Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-05-18
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 mai 1866 18 mai 1866
Description : 1866/05/18 (N30). 1866/05/18 (N30).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47190899
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN
3 cent. le numéro. ~
5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — /"IJÏte Sjx'iftfl.is^ Un an.
paris .... 4 7^ ! ISfr. (
Départements.' Z& V r ':
VENDREDI, 18 MAI 1866. - No 30.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
iMBBiors. - Epouvantable explosion de nitro-glycérine, à bord du steamer European, dans la rade d'Aspinwoll (Nouvelle-Grenade) dans la matinée du 3 avril 1866.
(D'après le croquis de notre correspondant M. Lagos.)
LES COURSES D'EPSOM.
Le voyage ne présente aucune difficulté.
A huit heures et demie du soir, on entre
dans la gare du Nord, à Paris; à six heures
et demie du matin, on descend à la station de
Charing-Cross, à Londres. Cela coûte un peu
moins de trente francs.
Se loger est plus difficile.
La veille du Derby, l'Hôtel Clarendon,
Long's-Hôtel, tous les hôtels de New-Bund-
Street sont encombrés..... On est le plus sou-
vent réduit à chercher quelque chambrette
meublée dans le voisinage...
Trouver une voiture est impossible.
Le moindre fiacre à deux chevaux est loué
cinq cents francs un mois d'avance. Pas un
cab qui ne soit retenu depuis huit jours et
payé trois fois ce qu'il vaut.
Par bonheur, on peut se rendre à Epsom
par le chemin de fer.
11 suffit pour cela de faire queue, pendant
quelques heures, à l'entrée de la gare que ga-
rantit une barrière de madriers. De temps en
i temps, une petite porte s'ouvre, au milieu de
la barrière. Six personnes peuvent entrer de
front. Tout le monde se précipite. La petite
porte devient un entonnoir où se déverse une
mer humaine. La gare regorge de voyageurs.
Les quais sont encombrés Le train n'ar-
rive pas.
On jette un coup d'œil sur son billet :
« L'administration ne garantit ni le départ,
ni la classe des voitures. »
Ah ! voilà qui est curieux.
On regarde autour de soi.
Une affiche :
a Compagnie d'assurances contre la mort,
les membres rompus ou tout autre accident de
chemin de fer. »
Ah ! voilà qui est rassurant.
Le train arrive. Les wagons sont pris d'as-
saut.
Les voyageurs qui sont derrière poussent ceux
qui sont devant. Les voitures offrent un asile à
ceux-là. Ceux du milieu ont toute espèce de
chance d'être précipités sur la voie.
i l Un deuxième train. Un troisième. Tout le
monde part, ou à peu près.
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Première partie
LA MÈRE DES COMPAGNONS
V
Cendrinette, entendant la porte se refermer derrière elle, s'était
retournée vivement.
Le chevalier avait disparu.
En même temps, à l'extrémité de l'allée, une tête de vieille femme
se montra à travers le carreau d'une loge de portier.
— Qui est là? dit une voix grondeuse et criarde.
Cendrinette stupéfaite ne répondit pas tout d'abord.
La vieille femme sortit de sa loge et s'avança menaçante vers la pé-
cheresse.
— Qui êtes-vous? que voulez-vous? Qui demandez-vous? fit-elle
sur trois tons différents. mais toujours hargneux.
— Excusez-moi, madame, balbutia Cendrinette, mais je... croyais...
Et elle regardait toujours du côté de la porte, espérant voir repa-
raître le chevalier.
La portière toisa d'un coup d'œil les oripeaux et les dentelies qui
couvraient Cendrinette.
— Il est inutile de vous demander qui vous êtes ? fit-elle d'un ton
dédaigneux et moqueur.
Voir les numéros parus depuis le 13 avril.
— Madame I....
— Chez qui croyez-vous donc venir ? reprit la portière. C est le
chevalier Biribi qui vous a amenée?
— Oui.
— Il a sonné, j'ai tiré le cordon, poursuivit la portière, il T) vous a
poussée devant lui.
— Oui madame.
— Vous êtes entrée sans défiance, et il a vivement tiré la porte.
— En effet. _
— Par conséquent, vous voici prisonnière, tandis quil se sauve
à toutes jambes.
Et la vieille femme se mit à rire. ,
— Madame, balbutia Cendrinette, dites-moi si réellement je suis
chez le chevalier.
— Plaît-il? ricana la portière.
— Il m'a dit que cette maison lui appartenait.
Vous êtes simplette, ma petite. Biribi avoir une maison à lui, ah
par exemple! Biribi n 'a rien... rien de rien...
— Mais enfin, vous le connaissez ?
— Si je le connais! Et. il y a beau jour, encore!
Alors, dites-moi pourquoi il m'a amenée ici.
Je ne sais pas comment la chose s'est passée, reprit la por-
tière, rusU je m'en doute.
La Vieille femme s'était radoucie peu à peu; cela tenait peut-
être à ce qu'elle avait aperçu un gros bracelet et des ïaman ts,
et que Cendrinette lui paraissait une connaissance bonne a cultiver.
Aussi passa-t-elle subitement du mot «ma petite )J au mot « ma-
Entrez donc dans ma loge, dit-elle, il fait un froid de loup ici,
nous Cendrinette jaserons était furieuse du tour que lui avait joué le chevalier si Bi-
ribi, de plus elle était possédée de cette ardente curiosité si tenace au
cœur et à l'esprit des femmes.
Elle ne se fit donc pas prier.
JOURNAL QUOTIDIEN
3 cent. le numéro. ~
5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — /"IJÏte Sjx'iftfl.is^ Un an.
paris .... 4 7^ ! ISfr. (
Départements.' Z& V r ':
VENDREDI, 18 MAI 1866. - No 30.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
iMBBiors. - Epouvantable explosion de nitro-glycérine, à bord du steamer European, dans la rade d'Aspinwoll (Nouvelle-Grenade) dans la matinée du 3 avril 1866.
(D'après le croquis de notre correspondant M. Lagos.)
LES COURSES D'EPSOM.
Le voyage ne présente aucune difficulté.
A huit heures et demie du soir, on entre
dans la gare du Nord, à Paris; à six heures
et demie du matin, on descend à la station de
Charing-Cross, à Londres. Cela coûte un peu
moins de trente francs.
Se loger est plus difficile.
La veille du Derby, l'Hôtel Clarendon,
Long's-Hôtel, tous les hôtels de New-Bund-
Street sont encombrés..... On est le plus sou-
vent réduit à chercher quelque chambrette
meublée dans le voisinage...
Trouver une voiture est impossible.
Le moindre fiacre à deux chevaux est loué
cinq cents francs un mois d'avance. Pas un
cab qui ne soit retenu depuis huit jours et
payé trois fois ce qu'il vaut.
Par bonheur, on peut se rendre à Epsom
par le chemin de fer.
11 suffit pour cela de faire queue, pendant
quelques heures, à l'entrée de la gare que ga-
rantit une barrière de madriers. De temps en
i temps, une petite porte s'ouvre, au milieu de
la barrière. Six personnes peuvent entrer de
front. Tout le monde se précipite. La petite
porte devient un entonnoir où se déverse une
mer humaine. La gare regorge de voyageurs.
Les quais sont encombrés Le train n'ar-
rive pas.
On jette un coup d'œil sur son billet :
« L'administration ne garantit ni le départ,
ni la classe des voitures. »
Ah ! voilà qui est curieux.
On regarde autour de soi.
Une affiche :
a Compagnie d'assurances contre la mort,
les membres rompus ou tout autre accident de
chemin de fer. »
Ah ! voilà qui est rassurant.
Le train arrive. Les wagons sont pris d'as-
saut.
Les voyageurs qui sont derrière poussent ceux
qui sont devant. Les voitures offrent un asile à
ceux-là. Ceux du milieu ont toute espèce de
chance d'être précipités sur la voie.
i l Un deuxième train. Un troisième. Tout le
monde part, ou à peu près.
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Première partie
LA MÈRE DES COMPAGNONS
V
Cendrinette, entendant la porte se refermer derrière elle, s'était
retournée vivement.
Le chevalier avait disparu.
En même temps, à l'extrémité de l'allée, une tête de vieille femme
se montra à travers le carreau d'une loge de portier.
— Qui est là? dit une voix grondeuse et criarde.
Cendrinette stupéfaite ne répondit pas tout d'abord.
La vieille femme sortit de sa loge et s'avança menaçante vers la pé-
cheresse.
— Qui êtes-vous? que voulez-vous? Qui demandez-vous? fit-elle
sur trois tons différents. mais toujours hargneux.
— Excusez-moi, madame, balbutia Cendrinette, mais je... croyais...
Et elle regardait toujours du côté de la porte, espérant voir repa-
raître le chevalier.
La portière toisa d'un coup d'œil les oripeaux et les dentelies qui
couvraient Cendrinette.
— Il est inutile de vous demander qui vous êtes ? fit-elle d'un ton
dédaigneux et moqueur.
Voir les numéros parus depuis le 13 avril.
— Madame I....
— Chez qui croyez-vous donc venir ? reprit la portière. C est le
chevalier Biribi qui vous a amenée?
— Oui.
— Il a sonné, j'ai tiré le cordon, poursuivit la portière, il T) vous a
poussée devant lui.
— Oui madame.
— Vous êtes entrée sans défiance, et il a vivement tiré la porte.
— En effet. _
— Par conséquent, vous voici prisonnière, tandis quil se sauve
à toutes jambes.
Et la vieille femme se mit à rire. ,
— Madame, balbutia Cendrinette, dites-moi si réellement je suis
chez le chevalier.
— Plaît-il? ricana la portière.
— Il m'a dit que cette maison lui appartenait.
Vous êtes simplette, ma petite. Biribi avoir une maison à lui, ah
par exemple! Biribi n 'a rien... rien de rien...
— Mais enfin, vous le connaissez ?
— Si je le connais! Et. il y a beau jour, encore!
Alors, dites-moi pourquoi il m'a amenée ici.
Je ne sais pas comment la chose s'est passée, reprit la por-
tière, rusU je m'en doute.
La Vieille femme s'était radoucie peu à peu; cela tenait peut-
être à ce qu'elle avait aperçu un gros bracelet et des ïaman ts,
et que Cendrinette lui paraissait une connaissance bonne a cultiver.
Aussi passa-t-elle subitement du mot «ma petite )J au mot « ma-
Entrez donc dans ma loge, dit-elle, il fait un froid de loup ici,
nous Cendrinette jaserons était furieuse du tour que lui avait joué le chevalier si Bi-
ribi, de plus elle était possédée de cette ardente curiosité si tenace au
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