Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-05-16
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 mai 1866 16 mai 1866
Description : 1866/05/16 (N28). 1866/05/16 (N28).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719087g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro.
5 cent. le numéro.
V V. j •• . :
ABONNEMENTS — Trois mois. Six^moiSr-- ÇnjflwX J
Paris 5 fr.. •
Départements. a if
MERCREDI, 16 MAI 1866. — N° 28.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
. ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
HIPPODROME. — Le Camp du drap d'or. — Assaut entre deux chevaliers français et anglais.
ECHOS DE PARIS
Depuis deux jours, chers lecteurs, on parle
du Derby presque autant que de h paix et de
la guerre.
C'est pourquoi la Pressa illustrée mettait hier
sous vos yeux une gravure représentant les
courses de Chantilly.
C'est pourquoi encore, je vais vous raconter
l'histoire de ces courses.
Elles furent fondées un peu après le Joc-
key-Club, sous le patronage du duc d'Orléans,
fils de Louis-Philippe.
Tout le club était engagé à y assister, mais
1 à titre d'invité.
Les cartes, en superbe carton-porcelaine,
portaient le chiffre du duc, au lieu du cachet
du cercle. Quelques membres légitimistes cou-
paient ce chiffre.
M. Charles Lafitte était juge des courses
qui, au lieu d'être échelonnées de dimanche
en dimanche, duraient trois jours de suite.
On passait ces trois jours en fête.
Le duc d'Orléans invitait la coterie de la
cour dans le petit château, merveilleusement ,
restauré.
La jeunesse légitimiste tenait la ville.
Comme alors on allait en poste à Chantilly,
c'était ;'i qui y louerait une maison pour la saison.
Le plus bel établissement était celui de
M. Guy de la Tour-du-Pin, surnommé legrand,
à cajusc du faste de sou train et du luxe de ses
équipages.
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Première partie
LA MÈRE DES COMPAGNONS
III
La descente de la Courtille commençait.
C'était un tohu-bohu, un pêle-mêle, un tapage que la plume est im-
puissante à rendre.
Véritable macédoine humaine, cette foule bariolée, bigarrée, mi-
partie de velours et de soie et mi-partie de haillons descendait comme
un torrent des Alpes, les pentes rapides de Belleville et du^ laubourg
du Temple, chantant, hurlant, effrayante de cynisme et d 'ébriété.
Le désordre des idées politiques se mêlait à ce désordre des mœurs.
* A cette heure, Paris était sans nouvelles, et Paris attendait les
événements.
Quel serait son maître demain, de-l'Empereur Alexandre. le Cosa-
que couronné, ou de ce soldat élevé sur le pavois par la victoire.
et qui, après s'être appelé le générât Bonaparte, avait eu n0111 Napo-
léon ?
Nul ne le savait
Aussi dans ce flot humair qui descendait des hauteurs, aux pre-
mières lueurs du matin, chaque opinion se traduisait librement. (
Un pierrot souillé de boue, déchiré, l'œil poché, avait mis une sèr-
Yoir les numéros pams depuis le 18 avril.
Le chevalier de Biribi. - ^~r,,.
viette au bout d'un bâton et chantait le Réveil du peuple, cet hymne
royaliste des populations de l'Ouest.
Un autre masque hurlait la Marseillaise...
Et les dem chansons se mê aient en une cacophonie étrange, et la
foIe descendait toujours lépétant les deux refrains.
Le dés jidre a des entraînements inouïs.
Il vint un moment où ces femmes galantes,où ces pauves gens
appartenant aux classes moyennes de la société, comédiens et com-
m s ayant une certaine aversion de la blou e, hétaïres couvertes de
dentelles, et rêvant les roubles de la Russie, furent gagnés par ce
délire universel, et se précipitèrent hors de ce cabinet où ils avaient
soupé :
— Suivons la foule! criait Alcindor.
Et il dégringola l'escalier le prem er.
La brune Arsène lui prit le bras.
— Tu es mon cavalier ! d t-elle.
La femme qu'on appelait la baronne, celle qui pleurait un mort, ne
voulait pas descendre.
Le beau Polydore l'entraîna :
— Viens donc, dit-il.
— Je suis très-bien là, répondit-elle.
— N'as-tu pas entendu Bir bi?
— Que disait-il donc?
— Que la cour faisait ses malles.
— Ah! oui, dit-elle avec un accent de haine et un regard de
llamme.
— Eh bien ! puisque tu ne les aime pas, viens lesvo r partir, acheva
le beau Polydore.
— Ça va, dit-elle.
Et elle se cramponna à soV bra :.
Cendrinette s'était emparée de ce mystérieux person âge qu'on àf'
pelait Biribi.
— Oh! chevalier, d sait-elle, avec un accent (Je comique sensibi'
^ lité, chevalier, je t'aime !...
— Tu me l'as déjà dit, ma petite
JOURNAL QUOTIDIEN
5 cent. le numéro.
5 cent. le numéro.
V V. j •• . :
ABONNEMENTS — Trois mois. Six^moiSr-- ÇnjflwX J
Paris 5 fr.. •
Départements. a if
MERCREDI, 16 MAI 1866. — N° 28.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
. ADMINISTRATION : 15, rue Breda.
HIPPODROME. — Le Camp du drap d'or. — Assaut entre deux chevaliers français et anglais.
ECHOS DE PARIS
Depuis deux jours, chers lecteurs, on parle
du Derby presque autant que de h paix et de
la guerre.
C'est pourquoi la Pressa illustrée mettait hier
sous vos yeux une gravure représentant les
courses de Chantilly.
C'est pourquoi encore, je vais vous raconter
l'histoire de ces courses.
Elles furent fondées un peu après le Joc-
key-Club, sous le patronage du duc d'Orléans,
fils de Louis-Philippe.
Tout le club était engagé à y assister, mais
1 à titre d'invité.
Les cartes, en superbe carton-porcelaine,
portaient le chiffre du duc, au lieu du cachet
du cercle. Quelques membres légitimistes cou-
paient ce chiffre.
M. Charles Lafitte était juge des courses
qui, au lieu d'être échelonnées de dimanche
en dimanche, duraient trois jours de suite.
On passait ces trois jours en fête.
Le duc d'Orléans invitait la coterie de la
cour dans le petit château, merveilleusement ,
restauré.
La jeunesse légitimiste tenait la ville.
Comme alors on allait en poste à Chantilly,
c'était ;'i qui y louerait une maison pour la saison.
Le plus bel établissement était celui de
M. Guy de la Tour-du-Pin, surnommé legrand,
à cajusc du faste de sou train et du luxe de ses
équipages.
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Première partie
LA MÈRE DES COMPAGNONS
III
La descente de la Courtille commençait.
C'était un tohu-bohu, un pêle-mêle, un tapage que la plume est im-
puissante à rendre.
Véritable macédoine humaine, cette foule bariolée, bigarrée, mi-
partie de velours et de soie et mi-partie de haillons descendait comme
un torrent des Alpes, les pentes rapides de Belleville et du^ laubourg
du Temple, chantant, hurlant, effrayante de cynisme et d 'ébriété.
Le désordre des idées politiques se mêlait à ce désordre des mœurs.
* A cette heure, Paris était sans nouvelles, et Paris attendait les
événements.
Quel serait son maître demain, de-l'Empereur Alexandre. le Cosa-
que couronné, ou de ce soldat élevé sur le pavois par la victoire.
et qui, après s'être appelé le générât Bonaparte, avait eu n0111 Napo-
léon ?
Nul ne le savait
Aussi dans ce flot humair qui descendait des hauteurs, aux pre-
mières lueurs du matin, chaque opinion se traduisait librement. (
Un pierrot souillé de boue, déchiré, l'œil poché, avait mis une sèr-
Yoir les numéros pams depuis le 18 avril.
Le chevalier de Biribi. - ^~r,,.
viette au bout d'un bâton et chantait le Réveil du peuple, cet hymne
royaliste des populations de l'Ouest.
Un autre masque hurlait la Marseillaise...
Et les dem chansons se mê aient en une cacophonie étrange, et la
foIe descendait toujours lépétant les deux refrains.
Le dés jidre a des entraînements inouïs.
Il vint un moment où ces femmes galantes,où ces pauves gens
appartenant aux classes moyennes de la société, comédiens et com-
m s ayant une certaine aversion de la blou e, hétaïres couvertes de
dentelles, et rêvant les roubles de la Russie, furent gagnés par ce
délire universel, et se précipitèrent hors de ce cabinet où ils avaient
soupé :
— Suivons la foule! criait Alcindor.
Et il dégringola l'escalier le prem er.
La brune Arsène lui prit le bras.
— Tu es mon cavalier ! d t-elle.
La femme qu'on appelait la baronne, celle qui pleurait un mort, ne
voulait pas descendre.
Le beau Polydore l'entraîna :
— Viens donc, dit-il.
— Je suis très-bien là, répondit-elle.
— N'as-tu pas entendu Bir bi?
— Que disait-il donc?
— Que la cour faisait ses malles.
— Ah! oui, dit-elle avec un accent de haine et un regard de
llamme.
— Eh bien ! puisque tu ne les aime pas, viens lesvo r partir, acheva
le beau Polydore.
— Ça va, dit-elle.
Et elle se cramponna à soV bra :.
Cendrinette s'était emparée de ce mystérieux person âge qu'on àf'
pelait Biribi.
— Oh! chevalier, d sait-elle, avec un accent (Je comique sensibi'
^ lité, chevalier, je t'aime !...
— Tu me l'as déjà dit, ma petite
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