Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-04-28
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 avril 1866 28 avril 1866
Description : 1866/04/28 (N11). 1866/04/28 (N11).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47190706
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
JOURNAL QUOTIDIEN
. 5 cent. le numéro.
5 cent. le minière.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six friojtfCi :&'.'•!* j
Paris & fr. fj\ _>
Départements. a 11J. V 1bV!*,T
. V 7 i rHv.
SAMEDI, , 2R AVRIL 1866. — N° 11.
A
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : ia, rue Breda.
La Dernière volonté, tableau de M. Beilangé. — (D'après la photographie 4e M. lin«ham.>
ECHOS DE PARIS
Hier, chers lecteurs, je vous parlais d'un
lord d'Angleterre et d'un balayeur de Londres.
Ma tâche est meilleure aujourd'hui :
Je vous présente ie soldat français.
■Au début, c'était un assez pauvre diable.
Quiconque possédait des terres emmenait à la
guerre quiconque n'en possédait pas.
Il fallait partir.
La durée du service était de six mois, trois
aux frais du propriétaire, trois aux frais de
l'Etat.
C'est à la tête de ces petits groupes
d'hommes armés, venus les uns du nord et
les autres du midi, que Charlemagne, empe-
reur, une veste de peau de loutre sur les
épaules, va de l'Elbe à l'Ebre, passe les Alpes,
fait des papes et défait des rois.
Un peu plus tard, la féodalité s'organise, le
territoire est divisé en quelques grands fiefs
relevant de la couronne, et chacun des pos-
sesseurs de ces fiefs est tenu de fournir au
roi un certain nombre de soldats.
il n'y a plus en France que quatre ou cinq
armées distinctes.
Un peu plus tard encore, un moine, Pierre
l'Hermite, parcourt les campagnes, un cru-
cifix à la main. Il appelle les fidèles à délivrer .
le tombeau du Christ.
— Dieu le veult ! dit-il.
1
— Dieu le veult! Dieu le veult! répète la
foule.
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Prologue
LA BATAILLE DE MONTMIRAIL
XI
LES COSAQUES
L'officier de Cosaques poussa un cri de rage et,
la main levée, se rua sur la jeune fille.
Mais il fut arrêté dans son élan.
Comme il allait atteindre la Nanette et la ren-
verser sous lui pour la fouler aux pieds, il reçut
un coup de fourche en pleine poitrinè, et alla
rouler tout sanglant sur un tas de fumier.
La fourche était en fer et lui avait brisé une
Côte.
Une des trois dents avait déchiré l'abdomen,
et le sang coulait en abondance.
Le coup de fourche, comme on s'en doute,
venait de Tony.
Tony n'avait pas perdu un seul des meuve-
ments de l'officier.
Il l'avait épié comme un tigre épie sa proie,
prêt à frapper s'il manquait de respect à la fille
son maître.
Vok IFSD UUIOUJOS aarija depuis 19 18 avril.
Le Cosaque se releva en criant ' et tira son
sabre. -
D'autres Cosaques accoururent.
Tony, sa terrible fourche à la main, s'était
placé devant la jeune fille. -.' -
Il décrivait avec son arme improvisée un mou-
linet redoutable et disait : ■ '
— .J c tue le premier qui approche!
Cet incident produisit l'effet d'un coup de ton-
nerre,
Le fou était toujours sur lavbarricade. sa mèche à la main.
Les Cosaques accoururent en criant vengeance !
L'un d'eux prit un pistolet à sa ceinture, ajusta
Tony et fit feu.
Tony baissa la tête. La balle passa.
Avec les Cosaques, Jean Michel accourut.
— C'est ma fille ! s'écria-t-il.
— C'est ma soeur ! dit la fille du fermier.
Le général Oulsawieff lui-même, étonné de cet
cris de mort, quitta le siége sur lequel il s'était
placé devant le brasier et s'approcha.
L'instinct paternel et l'instinct de la conser-
vation avaient été plus forts chez Jean Michel
que son ardent royalisme.
Il s'était placé devant sa fille, et la couvrait
de son corps.
Autour de lui, les gens de la ferme, groupés et
serrés comme une petite armée, paraissaient ré-
solus à se défendre. .
Les Cosaques, — il y en avait b ien une tren-
taine, — poussaient des cris de rage.
Celui que Nanette avait souffleté et que Tony
avait frappé de sa fourche s'était relevé par deux
fois, et deux fois il était retombé.
Son sang coulait à flots.
— Silence ! cria le général.
A cette voix redoutée, les Cosaques se turent.
Alors Oulsawieff demanda ce qui était arrivé.
Le jeune homme qui avait parié Nanette et
l'avait perdue s'avança et dit :
— Je vais vous expliquer ce qui s'est passé.
mon général.
— Parle, dit Oulsawieff.
— Petrowitz, — et il désignait l'officier ensan
glanté, — a voulu embrasser cette jeune filles
elle lui a donné un soufflet — alors Petrgwitz a
JOURNAL QUOTIDIEN
. 5 cent. le numéro.
5 cent. le minière.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six friojtfCi :&'.'•!* j
Paris & fr. fj\ _>
Départements. a 11J. V 1bV!*,T
. V 7 i rHv.
SAMEDI, , 2R AVRIL 1866. — N° 11.
A
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.
ADMINISTRATION : ia, rue Breda.
La Dernière volonté, tableau de M. Beilangé. — (D'après la photographie 4e M. lin«ham.>
ECHOS DE PARIS
Hier, chers lecteurs, je vous parlais d'un
lord d'Angleterre et d'un balayeur de Londres.
Ma tâche est meilleure aujourd'hui :
Je vous présente ie soldat français.
■Au début, c'était un assez pauvre diable.
Quiconque possédait des terres emmenait à la
guerre quiconque n'en possédait pas.
Il fallait partir.
La durée du service était de six mois, trois
aux frais du propriétaire, trois aux frais de
l'Etat.
C'est à la tête de ces petits groupes
d'hommes armés, venus les uns du nord et
les autres du midi, que Charlemagne, empe-
reur, une veste de peau de loutre sur les
épaules, va de l'Elbe à l'Ebre, passe les Alpes,
fait des papes et défait des rois.
Un peu plus tard, la féodalité s'organise, le
territoire est divisé en quelques grands fiefs
relevant de la couronne, et chacun des pos-
sesseurs de ces fiefs est tenu de fournir au
roi un certain nombre de soldats.
il n'y a plus en France que quatre ou cinq
armées distinctes.
Un peu plus tard encore, un moine, Pierre
l'Hermite, parcourt les campagnes, un cru-
cifix à la main. Il appelle les fidèles à délivrer .
le tombeau du Christ.
— Dieu le veult ! dit-il.
1
— Dieu le veult! Dieu le veult! répète la
foule.
LES CONTES DU DRAPEAU
1er ÉPISODE
LES COSAQUES A PARIS
PAR
PONSON DU TERRAIL
Prologue
LA BATAILLE DE MONTMIRAIL
XI
LES COSAQUES
L'officier de Cosaques poussa un cri de rage et,
la main levée, se rua sur la jeune fille.
Mais il fut arrêté dans son élan.
Comme il allait atteindre la Nanette et la ren-
verser sous lui pour la fouler aux pieds, il reçut
un coup de fourche en pleine poitrinè, et alla
rouler tout sanglant sur un tas de fumier.
La fourche était en fer et lui avait brisé une
Côte.
Une des trois dents avait déchiré l'abdomen,
et le sang coulait en abondance.
Le coup de fourche, comme on s'en doute,
venait de Tony.
Tony n'avait pas perdu un seul des meuve-
ments de l'officier.
Il l'avait épié comme un tigre épie sa proie,
prêt à frapper s'il manquait de respect à la fille
son maître.
Vok IFSD UUIOUJOS aarija depuis 19 18 avril.
Le Cosaque se releva en criant ' et tira son
sabre. -
D'autres Cosaques accoururent.
Tony, sa terrible fourche à la main, s'était
placé devant la jeune fille. -.' -
Il décrivait avec son arme improvisée un mou-
linet redoutable et disait : ■ '
— .J c tue le premier qui approche!
Cet incident produisit l'effet d'un coup de ton-
nerre,
Le fou était toujours sur lavbarricade. sa mèche à la main.
Les Cosaques accoururent en criant vengeance !
L'un d'eux prit un pistolet à sa ceinture, ajusta
Tony et fit feu.
Tony baissa la tête. La balle passa.
Avec les Cosaques, Jean Michel accourut.
— C'est ma fille ! s'écria-t-il.
— C'est ma soeur ! dit la fille du fermier.
Le général Oulsawieff lui-même, étonné de cet
cris de mort, quitta le siége sur lequel il s'était
placé devant le brasier et s'approcha.
L'instinct paternel et l'instinct de la conser-
vation avaient été plus forts chez Jean Michel
que son ardent royalisme.
Il s'était placé devant sa fille, et la couvrait
de son corps.
Autour de lui, les gens de la ferme, groupés et
serrés comme une petite armée, paraissaient ré-
solus à se défendre. .
Les Cosaques, — il y en avait b ien une tren-
taine, — poussaient des cris de rage.
Celui que Nanette avait souffleté et que Tony
avait frappé de sa fourche s'était relevé par deux
fois, et deux fois il était retombé.
Son sang coulait à flots.
— Silence ! cria le général.
A cette voix redoutée, les Cosaques se turent.
Alors Oulsawieff demanda ce qui était arrivé.
Le jeune homme qui avait parié Nanette et
l'avait perdue s'avança et dit :
— Je vais vous expliquer ce qui s'est passé.
mon général.
— Parle, dit Oulsawieff.
— Petrowitz, — et il désignait l'officier ensan
glanté, — a voulu embrasser cette jeune filles
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