! espérant que la position sociale de ses amis les i
met ,ttr,tit à l'abri des poursuites judiciaires. •
« On a. trouvé chez elle une traite de 875 franc s,
signée — faussement sans doute - d 'un très-haut .
Amélie naire.était donc à bout d'expédients et de res- ;
elle
Elle
polonaise.
Elle
nt
POSSédiLit 40 que 35 centimes. Elle en fit jeter une
' "^ultlIe^reVérâ'une robe de mousseline
:ïlancbe, partagea ses cheveux en deux longues
nattes qu'elle ramena sur son front en forme de
vC°La°mort, qu'elle envisageait déjà d'un œil calme,
ne l'empêcha pas de se rappeler tes; do^jela
i tions qu'elle avait eues avec un riche industriel,
.fabriquant de boutons.
- . E:le • fixant f tons noirs qu'elle tenait de lui. „t,P7
'. Cela fait, elle descendit vers deux heures chez
sa cotlc*lerge c,'ii'elle et lui remit qnatre des têtes de pa-
: votf avait fait acheter chez l'herboriste du
quartÍcr, en la priant de préparer l infusion dans
un demi-litre réduit à un verre.
. Comme elle allait monter, elle prétexta un
grand froid et chargea sa concierge de lui acheter
pour À auatre^lieurest dîf descendit de. nouveau
Quatre autres têtes de pav Jt::., qu'etle fit ajouter aux
premières, soi-disant pour rendre le remède plus
CffA cinq heures, Mme P..., qu'elle avait invitée à
dîner, arriva.
Un garçon de restaurant apporta le repas com-
mandé, un repas de quatre francs, et les deux
a.mies.se mirent à table dans le petit salon.
On parla de choses et d'autres. Amélie était
gaie, expansive, presque enjouée. "
Mme P... ayant remarqué la robe blanche, de-
manda le motif de cette toilette, pour elle intem-
p C'est une couleur que j'affectionne, lui ré-
pondit Amélie un peu triste. Quand je serai morte,
.je veux qu'on m'ensevelisse avec ma robe blan-
G.. •
cl) EV," craignant d'en avoir trop dit, elle ajouta
vivement : .
— C'est pour plaisanter, j'attends quelqu , un ce
! soir, voilà tout.
: : Amélie redevint rieuse et parla du capitaine
^Lambert, qui habite le même hôtel. _
i — Vous ne savez pas, dit-elle à sa convive, eh
!bien, j'Ji envie de lui demander de me prendre
à bord du Pôle-Nord. S'il me refuse, j 'en serai
quitte pour changer mon itinéraire, ma résolution
1 de vnv.tiïei' étant irrévocable. ^
— ti.'fantl répliqua Mme P.., vous serez^onc
toujours turbulente et jamais tranquille ?
.A rn.uf heures, Mme P... se retira. Amélie passa
W v us sa robe blanche une robe noire et ac.
1 cor»ii»agna son amie jusqu'au magasin du Grand-
Cont'é. '
— Je vous quitte ici, lui dit-elle, car je sens l(
froid me saisir. Venez demain matin me deman.
der à déjeuner, nous bavarderons comme c<
Ou ci étrange sangîroid !... Amélie donnait ren
tlez-vous à Mme P... et il n'y avait pas deux heu
res qu'elle avait fait mettre à la poste la lettre qu
an'nori'':ut S:l mort à cette dame.
Keivrée chez elle, Amélie enleva sa robe noire
caHnt \ r,t 'le bas de sa porte avec uleupon, dispo
sa le charbon au milieu de la chambre, l'entour
de journaux auxquels elle mit le feu, but u
" verre de morphine et s'allongea sur son lit, 011 cl.
attendit !a rnort.. non'sans avoir parcouru les tau
divers d'mi .journal non politique.
Le !einu.-;nain.. Mme P... n'oublia pas l'invita
tiofi de son amie. Comme elle passait devant 1
lo"c, ',a concierge 1 arrêta : * ...
X_' Voici une lettre de deuil pour vous, Lui di
eïle.
Mme P... l'ouvrit et fut obligée de sappuyi
contre le mur pour ne pas tomber à la renvers
C'était la lettre de faire part d'Amélie.
Nous devons à l'obligeance de M. G..., Viomn
d'acres de Mme Loudynska. de pouvoir publi
une correspondance de cette pauvre femme, do
on no L,cut absoudre les fautes graves, mais do
il est impossible de ne pas plaindre la destinée
peu digne de son caractère et de son ^esprit.
Voici cette correspondance, dictée à l'heure s
prôme, et dont la note véritablement poignan
touchera les pfus endurcis comme les plus *
vères :
me restait un espoir ; il a disparu. Je suis perd
«ans ressources, car vous savez qu'il me ser
tout il faltimpossibic de m'acquitter.
i « Je préfère, puisqu'il n'y a plus pour moi
Donacur, en iinir avec la vie.
.,- « A peine a'!'-jc vécu et je vais mourir ; m or
vingt-sept ans, loin de ma famine, de mon_<
1ant, de tout ce que. j'aime, et pourtant il
faut.
i «J'espère que mon mari ac^uille.a ma a'<
jrès de vous dès qu'il apprendra ma mort.
v « Adieu. Quand vous recevrez cette Icttre, /
ïai cessé de vivre. Adieu.
« ÀMÉï.m T.01!DY.N'SK.V. ,)
Une curieuse observation scieutiiie -. f
dons la chambre de la suicidée. Le ciocl
Monceaux, 'qui a assisté M. ki»ov, commis
de police, a fait remarquer que l'acide carbonique
est l'antidote de l'acétate de morphine, comme la
morphine est l'antidote des émanations carboni-
ques. De sorte, a dit ce docteur, que si la chemi-
née eût été calfeutrée hermétiquement, ces deux
poisons, se neutralisant l'un par l'autre, n auraient
eu aucune action sur la jeune femme. ■_
Cette opinion nous paraît tout au moins ha-
sardée.
AMÉDÉE BLONDEAU.
LE
MYSTÈRE DE LA RUE DE BRABANT
NOUVEAUX DÉTAILS.
I a personne qui avait habité l'appartement du pre-
nne? K chez les dames Van de Poel, et dont le
récent déménagement avait donné lieu a un va-et-
vient prolongé de commissionnaires, est Mme veuve
WCette5tdame a confirmé un bruit que nous avons
r™té Nà : à savoir que les dames Van de Poel
rappol'té étaient avares. Elles étaient en outre, paraît-il, crain-
l'excès., Il leur arrivait même par-
tives fois la de se b,,)rner à entrebâiller leur porte retenue par
chaîne tendue quand par
exemple, venait le matin reuLimt.i son salaire.
soiV vènn, elles étaient moins disposées encore a
e porte tout au large : elles ne l'auraient fait
ouvrir soir leur
qu'à Il bon pè1raît, escient.nouS dit-on, que, dans la conviction des
magistrats instructeurs, le crime a été commis par
une seule personne, qui aura d'abord lutté avec la de-
moiselle Van de Poel, l'aura étourdie d'un coup de
casse-tête, aura tué la mère, et aura traîné la fille dans
la salIr à manger, où il l aura achevée.
Le notaire Milcamps, qui faisait les affaires des da-
rnes Van de Pool, est appelé à donner a la justice di-
VeM.ten£rfdïnsïScUon Dclecourt a entendu hier
plusieurs personnes assignées comme témoins.
Malgré d'activés recherches, auxquelles la journée
d'hier vendredi a été tout entière consacrée, la justice
n'a pu encore mettre la main sur 1 auteur de l 'assassi-
nat qui vient de jeter l'épouvante dans notre population.
M. Delecourt, juge d'instruction, a entendu hier un
assez grand nombre de personnes assignées comme tu-
moins: entre autres, l'ouvrier peintre qui avait tra-
vaillé chez les dames Van de Poel dans la journée du
14. - Cet ouvrier, qui habite rue du Peuple, ne s e-
tant pas reudu assez promptement a 1 invitation de M.
le iu^e d instruction, a reçu la visite de deux gendar-
mé qui lui ont fait gracieusement escorte jusqu'au
cabinet de M. Delecourt. Le pauvre diable en est au-
^ Les mMecins mal¡¡de. légistes ont procédé hier à l'autopsie
des victimes; cette opération n'a donné lieu a aucune
constatation nouvelle! Les deux f u, s ont été étran-
glées et assommées. L'arme conu i > i'e dont s est
, servi l'assassin parait être un main -
' Comme nous l'avions annoncé, , ^9 ^ ^
• lés a eu lieu hier vers midi d:u , 1,. ouison Van de
■ Poel, par les soins Je M. le
Avant l'accomplissement ue ceu-.:^
; velles recherches, faites avec aanu... ^
tablir définitivement que le côi\;dtj
lement le théâtre d une "iml/L, JuUe,
1 time au moins y a ete murieheine t
trouvé, en effet, dans ce CO'l1""\', •l0i,
. qui le fait eomm'imqavr :\\'ce ]a sa . ■ '
goutte de sang, sur une daile ue ■ •
1 circonstance qui explique que cette trace . i t
- aux premières investigations.. On a_i. -
gouttes de sang s m- le paillasson placé ucva.u
e I)orte Le paillasson était en outre i,oiii-,...
Une des î:'-' n;oms a doue l'te traiirv,
' la chainhrep'^i! v <•:.*?. achevée : ce quiconlinno nuL,
n premi:¡ Qt1.oiqu'u; e ;'Vî.r..'.:''!.\lt. il v ftvfîit du sang dans le
• 2uVï'art:nlV^
Z A l'endroit <;ù vop- te IL\)'
a ^DêtSi 1':;'' ■' 'ça:ée
n de Mlle Van do Pool des cheveux d nomme grisonnant
c La pauvre femme en io d^oudant, mOl.."
[:) . sassiu à la tète..
ell l"::Jioeig.wTli"nt convenu et important.
L- On a"dit et écrit à plrpieurs reprises que le vol n '
la pas été le mobile du crime.
Il v a eu vol cppendant.
t Le notaire MilcaInps, charge des affaires des dam.
Van de Poel. leur avait -remir-, peu de jours avant 1
crime, une somme de î i,000 francs, plvvcncwL de d
er ver*s recouvrements opérés par ses soins..
e. Comme ces daines n '6taient pas dans l habitude c
laisser longtemps leur fonds improductits, elles cha:
gèrent l'agent de change Michaux de leur acheter di
titres jusqu'à concurrence de cette^ somme.
Lundi dernier, dans la journée, M. Michaux s 'e
ne rendu par deux fois chez elles pour leur remettre 1
or titres et en tOiicnCl' le Il1ontant.-(Alors déjà l ecrite;
1 portant le mot absents avait disparu.) _
Les 11,000 francs n'ont pas été retrouves, en dej
de perquisitions minutieuses.
500 francs seulement ont été découverts dans i
pupitre de la cuisine-cave ; ces 500 fr. étaient en or
u- en argent. La somme remise par le notaire Milcam
ite était en billets.
- I
DRAMES JUDICIAIRES
LE TIGRE-ROI(1)
PROLOGUE
X
L'amour d'Eléna.
— Eléna! Eléna! s'éoria Raymond d'une voix
eULVl't'e, ah i que vcn". êtes Donne, et combien je
vouo aime ! t '
Eléna ne répondit pas. Raymond était entw.
(i) Voir les /: ■ ■ -v-1 : a pT'tu' du-17 octobre.
is le petit salon qui servait de retraite à la —
ne femme, et il était allé s'asseoir à se attes
g
'cndant quelques secondes ils restèrent ainsi El
1 près de l'autre, sans échanger une parole, les tion
ins étroitement unies et le cœur ému d une dé- men
euse et sainte émot'lion. savaU
Lléna s'était transformée. u
.a jeune femme avait repris toute la grâce et jeur
ite la désinvolture de son sexe, et elle n avait tre
iservé du mousse de l'Alexandre que les che- vair
ax courts, qui ajoutaient à sa beauté un accent atte
rticulier. dev
Depuis qu'elle avait quitté le bord, tout sem- ^ -
lit lui avoir souri. vie,
Elle n'avait pas revu Richard Gordmg, et elle jusi
ait pu recevoir Raymond aussi souvent qu elle ger
désirait ain
Mais une amertume cependant se mêlait, à ce bal
nbeur. frai
Vainement elle avait tenté de retenir son amant ; dai
inement elle l'avait supplié de rester auprès tro
ïlle et d'attendre quelque occasion pour retour- se^
r en Europe. m 1
Elle ne voulait plus le quitter. ma
L'amour qu'il lui avait inspiré s 'était emparé de nei
n être avec une souveraine autorité. Il lui sem- sei
ait que, si elle le laissait partir, il ne reviendrait coi
us, qu'il serait perdu pour elle à tout jamais, et
ms son inquiétude elle avait bien souvent formé m(
ille projets, qu'elle hésitait à mettre à exécu-
on.
Aussi, après les premiers moments d'effusion et
î tendresse, la pensée du départ prochain de tri
Alexandre lui revint à l'esprit, et un frisson glace l:,
),jrut sur ses épaules. , Bc
Ainsi, dit-elle avec une mélancolie protonde,
ous allez partir?
— Demain, répondit Raymond.
— Je ne vous reverrai plus? ^
— Avant un .mois je serai ici, je vous le pro- ,
lets. Nous allons à Sanurang; de là nous fauche-
ons peut-être à Bornéo, et je vous promets, Elé l.
a, je vous jure sur ce que j'ai de plus sacré, sur
,,,tre amour même, que je reviendrai vers vous i!
tour ne plus vous quitter.
— Un mois 1 fit Eléna pensive.
— Ne m'en veuillez pas. g
— Ah ! vous m'aimez moins que je ne vous ia
lime. 1 • S(
— Ne le croyez pas.. !.
Non... Tenez... Raymond, vous ne^ sauriez
rous imaginer à quel point votre refus m 'attriste.
— Vous n'avez donc pas foi en ma parole ?
— J'ai foi en vous, mais j'ai peur pour vous.
— Comment? .. '
Ah ! le cœur d'une femme a des pressenti- :
ments singuliers, mon ami; vous ne croyez pas
;ela, vous autres hommes, et pourtant...
— Mais que craignez-vous? (
— Marsaud.
— Encore !
Toujours. Je l'ai bien observé , cet homme, <
et je le ha i,,! Son amitié vous sera fatale ; et il
n'y a qu'un moyen sûr pour vous d'éviter sa fu-
neste influence.
— Et ce moyen...?
— C'est de le fuir.
Raymond se prit à sourire, et ppcnant les mains
de la jeune femme, il l'a tt'¡ra doucement contre sa
^ — Allons, ma jolie peu-.-cuse, dit-il d un ton
affectueux et, tendre, oublions 'outes les mauvai-
ses pensées... et ne jcImis Ij:tS d avance un voue
funèbre sur les joies du rctou;-.
— Alors, vous partez?
— Sans doute.
— Vous y êtes Lieu résolu?
La jeune femme mordit ses lèvres avec dépit et
-essuya rapidement deux larmes qui balaient ses
veux. "
— Que notre destinée s accomplisse donc, -, dit-
elle en secouant la tète aves énergie ; mais s il
t'arrive malheur, Raymond, c'est vous qui 1 aurez
voulu.
— Que voulez-vous dire ?
— P:en.
— Ctu'a.vez--vous appris? , .
Rien, vous dis-je, rien ; mais je vois, je sens,
je devine tout. -
— Cependant...
— Ahl vous ne comprenez dons rien vous-
même ? poursuivit la jeune femme d'une voix ar-
dente. Vous voyez que Richard .Gordmg nous
laisse tranquillement à nos amours, (.Ttl il n a pas
fait un pas pour nous troubler, qu'il n a rien tenté
pour vous a:-:s:)'sf;jncr. et vous ne trouvez pss cela
étrange? ;
— Mais... ' '
— Vous êtes un _ enfant, ^ Raymond, , ou vous
crovez que je suis bien crédule. >■
-1. Je vous jure...
Elénà eut un sourire ironique.
2 — Depuis huit jours, interrompit-elle, lC reçois
- ici tous les jours mon ancien camarade Bally.
— Qu'y vient-il faire?
— Il me tient au courant de ce qui se passe a
"* bord et de ce qui se trame chez Leroux.
: Il vous a dit?...
) Tout Al: ' filCZ, mrur.'enant! L(g. cargaison de,
1' AlefUl,'''' - ,.re c!L une des plus belles que jamais na-
v ire ait imo ,Mcôt de LUlavia; elle represc.r.tc, dit
- on, plus d'un million; de plus, le trois-mats se
■ t vendrait bien, une fois, enlev8. Et que faut-il pour
cela ": Sent ou huit complices, pas davantage, et
\ au nombre de ces complices, deux ou trois assas-
- sins. Suis-je bien renseignée, dites?
_ Tnisez-vous, malheureuse ; parlez plus bas..
— -j.i? ils vous ont donc UJgr;r" vous aussi
x. vous avez donc signé, comme les autres, au con
e trat rie menrfre et de sang?
cependaûi:-, vous paciez...
- — il le faut.
-- von* y force ?-
— Le devoir, l'engagement pris. Mais je vo\\1
teste...
Eléna s'était levée.
Elle se mit à parcourir la chambre avec agita-
on... et de temps à autre son regard profondé-
lent troublé s'arrêtait sur le jeune marin qui ne *
Lvait'plus que penser.
Un combat terrible se livrait dans le cœur de la
;une femme ; il était évident qu'elle luttait con-
*e un sentiment qu'elle cherchait à deviner ou à
aincre... Mais le résutat ne se fit pas longtemps
ttendre, et elle revint à un moment se placer
evant Raymond. ";-r
— Soit ! dit-elle d'un ton fiévreux, et c'est ma
rie, mon bonheur , qui sont encore une fois en jeu ;
usqu'ici, Raymond, -:je vous ai cru bon, honnête,
généreux... et c'est pour cela. que je vous ai
Limé ! Cet amour était pour moi une sorte de ré-
labilitation, j'espérais dans l'avenir qu'il m'of-
'rait, puisque je n'ose plus maintenant regarder
lans le passé sans frémir! Soit! si je dois être
trompée une seconde fois, s'il faut que mon cœur
se brise de nouveau, et que les mêmes hontes
m'éclaboussent... mon Dieu ! ce sera horrible,
mais je subirai tout. Il est trop tard pour retour-
ner en arrière, je vous appartiens, votre destinée
sera la mienne et je ne reculerai pas plus la se-
conde fois que la première.
— Quel est donc votre projet ? demanda Ray-
mond. "
— Je vous le dirai demain, répondit Eléna.
— Mais demain, je serai parti 1
— Demain! fit la jeune femme en secouant
tristement la tète, j'aurai repris à bord de l'A-
I xandre le poste que j'y occupais au départ de
RnrdpfliTX - -
PIERRE ZACCONE.
(La suite à demain.) ,,
LE TRÉSOR DU FOYER
CONNAISSANCES UTILES
Voici une composition avec laquelle on lave et dé-
graisse les étoffes, les draps, les soies et les objets Se
~
Dans un litre d'eau de plaie, une once carbonate
soude et une demi-once teinture de benjoin. Laver au
moyen d'une brosse très-propre.
UN CONSEIL PAR JOUR
Il faut se fier davantage à la probité d'un hoïftflsè
qu'à son serment.
SOLON.
LIBRAIRIE — SCIENCES — ARTS — AGRICULTURE
L'UNION
DES
ACTIONNAIRES
Le prix des abonnements pris pour un an au journal
financier l'Union des Actionnaires (10, place Vendôme),
paraissant deux fois par semaine, les mardi et ven-
dredi, est réduit à 5 francs sans distinction, pour Pa-
ris et les départements. • *
5 SS.a JOURNAL 5 S
FINANCIER, POLi TIQUE ET LITTÉRAIRE
DE ' . ■ J.
L'ASSURANCE BANK
Contient tous 1-s f-.aair-.iis l'exposé du système da
ju;?.[Bom!SEM!'KT de tontes les dépenses par les OBLT.
'GATIONS de cette baiique.
On s'abonne au Cran1 Journal hebdomadaire de l'As..
France D-rak, en envoyant 5 froncs à M. A. Manrel,
Directeur-Gérant du journal, 52, rue Laffitte.
10 C. LE NUMÉRO. CHEZ TOUS LES LIBRES 10 c.
Les principaux rédacteurs sont MM. Charles Mon-
sclet, Tony n,évi1Jon, Victor Noir, E. Clerc, l Dsmonteil, Victor Fournie.-,tTamesNobel, comte Chac-
cia Eugène Razwa. La Semaine financière, les Em.
prunts, Revue de la Bourse , par Gustave Lazard, Du-
zan, Silberglanz. _____
Le Journal donne la liste des adhérents
.ie la Banque et les avantages considéra-
bles" f vits à leur clientèle ^
* n-ej, conservation, matées. Inflammation des
gC;¡C; YC3, ébranlement, déchaus-cm^ai; dents artificielles, de etc.
r chir .-deutistle, la Faculté u6 Méde.
nl's
d'or, l'unique 4 décernée 3 aux dtn-.utcs. Paris, Exp. ibbv.
«■"«T& ASÏ H M E°r,K i ■ A TÀRRHE
liront avec beaucoup d'attention la brochure publiée
par Mnle PAU. Librairie Lachau -, 4, place du Théâlre-
Français, 1 fr. franco.
Consultez la BROCHURE de -viion.
Pig-alle. maUresse sage-femme, profr d accouche
ment, traitant de la santé des femmes. i .^5
en timbres-poste adr. en son eanm^t, rue Molière, 35.
LIBRAIRIE LA CHAUD, EDITEUR \
4, ' PLACE DU 'l'IfI::,'-';'l(¡¡:-FBArqAIi>, A PARIS
B M -en"*, siHionetles btinioristiqul-k
e.t lîo,-,nmes ceriparées des et deux ; ■. *'<*<*«■ Maio, &uteUI
de Fermes et Fleurs. — trix : 1 fi'. 50.
T. Typographie JANNIN, quai Voltaire, 13.
met ,ttr,tit à l'abri des poursuites judiciaires. •
« On a. trouvé chez elle une traite de 875 franc s,
signée — faussement sans doute - d 'un très-haut .
Amélie naire.était donc à bout d'expédients et de res- ;
elle
Elle
polonaise.
Elle
nt
POSSédiLit 40 que 35 centimes. Elle en fit jeter une
' "^ultlIe^reVérâ'une robe de mousseline
:ïlancbe, partagea ses cheveux en deux longues
nattes qu'elle ramena sur son front en forme de
vC°La°mort, qu'elle envisageait déjà d'un œil calme,
ne l'empêcha pas de se rappeler tes; do^jela
i tions qu'elle avait eues avec un riche industriel,
.fabriquant de boutons.
- . E:le • fixant f
'. Cela fait, elle descendit vers deux heures chez
sa cotlc*lerge c,'ii'elle et lui remit qnatre des têtes de pa-
: votf avait fait acheter chez l'herboriste du
quartÍcr, en la priant de préparer l infusion dans
un demi-litre réduit à un verre.
. Comme elle allait monter, elle prétexta un
grand froid et chargea sa concierge de lui acheter
pour À auatre^lieurest dîf descendit de. nouveau
Quatre autres têtes de pav Jt::., qu'etle fit ajouter aux
premières, soi-disant pour rendre le remède plus
CffA cinq heures, Mme P..., qu'elle avait invitée à
dîner, arriva.
Un garçon de restaurant apporta le repas com-
mandé, un repas de quatre francs, et les deux
a.mies.se mirent à table dans le petit salon.
On parla de choses et d'autres. Amélie était
gaie, expansive, presque enjouée. "
Mme P... ayant remarqué la robe blanche, de-
manda le motif de cette toilette, pour elle intem-
p C'est une couleur que j'affectionne, lui ré-
pondit Amélie un peu triste. Quand je serai morte,
.je veux qu'on m'ensevelisse avec ma robe blan-
G.. •
cl) EV," craignant d'en avoir trop dit, elle ajouta
vivement : .
— C'est pour plaisanter, j'attends quelqu , un ce
! soir, voilà tout.
: : Amélie redevint rieuse et parla du capitaine
^Lambert, qui habite le même hôtel. _
i — Vous ne savez pas, dit-elle à sa convive, eh
!bien, j'Ji envie de lui demander de me prendre
à bord du Pôle-Nord. S'il me refuse, j 'en serai
quitte pour changer mon itinéraire, ma résolution
1 de vnv.tiïei' étant irrévocable. ^
— ti.'fantl répliqua Mme P.., vous serez^onc
toujours turbulente et jamais tranquille ?
.A rn.uf heures, Mme P... se retira. Amélie passa
W v us sa robe blanche une robe noire et ac.
1 cor»ii»agna son amie jusqu'au magasin du Grand-
Cont'é. '
— Je vous quitte ici, lui dit-elle, car je sens l(
froid me saisir. Venez demain matin me deman.
der à déjeuner, nous bavarderons comme c<
Ou ci étrange sangîroid !... Amélie donnait ren
tlez-vous à Mme P... et il n'y avait pas deux heu
res qu'elle avait fait mettre à la poste la lettre qu
an'nori'':ut S:l mort à cette dame.
Keivrée chez elle, Amélie enleva sa robe noire
caHnt \ r,t 'le bas de sa porte avec uleupon, dispo
sa le charbon au milieu de la chambre, l'entour
de journaux auxquels elle mit le feu, but u
" verre de morphine et s'allongea sur son lit, 011 cl.
attendit !a rnort.. non'sans avoir parcouru les tau
divers d'mi .journal non politique.
Le !einu.-;nain.. Mme P... n'oublia pas l'invita
tiofi de son amie. Comme elle passait devant 1
lo"c, ',a concierge 1 arrêta : * ...
X_' Voici une lettre de deuil pour vous, Lui di
eïle.
Mme P... l'ouvrit et fut obligée de sappuyi
contre le mur pour ne pas tomber à la renvers
C'était la lettre de faire part d'Amélie.
Nous devons à l'obligeance de M. G..., Viomn
d'acres de Mme Loudynska. de pouvoir publi
une correspondance de cette pauvre femme, do
on no L,cut absoudre les fautes graves, mais do
il est impossible de ne pas plaindre la destinée
peu digne de son caractère et de son ^esprit.
Voici cette correspondance, dictée à l'heure s
prôme, et dont la note véritablement poignan
touchera les pfus endurcis comme les plus *
vères :
me restait un espoir ; il a disparu. Je suis perd
«ans ressources, car vous savez qu'il me ser
tout il faltimpossibic de m'acquitter.
i « Je préfère, puisqu'il n'y a plus pour moi
Donacur, en iinir avec la vie.
.,- « A peine a'!'-jc vécu et je vais mourir ; m or
vingt-sept ans, loin de ma famine, de mon_<
1ant, de tout ce que. j'aime, et pourtant il
faut.
i «J'espère que mon mari ac^uille.a ma a'<
jrès de vous dès qu'il apprendra ma mort.
v « Adieu. Quand vous recevrez cette Icttre, /
ïai cessé de vivre. Adieu.
« ÀMÉï.m T.01!DY.N'SK.V. ,)
Une curieuse observation scieutiiie -. f
dons la chambre de la suicidée. Le ciocl
Monceaux, 'qui a assisté M. ki»ov, commis
de police, a fait remarquer que l'acide carbonique
est l'antidote de l'acétate de morphine, comme la
morphine est l'antidote des émanations carboni-
ques. De sorte, a dit ce docteur, que si la chemi-
née eût été calfeutrée hermétiquement, ces deux
poisons, se neutralisant l'un par l'autre, n auraient
eu aucune action sur la jeune femme. ■_
Cette opinion nous paraît tout au moins ha-
sardée.
AMÉDÉE BLONDEAU.
LE
MYSTÈRE DE LA RUE DE BRABANT
NOUVEAUX DÉTAILS.
I a personne qui avait habité l'appartement du pre-
nne? K chez les dames Van de Poel, et dont le
récent déménagement avait donné lieu a un va-et-
vient prolongé de commissionnaires, est Mme veuve
WCette5tdame a confirmé un bruit que nous avons
r™té Nà : à savoir que les dames Van de Poel
rappol'té étaient avares. Elles étaient en outre, paraît-il, crain-
l'excès., Il leur arrivait même par-
tives fois la de se b,,)rner à entrebâiller leur porte retenue par
chaîne tendue quand par
exemple, venait le matin reuLimt.i son salaire.
soiV vènn, elles étaient moins disposées encore a
e porte tout au large : elles ne l'auraient fait
ouvrir soir leur
qu'à Il bon pè1raît, escient.nouS dit-on, que, dans la conviction des
magistrats instructeurs, le crime a été commis par
une seule personne, qui aura d'abord lutté avec la de-
moiselle Van de Poel, l'aura étourdie d'un coup de
casse-tête, aura tué la mère, et aura traîné la fille dans
la salIr à manger, où il l aura achevée.
Le notaire Milcamps, qui faisait les affaires des da-
rnes Van de Pool, est appelé à donner a la justice di-
VeM.ten£rfdïnsïScUon Dclecourt a entendu hier
plusieurs personnes assignées comme témoins.
Malgré d'activés recherches, auxquelles la journée
d'hier vendredi a été tout entière consacrée, la justice
n'a pu encore mettre la main sur 1 auteur de l 'assassi-
nat qui vient de jeter l'épouvante dans notre population.
M. Delecourt, juge d'instruction, a entendu hier un
assez grand nombre de personnes assignées comme tu-
moins: entre autres, l'ouvrier peintre qui avait tra-
vaillé chez les dames Van de Poel dans la journée du
14. - Cet ouvrier, qui habite rue du Peuple, ne s e-
tant pas reudu assez promptement a 1 invitation de M.
le iu^e d instruction, a reçu la visite de deux gendar-
mé qui lui ont fait gracieusement escorte jusqu'au
cabinet de M. Delecourt. Le pauvre diable en est au-
^ Les mMecins mal¡¡de. légistes ont procédé hier à l'autopsie
des victimes; cette opération n'a donné lieu a aucune
constatation nouvelle! Les deux f u, s ont été étran-
glées et assommées. L'arme conu i > i'e dont s est
, servi l'assassin parait être un main -
' Comme nous l'avions annoncé, , ^9 ^ ^
• lés a eu lieu hier vers midi d:u , 1,. ouison Van de
■ Poel, par les soins Je M. le
Avant l'accomplissement ue ceu-.:^
; velles recherches, faites avec aanu... ^
tablir définitivement que le côi\;dtj
lement le théâtre d une "iml/L, JuUe,
1 time au moins y a ete murieheine t
trouvé, en effet, dans ce CO'l1""\', •l0i,
. qui le fait eomm'imqavr :\\'ce ]a sa . ■ '
goutte de sang, sur une daile ue ■ •
1 circonstance qui explique que cette trace . i t
- aux premières investigations.. On a_i. -
gouttes de sang s m- le paillasson placé ucva.u
e I)orte Le paillasson était en outre i,oiii-,...
Une des î:'-' n;oms a doue l'te traiirv,
' la chainhrep'^i! v <•:.*?. achevée : ce quiconlinno nuL,
n premi:¡ Qt1.oiqu'u; e ;'Vî.r..'.:''!.\lt. il v ftvfîit du sang dans le
• 2uVï'art:nlV^
Z A l'endroit <;ù vop- te IL\)'
a ^DêtSi 1':;'' ■' 'ça:ée
n de Mlle Van do Pool des cheveux d nomme grisonnant
c La pauvre femme en io d^oudant, mOl.."
[:) . sassiu à la tète..
ell l"::Jioeig.wTli"nt convenu et important.
L- On a"dit et écrit à plrpieurs reprises que le vol n '
la pas été le mobile du crime.
Il v a eu vol cppendant.
t Le notaire MilcaInps, charge des affaires des dam.
Van de Poel. leur avait -remir-, peu de jours avant 1
crime, une somme de î i,000 francs, plvvcncwL de d
er ver*s recouvrements opérés par ses soins..
e. Comme ces daines n '6taient pas dans l habitude c
laisser longtemps leur fonds improductits, elles cha:
gèrent l'agent de change Michaux de leur acheter di
titres jusqu'à concurrence de cette^ somme.
Lundi dernier, dans la journée, M. Michaux s 'e
ne rendu par deux fois chez elles pour leur remettre 1
or titres et en tOiicnCl' le Il1ontant.-(Alors déjà l ecrite;
1 portant le mot absents avait disparu.) _
Les 11,000 francs n'ont pas été retrouves, en dej
de perquisitions minutieuses.
500 francs seulement ont été découverts dans i
pupitre de la cuisine-cave ; ces 500 fr. étaient en or
u- en argent. La somme remise par le notaire Milcam
ite était en billets.
- I
DRAMES JUDICIAIRES
LE TIGRE-ROI(1)
PROLOGUE
X
L'amour d'Eléna.
— Eléna! Eléna! s'éoria Raymond d'une voix
eULVl't'e, ah i que vcn". êtes Donne, et combien je
vouo aime ! t '
Eléna ne répondit pas. Raymond était entw.
(i) Voir les /: ■ ■ -v-1 : a pT'tu' du-17 octobre.
is le petit salon qui servait de retraite à la —
ne femme, et il était allé s'asseoir à se attes
g
'cndant quelques secondes ils restèrent ainsi El
1 près de l'autre, sans échanger une parole, les tion
ins étroitement unies et le cœur ému d une dé- men
euse et sainte émot'lion. savaU
Lléna s'était transformée. u
.a jeune femme avait repris toute la grâce et jeur
ite la désinvolture de son sexe, et elle n avait tre
iservé du mousse de l'Alexandre que les che- vair
ax courts, qui ajoutaient à sa beauté un accent atte
rticulier. dev
Depuis qu'elle avait quitté le bord, tout sem- ^ -
lit lui avoir souri. vie,
Elle n'avait pas revu Richard Gordmg, et elle jusi
ait pu recevoir Raymond aussi souvent qu elle ger
désirait ain
Mais une amertume cependant se mêlait, à ce bal
nbeur. frai
Vainement elle avait tenté de retenir son amant ; dai
inement elle l'avait supplié de rester auprès tro
ïlle et d'attendre quelque occasion pour retour- se^
r en Europe. m 1
Elle ne voulait plus le quitter. ma
L'amour qu'il lui avait inspiré s 'était emparé de nei
n être avec une souveraine autorité. Il lui sem- sei
ait que, si elle le laissait partir, il ne reviendrait coi
us, qu'il serait perdu pour elle à tout jamais, et
ms son inquiétude elle avait bien souvent formé m(
ille projets, qu'elle hésitait à mettre à exécu-
on.
Aussi, après les premiers moments d'effusion et
î tendresse, la pensée du départ prochain de tri
Alexandre lui revint à l'esprit, et un frisson glace l:,
),jrut sur ses épaules. , Bc
Ainsi, dit-elle avec une mélancolie protonde,
ous allez partir?
— Demain, répondit Raymond.
— Je ne vous reverrai plus? ^
— Avant un .mois je serai ici, je vous le pro- ,
lets. Nous allons à Sanurang; de là nous fauche-
ons peut-être à Bornéo, et je vous promets, Elé l.
a, je vous jure sur ce que j'ai de plus sacré, sur
,,,tre amour même, que je reviendrai vers vous i!
tour ne plus vous quitter.
— Un mois 1 fit Eléna pensive.
— Ne m'en veuillez pas. g
— Ah ! vous m'aimez moins que je ne vous ia
lime. 1 • S(
— Ne le croyez pas.. !.
Non... Tenez... Raymond, vous ne^ sauriez
rous imaginer à quel point votre refus m 'attriste.
— Vous n'avez donc pas foi en ma parole ?
— J'ai foi en vous, mais j'ai peur pour vous.
— Comment? .. '
Ah ! le cœur d'une femme a des pressenti- :
ments singuliers, mon ami; vous ne croyez pas
;ela, vous autres hommes, et pourtant...
— Mais que craignez-vous? (
— Marsaud.
— Encore !
Toujours. Je l'ai bien observé , cet homme, <
et je le ha i,,! Son amitié vous sera fatale ; et il
n'y a qu'un moyen sûr pour vous d'éviter sa fu-
neste influence.
— Et ce moyen...?
— C'est de le fuir.
Raymond se prit à sourire, et ppcnant les mains
de la jeune femme, il l'a tt'¡ra doucement contre sa
^ — Allons, ma jolie peu-.-cuse, dit-il d un ton
affectueux et, tendre, oublions 'outes les mauvai-
ses pensées... et ne jcImis Ij:tS d avance un voue
funèbre sur les joies du rctou;-.
— Alors, vous partez?
— Sans doute.
— Vous y êtes Lieu résolu?
La jeune femme mordit ses lèvres avec dépit et
-essuya rapidement deux larmes qui balaient ses
veux. "
— Que notre destinée s accomplisse donc, -, dit-
elle en secouant la tète aves énergie ; mais s il
t'arrive malheur, Raymond, c'est vous qui 1 aurez
voulu.
— Que voulez-vous dire ?
— P:en.
— Ctu'a.vez--vous appris? , .
Rien, vous dis-je, rien ; mais je vois, je sens,
je devine tout. -
— Cependant...
— Ahl vous ne comprenez dons rien vous-
même ? poursuivit la jeune femme d'une voix ar-
dente. Vous voyez que Richard .Gordmg nous
laisse tranquillement à nos amours, (.Ttl il n a pas
fait un pas pour nous troubler, qu'il n a rien tenté
pour vous a:-:s:)'sf;jncr. et vous ne trouvez pss cela
étrange? ;
— Mais... ' '
— Vous êtes un _ enfant, ^ Raymond, , ou vous
crovez que je suis bien crédule. >■
-1. Je vous jure...
Elénà eut un sourire ironique.
2 — Depuis huit jours, interrompit-elle, lC reçois
- ici tous les jours mon ancien camarade Bally.
— Qu'y vient-il faire?
— Il me tient au courant de ce qui se passe a
"* bord et de ce qui se trame chez Leroux.
: Il vous a dit?...
) Tout Al: ' filCZ, mrur.'enant! L(g. cargaison de,
1' AlefUl,'''' - ,.re c!L une des plus belles que jamais na-
v ire ait imo ,Mcôt de LUlavia; elle represc.r.tc, dit
- on, plus d'un million; de plus, le trois-mats se
■ t vendrait bien, une fois, enlev8. Et que faut-il pour
cela ": Sent ou huit complices, pas davantage, et
\ au nombre de ces complices, deux ou trois assas-
- sins. Suis-je bien renseignée, dites?
_ Tnisez-vous, malheureuse ; parlez plus bas..
— -j.i? ils vous ont donc UJgr;r" vous aussi
x. vous avez donc signé, comme les autres, au con
e trat rie menrfre et de sang?
cependaûi:-, vous paciez...
- — il le faut.
-- von* y force ?-
— Le devoir, l'engagement pris. Mais je vo\\1
teste...
Eléna s'était levée.
Elle se mit à parcourir la chambre avec agita-
on... et de temps à autre son regard profondé-
lent troublé s'arrêtait sur le jeune marin qui ne *
Lvait'plus que penser.
Un combat terrible se livrait dans le cœur de la
;une femme ; il était évident qu'elle luttait con-
*e un sentiment qu'elle cherchait à deviner ou à
aincre... Mais le résutat ne se fit pas longtemps
ttendre, et elle revint à un moment se placer
evant Raymond. ";-r
— Soit ! dit-elle d'un ton fiévreux, et c'est ma
rie, mon bonheur , qui sont encore une fois en jeu ;
usqu'ici, Raymond, -:je vous ai cru bon, honnête,
généreux... et c'est pour cela. que je vous ai
Limé ! Cet amour était pour moi une sorte de ré-
labilitation, j'espérais dans l'avenir qu'il m'of-
'rait, puisque je n'ose plus maintenant regarder
lans le passé sans frémir! Soit! si je dois être
trompée une seconde fois, s'il faut que mon cœur
se brise de nouveau, et que les mêmes hontes
m'éclaboussent... mon Dieu ! ce sera horrible,
mais je subirai tout. Il est trop tard pour retour-
ner en arrière, je vous appartiens, votre destinée
sera la mienne et je ne reculerai pas plus la se-
conde fois que la première.
— Quel est donc votre projet ? demanda Ray-
mond. "
— Je vous le dirai demain, répondit Eléna.
— Mais demain, je serai parti 1
— Demain! fit la jeune femme en secouant
tristement la tète, j'aurai repris à bord de l'A-
I xandre le poste que j'y occupais au départ de
RnrdpfliTX - -
PIERRE ZACCONE.
(La suite à demain.) ,,
LE TRÉSOR DU FOYER
CONNAISSANCES UTILES
Voici une composition avec laquelle on lave et dé-
graisse les étoffes, les draps, les soies et les objets Se
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soude et une demi-once teinture de benjoin. Laver au
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