Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1869-01-06
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 janvier 1869 06 janvier 1869
Description : 1869/01/06 (A4,N993). 1869/01/06 (A4,N993).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4717995h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
V) ~
Mercredi, Brighlley e-t son père avaient fait
maintes libations au public-bouse voisin. En en-.
trant chez eux, raconte l'International, ils se que-
rellèrent un peu à propos des propriétéslalcooliques
de la bière connue sous le nom de Burtcn ale.
Le père ouvrit la porte et dit au fils :
— Allons, entre.
— Je ne veux pas entrer.
— Entreras-tu, enfin, imbécile ? .
— Je ne veux pas que tu m'appelle imbécilet
— Tu en es un pourtant, et famcuv encore!
— Ainsi, tu persistes à m'appeLjs imbécile?
— Oui.
— Très bien ! je vais me pendre. Bonsoir.
— Bonsoir,
Brightley tourna les talons et se dirigea vers le
premier arbre venu. Il se pendit avec son mouchoir.-
Le" nœud se défit, et Brightley tomba lourdement
sur le sol.
Sa sœur l'avait suivi en pleurs et le suppliait de
revenir à la maison. Brightley la repoussa et se
dirigea vers un autre arbre, auquel il so pondit. Les
cris de la jeune fille attirèrent. des passants. Bright-
ley fut décroché et enfin remis à la poiice.
Comme nous l'avons dit, il a comparu hier de-
vant M. Baker. Il a déclaré être fâché de ce qu'il
avait fait. Il avait complètement oublié l'aventure
de la veille.. , .
Le magistrat l'a remis en liberté en lui déclarant
que, s'il tombait en récidive, il serait très-sévère-
ment puni.
Pour les faits, le secrétaire de la rédaction,
ÉMILE HÉMERY.
LE LOUVRE ET LES TUILERIES
Le .métrage exact du vaste ensemble des galeries,
pavillons et salles qui constituent le palais du Lou-
vre et le château des Tuileries attribue à ces con-
structions monumentales une longueur de
3 "kilomètre^. Elles occupent une surface de 18 hec-
tares. La grande façade du Louvr.e, dite la -Colonnade,
mesure un développement de 190 mètres, et la fa-
çade du château des Tuileries, du mur extérieur d:l
pavillon de Flore il celui du pavillon de Marsan, ;
mesure 340 mètres. ^ , ,
La réédification, à peu près achevée aejourd liui,
de la galerie située sur le quai, entre le pavillon de
Fiore et la pavillon de Lesdiguières, sur une longueur
de 260 mètres, complète l'ensemble des travaux de
reconstruction de l'édifice qui se développe \ majes-
tueusement sur le quai de la Seini,
La question de préserver de la foudre les bàti-
ments formant ce périmètre de 3 kilomètres, et d'y
établir des paratonnerres a été l'objet de très-impor-
tantes délibérationè au sein d'une commission dont
fait partia le ministère de l'empereur et des beaux-
arts.
Les richesses artistiques renfermées dans ies
deux palais exigeaint l'application d appareils capa-
Lies de les préserver absolument de toute atteinte
du feu du ciel.
Le système adopté consiste dans un conducteur
en fer- carré régnant sans interruption sur les falta-
. ges de tous les édifices qu'il s agit de^ protéger;
quant un ou plusieurs pavillons se présentent, le
conducteur s'élève pour gagner le sommet du pavil-
lon, et descend ensuite de l'autre côté pour repren-
^ dre la route. Ce grand conducteur a en outre une
quantité de i-meaux plus courts qui le mettent en
communication avec tous les chéneaux, tous les
plombs et toutes les grandes surfaces métalliques
qui forment les couvertures.
Ce conducteur est iriis en communication directe
avec une nappe d'eau de puits qui ne tarissent ja-
mais. Dix ou douze puits reçoivent chacun un con-
ducteur; de celte façon, toutes les masses métalli-
ques existant sur le circuit des palais du Louvre et
des Tuileries communiquent à la nappe d'eau sou-
terraine et les mettent à l'abri de tout accident.
(La Liberté),
L'UN PORTANT L'AUTRE
On envoie de ashington, au journal Le
Français. une anecdote qui peint à la. fois la
bonhomie du nouveau président, le général
Grant, et les étrangetés qui se mêlent parfois
aux paris politiques des Américains.
Le général Grant, personnage d'ailleurs fort
sérieux, reçoit avec la plus cordiale simplicité
les nombreuses visites de ceux qui viennent
l'entretenir des affairas soumises à son autorité.
Après ces longues réceptions, il se promène à
pied dans la ville, où c'est an usage respectueux
de ne pas troubler indiscrètement la liberté et
les délassements de L'illustre clIef de la répu-
blique.
A l'une de ses dernières promenades, le gé-
néral ayant remarqué un nombreux rassemble-
ment d'où s'échappa.ient des clameurs et de
bruyants éclats de rire, eut la curiosité de s'a- j
vancer pour en connaître la. cause. On lui
montra, au milieu de la foule, un homme tout
essoufflé et d'un certain âge qui en transportait
un autre dans nne brouette et.paraissait suc-
comber à sa tâche. Le costume des deux
acteurs n'était point celui d'ouvriers qui s'a-
musent, mais indiquait la condition la plus
aisée. Le transporté se dressait sur la brouette
d'un air triomphal qui contrastait avec la fa-
tigue de sa victime.
C'était un l ari, qui fut expliqué séance te-
et qui i%vait el4 lieu ai} styet
de son élection. Le vainqueur avait stipulé avec
son partenaire que, si le général Grant était
nommé, le démocrate qui aurait perdu contre
lui son pari le transporterait ainsi pendant
l'espace de trois kilomètres à travers 1 toute la
ville. Le pauvre démocrate remplissait à grand'
peine son.engagemen't, et d'autres paris s'en-
gageaient sur la question de savoir si ses farces
lui permettraient d'aller jusqu'au terme fixé. Le
général Grant, ayant assisté un moment à cette
scène dont il était'fe héros fort invotontaire-. se
retira 'aprè{¡iJ'a:v'Ói r témoigné gaiement le regret
d'être sans autorité pour exercer le droit de
grâce.
LE DIABLE EN FIACRE
Un journal de Paris raconte l'anecdote sui-
vante, relatjye.,à. Nicolas Ier de RLi--,Sie :
Nicolas Ier Aimait beaucoup les bals masqués.
Ne voulant pas y être reconnu, il s'y couvrait
d'oripaux comme ceux que vos viveurs de troi-
sième catégorie endossent pour se rendre aux
ba-Is de l'Opéfa. Impossible de deviner le terri-
ble autocrate sous ce déguisement burlesque.
C'était ce qu'il voulait.
Un jour, une voiture amène devant le'perron
de l'assemb.iée de la noblesse un ho,:m¡¡:e de
taille colossal», costumé en Roi des Enfers. —
La figure grimaçante, les cornes, la quaue, rien
n'y manquait.
, Le diable parut s'amuser beaucoup au bal.
— A trois •heures du "matin il en Fortit,;e!a sur
ses épaules une splendide fourrure qu il avait de-
posée au vestiaire en entrant, et hèla un irvors-
tchik (cocher ,le fiace). S'enveloppant dans son
manteau, il donna l'ordre au cocher de le con-
duire au quai Anglais.
Il gelait ferme. Le froid prédispose au som- _
meil. Le diable, fatigué, aidé d'ailleurs parla
douce ichaleyr,..de sa fourrure, s'assoupit bientôt
légèrement..
Après avoir sommeillé un. quart d'heure, il
ouvrit instinctivement les yeux, supposant êtra
déjà arrivé à sa destination.
EveiHé/it regarda autour de lui et ne se re-
connut pas. A sa gauche, était une mauvaise
palissade, une église en bois lui faisait lace,
quelques - petites maisons à un étage, sombrer,
misérables, se trouvaient à sa droite. Indubi-
tablement, il n'était pas dans le quartiér indi-
qué à l'izvostchik, le quai Anglais étant un des
endroits les plus élégants de Saint-Pétersbourg.
Cerendant le cocher allait très-vite. A l extré-
trêmité d'un carrefour, il tourna brusquement,
et commença à longer un haut mur de pierre,
anc enne construction de la rue où il s'enga-
gea. «
L'homme masqué voulut l'interpeller, mais le
cocher parut n'avoir point eutendu sa voix. Tout
à coup il fit entrer son traîneau par une porte
i ménagée dans le mur.
Une grande plaine blanche se déroulait de- I
van; le voyageur, qui commençait à réfléchir.
Plus de murs, plus de maisons, quelques tumu-
lus recouverts de neige surmontés de croix
noires irrégulièrement plantées, quelques arbres
déclurnés couvrant une croix de leurs bran-
ches dénudées. Il reconnut un cimetière. Se
levant d'un bond,. il saisit le cocher d'une main
nerveuse.
— Où m'as tu conduit? demanda-t-il impé-
rieusement.
L'Izvostchik ne répondit pas, mais, tirant de
sa ceinture un large coutelas, il se dégagea de
l'étreinte, et, sautant à terre, il mit le couteau à
la gorge de son client en disant :
— Donne-moi ton argent et ta fourrure, ou
tu es mort 1
— Tiens! dit froidement le masque en-lui je-
tant sa fourrure et découvrant par ce mouve-
ment un profil satanique, prends! mais donne-
moi ton âme en échange.
Le peuple russe est éminenumt superstitieux.
Le cocher lâcha sou arme et anéanti, fou de
terreur, il roula évann.ui sur le sol.
L'officier commandant le poste des cheva-
liers gardes vit avec stupéfaction, un quart
d'heure après, l'empereur conduisant lui-mêpie
. un cheval d Izvostchik, arriver au palais d'hi-
ver.
U.' costume de bal de l'Opéra était à ses c.ôtés
dans le'-traîneau.
L'AMOUR D'UN FORÇAT
(Suite. — Voir le numéro d'hier.)
L'amour de cet homme était certainement un
sentiment monstrueux, et qui ne pouvait
inspirer qu'un profond dégoût. JSlais il aimait
cepsndâBt...
Sôtt ;i,yidi,,-niié môme, dont il avait conscience,
devait irriter et exalt-er davantage eet^amour.
L'isolement dans lequel il vivait, les sombres
péves qur venaient tourmenter son sommeil,
tout contribuait à entretenir sa fièvre inquiète
et iaUus«.v
Qui paurrait dire ce qui se passa dans son Il
cœur, à la suite de cette rencontre, et combien lotir
de fois le jour le surprit mordant ses poings se d
avec rage, et appelant avec fureur la satis- «
faction de je ne pais quels désirs odieux? ils i
Cela dura trois mois! Trois mois, pendant sair
lesquels il s'acquitta de ses fonctions, sans rien l'au
leisser paraître du désordre-violent auquel son dan
cœur était en proie, var
C'était trop, sans doute, pour cette natute ar- T
derte et indisciplinée. foui
Peut-être avait-il cherché à lutter... peut-être C
avait-il espéré triompher. Mais il était, vaincu ! I.
Il attendit un soir sœur V éronique,au moment I
où elle sortait de la chapelle. se 1
Il faisait nuit.. Il n'y avait personne qui pût S
le voir ou l'entendre. 11 s'empara brusque- le. 1
ment de sa main. , S
-, Malheureux' s'écria la jeune femme épou- qu':
vantée. unf
— Taisez-vous! ne craignez pas... écoutez- ^
tooi... dit le forçat, qui tremblait.
■— Vous voulez donc que j'appelle? Pa*
— N'en faites rien! ^
— Laissez-moi passer, alors. et i
— Jamais.. G
— Ah! c'en est trop russi, et votre audace nc{
appelle le châtiment. Demain, je le jure, vous qui
quitterez l'hôpital, et je ferai en sorte que vous der
n'y rentriez plus. ré-p
Dégageant alors . ses mains de l'étrein'
son agresseur, sœur Véronique repoussa 1 ! |UI
çat, et s'enfuit précipitamment vers la clia.. \. lIrI
qu'elle occupait à l'extrémité de l'une u< ■ xai
salles. ?Cjl
Il était trop tard pour qu'elle allât raconter
ce qui venait de lui arriver ; mais elle était trop il (
irritée, cette-fois, pour pardonner le nouvel ou-
trage dont elle avait été l'objet, et elle se promit
de porter sa p'ainte à la supérieure des 'te len- ^
demain matin.
Seulement, le lendemain. '-"lires du .
m.'.).in, un horrible ^ 't a ce i qui en-
trèrent dans la chambre
Sœur Véronique était étendue, saus mouve-
ment, sur son lit.
La tête, presque entièrement separée dutro x,
avait roulé contre le mur, taudis que le corps
de :la victime était, en travers du lit.
C'était no:ribte à voir !
Il y avait du sang partout.
La couverture, les draps , le traversin 'en
étaient imbibés.
Les matela; n'ava'ent pas suffi à l'abiorbir en q,
e?ïMe'-, et une large mare rouge couvrait le par- to
quel. 'CI
' Le bruit de cet épouvantable assassinat se ré-
' pandit bien vite dans l'hôpital...
Sœur Véronique était, estimée de tous, ainsi c<
que nous l'avons dit, et chacun rechercha avec
t a:deur quel pouvait être le coupable. si
L'nésitation ne fut pas d- longue durée. u
Dès 1-e soir même, Joseph Bourdelet ét-it ar- c
rêté, et l'on constatait, s-ur ses vêlements, quel- 0
- ques tâches de^sang, et a ton poignet droit les c
traces d'une morsure profonde. ' J.
Il n't-ii fallait l as tant.., deux jours plus
X tard, l'instruction de son crime commençait...
s Les crimes commis par les forçats sont jugés
le plus tôt possible, c est-à-dire sans délai, par
e u n tribunal maritime. ÂpS'Aal.
n Le meurtre ciunt Bordelet s'était rendu c,u-
pable rt clamait, un prompt châtiment; 1 assa^-
sin n'avait "pas hésité, du reste, à faire des
aveux complets, de sorte que la condamnation ]
;e ne fut pas un instant douteuse.
le Huit jours donc après le crime, une singu- ,
^ lière et si ai s ire rumeur te répandait tout à cJup t
dans Brest. " <
,U Des oisifs en grand nombre, VOOl18, île rous
-les joints de la ville, ou accourus de la campa-
j cne, cummpnC'èrent dès le matin à S3 diriger
vers' le post, et allèrent s'arrêter à la grille du
bagne qui était IVnnée.
Dans la cour, léchafaud dressait- ses deux
i ' bras rouges vers le ciel.
Aux premiers rayons du soleil, le triangle
d'acier jetai: de sinistres éclairs.
a~ Autour de l'horrible machine, un, homme al-
lait et venait d'un air effare., ,
C'était le bourreau...
' Vers dix heui-e., la grille s'ouvrit, et un ba-
taillon d'infanterie de marine vint occuper un
des côtés de la vaste cour ..
Puis derrière, d'e'dx pièces de canon manœu-
vrées par une compagnie d'artilleurs...
L'heure approehe. _ .
D 'S masses compactes de curieux se sont
échelonnées de teus côtés; il y en a partout,
derrière las grilles, à côté, des soldats, sur l'a-
rête vive des murs, aux fenêtres voisines sur
n les toits des matons environnantes, partsout où
ait il y a un trou où passer le'regard, partout où il
ait Y a une saillie pour poser le pied.
A ce moment, la porte du bagne s'ouvre à
eQ deux battants, et les forçats se précipitant
comme un troupeau de fauves dans la cour où
res une place leur est réservée pour ce spectacle.
ail Terrible spectaele, en effet, le seul peut-être
ète qui soit de nature à émouvoir ces cœurs endur- 1
CM,
1 Ils se rangent en tumulte autour de la guîu
lotine, et sur l'ordre des gardes-chiourmes, ils
se découvrent et s'agenouillent.
« D'une main, dit un historien des l'agnes/
ils relèvent les maillons de leur chaîne, ro-
saire infernal qui pend à leur ceinture, et de
l'autre, ils tiennent leurs bonnets de laine,divers
dans leurs nuancée, comme le Vice dans ses
variétés , »
Tout à coup un frémissement passe sur cette
foule avide... et tous les regards s'allument..
C'est le patient qui arrive...
Le malheureux...
Lui seul ne paraî" pas se douter -de ce qui va
se passer... \
S'il a quelque remords au cœur, il ne veut pas
le. laisser paraître...
Ses'compagnons le regardent... il ne faut pas
qu'ils surprennent une pâleur sur son visage, '
une hésitation dans sa marcha...
11 s'avance ferme et résolu.
-Le prêtre est à ses côtés... il, ne l'écoute
pa?.
Son regard impie semble défier la guillotine
et il raille la mort.. '
CI: 11 n'y a pas d'exemple au bagne, dit Mau- ■
rice Alhoy, qu'un supplicié ait repoussé l'homme
qui l'accompagne de ses bénédictions jusqu'aux
dernières limites de Ci monde où il a vécu en
réprouvé. » •
Or, j'ai vu Bordelet... j'étais à.wngt pas de,
I lUÍ, quand il a marché au supplice, je puis af-
i Sirmer qu'il n'a-cessé de railler le prêtre ei ,qu'a- -
\ant de-monter à t'échafaud, il a repoussé le,.
crucifix «t frappé du pied celui qui s'obstinait
à le lui présenter.
Puis, après avo:r accompli cet atte sa'ciié^e,
il gravit 'seul les dernières marches , et aoUvra
résolument .aux exécu teur.-...
Deux secondes plus tard, 13. justice des nOIn-
mes était satisfaLe...
PIERRE ZACCONE
LE TRÉSOR DU FOYER
CUISINE — GASTRONOMIE
RECETTE DE LA SOUPE APÉRITIVE AU FROMAGE
Mettez dans un'' casserole uu fort mon'eau. do ,
beurre très.frais oi quelques grosoignous émincés;
y joimlre deux ou rois pince- d« 1'11'1))". suivant 1:1
quantité de soupn qu" l'on veut fairlÕ. Tourner le
tout ensemble sur io f,-ii à t'aide d'lI!W moufette
en bois.
Dès que l'oignon est d'un,. couleur-blonde, monil-
ler- ce que le bouillon soit en ébullilion. Luisser cu.pe,
et assaisonner de sel et de poivre.
Tailler du pain blanc en tranches; placer couche
sur couche pain et fromage de gruyère râpé dans
une soupière^- Après une ou deux heures de
eu sson, passer le bouillon d'oignons, dans lequel
on remet un bon morceau de beurre, sur le pain :
couvrir hermétiquement cette soupe qui,bien trem-
pée, doit filer corn nie 1Ir. macaroni. S01 et poivre
suivant.le g-ùt des amateurs.
J. ROUYER.
UN CONSEIL PAR JOUR
J'aime qu'on soit hospitalier et je comprends
le plaisir qu'on éprouve à racevoir ses amis.
Mais c'est, à mm sens, une singulière aber-
ration que de faire au delà de ses forces, et de
traiter avec prodigalité des convives plus amis
de votre table que de votre personne.
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Mercredi, Brighlley e-t son père avaient fait
maintes libations au public-bouse voisin. En en-.
trant chez eux, raconte l'International, ils se que-
rellèrent un peu à propos des propriétéslalcooliques
de la bière connue sous le nom de Burtcn ale.
Le père ouvrit la porte et dit au fils :
— Allons, entre.
— Je ne veux pas entrer.
— Entreras-tu, enfin, imbécile ? .
— Je ne veux pas que tu m'appelle imbécilet
— Tu en es un pourtant, et famcuv encore!
— Ainsi, tu persistes à m'appeLjs imbécile?
— Oui.
— Très bien ! je vais me pendre. Bonsoir.
— Bonsoir,
Brightley tourna les talons et se dirigea vers le
premier arbre venu. Il se pendit avec son mouchoir.-
Le" nœud se défit, et Brightley tomba lourdement
sur le sol.
Sa sœur l'avait suivi en pleurs et le suppliait de
revenir à la maison. Brightley la repoussa et se
dirigea vers un autre arbre, auquel il so pondit. Les
cris de la jeune fille attirèrent. des passants. Bright-
ley fut décroché et enfin remis à la poiice.
Comme nous l'avons dit, il a comparu hier de-
vant M. Baker. Il a déclaré être fâché de ce qu'il
avait fait. Il avait complètement oublié l'aventure
de la veille.. , .
Le magistrat l'a remis en liberté en lui déclarant
que, s'il tombait en récidive, il serait très-sévère-
ment puni.
Pour les faits, le secrétaire de la rédaction,
ÉMILE HÉMERY.
LE LOUVRE ET LES TUILERIES
Le .métrage exact du vaste ensemble des galeries,
pavillons et salles qui constituent le palais du Lou-
vre et le château des Tuileries attribue à ces con-
structions monumentales une longueur de
3 "kilomètre^. Elles occupent une surface de 18 hec-
tares. La grande façade du Louvr.e, dite la -Colonnade,
mesure un développement de 190 mètres, et la fa-
çade du château des Tuileries, du mur extérieur d:l
pavillon de Flore il celui du pavillon de Marsan, ;
mesure 340 mètres. ^ , ,
La réédification, à peu près achevée aejourd liui,
de la galerie située sur le quai, entre le pavillon de
Fiore et la pavillon de Lesdiguières, sur une longueur
de 260 mètres, complète l'ensemble des travaux de
reconstruction de l'édifice qui se développe \ majes-
tueusement sur le quai de la Seini,
La question de préserver de la foudre les bàti-
ments formant ce périmètre de 3 kilomètres, et d'y
établir des paratonnerres a été l'objet de très-impor-
tantes délibérationè au sein d'une commission dont
fait partia le ministère de l'empereur et des beaux-
arts.
Les richesses artistiques renfermées dans ies
deux palais exigeaint l'application d appareils capa-
Lies de les préserver absolument de toute atteinte
du feu du ciel.
Le système adopté consiste dans un conducteur
en fer- carré régnant sans interruption sur les falta-
. ges de tous les édifices qu'il s agit de^ protéger;
quant un ou plusieurs pavillons se présentent, le
conducteur s'élève pour gagner le sommet du pavil-
lon, et descend ensuite de l'autre côté pour repren-
^ dre la route. Ce grand conducteur a en outre une
quantité de i-meaux plus courts qui le mettent en
communication avec tous les chéneaux, tous les
plombs et toutes les grandes surfaces métalliques
qui forment les couvertures.
Ce conducteur est iriis en communication directe
avec une nappe d'eau de puits qui ne tarissent ja-
mais. Dix ou douze puits reçoivent chacun un con-
ducteur; de celte façon, toutes les masses métalli-
ques existant sur le circuit des palais du Louvre et
des Tuileries communiquent à la nappe d'eau sou-
terraine et les mettent à l'abri de tout accident.
(La Liberté),
L'UN PORTANT L'AUTRE
On envoie de ashington, au journal Le
Français. une anecdote qui peint à la. fois la
bonhomie du nouveau président, le général
Grant, et les étrangetés qui se mêlent parfois
aux paris politiques des Américains.
Le général Grant, personnage d'ailleurs fort
sérieux, reçoit avec la plus cordiale simplicité
les nombreuses visites de ceux qui viennent
l'entretenir des affairas soumises à son autorité.
Après ces longues réceptions, il se promène à
pied dans la ville, où c'est an usage respectueux
de ne pas troubler indiscrètement la liberté et
les délassements de L'illustre clIef de la répu-
blique.
A l'une de ses dernières promenades, le gé-
néral ayant remarqué un nombreux rassemble-
ment d'où s'échappa.ient des clameurs et de
bruyants éclats de rire, eut la curiosité de s'a- j
vancer pour en connaître la. cause. On lui
montra, au milieu de la foule, un homme tout
essoufflé et d'un certain âge qui en transportait
un autre dans nne brouette et.paraissait suc-
comber à sa tâche. Le costume des deux
acteurs n'était point celui d'ouvriers qui s'a-
musent, mais indiquait la condition la plus
aisée. Le transporté se dressait sur la brouette
d'un air triomphal qui contrastait avec la fa-
tigue de sa victime.
C'était un l ari, qui fut expliqué séance te-
et qui i%vait el4 lieu ai} styet
de son élection. Le vainqueur avait stipulé avec
son partenaire que, si le général Grant était
nommé, le démocrate qui aurait perdu contre
lui son pari le transporterait ainsi pendant
l'espace de trois kilomètres à travers 1 toute la
ville. Le pauvre démocrate remplissait à grand'
peine son.engagemen't, et d'autres paris s'en-
gageaient sur la question de savoir si ses farces
lui permettraient d'aller jusqu'au terme fixé. Le
général Grant, ayant assisté un moment à cette
scène dont il était'fe héros fort invotontaire-. se
retira 'aprè{¡iJ'a:v'Ói r témoigné gaiement le regret
d'être sans autorité pour exercer le droit de
grâce.
LE DIABLE EN FIACRE
Un journal de Paris raconte l'anecdote sui-
vante, relatjye.,à. Nicolas Ier de RLi--,Sie :
Nicolas Ier Aimait beaucoup les bals masqués.
Ne voulant pas y être reconnu, il s'y couvrait
d'oripaux comme ceux que vos viveurs de troi-
sième catégorie endossent pour se rendre aux
ba-Is de l'Opéfa. Impossible de deviner le terri-
ble autocrate sous ce déguisement burlesque.
C'était ce qu'il voulait.
Un jour, une voiture amène devant le'perron
de l'assemb.iée de la noblesse un ho,:m¡¡:e de
taille colossal», costumé en Roi des Enfers. —
La figure grimaçante, les cornes, la quaue, rien
n'y manquait.
, Le diable parut s'amuser beaucoup au bal.
— A trois •heures du "matin il en Fortit,;e!a sur
ses épaules une splendide fourrure qu il avait de-
posée au vestiaire en entrant, et hèla un irvors-
tchik (cocher ,le fiace). S'enveloppant dans son
manteau, il donna l'ordre au cocher de le con-
duire au quai Anglais.
Il gelait ferme. Le froid prédispose au som- _
meil. Le diable, fatigué, aidé d'ailleurs parla
douce ichaleyr,..de sa fourrure, s'assoupit bientôt
légèrement..
Après avoir sommeillé un. quart d'heure, il
ouvrit instinctivement les yeux, supposant êtra
déjà arrivé à sa destination.
EveiHé/it regarda autour de lui et ne se re-
connut pas. A sa gauche, était une mauvaise
palissade, une église en bois lui faisait lace,
quelques - petites maisons à un étage, sombrer,
misérables, se trouvaient à sa droite. Indubi-
tablement, il n'était pas dans le quartiér indi-
qué à l'izvostchik, le quai Anglais étant un des
endroits les plus élégants de Saint-Pétersbourg.
Cerendant le cocher allait très-vite. A l extré-
trêmité d'un carrefour, il tourna brusquement,
et commença à longer un haut mur de pierre,
anc enne construction de la rue où il s'enga-
gea. «
L'homme masqué voulut l'interpeller, mais le
cocher parut n'avoir point eutendu sa voix. Tout
à coup il fit entrer son traîneau par une porte
i ménagée dans le mur.
Une grande plaine blanche se déroulait de- I
van; le voyageur, qui commençait à réfléchir.
Plus de murs, plus de maisons, quelques tumu-
lus recouverts de neige surmontés de croix
noires irrégulièrement plantées, quelques arbres
déclurnés couvrant une croix de leurs bran-
ches dénudées. Il reconnut un cimetière. Se
levant d'un bond,. il saisit le cocher d'une main
nerveuse.
— Où m'as tu conduit? demanda-t-il impé-
rieusement.
L'Izvostchik ne répondit pas, mais, tirant de
sa ceinture un large coutelas, il se dégagea de
l'étreinte, et, sautant à terre, il mit le couteau à
la gorge de son client en disant :
— Donne-moi ton argent et ta fourrure, ou
tu es mort 1
— Tiens! dit froidement le masque en-lui je-
tant sa fourrure et découvrant par ce mouve-
ment un profil satanique, prends! mais donne-
moi ton âme en échange.
Le peuple russe est éminenumt superstitieux.
Le cocher lâcha sou arme et anéanti, fou de
terreur, il roula évann.ui sur le sol.
L'officier commandant le poste des cheva-
liers gardes vit avec stupéfaction, un quart
d'heure après, l'empereur conduisant lui-mêpie
. un cheval d Izvostchik, arriver au palais d'hi-
ver.
U.' costume de bal de l'Opéra était à ses c.ôtés
dans le'-traîneau.
L'AMOUR D'UN FORÇAT
(Suite. — Voir le numéro d'hier.)
L'amour de cet homme était certainement un
sentiment monstrueux, et qui ne pouvait
inspirer qu'un profond dégoût. JSlais il aimait
cepsndâBt...
Sôtt ;i,yidi,,-niié môme, dont il avait conscience,
devait irriter et exalt-er davantage eet^amour.
L'isolement dans lequel il vivait, les sombres
péves qur venaient tourmenter son sommeil,
tout contribuait à entretenir sa fièvre inquiète
et iaUus«.v
Qui paurrait dire ce qui se passa dans son Il
cœur, à la suite de cette rencontre, et combien lotir
de fois le jour le surprit mordant ses poings se d
avec rage, et appelant avec fureur la satis- «
faction de je ne pais quels désirs odieux? ils i
Cela dura trois mois! Trois mois, pendant sair
lesquels il s'acquitta de ses fonctions, sans rien l'au
leisser paraître du désordre-violent auquel son dan
cœur était en proie, var
C'était trop, sans doute, pour cette natute ar- T
derte et indisciplinée. foui
Peut-être avait-il cherché à lutter... peut-être C
avait-il espéré triompher. Mais il était, vaincu ! I.
Il attendit un soir sœur V éronique,au moment I
où elle sortait de la chapelle. se 1
Il faisait nuit.. Il n'y avait personne qui pût S
le voir ou l'entendre. 11 s'empara brusque- le. 1
ment de sa main. , S
-, Malheureux' s'écria la jeune femme épou- qu':
vantée. unf
— Taisez-vous! ne craignez pas... écoutez- ^
tooi... dit le forçat, qui tremblait.
■— Vous voulez donc que j'appelle? Pa*
— N'en faites rien! ^
— Laissez-moi passer, alors. et i
— Jamais.. G
— Ah! c'en est trop russi, et votre audace nc{
appelle le châtiment. Demain, je le jure, vous qui
quitterez l'hôpital, et je ferai en sorte que vous der
n'y rentriez plus. ré-p
Dégageant alors . ses mains de l'étrein'
son agresseur, sœur Véronique repoussa 1 ! |UI
çat, et s'enfuit précipitamment vers la clia.. \. lIrI
qu'elle occupait à l'extrémité de l'une u< ■ xai
salles. ?Cjl
Il était trop tard pour qu'elle allât raconter
ce qui venait de lui arriver ; mais elle était trop il (
irritée, cette-fois, pour pardonner le nouvel ou-
trage dont elle avait été l'objet, et elle se promit
de porter sa p'ainte à la supérieure des 'te len- ^
demain matin.
Seulement, le lendemain. '-"lires du .
m.'.).in, un horrible ^ 't a ce i qui en-
trèrent dans la chambre
Sœur Véronique était étendue, saus mouve-
ment, sur son lit.
La tête, presque entièrement separée dutro x,
avait roulé contre le mur, taudis que le corps
de :la victime était, en travers du lit.
C'était no:ribte à voir !
Il y avait du sang partout.
La couverture, les draps , le traversin 'en
étaient imbibés.
Les matela; n'ava'ent pas suffi à l'abiorbir en q,
e?ïMe'-, et une large mare rouge couvrait le par- to
quel. 'CI
' Le bruit de cet épouvantable assassinat se ré-
' pandit bien vite dans l'hôpital...
Sœur Véronique était, estimée de tous, ainsi c<
que nous l'avons dit, et chacun rechercha avec
t a:deur quel pouvait être le coupable. si
L'nésitation ne fut pas d- longue durée. u
Dès 1-e soir même, Joseph Bourdelet ét-it ar- c
rêté, et l'on constatait, s-ur ses vêlements, quel- 0
- ques tâches de^sang, et a ton poignet droit les c
traces d'une morsure profonde. ' J.
Il n't-ii fallait l as tant.., deux jours plus
X tard, l'instruction de son crime commençait...
s Les crimes commis par les forçats sont jugés
le plus tôt possible, c est-à-dire sans délai, par
e u n tribunal maritime. ÂpS'Aal.
n Le meurtre ciunt Bordelet s'était rendu c,u-
pable rt clamait, un prompt châtiment; 1 assa^-
sin n'avait "pas hésité, du reste, à faire des
aveux complets, de sorte que la condamnation ]
;e ne fut pas un instant douteuse.
le Huit jours donc après le crime, une singu- ,
^ lière et si ai s ire rumeur te répandait tout à cJup t
dans Brest. " <
,U Des oisifs en grand nombre, VOOl18, île rous
-les joints de la ville, ou accourus de la campa-
j cne, cummpnC'èrent dès le matin à S3 diriger
vers' le post, et allèrent s'arrêter à la grille du
bagne qui était IVnnée.
Dans la cour, léchafaud dressait- ses deux
i ' bras rouges vers le ciel.
Aux premiers rayons du soleil, le triangle
d'acier jetai: de sinistres éclairs.
a~ Autour de l'horrible machine, un, homme al-
lait et venait d'un air effare., ,
C'était le bourreau...
' Vers dix heui-e., la grille s'ouvrit, et un ba-
taillon d'infanterie de marine vint occuper un
des côtés de la vaste cour ..
Puis derrière, d'e'dx pièces de canon manœu-
vrées par une compagnie d'artilleurs...
L'heure approehe. _ .
D 'S masses compactes de curieux se sont
échelonnées de teus côtés; il y en a partout,
derrière las grilles, à côté, des soldats, sur l'a-
rête vive des murs, aux fenêtres voisines sur
n les toits des matons environnantes, partsout où
ait il y a un trou où passer le'regard, partout où il
ait Y a une saillie pour poser le pied.
A ce moment, la porte du bagne s'ouvre à
eQ deux battants, et les forçats se précipitant
comme un troupeau de fauves dans la cour où
res une place leur est réservée pour ce spectacle.
ail Terrible spectaele, en effet, le seul peut-être
ète qui soit de nature à émouvoir ces cœurs endur- 1
CM,
1 Ils se rangent en tumulte autour de la guîu
lotine, et sur l'ordre des gardes-chiourmes, ils
se découvrent et s'agenouillent.
« D'une main, dit un historien des l'agnes/
ils relèvent les maillons de leur chaîne, ro-
saire infernal qui pend à leur ceinture, et de
l'autre, ils tiennent leurs bonnets de laine,divers
dans leurs nuancée, comme le Vice dans ses
variétés , »
Tout à coup un frémissement passe sur cette
foule avide... et tous les regards s'allument..
C'est le patient qui arrive...
Le malheureux...
Lui seul ne paraî" pas se douter -de ce qui va
se passer... \
S'il a quelque remords au cœur, il ne veut pas
le. laisser paraître...
Ses'compagnons le regardent... il ne faut pas
qu'ils surprennent une pâleur sur son visage, '
une hésitation dans sa marcha...
11 s'avance ferme et résolu.
-Le prêtre est à ses côtés... il, ne l'écoute
pa?.
Son regard impie semble défier la guillotine
et il raille la mort.. '
CI: 11 n'y a pas d'exemple au bagne, dit Mau- ■
rice Alhoy, qu'un supplicié ait repoussé l'homme
qui l'accompagne de ses bénédictions jusqu'aux
dernières limites de Ci monde où il a vécu en
réprouvé. » •
Or, j'ai vu Bordelet... j'étais à.wngt pas de,
I lUÍ, quand il a marché au supplice, je puis af-
i Sirmer qu'il n'a-cessé de railler le prêtre ei ,qu'a- -
\ant de-monter à t'échafaud, il a repoussé le,.
crucifix «t frappé du pied celui qui s'obstinait
à le lui présenter.
Puis, après avo:r accompli cet atte sa'ciié^e,
il gravit 'seul les dernières marches , et aoUvra
résolument .aux exécu teur.-...
Deux secondes plus tard, 13. justice des nOIn-
mes était satisfaLe...
PIERRE ZACCONE
LE TRÉSOR DU FOYER
CUISINE — GASTRONOMIE
RECETTE DE LA SOUPE APÉRITIVE AU FROMAGE
Mettez dans un'' casserole uu fort mon'eau. do ,
beurre très.frais oi quelques grosoignous émincés;
y joimlre deux ou rois pince- d« 1'11'1))". suivant 1:1
quantité de soupn qu" l'on veut fairlÕ. Tourner le
tout ensemble sur io f,-ii à t'aide d'lI!W moufette
en bois.
Dès que l'oignon est d'un,. couleur-blonde, monil-
ler-
et assaisonner de sel et de poivre.
Tailler du pain blanc en tranches; placer couche
sur couche pain et fromage de gruyère râpé dans
une soupière^- Après une ou deux heures de
eu sson, passer le bouillon d'oignons, dans lequel
on remet un bon morceau de beurre, sur le pain :
couvrir hermétiquement cette soupe qui,bien trem-
pée, doit filer corn nie 1Ir. macaroni. S01 et poivre
suivant.le g-ùt des amateurs.
J. ROUYER.
UN CONSEIL PAR JOUR
J'aime qu'on soit hospitalier et je comprends
le plaisir qu'on éprouve à racevoir ses amis.
Mais c'est, à mm sens, une singulière aber-
ration que de faire au delà de ses forces, et de
traiter avec prodigalité des convives plus amis
de votre table que de votre personne.
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