Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1868-06-24
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 juin 1868 24 juin 1868
Description : 1868/06/24 (A3,N797). 1868/06/24 (A3,N797).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4717799g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
Ahmed ben Mestar, garçon meunier, roulé comme
un tronc d'arbre, déjà sans force, contusionné au
-côté et au bras gauche, allait périr quand M. Gar-
-cin parvint à Je saisir, et le. maître mewier,: rece-
vait, en travaillant, un coup do pioehe:>q;i3i lui! coum.
pait presque un doigt. de la. main. EnCa,: M. le gé-
néral, en voulant donner T Tètn," -aiuc;;: soldai qui
hésitaient à franchir, ,1e;: terr^fit 'une .planche,
tombait et se retirait avec peine d'un.,endrùit où
-on avait de l'eau jusqu'à la ceinture.' *':. ■
On évalue à 10,000 fr. la. gerte.subie dans ce seul
simmeuble.. v
Le moulin Cabanat.fut a.lora, inondé. Mais un mur
soutint le choc du torrent et les militaires dirigés
par M. le commandant du génie purent donner à
:l'cau un autre écoulement.
Le jardin et la luzerne de M. Ducros et les jar-
dins de Mohamed I)en, Sa-di, Yaya et de Mohamed
:ben Sid furent couverts de .50 centimètres, do pier-
res et de sable et entièrement--détruits.»., ,
Chez M. Jost, une femme-voyant arriv.er l'eau en
fureur, ^'était enfermée dans une chambre avec ses
enfants; déjà ils avaient l'eau il la ceinture, quand
on les délivra en ,enfonçant la porte. - -
Pendant ce temps, un enfant de huit ans, effrayé,
se jetait par la fenêtre et était entraîné comme une
flèche; il allait être brisé, quand son grand-père'
put le saisir par un pied il 30 mètres de là et le, por-
ter bien haut au moulin Ducros. M. Jost empêchait
l'écroulement de sa maison en enfonçant les plan-
chers à coups de pioche.
En ce moment, dit le, Courrier de T'emcen, les
soldats font les réparations les plus urgentes. Les
plus malheureuses victimes de l'inondation sont:
encore les habitants des territoires de Yebdar et
de t'Oue -Cliouli. Les premiers, qui avaient ense-
mencé toutes leurs terres, ont tout perdu. La pas-
serelle si élevée de l'Oued-Chouli, les grands arbres
qui bordent la rivière ont été enlevés.
L'orage a passé inoffensif sur Mostaganem, a porté
la destruction dans la plaine de la Mina et surtout
à Relizane. Pendant deux heures, cette ville fut
exposée aux fureurs de la tempête; les grêlons ont
brisé les réverbères, les carreaux de vitre et haché
tous les arbres de la viHe. On aurait dit les mai-
sons criblées de baltes.
A partir des Silos, l'eau a couvert la plaine, plu-
sieurs-fermes se sont écroulées, les murs du cime-
tière européen ont été renversée et les, cadavres du
cimetière musulman ont été, dit-on, délerrés par
•le courant. Au village des - nègres, près Relizane,
1 indigènes ont été noyés, des poteaux télégraphi-
ques renversés. Les eaux ont dépassé d'un mètre le
pont de la Mina.
A l'Oucd-Riou, dit 1 e.Courrier de Mostaganem, la
pluie est tombée pendant 14 heures consécutives,
.et la rivière a atteint le tablier du pont.
A Zemm rah, les dégâts n'ont pas été moins con-
sidérables; on cite surtout MM. Salvet frères, aux-
quels l'eau aurait emporté une meule de deux cents
quintaux de fourrages.
• Depuis deux jours, la mer en vue de Mostaganem
«st couverte de vastes îlots formés par des amas de
bois et de détritus de toute sorte charriés par le
Chélif, et que l'on avait pris d'abord pour du four-
rage on d'autres récoltés.
Aucun renseignement-sur les dégâts causés par
l'orage au Sig et à -l'Habra ne nous est parvenu;
mais d'après ce qui nous a été rapporté, ils sont
considérables. ,-... • . •.
FAITS DIVERS
PARIS
Hier malin, en vue du pont élevé près des fort:-
jications, sur la 1 gne de Paris à Lyon, et au mo.,
ment olt le train de voyageurs n. 40 allait s'engager
sous ce pont, un homme d'environ trente ans s'esti
couché en travers de là voie. Une distance d'à peu
près dix mètres séparait alors cet homme et le
train; il devenait impos-sible au mécanicien d'arrê-
ter assez vite la locomotive pour prévenir une ca-
tastrophe. Le corps de l'homme dont nous venons
de parler fut accroché par les roues, puis traîné à
quelque d stance. Quand on releva cet homme, il
était mort. On constata -que les jambes avaient été
entièrement broyées au contact dl) la masse de fur;
pn p.;a rien tro.uvé sur la personne du suicide qui
pût fournir quelques renseignements sur son état-
civil. :
Voici quelques détails sur l'acte de sauvagerie
commis samedi par un spcctateu'r de la Gaîté.
C'est. «n'j>ime homme de dix-s,pt ans qui trou-
blait la représentation. Il fut expulsé: de la salle,
et sous le péristyle du théâtre il fit semblant de se 1
trouver mal, le garde de Paris se baissa pour lui
défaire sa cravata, et reçut alors un coup de cou-
teau dans le bras. '
La blessure du garde,est heureusement sans gra-
vité.
'.Lu.hameau dit le .!'(lvé-cl'!vry, situé sur la rive
gauche de la Seine, vient d'être !e !héà're d'une
mor.t subite qui s'est produite dans des circonstances
fort singulières.
.La voiture de la Compagnie des omnibus qui.frit
le service entre le pont de Bercy et Ivry venat de
s'arrêter au bureau du Pave-d'Yvry, lorsque le
contrôleur, jeune homme âgé de trente-cinq'ans, *
tout en pointant la feuille, demanda au conducteur
s'il ne se sentait pas incommodé pnr l'accablante
chaleur de la journée. 1
C'est.:..à-dlre que je suis à moitié cuit, fit le
conducteur, et si vous vouli 'z payer un verre de
bière... ^
— A votre retour, répondit en riant le contrô-
' leiir.
— C'est sérieux ?
— Très-sérieux, et à moins que je ne sois
mort...
A son retour d'Yvry, c'est-à-dire une heure après,
le conducteur de la voiture fut étonné de voir le
bureau entouré d'une foute inusitée ; mais il connut
bientôt les causes de cet attroupement : le conti ù-
Jeur venait de mourir!
Il avait succombé à une- attaque d'apoplexie fou-
droyante, déterminée par l'excès de chaleur.
Un rassemblement de plus de cinq cents per-
sonnes s'était formé samedi,, vers sept heures du
soir, suaie boulevard Montparnasse, et entourait
un petit garçon de douze ans qui poussais des cris
déchirant^.
Voici d'après VÉpoque,'-ce qui s'était passé.
4 Alexis B... jouait sur la chaussée au moment où
passa un nommé N..., palefrenier, monté sur un
cheval de trait. Le cheval renversa l'enfant qui
roula sur le pavé sans être gravement blessé. Le
palefrenier descendit de sa monture et, au lieu de
de porter secours à ce. petit malheureux, il se. mit
à l'injurier de la façon la plus grossière, prétendant ;
que c'était sa faute s'il avait été renversé; puis, !
comme l'enfant protestait il le frappa à grands
coups de fouet, remonta à cheval et disparut.
Le patron de cet homme, qui se tenait non loin
de là, a été conduit devant le commissaire de po-
lice, où il a dû désigner le nom et le domicile de
son brutal serviteur, qui sera certainement pour-
suivi devant les tribunaux.
DÉPARTEMENTS ET COLONIES
La journée a été fort belle dimanche à Fon-
tainebleau ; les courses de chevaux et les pro-
menades en forêt se sont faites à la satisfaction
des amateurs.
L'Empereur, l'Impératrice et le Prince impé-
rial étaient aux courses, accompagnés des maré-
chaux, des ministres, de plusieurs généraux et
de lotir personnel de service. Les filles de la
duchesse d'A lbe et leur frère,' le.duc de Huescar,
n'ont pas quitté un instant l'Impératrice.
Le Mont-Blanc, d'Annecy, publie le triste récit que
DOitS reproduisons ;
Vendredi'dernier, vers cinq heures du soir, le
sieur Gradée horloger à .'Magland, alla prier ur
jeune, homme, le sieur Duce:, de l'accompagner
sur les rochers du Nanchcray, pour y couper du
bois. Pendant que ce dernier changeait de* vète-
men's, Gl'afiel prit les devants. , '
Arrivé au pied des rc.chers', il renconlJ'Ù: c" 'nr\,lan-
cien garde qui lui demanda aniicafément^où 5il
allait. f:
- Je v is couper du bois, là-haut, (rÔBO,rv'JiLÇra-
de] en montrant les rochers à'pic.
— C'est bien dangereux, reprit'te g-ar^éH^tà^b^s
mieux de ne pas y va)!er.. : r
— Oh! je rltJ crains rien-, d'ailleurs nous serons
deux : Ducet doit von r uj.'aider
En effet, celui-ci arriva quelques instants plus
tard et vit G :'anl'l,eD train çonpe^ un sapin sur
un roc presque irùscjceâsihlfi. : j i |
- Faul-il al le? t';1 idérV fii r déinarufrf-T-i 1.
Non, répond.t Gradel ; ébranche les sapins qui
sont-en bas. "
Ducet -s'etnit a pein - mi£ a !'œ!n'ra qu'il1' ehVè'riditl
un'bruit de pim-ros et clf'hois qUI rotïfaien't'dnhs'ie!
pi cip'.ce. Redoutant un malheur, il appela édri
cnmatadf. L'eciic seul repondn. Il escalada alors
une pointe de roc. d'ou le regard pouvait plonger'
dans le précipice, et il vit ,lo malheureux.Qmdelj
éleridu sur un bloc de rocher faisant saillie dans Je!
l'.win, et qui lui cria d'une voix altérée par la sou'f-l
franco : « ■ ions me ! »
Ducet se hâta d':)f)cr porter secours frson mal <
heureux camarade? il le trouva- dans un pitoyablei
état qu'expliquait du nde la clmlo de 80 rnÓtrBsj
qu'd avait faite. - j
l,e malheureux ne se dissimulait pas sa situalion,!1
cnr il d.t à Ducet • j ; ;
— Je suis un homme perdu; va chercher'du ron-i
fort pour m'emporter. v..: j
Ducat patit et revint vers dix heures avec pl,.Uj
sieurs personnes; mais dans l'intervalle, la bSesséj
uvail. perdu beaucoup de sa!;g, et il rendait le der-
nier soupir quand JCé, secours arrivèrent.. ;; ■ -
La nuit, étant tres-obscwre et. la situation des
lieux offrant de- graves dangers, les personnes1 ac-i
courues se décidèrent à passer la nuit d-ins-ll,, ravinj
et à attendre, le jour pour transporter le CaÙ¡¡;VIJ8 à1
son domicile. I
Gradel était âgé de trente-hurt ans; il éÇàït'vç,i;fj
et laisse deux petits orphelins sans. fortune. ; f !
Depuis douze jours, les sinistres se succèdent il
Besançon avec une .régularilé véritablement
eu. ayante. - !
La FTltlu:he- Comté nous apporte W nouvelle d'uni
incendie qui s'est déclaré la nuit dernière dc.ns une
maison isolée sur !a routé de Monljoux entre Fort-,
'aine-Ecu et Saint-Claude,
La maison, en boi£, a été complètement brûlée..
Les habitants ont à peine eu le tèmps de sortir une:
partie de leur mobilier. ; "■ i
On a il déplorer la mort d'un vieillard de soixante-
dix-sept ans, le sieur Figon, dont le cadavre carbo-
nisé a été transporte le matin à l'hôpital. : '
Il habitait, au 2'"0 étage une chambre contiguë à
celle do son fils, lequel n'a pu pénétrer dans la i
cham' re du vieillard envahie par les-flammes. ;
La maison était habitée par cinq familles. 1
La famille Miroudot a seule pu sauver son mobi-
lier. Les autns ménages ont à peine eu le temps
de se mettre à i'abri du feu. ; .if !
La mnison, appartenant à Mme-votive Bourdcmeît,''
était assurée pOtIi',:¿O,.OOO fI'. ! - - r: r{>;.
Les pertes son! évaluées à 30,000 fr.. - <
Une chèvre et. cinquante ou soixante lapins sont!
restés dans le feu,..
j
Le Journal de Rouen rapporte un déplorable aéei-l
dent qui est anivé mardi'de la semaine-dcFRrêre
sur le chemin de fer en .construction de Gisors à
Pont-cle-t'Arc]¡(>, ;
Un jeune honlmd 'de dix-neuf ans était 'monlJ -
avec plusieurs ouvriers Siir !e train de bâlast, parti
de Homilly à cinq heure, du matin. Contrairement
au redement, il se tenaît assis sur le bord d'un!
wàgon, ics jambes; p:,ntÎar+lqs, Le t.i;ain de- balusî
s'étant croisé avec un autne. ;train en. charge.nftent^ "
le; le malheureux jeune, homme fut aeeroché-par
[ les jambes et cuJbut;.do wagon en wagon,
A ce moment/même,. le .mécanicien, ralentissait
bour aiguiller; et 'aperpeVànf îe^^ùl1 s^passait
-'Bert-admiHédiàteraueat;lesî.ifîieirisnu(] 9 b 'lu-'; " '
Relevé sans connaissanc^/J^^sgp ^^.trans-
ÉTRANGER
On ecrii, de Moll
81J1) JBVOOTi 32 ■ i' li;;t "ijnrno-,
« 11 y a qfiefquos.'Jours,,A^nJTriuro-Boure
condamné à la peine d&ml
nnt. co ni m 1 s sur la personne d'un employé de la
prison de Melhla, a é^,conduit en chapelle Le
Iend main, il onze heures, il en a été extrait et
commtinia,
àMôi(¥iléirs.fri b'ceFl^ai^six assassinat
divers-wols.-ietc. - ; n
" Arrivé dT7an.t ;I'B?i1AfAV'i>;i'ilf9n..mqAta,jes- degrés
avec calme. Il demanda, une fois encore, pardon de
ses crimes, et se liv^j^tl'e-xécuteuf.». i ! ; •.
T¥,: " " fi f.' ' i i G ' SnofiMiV ^!i(! r
Un apprenti lournçur d.e.Wiesbad^ a^racu la se-
mairie dernière des auloflk5 la commnMcai'iôn offi-
cielle "quir^tarf'â'p^lé, avec ë&rç dé's'dè-cèasines
■!f t'-Wt^nediuri «^clç-.îd'AuBtraiftttoui-'Misse- UnE
de/fç^q%.an;! ,iiM ) ^
(Bcrhncr Fre:nde>}Qlp,tQ^
D::I?lI is" ,..qnqlqi^es.J|&, jiêç^^r^VjliîOJlven.
!er .de pap ier-
rlmnnaie -; autrWhlcn, 'ddlqnos-ù'ns 'de:' plus de
'OOOfifl-t^pJn't^îOil^ 1 Mi !î '1(\ 01 ' f i ".1 v
v pi1'-terndont^qoluQ. puo-prié taire '(tirs
- Bll)1.K;"3,îiY0'yèaT'f; 'fri?slfen,sçs.. er;fa,f^ç. 1 ^jiiérj*
tagp, a'n'ait. réalisé pour lés- lancer ûahâ rds i!aux .Jwtac:' ' -
— f .ie-M
Le Joun'tal de Garni l'en 1 compte. d:Ull incendie
qui a'niiïtfcifjpfjTl toliivuïi ^UarÇfef, WtVft? n ^élaté
r H;y.'® 4aD^jn_,Biaispri,^M.Van^
ci a\3!'n, efucier. dernier. doii^ins fè SïMh0117^ onQ
wm\m sdn«laiipl^^SllJigr^eultgivinieni l'un suppose 'ttRe
le feu's est communiqué att toit oarca rm'nin avait
du •'^•'it&ftréh'"s^tSt! Lien
truu le'pl&ncl^d^ti le avait,M-sbc^d
ainsi qu on vit du dehors brûler le hml. ,4'tine ar-
moire contenant des vêtements qui s^envolaient tout
*
■ unose sin ttliei e,;îe feu »>»"•"■ commence ■ par "^<1 en .liautf
gagna èucec^feivf'meitff'le^ba-'â par Pèffèridrèmèrtl l'un
sur 1 l',OWI'C¡ ¡<.If ,ÜqISOU¡ OU; (ji^atre. eiages; Les -, ravages
du ieu sont. assez rendus, et ce n'est pas sans
peine (P on a préseiH-é1 lo3"'maisons voisines. -Deux
pompiers ont été blessés. Quant' aux pertes maté-
rielles, elles ne sont pas encore connues.
Four îes tiÙs, le secrétaire delà, rédaction
ÉMILE HÉMERY
LA VIE A BON MARCHÉ
-J8"-viens-.'d(3it3\canstM6t?,i!.'deû)i: jdU\\ÙÍ6 plaie ont
fait sensiblement diminuer les fruits et les lngu<
mes. C'est ainsi qu'on pay:it ce matin les choux-
flp:urS"¡:¡O et 25j®i,qn iîieii dd''404 LesJ$tlTIl{Ïes:-cletlx ou
pai4tg..p,ois)50-. .cen-t.
fWihmW'*-lq? harjpo^v^tsJe légume
du moment,si al'Jondant, si sain et SI lJon, Se vend
- "^îô é't ''30, dr!ltfffivre;'au":lreu 'de'èO bt'60. 'ï^oiir ' 20 c.
-on'aiuiiejiwèfdttiiiattaïts verts-appélèsj vuîgdir^-
weïijt- niaji/ftij fie^ljia1!WfitSiifOHti i tr¡!¡;k\grO¡,,-rnais
dès rôtis. Les pigeons sont 'très-cTiers, mais l'es-po^-
lets et les cannetons commencent'à' d^Vfiihuèr; ;2 Ir.
s
parte évitfctAmênl tdôS"' fifùâ Qtitb', des moin!
Jij i; - -:â»'ibc- 9IW OÇ!I>9q y'Jffirt!;: ¡1(lf!
JACQUES MÉNAGER.
ROCAMBOLE
LES
MISÈRES DE LONDRES
PAR
PONSON DU TERRAIL
CINQUIÈME PARTIE
L'ENFER DE MISTRESS BURTON
XXIX
No 232 ,
Ou avait donc passé la Déniche et ,avec elle
lo révérend Peièfs' ToHVâ^"'(|ué 1 homme 'gr^
croyait si bien 'tenir sôri |imiVoFr? ir ';r' i - j "
Pour le savoir, il faut rétrograder de cptiefe|0âs
heures, et pénétrer, bien .'avant. Je ,jour:.! ¡daqs
une taverne de Hotherithe ojii ?(e ,réunissait prie
population d ouvrîérs des port,\> et dès 'matelots,
plus hideuse erteore ''que L-e,l,rë I'ü* se pressé,
iiuif, sur .lautte fTlimi^ ■ dans: 'lëjs
bouges du Wap|dog-,.,Ç0tteUa;Yfirio^favayii|; ufl;^-
gulier nom, ^hôtellerie.,4e.l'Ange.,,,Qsn, y buvait,
on s'y querellait, on" y êèfia'n'gëait a toute heure
des coups de poings et qdehiuefois des- coups de
Voir les numéros parus depuis le 22 novembre. I
couteau. Qumd venait minuit, le land-lord posait
les volets à, sa-deventurs -et a\'aKiau' de fermer
boutique ; mais les hab tués ne s'en, ail,lient pas
pour cela Quelquefois un pulicemyn semontra.t
au bout de la rue, mais il avait bien .soin de ne
pas passer devant l'hôtel de l'Ange.
Or, cette nuit-là, un homine,, entra en disant :
r.personne, ne me paye à boire, ou h le
land lord ne me fait pas crédit d'-t;ii verre de. gin
ou d'ale, je înourraitrès^certaiiiemerit de soi f, car
je n'ai pas un demi-penny dans ina poche.
— Hé I 3'e'.t NicflQls, dit un matelot de com-
mei@ce en lo N'ZIIIL la LèLe».
; - Oui, c'est \nioi, Robert, répondit Nichols,
l'aricien associé de Johir le rought-!, de l'Ecossais
Maè Fersonv pouf ia' capture du condamné à
inort JohivtuoUlen:.. '
— Tu as:.5(oi£?.;dit, je. matelot. ' ' ;
Ma gorge est plus sèche que le four .d'un
pâtissier. " <-'■■ ' : -
= --^Et- pas d'argent ?»"; j ,;o ^
— J'ai bu mon dernier slvilling liier. soir.
— t'asseoir ici, je t'invite, dit encore :e
, matyioï.1''1 r u"
NichaIs ne ^es..|e.... (it l.pas., répéter, et, sur un
FÍJ{ne rte Robert," une servante apporta un pot de
bière L-uf.,e.- - ....
— Ça ne va donc pas ? reprit celui-ci.
— Non, ditjNjçJjo^gj
— Tu ne veux done_plus travailler aux docks?
— Ah! dame ! soupira Nichols, c'est l'ambition
qui) n&;pwdu «Jt, pour avoir été trop gourmand...
,, :—Tu,Ti>^,plus ,dc quoi mander? ,j(
— Hélas ! '' ' ' 1
Et Nîchofs nt à Robert lo mataiot, le récit de
lies aventures et d-e ses mésaventures, c'est-à-dire i
du temps ou'it avait perdu à rechercher John
Coideu alléché qu'il était par la prime annoncée.
Le ma:elot, qui éLaiL un honnête garcon
les épaules : * ' -
— C'e^t des bêtises tout ça, dit- 1. - Veux-tu
travailler ? j'ai de l'ouvrage à* te prapQSftri. „...
— Quel ouvrage"' lit Nichois.....
— Cinquante shillings nourriture' pour
une semaine ,-i.O «■■■
— Plaît-il ? fit NiéIïcrl
— Tel que tu nie vois, dit lelInQfelot" jé-suis
venu ici pour embauphei:, quatre,jhotnm^. ^i^tn
veux en être, c'est marché.conclu. , ' . ' 1 i
— l'his'] Ourquerfe b'iisbgnc? âérnantfaî^icliWfsl ,
— Tout, ce qu'il y. a de plus simple et do plus
honnête Tu as navigué-? .,j - .:;.;. j:rL' '
— Dix ails. i , '
— Fort bien. Nous embarquons au Poi(if. ;1U :
j'. ur. _t J " 0 J- i,L -a ~ . -
— Et où al ?0îts - n
— A Boulogne, :pajr.ï laL Tamise, fjous. alteis ;
cpn d:¡ i re un çoi,i y pi) xlpj .(fh^uj;, poftf, te, j ^^pte
lie master Manning,, ie marcliand' célèbre.'. !
A ce nom, N'chots tressaillit;et sëVôu'vîmlle
ses ,}Vênlu!'f'S 's rn"h' la" féiiléhe. •••V-îmc»':"4» J ¡ ¡;Jc,
. —• Cela te va-t-il ? i-rtsisfca le n'a'teiot. ^ . -
• Cuit ^ ;
— Eh bien bois encore un coup. As-tu faim? ,
. — Oui, dit encore Nichois.' ' ' / : '• ;
Robert fit servir «h; !a rhfiùcro'ut?- él dafâriîÎMjn
à Nichols, qll' se mit à d''vore.r. 4 >
'U!fe heui^ a près,: i!s.quittaient le. cabaret en
compagnie (!e ,(ieux autres ouvriers des ports,
comme N,cno!s, anc èns matelots.
— Les chevaux arriveront par le convoi de
cinq heures du matin, à la gare de London- '
Bri 'i:go( dit ¡ aiors: Rdbërt; - t il faWque =no«s
soyons à bord peur les Jrecd.voirt Maif il jious
: l°k{ PU® t V ? ' f ' ' '11 V. <
■_ 13ah! lit N cri ois Je gagerais tou^ce au on
voudra que nous allons le trouférà lbôrd de îu
péniche..««..OTioîni'l fsnîfiiro un ,e.j
; c¡j-:A1muor.otn(w1a:ll . eup Jj
,iu. îl-ji1 ';. aiaolef, qui ne sait dù cçuchei\-nrailCe s'y-refu^ier.
- Tic:¡s, dit
Et ils se dirigt^ëhit:H'efsiie'!fià.:i:i [Œ fea^ et,
!i'icllia !93 ilëHÏBl Si a y r; ;
rMâr prs£o^
sou :ement, 1 avait absorbe les provisions que Lui
avait apportées la TOAe?,8% {in' pot'^e
fl>iw^oiPu4l QlHffifo eLsîpiIÔQîrtiWipiji?nfiilUoeu-
>tèln$n lo & 9M1 tmhterf Witefè m J e
p,allpeil,u Ter.mait la cale, au fond de laquelle
-
celui-ci avait essayé de sortir ou 4ë' Hf^éi'Jle
panneau. flarris SQ
•urTi- Wff^ons
notre afla:re ici,, s eciaa Nichols en apparaissant
èHi' HàtV'ï tlH' RftfaétIè' qdt"plongdtirtdâii.:.
de;la:1pr.!niche¡;!)('¡':J/:"(,1I1 9'IJnh-; '!IIi! iJ'i ji^y ¡, i.
' lt«|tir:rtg'bôuÇde etaftd^lteâMawiéipar
Nichoïs, le matelot Robert . ^
ç.ompag.nous, aperçiireaf; Harrisi, l'Ifiaadaiis ,éa*
dormi. ; M
PONSON DU TERRAIL
(lA suite au nroahain' m.4maro.} ' ~
un tronc d'arbre, déjà sans force, contusionné au
-côté et au bras gauche, allait périr quand M. Gar-
-cin parvint à Je saisir, et le. maître mewier,: rece-
vait, en travaillant, un coup do pioehe:>q;i3i lui! coum.
pait presque un doigt. de la. main. EnCa,: M. le gé-
néral, en voulant donner T Tètn," -aiuc;;: soldai qui
hésitaient à franchir, ,1e;: terr^fit 'une .planche,
tombait et se retirait avec peine d'un.,endrùit où
-on avait de l'eau jusqu'à la ceinture.' *':. ■
On évalue à 10,000 fr. la. gerte.subie dans ce seul
simmeuble.. v
Le moulin Cabanat.fut a.lora, inondé. Mais un mur
soutint le choc du torrent et les militaires dirigés
par M. le commandant du génie purent donner à
:l'cau un autre écoulement.
Le jardin et la luzerne de M. Ducros et les jar-
dins de Mohamed I)en, Sa-di, Yaya et de Mohamed
:ben Sid furent couverts de .50 centimètres, do pier-
res et de sable et entièrement--détruits.»., ,
Chez M. Jost, une femme-voyant arriv.er l'eau en
fureur, ^'était enfermée dans une chambre avec ses
enfants; déjà ils avaient l'eau il la ceinture, quand
on les délivra en ,enfonçant la porte. - -
Pendant ce temps, un enfant de huit ans, effrayé,
se jetait par la fenêtre et était entraîné comme une
flèche; il allait être brisé, quand son grand-père'
put le saisir par un pied il 30 mètres de là et le, por-
ter bien haut au moulin Ducros. M. Jost empêchait
l'écroulement de sa maison en enfonçant les plan-
chers à coups de pioche.
En ce moment, dit le, Courrier de T'emcen, les
soldats font les réparations les plus urgentes. Les
plus malheureuses victimes de l'inondation sont:
encore les habitants des territoires de Yebdar et
de t'Oue -Cliouli. Les premiers, qui avaient ense-
mencé toutes leurs terres, ont tout perdu. La pas-
serelle si élevée de l'Oued-Chouli, les grands arbres
qui bordent la rivière ont été enlevés.
L'orage a passé inoffensif sur Mostaganem, a porté
la destruction dans la plaine de la Mina et surtout
à Relizane. Pendant deux heures, cette ville fut
exposée aux fureurs de la tempête; les grêlons ont
brisé les réverbères, les carreaux de vitre et haché
tous les arbres de la viHe. On aurait dit les mai-
sons criblées de baltes.
A partir des Silos, l'eau a couvert la plaine, plu-
sieurs-fermes se sont écroulées, les murs du cime-
tière européen ont été renversée et les, cadavres du
cimetière musulman ont été, dit-on, délerrés par
•le courant. Au village des - nègres, près Relizane,
1 indigènes ont été noyés, des poteaux télégraphi-
ques renversés. Les eaux ont dépassé d'un mètre le
pont de la Mina.
A l'Oucd-Riou, dit 1 e.Courrier de Mostaganem, la
pluie est tombée pendant 14 heures consécutives,
.et la rivière a atteint le tablier du pont.
A Zemm rah, les dégâts n'ont pas été moins con-
sidérables; on cite surtout MM. Salvet frères, aux-
quels l'eau aurait emporté une meule de deux cents
quintaux de fourrages.
• Depuis deux jours, la mer en vue de Mostaganem
«st couverte de vastes îlots formés par des amas de
bois et de détritus de toute sorte charriés par le
Chélif, et que l'on avait pris d'abord pour du four-
rage on d'autres récoltés.
Aucun renseignement-sur les dégâts causés par
l'orage au Sig et à -l'Habra ne nous est parvenu;
mais d'après ce qui nous a été rapporté, ils sont
considérables. ,-... • . •.
FAITS DIVERS
PARIS
Hier malin, en vue du pont élevé près des fort:-
jications, sur la 1 gne de Paris à Lyon, et au mo.,
ment olt le train de voyageurs n. 40 allait s'engager
sous ce pont, un homme d'environ trente ans s'esti
couché en travers de là voie. Une distance d'à peu
près dix mètres séparait alors cet homme et le
train; il devenait impos-sible au mécanicien d'arrê-
ter assez vite la locomotive pour prévenir une ca-
tastrophe. Le corps de l'homme dont nous venons
de parler fut accroché par les roues, puis traîné à
quelque d stance. Quand on releva cet homme, il
était mort. On constata -que les jambes avaient été
entièrement broyées au contact dl) la masse de fur;
pn p.;a rien tro.uvé sur la personne du suicide qui
pût fournir quelques renseignements sur son état-
civil. :
Voici quelques détails sur l'acte de sauvagerie
commis samedi par un spcctateu'r de la Gaîté.
C'est. «n'j>ime homme de dix-s,pt ans qui trou-
blait la représentation. Il fut expulsé: de la salle,
et sous le péristyle du théâtre il fit semblant de se 1
trouver mal, le garde de Paris se baissa pour lui
défaire sa cravata, et reçut alors un coup de cou-
teau dans le bras. '
La blessure du garde,est heureusement sans gra-
vité.
'.Lu.hameau dit le .!'(lvé-cl'!vry, situé sur la rive
gauche de la Seine, vient d'être !e !héà're d'une
mor.t subite qui s'est produite dans des circonstances
fort singulières.
.La voiture de la Compagnie des omnibus qui.frit
le service entre le pont de Bercy et Ivry venat de
s'arrêter au bureau du Pave-d'Yvry, lorsque le
contrôleur, jeune homme âgé de trente-cinq'ans, *
tout en pointant la feuille, demanda au conducteur
s'il ne se sentait pas incommodé pnr l'accablante
chaleur de la journée. 1
C'est.:..à-dlre que je suis à moitié cuit, fit le
conducteur, et si vous vouli 'z payer un verre de
bière... ^
— A votre retour, répondit en riant le contrô-
' leiir.
— C'est sérieux ?
— Très-sérieux, et à moins que je ne sois
mort...
A son retour d'Yvry, c'est-à-dire une heure après,
le conducteur de la voiture fut étonné de voir le
bureau entouré d'une foute inusitée ; mais il connut
bientôt les causes de cet attroupement : le conti ù-
Jeur venait de mourir!
Il avait succombé à une- attaque d'apoplexie fou-
droyante, déterminée par l'excès de chaleur.
Un rassemblement de plus de cinq cents per-
sonnes s'était formé samedi,, vers sept heures du
soir, suaie boulevard Montparnasse, et entourait
un petit garçon de douze ans qui poussais des cris
déchirant^.
Voici d'après VÉpoque,'-ce qui s'était passé.
4 Alexis B... jouait sur la chaussée au moment où
passa un nommé N..., palefrenier, monté sur un
cheval de trait. Le cheval renversa l'enfant qui
roula sur le pavé sans être gravement blessé. Le
palefrenier descendit de sa monture et, au lieu de
de porter secours à ce. petit malheureux, il se. mit
à l'injurier de la façon la plus grossière, prétendant ;
que c'était sa faute s'il avait été renversé; puis, !
comme l'enfant protestait il le frappa à grands
coups de fouet, remonta à cheval et disparut.
Le patron de cet homme, qui se tenait non loin
de là, a été conduit devant le commissaire de po-
lice, où il a dû désigner le nom et le domicile de
son brutal serviteur, qui sera certainement pour-
suivi devant les tribunaux.
DÉPARTEMENTS ET COLONIES
La journée a été fort belle dimanche à Fon-
tainebleau ; les courses de chevaux et les pro-
menades en forêt se sont faites à la satisfaction
des amateurs.
L'Empereur, l'Impératrice et le Prince impé-
rial étaient aux courses, accompagnés des maré-
chaux, des ministres, de plusieurs généraux et
de lotir personnel de service. Les filles de la
duchesse d'A lbe et leur frère,' le.duc de Huescar,
n'ont pas quitté un instant l'Impératrice.
Le Mont-Blanc, d'Annecy, publie le triste récit que
DOitS reproduisons ;
Vendredi'dernier, vers cinq heures du soir, le
sieur Gradée horloger à .'Magland, alla prier ur
jeune, homme, le sieur Duce:, de l'accompagner
sur les rochers du Nanchcray, pour y couper du
bois. Pendant que ce dernier changeait de* vète-
men's, Gl'afiel prit les devants. , '
Arrivé au pied des rc.chers', il renconlJ'Ù: c" 'nr\,lan-
cien garde qui lui demanda aniicafément^où 5il
allait. f:
- Je v is couper du bois, là-haut, (rÔBO,rv'JiLÇra-
de] en montrant les rochers à'pic.
— C'est bien dangereux, reprit'te g-ar^éH^tà^b^s
mieux de ne pas y va)!er.. : r
— Oh! je rltJ crains rien-, d'ailleurs nous serons
deux : Ducet doit von r uj.'aider
En effet, celui-ci arriva quelques instants plus
tard et vit G :'anl'l,eD train çonpe^ un sapin sur
un roc presque irùscjceâsihlfi. : j i |
- Faul-il al le? t';1 idérV fii r déinarufrf-T-i 1.
Non, répond.t Gradel ; ébranche les sapins qui
sont-en bas. "
Ducet -s'etnit a pein - mi£ a !'œ!n'ra qu'il1' ehVè'riditl
un'bruit de pim-ros et clf'hois qUI rotïfaien't'dnhs'ie!
pi cip'.ce. Redoutant un malheur, il appela édri
cnmatadf. L'eciic seul repondn. Il escalada alors
une pointe de roc. d'ou le regard pouvait plonger'
dans le précipice, et il vit ,lo malheureux.Qmdelj
éleridu sur un bloc de rocher faisant saillie dans Je!
l'.win, et qui lui cria d'une voix altérée par la sou'f-l
franco : « ■ ions me ! »
Ducet se hâta d':)f)cr porter secours frson mal <
heureux camarade? il le trouva- dans un pitoyablei
état qu'expliquait du nde la clmlo de 80 rnÓtrBsj
qu'd avait faite. - j
l,e malheureux ne se dissimulait pas sa situalion,!1
cnr il d.t à Ducet • j ; ;
— Je suis un homme perdu; va chercher'du ron-i
fort pour m'emporter. v..: j
Ducat patit et revint vers dix heures avec pl,.Uj
sieurs personnes; mais dans l'intervalle, la bSesséj
uvail. perdu beaucoup de sa!;g, et il rendait le der-
nier soupir quand JCé, secours arrivèrent.. ;; ■ -
La nuit, étant tres-obscwre et. la situation des
lieux offrant de- graves dangers, les personnes1 ac-i
courues se décidèrent à passer la nuit d-ins-ll,, ravinj
et à attendre, le jour pour transporter le CaÙ¡¡;VIJ8 à1
son domicile. I
Gradel était âgé de trente-hurt ans; il éÇàït'vç,i;fj
et laisse deux petits orphelins sans. fortune. ; f !
Depuis douze jours, les sinistres se succèdent il
Besançon avec une .régularilé véritablement
eu. ayante. - !
La FTltlu:he- Comté nous apporte W nouvelle d'uni
incendie qui s'est déclaré la nuit dernière dc.ns une
maison isolée sur !a routé de Monljoux entre Fort-,
'aine-Ecu et Saint-Claude,
La maison, en boi£, a été complètement brûlée..
Les habitants ont à peine eu le tèmps de sortir une:
partie de leur mobilier. ; "■ i
On a il déplorer la mort d'un vieillard de soixante-
dix-sept ans, le sieur Figon, dont le cadavre carbo-
nisé a été transporte le matin à l'hôpital. : '
Il habitait, au 2'"0 étage une chambre contiguë à
celle do son fils, lequel n'a pu pénétrer dans la i
cham' re du vieillard envahie par les-flammes. ;
La maison était habitée par cinq familles. 1
La famille Miroudot a seule pu sauver son mobi-
lier. Les autns ménages ont à peine eu le temps
de se mettre à i'abri du feu. ; .if !
La mnison, appartenant à Mme-votive Bourdcmeît,''
était assurée pOtIi',:¿O,.OOO fI'. ! - - r: r{>;.
Les pertes son! évaluées à 30,000 fr.. - <
Une chèvre et. cinquante ou soixante lapins sont!
restés dans le feu,..
j
Le Journal de Rouen rapporte un déplorable aéei-l
dent qui est anivé mardi'de la semaine-dcFRrêre
sur le chemin de fer en .construction de Gisors à
Pont-cle-t'Arc]¡(>, ;
Un jeune honlmd 'de dix-neuf ans était 'monlJ -
avec plusieurs ouvriers Siir !e train de bâlast, parti
de Homilly à cinq heure, du matin. Contrairement
au redement, il se tenaît assis sur le bord d'un!
wàgon, ics jambes; p:,ntÎar+lqs, Le t.i;ain de- balusî
s'étant croisé avec un autne. ;train en. charge.nftent^ "
le; le malheureux jeune, homme fut aeeroché-par
[ les jambes et cuJbut;.do wagon en wagon,
A ce moment/même,. le .mécanicien, ralentissait
bour aiguiller; et 'aperpeVànf îe^^ùl1 s^passait
-'Bert-admiHédiàteraueat;lesî.ifîieirisnu(] 9 b 'lu-'; " '
Relevé sans connaissanc^/J^^sgp ^^.trans-
ÉTRANGER
On ecrii, de Moll
81J1) JBVOOTi 32 ■ i' li;;t "ijnrno-,
« 11 y a qfiefquos.'Jours,,A^nJTriuro-Boure
condamné à la peine d&ml
nnt. co ni m 1 s sur la personne d'un employé de la
prison de Melhla, a é^,conduit en chapelle Le
Iend main, il onze heures, il en a été extrait et
commtinia,
àMôi(¥iléirs.fri b'ceFl^ai^six assassinat
divers-wols.-ietc. - ; n
" Arrivé dT7an.t ;I'B?i1AfAV'i>;i'ilf9n..mqAta,jes- degrés
avec calme. Il demanda, une fois encore, pardon de
ses crimes, et se liv^j^tl'e-xécuteuf.». i ! ; •.
T¥,: " " fi f.' ' i i G ' SnofiMiV ^!i(! r
Un apprenti lournçur d.e.Wiesbad^ a^racu la se-
mairie dernière des auloflk5 la commnMcai'iôn offi-
cielle "quir^tarf'â'p^lé, avec ë&rç dé's'dè-cèasines
■!f t'-Wt^nediuri «^clç-.îd'AuBtraiftttoui-'Misse- UnE
de/fç^q%.an;! ,iiM ) ^
(Bcrhncr Fre:nde>}Qlp,tQ^
D::I?lI is" ,..qnqlqi^es.J|&, jiêç^^r^VjliîOJlven.
!er .de pap ier-
rlmnnaie -; autrWhlcn, 'ddlqnos-ù'ns 'de:' plus de
'OOOfifl-t^pJn't^îOil^ 1 Mi !î '1(\ 01 ' f i ".1 v
v pi1'-terndont^qoluQ. puo-prié taire '(tirs
- Bll)1.K;"3,îiY0'yèaT'f; 'fri?slfen,sçs.. er;fa,f^ç. 1 ^jiiérj*
tagp, a'n'ait. réalisé
— f .ie-M
Le Joun'tal de Garni l'en 1 compte. d:Ull incendie
qui a'niiïtfcifjpfjTl toliivuïi ^UarÇfef, WtVft? n ^élaté
r H;y.'® 4aD^jn_,Biaispri,^M.Van^
ci a\3!'n, efucier. dernier. doii^ins fè SïMh0117^ onQ
wm\m sdn«
le feu's est communiqué att toit oarca rm'nin avait
du •'^•'it&ftréh'"s^tSt! Lien
truu le'pl&ncl^d^ti le avait,M-sbc^d
ainsi qu on vit du dehors brûler le hml. ,4'tine ar-
moire contenant des vêtements qui s^envolaient tout
*
■ unose sin ttliei e,;îe feu »>»"•"■ commence ■ par "^<1 en .liautf
gagna èucec^feivf'meitff'le^ba-'â par Pèffèridrèmèrtl l'un
sur 1 l',OWI'C¡ ¡<.If ,ÜqISOU¡ OU; (ji^atre. eiages; Les -, ravages
du ieu sont. assez rendus, et ce n'est pas sans
peine (P on a préseiH-é1 lo3"'maisons voisines. -Deux
pompiers ont été blessés. Quant' aux pertes maté-
rielles, elles ne sont pas encore connues.
Four îes tiÙs, le secrétaire delà, rédaction
ÉMILE HÉMERY
LA VIE A BON MARCHÉ
-J8"-viens-.'d(3it3\canstM6t?,i!.'deû)i: jdU\\ÙÍ6 plaie ont
fait sensiblement diminuer les fruits et les lngu<
mes. C'est ainsi qu'on pay:it ce matin les choux-
flp:urS"¡:¡O et 25j®i,qn iîieii dd''404 LesJ$tlTIl{Ïes:-cletlx ou
pai4tg..p,ois)50-. .cen-t.
fWihmW'*-lq? harjpo^v^tsJe légume
du moment,si al'Jondant, si sain et SI lJon, Se vend
- "^îô é't ''30, dr!ltfffivre;'au":lreu 'de'èO bt'60. 'ï^oiir ' 20 c.
-on'aiuiiejiwèfdttiiiattaïts verts-appélèsj vuîgdir^-
weïijt- niaji/ftij fie^ljia1!WfitSiifOHti i tr¡!¡;k\grO¡,,-rnais
dès rôtis. Les pigeons sont 'très-cTiers, mais l'es-po^-
lets et les cannetons commencent'à' d^Vfiihuèr; ;2 Ir.
s
parte évitfctAmênl tdôS"' fifùâ Qtitb', des moin!
Jij i; - -:â»'ibc- 9IW OÇ!I>9q y'Jffirt!;: ¡1(lf!
JACQUES MÉNAGER.
ROCAMBOLE
LES
MISÈRES DE LONDRES
PAR
PONSON DU TERRAIL
CINQUIÈME PARTIE
L'ENFER DE MISTRESS BURTON
XXIX
No 232 ,
Ou avait donc passé la Déniche et ,avec elle
lo révérend Peièfs' ToHVâ^"'(|ué 1 homme 'gr^
croyait si bien 'tenir sôri |imiVoFr? ir ';r' i - j "
Pour le savoir, il faut rétrograder de cptiefe|0âs
heures, et pénétrer, bien .'avant. Je ,jour:.! ¡daqs
une taverne de Hotherithe ojii ?(e ,réunissait prie
population d ouvrîérs des port,\> et dès 'matelots,
plus hideuse erteore ''que L-e,l,rë I'ü* se pressé,
iiuif, sur .lautte fTlimi^ ■ dans: 'lëjs
bouges du Wap|dog-,.,Ç0tteUa;Yfirio^favayii|; ufl;^-
gulier nom, ^hôtellerie.,4e.l'Ange.,,,Qsn, y buvait,
on s'y querellait, on" y êèfia'n'gëait a toute heure
des coups de poings et qdehiuefois des- coups de
Voir les numéros parus depuis le 22 novembre. I
couteau. Qumd venait minuit, le land-lord posait
les volets à, sa-deventurs -et a\'aKiau' de fermer
boutique ; mais les hab tués ne s'en, ail,lient pas
pour cela Quelquefois un pulicemyn semontra.t
au bout de la rue, mais il avait bien .soin de ne
pas passer devant l'hôtel de l'Ange.
Or, cette nuit-là, un homine,, entra en disant :
r.personne, ne me paye à boire, ou h le
land lord ne me fait pas crédit d'-t;ii verre de. gin
ou d'ale, je înourraitrès^certaiiiemerit de soi f, car
je n'ai pas un demi-penny dans ina poche.
— Hé I 3'e'.t NicflQls, dit un matelot de com-
mei@ce en lo N'ZIIIL la LèLe».
; - Oui, c'est \nioi, Robert, répondit Nichols,
l'aricien associé de Johir le rought-!, de l'Ecossais
Maè Fersonv pouf ia' capture du condamné à
inort JohivtuoUlen:.. '
— Tu as:.5(oi£?.;dit, je. matelot. ' ' ;
Ma gorge est plus sèche que le four .d'un
pâtissier. " <-'■■ ' : -
= --^Et- pas d'argent ?»"; j ,;o ^
— J'ai bu mon dernier slvilling liier. soir.
— t'asseoir ici, je t'invite, dit encore :e
, matyioï.1''1 r u"
NichaIs ne ^es..|e.... (it l.pas., répéter, et, sur un
FÍJ{ne rte Robert," une servante apporta un pot de
bière L-uf.,e.- - ....
— Ça ne va donc pas ? reprit celui-ci.
— Non, ditjNjçJjo^gj
— Tu ne veux done_plus travailler aux docks?
— Ah! dame ! soupira Nichols, c'est l'ambition
qui) n&;pwdu «Jt, pour avoir été trop gourmand...
,, :—Tu,Ti>^,plus ,dc quoi mander? ,j(
— Hélas ! '' ' ' 1
Et Nîchofs nt à Robert lo mataiot, le récit de
lies aventures et d-e ses mésaventures, c'est-à-dire i
du temps ou'it avait perdu à rechercher John
Coideu alléché qu'il était par la prime annoncée.
Le ma:elot, qui éLaiL un honnête garcon
les épaules : * ' -
— C'e^t des bêtises tout ça, dit- 1. - Veux-tu
travailler ? j'ai de l'ouvrage à* te prapQSftri. „...
— Quel ouvrage"' lit Nichois.....
— Cinquante shillings nourriture' pour
une semaine ,-i.O «■■■
— Plaît-il ? fit NiéIïcrl
— Tel que tu nie vois, dit lelInQfelot" jé-suis
venu ici pour embauphei:, quatre,jhotnm^. ^i^tn
veux en être, c'est marché.conclu. , ' . ' 1 i
— l'his'] Ourquerfe b'iisbgnc? âérnantfaî^icliWfsl ,
— Tout, ce qu'il y. a de plus simple et do plus
honnête Tu as navigué-? .,j - .:;.;. j:rL' '
— Dix ails. i , '
— Fort bien. Nous embarquons au Poi(if. ;1U :
j'. ur. _t J " 0 J- i,L -a ~ . -
— Et où al ?0îts - n
— A Boulogne, :pajr.ï laL Tamise, fjous. alteis ;
cpn d:¡ i re un çoi,i y pi) xlpj .(fh^uj;, poftf, te, j ^^pte
lie master Manning,, ie marcliand' célèbre.'. !
A ce nom, N'chots tressaillit;et sëVôu'vîmlle
ses ,}Vênlu!'f'S 's rn"h' la" féiiléhe. •••V-îmc»':"4» J ¡ ¡;Jc,
. —• Cela te va-t-il ? i-rtsisfca le n'a'teiot. ^ . -
• Cuit ^ ;
— Eh bien bois encore un coup. As-tu faim? ,
. — Oui, dit encore Nichois.' ' ' / : '• ;
Robert fit servir «h; !a rhfiùcro'ut?- él dafâriîÎMjn
à Nichols, qll' se mit à d''vore.r. 4 >
'U!fe heui^ a près,: i!s.quittaient le. cabaret en
compagnie (!e ,(ieux autres ouvriers des ports,
comme N,cno!s, anc èns matelots.
— Les chevaux arriveront par le convoi de
cinq heures du matin, à la gare de London- '
Bri 'i:go( dit ¡ aiors: Rdbërt; - t il faWque =no«s
soyons à bord peur les Jrecd.voirt Maif il jious
: l°k{ PU® t V ? ' f ' ' '11 V. <
■_ 13ah! lit N cri ois Je gagerais tou^ce au on
voudra que nous allons le trouférà lbôrd de îu
péniche..««..OTioîni'l fsnîfiiro un ,e.j
; c¡j-:A1muor.otn(w1a:ll . eup Jj
,iu. îl-ji1 ';.
- Tic:¡s, dit
Et ils se dirigt^ëhit:H'efsiie'!fià.:i:i [Œ fea^ et,
!i
rMâr prs£o^
sou :ement, 1 avait absorbe les provisions que Lui
avait apportées la TOAe?,8% {in' pot'^e
fl>iw^oiPu4l QlHffifo eLsîpiIÔQîrtiWipiji?nfiilUoeu-
>tèln$n lo & 9M1 tmhterf Witefè m J e
p,allpeil,u Ter.mait la cale, au fond de laquelle
-
celui-ci avait essayé de sortir ou 4ë' Hf^éi'Jle
panneau. flarris SQ
•urTi- Wff^ons
notre afla:re ici,, s eciaa Nichols en apparaissant
èHi' HàtV'ï tlH' RftfaétIè' qdt"plongdtirtdâii.:.
de;la:1pr.!niche¡;!)('¡':J/:"(,1I1 9'IJnh-; '!IIi! iJ'i ji^y ¡, i.
' lt«|tir:rtg'bôuÇde etaftd^lteâMawiéipar
Nichoïs, le matelot Robert . ^
ç.ompag.nous, aperçiireaf; Harrisi, l'Ifiaadaiis ,éa*
dormi. ; M
PONSON DU TERRAIL
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