Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-11-06
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 novembre 1866 06 novembre 1866
Description : 1866/11/06 (N201). 1866/11/06 (N201).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4717384n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
Lorsque le président du tribunal a prononcé la for-
mule solennelle de réhabilitation, d'énergiques ap-
plaudissements ont éclaté. Chacun a voulu presser
la main de l'honnête négociant et de ses deux braves
fils.
Dans un coin de la salle, au bras d'une parente,
Mi,e Desjardins sanglottait.
Tribunaux étrangers
On se souvient qu'un Suisse, appelé Tapponnier,
mais se faisant passer pour le comte de Lancy, avait
commis de nombreuses escroqueries et obtenu la
main d'une jeune fille appartenant à une famillefran-
çaise des plus honorables.
Les antécédents du faux: comte ne tardèrent pas à
être connus, et, pendant que des poursuites judi
. claires étaient exercées contre lui, sa malheureuse
jeune femme fit une demande en divorce. On sait
que cette demande fut suspendue jusqu'au dénoue-
ment de l'action criminelle intentée pour escroque-
ries et qui a abouti dernièrement à une condamna-
tion.
Cette affaire, qui a fait tant de bruit, vient d'avoir
sa solution : le maire de Lancy vient de prononcer
le divorce avec Mme F...
L'officier de l'état civil a prononcé la dissolution
du mariage, comme il avait prononcé le mariage ,
l'union légale des époux, aux termes de l'article 294
du Gode Napoléon, ainsi conçu :
'< En vertu do l'arrèt qui admettra le divorce, et
dans les vingt jours de sa date, les parties se pré-
senteront devant l'officier de l'état civil pour faire
prononcer le divorce. Il
Tapponnier n'était pas présent, et pour cause.
A NOS LECTEURS
Aujourd'hui nous terminons la publication
des Vaudoux.
L'immense retentissement qu'a obtenu l'é-
mouvant récit de M. Gustave Aimard est un
de ces succès qui engagent.
Aussi, nous somme!-nous empressés de
chercher un nouveau roman, digne de celui-
là , fécond comme lui en scènes dramatiques
et touchantes.
Ce nouveau rem an, nous l'avons trouvé,
chers lecteur*.
Vous en connaîtrez le titre dans huit
jours ;
Dans quinze jours nous en commencerons
la publication.
En attendant, nous voulons vous faire pro-
fiter d'une véritable bonne fortune.
Notre collaborateur, Tony Révillon, vient
de publier un volume intitulé : la Belle jeu-
nesse de François Lapalud,
Ce volume contient trois nouvelles.
Un traité . consenti par M. Tony Révillon
nous permet de publier une de C-JS nouvelles.
Nous avons choisi celle dont un critique
autorisé, M. Schnerb, disait hier :
« Il serait absurde de vouloir rendre
compte de ce que contiennent ces cent pages.
Elles fourmillent de vérités exprimées dans
le plus pur style, d'observations prises sur le
vif et de détails charmants.
«En fait de nouvelles, M. J. Janin parle sou-
vent, et avec raison, du Mouchoir bleu dé-
tienne Béquet, qu'il présente comme le mo-
dèle du genre. Qu'il lise le Bonmonsiear Jou-
vencel ; il en aura un second à offrir. »
A demain donc, chers lecteurs, le BON MON-
SIEUR JOfJVENCEL.
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Suite et fin.
Le silence se rétablit et chacun resta immo-
bile à la place qu'il occupait. Le roi Vaudou, la
reine et les personnes que rious avons nommées
prirent alors chacune un morceau de viande et
l'avalèrent, puis le vase rempli de sang circula
et chacun but.
Les horribles convives de cet épouvantable
festin,se reculèrent alors, et sur un geste de
Floréal, les autres affiliés se ruèrent sur la table
et avec des cris et des rugissements de bêtes
fauves, ils se disputèrent les restes de l'infortu-
née victime.
Mais comme cet infernal repas ne pouvait sa-
tisfaire la furie de toutes ces bêtes fauves qui
avaient goûté au sang, ceux des Vaudoux qui
avaient été les plus mal partagés, demandèrent
alors avec d'horribles rugissements que l'autre
enfant fût sacrifiée à son tour.
— Soit,' dit Floréal qui semblait prendre un
effroyable plaisir à augmenter encore la frénésie
de ces Cannibales, apportez l'autre.
On chercha la petite fille, mais en vain, elle
avait disparu.
Il y eut un moment de stupeur. j
— Avons-nous donc des traîtres parmi nous?
s'écria Floréal d'une voix terrible.
Et il lança un regard soupçonneux autour de
lui.
Pendant ce temps, la tête de la petite fille re-
tirée de la chaudière était dévorée par les Vau-
doux.
— Où est Marcelin? reprit Floréal.
Personne ne répondit. Marcelin avait disparu,
lui aussi.
Le roi Vaudou poussa un rugissement de ti-
gte,
— Aux armes ! s'écria-t-il, aux armes !
— Le sacrifice ! le sacrifice ! hurlèrent les Vau-
doux, que l'odeur du sang rendait fous et qui
voulaient un nouveau repas de chair humaine.
Une confusion affreuse régnait dans l'assem-
blée, les Vaudoux ne voulaient entendre à rien ;
c'était en vain que Floréal et ses principaux par-
tisans essayaient de rétablir un peu d'ordre ; le
tumulte allait sans cesse croissant et prenait des
proportions formidables.
— Aux armes! s'écria de nouveau Floréal, et
s'adressant au colonel Brazier qui s'était rappro-
ché de lui vous aviez raison, lui dit-il, nous
sommes trahis; le signal, allumez le signal, con-
tinua- t-il.
Le colonel s'élança.
Au même instant, des cris terribles s'élevè-
rent, le tambour battit la charge, le cri de : feu!
se fit entendre.
Une décharge éclata et un vent de mort passa
sur les Vaudoux, dont plus de-cent roulèrent
foudroyés sur le sol.
Les troupes du gouvernement, le président
(,'cfl'r,,trd en tête, apparurent alors sur la lisière
de la forêt.
— A la baïonnette ! cria le président.
Les soldats se précipitèrent en avant et un
épouvantable massacre commença.
— Tirez ! tirez ! pas de pitié ! répétaient les
officiers, saignez ces bêtes féroces.
On vit alors une chose affreuse : plusieurs
Vaudoux en grand nombre, au lieu de chercher
leur salut dans la fuite, se précipitèrent sur les
corps de leurs compagnons mourants et se mi-
rent, avec des cris de hyènes, à boire le sang qui
s'échappait de leurs blessures. Ces misérables
riaient (r un rire hébété et se laissaient tuer sans
lâcher prise, sur les corps de leurs victimes.
Cependant Floréal, voyant que la résistance
était impossible et que la partie était bien réel-
lement perdue pour lui, s'était élancé vers l'issue
secrète et connue de lui seul, pensait-il, qui don-
nait accès dans son fort; mais au moment
où il allait faire jouer le ressort, le rocher
tourna subitement sur lui-même et un flot d'hom-
mes armés, à la tête desquels il reconnut M. Du-
vauchelle et Marcelin, se rua sur lui. '
— Traître 1 s'écria Floréal avec fureur, et le-
vant son couteau rouge encore du sang de la
malheureuse victime qu'il avait immolée, à sa
rage sanguinaire, il se précipita sur le jeune
homme.
Mais il ne put accomplir la vengeance qu'il
méditait, il fut terrassé, désarmé et mis en un
clin d'oeil, dans l'impossibilité de nuire. j
— Ne le tuez pas, ordonna M. Duvauchelle et
se tournant vers le colonel Brazier, vous êtes
mon prisonnier, lui dit-il.
— Vous vous trompez, répondit, froidement
le colonel.
Et retirant un pistolet de sa ceinture, il se fit
tauter la cervelle.
— Tant mieux, murmura le planteur, ce misé-
rable épargne de la besogne au bourreau.
Le massacre continuait toujours, les Vau-
doux ne se défendaient pas ; les soldats de leur
côté ne se lassaient pas de tuer.
Le président Geffrard fit sonner le ralliement.
Plusieurs centaines de cadavres affreusement
mutilés gisaient sur le sol.
Les prisonniers étaient très-peu nombreux,
M. Duvauchelle n'en avait fait que deux; Flo-
réal Apollon et Roséide Sumera, la reine des
Yaudoux
Les soldats n'avaient arrêté que trois person-
nes, deux femmes et un homme, François Guer-
rier, Jeanne Pellé et Prospère Beyard.
En ce moment, une troisième troupe de sol-
dats fit son apparition dans la clairière.
Cette troupe était commandée par M. Chauve-
lin ; elle conduisait trois prisonniers : Congo
Pellé, Julien Nicolas et Nereine François.
Par un hasard étrange, où l'on reconnaissaitle
doigt de la Providence, ces huit misérables
étaient ceux-là même qui avaient accompli le
meurtre de l'enfant de la malheureuse Claire, —
car c'était elle qui avait été sacrifiée, — et qui
avaient dévoré, toute palpitante, la plus grande
partie des chairs de la victime.
Avant de quilter la clairière, le président réu-
nit, séance tenante, un conseil de guerre.
— Messieurs, dit-il, lorsque tous les officiers
et les planteurs furent groupés autour de lui,
écoutez bien mes paroles et surtout faites-en
votre profit. Il n'y a eu ici aucun complot poli-
tique. Que penseraient de nous [es nations civi-
lisées si elles pouvaient un instant supposer que
nous avons été presqu'à la merci d'êtres sauvages
et dégrades, tels que ceux dont nous venons de
détruire l'infâme repaire? On nous croirait reve-
nus aux plus mauvais jours de la barbarie; donc
vous me comprenez bien, il n'a jamais existé de
complot contre le gouvernement. Nous avons
donné la chasse à une troupe de cannibales vo-
mis sans doute par l'enfer, mais qui, heureuse-
ment, forment l'infime minorité de la population.
Le procès des misérables que nous avons pris
doit être fait en ce sens; il sera déjà assez péni- .
ble pour notre pays d'avouer le fait, hélas 1 trop
prouvé de cannibalisme, sans relever l'horrible
vérité. C'est donc bien entendu, pas un mot,
pas une allusion : que cet épouvantable secret
demeure entre nous.
Les assistants s'inclinèrent et répondirent par
un respectueux signe d'obéissance; comme la
chef de la république, ils avaient compris l'hor -
reur qu'inspirerait en Europe une si épouvan- ?
table affaire et la nécessité pour eux de garder le
silence.
Les troupes reprirent le chemin de Port-au-
Prince, après avoir saccagé et détruit le repaire
des Vaudoux et enterré les cadavres.
L instruction de cet affreux procès marcha
vite ; le 4 février 1864 les débats commencè-
rent contre les huit prisonniers ; ils furent fer-
més le 5 du même mois ; ils avaient duré deux
jours seulement.
Tous les accusés furent condamnés à mort. • '
Ils n'avaient même pas cherché à se défendre;
ils avaient avoué toutes les circonstances de leur
crime avec une impassibilité qui témoignait, au-
tant que ce crime même, de leur stupidité et de
leur fanatisme.
Les nuit condamnés, parmi lesquels il y avait
quatre femmes, furent fusillés sur la place-pu-
blique du cimetière extérieur de Port-au-Prince.
*
'
La pauvre petite Marie que Marcelin avait
sauvée par miracle et au péril de sa vie, fut fort
longtemps à se remettre ; lacommotion qu'elle
avait éprouvée était tellement forte qu"e long- .
temps son père désespéra de la conserver ; en-
fin, grâce aux soins dont elle fut entourée, elle
reprit peu à peu la santé, mais il lui resta un
fond de mélancolie étrange dans un âge aussi
tendre ; et depuis cet affreux événement, jamais
je sourire ne s'épanouit sur ses lèvres roses,
Vers la fin de mai, Mi Antrague épousa
Mlle Marthe Colette.
Les deux époux quittèrent Haïti huit jours
après leur mariage; ce pays leur faisait hor-
reur.
Comme l'hôte français de M. Colette, voyant
iSa tristesse et son découragement, l'engageait à
abandonner lui aussi Saint-Domingue :
— Où irai-je ? lui dit-il avec mélancolie. Mal-
gré tout ce que disent les négrophiles, ignorez-
vous les préjugés des castes qui existent partout
contre nous en Amérique,' et je suis un homme
de couleur ?
— Je connais un pays où ces préjugés n'exis-
tent pas.
• — Lequel? s'écria-t-il vivement.
— La France. Là, il n'y a ni blancs, ni noirs,
ni rouges; on ne trouve que des hommes.
— C'est vrai, répondit-il avec un sourira
triste; mais c'est bien loin la France, et notre
ciel est si beau !
Là-dessus, les deux hommes se serrèrent une
dernière fois la main, et ils se séparèrent pour
toujours, à moins que Dieu en ordonne autre-
ment..
GUSTAVE AIMARD.
* 1 FIN.
Le rédacteur en chef,
A. DE BALATIIIER BRAGELONNE.
^
Paris. — Imprimerie Vallée, 15, rua Breda.
VARIÉTÉS
La cloche d'alarme de Genève, qui datait de 459 ans,
vient de se rompre. Cette cloche, remarquable moins
par ses dimensions que par le son argentin qu'on en
tirait, était utilisée pour appeler les protestants aux
élections de leurs pasteurs. C'est en donnant ce si-
gnal, dimanche dernier, qu'elle s'est Tendue. On l'a-
vait baptisée du nom de Clémence.
Voici quelques détails curieux sur les travaux do
l'isthme de Suez :
Le nombre de mètres cubes â enlever dans les
diverses parties du canal maritime s'élève à 15,907,
34G. Depuis le commencement des travaux, les dé-
blais ont atteint le chiffre de 202,5/12 mètres cu-
bes; il reste donc il exécuter 15,704,704 mètres cu-
bes.
_ Le chiffre des ouvriers employés sur les trois chan-
tiers est de 2,200, ainsi répartis: 1,500 à Chalouf,
350 dans la plaine de Suez, 350 à la Quarantaine.
Certaines modifications ont eu lieu tout dernière-
rement dàns le tracé des environs de Suez. On est
parvenu à contourner un banc de rocher de 800,000
mètres cubes, ce qui établit une économie de 10 mil-
lions sur le tracé primitif.
Une décision récente du comité a d'ailleurs porté
la largeur du canal à 102 mètres sur les parties oil
le terrain se trouve au dessous des plus hautes eaux.
A propos de l'incendie qui a détruit le théâtre du
Standard, un journal relève à ce sujet le nombre
des théâtres de Londres qui ont été pendant ces
vingt-huit dernières années la proie des flammes :
8 juin* 1841, Astle.y's Théâtre, sous la direction de
M. Ducrow et West.
4 novembre 1846, Garrick Theatre, sous la direc-
tion de MM. Conquest et Commersall.
29 mars 1849, Olympic Theatre, sous la direction
de MM. Davidson et capitaine Spicer.
27 juillet 1853, lsl ingtoii Circus.
13 février 1856, Pavillon Theatre, à Withechapel.
5 mars 1856, Covent Garden.
30 janvier 1865, Surrey Theatre.
21 septembre 1866, Standard Theatre.
La mosaïque dont on recouvre la partie supérieure
du piédestal de la colonne de Juillet est sur le point
d'être terminée, car on est en train de la polir. Cette
décoration, exécutée par des ouvriers italiens, se
compose de petits cubes de marbre de trois couleurs,
et se met sur une espèce d'enduit formant une aire
parfaitement plane. Quand l'aire cimentée , est bien
établie, on y imprime, au moyen d'une applique es-
tompée, le dessin qu'on veut représenter, puis les
mosaïstes juxta-posent sur ce dessin, avec de petits
maillets, leurs pierrettes par ordre de couleur. Quand
toute la surface est remplie, on la polit au moyen
d'un morceau de grès tendre emmanché 'comme la
cire dont se servent les frotteurs d'appartement.
Ce genre de décoration a déjà été appliqué au par-
quet de la cour d'honneur, à quelques vestibules et
aux galeries du tribunal de commerce, ainsi qu'aux
chapelles des bas-côtés de l'église Saint-Bernard
(dix-huitième arrondissement)
Un nouveau marché public va s'élever dans leklix-
septième arrondissement, non loin de l'avenue des
Ternes. Il aura sa façade sur la rue Bayen et sera
isolé à droite et à gauche par deux rues projetées.
Cet^dilice, dans lequel la fonte, le fer et la tôle
joueront le plus grand rôle, sera construit d'après le
type adopté pour les halles centrales.
Cet établissement débarrassera l'avenue des Ter-
nes du marché en plein vent qui encombrait trois
fois par semaine cette superbe voie.
Les fouilles entreprises dans la cour du Louvre,
pour retrouver les traces de l'antique manoir de
Philippe-Auguste, se poursuivent avec la plus
grande activité, et déjà les terrassiers ont mis à dé-
couvert la base des tours, ainsi que des courtines
des faces du nord et de l'est ; mais on ne pourra
poursuivre ces fouilles sur les faces du sud et du
couchant ; car les constructions de celles-ci sont
engagées sous les ailes du palais qui fait face aux
Tuileries et au quai. -
On se fera facilement une idée de la force explo-
sive de la nitro-glycérine, quand on saura que ré-
cemment, dans les expériences de Cornwall, un bloc
de fer forgé du poids de 150 kilogrammes a été
brisé en morceaux par une charge de moins de 30
, grammes de nitro-glycérine.
On compte dans les Etats-Unis 750 papeteries ea
activité, produisant 270,000,000 de livres de papier
dont le, prix en moyenne do 10 cents (50 cent.) par
livre, donne 27,000,000 de dollars. Comme il fan)
environ une livre et demie de chiffons pour faire
une livre de papier, on voit que Ja. consommation
annuelle de chiffons pour ces papeteries est de 10Q
millions de livres. Si nous estimons le prix des
chiffons à 4 cents la livre, nous trouverons un pro-
fit de 11,000,000 de dollars pour cette branche d'in-
,dustrie.
Une découverte intéressante a été faite par un
botaniste. Il a essayé de remplacer l'édredon par le
fin duvet qui succède aux clématites, l'expérience a
parfaitement réussi. Ce duvet, mis dans des banses,
a la souplesse, le même moelleux et la même cha-
leur douce que l'édredon.
Le dernier numéro de la Revue d'Edimbourg, con- -
tient un renseignement curieux, et jusqu'ici in-
connu sur l'exécution de Marie Stuart. Voici ce
qu'elle raconte, d'après le True Report ou Rapport
véritable :
« Lorsque l'exécuteur leva la tète de Marie Stuart,
pour la montrer aux assistants, en s'écriant : God
save the qlteen, Dieu sauve la reine (Elisabeth), il la
laissa tomber soudainement à terre. On remarqua
alors que la reine avait porté de faux cheveux ; sa
tête avait été rasée devant et derrière ; quelques
cheveux gris étaient seuls restés du côté des
tempes. »
mule solennelle de réhabilitation, d'énergiques ap-
plaudissements ont éclaté. Chacun a voulu presser
la main de l'honnête négociant et de ses deux braves
fils.
Dans un coin de la salle, au bras d'une parente,
Mi,e Desjardins sanglottait.
Tribunaux étrangers
On se souvient qu'un Suisse, appelé Tapponnier,
mais se faisant passer pour le comte de Lancy, avait
commis de nombreuses escroqueries et obtenu la
main d'une jeune fille appartenant à une famillefran-
çaise des plus honorables.
Les antécédents du faux: comte ne tardèrent pas à
être connus, et, pendant que des poursuites judi
. claires étaient exercées contre lui, sa malheureuse
jeune femme fit une demande en divorce. On sait
que cette demande fut suspendue jusqu'au dénoue-
ment de l'action criminelle intentée pour escroque-
ries et qui a abouti dernièrement à une condamna-
tion.
Cette affaire, qui a fait tant de bruit, vient d'avoir
sa solution : le maire de Lancy vient de prononcer
le divorce avec Mme F...
L'officier de l'état civil a prononcé la dissolution
du mariage, comme il avait prononcé le mariage ,
l'union légale des époux, aux termes de l'article 294
du Gode Napoléon, ainsi conçu :
'< En vertu do l'arrèt qui admettra le divorce, et
dans les vingt jours de sa date, les parties se pré-
senteront devant l'officier de l'état civil pour faire
prononcer le divorce. Il
Tapponnier n'était pas présent, et pour cause.
A NOS LECTEURS
Aujourd'hui nous terminons la publication
des Vaudoux.
L'immense retentissement qu'a obtenu l'é-
mouvant récit de M. Gustave Aimard est un
de ces succès qui engagent.
Aussi, nous somme!-nous empressés de
chercher un nouveau roman, digne de celui-
là , fécond comme lui en scènes dramatiques
et touchantes.
Ce nouveau rem an, nous l'avons trouvé,
chers lecteur*.
Vous en connaîtrez le titre dans huit
jours ;
Dans quinze jours nous en commencerons
la publication.
En attendant, nous voulons vous faire pro-
fiter d'une véritable bonne fortune.
Notre collaborateur, Tony Révillon, vient
de publier un volume intitulé : la Belle jeu-
nesse de François Lapalud,
Ce volume contient trois nouvelles.
Un traité . consenti par M. Tony Révillon
nous permet de publier une de C-JS nouvelles.
Nous avons choisi celle dont un critique
autorisé, M. Schnerb, disait hier :
« Il serait absurde de vouloir rendre
compte de ce que contiennent ces cent pages.
Elles fourmillent de vérités exprimées dans
le plus pur style, d'observations prises sur le
vif et de détails charmants.
«En fait de nouvelles, M. J. Janin parle sou-
vent, et avec raison, du Mouchoir bleu dé-
tienne Béquet, qu'il présente comme le mo-
dèle du genre. Qu'il lise le Bonmonsiear Jou-
vencel ; il en aura un second à offrir. »
A demain donc, chers lecteurs, le BON MON-
SIEUR JOfJVENCEL.
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Suite et fin.
Le silence se rétablit et chacun resta immo-
bile à la place qu'il occupait. Le roi Vaudou, la
reine et les personnes que rious avons nommées
prirent alors chacune un morceau de viande et
l'avalèrent, puis le vase rempli de sang circula
et chacun but.
Les horribles convives de cet épouvantable
festin,se reculèrent alors, et sur un geste de
Floréal, les autres affiliés se ruèrent sur la table
et avec des cris et des rugissements de bêtes
fauves, ils se disputèrent les restes de l'infortu-
née victime.
Mais comme cet infernal repas ne pouvait sa-
tisfaire la furie de toutes ces bêtes fauves qui
avaient goûté au sang, ceux des Vaudoux qui
avaient été les plus mal partagés, demandèrent
alors avec d'horribles rugissements que l'autre
enfant fût sacrifiée à son tour.
— Soit,' dit Floréal qui semblait prendre un
effroyable plaisir à augmenter encore la frénésie
de ces Cannibales, apportez l'autre.
On chercha la petite fille, mais en vain, elle
avait disparu.
Il y eut un moment de stupeur. j
— Avons-nous donc des traîtres parmi nous?
s'écria Floréal d'une voix terrible.
Et il lança un regard soupçonneux autour de
lui.
Pendant ce temps, la tête de la petite fille re-
tirée de la chaudière était dévorée par les Vau-
doux.
— Où est Marcelin? reprit Floréal.
Personne ne répondit. Marcelin avait disparu,
lui aussi.
Le roi Vaudou poussa un rugissement de ti-
gte,
— Aux armes ! s'écria-t-il, aux armes !
— Le sacrifice ! le sacrifice ! hurlèrent les Vau-
doux, que l'odeur du sang rendait fous et qui
voulaient un nouveau repas de chair humaine.
Une confusion affreuse régnait dans l'assem-
blée, les Vaudoux ne voulaient entendre à rien ;
c'était en vain que Floréal et ses principaux par-
tisans essayaient de rétablir un peu d'ordre ; le
tumulte allait sans cesse croissant et prenait des
proportions formidables.
— Aux armes! s'écria de nouveau Floréal, et
s'adressant au colonel Brazier qui s'était rappro-
ché de lui vous aviez raison, lui dit-il, nous
sommes trahis; le signal, allumez le signal, con-
tinua- t-il.
Le colonel s'élança.
Au même instant, des cris terribles s'élevè-
rent, le tambour battit la charge, le cri de : feu!
se fit entendre.
Une décharge éclata et un vent de mort passa
sur les Vaudoux, dont plus de-cent roulèrent
foudroyés sur le sol.
Les troupes du gouvernement, le président
(,'cfl'r,,trd en tête, apparurent alors sur la lisière
de la forêt.
— A la baïonnette ! cria le président.
Les soldats se précipitèrent en avant et un
épouvantable massacre commença.
— Tirez ! tirez ! pas de pitié ! répétaient les
officiers, saignez ces bêtes féroces.
On vit alors une chose affreuse : plusieurs
Vaudoux en grand nombre, au lieu de chercher
leur salut dans la fuite, se précipitèrent sur les
corps de leurs compagnons mourants et se mi-
rent, avec des cris de hyènes, à boire le sang qui
s'échappait de leurs blessures. Ces misérables
riaient (r un rire hébété et se laissaient tuer sans
lâcher prise, sur les corps de leurs victimes.
Cependant Floréal, voyant que la résistance
était impossible et que la partie était bien réel-
lement perdue pour lui, s'était élancé vers l'issue
secrète et connue de lui seul, pensait-il, qui don-
nait accès dans son fort; mais au moment
où il allait faire jouer le ressort, le rocher
tourna subitement sur lui-même et un flot d'hom-
mes armés, à la tête desquels il reconnut M. Du-
vauchelle et Marcelin, se rua sur lui. '
— Traître 1 s'écria Floréal avec fureur, et le-
vant son couteau rouge encore du sang de la
malheureuse victime qu'il avait immolée, à sa
rage sanguinaire, il se précipita sur le jeune
homme.
Mais il ne put accomplir la vengeance qu'il
méditait, il fut terrassé, désarmé et mis en un
clin d'oeil, dans l'impossibilité de nuire. j
— Ne le tuez pas, ordonna M. Duvauchelle et
se tournant vers le colonel Brazier, vous êtes
mon prisonnier, lui dit-il.
— Vous vous trompez, répondit, froidement
le colonel.
Et retirant un pistolet de sa ceinture, il se fit
tauter la cervelle.
— Tant mieux, murmura le planteur, ce misé-
rable épargne de la besogne au bourreau.
Le massacre continuait toujours, les Vau-
doux ne se défendaient pas ; les soldats de leur
côté ne se lassaient pas de tuer.
Le président Geffrard fit sonner le ralliement.
Plusieurs centaines de cadavres affreusement
mutilés gisaient sur le sol.
Les prisonniers étaient très-peu nombreux,
M. Duvauchelle n'en avait fait que deux; Flo-
réal Apollon et Roséide Sumera, la reine des
Yaudoux
Les soldats n'avaient arrêté que trois person-
nes, deux femmes et un homme, François Guer-
rier, Jeanne Pellé et Prospère Beyard.
En ce moment, une troisième troupe de sol-
dats fit son apparition dans la clairière.
Cette troupe était commandée par M. Chauve-
lin ; elle conduisait trois prisonniers : Congo
Pellé, Julien Nicolas et Nereine François.
Par un hasard étrange, où l'on reconnaissaitle
doigt de la Providence, ces huit misérables
étaient ceux-là même qui avaient accompli le
meurtre de l'enfant de la malheureuse Claire, —
car c'était elle qui avait été sacrifiée, — et qui
avaient dévoré, toute palpitante, la plus grande
partie des chairs de la victime.
Avant de quilter la clairière, le président réu-
nit, séance tenante, un conseil de guerre.
— Messieurs, dit-il, lorsque tous les officiers
et les planteurs furent groupés autour de lui,
écoutez bien mes paroles et surtout faites-en
votre profit. Il n'y a eu ici aucun complot poli-
tique. Que penseraient de nous [es nations civi-
lisées si elles pouvaient un instant supposer que
nous avons été presqu'à la merci d'êtres sauvages
et dégrades, tels que ceux dont nous venons de
détruire l'infâme repaire? On nous croirait reve-
nus aux plus mauvais jours de la barbarie; donc
vous me comprenez bien, il n'a jamais existé de
complot contre le gouvernement. Nous avons
donné la chasse à une troupe de cannibales vo-
mis sans doute par l'enfer, mais qui, heureuse-
ment, forment l'infime minorité de la population.
Le procès des misérables que nous avons pris
doit être fait en ce sens; il sera déjà assez péni- .
ble pour notre pays d'avouer le fait, hélas 1 trop
prouvé de cannibalisme, sans relever l'horrible
vérité. C'est donc bien entendu, pas un mot,
pas une allusion : que cet épouvantable secret
demeure entre nous.
Les assistants s'inclinèrent et répondirent par
un respectueux signe d'obéissance; comme la
chef de la république, ils avaient compris l'hor -
reur qu'inspirerait en Europe une si épouvan- ?
table affaire et la nécessité pour eux de garder le
silence.
Les troupes reprirent le chemin de Port-au-
Prince, après avoir saccagé et détruit le repaire
des Vaudoux et enterré les cadavres.
L instruction de cet affreux procès marcha
vite ; le 4 février 1864 les débats commencè-
rent contre les huit prisonniers ; ils furent fer-
més le 5 du même mois ; ils avaient duré deux
jours seulement.
Tous les accusés furent condamnés à mort. • '
Ils n'avaient même pas cherché à se défendre;
ils avaient avoué toutes les circonstances de leur
crime avec une impassibilité qui témoignait, au-
tant que ce crime même, de leur stupidité et de
leur fanatisme.
Les nuit condamnés, parmi lesquels il y avait
quatre femmes, furent fusillés sur la place-pu-
blique du cimetière extérieur de Port-au-Prince.
*
'
La pauvre petite Marie que Marcelin avait
sauvée par miracle et au péril de sa vie, fut fort
longtemps à se remettre ; lacommotion qu'elle
avait éprouvée était tellement forte qu"e long- .
temps son père désespéra de la conserver ; en-
fin, grâce aux soins dont elle fut entourée, elle
reprit peu à peu la santé, mais il lui resta un
fond de mélancolie étrange dans un âge aussi
tendre ; et depuis cet affreux événement, jamais
je sourire ne s'épanouit sur ses lèvres roses,
Vers la fin de mai, Mi Antrague épousa
Mlle Marthe Colette.
Les deux époux quittèrent Haïti huit jours
après leur mariage; ce pays leur faisait hor-
reur.
Comme l'hôte français de M. Colette, voyant
iSa tristesse et son découragement, l'engageait à
abandonner lui aussi Saint-Domingue :
— Où irai-je ? lui dit-il avec mélancolie. Mal-
gré tout ce que disent les négrophiles, ignorez-
vous les préjugés des castes qui existent partout
contre nous en Amérique,' et je suis un homme
de couleur ?
— Je connais un pays où ces préjugés n'exis-
tent pas.
• — Lequel? s'écria-t-il vivement.
— La France. Là, il n'y a ni blancs, ni noirs,
ni rouges; on ne trouve que des hommes.
— C'est vrai, répondit-il avec un sourira
triste; mais c'est bien loin la France, et notre
ciel est si beau !
Là-dessus, les deux hommes se serrèrent une
dernière fois la main, et ils se séparèrent pour
toujours, à moins que Dieu en ordonne autre-
ment..
GUSTAVE AIMARD.
* 1 FIN.
Le rédacteur en chef,
A. DE BALATIIIER BRAGELONNE.
^
Paris. — Imprimerie Vallée, 15, rua Breda.
VARIÉTÉS
La cloche d'alarme de Genève, qui datait de 459 ans,
vient de se rompre. Cette cloche, remarquable moins
par ses dimensions que par le son argentin qu'on en
tirait, était utilisée pour appeler les protestants aux
élections de leurs pasteurs. C'est en donnant ce si-
gnal, dimanche dernier, qu'elle s'est Tendue. On l'a-
vait baptisée du nom de Clémence.
Voici quelques détails curieux sur les travaux do
l'isthme de Suez :
Le nombre de mètres cubes â enlever dans les
diverses parties du canal maritime s'élève à 15,907,
34G. Depuis le commencement des travaux, les dé-
blais ont atteint le chiffre de 202,5/12 mètres cu-
bes; il reste donc il exécuter 15,704,704 mètres cu-
bes.
_ Le chiffre des ouvriers employés sur les trois chan-
tiers est de 2,200, ainsi répartis: 1,500 à Chalouf,
350 dans la plaine de Suez, 350 à la Quarantaine.
Certaines modifications ont eu lieu tout dernière-
rement dàns le tracé des environs de Suez. On est
parvenu à contourner un banc de rocher de 800,000
mètres cubes, ce qui établit une économie de 10 mil-
lions sur le tracé primitif.
Une décision récente du comité a d'ailleurs porté
la largeur du canal à 102 mètres sur les parties oil
le terrain se trouve au dessous des plus hautes eaux.
A propos de l'incendie qui a détruit le théâtre du
Standard, un journal relève à ce sujet le nombre
des théâtres de Londres qui ont été pendant ces
vingt-huit dernières années la proie des flammes :
8 juin* 1841, Astle.y's Théâtre, sous la direction de
M. Ducrow et West.
4 novembre 1846, Garrick Theatre, sous la direc-
tion de MM. Conquest et Commersall.
29 mars 1849, Olympic Theatre, sous la direction
de MM. Davidson et capitaine Spicer.
27 juillet 1853, lsl ingtoii Circus.
13 février 1856, Pavillon Theatre, à Withechapel.
5 mars 1856, Covent Garden.
30 janvier 1865, Surrey Theatre.
21 septembre 1866, Standard Theatre.
La mosaïque dont on recouvre la partie supérieure
du piédestal de la colonne de Juillet est sur le point
d'être terminée, car on est en train de la polir. Cette
décoration, exécutée par des ouvriers italiens, se
compose de petits cubes de marbre de trois couleurs,
et se met sur une espèce d'enduit formant une aire
parfaitement plane. Quand l'aire cimentée , est bien
établie, on y imprime, au moyen d'une applique es-
tompée, le dessin qu'on veut représenter, puis les
mosaïstes juxta-posent sur ce dessin, avec de petits
maillets, leurs pierrettes par ordre de couleur. Quand
toute la surface est remplie, on la polit au moyen
d'un morceau de grès tendre emmanché 'comme la
cire dont se servent les frotteurs d'appartement.
Ce genre de décoration a déjà été appliqué au par-
quet de la cour d'honneur, à quelques vestibules et
aux galeries du tribunal de commerce, ainsi qu'aux
chapelles des bas-côtés de l'église Saint-Bernard
(dix-huitième arrondissement)
Un nouveau marché public va s'élever dans leklix-
septième arrondissement, non loin de l'avenue des
Ternes. Il aura sa façade sur la rue Bayen et sera
isolé à droite et à gauche par deux rues projetées.
Cet^dilice, dans lequel la fonte, le fer et la tôle
joueront le plus grand rôle, sera construit d'après le
type adopté pour les halles centrales.
Cet établissement débarrassera l'avenue des Ter-
nes du marché en plein vent qui encombrait trois
fois par semaine cette superbe voie.
Les fouilles entreprises dans la cour du Louvre,
pour retrouver les traces de l'antique manoir de
Philippe-Auguste, se poursuivent avec la plus
grande activité, et déjà les terrassiers ont mis à dé-
couvert la base des tours, ainsi que des courtines
des faces du nord et de l'est ; mais on ne pourra
poursuivre ces fouilles sur les faces du sud et du
couchant ; car les constructions de celles-ci sont
engagées sous les ailes du palais qui fait face aux
Tuileries et au quai. -
On se fera facilement une idée de la force explo-
sive de la nitro-glycérine, quand on saura que ré-
cemment, dans les expériences de Cornwall, un bloc
de fer forgé du poids de 150 kilogrammes a été
brisé en morceaux par une charge de moins de 30
, grammes de nitro-glycérine.
On compte dans les Etats-Unis 750 papeteries ea
activité, produisant 270,000,000 de livres de papier
dont le, prix en moyenne do 10 cents (50 cent.) par
livre, donne 27,000,000 de dollars. Comme il fan)
environ une livre et demie de chiffons pour faire
une livre de papier, on voit que Ja. consommation
annuelle de chiffons pour ces papeteries est de 10Q
millions de livres. Si nous estimons le prix des
chiffons à 4 cents la livre, nous trouverons un pro-
fit de 11,000,000 de dollars pour cette branche d'in-
,dustrie.
Une découverte intéressante a été faite par un
botaniste. Il a essayé de remplacer l'édredon par le
fin duvet qui succède aux clématites, l'expérience a
parfaitement réussi. Ce duvet, mis dans des banses,
a la souplesse, le même moelleux et la même cha-
leur douce que l'édredon.
Le dernier numéro de la Revue d'Edimbourg, con- -
tient un renseignement curieux, et jusqu'ici in-
connu sur l'exécution de Marie Stuart. Voici ce
qu'elle raconte, d'après le True Report ou Rapport
véritable :
« Lorsque l'exécuteur leva la tète de Marie Stuart,
pour la montrer aux assistants, en s'écriant : God
save the qlteen, Dieu sauve la reine (Elisabeth), il la
laissa tomber soudainement à terre. On remarqua
alors que la reine avait porté de faux cheveux ; sa
tête avait été rasée devant et derrière ; quelques
cheveux gris étaient seuls restés du côté des
tempes. »
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