Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-11-05
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 novembre 1866 05 novembre 1866
Description : 1866/11/05 (N200). 1866/11/05 (N200).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47173837
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2017
L'ASSASSIN RÉCOMPENSÉ
Un meurtre horrible, accompagné de vol, avait
affligé toute l'Angleterre.
L'assassin tardant à être découvert, on pro-
mit 1,000 livres sterling à celui qui le livrerait,
et un pardon, si le dénonciateur lui-même se
trouvait sous le poids d'une accusation ou le
-coup 't'un jugement.
Bientôt ce misérable se présentait en person-
ne, et obtenait récompense promise, pardon et
liberté.
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AI M ARD
Suite (1)
XXIV
Deux jours s'écoulèrent, pendant lesquels
Marcelin et Floréal Apollon ne se quittèrent pas
une seconde.
Malgré le service éminent que lui avait rendu
Marcelin, et le dévouement sans bornes qu'il lui
avait montré en risquant sa vie pour sauver la
sienne, cependant Floréal semblait éprouver
pour lui une répulsion instinctive, une défiance
que rien ne justifiait à ses yeux, mais qui cepen-
dant l'engageait à surveiller, avec la. plus grande
at'ent on, les moindres actions du jeune homme,
bien qu'il témoignât. ostensiblement, les plus
grands égards, et qu';l le consultât à chaque in-
stant sur les mesures à prendre pour assurer le
succès (le la conspiration qui devait éclater dans
la nuit du 25 au 26 décembre, dans toute l'île à
la fois.
De son côté, Marcelin, soit qu'il se fut aperçu
de la défiance secrète que Floréal avait pour lui,
soit pour tout autre motif que nous ignorons,
était triste, morose, inquiet, rêveur, et semblait
en proie à de tristes pressentiments. Cependant
il s'efforçait de cacher au fond du cœur ce qu'il
éprouvait et de faire bon visage à son compa-
gnon, auquel il prêtait l'appui le plus actif dans
toutes les démarches auxquelles celui-ci était con-
traint pour la grande réunion annuelle, réunion
qui, cette fois, devait avoir une immense portée
et une signification terrible, puisqu'elle devait
servir de signal à l'insurrection. Une seule fois,
ce fut dans la matinée du 25, pendant dix mi-
nutes à peu près, Marcelin réussit à échapper
aux regards de Floréal ; voici comment :
Ils venaient de quitter Jérémie et ils avaient
été avertir certains de leurs affiliés et prenaient
à travers champs la direction du Grand-Fond;
Marcelin aperçut un fouillis épais de goyaviers,
et comme sans doute il avait soif, il s'arrêta
pour cueillir quelques-uns des frubs qui pen-
daient en grand nombre aux arbres. Comme ie
sentier qu'ils suivaient était tres-tkroit, il# mar-
chaient l'un derrière l'autre; soit par ha-ard.
soit autrement, Marcelin allait à quelques pas
derrière Floréal; il cueillit des goyaves <;u'if
commença à manger, mais tout en cueillant et
(1) Voir lesDuiiiérop parus depuis l-e -i, août..
on mangeant, i' prit un mouchoîf qu'il avait., y fÏt
trois noeuds et le jeta précipitamment Jans les
lnu u",;- a i il Cg.
Presque aussitôt Floréal le rejoignit. JTenfeert*
dant plus le pas du jeune homme derrière lui, il
avait retourné la tète et était revenu sur ses pas
pour le chercher. Il l'aperçut en train de manger;
il ne dit rien et fit comme lui. Lorsqu'ils se fu-
rent suffisamment repus, ils reprirent leur
rout'e.
A peine s'étaient-ils éloignés que les buis-
sons s'écartèrent ; un homme parut regarda at-
tentivement autour de lui, et ne voyant per-
soiiiie,it se baissa vivement et ramassa le mou-
choir.
Cet homme était M. Duvaucheile.
Vers sept. heures du soir, les Vaudoux hommes
et femmes commencèrent à. affluer au lieu ha-
bituel des assemblées, ils venaient isolément, par
deux, par quatre. par trois, par quatre, parfois
davantage; Ions étaient armes, suivant leur con-
dition ou leur fortune; les uns avaient de longs
couteaux, d'autres des fusils, des pioches, des
haches ; quelques-uns même ne portaient que
des bâtons.
Le secret de la prise, et en suite de l'évasion
de Flor al. avait été si soigneusement gardé par
le g uvernement haïtien que rien n'avait trans-
pire parmi la population; les Vaudoux igno-
raient complètement à quels dangers terri
leur roi avait, été expose. Floréal ayant jugé inu
Lie, afin de ne pas perdre son prestige 1 armi
ses ai'iifies. de leur faire part. de son arrestation.
Ces gens se rendaient donc à la réunion avec la
plu* grande confiance et la plus complète sécu-
rité.
Ils comptaient tout. leurs mesures semblaient
bien prises, assurés d'un succès éclatant.
Pion tôt plus dequinze-c.ents Vaudoux se trou-
vèrent. rassemblés au pied du piton de Curidas,
attendant avec impatience que la cérémonie pré-
paratoire commençât.
Floréal était absent: seulela maman Vaudou se
tenait immobile au pied de la cage'de la cou-
leuvre.
A côté d'elle, deux enfants de quatre à cinq"
ans bâillonnés et étroitement garrottés étaient
étendus sur le sol. se tordant avec des tressail-
lements nerveux et poussant des gémissements
sourds et inarticulés auxquels personne ne
semblait prêter la moindre attention.
r Non loin de là se trouvait une table chargée
de bananes épluchées et, de patates; sur un feu
ardent, une chaudière pleine d'eau était pendue
par une chaîne.
De distance en distance, quelques feux étaient
allumés et éclairaient celte scène.
.lin silence profond régnai:, dans l'assemblée.
Tout à coup un coup de bamboula résonna.
Au même instant, deux hommes parurent et
se placèrent auprès de la cage.
Ces deux hommes étaient Floréal Apollon et
Marcelin.
Marcelin malgré tous ses efforts pour paraître
calme, était, agité de tressaillements nerveux, son
visage avait une couleur cendrée et ses yeux
lançaient des regards inquiets autour de lui. 11
n'avait rien changea son costume, seulement en
sa qualité d'Obi, il portait un large ruban bleu en
sautoir.
Floréal leva son sceptre, un second coup de
bamboula résonna plus fort que le premier.
Le cercle des Vaudoux se restreign t autour de
la cag?. sur laquelle monta aussitôt Floréal,
tandis que Ro-éïde Sumera d'un côté et Marce-
i lin de l'autre posaient la main droite sur laçage.,
j comme pour la soutenir.
Le roi promena un regard fascinateur, sur l'as-
semblée qu'il dominait complètement, de la po-
sition élevée qu'il occcupait, et tin sourire dt
de triomphe illumina sa sombre physionomie à
à la vue du grand nombre de sectaires qui l'en-
touraient.
— Fils de la couleuvre , dit-il, d'une voix
haute qui fut entendue de tous, tant était grand
le silence qui régnait dans l'assemblée, c'est au-
jourd'hui vingt-cinq décembre, un des jours les
plus saints de notre toute puissante religion.
Tous les ans à'pareille époque , nous célébrons
cette fête par un sacrifice,qui est agréable à no-
tre dieu Vaudou; cette année noire réunion a
un double but, puisque njn-seutement nous
célébrons le grand et sacré mystère de la cou-
leuvre, mais que cette nuit même, le signal de
notre émancipation, partira du piton de Cur.das,
au pied duquel nous sommes, courra comme
un serpent de feu, sur toute l'île en appelant
nos frères, aux armes, pour renverser un gou-
vernement inique et le remplacer par le Purrahl
la religion de nos pères africains.
Des cris d'enthousiasme interrompirent l'o-
rateur.
Floréal fit un geste.
Le roi Vaudou continua.
— Cette année, ce n'est pas un seul sacrifice,
que nous offrirons à notre dieu, mais deux : un au
commencement de la cérémonie, un autre à la
lin; puis lorsque nous aurons accompli tous les
rites du Vaudou, en nous partageant et, en man-
geant la chair de nos victimes, nous fondrons
comme un vol de vautours sur les habitations de
nos tyrans, aux cris de liberté et de Vaudou! et
nous serons sans pitié, pour eux, comme ils l'ont
été pour nous.
— Liberté! Vaudou! liberté ! Vaudou! hurlè-
l'en t. les affiliés avec un enthousiasme frénéti-
que.
Un coup de bamboula retentit.
Les Vaudoux se placèrent sur une seule, liune.
En ce moment un homme s'approcha de Flo-
réal, et lui dit quelques mots à voix basse.
Cet homme était le colonel Brazier, ses vête-
ments étaient en désordre, son visage couvert
de sueur: il semblait avoir fait une course, lon-
gue et rapide.
Floréal l'écouta, puis il lui répondit, avec un
sourire de dédain.
Vous êtes fo.i colonel , le président Geffrard.
ne se doute de rien, les troupes sont tranqui!)e-
ment couchées dans leur caserne, leur réveil
sera terrible.
— Je vous jure que ces renseignements sont
positifs reprit le colone', tontes les troupes, sont
sur pied et cernent le Morne.
— Je. vous répète, coL.'r"'i, que vous êtes un
fou ou un tr.utre. dit Floréal avec hauteur, j'ar-
rive à l'iii"lant de la plu i no et y» n'ai jv-n vu.
cepc'i'!ar;t. mes Yeux. sont, au moins ; i ! ; < s i nous
que l"s vôtres, quel est '('Ol.l'e avis Marcelin, vous
étiez avec moi ?
— Mon avis est. que le colonel se trompe,
répondit le jeune homme, les soldats ne peuvent,
ni se teirer comme les fièvres, ni se submerger
comme les poissons, ils nous auraient, barré le
passade et par conséquent, nous les aurions vus.
— Vous vous repentirez de vo!re obstination,
dit le colonel.
— Soit, j'en subirai les conséquences, plus un
mot à ce sujet je vous prie.
— Je vous obéis, répondit-il avec un imper-
ceptible mouvement d'é))au)es et il s'éloigna..
Que la cérémonie commence,.dit Floréal en
levant son sceptre. __ •
J La bamboula commença alors à battre la me-
sure ; les affiliés s'ébranlèrent et firent le tour de
la cage en chantant l'hymne sacré t
A ia bombaia bombé . * ? i
Lamma samana quant , \,"1
E van,vanta
Vana docki.
Alors commença une scène horrible que notre
plume se refuserait à retracer, ni cet acte q($eux
de cannibalisme n'était pas rappel tout'&rt t01'\g
dans le compte-rendu du MônitMit haïtien 'du
samedi 20 février 1864, lors du jugement de
cette épouvantable affaire.
— Enfants cl (! la ( ouleuvre, s'écria tout à COtïp
Floréal d'une voix stridente, implorons le dieu
Vaudou, et pour qu'il Ttûtis soit propice, que le
sacrifice s'accomplisse.
— Le sacrifice ! le sacrifice ! s'écrièrent lës
Vaudoux.
L'hymne fut repris en choeur êt la procession
recommença. x
Plusieurs individus sans doute désignes d'a-
vance, sortirent alors aes rangs et entourèrent '
la table.
Ces individus étaient Guerrier, Congo Pellé,
Jeanne Pellé, Julien Nicolas, Neréine Francois,
Beyard Prosper.
— L'enfant, dit froidement Floréal qui était
descendu de dessus la cage.
Guerrier François se baissa et prit dans ses
bras celle des deux pauvres pe ites créatures qui
se trouva t plus rapprochée 118 lui, mais au mo-
ment où il allait se relever, Marcelin qui s'é!ait
mis un peu à l'écart et surveillait tous ses mou-
vements avec attention, lui saisit le bras et le
lui serra avec une force si grande que le misé-
rable jeta un cri et lâcha reufant.
— Pas celle-là, lui dit Marcelin d'une voit
sourde et menaçante.
Guerrier François obéit, machinalement et prit
l'autre petite fille sans réfléchir aux raisons que
pouvait avoir le jeune homme pour agir ainsi
qu'il le faisait.
L'enfant l'ut, posée sur h, taide, Guerrier la tint
par les pieds penr;:uL que Fioréal lui serrait les
côtes et que Roséide Sumer.i, la reine Yaudou
l'etrangiaii, en lui portant les mains au cou.
La pauvre petite créature expira dans d'atro-
ces convulsions.
Le cadavre fut aussitôt étendu sur la lable
après qu'on l'eut débarrassé de tous ses vête-
ments.
La bamboula résonnait à coups pr6cinités, et
les Vaudoux chaulaient leur hymne en tournant
autour de la lable.
Jeanne P,,,il(', présenta im ( > t ~:au au roi Vau-
dou, cia O'I" de r-niant une it0 , , o Sumera prit par
ies cheveux et, jeta d/in- ja t udièro placée, sur
I ie feu avec dos ignames.
j Cependant, F!or/'i¡) ne s'e!! tÍ1Ù pas JÙ; armé
j du couteau que lui avait remis Jeanne, il écol"-
| cha le cadavre encore chaud et, pal pilant de l'in-
fortunée créa/ure e", ai-.!é dos individus que nous
avons nommes, il commença à .coupe:- '..e : »a-
vre petit corps en morceaux de ]a grosseur d'une
noix à peu près, tandis que Congo Pc:lé recevait
S le sang dans un va-e.
| Les chants et Ja probes •ion du: aient toujours."
i. Floréal leva son sceptre.
; G l; S'i'ÀV V. AIMA IW.
fîji sïi.itr nu nrnrli'! In m:/mt ?'<>>.
\ Le rédacteur en clwr,
| A. DE B-"...LAT¡I;Gi, nRAG oli
|
Paris. — Imprimerie Valiez, 15, rue Breda.
!
— Sir John Hani" était, affilié à cette secte
des Etrangleurs que son frère persécutait.
L'Anglo-indmn fit un geste de sui'pnsc.
.— Lord Harris étranglé, sir John Marris est
devenu le protecteur de sa nièce, miss Ellen,
qu'il a épousée. Miss Anna est morte, mais elle
a une fille, Nadéïa, qui pourrait un jour ou l'au-
tre réclamer devant les tribunaux anglais la
moitié de la fortune de lord Harris.
— Ali ! dit sir George Stowe, dans l'esprit
duquel s'opérait peu à peu une réaction, je
commence à comprendre.
— C'est pour c da qu'il faut que le vieux Ko-
mistroï meure, que Nadéïa meure, et que sa fille
meure avec eux ; car sir John Harris, devenu
101'([ Harris, a toujours été fidèle à notre mysté-
rieuse associatim.
— M»is, s'écria sir George Stowe, s'il en est
ainsi, pourquoi donc avons-nous tant tenu à CI"
que Gipsy ne se mariât point, et avons-nous
voulu brûler cette malheureuse bohémienne ?
— C'est une autre histoire que tu me de-
mandes, dit sir James Nively.
— J'écoute, dit sir George Stowe.
— Non, dit sir James, je te la dirai plus tard,
car elle, est un peu longue d'abord, et ensuite
nous avons des choses plus sérieuses à faire.
Sir George Stowe s'inclina en signe de sou-
mission.
— Je suis donc, reprit le baronnet, ton maî-
tre désormais.. , ton maître absolu.
— J'obéirai.
Mais il est inutile que les gens qui exécu-
tent nos ordres soient, informés de ta déchéance.
Pour eux tu seras toujours la Lumière, pour moi
ta seras l'esclave.
Tu leur transmettras les ordres que je te don-
nerai.
Sir George Stowe s'inclina.
— Maintenant,, quel est cet homme, ce Fran-
çais qui ose s'attaquer à nous? d'où vient-il?
quel est son nom?
— Je l'ignore. Tout ce que je puis vous dire.
• Lumière, c'est qu'il habite dans IIaymarkett
une petite maison.
— Seul?
— Non, en compagnie d'une femme qui passe
pour la sienne.
— Est-eUe beUe?
— Très-belle.
— Je la verrai, dit sir James. Pour le moment,
écoute bien mes instructions.
— Parlez...
— Il ne faut pas s'occuper du Français... il
ne faut pas chercher Gipsy...
— Ail!
i — C'est une besogne qui me concerne.
J'ai pourtant jure une liai tic à mort a cçt
hommn- dit sir George Stowe.
Esclave, dit froidement sir Jamps Nively,
la haine est un sentiment qui ne d it germer
q ie, dans le cœur de ceux qui eÕüEnanclE"nt. Tu
n'es plus qu'un inS't¡'ulTrcnt. O])';Í",.
Sir George Stowe s'inc!m:t. encore.
:\iais, chose bizarre ! la haine qui bouillonnait
dans son âme changeait s'L.btt.emcnt. de courant
et de but,
Ce n'était plus Rocambole que sir George
Stowe haïssait, d" {:\111.," les • puissances de :-on
coeur sanguinaire et sauvage.
G('¡,iit sir James Nively, le baillai ri baronnet
qui v. liait de L: louier aux pie 1s.
p on son ou t:: suait.,.
(L'i srdl? à dnnoi!!.
L'ESPRIT DE TOUT LE MONDE
D'eux jolis mots de Sainte-Beuve que nous trou-
vons dans le Sport.
C'était il y a quatre ou cinq ans, l'illustre critique
venait, de publier sa seconde étude sur ,Llértnger ; il
traversait le pont des Arts. M. Viennet 'le voit de
loin ; il vient droit il lui, et, brusquement;
— Vous ne dépouillerez donc jamais le vieil
1 homme ? lui-dit-il.
Sainte-Beuve le regarde, e, mne.
- Eh quoi ! dAns votr- •'1 1 ' B<'ronger, vous
parlez (le ]-a Restau rai i 3u. ■ ...us ne uito p4i> ou
mot de mon Ei¡itq.e. mit qui, a ce de épo-
f{m', remua toute la 171'1:]('(':
— Pourquoi n'avoir ]> f»irîA do mon é»Hre? Cet
oubli est impardonnable -
Pourquoi ? répondit Sainte-Beuve; vous vou-
lez savoir pourquoi ?
— Oui '
— Eli ! bien ! c'est q'.'.c...
L'autl'11!' ries du lundi regarde autour de
lui avec inquiétude ; il baisse la voix :
— C'est que jl' craignais de vous coniprosnol-
fre !...
Les deux ':li';l¡]¡"mj. r un quelques pas «-n s-i-
lonce, chacun suivant sa V"-ns''-e.
Tout il coup, M. i: ■ i : : - ' '■ s..ii'ivUr. H ai >on
— Vous direz ce que voudrez! sY-fne-i-iî ; mes
Epilres et, mes raid:-- s >nt deux néqiuiles avec les-
quelles j'ir.n à la p >s''Vu.é.
L'autre lève les bras au ciel, et, avoc enthou-
siasme ;
— Des béquilles, l.,'ii;::!:i;L '... Ce sont des :uIt;s...
A]r'x!)..)d!'c Dmn3;; rencontre un jour l'autour cl'Ar-
taxcrce.ï :
Eh i'icn, lui dit-il, vous voilà donc raccommode
avec la Comédie-Française ? On joue votre tragé-
Oui. Savez-vous le tour qu'ils m'ont fait?
— Non. ,
— Ils ne Ille jouent que les soirs où. il n'y a par-
sonne.
Un meurtre horrible, accompagné de vol, avait
affligé toute l'Angleterre.
L'assassin tardant à être découvert, on pro-
mit 1,000 livres sterling à celui qui le livrerait,
et un pardon, si le dénonciateur lui-même se
trouvait sous le poids d'une accusation ou le
-coup 't'un jugement.
Bientôt ce misérable se présentait en person-
ne, et obtenait récompense promise, pardon et
liberté.
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AI M ARD
Suite (1)
XXIV
Deux jours s'écoulèrent, pendant lesquels
Marcelin et Floréal Apollon ne se quittèrent pas
une seconde.
Malgré le service éminent que lui avait rendu
Marcelin, et le dévouement sans bornes qu'il lui
avait montré en risquant sa vie pour sauver la
sienne, cependant Floréal semblait éprouver
pour lui une répulsion instinctive, une défiance
que rien ne justifiait à ses yeux, mais qui cepen-
dant l'engageait à surveiller, avec la. plus grande
at'ent on, les moindres actions du jeune homme,
bien qu'il témoignât. ostensiblement, les plus
grands égards, et qu';l le consultât à chaque in-
stant sur les mesures à prendre pour assurer le
succès (le la conspiration qui devait éclater dans
la nuit du 25 au 26 décembre, dans toute l'île à
la fois.
De son côté, Marcelin, soit qu'il se fut aperçu
de la défiance secrète que Floréal avait pour lui,
soit pour tout autre motif que nous ignorons,
était triste, morose, inquiet, rêveur, et semblait
en proie à de tristes pressentiments. Cependant
il s'efforçait de cacher au fond du cœur ce qu'il
éprouvait et de faire bon visage à son compa-
gnon, auquel il prêtait l'appui le plus actif dans
toutes les démarches auxquelles celui-ci était con-
traint pour la grande réunion annuelle, réunion
qui, cette fois, devait avoir une immense portée
et une signification terrible, puisqu'elle devait
servir de signal à l'insurrection. Une seule fois,
ce fut dans la matinée du 25, pendant dix mi-
nutes à peu près, Marcelin réussit à échapper
aux regards de Floréal ; voici comment :
Ils venaient de quitter Jérémie et ils avaient
été avertir certains de leurs affiliés et prenaient
à travers champs la direction du Grand-Fond;
Marcelin aperçut un fouillis épais de goyaviers,
et comme sans doute il avait soif, il s'arrêta
pour cueillir quelques-uns des frubs qui pen-
daient en grand nombre aux arbres. Comme ie
sentier qu'ils suivaient était tres-tkroit, il# mar-
chaient l'un derrière l'autre; soit par ha-ard.
soit autrement, Marcelin allait à quelques pas
derrière Floréal; il cueillit des goyaves <;u'if
commença à manger, mais tout en cueillant et
(1) Voir lesDuiiiérop parus depuis l-e -i, août..
on mangeant, i' prit un mouchoîf qu'il avait., y fÏt
trois noeuds et le jeta précipitamment Jans les
lnu u",;- a i il Cg.
Presque aussitôt Floréal le rejoignit. JTenfeert*
dant plus le pas du jeune homme derrière lui, il
avait retourné la tète et était revenu sur ses pas
pour le chercher. Il l'aperçut en train de manger;
il ne dit rien et fit comme lui. Lorsqu'ils se fu-
rent suffisamment repus, ils reprirent leur
rout'e.
A peine s'étaient-ils éloignés que les buis-
sons s'écartèrent ; un homme parut regarda at-
tentivement autour de lui, et ne voyant per-
soiiiie,it se baissa vivement et ramassa le mou-
choir.
Cet homme était M. Duvaucheile.
Vers sept. heures du soir, les Vaudoux hommes
et femmes commencèrent à. affluer au lieu ha-
bituel des assemblées, ils venaient isolément, par
deux, par quatre. par trois, par quatre, parfois
davantage; Ions étaient armes, suivant leur con-
dition ou leur fortune; les uns avaient de longs
couteaux, d'autres des fusils, des pioches, des
haches ; quelques-uns même ne portaient que
des bâtons.
Le secret de la prise, et en suite de l'évasion
de Flor al. avait été si soigneusement gardé par
le g uvernement haïtien que rien n'avait trans-
pire parmi la population; les Vaudoux igno-
raient complètement à quels dangers terri
leur roi avait, été expose. Floréal ayant jugé inu
Lie, afin de ne pas perdre son prestige 1 armi
ses ai'iifies. de leur faire part. de son arrestation.
Ces gens se rendaient donc à la réunion avec la
plu* grande confiance et la plus complète sécu-
rité.
Ils comptaient tout. leurs mesures semblaient
bien prises, assurés d'un succès éclatant.
Pion tôt plus dequinze-c.ents Vaudoux se trou-
vèrent. rassemblés au pied du piton de Curidas,
attendant avec impatience que la cérémonie pré-
paratoire commençât.
Floréal était absent: seulela maman Vaudou se
tenait immobile au pied de la cage'de la cou-
leuvre.
A côté d'elle, deux enfants de quatre à cinq"
ans bâillonnés et étroitement garrottés étaient
étendus sur le sol. se tordant avec des tressail-
lements nerveux et poussant des gémissements
sourds et inarticulés auxquels personne ne
semblait prêter la moindre attention.
r Non loin de là se trouvait une table chargée
de bananes épluchées et, de patates; sur un feu
ardent, une chaudière pleine d'eau était pendue
par une chaîne.
De distance en distance, quelques feux étaient
allumés et éclairaient celte scène.
.lin silence profond régnai:, dans l'assemblée.
Tout à coup un coup de bamboula résonna.
Au même instant, deux hommes parurent et
se placèrent auprès de la cage.
Ces deux hommes étaient Floréal Apollon et
Marcelin.
Marcelin malgré tous ses efforts pour paraître
calme, était, agité de tressaillements nerveux, son
visage avait une couleur cendrée et ses yeux
lançaient des regards inquiets autour de lui. 11
n'avait rien changea son costume, seulement en
sa qualité d'Obi, il portait un large ruban bleu en
sautoir.
Floréal leva son sceptre, un second coup de
bamboula résonna plus fort que le premier.
Le cercle des Vaudoux se restreign t autour de
la cag?. sur laquelle monta aussitôt Floréal,
tandis que Ro-éïde Sumera d'un côté et Marce-
i lin de l'autre posaient la main droite sur laçage.,
j comme pour la soutenir.
Le roi promena un regard fascinateur, sur l'as-
semblée qu'il dominait complètement, de la po-
sition élevée qu'il occcupait, et tin sourire dt
de triomphe illumina sa sombre physionomie à
à la vue du grand nombre de sectaires qui l'en-
touraient.
— Fils de la couleuvre , dit-il, d'une voix
haute qui fut entendue de tous, tant était grand
le silence qui régnait dans l'assemblée, c'est au-
jourd'hui vingt-cinq décembre, un des jours les
plus saints de notre toute puissante religion.
Tous les ans à'pareille époque , nous célébrons
cette fête par un sacrifice,qui est agréable à no-
tre dieu Vaudou; cette année noire réunion a
un double but, puisque njn-seutement nous
célébrons le grand et sacré mystère de la cou-
leuvre, mais que cette nuit même, le signal de
notre émancipation, partira du piton de Cur.das,
au pied duquel nous sommes, courra comme
un serpent de feu, sur toute l'île en appelant
nos frères, aux armes, pour renverser un gou-
vernement inique et le remplacer par le Purrahl
la religion de nos pères africains.
Des cris d'enthousiasme interrompirent l'o-
rateur.
Floréal fit un geste.
Le roi Vaudou continua.
— Cette année, ce n'est pas un seul sacrifice,
que nous offrirons à notre dieu, mais deux : un au
commencement de la cérémonie, un autre à la
lin; puis lorsque nous aurons accompli tous les
rites du Vaudou, en nous partageant et, en man-
geant la chair de nos victimes, nous fondrons
comme un vol de vautours sur les habitations de
nos tyrans, aux cris de liberté et de Vaudou! et
nous serons sans pitié, pour eux, comme ils l'ont
été pour nous.
— Liberté! Vaudou! liberté ! Vaudou! hurlè-
l'en t. les affiliés avec un enthousiasme frénéti-
que.
Un coup de bamboula retentit.
Les Vaudoux se placèrent sur une seule, liune.
En ce moment un homme s'approcha de Flo-
réal, et lui dit quelques mots à voix basse.
Cet homme était le colonel Brazier, ses vête-
ments étaient en désordre, son visage couvert
de sueur: il semblait avoir fait une course, lon-
gue et rapide.
Floréal l'écouta, puis il lui répondit, avec un
sourire de dédain.
Vous êtes fo.i colonel , le président Geffrard.
ne se doute de rien, les troupes sont tranqui!)e-
ment couchées dans leur caserne, leur réveil
sera terrible.
— Je vous jure que ces renseignements sont
positifs reprit le colone', tontes les troupes, sont
sur pied et cernent le Morne.
— Je. vous répète, coL.'r"'i, que vous êtes un
fou ou un tr.utre. dit Floréal avec hauteur, j'ar-
rive à l'iii"lant de la plu i no et y» n'ai jv-n vu.
cepc'i'!ar;t. mes Yeux. sont, au moins ; i ! ; < s i nous
que l"s vôtres, quel est '('Ol.l'e avis Marcelin, vous
étiez avec moi ?
— Mon avis est. que le colonel se trompe,
répondit le jeune homme, les soldats ne peuvent,
ni se teirer comme les fièvres, ni se submerger
comme les poissons, ils nous auraient, barré le
passade et par conséquent, nous les aurions vus.
— Vous vous repentirez de vo!re obstination,
dit le colonel.
— Soit, j'en subirai les conséquences, plus un
mot à ce sujet je vous prie.
— Je vous obéis, répondit-il avec un imper-
ceptible mouvement d'é))au)es et il s'éloigna..
Que la cérémonie commence,.dit Floréal en
levant son sceptre. __ •
J La bamboula commença alors à battre la me-
sure ; les affiliés s'ébranlèrent et firent le tour de
la cage en chantant l'hymne sacré t
A ia bombaia bombé . * ? i
Lamma samana quant , \,"1
E van,vanta
Vana docki.
Alors commença une scène horrible que notre
plume se refuserait à retracer, ni cet acte q($eux
de cannibalisme n'était pas rappel tout'&rt t01'\g
dans le compte-rendu du MônitMit haïtien 'du
samedi 20 février 1864, lors du jugement de
cette épouvantable affaire.
— Enfants cl (! la ( ouleuvre, s'écria tout à COtïp
Floréal d'une voix stridente, implorons le dieu
Vaudou, et pour qu'il Ttûtis soit propice, que le
sacrifice s'accomplisse.
— Le sacrifice ! le sacrifice ! s'écrièrent lës
Vaudoux.
L'hymne fut repris en choeur êt la procession
recommença. x
Plusieurs individus sans doute désignes d'a-
vance, sortirent alors aes rangs et entourèrent '
la table.
Ces individus étaient Guerrier, Congo Pellé,
Jeanne Pellé, Julien Nicolas, Neréine Francois,
Beyard Prosper.
— L'enfant, dit froidement Floréal qui était
descendu de dessus la cage.
Guerrier François se baissa et prit dans ses
bras celle des deux pauvres pe ites créatures qui
se trouva t plus rapprochée 118 lui, mais au mo-
ment où il allait se relever, Marcelin qui s'é!ait
mis un peu à l'écart et surveillait tous ses mou-
vements avec attention, lui saisit le bras et le
lui serra avec une force si grande que le misé-
rable jeta un cri et lâcha reufant.
— Pas celle-là, lui dit Marcelin d'une voit
sourde et menaçante.
Guerrier François obéit, machinalement et prit
l'autre petite fille sans réfléchir aux raisons que
pouvait avoir le jeune homme pour agir ainsi
qu'il le faisait.
L'enfant l'ut, posée sur h, taide, Guerrier la tint
par les pieds penr;:uL que Fioréal lui serrait les
côtes et que Roséide Sumer.i, la reine Yaudou
l'etrangiaii, en lui portant les mains au cou.
La pauvre petite créature expira dans d'atro-
ces convulsions.
Le cadavre fut aussitôt étendu sur la lable
après qu'on l'eut débarrassé de tous ses vête-
ments.
La bamboula résonnait à coups pr6cinités, et
les Vaudoux chaulaient leur hymne en tournant
autour de la lable.
Jeanne P,,,il(', présenta im ( > t ~:au au roi Vau-
dou, c
ies cheveux et, jeta d/in- ja t udièro placée, sur
I ie feu avec dos ignames.
j Cependant, F!or/'i¡) ne s'e!! tÍ1Ù pas JÙ; armé
j du couteau que lui avait remis Jeanne, il écol"-
| cha le cadavre encore chaud et, pal pilant de l'in-
fortunée créa/ure e", ai-.!é dos individus que nous
avons nommes, il commença à .coupe:- '..e : »a-
vre petit corps en morceaux de ]a grosseur d'une
noix à peu près, tandis que Congo Pc:lé recevait
S le sang dans un va-e.
| Les chants et Ja probes •ion du: aient toujours."
i. Floréal leva son sceptre.
; G l; S'i'ÀV V. AIMA IW.
fîji sïi.itr nu nrnrli'! In m:/mt ?'<>>.
\ Le rédacteur en clwr,
| A. DE B-"...LAT¡I;Gi, nRAG oli
|
Paris. — Imprimerie Valiez, 15, rue Breda.
!
— Sir John Hani" était, affilié à cette secte
des Etrangleurs que son frère persécutait.
L'Anglo-indmn fit un geste de sui'pnsc.
.— Lord Harris étranglé, sir John Marris est
devenu le protecteur de sa nièce, miss Ellen,
qu'il a épousée. Miss Anna est morte, mais elle
a une fille, Nadéïa, qui pourrait un jour ou l'au-
tre réclamer devant les tribunaux anglais la
moitié de la fortune de lord Harris.
— Ali ! dit sir George Stowe, dans l'esprit
duquel s'opérait peu à peu une réaction, je
commence à comprendre.
— C'est pour c da qu'il faut que le vieux Ko-
mistroï meure, que Nadéïa meure, et que sa fille
meure avec eux ; car sir John Harris, devenu
101'([ Harris, a toujours été fidèle à notre mysté-
rieuse associatim.
— M»is, s'écria sir George Stowe, s'il en est
ainsi, pourquoi donc avons-nous tant tenu à CI"
que Gipsy ne se mariât point, et avons-nous
voulu brûler cette malheureuse bohémienne ?
— C'est une autre histoire que tu me de-
mandes, dit sir James Nively.
— J'écoute, dit sir George Stowe.
— Non, dit sir James, je te la dirai plus tard,
car elle, est un peu longue d'abord, et ensuite
nous avons des choses plus sérieuses à faire.
Sir George Stowe s'inclina en signe de sou-
mission.
— Je suis donc, reprit le baronnet, ton maî-
tre désormais.. , ton maître absolu.
— J'obéirai.
Mais il est inutile que les gens qui exécu-
tent nos ordres soient, informés de ta déchéance.
Pour eux tu seras toujours la Lumière, pour moi
ta seras l'esclave.
Tu leur transmettras les ordres que je te don-
nerai.
Sir George Stowe s'inclina.
— Maintenant,, quel est cet homme, ce Fran-
çais qui ose s'attaquer à nous? d'où vient-il?
quel est son nom?
— Je l'ignore. Tout ce que je puis vous dire.
• Lumière, c'est qu'il habite dans IIaymarkett
une petite maison.
— Seul?
— Non, en compagnie d'une femme qui passe
pour la sienne.
— Est-eUe beUe?
— Très-belle.
— Je la verrai, dit sir James. Pour le moment,
écoute bien mes instructions.
— Parlez...
— Il ne faut pas s'occuper du Français... il
ne faut pas chercher Gipsy...
— Ail!
i — C'est une besogne qui me concerne.
J'ai pourtant jure une liai tic à mort a cçt
hommn- dit sir George Stowe.
Esclave, dit froidement sir Jamps Nively,
la haine est un sentiment qui ne d it germer
q ie, dans le cœur de ceux qui eÕüEnanclE"nt. Tu
n'es plus qu'un inS't¡'ulTrcnt. O])';Í",.
Sir George Stowe s'inc!m:t. encore.
:\iais, chose bizarre ! la haine qui bouillonnait
dans son âme changeait s'L.btt.emcnt. de courant
et de but,
Ce n'était plus Rocambole que sir George
Stowe haïssait, d" {:\111.," les • puissances de :-on
coeur sanguinaire et sauvage.
G('¡,iit sir James Nively, le baillai ri baronnet
qui v. liait de L: louier aux pie 1s.
p on son ou t:: suait.,.
(L'i srdl? à dnnoi!!.
L'ESPRIT DE TOUT LE MONDE
D'eux jolis mots de Sainte-Beuve que nous trou-
vons dans le Sport.
C'était il y a quatre ou cinq ans, l'illustre critique
venait, de publier sa seconde étude sur ,Llértnger ; il
traversait le pont des Arts. M. Viennet 'le voit de
loin ; il vient droit il lui, et, brusquement;
— Vous ne dépouillerez donc jamais le vieil
1 homme ? lui-dit-il.
Sainte-Beuve le regarde, e, mne.
- Eh quoi ! dAns votr- •'1 1 ' B<'ronger, vous
parlez (le ]-a Restau rai i 3u. ■ ...us ne uito p4i> ou
mot de mon Ei¡itq.e. mit qui, a ce de épo-
f{m', remua toute la 171'1:]('(':
— Pourquoi n'avoir ]> f»irîA do mon é»Hre? Cet
oubli est impardonnable -
Pourquoi ? répondit Sainte-Beuve; vous vou-
lez savoir pourquoi ?
— Oui '
— Eli ! bien ! c'est q'.'.c...
L'autl'11!' ries du lundi regarde autour de
lui avec inquiétude ; il baisse la voix :
— C'est que jl' craignais de vous coniprosnol-
fre !...
Les deux ':li';l¡]¡"mj. r un quelques pas «-n s-i-
lonce, chacun suivant sa V"-ns''-e.
Tout il coup, M. i: ■ i : : - ' '■ s..ii'ivUr. H ai >on
— Vous direz ce que voudrez! sY-fne-i-iî ; mes
Epilres et, mes raid:-- s >nt deux néqiuiles avec les-
quelles j'ir.n à la p >s''Vu.é.
L'autre lève les bras au ciel, et, avoc enthou-
siasme ;
— Des béquilles, l.,'ii;::!:i;L '... Ce sont des :uIt;s...
A]r'x!)..)d!'c Dmn3;; rencontre un jour l'autour cl'Ar-
taxcrce.ï :
Eh i'icn, lui dit-il, vous voilà donc raccommode
avec la Comédie-Française ? On joue votre tragé-
Oui. Savez-vous le tour qu'ils m'ont fait?
— Non. ,
— Ils ne Ille jouent que les soirs où. il n'y a par-
sonne.
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