Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-11-02
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 novembre 1866 02 novembre 1866
Description : 1866/11/02 (N197). 1866/11/02 (N197).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47173800
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
quelques pas, sa bougie s'éteint, et il reste dans
l'obscurité. Il remonte alors, prend une nouvelle
bougie, et, accompagné du doct,e.ur" fait les re-
cherches les plus minutieuses. Ce fut en vain.
Etant atté, dès le jour venu, raconter l'aventure
au constable, celui-ci lùi rit au nez, lui répondit
que c'était 1 affaire du recïor (etité et non la
sienne. En désespoir de cause, M. W... suivit
ce conseil. Loin de railler comme lé constable,
le ministre lui apprit quela rnaisotÍ avait appar-
tenu à deux frères américans, ns, qui avaient dis-
paru peu après en avoir fait l'acquisition; que
quelques traces de sang, des vêtements souillés,
avaient révélé un assassinat ; que .le bruit courut
que l'un des frètes avait succombé sous le poi-
gnard de l'autre, mais qu'on n'avait jamais
trouvé aucune trace de ce meurtre. A cette nou-
velle, M. W... siempressa de faire faire des
fouilles, et l'on découvrit dans le coal ceilar (cave
au charbon) le squelette d'un homme. Il le fit
exhumer ; puis, après les cérémonies d'usage, on
l'enterra dans le cimetière de la paroisse. Depuis,
le fantôme n'a plus jamais reparu dans la mai-
son. »
C'est ainsi que certains journaux anglais ins-
truisent leurs lecteurs.
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
(Suite 1)
Que se passe-t-il? demanda le planteur avec
inquiétude.
— Sommes-nous attaqués? .ajouta 1\1. d'An-
trague.
— Chut ! écoutez ! fit le colonel.
Ils prêtèrent attentivement l'oreille.
Le bruit d'une course affo ée à travers les hal-
liers se fanait entendre distinctement et se rap-
prochait avec une rapidité extrême de l'endroit
où ils Sé tëhàiétit.
— C'est un taureau sauvage, dit le planteur.
— Ou quelque sanglier.
— Silence, fit péremptoirement le colonel, et
saisissant ttvéc une vigueur extrême les deux
hommes par le bras, il l es obligea à se coucher
avec lui, derrière l'énorme tronc du fromager
qui les déroba immédiatement aux regards.
Presqu'aussitôt un craquement se fit dans les
broussailles : deux hommes bondirent dans le
ravin, le traversèrent avec une rapidité de bête
fauve, grimpèrent la rampe escarpée qui. leur fai-
sait face et s'enfoncèrent dans la forêt où le
bruit de leur course précipitée diminua peu à peu
et ne tarda pas à s'éteindre tout à fait
— Maintenant, messieurs, dit le colonel en
leur donnant l'exemple, relevez-vous et excu-
sez-moi si je vous ai traités brutalement, il y
avait urgence, comme vous l'avez vu.
Il donna un nouveau signal, et les nègres re-
parurent aussitôt.
— Est-ce possible ? s'écria M. d'Aptràgue,
toréât! •
(1) Voir le numéro dd 22 octobre.
— Et Marcelin !
— En effet, vous ne vous êtes pas trompés, dit
le colonel» ces deux hommes viennent en effet
de passer.
— Je m'y perds, reprit le planteur ; Floréal
libre, conduit par Marcelin; Marcelin, dans le-
quel son maître avait une si grande confiance,
qui le trahit et pactise avec un bandit!
— Suspendez tout jugement sur la conduite
de cet'homme, messieurs, croyez-moi, jusqu'à ce
que vous soyez mieux informés.
— Mes yeux ne m'ont pas trompé cependant,
è'est bien lui que j'ai vu.
— Qu'importe cela, monsieur ! Serait-ce donc
la première fois que les apparences?...
— Oh ! oh ! vous nommez ce que nous avons
vu des apparences, mon cher colonel ?
— Vous reconnaîtrez bientôt que j'ai raison
de parler ainsi, monsieur.
— J'en doute, reprit M. Colette.
— Quant à moi, dit le jeune homme avec in-
souciance, je donne ma langue aux chiens ; tout
ce qui m'arrive est tellement fantaisiste et fan-
tastique, que je renonce complètement à devi-
ner. Je ne suis pas bien certain de ne pas faire
un rêve ; si je dors, on me réveillera, voilà
tout.
Et il s'assit de nouveau sur le tronc du fro-
mager.
A peine s'était-il commod ément installé comme
un homme qui veut dormir, que le bruit'd'une
marche . cadencée, comme si un grand nombre
d'hommes s'approchaient, se fit entendre.
Il dressa l'oreille.
— Encore du nouveau? dit-il.
— Ce .'ont des amis, répondit le colonel, qui
était demeuré paisiblement appuyé contre un
arbre à deux pas de là.
— Qu'ils soient les bienvenus, reprit le jeune
homme, nous ferons échange de nouvelles.
Le bruit devint plus fort d'instant en instant,
et une centaine de soldats entrèrent dans le
ravin.
M. Chauvelin marchait à leur tête.
Toute hésitation, toute apparence dé timidité
avait disparu du visage de l'agent supérieur
de la police ; bien qu'il fût sans armes; il allait
calme, digne et résolu, comme un homme qui
sait qu'il a un grand devoir à accomplir, qui
connaît toutes les conséquences probables, bon-
nes ou mauvaises, que l'exécution de ce devôir
peut amener pour lui, et qui cependant les a
acceptése qdëlles qu'elles soient, èt a fait même
le sacrifice de sa vie.
En apercevant les trois hommes, un sourire
dé satisfaction éclaira un instant le Visage de
M. Chauvelin ; il fit arrêter sa troupe et s'élança
vers eux en les saluant avec courtoisie.
Ceux-ci de leui- côté étaient venus avec em-
préss'ement à sa rencontre.
— Je suis bien heureux de vous voir ici, mes-
sieurs; leur dit-il.
— Bien que nous ignorions ce que l'on désire
de nous, monsieur, nous n avons pas hésité à
obéir à l'ordre du président de la République,
répondit le planteur.. '
— La situation est très-grave , l'ordre est
menacé, une conspiration a été découverte.
Une conspiration ?
*— Oui, messieurs, une conspiration affreuse
dont le but avoué', est le vol et l'assassinat. Les
Vaudodx ont fanatisé la bassé classe de la po-
pulation, les,.amhitieux, les gens sans aveux, les
esprits remuants se sont réunis à eux, leur cri
dé ralliement est Soulouque.
— Soulouque ! s'écrièrent lès trois hommes
avec une surprise mêlée d'épouvante.
— Ils l'ont pris pour drapeau, mais ils veu-
lent seulement se servir de son nom. Les chefs
du complot, ont un projet horrible, insensé, qui
fait frémir d'horreur tous les honnêtes gens; ils
prétendent établir le Vaudou à Saint-Domin-
gue, anéantir le christianisme, la loi, la morale,
et mettre à leur place, le culte de la couleuvre,
ce fétichisme affreux et sanguinaire, dont le mot
d'ordre est, mort et extermination, et qui fait
reculer d'épouvanté les sauvages eux-mêmes.
— Mais tout cela est horrible! monsieur.
— Horrible en effet, messieurs, voilà pourquoi
le gouvernement a fait appel à tous les honnêtes
' gens pour venir au secours de la société mena- '
cée dans sa base, se grouper autour de lui ët
l'aider à détruire ce nid de vipères.
— Connait-on les chefs de ce complot
atroce?
— Tous, et si nos mesures sont bien prises,
pas un seul n'échappera au glaive vengeur de la
loi.
— Quels noms met-on en avant?
— Dix principaux, le colonel Brazier, aide de
camp du président, le général Bonvolant, puis des
gens de la basse classe, un certain Congo Pellé,
Guerrier. François,Julien Nicolas,tous affiliés à la
secte horrible des Vaudoux, et le chef principal,
le plus redoutable de tous, Floréal Apollon, le
meurtrier, l'incendiaire, le roi Vaudon enfin, ce
démon vomi par l'enfer, dans lequel, si nos me-
sures sont Lien prises, nous espérons le faire
rentrer.
— Floréal Apollon, s'écrièrent les deux plan-
teurs avec épouvante, mais il n y a qu'un instant
cet homme a traversé l'endroit même où nous
sommes, d'une course de tigre.
— Oui, il s'est échappé de prison depuis deux
jours.
— Marcelin l'accompagnait, ajouta M. d'An-
trague.
— Je connais cette particularité.
— Quand cet effroyable complot doit-il
éclater?
— Cette nuit même au coup de minuit, mais
le gouvernement est instruit de tous les plans
des conjurés, et si lès honnêtes gens font leur
devoir, les tigrés feront surpris dans leur re-
paire avant que d'avoir pu commettre une seule
des atrocités qu'ils méditent.
— En doutez-vous ? monsieur.
— Non, je n'en doute pas; voilà pourcluoi je
n'ai pas voulu conserver de secrets pour vous.
L'heure d'agir est venue, nous n'avons que tout
juste le temps de prendre nos dernières mesures;
les Vaudoux sont assemblés en grand nombre
dans le lieu ordinaire de leurs réunions, au pied
du piton de Curidas ; il s'agit de les entourer de
tous les côtés à la fois et de les prendre par un
immense coup de filet.
— Nous sommes bien peu de monde pour ten-
ter une aussi dangereuse entreprise avec quel-
ques chances de succès, fit observer M. d'Antra-
gue, en jetant un regard sur les soldats arrêtés à
quelques pas.
M. Chauvelin sourit.
— Croyez-vous? dit-il.
— J'en ai la conviction. Les Vaudoux se dé-
fendront ; ce sont des faux tigres, des illuminés.
La lutte sera terrible; quoi qu'il arrive, je suis
prêt, ainsi que mon ami et nos serviteurs, à vous
suivre et à obéir à tous les ordt es que nous rece-
vrons, mals je vous le répète, monsieur, les
moyens dont nous disposons me semblent bien
faibles pour que nous puissions nous bercer de
l'espoir de voir notre expédition couronnée de
| succès.
j — Jugez vous-même de l'état de nos forces,
monsieur, répondit l'agent : trois mille hommes
résolus et fidèles, à la tête desquels s'est mis le
général Gfeffrard lui-même, sont embusqués dans
cette forêt. Deux cents hommes placés sur les
ordres de M. Duvauchelle, prennent les révoltés
à revers, et doivent, à un signal donné, envahir
le repaire, en escaladant le piton de Curidas.
— Mais Ip. piton est inaccessible, Monsieur.'
— M. Duvauchelle l'escaladera, reprit froide-
ment M. Chauveiîtî; Un autre détachement com-
posé de trois cents hommes s'introduit dans ce
moment dans une grotte, ledernier et le plus re-
doutable refuge des Vaudoux; notre détachement
enfin, fort de cent cinquante hommes environ,
est destiné à opérer une diversion et à lancer,
s'il est nécessaire,, les conjurés sur une fausse
piste. D ' plus à Leogaïie, à Port-Margot, à Port-
de-Paix, à Jérémie, à Port-au-Prince, tous les
conjurés qui n'attendent que le signal- parti du
Morne pour se soulever, ont été un à un arrêtés,
. ce soir même dans leurs maisons. L'expédition
a été si habilement faite, et conduite avec tant
de secret, que l'éveil n'a. été donné nulle part,
et que quand même il l'aurait été, il y a main-
tenant un cordon infranchissable autour du lieu
de réunion des Vaudoux, de sorte qu'il est-im-
possible que l'alarme leur ait été donnée, Pen-
sez-vous que ces mesures soient bien prises,
Monsieur?
— On ne pourrait agir avec plus de prudence.
— Et d'humanité monsieur, car grâce à Dieu,
nous nous emparerons de tous ces misérables,
sans qu'une goutte de sang soit versée.
— Ceci est dans les mains de la Providence;
en toute affaire il faut compter avec le hasard et
lui faire sa part. -
— Nous l'avons pour nous.
— C'est mon plus ferme désir, mais j'ai bien
peur, qu'il ne vienne entraver ces audacieuses et
habiles combinaisons. Du reste, quoiqu'il arrive,
monsieur, nous saurons faire notre devoir.
— Voilà qui est parler, messieurs; je n'atten-
dais pas moins de vous.
M. Chauvelin fit un signe; tous les soldats et
les serviteurs de M. Colette prirent leurs armes
• et se tinrent prêts à agir.
— Messieurs, reprit l'agent supérieur de la
police, en s'adressant d'une voix haute et ferme
à tous les hommes réunis autour de lui, souve-
nez-VOUs que nous faisons une chasse au tigre,
que là ruse doit nous servir plus encore que le
courage ; que pas une branche ne craque sous
vos pieds, que pas une feuille ne tombe des ar-
bres ; il faut glisser muets et silencieux comme
des spectres au milieu des ténèbres; afin de ne
pas donner l'éveil à notre ennemi et de le sur-
prendre dans son repaire. Vous m'avez bien
compris? Maintenant, que chacun rampe au mi-
lieu des buissons, prêt à se servir de ses armes
à mon premier signal. En avant, et que Dieu nous'
donne le succès !
Un mouvement rapide, bien que le plus léger '
bruit ne troublàt pas le silence une seconde, s'exé-
cuta aussitôt sur toute la ligne, et la troupe dis-
parut, sombre, menaçante, résolue, au milieu des
arbres pressés de la forêt.
GUSTAVE AIMARD.
(La suite au prochain numéro.)
Le rédacteur en chef,
A. DE BALATHIER BRAGELONNE.
Paris. — Imprimerie Vallée, 15, rue Broda.
chose de si profondément dominateur, que miss
Cécilia sentit qu'elle était sous le charma d'une
fascination inattendue.
Elle ne songea pas même à prononcer le nom
de sir George Stowe.
Et, indiquant Un siège à Rocambole,, elle at-
tendit.
Alors Rocambole lui dit l
— Je vous apporte d'abotd, miss Cédlia; les
adieux de Votre cousin, sir Arthur Newil, qui
s'est embarqué ce matin à Liverpool, à bord du
Goldering, pour la Nouvelle-Caiédoni'e.
Cette nouvel!ë était si imprévue que miss Cé-
cilia ne put réprimet un geste d'étonnement.
— Comment! fit-elle, il est parti !
La sûreté de sa vie l'exigeait.
Miss Cécilia tressaillit, mais elle attendit en-
core.
Rocambole compléta sa pensée :
— Il y a quatre jours, dit-il, sir Arthur Newil
a été condamné à être brûlé vif, en compagnie
d'une bohémienne, sa maîtresse, et la sentence
allait recevoir son exécutio'h, lorsqu'il esL 'par-
venu à s'échapper.
Miss Cécilia regarda Rocarnbole avec une
sorte de stupeur, et se demanda sans doute si
elle n'avait pas un fou devant die.
— Mai::;, monsieur, dit-elle, faites-moi donc
lâ grâce de me dire si je dors ou si je suis
1 éveillée !
Le regard de Rocambole avait cette limpidité
froide qui exclut toute idée de raillerie.
— Miss Cécilia, dit-il, vous ne rêvez pas.
Vous êtes parfaitement éveillée. Et ce que j'ai
l'honneur de Vous dire est l'exacte vérité.
Il s'est trouvé dans la capitale de l'Angleterre,
une nation civilisée entre toutes, il s'est trouvé
un tribunal mystérieux qui a condamné sir Ar-
thur Newil à être brûlé vif.
Et ce tribunal, miss Cécilia, avait pour prési-
dent un homme dont j'ai écrit le nom sur ma
carte, sir George Stowe!
Miss Cécilia jeLa un cri; mais le regard de
Rocambole pesait sur elle, et elle n'osa point
protester, comme elle l'eût fait peut-être, en se
souvenant de la. conversation qu'elle avait eue
déjà avec sir Arthur Newil.
Rocambole continua :
— Vous pourriez douter de ma parole, car je
vous suis inconnu, mais vous ne douterez cer-
tainement pas des affirmations de sir Arthur
Newil.
Et il mit sous les yeux de miss Cécilia cette
lettre que sir Arthur avait écrite sous le canon
dé son revolver.
Le gentleman n'avait omis aucun détail; il
avait tout avoué à miss Cécilia, son étrange
I amour pour Gipsy la bohémienne et leurs ren-
| dez-vous mystérieux et son enlèvement et sa
dernière entrevue avec sir George Stowe.
Tout cela était empreint d'un tel cachet de
vérité que miss Cécilia demeura comme fou-
droyée.
Cependant son amour parlait encore plus haut
que sa raison.
— Monsieur, dit-elle tout à coup, savez-vous
bien que sir Arthur Newil m'a aimée?
— Je le sais, mademoiselle.
— Qui me dit que cette lettre... n'est pas...
une calomnie ?...
— Miss Cécilia. dit gravement Rocambole, si
vous voulez me donner trois jours, je vous mon-
trerai sir George Stovve présidant une assemblée
d'Étrangleurs!
Ces mots produisirent sur miss Cécilia une ré-
volution violente.
— Si vous faites cela, dit-elle, si vous m'avez
dit vrai, l'amour que j'avais pour cet homme se
changera en haine, et je n'aurai ni repos, ni
trêve qu'il n'ait payé ses crimes de sa vie.
— J'ai compté sur vous, dit froidement Ro-
cambole.
Et il se leva et prit congé de la jeune fille.
PONSON DU TERRAIL.
(La suite (ln prochain numéro.)
, t
L'ESPRIT DE TOUT LE MONDE
M. Prudhomme lisait un journal, dit M. Joliet dans
| Arrivé au bas de la dernière page, un garçon s'ap-
proche pour prendre la feuille retenue depuis long-
temps.
— Monsieur a fini la Gazette ?
Garçon, je lis toujours un journal deux fois ;
la première pour le lire et la seconde pour le com-
prendre.
A qui la faute. A M. Prudhomme ou au journal ?
M. Joliet a oublié de nous le dire.
Le fait divers Suivant n'est pas déplacé dans
l'Esprit de tout le monde.
Lisez et jugez :
« X... passe, dans la commune de Chérac, pour un
lovelace de première force ; il se vante, quand il est
pris de vin, d'avoir les faveurs de Mue Z... Mardi
dernier, en passant devant la maison de la jeune
fille, il voulut pénétrer de force dans une chambre
où elle s'était renfermée à son approche.
« - N'entrez pas, dit-elle, ou je me défendrai
comme je pourrai.
« Malgré cet ordre, X.:. enfonce la porte et pé-
nètre dans la chambré; à peine y est-il entré que
M'le Z... lui tire en plein visage un coup de fusil à
plomb.
» Ses blessures ne sont pas mortelles; il en sera
quitte, fort heureusement, pour un nez de moins.
» X... aux questions dl' la justice, aurait répondu:
K Je n'ai que ce que je mérite. »
l'obscurité. Il remonte alors, prend une nouvelle
bougie, et, accompagné du doct,e.ur" fait les re-
cherches les plus minutieuses. Ce fut en vain.
Etant atté, dès le jour venu, raconter l'aventure
au constable, celui-ci lùi rit au nez, lui répondit
que c'était 1 affaire du recïor (etité et non la
sienne. En désespoir de cause, M. W... suivit
ce conseil. Loin de railler comme lé constable,
le ministre lui apprit quela rnaisotÍ avait appar-
tenu à deux frères américans, ns, qui avaient dis-
paru peu après en avoir fait l'acquisition; que
quelques traces de sang, des vêtements souillés,
avaient révélé un assassinat ; que .le bruit courut
que l'un des frètes avait succombé sous le poi-
gnard de l'autre, mais qu'on n'avait jamais
trouvé aucune trace de ce meurtre. A cette nou-
velle, M. W... siempressa de faire faire des
fouilles, et l'on découvrit dans le coal ceilar (cave
au charbon) le squelette d'un homme. Il le fit
exhumer ; puis, après les cérémonies d'usage, on
l'enterra dans le cimetière de la paroisse. Depuis,
le fantôme n'a plus jamais reparu dans la mai-
son. »
C'est ainsi que certains journaux anglais ins-
truisent leurs lecteurs.
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
(Suite 1)
Que se passe-t-il? demanda le planteur avec
inquiétude.
— Sommes-nous attaqués? .ajouta 1\1. d'An-
trague.
— Chut ! écoutez ! fit le colonel.
Ils prêtèrent attentivement l'oreille.
Le bruit d'une course affo ée à travers les hal-
liers se fanait entendre distinctement et se rap-
prochait avec une rapidité extrême de l'endroit
où ils Sé tëhàiétit.
— C'est un taureau sauvage, dit le planteur.
— Ou quelque sanglier.
— Silence, fit péremptoirement le colonel, et
saisissant ttvéc une vigueur extrême les deux
hommes par le bras, il l es obligea à se coucher
avec lui, derrière l'énorme tronc du fromager
qui les déroba immédiatement aux regards.
Presqu'aussitôt un craquement se fit dans les
broussailles : deux hommes bondirent dans le
ravin, le traversèrent avec une rapidité de bête
fauve, grimpèrent la rampe escarpée qui. leur fai-
sait face et s'enfoncèrent dans la forêt où le
bruit de leur course précipitée diminua peu à peu
et ne tarda pas à s'éteindre tout à fait
— Maintenant, messieurs, dit le colonel en
leur donnant l'exemple, relevez-vous et excu-
sez-moi si je vous ai traités brutalement, il y
avait urgence, comme vous l'avez vu.
Il donna un nouveau signal, et les nègres re-
parurent aussitôt.
— Est-ce possible ? s'écria M. d'Aptràgue,
toréât! •
(1) Voir le numéro dd 22 octobre.
— Et Marcelin !
— En effet, vous ne vous êtes pas trompés, dit
le colonel» ces deux hommes viennent en effet
de passer.
— Je m'y perds, reprit le planteur ; Floréal
libre, conduit par Marcelin; Marcelin, dans le-
quel son maître avait une si grande confiance,
qui le trahit et pactise avec un bandit!
— Suspendez tout jugement sur la conduite
de cet'homme, messieurs, croyez-moi, jusqu'à ce
que vous soyez mieux informés.
— Mes yeux ne m'ont pas trompé cependant,
è'est bien lui que j'ai vu.
— Qu'importe cela, monsieur ! Serait-ce donc
la première fois que les apparences?...
— Oh ! oh ! vous nommez ce que nous avons
vu des apparences, mon cher colonel ?
— Vous reconnaîtrez bientôt que j'ai raison
de parler ainsi, monsieur.
— J'en doute, reprit M. Colette.
— Quant à moi, dit le jeune homme avec in-
souciance, je donne ma langue aux chiens ; tout
ce qui m'arrive est tellement fantaisiste et fan-
tastique, que je renonce complètement à devi-
ner. Je ne suis pas bien certain de ne pas faire
un rêve ; si je dors, on me réveillera, voilà
tout.
Et il s'assit de nouveau sur le tronc du fro-
mager.
A peine s'était-il commod ément installé comme
un homme qui veut dormir, que le bruit'd'une
marche . cadencée, comme si un grand nombre
d'hommes s'approchaient, se fit entendre.
Il dressa l'oreille.
— Encore du nouveau? dit-il.
— Ce .'ont des amis, répondit le colonel, qui
était demeuré paisiblement appuyé contre un
arbre à deux pas de là.
— Qu'ils soient les bienvenus, reprit le jeune
homme, nous ferons échange de nouvelles.
Le bruit devint plus fort d'instant en instant,
et une centaine de soldats entrèrent dans le
ravin.
M. Chauvelin marchait à leur tête.
Toute hésitation, toute apparence dé timidité
avait disparu du visage de l'agent supérieur
de la police ; bien qu'il fût sans armes; il allait
calme, digne et résolu, comme un homme qui
sait qu'il a un grand devoir à accomplir, qui
connaît toutes les conséquences probables, bon-
nes ou mauvaises, que l'exécution de ce devôir
peut amener pour lui, et qui cependant les a
acceptése qdëlles qu'elles soient, èt a fait même
le sacrifice de sa vie.
En apercevant les trois hommes, un sourire
dé satisfaction éclaira un instant le Visage de
M. Chauvelin ; il fit arrêter sa troupe et s'élança
vers eux en les saluant avec courtoisie.
Ceux-ci de leui- côté étaient venus avec em-
préss'ement à sa rencontre.
— Je suis bien heureux de vous voir ici, mes-
sieurs; leur dit-il.
— Bien que nous ignorions ce que l'on désire
de nous, monsieur, nous n avons pas hésité à
obéir à l'ordre du président de la République,
répondit le planteur.. '
— La situation est très-grave , l'ordre est
menacé, une conspiration a été découverte.
Une conspiration ?
*— Oui, messieurs, une conspiration affreuse
dont le but avoué', est le vol et l'assassinat. Les
Vaudodx ont fanatisé la bassé classe de la po-
pulation, les,.amhitieux, les gens sans aveux, les
esprits remuants se sont réunis à eux, leur cri
dé ralliement est Soulouque.
— Soulouque ! s'écrièrent lès trois hommes
avec une surprise mêlée d'épouvante.
— Ils l'ont pris pour drapeau, mais ils veu-
lent seulement se servir de son nom. Les chefs
du complot, ont un projet horrible, insensé, qui
fait frémir d'horreur tous les honnêtes gens; ils
prétendent établir le Vaudou à Saint-Domin-
gue, anéantir le christianisme, la loi, la morale,
et mettre à leur place, le culte de la couleuvre,
ce fétichisme affreux et sanguinaire, dont le mot
d'ordre est, mort et extermination, et qui fait
reculer d'épouvanté les sauvages eux-mêmes.
— Mais tout cela est horrible! monsieur.
— Horrible en effet, messieurs, voilà pourquoi
le gouvernement a fait appel à tous les honnêtes
' gens pour venir au secours de la société mena- '
cée dans sa base, se grouper autour de lui ët
l'aider à détruire ce nid de vipères.
— Connait-on les chefs de ce complot
atroce?
— Tous, et si nos mesures sont bien prises,
pas un seul n'échappera au glaive vengeur de la
loi.
— Quels noms met-on en avant?
— Dix principaux, le colonel Brazier, aide de
camp du président, le général Bonvolant, puis des
gens de la basse classe, un certain Congo Pellé,
Guerrier. François,Julien Nicolas,tous affiliés à la
secte horrible des Vaudoux, et le chef principal,
le plus redoutable de tous, Floréal Apollon, le
meurtrier, l'incendiaire, le roi Vaudon enfin, ce
démon vomi par l'enfer, dans lequel, si nos me-
sures sont Lien prises, nous espérons le faire
rentrer.
— Floréal Apollon, s'écrièrent les deux plan-
teurs avec épouvante, mais il n y a qu'un instant
cet homme a traversé l'endroit même où nous
sommes, d'une course de tigre.
— Oui, il s'est échappé de prison depuis deux
jours.
— Marcelin l'accompagnait, ajouta M. d'An-
trague.
— Je connais cette particularité.
— Quand cet effroyable complot doit-il
éclater?
— Cette nuit même au coup de minuit, mais
le gouvernement est instruit de tous les plans
des conjurés, et si lès honnêtes gens font leur
devoir, les tigrés feront surpris dans leur re-
paire avant que d'avoir pu commettre une seule
des atrocités qu'ils méditent.
— En doutez-vous ? monsieur.
— Non, je n'en doute pas; voilà pourcluoi je
n'ai pas voulu conserver de secrets pour vous.
L'heure d'agir est venue, nous n'avons que tout
juste le temps de prendre nos dernières mesures;
les Vaudoux sont assemblés en grand nombre
dans le lieu ordinaire de leurs réunions, au pied
du piton de Curidas ; il s'agit de les entourer de
tous les côtés à la fois et de les prendre par un
immense coup de filet.
— Nous sommes bien peu de monde pour ten-
ter une aussi dangereuse entreprise avec quel-
ques chances de succès, fit observer M. d'Antra-
gue, en jetant un regard sur les soldats arrêtés à
quelques pas.
M. Chauvelin sourit.
— Croyez-vous? dit-il.
— J'en ai la conviction. Les Vaudoux se dé-
fendront ; ce sont des faux tigres, des illuminés.
La lutte sera terrible; quoi qu'il arrive, je suis
prêt, ainsi que mon ami et nos serviteurs, à vous
suivre et à obéir à tous les ordt es que nous rece-
vrons, mals je vous le répète, monsieur, les
moyens dont nous disposons me semblent bien
faibles pour que nous puissions nous bercer de
l'espoir de voir notre expédition couronnée de
| succès.
j — Jugez vous-même de l'état de nos forces,
monsieur, répondit l'agent : trois mille hommes
résolus et fidèles, à la tête desquels s'est mis le
général Gfeffrard lui-même, sont embusqués dans
cette forêt. Deux cents hommes placés sur les
ordres de M. Duvauchelle, prennent les révoltés
à revers, et doivent, à un signal donné, envahir
le repaire, en escaladant le piton de Curidas.
— Mais Ip. piton est inaccessible, Monsieur.'
— M. Duvauchelle l'escaladera, reprit froide-
ment M. Chauveiîtî; Un autre détachement com-
posé de trois cents hommes s'introduit dans ce
moment dans une grotte, ledernier et le plus re-
doutable refuge des Vaudoux; notre détachement
enfin, fort de cent cinquante hommes environ,
est destiné à opérer une diversion et à lancer,
s'il est nécessaire,, les conjurés sur une fausse
piste. D ' plus à Leogaïie, à Port-Margot, à Port-
de-Paix, à Jérémie, à Port-au-Prince, tous les
conjurés qui n'attendent que le signal- parti du
Morne pour se soulever, ont été un à un arrêtés,
. ce soir même dans leurs maisons. L'expédition
a été si habilement faite, et conduite avec tant
de secret, que l'éveil n'a. été donné nulle part,
et que quand même il l'aurait été, il y a main-
tenant un cordon infranchissable autour du lieu
de réunion des Vaudoux, de sorte qu'il est-im-
possible que l'alarme leur ait été donnée, Pen-
sez-vous que ces mesures soient bien prises,
Monsieur?
— On ne pourrait agir avec plus de prudence.
— Et d'humanité monsieur, car grâce à Dieu,
nous nous emparerons de tous ces misérables,
sans qu'une goutte de sang soit versée.
— Ceci est dans les mains de la Providence;
en toute affaire il faut compter avec le hasard et
lui faire sa part. -
— Nous l'avons pour nous.
— C'est mon plus ferme désir, mais j'ai bien
peur, qu'il ne vienne entraver ces audacieuses et
habiles combinaisons. Du reste, quoiqu'il arrive,
monsieur, nous saurons faire notre devoir.
— Voilà qui est parler, messieurs; je n'atten-
dais pas moins de vous.
M. Chauvelin fit un signe; tous les soldats et
les serviteurs de M. Colette prirent leurs armes
• et se tinrent prêts à agir.
— Messieurs, reprit l'agent supérieur de la
police, en s'adressant d'une voix haute et ferme
à tous les hommes réunis autour de lui, souve-
nez-VOUs que nous faisons une chasse au tigre,
que là ruse doit nous servir plus encore que le
courage ; que pas une branche ne craque sous
vos pieds, que pas une feuille ne tombe des ar-
bres ; il faut glisser muets et silencieux comme
des spectres au milieu des ténèbres; afin de ne
pas donner l'éveil à notre ennemi et de le sur-
prendre dans son repaire. Vous m'avez bien
compris? Maintenant, que chacun rampe au mi-
lieu des buissons, prêt à se servir de ses armes
à mon premier signal. En avant, et que Dieu nous'
donne le succès !
Un mouvement rapide, bien que le plus léger '
bruit ne troublàt pas le silence une seconde, s'exé-
cuta aussitôt sur toute la ligne, et la troupe dis-
parut, sombre, menaçante, résolue, au milieu des
arbres pressés de la forêt.
GUSTAVE AIMARD.
(La suite au prochain numéro.)
Le rédacteur en chef,
A. DE BALATHIER BRAGELONNE.
Paris. — Imprimerie Vallée, 15, rue Broda.
chose de si profondément dominateur, que miss
Cécilia sentit qu'elle était sous le charma d'une
fascination inattendue.
Elle ne songea pas même à prononcer le nom
de sir George Stowe.
Et, indiquant Un siège à Rocambole,, elle at-
tendit.
Alors Rocambole lui dit l
— Je vous apporte d'abotd, miss Cédlia; les
adieux de Votre cousin, sir Arthur Newil, qui
s'est embarqué ce matin à Liverpool, à bord du
Goldering, pour la Nouvelle-Caiédoni'e.
Cette nouvel!ë était si imprévue que miss Cé-
cilia ne put réprimet un geste d'étonnement.
— Comment! fit-elle, il est parti !
La sûreté de sa vie l'exigeait.
Miss Cécilia tressaillit, mais elle attendit en-
core.
Rocambole compléta sa pensée :
— Il y a quatre jours, dit-il, sir Arthur Newil
a été condamné à être brûlé vif, en compagnie
d'une bohémienne, sa maîtresse, et la sentence
allait recevoir son exécutio'h, lorsqu'il esL 'par-
venu à s'échapper.
Miss Cécilia regarda Rocarnbole avec une
sorte de stupeur, et se demanda sans doute si
elle n'avait pas un fou devant die.
— Mai::;, monsieur, dit-elle, faites-moi donc
lâ grâce de me dire si je dors ou si je suis
1 éveillée !
Le regard de Rocambole avait cette limpidité
froide qui exclut toute idée de raillerie.
— Miss Cécilia, dit-il, vous ne rêvez pas.
Vous êtes parfaitement éveillée. Et ce que j'ai
l'honneur de Vous dire est l'exacte vérité.
Il s'est trouvé dans la capitale de l'Angleterre,
une nation civilisée entre toutes, il s'est trouvé
un tribunal mystérieux qui a condamné sir Ar-
thur Newil à être brûlé vif.
Et ce tribunal, miss Cécilia, avait pour prési-
dent un homme dont j'ai écrit le nom sur ma
carte, sir George Stowe!
Miss Cécilia jeLa un cri; mais le regard de
Rocambole pesait sur elle, et elle n'osa point
protester, comme elle l'eût fait peut-être, en se
souvenant de la. conversation qu'elle avait eue
déjà avec sir Arthur Newil.
Rocambole continua :
— Vous pourriez douter de ma parole, car je
vous suis inconnu, mais vous ne douterez cer-
tainement pas des affirmations de sir Arthur
Newil.
Et il mit sous les yeux de miss Cécilia cette
lettre que sir Arthur avait écrite sous le canon
dé son revolver.
Le gentleman n'avait omis aucun détail; il
avait tout avoué à miss Cécilia, son étrange
I amour pour Gipsy la bohémienne et leurs ren-
| dez-vous mystérieux et son enlèvement et sa
dernière entrevue avec sir George Stowe.
Tout cela était empreint d'un tel cachet de
vérité que miss Cécilia demeura comme fou-
droyée.
Cependant son amour parlait encore plus haut
que sa raison.
— Monsieur, dit-elle tout à coup, savez-vous
bien que sir Arthur Newil m'a aimée?
— Je le sais, mademoiselle.
— Qui me dit que cette lettre... n'est pas...
une calomnie ?...
— Miss Cécilia. dit gravement Rocambole, si
vous voulez me donner trois jours, je vous mon-
trerai sir George Stovve présidant une assemblée
d'Étrangleurs!
Ces mots produisirent sur miss Cécilia une ré-
volution violente.
— Si vous faites cela, dit-elle, si vous m'avez
dit vrai, l'amour que j'avais pour cet homme se
changera en haine, et je n'aurai ni repos, ni
trêve qu'il n'ait payé ses crimes de sa vie.
— J'ai compté sur vous, dit froidement Ro-
cambole.
Et il se leva et prit congé de la jeune fille.
PONSON DU TERRAIL.
(La suite (ln prochain numéro.)
, t
L'ESPRIT DE TOUT LE MONDE
M. Prudhomme lisait un journal, dit M. Joliet dans
| Arrivé au bas de la dernière page, un garçon s'ap-
proche pour prendre la feuille retenue depuis long-
temps.
— Monsieur a fini la Gazette ?
Garçon, je lis toujours un journal deux fois ;
la première pour le lire et la seconde pour le com-
prendre.
A qui la faute. A M. Prudhomme ou au journal ?
M. Joliet a oublié de nous le dire.
Le fait divers Suivant n'est pas déplacé dans
l'Esprit de tout le monde.
Lisez et jugez :
« X... passe, dans la commune de Chérac, pour un
lovelace de première force ; il se vante, quand il est
pris de vin, d'avoir les faveurs de Mue Z... Mardi
dernier, en passant devant la maison de la jeune
fille, il voulut pénétrer de force dans une chambre
où elle s'était renfermée à son approche.
« - N'entrez pas, dit-elle, ou je me défendrai
comme je pourrai.
« Malgré cet ordre, X.:. enfonce la porte et pé-
nètre dans la chambré; à peine y est-il entré que
M'le Z... lui tire en plein visage un coup de fusil à
plomb.
» Ses blessures ne sont pas mortelles; il en sera
quitte, fort heureusement, pour un nez de moins.
» X... aux questions dl' la justice, aurait répondu:
K Je n'ai que ce que je mérite. »
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