Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1870-02-20
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 février 1870 20 février 1870
Description : 1870/02/20 (A5,N1403). 1870/02/20 (A5,N1403).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4716832b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2017
plupart des personnes mortes par congélation se trou- 1
. raient en état d'ivresse.
"T" On écrit de Cracovie que, depuis plus d'un siè-
cle, on n'avait pas eu de pareils froids; c'est la tem-
pérature moyenne des zones polaires lobolsk, de
Tomsk, d'Yr'kousk, du Kamtchatka, de la haie d'Hud- 1
Bon; du Groenland et de la Nouvelle-Zemble.
Samedi; cinq; enquêtes ont eu lieu à Londres sur le
corps de cinq personnes rrÜ ont péri a'(wt été expo-
sées à la riprueur du froid, Les médecins ont constaté
que les estomacMtles malheureux tués par le lï-ml
étaient vides ou a peu près, ou que la mort était due
à une maladie particulière aggravée par le froid.
Les journaux arrivés ce matin des départements
fournissent, à leur tour, un contingent non moins
triste.
Samedi, à Lyon, un homme est tombé, engourdi
par le froid, sur le quai Joinville. M.
Cet homme était ivre. Il payera cher l'imprudence
qu'il a commise de boire en grande quantité de )'.'an-
tle-vie par ces grands froids. On dit, en ellet, qu il est
encore perclus de tous ses membres. ,
Samedi dernier, un ferblantier de Monchccourt, le
nommé Delhaye (J..R), âcré tfe vingt-sept ans, établi
depuis une année dans cette commune? quittait Douai
à la. tombée de la nuit pour retourner à son village.
Son père, vieillard infirme, qui ne quitte pas 1:1
chambre, attendait son fils et s'inquiétait de ne point
le voir arriver. La nuit se passa, le matin vint; son fils
n'était pas rentré.
, Quelques personnes de Moncbecourt, ayant aperçu
sur la route un homme qui paraissait dormir, s appro-
chèrent de lui et reconnurent qu'il avait cessé de vivre.
C'était le malheureux ferblantier, que le froid avait
engourdi et qui était mort à deux cenls pas de son
habitation!
;> Aux traces qui étaient empreintes sur la neige, on
reconnut que l'infortuné avait voulu lutter contre le
;::f'roitl qui glaçait son cœur et paralysait ses membres ;
'il s'était traîné sur-les mains et les genoux, sur un
espace de 20 mètres, puis l'engourdissement l'ayant
gagné tout à fait, il était, retombé inerte sur le sol.
; Le malheureux est mort en s'efforçant ed*appeler au
secours, de st faire entendre; les yeux tournés vers la
; maison où l'attendait son père, où, pour lui, était le
: salut.
A Tours, on ne parle que de la découverte faite par
des laitières sur un chemin, d'un homme étendu sans
connaissance, au milieu de la neige. Avec l'aide de
plusieurs personnes du voisinage, elles le transportè-
rent dans une auberge où l'on s'empressa de lui dont
ner des soins, en attendant l'arrivée d'un médecin, que
l'on s'empressa d'appeler.
Cet homme était atteint d'une espèce de congestion
produite sans doute par la rigueur du froid qu'il avait
éprouvé en regagnant son domicile pendant la nuit.
Entrfi C.hampajno pt Attlgny (Arripmifis), on -i-
trouvé dans le fossé de la route départementale no 6
. le cadavre d'un individu qui a été reconnu pour être
un mendiant nommé Bouvier. On présume que ce
malheureux, qui avait l'habitude de s'enivrer avec de
l'eau-de-vie, après avoir roulé dans le tossé, y aura
été saisi par le froid.
A Cambrai, samedi, sur la place, une marchande est
tombée raide de froid. On a eu beancoup de peine à la.
1 ranimer.
Le 12 février .dernier, à Villy-Bocage (Calvados), le
nommé Planquet (Jacques-Paul), âgé de soixante ans,
sans profession ni domicile fixe, a été trouvé mort
dans une étable, des suites d'une congestion cérébrale
occasionnée par le froid et l'abus des boissons.
Enfin, dimanche dernier, dans la matinée, le sieur
Giraud, propriétaire aux Mardelles, commune de Chà-
iMon-sur-Cher, a trouvé presque complètement ense-
veli sous la neige le cadavre de son voisin Darmé. La
• rigidité du cadavre indiquait que ce malheureux avait
succombé depuis la veille.
Giraud était légèrement pris de boisson lorsqu'il
quitta Saint-Aignan pour se diriger vers son domicile;
le troid l'aura sans doute saisi sur la route sans qu'il
sût eu la force d'appeler du secours.
De tous les malheurs que nous venons d'énumérer,
le lecteur a dti. remarquer que les trois quarts sont dus
il l'intempérance des victimes.
Rien de moins hygiénique en effet que de s'enivrer
par les froids rigoureux que nous traversons.
, L'ivresse est en tout temps une passion honteuse.
En hiver, elle se complique d'imprudence puisqu'elle
occasionne presque toujours la mort.
Et penser que tant d'exemples aussi funestes ne
guérissent pas les ivrognes'...
i A vrai dire, sait-on jamais le fond des causes qui
poussent l'homme à boire jusqu'au délire?
N'importe, il est de notre devoir de dire combien la
nature^ humaine se dégrade en abusant des liqueurs
.populaires comme des vins aristocratiques.
AMÉDÉE BLONDEAU.
LECTURES DU THÉATRE DE CLUNY
Ces lectures sont désormais un fait, comme toute
tentative que le succès a accueillie.
Les recettes ne sont pas encore assez ,fortes-; e,",es
^dépassent cependant de beaucoup les frais, et dès' à
présent assurent aux caisses de secours et de retraite !
, de la Société un nouveau revenu, le plus honorable et
îe plus légitime de tous. Peu à peu le public tout en-
tier saura que, chaque dimanche, à deux heures, les
: sortes théâtre de Cluny sont ouvertes, et qu'on y
entend de bonnes choses, bien dites., en participant "a
une bonne œuvre.
Dimanche dernier, l'affiche portait les noms si sym-
pathiques de MU. Eruest. llamel,' Paul Féval et Tony
Hcvitiun.
Dimanche prochain, c'est-à-dire demain, le même
surets attend les nouveaux orateurs.
M. Henri de la Púmmerayc,-, - le créateur des Lec-
tu,'es, - fera une contérence sur Werther; M. Charles
Deslys lira une comédie ea un acte, inédite, — la
MOT,sonle: M. Alfred Mtchlfds, l'éminent critique d'art,
ejl il. Pierre Lachamljaudie, le fabuliste populaire, di-
1 r0111. des vers dont tLs sont les auteurs.
Le prix de:; places réservées est, je le répète, d'J
2 francs;, celui des autres de 1 iranc et de 50 ceu-.
V.-F. MAISONNEUFVE.
DRAMES JUDICIAIRES
30 ANS
DE
LA VIE D'UN CONDAMNÉ
PREMIÈRE PARTIE
III
La baronne Des Roches
Mme la baronne Des Roches était bien la plus
séduisante petite vieille qui fût alors au faubourg
Sain'-Cermain.
Elle avait soixante ans à peine, et par sa bonté,
par sa gràce, par son esprit, elle exerçait une
réelle ini)uence|§swr le noble faubourg.
C'est surtout sous la Restauration, au moment
de la rentrée des Bourbons, que les salons de
, Mme la baronne fies 'Hoches avaient atteint l'a-
' pogée de leur splendeur.-
Tout Paris y allait.. comme au rendez-vous de
toutes les noblesses, de toutes les aristocraties.
Salons littéraires et. politiques tout à la fois. -
Ministres, ambassadeurs^ députés, le clergi et
l'armée, les grands corps de l'Etat y envoyaient
leurs plus illustres représentants.
Lamartine y lut ses premières Méditations, M.
de Polignac ne manquait pas un jeudi, et de loin
en loin, on y rencontrait M. de Frayssinous ' lui-
même.
La baronne était fort jolie à cette époque, et
elle ne manquait pas d'adorateurs.
Mais si cPc donnait son esprit à toutes les aspi-
rations intelligentes, elle réservait son cœur pour
les saintes et pures affections de la famille.
Le baron était à peu près insignifiant, d'ailleurs;
il n'avait pour ainsi dire fait qu'une chose habile
dans sa vie, c'était d'épouser Mlle de Saint-
Prix, qui était pauvre; et à laquelle il apportait
quelque chose comme quatre millions en biens
fonds.
Mais si Mn.e Des Roc'hes, née Saint-Prix, tenait
aux prérogatives de sa noblesse, elle se contentait
d'aimer comme l'eût pu faire une petite bour-
geoise du faubourg Saint-Denis.
Ce n'est pas qu'elle n'eut eu parfois de fortes
tentations.
Elle avait rencontré souvent certains colonels
élégants et jeunes, quelques députés ardents, bon
nombre de secrétaires d'ambassade qui n'eussent
pas demandé mieux, que de lui faire oublier le
baron.
Mais la charmante femme avait un palladium
qui la défendait énergiquement contre tous les
entraînements qui la sollicitaient.
Elle avait sa fille.
Une jolie enfant qui naissait à peine et dont les
sourires la payaient amplement de tous les renon-
cements, de tous les sacrifices qu'elle s'imposait.
La baronne avait donc traversé saintement cette
époque périlleuse.
Elle avait vu grandir sa fille, vieillir son époux,
et quand ce dernier l'avait quittée, elle n'avait
pas même songé un instant à le remplacer.
Sa fille était grande alors; elle était belle il son
tour; et il fallait penser à lui trouver un mari.
Malheureusement pour (l'excellente mère, Hé-
lène n'avait pas attendu qu'on lui en cherchàt un
elle l'ava.it trouvé toute seule.
Ç'avait été le premier chagrin de Mme Des Ho-
ches.
Le mari qu'Hélène avait choisi était roturier,
sans fortune, sans aïeux, mais charmant, instruit,
plein de cœur, et il n'avait rien voulu accepter
de la dot de sa femme, dans la crainte qu'on ne
suspectât son amour.
Hélène avait approuvé cette résolution, et, cou-
rageusement, clic s'était expatriée avec celui
qu'elle aimait, décidée à partager sa fortune,
quelle qu'elle fût.
On sait le reste.
La baronne avait conçu.de ce mariage un mor-
tel dépit; mois elle avait le cœur trop bien placé
pour garder longtemps rancune à son enfant.
Elle était sur le point de les rappeler tous deux,
quand survint l'horrible catastrophe que nous
avons racontée.
La pauvre femme fut bien près d'en perdre la
raison ; elle s'accusa presque d'être la cause invo-
lontaire de ce malheur; et pendant quelque
temps on craignit sérieusement pour ses jours.
Seulement, le ciel lui avait réservé une consp-
lation.
La seule qui pùt la rappeler et la retenir à la
yie.
.Sa petite-fille I
Elle s'appelait Hélène, comme sa mère, et elle
était jolie, douce, aimante à faire tout oublier.
La baronne la recueillit auprès d'elle, et, dès ce
moment, il lui sembla parfois que le vide était
comblé.
Pendant plusieurs années, la grand'mère et la
petite-fille vécurent donc à part, fort retirées, ne
se mêlant qu'à de longs intervalles au monde
dont elles étaient , entourées, parlant du passé,
oubliant le présent et ne songeant que rarement -
à. l'avenir.
Cependant, un beau matin, la baronne sortit
tout à coup de son atonie, et son visage reprit
une expression dont elle avait depuis longtemps
perdu l'habitude.
Elle venait de s'apercevoir que sa petite-fille
avait seize ans, qu'elle était jolie à ravir, qu'il ne
convenait pas de la séquestrer plus longtemps.
A partir d.c ce jour, la baronne rouvrit ses sa- j
Ions pour inaugurer une nouvelle existence.
h Ce fut comme une résurrection. Pendant le pre- j
mier hiver, la curiosité poussa dans le charmant i
'hôtel de la rue de l'Université toutes les notabi- j
lités du faubourg.
Mme Des Roches vit renaître les beaux jours de \
son influence, et tous les jeudis elle put croire j
vraiment qu'il n'y avait point eu de lacune dans j
sa vie mondaine.
Quant à Hélène, l'impression qu'elle reçut à la
suite de son entrée dans le monde fut toute dif-
férente.
Bien que la baronne n'eût point hâte de se sé-
parer de sa petite-fille, cependant elle espérait
que parmi les jeunes gens titrés et riches qui al-
laient les fréquenter, elle ne tarderait pas à
rencontrer l'homme auquel elle serait disposée à
confier sa destinée et son bonheur.
Cet espoir fut vite déçu.
. Dans les premiers temps, HélBue avait, paru té-
moigner certaines préférences à un jeune hom-
me, Gaston de Prague, qui n'eût pas mieux de-
mandé que d'être aimé. Mais soit quelle fut reve-
nue sur cette première impression, soit qu'un
changement inexplicable se fùt opéré en elle, au
bout de quelques mois, elle devint tout à coup
froide et réservée, et mit à éloigner et à découra-
her Gaston autant d'insistance qu'elle avait mis
tout d'abord d'empressement à l'accueillir.
C'est ainsi qu'elle avait atteint ses dix-huit ans,
sans avoir arrêté son choix sur aucun de ceux
qu' cil rencontrait, dans son monde.
La baronne se dépitait bien un peu de cette si-
tuation ; mais elle connaissait mieux que personne
le cœur de la femme, et elle ne doutait pas que
celui de sa petite-fllle ne sortit prochainement de
sa chrysalide '.
Vers dix heures, ce soir-la, madame Des Roches
venait d'entrer dans ses salons encore déserts,
quand elle vit ,accourir Hélène, radieuse et sou-
riante, dans sa toilette de jeune fille.
Elle était ainsi éblouissante de fraicheur, de
jeunesse, de distinction exquise.
La baronne lui prit les mains et l'attira dans
bcz, b,,,z,, (lU rîocjviG do fVïppcr :Jo. toilctto.
— Voilà comme je t'aime 1 s'écria-t-elle avec
un accès d'enthousiasme... Vraiment, on n'est pas
plus jolie, et de ma vie je n'ai vu éclater tant
d'heureuse candeur dans d'aussi beaux yeux.
— Chère bonne maman! fit Hélène en rougis-
sant.
— Eh ! vas-tu pas rougir à présent, mignonne!
continua la baronne; il y a si longtemps que je
ne t'ai vue ainsi souriante, heureuse! Voyons, on
s'y connaît, à mon âge ; est-ce qu 'il y aurait du
nouveau, dans ce petit cœur-là...?
De rouge qu'elle était, Hélène devint toute
pale. ..
- Bon! bon! nous y voici, poursuivit la grand-
mère, sans lui laisser le temps de respirer, je sa-
vais bien que cela viendrait un jour pù l'autre ;
c'est donc fait... tu l'as rencontré...?
— Mais...
Petite sournoise, vour faites donc comme
cela vos coups à. la sourdine!
— Je vous jure...
— De la discrétion... Oh! je ne l'entends pas
ainsi et je veux tout savoir; et d'abord, il est
beau, cela va sans dire ; jeune, riche. il a un
nom; il t'a parlé, il t'aime, il te plait... Ma.is,parle
donc, petite malheureuse, tu ne vois .donc pas
que tu me fais mourir d'impatience et de curio-
Sil^! •
Les couleurs étaient revenues aux joues d tti Hé-r
lène, elle leva son bel œil limpide vers la ba-
ronne : .
C'est que vous me pressez trop aussi, bonne
maman, répondit-elle avec embarras, et les_choses
ne sont pas aussi avancées que vous voulez bien
le supposer.
— Où l'as-tu rencontré. ?
— Souvent aux Italiens, quelquefois au bal de
l'Ambassade.
— il n'est jamais venu ici?
— Jamais.
— Il faut qu'il vienne !
Peut-être vous le présentera-t-on ce soir.
— Et il s'appelle?
Hélène allait répondre. Mais un valet venait de
s'approcher de la baronne, à laquelle- il présenta t
une cartr ^^ plateau d'argent.
Mme ttes Hoches prit la carte, y jeta un coup
d'œil et poussa un petit cri.
— Monseigneur des Ursins! dit-elle vivement.
Faites entrer chez moi, et dites que je m 'y rends
à l'instant.
Puis, prenant entre ses mains le front d Hé-
'je reviens dans quelques minutes, ma mi-
gnonne, ajouta-t-elle d'un ton attendri. Reçois
nos amis en mon absence, et quand^ je reviendrai,
tu me confieras ce nom qui est resté suspenou sur
tes lèvres!...'
(La suite à dema£n.)
PIERRE ZACCONE.
LE TRÉSOR DU FOYER
JURISPRUDENCE USUELLE
L?s assurancts contre l'incendie. — Beaucoup depro*
priétaires assurés contre l'incendie croient que leur
swrance est sus-pendue quand l'agont n'e.st pas ven'a eu
recevoir la prime; c'est là une erreur. Les primes ir-
régulièrement -payées et non payées n'entraînent pas
résiliation de la police. Le contrat ne cesse pas .rexi'a..
ter; or, s'il existe pour l'assureur, il existe également
pour l'assuré. La jurisprudence est formelle sur ce
point; on peut fournir, au besoin, les jugements déiJ
tnbunaux consulaires et les arrêts tres'recents des
cours -d'appel et de cassation, qui l'ont établi d'une
manière nette, clfil'e et précise.
C'est à MM. les agents à poursuivre les retardataires;
si ou" leur refuse paiement, devant le tribunat de lar
ville où la police a été souscrite. Si l'agent a une preuve
qu'à son passage U n'a-pu recevoir, t'assurance est sus-
pendue.
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La science est un trésor dont l'usage fait le
prix; chaque fois que vous instruisez celui qui
vous interroge, vous augmentez votre science.
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. raient en état d'ivresse.
"T" On écrit de Cracovie que, depuis plus d'un siè-
cle, on n'avait pas eu de pareils froids; c'est la tem-
pérature moyenne des zones polaires lobolsk, de
Tomsk, d'Yr'kousk, du Kamtchatka, de la haie d'Hud- 1
Bon; du Groenland et de la Nouvelle-Zemble.
Samedi; cinq; enquêtes ont eu lieu à Londres sur le
corps de cinq personnes rrÜ ont péri a'(wt été expo-
sées à la riprueur du froid, Les médecins ont constaté
que les estomacMtles malheureux tués par le lï-ml
étaient vides ou a peu près, ou que la mort était due
à une maladie particulière aggravée par le froid.
Les journaux arrivés ce matin des départements
fournissent, à leur tour, un contingent non moins
triste.
Samedi, à Lyon, un homme est tombé, engourdi
par le froid, sur le quai Joinville. M.
Cet homme était ivre. Il payera cher l'imprudence
qu'il a commise de boire en grande quantité de )'.'an-
tle-vie par ces grands froids. On dit, en ellet, qu il est
encore perclus de tous ses membres. ,
Samedi dernier, un ferblantier de Monchccourt, le
nommé Delhaye (J..R), âcré tfe vingt-sept ans, établi
depuis une année dans cette commune? quittait Douai
à la. tombée de la nuit pour retourner à son village.
Son père, vieillard infirme, qui ne quitte pas 1:1
chambre, attendait son fils et s'inquiétait de ne point
le voir arriver. La nuit se passa, le matin vint; son fils
n'était pas rentré.
, Quelques personnes de Moncbecourt, ayant aperçu
sur la route un homme qui paraissait dormir, s appro-
chèrent de lui et reconnurent qu'il avait cessé de vivre.
C'était le malheureux ferblantier, que le froid avait
engourdi et qui était mort à deux cenls pas de son
habitation!
;> Aux traces qui étaient empreintes sur la neige, on
reconnut que l'infortuné avait voulu lutter contre le
;::f'roitl qui glaçait son cœur et paralysait ses membres ;
'il s'était traîné sur-les mains et les genoux, sur un
espace de 20 mètres, puis l'engourdissement l'ayant
gagné tout à fait, il était, retombé inerte sur le sol.
; Le malheureux est mort en s'efforçant ed*appeler au
secours, de st faire entendre; les yeux tournés vers la
; maison où l'attendait son père, où, pour lui, était le
: salut.
A Tours, on ne parle que de la découverte faite par
des laitières sur un chemin, d'un homme étendu sans
connaissance, au milieu de la neige. Avec l'aide de
plusieurs personnes du voisinage, elles le transportè-
rent dans une auberge où l'on s'empressa de lui dont
ner des soins, en attendant l'arrivée d'un médecin, que
l'on s'empressa d'appeler.
Cet homme était atteint d'une espèce de congestion
produite sans doute par la rigueur du froid qu'il avait
éprouvé en regagnant son domicile pendant la nuit.
Entrfi C.hampajno pt Attlgny (Arripmifis), on -i-
trouvé dans le fossé de la route départementale no 6
. le cadavre d'un individu qui a été reconnu pour être
un mendiant nommé Bouvier. On présume que ce
malheureux, qui avait l'habitude de s'enivrer avec de
l'eau-de-vie, après avoir roulé dans le tossé, y aura
été saisi par le froid.
A Cambrai, samedi, sur la place, une marchande est
tombée raide de froid. On a eu beancoup de peine à la.
1 ranimer.
Le 12 février .dernier, à Villy-Bocage (Calvados), le
nommé Planquet (Jacques-Paul), âgé de soixante ans,
sans profession ni domicile fixe, a été trouvé mort
dans une étable, des suites d'une congestion cérébrale
occasionnée par le froid et l'abus des boissons.
Enfin, dimanche dernier, dans la matinée, le sieur
Giraud, propriétaire aux Mardelles, commune de Chà-
iMon-sur-Cher, a trouvé presque complètement ense-
veli sous la neige le cadavre de son voisin Darmé. La
• rigidité du cadavre indiquait que ce malheureux avait
succombé depuis la veille.
Giraud était légèrement pris de boisson lorsqu'il
quitta Saint-Aignan pour se diriger vers son domicile;
le troid l'aura sans doute saisi sur la route sans qu'il
sût eu la force d'appeler du secours.
De tous les malheurs que nous venons d'énumérer,
le lecteur a dti. remarquer que les trois quarts sont dus
il l'intempérance des victimes.
Rien de moins hygiénique en effet que de s'enivrer
par les froids rigoureux que nous traversons.
, L'ivresse est en tout temps une passion honteuse.
En hiver, elle se complique d'imprudence puisqu'elle
occasionne presque toujours la mort.
Et penser que tant d'exemples aussi funestes ne
guérissent pas les ivrognes'...
i A vrai dire, sait-on jamais le fond des causes qui
poussent l'homme à boire jusqu'au délire?
N'importe, il est de notre devoir de dire combien la
nature^ humaine se dégrade en abusant des liqueurs
.populaires comme des vins aristocratiques.
AMÉDÉE BLONDEAU.
LECTURES DU THÉATRE DE CLUNY
Ces lectures sont désormais un fait, comme toute
tentative que le succès a accueillie.
Les recettes ne sont pas encore assez ,fortes-; e,",es
^dépassent cependant de beaucoup les frais, et dès' à
présent assurent aux caisses de secours et de retraite !
, de la Société un nouveau revenu, le plus honorable et
îe plus légitime de tous. Peu à peu le public tout en-
tier saura que, chaque dimanche, à deux heures, les
: sortes théâtre de Cluny sont ouvertes, et qu'on y
entend de bonnes choses, bien dites., en participant "a
une bonne œuvre.
Dimanche dernier, l'affiche portait les noms si sym-
pathiques de MU. Eruest. llamel,' Paul Féval et Tony
Hcvitiun.
Dimanche prochain, c'est-à-dire demain, le même
surets attend les nouveaux orateurs.
M. Henri de la Púmmerayc,-, - le créateur des Lec-
tu,'es, - fera une contérence sur Werther; M. Charles
Deslys lira une comédie ea un acte, inédite, — la
MOT,sonle: M. Alfred Mtchlfds, l'éminent critique d'art,
ejl il. Pierre Lachamljaudie, le fabuliste populaire, di-
1 r0111. des vers dont tLs sont les auteurs.
Le prix de:; places réservées est, je le répète, d'J
2 francs;, celui des autres de 1 iranc et de 50 ceu-.
V.-F. MAISONNEUFVE.
DRAMES JUDICIAIRES
30 ANS
DE
LA VIE D'UN CONDAMNÉ
PREMIÈRE PARTIE
III
La baronne Des Roches
Mme la baronne Des Roches était bien la plus
séduisante petite vieille qui fût alors au faubourg
Sain'-Cermain.
Elle avait soixante ans à peine, et par sa bonté,
par sa gràce, par son esprit, elle exerçait une
réelle ini)uence|§swr le noble faubourg.
C'est surtout sous la Restauration, au moment
de la rentrée des Bourbons, que les salons de
, Mme la baronne fies 'Hoches avaient atteint l'a-
' pogée de leur splendeur.-
Tout Paris y allait.. comme au rendez-vous de
toutes les noblesses, de toutes les aristocraties.
Salons littéraires et. politiques tout à la fois. -
Ministres, ambassadeurs^ députés, le clergi et
l'armée, les grands corps de l'Etat y envoyaient
leurs plus illustres représentants.
Lamartine y lut ses premières Méditations, M.
de Polignac ne manquait pas un jeudi, et de loin
en loin, on y rencontrait M. de Frayssinous ' lui-
même.
La baronne était fort jolie à cette époque, et
elle ne manquait pas d'adorateurs.
Mais si cPc donnait son esprit à toutes les aspi-
rations intelligentes, elle réservait son cœur pour
les saintes et pures affections de la famille.
Le baron était à peu près insignifiant, d'ailleurs;
il n'avait pour ainsi dire fait qu'une chose habile
dans sa vie, c'était d'épouser Mlle de Saint-
Prix, qui était pauvre; et à laquelle il apportait
quelque chose comme quatre millions en biens
fonds.
Mais si Mn.e Des Roc'hes, née Saint-Prix, tenait
aux prérogatives de sa noblesse, elle se contentait
d'aimer comme l'eût pu faire une petite bour-
geoise du faubourg Saint-Denis.
Ce n'est pas qu'elle n'eut eu parfois de fortes
tentations.
Elle avait rencontré souvent certains colonels
élégants et jeunes, quelques députés ardents, bon
nombre de secrétaires d'ambassade qui n'eussent
pas demandé mieux, que de lui faire oublier le
baron.
Mais la charmante femme avait un palladium
qui la défendait énergiquement contre tous les
entraînements qui la sollicitaient.
Elle avait sa fille.
Une jolie enfant qui naissait à peine et dont les
sourires la payaient amplement de tous les renon-
cements, de tous les sacrifices qu'elle s'imposait.
La baronne avait donc traversé saintement cette
époque périlleuse.
Elle avait vu grandir sa fille, vieillir son époux,
et quand ce dernier l'avait quittée, elle n'avait
pas même songé un instant à le remplacer.
Sa fille était grande alors; elle était belle il son
tour; et il fallait penser à lui trouver un mari.
Malheureusement pour (l'excellente mère, Hé-
lène n'avait pas attendu qu'on lui en cherchàt un
elle l'ava.it trouvé toute seule.
Ç'avait été le premier chagrin de Mme Des Ho-
ches.
Le mari qu'Hélène avait choisi était roturier,
sans fortune, sans aïeux, mais charmant, instruit,
plein de cœur, et il n'avait rien voulu accepter
de la dot de sa femme, dans la crainte qu'on ne
suspectât son amour.
Hélène avait approuvé cette résolution, et, cou-
rageusement, clic s'était expatriée avec celui
qu'elle aimait, décidée à partager sa fortune,
quelle qu'elle fût.
On sait le reste.
La baronne avait conçu.de ce mariage un mor-
tel dépit; mois elle avait le cœur trop bien placé
pour garder longtemps rancune à son enfant.
Elle était sur le point de les rappeler tous deux,
quand survint l'horrible catastrophe que nous
avons racontée.
La pauvre femme fut bien près d'en perdre la
raison ; elle s'accusa presque d'être la cause invo-
lontaire de ce malheur; et pendant quelque
temps on craignit sérieusement pour ses jours.
Seulement, le ciel lui avait réservé une consp-
lation.
La seule qui pùt la rappeler et la retenir à la
yie.
.Sa petite-fille I
Elle s'appelait Hélène, comme sa mère, et elle
était jolie, douce, aimante à faire tout oublier.
La baronne la recueillit auprès d'elle, et, dès ce
moment, il lui sembla parfois que le vide était
comblé.
Pendant plusieurs années, la grand'mère et la
petite-fille vécurent donc à part, fort retirées, ne
se mêlant qu'à de longs intervalles au monde
dont elles étaient , entourées, parlant du passé,
oubliant le présent et ne songeant que rarement -
à. l'avenir.
Cependant, un beau matin, la baronne sortit
tout à coup de son atonie, et son visage reprit
une expression dont elle avait depuis longtemps
perdu l'habitude.
Elle venait de s'apercevoir que sa petite-fille
avait seize ans, qu'elle était jolie à ravir, qu'il ne
convenait pas de la séquestrer plus longtemps.
A partir d.c ce jour, la baronne rouvrit ses sa- j
Ions pour inaugurer une nouvelle existence.
h Ce fut comme une résurrection. Pendant le pre- j
mier hiver, la curiosité poussa dans le charmant i
'hôtel de la rue de l'Université toutes les notabi- j
lités du faubourg.
Mme Des Roches vit renaître les beaux jours de \
son influence, et tous les jeudis elle put croire j
vraiment qu'il n'y avait point eu de lacune dans j
sa vie mondaine.
Quant à Hélène, l'impression qu'elle reçut à la
suite de son entrée dans le monde fut toute dif-
férente.
Bien que la baronne n'eût point hâte de se sé-
parer de sa petite-fille, cependant elle espérait
que parmi les jeunes gens titrés et riches qui al-
laient les fréquenter, elle ne tarderait pas à
rencontrer l'homme auquel elle serait disposée à
confier sa destinée et son bonheur.
Cet espoir fut vite déçu.
. Dans les premiers temps, HélBue avait, paru té-
moigner certaines préférences à un jeune hom-
me, Gaston de Prague, qui n'eût pas mieux de-
mandé que d'être aimé. Mais soit quelle fut reve-
nue sur cette première impression, soit qu'un
changement inexplicable se fùt opéré en elle, au
bout de quelques mois, elle devint tout à coup
froide et réservée, et mit à éloigner et à découra-
her Gaston autant d'insistance qu'elle avait mis
tout d'abord d'empressement à l'accueillir.
C'est ainsi qu'elle avait atteint ses dix-huit ans,
sans avoir arrêté son choix sur aucun de ceux
qu' cil rencontrait, dans son monde.
La baronne se dépitait bien un peu de cette si-
tuation ; mais elle connaissait mieux que personne
le cœur de la femme, et elle ne doutait pas que
celui de sa petite-fllle ne sortit prochainement de
sa chrysalide '.
Vers dix heures, ce soir-la, madame Des Roches
venait d'entrer dans ses salons encore déserts,
quand elle vit ,accourir Hélène, radieuse et sou-
riante, dans sa toilette de jeune fille.
Elle était ainsi éblouissante de fraicheur, de
jeunesse, de distinction exquise.
La baronne lui prit les mains et l'attira dans
bcz, b,,,z,, (lU rîocjviG do fVïppcr :Jo. toilctto.
— Voilà comme je t'aime 1 s'écria-t-elle avec
un accès d'enthousiasme... Vraiment, on n'est pas
plus jolie, et de ma vie je n'ai vu éclater tant
d'heureuse candeur dans d'aussi beaux yeux.
— Chère bonne maman! fit Hélène en rougis-
sant.
— Eh ! vas-tu pas rougir à présent, mignonne!
continua la baronne; il y a si longtemps que je
ne t'ai vue ainsi souriante, heureuse! Voyons, on
s'y connaît, à mon âge ; est-ce qu 'il y aurait du
nouveau, dans ce petit cœur-là...?
De rouge qu'elle était, Hélène devint toute
pale. ..
- Bon! bon! nous y voici, poursuivit la grand-
mère, sans lui laisser le temps de respirer, je sa-
vais bien que cela viendrait un jour pù l'autre ;
c'est donc fait... tu l'as rencontré...?
— Mais...
Petite sournoise, vour faites donc comme
cela vos coups à. la sourdine!
— Je vous jure...
— De la discrétion... Oh! je ne l'entends pas
ainsi et je veux tout savoir; et d'abord, il est
beau, cela va sans dire ; jeune, riche. il a un
nom; il t'a parlé, il t'aime, il te plait... Ma.is,parle
donc, petite malheureuse, tu ne vois .donc pas
que tu me fais mourir d'impatience et de curio-
Sil^! •
Les couleurs étaient revenues aux joues d tti Hé-r
lène, elle leva son bel œil limpide vers la ba-
ronne : .
C'est que vous me pressez trop aussi, bonne
maman, répondit-elle avec embarras, et les_choses
ne sont pas aussi avancées que vous voulez bien
le supposer.
— Où l'as-tu rencontré. ?
— Souvent aux Italiens, quelquefois au bal de
l'Ambassade.
— il n'est jamais venu ici?
— Jamais.
— Il faut qu'il vienne !
Peut-être vous le présentera-t-on ce soir.
— Et il s'appelle?
Hélène allait répondre. Mais un valet venait de
s'approcher de la baronne, à laquelle- il présenta t
une cartr ^^ plateau d'argent.
Mme ttes Hoches prit la carte, y jeta un coup
d'œil et poussa un petit cri.
— Monseigneur des Ursins! dit-elle vivement.
Faites entrer chez moi, et dites que je m 'y rends
à l'instant.
Puis, prenant entre ses mains le front d Hé-
'je reviens dans quelques minutes, ma mi-
gnonne, ajouta-t-elle d'un ton attendri. Reçois
nos amis en mon absence, et quand^ je reviendrai,
tu me confieras ce nom qui est resté suspenou sur
tes lèvres!...'
(La suite à dema£n.)
PIERRE ZACCONE.
LE TRÉSOR DU FOYER
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priétaires assurés contre l'incendie croient que leur
swrance est sus-pendue quand l'agont n'e.st pas ven'a eu
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