Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1879-09-15
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34419111x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1879 15 septembre 1879
Description : 1879/09/15 (Numéro 1064). 1879/09/15 (Numéro 1064).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k471146q
Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 13/11/2007
Le Petit Parisien
les pauvres, et de réclamer pour ceux-et l'aumône
d'une mesuré qui ce saurait être réparatrice
qu'A la condition d'être générale.
Victimes de leur dérouement au devoir, Ils ont
eu foi dans la parole de la France, dont les re-
présentants avaient contlé la défense de la Cons-
titution au patriotisme de tous les citoyens, et
ils sont tombés le front haut. en pratiquant jus-
qu'au bout, sur la barricade du droit, l'article
110 de la Constitution de i*48, ainsi promulgué
« L'Assemblée nationale confie le dépôt de la
présente Constitution et des droits qu'elle con-
sacre à la garde et au patriotisme le tous les
Français.
II n'en est pas du mandat de représentant du
peuple comme d'une succession qu'on accepte
sous bénéfice d'inventaire. Bon gré, mal gré, les
députas qui siègent aujourd'hui sont solidaires
de ceux de 1848 et ne sauraient laisser protester
la signature de laurs devanciers, sans se rendre
coupables de forfaiture envers la République.
Il appartient aux rares survivants des proscrit?,
des déportés, de prolltor de la présence des dé-
putés dans les départements pour leur faire
comprendre la vérité de cette situation et de ré-
clamer la justice qui leur est due, au nom de la
Plus de paroles, mais des actes!
C'est à la France, opérant sur elle-mème, au
nom de la justice éternelle, à répondre à cette
insulte teutonique de NI. de Bismarck « La force
prime le droit! » par cette déclaration puiiée
dans la conscience universaUe ac Contre l'en-
nemi la revendication est éternelle
UN NOUVEAU BILLOIR
(Suite)
Prévost, l'assassin du courtier en bijouterie, a
subi hier un nouvel interrogatoire fait par M.
Bresselle, juge d'instruction, en présence de M.
Clément, commissaire aux délégations judi-
ciaires.
Il a fait la déclaration suivante
« Depuis quoique temps, je connaissais M. Le-
noble, courtier en bijouterie, qut j'avais ma-
nifesté l'intention d acheter une chaîne d'or,
payable par acomptes.
Pour conclure cette affaire, rendez-vous
fut pris pour le 10 courant, entre midi et une
heure de relevée, à mon domicile, rue Ri-
quet, 75.
o En donnant rendez-vous i Lenoble, j'avais
conçu le projet de l'assassiner pour lui voler
les bijoux et les valeurs dont il pouvait être
Dorteur.
n Dans la matinée du jour où j'ai commis mon
crimé, je montai dans ma chambre cinq il six
bouteilles d'eau, et je fis l'acquisition d'un
grand couteau et d'un couperet puis j'at-
tendis,
.A midi un quart Lenoble est arrivé. Il étala
ses marchandises sur mon lit, et je ils choix
d'une chaîne.
» Puis, sous prétexte de prendre une plume
et de l'encre pour souscrire les billets, je m'écar-
tai un peu du lit.
s Lenoble était toujours penché sur mon lit et
rangeait ses marchandises.
Je m'emparai alors d'une boule de fonte pe-
eant environ deux kilogrammes, emmanchée au
bout d'une tige de fer, instrument servant à rat-
tacher entre eux les wagons de chemin de fer,
et j'en donnai un premier coup sur la nuque do
Lenoble.
Celui-ci s'aflaissa sur le lit. Je le frappai en-
core d'un autre coup.
« J'avais trouvé l'instrument qui m'a servi à
commettre le crime, quelque temps auparavant.
>̃ Je déshabillai ensuite complètement Lenoble,
Je l'étendis sur une malle et Je l'écorchai
entièrement, pour empêcher la reconnaissance
des chairs, dont j'avais l'intention de me défaire
par petites fractions.
Je dépeçai ensuite le cadavre en un grand
nombre de petits morceaux (environ une cen-
taine), à l'aide du couteau et du couperet que
J'avais achetés le matin.
Ma besogne, commencée à une heure, était
terminée à cinq heures.
s Je jetai ensuite dans les cabinets d'aisance
la partie liquide puis, à la tombée de la nuit,
je me revêtis d'une blouse, je remplis un panier
des débris de Lenoble et j'allai les jeter dans les
égouts, dans les terrains vagues, et partout
ou je croyais pouvoir m'en débarrasser sans être
vu.
s J'allai ensuite, vers neuf heures, manger une
portion do tête de veau chez un marchand de
vin du quartier, puis je retournai me coucher.
N- 48. Feuilleton du PETIT Parisien
LES SOUTANES SANGLANTES
L'AMAZONE ROUGE
GHAHD ROMAN: IWÉDIT
XVIJJ
A LambeiM
Suite
Le s"ir mêmes un soir de bal masqué,
il renct atraitle séducteur au foyer de l'Opéra.
11 lui dit quelques paroles, une querelle s'en-
suivit, des témoins furent désignés, et le len-
demain, à Vincennes, le gandin recevait en
pleine poitrine une balle qui l'étendait raide
mort sur la place.
L'ouvrier avait été vengé par le gen-
tilhomme.
Ceci fit grand bruit, naturellement, et il y
eut désormais autour d'Etienne de la Bordai-
rie des respects, des enthousiasmes et une
reconnaissance un peu effrayée.
Quant à la politique, on savait qu'il s'en
occupait avec ardeur et catieuce.
et ce matin, après m'être mis en tonue de ear-
dien de la paü, j'allai prendre mon service,
laissant chez moi la tête de ma victime, ses
écrins et ses vêtements. »
L'assassin, ainsi que nous l'avons dit hier, a
été conduit à une heure à la Morgue, où il a re-
connu les débris de sa victime, en présence des
magistrats chargés de l'instruction, qui l'ont en-
suite fait ramener à son domicile, où ont eu
lieu les constatations d'usage.
La tète, les vêtements du sieur Lenoble, ainsi
que son écrin contenant des bijoux. des mon-
tres et notamment plusieurs chaînes, étaient
dans la chambre. Pas une goutte de sang n'avait
rejailli sur les murs le parquet portait des tra-
ces d'un récent lavage.
L'Instrument du crime, le couteau, le coupe-
ret, la malle et tous autres objets se rattachant
il cet assassinat ont été saisis et placés sous
scellés.
D'après les Indications de l'assassin, deux
agents ont découvert dans un fossé, à oent mè-
tres en dehors des fortifications, dans la direc-
tion de la poterne des Poissonniers, un pied,
les, intestins, des doigts de pied et de main
appartenant à la victime. Puis, avec l'aide, des
égoutiers, ils ont retrouvé dans l'égout de la rue
de la Chapelle, en face du ne 146, la peau décou-
pée et plusieurs débris de chairs, parmi lesquels
un pied et une main.
PARIS
Mme Pascal, marchande do vin rue Grange-
aux-Belles, 25, se présentait avant-hier, vers onze
heures du soir, au poste de police du quai de
Jemmapes, et déclarait aux agents quo son mari
venait d'acheter un revolver avec lequel il me-
naçait de la tuer.
Lna demi-heure plus tard, deux gardiens de la
paix qui surveillaient l'établissement des époux
Pascal entendirent un coup de l'eu, Une minute
après Pascal et son garçon de cuisine sortaient,
en courant, de la boutique; la temme Pascal, en-
core toute tremblante, déclara aux agents, qui
s'étaient précipités à son secours, que son mari
venait de tirer sur elle un coup de revolver, mais
qu'elle n'avait pas été atteinte.
Elle achevait à peine que son mari revenait
furieux, et, brandissant son revolver, s'écriait
d'une voix tonnante
Le premier qui s'approche est mort
Malgré cette menace, le gardien de la paix
Barré, s'élançant sur lui, le désarma.
Le marchand de vin, qui est très vigoureux,
réussit à se dégager et, rentrant précipitam-
ment da:is son établissement, s'enferma a dou-
ble tour.
on pouvait cramare quelque complication. ta-
cheuse. Cependant, à la grande surprise des té-
moins de cette scène, Pascal, cédaat à la prière
de sa t'anime, ouvrit la porte, tous deux échan-
gèrent quelques mots, et la réconciliation eut
lieu, parait-il, car la femme Pnscal rentra avec
son mari.
On n'a pas encore découvert le corps du mal-
heureux ouvrier terrassier, Mathieu Peraldi. en-
seveli sous les décombres de l'éboulement de la
rue du Nont-Cenis.
On est pourtant parvenu jusqu'à l'endroit où
l'on croyait retrouver son cadavre, mais inuti-
lement. On pense que des infiltrations se sont
produites et que le corps aura été entraîné
par les eaux dans la partie du canal déjà cons-
truito.
De nombreux éboulements partiels se sont
produits, mais sans qu'il en soit rèsultè d'acci-
dent grave.
Les feuilles interrompues vendredi soir, à dix
heures, ont été reprises hier matin au jour.
Le commissaire de police du quartier avoisi-
nant la porte do Montreuil recevait chaque jour
des plaintes de personnes ayant été attaquées
par des rôdeurs. il envoya sur les lieux dénon-
cés quelques gardiens de la paix, accompagnés
d'un certain nombre de gendarmes, sous la con-
duite d'un brigadier.
Les agents crurent un instant que leurs re-
cherches seraient vaines, lorsqu'ils aperçurent
blottis dans un trou six individus garantis seule-
ment par deux couvertures.
A rapproche des gendarmes, ils cherchèrent
tous à prendre la fuite. Pendant quelques minu-
tes, ce lut une véritable mèlée; Il fallait presque
combattre. Cependant, quatre de ces rôdeurs
furent pris. Les deux autres s'échappèrent et
disparurent bientôt. Les agents conduisirent
leurs prisonniers au poste de police le plus
voisin.
Il voulait la pensée libre, l'homme dégagé
de toutes les entraves il voulait surtout l'a-
vènement du peuple.
Mais, si le but poursuivi était magnifique
et sacré, il n'aurait pas hésité à y parvenir,
disait-on, par des voies souterraines, par des
moyens ténébreux.
Certes la guerre ouverte, face à face, avec
les tyrannies et les préjugés, lui aurait plu
mais, à son défaut, il consentait aux ruses,
aux embûches, aux conspirations, aux com-
plots.
Peut-être même, affilié à des sociétés se-
crètes, svait-il été mêlé à de terribles aven-
tures où le sang avait coulé dans l'ombre.
A cause de cela, il épouvantait un peu
l'ouvrier de Paris qui répugne à tendre des
piéges et s'éloigne de ceux qui les ten-
dent.
Mais ce n'était peut-être pas vrai, ces cho-
ses que l'on racontait.
Ce qui était certain, c'est qu'Etienne de la
Bordairio, par ses paroles hautement profé-
rées, par ses actes visibles, s'était rendu di-
gne de la confiance populaire, et cette con-
fiance, il la possédait.
On comprend maintenant pourquoi Ber-
nard Jacquelin avait tiré sa casquette en en-
tendant le nom de celui qui lui avait parlé.
Après un silence, il dit:
-Ainsi, vous aussi, ils vous ont empoigné,
condamné, déporté? Ah çà, il ne restera donc
en France que des filous et des poltrons Te-
nez, monsieur de la Bordairie, c'est désespé-
.raut, tout cela. 11 n'y a plus rien faire en
Là, Ils déclarèrent se nommer Durupt (Char-
les-, dix-sept ans Louvigny (François), dix-
neuf ans Esannn (Joseph), dix-neuf ans De-
bosse (Emile, vingt ans.
Aucun n'avait de domicile.
On se ranaelie Lenormand, le cultivateur d'Ar-
gentcuil qui, après avoir abusé de sa fille; tua
l'enfaut qu'il avait eu d'elle et lit ensuite bouil-
lir le petit cadavro dans la marmite du mé-
nage.
Co misérable vient d'être tué dans les cir-
constances suivantes
Samedi, un des factionnaires du chemin de
ronde de la maison d'arrêt aperçut un homme
dout le corps passait à moitié d'une des lucarnes
de la prison. C'était Lenormand. Lui ayant inti-
mé l'ordre de rentrer, il ne fut pas obéi.
Ce fut alors que le soldat tira un coup de fu-
sil. La balle frappa Lenormand en pleine poitrine
et son cadavre vint tomber dans le chemin de
ronde,
Vers trois heures, un jeune homme de 25 à
30 ans, dont l'identité n'a pu être établie, a
tenté de se suicider aux Champs-Elysées, en se
tirant deux coups de revolver, i'un dans la tête,
et l'autre dans la région du cœur.
Lorsque les agents de service aux environs
sont accourus, le jeune homme respirait encore;
le médecin qui lui a donné les premiers soins a
constaté que ses blessures, quoique très graves,
ne sont pas mortelles.
Le bles.=é est en ce moment à l'hôpital Beaujon
il n'a pu fournir aucun renseignement sur son
état civil.
Quand on l'a relevé, on a trouvé auprès de lui
sur la pelouse, une photographie de jeune femme,
au dos de laquelle étaient inscrits quelques mots
en anglais..
Voici le signalement du jeune homme vingt-
cinq à trente ans environ, taille au-dessous de
la moyenne, cheveux et sourcils blonds, mous-
tache naissante.
Les vêtements se composent d'un gilet noir,
d'un pantalon à rayures gris-foncé.
Dans les poches, on a trouvé un mouchoir
marqué C. V. D. 12, un couteau, une petite clef
et un crayon.
La nuit dernière, vers une heure du matin,
des gardiens de la paix et des employés d'oc-
troi ont entendu des cris piaintifs qui partaient
du fossé des fortifications des Batignolks.
Les agents se sont rendus à l'endroit indiqué
et y ont trouvé une femme dans un état pi-
toyable.
Elle avait perdu toute connaissance, et, au
bout de quelques instants, elle a rendu le der-
nier soupir.
D'un autre côté, les passants ont vu descendre
du talus des fortifications un individu, parais-
sant âgé d'une trentaine d'années. Ayant eu
connaissance de la chute de la femme dans le
fossé, des gardiens de la paix ont arrêté l'indi-
vidu et l'ont conduit devant le commis saire do
police du quartier.
Dans son interrngatoire, l'individu a déclaré se
nommer N. menuisier en province, et connai-
tre la femme avec laquelle il avait des relations
intimes depuis quatre mois. Il explique la chuto
de la façon suivante Nous étions assis, tous les
deux, sur le talus; nous avons joué et, par un
mouvement brusque, que je no puis expliquer,
ma maîtresse est tombée dans le fossé. Cette ver-
sion n'a pas paru satisfaisante au commissaire
de police, qui a ouvert une enquête minutieuse.
̃ +.
PETITE COmtËSPONDANCB
Ch. A. 75, rue Daguen'e.– Pour les renseigne-
ments que vous désirez, adressez-vous au bureau
de recrutement.
Ph. M. rue Saint-Jacques, 137. Adressez-
vous au bureau de recrutement, et si cela est
pins commode, à la mairie de votre arrondisse-
ment.
M. r. A. Notre collaborateur spécial, sur la
question qui vous occupe, étant absent, nous
vous avIserons aussitôt son retour, du jour et
de l'heure où vous pourrez venir le voir au
journal.
FETES DES ENVIRONS DE PARIS
Dimanche 14 septembre
Aantères (Saint-Lizare). Grande fête véni-
tienne de nuit au Trianon.
ce monde pour les honnêtes gens, et vous
auriez peut-être tout aussi bien fait de me
laisser.
Non, dit Etienne. Quiconque peut être
encore utile doit vivre.
Utile, oui, peut-être, si j'étais libre
Eh bien, qui vous dit que vous ne le se-
rez pas bientôt?
liernard Jacquelin, étonné, allait demander
ce que voulait dire cette parole, lorsque les
gardiens remarquèrent quo ces deux prison-
niers parlaient bas ensemble.
Ils les séparèrent violemment.
Puis il fallut débarquer, et c'est vainement
que Bernard Jacquelin, dans le brouhaha et
dans le tumulte, essaya de revoir ïjfienne de
la Bordairie.
Celui-ci semblait être devenu invisible.
Qu'a-t-il donc voulu dire ? pensait Ber-
nard. Bah ajoutait-il en haussant les épau-
les, c'était pour me consoler, pour me rendre
quelque espérance, voilà tout.
Un mois après, l'ouvrier arrivait à Lam-
bessa avec ses compagnons de déportation.
Parlerons-nous de ce sinistre pénitencier
dont le nom, pendant si longtemps, a fait
frémir tant de mères et d'épouses?
L'établissement n'avait rien d'effrayant au
premier abord.
Bâti sur des hauteurs, parmi des ruines
romaines, en face des cimes de l'Aurès, il
ferait un bel effet sur la toile d'un grajjd ar-
tiste.
Mais ceux qui l'ont habité ne s'en sou-
viennent Qu'avec horreur, car Us y ont eu
Vagnolet (Ceinture). Grande fête musicale
et dramatique au profit des pauvres, bombes,
courses en sabots, illuminations.
BezonN (gare Saint-Lazare). Jeux, apecta
cles, café-concert. Joute à la lance offerte aur
ameteurs par la municipalité.
Bçary-la-Heine (Sceaux). Concert, bal, Uv
luminations.
Chambly (Nord). Concert, bai, joutes, illu.
minations.
Cbarentoa [gare de Lyon. Tramways. Bateau='
omnibus). Tir d'oiseaux à la perche, par le»'
chevaliers de l'Arc; jeux, spectacles, marchands;
courses d'ânes et d'Anesses; retraite aux flr.m
beaux; bal; illuminations.
Crolssy (gare Saint-Lune). Enlèvement
d'un ballon, concert, grande retraite aux Qnm-
beaux avec flammesdu Bengale, grand bal, bal-
lantes illuminations.
Gagny (Est. Grand concours-festival d'or.
phéous, 42 sociétés, eiécutants.
La Conrneave (gare du Nord et tramways dn
Saint-Denis). Tir gratuit à la carabine, tir ♦
l'arc. Bal, illumlnatfons.
̃affliers (Nord, par Jlonsoult). Bal, jouv,
tir à l'arbalète, promenades dans un des plus
charmants paysages des environs de Paris.
Malntenon (Saint-Lazare). Concert, tombb'.i,
bal, illuminations, retraite aux flambeaiij, leu
d'artifice.
\oyon (Nord). Les artistes des Folies-Cer-
gère, feu d'artifice, illuminations, retraite aux
flambeaux.
Saint-Cioud (rive droite et rive gauche, bill *is
d'aJer et retour.)– Cirques, théâtres, saltiml ;;n-
ques, bazars et marchands forains, méoafcri-,
jardins réservés. A 4 heures 112, grandes eau!.
grands brillantes illuminations. Bal sous 'a
magnifique tente de la ville de Paris.
Saint-Deni» (Nord). Matinée musicale au
protft des pauvres.
Thlaf» (prléans, par Choisy-le-Roi). Bal, Il-
luminations. Lundi: grand feu d'artifice, bal.
Villeneave-la-Garenne (tramways. Fiai
champêtre, feu d'artifice, retraite aux flambeaux,
Aujourd'hui dimanche est mise en vente, dans
tous les kiosques, la Journée parisienne, c/ta'
mant petit journal indispensable au publie uo:
nant le programme exact des (ôtes et attractions
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ainsi que le prix des placos. Prix 15 centimes.
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et autorisés officiel. Vote d'une récompense
de 24,000 fr. Rue de Rivoli, 62, Paris.
LES TRIBUNAUX
Assassinat. Viol d'un cadavre. Condam-
nation A mort
Le jury du département de l'Oise vient de Dr.i
noncer son verdict sur un horrible attentat donl
le Petit Parisien a parlé il y a environ deux
mois.
Un nommé Prunier, au service do M. BeL.i
che, meunier à Trie-la-Ville, rentrait, lelSjuillc
dernier, chez son maître, après avoir passé U
journée au cabaret.
La dame Jobin, belle-mère de M. Bellacho. st
trouvait au moulin avec la domestique. Mile Fon-
vol. Prunier voulut s'occuper de ses chevaux
mais, sur une observation de lime Jobin, eu
lui dit quo les animaux étaient pansés, U sorti!
furieux.
il revint bientôt, et s'adressant à Allle FonTe!,
seule alors au logis, ü lui demanda s'il y avi.n
quelqu'un à la maison. Cette question et l'alt:-
tude étrange du charretier effrayèrent la dom.e:-
tique, qui répondit que la dame Jobin était de-
vant la porte et se hâta de sortir.
Vers neuf heures, la dame Jobin, qui s'était
rendue à son habitation, rentra au moulin.
A ce moment, Prunier se dirigeait vers 1'é
curie.
La dame Jobin l'y suivit, et dans la craint
pour compagnons le travail sous les solei!a
qui dévorent et l'amer regret de la patrie loin.
taine, et l'ennui do la prison morne.
C'est là que Bernard Jacquelin devait vi
vre, loin de Jeanne, loin de la France 1
11 tomba dans de profondes rêveries.
C'est à peine s'il répondait quelques paroles
à ses camarades de bagne.
Il se tenait à l'écart, renfrogné, comme mc-
ditant quelque entreprise.
Peut-être pensait-il à l'évasion?
Son attitude fut remarquée par un homme
à barbe blanche, condamné de 48.
Fils, lui dit à voix basse le vieux répu-
blicain, prends garde N'essaye pas de t'éva-
der.
« Oh cela parait facile au premier abord
» Les murs sont bas; les sentinelles ne
surveillent guère.
» On peut s'enfuir, oui, mais écoute
» Où va-t-on ?
» Dans la désert, dans l'inconnu, dans la
soif, dans la faim
» On n'a pas besoin de garder notre prison;
Elle est cernée par une solitude aureuso,
fossé naturel de cette forteresse.
» Et quadd même on pourrait emporter do,
vivres, on ne réussirait pas à échapper.
» Des bandes d'Arabes sillonnent la plaine.
» Elles savent qu'une prime de vingt-cinq
francs est promise a quiconque prend et ra-
mène un évadé.
» Les Arabes font la police du désert au
profit de Louis Bonaparte.
{La suite «tfon#tit.f.
les pauvres, et de réclamer pour ceux-et l'aumône
d'une mesuré qui ce saurait être réparatrice
qu'A la condition d'être générale.
Victimes de leur dérouement au devoir, Ils ont
eu foi dans la parole de la France, dont les re-
présentants avaient contlé la défense de la Cons-
titution au patriotisme de tous les citoyens, et
ils sont tombés le front haut. en pratiquant jus-
qu'au bout, sur la barricade du droit, l'article
110 de la Constitution de i*48, ainsi promulgué
« L'Assemblée nationale confie le dépôt de la
présente Constitution et des droits qu'elle con-
sacre à la garde et au patriotisme le tous les
Français.
II n'en est pas du mandat de représentant du
peuple comme d'une succession qu'on accepte
sous bénéfice d'inventaire. Bon gré, mal gré, les
députas qui siègent aujourd'hui sont solidaires
de ceux de 1848 et ne sauraient laisser protester
la signature de laurs devanciers, sans se rendre
coupables de forfaiture envers la République.
Il appartient aux rares survivants des proscrit?,
des déportés, de prolltor de la présence des dé-
putés dans les départements pour leur faire
comprendre la vérité de cette situation et de ré-
clamer la justice qui leur est due, au nom de la
Plus de paroles, mais des actes!
C'est à la France, opérant sur elle-mème, au
nom de la justice éternelle, à répondre à cette
insulte teutonique de NI. de Bismarck « La force
prime le droit! » par cette déclaration puiiée
dans la conscience universaUe ac Contre l'en-
nemi la revendication est éternelle
UN NOUVEAU BILLOIR
(Suite)
Prévost, l'assassin du courtier en bijouterie, a
subi hier un nouvel interrogatoire fait par M.
Bresselle, juge d'instruction, en présence de M.
Clément, commissaire aux délégations judi-
ciaires.
Il a fait la déclaration suivante
« Depuis quoique temps, je connaissais M. Le-
noble, courtier en bijouterie, qut j'avais ma-
nifesté l'intention d acheter une chaîne d'or,
payable par acomptes.
Pour conclure cette affaire, rendez-vous
fut pris pour le 10 courant, entre midi et une
heure de relevée, à mon domicile, rue Ri-
quet, 75.
o En donnant rendez-vous i Lenoble, j'avais
conçu le projet de l'assassiner pour lui voler
les bijoux et les valeurs dont il pouvait être
Dorteur.
n Dans la matinée du jour où j'ai commis mon
crimé, je montai dans ma chambre cinq il six
bouteilles d'eau, et je fis l'acquisition d'un
grand couteau et d'un couperet puis j'at-
tendis,
.A midi un quart Lenoble est arrivé. Il étala
ses marchandises sur mon lit, et je ils choix
d'une chaîne.
» Puis, sous prétexte de prendre une plume
et de l'encre pour souscrire les billets, je m'écar-
tai un peu du lit.
s Lenoble était toujours penché sur mon lit et
rangeait ses marchandises.
Je m'emparai alors d'une boule de fonte pe-
eant environ deux kilogrammes, emmanchée au
bout d'une tige de fer, instrument servant à rat-
tacher entre eux les wagons de chemin de fer,
et j'en donnai un premier coup sur la nuque do
Lenoble.
Celui-ci s'aflaissa sur le lit. Je le frappai en-
core d'un autre coup.
« J'avais trouvé l'instrument qui m'a servi à
commettre le crime, quelque temps auparavant.
>̃ Je déshabillai ensuite complètement Lenoble,
Je l'étendis sur une malle et Je l'écorchai
entièrement, pour empêcher la reconnaissance
des chairs, dont j'avais l'intention de me défaire
par petites fractions.
Je dépeçai ensuite le cadavre en un grand
nombre de petits morceaux (environ une cen-
taine), à l'aide du couteau et du couperet que
J'avais achetés le matin.
Ma besogne, commencée à une heure, était
terminée à cinq heures.
s Je jetai ensuite dans les cabinets d'aisance
la partie liquide puis, à la tombée de la nuit,
je me revêtis d'une blouse, je remplis un panier
des débris de Lenoble et j'allai les jeter dans les
égouts, dans les terrains vagues, et partout
ou je croyais pouvoir m'en débarrasser sans être
vu.
s J'allai ensuite, vers neuf heures, manger une
portion do tête de veau chez un marchand de
vin du quartier, puis je retournai me coucher.
N- 48. Feuilleton du PETIT Parisien
LES SOUTANES SANGLANTES
L'AMAZONE ROUGE
GHAHD ROMAN: IWÉDIT
XVIJJ
A LambeiM
Suite
Le s"ir mêmes un soir de bal masqué,
il renct atraitle séducteur au foyer de l'Opéra.
11 lui dit quelques paroles, une querelle s'en-
suivit, des témoins furent désignés, et le len-
demain, à Vincennes, le gandin recevait en
pleine poitrine une balle qui l'étendait raide
mort sur la place.
L'ouvrier avait été vengé par le gen-
tilhomme.
Ceci fit grand bruit, naturellement, et il y
eut désormais autour d'Etienne de la Bordai-
rie des respects, des enthousiasmes et une
reconnaissance un peu effrayée.
Quant à la politique, on savait qu'il s'en
occupait avec ardeur et catieuce.
et ce matin, après m'être mis en tonue de ear-
dien de la paü, j'allai prendre mon service,
laissant chez moi la tête de ma victime, ses
écrins et ses vêtements. »
L'assassin, ainsi que nous l'avons dit hier, a
été conduit à une heure à la Morgue, où il a re-
connu les débris de sa victime, en présence des
magistrats chargés de l'instruction, qui l'ont en-
suite fait ramener à son domicile, où ont eu
lieu les constatations d'usage.
La tète, les vêtements du sieur Lenoble, ainsi
que son écrin contenant des bijoux. des mon-
tres et notamment plusieurs chaînes, étaient
dans la chambre. Pas une goutte de sang n'avait
rejailli sur les murs le parquet portait des tra-
ces d'un récent lavage.
L'Instrument du crime, le couteau, le coupe-
ret, la malle et tous autres objets se rattachant
il cet assassinat ont été saisis et placés sous
scellés.
D'après les Indications de l'assassin, deux
agents ont découvert dans un fossé, à oent mè-
tres en dehors des fortifications, dans la direc-
tion de la poterne des Poissonniers, un pied,
les, intestins, des doigts de pied et de main
appartenant à la victime. Puis, avec l'aide, des
égoutiers, ils ont retrouvé dans l'égout de la rue
de la Chapelle, en face du ne 146, la peau décou-
pée et plusieurs débris de chairs, parmi lesquels
un pied et une main.
PARIS
Mme Pascal, marchande do vin rue Grange-
aux-Belles, 25, se présentait avant-hier, vers onze
heures du soir, au poste de police du quai de
Jemmapes, et déclarait aux agents quo son mari
venait d'acheter un revolver avec lequel il me-
naçait de la tuer.
Lna demi-heure plus tard, deux gardiens de la
paix qui surveillaient l'établissement des époux
Pascal entendirent un coup de l'eu, Une minute
après Pascal et son garçon de cuisine sortaient,
en courant, de la boutique; la temme Pascal, en-
core toute tremblante, déclara aux agents, qui
s'étaient précipités à son secours, que son mari
venait de tirer sur elle un coup de revolver, mais
qu'elle n'avait pas été atteinte.
Elle achevait à peine que son mari revenait
furieux, et, brandissant son revolver, s'écriait
d'une voix tonnante
Le premier qui s'approche est mort
Malgré cette menace, le gardien de la paix
Barré, s'élançant sur lui, le désarma.
Le marchand de vin, qui est très vigoureux,
réussit à se dégager et, rentrant précipitam-
ment da:is son établissement, s'enferma a dou-
ble tour.
on pouvait cramare quelque complication. ta-
cheuse. Cependant, à la grande surprise des té-
moins de cette scène, Pascal, cédaat à la prière
de sa t'anime, ouvrit la porte, tous deux échan-
gèrent quelques mots, et la réconciliation eut
lieu, parait-il, car la femme Pnscal rentra avec
son mari.
On n'a pas encore découvert le corps du mal-
heureux ouvrier terrassier, Mathieu Peraldi. en-
seveli sous les décombres de l'éboulement de la
rue du Nont-Cenis.
On est pourtant parvenu jusqu'à l'endroit où
l'on croyait retrouver son cadavre, mais inuti-
lement. On pense que des infiltrations se sont
produites et que le corps aura été entraîné
par les eaux dans la partie du canal déjà cons-
truito.
De nombreux éboulements partiels se sont
produits, mais sans qu'il en soit rèsultè d'acci-
dent grave.
Les feuilles interrompues vendredi soir, à dix
heures, ont été reprises hier matin au jour.
Le commissaire de police du quartier avoisi-
nant la porte do Montreuil recevait chaque jour
des plaintes de personnes ayant été attaquées
par des rôdeurs. il envoya sur les lieux dénon-
cés quelques gardiens de la paix, accompagnés
d'un certain nombre de gendarmes, sous la con-
duite d'un brigadier.
Les agents crurent un instant que leurs re-
cherches seraient vaines, lorsqu'ils aperçurent
blottis dans un trou six individus garantis seule-
ment par deux couvertures.
A rapproche des gendarmes, ils cherchèrent
tous à prendre la fuite. Pendant quelques minu-
tes, ce lut une véritable mèlée; Il fallait presque
combattre. Cependant, quatre de ces rôdeurs
furent pris. Les deux autres s'échappèrent et
disparurent bientôt. Les agents conduisirent
leurs prisonniers au poste de police le plus
voisin.
Il voulait la pensée libre, l'homme dégagé
de toutes les entraves il voulait surtout l'a-
vènement du peuple.
Mais, si le but poursuivi était magnifique
et sacré, il n'aurait pas hésité à y parvenir,
disait-on, par des voies souterraines, par des
moyens ténébreux.
Certes la guerre ouverte, face à face, avec
les tyrannies et les préjugés, lui aurait plu
mais, à son défaut, il consentait aux ruses,
aux embûches, aux conspirations, aux com-
plots.
Peut-être même, affilié à des sociétés se-
crètes, svait-il été mêlé à de terribles aven-
tures où le sang avait coulé dans l'ombre.
A cause de cela, il épouvantait un peu
l'ouvrier de Paris qui répugne à tendre des
piéges et s'éloigne de ceux qui les ten-
dent.
Mais ce n'était peut-être pas vrai, ces cho-
ses que l'on racontait.
Ce qui était certain, c'est qu'Etienne de la
Bordairio, par ses paroles hautement profé-
rées, par ses actes visibles, s'était rendu di-
gne de la confiance populaire, et cette con-
fiance, il la possédait.
On comprend maintenant pourquoi Ber-
nard Jacquelin avait tiré sa casquette en en-
tendant le nom de celui qui lui avait parlé.
Après un silence, il dit:
-Ainsi, vous aussi, ils vous ont empoigné,
condamné, déporté? Ah çà, il ne restera donc
en France que des filous et des poltrons Te-
nez, monsieur de la Bordairie, c'est désespé-
.raut, tout cela. 11 n'y a plus rien faire en
Là, Ils déclarèrent se nommer Durupt (Char-
les-, dix-sept ans Louvigny (François), dix-
neuf ans Esannn (Joseph), dix-neuf ans De-
bosse (Emile, vingt ans.
Aucun n'avait de domicile.
On se ranaelie Lenormand, le cultivateur d'Ar-
gentcuil qui, après avoir abusé de sa fille; tua
l'enfaut qu'il avait eu d'elle et lit ensuite bouil-
lir le petit cadavro dans la marmite du mé-
nage.
Co misérable vient d'être tué dans les cir-
constances suivantes
Samedi, un des factionnaires du chemin de
ronde de la maison d'arrêt aperçut un homme
dout le corps passait à moitié d'une des lucarnes
de la prison. C'était Lenormand. Lui ayant inti-
mé l'ordre de rentrer, il ne fut pas obéi.
Ce fut alors que le soldat tira un coup de fu-
sil. La balle frappa Lenormand en pleine poitrine
et son cadavre vint tomber dans le chemin de
ronde,
Vers trois heures, un jeune homme de 25 à
30 ans, dont l'identité n'a pu être établie, a
tenté de se suicider aux Champs-Elysées, en se
tirant deux coups de revolver, i'un dans la tête,
et l'autre dans la région du cœur.
Lorsque les agents de service aux environs
sont accourus, le jeune homme respirait encore;
le médecin qui lui a donné les premiers soins a
constaté que ses blessures, quoique très graves,
ne sont pas mortelles.
Le bles.=é est en ce moment à l'hôpital Beaujon
il n'a pu fournir aucun renseignement sur son
état civil.
Quand on l'a relevé, on a trouvé auprès de lui
sur la pelouse, une photographie de jeune femme,
au dos de laquelle étaient inscrits quelques mots
en anglais..
Voici le signalement du jeune homme vingt-
cinq à trente ans environ, taille au-dessous de
la moyenne, cheveux et sourcils blonds, mous-
tache naissante.
Les vêtements se composent d'un gilet noir,
d'un pantalon à rayures gris-foncé.
Dans les poches, on a trouvé un mouchoir
marqué C. V. D. 12, un couteau, une petite clef
et un crayon.
La nuit dernière, vers une heure du matin,
des gardiens de la paix et des employés d'oc-
troi ont entendu des cris piaintifs qui partaient
du fossé des fortifications des Batignolks.
Les agents se sont rendus à l'endroit indiqué
et y ont trouvé une femme dans un état pi-
toyable.
Elle avait perdu toute connaissance, et, au
bout de quelques instants, elle a rendu le der-
nier soupir.
D'un autre côté, les passants ont vu descendre
du talus des fortifications un individu, parais-
sant âgé d'une trentaine d'années. Ayant eu
connaissance de la chute de la femme dans le
fossé, des gardiens de la paix ont arrêté l'indi-
vidu et l'ont conduit devant le commis saire do
police du quartier.
Dans son interrngatoire, l'individu a déclaré se
nommer N. menuisier en province, et connai-
tre la femme avec laquelle il avait des relations
intimes depuis quatre mois. Il explique la chuto
de la façon suivante Nous étions assis, tous les
deux, sur le talus; nous avons joué et, par un
mouvement brusque, que je no puis expliquer,
ma maîtresse est tombée dans le fossé. Cette ver-
sion n'a pas paru satisfaisante au commissaire
de police, qui a ouvert une enquête minutieuse.
̃ +.
PETITE COmtËSPONDANCB
Ch. A. 75, rue Daguen'e.– Pour les renseigne-
ments que vous désirez, adressez-vous au bureau
de recrutement.
Ph. M. rue Saint-Jacques, 137. Adressez-
vous au bureau de recrutement, et si cela est
pins commode, à la mairie de votre arrondisse-
ment.
M. r. A. Notre collaborateur spécial, sur la
question qui vous occupe, étant absent, nous
vous avIserons aussitôt son retour, du jour et
de l'heure où vous pourrez venir le voir au
journal.
FETES DES ENVIRONS DE PARIS
Dimanche 14 septembre
Aantères (Saint-Lizare). Grande fête véni-
tienne de nuit au Trianon.
ce monde pour les honnêtes gens, et vous
auriez peut-être tout aussi bien fait de me
laisser.
Non, dit Etienne. Quiconque peut être
encore utile doit vivre.
Utile, oui, peut-être, si j'étais libre
Eh bien, qui vous dit que vous ne le se-
rez pas bientôt?
liernard Jacquelin, étonné, allait demander
ce que voulait dire cette parole, lorsque les
gardiens remarquèrent quo ces deux prison-
niers parlaient bas ensemble.
Ils les séparèrent violemment.
Puis il fallut débarquer, et c'est vainement
que Bernard Jacquelin, dans le brouhaha et
dans le tumulte, essaya de revoir ïjfienne de
la Bordairie.
Celui-ci semblait être devenu invisible.
Qu'a-t-il donc voulu dire ? pensait Ber-
nard. Bah ajoutait-il en haussant les épau-
les, c'était pour me consoler, pour me rendre
quelque espérance, voilà tout.
Un mois après, l'ouvrier arrivait à Lam-
bessa avec ses compagnons de déportation.
Parlerons-nous de ce sinistre pénitencier
dont le nom, pendant si longtemps, a fait
frémir tant de mères et d'épouses?
L'établissement n'avait rien d'effrayant au
premier abord.
Bâti sur des hauteurs, parmi des ruines
romaines, en face des cimes de l'Aurès, il
ferait un bel effet sur la toile d'un grajjd ar-
tiste.
Mais ceux qui l'ont habité ne s'en sou-
viennent Qu'avec horreur, car Us y ont eu
Vagnolet (Ceinture). Grande fête musicale
et dramatique au profit des pauvres, bombes,
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BezonN (gare Saint-Lazare). Jeux, apecta
cles, café-concert. Joute à la lance offerte aur
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Bçary-la-Heine (Sceaux). Concert, bal, Uv
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Saint-Cioud (rive droite et rive gauche, bill *is
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LES TRIBUNAUX
Assassinat. Viol d'un cadavre. Condam-
nation A mort
Le jury du département de l'Oise vient de Dr.i
noncer son verdict sur un horrible attentat donl
le Petit Parisien a parlé il y a environ deux
mois.
Un nommé Prunier, au service do M. BeL.i
che, meunier à Trie-la-Ville, rentrait, lelSjuillc
dernier, chez son maître, après avoir passé U
journée au cabaret.
La dame Jobin, belle-mère de M. Bellacho. st
trouvait au moulin avec la domestique. Mile Fon-
vol. Prunier voulut s'occuper de ses chevaux
mais, sur une observation de lime Jobin, eu
lui dit quo les animaux étaient pansés, U sorti!
furieux.
il revint bientôt, et s'adressant à Allle FonTe!,
seule alors au logis, ü lui demanda s'il y avi.n
quelqu'un à la maison. Cette question et l'alt:-
tude étrange du charretier effrayèrent la dom.e:-
tique, qui répondit que la dame Jobin était de-
vant la porte et se hâta de sortir.
Vers neuf heures, la dame Jobin, qui s'était
rendue à son habitation, rentra au moulin.
A ce moment, Prunier se dirigeait vers 1'é
curie.
La dame Jobin l'y suivit, et dans la craint
pour compagnons le travail sous les solei!a
qui dévorent et l'amer regret de la patrie loin.
taine, et l'ennui do la prison morne.
C'est là que Bernard Jacquelin devait vi
vre, loin de Jeanne, loin de la France 1
11 tomba dans de profondes rêveries.
C'est à peine s'il répondait quelques paroles
à ses camarades de bagne.
Il se tenait à l'écart, renfrogné, comme mc-
ditant quelque entreprise.
Peut-être pensait-il à l'évasion?
Son attitude fut remarquée par un homme
à barbe blanche, condamné de 48.
Fils, lui dit à voix basse le vieux répu-
blicain, prends garde N'essaye pas de t'éva-
der.
« Oh cela parait facile au premier abord
» Les murs sont bas; les sentinelles ne
surveillent guère.
» On peut s'enfuir, oui, mais écoute
» Où va-t-on ?
» Dans la désert, dans l'inconnu, dans la
soif, dans la faim
» On n'a pas besoin de garder notre prison;
Elle est cernée par une solitude aureuso,
fossé naturel de cette forteresse.
» Et quadd même on pourrait emporter do,
vivres, on ne réussirait pas à échapper.
» Des bandes d'Arabes sillonnent la plaine.
» Elles savent qu'une prime de vingt-cinq
francs est promise a quiconque prend et ra-
mène un évadé.
» Les Arabes font la police du désert au
profit de Louis Bonaparte.
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