Presse et revues
10 pages
Titre : Le Petit Marocain
Éditeur : Petit Marocain (Casablanca)
Date d'édition : 1936-10-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344696449
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 octobre 1936 19 octobre 1936
Description : 1936/10/19 (A24,N6048). 1936/10/19 (A24,N6048).
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46899611
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-96197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/02/2018
9
LE PETIT MAROCAIN
Lundi 19 octobre 1936
ORTIF
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C.O.C. et
fait match
ï R.U.C.
nul (5 à 5)
Presque tous les fidèles du « sport-roi »
se retrouvaient hier, au stade du COC, à l’oc
casion du premier match de la saison 1936-
1937 qui opposaient les deux représentants
casablancais : le COC et le RUC.
Dans l’ensemble, compte tenu que ce n’était
là qu’un premier galop d'entraînement, tous
les spectateurs on presque se retirèrent sa
tisfaits. On n’eut point évidemment constam
ment du jeu ouvert, toutefois il faut recon
naître que les deux équipes s’attachèrent
très souvent à donner de l’air à la balle.
Par ailleurs, il est peut-être un peu tôt
pour juger la valeur des deux «quinze» casa
blancais car les dirigeants n’avaient pas man
qué cette occasion d’essager soit des nou
veaux venus, soit des équipiers seconds.
Toutefois, il semble que nos deux clubs aient
cette saison de belles possibilités.
Les lignes d’avants sont solides et les trois
quarts nous ont fait voir quelques échantil
lons de leurs talents. Néanmoins, une diffé
rence, assez sensible pût être constatée en
tre la ligne de trois quarts du RUC et celle
du COC. Cette dernière parut en effet, dans
l’ensemble plus rapide et plus adroite que sa
rivale dans l’exécution des attaques.
Au RUC, pris individuellement, les trois
quarts sont vites, toutefois, il semble que
la lenteur relative dans la vitesse d’exé-
| cution provienne de la paire de demis qui
ne se conjugua pas toujours très bien. Mais,
on doit accorder quelque crédit aux univer-
sitaires, tout autant d’ailleurs qu’aux cata-
i lans qui, sans aucun doute sont encore à
court d’entraînement. De plus, les demis fu
rent changés à la mêlée, on comprend donc
que, dans ces conditions, il soit indispensa
ble d’attendre avant de tirer une ligne exac
te sur la valeur de nos deux représentants.
*
**
Ceci dit, on nous permettra quelques mots
sur la tenue des équipes sur le terrain.
Cette première partie de la saison 36-37
fut beaucoup trop bruyante. De plus elle
! fut souvent jouée sèchement par quelques
équipiers. Le mal n’est pas encore bien pro-
1 fond certes!, mais il appartient aux capitai-
! lies et aux dirigeants d’y remédier immédia-
| tement ; notre rugby ne pourra qu’y gagner
■ en beauté et en correction.
Enfin signalons que cette partie fut magis
tralement arbitrée par le lieutenant Driss,
retour de France, auquel, profitant de l’oc
casion qui nous est offerte, nous adressons
nos meilleurs vœux.
La partie
Coup d’envoi au RUC, mêlte, re-mêlée.
puis les trois quarts sont lancés de part et
d'autres.
Sur une attaque de Breuil qui transmet à
j Bourgade, les COC bloquent aussitôt l’ailier
1 ruciste et contre-attaquent à toute allure.
1 L’essai semble acquis par l’aile droite des
■ catalans lorsque deux blancs surgissent et
j écroulent le porteur à quelques centimètres
lia ligne blanche, d où mêlée. Quoique non
1
talonnée, la balle est ramassée en vitesse par
le demi de mêlée du COC qui lance sa ca
valerie. Rolland" feinte, perce et c’est l’essai
près des poteaux.
COC: 5.
Les catalans reviennent aussitôt en terri
toire ruciste mais les universitaires se déga
gent et en profitent pour incursionner.
Mêlée sur la ligne des 22 du COC ; la balle
sort pour les racistes qui lancent leurs trois
quarts et l’essai semble imparable, car Bour
gade est complètement démarqué. Malheu
reusement, celui-ci rate la réception de la
balle et une belle occasion.
A son tour, des cinquante mètres, Êaoui
s’échappe aux pieds et rate l’essai d’un che
veu.
A nouveau la ligne de trois quarts du RUC
est lancée, quoique avec une certaine lenteur.
Par celà même, l’attaque parait vouée è l’in
succès mais Dévenat crochète, renverse l’at-
ROLLAND (C.O.C.)
Une belle r éunion omnisports au Vélodrome
Gaétan Crovara gagne la course de motos
tandis que Roger Chéné remporte le demi-fond
En hockey, l’A.G.M. bat le R.U.C. par 3 buts à 2
BOXE
DEVENAT (R.U.C.)
qui, hier fut à l’origine de l’essai égalisateur
taque, et sert Bordonado. Le rapide ailier,
passé au centre pour l’occasion file vers la
ligne blanche derrière laquelle il déposera
bientôt le ballon.
COC : 5 ; RUC : 5.
Après le repos, le jeu reste quelque peu
confus durant de longues minutes ; les deux
lignes d’avants se tâtent sans pouvoir pren
dre un avantage bien marqué.
Enfin, le jeu ouvert refait son apparition.
Le COC, aidé par le vent, domine terrible
ment ; les attaques de trois quarts fusent
sans arrêt et quelques unes des catalans -sont
bien près d’aboutir. Mais les universitaires
défendent farouchement leurs buts.
Petit à petit, ils desserrent l’étreinte et une
magnifique attaque par l’aile Dévenat est
brisée de justesse par les trois quarts du C
OC qui se sont repliés en vitesse.
La fin sera sifflée sans changement au ta
bleau d’affichage.
En terminant, signalons qu’en lever de ri
deau, l’équipe seconde du COC battait celle
du RUC en une seule mi-temps par 3 à 0.
A MEKNES
PTT Fès bat USDM, par 10 à 5.
A RABAT
Stade Marocain (I) bat ASPTT Rabat (I)
par 15 à 8.
Favorisée par une température idéale, la
réunion omnisports organisée au vélodrome a
connu hier après-midi un beau succès specta
culaire. Le public a malheureusement boudé
et le spectacle de choix qui lui était offert eût
mérité certes une plus nombreuse affluence.
Les tribunes cependant étaient assez bien
garnies et la présence de nos gracieuses mis
ses marocaines, dont la beauté et le sourire
entraînèrent les applaudissements lors de leur
présentation, furent pour une bonne pari
dans la réussite de la journée.
Côté sport pur on assista à un spectacle aus -
si varié qu’émotionnant. Certes de l’émotion
il y en eut, Surtout lorsque, au cours de la
première manche du match de vitesse moto
cyclettes Blanchard, au sortir du virage nord,
fit une chute formidable à la vitesse de 80 ki
lomètres à l’heure. Le sympathique coureur,
lâché par son pneu arrière, se trouva brus
quement désaxé et perdant la direction de son
engin s’étala sur le ciment de la piste avec
une violence inouïe. Ce ne fut qu’un cri dans
les tribunes. Mais Blanchard au bout de la
glissade vertigineuse qui suivit la chute se re
leva sans trop de mal, quelques. égratignures
ou écorchures qui lui laisseront pour quel
ques jours le souvenir d’une « pelle » magis
trale.
Les deux manches suivantes donnèrent lieu
à de sévères empoignades et le spectacle des
bolides lancés à toute allure et pilotés par
des hommes aux qualités de maîtrise et sang,
froid remarquables fut un spectacle de toute
beauté.
Les trois manches de la course de demi-
fond derrière motos commerciales furent l’a
panage de Roger Chené qui démontra hier
une forme étourdissante. Le sympathique au
tant que valeureux Roger trouva dans son
frère Joseph un adversaire de sa classe qui
l’obligea à faire appel à toute son énergie
pour remporter une victoire indiscutable.
Derrière ces deux hommes, Cultréra mal
chanceux et J. Orlando, par moments seule
ment, prouvèrent que le demi-fond est un
art dont ils n’ignorent pas les secrets et
qu’en d’autres circonstances ils seront aptes
à fournir une performance plus en rapport
avec leur valeur.
Le hockey donna lieu à un match très goû
té du public. L’Avant-Garde s’en adjugea fi
nalement la victoire non sans avoir rencon
tré chez les blancs racistes une résistance
énergique et opiniâtre.
Pour corser un programme déjà fort char
gé mais toujours d’un intérêt soutenu, l’au
dacieux et inimitable acrobate motocycliste
Bourmancé-Say se livra tant sur la piste que
sur le terrain à toute une série d'acrobaties
et d’exercices périlleux qui lui valurent une
belle ovation. Une chute sans gravité (une
chute à la Bourmancé !) interrompit l’exhi
bition, la machine du sympathique coureur
ayant seule souffert dans l’accident-
En résumé, excellente manifestation qui
sut rallier tous les suffrages d’un public avi
de de beau et bon sport.
RESULTATS TECHNIQUES
Hockey
AGM bat RUC par 3 buts à 1
Individuellement de valeur sensiblement
égale, les avant-gardistes surent cependant
mieux coordonner leurs attaques et à deux
reprises ratent le but de peu- Sur la fin de
la mi-temps, ils réussirent le premier but.
Dès la reprise, l’AGM attaque vivement.
Riposte du RUC. Puis les rouge et blanc
scorent pour la seconde fois et récidivent peu
après.
Riposte énergique et rapide des blancs qui
sauve l'honneur sur tir de près.
Match de vitesse motocycliste
Première manche éliminatoire, sur 9 tours,
Blanchard contre Tramoy. — Dès le second
tour, Blanchard cause une grosse émotion.
A plus de 80 à l’heure, sa roue arrière dé
rape et homme et machine tombent, glissant
ensuite sur plus de vingt mètres.
Deuxième manche éliminatoire, Santos
contre F. Crovara. — En trois tours, lancé
à une allure folle, Fernand Crovara, parti de
la ligne opposée, refait le demi-tour sur
Santos qu’il remonte irrésistiblement.
1. F. Crovara, en 2’ 15” (moyenne 81 km.
330).
Troisième manche éliminatoire, G. Crova
ra contre Bastide- — Départ extra-rapide de
Crovara qui prend dans le premier tour une
avance qu’il conserve jusqu’à la fin mal
gré une belle défense de Bastide.
1. G- Crovara, en 2’ 01” (moyenne 89 km-
250).
Première demi-finale. — Après entente, il
est décidé que le vainqueur rencontrera en
finale G- Crovara-
F. Crovara, plus rapide, gagne aisément et
se qualifie.
Finale. — Les deux frères Crovara se li
vrent une lutte superbe passant et repassant
en tête à tour de rôle. Dans le dernier tour,
Gaëtan, lancé à toute allure, passe de nou-
LES SPORTS EN FRANCE ET A L’ETRANGER
TENNIS
Jean Borotra battu
î aux championnats d’Angleterre
Londres, 18 octobre. — Le jeune Suédois
Karl Schroder, aux allures de matelot, au
fieu calme et paisible, a battu hier en finale
Jdu tournoi d’Angleterre de tennis sur courts
couverts Borotra, qui était au meilleur de sa
forme et qui, tout de même, ne peut toujours
.considérer comme négligeable le handicap de
l’âge. Par ailleurs, Schroder a fait merveil
le- Ce puissant joueur de tennis, qui s’était
abstenu de paraître dans les tournois de
puis six mois, avait fort aisément, la veille,
battu Austin qui, pourtant, est une des meil
leures raquettes d’Angleterre, Il suffit de
considérer le score de la partie d'hier : 8-6,
6-1, 9-7, pour se rendre compte que le Bas
que cependant offrit une admirable résis
tance.
RUGBY A XIII
emeure).
ipes reser-
nes italiens
une partie
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rré. L’USM
et l’AGM
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roc qui, ré-
très vite se
e voit déjà
ctoire dans
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Un formidable tournoi : Australie,
Angleterre, Galles et France
■
Paris, 18 octobre. — La ligue de rugby à
XIII projette, s’il y a possibilité d’obtenir le
concours du commissariat de l’exposition in
ternationale 1937, de faire disputer un tour
noi grandiose de rugby à treize. H mettrait
aux prises l’Australie, l’Angleterre, le Pays
de Galles et la France.
Le championat de France
Roanne bat Paris 13, 16 à 14.
ATHLETISME
Szabo bat le record hongrois
des 1.000 mètres
.
Budapest, 18 octobre- — Szabo a tenté d’a
méliorer le record du monde des 1.000 mè
tres, mais malgré le temps propice il échoua-
Son temps (2’ 25” 8/10) bat cependant net
tement le record hongrois qui était de 2’
29” 2/10,
Les cou rses en France
HIER, A LONGCHAMP
PRIX DE SAINT-CYR
1. Moira (Smith).
2. Phryné (Destandau).
N. P. : Athéna, Mlle de Puygareau, Hu-
guette III, Huguette Volage.
Mutuel : G., 16 ; P., 13, 21.
PRIY DE SAINT-FIRMIN
1. Mistigri (Dupuit).
2. Le Chicaneur (Lavialle).
N. P. : Adalgise, Asticoteur, Turmaire, Sol-
mint, Silver Fem.
Mutuel : G., 21 ; P., 14, 19.
PRIX DE NEW - MARKET
Ecurie Mme W. Hearth gagnante: Papillotte
(Semblât) ; Faranti (Friès).
1. Papillotte (Semblât).
2. Belle Amie (Laumain).
3.. Ladogas (Saint-Jest).
N. P. : Golf, Anitor, Sa Payse, Gourdiflot,
Ourida, Heuskia, Crête, Innova, Farati, Com-
piègne, Infernal II.
Mutuel : G., 42, P., 29, 59, 61.
PRIX DU CONSEIL MUNICIPAL
1. Cousine Brethès).
2. Davout (Hervé).
3. Dadji (Allemand).
N. P. : Lorenzo de Médici, Tulipier, Son In
Love, Arkina II, Blue Bear, El Mers, Turbo-
tin, Signoretto, Fragrance, Kiglia, Sirtam,
Rari Avis, Rhododendron, Dorinda.
Mutuel : G., 59 ; P., 18, 23, 80.
PRIX DES RESERVOIRS
1. Paix des Dames (Bouillon).
2. Khasnadar (Semblât).
3. Bordehure (Ferré).
N. P. : Nica, Tangiers, Fougy, Atys, Œuil-
let Mauve, Rotopolo, Croise-Un, Copyright,
Carmosine
Mutuel: G., 96; P., 35, 38, 78.
PRIX DE BELLEVUE
1. Vautour (Robson).
2. Monarkie (Hervé).
3. Antarès (Friès).
N. P. : Capella, Parichah, Ange Gardien,
Giska, Drina, Mulato, Northumbria, Master-
ful, Tapri, Royal Legend, Alicourt, Caméa,
Ebène, Valrosa, Camerata.
P.M. : G., 205; P., 80, 44, 72.
CYCLISME
Charpentier et Lacquehay
vainqueur s au V éT d’Hiv’
Paris, 18 octobre, — La réouverture du
Vel’ d’Hiv’ a connu un beau succès. Il est
vrai que la présence du recordman du mon
de de l’heure, Maurice Richard, y était pour
beaucoup.
L’olympien Charpentier, champion du
monde amateur, a battu tous ses adversaires
dans le prix Marcel Berthet, omnium en 3
manches. Richard s’est classé second, ayant
crevé dans la poursuite.
En demi-fond, Lacquehay a retrouvé sa
forme et a battu Severgnini, Raynaud, Met-
ze et Minardi, dans l’ordre.
Chaillot enleva le prix du congrès de l’U
VF.
Gaëtan CROVARA
son
veau en tête et termine en vainqueur
frère le talonnant de très près.
Temps * 2’ 35”.
Course de demi-fond derrière motos
Première manche. — Le départ est donné
dans l’ordre suivant : Cultréra, R. Chené,
Jo. Orlando et J. Chené. Le sympathique
boxeur Primo Rubio qui est présenté au
public donne le signal du départ. Orlando
qui a tout de suite sauté dans le sillage de
son entraîneur prend la tête. Pas pour long
temps car R. Chené, supérieurement entraîné
par Vaissières passe au commandement et en
quatre tours prend un demi-tour d’avance.
Jo. Chené est second.
Au huitième tour R. Chené double Or
lando. Il récidive au quinzième, attaquant du
même coup Cultréra qui répond bien mais
Chené fatigué par son gros effort décolle et
Roger termine brillamment.
Classement de la première manche :
1° R. Chené, les 30 tours en 13’
2° J. Chené, en 13’ 30"
3° Cultréra à 2 tours.
4° Orlando Jo. à 4 tours.
Deuxième manche. — Dans l’ordre : Jo.
Chené, Orlando, R. Chené et C\iltréra. Les
premiers tours voient les coureurs groupés.
Cultréra qui tente de passer Orlando trouve
une résistance inattendue et est contraint de
rétrograder. A mi-course, les deux Chené
démarrent et prennent un demi-tour. Jo qui
est en tête est l’objet d’un rade assaut de
son frère, mais il répond bien. Nouvel essai
infructueux de Roger. Puis une crevaison
contraint Cultréra à s’arrêter.
Au vingt-quatrième tour les deux Chené
doublent Orlando, mais tandis que Roger
passe sans accroc, Jo décolle. Son frère
prend aussitôt une confortable avance mais
il s’use à tenter de passer Cultréra qui est
reparti. Une lutte extrêmement vive est sou
tenue par les deux coureurs durant plusieurs
tours. Cultréra, décidément malchanceux,
doit encore s’arrêter, sa roue avant voilée
ayant manqué de provoquer une chute.
Classement de la deuxième manche :
1° R. Chené, 45 tours en 16’ 30"
2° Jo Chené, en 17*
3° Orlando à 4 tours.
4° Cultréra.
Troisième manche. — Dans l’ordre : Or
lando, Cultréra. Jo et R. Chené.
Dès le second tour Jo. Chené est en tête
suivi de Roger. A une cadence régulière les
deux frères augmentent leur avance et dou
blent Cultréra au septième tour. Un peu
plus tard Orlando résiste bien à l’attaque. D
s’ensuit une lutte coude à coude entre Jo
Chené et Orlando sur plusieurs tours. Au
seizième tour les quatre hommes sont de
nouveau groupés. Roger place alors une at
taque superbe et passe irrésistiblement pour
sauter en dernier lieu sur son frère. Celui-
ci perd alors le contact et Roger en profite
pour prendre cinquante mètres. D’une belle
allure, régulière et soutenue, Roger augmen
te sans cesse son avance. A vingt tours de
la fin, Jo. reprend « du poil de la bête » et
fournissant un gros effort, comble une par
tie de son retard. Pendant ce temps Roger
a doublé coup sur coup Orlando puis Cul-
trera qui semble peu à son affaire et qui
abandonne d’ailleurs peu après.
Classement de la troisième manche :
1. R. Chené, en 15’ 30” ;
2. Jo. Chené ;
3. Orlando ;
4. Cultréra.
Le classement général est le suivant:
1. R. Chené
2. Jo. Chené ;
3. Orlando ;
4. Cultréra. *
Olmo-Bini gagnent à Milan
Milan, 18 octobre. — Cet après-midi, au
vélodrome Vigorelli, a eu lieu une réunion
comportant une américaine de 100 kilomè
tres- Elle a été remportée par Olmo-Bini tan
dis que les Français Diot-Ignat se classaient
quatrièmes.
Résultats : 1. Olmo-Bini, 2 h- 09’ 06’’ (47
points ; 2. à un tour : Guerra-Battesini, 40
points ; 3. Zimms-Kuster, 40 points ; 4- Diot-
Ignat, 34 points ; 5. Cazzulani-Canaza, 16 pts;
6. Bartali-Linari, 15 points-
FOOTBALL
Le championnat d'Italie
Roma bat Lazio, 3-1 ; Génova et Lucchè-
se, 1-1 ; Bologna bat Saint-Pierre-d’Arena,
4-1; Juventus et Ambrosiana, 1-1 ; Milan
bat Napoli, 1-0 5 Fiorentina bat Torino, 1-0;
Tovare et Bari, 1-1 ; Triestina bat Alexan
drie, 3-0-
Match international
A Budapest, Budapest bat Prague, 5-1. *
ROZANA
(délicieuse eau minérale de table]
CONTRE L’USURE PHYSIQUE
Roger CHENE
est passé au dix-huitième tour. Jo Chené
qui fait également une très belle course passe
Orlando pour la seconde fois et se lance à
la poursuite de Roger. Peu avant la fin Jo
BASKET-BALL
Le RUC ouvre victorieusement
sa saison à Port-Lyautey
Port-Lyautey, 18 octobre, (de notre cor
respondant particulier). — Ce matin avait
lieu l’inauguration du nouveau terrain de
basket-ball de l’UAPL, en plein centre de
la ville, inauguration qui avait attiré de
nombreux spectateurs, d’autant plus que le
RUC, champion de l’Afrique du Nord, de
vait se produire contre l’équipe locale. M.
Poussier, chef du territoire assista, ainsi que
de nombreuses autres personnalités, à l’inau
guration et aux matches.
RESULTATS
CAC (1) bat UAPL (r.), par 38 à 8 ;
RUC (fém.) bat UAPL (fém.), par 34 à 3 ;
RUC (1) bat UAPL (1), par 70 à 11. Belle
démonstration des champions de l’Afrique du
Nord, courageuse défense des locaux.
CYCLISME
Garcia, dit Louviot, gagne
le peti t prix d’Anfa
Cette course, organisée par le VCC se dis
putait sur un parcours de 70 kilomètres et
donna les résultats suivants:
1. Garcia (Louviot), VCC, les 70 kilomè
tres en 1 h. 53’’ ;
2. Ascensio, à une longueur ;
3. Grimaldi, 1 h. 57” ;
4. Lahoussine ;
5. Baldacchino.
•••«
CYCLISTES !.
Seuls les résultats comptent
La fine bicyclette « ANDRE'SPORTS SPECIALE » vient de confir
mer ses qualités dans
le GRAND PRIX DE LA VILLE DE MAZAGAN
1er Roger Chené (vainqueur des 3 étapes).
le PETIT PRIX D’OUVERTURE DU V.C.C.
1er Roger Chené.
la COURSE DE DEMI-FOND AU VELODROME
1er Roger Chené, sur
boyaux ENGLEBERT.
ANDRE SPORTS SPECIALE »
Agent : ANDRE'SPORT, 10, rue Lassale, Casablanca
Après les victoires
de Cerdan et d’Abad
Dans notre trop court compte rendu d’hier
nous n’avons pu relater, comme elle le mé
ritait la très belle réunion de boxe qui s’est
déroulée dans le cadre du magasin 6 de la
Manutention Marocaine. Par l’excellence du
programme, la variété des combats et surtout
par les résultats qui sanctionnèrent les deux
principales rencontres, cette réunion fut par
faitement réussie. Mais si le public, ce bon
public casablancais avide de beau sport, sut
marquer sa satisfaction pour le spectacle qui
lui était offert, on sentait bien qu’il était sur
tout venu dans l’espoir de voir l’un de nos
meilleurs représentants s’imposer définitive
ment en face d’un homme au palmarès élo-
gieux et qui est certainement l’un des quatre
ou cinq welters européens qui tiennent la tête
de la catégorie : nous avons nommé Cerdan
et Primo Rubio. Cette impatience, facile à dé
celer dans les conversations qui précédèrent
la rencontre, n’allait pas sans une certaine
inquiétude au sujet du champion local. Même
parmi ses plus chauds partisans on se deman
dait quelle contenance Cerdan allait faire de
vant un homme pour qui la boxe n’a plus de
secret et dont le jeu complet et d’une rare
précision en fait un adversaire redoutable
pour les meilleurs. La réponse qu’a faite
Cerdan, samedi soir, à toutes les questions
qu’on se posait à son endroit est de celles qui
ne peuvent plus laisser subsister le moindre
doute sur sa valeur. Par sa victoire acquise
de façon absolument claire et précise, le Ca
sablancais a franchi d’un bond la distance
qui le séparait des hommes de tête de sa ca
tégorie- Sachant tout ce qu’il avait à gagner
dans un match de cette envergure il engagea
le combat avec une crânerie et une décision
qui tout de suite lui permirent de mettre
l’Espagnol en difficulté, et il s’en fallut de
peu qu’on assistât alors à un véritable coup
de théâtre.
Rubio, heureusement pour lui, récupéra
très vite mais, rendu prudent par cet aver
tissement, fit appel à toute sa science du ring
pour tenir en respect un adversaire dont il
sentait bien le désir intense d’obtenir une
décision prompte et définitive. Aussi pour
éviter le redoutable punch qui le menaçait
sans cesse il rechercha le combat de près où,
grâce à sa précision, il donna à Cerdan une
réplique telle qu’elle souleva à maintes re
prises les applaudissements de la galerie en
thousiasmée par la bataille splendide que se
livrèrent les deux hommes.
Voici donc une étape capitale que vient de
franchir Marcel Cerdan. Sa victoire d’hier ne
doit pas rester sans lendemain- Doué de qua
lités aussi nombreuses que variées notre
champion local fait maintenant figure de vé
ritable espoir et il appartient à ceux qui ont
mission de le diriger et de le conseiller de
tirer les meilleurs enseignements de sa vic
toire pour que celle-ci permette la réalisa
tion de belles promesses. L’homme a tout ce
qu’il faut pour se frayer un chemin parmi
ses rivaux et si son destin se réalise complè
tement peut-être un jour pourrons-nous
l’applaudir, paré d’un titre qui le classera
comme un grand champion.
Quant à Primo Rubio, adversaire malheu
reux d'hier, mais combattant sympathique
entre tous, il a su accepter sa défaite avec
une parfaite bonne grâce et un esprit sportif
qu’il nous plaît de souligner tout particuliè
rement. Sa profonde connaissance du métier
qu’il pratique avec une conscience et une
correction remarquables, sa tenue remarqua
ble sur le ring, sa boxe claire, précise,
exempte de truquage lui attirèrent les sym
pathies unanimes et il recueillit comme son
vainqueur une ovation enthousiaste qui lui
fit accepter sa défaite avec moins d’amertu
me. Cette défaite d’ailleurs n’est pas de celles
qui peuvent influer tellement sur son moral
et il est de taille à fournir dans l’avenir
maints combats qui démontreront encore son
Incontestable valeur- Et si l’on peut formuler
un souhait à cet égard c’est celui de lui voir
franchir fréquemment les cordes d’un ring
casablancais. Primo Rubio, boxeur courtois et
loyal, peut être sûr que le public casablan
cais l’applaudira encore avec plaisir.
*
**
Le second « morceau de résistance » était
fourni par l’explication Abad-Quadrini. Là
encore, en dehors de la question de supré
matie ordinaire qui entoure chaque combat,
un sérieux élément d’intérêt venait se gref
fer sur la rencontre. Abad, dont maints com
bats ont accusé la valeur, pouvait trouver
dans une décision favorable la possibilité de
s’imposer plus complètement qu il n a eu jus
qu’ici l’occasion de le faire- Son adversaire
Quadrini au passé lourd de gloire, n enten
dait certainement pas se prêter sans reac
tion à ce jeu-là. Aussi la rencontre était-elle
une promesse de bataille acharnée au cours
de laquelle les deux hommes mettraient en
œuvre tous leurs moyens et toute leur vo
lonté de vaincre. Ce fut très probablement
cette énergie déployée qui donna au combat,
par moments, un caractère d âpreté et de con
fusion et qui fit que 1 allure generale de la
rencontre souffrit incontestablement de la
comparaison que l’on ne pouvait s empecher
de faire avec le match autrement clair et
agréable de Cerdan-Primo Rubio.
Abad a vaincu nettement. Mais en face
d’un homme aussi averti que Quadrini, nous
aurions aimé lui voir pratiquer un jeu plus
varié- Le Casablancais a paru en bonne for
me. Bien .en souffle, ardent a souhait, peu
soucieux des coups a encaisser, il pratique
toujours un forcing qui le pousse sans cesse
sur l’adversaire-
Son exhibition a démontre toutes ses qua
lités mais elle a encore souligné ses défauts.
Au contact d’hommes de valeur il pourrait
améliorer son jeu et gagner cette maîtrise et
cette virtuosité qui en feraient un excellent
pugiliste.
L’Italien pour sa part demeure un combat
tant remarquable mais dont la tendance au
cornet de près lui fait utiliser trop souvent
les nombreuses ficelles que sa longue prati
que du ring lui a fait connaître. Calme et
froid dans toutes circonstances Quadrini pos
sède une boxe qui gagnerait à se manifester
par un jeu plus clair et méthodique.
Des autres combats qui se déroulèrent,, deux
se terminèrent avant la limite. Tout d’abord
Prosper, renversant une situation qui me
naçait dès le début de devenir critique, cueil
lit Ferrer au menton et celui-ci, perdant la
notion des choses était à partir de cet ins
tant à la merci de son adversaire, lui-meme
assez étonné par la réussite de son exploit.
Se reprenant vite cependant il obligea son
adversaire à abandonner la lutte au deuxie
me round. , . .,
Le combat Seitz-Young fut extra-rapide.
Cueilli par une droite à la mâchoire Seitz al
lait au tapis pour le compte, ce qui ne fut
pas du goût de la galerie, encline a croire a
une esquive de Seitz.
%
LE PETIT MAROCAIN
Lundi 19 octobre 1936
ORTIF
rrespondant
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1 à 0 ; SM
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par 3 à 1.
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GC Saïda
Icon
nir
RUGBY
Le
ont
C.O.C. et
fait match
ï R.U.C.
nul (5 à 5)
Presque tous les fidèles du « sport-roi »
se retrouvaient hier, au stade du COC, à l’oc
casion du premier match de la saison 1936-
1937 qui opposaient les deux représentants
casablancais : le COC et le RUC.
Dans l’ensemble, compte tenu que ce n’était
là qu’un premier galop d'entraînement, tous
les spectateurs on presque se retirèrent sa
tisfaits. On n’eut point évidemment constam
ment du jeu ouvert, toutefois il faut recon
naître que les deux équipes s’attachèrent
très souvent à donner de l’air à la balle.
Par ailleurs, il est peut-être un peu tôt
pour juger la valeur des deux «quinze» casa
blancais car les dirigeants n’avaient pas man
qué cette occasion d’essager soit des nou
veaux venus, soit des équipiers seconds.
Toutefois, il semble que nos deux clubs aient
cette saison de belles possibilités.
Les lignes d’avants sont solides et les trois
quarts nous ont fait voir quelques échantil
lons de leurs talents. Néanmoins, une diffé
rence, assez sensible pût être constatée en
tre la ligne de trois quarts du RUC et celle
du COC. Cette dernière parut en effet, dans
l’ensemble plus rapide et plus adroite que sa
rivale dans l’exécution des attaques.
Au RUC, pris individuellement, les trois
quarts sont vites, toutefois, il semble que
la lenteur relative dans la vitesse d’exé-
| cution provienne de la paire de demis qui
ne se conjugua pas toujours très bien. Mais,
on doit accorder quelque crédit aux univer-
sitaires, tout autant d’ailleurs qu’aux cata-
i lans qui, sans aucun doute sont encore à
court d’entraînement. De plus, les demis fu
rent changés à la mêlée, on comprend donc
que, dans ces conditions, il soit indispensa
ble d’attendre avant de tirer une ligne exac
te sur la valeur de nos deux représentants.
*
**
Ceci dit, on nous permettra quelques mots
sur la tenue des équipes sur le terrain.
Cette première partie de la saison 36-37
fut beaucoup trop bruyante. De plus elle
! fut souvent jouée sèchement par quelques
équipiers. Le mal n’est pas encore bien pro-
1 fond certes!, mais il appartient aux capitai-
! lies et aux dirigeants d’y remédier immédia-
| tement ; notre rugby ne pourra qu’y gagner
■ en beauté et en correction.
Enfin signalons que cette partie fut magis
tralement arbitrée par le lieutenant Driss,
retour de France, auquel, profitant de l’oc
casion qui nous est offerte, nous adressons
nos meilleurs vœux.
La partie
Coup d’envoi au RUC, mêlte, re-mêlée.
puis les trois quarts sont lancés de part et
d'autres.
Sur une attaque de Breuil qui transmet à
j Bourgade, les COC bloquent aussitôt l’ailier
1 ruciste et contre-attaquent à toute allure.
1 L’essai semble acquis par l’aile droite des
■ catalans lorsque deux blancs surgissent et
j écroulent le porteur à quelques centimètres
lia ligne blanche, d où mêlée. Quoique non
1
talonnée, la balle est ramassée en vitesse par
le demi de mêlée du COC qui lance sa ca
valerie. Rolland" feinte, perce et c’est l’essai
près des poteaux.
COC: 5.
Les catalans reviennent aussitôt en terri
toire ruciste mais les universitaires se déga
gent et en profitent pour incursionner.
Mêlée sur la ligne des 22 du COC ; la balle
sort pour les racistes qui lancent leurs trois
quarts et l’essai semble imparable, car Bour
gade est complètement démarqué. Malheu
reusement, celui-ci rate la réception de la
balle et une belle occasion.
A son tour, des cinquante mètres, Êaoui
s’échappe aux pieds et rate l’essai d’un che
veu.
A nouveau la ligne de trois quarts du RUC
est lancée, quoique avec une certaine lenteur.
Par celà même, l’attaque parait vouée è l’in
succès mais Dévenat crochète, renverse l’at-
ROLLAND (C.O.C.)
Une belle r éunion omnisports au Vélodrome
Gaétan Crovara gagne la course de motos
tandis que Roger Chéné remporte le demi-fond
En hockey, l’A.G.M. bat le R.U.C. par 3 buts à 2
BOXE
DEVENAT (R.U.C.)
qui, hier fut à l’origine de l’essai égalisateur
taque, et sert Bordonado. Le rapide ailier,
passé au centre pour l’occasion file vers la
ligne blanche derrière laquelle il déposera
bientôt le ballon.
COC : 5 ; RUC : 5.
Après le repos, le jeu reste quelque peu
confus durant de longues minutes ; les deux
lignes d’avants se tâtent sans pouvoir pren
dre un avantage bien marqué.
Enfin, le jeu ouvert refait son apparition.
Le COC, aidé par le vent, domine terrible
ment ; les attaques de trois quarts fusent
sans arrêt et quelques unes des catalans -sont
bien près d’aboutir. Mais les universitaires
défendent farouchement leurs buts.
Petit à petit, ils desserrent l’étreinte et une
magnifique attaque par l’aile Dévenat est
brisée de justesse par les trois quarts du C
OC qui se sont repliés en vitesse.
La fin sera sifflée sans changement au ta
bleau d’affichage.
En terminant, signalons qu’en lever de ri
deau, l’équipe seconde du COC battait celle
du RUC en une seule mi-temps par 3 à 0.
A MEKNES
PTT Fès bat USDM, par 10 à 5.
A RABAT
Stade Marocain (I) bat ASPTT Rabat (I)
par 15 à 8.
Favorisée par une température idéale, la
réunion omnisports organisée au vélodrome a
connu hier après-midi un beau succès specta
culaire. Le public a malheureusement boudé
et le spectacle de choix qui lui était offert eût
mérité certes une plus nombreuse affluence.
Les tribunes cependant étaient assez bien
garnies et la présence de nos gracieuses mis
ses marocaines, dont la beauté et le sourire
entraînèrent les applaudissements lors de leur
présentation, furent pour une bonne pari
dans la réussite de la journée.
Côté sport pur on assista à un spectacle aus -
si varié qu’émotionnant. Certes de l’émotion
il y en eut, Surtout lorsque, au cours de la
première manche du match de vitesse moto
cyclettes Blanchard, au sortir du virage nord,
fit une chute formidable à la vitesse de 80 ki
lomètres à l’heure. Le sympathique coureur,
lâché par son pneu arrière, se trouva brus
quement désaxé et perdant la direction de son
engin s’étala sur le ciment de la piste avec
une violence inouïe. Ce ne fut qu’un cri dans
les tribunes. Mais Blanchard au bout de la
glissade vertigineuse qui suivit la chute se re
leva sans trop de mal, quelques. égratignures
ou écorchures qui lui laisseront pour quel
ques jours le souvenir d’une « pelle » magis
trale.
Les deux manches suivantes donnèrent lieu
à de sévères empoignades et le spectacle des
bolides lancés à toute allure et pilotés par
des hommes aux qualités de maîtrise et sang,
froid remarquables fut un spectacle de toute
beauté.
Les trois manches de la course de demi-
fond derrière motos commerciales furent l’a
panage de Roger Chené qui démontra hier
une forme étourdissante. Le sympathique au
tant que valeureux Roger trouva dans son
frère Joseph un adversaire de sa classe qui
l’obligea à faire appel à toute son énergie
pour remporter une victoire indiscutable.
Derrière ces deux hommes, Cultréra mal
chanceux et J. Orlando, par moments seule
ment, prouvèrent que le demi-fond est un
art dont ils n’ignorent pas les secrets et
qu’en d’autres circonstances ils seront aptes
à fournir une performance plus en rapport
avec leur valeur.
Le hockey donna lieu à un match très goû
té du public. L’Avant-Garde s’en adjugea fi
nalement la victoire non sans avoir rencon
tré chez les blancs racistes une résistance
énergique et opiniâtre.
Pour corser un programme déjà fort char
gé mais toujours d’un intérêt soutenu, l’au
dacieux et inimitable acrobate motocycliste
Bourmancé-Say se livra tant sur la piste que
sur le terrain à toute une série d'acrobaties
et d’exercices périlleux qui lui valurent une
belle ovation. Une chute sans gravité (une
chute à la Bourmancé !) interrompit l’exhi
bition, la machine du sympathique coureur
ayant seule souffert dans l’accident-
En résumé, excellente manifestation qui
sut rallier tous les suffrages d’un public avi
de de beau et bon sport.
RESULTATS TECHNIQUES
Hockey
AGM bat RUC par 3 buts à 1
Individuellement de valeur sensiblement
égale, les avant-gardistes surent cependant
mieux coordonner leurs attaques et à deux
reprises ratent le but de peu- Sur la fin de
la mi-temps, ils réussirent le premier but.
Dès la reprise, l’AGM attaque vivement.
Riposte du RUC. Puis les rouge et blanc
scorent pour la seconde fois et récidivent peu
après.
Riposte énergique et rapide des blancs qui
sauve l'honneur sur tir de près.
Match de vitesse motocycliste
Première manche éliminatoire, sur 9 tours,
Blanchard contre Tramoy. — Dès le second
tour, Blanchard cause une grosse émotion.
A plus de 80 à l’heure, sa roue arrière dé
rape et homme et machine tombent, glissant
ensuite sur plus de vingt mètres.
Deuxième manche éliminatoire, Santos
contre F. Crovara. — En trois tours, lancé
à une allure folle, Fernand Crovara, parti de
la ligne opposée, refait le demi-tour sur
Santos qu’il remonte irrésistiblement.
1. F. Crovara, en 2’ 15” (moyenne 81 km.
330).
Troisième manche éliminatoire, G. Crova
ra contre Bastide- — Départ extra-rapide de
Crovara qui prend dans le premier tour une
avance qu’il conserve jusqu’à la fin mal
gré une belle défense de Bastide.
1. G- Crovara, en 2’ 01” (moyenne 89 km-
250).
Première demi-finale. — Après entente, il
est décidé que le vainqueur rencontrera en
finale G- Crovara-
F. Crovara, plus rapide, gagne aisément et
se qualifie.
Finale. — Les deux frères Crovara se li
vrent une lutte superbe passant et repassant
en tête à tour de rôle. Dans le dernier tour,
Gaëtan, lancé à toute allure, passe de nou-
LES SPORTS EN FRANCE ET A L’ETRANGER
TENNIS
Jean Borotra battu
î aux championnats d’Angleterre
Londres, 18 octobre. — Le jeune Suédois
Karl Schroder, aux allures de matelot, au
fieu calme et paisible, a battu hier en finale
Jdu tournoi d’Angleterre de tennis sur courts
couverts Borotra, qui était au meilleur de sa
forme et qui, tout de même, ne peut toujours
.considérer comme négligeable le handicap de
l’âge. Par ailleurs, Schroder a fait merveil
le- Ce puissant joueur de tennis, qui s’était
abstenu de paraître dans les tournois de
puis six mois, avait fort aisément, la veille,
battu Austin qui, pourtant, est une des meil
leures raquettes d’Angleterre, Il suffit de
considérer le score de la partie d'hier : 8-6,
6-1, 9-7, pour se rendre compte que le Bas
que cependant offrit une admirable résis
tance.
RUGBY A XIII
emeure).
ipes reser-
nes italiens
une partie
it très dis-
rré. L’USM
et l’AGM
é de loua-
jeu, rien ne
îalf.
igation, sur
émistes, ùn
oot avant-
’AGM était
roc qui, ré-
très vite se
e voit déjà
ctoire dans
.a fine fleur
Un formidable tournoi : Australie,
Angleterre, Galles et France
■
Paris, 18 octobre. — La ligue de rugby à
XIII projette, s’il y a possibilité d’obtenir le
concours du commissariat de l’exposition in
ternationale 1937, de faire disputer un tour
noi grandiose de rugby à treize. H mettrait
aux prises l’Australie, l’Angleterre, le Pays
de Galles et la France.
Le championat de France
Roanne bat Paris 13, 16 à 14.
ATHLETISME
Szabo bat le record hongrois
des 1.000 mètres
.
Budapest, 18 octobre- — Szabo a tenté d’a
méliorer le record du monde des 1.000 mè
tres, mais malgré le temps propice il échoua-
Son temps (2’ 25” 8/10) bat cependant net
tement le record hongrois qui était de 2’
29” 2/10,
Les cou rses en France
HIER, A LONGCHAMP
PRIX DE SAINT-CYR
1. Moira (Smith).
2. Phryné (Destandau).
N. P. : Athéna, Mlle de Puygareau, Hu-
guette III, Huguette Volage.
Mutuel : G., 16 ; P., 13, 21.
PRIY DE SAINT-FIRMIN
1. Mistigri (Dupuit).
2. Le Chicaneur (Lavialle).
N. P. : Adalgise, Asticoteur, Turmaire, Sol-
mint, Silver Fem.
Mutuel : G., 21 ; P., 14, 19.
PRIX DE NEW - MARKET
Ecurie Mme W. Hearth gagnante: Papillotte
(Semblât) ; Faranti (Friès).
1. Papillotte (Semblât).
2. Belle Amie (Laumain).
3.. Ladogas (Saint-Jest).
N. P. : Golf, Anitor, Sa Payse, Gourdiflot,
Ourida, Heuskia, Crête, Innova, Farati, Com-
piègne, Infernal II.
Mutuel : G., 42, P., 29, 59, 61.
PRIX DU CONSEIL MUNICIPAL
1. Cousine Brethès).
2. Davout (Hervé).
3. Dadji (Allemand).
N. P. : Lorenzo de Médici, Tulipier, Son In
Love, Arkina II, Blue Bear, El Mers, Turbo-
tin, Signoretto, Fragrance, Kiglia, Sirtam,
Rari Avis, Rhododendron, Dorinda.
Mutuel : G., 59 ; P., 18, 23, 80.
PRIX DES RESERVOIRS
1. Paix des Dames (Bouillon).
2. Khasnadar (Semblât).
3. Bordehure (Ferré).
N. P. : Nica, Tangiers, Fougy, Atys, Œuil-
let Mauve, Rotopolo, Croise-Un, Copyright,
Carmosine
Mutuel: G., 96; P., 35, 38, 78.
PRIX DE BELLEVUE
1. Vautour (Robson).
2. Monarkie (Hervé).
3. Antarès (Friès).
N. P. : Capella, Parichah, Ange Gardien,
Giska, Drina, Mulato, Northumbria, Master-
ful, Tapri, Royal Legend, Alicourt, Caméa,
Ebène, Valrosa, Camerata.
P.M. : G., 205; P., 80, 44, 72.
CYCLISME
Charpentier et Lacquehay
vainqueur s au V éT d’Hiv’
Paris, 18 octobre, — La réouverture du
Vel’ d’Hiv’ a connu un beau succès. Il est
vrai que la présence du recordman du mon
de de l’heure, Maurice Richard, y était pour
beaucoup.
L’olympien Charpentier, champion du
monde amateur, a battu tous ses adversaires
dans le prix Marcel Berthet, omnium en 3
manches. Richard s’est classé second, ayant
crevé dans la poursuite.
En demi-fond, Lacquehay a retrouvé sa
forme et a battu Severgnini, Raynaud, Met-
ze et Minardi, dans l’ordre.
Chaillot enleva le prix du congrès de l’U
VF.
Gaëtan CROVARA
son
veau en tête et termine en vainqueur
frère le talonnant de très près.
Temps * 2’ 35”.
Course de demi-fond derrière motos
Première manche. — Le départ est donné
dans l’ordre suivant : Cultréra, R. Chené,
Jo. Orlando et J. Chené. Le sympathique
boxeur Primo Rubio qui est présenté au
public donne le signal du départ. Orlando
qui a tout de suite sauté dans le sillage de
son entraîneur prend la tête. Pas pour long
temps car R. Chené, supérieurement entraîné
par Vaissières passe au commandement et en
quatre tours prend un demi-tour d’avance.
Jo. Chené est second.
Au huitième tour R. Chené double Or
lando. Il récidive au quinzième, attaquant du
même coup Cultréra qui répond bien mais
Chené fatigué par son gros effort décolle et
Roger termine brillamment.
Classement de la première manche :
1° R. Chené, les 30 tours en 13’
2° J. Chené, en 13’ 30"
3° Cultréra à 2 tours.
4° Orlando Jo. à 4 tours.
Deuxième manche. — Dans l’ordre : Jo.
Chené, Orlando, R. Chené et C\iltréra. Les
premiers tours voient les coureurs groupés.
Cultréra qui tente de passer Orlando trouve
une résistance inattendue et est contraint de
rétrograder. A mi-course, les deux Chené
démarrent et prennent un demi-tour. Jo qui
est en tête est l’objet d’un rade assaut de
son frère, mais il répond bien. Nouvel essai
infructueux de Roger. Puis une crevaison
contraint Cultréra à s’arrêter.
Au vingt-quatrième tour les deux Chené
doublent Orlando, mais tandis que Roger
passe sans accroc, Jo décolle. Son frère
prend aussitôt une confortable avance mais
il s’use à tenter de passer Cultréra qui est
reparti. Une lutte extrêmement vive est sou
tenue par les deux coureurs durant plusieurs
tours. Cultréra, décidément malchanceux,
doit encore s’arrêter, sa roue avant voilée
ayant manqué de provoquer une chute.
Classement de la deuxième manche :
1° R. Chené, 45 tours en 16’ 30"
2° Jo Chené, en 17*
3° Orlando à 4 tours.
4° Cultréra.
Troisième manche. — Dans l’ordre : Or
lando, Cultréra. Jo et R. Chené.
Dès le second tour Jo. Chené est en tête
suivi de Roger. A une cadence régulière les
deux frères augmentent leur avance et dou
blent Cultréra au septième tour. Un peu
plus tard Orlando résiste bien à l’attaque. D
s’ensuit une lutte coude à coude entre Jo
Chené et Orlando sur plusieurs tours. Au
seizième tour les quatre hommes sont de
nouveau groupés. Roger place alors une at
taque superbe et passe irrésistiblement pour
sauter en dernier lieu sur son frère. Celui-
ci perd alors le contact et Roger en profite
pour prendre cinquante mètres. D’une belle
allure, régulière et soutenue, Roger augmen
te sans cesse son avance. A vingt tours de
la fin, Jo. reprend « du poil de la bête » et
fournissant un gros effort, comble une par
tie de son retard. Pendant ce temps Roger
a doublé coup sur coup Orlando puis Cul-
trera qui semble peu à son affaire et qui
abandonne d’ailleurs peu après.
Classement de la troisième manche :
1. R. Chené, en 15’ 30” ;
2. Jo. Chené ;
3. Orlando ;
4. Cultréra.
Le classement général est le suivant:
1. R. Chené
2. Jo. Chené ;
3. Orlando ;
4. Cultréra. *
Olmo-Bini gagnent à Milan
Milan, 18 octobre. — Cet après-midi, au
vélodrome Vigorelli, a eu lieu une réunion
comportant une américaine de 100 kilomè
tres- Elle a été remportée par Olmo-Bini tan
dis que les Français Diot-Ignat se classaient
quatrièmes.
Résultats : 1. Olmo-Bini, 2 h- 09’ 06’’ (47
points ; 2. à un tour : Guerra-Battesini, 40
points ; 3. Zimms-Kuster, 40 points ; 4- Diot-
Ignat, 34 points ; 5. Cazzulani-Canaza, 16 pts;
6. Bartali-Linari, 15 points-
FOOTBALL
Le championnat d'Italie
Roma bat Lazio, 3-1 ; Génova et Lucchè-
se, 1-1 ; Bologna bat Saint-Pierre-d’Arena,
4-1; Juventus et Ambrosiana, 1-1 ; Milan
bat Napoli, 1-0 5 Fiorentina bat Torino, 1-0;
Tovare et Bari, 1-1 ; Triestina bat Alexan
drie, 3-0-
Match international
A Budapest, Budapest bat Prague, 5-1. *
ROZANA
(délicieuse eau minérale de table]
CONTRE L’USURE PHYSIQUE
Roger CHENE
est passé au dix-huitième tour. Jo Chené
qui fait également une très belle course passe
Orlando pour la seconde fois et se lance à
la poursuite de Roger. Peu avant la fin Jo
BASKET-BALL
Le RUC ouvre victorieusement
sa saison à Port-Lyautey
Port-Lyautey, 18 octobre, (de notre cor
respondant particulier). — Ce matin avait
lieu l’inauguration du nouveau terrain de
basket-ball de l’UAPL, en plein centre de
la ville, inauguration qui avait attiré de
nombreux spectateurs, d’autant plus que le
RUC, champion de l’Afrique du Nord, de
vait se produire contre l’équipe locale. M.
Poussier, chef du territoire assista, ainsi que
de nombreuses autres personnalités, à l’inau
guration et aux matches.
RESULTATS
CAC (1) bat UAPL (r.), par 38 à 8 ;
RUC (fém.) bat UAPL (fém.), par 34 à 3 ;
RUC (1) bat UAPL (1), par 70 à 11. Belle
démonstration des champions de l’Afrique du
Nord, courageuse défense des locaux.
CYCLISME
Garcia, dit Louviot, gagne
le peti t prix d’Anfa
Cette course, organisée par le VCC se dis
putait sur un parcours de 70 kilomètres et
donna les résultats suivants:
1. Garcia (Louviot), VCC, les 70 kilomè
tres en 1 h. 53’’ ;
2. Ascensio, à une longueur ;
3. Grimaldi, 1 h. 57” ;
4. Lahoussine ;
5. Baldacchino.
•••«
CYCLISTES !.
Seuls les résultats comptent
La fine bicyclette « ANDRE'SPORTS SPECIALE » vient de confir
mer ses qualités dans
le GRAND PRIX DE LA VILLE DE MAZAGAN
1er Roger Chené (vainqueur des 3 étapes).
le PETIT PRIX D’OUVERTURE DU V.C.C.
1er Roger Chené.
la COURSE DE DEMI-FOND AU VELODROME
1er Roger Chené, sur
boyaux ENGLEBERT.
ANDRE SPORTS SPECIALE »
Agent : ANDRE'SPORT, 10, rue Lassale, Casablanca
Après les victoires
de Cerdan et d’Abad
Dans notre trop court compte rendu d’hier
nous n’avons pu relater, comme elle le mé
ritait la très belle réunion de boxe qui s’est
déroulée dans le cadre du magasin 6 de la
Manutention Marocaine. Par l’excellence du
programme, la variété des combats et surtout
par les résultats qui sanctionnèrent les deux
principales rencontres, cette réunion fut par
faitement réussie. Mais si le public, ce bon
public casablancais avide de beau sport, sut
marquer sa satisfaction pour le spectacle qui
lui était offert, on sentait bien qu’il était sur
tout venu dans l’espoir de voir l’un de nos
meilleurs représentants s’imposer définitive
ment en face d’un homme au palmarès élo-
gieux et qui est certainement l’un des quatre
ou cinq welters européens qui tiennent la tête
de la catégorie : nous avons nommé Cerdan
et Primo Rubio. Cette impatience, facile à dé
celer dans les conversations qui précédèrent
la rencontre, n’allait pas sans une certaine
inquiétude au sujet du champion local. Même
parmi ses plus chauds partisans on se deman
dait quelle contenance Cerdan allait faire de
vant un homme pour qui la boxe n’a plus de
secret et dont le jeu complet et d’une rare
précision en fait un adversaire redoutable
pour les meilleurs. La réponse qu’a faite
Cerdan, samedi soir, à toutes les questions
qu’on se posait à son endroit est de celles qui
ne peuvent plus laisser subsister le moindre
doute sur sa valeur. Par sa victoire acquise
de façon absolument claire et précise, le Ca
sablancais a franchi d’un bond la distance
qui le séparait des hommes de tête de sa ca
tégorie- Sachant tout ce qu’il avait à gagner
dans un match de cette envergure il engagea
le combat avec une crânerie et une décision
qui tout de suite lui permirent de mettre
l’Espagnol en difficulté, et il s’en fallut de
peu qu’on assistât alors à un véritable coup
de théâtre.
Rubio, heureusement pour lui, récupéra
très vite mais, rendu prudent par cet aver
tissement, fit appel à toute sa science du ring
pour tenir en respect un adversaire dont il
sentait bien le désir intense d’obtenir une
décision prompte et définitive. Aussi pour
éviter le redoutable punch qui le menaçait
sans cesse il rechercha le combat de près où,
grâce à sa précision, il donna à Cerdan une
réplique telle qu’elle souleva à maintes re
prises les applaudissements de la galerie en
thousiasmée par la bataille splendide que se
livrèrent les deux hommes.
Voici donc une étape capitale que vient de
franchir Marcel Cerdan. Sa victoire d’hier ne
doit pas rester sans lendemain- Doué de qua
lités aussi nombreuses que variées notre
champion local fait maintenant figure de vé
ritable espoir et il appartient à ceux qui ont
mission de le diriger et de le conseiller de
tirer les meilleurs enseignements de sa vic
toire pour que celle-ci permette la réalisa
tion de belles promesses. L’homme a tout ce
qu’il faut pour se frayer un chemin parmi
ses rivaux et si son destin se réalise complè
tement peut-être un jour pourrons-nous
l’applaudir, paré d’un titre qui le classera
comme un grand champion.
Quant à Primo Rubio, adversaire malheu
reux d'hier, mais combattant sympathique
entre tous, il a su accepter sa défaite avec
une parfaite bonne grâce et un esprit sportif
qu’il nous plaît de souligner tout particuliè
rement. Sa profonde connaissance du métier
qu’il pratique avec une conscience et une
correction remarquables, sa tenue remarqua
ble sur le ring, sa boxe claire, précise,
exempte de truquage lui attirèrent les sym
pathies unanimes et il recueillit comme son
vainqueur une ovation enthousiaste qui lui
fit accepter sa défaite avec moins d’amertu
me. Cette défaite d’ailleurs n’est pas de celles
qui peuvent influer tellement sur son moral
et il est de taille à fournir dans l’avenir
maints combats qui démontreront encore son
Incontestable valeur- Et si l’on peut formuler
un souhait à cet égard c’est celui de lui voir
franchir fréquemment les cordes d’un ring
casablancais. Primo Rubio, boxeur courtois et
loyal, peut être sûr que le public casablan
cais l’applaudira encore avec plaisir.
*
**
Le second « morceau de résistance » était
fourni par l’explication Abad-Quadrini. Là
encore, en dehors de la question de supré
matie ordinaire qui entoure chaque combat,
un sérieux élément d’intérêt venait se gref
fer sur la rencontre. Abad, dont maints com
bats ont accusé la valeur, pouvait trouver
dans une décision favorable la possibilité de
s’imposer plus complètement qu il n a eu jus
qu’ici l’occasion de le faire- Son adversaire
Quadrini au passé lourd de gloire, n enten
dait certainement pas se prêter sans reac
tion à ce jeu-là. Aussi la rencontre était-elle
une promesse de bataille acharnée au cours
de laquelle les deux hommes mettraient en
œuvre tous leurs moyens et toute leur vo
lonté de vaincre. Ce fut très probablement
cette énergie déployée qui donna au combat,
par moments, un caractère d âpreté et de con
fusion et qui fit que 1 allure generale de la
rencontre souffrit incontestablement de la
comparaison que l’on ne pouvait s empecher
de faire avec le match autrement clair et
agréable de Cerdan-Primo Rubio.
Abad a vaincu nettement. Mais en face
d’un homme aussi averti que Quadrini, nous
aurions aimé lui voir pratiquer un jeu plus
varié- Le Casablancais a paru en bonne for
me. Bien .en souffle, ardent a souhait, peu
soucieux des coups a encaisser, il pratique
toujours un forcing qui le pousse sans cesse
sur l’adversaire-
Son exhibition a démontre toutes ses qua
lités mais elle a encore souligné ses défauts.
Au contact d’hommes de valeur il pourrait
améliorer son jeu et gagner cette maîtrise et
cette virtuosité qui en feraient un excellent
pugiliste.
L’Italien pour sa part demeure un combat
tant remarquable mais dont la tendance au
cornet de près lui fait utiliser trop souvent
les nombreuses ficelles que sa longue prati
que du ring lui a fait connaître. Calme et
froid dans toutes circonstances Quadrini pos
sède une boxe qui gagnerait à se manifester
par un jeu plus clair et méthodique.
Des autres combats qui se déroulèrent,, deux
se terminèrent avant la limite. Tout d’abord
Prosper, renversant une situation qui me
naçait dès le début de devenir critique, cueil
lit Ferrer au menton et celui-ci, perdant la
notion des choses était à partir de cet ins
tant à la merci de son adversaire, lui-meme
assez étonné par la réussite de son exploit.
Se reprenant vite cependant il obligea son
adversaire à abandonner la lutte au deuxie
me round. , . .,
Le combat Seitz-Young fut extra-rapide.
Cueilli par une droite à la mâchoire Seitz al
lait au tapis pour le compte, ce qui ne fut
pas du goût de la galerie, encline a croire a
une esquive de Seitz.
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