Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-09-19
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 septembre 1924 19 septembre 1924
Description : 1924/09/19 (A25,N8679). 1924/09/19 (A25,N8679).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4685055z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2017
L'Auto
/^Rédaction, Administration, Publicité ^
( JQ rue du Faubourg-Montmartre i
PARIS_<9*> i
/ t" Ilgnw CENTRAL 27-68 •
1 2. ligna CENTRAL 28-12 î
) 3* ligna CENTRAL 28-56 î
TÉLÉPHONE < «. ligna. BERGÈRE 49-14 •
/ 5. Ugn\ 6' ligne... INTER SPÉCIAL 3-1S i
Adresse Télégraphique: Vélauto-Pari» j
DEUX FILS SPÉCIAUX j
Directeur-Rédacteur en che" j
L HENRI DESGRANGE J
AUTOMOBILE * AÉRONAUTIQUE 'd, CYCLISME, r.
ATHLÉTISME • BOXB • FOOTBALL - NATATION - TENNIS ■« AVIRON - ESCR!MB * SPORTS FêMîNINS
...................................
^Xe-cïïmSrôl 15 centimes ' \
25e ANNEE — N° 8.679 — QUOTIDIEN
Vendredi 19 Septembre 1924
"
ABONNEMENTS
air mo!8 Un m
SEINE et SEINE-&-OISE , 24 » ' 46 »
DÉPARTEMENTS et ALGÉRIE. > • 25 > 48 »
ÉTRANGER (Union poStale)....... 43 9 83 ri
On s"abonne sans frais dans tous les - ;
--- Bureaux 'de poste. ,♦
..
LES CONTES DE L'AUTO
Il m'en arrive
une énorme !
■ i Mon vieux, '
tin m'en arrive une énorme 1 Comme moi et
I %*■ imp tout le monde, tu sais que mes affaires
I / c Lt de façon parfaite et que je suis dans
f L r» S depuis (a l deux ans - ça été dur - Ça
I Lîx te l'avouer. Après la guerre, le demar-
fi : jPJg a été rapide. Fallait coller au peloton et
il $ se dégonfler. , * - - ,
I * P R,ef comme moi et comme tout le monde,
1 1 tu gais que j'ai été la proie d'une terrible de-
î finance. Pour dire vrai, j m avais laissé dis-
- Jncer. Un couple rame à vous retourner les
1 -ninceaux en moins de deux..
'J'm'ai assis sur le bord de la route, et pis,
' i'aais pas pourquoi, j'ai remis ça. J 'ai repris
g me prise de ténacité mélangée d 'énergie et
J -al joué des bras et des panards pour recoller
' ¡¡lE 1 'lU r, ollte j'ai plongé dans des épousailles,
f i T. j él)ousaillé, ; une petite de chez nous
i Qu'avait quelques arpents de terre et qu'était
r . ! instruits comme pas 'une sur le bout de ses
| i ,■ doigts. Avec,sa dot et ses arpents de terre,
n'icf nour te dire, elle s'est amenée à la inài-
I son avec toute la littérature de Paul de Kock
[ ezitortUléô. dans, une chemise de nuit. . Gui-la,
■ c'est un type énorme que tu ne" connais sure- J
I • ment pas, et qu'a gambergé des histoires mar-
K 1 rant-es pour faire rire ses concitoyens.
r Bref, à partir de ce moment-la, tout a mar-
|. elié. J'ai fait sortir de terre une usine de bou-
! tons de guêtre et à l'heure que je t'écris j'ai
I - un compte en banque et je règle le crémier et
I | ■ l'épicier avec des chèques qui sont pas sans
provision et qui les épatent. -
Tout ceci pour te dire et t'exposer mon
i. 4 ; heureuse existence et aussi pour bien te faire
' voir que tout , n'est pas rose dans la vie d un
I : type qu'a de l'oseille en banque.
* " .* ' Il m'en arrive une énorme !
i Pour livrer mes tonnes de boutons de guêtre
< plus rapidement, et à cause aussi que le. che-
; min de fer fonctionne comme un vélocipède
monté sur roulement à billes carrées, je niai
î acheté une automobile.
; f Mais pas une de ces automobiles pour midi-
s j net-ces, peinturlurées de blanc, de rouge ou de
' jaune... Non ! J'm'ai payé un camion cinq
f\ ^ tonnes haut comme ça, qui fait aboyer les
chiens et pondre les poules avant terme,
v Ah ! quand je passe dans jun patelin, je te
f jure que ça fait du bruit Ceux-là qu'ont la dor- I
me serrée se réveillent en sursaut... 1
^ Il y a exactement quinze jours que je pos-
[ sècle ce camion de course, et déjà, dans une j
descente, j'ai frisotté le 75 à l'heure et écrasé
t.. un cochon qui se vautrait dans le milieu de la .
te route en reniflant.
; %. Tu crois peut-être que mon camion a tiqué ?
V» Pas du tout 1 Il est passé là-dessus avec des '
r oJJ/rrés î4 >*?u!eau compresseur à en. épater les- .
> A Unisses de 1914 et 13.-
'jf Mais tout ça pour que tu saches bien que je
4 î possède pas encore mon permis de conduire. j
Tu me diras, toi qu'es dans le milieu, que (
; i : j'aurai dû commencer par avoir mon permis j
de conduire avant que d'écraser le fameux co-
„ \ chon. T'as peut-être raison, mais tu ne sais <]
& pas ce que c'est exactement que d'obtenir ce s
■ permis-là. 1
p ;■ Il y a un an, j'ai obtenu un permis de r
[ i. chasse, et on m'a pas demandé si je savais 1(
■ , les bousi1Jer les lièvres, les lapins, les perdreaux et ,
U faisans. La preuve, c'est que le lendemain,
L : avec un sang-froid à rendre jaloux un batra- c,
I f l'ien, j'a.i tué le chien de chasse et flanqué d
F, »; douze plombs dans les fesses du garde. 1
| En tout cas, il m'en arrive, une énorme ! P
il, le m'ai bien rendu compte qu'il était né-
I® ccssaire, pour pas avoir d'histoire avec les £
I gendarmes, d'avoir un permis de conduire. v
| Conduire un 5 C.V. sans permis, ça peut quel-
^ ; que lois passer inaperçu ; mais conduire un n
: camion de 5 tonnes dans les mêmes conditions, c
; il y a des chances pour se faire repérer. ^
"" f Alors ^ j'ai fait ma demande, et trois mois
! &P''cs, j ai reçu une convocation pour me ren- ( 1
^ cire a Corneilles, qu'est exactement à 40, ki- ^
j lornetres de gt-Sulpice-sur-Aire, où je fabri- ■
, , que mes boutons de guêtre. Et remarque que u
]e suis sur que ceux de Corneilles, on les con- : 0:
voque à St-Sulpice-sur-Aire. C'est un truc c(
. : comme un autre pour faire marcher le com- fc
' l'essence, laquelle vaut pas plus de j*
V If- bidon dans les alentours. ï,.
S5^ etioDs. trois copains. pour ,, obtenir le *'
permis de conduire, et sur les' trois, il y en'a tE
eu qu'un qui l'a obtenu. q
On pouvait pas lui refuser, vu que c'est at
"n mécanicien.
j-», rnoi on m'a demandé, ce qu'était qu'un q
différentiel ! . " co
Comme si ce truc-là qu'est paraît-il dans la G
ecamque m intéressait 1 J'ai autre chose à J"
Penser avec mes boutons de guêtre 1 J'ai dit ^
| examinateur que je savais pas ce que c'était, h,
; 'e croyais qu "il allait laisser ça là, mais pas s<
». tout. Il ajuste ses lunettes et me demande di
-oiclement ce que j'entends par culbuteurs et - dr
ar cylindrée 111 Je te demande un peu 1 Je
k> d"! al dit, que venais ici Pour avoir un permis n<
; f; conduire et que c'était pas pour préparer
école des Mines... - - «
' l„'ieSu1tab : je suis toujours sans permis de ted(
; Qn "ïe.! Mais le plus drôle de tout ça, c'est
i ? e J etais arrivé avec mon cinq tonnes et que
Il suis reparti avec... - ,
Jl term^ntiU mon copain, celui qui a obtenu son
m Pl,ermls conduire, comme il est' mécanicien, „„
il' ateur lui a dit : '
* n T 1 vou's ees t mécanicien... Alors ça d'1
» % pouvez disposer. ré
ls Pas r'rr,V1-eure '0^ t'écris, le mécanicien sait ce
? Jfcon r/1"1'?' et c'est, moi qui lui donne une
? chpr r) volatlt, tous les jours, après le cou-
i p au soleil... '
') de Kon(e fait Pençer 'x la littérature de ce Paul P-
; ma femme lit tous les soirs, pour —
"dormir en se, tenant les côtes.
Ton ami pour la vie,
? v ^ Anatole PERIGOURD.
I i'si inn'i J'ai fait une ^uvelle demande et 1
i .... a ni"0 comme profession : mécanicien.
I, L ' P.C.C.'
Henry DECOIN.
COURSE A PIED
Paddock égale les records du Monde
de 100 et 220 yards
B.^TW.YNRV ' T* 8eptern,bre. — Charlie Paddock
Datsd'Am^ai.l,orter' rien' dp T* a West-Orange, les Champion.
i rifllle 100 et 220 yards,
f^rchis-rt et rremière épreuve, Paddock a battu
Leconey, qui fut crédité récemment
® n 9 se,c" 2/5. Paddock gagna en 0 s. 6/10,
' monde.
. yards, Paddock réussit le temps de
F irit '1 est- ('galant également le record du monde
! frlforWnf.l -tentetir depuis le 2G mars 1921. Cette
1 "<-k avant'/!1? 6eî'a Pei!t-être pas homologué, Pad-
ai ^ Par. un ''0'cfc vent.-
1îi^a,ls le ur\ yards haies, le champion olympique
[Avlûr 1][ V:1mq !Jeur en s. 5/10. Le nègre
^ubbard inclut en longueur 7 m. iHô.
La Coupe offerte par les Sportifs français
à I"Olympique' rie M arseill e
vainqueur de la Coupe d, France 1924
(Souscriptions recueillies par l'Auto et le Petit Provençal) j
i
DIMANCHE, AU PARC DES PRINCES
Quatre " As " français
et quatre "As " étrangers
aux prises dans le
9e Grand Prix d'Auteuil
sur 80 kil. derrière moteurs
Sérès, Grassin, Miquel et Parisot
contre Linart, Suter, Vanderstuyft
et Aerts.
Lté Grand Prix d' ArÍteuil — neuvième du nom
— est à l'ordre, du jour et fait, depuis le début de
la semaine, l'objet de toutes les conversations
dans les milieux où l'on s'intéresse au sport der-
rière moteurs.
. Convenons qu'il y a de quoi 1 Nulle f épreuve
de dcuu-lonld, que ce
soit en France on à
l'étranger, n'a encore
réuni, cette sai.slot, semblable à celui qui
V:J, se metr-re en ligne
dimanche, sous les or-
dres du starter, pour
cette magistrale épreuve
d'e 80 kilomètres, soit
120 tours de la grande
piste d'Auteuil. i
Il Y. a là, en effet, le
champion du inonde,
Victor Lin art et ses ad-
versaires les plus directs
de l'épreuve mondiale ;
notre champion de Fran-
ce Robert &ra&sin ; no-
tte 2'rand crack n,ii.inr,n 1
Georges SERES -
Georges Sérès, ancien champion de France et
du monde ; le champion de Suisse Paul Suter,
ancien charnpioiU du monde, et Léon Variderstuyft,
autre ancien champion du monde. '
■ Et la seule nouvelle rencontre de ces ci.niq hom-
mes. suffirait pour assurer l'intérêt siportif du
91 - Gra-n,(l Prix d'Auteuil. - Mais, celui-ci verra en-
core en ligne trois autres grands cracks du demi-
fond, ju&fément imputés de par le111'5 belles quali-
tés et les nombreuses victoires qu'ils remportèrent,
I à Pa.ri.s ou ai-M-eurs, dans cette spécialité : Jules
J'vlii]'nel, 'deux fois champion d'Hiver ; Emile Aerts,
qui figure d'éjà nu palmarès du Grand Prix d'Au-
teuil, et Léon ParÍisot, l'é,llergifl11e etayer français,
qui compte, cette saison, de nombreux succès à son
actif. '
C'est là, indiscutaihlement, le lot le pins relevé
qui se soit mis en ligne cette saison dans une
course de_ demi-fond et tout fait prévoir que le
Grand Prix d'Auteuil de cette année va, nous valoir
une bataille pour l'e moins aussi sensationinel.le que
celle qui, l'an dernier, vit Sérès. Linart, Grassin
et Miquel. 'terminer dans cet ordre, en tête de La
huitième édition de 10, classique épreuve, séparés
seulement'par quelques dizaines de mètres Ie.s uns
des autres. le quatrième ,n'étant qu'à, 300'mètres
- du vainqueur après 80 kilomètres, de lutte 1
Et les sportsmen parisiens le savenr. si bien que.
nous sommets bien certains qu'ils vont se retrou-
ver en foule, d'ima'nche, autour des barrières de la
seule piste française ,qui permette, de par ses vas-
tes dimen.sic-ns, et en tonte régularité, d's épreuves
de semblable envergure ! .
Faucheux, Ellegaard, Rohrbach et Cie
en vitesse
Diverses courses, des plus intéressantes, servi-
ront de « lever de rideau )J à cette' senaa.r io.nne.U.e
epreuve de dèmi-l'owd. Retenons surtout le Prix
d'Auteuil, c&ur.se s-crafch interruit.io.aale. qui a
réuni une trentaine d 'cng'a,ge,menbs, parmi lesquels
cenx de Faucheux, notre nouveau crack profession-
nel, Ellegaard, Rohrlbach, Larrue, Védrines, Gey,
Monrand, etc..'. 1
C'es't. une belle matinée sportive qui se prépare
pour dimanche, au Parc de.s Princes.
EN MARGE
Le plus fou n'est pas
celui qu'on pense...
Une morale est à tirer de la macabre aventure
survenue à quatre pauvres automobilistes espa-
gnols, dont un fou — mais pas un' fou pour rire —
Nonl Un fou pour de vrai, officiel, catalogué, ma-
triculé. Voici /'/it.s'totre : ,
Pour changer un fou d'asile, deux docteurs alié-
nistes et un gardien "prirent place dans une auto-
mobile. Le fou,' aux côtés du gardien, ne bougeait
pas. II regardait le paysage...
A n volant, un docteur, conduisait « à tombeau
ouvert ». C'est un Heu commun, mais (lu'iinporte.
Le fou officiel regardait défiler le paysage et les
arbres et les poteaux télégraphiques, qui faisaient
pfulit !
Et puis, ce qui devait arriver arriva. La voiture
se retourna. Les deux docteurs furent tués, le gar-
dien, grièvement blessé, et le ion n'eut aucune
égratignure.
Il se releva, soigna son gardien, alla chercher du
secours et, quand tout fut fini, il avoua qu'il était
fou. Mais cette fois on ne voulut, pas le croire, et
le fou, depuis, a. fait paraître un livre, dans le-
quel il traite de la folie de certains automobilistes...
AERONAUTIQUE
Un mal aérien :
LA "RECORDITE"
L'aviation, qui possède déjà 90 records du
monde, pourrait en compter demain
près de 10.000 !...
IL Y EN AURA BIENTOT
POUR TOUS LES GOUTS
ET POUR CHAQUE AVION
La « -recordite » est
une maladie. Ceux qui
■ en sont aÜeinrt,s ne sa-
vent plus : qu'inventer
pour battre des records.
Nous avons par exem-
ple actuellement en avia-
tion, 13 records du .mon-
de sans poids utile,
6 avec 250 kilos de ipoids
utile, 5 avec 500 kilos,
2 avec 1.000. 1.500, 2.000
e.t 3.000 kilos, plus S-re-
cords sans charge utile,
, mais avec ravitaillement en vol. L'hvdraviation a ,
22 records du monde; rhélicoptère,..» les ballons
sphériques, 9. Les dirigeables, 4. Les avions sans
moteur, 3.
Cela fait déjà. 90 records établis, mais les règle-
ments en permettraient beaucoup plus ! _ i
L'aviation a ses records sans charge utile. Alti. '
tude, durée, distance et vitesse jusqu'à 5.000 kilo- '
mètres. Enfin théoriquement 13 records qui pour. ,
ront être augmentés au fur et à mesure que les i
avions voleront 5.500 kilomètres, 6.000 , 6.500, etc. '
C'est indéfini.
Pour les charges utiles, c'est le même nombre i.
de records théoriques. Sont actuellement conta-
minés par la « recordite » les 250, 500, 1.000, 1.500,
2.000 et 3.000 kilos. On portera davantage dans
un avenir prochain, mais voilà déjà 78 records
possibles, 78 + 13 = 91 records.
Ces 91 records sont envisagés sans ravitaillement
en vol ; avec ravitaillement en vol ils sont au nom-
bre de 8, mais on peut théoriquement les porter j
au même chiffre : 91 + 91 = "182.
L'hydraviation n'a que 22 records établis, mais
elle pourrait, de par les règlements, en avoir au-
tant que l'aviation : 1S2 + 182 = 364.
Nous ne voulons même pas songer à tous les
records qu'on pourrait établir avec des avions sans
moteur, des dirigeables, des sphériques, des héli-
coptères (car ceux-ci commencent déjà à établir
des records du monde avec 100, 1.50, 200 kilos, ce
qui permet de prévoir toutes les manifestations
possibles de la « recordite » : altitude, distance, .
durée, plus grande vitesse, vitesse sur une dis-
tance donnée, puis les records pour différentes
charges utiles : 100, 150, 200, 250, 300, 350 kilos,
etc., etc.).
Les records du monde sont, actuellement, un
défi au bon sens et à la justice. On ne tient aucun
compte de la puissance des moteurs ; on ne fait
aucune différence entre le record du monde de
durée avec 1.000 kilos , établi par un monomoteur
,45Û CV et Ie -record -monde•-.dei duiêe.sawc 1.0QO,
kilos réalisé par un monomoteur 600 CV. Plus
encore : que le record soit établi avec un, deux,
trois ou quatre. moteurs, aucune différence n'est
faite, ce qui est, on en conviendra, profondément
injuste. ■ •
Nous proposons à la Fédération Aéronautique j
Internationale de conserver la liste théorique de <
ses quelque 400 records du monde possibles, mais <
d'établir des catégories pour les monomoteurs, les 1
bimoteurs, les trimoteurs, les quadrimoteurs, etc.
Une fois qu'elle aura établi cette classification,
nous aurons déjà environ 1.200 records du monde <
réalisables. Il ne restera plus qu'à établir des ca- :
tégories différentes • entre les moteurs : 25 CV, ]
50 CV. 100 CV, 200 CV, 300 CV, 400 CV, 500 CV, 1
600 CV. On arriverait ainsi à 9.600 records en- f
viron... 1
Ce qui n'empêcherait, d'ailleurs, pas de trouver <
autre chose: nar exemple des records de lenteur. t
M. O.
AUTOMOBILE
La fameuse épreuve anglaise
les 200 milles du JuniorCarClub
se court demain à Brcoklands
La célèbre course sur piste réservée aux voi-
turettes et cyclecars, qu'organise chaque autom-
re, à Brooklands, sur la distance de 200 miles
(321 bl. 864), le Junior Car Club, aura lieu de-
main. C'est une épreuve particulièrement popu.'
laire en France par les succès répétés qu'elle a
valus depuis trois ans à notre indu-strie. En
effet, les fameuses 1.500 eme. Talbot y triomphè-
rent en 1921 et 1922, avec la même régularité
qu'elles enlevaient la Coupe des Voiturettes du
Mans, et cela à des moyennes remarquables. Et
Salm-son, en 1922 et 1923, réalisait la même su-
perbe passe de deux, remportant de haute lutte
l'épreuve des cyclecars 1.100 cmc.
Cette année, ces deux brillants représentants
français seront -encore au départ ; ils auront à
lutter contre un lot redoutable d'adversaires :
A.C., Alvis, Bugatti, Morgan, Aston-Martin,
Newton. A noter que, pour la première ibis, il
y aura une épreuve réservée aux 750 cmc.
L'intérêt de cette course ne - peut que grandir
encore, en raison du succès commercial que con-
naissent les types à moteur de cylindrée inférieu-
re au litre et demi. Les 200 milles de Brooklands
sort, à ces modèles de voitures si recherchées
maintenant, ce que les 500 milles d'Indianapolis
sont aux 2-litres et furent aux 3-litres : le
banc d'essai impitoyable pour les moteurs, exi-
geant le régime maximum sans le moindre répit
pendant des heures, la course qui impose un
énorme travail de préparation, aboutit à une
augmentation progressive, d'année en année, - de
la puissance spécifique et ne réunit, pour ces rai-
1 sons, que l'élite de la construction.
Le palmarès des 200 milles du J.C.G. contient
des performarces extraordinaires. Aussi serait-il
téméraire d'assurer cette' fois que l'on fera mieux
que précédemment," c'est-à-dire du 150 kit. à
l'heure en 1.500 cmc. et du 133 L-il. à l'heure en
1.100 cmc.
Les précédentes épreuves
h ri 1921, la course des voiturettes 1.500 cme.'
fut remportée par Segrave (Talbot), en 2 h.
16 m. 2o s. (moy. hor. ; 141. kil. U'M), devant
Lee Guiness (Talbot) 11 cinq secondes et Camn-
bell (Talbot) à quatre minutes. 1
1J3. course des cyclecars 1.100 cmc. fut rem-
portée par Frazer Na.sh (G.N.), en 2 h. 49 m.
25 s. (moy. hor. : 1.13 kil. 990), devant' Lombard
(Salmson), en 2 h. 56 m. 23 s. et Philips (De-
mester).
En 1922 la course des voiturettes 1.500 cmc.
fut remportée par Lee Guiness (Talbot), en 2 h.
17 m. 37 s. (moy. hor. : MO kil.; 330), devant
Moir (Aston-Martin), en 2 h. 20 m. 20 s. et
Segrave (Talbot). - , - -
La course des cyclecars 1.100 cmc. fut rempor-
tée par Robert Ben ois t (Salmson), en 2 h. 29 m.
3J s. (moy. hor. : 129. kil, 040), devant Desvaux
(Salmson), en 2 h. 11-1 m. 10 s. et Godfrey (G.N.).
Eu 1923,, la course des •• 1.500 cmc. donna le
classement suivant : 1. Harvey (Alvis), en 2 Jl.
8 m. 37 s. 41-/I00 (moy. hor. : 150 kil.' 130) ; 2."
Cnsha.m (Bugatti), 2 11, 1). m, 43 s 35/).oo' '• 3*
Joyce (A.C.) ; '■ Eyston (Aston-Martin), etc. ,:
onze concurrents finirent en moins de 2 h. 45 Th,;
1Ja course des cyclecars 1.100 cmc. donna le
classement1 suivant : 1. Bueno (Sa]msor.). en
2 h, 25 m.,2 6. 2yi.G0 (moy. hor. • 133 kil. HO) •
2. Gordon Enghnd, (Austin), 2 h 36 m fI «'
21/1(1{) ;3.,.Robert, 5. Ber es t -1. Basselt
(A.B.C.) ; a. Tellady (CroTIch) ; 6. Heaton (Der.. \
by).
AERONAUTIQUE
Les vainqueurs du Concours
des Avions de Tourisme
FAVREAU
LASNE
FRONVAL ' .
PAP 1ER, |
AUTOMOBILE
LE TROISIÈME CIRCUIT
DES ROUTES PAVÉES
débute demain
par l'épreuve des cyclecars
et celle des motocyclettes
Ce sera, dimanche, le tour des voitures
et voitures légères
Le Circuit -des Routes
Pavées est entré dans
nos habitudes. Son origi-
i.alite, sa réglementa-
tion, son utilité, en ont
' fait le meeting popu-
laire aussi bien vis-à-
vis du public qui en
suit «vec - aftention - les-
r&su)tat.s, qu'auprès des
fabricants qui estiment que l'épreuve a une rai.
son d'être et qu'elle prouve quelque chose.
Sur ce véritable banc 'd'essai des châssis, on ap-
prend chaque année quelque chose de nouveau et
d'utile. La voiture qui, à 80 de moyenne, a ac-
compli 400 kil. sur un pareil, parcours, mérite
d'être visitée en détail, et si elle n'a pas souffert,
on peut conclure que le véhicule approche de la
perfection."
Mais autre chose que la question industrielle
existe dans cette épreuve, c'est le côté sportif.
L'épreuve comporte un grand- nombre de catégo-
ries dotées de très belles coupes : la Coupe Du-
bonnet, la Coupe du Moto Club, la Coupe de Ré-
gularité, la Coupe André Huet, la Coupe d'excel-
lence Hector Franchomme (handicap par équipes -
entre toutes les. catégories) et la Coupe des Amor-
tisseurs I Tous ces encouragements ont contribué
à multiplier les engagements, et 90 véhicules'sont
inscrits. Ainsi se prépare une rude bataille pour
demain, entre motocyclistes et cyclecaristes fran-
çais et belges, et pour dimanche entre les équipes
Chenard. Bignan, Lancia, Ariès, Talbot, G.R.P.,
F.D., Delfosse, Loriot, Bugatti, Sénéchal, An.
tory, L. Chenard, Corre-La. Licorne, Madon,
Majola, Ford-Tatem et A.C. Cars.
C'est bien le Grand Prix du Nord qui se dis-
putera dimanche.
Les équipes se constituent
L'équipe Ariès est définitivement constituée, les
[eux 1.100 cmc. (quatre places, et non deux pla-
es, comme il a été dit par erreur) sont prêtes;
'une d'elles sera montée par Gabriel. La 3-litres
era, pilotée par Lalaurie et la 4-litres par Floliot.
Dans l'équipe Talbot, la 1.500 cmc. 4 places
era montée par M. E.-P. Mallaret, et les 1.500
places par Së,tales et Heath.
Le pesage
Le pesage et la vérification des véhicules auront
lieu aujourd'hui, à partir de 10 heures, place du
Marché, dans l'ordre suivant :
A 10 h. : Stella, Griffon, Alcyon, A.J.S.
A 10 h. 15 : Terrot, Rush, Ready Blackburn,
Gillet.
A 10 h. ,30 : SaroJéa, SuppJexa. Triumph.
A 11 h. : Peug-eot, d'Yrsan, Citroën, Amilcar.
A la. h. 30 : Doriot, Ariès,
A 14 li. : F.D., MajoJa, Delfosse, Ford-Tatem.
A 14 h. 15 : Donnet-Zedel, Madou, Antony,
Janvier. ,
A 14 h. 30 : Talbot, Bugatti, Corre-La Li.
corne.
..A 15 h. : L. Chenard, Genestin, Delfosse, Lan-
cia.
A 16 h, : Bignan, A.C. Cars, Bugatti II.
A 16 h. 45 : Oh en a rd-Walcker, Sénéchal G.R.P.
OH! OH!
Nous allons, peut-être, tout savoir
Nous avons reçu de H. Marsollier, ancien cham.
pion amateur du Centre Ouest, président de l'U C.
Orléans, administrateur-délégué du stade-vélodrome
d'Orléans, la lettre que voici :
Enquête sur les amateurs pénalisés
1° De mon temps, les amateurs étaient amateurs
et couraient pour des objets d'art ou des prix en
-nature. Ils ne connaissaient pas les indemnités ou
jirtx en argent et devaient eux-mêmes acheter leur
iiiali riel.
2" /f/rjourd'hui, les amateurs ont des prétentions
auprès des constructeurs, des sociétés organisatri-
ces de courses ou des directeurs de vélodromes qui
dépassent celles des professionnels (prétentions en
argent). Exemple : les champions de France -h
les CHAMPIONS OLYMPIQUES
Je tiens documents à votre disposition. (Vous le
savez aussi bien (ine moi.) Et personne n'en ignore,
dans le sport cycliste.
Que vos lecteurs concluent eux-mêmes. — Henri
Marsollier. •
que, 'VOlet:l,ettre appelle, de notre part, les remarques
A. Si^ nous avions la certitude et la preuve d'actes
professionnels à l'actif des amateurs et surtout
<'es champions amateurs, nous n'hésiterions pas
a les rendre publics. Il est donc inexact que nous
en sachions autant que Marsollier. ■
• Marsollier dit : « Que vos lecteurs concluent
eux-mêmes. » Qu'il nous permette de lui faire
remarquer qne nos lecteurs ne pourront conclure,:
comme nous d'ailleurs, que sur les documents qu'il
va nous envoyer puisqu'il dit les tenir à notre dis-
position.
En les divulguant, il fera une bonne œuvre
sportive et contribuera ù. purger l'amateurisme des
brebIs galeuses.
Mon cher Marsollier, nous attendons vos doc ;I-
ments avec impatience. — L'AUTO.
L'EXCES EN TOUT...
Le désir d'une détente salutaire
devrait nous faire interrompre
le football pendant 3 mois par an
C'EST, DU MOINS, LA CONCLUSION
DE LA FACULTE
Notre enquête auprès
des médecins sur les
avant.ages et les iBcon-
vémie.nts du football esti-
val a été close sans que
les réponses reçues per-
mettent d'en tirer des
conclusions très nettes.
Pous les uns, le foot.
ball en été est contre-
indiqué à cause de la
chaleur. D'autres affir-
ment que la chaleur n'est
pais plus nuisible que les
neiges abondantes... Il
semble pourtant que la
majorité de nos corres-
pondants opine contre
la pratique du football
estival, mais la. cJialeur
n'est pas. la déterminante
de leur opinion...
• Les docteurs insistent surtout sur le besoin d'ar-
rêter quelques mois dans l'année le football ou le
rugby. Cette détente leur semble nécessaire, car
ajoute le médecin principal Thooris « le fait dp,
suspendre le football en été est recommandable,
non par la crainte de la chaleur, mais en raison
de la nécessité d'une suspension dans l'entraîne- ■
nient ». ,
C'est un peu ce que pense la doctoresse Houdré
quand elle écrit - « Je pense que l'alternance ac-
tuelle des jeux de ballon l'hiver et de l'athlétisme
l'été, en y joignant la natation et l'aviron, est une
excellente pratique qui oblige la sportive (ou le
sportif) à ne pas se spécialiser et qui la « dé.
brouille » comp/e
C'est dans ce sens que nous concluerons : '
cc Le football en été n'est pas, hygiénique ment
parlant, plus mauvais qu'en hiver, mais il est utile
que joueurs et joueuses interrompent trois mois ce
sport pour se consacrer à d'autres exercices qui
constituent une détente et un délassement. »
Allô! Allô!
On peut être champion dans un sport et
ignorer les premiers principes d'autres
exercices sportifs, mais lorsqu'il s'agit d'une
chose aussi utile que la natation, c'est plus
grave. Lucien Vinez qui est parvenu à la suite
de sa très, nette victoire sur le champion d'Es-
pagne Martinez, à réaliser son rêve, challenger
le" eharrrpiôn-' d un excellent boxeur il .est. un bien médiocre:
nageur. Il se tient sur l'eau à peu près aussi
bien qu'une pièce de cent sous.
L'autre jour, à Manitot, Vinez effectuait une
promenade en bateau dans un bras de la Seine.
Au moment d'atterrir, Vinez glissa et tomba à
l'eau. Fort heureusement il n'y avait à cet en-
droit-là qu'un mètre vingt de fond. Mais
Vinez ne s'en débattit pas moins comme un
possédé, en criant au secours.
Ulrich, sont fidèle manager, accourut de
toute la vitesse de ses jambes . et il n'hésita
pas à jeter ses 120 kilos à la Seine. Vinez se
cramponna à cette bo.uée de .sauvetage impro-
' visée... Le challenger de Bretonnel a, juré qu'il
apprendrait à' nager après le match contre le
champion.
Quelle est l'usure d'une roue de tramway
par kilomètre parcouru ? Un -.ingénieur
anglais , M. En-dean, de Devonport., a. cons-
taté que la roue de fonte trempée qui pèse
neuve 147 kilos, n'accuse plus que 125 kilos
lorsqu'elle Est mise au rebut. Elle a roulé sur
56.000 kilomètres én moyenne. Il en résulte
que la roue perd, tout près de quarante centi-
grammes de ' métal par millier de mètres ac-
compli. M. Francis Marre, qui .rapporte dans
le Correspondant, les chiffres de M. Endean,
signale aussi la consommation des trams d'ou-,
tre-Manche en freins. Pour cette même lon-
gueur de quatorze mille lieues il faut remplacer
les freins dix-huit mois, soit tous les trois mille
kilomètres environ. La série des freins d'un
tram, passe de,55, kilos, neufs, à 31, finis.'
Nous avons signalé les endroits où ¡'on pou-
vait se laver n Paris. Notre liste est in-
complète...
Allez au bois de, Boulogne, le matin vers
sept heures, et vous verrez, debout devant une
fontaine de l'avenue des Accacias, près du Tir
aux Pigeons, un de ces poètes que les rimes
riches n'ont pas enrichis.
11 se débarrasse de veston et de chapeau. Le
torse simplement recouvert d'un tricot de co-
ton, il retrousse ses manches et lave frimousse
et mains avec ce qui reste d'un savon qui a
été de Marseille. Si vous lui demandez s'il se
trouve assez propre ainsi ! Il vous répondra...
— Me faire plus propre... pour épater qui ? ,
Et il continue ses ablutions en chantant le
Trouvère et Robert le Diable.
M Froment vient de' passer commande de sa
• conduite intérieure Weymann ; il aime,
pour les voitures vites, les carrosseries fermées,
silencieuses, légères et durables, articulées' et
indépendantes du châssis.
C'est par le choix d'une bonne huile que le
chauffeur assurera la marche régulière de
son moteur.
L'Huile A.D. Jupiter (en bidons de 2 litres)
est la meilleure, sa qualité est immuable.
Le Téléphoniste.
" LE PUR-SANG A GALOPÉ..."
... il a, galopé, et comme presque toujours,
monté par un gentleman, son propriétaire.
Et cette fois, c'était en Allemagne, en
pleine industrie étrangère de la Ruhr que
"es amateurs, sans aucun concours ni aide de
l'usine Bugatti, ont fait triompher l'industrie fran-
çaise avec deux modèles de série. la 1.500 cmc. et
la 2 litres; mieux même, la 1.500, tout .comme la
2 litres, a battu toutes les autres cylindrées, et les
marques allemandes les plus célèbres.
A la 2 litres^ Bugatti le meilleur temps de H-
journée, à la 1.500 cmc. le second meilleur temps
de cette rude course de côte de Werden, près
d'Essen.
Catégorie sport, 1.500 cille. — 1. Noll Baba;;
fBanaUi), 1 m. 58 s. S/10; 2. Bremme (Bugattil;
3. l'orzelle /Bugatti); 5. Luck (Bugatti).
2 litres, — 1. Ludwig f Bugattil, 1 m. 51 s.,
meilleur temps de la journée.
Catégorie tourisme, i MO ciiic. - 1. Gerbrecht
(Bugattil, 1 m. 58 s. 4/10, second meilleur temps
de la journée.
Les autres catégories gagnées par Mercédès,
Steyr, Fafnir, Adler, Wanderer, Steiger, Sun-
bearu, Amilcar.
... Le pur-sang galope toujours.
REPORTAGES FEMININS
Trois minutes
de " causette "
avec les grands "as"
féminins
de l'athlétisme.
VOICI ...
Samt-Maur — La Mar-
ne, encore verte, coule l
tout près d'ici.—Saint-
,Ma.ur... Je pense à Ray-
mond Radiguet, mort
sans le savoir et à son ,
Diable au Corps et à
son.Bal du Comte d'Or-
Ci el, que les vieux bonzes
de la littérature', jaloux,
n'aiment pas... ' ,
Mais je suis ici pour
interviewer Mlle Radi-
rJeau, championne et re-
cordwoman de * France
des SO et des 200 mètres
plat. Elle est. toute jeu-
ne Mlle Radideau : 17
aii,.s ! Ou plutôt 17prin-
temps qui s'extériorisent
de son visage, de 'ses
yeux. de ses elieveu,.,i:. ' *
' « — Je vais-encote à ■
l'école... 0t
Radideau... ,
Elle parle aussi '-vite qu'elle court...
cc — Je fais du sport parce que cela me dé-
lasse 1 esprit. J'ai commencé à courir il y a dix
mois. C était en décembre... Depuis, j'ai cao'ré"
beaucoup d'épreuves - et aussi iQ2on brevet "d'en-
seigtie,].fie,nt supéireur. Je fais partie des « Linet-
tes » de Saint-Maur... :Jé....
Je l'arrête, et :
« — Dimanche dernier, v.qus a.vez battu les re-
conJs de F.rance des 80 e^.dos 2CO mètres...
Elle repart..:
« — Oh, ! oui, c'est vrai, et j'ai - eu du mal.
venez, maman vous expliquera, eHe a vu la
course, tandis que moi... je n'ai rien vu... »
...Mme Régel...
. C'est au 45 de la, rue
I de Montreuil qu'habite
l Mme Régel, recordwo-
man des 880 yards à la
marche. Il y a. là M.
Ilégel, champion de mar-
che et. ie tout petit Ré-
gel, six ans, qui, lui
aussi, marche... • " '
. Ménage c.harmantdans dans
un petit . appartement
coquet, gai, clair. Et le
papa m'explique, en me
présentant le -,,o,sse :. ,
. " Un. jour que je
disputais une épreuve de
:nu,rche„ j'entendis le
petit me crier « Tu
dors papa ! T'es pas le
.premier » » .
. Mme Régel, qui dé-
tient Je record du mon-
-dc des 880 yards a clé:"
Vmt-À ntno '1»
31 ans. Elle a fondé l'Athlétic Club Féminin de
France et s'en occupe en montrant l'exemple.
« — Je pratique aussi la course à pied. J'ai
« fait » cinquième dans la Coupe Dubonnet, et
en 1922 troisième du championnat de France do
cross-country. » •
C'est le ménage sportif, et sur les murs ii!»s
photos exposent les performances de la famille.
Je quitte l'agréable intérieur, non sans av.dr
été défié par" Régel bambin qui me crie : ■
cc —■ Si tu veux, m'sien, un jour, je te ferai
un match... »
Le ^120 mètres haie&
en 17 secondes 4/5...
c'est- Mlle Edith Alauze.
Et- ces 17 secondes 4/5
représentent tout simple-
ment le record du
monde !
Edith Alauze est, une
petite personne de 16
ans, aux yeux vif-s et
ses gestes sont, doux
parce que son éducation
fut soignée. Je la vois
très bien dans le salon
familial, au piano, épar-
pillant du Che/pin avec
grâce et sentiment.
Je lui ai demandé ce
qu'elle avait fait... Elle
a rougi comme une " très
jeune fille qu'elle est, et
c'est son papa qui m'a
conté sa viè sportive.
C'est probablement ■ la-
e ...Mlle Edith Alauze...
plus jeune recordwoman du monde en sports atlilrf*
tiq.ues. Elle est internationaile, championne ai-»
France et revordwoman du monde et débuta dans,
le sport ■ il y a quelque vingt niol.s. Elle entra
à la Clodo en 1923, sous la direction de Mine
Laudré et débuta en jouant au football assoc •
tion.
■ Cette année, elle prend, part au champiornat de
Paris, quoique n'étant (lu',crL, 3° catégorie! et fait
2" au 83 mètres liaires ; 21 . au . saut en hauteur
sans élan ; 2° au saut en .longueur avec élan ';t-
lre au saut en longueur sans élan, réalisant un.
saut de 2 m. 37 (record de France). Elle ga.g.ue
la championnat de France du saut .en hauteur
sans élan avec 1 m. 13 (record du monde).
En Belgique, elle bat le record du monde dn
83 mètres haies, en 13 s. 4/5, et er.fin, dimanche
dernier, au S'tade Pershing, elle bat le record d à .
monde du 120 yards haies, en ,17 s,4/5.
...et, enfin, Mlle Lucienne Yellu...
. Et comme je lui de,
mandais quelle était ea.;
meilleure performanc!., '
Lucienne'Ve'lIu m'a ùi;,
en me montrant JtU);
-rangées de dents tM..
blanches et bien pLn."
tées : - ■
' . — J'al été disqna-,
lifiée pendant...
« — Oui. mais, vous
avez battu le record du
monde du lancement du
diêque ? »
Elle ne ba.is's'a, pas os,
yeux et -:
« —* C'esb' "vrai, j a i.,
fait ca, aussi...
« — Alors, je p{
vous demander vo; m '
âge ? ?•
« — Pourquoi pas ? :
« —Vous avez ?
« .,-- Vin!!t"lclcu" funs, " :
Elle me lança ses 22 ans à la figure comme ,
un disque, et m'expliqua qu'elle était la rivale i!
directe'.de cette autre grande sportive, Mlle Mûr- '
ris. Et encore :
« — Mais vous savez que je pratique aussi la :
course à pied. Le disque n'était pas ma 6péeialt;,
J'adore aussi le tennis, la peinture et je pl'cldt;.,
l'autobus il la volée... » :
Lucienne \el lu _ est charmante. C'est un athlè-
te. Elle fait partie de la Ruche Sportive et l'ait !
du sport comme d'autres font du crochet, pour ■
s'nllluser. Et puis, pour dire vra.i, .Lticienne Veliu
ne ressemble pas aux athlètes spécialisés da ;s )
les lancers. Elle est, gr:lnde, fine et blonde... ma!A :
son visage est énergique.
Lu'cie.n!ne Vel-hi et Violette Morris, adversaires^
cela nous promet de belles luttes sportives !
*
En quatre fois trois minutes, j'ai interviewé '
ouatre rccordwompn... 'N'est-ce, nae un reerrrii v *
H. D.
/^Rédaction, Administration, Publicité ^
( JQ rue du Faubourg-Montmartre i
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LES CONTES DE L'AUTO
Il m'en arrive
une énorme !
■ i Mon vieux, '
tin m'en arrive une énorme 1 Comme moi et
I %*■ imp tout le monde, tu sais que mes affaires
I / c Lt de façon parfaite et que je suis dans
f L r» S depuis (a l deux ans - ça été dur - Ça
I Lîx te l'avouer. Après la guerre, le demar-
fi : jPJg a été rapide. Fallait coller au peloton et
il $ se dégonfler. , * - - ,
I * P R,ef comme moi et comme tout le monde,
1 1 tu gais que j'ai été la proie d'une terrible de-
î finance. Pour dire vrai, j m avais laissé dis-
- Jncer. Un couple rame à vous retourner les
1 -ninceaux en moins de deux..
'J'm'ai assis sur le bord de la route, et pis,
' i'aais pas pourquoi, j'ai remis ça. J 'ai repris
g me prise de ténacité mélangée d 'énergie et
J -al joué des bras et des panards pour recoller
' ¡¡lE 1 'lU r, ollte j'ai plongé dans des épousailles,
f i T. j él)ousaillé, ; une petite de chez nous
i Qu'avait quelques arpents de terre et qu'était
r . ! instruits comme pas 'une sur le bout de ses
| i ,■ doigts. Avec,sa dot et ses arpents de terre,
n'icf nour te dire, elle s'est amenée à la inài-
I son avec toute la littérature de Paul de Kock
[ ezitortUléô. dans, une chemise de nuit. . Gui-la,
■ c'est un type énorme que tu ne" connais sure- J
I • ment pas, et qu'a gambergé des histoires mar-
K 1 rant-es pour faire rire ses concitoyens.
r Bref, à partir de ce moment-la, tout a mar-
|. elié. J'ai fait sortir de terre une usine de bou-
! tons de guêtre et à l'heure que je t'écris j'ai
I - un compte en banque et je règle le crémier et
I | ■ l'épicier avec des chèques qui sont pas sans
provision et qui les épatent. -
Tout ceci pour te dire et t'exposer mon
i. 4 ; heureuse existence et aussi pour bien te faire
' voir que tout , n'est pas rose dans la vie d un
I : type qu'a de l'oseille en banque.
* " .* ' Il m'en arrive une énorme !
i Pour livrer mes tonnes de boutons de guêtre
< plus rapidement, et à cause aussi que le. che-
; min de fer fonctionne comme un vélocipède
monté sur roulement à billes carrées, je niai
î acheté une automobile.
; f Mais pas une de ces automobiles pour midi-
s j net-ces, peinturlurées de blanc, de rouge ou de
' jaune... Non ! J'm'ai payé un camion cinq
f\ ^ tonnes haut comme ça, qui fait aboyer les
chiens et pondre les poules avant terme,
v Ah ! quand je passe dans jun patelin, je te
f jure que ça fait du bruit Ceux-là qu'ont la dor- I
me serrée se réveillent en sursaut... 1
^ Il y a exactement quinze jours que je pos-
[ sècle ce camion de course, et déjà, dans une j
descente, j'ai frisotté le 75 à l'heure et écrasé
t.. un cochon qui se vautrait dans le milieu de la .
te route en reniflant.
; %. Tu crois peut-être que mon camion a tiqué ?
V» Pas du tout 1 Il est passé là-dessus avec des '
r oJJ/rrés î4 >*?u!eau compresseur à en. épater les- .
> A Unisses de 1914 et 13.-
'jf Mais tout ça pour que tu saches bien que je
4 î possède pas encore mon permis de conduire. j
Tu me diras, toi qu'es dans le milieu, que (
; i : j'aurai dû commencer par avoir mon permis j
de conduire avant que d'écraser le fameux co-
„ \ chon. T'as peut-être raison, mais tu ne sais <]
& pas ce que c'est exactement que d'obtenir ce s
■ permis-là. 1
p ;■ Il y a un an, j'ai obtenu un permis de r
[ i. chasse, et on m'a pas demandé si je savais 1(
■ , les bousi1Jer les lièvres, les lapins, les perdreaux et ,
U faisans. La preuve, c'est que le lendemain,
L : avec un sang-froid à rendre jaloux un batra- c,
I f l'ien, j'a.i tué le chien de chasse et flanqué d
F, »; douze plombs dans les fesses du garde. 1
| En tout cas, il m'en arrive, une énorme ! P
il, le m'ai bien rendu compte qu'il était né-
I® ccssaire, pour pas avoir d'histoire avec les £
I gendarmes, d'avoir un permis de conduire. v
| Conduire un 5 C.V. sans permis, ça peut quel-
^ ; que lois passer inaperçu ; mais conduire un n
: camion de 5 tonnes dans les mêmes conditions, c
; il y a des chances pour se faire repérer. ^
"" f Alors ^ j'ai fait ma demande, et trois mois
! &P''cs, j ai reçu une convocation pour me ren- ( 1
^ cire a Corneilles, qu'est exactement à 40, ki- ^
j lornetres de gt-Sulpice-sur-Aire, où je fabri- ■
, , que mes boutons de guêtre. Et remarque que u
]e suis sur que ceux de Corneilles, on les con- : 0:
voque à St-Sulpice-sur-Aire. C'est un truc c(
. : comme un autre pour faire marcher le com- fc
' l'essence, laquelle vaut pas plus de j*
V If- bidon dans les alentours. ï,.
S5^ etioDs. trois copains. pour ,, obtenir le *'
permis de conduire, et sur les' trois, il y en'a tE
eu qu'un qui l'a obtenu. q
On pouvait pas lui refuser, vu que c'est at
"n mécanicien.
j-», rnoi on m'a demandé, ce qu'était qu'un q
différentiel ! . " co
Comme si ce truc-là qu'est paraît-il dans la G
ecamque m intéressait 1 J'ai autre chose à J"
Penser avec mes boutons de guêtre 1 J'ai dit ^
| examinateur que je savais pas ce que c'était, h,
; 'e croyais qu "il allait laisser ça là, mais pas s<
». tout. Il ajuste ses lunettes et me demande di
-oiclement ce que j'entends par culbuteurs et - dr
ar cylindrée 111 Je te demande un peu 1 Je
k> d"! al dit, que venais ici Pour avoir un permis n<
; f; conduire et que c'était pas pour préparer
école des Mines... - - «
' l„'ieSu1tab : je suis toujours sans permis de ted(
; Qn "ïe.! Mais le plus drôle de tout ça, c'est
i ? e J etais arrivé avec mon cinq tonnes et que
Il suis reparti avec... - ,
Jl term^ntiU mon copain, celui qui a obtenu son
m Pl,ermls conduire, comme il est' mécanicien, „„
il' ateur lui a dit : '
* n T 1 vou's ees t mécanicien... Alors ça d'1
» % pouvez disposer. ré
ls Pas r'rr,V1-eure '0^ t'écris, le mécanicien sait ce
? Jfcon r/1"1'?' et c'est, moi qui lui donne une
? chpr r) volatlt, tous les jours, après le cou-
i p au soleil... '
') de Kon(e fait Pençer 'x la littérature de ce Paul P-
; ma femme lit tous les soirs, pour —
"dormir en se, tenant les côtes.
Ton ami pour la vie,
? v ^ Anatole PERIGOURD.
I i'si inn'i J'ai fait une ^uvelle demande et 1
i .... a ni"0 comme profession : mécanicien.
I, L ' P.C.C.'
Henry DECOIN.
COURSE A PIED
Paddock égale les records du Monde
de 100 et 220 yards
B.^TW.YNRV ' T* 8eptern,bre. — Charlie Paddock
Datsd'Am^ai.l,orter' rien' dp T* a West-Orange, les Champion.
i rifllle 100 et 220 yards,
f^rchis-rt et rremière épreuve, Paddock a battu
Leconey, qui fut crédité récemment
® n 9 se,c" 2/5. Paddock gagna en 0 s. 6/10,
' monde.
. yards, Paddock réussit le temps de
F irit '1 est- ('galant également le record du monde
! frlforWnf.l -tentetir depuis le 2G mars 1921. Cette
1 "<-k avant'/!1? 6eî'a Pei!t-être pas homologué, Pad-
ai ^ Par. un ''0'cfc vent.-
1îi^a,ls le ur\ yards haies, le champion olympique
[Avlûr 1][ V:1mq !Jeur en s. 5/10. Le nègre
^ubbard inclut en longueur 7 m. iHô.
La Coupe offerte par les Sportifs français
à I"Olympique' rie M arseill e
vainqueur de la Coupe d, France 1924
(Souscriptions recueillies par l'Auto et le Petit Provençal) j
i
DIMANCHE, AU PARC DES PRINCES
Quatre " As " français
et quatre "As " étrangers
aux prises dans le
9e Grand Prix d'Auteuil
sur 80 kil. derrière moteurs
Sérès, Grassin, Miquel et Parisot
contre Linart, Suter, Vanderstuyft
et Aerts.
Lté Grand Prix d' ArÍteuil — neuvième du nom
— est à l'ordre, du jour et fait, depuis le début de
la semaine, l'objet de toutes les conversations
dans les milieux où l'on s'intéresse au sport der-
rière moteurs.
. Convenons qu'il y a de quoi 1 Nulle f épreuve
de dcuu-lonld, que ce
soit en France on à
l'étranger, n'a encore
réuni, cette sai.s
V:J, se metr-re en ligne
dimanche, sous les or-
dres du starter, pour
cette magistrale épreuve
d'e 80 kilomètres, soit
120 tours de la grande
piste d'Auteuil. i
Il Y. a là, en effet, le
champion du inonde,
Victor Lin art et ses ad-
versaires les plus directs
de l'épreuve mondiale ;
notre champion de Fran-
ce Robert &ra&sin ; no-
tte 2'rand crack n,ii.inr,n 1
Georges SERES -
Georges Sérès, ancien champion de France et
du monde ; le champion de Suisse Paul Suter,
ancien charnpioiU du monde, et Léon Variderstuyft,
autre ancien champion du monde. '
■ Et la seule nouvelle rencontre de ces ci.niq hom-
mes. suffirait pour assurer l'intérêt siportif du
91 - Gra-n,(l Prix d'Auteuil. - Mais, celui-ci verra en-
core en ligne trois autres grands cracks du demi-
fond, ju&fément imputés de par le111'5 belles quali-
tés et les nombreuses victoires qu'ils remportèrent,
I à Pa.ri.s ou ai-M-eurs, dans cette spécialité : Jules
J'vlii]'nel, 'deux fois champion d'Hiver ; Emile Aerts,
qui figure d'éjà nu palmarès du Grand Prix d'Au-
teuil, et Léon ParÍisot, l'é,llergifl11e etayer français,
qui compte, cette saison, de nombreux succès à son
actif. '
C'est là, indiscutaihlement, le lot le pins relevé
qui se soit mis en ligne cette saison dans une
course de_ demi-fond et tout fait prévoir que le
Grand Prix d'Auteuil de cette année va, nous valoir
une bataille pour l'e moins aussi sensationinel.le que
celle qui, l'an dernier, vit Sérès. Linart, Grassin
et Miquel. 'terminer dans cet ordre, en tête de La
huitième édition de 10, classique épreuve, séparés
seulement'par quelques dizaines de mètres Ie.s uns
des autres. le quatrième ,n'étant qu'à, 300'mètres
- du vainqueur après 80 kilomètres, de lutte 1
Et les sportsmen parisiens le savenr. si bien que.
nous sommets bien certains qu'ils vont se retrou-
ver en foule, d'ima'nche, autour des barrières de la
seule piste française ,qui permette, de par ses vas-
tes dimen.sic-ns, et en tonte régularité, d's épreuves
de semblable envergure ! .
Faucheux, Ellegaard, Rohrbach et Cie
en vitesse
Diverses courses, des plus intéressantes, servi-
ront de « lever de rideau )J à cette' senaa.r io.nne.U.e
epreuve de dèmi-l'owd. Retenons surtout le Prix
d'Auteuil, c&ur.se s-crafch interruit.io.aale. qui a
réuni une trentaine d 'cng'a,ge,menbs, parmi lesquels
cenx de Faucheux, notre nouveau crack profession-
nel, Ellegaard, Rohrlbach, Larrue, Védrines, Gey,
Monrand, etc..'. 1
C'es't. une belle matinée sportive qui se prépare
pour dimanche, au Parc de.s Princes.
EN MARGE
Le plus fou n'est pas
celui qu'on pense...
Une morale est à tirer de la macabre aventure
survenue à quatre pauvres automobilistes espa-
gnols, dont un fou — mais pas un' fou pour rire —
Nonl Un fou pour de vrai, officiel, catalogué, ma-
triculé. Voici /'/it.s'totre : ,
Pour changer un fou d'asile, deux docteurs alié-
nistes et un gardien "prirent place dans une auto-
mobile. Le fou,' aux côtés du gardien, ne bougeait
pas. II regardait le paysage...
A n volant, un docteur, conduisait « à tombeau
ouvert ». C'est un Heu commun, mais (lu'iinporte.
Le fou officiel regardait défiler le paysage et les
arbres et les poteaux télégraphiques, qui faisaient
pfulit !
Et puis, ce qui devait arriver arriva. La voiture
se retourna. Les deux docteurs furent tués, le gar-
dien, grièvement blessé, et le ion n'eut aucune
égratignure.
Il se releva, soigna son gardien, alla chercher du
secours et, quand tout fut fini, il avoua qu'il était
fou. Mais cette fois on ne voulut, pas le croire, et
le fou, depuis, a. fait paraître un livre, dans le-
quel il traite de la folie de certains automobilistes...
AERONAUTIQUE
Un mal aérien :
LA "RECORDITE"
L'aviation, qui possède déjà 90 records du
monde, pourrait en compter demain
près de 10.000 !...
IL Y EN AURA BIENTOT
POUR TOUS LES GOUTS
ET POUR CHAQUE AVION
La « -recordite » est
une maladie. Ceux qui
■ en sont aÜeinrt,s ne sa-
vent plus : qu'inventer
pour battre des records.
Nous avons par exem-
ple actuellement en avia-
tion, 13 records du .mon-
de sans poids utile,
6 avec 250 kilos de ipoids
utile, 5 avec 500 kilos,
2 avec 1.000. 1.500, 2.000
e.t 3.000 kilos, plus S-re-
cords sans charge utile,
, mais avec ravitaillement en vol. L'hvdraviation a ,
22 records du monde; rhélicoptère,..» les ballons
sphériques, 9. Les dirigeables, 4. Les avions sans
moteur, 3.
Cela fait déjà. 90 records établis, mais les règle-
ments en permettraient beaucoup plus ! _ i
L'aviation a ses records sans charge utile. Alti. '
tude, durée, distance et vitesse jusqu'à 5.000 kilo- '
mètres. Enfin théoriquement 13 records qui pour. ,
ront être augmentés au fur et à mesure que les i
avions voleront 5.500 kilomètres, 6.000 , 6.500, etc. '
C'est indéfini.
Pour les charges utiles, c'est le même nombre i.
de records théoriques. Sont actuellement conta-
minés par la « recordite » les 250, 500, 1.000, 1.500,
2.000 et 3.000 kilos. On portera davantage dans
un avenir prochain, mais voilà déjà 78 records
possibles, 78 + 13 = 91 records.
Ces 91 records sont envisagés sans ravitaillement
en vol ; avec ravitaillement en vol ils sont au nom-
bre de 8, mais on peut théoriquement les porter j
au même chiffre : 91 + 91 = "182.
L'hydraviation n'a que 22 records établis, mais
elle pourrait, de par les règlements, en avoir au-
tant que l'aviation : 1S2 + 182 = 364.
Nous ne voulons même pas songer à tous les
records qu'on pourrait établir avec des avions sans
moteur, des dirigeables, des sphériques, des héli-
coptères (car ceux-ci commencent déjà à établir
des records du monde avec 100, 1.50, 200 kilos, ce
qui permet de prévoir toutes les manifestations
possibles de la « recordite » : altitude, distance, .
durée, plus grande vitesse, vitesse sur une dis-
tance donnée, puis les records pour différentes
charges utiles : 100, 150, 200, 250, 300, 350 kilos,
etc., etc.).
Les records du monde sont, actuellement, un
défi au bon sens et à la justice. On ne tient aucun
compte de la puissance des moteurs ; on ne fait
aucune différence entre le record du monde de
durée avec 1.000 kilos , établi par un monomoteur
,45Û CV et Ie -record -monde•-.dei duiêe.sawc 1.0QO,
kilos réalisé par un monomoteur 600 CV. Plus
encore : que le record soit établi avec un, deux,
trois ou quatre. moteurs, aucune différence n'est
faite, ce qui est, on en conviendra, profondément
injuste. ■ •
Nous proposons à la Fédération Aéronautique j
Internationale de conserver la liste théorique de <
ses quelque 400 records du monde possibles, mais <
d'établir des catégories pour les monomoteurs, les 1
bimoteurs, les trimoteurs, les quadrimoteurs, etc.
Une fois qu'elle aura établi cette classification,
nous aurons déjà environ 1.200 records du monde <
réalisables. Il ne restera plus qu'à établir des ca- :
tégories différentes • entre les moteurs : 25 CV, ]
50 CV. 100 CV, 200 CV, 300 CV, 400 CV, 500 CV, 1
600 CV. On arriverait ainsi à 9.600 records en- f
viron... 1
Ce qui n'empêcherait, d'ailleurs, pas de trouver <
autre chose: nar exemple des records de lenteur. t
M. O.
AUTOMOBILE
La fameuse épreuve anglaise
les 200 milles du JuniorCarClub
se court demain à Brcoklands
La célèbre course sur piste réservée aux voi-
turettes et cyclecars, qu'organise chaque autom-
re, à Brooklands, sur la distance de 200 miles
(321 bl. 864), le Junior Car Club, aura lieu de-
main. C'est une épreuve particulièrement popu.'
laire en France par les succès répétés qu'elle a
valus depuis trois ans à notre indu-strie. En
effet, les fameuses 1.500 eme. Talbot y triomphè-
rent en 1921 et 1922, avec la même régularité
qu'elles enlevaient la Coupe des Voiturettes du
Mans, et cela à des moyennes remarquables. Et
Salm-son, en 1922 et 1923, réalisait la même su-
perbe passe de deux, remportant de haute lutte
l'épreuve des cyclecars 1.100 cmc.
Cette année, ces deux brillants représentants
français seront -encore au départ ; ils auront à
lutter contre un lot redoutable d'adversaires :
A.C., Alvis, Bugatti, Morgan, Aston-Martin,
Newton. A noter que, pour la première ibis, il
y aura une épreuve réservée aux 750 cmc.
L'intérêt de cette course ne - peut que grandir
encore, en raison du succès commercial que con-
naissent les types à moteur de cylindrée inférieu-
re au litre et demi. Les 200 milles de Brooklands
sort, à ces modèles de voitures si recherchées
maintenant, ce que les 500 milles d'Indianapolis
sont aux 2-litres et furent aux 3-litres : le
banc d'essai impitoyable pour les moteurs, exi-
geant le régime maximum sans le moindre répit
pendant des heures, la course qui impose un
énorme travail de préparation, aboutit à une
augmentation progressive, d'année en année, - de
la puissance spécifique et ne réunit, pour ces rai-
1 sons, que l'élite de la construction.
Le palmarès des 200 milles du J.C.G. contient
des performarces extraordinaires. Aussi serait-il
téméraire d'assurer cette' fois que l'on fera mieux
que précédemment," c'est-à-dire du 150 kit. à
l'heure en 1.500 cmc. et du 133 L-il. à l'heure en
1.100 cmc.
Les précédentes épreuves
h ri 1921, la course des voiturettes 1.500 cme.'
fut remportée par Segrave (Talbot), en 2 h.
16 m. 2o s. (moy. hor. ; 141. kil. U'M), devant
Lee Guiness (Talbot) 11 cinq secondes et Camn-
bell (Talbot) à quatre minutes. 1
1J3. course des cyclecars 1.100 cmc. fut rem-
portée par Frazer Na.sh (G.N.), en 2 h. 49 m.
25 s. (moy. hor. : 1.13 kil. 990), devant' Lombard
(Salmson), en 2 h. 56 m. 23 s. et Philips (De-
mester).
En 1922 la course des voiturettes 1.500 cmc.
fut remportée par Lee Guiness (Talbot), en 2 h.
17 m. 37 s. (moy. hor. : MO kil.; 330), devant
Moir (Aston-Martin), en 2 h. 20 m. 20 s. et
Segrave (Talbot). - , - -
La course des cyclecars 1.100 cmc. fut rempor-
tée par Robert Ben ois t (Salmson), en 2 h. 29 m.
3J s. (moy. hor. : 129. kil, 040), devant Desvaux
(Salmson), en 2 h. 11-1 m. 10 s. et Godfrey (G.N.).
Eu 1923,, la course des •• 1.500 cmc. donna le
classement suivant : 1. Harvey (Alvis), en 2 Jl.
8 m. 37 s. 41-/I00 (moy. hor. : 150 kil.' 130) ; 2."
Cnsha.m (Bugatti), 2 11, 1). m, 43 s 35/).oo' '• 3*
Joyce (A.C.) ; '■ Eyston (Aston-Martin), etc. ,:
onze concurrents finirent en moins de 2 h. 45 Th,;
1Ja course des cyclecars 1.100 cmc. donna le
classement1 suivant : 1. Bueno (Sa]msor.). en
2 h, 25 m.,2 6. 2yi.G0 (moy. hor. • 133 kil. HO) •
2. Gordon Enghnd, (Austin), 2 h 36 m fI «'
21/1(1{) ;3.,.Robert, 5. Ber es t -1. Basselt
(A.B.C.) ; a. Tellady (CroTIch) ; 6. Heaton (Der.. \
by).
AERONAUTIQUE
Les vainqueurs du Concours
des Avions de Tourisme
FAVREAU
LASNE
FRONVAL ' .
PAP 1ER, |
AUTOMOBILE
LE TROISIÈME CIRCUIT
DES ROUTES PAVÉES
débute demain
par l'épreuve des cyclecars
et celle des motocyclettes
Ce sera, dimanche, le tour des voitures
et voitures légères
Le Circuit -des Routes
Pavées est entré dans
nos habitudes. Son origi-
i.alite, sa réglementa-
tion, son utilité, en ont
' fait le meeting popu-
laire aussi bien vis-à-
vis du public qui en
suit «vec - aftention - les-
r&su)tat.s, qu'auprès des
fabricants qui estiment que l'épreuve a une rai.
son d'être et qu'elle prouve quelque chose.
Sur ce véritable banc 'd'essai des châssis, on ap-
prend chaque année quelque chose de nouveau et
d'utile. La voiture qui, à 80 de moyenne, a ac-
compli 400 kil. sur un pareil, parcours, mérite
d'être visitée en détail, et si elle n'a pas souffert,
on peut conclure que le véhicule approche de la
perfection."
Mais autre chose que la question industrielle
existe dans cette épreuve, c'est le côté sportif.
L'épreuve comporte un grand- nombre de catégo-
ries dotées de très belles coupes : la Coupe Du-
bonnet, la Coupe du Moto Club, la Coupe de Ré-
gularité, la Coupe André Huet, la Coupe d'excel-
lence Hector Franchomme (handicap par équipes -
entre toutes les. catégories) et la Coupe des Amor-
tisseurs I Tous ces encouragements ont contribué
à multiplier les engagements, et 90 véhicules'sont
inscrits. Ainsi se prépare une rude bataille pour
demain, entre motocyclistes et cyclecaristes fran-
çais et belges, et pour dimanche entre les équipes
Chenard. Bignan, Lancia, Ariès, Talbot, G.R.P.,
F.D., Delfosse, Loriot, Bugatti, Sénéchal, An.
tory, L. Chenard, Corre-La. Licorne, Madon,
Majola, Ford-Tatem et A.C. Cars.
C'est bien le Grand Prix du Nord qui se dis-
putera dimanche.
Les équipes se constituent
L'équipe Ariès est définitivement constituée, les
[eux 1.100 cmc. (quatre places, et non deux pla-
es, comme il a été dit par erreur) sont prêtes;
'une d'elles sera montée par Gabriel. La 3-litres
era, pilotée par Lalaurie et la 4-litres par Floliot.
Dans l'équipe Talbot, la 1.500 cmc. 4 places
era montée par M. E.-P. Mallaret, et les 1.500
places par Së,tales et Heath.
Le pesage
Le pesage et la vérification des véhicules auront
lieu aujourd'hui, à partir de 10 heures, place du
Marché, dans l'ordre suivant :
A 10 h. : Stella, Griffon, Alcyon, A.J.S.
A 10 h. 15 : Terrot, Rush, Ready Blackburn,
Gillet.
A 10 h. ,30 : SaroJéa, SuppJexa. Triumph.
A 11 h. : Peug-eot, d'Yrsan, Citroën, Amilcar.
A la. h. 30 : Doriot, Ariès,
A 14 li. : F.D., MajoJa, Delfosse, Ford-Tatem.
A 14 h. 15 : Donnet-Zedel, Madou, Antony,
Janvier. ,
A 14 h. 30 : Talbot, Bugatti, Corre-La Li.
corne.
..A 15 h. : L. Chenard, Genestin, Delfosse, Lan-
cia.
A 16 h, : Bignan, A.C. Cars, Bugatti II.
A 16 h. 45 : Oh en a rd-Walcker, Sénéchal G.R.P.
OH! OH!
Nous allons, peut-être, tout savoir
Nous avons reçu de H. Marsollier, ancien cham.
pion amateur du Centre Ouest, président de l'U C.
Orléans, administrateur-délégué du stade-vélodrome
d'Orléans, la lettre que voici :
Enquête sur les amateurs pénalisés
1° De mon temps, les amateurs étaient amateurs
et couraient pour des objets d'art ou des prix en
-nature. Ils ne connaissaient pas les indemnités ou
jirtx en argent et devaient eux-mêmes acheter leur
iiiali riel.
2" /f/rjourd'hui, les amateurs ont des prétentions
auprès des constructeurs, des sociétés organisatri-
ces de courses ou des directeurs de vélodromes qui
dépassent celles des professionnels (prétentions en
argent). Exemple : les champions de France -h
les CHAMPIONS OLYMPIQUES
Je tiens documents à votre disposition. (Vous le
savez aussi bien (ine moi.) Et personne n'en ignore,
dans le sport cycliste.
Que vos lecteurs concluent eux-mêmes. — Henri
Marsollier. •
que, 'VOlet:l,ettre appelle, de notre part, les remarques
A. Si^ nous avions la certitude et la preuve d'actes
professionnels à l'actif des amateurs et surtout
<'es champions amateurs, nous n'hésiterions pas
a les rendre publics. Il est donc inexact que nous
en sachions autant que Marsollier. ■
• Marsollier dit : « Que vos lecteurs concluent
eux-mêmes. » Qu'il nous permette de lui faire
remarquer qne nos lecteurs ne pourront conclure,:
comme nous d'ailleurs, que sur les documents qu'il
va nous envoyer puisqu'il dit les tenir à notre dis-
position.
En les divulguant, il fera une bonne œuvre
sportive et contribuera ù. purger l'amateurisme des
brebIs galeuses.
Mon cher Marsollier, nous attendons vos doc ;I-
ments avec impatience. — L'AUTO.
L'EXCES EN TOUT...
Le désir d'une détente salutaire
devrait nous faire interrompre
le football pendant 3 mois par an
C'EST, DU MOINS, LA CONCLUSION
DE LA FACULTE
Notre enquête auprès
des médecins sur les
avant.ages et les iBcon-
vémie.nts du football esti-
val a été close sans que
les réponses reçues per-
mettent d'en tirer des
conclusions très nettes.
Pous les uns, le foot.
ball en été est contre-
indiqué à cause de la
chaleur. D'autres affir-
ment que la chaleur n'est
pais plus nuisible que les
neiges abondantes... Il
semble pourtant que la
majorité de nos corres-
pondants opine contre
la pratique du football
estival, mais la. cJialeur
n'est pas. la déterminante
de leur opinion...
• Les docteurs insistent surtout sur le besoin d'ar-
rêter quelques mois dans l'année le football ou le
rugby. Cette détente leur semble nécessaire, car
ajoute le médecin principal Thooris « le fait dp,
suspendre le football en été est recommandable,
non par la crainte de la chaleur, mais en raison
de la nécessité d'une suspension dans l'entraîne- ■
nient ». ,
C'est un peu ce que pense la doctoresse Houdré
quand elle écrit - « Je pense que l'alternance ac-
tuelle des jeux de ballon l'hiver et de l'athlétisme
l'été, en y joignant la natation et l'aviron, est une
excellente pratique qui oblige la sportive (ou le
sportif) à ne pas se spécialiser et qui la « dé.
brouille » comp/e
C'est dans ce sens que nous concluerons : '
cc Le football en été n'est pas, hygiénique ment
parlant, plus mauvais qu'en hiver, mais il est utile
que joueurs et joueuses interrompent trois mois ce
sport pour se consacrer à d'autres exercices qui
constituent une détente et un délassement. »
Allô! Allô!
On peut être champion dans un sport et
ignorer les premiers principes d'autres
exercices sportifs, mais lorsqu'il s'agit d'une
chose aussi utile que la natation, c'est plus
grave. Lucien Vinez qui est parvenu à la suite
de sa très, nette victoire sur le champion d'Es-
pagne Martinez, à réaliser son rêve, challenger
le" eharrrpiôn-' d
nageur. Il se tient sur l'eau à peu près aussi
bien qu'une pièce de cent sous.
L'autre jour, à Manitot, Vinez effectuait une
promenade en bateau dans un bras de la Seine.
Au moment d'atterrir, Vinez glissa et tomba à
l'eau. Fort heureusement il n'y avait à cet en-
droit-là qu'un mètre vingt de fond. Mais
Vinez ne s'en débattit pas moins comme un
possédé, en criant au secours.
Ulrich, sont fidèle manager, accourut de
toute la vitesse de ses jambes . et il n'hésita
pas à jeter ses 120 kilos à la Seine. Vinez se
cramponna à cette bo.uée de .sauvetage impro-
' visée... Le challenger de Bretonnel a, juré qu'il
apprendrait à' nager après le match contre le
champion.
Quelle est l'usure d'une roue de tramway
par kilomètre parcouru ? Un -.ingénieur
anglais , M. En-dean, de Devonport., a. cons-
taté que la roue de fonte trempée qui pèse
neuve 147 kilos, n'accuse plus que 125 kilos
lorsqu'elle Est mise au rebut. Elle a roulé sur
56.000 kilomètres én moyenne. Il en résulte
que la roue perd, tout près de quarante centi-
grammes de ' métal par millier de mètres ac-
compli. M. Francis Marre, qui .rapporte dans
le Correspondant, les chiffres de M. Endean,
signale aussi la consommation des trams d'ou-,
tre-Manche en freins. Pour cette même lon-
gueur de quatorze mille lieues il faut remplacer
les freins dix-huit mois, soit tous les trois mille
kilomètres environ. La série des freins d'un
tram, passe de,55, kilos, neufs, à 31, finis.'
Nous avons signalé les endroits où ¡'on pou-
vait se laver n Paris. Notre liste est in-
complète...
Allez au bois de, Boulogne, le matin vers
sept heures, et vous verrez, debout devant une
fontaine de l'avenue des Accacias, près du Tir
aux Pigeons, un de ces poètes que les rimes
riches n'ont pas enrichis.
11 se débarrasse de veston et de chapeau. Le
torse simplement recouvert d'un tricot de co-
ton, il retrousse ses manches et lave frimousse
et mains avec ce qui reste d'un savon qui a
été de Marseille. Si vous lui demandez s'il se
trouve assez propre ainsi ! Il vous répondra...
— Me faire plus propre... pour épater qui ? ,
Et il continue ses ablutions en chantant le
Trouvère et Robert le Diable.
M Froment vient de' passer commande de sa
• conduite intérieure Weymann ; il aime,
pour les voitures vites, les carrosseries fermées,
silencieuses, légères et durables, articulées' et
indépendantes du châssis.
C'est par le choix d'une bonne huile que le
chauffeur assurera la marche régulière de
son moteur.
L'Huile A.D. Jupiter (en bidons de 2 litres)
est la meilleure, sa qualité est immuable.
Le Téléphoniste.
" LE PUR-SANG A GALOPÉ..."
... il a, galopé, et comme presque toujours,
monté par un gentleman, son propriétaire.
Et cette fois, c'était en Allemagne, en
pleine industrie étrangère de la Ruhr que
"es amateurs, sans aucun concours ni aide de
l'usine Bugatti, ont fait triompher l'industrie fran-
çaise avec deux modèles de série. la 1.500 cmc. et
la 2 litres; mieux même, la 1.500, tout .comme la
2 litres, a battu toutes les autres cylindrées, et les
marques allemandes les plus célèbres.
A la 2 litres^ Bugatti le meilleur temps de H-
journée, à la 1.500 cmc. le second meilleur temps
de cette rude course de côte de Werden, près
d'Essen.
Catégorie sport, 1.500 cille. — 1. Noll Baba;;
fBanaUi), 1 m. 58 s. S/10; 2. Bremme (Bugattil;
3. l'orzelle /Bugatti); 5. Luck (Bugatti).
2 litres, — 1. Ludwig f Bugattil, 1 m. 51 s.,
meilleur temps de la journée.
Catégorie tourisme, i MO ciiic. - 1. Gerbrecht
(Bugattil, 1 m. 58 s. 4/10, second meilleur temps
de la journée.
Les autres catégories gagnées par Mercédès,
Steyr, Fafnir, Adler, Wanderer, Steiger, Sun-
bearu, Amilcar.
... Le pur-sang galope toujours.
REPORTAGES FEMININS
Trois minutes
de " causette "
avec les grands "as"
féminins
de l'athlétisme.
VOICI ...
Samt-Maur — La Mar-
ne, encore verte, coule l
tout près d'ici.—Saint-
,Ma.ur... Je pense à Ray-
mond Radiguet, mort
sans le savoir et à son ,
Diable au Corps et à
son.Bal du Comte d'Or-
Ci el, que les vieux bonzes
de la littérature', jaloux,
n'aiment pas... ' ,
Mais je suis ici pour
interviewer Mlle Radi-
rJeau, championne et re-
cordwoman de * France
des SO et des 200 mètres
plat. Elle est. toute jeu-
ne Mlle Radideau : 17
aii,.s ! Ou plutôt 17prin-
temps qui s'extériorisent
de son visage, de 'ses
yeux. de ses elieveu,.,i:. ' *
' « — Je vais-encote à ■
l'école... 0t
Radideau... ,
Elle parle aussi '-vite qu'elle court...
cc — Je fais du sport parce que cela me dé-
lasse 1 esprit. J'ai commencé à courir il y a dix
mois. C était en décembre... Depuis, j'ai cao'ré"
beaucoup d'épreuves - et aussi iQ2on brevet "d'en-
seigtie,].fie,nt supéireur. Je fais partie des « Linet-
tes » de Saint-Maur... :Jé....
Je l'arrête, et :
« — Dimanche dernier, v.qus a.vez battu les re-
conJs de F.rance des 80 e^.dos 2CO mètres...
Elle repart..:
« — Oh, ! oui, c'est vrai, et j'ai - eu du mal.
venez, maman vous expliquera, eHe a vu la
course, tandis que moi... je n'ai rien vu... »
...Mme Régel...
. C'est au 45 de la, rue
I de Montreuil qu'habite
l Mme Régel, recordwo-
man des 880 yards à la
marche. Il y a. là M.
Ilégel, champion de mar-
che et. ie tout petit Ré-
gel, six ans, qui, lui
aussi, marche... • " '
. Ménage c.harmantdans dans
un petit . appartement
coquet, gai, clair. Et le
papa m'explique, en me
présentant le -,,o,sse :. ,
. " Un. jour que je
disputais une épreuve de
:nu,rche„ j'entendis le
petit me crier « Tu
dors papa ! T'es pas le
.premier » » .
. Mme Régel, qui dé-
tient Je record du mon-
-dc des 880 yards a clé:"
Vmt-À ntno '1»
31 ans. Elle a fondé l'Athlétic Club Féminin de
France et s'en occupe en montrant l'exemple.
« — Je pratique aussi la course à pied. J'ai
« fait » cinquième dans la Coupe Dubonnet, et
en 1922 troisième du championnat de France do
cross-country. » •
C'est le ménage sportif, et sur les murs ii!»s
photos exposent les performances de la famille.
Je quitte l'agréable intérieur, non sans av.dr
été défié par" Régel bambin qui me crie : ■
cc —■ Si tu veux, m'sien, un jour, je te ferai
un match... »
Le ^120 mètres haie&
en 17 secondes 4/5...
c'est- Mlle Edith Alauze.
Et- ces 17 secondes 4/5
représentent tout simple-
ment le record du
monde !
Edith Alauze est, une
petite personne de 16
ans, aux yeux vif-s et
ses gestes sont, doux
parce que son éducation
fut soignée. Je la vois
très bien dans le salon
familial, au piano, épar-
pillant du Che/pin avec
grâce et sentiment.
Je lui ai demandé ce
qu'elle avait fait... Elle
a rougi comme une " très
jeune fille qu'elle est, et
c'est son papa qui m'a
conté sa viè sportive.
C'est probablement ■ la-
e ...Mlle Edith Alauze...
plus jeune recordwoman du monde en sports atlilrf*
tiq.ues. Elle est internationaile, championne ai-»
France et revordwoman du monde et débuta dans,
le sport ■ il y a quelque vingt niol.s. Elle entra
à la Clodo en 1923, sous la direction de Mine
Laudré et débuta en jouant au football assoc •
tion.
■ Cette année, elle prend, part au champiornat de
Paris, quoique n'étant (lu',crL, 3° catégorie! et fait
2" au 83 mètres liaires ; 21 . au . saut en hauteur
sans élan ; 2° au saut en .longueur avec élan ';t-
lre au saut en longueur sans élan, réalisant un.
saut de 2 m. 37 (record de France). Elle ga.g.ue
la championnat de France du saut .en hauteur
sans élan avec 1 m. 13 (record du monde).
En Belgique, elle bat le record du monde dn
83 mètres haies, en 13 s. 4/5, et er.fin, dimanche
dernier, au S'tade Pershing, elle bat le record d à .
monde du 120 yards haies, en ,17 s,4/5.
...et, enfin, Mlle Lucienne Yellu...
. Et comme je lui de,
mandais quelle était ea.;
meilleure performanc!., '
Lucienne'Ve'lIu m'a ùi;,
en me montrant JtU);
-rangées de dents tM..
blanches et bien pLn."
tées : - ■
' . — J'al été disqna-,
lifiée pendant...
« — Oui. mais, vous
avez battu le record du
monde du lancement du
diêque ? »
Elle ne ba.is's'a, pas os,
yeux et -:
« —* C'esb' "vrai, j a i.,
fait ca, aussi...
« — Alors, je p{
vous demander vo; m '
âge ? ?•
« — Pourquoi pas ? :
« —Vous avez ?
« .,-- Vin!!t"lclcu" funs, " :
Elle me lança ses 22 ans à la figure comme ,
un disque, et m'expliqua qu'elle était la rivale i!
directe'.de cette autre grande sportive, Mlle Mûr- '
ris. Et encore :
« — Mais vous savez que je pratique aussi la :
course à pied. Le disque n'était pas ma 6péeialt;,
J'adore aussi le tennis, la peinture et je pl'cldt;.,
l'autobus il la volée... » :
Lucienne \el lu _ est charmante. C'est un athlè-
te. Elle fait partie de la Ruche Sportive et l'ait !
du sport comme d'autres font du crochet, pour ■
s'nllluser. Et puis, pour dire vra.i, .Lticienne Veliu
ne ressemble pas aux athlètes spécialisés da ;s )
les lancers. Elle est, gr:lnde, fine et blonde... ma!A :
son visage est énergique.
Lu'cie.n!ne Vel-hi et Violette Morris, adversaires^
cela nous promet de belles luttes sportives !
*
En quatre fois trois minutes, j'ai interviewé '
ouatre rccordwompn... 'N'est-ce, nae un reerrrii v *
H. D.
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