Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-01-23
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 janvier 1924 23 janvier 1924
Description : 1924/01/23 (A25,N8439). 1924/01/23 (A25,N8439).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46847374
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2017
L'Auto
-
g Rédaction, Administration, Publicité: ,
[ 10 rue du Faubourg-Montmartre i
PARIS (98) i
! ! ( t" UJRNE CENTRAL 27ffl ;
| \ S- g.6 CENTRAL 28-1 a !
! ) 3, CENTRAL 28-56 J
| TÉLÉPHONE \ é ligas. BERGÈRE 49-14 |
i / 5. ligna. BERGÈRE 53-82 î
I* \ 6- ligne.. INTER SPÉCIAL 8-85 J
Adresse Télégraphique: VélaLltO'P&rii ;
DEUX FILS SPÉCIAUX !
s ———
I Directeur-Rédacteur en chef: Iï
\ HENRI DESGRANGE
AUTOMOBILE - AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
ATHLÉTISME _• BOXE • FOOTBALL - NATATION * FNNIS. - AVIRON, • ESCRIMI! • SPORTS FÉMININS
...........................................
♦# \
• •
Le Numéro : 15 Centimes :
25' ANNEE. — N- 8.439. — QUOTIDIEN \
Mercredi 23 Janvier 1924 i
ABONNEMENTS î :
six moia un M •
KKINB et SBr,,M-et-OISM-- 24 à 46 0 :
DEPARTEMENTS et COLONIES 25 » 48 0 •
ETRANGER (Union postale) - 43 v 8Z e •
[ On s'abonne sans frais dans tous le* :
\ Bureaux de poste. /
.................................................
LE TOURISME ALPESTRE
Il faut doter de skis
nos montagnards
pour qu'ils " vivent "
pendant les mois d'hiver
s o • „ et seg affluents ont débordé; des inon-
il> Seine désastreuses ont ravagé la banlieue pari-
f ations (toa. dis que les pluies de décembre
ie»ne-1 m'iè-de-ï'rance, les pays de montagne
«aient 1 lie «ri la ^ les Alpes, no-
iïsparaissaien ^ de illillteri-oiiil)ties en-
ornent, des villages obstruaient les VOies fer-
'velissaient les » fc t.hemjns sous une cou-
ë endroits, de six mètres. D'énor-
je épaisse, par avalanches et-lon-
C draient des habitations,
l " (M, BORRELi
tuant ou Diessanu J«>
paysans restés au logis.
Pour le seul département
de la Savoie, on a pu
dresser un lugubre bi-
lan : 14 morts, dont
sept dans une famille de
neuf personnes; 20 bles-
s&s; 50 maisons détrui-
Les inondations de la
région parisienne xi ont
point, heureusement,
causé d'aussi épouvan.
ta.bles catastrophes. Ce-
pendant, l'attention des
pouvoirs publics et la,
commisération, des cœurs
charitables se sont tour-
nées presque entière-
ment vers les sinistrés
de la. Seine, de Seine-et-
:se et dé Seime-et-M.ame. On n a accorde, pour
Li dire, aux - montagnards savoisiens, isoles
: àns leurs lointaine villages et victimes des ava-
lanches, que les honneurs d'un bref fait-divers.
i, x
Pourtant, lorsque l'on songe à l'existence rigou-
[trss que mènent chaque hiver les habitants de
EPS régions, si rudement éprouvées, on ne peut se
tendre d'un sentiment d'admiration, ni, fut-on
le plus endurci des hommes, d'un sentiment de
)ititi.
Dans les bautes vallées de la Maurienne et de
la Tarentaise, le début de l'hiver apporte le signal
Jim isolement à peu près complet. Au-dessus de
' 1500 mètres d'altitude, les villages, formes de
aisons à lourds toits de pierre, se trouvent, dès
les premières neiges, coupés de toutes communica-
ions avec le reste du monde. Les routes n exis-
^ ent plus; le traîneau devient vite impraticable.
. J)ès lors, les montagnards se résignent, par la
force des choses, à ne plus sortir de chez eux. Fen-
(lalit des mois, ils vivent -confines dans leurs habi-
tations, à côté'de leurs bêtes, dont l'haleine con-
j tribue à réchauffer l'atmosphère. Leur seule dis-
') traction, s'ils habitent un village, c est de Si) re-
1 trouver au cabaret., à condition d avoir pu creuser
. dans la neige une tranchée pour en permettre
,. l'accès.
' : 'X ■
Il existe cependant un moyen d'améliorer l exis-
! tance hivernale de ces populations déshéritées, en
leur permettant de conserver des relations avec le
monde extérieur. Ce moyen est simple; il consiste
ï généraliser, dans les régions alpestres, 1 usage
3a ski.
Il n'est pas besoin de faire dans ce journal
l'éloge du ski, ni de retracer les services qu il
rend dans les pays septentrionaux. Mais il faut
lien avouer que nous avons jusqu'à présent en
France considéré surtout le ski comme l'objet d'un
sport, et peu comme un engin utilitaire. Or, le ski
a'est pas seulement destiné à réaliser de belles
performances ; il peut et doit être envisagé comme
ta outil de tra.va.il dans nos régions de haute alti-
tude.
,Disons tout de suite que, dans les territoires où
egne la neige, le ski est par excellence l'in.stru-
ment de transport rapide, économique et sur, COID-
me la bicyclette sur les routes ordinaires. C'est
fik bicyclette à neige, si l'on peut employer cette
■expression,
Tri) où vient qu'avec ses incontestables qualités le
H^ki soit presque inemployé dans nos montagnes?
Vn ne saurait, semble-t-il, soutenir qu'il s'agit
Hue répugnance des montagnards à l'égard d une
gBouveauté. Chacun sait bien que la prétendue rou-
paysanne,ne résiste pas aux avantages dé-
Bjjiontrés d'urne invention nouvelle ; il n'y a qu a
■F'oir> comme toutes les régions de la France se
adaptées à l'usase des machines agricoles, de
^ !a motoculture, de l'éLeotricité. etc...
En réalité, les montagnards pratiqueraient ^ vo-
: Entiers le eki, si le prix de ces instruments n'était
pas aussi élevé- Mais une .paire de skis, qui valait
: jftvant Il .guerre 20 ou 25 francs, coûte aujourd 'h-tii
Çtos de 100 francs- Les population^ des hautes
; ^allées sont pauvres. Elles luttent continuellement
^ntre un sol avare et une' nature ingrate. Leurs
jhwiws récoltes mettent douze et quatorze mois
* pousser.
On comprend, dès lors, qu'un montagnard hé-
8:te a dépenser cent francs pour une paire de .skis,
surtout tant qu'il n'aura na8 été mis à même d'ap-
poser les services qu'elle pourrait lui rendre.
- Nos grandes associations touristiques, notre puis-
ante presse sportive, toujours disds (es plus généreuses initiatives, pourraient, er
circonstance, rendre un signalé service à la
«se de sport français, tout en s'assura-lit de!
t res Précieux à la gratitude des .populations mon
-es' je viens d'évoquer la dure vie. 1
siifr j ![ai': distribuer des skis aux jeunes gen<
gj communes alpestres. Les bienfaits di
; '■ 8 "^poseraient ainsi rapidement dans ces ré
il ne fait de doute qu'au bout d'ui
aii court, la grande majorité des monta
h '"d3 ferait usage de ce merveilleux instrument
non seulement les donateurs auraien
^ ' l'immense développement d'un sport ma
le ?6\mi»s Ils auarient .grandement amélior.
> ré'n'i'ble d'une population particulièremen
"e d intérêt.
lao"l Je serais heureux Que mon appel ne fût poin
j "ï vain, et qu'il atteignît, le Touring Clu
Jial et nee, le Club Aloin, les lecteurs de ce joui
3 eeux c'ui vont ouvrir iL Oha.monix le
Vlflw Jeux T Olympiques. Ce sera. peut-être d'ai
ls,|r„ "s Parmi les jeunes montagnards de mon pay
«les élus de leur générosité, que se troi
1 Vers !en':ot le vainmieur du redoutable champio
. IlOI\'éO'i ben horleif Hang.
iî* Antoine BOREEL,
j,;. Député de la Savoie,
• 't. Président du Groune parlementai.
: ( du Tourisme.
L'appel de notre éminent ami, M. Bo
'Tef' arcs et déjà entendu- Le Touring Clt
■ cie 1 p janPe Ouvre une- souscription pour doter <
vfa's a 1eunesse de nos montagnes■ Les souscri
' t;0rt re,çucs dès à présent : 65, avenue de
C'TavJ*
' 'hurin cL:;be: Les adresser à M. le président 1
Les Hollandais préparent déjà
les Jeux Olympiques de 1928
« , j Olympiques de 1924 ne sont pas encore
I cotrirn0wX ' cependant, la Hollande s'occupe
I dûjà '••1928 de ceux qu'elle organisera, à Amsterdam, en
j !
t titj Olympique exécutif vient d'être cons-
v1 sa composition :
| T)' j ordinaire Comité Olympique
, ^t"®landais3-reaU
I Warner, Coblyn, Linden et Van Hol-
,
1 {-' c) T)P11_ Secrétaires nommés par le Gouverne-
* Ãle- e tt eren., * Van Rossera et Westeronen van
LA BOXE A LA SALLE WAGRAM
Vers le Championnat de France
des poids mi-lourds
MARMOUGET
ou LEPESANT?
Marmouget « doit » gagner
mais Lepesant le peut...
Qui sera challenger de Bonnel, champion de
France des mi-lourds . ? Le _ tout jeune coming
man Lepesant, ou l'ex-cham.pion de France ama-
teurs 1921-1922* le Bordelais Marmouget ? Comme
en hippiisme, nous avons là deux favoris : celui
de la forme et celui du papier..
Sur le papier,. Marmouget doit fournir le vain-
queur, tant ses ■ performances s sont supérieures à
celles de Lepesant. Mais la. forme montrée par le
poulain d'Hellers dans- son match contre Des-
champs le met au moins sur la même ligne que
Marjnouget.
Il y a un mois, la supériorité de Deschamps,
■ ex-champion de France militaire, sur tous ses ri-
1 - ' MARMOUGET
vaux dans les mi-lourds, paraissait ei évidente,
que le poulain d'Eudeline était seul challenger au
titre de Bonnel.
Brusquement, Hellers dresse devant Deschamps
le jeune Lepesant, un coming m.,,ii de 1J ans,
ex-champion de Paris amateur, mais encore in-
connu du grand public sportif ; comme toujours,
Eudeline releva le gant, et son homme est battu
par le comitng man.
C'est alors que Marmouget, un Bordelais com-
me Deschamps, se mit sur les rangs pour dispu-
ter à Lepesant le titre de challenger officiel de
Bonnel, champion de France des mi-lourds, Ses
titres sont très probants. Vainqueur du tournoi
des mi-lourds 1922, comme de celui des poids
lourds 1923, il * battu Waintz, champion du
Luxembourg et vainqueur de Deschamps. il
compte des victoires sur les Belges Pierre Char-
les et Cardol, les Français Hérisson, Battling
Mathar, Enstan, Jim Va,ngo, Anel, Van Heck.
1) a battu Bob Youssef trois fois et les champions
de France de la marine Sicler et Alonzo deux
fois chacun. Il compte un match nul avec Leroi,
ex-champion de Belgique, ' vainqueur de Des-
champs, et un i-natl-i nul avec le champnon de
France lui-même.
Possesseur d'un punch respectable, Marmou-
set peut gagner avant la limite, mais, moins vite
que son jeune et brillant adversaire, il peut se
faire battre aux points par le coming man.
Voici le fac-similé d'une des
nombreuses affiches que vient
d'éditer l'Auto. Elles sont desti-
nées à être apposées dans les ves-
tiaires, dans les salles d 'entraî-
nement, dans les salles de réu-
nions de nos sociétés sportives.
Proclamer l'infortune
du chef de gare.
est trivial, ,
dons indigne d'un sportif
lu.»
Leurs textes sont divers. « Nout
en avons pour, tous les goûts. 1
Demandez-nous un assortiment ei
précisant le sport que votre clul
pratique plus spécialement.
Ces affiches ne doivent être ap
posées qu à l 'ititérieur.
UNE INNOVATION PUGILISTIQUE
La " première "
de la Boxe Olympique
au Vel' d'Hiv'
Nous verrons vendredi :
PLUS DE VINGT COMBATS
ET SIX CHAMPIONS DE FRANCE
DANS LE RING
D' ou,
sont venus,
pour
boxer à Paris
les 141
champions
provinciaux
engagés
dans
la Compétition
de
France
de
la Boxe.
Olympique '
Vendredi, pour la première fois, nos amateurs
paraîtront sur le ring de la rue Nélaton. Certains
pensent qu'il est peut-être osé de produire ces jeu-
nes pugilistes dans ce ring où tant de champions
s'affrontèrent. Rassurons-les; la réunion de ven-
dredi sera l'une des plus intéressantes que 1 on ait
vues depuis longtemps. Plus de vingt combats,
durant lesquels les hommes donnent a fond, sont
au programme de ce premier gala de la Boxe Olym-
pique.
La fleur de l'amateurisme français combattra
pour l'honneur; six champions de France officiels
auront à défendre leur réputation, et cela nous
promet d'ardentes batailles, car les « espoirs »
ont l'ardent désir de triompher des as. -
- Trois épreuves :-nous verrons d abord l équipe de.
Paris, composée de champions officiels désignes par
la Fédération, affronter les vainqueurs de la Com-
pétition de Paris, qui réunit plus de 150 engagés.
La seconde épreuve sera la Compétition du Sud,
dans laquelle nous verrons notamment de très in-
téressants combats de poids lourds, et le champion
de France des poids mouche, le jeune Pyrénéen
l'rat, aux prises avec six champions régionaux.
Enfin, ce sera le Critérium des poids lourds, qui
présentera quelques espoirs qui seront essayés avec
intérêt.
Le Comité d'Honneur
t Voici les noms des personnatires qui um
voulu accepter de patronner les galas de prépara-
tion olympique organisés au Vélodrome d River :
MM. Henry Paté, haut commissaire à la guerre; Jean de
Castillane et Michel Missoffe, conseillers municipaux; Mar-
cel Gounouilhou, député, président du S.C. de France;
Robert de Vogué, président de l'A.C.F.; Grassi, président
da la Fédération pugilistique italienne; Collard, président-
de la Fédération belge; Van Ophuysen, de le, Fédération
hollandaise; Paul Rousseau, président de la Fédération fran-
çaise; colonel Bonvallot, commandant l'Ecole de Joinviàle;
A10eTt Bourdariat, vice-président de la F.F.B. ; Legendre,
vice-^président de la F.F.B. ; Fxantz-Heichel, secrétaire du
Comité Olympique; baron de Zuylen de Nyevelt, Tristan
Bernard, Charles-Henry Hirsch, Jean-Joseph Renaud, Ro-
main Coolus, André Antoine, Jacques Riche-pin, colonel
Ciarke, Yves Mirande, capitaine L'hôpital, Robert Dieudonné,
Max Maurey, Régis Gignoux, Lucien Dubech, Francis
G-arco. Morard, docteur Sebencq, docteur Saupoor.
M. Fernand BERTIN
Ancien Président de l'A.C. de Salon
est mort
Hier, nous est parvenue de Salon la triste nou-
velle de la mort de notre vieil ami Fernand-Char-
les-Victor Bertin, décédé des suites d'une longue-
maladie.
M. Fernand Bertin était un sportif de la pre-
mière heure. Il s'occupa d'abord d encourager le
sport cycliste, aloas à sa naissance, et débuta dans
le journalisme sportif, qui n'était que le violon
d'Ingres de ce directeur d'une grande banque ré-
gionale, en collaborant au Paris-Vélo. Il fut en-
suite, et pendant de très longues années, corres-
M. F. BERTIN
pondant de l'Auto-Vélo d'abord, de l'Auto ensuite
et ne cessa sa précieuse collaboration qu en proie
à la maladie qui devait l 'emporter.
M. Bertin s'intéressa, se passionna à l'automo-
bile dès la première heure. A lui revient l 'initia-
tive de la création des grandes épreuves régionales,
lorsqu'il fonda le fameux meeting de Provence,
qui mettait en ligne, sur la fameuse route-piste de
Salon à Arles, tous les rois du volant d'il y a un
quart de siècle et pins. Pendant de longues années,
M Fernand Bertin fut le grand' animateur de
l'Automobile Club de Salon, et tous ceux qui dispu-
tèrent les épreuves provençales se souviennent de
l'accueil si cordial qu'ils recevaient au Cercle des
Arts, siège du dub.
1Ja mort de M. Fernand Bertin sera ressentie
non seulement par tous les sportsmen du Midi,
mais encore par tous ceux qui connurent cet homme
à la fO:1' si sincère et d'un dévouement si absolu
à la cause que nous, défendons tous.
L'Auto adresse ici, à Mme Fernand Bertin, sa
veuvé, et à M. Henri Bertin, son fils, ses condo-
léances sincèrement émues.
Les obsèques ont lieu ce matin, iL Salon.
AUTOMOBILE
Pour le Grand Prix
de l'A. C. F. Vitesse
ET VOICI DES PRIMES!
M. LE CHEVALIER DE KNYFF :
Une prime de 500 francs
MM. REPUSSEAU et Cie :
Six primes de 500 francs
A QUI LE TOUR ?
Nous avons publié, hier, la. lettre dans laquelle
René Thomas, le chef d'équipe de la _ maisolJ
Delage, suggérait l'idée
1 de la création, au Grand
M. RENE DE KNYFF
Prix de l'A.C.F., de
primes destinées : à ré-
compenser les coureurs
à chaque tour-
Cette idée répondait
certainement, non seule-
ment à un besoin, mais
' encore aux aspirations
de beaucoup, ,puisque,
dès hier mat.in. avant J
même l'ouverture de nos
bureaux, à la lecture de
l'Auto, le vigilant pré-
sident de la Commission
sportive de l'A.C.F., M.
le chevalier ^lené de
Knyff, avait la bonne
pensée de s'inscrire tout
de suite, bon premier,
pour une prime de 500
francs.
De leur côté, MM.
Sepusseâu et Cie, les industriels _ bien connus,
IOUS faisaient parvenir la, lettre suivante :
Paris, 22 janvier. — Nous trouvons l'idée de
M- René Thomas très intéressante, et la distri.
bution des primes à chaque tour du Grand Prix
de l'LC.F. de vitesse,
sera capable d'animer
une course déjà belle.
Nous vous prions de
vouloir bien inscrire
l'Amortisseur « Hart-
ford 1) comme donateur
des primes suivantes :
10 A celui qui aura
fait U tour le plus vite
au premier tour, 500 fr.;
2° A celui qui aura fait
le tour le plus vite au
iiE- tour, 500 fr. ;
3° A celui qui aura
fait le to-ur le plus vite
ar 10e tour, 500 fr. ;
4° A celui qui aura
fait le tour le plus vite
au tottr, 500 fr. ;
5° A celui qui aura
tait 'le tour le plus vite
~,t
~ M. REPUSSE AU
au 20e to-ur, 500 fr. ;
: .6° A celtd qui ama fait le tour le plus vite au
25e tour, 500fr. " •
Veyillez' agréeT, etc... — Repusseau et Cie.
Voilà donc, au total, 7 primes assurées aux con-
ducteurs de la grande épreuve. Adressons tous nos
remerciements à ces généreux donateurs. Il _DOUS
reste à exprimer le désir que leur geste soit imite
aussi largement que possible et qu'il ne soit pas
limité par le nombre de tours de la course. On
sait quel effort énorme représente pour les concur-
rents une course telle que le Grand Prix ; on en
peut déduire quel encouragement précieux consti-
tuerait pour eux l'attribution de primes nombreu-
ses qui vaudraient aux donateurs toute la sympa-
thie du public.. ,
A qui le tour ?
DES IDEES
De la neige! De la neige!
Qui veut de la neige !
« Est-ce que la neige fait du bruit en tom-
bant ? » demande un sale gosse à Martin Burney,
héros de O. Henry, humoriste américain.
Moi je sais que la neige ne fait pas de bruit en
tombant, mais qu'elle produit un sacré vacarme
quand elle fond.
A Chamonix, où de grandes épreuves, dites de
sports d'hiver, vont se disputer, c est le dégel.
Tous les journaux ont donné cette information et
le public a lu ça sans émotion. Car, en somme, le
dégel, c'est le dégel. C'est la température qui s at-
tiédit, les femmes qui s'en vont sans fourrures, les
lézards qui recommencent à faire les lézards, la
Seine qui baisse et les terrasses des cafés qui se
repeuplent d'hommes, de femmes et d apéritifs
multicolores.
Mais à Chamonix, halte-là! Il n'en va pas de
même. Ça ne va même pas du tout. Et le jour ou
il n'y aura plus de neige, il faudra trouver un in-
venteur capable d'en faire descendre d'un ciel plus
ou moins céleste.
Et c'est ainsi qu'à Briarcliff Lodge, dans le
Comté de Westchester (en Amérique naturelle-
ment) les épreuves de ski comptant pour les éli-
minatoireg olympiques, qui devaient se disputer le
18 janvier, furent victimes du dégel. Et quel dégel!
Mais les Américains ne déclarent jamais forfait.
Ils décidèrent... Savez-vous ce qu'ils décidèrent en
voyant leur belle et immaculée neige se transformer
en eau et en boite ? -
Ils téléphonèrent au Canada, pays de Maria
Chapdelaine, et un train spécial fut chargé de belle
et bonne neige et expédié à toute vapeur vers la
ville de Briarcliff. Et les éliminatoires olympiques
purent se disputer.
Un type débrouillard sera celui qui achètera le
Mont-Blanc et qui vendra de la neige aux stations
de sports d'hiver qui en manqueront. Il n'y a pas
de sots métiers, et celui de marchand de neige en
sera un comme un autre. -
De la neiae! De la neige! Qui veut de la neige I
Henry Decoin.
BOXE
Carpentier ne challenge pas
Raymond Bonnel
Le champion de France des poids mi-lourds
représentera la France pour le champion-
nat d'Europe des mi-lourds.
l1e Conseil a reçu communication, au cours de
8J, dernière séance,' de la dépêche suivante de M.
François Descamps, à propos de la désignation
d'un boxeur des poids mi-lourds dans la compé-
tition ouverte par l'International Boxing Union
pour le championnat d'Europe poids mi-lourds :
« Reçois à l'instant lios lettres. Suis engagé
avec Tex Richard pour combattre N ew- York fé-
vrier-mars et avec major Wilson en association
avec Cocltran pour combattre Londres en juin.
Il m'est donc impossiblé de prendre autres enga-
gements actuellement ; en conséquence, je ne
challenge pas Bonnel. — Signé : Descamps. »
En conséquence, la Fédération ' Fra-nçaise de
Boxe a décidé que : le champion. de France poids
mi-lourds, Raymond Bonnel, sera présenté com-
me concurrent dans la compétition ouverte pour
le championnat d'Europe poids mi-lourds, en fai-
sant remarquer à l'International Boxin.lç Union
que le boxeur Bonnel-a battu récemment les cham-
tions de Belgique, de Hollande, d 'Italie et d An-
gleterre de sa catégorie.
LES SPORTS D'HIVER
Un des "as" étrangers
qui participeront
aux Jeux Olympiques
de Chamonix
1 HA.RALD STROM
Champion de Norvège de patinage et recordman
du monde des 500 mètres
BOXE
LE MATCH LEDOUX-MASCART
se disputera pour les titres
de Champion de France et d'Europe
Au sujet du match Mascart-Ledoux, qui se dis-
putera à Paris le 22 février prochain, le Conseil
de la F.F.B. a pris connaissance du contrat con-
clu entre l'organisateur et le manager du boxeur
Mascart, relativement à l'application de l'article
176 des règlements spéciaux concernant les boxeurs
détentèurs d'un titre de champion de France, de
champion d'Europe ou du monde.
Après avoir examiné la question, le Conseil a
décidé qu'il sera ajouté à l'article 176 un cin-
quième paragraphe ainsi conçu :
« 50 Dans le cas où le détenteur d'un titre re-
connu par les pouvoirs compétents -de la F.F.B.
ou de l'I.B.U. aurait signé des contrats dans les
conditions prévues au § •/èr de l'art, jjfi (coyuli-
tions de championnat) à une date précédant celle
de sa proclamation au titre de champion de Fran-
ce ou d'Europe, les dispositions prévues au para-
graphe Se du dit art. 170 seront applicables de
droit à la, rencontre ainsi signée par le détenteur
du titre valablement reconnu par la F.P.B. ou
l'I.B.U. »
En conséquence, la 'F.F.B. demandera au Co-
mité d'Urgence de l'International Boxing Union
de prendre une décision d'ensemble.
En l'espèce, l'applicatio de ce nouveau para-
graphe de l'article 176 aura pour conséquence que
le combat du 22 février 192-i sera disputé pour le
titre de champion de France et de champion
d'Europe, si l'I.B.U. agrée le point de vue pré-
senté, étant entendu que le défi adressé par Hé-
brans, champion de Belgique, à Mascart, actuel-
lement champion de France et champion d'Euro-
pe, s'adresserait dans les mêmes conditions à Le-
doux, si celui-ci était vainqueur de Mascart.
NOS CONCOURS DE DESSINS
Comment voyez-vous Alavoine ?
Les dessins traitant de. notre concours intitulé :
« Comment. voyez-vous Jean Alavoine ? », nous
parviennent chaque jour plus nombreux. Notre idée
fut bonne de choisir le populaire champion, car ses
admirateurs sont nombreux.
Concours essentiellement populaire, car quel est
celui qui n'a pas vu Jean Alavoine en photogra-
phie, sur la route ou- au vélodrome ? Tout le monde
connaît le « gars » Jean. Tout le monde voudra
donc participer à notre nouveau concours.
Comment on voit Jean Alavoine. ? Question fa-
cile à résoudre ! Il ne s'agit que de se souvenir
du jour où on l'a vu, soit en course, soit à Par-
rivée, soit a pied. Il est facile aussi d imaginer
le grand routier dans une pose humoristique.
Donc, amis lecteurs, réfléchissez, prenez une
plume ou un crayon et dessinez-nous un Jean Ala-
voine tel que vous l'imaginez. Envoyez-nous vos
dessins avant le 15 février, date de clôture de notre
concours..
Et, comme toujours, 10 premier classé recevra
une médaille d'or de l'Auto, et les dix-neuf autres
seront publiés dans nos colonnes.
FANTAISIE
LE CROSS POPULAIRE
A Henri DESGRANGE,
avec reconnaissance.
1
Au départ du Cross Populaire « -
Nous étions dix-huit cents coureurs
Que guidait la bedaine altière
Du roi des organisateurs.
Mais dès le second kilomètre
— 0 mes potimons, qeu faites-vous l
D'aucuns étaient sur les genoux
Tandis que d'autres, ô salpêtre!
Sans pitié, s'éloignaient de nous...
Beau M anaud, ton vardessus riche
Abritait un cœur plus heureux
Que mon cœur — débutant godiche,
Souffrant dans ce cross hasardeux1
• ... , * • » •
Au milieu, du Cross Populaire
Nous étions seize cents râleurs,
Eparpillés dans la clairière
Et fuyant comme des voleurs.
Au creux des routes cavalières,
Amazones et cavaliers
Méprisaient nos piteux souliers ;
Des épiciers et des crémières
Riaient de notre effort têtu...
Mais Dubois — soixante ans, sais-tu!
Gardait son allure coulante.
Et Dalbiez, futur député,
En souriant, avait sauté
La planche haute qu'ensanglante
Le pied 'du sauteur rebuté...
• • * * *
A la fin du. Cross Populaire
Nous étions douze cents vainqueurs
Dont If euet — je veux bien, ma chère!
Et dont moi-même sans doiileitrs...
Douze cents' qui surent atteindre ;
La limite de, leur pouvoir,
Qui trottèrent sans autre espoir
Que de terminer sans se i>laindre.
...Petit,s gars, qui lirez ceci,
Au sport offrez vos forces neuves ;
Venez à lit source où s'abreuvent
I-e puissant et le faible dussi.
Ets dans un an, votre t'oix fière,
Dira. renforçant nos clameurs :
A IL départ dur Cross Populaire
Nous étions trois mille coureurs !... -
F. MEDOC
LES GRANDES EPREUVES
DU. SPORT CYCLISTE DERRIRE MOTEURS
Pour atteindre à la finale
du Critérium d'Hiver
ROBERT GRASSIN
devra franchir dimanche
de sérieux écueils
L'ancien champion d'hiver, Jules Miquel, va-
t-il, avec Verkeyn et Catudal, tenir le
populaire « Toto » en échec?
LE " CLOU " DE LA SAISON DERRIÈRE TANDEMS
Les circonstances vont peut-être faire que la,
troisième épreuve du Critérium d'Hiver de demi-
fond sera la, pk.,3 acharnement disputée, parce que
mettant aux prises les stayers actuellement les
mieux en forme..
C'est du moins ce qu'il semblé.à première vue,
car, à Grassin qui fut_ le héros de la première
moitié de la. saison hivernale, l'épreuve de di..
nanetne va opposer trois
lommes qui peuvent être
xrar lui de sérieux
Scueils ;
Jules "- M-i-,quel, " &iidien
Champion d'ttiver, vain-
queur du match franco-
belge du 16 décembre,
îans lequel il battit Li-
aard, Séiès et Verkeyin
ivec un tel brio, qu'on
commençait déjà. à ré-
clamer un match parti-
culier entre lui et Gras-
sin ;
Ernest Catudal, l'éner-
gique breton, vainqueur
du Prix :LftlftÍgue sur
Parisot, et Paul s; ter,
or » -
MIQUEL
du Prix Stéphano sur
Fossier, Laval-aide,et Parisot, et on De peut
oublier qu'il Sd cla&s-a, l'an dernier, 28 d'ê se ser-ie,
derrière Carrnan, mais devant Grasse ; s
Charles Verkeyn, enfin, le brillant SE\(:i'xOO de la; \
saison américaine, fo. t, c.8.a.ble, s'il ^retrouve ea..
forme, de jouer Uill rôle sérieux dans l'affaire; _
Ainsi la tâdhe de notre jeune et populaire
« Toto » apparaît difficile, car ses trois r.p-versai*
res ont toutes sortes de bonnes raisons pour
essayer de le tenir en échec! Mais... _.rfefet-"-ront-
ils ii. l'invraisemblable brio du poulain de Iléon
Didier ?
Egg contre Aerts et Deruyter
C est l outre « clou. » de la réunion i j-i est Tou-
jours difficile de réunir les trois célèbres a,-ntaso-
nisteB, 'Une seule fois, l'hiver dernier, ils purent,
être ainsi mis aux prises derrière tandems. Et le '
match de dimanche sera sans doute aussi une
occasion unique pour la saison en cours !
1 Aussi, est-il bien permis de dire que ce sera. la ;
le « clou » de la saison derrière tandemg. Et les 1
amateurs de beaux efforts athlétiques ne voudront
certainement pas manquer une aussi magistrale
épreuve.
QUI VA A LA CHASSE... PERD SA PLACE
ROUTIS bat LEDOUX
et devient champion de France
Belle performance de Francis Charles qui con-
serve son titre devant Bouquet.
D'abord, nous assistâmes à une rencontre entre
le Nord et le Midi — de la France naturellement.
D'une part Charly Sauvage : Nord; d'autre part
Dumontel : Midi.
Charlie Sauvage, tel les hommes du même nom,
se précipita sur Dumontel comme un sauvage. Du-
montel n'en revenait pas de_ voir son adversaire
partir aussi vite. Et il y avait de quoi, car, pour
un Méridional de voir si furieux un Nordiste cela
dépasse les limites. Alors, au 58 round, Dumontel
tomba à terre et ne bougea plus. Il était knock-
out, et le Midi ne bougea plus...
Et puis, un petit des populaires s'aperçut que
Criqui était dans la salle. Il hurla : Criqui ! Et
toute la foule fit de même que le petit des popu-
laires et hurla : Criqui 1 Criqui ! Criqui... Et Cri-
qui, grand athlète sans titres, monta sur le ring
et salua la foule. On battit un ban. On en battit
deux, on en battit trois en l'honneur de celui qui
fut champion du monde, d'Europe et de France...
et qui n est plus champion sans. avoir perdu ses
Le ring est vide. On attend Ledoux et son ad-
versaire Routis. On attend, et les marchands de
programmes vendent leurs programmes, et ceux
qui vendent les pochettes-surprises font de même.
On suce des bonbons. _
Et puis voici Ledoux. Les acclamations partent
de partout, et Ledoux se bat contre Routis pour
défendre son titre de champion de France, titre
qu'il détient depuis 13 ans. ^
Mais Iloutis, avouons-le, nous apparaît totale-
ment transformé. Il ne bagarre plus, il boxe, et ses
uppercuts sur l'attaque incommodent Ledoux qui,
à partir du 78 round, ne fait plus rien de bien
transcendant. Notre sympathique Chariot sç bat
avec tout son cœur. Combattant loyal, mais
acharné. Malheureusement, l'âge parle, si l'c ■>. peut
dire, et Ledoux, malgré toute sa volonté, malgré
tout son désir, ne peut combler le handicap des
années qui l'éloignent de son jeune adversaire.
La décision des trois juges donne Routis v;.JI)-
queur. Les trois juges étaient : MM. Bourda.r.'&t,
Capdevielle et Vidal. Trois sportsmen compétente
en l'art pugilistique, trois sportsmen ne po.iseuant
aucun intérêt dans ce sport, trois sportsmen .i-.'i
connaissent Ledoux, l'aiment et respectent
admirable carrière.
Donc, encore une fois, la foule eut tort de m.w
nifester et d'insulter les trois juges. Eouti- avait
' gagné. Nettement gagné. Mais, disons-le fi î.rtcvte»
ment, il est toujours douloureux de voir un a,.ld,"te
comme Charles Ledoux en état d'infériorité
Ledoux, c'est tout le pugilisme français,
notre grand champion, celui qui, avant--.uei a
,déjà, traversait les mers pour défendre glo" en.-.-
ment le renom du sport français et les trois cou-
leurs qui enroulaient sa taille.
Mais il est un instant ça les plus forts deum-
fatalement s'incliner. Déjà Ledoux, en Cti>|
avait trouvé son maître. D autres que lui allaient
,a.bandonné le ring. Mais notre petit Charlc iXlnti.
nua et récolta encore les lauriers de la ViOl, ire.
Sa défaite d'hier ne prouve pas qu'il soir CE"
Il veut, paraît-il, rencontrer Mascart. On rf peut
refuser'a, Mascart ce supr&me honneur et 'à ly-doux
cette dernière citance. Et ce sera toujours avec
joie que nous irons autour des rings où O; if rie.;
Ledoux, ganté des 4 onces, combattra. A ;io;u:ss
maintenant de mener glorieusement et vict rende-
ment à toutes les batailles, le fameux titre ' -.lui
d'un erand champion, qu'il a conquis IiÍc". ---
Henry Decoin.
Allô! Allô!
L e duc de Marra a passé commande d'un «
conduite intérieure Weymann. Il aime,
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silencieuses, légères et durables, articulées ' "
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I Directeur-Rédacteur en chef: Iï
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Mercredi 23 Janvier 1924 i
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LE TOURISME ALPESTRE
Il faut doter de skis
nos montagnards
pour qu'ils " vivent "
pendant les mois d'hiver
s o • „ et seg affluents ont débordé; des inon-
il> Seine désastreuses ont ravagé la banlieue pari-
f ations (toa. dis que les pluies de décembre
ie»ne-1 m'iè-de-ï'rance, les pays de montagne
«aient 1 lie «ri la ^ les Alpes, no-
iïsparaissaien ^ de illillteri-oiiil)ties en-
ornent, des villages obstruaient les VOies fer-
'velissaient les » fc t.hemjns sous une cou-
ë endroits, de six mètres. D'énor-
je épaisse, par avalanches et-lon-
C draient des habitations,
l " (M, BORRELi
tuant ou Diessanu J«>
paysans restés au logis.
Pour le seul département
de la Savoie, on a pu
dresser un lugubre bi-
lan : 14 morts, dont
sept dans une famille de
neuf personnes; 20 bles-
s&s; 50 maisons détrui-
Les inondations de la
région parisienne xi ont
point, heureusement,
causé d'aussi épouvan.
ta.bles catastrophes. Ce-
pendant, l'attention des
pouvoirs publics et la,
commisération, des cœurs
charitables se sont tour-
nées presque entière-
ment vers les sinistrés
de la. Seine, de Seine-et-
:se et dé Seime-et-M.ame. On n a accorde, pour
Li dire, aux - montagnards savoisiens, isoles
: àns leurs lointaine villages et victimes des ava-
lanches, que les honneurs d'un bref fait-divers.
i, x
Pourtant, lorsque l'on songe à l'existence rigou-
[trss que mènent chaque hiver les habitants de
EPS régions, si rudement éprouvées, on ne peut se
tendre d'un sentiment d'admiration, ni, fut-on
le plus endurci des hommes, d'un sentiment de
)ititi.
Dans les bautes vallées de la Maurienne et de
la Tarentaise, le début de l'hiver apporte le signal
Jim isolement à peu près complet. Au-dessus de
' 1500 mètres d'altitude, les villages, formes de
aisons à lourds toits de pierre, se trouvent, dès
les premières neiges, coupés de toutes communica-
ions avec le reste du monde. Les routes n exis-
^ ent plus; le traîneau devient vite impraticable.
. J)ès lors, les montagnards se résignent, par la
force des choses, à ne plus sortir de chez eux. Fen-
(lalit des mois, ils vivent -confines dans leurs habi-
tations, à côté'de leurs bêtes, dont l'haleine con-
j tribue à réchauffer l'atmosphère. Leur seule dis-
') traction, s'ils habitent un village, c est de Si) re-
1 trouver au cabaret., à condition d avoir pu creuser
. dans la neige une tranchée pour en permettre
,. l'accès.
' : 'X ■
Il existe cependant un moyen d'améliorer l exis-
! tance hivernale de ces populations déshéritées, en
leur permettant de conserver des relations avec le
monde extérieur. Ce moyen est simple; il consiste
ï généraliser, dans les régions alpestres, 1 usage
3a ski.
Il n'est pas besoin de faire dans ce journal
l'éloge du ski, ni de retracer les services qu il
rend dans les pays septentrionaux. Mais il faut
lien avouer que nous avons jusqu'à présent en
France considéré surtout le ski comme l'objet d'un
sport, et peu comme un engin utilitaire. Or, le ski
a'est pas seulement destiné à réaliser de belles
performances ; il peut et doit être envisagé comme
ta outil de tra.va.il dans nos régions de haute alti-
tude.
,Disons tout de suite que, dans les territoires où
egne la neige, le ski est par excellence l'in.stru-
ment de transport rapide, économique et sur, COID-
me la bicyclette sur les routes ordinaires. C'est
fik bicyclette à neige, si l'on peut employer cette
■expression,
Tri) où vient qu'avec ses incontestables qualités le
H^ki soit presque inemployé dans nos montagnes?
Vn ne saurait, semble-t-il, soutenir qu'il s'agit
Hue répugnance des montagnards à l'égard d une
gBouveauté. Chacun sait bien que la prétendue rou-
paysanne,ne résiste pas aux avantages dé-
Bjjiontrés d'urne invention nouvelle ; il n'y a qu a
■F'oir> comme toutes les régions de la France se
adaptées à l'usase des machines agricoles, de
^ !a motoculture, de l'éLeotricité. etc...
En réalité, les montagnards pratiqueraient ^ vo-
: Entiers le eki, si le prix de ces instruments n'était
pas aussi élevé- Mais une .paire de skis, qui valait
: jftvant Il .guerre 20 ou 25 francs, coûte aujourd 'h-tii
Çtos de 100 francs- Les population^ des hautes
; ^allées sont pauvres. Elles luttent continuellement
^ntre un sol avare et une' nature ingrate. Leurs
jhwiws récoltes mettent douze et quatorze mois
* pousser.
On comprend, dès lors, qu'un montagnard hé-
8:te a dépenser cent francs pour une paire de .skis,
surtout tant qu'il n'aura na8 été mis à même d'ap-
poser les services qu'elle pourrait lui rendre.
- Nos grandes associations touristiques, notre puis-
ante presse sportive, toujours dis
circonstance, rendre un signalé service à la
«se de sport français, tout en s'assura-lit de!
t res Précieux à la gratitude des .populations mon
-es' je viens d'évoquer la dure vie. 1
siifr j ![ai': distribuer des skis aux jeunes gen<
gj communes alpestres. Les bienfaits di
; '■ 8 "^poseraient ainsi rapidement dans ces ré
il ne fait de doute qu'au bout d'ui
aii court, la grande majorité des monta
h '"d3 ferait usage de ce merveilleux instrument
non seulement les donateurs auraien
^ ' l'immense développement d'un sport ma
le ?6\mi»s Ils auarient .grandement amélior.
> ré'n'i'ble d'une population particulièremen
"e d intérêt.
lao"l Je serais heureux Que mon appel ne fût poin
j "ï vain, et qu'il atteignît, le Touring Clu
Jial et nee, le Club Aloin, les lecteurs de ce joui
3 eeux c'ui vont ouvrir iL Oha.monix le
Vlflw Jeux T Olympiques. Ce sera. peut-être d'ai
ls,|r„ "s Parmi les jeunes montagnards de mon pay
«les élus de leur générosité, que se troi
1 Vers !en':ot le vainmieur du redoutable champio
. IlOI\'éO'i ben horleif Hang.
iî* Antoine BOREEL,
j,;. Député de la Savoie,
• 't. Président du Groune parlementai.
: ( du Tourisme.
L'appel de notre éminent ami, M. Bo
'Tef' arcs et déjà entendu- Le Touring Clt
■ cie 1 p janPe Ouvre une- souscription pour doter <
vfa's a 1eunesse de nos montagnes■ Les souscri
' t;0rt re,çucs dès à présent : 65, avenue de
C'TavJ*
' 'hurin cL:;be: Les adresser à M. le président 1
Les Hollandais préparent déjà
les Jeux Olympiques de 1928
« , j Olympiques de 1924 ne sont pas encore
I cotrirn0wX ' cependant, la Hollande s'occupe
I dûjà '••1928 de ceux qu'elle organisera, à Amsterdam, en
j !
t titj Olympique exécutif vient d'être cons-
v1 sa composition :
| T)' j ordinaire Comité Olympique
, ^t"®landais3-reaU
I Warner, Coblyn, Linden et Van Hol-
,
1 {-' c) T)P11_ Secrétaires nommés par le Gouverne-
* Ãle- e tt eren., * Van Rossera et Westeronen van
LA BOXE A LA SALLE WAGRAM
Vers le Championnat de France
des poids mi-lourds
MARMOUGET
ou LEPESANT?
Marmouget « doit » gagner
mais Lepesant le peut...
Qui sera challenger de Bonnel, champion de
France des mi-lourds . ? Le _ tout jeune coming
man Lepesant, ou l'ex-cham.pion de France ama-
teurs 1921-1922* le Bordelais Marmouget ? Comme
en hippiisme, nous avons là deux favoris : celui
de la forme et celui du papier..
Sur le papier,. Marmouget doit fournir le vain-
queur, tant ses ■ performances s sont supérieures à
celles de Lepesant. Mais la. forme montrée par le
poulain d'Hellers dans- son match contre Des-
champs le met au moins sur la même ligne que
Marjnouget.
Il y a un mois, la supériorité de Deschamps,
■ ex-champion de France militaire, sur tous ses ri-
1 - ' MARMOUGET
vaux dans les mi-lourds, paraissait ei évidente,
que le poulain d'Eudeline était seul challenger au
titre de Bonnel.
Brusquement, Hellers dresse devant Deschamps
le jeune Lepesant, un coming m.,,ii de 1J ans,
ex-champion de Paris amateur, mais encore in-
connu du grand public sportif ; comme toujours,
Eudeline releva le gant, et son homme est battu
par le comitng man.
C'est alors que Marmouget, un Bordelais com-
me Deschamps, se mit sur les rangs pour dispu-
ter à Lepesant le titre de challenger officiel de
Bonnel, champion de France des mi-lourds, Ses
titres sont très probants. Vainqueur du tournoi
des mi-lourds 1922, comme de celui des poids
lourds 1923, il * battu Waintz, champion du
Luxembourg et vainqueur de Deschamps. il
compte des victoires sur les Belges Pierre Char-
les et Cardol, les Français Hérisson, Battling
Mathar, Enstan, Jim Va,ngo, Anel, Van Heck.
1) a battu Bob Youssef trois fois et les champions
de France de la marine Sicler et Alonzo deux
fois chacun. Il compte un match nul avec Leroi,
ex-champion de Belgique, ' vainqueur de Des-
champs, et un i-natl-i nul avec le champnon de
France lui-même.
Possesseur d'un punch respectable, Marmou-
set peut gagner avant la limite, mais, moins vite
que son jeune et brillant adversaire, il peut se
faire battre aux points par le coming man.
Voici le fac-similé d'une des
nombreuses affiches que vient
d'éditer l'Auto. Elles sont desti-
nées à être apposées dans les ves-
tiaires, dans les salles d 'entraî-
nement, dans les salles de réu-
nions de nos sociétés sportives.
Proclamer l'infortune
du chef de gare.
est trivial, ,
dons indigne d'un sportif
lu.»
Leurs textes sont divers. « Nout
en avons pour, tous les goûts. 1
Demandez-nous un assortiment ei
précisant le sport que votre clul
pratique plus spécialement.
Ces affiches ne doivent être ap
posées qu à l 'ititérieur.
UNE INNOVATION PUGILISTIQUE
La " première "
de la Boxe Olympique
au Vel' d'Hiv'
Nous verrons vendredi :
PLUS DE VINGT COMBATS
ET SIX CHAMPIONS DE FRANCE
DANS LE RING
D' ou,
sont venus,
pour
boxer à Paris
les 141
champions
provinciaux
engagés
dans
la Compétition
de
France
de
la Boxe.
Olympique '
Vendredi, pour la première fois, nos amateurs
paraîtront sur le ring de la rue Nélaton. Certains
pensent qu'il est peut-être osé de produire ces jeu-
nes pugilistes dans ce ring où tant de champions
s'affrontèrent. Rassurons-les; la réunion de ven-
dredi sera l'une des plus intéressantes que 1 on ait
vues depuis longtemps. Plus de vingt combats,
durant lesquels les hommes donnent a fond, sont
au programme de ce premier gala de la Boxe Olym-
pique.
La fleur de l'amateurisme français combattra
pour l'honneur; six champions de France officiels
auront à défendre leur réputation, et cela nous
promet d'ardentes batailles, car les « espoirs »
ont l'ardent désir de triompher des as. -
- Trois épreuves :-nous verrons d abord l équipe de.
Paris, composée de champions officiels désignes par
la Fédération, affronter les vainqueurs de la Com-
pétition de Paris, qui réunit plus de 150 engagés.
La seconde épreuve sera la Compétition du Sud,
dans laquelle nous verrons notamment de très in-
téressants combats de poids lourds, et le champion
de France des poids mouche, le jeune Pyrénéen
l'rat, aux prises avec six champions régionaux.
Enfin, ce sera le Critérium des poids lourds, qui
présentera quelques espoirs qui seront essayés avec
intérêt.
Le Comité d'Honneur
t Voici les noms des personnatires qui um
voulu accepter de patronner les galas de prépara-
tion olympique organisés au Vélodrome d River :
MM. Henry Paté, haut commissaire à la guerre; Jean de
Castillane et Michel Missoffe, conseillers municipaux; Mar-
cel Gounouilhou, député, président du S.C. de France;
Robert de Vogué, président de l'A.C.F.; Grassi, président
da la Fédération pugilistique italienne; Collard, président-
de la Fédération belge; Van Ophuysen, de le, Fédération
hollandaise; Paul Rousseau, président de la Fédération fran-
çaise; colonel Bonvallot, commandant l'Ecole de Joinviàle;
A10eTt Bourdariat, vice-président de la F.F.B. ; Legendre,
vice-^président de la F.F.B. ; Fxantz-Heichel, secrétaire du
Comité Olympique; baron de Zuylen de Nyevelt, Tristan
Bernard, Charles-Henry Hirsch, Jean-Joseph Renaud, Ro-
main Coolus, André Antoine, Jacques Riche-pin, colonel
Ciarke, Yves Mirande, capitaine L'hôpital, Robert Dieudonné,
Max Maurey, Régis Gignoux, Lucien Dubech, Francis
G-arco. Morard, docteur Sebencq, docteur Saupoor.
M. Fernand BERTIN
Ancien Président de l'A.C. de Salon
est mort
Hier, nous est parvenue de Salon la triste nou-
velle de la mort de notre vieil ami Fernand-Char-
les-Victor Bertin, décédé des suites d'une longue-
maladie.
M. Fernand Bertin était un sportif de la pre-
mière heure. Il s'occupa d'abord d encourager le
sport cycliste, aloas à sa naissance, et débuta dans
le journalisme sportif, qui n'était que le violon
d'Ingres de ce directeur d'une grande banque ré-
gionale, en collaborant au Paris-Vélo. Il fut en-
suite, et pendant de très longues années, corres-
M. F. BERTIN
pondant de l'Auto-Vélo d'abord, de l'Auto ensuite
et ne cessa sa précieuse collaboration qu en proie
à la maladie qui devait l 'emporter.
M. Bertin s'intéressa, se passionna à l'automo-
bile dès la première heure. A lui revient l 'initia-
tive de la création des grandes épreuves régionales,
lorsqu'il fonda le fameux meeting de Provence,
qui mettait en ligne, sur la fameuse route-piste de
Salon à Arles, tous les rois du volant d'il y a un
quart de siècle et pins. Pendant de longues années,
M Fernand Bertin fut le grand' animateur de
l'Automobile Club de Salon, et tous ceux qui dispu-
tèrent les épreuves provençales se souviennent de
l'accueil si cordial qu'ils recevaient au Cercle des
Arts, siège du dub.
1Ja mort de M. Fernand Bertin sera ressentie
non seulement par tous les sportsmen du Midi,
mais encore par tous ceux qui connurent cet homme
à la fO:1' si sincère et d'un dévouement si absolu
à la cause que nous, défendons tous.
L'Auto adresse ici, à Mme Fernand Bertin, sa
veuvé, et à M. Henri Bertin, son fils, ses condo-
léances sincèrement émues.
Les obsèques ont lieu ce matin, iL Salon.
AUTOMOBILE
Pour le Grand Prix
de l'A. C. F. Vitesse
ET VOICI DES PRIMES!
M. LE CHEVALIER DE KNYFF :
Une prime de 500 francs
MM. REPUSSEAU et Cie :
Six primes de 500 francs
A QUI LE TOUR ?
Nous avons publié, hier, la. lettre dans laquelle
René Thomas, le chef d'équipe de la _ maisolJ
Delage, suggérait l'idée
1 de la création, au Grand
M. RENE DE KNYFF
Prix de l'A.C.F., de
primes destinées : à ré-
compenser les coureurs
à chaque tour-
Cette idée répondait
certainement, non seule-
ment à un besoin, mais
' encore aux aspirations
de beaucoup, ,puisque,
dès hier mat.in. avant J
même l'ouverture de nos
bureaux, à la lecture de
l'Auto, le vigilant pré-
sident de la Commission
sportive de l'A.C.F., M.
le chevalier ^lené de
Knyff, avait la bonne
pensée de s'inscrire tout
de suite, bon premier,
pour une prime de 500
francs.
De leur côté, MM.
Sepusseâu et Cie, les industriels _ bien connus,
IOUS faisaient parvenir la, lettre suivante :
Paris, 22 janvier. — Nous trouvons l'idée de
M- René Thomas très intéressante, et la distri.
bution des primes à chaque tour du Grand Prix
de l'LC.F. de vitesse,
sera capable d'animer
une course déjà belle.
Nous vous prions de
vouloir bien inscrire
l'Amortisseur « Hart-
ford 1) comme donateur
des primes suivantes :
10 A celui qui aura
fait U tour le plus vite
au premier tour, 500 fr.;
2° A celui qui aura fait
le tour le plus vite au
iiE- tour, 500 fr. ;
3° A celui qui aura
fait le to-ur le plus vite
ar 10e tour, 500 fr. ;
4° A celui qui aura
fait le tour le plus vite
au tottr, 500 fr. ;
5° A celui qui aura
tait 'le tour le plus vite
~,t
~ M. REPUSSE AU
au 20e to-ur, 500 fr. ;
: .6° A celtd qui ama fait le tour le plus vite au
25e tour, 500fr. " •
Veyillez' agréeT, etc... — Repusseau et Cie.
Voilà donc, au total, 7 primes assurées aux con-
ducteurs de la grande épreuve. Adressons tous nos
remerciements à ces généreux donateurs. Il _DOUS
reste à exprimer le désir que leur geste soit imite
aussi largement que possible et qu'il ne soit pas
limité par le nombre de tours de la course. On
sait quel effort énorme représente pour les concur-
rents une course telle que le Grand Prix ; on en
peut déduire quel encouragement précieux consti-
tuerait pour eux l'attribution de primes nombreu-
ses qui vaudraient aux donateurs toute la sympa-
thie du public.. ,
A qui le tour ?
DES IDEES
De la neige! De la neige!
Qui veut de la neige !
« Est-ce que la neige fait du bruit en tom-
bant ? » demande un sale gosse à Martin Burney,
héros de O. Henry, humoriste américain.
Moi je sais que la neige ne fait pas de bruit en
tombant, mais qu'elle produit un sacré vacarme
quand elle fond.
A Chamonix, où de grandes épreuves, dites de
sports d'hiver, vont se disputer, c est le dégel.
Tous les journaux ont donné cette information et
le public a lu ça sans émotion. Car, en somme, le
dégel, c'est le dégel. C'est la température qui s at-
tiédit, les femmes qui s'en vont sans fourrures, les
lézards qui recommencent à faire les lézards, la
Seine qui baisse et les terrasses des cafés qui se
repeuplent d'hommes, de femmes et d apéritifs
multicolores.
Mais à Chamonix, halte-là! Il n'en va pas de
même. Ça ne va même pas du tout. Et le jour ou
il n'y aura plus de neige, il faudra trouver un in-
venteur capable d'en faire descendre d'un ciel plus
ou moins céleste.
Et c'est ainsi qu'à Briarcliff Lodge, dans le
Comté de Westchester (en Amérique naturelle-
ment) les épreuves de ski comptant pour les éli-
minatoireg olympiques, qui devaient se disputer le
18 janvier, furent victimes du dégel. Et quel dégel!
Mais les Américains ne déclarent jamais forfait.
Ils décidèrent... Savez-vous ce qu'ils décidèrent en
voyant leur belle et immaculée neige se transformer
en eau et en boite ? -
Ils téléphonèrent au Canada, pays de Maria
Chapdelaine, et un train spécial fut chargé de belle
et bonne neige et expédié à toute vapeur vers la
ville de Briarcliff. Et les éliminatoires olympiques
purent se disputer.
Un type débrouillard sera celui qui achètera le
Mont-Blanc et qui vendra de la neige aux stations
de sports d'hiver qui en manqueront. Il n'y a pas
de sots métiers, et celui de marchand de neige en
sera un comme un autre. -
De la neiae! De la neige! Qui veut de la neige I
Henry Decoin.
BOXE
Carpentier ne challenge pas
Raymond Bonnel
Le champion de France des poids mi-lourds
représentera la France pour le champion-
nat d'Europe des mi-lourds.
l1e Conseil a reçu communication, au cours de
8J, dernière séance,' de la dépêche suivante de M.
François Descamps, à propos de la désignation
d'un boxeur des poids mi-lourds dans la compé-
tition ouverte par l'International Boxing Union
pour le championnat d'Europe poids mi-lourds :
« Reçois à l'instant lios lettres. Suis engagé
avec Tex Richard pour combattre N ew- York fé-
vrier-mars et avec major Wilson en association
avec Cocltran pour combattre Londres en juin.
Il m'est donc impossiblé de prendre autres enga-
gements actuellement ; en conséquence, je ne
challenge pas Bonnel. — Signé : Descamps. »
En conséquence, la Fédération ' Fra-nçaise de
Boxe a décidé que : le champion. de France poids
mi-lourds, Raymond Bonnel, sera présenté com-
me concurrent dans la compétition ouverte pour
le championnat d'Europe poids mi-lourds, en fai-
sant remarquer à l'International Boxin.lç Union
que le boxeur Bonnel-a battu récemment les cham-
tions de Belgique, de Hollande, d 'Italie et d An-
gleterre de sa catégorie.
LES SPORTS D'HIVER
Un des "as" étrangers
qui participeront
aux Jeux Olympiques
de Chamonix
1 HA.RALD STROM
Champion de Norvège de patinage et recordman
du monde des 500 mètres
BOXE
LE MATCH LEDOUX-MASCART
se disputera pour les titres
de Champion de France et d'Europe
Au sujet du match Mascart-Ledoux, qui se dis-
putera à Paris le 22 février prochain, le Conseil
de la F.F.B. a pris connaissance du contrat con-
clu entre l'organisateur et le manager du boxeur
Mascart, relativement à l'application de l'article
176 des règlements spéciaux concernant les boxeurs
détentèurs d'un titre de champion de France, de
champion d'Europe ou du monde.
Après avoir examiné la question, le Conseil a
décidé qu'il sera ajouté à l'article 176 un cin-
quième paragraphe ainsi conçu :
« 50 Dans le cas où le détenteur d'un titre re-
connu par les pouvoirs compétents -de la F.F.B.
ou de l'I.B.U. aurait signé des contrats dans les
conditions prévues au § •/èr de l'art, jjfi (coyuli-
tions de championnat) à une date précédant celle
de sa proclamation au titre de champion de Fran-
ce ou d'Europe, les dispositions prévues au para-
graphe Se du dit art. 170 seront applicables de
droit à la, rencontre ainsi signée par le détenteur
du titre valablement reconnu par la F.P.B. ou
l'I.B.U. »
En conséquence, la 'F.F.B. demandera au Co-
mité d'Urgence de l'International Boxing Union
de prendre une décision d'ensemble.
En l'espèce, l'applicatio de ce nouveau para-
graphe de l'article 176 aura pour conséquence que
le combat du 22 février 192-i sera disputé pour le
titre de champion de France et de champion
d'Europe, si l'I.B.U. agrée le point de vue pré-
senté, étant entendu que le défi adressé par Hé-
brans, champion de Belgique, à Mascart, actuel-
lement champion de France et champion d'Euro-
pe, s'adresserait dans les mêmes conditions à Le-
doux, si celui-ci était vainqueur de Mascart.
NOS CONCOURS DE DESSINS
Comment voyez-vous Alavoine ?
Les dessins traitant de. notre concours intitulé :
« Comment. voyez-vous Jean Alavoine ? », nous
parviennent chaque jour plus nombreux. Notre idée
fut bonne de choisir le populaire champion, car ses
admirateurs sont nombreux.
Concours essentiellement populaire, car quel est
celui qui n'a pas vu Jean Alavoine en photogra-
phie, sur la route ou- au vélodrome ? Tout le monde
connaît le « gars » Jean. Tout le monde voudra
donc participer à notre nouveau concours.
Comment on voit Jean Alavoine. ? Question fa-
cile à résoudre ! Il ne s'agit que de se souvenir
du jour où on l'a vu, soit en course, soit à Par-
rivée, soit a pied. Il est facile aussi d imaginer
le grand routier dans une pose humoristique.
Donc, amis lecteurs, réfléchissez, prenez une
plume ou un crayon et dessinez-nous un Jean Ala-
voine tel que vous l'imaginez. Envoyez-nous vos
dessins avant le 15 février, date de clôture de notre
concours..
Et, comme toujours, 10 premier classé recevra
une médaille d'or de l'Auto, et les dix-neuf autres
seront publiés dans nos colonnes.
FANTAISIE
LE CROSS POPULAIRE
A Henri DESGRANGE,
avec reconnaissance.
1
Au départ du Cross Populaire « -
Nous étions dix-huit cents coureurs
Que guidait la bedaine altière
Du roi des organisateurs.
Mais dès le second kilomètre
— 0 mes potimons, qeu faites-vous l
D'aucuns étaient sur les genoux
Tandis que d'autres, ô salpêtre!
Sans pitié, s'éloignaient de nous...
Beau M anaud, ton vardessus riche
Abritait un cœur plus heureux
Que mon cœur — débutant godiche,
Souffrant dans ce cross hasardeux1
• ... , * • » •
Au milieu, du Cross Populaire
Nous étions seize cents râleurs,
Eparpillés dans la clairière
Et fuyant comme des voleurs.
Au creux des routes cavalières,
Amazones et cavaliers
Méprisaient nos piteux souliers ;
Des épiciers et des crémières
Riaient de notre effort têtu...
Mais Dubois — soixante ans, sais-tu!
Gardait son allure coulante.
Et Dalbiez, futur député,
En souriant, avait sauté
La planche haute qu'ensanglante
Le pied 'du sauteur rebuté...
• • * * *
A la fin du. Cross Populaire
Nous étions douze cents vainqueurs
Dont If euet — je veux bien, ma chère!
Et dont moi-même sans doiileitrs...
Douze cents' qui surent atteindre ;
La limite de, leur pouvoir,
Qui trottèrent sans autre espoir
Que de terminer sans se i>laindre.
...Petit,s gars, qui lirez ceci,
Au sport offrez vos forces neuves ;
Venez à lit source où s'abreuvent
I-e puissant et le faible dussi.
Ets dans un an, votre t'oix fière,
Dira. renforçant nos clameurs :
A IL départ dur Cross Populaire
Nous étions trois mille coureurs !... -
F. MEDOC
LES GRANDES EPREUVES
DU. SPORT CYCLISTE DERRIRE MOTEURS
Pour atteindre à la finale
du Critérium d'Hiver
ROBERT GRASSIN
devra franchir dimanche
de sérieux écueils
L'ancien champion d'hiver, Jules Miquel, va-
t-il, avec Verkeyn et Catudal, tenir le
populaire « Toto » en échec?
LE " CLOU " DE LA SAISON DERRIÈRE TANDEMS
Les circonstances vont peut-être faire que la,
troisième épreuve du Critérium d'Hiver de demi-
fond sera la, pk.,3 acharnement disputée, parce que
mettant aux prises les stayers actuellement les
mieux en forme..
C'est du moins ce qu'il semblé.à première vue,
car, à Grassin qui fut_ le héros de la première
moitié de la. saison hivernale, l'épreuve de di..
nanetne va opposer trois
lommes qui peuvent être
xrar lui de sérieux
Scueils ;
Jules "- M-i-,quel, " &iidien
Champion d'ttiver, vain-
queur du match franco-
belge du 16 décembre,
îans lequel il battit Li-
aard, Séiès et Verkeyin
ivec un tel brio, qu'on
commençait déjà. à ré-
clamer un match parti-
culier entre lui et Gras-
sin ;
Ernest Catudal, l'éner-
gique breton, vainqueur
du Prix :LftlftÍgue sur
Parisot, et Paul s; ter,
or » -
MIQUEL
du Prix Stéphano sur
Fossier, Laval-aide,et Parisot, et on De peut
oublier qu'il Sd cla&s-a, l'an dernier, 28 d'ê se ser-ie,
derrière Carrnan, mais devant Grasse ; s
Charles Verkeyn, enfin, le brillant SE\(:i'xOO de la; \
saison américaine, fo. t, c.8.
forme, de jouer Uill rôle sérieux dans l'affaire; _
Ainsi la tâdhe de notre jeune et populaire
« Toto » apparaît difficile, car ses trois r.p-versai*
res ont toutes sortes de bonnes raisons pour
essayer de le tenir en échec! Mais... _.rfefet-"-ront-
ils ii. l'invraisemblable brio du poulain de Iléon
Didier ?
Egg contre Aerts et Deruyter
C est l outre « clou. » de la réunion i j-i est Tou-
jours difficile de réunir les trois célèbres a,-ntaso-
nisteB, 'Une seule fois, l'hiver dernier, ils purent,
être ainsi mis aux prises derrière tandems. Et le '
match de dimanche sera sans doute aussi une
occasion unique pour la saison en cours !
1 Aussi, est-il bien permis de dire que ce sera. la ;
le « clou » de la saison derrière tandemg. Et les 1
amateurs de beaux efforts athlétiques ne voudront
certainement pas manquer une aussi magistrale
épreuve.
QUI VA A LA CHASSE... PERD SA PLACE
ROUTIS bat LEDOUX
et devient champion de France
Belle performance de Francis Charles qui con-
serve son titre devant Bouquet.
D'abord, nous assistâmes à une rencontre entre
le Nord et le Midi — de la France naturellement.
D'une part Charly Sauvage : Nord; d'autre part
Dumontel : Midi.
Charlie Sauvage, tel les hommes du même nom,
se précipita sur Dumontel comme un sauvage. Du-
montel n'en revenait pas de_ voir son adversaire
partir aussi vite. Et il y avait de quoi, car, pour
un Méridional de voir si furieux un Nordiste cela
dépasse les limites. Alors, au 58 round, Dumontel
tomba à terre et ne bougea plus. Il était knock-
out, et le Midi ne bougea plus...
Et puis, un petit des populaires s'aperçut que
Criqui était dans la salle. Il hurla : Criqui ! Et
toute la foule fit de même que le petit des popu-
laires et hurla : Criqui 1 Criqui ! Criqui... Et Cri-
qui, grand athlète sans titres, monta sur le ring
et salua la foule. On battit un ban. On en battit
deux, on en battit trois en l'honneur de celui qui
fut champion du monde, d'Europe et de France...
et qui n est plus champion sans. avoir perdu ses
Le ring est vide. On attend Ledoux et son ad-
versaire Routis. On attend, et les marchands de
programmes vendent leurs programmes, et ceux
qui vendent les pochettes-surprises font de même.
On suce des bonbons. _
Et puis voici Ledoux. Les acclamations partent
de partout, et Ledoux se bat contre Routis pour
défendre son titre de champion de France, titre
qu'il détient depuis 13 ans. ^
Mais Iloutis, avouons-le, nous apparaît totale-
ment transformé. Il ne bagarre plus, il boxe, et ses
uppercuts sur l'attaque incommodent Ledoux qui,
à partir du 78 round, ne fait plus rien de bien
transcendant. Notre sympathique Chariot sç bat
avec tout son cœur. Combattant loyal, mais
acharné. Malheureusement, l'âge parle, si l'c ■>. peut
dire, et Ledoux, malgré toute sa volonté, malgré
tout son désir, ne peut combler le handicap des
années qui l'éloignent de son jeune adversaire.
La décision des trois juges donne Routis v;.JI)-
queur. Les trois juges étaient : MM. Bourda.r.'&t,
Capdevielle et Vidal. Trois sportsmen compétente
en l'art pugilistique, trois sportsmen ne po.iseuant
aucun intérêt dans ce sport, trois sportsmen .i-.'i
connaissent Ledoux, l'aiment et respectent
admirable carrière.
Donc, encore une fois, la foule eut tort de m.w
nifester et d'insulter les trois juges. Eouti- avait
' gagné. Nettement gagné. Mais, disons-le fi î.rtcvte»
ment, il est toujours douloureux de voir un a,.ld,"te
comme Charles Ledoux en état d'infériorité
Ledoux, c'est tout le pugilisme français,
notre grand champion, celui qui, avant--.uei a
,déjà, traversait les mers pour défendre glo" en.-.-
ment le renom du sport français et les trois cou-
leurs qui enroulaient sa taille.
Mais il est un instant ça les plus forts deum-
fatalement s'incliner. Déjà Ledoux, en Cti>|
avait trouvé son maître. D autres que lui allaient
,a.bandonné le ring. Mais notre petit Charlc iXlnti.
nua et récolta encore les lauriers de la ViOl, ire.
Sa défaite d'hier ne prouve pas qu'il soir CE"
Il veut, paraît-il, rencontrer Mascart. On rf peut
refuser'a, Mascart ce supr&me honneur et 'à ly-doux
cette dernière citance. Et ce sera toujours avec
joie que nous irons autour des rings où O; if rie.;
Ledoux, ganté des 4 onces, combattra. A ;io;u:ss
maintenant de mener glorieusement et vict rende-
ment à toutes les batailles, le fameux titre ' -.lui
d'un erand champion, qu'il a conquis IiÍc". ---
Henry Decoin.
Allô! Allô!
L e duc de Marra a passé commande d'un «
conduite intérieure Weymann. Il aime,
pour les voitures vites, les carrosseries f'rméé's,
silencieuses, légères et durables, articulées ' "
indépendantes du châssis.
Pensez, en établissant votre itinéraire, que
des crevaisons, en épuisant vos rechanges,
peuvent modifier vos étapes. Un Vitle(iiis : vu1-
canisateur automatique, dans le coffre, ,ek»'
gnera cette crainte. J. Lacoste, -8, bo-:. Strasbourg, Paris.
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