Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-07-05
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 juillet 1924 05 juillet 1924
Description : 1924/07/05 (A25,N8603). 1924/07/05 (A25,N8603).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46846512
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2017
L'Auto
..............................................
/"*** Rédaction, Administration, Publicité: . •
r du Faubourg-Jtlontmartre
10 , PARIS (ge)
!1» ligne CENTRAL 27-68
»-■ ligne CENTRAL 28-12
3. ligne CENTRAL 28-56
4. ligne!*. BERGÈRE 49-14
5. ligne BERGÈRE 53-82
6' ligne... INTER SPÉCIAL 3-15
'Adresse Télégraphique: Vélauto-Paris
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef:
HENRI DESGRANGE
AUTOMOBILE, - AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
ATHLÉTISME - BOXE - FOOTBALL - NATATION - TENNIS - AVIRON • ESCRIME - SPORTS FÉMININ
Le numéro : 15 centimes *
?59 ANNEE. — N° 8.603. — QUOTIDIEN
Samedi 5 Juillet 1924
ABONNEMENTS :
Si..." Un m
SEINE et SEINE-&-OISE 24 n 46 a
DÉPARTEMENTS et ALGÉRIE., 25 n 48 r
ÉTRANGER (Union postale) 43 » 82 jo
On s'abonne sans frais dans tous les
Bureaux de poste. «
LE 18e TOUR DE FRANCE
LE CYCLISTE DE " L'AUTO "
La 7e étape de la grande randonnée
nous montre Ottavio Bottecchia
momentanément imbattable
Le crack transalpin s'est sauvé dans les monts avec Thys et Alancourt
et les trois hommes n'ont pas été rejoints
LE CLASSEMENT GENERAL
1. Bottecchia 109 30 54
' 2. Frantz '• 110 23 48
3: Brunero lIuat z\z\ no. 28 2-2
4. no 32 42
5'l'Oman 110 47 4:3
63eedman 110 58 4lJ
1.^®" III 7 34
8.W;5; ni 19 8
<. **25, ::: m T) 18
à': |. i 10.^7 111 20 4-2
jn 2:5 3:3 50
W yj3. ^et îîî « ii 23 -■
' 16. Standaert ............... 4--) 4
17, .ysse Xii
tc etc... ......................
LE CLASSEMENT DE LA 7e ETAPE
i BOTTECCHIA, sur bicycl. Antomoto, pneus
MiiBeon, en 12 h.. 40 m. 18 s.
I pbilippe Thys,, même temps.
S. Alancourt, même temps. ^
' f Tîmit 12 44 6 : 5. Brunero, même temps ;
AS même temps; 7. ,Huot, même temps;
lïitehien, même temps; 9.-Mottiat,,12 5- 16;
i S 13 2 30; 11. Huysse, 13 11 45 ; 12.
Lciman, même temps; 13: Cuvelier même
temps; 14, Goethals, même temps; 15. Lambot,
19.
Englebert, 13 23 30; 2p. Buffom, 13 24 56; 21.
Ler, même temps; 22. -Vàla,zz*a, 13 28 27 M.
Unoli, même temps;, 24. Alavoine, j.3 44 34
fti Bellenger, même temps ; 26. Rich, même
«06*27 Degy, même temps ; 28. Canova, même
temps; ; k ûlky, 13 46 51 ; .30. •Sala.-.tf 4)
Rière" 13 53 31 -,, 32. Ferrara, même
tmrn 33. Mose, 13 55 10; 34. P^tes,, 13 58
67; 35. Cento, 14 6 -27 ; 36. Touzard, 14 13 1- ,
31. Wendels 14 16 44; 38. Catelan, 14 29 41;
æ, Dhers, 14 36 15; 40. Robert,.meme temps;
41. Otero, même temps; 42. Martinet, 14 4^1 ,
43. Biancho, même temps; 44, Luigi » 14 '
45. Ugaglia, 14 43 7 ; 46. Arnoult, .14 47 50; 47,
Aubry, 16 1 23 ; 48. Loew, même temps ; 49.
Para, même temps; 50. Protin, même temps;
5L Erba, 15 ô Il : 52. Denis, 15 11 47 , _aô.
IGarby, 16 12. 21; 54. Richard, 15 16 59; 65. Ver-
temti, 15 20 4.3; 56. Kamm, 1..27,20;. 57. Lo-
«t, même temps ; 08. Guénof. 15 30 41, , ,6J.
Rhô, 16 m 50; CJO, IDevalle, 15 35 19; 61. Miege,
15 38 26; fr2. Pfister,- 15 40 14; 63. Prudhomme,
15 4014; 64. Toussaint, 15 40 25 ; 65. Hersard,
16 8 35 ; 66. Lafosse, 16 15 15; 67. Chevalier,
même .temps: 68. Ercolani, même temps; bJ.
.MJllo, 16,19 30; 70. Di Gaetano, même temps.-
LE CLASSEMENT DES « 2e CATEGORIE »
11. 0. Huysse, 2. Standaert, 3. Degy, 4. Hardy,
,6. Dhers.
LE CLASSEMENT
DES TOURISTES-ROUTIERS
11. Rnffoni, 2. Janer, 3. Rossignol!, 4. Canova, 1
5. Sala, 6. Bière, 7. Ferrara, 8. Mose, 9. Pratesi,
10. Cento, 11. Touza.rd, 12, W endels, 13. C atelan,
14. Rubert, 15. Otero, 16. Martinet, 17. Biancho, 1
18. Luigi, 19. Ugaglia, 20. Arnoult,' 21. Allbry,
ïi Loew, 23. Pare'l, 24. Protin, 25. Erba, 26.
Denis, 27. Garby, 28. Richard, 29. Vertemati, 30.
ïjmm, 31. Loret, 32. Gllénot, .33. Bho, 34, De-
ville, 35. Miège, 36. Pfister, 37. Prudliomme,
Toussaint, 39. Hersird. 40. Ls.fosse. 41. Che-
■aiier, 42. Ercolani. 43. Millo, 44. Di Gaetano.
LE CLASSEMENT DES FRANÇAIS
13. Alancourt, 7. Huot, 13. Cuvelier, 14. Goe-
fok. 18. Muller. 24. Alavoine. 25. Bellenger,
-6. Bich, 27. Degy, 31. Bière, 32. Ferrara, 36.
^itsrd, etc., etc...
LE CLASSEMENT DES BELGES
ÏY'fflys, 8. 1 îbergbien, VJ. Mottiat, xi. nuysse,
(Beeèkman, 15. Lambot, 16. Buysse, 17. Stan-
19. li',nglebert, 29. Hardy, 37. W endels, ]
"'•ftotin. ftf-"
LE CLASSEMENT DES ITALIENS
I, Botteoobia, 5. Brunero, 6. Aymo. 20. Buf-
■®i, 22, Valazza, 23. Bossignoli, 3S. Canova,
&l&1 33. Mose, 34. J'ratesi.
LE CLASSEMENT DES SUISSES
10. Collé, 49. Parel.
LE CLASSEMENT DES ESPAGNOLS
- Janer, 41. Otero.
LE LUXEMBOURGEOIS
Prantz s'est classé 41.
LA MOYENNE DU VAINQUEUR
, tavio Bottecchia avant couvert les 323 kil.
111a1'l: UchQ!l-Perpionan en 12 h. 40 Ill. 18 s., a
l'heure. à une allure moyenne de 25 kil. 500 à
LE PALMARES DE L'ETAPE
Ail.^arcel Buvsse ; 1914 : J. AI-,ivoine; 1919 :
J ACVOme; ^20 : "Bossius ; 1921 : -Nlotilat; 1922 :
lUe; 1923 : Alavoine: 1924 : Bottecchia.
LES ECARTS ENTRE LES AS
bb ituêl n<3ant la publication du petit tableau
ll'> f combien ils sont des leaders », voici
. î'^aiiets'8 écart,1 temps qui séparent actuellement les
l a ea at?!'a' détenteur du maillot jaune de l'Auto,
' È >, Bce :
«a,' s®: Frantz.
2-8 SUI' Huot.
f tt." sur Brunero. !
l h. i if1"- sur L. Buysse.
1 h. Ul, 49 sur Beeckman.
1 1 h. h. 07 111 • sur A rIDO.
H. 3(; i®- 40 Sur Th-ys.
etcm' 14 sur
En suivant la course
(De notre rédacteur en chef)
Perpignan, 4 juillet. — Le petit col des Ares
a permis seulement à nos ,as d'éliminer les « lan-
ternes rouges », et 32 coureurs se sont présentés
ensemble'au pied du rude col du Portet d'A.spet.
Et c'est d'abord un cafouillis terrible. Jé ne
reconnais, plus mon Bottecchia. Il change.son bra-
quet, et,' l'opération'; faite, il en commence une
autre beaucoup.. plus jntime. Jue voici . dans les
derniers,-et l'on juge -de l'effort qu'il lui faudra
donner pour finir en haut quatrième, à 55 secondes
seulement des deux leaders' : ,Buys C'est très gentil-d'accorder sa. lyre, je veux dire
■ de jouer de ses divers braquets, encore convient-il
de le faire en toute connaissance de cause. Mais
ceci est une autre histoire et Bottecchia ne com-
mettra plus la même faute dans le col de Port !
Avant de vous donner les-temps au sommet, il
faut que je vous dise l'envolée magnifique de
Aymo, la splendide ascension de Brunero, puis le
coup de folie, il n'y a pas d'autre mot, de Buysse
et surtout de Beeckman.
Nous avons remonté successivement : Englebert,
Hardy, puis Mottiat, Lambot, Frantz, Standaert,
Thys, Sellier, Col'lé, Huysse, puis Degy, Goethals,
souffrant, Tiberghien, puis Vertemati, Alavoine et
Rich, et Aymo, puis encore Bellenger. Voici en-
core Alancourt qui est lâché nar Brunero, et Beeck-
man, enfin Buysse est en tête et pousse comme, un
forcené. L'allure est de 12 à l'heure, ce qui est
coquet pour la pente du col.
Mais voici que Beeckman, rui veut sans doute
épater sa petite amie en rentrant en Belgique,
part comme un fou, lâche Brunero et fond^ sur
Buysse. Et voici mes deux fourneaux, il n'y a
pas d'autre mot-j luttant comme .des. bouledogues
à qui lâchera l'autre. Ils n'y parviennent d'ailleurs
pas, et voici l'ordre des arrivées au haut du col :
Buysse et Beeclèman.
Brunero à 35 sec.
Bottecchia, Aymo et Alancourt à 55 sec.
Alavoine et Vertemati, 1 m. 10 s.
1 Bellenger, Tiberghien, 1 m. 25 s.
Frantz, Degy, 2 m. 3 s.
Rich, 2 m. 25 s.
Mottiat, 2 m. 40 s.
Collé, 3 min.
, Huot, 3 m. 50 s.
Janer, 3 m. 10 s. ■ ;
Huysse, 3-ib. 35 S; - - -
Thys, 3 m. 40 s.
Goethals, 4 m. 5 s.
Lambot, 4 m. 10 s.
Standaert, ,4 m. 12 s. '
Valazza, qui va casser sa roue, 4 m. 15 s.
Mose, de Toulon. 4 m. 35 s.
Cuvelier, 4 m. 45 s.
Sellier, Englebert, Ruffoni, 5 m. 20 s.
Hardy, 5 m. 30 s.
Muller, 6 m. 5 s.
Impossible dans cette énumération de temps,
de prévoir quoi que ce soit du sort de la journée,
d'ailleurs, .comme chaque .année, et c'est ce qui
.souligne la « fourneauterie » de Buysse et de
Beeckman, qui vont plus loin disparaître tous les
deux ! Un peloton se reforme à la descente,
comme si chaque unité, même les deux loufoques
de leaders, avaient peur de faire tout seul encore
250 kilomètres.
A Saint-Girons, le peloton cmprend 12 unités,
dont Bottecchia et Alancourt. Mais entre Saint-
Girons et le col de PorJ;, le peloton grossit, au
point de comprendre 21 unités.
Et c'est encore au pied du col un 'joli cafouillis
de braquet. Bottecchia, instruit par l'expérience,
ne change pas de multiplication. Mais pourquoi
Brunero, qui. avait si bien compris son affaire,
commet-il à son tour la faute de perdre un temps
précieux à changer son développement ?
Quoi qu'il en soit, Degy est des premiers dis-
tancés, puis Goethals, puis tout un peloton, dans
lequel Brunero, Thys, hrantz, Lambot prennent le
meilleur sur V ertemat i, Huysse, qui rétrogradera
tout le jour, payant ainsi s(fn col d'Aubisque
d'avant-hier, Alavoine, Tiberghien. Slandaert, Bel-
lenger et Cuvelier. Plus haut, Collé, puis Mottiat.
puis Alancourt, Aymo, Buysse et Brunero, qui
prend la tète et mène à 18 à l'heure, ce qui est
une preuve péremptoire qu'il n'y avait pas besoin
de tant chercher sa multiplication l
Pour votre édification, voici les temps intéres-
sants au haut du col de Port :
Bottecchia, Alancourt et Aymo passent ensemble,
après un enlevage d'Aymo aussi inutile que, tout
à l'heure, les enfantillages de Buysse et de
Beeckman, puis :
Thys, Brunero. Frantz, Beeckman, Mottiat,
Huysse, Collé, Huot à 3 min.
Alavoine, Tiberghien, Cuvelier, Lambot, Bel-
lenger à 4 m.
Vertemati, 5 ni. 30 s.
Buysse et Janer, 6 m.
Goethals, 6 ru. 30 s. ê
Standaert, 7 m. 45 s. *
Degy, Bich, 8- m. 40 s.
Voici que, déjà, quelques positions en tête se
précisent.
A Aix-les-Thermes, voici les positions :
En 'tête : Bottecchia, Alancourt et Aymo, le-
quel perd contact dès les premières pentes de
Puymaurens.
Plus loin, arrivent Thys et Brunero ; plus loin
encore, un groupe a's.sez important comprenant
Frantz, Huot,'dc" et qui a 5 bonnes minutes de
retard. Voue voyez déjà plus clair!
Dans le col de Puymaurens
Nous avons donc, en tête, Bottecchia, qui pa-
rait un colosse à côté du fluet Alancourt. Ils pous-
sent très courageusement, se relayant tour à tour,
dans un vent violent. Un instant ils descendront
tous les deux, et Bottecchia trouve moyen,' en ne
perdant qu'une minute de, en même temps, trem-
per ses pieds dans un ruisseau remplir son bidon,
et faire une petite commission. Essayez d'en faire
luta-nt.
Il rattrapera Alancourt, qui ne paraît pas en.
rieux de s'en aller tout seul, car il y - a encore
24J kil. à faire.
Plus bas, Brunero et Thys apparaissent avoir
absorbé, puie lâché Avino. Après avoir eu 2 m. 15
de retard, ils ont repris, à force de courage,
5 sec. aux deux leaders, et changent leur braquet.
Font-ils bien ? Font-ils .mal .' Nous allons bien
le voir!
A 6 kil. du haut du col, Thys et Brunero n'ont
plus qu'un retard de 1 ni. 50 sec. Voilà donc une
lutte passionnante, .et d'autant plus que, dans
une belle action vigoureuse, têtue, qui rappelle,
s i meilleure forme de ses grandes victoires, Thys
lâche Brunero. A ce moment-là. Aymo a 4 min.
de retard, et le groupe Frantz, Alavoine, qui
finira par recueillir Brunero, a 10 min: de retard.
Voici donc Thys parti bellement à la recherche
des leaders. 11 les rejoindra à environ 1 kil. du
col et, à pei(ne. le contact établi, il pique un en-
levaue' aussi inutile que ceux de Beeckman et de.
Buvsse au Portet-d' Aspet et' d'Aymo au col de
Port. Le petit Alancourt perd. contact du coup.
Voici les temps de passage en 'haut du col :
Bottecchia et Thys en tête.
Alancourt à, 22 sec.
Brunero à 4 m._30*e.
Avmo à 8 m. 15 s.
Puis : Frantz, Huot, Collé, Tiberghien, à
12 m. 10 e. , .. <
Des lors, l'affaire ee précise, et la fin tient en i
i
deux remarques. La première, c 'est que Brunero,
lâché par Thys, accuse la fatigue. Il a reperdu
encore à Bourg-Madame. II se laissera, d'abord
absorber par Aymo, qui a pourtant encore 3 min.
de retard sur lui à Bourg-Madame, puis par le
groupe Fra.ntz, Huot, Tiberghien, Collé et Mot-
tiat, groupe qui a regagné 1 minute depuis Puy-
maurens, et qui va perdre en route Mottiat et
CoUé.
Fin émotionnante
Dès lors ce va être, de Bourg-Madame à Per-
pignan, sur 100 kil. et par un vent violent, une
lutte émotionnante au possible entre les .trois lea- '
ders : Bottecchia, Thys, Alancourt et le groupe
Frantz, qui va, un peu plus loin, absorber Bru-
nero et Aymo, et leur rendre ainsi une nouvelle
vigueur. L'écart entre ces deux groupes, qui est
de& 12 m. 10 en haut de Puymaurens, de 11 m. 21
à Bourg-Madame, n'est plus que de 3 m. 48 s. à
Perpignan.
On se rend compte ainsi de ce que ces démons
ont pu se dépenser pour gagner ces minutes sur
trois leàders qui marchèrent constamment dans le
vent à 28 et 30 à l'heure.
Bottecchia, enfant d'Automoto, bat Thys à l'en-
levage et augmente ainsi d'e 3 minutes sa posi-
tion au classement général. Je suis cependant au
regret de constater comment il s'y prit mal au
pied du Portet d'Aspet avec sen braquet, et com-
bien il prit mal ses virages dans l'interminable j
descente qui va' dit Fort Montlouis à Prades. Il
y a d'ailleurs fait une chute olt il pouvait se bri-
ser la clavicule, et 1 'liistoire du Tour de France |
ne nous a pas encore donné de vainqueur avec
clavicule cassée..
Thvs, le poulain de 1 eugeot, a été étourdis- j
sant -de, bout en bout. Celui-là, aujourd'hui, venait
sûrement de derrière les fagots. Et en regardant
pédaler, devant moi ces trois modèles réduits, dont
Bottecchia était encore le plus étoffé, je me suis
demandé si je n avais pas sous les yeux le vrai
et définitif modele 1 our de ^brance, le modèle
Heusghem, Lambot et Scieur étant définitivement
classés dans la catégorie « chevaux de livraison ».
Brunero et Aymo sont incontestablement de
grande classe. Leur grande lacune est incontesta-
blement de faire le Tour de France pour la pre-
mière fois.
Que dire enfin du groupe-locomotive Frantz. J'y
vois avec plaisir mon vieux « -Marquis de Priola »
et avec ravissement^ mon petit; Huot, plein de
valeur, qui troisième dix classement général et
premier des Français l' .
Henri Desgrange.
LES GRANDES HEURES DE L'HISTOIRE DU SPORT
L'ouverture solennelle des Jeux Olympiques
sera proclamée, à 15 heures, à Colombes
par M. le Président de la République
LES ATHLÈTES DE 45 NATIONS PRÊTERONT
PAR LEUR REPRÉSENTANT PORTE - DRAPEAU
LE SERMENT OLYMPIQUE DE LOYAUTÉ ET D'HONNEUR
J M. DOUMERGUK
Le tournoi le plus
grandiose du sport mo-
derne s'ouvrira aujour
d'hui dans l'or et l'azur
du Stade de Colombes,
ceinturé de milliers de
spectateurs. Les Jeux
Olympiques de Paris, les
YHIes de la période mo-
derne vont commencer
sous les meilLeu'rs. auspi-,
ces, et ils doivent éclip-
ser de loin, ceux de
Stockholm qui furent
pourtant jusqu'ici les plus
étincelants. Mais tout
évolue, tout se développe,
tout se transforme, le
sport surtout qui a, pris
dans la, vie moderne,
éprise à la fois d'acti-
vité, de résolution rapi-
des, de beauté aussi, une place considérable.
Aussi les 4-000 athlètes venus à Paris pour les
Jeux Olympiques - représenteront-ils demain dans
le stade plus de 10 millions de pratiquants dissémi-
nés dans tous les pays du monde, sous tous les cli-
mats, sous toutes, les latitudes. Toutes les races
du globe, lés ,plu's anciennes venues de l'Inde, de
l'Extrême-Orient, ou... du pays basque, comme les
¡plus jeunes, celles qui sont issues* de croisement,
seront représentées..
C'est la Meilleure sélection du muscle humain
qui évoluera sur la. piste en 'cendrée brune et sur,
.les terrains de concours, dans la piscine, comme
sur l'eau de Seine, et sur le ring de la rue Néla-
ton. Jamais compétition n'aura été plus complète,
, rplu,s étendue, plus a,pte à montrer jusqu'à quelles
. limites peut être poussé l'effort humain. Et ces
surhommes, ce,s « pur sang humains », venus des
cinq parties du monde, permettront aux techni-
ciens de se servir de Colombes comme d'un labo-
ratoire pour tirer des enseignements nombreux des
victoires des, uns, des défaites des autres. Tout ce
qui est compétition, est suivi toujours d'un pro-
grès.. Souhaitons que notre athlétisme s'inspirant
des leçons de l'étranger, trouve dans la semaine
qui arrive, matière à amélioration', et que la foule
se persuade nue l'effort, du coureur, à pied est le
plus pur, le plus digne d'être encouragé. On y
verra sans doute-les .progrç-s d'ensenjbîe de-notre
athlétisme, mais comme 'l'étranger a suivi une
marche identique, nous restons à la même distance
tout en réalisant de bien meilleures performances
qu'autrefois. Mais comme l'effort mécanique, l'ef-
fort humain n'a jamais atteint ses dernières limi-
tes, les Paddock, les Nurmi, les Stholz, les Wei&s-
muller, les Arne Borg, les Charlton nous l'ont
démontré ces derniers mois encore. Le muscle
humain s'assou,plit, tie renforce, sei développe dans
cette lutte constante contre le chronomètre, con-
tre le centimètre, lutte que dirigent, ces capitaines
avisés que sont les managers. Ceux-ci s'inspirant
des leçons précédentes parviennent i1 faire gagner
aux meilleurs sujets sélectionnés par eux dans un
I -
[ GEO ANDRE
qui prêtera le serment olympique
. va4 , un cinquième de seconde, ou 'quelques cen-
' tMiefcres. "Et'..Ü y a progrès--humain-,-progrès fé-
cond par l'exemple qu'il porte èn lui, là où le
temps et la distance se trouvent vaincus ne £erait-
ce que de façon imperceptible.
L'œuvre de quelques-uns
La foule internationale de Colombes qui clamera
ses encouragements aux athlètes de toutes parts,
dans toutes les lan.gue.3. va pouvoir juger l'œu-vre
du Comité Olympique Français. Œuvre formida-
ble à laquelle quelques hommes, Frantz-Beich-el
surtout, s'emploient depuis quatre ans avec une
persévérance et une-volonté des plus louables. Tout
est loin d'être parfait sans doute., mais qui peut
se_ vanter de faire toute chose sans soulever des
critiques souvent justifiées, et qui donc peut se
flatter aussi de faire ce
qu'il veut. Or le C.O.F.
n'a pas toujours atteint-
le but de ses désira.
Ne le dissimulons pas,
le succès des Jeux Olym-
piques s'annonce com-
plet, et' ceux qui assistè-
-rent aux précédents Jeux
Olympiques établissent
déjà une -con-i-pa l'r;ateôti qui
est toute à l'honneur des
organisateurs français.
Et pourtant dans la
grande foule on entend
souvent émettre cette
opinion définitive : « les
Jeux Olympiques sont
un four n. Si vous enten-
dez formuler cet avis de-
vant vous, interrogez,
poussez votre interlocu-
M. DE COUBERTIN
teur à donner les raisons de cette opinion. Il vous
sera, neuf fois sur dix, répondu ceci :
« — On avait annpncé 500.000 étrangers, les
hôtels se plaignent que l'afflux olympique n'est
pas considérable, les restaurants ne réalisent pas
les chiffres de recettes escomptés...
Oui, évidemment, quelques milliers de commer-
çants croyaient revenus les temps des Expositions
Universelles, des Foires Internationales. Ils entre-
voyaient des recettes colossales, il-s espéraient faire
fortune en trois mois. Maintenant il faut déc'han-
ter, aussi quelques mercantis se vengent en par-
lant de faillite alors que la leur seule, peut être
envisagée. Le Stade de Colombes recevra la grande
foule sportive, les records du monde seront mena-
cés si le temps le permet, le sport eera de toute
m-emière aualité. mais M. Mercanti ne fera pas
fortune. Chacun s'en consolera' bien vite. —
Gaston Bénac.
L'HORAIRE
13 h. 30. — Rendez-vous des participants au dé-
filé. Rassemblement des musiques.
13 h. 45. — Mise en place des exécutants.
14 h. 00. — Ouverture du concert préliminaire.
14 h. 15. — Rassemblement des délégations.
15 h. 00. — Mise en marche du défilé. Réception
de M. Doumergue.
15 h. 10. — Arrivée de M. Doumergue à la tri-
bune: ■ « Marseillaise ».
15 h. 15. - Entrée du défilé dans le stade.
16 h. 05. — Discours de M. le Comte Clary*
16 h. 10. — Proclamation de l'ouverture des Jeux.
16 h. 11. '— Sonnerie de trompettes, lâcher de pi-
' geons, ascension du drapeau olym-
pique, salve de coups de canon, exé-
cution de la « Marche Héroïque ».
16 h. 20.' — Prestation du serment
l'ô h. 25. — Exécution du choeur de Saint-Sébas-
tien, retour des porte-drapeaux.
16 h. 30. — Fin du défilé des athlètes.
17 h. 20. — Dislocation des délégations.
LES GRANDES EPREUVES AUTOMOBILES
CHENARD - WALCKER
engage deux voitures
dans la Coupe G. Boillot
Elles seront pilotées par Lagache et Pisart
Une nouvelle qui réjouira. tous les fervents du
6port. automobile, sera celle de l'engagement de
deux 2 litres Chenard-Walcker dans la classique
coupe de G. Boillot. Aux volants de ces voitures
seront Lagache, dont- les belles victoires, ne se
comptent plus. et Pisart, le vainqueur de la Coupe j
G. Boillot 1923. " I
Pour s'engager
Les engagements à droits simple»? pour toutes
les épreuves et le prix de location (WX) fr. pour .
les deux journées) dès stands de ravitaillement
pour les maisons Don' concurrentes, sont reçus à. I
l'Auto jusqu'au 9 août à minuit. A droits ^dou-
bles , ils seront définitivement clos le 16 août à
minuit. (Règlement et renseignements sur de-
mande).
" L'Intran " chez lui
Ce sera fête aujourd'hui et demain à l'Intran-
sigeant. Notre sympathique confrère inaugure en
effet, en ces deux'jours, ' ie magnifique immeuble
qu'il a fait édifier et aménager spécialement pour
ses services, rue Réanrnnr. I
Nous avons dit déjà avec quelle science des
besoins d'un journal, quelle vigilante compréhen-
sion à la fois du goût du public et du bien-être
du rédacteur, ce vaste hôtel a été conçu.
Depuis le sous-sol (qui trouve le moyen d'être
clair et aéré). jnsqir'-à la vedette placée au-dessus
d'tin,toit en terra-sse, d'ou l'on embrasse une vue
merveilleuse de la capitale, tout est lumière, aise
et agrément. On, sent bien que l'homme éminent
qui, .dirige' YIntran est lui-même un journa!iste,
un vrai, un maître, un de ceux qui, ayant tout
fait dans son journal, sait ce qui est indÍsrenSit-
ble, nécessaire ou simplement agréable à chacun.
Avec quelle joie a-t-il pu, par la suite, réaliser
sa conception, aidé <]-u reste qu'il a été par M. P.
Sardou, Architecte Diplômé du Gouvernement; par
le sculpteur M. Navarre, etc.
I Nous sommes heureux de féliciter l'Intransi-
j géant et tous ses collaborateurs, parmi lesquels
l'Auto compte tant d'amis, et de leur souhaiter . 1
longue vie en cette m'aison, oll l'existence baignée
de soleil et de lumière leur sera certainement fort
douce.
Allô! Allô!
1
Vallée, de Mauléon, vient de passer com-
M, • mande de sa conduite intérieure aux
carrossiers bordelais, MM. Bergeon et Descoins,
licenciés de Weyma-nn ; il aime, pour les voi-
tures vîtes, les carrosseries fermées, silen-
cieuses, 'légères et durables, articulées et in-
dépendantes du châssis.
'est aujourd'hui que commence vraiment
j la VIlle Olympiade il est impossible d'en
suivre les épreuves sans le Guide Plumôp. sur
les Jeux Olympiques, ouvrage relié, en vente
part-out au prix de 5 francs.
-ne moto 2 temps, 2 CV, 2 vitesses pour!
U moins de 2 mille francs 1
C'est la Smart 1 construite en grande sériel
livrable de suite à 1.990 francs, et à crédit,
55, quai de la Tournelle, Paris.
Votre torpédo peut devenir une excellente
rarrosserie transformable.
Ansart et Teissedre s'en chàrgeront.
Une visite aux ateliers de la rue Ybry, à
Neuilly, et . vous'serez frappé des avantages de j
l'Ecran Universel à glaces isolées par des joints !
souples, qui, sont ainsi à l'abri des cabots les
plus durs.
A ujoUl'd 'hui, :cDlwher du soleil à 19 h. 56.
,Allumez VQS PHARES et surtout qu'ils
n'éblouissent pas. Ayez des glaces anti-éblouis-
santes BENZER, qui se posent en 20 minutes
et qui sont oficiellement conformes au Code
de la Route. BENZER, 115, /ue Lauriston,
Paris. Magasins et ateliers : 227, boul. Pereire.
carrossiers bardelais, MM. Bergeon-et Descoins,
. » Le Téléphoniste.
LES JEUX OLYMPIQUES
ROGER DUCRET
donne à la France
la 2e victoire olympique
au fleuret
Par 7 victoires, hier, il a fait flotter nos trois
couleurs au mât olympique.
Devant un public trie sur le "volet"—'"donc" peu
nombreux, — le tournoi individuel de fleuret a pris
fin hier soir- "
Quatre carrés électriques, ' surmontés du grand
étendard aux cinq agneaux, jetaient un reflet ver-
dâtre oiir les nla-strons
blancs des champions.
Ils éclairèrent, hier, la
figure réjouie de notre
gr and esc r i m e u r Bog e r
'Ducret, champion du
monde olympique du
fleuret.
Après une semaine
d'assauts quotidiens, par-
semée d'adversaires de
toutes classes, Ducret,
qualifié pour la, poule
finale, ne perdit aucun
des derniers matches,
terminant hier 6oir en
beauté par sa victoire
sur le Danois Osi-ier.
Roger Ducret, qui a
36 ans; pratique l'escri-
me depuis l'âge de dix
ans. et sa longue car-
1 ROGER DUCRET I
rière est couverte de lauriers. Ses . titres ne se
. comptent plus. Plusieurs fois champion de France
de fleuret et d'épée, il a réussi cette année le bel
exploit d'enlever les deux championnats de France.
Le nouveau champion olympique avait déclaré
qu'il ne prendrait plus part à aucune compétition.
Souhaitons qu'après les Jeux il reviendra sur cette
décision. Et si cette décision était confirmée, Ro-
ger Ducret aurait terminé sa- carrière en beauté. %
La France se trouve ainsi avoir remporté les
deux grandes épreuves olympiques du fleuret. Les
jeux d'épée s'ouvrent pour elle sous de brillants
au-sipices.
La joie de Ducret
« — Comment pourrait-on ne pas être heureux
en gagnant le titre mondial ? nous dit-il à l'issue
,de «on beau match. Malheureusement, ma joie
est mêlée d'un grand regret : celui d'avoir vu
notre grand champion Lucien Gandin obligé de
renoncer à prendre part à l'épreuve de fleuret,
qu'il aurait gagnée sûrement.
« Je suis heureux, qu'en son absence, ce soit
un Français qui ait gagné et... que ce Français
soit moi. »
Un Français second
Philippe Cattiau a pris la seconde place du
tournoi de fleuret. Il n'a subi qu'une défaite, par
Roger Ducret. Le jeu de Cattiau est merveilleux
de finesse. Il accompagne admirabjement son j
bras, sa tête et ses jambes. Philippe Cattiau, déjà j
second aux Jeux d'Anvers derrière Nado Nadi, i
nous a déclaré qu'il prendrait sa revanche en 1928.
Madame Oslier vainqueur
Mme Osiier, Danoise, vive et prompte, a bril-
lamment gagné le tournoi féminin. Très classique,
elle a nettement triomphé de toutes 686 adver-
saires, parmi lesquelles 1:1 meilleure fut Mme Da-
vis, Anglaise. ,
Hier soir, elle gagna son dernier fleuron en
battant Miss Freemann, jeune Anglaise qui s'en
alla pleurer près de sa maman pendant que Mme
Oniier recueillait les applaudissements du public.
J. L.
DEMAIN, AU PARC DES PRINCES
Schilles, Poulain, Spears, Desgraeve
dans la "Revanche du Grand Pris de Paris"
Sept stayers sur 100 kilomètres
dans le " Grand Prix de l'Olympiade "
Nous sommes à( une époque de l'année où, en
temps ordinaire déjà, , les manifestations sportives
revêtent toujours un éclat tout particulier. Les
Jeux Olympiques aidant, cet éclat est devenu tout
à fait exceptionnel. Et c'est 6ans doute pour rester
dans le « ton » général que le Parc des Princes
wi°u < mettre sur pied pour demain une véri-
table réunion de « gala ». Convenons, sans plus
tarder, qu'il y a parfaitement réussi.
Les deux principales épreuves du programme
se le disputent en effet en intérêt aux veux du
public.
■ En vitesse, c'est la revanche du Grand Prix de
Paris, qui va remettre en présence les deux fina,-
listes de la grande épreuve: Maurice Schilles,
qui en fut le brillant triomphateur, et notre na.
tional ^Gabriel Poulain, auxquels on opposera par
surcroît le fameux australien Bob Spears trois
fois vainqueur du Grand Prix de Paris, et le
champion de Belgique, Aloïs Degraeve.
En demi-fond, c est une magistrale épreuve de
100 kilomètres derrière moteurs, qui ne réunira
pas moins de sept concurrents justement réputés:
Victor Linart (Belge)
Georges Sérès (Fiançais)
Jules Miquel (Français)
Emile Aerts (Belge)
Léon Parisot (Français)
Léopold Toricelli (Italien)
Max Martin (Tchécoslovaque)
Les cinq premiers nommés sont cotés parmi les
meilleurs stayers actuels. Et il sera intéressant
de voir hères et Linart aux prises sur 100 idlotn.
a un mois du Championnat du Monde. Quant aux
deux derniers de la liste ci-dessus, l'un "st cham-
pion d Italie et va faire ses véritables débuts pa-
risiens avec le maillot national. italien ; l'autre
est champion de Tchécoslovaquie et ce sera là
sa première course en France.
Ainsi, ce Grand Prix de l'Olympiade doit nous
valoir une épreuve magnifique, digne de ce nom,
et la réunion de demain, dans son ensemble, sera.
certainement l'une des plus sensationnelles de
la saison.
LES GRANDS EVENTS AUTOMOBILES
Demain, se déroule à Arpajon la
JOURNÉE DES RECORDS
Un des plus grands meetings automobiles de
vitesse qu'on ait vus en France depuis 20 ans.
. Si_ le beau temps veut bien se. mettre .10 1"
partie, la journée de sport pur, organisée demain
à Arpajon par le doyen des clubs motocyclistes
français, obtiendra un succès qui comptera daB-s
les annales dit sport automobile, et cela aussi
bien au point de vue spectaculaire que sportif.
Pourrait-il en être autrement avec une épreuve
qui a réuni des noms de coureurs comme Tb .mao,
Eldridge, P. de Viscaya, Montier, Sénéchal, La-
gache, Mestivier, Lefèvre, Casse, Darment-, H.
Le Yack, Temple, Judd, Péan, Lambert, éret.
Lézin, et des marques comme Delage, Fia., Eti-
gatti, Talbot, Montier-Spéciale, Chenard l ;;Vial.
cker, Amilcar, Talbot, La Perle, Morga',, Salm-
son, Peugeot, Brough Superior Jap, O; niglas,
Montgomery-British-Anzani, . Excelsior, ';ovill,
Harlette... ? Avec de tels hommes et <.!.= "ei!ea
machines, le « Père Temps » va subir r!e rudes
assauts et on peut s'attendre à ce que de nom-
breux records soient mis à mal.
Parmi ces assauts, un surtout sera passicr'ns.nti;
ce sera celui que notre « as » national, ','LJUl(J.Ii".
avec sa fameuse 12-cylindres Delage et k maître
conducteur anglais E. Eldridge, au volant d'une
300 ch. Fiat vont se livrer entre eux por;}' tenter
de s'approprier le fameux record du monde du
kilomètre, qui appartient à Sunbeam (Lee Gui.
ness, 215 kilom. 250 à l'heure).
A elle seule, cette belle empoignade v; 'l,irait, Irf
déplacement d'Arpajon ; comme ellle ne •- 1 ■ j t <
la seule, c'est dire que tous ceux qui s'i :ir et
au sport automobile devront être la-bas d<-aiain.
En ce qui concerne l'organisation, le \intoevc le
Club de France a l'intention bien arrêté., de s'ad-
juger lui aussi un beau record. En tout cas, il
aura tout fait pour l'ajouter à son pal morte.
— M. B.
Le pesage
Les opérations de pesage se déroul ; vLJ-
I jourd'hui à partir de 13 heures, dam la cour
de la gare du P.-O., à Arpajon.
Demain, on court en côte
au Ballon d'Alsace
De nombreux champions du volant
s'attaqueront à la célèbre rampe
Interrompue depuis 1908, la vieille épreuve
côte du ballon d'Alsace revivra demain gru-
aux efforts combinés des Automobile Clubs de
Belfort-Franche-Comté, des Vosges et d AiSace^.
Cette course se dispute sur 1:2 kilomètres à.
7 0/0, avec sept virages en L'oncle, qui rappellent
ceux du Ventoux. Elle a réun; les engagements
de nombreux compétiteurs locaux et de plusieurs
champions connus, parmi lesquels: Divo (Delage),
André Boillot (Peugeot), Morel (Amilcar), Mon-
tier, Moriceau (Talbot). Il y aura encore en com-
pétition une Bugatti et une Sénéchal.
Les membres des trois clubs précités auront à
disputer en outre la. Coupe Lederlin, qui sera.
attribuée à la voiture de tourisme faisant le meil-
leur temps.
LE MEETING DE DINARD
On courra. également demain à Di'nard, où pen-
dant trois jours, l'actif A.C.O. va faire disputer un
très intéressant, rallye, au cours duquel les spécia-
listes de la moyenne régulière vont pouvoir faire
preuve de leurs aptitudes ; une cou.?e de côte
à Saint-Lunaire, un gymkhana et_ un concours
d'élégance sur la belle plage de Dinard.
x
Nous donnons en rubrique automobile des dé-
tails complémentaires concernant ces épreuves.
6 JUILLET
L'anniversaire du record de Bouin
C'est demain, (i juillet, l'anniversaire du ma-
gnifique record de Bouin, qui a couvert dans
l 'heure lU kil. 021. Il y aura 11 ans (6 juillet
1013) que Bouin accomplit son merveilleux re-
cord. Cette . belle date, coïncidence curieuse, va
être marquée par la réunion de Colombes. Sou-
venons-nous, en applaudissant les jeunes, de celui
qui n'est plus, mais dont demeure l'exploit.
On cherche constamment des cham-
pions nouveaux et on se désole quand
11, . l'année n'en a pas produit; le propre des.
champions est pourtant d'être rarc8.
..............................................
/"*** Rédaction, Administration, Publicité: . •
r du Faubourg-Jtlontmartre
10 , PARIS (ge)
!1» ligne CENTRAL 27-68
»-■ ligne CENTRAL 28-12
3. ligne CENTRAL 28-56
4. ligne!*. BERGÈRE 49-14
5. ligne BERGÈRE 53-82
6' ligne... INTER SPÉCIAL 3-15
'Adresse Télégraphique: Vélauto-Paris
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef:
HENRI DESGRANGE
AUTOMOBILE, - AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
ATHLÉTISME - BOXE - FOOTBALL - NATATION - TENNIS - AVIRON • ESCRIME - SPORTS FÉMININ
Le numéro : 15 centimes *
?59 ANNEE. — N° 8.603. — QUOTIDIEN
Samedi 5 Juillet 1924
ABONNEMENTS :
Si..." Un m
SEINE et SEINE-&-OISE 24 n 46 a
DÉPARTEMENTS et ALGÉRIE., 25 n 48 r
ÉTRANGER (Union postale) 43 » 82 jo
On s'abonne sans frais dans tous les
Bureaux de poste. «
LE 18e TOUR DE FRANCE
LE CYCLISTE DE " L'AUTO "
La 7e étape de la grande randonnée
nous montre Ottavio Bottecchia
momentanément imbattable
Le crack transalpin s'est sauvé dans les monts avec Thys et Alancourt
et les trois hommes n'ont pas été rejoints
LE CLASSEMENT GENERAL
1. Bottecchia 109 30 54
' 2. Frantz '• 110 23 48
3: Brunero lIuat z\z\ no. 28 2-2
4. no 32 42
5'l'Oman 110 47 4:3
63eedman 110 58 4lJ
1.^®" III 7 34
8.W;5; ni 19 8
<. **25, ::: m T) 18
à': |. i 10.^7 111 20 4-2
jn 2:5 3:3 50
W yj3. ^et îîî « ii 23 -■
' 16. Standaert ............... 4--) 4
17, .ysse Xii
tc etc... ......................
LE CLASSEMENT DE LA 7e ETAPE
i BOTTECCHIA, sur bicycl. Antomoto, pneus
MiiBeon, en 12 h.. 40 m. 18 s.
I pbilippe Thys,, même temps.
S. Alancourt, même temps. ^
' f Tîmit 12 44 6 : 5. Brunero, même temps ;
AS même temps; 7. ,Huot, même temps;
lïitehien, même temps; 9.-Mottiat,,12 5- 16;
i S 13 2 30; 11. Huysse, 13 11 45 ; 12.
Lciman, même temps; 13: Cuvelier même
temps; 14, Goethals, même temps; 15. Lambot,
19.
Englebert, 13 23 30; 2p. Buffom, 13 24 56; 21.
Ler, même temps; 22. -Vàla,zz*a, 13 28 27 M.
Unoli, même temps;, 24. Alavoine, j.3 44 34
fti Bellenger, même temps ; 26. Rich, même
«06*27 Degy, même temps ; 28. Canova, même
temps; ; k ûlky, 13 46 51 ; .30. •Sala.-.tf 4)
Rière" 13 53 31 -,, 32. Ferrara, même
tmrn 33. Mose, 13 55 10; 34. P^tes,, 13 58
67; 35. Cento, 14 6 -27 ; 36. Touzard, 14 13 1- ,
31. Wendels 14 16 44; 38. Catelan, 14 29 41;
æ, Dhers, 14 36 15; 40. Robert,.meme temps;
41. Otero, même temps; 42. Martinet, 14 4^1 ,
43. Biancho, même temps; 44, Luigi » 14 '
45. Ugaglia, 14 43 7 ; 46. Arnoult, .14 47 50; 47,
Aubry, 16 1 23 ; 48. Loew, même temps ; 49.
Para, même temps; 50. Protin, même temps;
5L Erba, 15 ô Il : 52. Denis, 15 11 47 , _aô.
IGarby, 16 12. 21; 54. Richard, 15 16 59; 65. Ver-
temti, 15 20 4.3; 56. Kamm, 1..27,20;. 57. Lo-
«t, même temps ; 08. Guénof. 15 30 41, , ,6J.
Rhô, 16 m 50; CJO, IDevalle, 15 35 19; 61. Miege,
15 38 26; fr2. Pfister,- 15 40 14; 63. Prudhomme,
15 4014; 64. Toussaint, 15 40 25 ; 65. Hersard,
16 8 35 ; 66. Lafosse, 16 15 15; 67. Chevalier,
même .temps: 68. Ercolani, même temps; bJ.
.MJllo, 16,19 30; 70. Di Gaetano, même temps.-
LE CLASSEMENT DES « 2e CATEGORIE »
11. 0. Huysse, 2. Standaert, 3. Degy, 4. Hardy,
,6. Dhers.
LE CLASSEMENT
DES TOURISTES-ROUTIERS
11. Rnffoni, 2. Janer, 3. Rossignol!, 4. Canova, 1
5. Sala, 6. Bière, 7. Ferrara, 8. Mose, 9. Pratesi,
10. Cento, 11. Touza.rd, 12, W endels, 13. C atelan,
14. Rubert, 15. Otero, 16. Martinet, 17. Biancho, 1
18. Luigi, 19. Ugaglia, 20. Arnoult,' 21. Allbry,
ïi Loew, 23. Pare'l, 24. Protin, 25. Erba, 26.
Denis, 27. Garby, 28. Richard, 29. Vertemati, 30.
ïjmm, 31. Loret, 32. Gllénot, .33. Bho, 34, De-
ville, 35. Miège, 36. Pfister, 37. Prudliomme,
Toussaint, 39. Hersird. 40. Ls.fosse. 41. Che-
■aiier, 42. Ercolani. 43. Millo, 44. Di Gaetano.
LE CLASSEMENT DES FRANÇAIS
13. Alancourt, 7. Huot, 13. Cuvelier, 14. Goe-
fok. 18. Muller. 24. Alavoine. 25. Bellenger,
-6. Bich, 27. Degy, 31. Bière, 32. Ferrara, 36.
^itsrd, etc., etc...
LE CLASSEMENT DES BELGES
ÏY'fflys, 8. 1 îbergbien, VJ. Mottiat, xi. nuysse,
(Beeèkman, 15. Lambot, 16. Buysse, 17. Stan-
19. li',nglebert, 29. Hardy, 37. W endels, ]
"'•ftotin. ftf-"
LE CLASSEMENT DES ITALIENS
I, Botteoobia, 5. Brunero, 6. Aymo. 20. Buf-
■®i, 22, Valazza, 23. Bossignoli, 3S. Canova,
&l&1 33. Mose, 34. J'ratesi.
LE CLASSEMENT DES SUISSES
10. Collé, 49. Parel.
LE CLASSEMENT DES ESPAGNOLS
- Janer, 41. Otero.
LE LUXEMBOURGEOIS
Prantz s'est classé 41.
LA MOYENNE DU VAINQUEUR
, tavio Bottecchia avant couvert les 323 kil.
111a1'l: UchQ!l-Perpionan en 12 h. 40 Ill. 18 s., a
l'heure. à une allure moyenne de 25 kil. 500 à
LE PALMARES DE L'ETAPE
Ail.^arcel Buvsse ; 1914 : J. AI-,ivoine; 1919 :
J ACVOme; ^20 : "Bossius ; 1921 : -Nlotilat; 1922 :
lUe; 1923 : Alavoine: 1924 : Bottecchia.
LES ECARTS ENTRE LES AS
bb ituêl n<3ant la publication du petit tableau
ll'> f combien ils sont des leaders », voici
. î'^aiiets'8 écart,1 temps qui séparent actuellement les
l a ea at?!'a' détenteur du maillot jaune de l'Auto,
' È >, Bce :
«a,' s®: Frantz.
2-8 SUI' Huot.
f tt." sur Brunero. !
l h. i if1"- sur L. Buysse.
1 h. Ul, 49 sur Beeckman.
1 1 h. h. 07 111 • sur A rIDO.
H. 3(; i®- 40 Sur Th-ys.
etcm' 14 sur
En suivant la course
(De notre rédacteur en chef)
Perpignan, 4 juillet. — Le petit col des Ares
a permis seulement à nos ,as d'éliminer les « lan-
ternes rouges », et 32 coureurs se sont présentés
ensemble'au pied du rude col du Portet d'A.spet.
Et c'est d'abord un cafouillis terrible. Jé ne
reconnais, plus mon Bottecchia. Il change.son bra-
quet, et,' l'opération'; faite, il en commence une
autre beaucoup.. plus jntime. Jue voici . dans les
derniers,-et l'on juge -de l'effort qu'il lui faudra
donner pour finir en haut quatrième, à 55 secondes
seulement des deux leaders' : ,Buys
■ de jouer de ses divers braquets, encore convient-il
de le faire en toute connaissance de cause. Mais
ceci est une autre histoire et Bottecchia ne com-
mettra plus la même faute dans le col de Port !
Avant de vous donner les-temps au sommet, il
faut que je vous dise l'envolée magnifique de
Aymo, la splendide ascension de Brunero, puis le
coup de folie, il n'y a pas d'autre mot, de Buysse
et surtout de Beeckman.
Nous avons remonté successivement : Englebert,
Hardy, puis Mottiat, Lambot, Frantz, Standaert,
Thys, Sellier, Col'lé, Huysse, puis Degy, Goethals,
souffrant, Tiberghien, puis Vertemati, Alavoine et
Rich, et Aymo, puis encore Bellenger. Voici en-
core Alancourt qui est lâché nar Brunero, et Beeck-
man, enfin Buysse est en tête et pousse comme, un
forcené. L'allure est de 12 à l'heure, ce qui est
coquet pour la pente du col.
Mais voici que Beeckman, rui veut sans doute
épater sa petite amie en rentrant en Belgique,
part comme un fou, lâche Brunero et fond^ sur
Buysse. Et voici mes deux fourneaux, il n'y a
pas d'autre mot-j luttant comme .des. bouledogues
à qui lâchera l'autre. Ils n'y parviennent d'ailleurs
pas, et voici l'ordre des arrivées au haut du col :
Buysse et Beeclèman.
Brunero à 35 sec.
Bottecchia, Aymo et Alancourt à 55 sec.
Alavoine et Vertemati, 1 m. 10 s.
1 Bellenger, Tiberghien, 1 m. 25 s.
Frantz, Degy, 2 m. 3 s.
Rich, 2 m. 25 s.
Mottiat, 2 m. 40 s.
Collé, 3 min.
, Huot, 3 m. 50 s.
Janer, 3 m. 10 s. ■ ;
Huysse, 3-ib. 35 S; - - -
Thys, 3 m. 40 s.
Goethals, 4 m. 5 s.
Lambot, 4 m. 10 s.
Standaert, ,4 m. 12 s. '
Valazza, qui va casser sa roue, 4 m. 15 s.
Mose, de Toulon. 4 m. 35 s.
Cuvelier, 4 m. 45 s.
Sellier, Englebert, Ruffoni, 5 m. 20 s.
Hardy, 5 m. 30 s.
Muller, 6 m. 5 s.
Impossible dans cette énumération de temps,
de prévoir quoi que ce soit du sort de la journée,
d'ailleurs, .comme chaque .année, et c'est ce qui
.souligne la « fourneauterie » de Buysse et de
Beeckman, qui vont plus loin disparaître tous les
deux ! Un peloton se reforme à la descente,
comme si chaque unité, même les deux loufoques
de leaders, avaient peur de faire tout seul encore
250 kilomètres.
A Saint-Girons, le peloton cmprend 12 unités,
dont Bottecchia et Alancourt. Mais entre Saint-
Girons et le col de PorJ;, le peloton grossit, au
point de comprendre 21 unités.
Et c'est encore au pied du col un 'joli cafouillis
de braquet. Bottecchia, instruit par l'expérience,
ne change pas de multiplication. Mais pourquoi
Brunero, qui. avait si bien compris son affaire,
commet-il à son tour la faute de perdre un temps
précieux à changer son développement ?
Quoi qu'il en soit, Degy est des premiers dis-
tancés, puis Goethals, puis tout un peloton, dans
lequel Brunero, Thys, hrantz, Lambot prennent le
meilleur sur V ertemat i, Huysse, qui rétrogradera
tout le jour, payant ainsi s(fn col d'Aubisque
d'avant-hier, Alavoine, Tiberghien. Slandaert, Bel-
lenger et Cuvelier. Plus haut, Collé, puis Mottiat.
puis Alancourt, Aymo, Buysse et Brunero, qui
prend la tète et mène à 18 à l'heure, ce qui est
une preuve péremptoire qu'il n'y avait pas besoin
de tant chercher sa multiplication l
Pour votre édification, voici les temps intéres-
sants au haut du col de Port :
Bottecchia, Alancourt et Aymo passent ensemble,
après un enlevage d'Aymo aussi inutile que, tout
à l'heure, les enfantillages de Buysse et de
Beeckman, puis :
Thys, Brunero. Frantz, Beeckman, Mottiat,
Huysse, Collé, Huot à 3 min.
Alavoine, Tiberghien, Cuvelier, Lambot, Bel-
lenger à 4 m.
Vertemati, 5 ni. 30 s.
Buysse et Janer, 6 m.
Goethals, 6 ru. 30 s. ê
Standaert, 7 m. 45 s. *
Degy, Bich, 8- m. 40 s.
Voici que, déjà, quelques positions en tête se
précisent.
A Aix-les-Thermes, voici les positions :
En 'tête : Bottecchia, Alancourt et Aymo, le-
quel perd contact dès les premières pentes de
Puymaurens.
Plus loin, arrivent Thys et Brunero ; plus loin
encore, un groupe a's.sez important comprenant
Frantz, Huot,'dc" et qui a 5 bonnes minutes de
retard. Voue voyez déjà plus clair!
Dans le col de Puymaurens
Nous avons donc, en tête, Bottecchia, qui pa-
rait un colosse à côté du fluet Alancourt. Ils pous-
sent très courageusement, se relayant tour à tour,
dans un vent violent. Un instant ils descendront
tous les deux, et Bottecchia trouve moyen,' en ne
perdant qu'une minute de, en même temps, trem-
per ses pieds dans un ruisseau remplir son bidon,
et faire une petite commission. Essayez d'en faire
luta-nt.
Il rattrapera Alancourt, qui ne paraît pas en.
rieux de s'en aller tout seul, car il y - a encore
24J kil. à faire.
Plus bas, Brunero et Thys apparaissent avoir
absorbé, puie lâché Avino. Après avoir eu 2 m. 15
de retard, ils ont repris, à force de courage,
5 sec. aux deux leaders, et changent leur braquet.
Font-ils bien ? Font-ils .mal .' Nous allons bien
le voir!
A 6 kil. du haut du col, Thys et Brunero n'ont
plus qu'un retard de 1 ni. 50 sec. Voilà donc une
lutte passionnante, .et d'autant plus que, dans
une belle action vigoureuse, têtue, qui rappelle,
s i meilleure forme de ses grandes victoires, Thys
lâche Brunero. A ce moment-là. Aymo a 4 min.
de retard, et le groupe Frantz, Alavoine, qui
finira par recueillir Brunero, a 10 min: de retard.
Voici donc Thys parti bellement à la recherche
des leaders. 11 les rejoindra à environ 1 kil. du
col et, à pei(ne. le contact établi, il pique un en-
levaue' aussi inutile que ceux de Beeckman et de.
Buvsse au Portet-d' Aspet et' d'Aymo au col de
Port. Le petit Alancourt perd. contact du coup.
Voici les temps de passage en 'haut du col :
Bottecchia et Thys en tête.
Alancourt à, 22 sec.
Brunero à 4 m._30*e.
Avmo à 8 m. 15 s.
Puis : Frantz, Huot, Collé, Tiberghien, à
12 m. 10 e. , .. <
Des lors, l'affaire ee précise, et la fin tient en i
i
deux remarques. La première, c 'est que Brunero,
lâché par Thys, accuse la fatigue. Il a reperdu
encore à Bourg-Madame. II se laissera, d'abord
absorber par Aymo, qui a pourtant encore 3 min.
de retard sur lui à Bourg-Madame, puis par le
groupe Fra.ntz, Huot, Tiberghien, Collé et Mot-
tiat, groupe qui a regagné 1 minute depuis Puy-
maurens, et qui va perdre en route Mottiat et
CoUé.
Fin émotionnante
Dès lors ce va être, de Bourg-Madame à Per-
pignan, sur 100 kil. et par un vent violent, une
lutte émotionnante au possible entre les .trois lea- '
ders : Bottecchia, Thys, Alancourt et le groupe
Frantz, qui va, un peu plus loin, absorber Bru-
nero et Aymo, et leur rendre ainsi une nouvelle
vigueur. L'écart entre ces deux groupes, qui est
de& 12 m. 10 en haut de Puymaurens, de 11 m. 21
à Bourg-Madame, n'est plus que de 3 m. 48 s. à
Perpignan.
On se rend compte ainsi de ce que ces démons
ont pu se dépenser pour gagner ces minutes sur
trois leàders qui marchèrent constamment dans le
vent à 28 et 30 à l'heure.
Bottecchia, enfant d'Automoto, bat Thys à l'en-
levage et augmente ainsi d'e 3 minutes sa posi-
tion au classement général. Je suis cependant au
regret de constater comment il s'y prit mal au
pied du Portet d'Aspet avec sen braquet, et com-
bien il prit mal ses virages dans l'interminable j
descente qui va' dit Fort Montlouis à Prades. Il
y a d'ailleurs fait une chute olt il pouvait se bri-
ser la clavicule, et 1 'liistoire du Tour de France |
ne nous a pas encore donné de vainqueur avec
clavicule cassée..
Thvs, le poulain de 1 eugeot, a été étourdis- j
sant -de, bout en bout. Celui-là, aujourd'hui, venait
sûrement de derrière les fagots. Et en regardant
pédaler, devant moi ces trois modèles réduits, dont
Bottecchia était encore le plus étoffé, je me suis
demandé si je n avais pas sous les yeux le vrai
et définitif modele 1 our de ^brance, le modèle
Heusghem, Lambot et Scieur étant définitivement
classés dans la catégorie « chevaux de livraison ».
Brunero et Aymo sont incontestablement de
grande classe. Leur grande lacune est incontesta-
blement de faire le Tour de France pour la pre-
mière fois.
Que dire enfin du groupe-locomotive Frantz. J'y
vois avec plaisir mon vieux « -Marquis de Priola »
et avec ravissement^ mon petit; Huot, plein de
valeur, qui troisième dix classement général et
premier des Français l' .
Henri Desgrange.
LES GRANDES HEURES DE L'HISTOIRE DU SPORT
L'ouverture solennelle des Jeux Olympiques
sera proclamée, à 15 heures, à Colombes
par M. le Président de la République
LES ATHLÈTES DE 45 NATIONS PRÊTERONT
PAR LEUR REPRÉSENTANT PORTE - DRAPEAU
LE SERMENT OLYMPIQUE DE LOYAUTÉ ET D'HONNEUR
J M. DOUMERGUK
Le tournoi le plus
grandiose du sport mo-
derne s'ouvrira aujour
d'hui dans l'or et l'azur
du Stade de Colombes,
ceinturé de milliers de
spectateurs. Les Jeux
Olympiques de Paris, les
YHIes de la période mo-
derne vont commencer
sous les meilLeu'rs. auspi-,
ces, et ils doivent éclip-
ser de loin, ceux de
Stockholm qui furent
pourtant jusqu'ici les plus
étincelants. Mais tout
évolue, tout se développe,
tout se transforme, le
sport surtout qui a, pris
dans la, vie moderne,
éprise à la fois d'acti-
vité, de résolution rapi-
des, de beauté aussi, une place considérable.
Aussi les 4-000 athlètes venus à Paris pour les
Jeux Olympiques - représenteront-ils demain dans
le stade plus de 10 millions de pratiquants dissémi-
nés dans tous les pays du monde, sous tous les cli-
mats, sous toutes, les latitudes. Toutes les races
du globe, lés ,plu's anciennes venues de l'Inde, de
l'Extrême-Orient, ou... du pays basque, comme les
¡plus jeunes, celles qui sont issues* de croisement,
seront représentées..
C'est la Meilleure sélection du muscle humain
qui évoluera sur la. piste en 'cendrée brune et sur,
.les terrains de concours, dans la piscine, comme
sur l'eau de Seine, et sur le ring de la rue Néla-
ton. Jamais compétition n'aura été plus complète,
, rplu,s étendue, plus a,pte à montrer jusqu'à quelles
. limites peut être poussé l'effort humain. Et ces
surhommes, ce,s « pur sang humains », venus des
cinq parties du monde, permettront aux techni-
ciens de se servir de Colombes comme d'un labo-
ratoire pour tirer des enseignements nombreux des
victoires des, uns, des défaites des autres. Tout ce
qui est compétition, est suivi toujours d'un pro-
grès.. Souhaitons que notre athlétisme s'inspirant
des leçons de l'étranger, trouve dans la semaine
qui arrive, matière à amélioration', et que la foule
se persuade nue l'effort, du coureur, à pied est le
plus pur, le plus digne d'être encouragé. On y
verra sans doute-les .progrç-s d'ensenjbîe de-notre
athlétisme, mais comme 'l'étranger a suivi une
marche identique, nous restons à la même distance
tout en réalisant de bien meilleures performances
qu'autrefois. Mais comme l'effort mécanique, l'ef-
fort humain n'a jamais atteint ses dernières limi-
tes, les Paddock, les Nurmi, les Stholz, les Wei&s-
muller, les Arne Borg, les Charlton nous l'ont
démontré ces derniers mois encore. Le muscle
humain s'assou,plit, tie renforce, sei développe dans
cette lutte constante contre le chronomètre, con-
tre le centimètre, lutte que dirigent, ces capitaines
avisés que sont les managers. Ceux-ci s'inspirant
des leçons précédentes parviennent i1 faire gagner
aux meilleurs sujets sélectionnés par eux dans un
I -
[ GEO ANDRE
qui prêtera le serment olympique
. va4 , un cinquième de seconde, ou 'quelques cen-
' tMiefcres. "Et'..Ü y a progrès--humain-,-progrès fé-
cond par l'exemple qu'il porte èn lui, là où le
temps et la distance se trouvent vaincus ne £erait-
ce que de façon imperceptible.
L'œuvre de quelques-uns
La foule internationale de Colombes qui clamera
ses encouragements aux athlètes de toutes parts,
dans toutes les lan.gue.3. va pouvoir juger l'œu-vre
du Comité Olympique Français. Œuvre formida-
ble à laquelle quelques hommes, Frantz-Beich-el
surtout, s'emploient depuis quatre ans avec une
persévérance et une-volonté des plus louables. Tout
est loin d'être parfait sans doute., mais qui peut
se_ vanter de faire toute chose sans soulever des
critiques souvent justifiées, et qui donc peut se
flatter aussi de faire ce
qu'il veut. Or le C.O.F.
n'a pas toujours atteint-
le but de ses désira.
Ne le dissimulons pas,
le succès des Jeux Olym-
piques s'annonce com-
plet, et' ceux qui assistè-
-rent aux précédents Jeux
Olympiques établissent
déjà une -con-i-pa l'r;ateôti qui
est toute à l'honneur des
organisateurs français.
Et pourtant dans la
grande foule on entend
souvent émettre cette
opinion définitive : « les
Jeux Olympiques sont
un four n. Si vous enten-
dez formuler cet avis de-
vant vous, interrogez,
poussez votre interlocu-
M. DE COUBERTIN
teur à donner les raisons de cette opinion. Il vous
sera, neuf fois sur dix, répondu ceci :
« — On avait annpncé 500.000 étrangers, les
hôtels se plaignent que l'afflux olympique n'est
pas considérable, les restaurants ne réalisent pas
les chiffres de recettes escomptés...
Oui, évidemment, quelques milliers de commer-
çants croyaient revenus les temps des Expositions
Universelles, des Foires Internationales. Ils entre-
voyaient des recettes colossales, il-s espéraient faire
fortune en trois mois. Maintenant il faut déc'han-
ter, aussi quelques mercantis se vengent en par-
lant de faillite alors que la leur seule, peut être
envisagée. Le Stade de Colombes recevra la grande
foule sportive, les records du monde seront mena-
cés si le temps le permet, le sport eera de toute
m-emière aualité. mais M. Mercanti ne fera pas
fortune. Chacun s'en consolera' bien vite. —
Gaston Bénac.
L'HORAIRE
13 h. 30. — Rendez-vous des participants au dé-
filé. Rassemblement des musiques.
13 h. 45. — Mise en place des exécutants.
14 h. 00. — Ouverture du concert préliminaire.
14 h. 15. — Rassemblement des délégations.
15 h. 00. — Mise en marche du défilé. Réception
de M. Doumergue.
15 h. 10. — Arrivée de M. Doumergue à la tri-
bune: ■ « Marseillaise ».
15 h. 15. - Entrée du défilé dans le stade.
16 h. 05. — Discours de M. le Comte Clary*
16 h. 10. — Proclamation de l'ouverture des Jeux.
16 h. 11. '— Sonnerie de trompettes, lâcher de pi-
' geons, ascension du drapeau olym-
pique, salve de coups de canon, exé-
cution de la « Marche Héroïque ».
16 h. 20.' — Prestation du serment
l'ô h. 25. — Exécution du choeur de Saint-Sébas-
tien, retour des porte-drapeaux.
16 h. 30. — Fin du défilé des athlètes.
17 h. 20. — Dislocation des délégations.
LES GRANDES EPREUVES AUTOMOBILES
CHENARD - WALCKER
engage deux voitures
dans la Coupe G. Boillot
Elles seront pilotées par Lagache et Pisart
Une nouvelle qui réjouira. tous les fervents du
6port. automobile, sera celle de l'engagement de
deux 2 litres Chenard-Walcker dans la classique
coupe de G. Boillot. Aux volants de ces voitures
seront Lagache, dont- les belles victoires, ne se
comptent plus. et Pisart, le vainqueur de la Coupe j
G. Boillot 1923. " I
Pour s'engager
Les engagements à droits simple»? pour toutes
les épreuves et le prix de location (WX) fr. pour .
les deux journées) dès stands de ravitaillement
pour les maisons Don' concurrentes, sont reçus à. I
l'Auto jusqu'au 9 août à minuit. A droits ^dou-
bles , ils seront définitivement clos le 16 août à
minuit. (Règlement et renseignements sur de-
mande).
" L'Intran " chez lui
Ce sera fête aujourd'hui et demain à l'Intran-
sigeant. Notre sympathique confrère inaugure en
effet, en ces deux'jours, ' ie magnifique immeuble
qu'il a fait édifier et aménager spécialement pour
ses services, rue Réanrnnr. I
Nous avons dit déjà avec quelle science des
besoins d'un journal, quelle vigilante compréhen-
sion à la fois du goût du public et du bien-être
du rédacteur, ce vaste hôtel a été conçu.
Depuis le sous-sol (qui trouve le moyen d'être
clair et aéré). jnsqir'-à la vedette placée au-dessus
d'tin,toit en terra-sse, d'ou l'on embrasse une vue
merveilleuse de la capitale, tout est lumière, aise
et agrément. On, sent bien que l'homme éminent
qui, .dirige' YIntran est lui-même un journa!iste,
un vrai, un maître, un de ceux qui, ayant tout
fait dans son journal, sait ce qui est indÍsrenSit-
ble, nécessaire ou simplement agréable à chacun.
Avec quelle joie a-t-il pu, par la suite, réaliser
sa conception, aidé <]-u reste qu'il a été par M. P.
Sardou, Architecte Diplômé du Gouvernement; par
le sculpteur M. Navarre, etc.
I Nous sommes heureux de féliciter l'Intransi-
j géant et tous ses collaborateurs, parmi lesquels
l'Auto compte tant d'amis, et de leur souhaiter . 1
longue vie en cette m'aison, oll l'existence baignée
de soleil et de lumière leur sera certainement fort
douce.
Allô! Allô!
1
Vallée, de Mauléon, vient de passer com-
M, • mande de sa conduite intérieure aux
carrossiers bordelais, MM. Bergeon et Descoins,
licenciés de Weyma-nn ; il aime, pour les voi-
tures vîtes, les carrosseries fermées, silen-
cieuses, 'légères et durables, articulées et in-
dépendantes du châssis.
'est aujourd'hui que commence vraiment
j la VIlle Olympiade il est impossible d'en
suivre les épreuves sans le Guide Plumôp. sur
les Jeux Olympiques, ouvrage relié, en vente
part-out au prix de 5 francs.
-ne moto 2 temps, 2 CV, 2 vitesses pour!
U moins de 2 mille francs 1
C'est la Smart 1 construite en grande sériel
livrable de suite à 1.990 francs, et à crédit,
55, quai de la Tournelle, Paris.
Votre torpédo peut devenir une excellente
rarrosserie transformable.
Ansart et Teissedre s'en chàrgeront.
Une visite aux ateliers de la rue Ybry, à
Neuilly, et . vous'serez frappé des avantages de j
l'Ecran Universel à glaces isolées par des joints !
souples, qui, sont ainsi à l'abri des cabots les
plus durs.
A ujoUl'd 'hui, :cDlwher du soleil à 19 h. 56.
,Allumez VQS PHARES et surtout qu'ils
n'éblouissent pas. Ayez des glaces anti-éblouis-
santes BENZER, qui se posent en 20 minutes
et qui sont oficiellement conformes au Code
de la Route. BENZER, 115, /ue Lauriston,
Paris. Magasins et ateliers : 227, boul. Pereire.
carrossiers bardelais, MM. Bergeon-et Descoins,
. » Le Téléphoniste.
LES JEUX OLYMPIQUES
ROGER DUCRET
donne à la France
la 2e victoire olympique
au fleuret
Par 7 victoires, hier, il a fait flotter nos trois
couleurs au mât olympique.
Devant un public trie sur le "volet"—'"donc" peu
nombreux, — le tournoi individuel de fleuret a pris
fin hier soir- "
Quatre carrés électriques, ' surmontés du grand
étendard aux cinq agneaux, jetaient un reflet ver-
dâtre oiir les nla-strons
blancs des champions.
Ils éclairèrent, hier, la
figure réjouie de notre
gr and esc r i m e u r Bog e r
'Ducret, champion du
monde olympique du
fleuret.
Après une semaine
d'assauts quotidiens, par-
semée d'adversaires de
toutes classes, Ducret,
qualifié pour la, poule
finale, ne perdit aucun
des derniers matches,
terminant hier 6oir en
beauté par sa victoire
sur le Danois Osi-ier.
Roger Ducret, qui a
36 ans; pratique l'escri-
me depuis l'âge de dix
ans. et sa longue car-
1 ROGER DUCRET I
rière est couverte de lauriers. Ses . titres ne se
. comptent plus. Plusieurs fois champion de France
de fleuret et d'épée, il a réussi cette année le bel
exploit d'enlever les deux championnats de France.
Le nouveau champion olympique avait déclaré
qu'il ne prendrait plus part à aucune compétition.
Souhaitons qu'après les Jeux il reviendra sur cette
décision. Et si cette décision était confirmée, Ro-
ger Ducret aurait terminé sa- carrière en beauté. %
La France se trouve ainsi avoir remporté les
deux grandes épreuves olympiques du fleuret. Les
jeux d'épée s'ouvrent pour elle sous de brillants
au-sipices.
La joie de Ducret
« — Comment pourrait-on ne pas être heureux
en gagnant le titre mondial ? nous dit-il à l'issue
,de «on beau match. Malheureusement, ma joie
est mêlée d'un grand regret : celui d'avoir vu
notre grand champion Lucien Gandin obligé de
renoncer à prendre part à l'épreuve de fleuret,
qu'il aurait gagnée sûrement.
« Je suis heureux, qu'en son absence, ce soit
un Français qui ait gagné et... que ce Français
soit moi. »
Un Français second
Philippe Cattiau a pris la seconde place du
tournoi de fleuret. Il n'a subi qu'une défaite, par
Roger Ducret. Le jeu de Cattiau est merveilleux
de finesse. Il accompagne admirabjement son j
bras, sa tête et ses jambes. Philippe Cattiau, déjà j
second aux Jeux d'Anvers derrière Nado Nadi, i
nous a déclaré qu'il prendrait sa revanche en 1928.
Madame Oslier vainqueur
Mme Osiier, Danoise, vive et prompte, a bril-
lamment gagné le tournoi féminin. Très classique,
elle a nettement triomphé de toutes 686 adver-
saires, parmi lesquelles 1:1 meilleure fut Mme Da-
vis, Anglaise. ,
Hier soir, elle gagna son dernier fleuron en
battant Miss Freemann, jeune Anglaise qui s'en
alla pleurer près de sa maman pendant que Mme
Oniier recueillait les applaudissements du public.
J. L.
DEMAIN, AU PARC DES PRINCES
Schilles, Poulain, Spears, Desgraeve
dans la "Revanche du Grand Pris de Paris"
Sept stayers sur 100 kilomètres
dans le " Grand Prix de l'Olympiade "
Nous sommes à( une époque de l'année où, en
temps ordinaire déjà, , les manifestations sportives
revêtent toujours un éclat tout particulier. Les
Jeux Olympiques aidant, cet éclat est devenu tout
à fait exceptionnel. Et c'est 6ans doute pour rester
dans le « ton » général que le Parc des Princes
wi°u < mettre sur pied pour demain une véri-
table réunion de « gala ». Convenons, sans plus
tarder, qu'il y a parfaitement réussi.
Les deux principales épreuves du programme
se le disputent en effet en intérêt aux veux du
public.
■ En vitesse, c'est la revanche du Grand Prix de
Paris, qui va remettre en présence les deux fina,-
listes de la grande épreuve: Maurice Schilles,
qui en fut le brillant triomphateur, et notre na.
tional ^Gabriel Poulain, auxquels on opposera par
surcroît le fameux australien Bob Spears trois
fois vainqueur du Grand Prix de Paris, et le
champion de Belgique, Aloïs Degraeve.
En demi-fond, c est une magistrale épreuve de
100 kilomètres derrière moteurs, qui ne réunira
pas moins de sept concurrents justement réputés:
Victor Linart (Belge)
Georges Sérès (Fiançais)
Jules Miquel (Français)
Emile Aerts (Belge)
Léon Parisot (Français)
Léopold Toricelli (Italien)
Max Martin (Tchécoslovaque)
Les cinq premiers nommés sont cotés parmi les
meilleurs stayers actuels. Et il sera intéressant
de voir hères et Linart aux prises sur 100 idlotn.
a un mois du Championnat du Monde. Quant aux
deux derniers de la liste ci-dessus, l'un "st cham-
pion d Italie et va faire ses véritables débuts pa-
risiens avec le maillot national. italien ; l'autre
est champion de Tchécoslovaquie et ce sera là
sa première course en France.
Ainsi, ce Grand Prix de l'Olympiade doit nous
valoir une épreuve magnifique, digne de ce nom,
et la réunion de demain, dans son ensemble, sera.
certainement l'une des plus sensationnelles de
la saison.
LES GRANDS EVENTS AUTOMOBILES
Demain, se déroule à Arpajon la
JOURNÉE DES RECORDS
Un des plus grands meetings automobiles de
vitesse qu'on ait vus en France depuis 20 ans.
. Si_ le beau temps veut bien se. mettre .10 1"
partie, la journée de sport pur, organisée demain
à Arpajon par le doyen des clubs motocyclistes
français, obtiendra un succès qui comptera daB-s
les annales dit sport automobile, et cela aussi
bien au point de vue spectaculaire que sportif.
Pourrait-il en être autrement avec une épreuve
qui a réuni des noms de coureurs comme Tb .mao,
Eldridge, P. de Viscaya, Montier, Sénéchal, La-
gache, Mestivier, Lefèvre, Casse, Darment-, H.
Le Yack, Temple, Judd, Péan, Lambert, éret.
Lézin, et des marques comme Delage, Fia., Eti-
gatti, Talbot, Montier-Spéciale, Chenard l ;;Vial.
cker, Amilcar, Talbot, La Perle, Morga',, Salm-
son, Peugeot, Brough Superior Jap, O; niglas,
Montgomery-British-Anzani, . Excelsior, ';ovill,
Harlette... ? Avec de tels hommes et <.!.= "ei!ea
machines, le « Père Temps » va subir r!e rudes
assauts et on peut s'attendre à ce que de nom-
breux records soient mis à mal.
Parmi ces assauts, un surtout sera passicr'ns.nti;
ce sera celui que notre « as » national, ','LJUl(J.Ii".
avec sa fameuse 12-cylindres Delage et k maître
conducteur anglais E. Eldridge, au volant d'une
300 ch. Fiat vont se livrer entre eux por;}' tenter
de s'approprier le fameux record du monde du
kilomètre, qui appartient à Sunbeam (Lee Gui.
ness, 215 kilom. 250 à l'heure).
A elle seule, cette belle empoignade v; 'l,irait, Irf
déplacement d'Arpajon ; comme ellle ne •- 1 ■ j t <
la seule, c'est dire que tous ceux qui s'i :ir et
au sport automobile devront être la-bas d<-aiain.
En ce qui concerne l'organisation, le \intoevc le
Club de France a l'intention bien arrêté., de s'ad-
juger lui aussi un beau record. En tout cas, il
aura tout fait pour l'ajouter à son pal morte.
— M. B.
Le pesage
Les opérations de pesage se déroul ; vLJ-
I jourd'hui à partir de 13 heures, dam la cour
de la gare du P.-O., à Arpajon.
Demain, on court en côte
au Ballon d'Alsace
De nombreux champions du volant
s'attaqueront à la célèbre rampe
Interrompue depuis 1908, la vieille épreuve
côte du ballon d'Alsace revivra demain gru-
aux efforts combinés des Automobile Clubs de
Belfort-Franche-Comté, des Vosges et d AiSace^.
Cette course se dispute sur 1:2 kilomètres à.
7 0/0, avec sept virages en L'oncle, qui rappellent
ceux du Ventoux. Elle a réun; les engagements
de nombreux compétiteurs locaux et de plusieurs
champions connus, parmi lesquels: Divo (Delage),
André Boillot (Peugeot), Morel (Amilcar), Mon-
tier, Moriceau (Talbot). Il y aura encore en com-
pétition une Bugatti et une Sénéchal.
Les membres des trois clubs précités auront à
disputer en outre la. Coupe Lederlin, qui sera.
attribuée à la voiture de tourisme faisant le meil-
leur temps.
LE MEETING DE DINARD
On courra. également demain à Di'nard, où pen-
dant trois jours, l'actif A.C.O. va faire disputer un
très intéressant, rallye, au cours duquel les spécia-
listes de la moyenne régulière vont pouvoir faire
preuve de leurs aptitudes ; une cou.?e de côte
à Saint-Lunaire, un gymkhana et_ un concours
d'élégance sur la belle plage de Dinard.
x
Nous donnons en rubrique automobile des dé-
tails complémentaires concernant ces épreuves.
6 JUILLET
L'anniversaire du record de Bouin
C'est demain, (i juillet, l'anniversaire du ma-
gnifique record de Bouin, qui a couvert dans
l 'heure lU kil. 021. Il y aura 11 ans (6 juillet
1013) que Bouin accomplit son merveilleux re-
cord. Cette . belle date, coïncidence curieuse, va
être marquée par la réunion de Colombes. Sou-
venons-nous, en applaudissant les jeunes, de celui
qui n'est plus, mais dont demeure l'exploit.
On cherche constamment des cham-
pions nouveaux et on se désole quand
11, . l'année n'en a pas produit; le propre des.
champions est pourtant d'être rarc8.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.58%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.58%.
- Collections numériques similaires Musée national du sport. Musée national du sport. /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MnS000"
- Auteurs similaires Desgrange Henri Desgrange Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desgrange Henri" or dc.contributor adj "Desgrange Henri")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k46846512/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k46846512/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k46846512/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k46846512/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k46846512
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k46846512
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k46846512/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest