Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-03-03
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 mars 1926 03 mars 1926
Description : 1926/03/03 (A27,N9209). 1926/03/03 (A27,N9209).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4684546d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2017
L'Auto
* • Rédaction. Administration, Publicité : «
10, rue du Faubourg-Montmartre
PARIS (ge)
!1» ligne CENTRAL 27-68
2\ ligne CENTRAL 28-92
3'^ ligna CENTRAL 28-56
4* lîgne BERGÈRE 49-14
5, ligne BERGÈRE 53-82
61 ligne.... INTER SPÉCIAL 3-15
Adresse Télégraphique: Vélautc-Paria
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef 1
HENRI DESGRANGE ,
AUTOMOBILE - AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
ATHLÉTISME > BOXE - FOOTBALL -" NATATION - TENNIS - AVIRON - ESCRIME - SPORTS FÉMININS
Le numér^ 20 centimes
27, ANNEE — NI 9.209 — QUOTIDIEN
Mercredi 3 Mars 1926
ABONNEMENTS
•:T; * mou i note t au
Seine et Seine-et-Oiaa « 17 fr. 33 fr. 63 tr.
Départements et Colonies: 18 fr. 84 fr. 65 fr.
Etrannw Union postale... 25 fr. 50 fr. 100 fr.
étranger Autrea pays.„. 35 fr. 70 fr. 140 fr.
On s'abonne sans frais dans tout lB.
Bureaux de posté.
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Pas sportif !
M. Boutoux était un gros commerçant doué
d'une force peu commune... en affaires; parti
da rien, il avait édifié en dix ans une fortune
magnifique.
De cette fortune, il avait fait deux parts
la première était en Suisse -, quant à la se-
conde, il s'évertuait à la concentrer le plus
possible pour qu'elle échappât aux yeux vigi-
lants de .M. le Contrôleur-Percepteur des Con-
tributions directes.
Seulement, voilà, on n'échafaude pas d'aussi
brillantes combinaisons, on n'élabore pas sous
la lampe d'aussi savants calculs, sans que. les . 1
cheveux n'en subissent les conséquences iné-
vitables.
Ceux de M. Boutoux s'étaient sensiblement
débinés... le centre avait lâché d'abord, l'ar-
rière ensuite; seu'es, les ailes tenaient encore.
En somme, une mati%,aise équipe.
J'ajoute qu'une existence extra-sédentaire
avait gracieusement offert; à M. Boutoux un
double menton bien tassé, des épaules fléchis-
santes et un ventre de mouche, c'est-à-dire
descendant légèrement entre ses cuisses.
Notre commerçant enrichi ne faisait pas de
sport. Jamais son, armoire, à glace ne l'avait
vu,- court vêtu, fenêtre, ouverte, haltères en
mains, répétant les mouvements chers à mon
ami Varnier. Non, sa seule préoccupation était
l'augmentation possible des prix de vente des
rubans en gros et le maintien des cours^ des
valeurs pétrolifères auxquelles il était inté-
ressé. 1
A part ça, un homme charmant, au courant
do tout, recevant avec une largesse souriante
et marié à une femme dé'icieuse, ce qui ne
gâte rien.
A la Baule, les Boutoux avaient fait la con-
naissance d'une bande joyeuse, les Rambon-
naud, dont le fils était champion interscolaire
de tennis; les Beauminet, dont la fille appre-
nait lé trudgeon à toute la plage; les Ducres-
son, enfin, dont le père, malgré ses cinquante
ans bien sonnés, courait tous les ral'yes auto-
mobiles de la saison; une bande de sportifs,
quoi ! et des vrais.
Mme Boutoux, dont la robe laissait deviner
un corps ferme et solide, avait été de suite
conquise et s'avérait en quelques leçons com-
me une future émule de Suzanne Lenglen..
Je vous laisse à deviner si M. Boutoux était
blagué et proprement mis en boîte pour sa
non-sportivité. Surtout par Célestin Piquet,
coureur de cross et roi du tennis du Casino.
lVI. Boutoux l'eût envoyé promener volon-
tier; mais voilà ! Célestin Piquet, jeune fonc-
tionnaire plein d'avenir, était précisément con-
trôleur de l'impôt sur le revenu. D'où, souri-
res, poignées de mains et apéritifs variés.
Pourtant, les relations nouées sur la plage
se continuaient à Paris. - Les plaisanteries
aussi... Boutoux enrageait sérieusement, d'au-
tant plus qu'il n'en laissait rien paraître; ses
colères étaient comme les lames de fond... les
plus terribles.
' Il se dit : il faut que je fasse quelque chose
pour les épater... Il chercha... Le cheval...
ça secoue bien; l'auto dans Paris... dange-
reux; la bicyclette... il y a des côtes; le ca-
not... on a vu tant de noyades cet été; la
boxe... il y a les mauvais cpups... et pourtant,
un jour, il trouva... il trouva ce que vous
allez voir.
J\rme Boutoux partait pour le Midi, à l'effet
de préparer leur villa de Juan-les-Pins, son
mari ne devant la rejoindre que quinze jours
après.
Par le même train, les Rambonnaud, 'es
Beauminet et les Ducresson partaient aussi.
C'était sur le quai une petite fête de famille.
On fit à M. Boutoux des adieux touchants...
et le rapide s'ébranla dans un mouvement
de mouchoirs agités.
C'est là que 1\1. Boutoux eut un sourire
méphistophélique (1)... Il les tenait.
Trente minutes après, son auto le déposait
au Bourget. Un aviateur, frété par lui, l'at-
tendait dans un zinc dernier choix, où ses va-
lises étaient déjà arimées et, après un rapide
signe de croix, M. Boutoux lui donna le
signal du départ.
Les premièresvminutes furent clilælles; pour-
tant, une impression de sécurité gagnait notre
homme et l'énormité»de sa tentative lui faisait
oublier toute appréhension.
— La tête qu'ils vont faire, se disait-il,
quand, m'ayant laissé sur le quai de la gare
de Lyon; ils me verront demain, à l'arrivée du
rapide, sur le quai de la gare de Juan-les-
Pins, vêtu de blanc et raquette en. main; non,
c'est fou ! Et M. Boutoux était secoué d'une
telle joie que cet excès de gaîté eût pu devenir
même dangereux pour tout autre que" pour
•l'as qui le pilotait.
Grisé, enivré, ahuri, charmé, M. Boutoux
n'était plus le même. C'était un commerçant
auquel il avait poussé des ailes... et son
voyage fut un enchantement.
Je passe sur l'arrivée à l'hôtel, le bain, la
toilette, le costume blanc et je vous conduis
à la gare où M. Boutoux se promène impa-
tiemment, devant la sonnerie qui annonce le
rapide de Paris.
Peu de retard, le voici. La locomotive hale-
tante ralentit, le wagon-sleeping se précise, la
portière s'ouvre et, dans l'encadrement, la
silhouette de Mme Boutoux se destine gra-
cieuse. - .
■ M. Boutoux va s'élancer, sa phrase toute
prête : « Oh, comme c'est gentil d'être venii,
il fait ici un temps radieux. » ..
Quand, soudain... un jeune homme, vêtu
d'un pantalon blanc et d'un pull-over orange,
jaillit de la salle d'attente; d'un bond, il est
devant le marche-pied, il tend les bras, Mme
Boutoux s'y précipite et lui plaque sur les lè-
vres, un baiser farouche.
M. Boutoux verdit, jaunit plutôt. Il a re-
connu l'infâme Célestin Piquet, contrôleur des
Contributions, et sa colère s'augmente car les
Rambonnaud, les Beauminet et les Ducre&son
entourent le couple d'amoureux et semblent se
réjouir de leurs ébats, dont ils n'ignorent rien,
cela se voit comme le nez pu milieu du visage.
M. Boutoux, instinctivement, se cache der-
rière une malle voisine.
Se montrer ? Oh, non ! On prendrait son
héroïque plaisanterie pour une tentative d'es-
pionnage. Au lieu du farceur sportif qu'il
avait voulu leur montrer, il n'aurait l'air que
d'un mari bafoué.
Sa décision est prise. M. Boutoux se retire,
rentre à l'hôtel, se change et repart en auto 1
en murmurant :
« — C'est bien fait, j'aurais dû faire du
sport. » V
SAINT-GRANIER.
(1) tien à voir avec, le '%léIhisto dê l'Oursin.
Rappelons que toutes communications con-
cernant le journal doivent être adressées
impersonnellement à ...
&I. le Directeur de « L'AUTO » . -
SANCTIONS...
La Fédération Allemande
de Lawn- Tennis
interdit à Mme Neppach
de jouer en France
Or, Mme Neppach est Autrichienne, mais elle
fait partie depuis longtemps d'un club
de Berlin
Mme Nelly Neppach, championne d'Autriche
Berjin, ler mars. — Le président du Deutscher
Tennis Bund vient d'adre&ser à Mme Neppach,
championne d'Allemagne, une interdiction for-
melle de prendre part aux tournois français de Ja
Riviera.
Cette, défense s'appuie sur le fait que la joueuse
berlinoise, quoique de nationalité autrichienne,
est, depuis des années, domiciliée en Allemagne
et qu'elie.fait partie du Tennis Club Borassia. de
Berlin; elle serait, par conséquent, soumise à l'au-
torité de la fédération allemande, oui défend à
ses membres de s'engager dàns les tournois des
nations qui, comme la France, n'ont pas encore
repris'las relations d'avant-guerre avec le tennis
allemand.
Dans les milieux compétents, on est d'avis que
Mme Neppach s'exposerait à de graves sanctions
si elle ne se conformait pas à l'interdiction pro-
noncée. — B.
[Cette information paraît assez singulière. Mme Neppach
est en effet considérée comme de nationalité autrichienne
par la Fédération Française de Tennis, puisque Mlle Len-
glen a joué contre elle à Vienne l'an ,passé.' Si Mme Nep-
paàc-h était maintenant^ considérée comme Allemande, Mlle
Lenglen devrait être disqualifiée par la Fédération Fran-
çaise qui défend à ses ressortissants de jouer contre
des Allemands. tant que . ceux-ci ne feront. pas partie de
la Pddérat.io-r Internationale! Et en même temps que
Mlle Lenglen, tous les joueurs et joueuses françaises qui ont
joué cqntre Mme Neppach dans le Midi seraient disqualifiés ! ■
âerft-cr te cas ?...]
Allô! Allô!
ignalons à notre rubrique des sociétés la J
^ création d'un groupement qui a pris un j
nom aimé des lecteurs de l'Auto. j
C'est à Londres que vient de se constituer 1
le « Jack London Club ». Le grand romancier j
aima les bêtes et prit la défense des animaux i
dressés pour le cirque. Le J.L.C. est fondé
justement pour poursuivre cette œuvre gêné-
reuse.
|j»e mois dernier, l'équipe de cross-country de
** l'Ecole primaire supérieure de Rouen en-
leva l'éliminatoire départementale qui la qua-
lifiait pour la finale du Championnat de l'Aca-
démie de Caen.
Les potaches furent fort marris de consta-
ter que la caisse de leur club, en période de
basses eaux, était incapable de pourvoir aux
frais du déplacement de quatre ou cinq cross-
men à Caen.
Une décision fut rapidement prise.
Une souscription fut ouverte dans l'établis-
sement. Presque tous les élèves — même ceux
qui ne font pas partie du club — versèrent
leur obole. Cela varia de vingt-cinq centimes
à cinq francs.
Finalement, on réunit plus de cent cin-
quantè francs et l'équipe put aller à Caen, où
elle triompha en juniors et en seniors.
Bel exemple de solidarité, dont on pourrait
dans bien des milieux s'inspirer.
/Tes habitués des soirées de boxe de « Mani-
~ tot » n'ignorent pas, qu'en temps ordi-
naire, la Salle Wagram est consacrée à la
danse.
Et c'est dans la tribune où les journalistes
s'installent, le mercredi soir, que l'orchestre
est placé les autres jours. Or, à la dernière
réunion, un facétieux avait découvert le coin
où gisent les pancartes annonciatrices des
danses et, gravement, pendant les combats
préliminaires, il affichà : « java, scottish, fox-
trott », etc., à la joie des populaires qui l'a-
vaient bien vite a repéré >> !...
Le fait est que certains boxeurs administrè-
rent des « danses » à leurs adversaires 1...
/j*> esprit populaire !
- Au Vél' d'Hiv' parisien, l'Italien Alfred
Binda, qui disputait sa première course, fut
tout de suite sympathique aux populaires.
Dès le départ, il prit le commandement;
dans les gradins, on lui cria :
— Allez, Binda... ' '
.Quelques tours plus loin, il lâche ses con-
current.'*; nouveaux cris :
— Vas-y, Frédo...
L'Italien; enfin, prend un tour; c'est alors
du délire et, pour lui faire comprendre qu'ils
le considèrent comme « de chez eux », ils
l'applaudissent de tout leur cœur en lui criant:
— Bravo, Alfred... ^
71 l'avenir, nous serons plus circonspects !
^ En décembre dernier, parlant de l'acti-
vité un peu... abondante du Moto Club de
Nice'et de son fougueux président, M. Verdy,
notre rédacteur en chef, tachait de calmer cette
activité et leur disait plaisamment: « Pour-
quoi, pendant que vous y êtes, n'allez-vous pas
fonder une-section au... Tchad? i)
Eh bien ! ils nous' ont pris au mot et si
nous sommes restés incrédules en les voyant
faire un défilé préliminaire à Paris, nous
commençons à nous demander s'ils ne pous-
seront pas la chose jusqu'au bout, car- les
voici bel et bien partis et ils étaient hier sur
le sol africain. "
Bon voyage !
/lt \\'a!ter Halevoisen vient, de passer com-
mande de sa conduite intérieure Wey-
mann; il aime, pour les voitures vites des
carrosseries fermées, silencieuses, légères et
durables, articulées et indépendantes du chas-
1 sis.
/[*' Initiative Automobile, revue d'accessoires
^ et de nouveautés, 8, rue Denis-Poisson,
à Paris, donne seule la description complète
des accessoires nouveaux et leurs prix. Elle
ni ressemble vraiment à aucune autre revue.
Demandez un spécimen.
\!t'est par le choix d'une bonne huile que le
chauffeur assurera la marche régulière de
son moteur.
L'Huile A.D. Jupiter (e.n bidons de 2 litres)
est la meilleure, sa qualité est immuable.
/j* a fameuse 10 CV MATIIIS, qui a couvert
30.000 klm. sur route, à raison de 1.000
klm. par jour pendant 30 jours consécutifs,
avec pièces plombées sous le contrôle de l'A.
C.F., sera visible demain chez ,M. Passat,
agent de la marque à Vichy.
Le TéléphonIste.
« LA CROISIERE NOIRE »
LE JOURNAL CINÉGRAPHIQUE
DE L'EXPEDITION
CITROEN- CENTRE - AFRIQUE
est une merveille artistique
et une émouvante leçon de volonté
Comme il eut raison celui qui décida de dédier
« à la jeunesse française > ce film merveilleux !
Et quelle joie pour les yeux, quel plaisir pour l'es-
prit avide de pays neufs, quelle leçon pour les
volontés de nos adolescents, quels aperçus philo-
sophiques derrière le pittoresque de l'image 1
Nous n'allons pas tenter de rendre un compte
détaillé de cette soirée magnifique, dont M. Ci-
troën et tous ses collaborateurs peuvent être fiers.
Mais nous noterons quelques-uns des points sail-
lants, originaux ou heureux qui placent le docu-
ment au premier rang parmi ceux qui servent
l'idée française.
Il s'agit, on le sait, de l'histoire de cette cara-
vane qui. de Colomb-Béchar, par Tombouctou et
A UDOUIS-DUBREUIL
G.-M. EIAARDT
le Tchad, gagna les grands lacs centraux, puis,
se divisant (via Le Cap, via Mozambique, via
Dar-es-Salam), se retrouva dans la vaste et pros-
père Madagascar.
Que d'obstacles à tourner! Que. de difficultés à
vaincre!
Cent vingt-sept cours d'eau furent traversés!
Ils permirent de prendre de.s vues de soleil cou-
chant qui sont de vrais tableaux. Que de popula-
tions inconnues, stupéfaites de l'arrivée des au-
tos. Et ravies : toutes produisant des danse's sin-
gulières, que le ralenti montre parfois très proches
de nos danses actuelles.
Fort à propos, et fréquemment, la carte 'proje-
tée montre au spectateur où il en est, ce qui a
été fait. ce qui reste à faire.
Les fêtes Gan-Ea (avec les chœurs de l'Opéra),
1:1 chute de l'arbre, les chasses, la séance judi-
ciaire nègre et le président du tribunal qui re-
gagne sa hutte... à bicyclette, l'ensemble des pa"'
payeurs, la berceuse des dresseurs d'éléphants,
que de passages a applaudir et! que des ovations
ont, salués! Les thèmes du folklore rapportés
par M. Léon Poirier, chef de la partie ciné de
1-1 mission, ont été traduits fort artistement par
1\1. Petiot. Mlle Germaine Lubin, de l'Opéra, les
chœurs et l'orchestre, dirigés par M. Szyfer, ont
coopère au triomphe de cette magnifique séance.
— J. M.
x
Le président de la République avait tenu à ho-
norer de sa présence cette projection admirable.
Plusieurs ministres, ma.récha.ux. membres du
corps diplomatique se trouvaient dans la -,alle. Le
bénéfice de la soirée avait été offert par M. André
Citroën à l'Association' d'aide, aux veuves des
militaires de la grande guerre.
HUMOUR
(The Ilumorist.)
LA DAME (une profane du football) au goal-
keeper. — Vous n'avez pas l'air d'avoir grand
chose à faire, Monsieur; cela ne vous ferait rien
de tenir mon bébé pendant quelques instants?
LES GRANDES EPREUVES DU CYCLISME
SUR PISTE
Le lot des 15 équipes qui vont disputer
la 8e course annuelle des
SIX JOURS DE PARIS
est constitué
LE VOICI...
i
Le sort en est jeté ! Robert Desmarets, direc- )
teur du Vél' d'Hiv' parisien, a clos sa liste d'en- |
gagements pour les 8e3 Six Jours de Paris, et pro
cédé à la composition des équipes non encore cons- I
tituées. Il venait de terminer ce travail, lorsque |
nous l'avons rencontré, hier soir, sortant de son 1
bureau du Palais des Sports, et cela nous met à
même de donner aujourd'hui la liste complète des
quinze teams qui vont être appelés à se disputer I
la formidable épreuve.
Voici donc comment se présentera le lot des Six
Jours de Paris 1926, qui s'alignera, le 5 avril au
soir, sous les ordres du starter, l'As des As Pel-
letier d'Oisy, — alias « Pivolo », — et sous la
direction de l'arbitre de la. ronde gigantesque, no- j
tre camarade Charles Ravaud ':
VAN KEMPEN-FAUDET (Hollandais-Français).
AERTa-CHOURY (Belge-Français). ,
GIRARDENGOGIORGETTI (Italiens)
: MAC NAMARA-HORAN (Aust,!'alioo-AméricaLn).
BEYI...GDOSSENS (Français-Belse).
WAMBST-LAOQUEHAY (Français).
DEGR AEVE-TH O LLEMB EEK (Belges).
DEWOLF-STOCKELYNCK (Belges).
VANDENHOVE FRERES (Français).
OLIVERI-FERRARIO (Italiens).
('UGNOÏ-BARON (Français).
MARCCYr-PUTZEJS (FTançais-Belge).
BOOGMANS-ROELS (Belges).
FAUCHEUX-J. LOUET (Français). I
CATUDAL-TEXIER (FrançaÍB).
Le lot est tout simplement formidable d'aspect.
On peut se rendre compte, dès maintenant, que
kt bataille va, être serrée tout au long de la grande
épreuve, entre les spécialistes réputés qui figurent
dans la liste ci-dessus.
Une chose ne manquera pas de surprendre, à
première vue, les sportsmen qui se passionnent
déjà aux détails intéressant la Six Days parisien-
ne : la séparation de Faudet et de Ühoury. Ren-
seignements pris, il ne s'agirait là que d'une sépa-
ration purement provisoire, pour les Six Jours,
par 'suite d'une différence d'accoutumance à ce
genre d'épreuves de l'un et de l'autre des triom-
phateurs dès trois premières grandes américaines
de la Saison du Vél' d'Hiv'.
A tout le moins, cela va nous valoir deux équi-
pes « mixtes » absolument remarquables, qui vont
s'inscrire au tout premier plan des favoris, avec
encore les Girardengo-Gilorgetti, Mac Namara-
Horan, Beyl-Goos6ens, Wambst-Lacquehay, De-
graeve-ToIIembeek, Dewolf-Stoekelynck et Van-
denhove frères, et le moins que l'on puisse dire
est que voilà neuf équipes qui pourront émettre
les plus légitimes prétentions à la victoire !
1 Les Siix Jours de Paris 192G vont certainement
donner lieu à une bataille sans précédent!
LE RUGBY INTERNATIONAL
La tournée des Maoris en France
est décidée
Nous avions déjà annoncé qu'une tournée de
Maoris en France était projetée pour l'hiver pro-
chain, mais que le projet était accroché à I-Jon-
dres, l'entente entre la F.F.R. et les fédérations
britanniques n'étant pas complète sur divers
points. Le voyage de nos dirigeants à Londres, à
l'occasion du match France-Angleterre, a tout ar-
rangé. MM. Léry, Rigaud, Rutherford et Muhr
eurent, le vendredi soir, une longue conversation
avoc les dirigeante de la Rugby Union d'Angle-,
terre. et le lendemain matin ils se retrouvaient
à l'Hôtel Belgravia avec le Néo-Zélandais,
M. Drinn, représentant des Maoris.
Dans sa réunion d'hier, le bureau de la F.F.R.
a décidé de conclure définitivement avec les Mao-
ris, et l'accord a été télégraphié le soir même
en Nouvelle-Zélande. La tournée commencera fin
septembre et durera trois mois, une douzaine de
matches 'se joueront en France. MM. Rutherford,
Rolland et Rigaud se réuniront demain pour déci-
der des détails du déplacement. L'équipe des Mao-
ris, qui comprend des joueurs de classe, tels que
Népia, par exemple, est de valeur sensiblement
égale à celle de l'équipe de Nouvelle-Zélande qui
vint l'an dernier en Europe.
« MANITOT » AU CIRQUE DE PARIS
Laffineur bat Heser
par k.o. en 6 rounds
Victoires de Jack Walker et de Routis
Malgré le changement apporté presque « in ex-
tremis » au programme du Cir0ue de Paris, l'arè-
tie de l'avenue de La Motte-Picquet. était très
confortablement remplie hier soir. et « Ma-nitot »
l'emporta un succès de plus.
Cette soirée fut l'occasion pour Laffineur d'une
magistrale victoire qui le consacre définitivement
comme un « puncheur » redoutable et comme un
véritable champion. Il ne lui fallut que peu de
minutes pour prEl6cldre en mains la direction du
combat et sitôt qu'il le voulut, il imposa son jeu.
à Heser II et le malmena de telle façon qu'au
5° round il l'avait déjà envoyé à terre. Le 61 round
lui permit de conclure magistralement et de rem-
porter une victoire très nette et d'autant plus belle
qu'elle aura un grand retentissement en raison de
la valeur de son adversaire.
Cassini opposa une bonne résistance à Routis et
ne fut battu qu'aux points. Il se montra particu-
lièrement habile dans les esquives dont il fit usage
à profusion et fit preuve de courage. Sa perfor-
mance mérite d'être soulignée si l'on considère
qu'il rencontra Routis « au pied levé ». Quant à
ce dernier, il se comporta fort bien suivant son
habitude.
Enfin, Jacik Walker remporta une nette victoire
sur le courageux G an don, se montrant bien plus
puissant et bien plus efficace que son adversaire.
EN MARGE
On va élire la reine
des représentants de l'Automobile
du Cycle et des accessoires
La Société Amicale des Représentants de la
Région Parisi'enne de l'Automobile, du Cycle et
Industries Annexes, dont le président d'honneur
est M. Lucien liosengart, donnera le 28.mars, à
li heures, salle Poissonnière, 7, faubourg Pois-
sonnière, nne matinée dansante au profit de la
Caisse de secours et du Bureau de placement. ALL
cours de cette fête, il sera procédé à l'élection de
LI, Reine des Représentants de l'Automobile et du
Ovcle.
'La. Société, serait désireuse de choisir cette Reine
eL ses demoiselles d'honneur parmi les jeunes filles
des maisons de nos grandes industries, qui se se-
raient signalées par leur 'tr;n'ai l ou leur situation
dh famille. Si celles-ci étaient trop modestes pour
adresser elles-mêmes leur candidature, nous serions
reconnaissants à leurs collègues de nous les si-
gnaler.
Ces candidatures devront parvenir ,¡¡vane le
r, mars au secrétaire général, M. L. Y,arlet, 7,
rue Edouard-Manet, Paris (loe).
LES ACROBATIES RIDICULES
Un homme s'est je te, hier à midi, d'un train
en -m,arelie, du pont d'Asnières dans 1.a Seine.
11 avait seulement une chambre à. air d'auto
autour, du corps... et un parapluie ouvert. Il est
arrive dans la Seine sans dommage. Mais on se
demande à quoi riment ces exhibitions...
LA GRANDE SEMAINE LANDAISE
.... Bientôt la Paloma !
Bientôt la Trompetta !...
(Du 16 au 24 mars, au Vél' d'Hiv')
Les équipes d'écar-
teurs que nous allons
applaudir le 16 mars, au
Vél' d'Hiv', ont - été
composées 'par l'as des
ganaderos, le populaire
J. Barrère. Toute la fine
fleur des toreros s'est
rangée sous sa bannière,
assurée par avance qu'il
lu conduira à Ii, cônquê-
ttr de ce' public parisien
si fier de rog Sports na-
tionaux !...
\ Et quel plus beau sport, que ce sport landais,
'qui exige des plus pures vertus athlétiques : déci-
sion. courage, résistance à toute épreuve, muscles
souples et réflexes prompts 1...
Reposée tout l'hiver, la. cuadrilla Barrère nous
arrive en pleine forme. Sa « Temporada " va dé-
buter ,par Paris. Noue n'aurons donc pas, cette
année, à déplorer les malencontreux accidents qui
LE PERE « FLAM a
nous privèrent l'an passe de quelques bons ,artis.
teB, pour n'en citer qu'un : le fameux Henri Meu-
nier (champion H.-O.).
Nous publierons la 'liste des toreros engagés-
Mais d'ores et déjà les Gérard, les Suisse, les Mo-
reno, etc... dont Paris a gardé le souvenir, s'ap-
prêtent, l'un à défendre son titre de Champion de
Paris, les autres à le lui disputer farouchement.
Naturellement le Père Flam sera de la partie.
On ne conçoit pa's, en effet, un match landais
sans le Père Fiam au bout d'une corde... (la vache
de l'autre, cela va de soi...). Adoré de tons ses jeu-
nes camarades, qui bien souvent lui doivent leur
fond de pantalon, il les conseille, les dirige, les
rudoie, pour leur bien, d'abord, et celui de la tau-
romachie landaise.
UN JOLI GESTE DE LA F.F.R.
Pour aider à l'entraînement.
de l'Equipe de France de Cross-Country
Le 14 mars, à l'fesue du « National )J, sera^ for-
mée l'équipe de France qui disputera, quinze jours
plus tard, à Bruxelles, le Cross des Six Nations.
Pour aider à l'entraînement des dix équipiers
q'ui seront choisis, la Fédération. Française de
Rugby vient de voter une somme de 2.000 francs,
qui"grossira d'autant l-e crédit délivré par la Fé-
dération Française d'Athlétisme en faveur de ses
coureurs sélectionnés.
Joli geste en vérité, dont il faut savoir gré à la
F.F.R., et plus particulièrement à MM. IJéry et
Rigaud qui, les premiers, en conçurent l'idée.
A NICE
au Concours de freinage
LES FREINS AVANT PERROT
furent les grands
TRIOMPHATEURS
remportant 6 catégories sur 8
Les comptes rendus concernant le Concours
de freinage de Nice ont certainement été mal
interprétés parce que insuffisamment clairs.
Il importe de préciser que prenaient part à
ce concours 3 catégories de voitures de course
et 5 catégories de voitures tüurisme.
Les 3 vainqueurs (course) et 3 des vain-
queurs (tourisme). dont Mme Rose ltier, sur
Brasier., utilisaient les freins Perrot. 6 sur 8,
quelle moyenne éloquente...
Piganeau et Cie, constructeur des freins
Perrot, Clichy (Seine).
APRES LA BATAILLE
Ce qu'est l'esprit
de Twickenham
UNE FOULE FAITE
DE CINQUANTE MILLE JUGES
IMPARTIAUX
Sur les gradins en planches mal jointes, presque
pourries, qui encerclent de très près, à l'étouffer,
ie ground boueux et dépourvu d'herbe de Cardiff,
véritable cour de ferme, mais une cour dans la-
quelle la plume d'autruche galloise est hérissée
de mille piquants, l'armée des casquettes grises
des mineurs ondule, tangue, se soulève dans ses
colères et ses enthousiasmes. Galerie de partisans
cjui attend depuis près de vingt ans la résurrec-
tion de ses grands attaquants, avec le même espoir
qui anime les Français h1 veille de chaque France-
A-ngl,etèrre, par exemple. Sur l'anciieu terrain (l'ln.
verleigt, fouetté par les vents du large, ou sur
l'immense amphithéâtre de ciment aux 80.000 pla-
ces qui emprisonne en hauteur lo nouveau stade
de Murrayfield, les sportifs écossais, calfeutrés
dans leurs lainages gris ou beiges, armés de l'iné-
vitable pipe de bruyère, observent et suivent, en
gens décidés à ne pas donner leur avis, désireux
aussi de voir arriver .au plus vite l'heure du whis-
ky. Par contre, autour de Landowne Road, le
ground très central de Dublin, c'est le déchaîne-
ment du chauvinisme local, c'est la petite patrie
nouvellement éclose qui éclate sous l'enthousias-
me de la victoire, comme éclaterait aux rayons
du premier soleil un bourgeon trop précoce...
Mais la foule qui s'étire sur la route étroite de
Twickenham, toute tapissée de papillons annon'
çant les leaders des journaux en lettres énormes :
(1 Great Voyce », « Wakefield flood game »,
(1 France chance », ne ressemble à nulle autre
foule sportive. De nombreuses femmes de toutes
les sociétés, des élégantes de Londres surtout, des
gentlemen, des élèves d'Université, des employés,
en grand nombre, quelques ouvriers aussi, mais
perdus dans le corps d'armée de la classe moyenne
ou des états-majors des dirigeants. En quelques
minutes, ces hommes de conditions différentes, de
classes sociales si diverses, ne forment plus qu'un
bloc ; l'esprit du jeu, l'esprit de Twickenham a
pénétré en eux. Ils se dresseront tous d'un élan
unanime à l'arrivée du Roi. pousseront par trois
fois le cri « Eeh! Ee/t/ Eeh/ n, applaudi'rcnt de
la même façon le « God Save the Kini » et la
« Marseillais». Il y a là, parmi les 50.000 spec-
tateurs, des "conservateurs, des travaillistes, des
%s Le roi d'Angleterre serre la Main aux joueurs français
libéraux, des communistes ; pas un geste, pas un
cri discordant ; ils sont, tous ' groupés ' autour du
souverain, non pas en impérialistes britanniques,
non pas en sujets dociles, mais en fervents du
rugby anglais, du rugby mondial, fiers de^ voir
l'arbitre des partis, en Grande-Bretagne, présider
leurs jeux, encourager et aimer leur sport favori.
L'esprit du vrai jeu, le désYr, non seulement de
voir du beau rugby, sentiment qui peut se rencon-
trer par .ailleurs, mais d'assister à un match cor-
Ieet, ardent mais régulier, joué dans l'observation
honnête des règles, .plane au-dessus du stade im-
mense, de ce stade ou chacun voit admirablement
tout le terrain sans gêner le voisin, et semble
recueillir toutes les pensées pour n'en former
qu'une. _ .
Dans le train qui me ramenait un jour de Twic-
kenham à Waterloo-Station, comme l'entassement
d'humanités fumantes et prêtes aux confidences
prêtait, au dialogue, j'interrogeai mon voisin :
— Les Gallois ne méritaient vraiment pas leur
victoire ; vous devez être satisfait du résultat V
— Il m'importe peu que l'Angleterre ait gagne,
mais je déplore une chose, c'est que le Pays de
Galles n'ait -nas joué dans le véritable esprit du
jeu... ^ .
La foule de Twickenham, faite de 50.000 jugea
impartiaux, pesant non seulement les qualités et
les défauts des adversaires, mais cherchant à^ per-
cer leurs intentions, appréciant- leur honnêteté,
leur observation des règles, guette chaque mouve-
ment. qui' pourra soulever un coin du voile. La
belle envolée. l'exploit brillant et régulier, le coup
d,' pied précis, l'envol soudé d'une ligne dévalant
vers les buts adverses comme une charge de _hus-.
Garda du premier Empire, sont applaudis vigou-
reusement, quelle qu'en soit leur provenance. Le
massif Caujolle, semblable à un ours pyrénéen
prêt a la lutte, fut acclamé à Twickenham comme
il ne le fut jamais ailleurs, lorsqu'il .arrêtait It
ruée des avants adverses pour renvoyer loin, très
loin la balle de cuir. Un autre Pyrénéen, Clément.
.arc-bouté sur ses jambes en cerceau ; le rabje
béarnais Cambre, le prestigieux landais Crabos. le
grand lévrier Jauréguv, le virtuose François Bor-
de, l'étincelant Struxiano, le bouledogue Sebédio,
h furieux Fernand Forgues, et tant d'autres, con
nurent, sur le terrain fameux, leurs plus beaux
triomphes... ■
L'esprit de Twickenham est là depuis près de
20 ans, il est venu du Yorkshire, oil l'on élève le
mouton en épelant l'alphabet du rugby ; il_ est
venu de Gloucester, de Surrey, de Kent, de JVfiid-
dlesex, du Lancashire, de Leicester. des ^ Mid-
lands ; il est souvent passé par l'Universite, qui
l'a tamisé et peigné comme la laine du Snd ; il
est là sous la casquette grise, sous le ctupeaa
mou, sous la cape aux larges bords, sous le
protocolaire. Il est partout, i,l forme une religion
qui comprend chaque jour de nouveaux adeptes.
Il est tout autour de nous, et seuls les dirigeants
d? l'International Boar(l, figés dans loir orgueil
étroit, dans leur particularisme lui té, ne l ont pas
compris. Il les dépasse comme l'épi de blé domme
la ronce....
Plaignons-les et plaçons .au-dessus de toutes les
tendances l'esprit de la foule de Twickenham. la
plus sportive du monde, agissant dans le meilleur,
esprit (ln Loearno sans horizon, sans poésie peut-
être, mais combien loyal et sincère. Gaston
JJhlllc. -
AUTOMOBILE
Samedi, séance d'examen
pour le
brevet de conducteur-mécanicien
Les candidats suivants, qui sont_ inscrits ponr
l'examen de brevet de conducteur-rriecanieien, sont
avertis qu'une séance aura lieu samedi, dans
l'après-midi, à leur intention : .
l'istol Dominiqlw, lionne Alexandre. Pereira Al-
bert Argent i Pierre, .Baudiera IJuigi, Marehese
Giovanni, bert, Mauguin Blie. Schw?b Ernest, Schoeli
Albert, Savitzky Michel. G iclon Loger, Makaroft
Alexandre, Murcniefads Èloi, Rebiere Armand, So-
rotchan Nicolas, Charbonnel Jean, Ferry Hené.
Nous leur fixerons vendredi des heures de convo-
cation individuelle. • •
* • Rédaction. Administration, Publicité : «
10, rue du Faubourg-Montmartre
PARIS (ge)
!1» ligne CENTRAL 27-68
2\ ligne CENTRAL 28-92
3'^ ligna CENTRAL 28-56
4* lîgne BERGÈRE 49-14
5, ligne BERGÈRE 53-82
61 ligne.... INTER SPÉCIAL 3-15
Adresse Télégraphique: Vélautc-Paria
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef 1
HENRI DESGRANGE ,
AUTOMOBILE - AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
ATHLÉTISME > BOXE - FOOTBALL -" NATATION - TENNIS - AVIRON - ESCRIME - SPORTS FÉMININS
Le numér^ 20 centimes
27, ANNEE — NI 9.209 — QUOTIDIEN
Mercredi 3 Mars 1926
ABONNEMENTS
•:T; * mou i note t au
Seine et Seine-et-Oiaa « 17 fr. 33 fr. 63 tr.
Départements et Colonies: 18 fr. 84 fr. 65 fr.
Etrannw Union postale... 25 fr. 50 fr. 100 fr.
étranger Autrea pays.„. 35 fr. 70 fr. 140 fr.
On s'abonne sans frais dans tout lB.
Bureaux de posté.
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Pas sportif !
M. Boutoux était un gros commerçant doué
d'une force peu commune... en affaires; parti
da rien, il avait édifié en dix ans une fortune
magnifique.
De cette fortune, il avait fait deux parts
la première était en Suisse -, quant à la se-
conde, il s'évertuait à la concentrer le plus
possible pour qu'elle échappât aux yeux vigi-
lants de .M. le Contrôleur-Percepteur des Con-
tributions directes.
Seulement, voilà, on n'échafaude pas d'aussi
brillantes combinaisons, on n'élabore pas sous
la lampe d'aussi savants calculs, sans que. les . 1
cheveux n'en subissent les conséquences iné-
vitables.
Ceux de M. Boutoux s'étaient sensiblement
débinés... le centre avait lâché d'abord, l'ar-
rière ensuite; seu'es, les ailes tenaient encore.
En somme, une mati%,aise équipe.
J'ajoute qu'une existence extra-sédentaire
avait gracieusement offert; à M. Boutoux un
double menton bien tassé, des épaules fléchis-
santes et un ventre de mouche, c'est-à-dire
descendant légèrement entre ses cuisses.
Notre commerçant enrichi ne faisait pas de
sport. Jamais son, armoire, à glace ne l'avait
vu,- court vêtu, fenêtre, ouverte, haltères en
mains, répétant les mouvements chers à mon
ami Varnier. Non, sa seule préoccupation était
l'augmentation possible des prix de vente des
rubans en gros et le maintien des cours^ des
valeurs pétrolifères auxquelles il était inté-
ressé. 1
A part ça, un homme charmant, au courant
do tout, recevant avec une largesse souriante
et marié à une femme dé'icieuse, ce qui ne
gâte rien.
A la Baule, les Boutoux avaient fait la con-
naissance d'une bande joyeuse, les Rambon-
naud, dont le fils était champion interscolaire
de tennis; les Beauminet, dont la fille appre-
nait lé trudgeon à toute la plage; les Ducres-
son, enfin, dont le père, malgré ses cinquante
ans bien sonnés, courait tous les ral'yes auto-
mobiles de la saison; une bande de sportifs,
quoi ! et des vrais.
Mme Boutoux, dont la robe laissait deviner
un corps ferme et solide, avait été de suite
conquise et s'avérait en quelques leçons com-
me une future émule de Suzanne Lenglen..
Je vous laisse à deviner si M. Boutoux était
blagué et proprement mis en boîte pour sa
non-sportivité. Surtout par Célestin Piquet,
coureur de cross et roi du tennis du Casino.
lVI. Boutoux l'eût envoyé promener volon-
tier; mais voilà ! Célestin Piquet, jeune fonc-
tionnaire plein d'avenir, était précisément con-
trôleur de l'impôt sur le revenu. D'où, souri-
res, poignées de mains et apéritifs variés.
Pourtant, les relations nouées sur la plage
se continuaient à Paris. - Les plaisanteries
aussi... Boutoux enrageait sérieusement, d'au-
tant plus qu'il n'en laissait rien paraître; ses
colères étaient comme les lames de fond... les
plus terribles.
' Il se dit : il faut que je fasse quelque chose
pour les épater... Il chercha... Le cheval...
ça secoue bien; l'auto dans Paris... dange-
reux; la bicyclette... il y a des côtes; le ca-
not... on a vu tant de noyades cet été; la
boxe... il y a les mauvais cpups... et pourtant,
un jour, il trouva... il trouva ce que vous
allez voir.
J\rme Boutoux partait pour le Midi, à l'effet
de préparer leur villa de Juan-les-Pins, son
mari ne devant la rejoindre que quinze jours
après.
Par le même train, les Rambonnaud, 'es
Beauminet et les Ducresson partaient aussi.
C'était sur le quai une petite fête de famille.
On fit à M. Boutoux des adieux touchants...
et le rapide s'ébranla dans un mouvement
de mouchoirs agités.
C'est là que 1\1. Boutoux eut un sourire
méphistophélique (1)... Il les tenait.
Trente minutes après, son auto le déposait
au Bourget. Un aviateur, frété par lui, l'at-
tendait dans un zinc dernier choix, où ses va-
lises étaient déjà arimées et, après un rapide
signe de croix, M. Boutoux lui donna le
signal du départ.
Les premièresvminutes furent clilælles; pour-
tant, une impression de sécurité gagnait notre
homme et l'énormité»de sa tentative lui faisait
oublier toute appréhension.
— La tête qu'ils vont faire, se disait-il,
quand, m'ayant laissé sur le quai de la gare
de Lyon; ils me verront demain, à l'arrivée du
rapide, sur le quai de la gare de Juan-les-
Pins, vêtu de blanc et raquette en. main; non,
c'est fou ! Et M. Boutoux était secoué d'une
telle joie que cet excès de gaîté eût pu devenir
même dangereux pour tout autre que" pour
•l'as qui le pilotait.
Grisé, enivré, ahuri, charmé, M. Boutoux
n'était plus le même. C'était un commerçant
auquel il avait poussé des ailes... et son
voyage fut un enchantement.
Je passe sur l'arrivée à l'hôtel, le bain, la
toilette, le costume blanc et je vous conduis
à la gare où M. Boutoux se promène impa-
tiemment, devant la sonnerie qui annonce le
rapide de Paris.
Peu de retard, le voici. La locomotive hale-
tante ralentit, le wagon-sleeping se précise, la
portière s'ouvre et, dans l'encadrement, la
silhouette de Mme Boutoux se destine gra-
cieuse. - .
■ M. Boutoux va s'élancer, sa phrase toute
prête : « Oh, comme c'est gentil d'être venii,
il fait ici un temps radieux. » ..
Quand, soudain... un jeune homme, vêtu
d'un pantalon blanc et d'un pull-over orange,
jaillit de la salle d'attente; d'un bond, il est
devant le marche-pied, il tend les bras, Mme
Boutoux s'y précipite et lui plaque sur les lè-
vres, un baiser farouche.
M. Boutoux verdit, jaunit plutôt. Il a re-
connu l'infâme Célestin Piquet, contrôleur des
Contributions, et sa colère s'augmente car les
Rambonnaud, les Beauminet et les Ducre&son
entourent le couple d'amoureux et semblent se
réjouir de leurs ébats, dont ils n'ignorent rien,
cela se voit comme le nez pu milieu du visage.
M. Boutoux, instinctivement, se cache der-
rière une malle voisine.
Se montrer ? Oh, non ! On prendrait son
héroïque plaisanterie pour une tentative d'es-
pionnage. Au lieu du farceur sportif qu'il
avait voulu leur montrer, il n'aurait l'air que
d'un mari bafoué.
Sa décision est prise. M. Boutoux se retire,
rentre à l'hôtel, se change et repart en auto 1
en murmurant :
« — C'est bien fait, j'aurais dû faire du
sport. » V
SAINT-GRANIER.
(1) tien à voir avec, le '%léIhisto dê l'Oursin.
Rappelons que toutes communications con-
cernant le journal doivent être adressées
impersonnellement à ...
&I. le Directeur de « L'AUTO » . -
SANCTIONS...
La Fédération Allemande
de Lawn- Tennis
interdit à Mme Neppach
de jouer en France
Or, Mme Neppach est Autrichienne, mais elle
fait partie depuis longtemps d'un club
de Berlin
Mme Nelly Neppach, championne d'Autriche
Berjin, ler mars. — Le président du Deutscher
Tennis Bund vient d'adre&ser à Mme Neppach,
championne d'Allemagne, une interdiction for-
melle de prendre part aux tournois français de Ja
Riviera.
Cette, défense s'appuie sur le fait que la joueuse
berlinoise, quoique de nationalité autrichienne,
est, depuis des années, domiciliée en Allemagne
et qu'elie.fait partie du Tennis Club Borassia. de
Berlin; elle serait, par conséquent, soumise à l'au-
torité de la fédération allemande, oui défend à
ses membres de s'engager dàns les tournois des
nations qui, comme la France, n'ont pas encore
repris'las relations d'avant-guerre avec le tennis
allemand.
Dans les milieux compétents, on est d'avis que
Mme Neppach s'exposerait à de graves sanctions
si elle ne se conformait pas à l'interdiction pro-
noncée. — B.
[Cette information paraît assez singulière. Mme Neppach
est en effet considérée comme de nationalité autrichienne
par la Fédération Française de Tennis, puisque Mlle Len-
glen a joué contre elle à Vienne l'an ,passé.' Si Mme Nep-
paàc-h était maintenant^ considérée comme Allemande, Mlle
Lenglen devrait être disqualifiée par la Fédération Fran-
çaise qui défend à ses ressortissants de jouer contre
des Allemands. tant que . ceux-ci ne feront. pas partie de
la Pddérat.io-r Internationale! Et en même temps que
Mlle Lenglen, tous les joueurs et joueuses françaises qui ont
joué cqntre Mme Neppach dans le Midi seraient disqualifiés ! ■
âerft-cr te cas ?...]
Allô! Allô!
ignalons à notre rubrique des sociétés la J
^ création d'un groupement qui a pris un j
nom aimé des lecteurs de l'Auto. j
C'est à Londres que vient de se constituer 1
le « Jack London Club ». Le grand romancier j
aima les bêtes et prit la défense des animaux i
dressés pour le cirque. Le J.L.C. est fondé
justement pour poursuivre cette œuvre gêné-
reuse.
|j»e mois dernier, l'équipe de cross-country de
** l'Ecole primaire supérieure de Rouen en-
leva l'éliminatoire départementale qui la qua-
lifiait pour la finale du Championnat de l'Aca-
démie de Caen.
Les potaches furent fort marris de consta-
ter que la caisse de leur club, en période de
basses eaux, était incapable de pourvoir aux
frais du déplacement de quatre ou cinq cross-
men à Caen.
Une décision fut rapidement prise.
Une souscription fut ouverte dans l'établis-
sement. Presque tous les élèves — même ceux
qui ne font pas partie du club — versèrent
leur obole. Cela varia de vingt-cinq centimes
à cinq francs.
Finalement, on réunit plus de cent cin-
quantè francs et l'équipe put aller à Caen, où
elle triompha en juniors et en seniors.
Bel exemple de solidarité, dont on pourrait
dans bien des milieux s'inspirer.
/Tes habitués des soirées de boxe de « Mani-
~ tot » n'ignorent pas, qu'en temps ordi-
naire, la Salle Wagram est consacrée à la
danse.
Et c'est dans la tribune où les journalistes
s'installent, le mercredi soir, que l'orchestre
est placé les autres jours. Or, à la dernière
réunion, un facétieux avait découvert le coin
où gisent les pancartes annonciatrices des
danses et, gravement, pendant les combats
préliminaires, il affichà : « java, scottish, fox-
trott », etc., à la joie des populaires qui l'a-
vaient bien vite a repéré >> !...
Le fait est que certains boxeurs administrè-
rent des « danses » à leurs adversaires 1...
/j*> esprit populaire !
- Au Vél' d'Hiv' parisien, l'Italien Alfred
Binda, qui disputait sa première course, fut
tout de suite sympathique aux populaires.
Dès le départ, il prit le commandement;
dans les gradins, on lui cria :
— Allez, Binda... ' '
.Quelques tours plus loin, il lâche ses con-
current.'*; nouveaux cris :
— Vas-y, Frédo...
L'Italien; enfin, prend un tour; c'est alors
du délire et, pour lui faire comprendre qu'ils
le considèrent comme « de chez eux », ils
l'applaudissent de tout leur cœur en lui criant:
— Bravo, Alfred... ^
71 l'avenir, nous serons plus circonspects !
^ En décembre dernier, parlant de l'acti-
vité un peu... abondante du Moto Club de
Nice'et de son fougueux président, M. Verdy,
notre rédacteur en chef, tachait de calmer cette
activité et leur disait plaisamment: « Pour-
quoi, pendant que vous y êtes, n'allez-vous pas
fonder une-section au... Tchad? i)
Eh bien ! ils nous' ont pris au mot et si
nous sommes restés incrédules en les voyant
faire un défilé préliminaire à Paris, nous
commençons à nous demander s'ils ne pous-
seront pas la chose jusqu'au bout, car- les
voici bel et bien partis et ils étaient hier sur
le sol africain. "
Bon voyage !
/lt \\'a!ter Halevoisen vient, de passer com-
mande de sa conduite intérieure Wey-
mann; il aime, pour les voitures vites des
carrosseries fermées, silencieuses, légères et
durables, articulées et indépendantes du chas-
1 sis.
/[*' Initiative Automobile, revue d'accessoires
^ et de nouveautés, 8, rue Denis-Poisson,
à Paris, donne seule la description complète
des accessoires nouveaux et leurs prix. Elle
ni ressemble vraiment à aucune autre revue.
Demandez un spécimen.
\!t'est par le choix d'une bonne huile que le
chauffeur assurera la marche régulière de
son moteur.
L'Huile A.D. Jupiter (e.n bidons de 2 litres)
est la meilleure, sa qualité est immuable.
/j* a fameuse 10 CV MATIIIS, qui a couvert
30.000 klm. sur route, à raison de 1.000
klm. par jour pendant 30 jours consécutifs,
avec pièces plombées sous le contrôle de l'A.
C.F., sera visible demain chez ,M. Passat,
agent de la marque à Vichy.
Le TéléphonIste.
« LA CROISIERE NOIRE »
LE JOURNAL CINÉGRAPHIQUE
DE L'EXPEDITION
CITROEN- CENTRE - AFRIQUE
est une merveille artistique
et une émouvante leçon de volonté
Comme il eut raison celui qui décida de dédier
« à la jeunesse française > ce film merveilleux !
Et quelle joie pour les yeux, quel plaisir pour l'es-
prit avide de pays neufs, quelle leçon pour les
volontés de nos adolescents, quels aperçus philo-
sophiques derrière le pittoresque de l'image 1
Nous n'allons pas tenter de rendre un compte
détaillé de cette soirée magnifique, dont M. Ci-
troën et tous ses collaborateurs peuvent être fiers.
Mais nous noterons quelques-uns des points sail-
lants, originaux ou heureux qui placent le docu-
ment au premier rang parmi ceux qui servent
l'idée française.
Il s'agit, on le sait, de l'histoire de cette cara-
vane qui. de Colomb-Béchar, par Tombouctou et
A UDOUIS-DUBREUIL
G.-M. EIAARDT
le Tchad, gagna les grands lacs centraux, puis,
se divisant (via Le Cap, via Mozambique, via
Dar-es-Salam), se retrouva dans la vaste et pros-
père Madagascar.
Que d'obstacles à tourner! Que. de difficultés à
vaincre!
Cent vingt-sept cours d'eau furent traversés!
Ils permirent de prendre de.s vues de soleil cou-
chant qui sont de vrais tableaux. Que de popula-
tions inconnues, stupéfaites de l'arrivée des au-
tos. Et ravies : toutes produisant des danse's sin-
gulières, que le ralenti montre parfois très proches
de nos danses actuelles.
Fort à propos, et fréquemment, la carte 'proje-
tée montre au spectateur où il en est, ce qui a
été fait. ce qui reste à faire.
Les fêtes Gan-Ea (avec les chœurs de l'Opéra),
1:1 chute de l'arbre, les chasses, la séance judi-
ciaire nègre et le président du tribunal qui re-
gagne sa hutte... à bicyclette, l'ensemble des pa"'
payeurs, la berceuse des dresseurs d'éléphants,
que de passages a applaudir et! que des ovations
ont, salués! Les thèmes du folklore rapportés
par M. Léon Poirier, chef de la partie ciné de
1-1 mission, ont été traduits fort artistement par
1\1. Petiot. Mlle Germaine Lubin, de l'Opéra, les
chœurs et l'orchestre, dirigés par M. Szyfer, ont
coopère au triomphe de cette magnifique séance.
— J. M.
x
Le président de la République avait tenu à ho-
norer de sa présence cette projection admirable.
Plusieurs ministres, ma.récha.ux. membres du
corps diplomatique se trouvaient dans la -,alle. Le
bénéfice de la soirée avait été offert par M. André
Citroën à l'Association' d'aide, aux veuves des
militaires de la grande guerre.
HUMOUR
(The Ilumorist.)
LA DAME (une profane du football) au goal-
keeper. — Vous n'avez pas l'air d'avoir grand
chose à faire, Monsieur; cela ne vous ferait rien
de tenir mon bébé pendant quelques instants?
LES GRANDES EPREUVES DU CYCLISME
SUR PISTE
Le lot des 15 équipes qui vont disputer
la 8e course annuelle des
SIX JOURS DE PARIS
est constitué
LE VOICI...
i
Le sort en est jeté ! Robert Desmarets, direc- )
teur du Vél' d'Hiv' parisien, a clos sa liste d'en- |
gagements pour les 8e3 Six Jours de Paris, et pro
cédé à la composition des équipes non encore cons- I
tituées. Il venait de terminer ce travail, lorsque |
nous l'avons rencontré, hier soir, sortant de son 1
bureau du Palais des Sports, et cela nous met à
même de donner aujourd'hui la liste complète des
quinze teams qui vont être appelés à se disputer I
la formidable épreuve.
Voici donc comment se présentera le lot des Six
Jours de Paris 1926, qui s'alignera, le 5 avril au
soir, sous les ordres du starter, l'As des As Pel-
letier d'Oisy, — alias « Pivolo », — et sous la
direction de l'arbitre de la. ronde gigantesque, no- j
tre camarade Charles Ravaud ':
VAN KEMPEN-FAUDET (Hollandais-Français).
AERTa-CHOURY (Belge-Français). ,
GIRARDENGOGIORGETTI (Italiens)
: MAC NAMARA-HORAN (Aust,!'alioo-AméricaLn).
BEYI...GDOSSENS (Français-Belse).
WAMBST-LAOQUEHAY (Français).
DEGR AEVE-TH O LLEMB EEK (Belges).
DEWOLF-STOCKELYNCK (Belges).
VANDENHOVE FRERES (Français).
OLIVERI-FERRARIO (Italiens).
('UGNOÏ-BARON (Français).
MARCCYr-PUTZEJS (FTançais-Belge).
BOOGMANS-ROELS (Belges).
FAUCHEUX-J. LOUET (Français). I
CATUDAL-TEXIER (FrançaÍB).
Le lot est tout simplement formidable d'aspect.
On peut se rendre compte, dès maintenant, que
kt bataille va, être serrée tout au long de la grande
épreuve, entre les spécialistes réputés qui figurent
dans la liste ci-dessus.
Une chose ne manquera pas de surprendre, à
première vue, les sportsmen qui se passionnent
déjà aux détails intéressant la Six Days parisien-
ne : la séparation de Faudet et de Ühoury. Ren-
seignements pris, il ne s'agirait là que d'une sépa-
ration purement provisoire, pour les Six Jours,
par 'suite d'une différence d'accoutumance à ce
genre d'épreuves de l'un et de l'autre des triom-
phateurs dès trois premières grandes américaines
de la Saison du Vél' d'Hiv'.
A tout le moins, cela va nous valoir deux équi-
pes « mixtes » absolument remarquables, qui vont
s'inscrire au tout premier plan des favoris, avec
encore les Girardengo-Gilorgetti, Mac Namara-
Horan, Beyl-Goos6ens, Wambst-Lacquehay, De-
graeve-ToIIembeek, Dewolf-Stoekelynck et Van-
denhove frères, et le moins que l'on puisse dire
est que voilà neuf équipes qui pourront émettre
les plus légitimes prétentions à la victoire !
1 Les Siix Jours de Paris 192G vont certainement
donner lieu à une bataille sans précédent!
LE RUGBY INTERNATIONAL
La tournée des Maoris en France
est décidée
Nous avions déjà annoncé qu'une tournée de
Maoris en France était projetée pour l'hiver pro-
chain, mais que le projet était accroché à I-Jon-
dres, l'entente entre la F.F.R. et les fédérations
britanniques n'étant pas complète sur divers
points. Le voyage de nos dirigeants à Londres, à
l'occasion du match France-Angleterre, a tout ar-
rangé. MM. Léry, Rigaud, Rutherford et Muhr
eurent, le vendredi soir, une longue conversation
avoc les dirigeante de la Rugby Union d'Angle-,
terre. et le lendemain matin ils se retrouvaient
à l'Hôtel Belgravia avec le Néo-Zélandais,
M. Drinn, représentant des Maoris.
Dans sa réunion d'hier, le bureau de la F.F.R.
a décidé de conclure définitivement avec les Mao-
ris, et l'accord a été télégraphié le soir même
en Nouvelle-Zélande. La tournée commencera fin
septembre et durera trois mois, une douzaine de
matches 'se joueront en France. MM. Rutherford,
Rolland et Rigaud se réuniront demain pour déci-
der des détails du déplacement. L'équipe des Mao-
ris, qui comprend des joueurs de classe, tels que
Népia, par exemple, est de valeur sensiblement
égale à celle de l'équipe de Nouvelle-Zélande qui
vint l'an dernier en Europe.
« MANITOT » AU CIRQUE DE PARIS
Laffineur bat Heser
par k.o. en 6 rounds
Victoires de Jack Walker et de Routis
Malgré le changement apporté presque « in ex-
tremis » au programme du Cir0ue de Paris, l'arè-
tie de l'avenue de La Motte-Picquet. était très
confortablement remplie hier soir. et « Ma-nitot »
l'emporta un succès de plus.
Cette soirée fut l'occasion pour Laffineur d'une
magistrale victoire qui le consacre définitivement
comme un « puncheur » redoutable et comme un
véritable champion. Il ne lui fallut que peu de
minutes pour prEl6cldre en mains la direction du
combat et sitôt qu'il le voulut, il imposa son jeu.
à Heser II et le malmena de telle façon qu'au
5° round il l'avait déjà envoyé à terre. Le 61 round
lui permit de conclure magistralement et de rem-
porter une victoire très nette et d'autant plus belle
qu'elle aura un grand retentissement en raison de
la valeur de son adversaire.
Cassini opposa une bonne résistance à Routis et
ne fut battu qu'aux points. Il se montra particu-
lièrement habile dans les esquives dont il fit usage
à profusion et fit preuve de courage. Sa perfor-
mance mérite d'être soulignée si l'on considère
qu'il rencontra Routis « au pied levé ». Quant à
ce dernier, il se comporta fort bien suivant son
habitude.
Enfin, Jacik Walker remporta une nette victoire
sur le courageux G an don, se montrant bien plus
puissant et bien plus efficace que son adversaire.
EN MARGE
On va élire la reine
des représentants de l'Automobile
du Cycle et des accessoires
La Société Amicale des Représentants de la
Région Parisi'enne de l'Automobile, du Cycle et
Industries Annexes, dont le président d'honneur
est M. Lucien liosengart, donnera le 28.mars, à
li heures, salle Poissonnière, 7, faubourg Pois-
sonnière, nne matinée dansante au profit de la
Caisse de secours et du Bureau de placement. ALL
cours de cette fête, il sera procédé à l'élection de
LI, Reine des Représentants de l'Automobile et du
Ovcle.
'La. Société, serait désireuse de choisir cette Reine
eL ses demoiselles d'honneur parmi les jeunes filles
des maisons de nos grandes industries, qui se se-
raient signalées par leur 'tr;n'ai l ou leur situation
dh famille. Si celles-ci étaient trop modestes pour
adresser elles-mêmes leur candidature, nous serions
reconnaissants à leurs collègues de nous les si-
gnaler.
Ces candidatures devront parvenir ,¡¡vane le
r, mars au secrétaire général, M. L. Y,arlet, 7,
rue Edouard-Manet, Paris (loe).
LES ACROBATIES RIDICULES
Un homme s'est je te, hier à midi, d'un train
en -m,arelie, du pont d'Asnières dans 1.a Seine.
11 avait seulement une chambre à. air d'auto
autour, du corps... et un parapluie ouvert. Il est
arrive dans la Seine sans dommage. Mais on se
demande à quoi riment ces exhibitions...
LA GRANDE SEMAINE LANDAISE
.... Bientôt la Paloma !
Bientôt la Trompetta !...
(Du 16 au 24 mars, au Vél' d'Hiv')
Les équipes d'écar-
teurs que nous allons
applaudir le 16 mars, au
Vél' d'Hiv', ont - été
composées 'par l'as des
ganaderos, le populaire
J. Barrère. Toute la fine
fleur des toreros s'est
rangée sous sa bannière,
assurée par avance qu'il
lu conduira à Ii, cônquê-
ttr de ce' public parisien
si fier de rog Sports na-
tionaux !...
\ Et quel plus beau sport, que ce sport landais,
'qui exige des plus pures vertus athlétiques : déci-
sion. courage, résistance à toute épreuve, muscles
souples et réflexes prompts 1...
Reposée tout l'hiver, la. cuadrilla Barrère nous
arrive en pleine forme. Sa « Temporada " va dé-
buter ,par Paris. Noue n'aurons donc pas, cette
année, à déplorer les malencontreux accidents qui
LE PERE « FLAM a
nous privèrent l'an passe de quelques bons ,artis.
teB, pour n'en citer qu'un : le fameux Henri Meu-
nier (champion H.-O.).
Nous publierons la 'liste des toreros engagés-
Mais d'ores et déjà les Gérard, les Suisse, les Mo-
reno, etc... dont Paris a gardé le souvenir, s'ap-
prêtent, l'un à défendre son titre de Champion de
Paris, les autres à le lui disputer farouchement.
Naturellement le Père Flam sera de la partie.
On ne conçoit pa's, en effet, un match landais
sans le Père Fiam au bout d'une corde... (la vache
de l'autre, cela va de soi...). Adoré de tons ses jeu-
nes camarades, qui bien souvent lui doivent leur
fond de pantalon, il les conseille, les dirige, les
rudoie, pour leur bien, d'abord, et celui de la tau-
romachie landaise.
UN JOLI GESTE DE LA F.F.R.
Pour aider à l'entraînement.
de l'Equipe de France de Cross-Country
Le 14 mars, à l'fesue du « National )J, sera^ for-
mée l'équipe de France qui disputera, quinze jours
plus tard, à Bruxelles, le Cross des Six Nations.
Pour aider à l'entraînement des dix équipiers
q'ui seront choisis, la Fédération. Française de
Rugby vient de voter une somme de 2.000 francs,
qui"grossira d'autant l-e crédit délivré par la Fé-
dération Française d'Athlétisme en faveur de ses
coureurs sélectionnés.
Joli geste en vérité, dont il faut savoir gré à la
F.F.R., et plus particulièrement à MM. IJéry et
Rigaud qui, les premiers, en conçurent l'idée.
A NICE
au Concours de freinage
LES FREINS AVANT PERROT
furent les grands
TRIOMPHATEURS
remportant 6 catégories sur 8
Les comptes rendus concernant le Concours
de freinage de Nice ont certainement été mal
interprétés parce que insuffisamment clairs.
Il importe de préciser que prenaient part à
ce concours 3 catégories de voitures de course
et 5 catégories de voitures tüurisme.
Les 3 vainqueurs (course) et 3 des vain-
queurs (tourisme). dont Mme Rose ltier, sur
Brasier., utilisaient les freins Perrot. 6 sur 8,
quelle moyenne éloquente...
Piganeau et Cie, constructeur des freins
Perrot, Clichy (Seine).
APRES LA BATAILLE
Ce qu'est l'esprit
de Twickenham
UNE FOULE FAITE
DE CINQUANTE MILLE JUGES
IMPARTIAUX
Sur les gradins en planches mal jointes, presque
pourries, qui encerclent de très près, à l'étouffer,
ie ground boueux et dépourvu d'herbe de Cardiff,
véritable cour de ferme, mais une cour dans la-
quelle la plume d'autruche galloise est hérissée
de mille piquants, l'armée des casquettes grises
des mineurs ondule, tangue, se soulève dans ses
colères et ses enthousiasmes. Galerie de partisans
cjui attend depuis près de vingt ans la résurrec-
tion de ses grands attaquants, avec le même espoir
qui anime les Français h1 veille de chaque France-
A-ngl,etèrre, par exemple. Sur l'anciieu terrain (l'ln.
verleigt, fouetté par les vents du large, ou sur
l'immense amphithéâtre de ciment aux 80.000 pla-
ces qui emprisonne en hauteur lo nouveau stade
de Murrayfield, les sportifs écossais, calfeutrés
dans leurs lainages gris ou beiges, armés de l'iné-
vitable pipe de bruyère, observent et suivent, en
gens décidés à ne pas donner leur avis, désireux
aussi de voir arriver .au plus vite l'heure du whis-
ky. Par contre, autour de Landowne Road, le
ground très central de Dublin, c'est le déchaîne-
ment du chauvinisme local, c'est la petite patrie
nouvellement éclose qui éclate sous l'enthousias-
me de la victoire, comme éclaterait aux rayons
du premier soleil un bourgeon trop précoce...
Mais la foule qui s'étire sur la route étroite de
Twickenham, toute tapissée de papillons annon'
çant les leaders des journaux en lettres énormes :
(1 Great Voyce », « Wakefield flood game »,
(1 France chance », ne ressemble à nulle autre
foule sportive. De nombreuses femmes de toutes
les sociétés, des élégantes de Londres surtout, des
gentlemen, des élèves d'Université, des employés,
en grand nombre, quelques ouvriers aussi, mais
perdus dans le corps d'armée de la classe moyenne
ou des états-majors des dirigeants. En quelques
minutes, ces hommes de conditions différentes, de
classes sociales si diverses, ne forment plus qu'un
bloc ; l'esprit du jeu, l'esprit de Twickenham a
pénétré en eux. Ils se dresseront tous d'un élan
unanime à l'arrivée du Roi. pousseront par trois
fois le cri « Eeh! Ee/t/ Eeh/ n, applaudi'rcnt de
la même façon le « God Save the Kini » et la
« Marseillais». Il y a là, parmi les 50.000 spec-
tateurs, des "conservateurs, des travaillistes, des
%s Le roi d'Angleterre serre la Main aux joueurs français
libéraux, des communistes ; pas un geste, pas un
cri discordant ; ils sont, tous ' groupés ' autour du
souverain, non pas en impérialistes britanniques,
non pas en sujets dociles, mais en fervents du
rugby anglais, du rugby mondial, fiers de^ voir
l'arbitre des partis, en Grande-Bretagne, présider
leurs jeux, encourager et aimer leur sport favori.
L'esprit du vrai jeu, le désYr, non seulement de
voir du beau rugby, sentiment qui peut se rencon-
trer par .ailleurs, mais d'assister à un match cor-
Ieet, ardent mais régulier, joué dans l'observation
honnête des règles, .plane au-dessus du stade im-
mense, de ce stade ou chacun voit admirablement
tout le terrain sans gêner le voisin, et semble
recueillir toutes les pensées pour n'en former
qu'une. _ .
Dans le train qui me ramenait un jour de Twic-
kenham à Waterloo-Station, comme l'entassement
d'humanités fumantes et prêtes aux confidences
prêtait, au dialogue, j'interrogeai mon voisin :
— Les Gallois ne méritaient vraiment pas leur
victoire ; vous devez être satisfait du résultat V
— Il m'importe peu que l'Angleterre ait gagne,
mais je déplore une chose, c'est que le Pays de
Galles n'ait -nas joué dans le véritable esprit du
jeu... ^ .
La foule de Twickenham, faite de 50.000 jugea
impartiaux, pesant non seulement les qualités et
les défauts des adversaires, mais cherchant à^ per-
cer leurs intentions, appréciant- leur honnêteté,
leur observation des règles, guette chaque mouve-
ment. qui' pourra soulever un coin du voile. La
belle envolée. l'exploit brillant et régulier, le coup
d,' pied précis, l'envol soudé d'une ligne dévalant
vers les buts adverses comme une charge de _hus-.
Garda du premier Empire, sont applaudis vigou-
reusement, quelle qu'en soit leur provenance. Le
massif Caujolle, semblable à un ours pyrénéen
prêt a la lutte, fut acclamé à Twickenham comme
il ne le fut jamais ailleurs, lorsqu'il .arrêtait It
ruée des avants adverses pour renvoyer loin, très
loin la balle de cuir. Un autre Pyrénéen, Clément.
.arc-bouté sur ses jambes en cerceau ; le rabje
béarnais Cambre, le prestigieux landais Crabos. le
grand lévrier Jauréguv, le virtuose François Bor-
de, l'étincelant Struxiano, le bouledogue Sebédio,
h furieux Fernand Forgues, et tant d'autres, con
nurent, sur le terrain fameux, leurs plus beaux
triomphes... ■
L'esprit de Twickenham est là depuis près de
20 ans, il est venu du Yorkshire, oil l'on élève le
mouton en épelant l'alphabet du rugby ; il_ est
venu de Gloucester, de Surrey, de Kent, de JVfiid-
dlesex, du Lancashire, de Leicester. des ^ Mid-
lands ; il est souvent passé par l'Universite, qui
l'a tamisé et peigné comme la laine du Snd ; il
est là sous la casquette grise, sous le ctupeaa
mou, sous la cape aux larges bords, sous le
protocolaire. Il est partout, i,l forme une religion
qui comprend chaque jour de nouveaux adeptes.
Il est tout autour de nous, et seuls les dirigeants
d? l'International Boar(l, figés dans loir orgueil
étroit, dans leur particularisme lui té, ne l ont pas
compris. Il les dépasse comme l'épi de blé domme
la ronce....
Plaignons-les et plaçons .au-dessus de toutes les
tendances l'esprit de la foule de Twickenham. la
plus sportive du monde, agissant dans le meilleur,
esprit (ln Loearno sans horizon, sans poésie peut-
être, mais combien loyal et sincère. Gaston
JJhlllc. -
AUTOMOBILE
Samedi, séance d'examen
pour le
brevet de conducteur-mécanicien
Les candidats suivants, qui sont_ inscrits ponr
l'examen de brevet de conducteur-rriecanieien, sont
avertis qu'une séance aura lieu samedi, dans
l'après-midi, à leur intention : .
l'istol Dominiqlw, lionne Alexandre. Pereira Al-
bert Argent i Pierre, .Baudiera IJuigi, Marehese
Giovanni, bert, Mauguin Blie. Schw?b Ernest, Schoeli
Albert, Savitzky Michel. G iclon Loger, Makaroft
Alexandre, Murcniefads Èloi, Rebiere Armand, So-
rotchan Nicolas, Charbonnel Jean, Ferry Hené.
Nous leur fixerons vendredi des heures de convo-
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