Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-05-20
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 mai 1926 20 mai 1926
Description : 1926/05/20 (A27,N9287). 1926/05/20 (A27,N9287).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46840636
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2017
L'Auto
/ v .. • '
• Rédaction, Administration, Publicité : '
10 rue du. Faubourg-Montmartre, PARIS
/1" ligne............... BERGERE 49-14
\ 2, ,Iigne BERGERE 53-82
rri éDUHMC ) fig-ne CENTRAL 27-68
TÉLÉPHONE / 4. ligne............... CENTRAL 28-12
I 5* ligne . CENTRAL 28-56
("6* ligne... INTER SPECIAL 3-15
Adresse Télégraphique : TéI&uto-Parîs
DEUX FILS SPÉCIAUX ! ,
Directeur-Rédacteur en chef } A
HENRI DESGRANGE
AUTOMOBILE; A.ÊR'ONAUlrIQUE, CYCLISME, BOXE, ATHLÉTISME & TOUS LES SPORTS
Le numéro : 20 centimes
27e ANNEE — ,NO 9.287 — QUOTIDIEN
Jeudi 20 Mai 1926
; ABONNEMENTS
, S mois 0 moto 1 sa
Seine et Seine-et-Oise 17 fr. 83 4r. 63 fr.
Départements et Colonies... 18 fr. 34 fr. 65 fr.
Union postale... 25 fr. 50 fr. 100 fr.
étranger , Autres pays..... 33 fr. 70 Cr. 140 fr.
an s'abonne rnris frais dans tout les
Bureaux de poste
LES CONTES DE « L'AUTO »
Où le lecteur
ne manquera pas de critiquer
la hardiesse des gens
[illisible] de la Vtesse de Bouedinguet
Bonjour, Monsieur Leduc. Vous
rivez de la remise. Qu'est-ce qu'il y
pour votre service ?
L " La patronne n'est pas là, Titine ?
Elle est à l'Institut de France, la
tronne. Elle écoute un rapport de M.
i sur l'architecture en l'an 2.000 avant
LIs-Christ. Vous ne l'y avez pas me-
p ?
-' Non, Titine. Un jour par .semaine,
cabriolet ne sort pas. Je le-lubrifie..
„ Qu'est-ce que c'est que ça ?
I Je !le Yraisse, quoi ! Quand on dit
'on lubrifie, ça en jette un jus sup-
mentaire. C'est plus technique. Et,
intenant que c'est fait, je boirais
n un coup de blanc.. Est-ce trop de-
nder à la première femme de cham-
, de Mme la vicomtesse ?
-Voilà, voilà, Monsieur Leduc. Il-y,
a deux, de blanc, un qui est assez
(jet que je sers à table et un qui est
i bon, que "je garde pour la cuisine .
!- Alors, donnez-moi du très bon.
_ Vous pouvez être tranquille. Dites-
ne, Monsieur Leduc, un jour que vous
amènerez pas la patronne, ne pour-
2-vous pas nous faire faire un tour,
cuisinière et moi ?
- Il est très bon, c'est vrai... Un
ur ? Mon Dieu, oÜi, pourquoi pas.
n reprendrais bien un verre.
-, Ne vous gênez pas... Dites-donc,
onsieur Leduc, aujourd'hui, par
eniple, pendant que madame est sous
charme de M. Oé, chez les Egyp-
ns, à l'Institut, on ne pourrait pas
rtir un instant en voiture ?
- Et comment ! Suffit de ^jfe laisser
isser au rez-de-chaussée, de mettre le
ntact et d'embrayer.
- Eh bien ! ça va. Je me colle un
iit chapeau sur les tifs et un manteau
père. Celui de madame,, tout simple-
nt. Allons-y, Monsieur Leduc. ■
y '
- J'y suis, Titine. La .cuisinière est
jil là ? Montez, la cuisinière. Titine se
m'a à côté de moi. On part... Jolie,
ivenue du Bois.
-C'est tout de même agréable, Mon-
ur 'Leduc, d'avoir une a-uto. Si j'a-
iis été riche, ce n'est pas' les colliers
t perles qui m'auraient souri. C'est
ji autobus. : • • '
k VOLis avez des goûts modestes. Un
iôiij-Qurs.. vous
Irir une seconde classe.
r Vous ne saisissez pas : C'est un
ltobus à moi, que je voudrais divisé en
Impartiments, une chambre à coucher,
i salon-salle à manger, une cuisine sur
plate.forme..; et une terrasse sur le
il
- Une roulotte. Le malheur, c'est que
s trucs-là n'avancent pas. Tandis que
vais vous montrer ce que c'est que
avaler des kilomètres. Tenez-vous
en. ■
- Je me tiens toujours bien, Mon-
Mr Leduc.
,
~ Calez-vous les pieds, parce que je
fe friser le cent et freiner sec, si je
Ils un agent ou un garde du Bois.
GUs y êtes i1
-J'y suis... Bigre, dites-donc, vous
M un peu fort...
- Vous allez voir ce que vous allez
tr.
'XI
~ Trente-six chandelles si nous ren-
dons un arbuste... Ah ! nom d'un
modérez, s'il vous plaît... Mais
u, allons comme,le vent...
- Une douce brise. 95 au compteur.
1 est-ce qu'on gratte comme taxis. !
- C'est fou.
-C'est sage. Tenez, je ralentis. Il ne
US est rien arrivé.
" Epatant.- Mais, cependant, - tous
nptes faits, j'aimerais mieux un au-
tos.
Vous y -tenez l .
~~ Supposez un instant que je gagne
gros lot, est-ce que vous sauriez m'ar-
"Jpr gentiment mon autobus ? D'a-
fi il me faut l'eau chaude et l'eau
'"te, le tout-à-l'égbut et l'électricité.
' évier dans l'office et un paraton-
contre la foudre, que je crains par-
Sus tout. La T.S.F. sera nécessaire.
Jj 'oubliais,, des tapis partout et un
51 automatique... Qu'est-ce que vous
:!es> Monsieur Leduc ? Vous vous ar- !
tz?
j" Dame ! il le faut bien, si je ne
x pas me jeter dans ce taxi qui me
pe. Bon 1 Le voilà qui s'arrête aussi.
x (. ' ^
^ Ah ! Mon Dieu !
^Qu'est-ce qui vous prend, Titine?
vous avez vu ?
^ ^ vu, Titine. . • .
C'est madame ! "
oui Titine, c'est madame..
Elle va vous mettre à la porte !
^ 011 ne met pas à la porte uq chauf-
,; comme.,moi. On me fait une obser-
is. ' et je. donne (ou ,je ne donne
, "Ja démission. Réflexion1 faite, je
in donnerai pas, à cause du petit vin
Ce n'est pas très gentil pour moi,s
ajj Vous dites là, Monsieur Leduc.
&iineVÏÏf ne connaissez pas la pa-
a VLl son personnel au com-
■' sê promener dans sa voiture. Elle
'fair e une colère terrible. Si ce n'est
i5
' chassèrC'eSt moi ,C^U^
^p?M0Usen faites donc pas, Titine.
W ''in Leduc. Beaucoup. Il n'y a
?€n d'en sortir. Puisque vous
f, oeri 'Ie ne pas vous en aller,
^SCVm1" roi!01' Monsieur Leduc. 1 Comme
'■ ^-resterai. F' •
i'jycd Pr(,'f('rerais trouver un autre
non, pas d,,-.,Lltre moyen. Ce-
'i-là, quand . J'aurai gagné le gros
>' «ou's ]„' VlVr°ns dans ncton autobus.
JU¡Jtai "Noierez tous les matins. Je
Cwf!S s,tores, contre, le so-
CvLCOnvenu' n'est-ce pas?
sPépin C0nvenu sans l'être. Il y a
(;ej '. -
%jU) que j'ai pour vouaf Monsieur
ni un autre... Je suis marié.
Paul-Adrien SCHAYE.
TO BE OR NOT TO BE... AMATEUR
" Le professionnalisme
est inévitable... Seules
peuvent le réglemente
les Fédérations qui régis-
sent professionnels et
amateurs"
nous a déclaré M. Paul Rousseau.
Quelle boîte de Pandore que cette ques-
tion de -l'amateurisme!... Le jour malen-
contreux et fatal 011 un curieux l 'ouvrit,
pour voir exactement ce qu'elle pouvait bien
contenir, peut être marqué 'd'un caillou 'noir.
Il semble que toutes le calamités aient fondu
sur le monde du sport. -Athlètes et dirigeants
ne vivent plus. Sincères ou non, ^les ,pre;
miers redoutent de voir apparaître à chaque
coin , du règlement un bicorne fédéral 'qui
demandera dèS justifications ^ ennuyeuses,
quand elles ne seront pas tout, à fait intem-
pestives!..'. Et les officiels voient dans cha-
que dépense remboursée à. un joueur, une
gratification illicite, au point que ce dernier
n ose même plus se faire rembourser le prix
d'une boîte d'allumettes, de crainte, qu'on
-le prenne en flagrant délit , de réception de
fonds...
Il est un homme très documenté sur, 1'1
question, auquel nous avons déjà eu affaira
a plusieurs'reprises/ C'est' JC PauJ Rous-
seau, . de l'Union Cycliste .Internationale,
q-ui a fait un remarquable-exposé pour ser-
vir aux études d'une commission chargée
de préparer un projet de réglementation de
l'amateurisme. "...
Confiant , en un accueil cordial, nous' lui
avons demandé :
« — Quel est votre avis sur l'amateu-
risine ?
« — Avant de vous répondre, il-est néces-
saire de dissiper quelques légendes. Envi-
sager une définition de l'amateur commune
à tous les sports, apparaît chose impossible.
« L'amateur en football, par exemple,
peut avoir une qualification bién différente
de l'amateur en yachting à voile. Chaque
sport a ses amateurs et les fédérations in-
ternationales qui les régissent ont, seules,
qualité pour décider et apprécier en l'occur-
rence. ' ' 1 1 . '
GOLF
Mlle Thion de la Chaume
tenue en échec
par Mlle Le Blan
dans la Coupe Fémina
" Chantilly-, :-19' mai. — La classique
Coupe Féhrina" disputée aujourd'hui sur les 1
links do Chantilly,''a remporté : un parfait
succès.-.Les..golfeuses, ont.réalisé, dans l'en-
semble,. un score "très '11Ónnçte qui permet
d'espérer",une. -lutie . sévèrer,dans. le Cham-
pionmit ' de France ' qu1' commence . demain, i
A la ,curprise , générale, 'Mlle. Simone
Thion de'la' Chaume-n'a ;pu triompher ; elle
trouva .une ,ré'iistance . opiniâtre . en , M11e ■
Le Blan, ■ qui - fut la , révélation, du . tournoi.
A la lin d.es, ,18 trous, les deux j joueuses
étaient à égalité, comptant chacune 88. Der-
rière elles se' claSscnt,' également ex-sequo
à la place-de troisième: Mme Munier (née
Gaveau) et Mme '--vl'onier qui réalisèrent-
un' :scote: de '90:' - ■
La performance de Mlle' Le BIan tenant
tête à ..Simone Thion de la.. Chaume èst à
souligner ;, par .ses, drives , longs- et impec-
cables, la. jeune «-. outsider » s'impose com-
me une golfeuse d&- classe.
Mme 'Muilie'r produit également une
excellente impr es;,ion,; il sera intéressant
de la .suivre dans la compétition nationale.
Mercredi prochain, la - coupe de M. La-
file sera définitivement attribuée ; les « ex»
sfinuo » se remontreront en match nlav - à
,Cf,antillv ' sur 1-8 trous: -
R. P.
L'appareil de tourisme Morane-Saulnier, moteur Sahnson~ -120 CV, que le com-
mandant Hirschauer utilisera pour un raid de toÍaisme' de 12.0,00 -kiloiiiètres. On
, remarque de gauche à droite..: MM. R. MQrane, Hir&chauer. et les pilotes. 'CQztr.-et
et Fronval. ~ , 1 1 ; ■ - it 1 , , ' 1 t '' 1 . .
Allô! Allô!
Raymond Duncan a conservé l'habi-
tudede se vêtir à la romaine; ça
fait partie, paraît-il, .de- -sa, méthode et
c'est toujours un succès de curiosité ob-
tenu auprès des Parisiens et des pari-
siennes toujours raHlëurs....'., .. - -
Mais Duncan n'a pas été jusqu'à con-
server les-modes de locomotion d'il y à
deux mille ans et il a une automobile.
L'autre jour, à la sortie d'une manifes-
tation d'éducation physique, le moteur
ne voulait pas démarrer; Duncan s'es-
crimait à faire tourner la manivelle et
il s'entendit, dire : « ; '
' h,— Va donc chercher ton char ro-
main !» <
Duncan sourit, et le moteur — vexé,
sans doute ronronna aussitôt. ,
fit out le monde connaît la pancarte :
« ... Soyez, bref. Vo? minutes sont
aussi précieuses que les nôtres..»
Mais que pensez-vous de celle-ci :
« Nous nous portons bien.
« Nous avons lu les journaux. '
« Nous sommes d'accord sur la tem-
pérature.
« Le temps est de l'argent., »
C'est chez le coureur automobiliste
Albert Guyot qu'elle coupe les effets des
bavards...
(If xiste-t-il un homme sur terre — un
homme civilisé, s'entend - ,qui, à
'l?Age de 44 ans, n'ait jamais vu un
aéroplane, ni une automobile?... Mais
oui. M. Archie King, qui demeure... en
Amérique (çà, par exemple !...), à Es-
canaba, dans le Michigan', est pension-
naire dans un asile; il n'a jamais eu
l'occasion de sortir ass££ loin sur la
route, pour voir une voiture sans che-
vaux. '
Mais, il n'en 'vient donc pas jusqu'à
la grille?..; Et il ne passe donc jamais
d'aéroplanes dans le ciel d'Escanaba ?...
Hoschedé et Veilleu'x viennent
de passer commande, pour
leur nouvelle voiture de démonstration,
d'une conduite intérieure Weymarin; ils
aiment et veulent faire aimer à*leur
' clïën'tèle, poùr les; voitures vites, les car.-'
rosseries fermées, silencieuses, légères
et durables, articulée^et indépendantes
du châssjs. -
£ es records, mondiaux d'aviation de
durée (45 heures de vol sans ar-
rêt) et de distance (4.500 ki'l., sans es-
cale) ont été obtenus avec un seul mo-
'tèur, muni de la nouvelle bougie A.C.
Vous obtiendrez avec elle le rendement
maximum de votre moteur. -
Ç e papier à cigarettes « Zig-Zag »
* ni'est pas seulement Je meilleur et
tle plus pur, quant à sa fabrication; c'est
encore celui dont la présentation est . la
plus soignée et la plus, ingénieuse : le
système d'empaquetage, imaginé par
« Zlg-Zag », permet en effet de ! ne
prendre , qu'une feuille à lh fois, sans
toucher aux suivantes, qui, jusqu'à - la
dernière, se présentent une .à une pro-,
près et intactes ; avec le paquet
Zag, la dernière feuille vaut la première.
..A ...,. utGmbb!H'stes ! • ...
: Votre.'sécurité-,;, ; ; - ,
- ' , ' dépend de vos pneus.,,,
Roulez clonc sur '> - .. •
UNI CORDES BERGOUGNAN.
" / • ' -
jlt Jacques Brenckle, agent de Berliet,
• à Troyes, < qui, grâce à sa' haute
compétence; 'a étendu' sa zone d'influence
sur une vaste région,' emploie l'huile
moteur Yàcco pour le graissage, de,son
moteur.
a tache d'huile . s'élargit - tous les
jours... ;
La Carrosserie V.'* Candelaresi, à
Lyon, s^est ralliée aux procédés Duco
pour l'émaillgge à froid des aÜtomobi-
les, par , pistolet et sous ; pression.
Le Duco, c'est un tournant de l'his -
toire automobile.. '
1 Le Téléphoniste.
tJ1 our rendre l'usage de votre torpedo
'J!' agréable en tous temps, faites-le
transformer - en découvrable bien - hermé-
tique et robuste par '
■ ' ANSART: et .TEISSEIRE, .
' - 4'1, rue Ybry, à Neuiily..
LE TERRAIN DE SPORTS JUVENTUS
NOTRE ENQUETE
SUR LE SPORT EN ITALIE
L'enthousiasme
des Turinois
pour le football
Le « Juventus », favori du Championnat
d'Italie dans ses œuvres
(De notre envoyé spécial)
Titrin. 16 triai. —..« Vous avez vu l'en-
thousiftisme- ds> l&rlo^fé vp^ar-Jes; deux jeu-
nes-coureurs piémontais 'à' l'arrivée du Tour
d'Italie', m'avait-on' fit»," allez donc voir un
grand match de football, vous verrez éga-
lement comment la' -fouie, vibre pour le
sport du ballon rond. »
Au programme de' la journée était épin-
gle un morceau- de ,chois: : Juventus de Tu-
rin- contre Crémone.. poLir le championnat
d'Italie de football. Ju.v.entus est en tête,
de sa poule, comme Bologne est en t&te de
la sienne, et l'on voit déià; ici, une finale
.CTtre ces deux grandes équipes.
j AiL bout de longues avenues, après l'im-
,mense stadium triste sous l'averse, malgré
les aboiements. des , chiens de, l'Exposition
qui -en ont acca.paré une partie, voici le
joli stadium du Juventus. Une vaste tri-
vune couverte, et' tout - autour des gradins
j très escarpés en ciment armé., ; ...
Une assistance nombreuse, quelques
15.000 spectateurs - venus là, : attentif, en- ■
thousiastes, malgré -l'averse qui ne cesse
j pas depuis trois jours.' Dans .les' tribunes,
une foule très élégante ; pas une casquette,,,
des feutres de toutes teintes, où le • gr#j
' domine ; beaucoup de (femmes.. de jolies
femmes, naturellement.' puisque nous som.
mes dans le Piémont réputé'pour ses capti-
vantes beautés.'
Le. match vient - de - commencer : les
-joueurs du Juventus;. aux maillots « noir
et blanc rayé ». 'dominent les joueurs de
Crémone, vêtus de rouge et de .gris foncé.
A chaque départ, la foule vibre, clame ses
encouragements, dit 5 s a déception ou sa co-
lère :
« Andate Jutento 1 »
Mais les Jm-entus, au jeu brillant et
classique, fignolent' : un- peu, _ jouent la
finesse, ils"-.epiG^Jas-. k> .Va-
quer des buts': Ils pratiquent; en dilettante,
Enfin ils se décident. Un jeune joueur,
très athlétique, accapare là faveur popu-"
laire, c'est Rosetta.
« — C'est' un joueur de l'équipe nationa-
le. m'explique mon voisin. ::rci, il joue
ayant, dans l'équipe d'Italie, il' est arrière.
C'est un grand joueur., On n'a pas voulu
le prendre contre la . Suisse, on a eu tort. »
LA PRESIDENCE DE L'U.M.F.
M. GEORGES LONGUEMARE
C'est à- l'urianiniité que' M. 'G.' Longue-
mare tient d'être porté à la. présidence de
l'V..7I,LF. : c'e.!t - unanimement encore que
le' choix de la Commission. Sportive est
approuvé dans le monde inotocyclliste,,, oÙ
la nouvelle a été^reçue 'avec joie. - Le .nou"l
veau président, est p'opulqire' aimé : po-
pulaire parce que tous connaissent son in-
lassable dévouement, 'i''ejf/acëM.eKt avec le-
quel il assume, les plus ingrates, fonctions ;
aimé, parce que toujours affable et de' bon
.COMNOtL' -, , , -, .... ■, .
Je me rappelle toujours certaine veille de
\}rdnd Prix, en 1923, à Tours : une 'y'oy euse
bande de.'motocyclistes parisiens remplis-
sait un café, de la ville; vint à passer, de-
vant la terrasse, M. Longuemare ; une ac-
clamation s'éleva vers ' lui, et on le con.
traignit à venir ss'asseoir au., milieu du
groupe ; avec quelle bonne grâce et ; quelle
simpli-cité il vint deviser avec, ces jeunes
amis 1 ' ■ "
Depuis trente ans,. M. Longuemare siège
dans les commissions sportives où ses com-
pétents avis sont 'd'aMtaKt mieux écoutés
qu'ils sont toujours donnés avec modestie
et réserve. Jamais on ne fit appel à lui
en vain; il a accumulé, au cours de sa car-
rière de dirigeant, une' énorme somme de
travail, sans bruit ■. toujours. ■
Nul n'était plus digne de la présidence
d'une Union, à la grandeur de laquelle il
a si puissamment contribué: M. Longue-
mare y fut élevé irrésistiblement par la
sympathie et la reconnaissance de tous ceux
qui ont apprécié les hautes qualités de, son
caractère...
LA FEMME ET L'AVIATION
Mlle BOLLAND
en veut toujours à la C.I.N.A.
qui lui a retiré son brevet
de transports publics
■ La commission internationale de la. na-
vigation aérienne, réunie à Londres en avril
1925, décida : .10 ,qu'aucun brevet-de tram-
ports- publl'cs. ne pouvait être' décerné à une
femme et elle retira, à Mlle Bdlland celui
qu'elle ' possédait depuis 1923 ; 2° que les
pilotes masculins, entre antres '.obligations,
ne devaient p^3 ',être' complètement , privés
d'un- oe'l. ' '" ■
Ces deux. décisions ' furent prises à" la de-
mande de la Grande-Bretagne."' .
Nous décrivîmes en.son temps le courroux
de Mlle Bolland. La France, qui avait dé-
fendu. les aviatrices, 'laissa à, Mlle Bolland
son brevet de transports publics, mais ne
put l'autoriser à s'en servir que dans :es
limités de son territoire;, la Grande-Breti
gne, -qui avait été. si sévère pour lés J'e-n-
mes, continua à laisser, voler un de ses pi-
lotes' qui' est complètement privé d'un œil
et qui assure régulièrement ou le service
Londres-Paris et-retour oii-le service Lon-
dres-Bruxelles-Amsterdam et retour.
1 Mlle Bolland ne vqudrait pas. qu'on reti-
rât à ce pilote son brevet, mais elle se die
que si une dérogation est autorisée poor
l'un,, elle peut l'être pour l'autre et elle fi.
l'intention de - poser officiellement la ques-
tion à la C.I.N.A. par l'intermédiaire de
notre S.N.Aé. ; ; ;
C'EST BIEN LEUR TOUR...
Nos confrères
de la Presse Sportive
vont essayer ce matin
de justifier leur titre
L'épreuve comporte trois catégories :
Cyclisme, Marche et Cross-Country
Elle aura lieu à 10 heures à Saint-Cloud
Passons aux actes !...
Il ne g'agi,t plus poire nos camarades de
la, Presse Sportive de dire au beau milieu
de là salle de rédaction :
« Le sport, ça me connaît, j'ai fait ceci,
et encore cela; et si je voulais, je ferais
mieux encore... » ,
Il leur faudra ' aujourd'hui s'expli-
quer » soit à pied, soit a - bicyclette ; revêtir
le maillot et la culotte de l'athlète et faire
de-leur mieux dans ces agréables bois 'de
Saint-Cloud, si chers aux. amis du sport pé- j
destre...
, Notre Critérium — septième du nom —
comporte . comme les années précédentes,
trois catégories : Cyclisme, Marche et
Cross-Country. Il a,'réuni 54 engagements.,
: Les cyclistes auront à couvrir un circuit
de 11 kil. 600, assez difficultueux, surtout
dans les. trois derniers .kilomètres. Les
marcheurs et les crossmen se' contenteront
de 8 kilomètres, tracés entièrement dans les
bois de Saint-Cloud, Ce dernier jtracé, le
même pÓur. les deux catégories, est'exacte-
ment celui que les crossmen suivaient les
.
années 'précédentes.
Le rendez-vous .général est fixé à 9 h. 30
sur le terrain du Stade Français, allées de
Marnes. Les vestiaires du Stade, ont été
très obligeamment mis 'à la disposition de
nos confrères, par les dirigeants du grand
club. —
L. M.
L'organisation
L'ordre dés départs est ainsi fixé : les
cyclistes à '10 heures, les crossmen à 10 h. 5,
les marcheurs à 10 h. 10. Ces trois départs
seront donnés «à proximité du terrain du
Sta.de Français, sur les Allées de Marnes,
où seront établis les vestiaires. Les arri-
vées seront . jugées au même endroit, par
notre camarade Orlandini. Notre ami Lu-
cien Capron tiendra le chronomètre.
..
! LA « PREMIERE >> DE BREITTENSTRAETER EN FRANCE.
Au 2e - round, le champion allemand coopère au relèvement du Framc...is Charles
.
BOXE
Demain, à New-York
Georges Carpentier
rencontre Eddie Huffman
Dans ■ une lettre - que . nous a adressé
Georges Carpentier et que nous avons pu-
bliée,' le champion de France des poids
lourds nous informait qu'il était à l'en-
traînement . à Atlantic Citv, en vue d'un-
combat contre ; Sailor Eddie .Huffman, et
que ce combat devait se disputer-le 21 mai,
à New-York, ' au Madison Square Garden.
Ce .serait donc demain .que Georges Car-
pentier disputerait le ; premier des trois
matches qu il a. signes, en Amérique.
Son premier adversaire, Eddie Huffman,
ne s'est, pas. jusqu'ici, signalé par des
performances sensationnelles. Son record est
cependant celui d'un bon ; pugiliste:
Ses débuts en boxe datent seulement de
1923. Depuis, il a disputé 29 matches. Il
en gagna 7 par k.-o., 14 aux points, fit
deux 'matches' nuls, fut battu 4 fois aux
points, une fois par k.-o., en 1924, par
Roccp Stragmelia, et disputa un match
.sans .décis.io.n. .
' C'est un homme jeune et puissant, fort
capable de mettre Carpentier à l'ouvrage ;
mais il n'apparaît pas devoir battre notre
compatriote.... : ~l:. ".~ -~,
UN STADE ET UNE ECOLE '-MODELE;S ' •
Ce, merzeitleuj terrain: de; sports,-dont le fond est/ garni de Jgradins imposants, dépend d'une ' école -, modèle , {qu'on* disJiligue, erl
., v -, 1 "t dernier pla*n), édifiée1 aux 'environs de Chicago (E;U\). Quand' aurons-ntus en France 'quelque chose analogue ? '
FANTAISIE
Si cette histoire vous amuse...
Gomme il de-
meurait sur les
bords de ,la, Mar-
ne, dans un tout
petit village, il
voulut avoir un
petit bateau et
un petit moteur
pour actionner le
petit bateau.
Alors, ' l'Admi-
nistration ne lui
demanda que les
petites choses que
voici :
1° Faire aux
Contributions une
demande sur pa-
IJ-ier timbré, en '
vue de l'établissement de la feuille d'im-
pôt ;
2° Acquitter le montant de l'impôt pour
la première année, soit 17 fr. 80 ;
30 Faire à la Préfecture dit département
une demande d'autorisation po-ur le bateau
(permis de navigation/ ;
4° Faire une demande pOlit être autorisé
à arrimer le petit bateau à un piquet préa-
lablement planté sur la berge ;
- 5° Indiquer le nom du petit bateau ;
0° Le nom du fabricant du moteur ;
7° Le nombre de cylindres
S0 La ilature de la coque du bateau (bois
ou fer) ;
9° Sa vitesse maximum ;
10° Le point d'attache du petit, bateau ;
11° Un certificat de bonne vie et mœurs
fourni par le conducteur du moteur du pe-
tit bateau, lequel devra...
12° Bien que chauffeur d'automobiles de.
puis 15 ans, subir un examen.
x
' Dernière heure. — Notre £mi, car c'est
un de nos amis qui nourrissait le projet
d'avoir son bateau à moteur, désespéraiit
d'arriver jamais à remplir ces formalités,
est devenu fou ; il est, présentement, enfer.
mé à Charenton. >,
AERONAUTIQUE
LE CHALLENGE DELAGRANGE
clôture ses engagements ce soir
C'est Cô'eoir qu'aura .lieu la clôture des j
engagements du Challenge Delagrangé, qui j
va se disput-er cette année, sous la forme j
d'un concours d'atterrissage, au cours de .
la fête aérienne de Vincennes, dimanche
et lundi : prochains.
Actuellement, il y a quatre engagements:
1. Maison Caudron, type .C. 127 (pilote :
Van Laère ou Delmotte).
2. Maison Albert, avionnette 40 CV (pi-
lote : Albert ou Ch. Desca.mps).
3. Maruson Pander, avionnette 25 CV 1
(pilote Jacques Roques).
4. Maison Dewoitine (pilote : Doret).
Il ne fait aucun doute que .l'épreùve sera
déjà fort intéressante avec ces quatre en-
ga-géa, ; ,
Comme, par ailleurs, il est fort possible
que les maisons Hanriot, Blériofc et Potez
nous envoient aujourd'hui leur engagement,
l'épreuve, organisée par l'Union des Pilotes
Civils de France, a.voc le concbm"6 de l'Auto.
s'annonce comme devant remporter un lé.
git-iine succès. : : ;
LES GRANDES EPREUVES
Le 20e Tour de France
Cycliste de "l'Auto"
(Du 20 juin au 18 juillet.)
Nous savons ce que l'équipe ne doit pas
faire ; voyons aujourd'hui ce qu'elle
a le droit de faire.
Les Commentaires du Règlement
III
Nous pensons avoir,
hier, .-suffisamment
dégagé, isolé, com-
partimenté l'équipe de
12 coureurs sur la--
quelle reposent toutie
règlement et tout l'es-
prit sportif • du Tour
de France. Nous sa-'
von séquipe. Elle ne doit. à. aucun prix se se'rv;r
d \l touriste-routier et encore moins se servir
des autres équipes.
Voyons donc ce qu elle ale le droit de faire.
Le règlement le dit'fort bien : chaque
groupe de ]2 coureurs [ou moins) engagea
par une marque de cycle et ses filiales,
constitue un tout dont, les diverses unités
peuvent sënir'ai(Jèr de façon, par exemple,
soit, à arriver le plus nombreux possible au
poteau, sort "à gagner la course par .une ou
plusieurs de ses unités.
. On le voit, nous sommes ici en pleine dé-
rogation au principe qui veut que le Tour
de France se dispute sans entraîneurs, ni,
soigneurs, ni suiveurs. Il importe donc, et
d'autant plus, de bien préciser la' nature
de l'aide que peuvent s'apporter les coureurs
d'un même groupe.
Le règlement en cite des exemples qui
sont, naturellement, indicatifs et non limi-
tatifs. Exemple : un ou plusieurs coureurs
d;un groupe viennent à être distancés pour
une cause quelconque, . une partie de Ci3
groupe peut attendre le ou les retardataires
pour les ramener sur le peloton. Un coureur
du groupe est victime d'un accident méca-
nique, un ou des coureurs du groupe peuvent
aider l'accidenté à réparer. , Tous les cou-
reurs d'un groupe peuvent se passer de la
nourriture, des -pièces de rechange, des ac-
cessoires, des boyaux et même changer de
roue, sauf en cas de bris de jante.
Les coureurs d'un même groupe peuvent
entre eux adopter telle tactique qui leur
convient, démarrer comme ils l'entenClen:,
se relayer au commandement du peloton.
Voilà sinon le principe, du moins la base
.de, l'esprit .d'équipe. On se doute bien que
des libertés . semblables ne tarderaient pas
.à donner lieu à des abus, excessifs de la part
de nos excellents coureurs, si elles n'étaient
point tempérées à la fois par "les-règles el \J
,bon sens -et. par les règles du droit commun
'sportif. ,
Il 'est trop évident que , si des coureurs
s'attardent pour attendre un. coureur du
,groupe 'et le ramener sur le peloton, ils
n'ont pas le droit de le ramener en le pous-
sant ou en le tenant par l'épaule. Il n'est
pas moins évident que s'ils l'aident à ré-
parer, cela ne saurait dispenser l'accidenté
. d'aider à la réparation, saris quoi la course
devient une course, avec entraîneurs. Encore
aussi évident que la nourriture qir'un'groupé
peut passer à son camarade de groupe nè
doit pas dispenser celui-ci de se ravitaille!
au contrôle. Et il est non moins certain
que le fait d'échanger des boyaux ne dis-
pense personne de porter les trois boyaux
réglementaires.
Dans^ un autre ordre' d'idées, la tactique
employée par un groupe, les démarrages iiL
sauraient aller jusqu'à, empêcher un groupe
concurrent de disputer ses chances. Nui if
violence ne saurait être admise contre l'ad.
v?reaire les libertés accordées au groupa
s 'arrêtent, de toute évidence, soit lorsque
les règles du droit'sportif sont violées, soi)
lorsque la course deviendrait une 'simp.e
course avec entraîneurs.
Et voici expliqué ce que les spectateurs
peuvent contempler d'innombrables fois sui
la route: des coureurs s'attendant, se rame-.
nant, s^encourageant et donnant l'impres'
sion qu'il s'agit d'une épreuve avec entrai-
neurs.
En tout .cas, voici le groupe bien pose.
on vient de le voir' dans un cercle d'évolll.
tion bien défini. Nous aurons à en re;parlci
encore plusieurs fois. 1
TRÈS EN MARGE...
Comment on adresse
des lettres à l'Oursin
Dans sa rukgique « On nous écrit J). notre
collaborateur,TL'Oursin, pour prouver sa
célébrité qu'il qualifie parfois de mondiale,
a publié des reproductions d'envelopper ds
lettres à lui adressées sous les formes les
plus variées. '
Des lecteurs sont restés sceptiques.
VToue exposons donc, dès ce matin, dan?
notre Salle des Dépêches un certain nom-
bre èàwes enveloppes. On y verra tout à
la foi.T,- la gloire de l'Oursin et l'initiative
intelligente de tous , les agents des P.T.T.
Rappelons que toutes commumcattoru
concernant le journal doivent être adresséet
. impersonnellement i
M. le Directeur de « l'Auto -
MARCHE
CALAIS-PARIS (300 Kil.)
Les fêtes de la Pentecôte verront se dé,
rouler, sur la route de Calais à Paris, les
samedi 22, dimanche 23 et lundi 24 m.T,i,
une formidable épreuve de marche sans pré-
cèdent.
J,[I, Fédération Française ,de Marche met
en ligne ses meilleurs marcheurs de grand
fond pour . disputer la palme au fameux
champion suisse Linder : Poustay, Haéfli.
ger, Germain, du C.S.F., Vialette, S:nm.
Omor, Picard, de l'A.M. ;. Cheva.iier, un ins.
tituteur du Pas-de-CatcU.s, champion du
Nord.: Douyer, un imprimeur de Rouen,
champion de Normandie, et le. Suisse Lindei
seront aux prises dans cette dure et longue
bataille.
Une .épreuve de ce genre n'était réalisable
qu'avec, la certitude de .donner aux concur- 'v
rente une alimentation appropriée dont l'as-
similation rapide permette de récupérer h
dépense physique nécessaire à. l'accomplis.
sentent d'un tel" effort. LA était le point
faible qui empêchait jusqu'ici la réalisation
d'une épreuve de longue ])a.ieine dans ce
sport dur et ingrat qu'est la marche.
I/Ovomaltine, extrait concentre d'at:.
ments naturels, s'est mi.se a. la disposition;
de la F.F.M. pour tenter cette expérience
et elle lui a donné tout pouvoir, non seule-
ment pour ravitailler les concurrents, mais
aussi pour doser leur effort.1
Emile Anthoine, champion du monde de, •
marche et président de la F.F.M.. a bien
voulu apporter l'autorité de son .expérience,
pour diriger cette épreuve 'sensattonneiie;
ses collègues de la Fédération et M. ie
docteur Albert Corbier ['aideront avec dé-
vouement pour assurer la réussite de c6 raid
de 300 kilomètres marché sans répit et sana
fepos.
/ v .. • '
• Rédaction, Administration, Publicité : '
10 rue du. Faubourg-Montmartre, PARIS
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Adresse Télégraphique : TéI&uto-Parîs
DEUX FILS SPÉCIAUX ! ,
Directeur-Rédacteur en chef } A
HENRI DESGRANGE
AUTOMOBILE; A.ÊR'ONAUlrIQUE, CYCLISME, BOXE, ATHLÉTISME & TOUS LES SPORTS
Le numéro : 20 centimes
27e ANNEE — ,NO 9.287 — QUOTIDIEN
Jeudi 20 Mai 1926
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étranger , Autres pays..... 33 fr. 70 Cr. 140 fr.
an s'abonne rnris frais dans tout les
Bureaux de poste
LES CONTES DE « L'AUTO »
Où le lecteur
ne manquera pas de critiquer
la hardiesse des gens
[illisible] de la Vtesse de Bouedinguet
Bonjour, Monsieur Leduc. Vous
rivez de la remise. Qu'est-ce qu'il y
pour votre service ?
L " La patronne n'est pas là, Titine ?
Elle est à l'Institut de France, la
tronne. Elle écoute un rapport de M.
i sur l'architecture en l'an 2.000 avant
LIs-Christ. Vous ne l'y avez pas me-
p ?
-' Non, Titine. Un jour par .semaine,
cabriolet ne sort pas. Je le-lubrifie..
„ Qu'est-ce que c'est que ça ?
I Je !le Yraisse, quoi ! Quand on dit
'on lubrifie, ça en jette un jus sup-
mentaire. C'est plus technique. Et,
intenant que c'est fait, je boirais
n un coup de blanc.. Est-ce trop de-
nder à la première femme de cham-
, de Mme la vicomtesse ?
-Voilà, voilà, Monsieur Leduc. Il-y,
a deux, de blanc, un qui est assez
(jet que je sers à table et un qui est
i bon, que "je garde pour la cuisine .
!- Alors, donnez-moi du très bon.
_ Vous pouvez être tranquille. Dites-
ne, Monsieur Leduc, un jour que vous
amènerez pas la patronne, ne pour-
2-vous pas nous faire faire un tour,
cuisinière et moi ?
- Il est très bon, c'est vrai... Un
ur ? Mon Dieu, oÜi, pourquoi pas.
n reprendrais bien un verre.
-, Ne vous gênez pas... Dites-donc,
onsieur Leduc, aujourd'hui, par
eniple, pendant que madame est sous
charme de M. Oé, chez les Egyp-
ns, à l'Institut, on ne pourrait pas
rtir un instant en voiture ?
- Et comment ! Suffit de ^jfe laisser
isser au rez-de-chaussée, de mettre le
ntact et d'embrayer.
- Eh bien ! ça va. Je me colle un
iit chapeau sur les tifs et un manteau
père. Celui de madame,, tout simple-
nt. Allons-y, Monsieur Leduc. ■
y '
- J'y suis, Titine. La .cuisinière est
jil là ? Montez, la cuisinière. Titine se
m'a à côté de moi. On part... Jolie,
ivenue du Bois.
-C'est tout de même agréable, Mon-
ur 'Leduc, d'avoir une a-uto. Si j'a-
iis été riche, ce n'est pas' les colliers
t perles qui m'auraient souri. C'est
ji autobus. : • • '
k VOLis avez des goûts modestes. Un
iôiij-Qurs.. vous
Irir une seconde classe.
r Vous ne saisissez pas : C'est un
ltobus à moi, que je voudrais divisé en
Impartiments, une chambre à coucher,
i salon-salle à manger, une cuisine sur
plate.forme..; et une terrasse sur le
il
- Une roulotte. Le malheur, c'est que
s trucs-là n'avancent pas. Tandis que
vais vous montrer ce que c'est que
avaler des kilomètres. Tenez-vous
en. ■
- Je me tiens toujours bien, Mon-
Mr Leduc.
,
~ Calez-vous les pieds, parce que je
fe friser le cent et freiner sec, si je
Ils un agent ou un garde du Bois.
GUs y êtes i1
-J'y suis... Bigre, dites-donc, vous
M un peu fort...
- Vous allez voir ce que vous allez
tr.
'XI
~ Trente-six chandelles si nous ren-
dons un arbuste... Ah ! nom d'un
modérez, s'il vous plaît... Mais
u, allons comme,le vent...
- Une douce brise. 95 au compteur.
1 est-ce qu'on gratte comme taxis. !
- C'est fou.
-C'est sage. Tenez, je ralentis. Il ne
US est rien arrivé.
" Epatant.- Mais, cependant, - tous
nptes faits, j'aimerais mieux un au-
tos.
Vous y -tenez l .
~~ Supposez un instant que je gagne
gros lot, est-ce que vous sauriez m'ar-
"Jpr gentiment mon autobus ? D'a-
fi il me faut l'eau chaude et l'eau
'"te, le tout-à-l'égbut et l'électricité.
' évier dans l'office et un paraton-
contre la foudre, que je crains par-
Sus tout. La T.S.F. sera nécessaire.
Jj 'oubliais,, des tapis partout et un
51 automatique... Qu'est-ce que vous
:!es> Monsieur Leduc ? Vous vous ar- !
tz?
j" Dame ! il le faut bien, si je ne
x pas me jeter dans ce taxi qui me
pe. Bon 1 Le voilà qui s'arrête aussi.
x (. ' ^
^ Ah ! Mon Dieu !
^Qu'est-ce qui vous prend, Titine?
vous avez vu ?
^ ^ vu, Titine. . • .
C'est madame ! "
oui Titine, c'est madame..
Elle va vous mettre à la porte !
^ 011 ne met pas à la porte uq chauf-
,; comme.,moi. On me fait une obser-
is. ' et je. donne (ou ,je ne donne
, "Ja démission. Réflexion1 faite, je
in donnerai pas, à cause du petit vin
Ce n'est pas très gentil pour moi,s
ajj Vous dites là, Monsieur Leduc.
&iineVÏÏf ne connaissez pas la pa-
a VLl son personnel au com-
■' sê promener dans sa voiture. Elle
'fair e une colère terrible. Si ce n'est
i5
' chassèrC'eSt moi ,C^U^
^p?M0Usen faites donc pas, Titine.
W
?€n d'en sortir. Puisque vous
f, oeri 'Ie ne pas vous en aller,
^SCVm1" roi!01' Monsieur Leduc. 1 Comme
'■ ^-resterai. F' •
i'jycd Pr(,'f('rerais trouver un autre
non, pas d,,-.,Lltre moyen. Ce-
'i-là, quand . J'aurai gagné le gros
>' «ou's ]„' VlVr°ns dans ncton autobus.
JU¡Jtai "Noierez tous les matins. Je
Cwf!S s,tores, contre, le so-
CvLCOnvenu' n'est-ce pas?
sPépin C0nvenu sans l'être. Il y a
(;ej '. -
%jU) que j'ai pour vouaf Monsieur
ni un autre... Je suis marié.
Paul-Adrien SCHAYE.
TO BE OR NOT TO BE... AMATEUR
" Le professionnalisme
est inévitable... Seules
peuvent le réglemente
les Fédérations qui régis-
sent professionnels et
amateurs"
nous a déclaré M. Paul Rousseau.
Quelle boîte de Pandore que cette ques-
tion de -l'amateurisme!... Le jour malen-
contreux et fatal 011 un curieux l 'ouvrit,
pour voir exactement ce qu'elle pouvait bien
contenir, peut être marqué 'd'un caillou 'noir.
Il semble que toutes le calamités aient fondu
sur le monde du sport. -Athlètes et dirigeants
ne vivent plus. Sincères ou non, ^les ,pre;
miers redoutent de voir apparaître à chaque
coin , du règlement un bicorne fédéral 'qui
demandera dèS justifications ^ ennuyeuses,
quand elles ne seront pas tout, à fait intem-
pestives!..'. Et les officiels voient dans cha-
que dépense remboursée à. un joueur, une
gratification illicite, au point que ce dernier
n ose même plus se faire rembourser le prix
d'une boîte d'allumettes, de crainte, qu'on
-le prenne en flagrant délit , de réception de
fonds...
Il est un homme très documenté sur, 1'1
question, auquel nous avons déjà eu affaira
a plusieurs'reprises/ C'est' JC PauJ Rous-
seau, . de l'Union Cycliste .Internationale,
q-ui a fait un remarquable-exposé pour ser-
vir aux études d'une commission chargée
de préparer un projet de réglementation de
l'amateurisme. "...
Confiant , en un accueil cordial, nous' lui
avons demandé :
« — Quel est votre avis sur l'amateu-
risine ?
« — Avant de vous répondre, il-est néces-
saire de dissiper quelques légendes. Envi-
sager une définition de l'amateur commune
à tous les sports, apparaît chose impossible.
« L'amateur en football, par exemple,
peut avoir une qualification bién différente
de l'amateur en yachting à voile. Chaque
sport a ses amateurs et les fédérations in-
ternationales qui les régissent ont, seules,
qualité pour décider et apprécier en l'occur-
rence. ' ' 1 1 . '
GOLF
Mlle Thion de la Chaume
tenue en échec
par Mlle Le Blan
dans la Coupe Fémina
" Chantilly-, :-19' mai. — La classique
Coupe Féhrina" disputée aujourd'hui sur les 1
links do Chantilly,''a remporté : un parfait
succès.-.Les..golfeuses, ont.réalisé, dans l'en-
semble,. un score "très '11Ónnçte qui permet
d'espérer",une. -lutie . sévèrer,dans. le Cham-
pionmit ' de France ' qu1' commence . demain, i
A la ,curprise , générale, 'Mlle. Simone
Thion de'la' Chaume-n'a ;pu triompher ; elle
trouva .une ,ré'iistance . opiniâtre . en , M11e ■
Le Blan, ■ qui - fut la , révélation, du . tournoi.
A la lin d.es, ,18 trous, les deux j joueuses
étaient à égalité, comptant chacune 88. Der-
rière elles se' claSscnt,' également ex-sequo
à la place-de troisième: Mme Munier (née
Gaveau) et Mme '--vl'onier qui réalisèrent-
un' :scote: de '90:' - ■
La performance de Mlle' Le BIan tenant
tête à ..Simone Thion de la.. Chaume èst à
souligner ;, par .ses, drives , longs- et impec-
cables, la. jeune «-. outsider » s'impose com-
me une golfeuse d&- classe.
Mme 'Muilie'r produit également une
excellente impr es;,ion,; il sera intéressant
de la .suivre dans la compétition nationale.
Mercredi prochain, la - coupe de M. La-
file sera définitivement attribuée ; les « ex»
sfinuo » se remontreront en match nlav - à
,Cf,antillv ' sur 1-8 trous: -
R. P.
L'appareil de tourisme Morane-Saulnier, moteur Sahnson~ -120 CV, que le com-
mandant Hirschauer utilisera pour un raid de toÍaisme' de 12.0,00 -kiloiiiètres. On
, remarque de gauche à droite..: MM. R. MQrane, Hir&chauer. et les pilotes. 'CQztr.-et
et Fronval. ~ , 1 1 ; ■ - it 1 , , ' 1 t '' 1 . .
Allô! Allô!
Raymond Duncan a conservé l'habi-
tudede se vêtir à la romaine; ça
fait partie, paraît-il, .de- -sa, méthode et
c'est toujours un succès de curiosité ob-
tenu auprès des Parisiens et des pari-
siennes toujours raHlëurs....'., .. - -
Mais Duncan n'a pas été jusqu'à con-
server les-modes de locomotion d'il y à
deux mille ans et il a une automobile.
L'autre jour, à la sortie d'une manifes-
tation d'éducation physique, le moteur
ne voulait pas démarrer; Duncan s'es-
crimait à faire tourner la manivelle et
il s'entendit, dire : « ; '
' h,— Va donc chercher ton char ro-
main !» <
Duncan sourit, et le moteur — vexé,
sans doute ronronna aussitôt. ,
fit out le monde connaît la pancarte :
« ... Soyez, bref. Vo? minutes sont
aussi précieuses que les nôtres..»
Mais que pensez-vous de celle-ci :
« Nous nous portons bien.
« Nous avons lu les journaux. '
« Nous sommes d'accord sur la tem-
pérature.
« Le temps est de l'argent., »
C'est chez le coureur automobiliste
Albert Guyot qu'elle coupe les effets des
bavards...
(If xiste-t-il un homme sur terre — un
homme civilisé, s'entend - ,qui, à
'l?Age de 44 ans, n'ait jamais vu un
aéroplane, ni une automobile?... Mais
oui. M. Archie King, qui demeure... en
Amérique (çà, par exemple !...), à Es-
canaba, dans le Michigan', est pension-
naire dans un asile; il n'a jamais eu
l'occasion de sortir ass££ loin sur la
route, pour voir une voiture sans che-
vaux. '
Mais, il n'en 'vient donc pas jusqu'à
la grille?..; Et il ne passe donc jamais
d'aéroplanes dans le ciel d'Escanaba ?...
Hoschedé et Veilleu'x viennent
de passer commande, pour
leur nouvelle voiture de démonstration,
d'une conduite intérieure Weymarin; ils
aiment et veulent faire aimer à*leur
' clïën'tèle, poùr les; voitures vites, les car.-'
rosseries fermées, silencieuses, légères
et durables, articulée^et indépendantes
du châssjs. -
£ es records, mondiaux d'aviation de
durée (45 heures de vol sans ar-
rêt) et de distance (4.500 ki'l., sans es-
cale) ont été obtenus avec un seul mo-
'tèur, muni de la nouvelle bougie A.C.
Vous obtiendrez avec elle le rendement
maximum de votre moteur. -
Ç e papier à cigarettes « Zig-Zag »
* ni'est pas seulement Je meilleur et
tle plus pur, quant à sa fabrication; c'est
encore celui dont la présentation est . la
plus soignée et la plus, ingénieuse : le
système d'empaquetage, imaginé par
« Zlg-Zag », permet en effet de ! ne
prendre , qu'une feuille à lh fois, sans
toucher aux suivantes, qui, jusqu'à - la
dernière, se présentent une .à une pro-,
près et intactes ; avec le paquet
Zag, la dernière feuille vaut la première.
..A ...,. utGmbb!H'stes ! • ...
: Votre.'sécurité-,;, ; ; - ,
- ' , ' dépend de vos pneus.,,,
Roulez clonc sur '> - .. •
UNI CORDES BERGOUGNAN.
" / • ' -
jlt Jacques Brenckle, agent de Berliet,
• à Troyes, < qui, grâce à sa' haute
compétence; 'a étendu' sa zone d'influence
sur une vaste région,' emploie l'huile
moteur Yàcco pour le graissage, de,son
moteur.
a tache d'huile . s'élargit - tous les
jours... ;
La Carrosserie V.'* Candelaresi, à
Lyon, s^est ralliée aux procédés Duco
pour l'émaillgge à froid des aÜtomobi-
les, par , pistolet et sous ; pression.
Le Duco, c'est un tournant de l'his -
toire automobile.. '
1 Le Téléphoniste.
tJ1 our rendre l'usage de votre torpedo
'J!' agréable en tous temps, faites-le
transformer - en découvrable bien - hermé-
tique et robuste par '
■ ' ANSART: et .TEISSEIRE, .
' - 4'1, rue Ybry, à Neuiily..
LE TERRAIN DE SPORTS JUVENTUS
NOTRE ENQUETE
SUR LE SPORT EN ITALIE
L'enthousiasme
des Turinois
pour le football
Le « Juventus », favori du Championnat
d'Italie dans ses œuvres
(De notre envoyé spécial)
Titrin. 16 triai. —..« Vous avez vu l'en-
thousiftisme- ds> l&rlo^fé vp^ar-Jes; deux jeu-
nes-coureurs piémontais 'à' l'arrivée du Tour
d'Italie', m'avait-on' fit»," allez donc voir un
grand match de football, vous verrez éga-
lement comment la' -fouie, vibre pour le
sport du ballon rond. »
Au programme de' la journée était épin-
gle un morceau- de ,chois: : Juventus de Tu-
rin- contre Crémone.. poLir le championnat
d'Italie de football. Ju.v.entus est en tête,
de sa poule, comme Bologne est en t&te de
la sienne, et l'on voit déià; ici, une finale
.CTtre ces deux grandes équipes.
j AiL bout de longues avenues, après l'im-
,mense stadium triste sous l'averse, malgré
les aboiements. des , chiens de, l'Exposition
qui -en ont acca.paré une partie, voici le
joli stadium du Juventus. Une vaste tri-
vune couverte, et' tout - autour des gradins
j très escarpés en ciment armé., ; ...
Une assistance nombreuse, quelques
15.000 spectateurs - venus là, : attentif, en- ■
thousiastes, malgré -l'averse qui ne cesse
j pas depuis trois jours.' Dans .les' tribunes,
une foule très élégante ; pas une casquette,,,
des feutres de toutes teintes, où le • gr#j
' domine ; beaucoup de (femmes.. de jolies
femmes, naturellement.' puisque nous som.
mes dans le Piémont réputé'pour ses capti-
vantes beautés.'
Le. match vient - de - commencer : les
-joueurs du Juventus;. aux maillots « noir
et blanc rayé ». 'dominent les joueurs de
Crémone, vêtus de rouge et de .gris foncé.
A chaque départ, la foule vibre, clame ses
encouragements, dit 5 s a déception ou sa co-
lère :
« Andate Jutento 1 »
Mais les Jm-entus, au jeu brillant et
classique, fignolent' : un- peu, _ jouent la
finesse, ils"-.epiG^Jas-. k> .Va-
quer des buts': Ils pratiquent; en dilettante,
Enfin ils se décident. Un jeune joueur,
très athlétique, accapare là faveur popu-"
laire, c'est Rosetta.
« — C'est' un joueur de l'équipe nationa-
le. m'explique mon voisin. ::rci, il joue
ayant, dans l'équipe d'Italie, il' est arrière.
C'est un grand joueur., On n'a pas voulu
le prendre contre la . Suisse, on a eu tort. »
LA PRESIDENCE DE L'U.M.F.
M. GEORGES LONGUEMARE
C'est à- l'urianiniité que' M. 'G.' Longue-
mare tient d'être porté à la. présidence de
l'V..7I,LF. : c'e.!t - unanimement encore que
le' choix de la Commission. Sportive est
approuvé dans le monde inotocyclliste,,, oÙ
la nouvelle a été^reçue 'avec joie. - Le .nou"l
veau président, est p'opulqire' aimé : po-
pulaire parce que tous connaissent son in-
lassable dévouement, 'i''ejf/acëM.eKt avec le-
quel il assume, les plus ingrates, fonctions ;
aimé, parce que toujours affable et de' bon
.COMNOtL' -, , , -, .... ■, .
Je me rappelle toujours certaine veille de
\}rdnd Prix, en 1923, à Tours : une 'y'oy euse
bande de.'motocyclistes parisiens remplis-
sait un café, de la ville; vint à passer, de-
vant la terrasse, M. Longuemare ; une ac-
clamation s'éleva vers ' lui, et on le con.
traignit à venir ss'asseoir au., milieu du
groupe ; avec quelle bonne grâce et ; quelle
simpli-cité il vint deviser avec, ces jeunes
amis 1 ' ■ "
Depuis trente ans,. M. Longuemare siège
dans les commissions sportives où ses com-
pétents avis sont 'd'aMtaKt mieux écoutés
qu'ils sont toujours donnés avec modestie
et réserve. Jamais on ne fit appel à lui
en vain; il a accumulé, au cours de sa car-
rière de dirigeant, une' énorme somme de
travail, sans bruit ■. toujours. ■
Nul n'était plus digne de la présidence
d'une Union, à la grandeur de laquelle il
a si puissamment contribué: M. Longue-
mare y fut élevé irrésistiblement par la
sympathie et la reconnaissance de tous ceux
qui ont apprécié les hautes qualités de, son
caractère...
LA FEMME ET L'AVIATION
Mlle BOLLAND
en veut toujours à la C.I.N.A.
qui lui a retiré son brevet
de transports publics
■ La commission internationale de la. na-
vigation aérienne, réunie à Londres en avril
1925, décida : .10 ,qu'aucun brevet-de tram-
ports- publl'cs. ne pouvait être' décerné à une
femme et elle retira, à Mlle Bdlland celui
qu'elle ' possédait depuis 1923 ; 2° que les
pilotes masculins, entre antres '.obligations,
ne devaient p^3 ',être' complètement , privés
d'un- oe'l. ' '" ■
Ces deux. décisions ' furent prises à" la de-
mande de la Grande-Bretagne."' .
Nous décrivîmes en.son temps le courroux
de Mlle Bolland. La France, qui avait dé-
fendu. les aviatrices, 'laissa à, Mlle Bolland
son brevet de transports publics, mais ne
put l'autoriser à s'en servir que dans :es
limités de son territoire;, la Grande-Breti
gne, -qui avait été. si sévère pour lés J'e-n-
mes, continua à laisser, voler un de ses pi-
lotes' qui' est complètement privé d'un œil
et qui assure régulièrement ou le service
Londres-Paris et-retour oii-le service Lon-
dres-Bruxelles-Amsterdam et retour.
1 Mlle Bolland ne vqudrait pas. qu'on reti-
rât à ce pilote son brevet, mais elle se die
que si une dérogation est autorisée poor
l'un,, elle peut l'être pour l'autre et elle fi.
l'intention de - poser officiellement la ques-
tion à la C.I.N.A. par l'intermédiaire de
notre S.N.Aé. ; ; ;
C'EST BIEN LEUR TOUR...
Nos confrères
de la Presse Sportive
vont essayer ce matin
de justifier leur titre
L'épreuve comporte trois catégories :
Cyclisme, Marche et Cross-Country
Elle aura lieu à 10 heures à Saint-Cloud
Passons aux actes !...
Il ne g'agi,t plus poire nos camarades de
la, Presse Sportive de dire au beau milieu
de là salle de rédaction :
« Le sport, ça me connaît, j'ai fait ceci,
et encore cela; et si je voulais, je ferais
mieux encore... » ,
Il leur faudra ' aujourd'hui s'expli-
quer » soit à pied, soit a - bicyclette ; revêtir
le maillot et la culotte de l'athlète et faire
de-leur mieux dans ces agréables bois 'de
Saint-Cloud, si chers aux. amis du sport pé- j
destre...
, Notre Critérium — septième du nom —
comporte . comme les années précédentes,
trois catégories : Cyclisme, Marche et
Cross-Country. Il a,'réuni 54 engagements.,
: Les cyclistes auront à couvrir un circuit
de 11 kil. 600, assez difficultueux, surtout
dans les. trois derniers .kilomètres. Les
marcheurs et les crossmen se' contenteront
de 8 kilomètres, tracés entièrement dans les
bois de Saint-Cloud, Ce dernier jtracé, le
même pÓur. les deux catégories, est'exacte-
ment celui que les crossmen suivaient les
.
années 'précédentes.
Le rendez-vous .général est fixé à 9 h. 30
sur le terrain du Stade Français, allées de
Marnes. Les vestiaires du Stade, ont été
très obligeamment mis 'à la disposition de
nos confrères, par les dirigeants du grand
club. —
L. M.
L'organisation
L'ordre dés départs est ainsi fixé : les
cyclistes à '10 heures, les crossmen à 10 h. 5,
les marcheurs à 10 h. 10. Ces trois départs
seront donnés «à proximité du terrain du
Sta.de Français, sur les Allées de Marnes,
où seront établis les vestiaires. Les arri-
vées seront . jugées au même endroit, par
notre camarade Orlandini. Notre ami Lu-
cien Capron tiendra le chronomètre.
..
! LA « PREMIERE >> DE BREITTENSTRAETER EN FRANCE.
Au 2e - round, le champion allemand coopère au relèvement du Framc...is Charles
.
BOXE
Demain, à New-York
Georges Carpentier
rencontre Eddie Huffman
Dans ■ une lettre - que . nous a adressé
Georges Carpentier et que nous avons pu-
bliée,' le champion de France des poids
lourds nous informait qu'il était à l'en-
traînement . à Atlantic Citv, en vue d'un-
combat contre ; Sailor Eddie .Huffman, et
que ce combat devait se disputer-le 21 mai,
à New-York, ' au Madison Square Garden.
Ce .serait donc demain .que Georges Car-
pentier disputerait le ; premier des trois
matches qu il a. signes, en Amérique.
Son premier adversaire, Eddie Huffman,
ne s'est, pas. jusqu'ici, signalé par des
performances sensationnelles. Son record est
cependant celui d'un bon ; pugiliste:
Ses débuts en boxe datent seulement de
1923. Depuis, il a disputé 29 matches. Il
en gagna 7 par k.-o., 14 aux points, fit
deux 'matches' nuls, fut battu 4 fois aux
points, une fois par k.-o., en 1924, par
Roccp Stragmelia, et disputa un match
.sans .décis.io.n. .
' C'est un homme jeune et puissant, fort
capable de mettre Carpentier à l'ouvrage ;
mais il n'apparaît pas devoir battre notre
compatriote.... : ~l:. ".~ -~,
UN STADE ET UNE ECOLE '-MODELE;S ' •
Ce, merzeitleuj terrain: de; sports,-dont le fond est/ garni de Jgradins imposants, dépend d'une ' école -, modèle , {qu'on* disJiligue, erl
., v -, 1 "t dernier pla*n), édifiée1 aux 'environs de Chicago (E;U\). Quand' aurons-ntus en France 'quelque chose analogue ? '
FANTAISIE
Si cette histoire vous amuse...
Gomme il de-
meurait sur les
bords de ,la, Mar-
ne, dans un tout
petit village, il
voulut avoir un
petit bateau et
un petit moteur
pour actionner le
petit bateau.
Alors, ' l'Admi-
nistration ne lui
demanda que les
petites choses que
voici :
1° Faire aux
Contributions une
demande sur pa-
IJ-ier timbré, en '
vue de l'établissement de la feuille d'im-
pôt ;
2° Acquitter le montant de l'impôt pour
la première année, soit 17 fr. 80 ;
30 Faire à la Préfecture dit département
une demande d'autorisation po-ur le bateau
(permis de navigation/ ;
4° Faire une demande pOlit être autorisé
à arrimer le petit bateau à un piquet préa-
lablement planté sur la berge ;
- 5° Indiquer le nom du petit bateau ;
0° Le nom du fabricant du moteur ;
7° Le nombre de cylindres
S0 La ilature de la coque du bateau (bois
ou fer) ;
9° Sa vitesse maximum ;
10° Le point d'attache du petit, bateau ;
11° Un certificat de bonne vie et mœurs
fourni par le conducteur du moteur du pe-
tit bateau, lequel devra...
12° Bien que chauffeur d'automobiles de.
puis 15 ans, subir un examen.
x
' Dernière heure. — Notre £mi, car c'est
un de nos amis qui nourrissait le projet
d'avoir son bateau à moteur, désespéraiit
d'arriver jamais à remplir ces formalités,
est devenu fou ; il est, présentement, enfer.
mé à Charenton. >,
AERONAUTIQUE
LE CHALLENGE DELAGRANGE
clôture ses engagements ce soir
C'est Cô'eoir qu'aura .lieu la clôture des j
engagements du Challenge Delagrangé, qui j
va se disput-er cette année, sous la forme j
d'un concours d'atterrissage, au cours de .
la fête aérienne de Vincennes, dimanche
et lundi : prochains.
Actuellement, il y a quatre engagements:
1. Maison Caudron, type .C. 127 (pilote :
Van Laère ou Delmotte).
2. Maison Albert, avionnette 40 CV (pi-
lote : Albert ou Ch. Desca.mps).
3. Maruson Pander, avionnette 25 CV 1
(pilote Jacques Roques).
4. Maison Dewoitine (pilote : Doret).
Il ne fait aucun doute que .l'épreùve sera
déjà fort intéressante avec ces quatre en-
ga-géa, ; ,
Comme, par ailleurs, il est fort possible
que les maisons Hanriot, Blériofc et Potez
nous envoient aujourd'hui leur engagement,
l'épreuve, organisée par l'Union des Pilotes
Civils de France, a.voc le concbm"6 de l'Auto.
s'annonce comme devant remporter un lé.
git-iine succès. : : ;
LES GRANDES EPREUVES
Le 20e Tour de France
Cycliste de "l'Auto"
(Du 20 juin au 18 juillet.)
Nous savons ce que l'équipe ne doit pas
faire ; voyons aujourd'hui ce qu'elle
a le droit de faire.
Les Commentaires du Règlement
III
Nous pensons avoir,
hier, .-suffisamment
dégagé, isolé, com-
partimenté l'équipe de
12 coureurs sur la--
quelle reposent toutie
règlement et tout l'es-
prit sportif • du Tour
de France. Nous sa-'
von s
d \l touriste-routier et encore moins se servir
des autres équipes.
Voyons donc ce qu elle ale le droit de faire.
Le règlement le dit'fort bien : chaque
groupe de ]2 coureurs [ou moins) engagea
par une marque de cycle et ses filiales,
constitue un tout dont, les diverses unités
peuvent sënir'ai(Jèr de façon, par exemple,
soit, à arriver le plus nombreux possible au
poteau, sort "à gagner la course par .une ou
plusieurs de ses unités.
. On le voit, nous sommes ici en pleine dé-
rogation au principe qui veut que le Tour
de France se dispute sans entraîneurs, ni,
soigneurs, ni suiveurs. Il importe donc, et
d'autant plus, de bien préciser la' nature
de l'aide que peuvent s'apporter les coureurs
d'un même groupe.
Le règlement en cite des exemples qui
sont, naturellement, indicatifs et non limi-
tatifs. Exemple : un ou plusieurs coureurs
d;un groupe viennent à être distancés pour
une cause quelconque, . une partie de Ci3
groupe peut attendre le ou les retardataires
pour les ramener sur le peloton. Un coureur
du groupe est victime d'un accident méca-
nique, un ou des coureurs du groupe peuvent
aider l'accidenté à réparer. , Tous les cou-
reurs d'un groupe peuvent se passer de la
nourriture, des -pièces de rechange, des ac-
cessoires, des boyaux et même changer de
roue, sauf en cas de bris de jante.
Les coureurs d'un même groupe peuvent
entre eux adopter telle tactique qui leur
convient, démarrer comme ils l'entenClen:,
se relayer au commandement du peloton.
Voilà sinon le principe, du moins la base
.de, l'esprit .d'équipe. On se doute bien que
des libertés . semblables ne tarderaient pas
.à donner lieu à des abus, excessifs de la part
de nos excellents coureurs, si elles n'étaient
point tempérées à la fois par "les-règles el \J
,bon sens -et. par les règles du droit commun
'sportif. ,
Il 'est trop évident que , si des coureurs
s'attardent pour attendre un. coureur du
,groupe 'et le ramener sur le peloton, ils
n'ont pas le droit de le ramener en le pous-
sant ou en le tenant par l'épaule. Il n'est
pas moins évident que s'ils l'aident à ré-
parer, cela ne saurait dispenser l'accidenté
. d'aider à la réparation, saris quoi la course
devient une course, avec entraîneurs. Encore
aussi évident que la nourriture qir'un'groupé
peut passer à son camarade de groupe nè
doit pas dispenser celui-ci de se ravitaille!
au contrôle. Et il est non moins certain
que le fait d'échanger des boyaux ne dis-
pense personne de porter les trois boyaux
réglementaires.
Dans^ un autre ordre' d'idées, la tactique
employée par un groupe, les démarrages iiL
sauraient aller jusqu'à, empêcher un groupe
concurrent de disputer ses chances. Nui if
violence ne saurait être admise contre l'ad.
v?reaire les libertés accordées au groupa
s 'arrêtent, de toute évidence, soit lorsque
les règles du droit'sportif sont violées, soi)
lorsque la course deviendrait une 'simp.e
course avec entraîneurs.
Et voici expliqué ce que les spectateurs
peuvent contempler d'innombrables fois sui
la route: des coureurs s'attendant, se rame-.
nant, s^encourageant et donnant l'impres'
sion qu'il s'agit d'une épreuve avec entrai-
neurs.
En tout .cas, voici le groupe bien pose.
on vient de le voir' dans un cercle d'évolll.
tion bien défini. Nous aurons à en re;parlci
encore plusieurs fois. 1
TRÈS EN MARGE...
Comment on adresse
des lettres à l'Oursin
Dans sa rukgique « On nous écrit J). notre
collaborateur,TL'Oursin, pour prouver sa
célébrité qu'il qualifie parfois de mondiale,
a publié des reproductions d'envelopper ds
lettres à lui adressées sous les formes les
plus variées. '
Des lecteurs sont restés sceptiques.
VToue exposons donc, dès ce matin, dan?
notre Salle des Dépêches un certain nom-
bre èàwes enveloppes. On y verra tout à
la foi.T,- la gloire de l'Oursin et l'initiative
intelligente de tous , les agents des P.T.T.
Rappelons que toutes commumcattoru
concernant le journal doivent être adresséet
. impersonnellement i
M. le Directeur de « l'Auto -
MARCHE
CALAIS-PARIS (300 Kil.)
Les fêtes de la Pentecôte verront se dé,
rouler, sur la route de Calais à Paris, les
samedi 22, dimanche 23 et lundi 24 m.T,i,
une formidable épreuve de marche sans pré-
cèdent.
J,[I, Fédération Française ,de Marche met
en ligne ses meilleurs marcheurs de grand
fond pour . disputer la palme au fameux
champion suisse Linder : Poustay, Haéfli.
ger, Germain, du C.S.F., Vialette, S:nm.
Omor, Picard, de l'A.M. ;. Cheva.iier, un ins.
tituteur du Pas-de-CatcU.s, champion du
Nord.: Douyer, un imprimeur de Rouen,
champion de Normandie, et le. Suisse Lindei
seront aux prises dans cette dure et longue
bataille.
Une .épreuve de ce genre n'était réalisable
qu'avec, la certitude de .donner aux concur- 'v
rente une alimentation appropriée dont l'as-
similation rapide permette de récupérer h
dépense physique nécessaire à. l'accomplis.
sentent d'un tel" effort. LA était le point
faible qui empêchait jusqu'ici la réalisation
d'une épreuve de longue ])a.ieine dans ce
sport dur et ingrat qu'est la marche.
I/Ovomaltine, extrait concentre d'at:.
ments naturels, s'est mi.se a. la disposition;
de la F.F.M. pour tenter cette expérience
et elle lui a donné tout pouvoir, non seule-
ment pour ravitailler les concurrents, mais
aussi pour doser leur effort.1
Emile Anthoine, champion du monde de, •
marche et président de la F.F.M.. a bien
voulu apporter l'autorité de son .expérience,
pour diriger cette épreuve 'sensattonneiie;
ses collègues de la Fédération et M. ie
docteur Albert Corbier ['aideront avec dé-
vouement pour assurer la réussite de c6 raid
de 300 kilomètres marché sans répit et sana
fepos.
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