Titre : Vendredi : hebdomadaire littéraire, politique et satirique
Éditeur : Vendredi (Paris)
Date d'édition : 1937-10-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32887275t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 octobre 1937 08 octobre 1937
Description : 1937/10/08 (A3,N101). 1937/10/08 (A3,N101).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46769642
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-129
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/07/2017
8 - X - *937 VENDREDI paye 6
Extrait de « Danse des âmes moder
nes », premier chapitre du livre Le v°ids
du Ciel, à paraître aux éditions de la
N.R.F. avec des aetrophotographies de de
Kérolyr.
Danse des âmes modernes
Me voilà revenu dans l’abri silen
cieux et pur des montagnes. Le clapo
tement des temps modernes est de
l’autre côté de cent milliards de tonnes
de glaciers, de granit, de torrents ;
une vertigineuse barrière d’aiguilles
froides déchire le ciel de ce côté. Ici,
je suis chez moi ; nous sommes chez
nous, ne faisant pas de différences en
tre seulement moi et en lin l'homme.
Tout est à notre taille. Il n’y a pas de
grandeur que je ne puisse égaler. La
solitude me permet de connaître le
grondement énorme de ma vie. Voir
est un délice ; entendre, un étonne
ment voluptueux ; vivre,. une. qualité.
J’ai connu des peaux qui étaient tout
le temps dans des baignoires. Et, au-
dessus de la baignoire, il y avait une
tablette de verre, ou de marbre, ou de
pierre précieuse, qu’on pouvait rendre
parfaitement nette d’un petit coup
d’éponge, avec, là-dessus, des pierres
ponces, des savons, des laits en bouteil
le, des alcools, des couleurs fraîches
pour les ongles, pour les yeux, pour les
lèvres ; des rasoirs, des pâtes à épiler,
des étrilles à beauté, des outils compli
qués de propreté corporelle. Et tout ça
servait, d’une façon qu’il fallait vrai
ment voir au moins une fois dans sa
vie ; pendant de longues heures, avec
un scrupule dont il semblait que devait
dépendre l’ordre de l’univers entier.
-— Où voulez-vous en venir ?
.— A ceci : je cherche le cuveau où
vous lavez aussi votre âme. Car j’ima
gine que vous n’allez pas trimballer
cette ordure dans ce vase d’or, vous qui
avez tant appétit de propreté ! Votre
corps est comme de l’ambre ; et je vois
sur vos hanches frémir des reflets pa
reils à ceux de la soie. Mais, votre
corps, il ne compose rien, sinon une
infinité de corps, séparés les uns des
autres, pauvrement solitaires malgré
toute leur beauté. Seul dans la vie, seul
dans l’amour, dans la douleur, dans la
joie, dans la mort. Il ne compose rien
dans le temps. Il ne vous sert même
pas. Vous empêche-t-il de désespérer ?
Vous délivre-t-il de l'esclavage. ? Je
parle de ce corps moderne. Je sais très
bien quel magnifique usage on peut
faire du corps. Ce n’est pas à moi que
vous allez l’apprendre. Je parle de vo
tre écorce d’or. . ,
Non, elle ne peut pas vous^ servir a
grand’chose. Elle a des frontières trop
serrées contre elle. Elle peut.lancer son
poing d’or à cinquante centimètres en
avant, en allonge utile et avec une
force de tant de kilos-limite ; de quoi
assommer un homme, mais certaine
ment pas de quoi assommer un bœuf.
Elle peut soulever son poids d’or a un
mètre quarante au-dessus de terre ; et
peut-être trois mètres cinquante avec
une perche. Elle peut courir trois mille
mètres en tant de minutes. Elle ^ peut
porter soixante-dix kilos sur ses épau
les d’or ; marcher le long de soixante
kilomètres du lever au coucher du so
leil. Et, bien entendu, pour ces écorces
qui se sont soigneusement cultivées
dans les stades, toutes ces limites sont
dérisoires ; elles rayonnent corporel
lement plus loin. Si loin que ça ? Non,
elles approchent centimètre à centi
mètre de la frontière de fer qu’elles
ne pourront pas dépasser. Demain le
javelot et le disque frapperont sur les
distances infranchissables. Et apres /
Car, d’un autre côté, le gouffre imagi
naire de l’amour simplement physique
est, si j’ose dire (et je l’ose), un cul
de sac !
Et pourtant, ne vous trompez pas. Ce
corps que vous faites tremper plu
sieurs heures par jour dans des bai
gnoires, vous avez raison, il est magi
que. Vous l’avez instinctivement com
pris, maintenant que vous avez une
soif terrible d’espoir et qu’autour de
vous le désert volette lourdement avec
ses grandes ailes de sable. Il est magi
que, et quelle merveille c’est, et que
de richesses inouïes il contient. Mais,
chaque fois que vous découvrez quel
que chose, c’est « par le mauvais
bout ». Vous avez cru faire une œuvre
considérable en soignant votre peau,
mais votre âme est couverte d’eczémas.
Elle se gratte tout le temps avec ses
grands ongles noirs. Tout ce qu’elle
mange, elle le prend avec ces griffes
pleines de crasse et des écailles du mal.
Elle parle avec une gorge lépreuse.
Elle a des cuisses qui ne se sont jamais
lavées d’aucune époque. Elle conçoit
dans la pourriture. Elle conçoit des
avortons tout irrités de dermatoses,
que vous prenez pour des fleurs. Les
yeux nourrissent les mouches. Elle
ruisselle de sanies et de gommes com
me les cerisiers malades. Elle souille
les prés qu’elle traverse. Les arbres
qui la touchent du bout des branches
recroquevillent leurs feuilles comme
s’ils avaient touché du feu. Les ruis
seaux s’assèchent devant elle comme
si elle soufflait le vent de l’apocalypse.
La pluie fume sur ses plaies bouillan
tes. Son odeur tue les oiseaux au fond
des hauteurs. Vous la voyez, portant
vjitnuv d’elle la terreur et la mort ;
mais vous croyez que c’est la marque
de sa divinité.
L’âme est la composante de tout.
Elle organise, elle ordonne, elle unit,
elle rejoint, elle se marie, elle se mé
lange, pure, elle attache les hommes
solitaires dans la compagnie du mon
de. Elle en fait comme des oiseaux cou
verts de racines. Je joins raisonnable
ment ces deux mots dont l’un est vélo
cité, l’autre immobilité ; un, l’image
même de la danse, de la joie, de l’heu
reuse vanité du vent ; l’autre, l’image
de la plantation, de la cimentation, de
la crispation profonde, de la force
éperdue qui serre le monde matériel,
l’image de l’amour féroce, l’image de
la nourriture.
Oh ! l’homme solitaire est devenu
alors comme un courlis, comme une
mésange, une fauvette, une alouette ou
une huppe, ou bien ces geais qu.’on voit
passer à travers les rayons du soleil,
si mordorés de plumes qu’on peut croi
re qu’ils décomposent la lumière com
me des blocs de verre. L’homme de
vient cet habitant de l’air, quand il a
l’âme pure. 11 devient même l'habitant
d’un monde bien plus subtil que l’air ;
et, ce qui paraissait être le vide, où
nul ne pensait pouvoir appuyer de la
vie, c’est pour lui le milieu le plus
habitable, le plus nourrissant, le plus
savoureux, le plus joyeusement solide.
Il n’est plus question de solitude hu
maine, de condition humaine, de toutes
ces grandes illusions, sévères et puan
tes comme des cadavres verts, qu’on
a créées, il y a longtemps, en même
temps que les lois spirituelles. Il n’y
a plus que solitude cosmique, condi
tion cosmique de l’homme. Une posi
tion naturelle dans le catalogue des
matières où c’est d’une belle vanité
que de se plaindre, puisque toutes les
plaintes ne modifieraient rien (c’est si
évident que même l’intelligence l’en
tend), où la plus grande gloire (et qui
touche immédiatement sa récompen
se) est de comprendre la succulence
extrême de cette position et d’en jouir;
car c’est exactement ce que la nature
entend par vivre.
Une âme pure est violemment reje
tée en dehors de toutes les lois spiri
tuelles. La crasse d’âme est très an
cienne. Dans les plus vieux livres de
contes qui nous ont été transmis, la
Bible, YOdyssée, on trouve parfois
dans la popularité du texte des traces
de petites poésies involontaires qui
sont encore de la propreté. Mais, bien
avant ces temps-là, il aurait fallu soi
gneusement lessiver et frotter les
coins de poils et les endroits travail
leurs de l’âme, où naturellement elle
se salissait plus vite. A l’époque de
la création des lois spirituelles, elle
était déjà devenue une sorte de comte
d’Orgaz, un flot de jus serré dans une
armure inutile (dont l’acier même a
l’air de vomir) effondrée entre les
bras des prêtres et des nobles; seule
ment, le consolant, quand on regarde
l’enterrement du comte d’Orgaz, c’est
qu’il est mort et qu’il s’en fout et qu’au
fond il est le grand vainqueur de tous
ces évêques et de tous ces soldats qui
sont là, à ne plus savoir que faire de
cette pourriture crustacée dont ils ont
plein les mains, essayant de s’en dé
barrasser les uns sur les autres com
me des pitres englués dans du papier
tue-mouche. Mais l’âme ? instinctive
ment, encore une fois et malgré vps
philosophes, vous êtes arrivés à savoir
qu’elle est immortelle. Oui, elle est im
mortelle. Regardez dans quel état est
l’âme humaine * maintenant et dites-
moi si c’est consolant de savoir que,
malgré tout, elle est encore vivante,
qu’elle ne mourra jamais, malgré tou
tes ses plaies !
On n’a jamais essayé de la laver com
plètement avec tout ce luxe de lait, de
savons, de ponces et de brosses. On n’a
jamais essayé de la purifier de son
mal. A l’époque de la, création des lois
spirituelles, ils étaient tous là^ avec
leurs mitres, leurs chasubles de dentel
les, leurs crosses et leurs ornements.
Tout ca, verdissant dans l’odeur de la
saleté," avec des ors que le simple re
flet de l’âme lépreuse semblait déchar-
ner au fond même de l’imputrescible
métal. Us n’étaient pas médecins, ils
étaient orfèvres. Us n’ont pas essayé
de guérir ; ils se sont servis des plaies
avec une intelligence et un « métier »
magnifiques. Us nous ont orné toutes
ces flaques de ius avec des perles, des
diamants, des cabochons. Us ont entou
ré les purulences de beaux petits dia
mants théologiques et philosophiques ;
d’un peu loin, on ne pouvait plus dis
tinguer le bubon du cabochon d’ame-
thyste. Us ont enfermé ce ventre ca
rié dans des cuirasses d’acier. Alors,
après, ils ont mis tout ça debout com
me un roi mort, un roi ruisselant de
mort verte, et, en avant, le long des
siècles, c’est ça qui a fait le social,
c’est cette âme humaine.
C’est elle qui compose le social mo
derne, les Etats et les régimes politi
ques modernes ; ce monde de puan
teur où nous étouffons. Toutes nos es
pérances ont été tuées. Nous avons re
gardé de tous les côtés : de droite et
de gauche. Nous sommes allés le plus
loin possible dans toutes les directions,
les uns et les autres, de bonne. toi.
Partout ces cuirasses ^cadavériques,
partout ces chancres ornés, partout ces
rois verts, partout ces Orgaz ruisse
lants de sanie.
Des âmes sans voix, sans force, de
bout dans les blés, à travers le gril
lage des forêts, sur les rives des fleu
ves, dans les ports, remplissant les
plaines, alignées dans chaque labour,
sans yeux, sans bouches, sans oreilles,
des mains mortes, des ventres d’où le
sexe est tombé, ayant des gouffres
noirs à la place des sens, immobiles,
avec l’horrible séduction de leur puan
teur. Les âmes les plus sales dégagent
une odeur enivrante. La caractéristi
que des temps modernes est l’obligatoi
re puanteur du chef. Il n’a pas besoin
de parler (j’entends pour dire quelque
chose), il ne pourrait pas, d’ailleurs,
s’il essayait d’ouvrir la bouche,, ses lè
vres pourries se déchireraient en le dé
shabillant de chair jusqu’à ses pieds.
On ne lui demande que de sentir mau
vais, mais on le lui crie, on le lui hurle,
mais on tend les mains vers lui poul
ie supplier de pourrir un peu plus, de
bien faire fumer ses lèpres, de bien
balancer ses goitres, de _ répandre le
plus loin possible son choléra, de trans
mettre parfaitement son infection, que
nous puissions enfin jouir d’une sa
leté nouvelle ! On n’a pas besoin de
tant le prier d’ailleurs. Il est le chef
moderne, soyez sans craintes, il con- toutes les formes extraordinaires de mains que la première flûte de roseau forts. Toutes ces âmes nerdues ,l„ _ ,
nart son met.er, il y a ete préparé par ces âmes. Celles qui sont à formes de du premier berger. et de sfletf tasTes comta jt" 11
des siècles de crasse, il a la connais- marteau-pilon, avec une odeur d’huile t * riononi îuteaoAoi S C€S coames d Orga 2
sance physique, philosophique, indus- bouillante dans les coussinets d’acier ; danse.^ sur Pétenrln^Hp^/wr Se ba aûCer
trielle de la pourriture. deux grosses jambes d’éléphantiasis Les âmes a forme de soldat cachant f Ul 1 T en d ue de la terre avec cette
Alors commence temt doucement la arqu éef ef noireTun torse^sans bras,’ ^jes emplâtres en sparadrap doré 52 ü ™f q f g rc ^ I1 d “ 1 . 1 TS U ? 1 ÎL
danse des âmes. La vie sociale. Les ar- pas de tête, la pourriture changée en ^es plaies de plus en plus puantes, |P;Æ ai l 1 J, So.Si } re de
bres plient leurs feuilles, serrent leurs métal, la bêtise puissante, ouvrière imitant le chene sur leurs fronts et le jj^tion, il n y a pas beaucoup de ges.
branches contre eux, s’enroulent com- nourrie d’ouvriers. Sous la lumière ¥ H ne B sur * eur poitrine decharnee. 11 V a un^ties petit pas de danse,
me des fuseaux dans les bandelettes blême, les âmes à forme de ponts vo- Allgnes s , u . r de grands champs de ma- J- 1 ? a > bien sur, cette mauvaise odeu;
de leurs branches et de leurs feuilles, lants, squelettes métalliques, cage tho- n «?uvre stériles, en rangs, comme des i u f l et j! ,{ len ^
se cachent tout debout en se serrant, racique de fer d’où pendent des chai- P° ireaux > des oignons, des choux, des ^enn qu une paitie de 1 ivresse uni.
«Ç sèchent dans cette splendeur se- nés, des crocs, des pinces, des entrait- legumes pour la soupe Par rangs, par Jfwitlent^
crête « des pauvres petits pharaons les de chaînes qui se déroulent avec le q ua t r e, P ar huit, par douze, par Ion- S1 succulente. Mais il y a le tout petit
morts ». Les herbes se couchent, ram- bruit du tonnerre, le sifflement de gues files s€ P liant autour de la join- P as de danse assez necessaire malgré
peut comme des serpents jusque dans l’électricité dans les boggies, la puan- ture du chef de file; portant des fu- ^
1 intérieur des rochers. Les champs de teur de l’acier brûlant Les âmes aui sds ’ tramant des canons, caches sous fontanelle des entants, la bouche
blé mûrissent farouchement comme les sont des fours Bessmer, des chariots, dcs . mas< ^es de cochons, avec des g0 ^ € ce^elles neuves,
larges flammes d’un incendie de la des Decauville, des hauts fourneaux, groins de fer plats, grillages et pleins les chemins.de la.terre ou marche
terre. Us crépitent de toute la mena- des grues métalliques, entassées au de sable Entasses sur les plages des cette jeunesse hebetee Elle a de Ja des
eant.e lourdeur de leurs éni.s ti
Les montagnes retirent leurs neiges toutes les nervures de ce réseau" de dent î vêtus de rouge, de noir, de ceintures de poignards et de cartou.
propres jusqu’aux sommets inaccessi- fleuves, de rivières, de ruisseaux, de brun ’ de bleu, portant des plumes de chieres, d autres qu on a ficelés dans
blés. Les fleuves se cachent sous la mers, d’océans et de détroits, ces âmes coq dans le cul, des étoiles rouges sur fe sd 'f cl SXeulemeiK
leurs casquettes de charretiers a oreil- lesquels on a seulement gonne avec un
lères, se placardant des croix en ailes peu plus de puanteur dictatoriale 1*
de moulin sur leur chemise brune, vessie à suffisance qu ils avaient en
s’éventant d’étendards, de torches, de place de cervelle. .
cavalcades, de parades, de saluts mu- Tout ça remplit les chemins de la
tuels, piétinant la patrie de marches, terre, à ras bord, à ne plus laisser de
de contre-marches, d’avances, de re- place aux arbres, a arracher les sau.
culs habitant des boîtes à musique les, à casser les peupliers, a écraser
pleines de clairons, de mécanismes les platanes, à déborder dans les prés,
d’horlogerie, de lois à retardement, depuis la main du dictateur qui les
inutiles parfaits préparant leur uti- pose un à un près de lui dans 1 herbe,
lité mangeant à la pointe du sabre le jusqu’au plus lointain du monde, dans
plus clair, le plus beau, le plus pur de le fin fond, là-bas où ils ne sont plus
l’humain. Produits de l’usine, plus sû- que comme de petites colonnes de
rement que tous les autres objets ma- fourmis noires. Us sont tous îmmobi
nufacturés, seuls produits de l’usine les, bien ranges. Ils roulent des yeux
en fin de compte. Casernes entassées de verre sur lesquels on a peint la co-
près des usines. Ouvriers fabriquant 1ère, la fierte, le courage, la gloire la
des soldats. Chaque fois que l’ouvrier divinité humaine, 1 héroïsme et plus
rive le boulon d’une machine, il crée de mille magnifiques sentiments; tout
un soldat de plus; il écrit un mot de ça, peint dans leurs yeux en cercle
l’affiche de mobilisation, il pousse le concentriques de mille couleurs tra-
fascicule un peu plus près de la main versés comme dans les billes de verre
du gendarme Travail des marteaux- Et la férocité, n oublions pas. Ça fait
pilons des ponts volants, des bennes, masculin. Et ces yeux roulent de
des scies, des aciéries, ronflement, droite et de gauche, avec un petit
grondement des babels de cheminées grincement métallique. .
et de tous ces chapeaux tromblons qui Soudain, tous ensemble ils crient ;
vomissent des fumées noires dans le Hourrah . De 1 autre dictateur, la-bas,
silence humain qui effraie la matière il en coule de tout pareils qui crient :
du monde : composition des motifs, « A nous ! » De 1 autre dictateur, il
des besoins, des lois et des ordres de en coule de tout pareils qui crient :
«•lierre « Le parti ! » Tout ça ensemble, d une
Tout le monde a les meilleurs mots petite voix flûtée. Us roulent les yeux,
à la bouche. Tout le monde sait par Us font un pas automatique, tous en.
x r of ira.»*
créé des' obligations de noblesse et ’n"VSfrrêtent'fis 5 x k.
potrTous d^X;Vo“U- é crient! ÊÏ loutot l
"eois de race, commerçants romains. Teux. Ils penchent la grosse tete eçm*
Mais dès que le dernier boulon est Aee chacun de sa puanteur politi-
rivé à la dernière machine, on fait la que. Us s’avancent d uni pas les m
v rin-a ntivûflnq An îpa dénude on vers les autres. Leur corps est toit
pf* ? a} ' a ’ dp brun de 1 noir tremblant d’un mécanisme de zinc. Le
£ ^ tfXile aux Sânonrin long de la colline marchent grave-
1p- mains de "renades’ on ment des squelettes hautains. Us ont
w ^ SiXusemlnf eïx le%n insigne haletant dans leur cage
charnus ’ tout ’ avec thoracique déserte. Us portent, passée
la sanie des âmes à formes de poètes dansUeur brasd’qs, une tribune a dis
officiels on leur corne des Marseillais cours en ioime ae utuuuret a ucu
fPn no fait nas d’omelettes sans casser là-dessus en faisant claquer leur pa-
g ïfHKSSWSt « MMstrteos
nrlSfiêïîiS:
bruit de sa métallurgie lui cacne ie * t t ° +rm1 - rem0 nt6
boue des usines. Les estuaires salissent entassées avec leurs petites cheminées bruit du canon. U reste là. U ne bouge _ „„„ zir\l.ini A Al oof PA-Pt Q (fflP -
po, 4u avwu- x a- - ' , . -t » T
me du goudron. La danse de l’ânie hu- sades de nervures jusque dans les pro- che les paysannes au couteau, comme A 11 ^’ ^u S S fé r o C es US V1 ° en ’ û
maine commence ; la danse de l’âme fondeurs du ciel comme les piliers des des bourses d’or, pour en avoir plus P j e ^ p arm é e a arraché
moderne. Le ciel est couvert. U n’y a ruines de Babel. L’entassement co- vite les enfants. l’abondance de la terre et traîne der-
plus dans le monde qu’un jour blême casse et sinistre de ces courroies, ces L a danse! r ^ re i u j ] es champs de blé comme des
pareil à celui qui. descend # des verriè- roues dentées, ces bielles, ces trans- Cette guerre d’usines et de casernes üeaux d e lion. Le bruit des usines
res en dent de scie des toits d usines, missions ces servo-moteurs, ces ta- toujours allumée dans quelque coin. £ acc élère. Les casernes s’ouvrent et
Toute la matière terrestre tremble de bleaux de distribution pareils a des La J seule chose à laquelle se prépare se ferment violemment en claquant
Peur. Il y a un grand silence fait de hommes écorchés avec leurs fils rou- sérieu sement le monde moderne. Le comme des guillotines, jetant des
coups, de canons et de grondements de ges, bleus, violets leurs cables leurs chef le dictateur, l’élu, le guide, bouffées de cris de clairons. Les Ba-
machmes : des bruits que le monde muscles, leurs excitateurs, leurs trans- rhomm er d’acier, le voilà. Oh! doux pu- bels de cheminées écrasent le restant
ne peut pas comprendre, ne peut pas formateurs, leurs poumons de grillage tride oh! magnifique puant, oh! suave, de jour sous des forteresses de fu-
entendre et qui composent pour ie ou souffle le halètement saharien des ] a isse-moi lécher tes jus et tes furon- m ées. La fièvre précipite la pulsation
monde le silence total : le temps pen- longues etmcelles bleues Ces ames de d saute sur moi fo ule-moi, enlace- des marteaux. Là-bas, les pointes
dant lequel l’homme ne parle pas Car métal, de ciment, de bruit et de vanité, moi je sente autour de mon cou d’avant-garde s’affrontent déjà. Tou-
dans un temps la matière était habi- dont tout le tumulte est silence pour m0 serrei% avec ce magnifique amour iours ce pas d’automate, ce saut en
tuee à la voix de 1 homme. Elle 1 enten- le monde. Ces interminables concas- moderne, tes cuisses décharnées d’où avant, ces yeux qui ne voient pas, ces I
dait qui parlait vers elle avec ses cris seurs d hommes; ces productrices de | a c b a ir s’arrache suavement pourrie; squelettes sur leurs tréteaux. Us s’af-
naïfs du .berger qui appelle ses mou- tôles, de barres, de ponts, d hehees, de gur ma bouche, le froid de tes os plus frontent. Us vont se frapper les ite
tons. Maintenant, il n y a plus que .ee fer, de fouets,, de béquilles. Ces gene- a jm a ble que la fraîcheur des bras de dans les autres, se renverser, s’entas-
silence de coups de canons et de bruits rations de simili-vitesse, de simili- femmes . Prends-moi. Prends mes en- ser en monceau de ferrailles, dans un
de machines. Le ciel déroulé ses nuages force Ces faiseurs de pauvres hochets fants! ... M les pren d. U n’avait pas be- étripement où il n’y aura même
sans formes. U n v a plus aucune qua- ùont le métal huile de sang humain va go j n g U€ f u j e dj ses . jj les prend de tripes; il ne sortira de vos ventre»
hte. ni d un cote ni de 1 autre du ciel, fina enien , s entasser en tenailles mu- parce ç a ] u i p i a ît. Et ça lui plaît. pue des ressorts de sommiers. U 3
Mais seulement une uniformité vul- tiles dans d autres confluents de rou- ^ ]eg choisit com me des melons. U champs de la terre sont roulés de
gaire de lumière ecrasee et salie., tes, dans des banlieues de villes, a cote j eur f^f e ] a fontanelle avec un pouce côté, comme les tapis dans la chap 1 '
morte, qui ne. fait pas^ d ombre, qui des champs d epandage, contre e connaisseur. U leur déchire avec les b re d’un mort. Les arbres empaqueter
sent la ixnissiere. Les âmes couvient villas de îetraites des chemins de fe , dents la peau du crâne à cet endroit dans la momie de leurs feuilles iron
ie monde, la, sous cette, lumière qui mutiles, ferrailles mortes qui laissent QÙ ]es os -’ ne pro tègent pas la cervelle. t rent des visages peints, immobiles et
s’accroche a.la plus, petite croûte de goutte a goutte suinter vers la terre par Je t jj leur souffle ]a tête indifférents. Le ciel est couvert te\
leur mal, qui fait luire la plus petite le pauvre sang humain avec lequel cQmme deg bulles de savon . Si elle nuages énormes dont les plus étrang«-
goutte de pus, cette lumière ecrasee et elles ont ete petiues, vameues pai les éc]ate . tant pis . si elIe ne se gonfle m ent effroyables ne sortent pas d*
sale qui coule sur toutes les foi mes de oities et les paquei.ettes e„a ee . P j] l’écrase entre ses doigts. Il es- C es longues cheminées, mais s’avan
ces âmes immobiles. C’est la danse, sur vres objets sans divinités! Moins hu- ^ geg ?ngleg tout doucement au- C ent largement déversés par toute
tour de lui dans ses ministres.. Si elle ] € s ouvertures de la rose des vents. U 1
se gonfle comme il veut, alors il la ta- m er se hérisse comme le poil des te
pote et la fait un peu sonner, comme f es effrayées; l’eau des fleuves se soû
les bouchers font sonner le ventre des lève en crinière au-dessus de rocher»
moutons morts, et il lâche l’enfant 0 ù, peu à peu. sous la terreur de .‘J
tout contre lui, sur la terre, dans le terre, se modèle la forme du P r ete;
ruisseau d’enfants gonflés qui coule de ces quatre chevaux sacrés qai do'
de lui. Car, à tout moment, on lui en V ent écraser l’univers sous leurs.te
apporte d’autres, on lui en tend d’au- bots. Les automates se massacre
très au bout de milliers de ; bras. Les froidement, avec un enthousiasme 1
ruisseaux d’enfants à la tête gonflée fer, des gestes de fer, des cris de i ,
coulent de lui comme les processions sans p itié, sans émotion, logiquemei •
de pèlerins coulent des ermitages cé- Roulant vers la bataille métalluiV
lèbres. Il est devenu le dieu et le créa- q Ue , les énormes armées de fourn -
teur. U n’y a plus aucun rapport entre de fer traînent derrière elles, dans >
un enfant véritable et ces enfants; p H s des derniers champs de ble, .
cette enfance qui est vénusté et joie cadavre de la grande paysannerie,
et appétit de Ta découverte, et cette charnelle, la mère, dont les sec
curiosité qui gonfle le cœur des vrais s’écorchent sur les graviers des
enfants comme une poudre qui tout le serts.
temps explose et vous fait sauter de
tous les côtés dans une vie toute de
N.L.P
ooo
PARTIR,
BATIR,
VIVRE...
.il est (à
dans te biltef qui vous attend,
à quelques pas de chez vous ,
VOTRE BILLET du
prochain tirage de la
LOTERIE
NATIONALE
t*eMt i/alte duuUe !
sourire; comme on voit faire les ca
br'
que
Non. Voilà le guide, voua rnomme Contadour, numéros S t, - ..
d’acier! Oh! il a une très petite partie Cahiers du Contadour numéro 5. EcU
dans cette danse. Il ne fait pas d’ef- Daniel May, Saint-Pàul-de-Vence.
;
Extrait de « Danse des âmes moder
nes », premier chapitre du livre Le v°ids
du Ciel, à paraître aux éditions de la
N.R.F. avec des aetrophotographies de de
Kérolyr.
Danse des âmes modernes
Me voilà revenu dans l’abri silen
cieux et pur des montagnes. Le clapo
tement des temps modernes est de
l’autre côté de cent milliards de tonnes
de glaciers, de granit, de torrents ;
une vertigineuse barrière d’aiguilles
froides déchire le ciel de ce côté. Ici,
je suis chez moi ; nous sommes chez
nous, ne faisant pas de différences en
tre seulement moi et en lin l'homme.
Tout est à notre taille. Il n’y a pas de
grandeur que je ne puisse égaler. La
solitude me permet de connaître le
grondement énorme de ma vie. Voir
est un délice ; entendre, un étonne
ment voluptueux ; vivre,. une. qualité.
J’ai connu des peaux qui étaient tout
le temps dans des baignoires. Et, au-
dessus de la baignoire, il y avait une
tablette de verre, ou de marbre, ou de
pierre précieuse, qu’on pouvait rendre
parfaitement nette d’un petit coup
d’éponge, avec, là-dessus, des pierres
ponces, des savons, des laits en bouteil
le, des alcools, des couleurs fraîches
pour les ongles, pour les yeux, pour les
lèvres ; des rasoirs, des pâtes à épiler,
des étrilles à beauté, des outils compli
qués de propreté corporelle. Et tout ça
servait, d’une façon qu’il fallait vrai
ment voir au moins une fois dans sa
vie ; pendant de longues heures, avec
un scrupule dont il semblait que devait
dépendre l’ordre de l’univers entier.
-— Où voulez-vous en venir ?
.— A ceci : je cherche le cuveau où
vous lavez aussi votre âme. Car j’ima
gine que vous n’allez pas trimballer
cette ordure dans ce vase d’or, vous qui
avez tant appétit de propreté ! Votre
corps est comme de l’ambre ; et je vois
sur vos hanches frémir des reflets pa
reils à ceux de la soie. Mais, votre
corps, il ne compose rien, sinon une
infinité de corps, séparés les uns des
autres, pauvrement solitaires malgré
toute leur beauté. Seul dans la vie, seul
dans l’amour, dans la douleur, dans la
joie, dans la mort. Il ne compose rien
dans le temps. Il ne vous sert même
pas. Vous empêche-t-il de désespérer ?
Vous délivre-t-il de l'esclavage. ? Je
parle de ce corps moderne. Je sais très
bien quel magnifique usage on peut
faire du corps. Ce n’est pas à moi que
vous allez l’apprendre. Je parle de vo
tre écorce d’or. . ,
Non, elle ne peut pas vous^ servir a
grand’chose. Elle a des frontières trop
serrées contre elle. Elle peut.lancer son
poing d’or à cinquante centimètres en
avant, en allonge utile et avec une
force de tant de kilos-limite ; de quoi
assommer un homme, mais certaine
ment pas de quoi assommer un bœuf.
Elle peut soulever son poids d’or a un
mètre quarante au-dessus de terre ; et
peut-être trois mètres cinquante avec
une perche. Elle peut courir trois mille
mètres en tant de minutes. Elle ^ peut
porter soixante-dix kilos sur ses épau
les d’or ; marcher le long de soixante
kilomètres du lever au coucher du so
leil. Et, bien entendu, pour ces écorces
qui se sont soigneusement cultivées
dans les stades, toutes ces limites sont
dérisoires ; elles rayonnent corporel
lement plus loin. Si loin que ça ? Non,
elles approchent centimètre à centi
mètre de la frontière de fer qu’elles
ne pourront pas dépasser. Demain le
javelot et le disque frapperont sur les
distances infranchissables. Et apres /
Car, d’un autre côté, le gouffre imagi
naire de l’amour simplement physique
est, si j’ose dire (et je l’ose), un cul
de sac !
Et pourtant, ne vous trompez pas. Ce
corps que vous faites tremper plu
sieurs heures par jour dans des bai
gnoires, vous avez raison, il est magi
que. Vous l’avez instinctivement com
pris, maintenant que vous avez une
soif terrible d’espoir et qu’autour de
vous le désert volette lourdement avec
ses grandes ailes de sable. Il est magi
que, et quelle merveille c’est, et que
de richesses inouïes il contient. Mais,
chaque fois que vous découvrez quel
que chose, c’est « par le mauvais
bout ». Vous avez cru faire une œuvre
considérable en soignant votre peau,
mais votre âme est couverte d’eczémas.
Elle se gratte tout le temps avec ses
grands ongles noirs. Tout ce qu’elle
mange, elle le prend avec ces griffes
pleines de crasse et des écailles du mal.
Elle parle avec une gorge lépreuse.
Elle a des cuisses qui ne se sont jamais
lavées d’aucune époque. Elle conçoit
dans la pourriture. Elle conçoit des
avortons tout irrités de dermatoses,
que vous prenez pour des fleurs. Les
yeux nourrissent les mouches. Elle
ruisselle de sanies et de gommes com
me les cerisiers malades. Elle souille
les prés qu’elle traverse. Les arbres
qui la touchent du bout des branches
recroquevillent leurs feuilles comme
s’ils avaient touché du feu. Les ruis
seaux s’assèchent devant elle comme
si elle soufflait le vent de l’apocalypse.
La pluie fume sur ses plaies bouillan
tes. Son odeur tue les oiseaux au fond
des hauteurs. Vous la voyez, portant
vjitnuv d’elle la terreur et la mort ;
mais vous croyez que c’est la marque
de sa divinité.
L’âme est la composante de tout.
Elle organise, elle ordonne, elle unit,
elle rejoint, elle se marie, elle se mé
lange, pure, elle attache les hommes
solitaires dans la compagnie du mon
de. Elle en fait comme des oiseaux cou
verts de racines. Je joins raisonnable
ment ces deux mots dont l’un est vélo
cité, l’autre immobilité ; un, l’image
même de la danse, de la joie, de l’heu
reuse vanité du vent ; l’autre, l’image
de la plantation, de la cimentation, de
la crispation profonde, de la force
éperdue qui serre le monde matériel,
l’image de l’amour féroce, l’image de
la nourriture.
Oh ! l’homme solitaire est devenu
alors comme un courlis, comme une
mésange, une fauvette, une alouette ou
une huppe, ou bien ces geais qu.’on voit
passer à travers les rayons du soleil,
si mordorés de plumes qu’on peut croi
re qu’ils décomposent la lumière com
me des blocs de verre. L’homme de
vient cet habitant de l’air, quand il a
l’âme pure. 11 devient même l'habitant
d’un monde bien plus subtil que l’air ;
et, ce qui paraissait être le vide, où
nul ne pensait pouvoir appuyer de la
vie, c’est pour lui le milieu le plus
habitable, le plus nourrissant, le plus
savoureux, le plus joyeusement solide.
Il n’est plus question de solitude hu
maine, de condition humaine, de toutes
ces grandes illusions, sévères et puan
tes comme des cadavres verts, qu’on
a créées, il y a longtemps, en même
temps que les lois spirituelles. Il n’y
a plus que solitude cosmique, condi
tion cosmique de l’homme. Une posi
tion naturelle dans le catalogue des
matières où c’est d’une belle vanité
que de se plaindre, puisque toutes les
plaintes ne modifieraient rien (c’est si
évident que même l’intelligence l’en
tend), où la plus grande gloire (et qui
touche immédiatement sa récompen
se) est de comprendre la succulence
extrême de cette position et d’en jouir;
car c’est exactement ce que la nature
entend par vivre.
Une âme pure est violemment reje
tée en dehors de toutes les lois spiri
tuelles. La crasse d’âme est très an
cienne. Dans les plus vieux livres de
contes qui nous ont été transmis, la
Bible, YOdyssée, on trouve parfois
dans la popularité du texte des traces
de petites poésies involontaires qui
sont encore de la propreté. Mais, bien
avant ces temps-là, il aurait fallu soi
gneusement lessiver et frotter les
coins de poils et les endroits travail
leurs de l’âme, où naturellement elle
se salissait plus vite. A l’époque de
la création des lois spirituelles, elle
était déjà devenue une sorte de comte
d’Orgaz, un flot de jus serré dans une
armure inutile (dont l’acier même a
l’air de vomir) effondrée entre les
bras des prêtres et des nobles; seule
ment, le consolant, quand on regarde
l’enterrement du comte d’Orgaz, c’est
qu’il est mort et qu’il s’en fout et qu’au
fond il est le grand vainqueur de tous
ces évêques et de tous ces soldats qui
sont là, à ne plus savoir que faire de
cette pourriture crustacée dont ils ont
plein les mains, essayant de s’en dé
barrasser les uns sur les autres com
me des pitres englués dans du papier
tue-mouche. Mais l’âme ? instinctive
ment, encore une fois et malgré vps
philosophes, vous êtes arrivés à savoir
qu’elle est immortelle. Oui, elle est im
mortelle. Regardez dans quel état est
l’âme humaine * maintenant et dites-
moi si c’est consolant de savoir que,
malgré tout, elle est encore vivante,
qu’elle ne mourra jamais, malgré tou
tes ses plaies !
On n’a jamais essayé de la laver com
plètement avec tout ce luxe de lait, de
savons, de ponces et de brosses. On n’a
jamais essayé de la purifier de son
mal. A l’époque de la, création des lois
spirituelles, ils étaient tous là^ avec
leurs mitres, leurs chasubles de dentel
les, leurs crosses et leurs ornements.
Tout ca, verdissant dans l’odeur de la
saleté," avec des ors que le simple re
flet de l’âme lépreuse semblait déchar-
ner au fond même de l’imputrescible
métal. Us n’étaient pas médecins, ils
étaient orfèvres. Us n’ont pas essayé
de guérir ; ils se sont servis des plaies
avec une intelligence et un « métier »
magnifiques. Us nous ont orné toutes
ces flaques de ius avec des perles, des
diamants, des cabochons. Us ont entou
ré les purulences de beaux petits dia
mants théologiques et philosophiques ;
d’un peu loin, on ne pouvait plus dis
tinguer le bubon du cabochon d’ame-
thyste. Us ont enfermé ce ventre ca
rié dans des cuirasses d’acier. Alors,
après, ils ont mis tout ça debout com
me un roi mort, un roi ruisselant de
mort verte, et, en avant, le long des
siècles, c’est ça qui a fait le social,
c’est cette âme humaine.
C’est elle qui compose le social mo
derne, les Etats et les régimes politi
ques modernes ; ce monde de puan
teur où nous étouffons. Toutes nos es
pérances ont été tuées. Nous avons re
gardé de tous les côtés : de droite et
de gauche. Nous sommes allés le plus
loin possible dans toutes les directions,
les uns et les autres, de bonne. toi.
Partout ces cuirasses ^cadavériques,
partout ces chancres ornés, partout ces
rois verts, partout ces Orgaz ruisse
lants de sanie.
Des âmes sans voix, sans force, de
bout dans les blés, à travers le gril
lage des forêts, sur les rives des fleu
ves, dans les ports, remplissant les
plaines, alignées dans chaque labour,
sans yeux, sans bouches, sans oreilles,
des mains mortes, des ventres d’où le
sexe est tombé, ayant des gouffres
noirs à la place des sens, immobiles,
avec l’horrible séduction de leur puan
teur. Les âmes les plus sales dégagent
une odeur enivrante. La caractéristi
que des temps modernes est l’obligatoi
re puanteur du chef. Il n’a pas besoin
de parler (j’entends pour dire quelque
chose), il ne pourrait pas, d’ailleurs,
s’il essayait d’ouvrir la bouche,, ses lè
vres pourries se déchireraient en le dé
shabillant de chair jusqu’à ses pieds.
On ne lui demande que de sentir mau
vais, mais on le lui crie, on le lui hurle,
mais on tend les mains vers lui poul
ie supplier de pourrir un peu plus, de
bien faire fumer ses lèpres, de bien
balancer ses goitres, de _ répandre le
plus loin possible son choléra, de trans
mettre parfaitement son infection, que
nous puissions enfin jouir d’une sa
leté nouvelle ! On n’a pas besoin de
tant le prier d’ailleurs. Il est le chef
moderne, soyez sans craintes, il con- toutes les formes extraordinaires de mains que la première flûte de roseau forts. Toutes ces âmes nerdues ,l„ _ ,
nart son met.er, il y a ete préparé par ces âmes. Celles qui sont à formes de du premier berger. et de sfletf tasTes comta jt" 11
des siècles de crasse, il a la connais- marteau-pilon, avec une odeur d’huile t * riononi îuteaoAoi S C€S coames d Orga 2
sance physique, philosophique, indus- bouillante dans les coussinets d’acier ; danse.^ sur Pétenrln^Hp^/wr Se ba aûCer
trielle de la pourriture. deux grosses jambes d’éléphantiasis Les âmes a forme de soldat cachant f Ul 1 T en d ue de la terre avec cette
Alors commence temt doucement la arqu éef ef noireTun torse^sans bras,’ ^jes emplâtres en sparadrap doré 52 ü ™f q f g rc ^ I1 d “ 1 . 1 TS U ? 1 ÎL
danse des âmes. La vie sociale. Les ar- pas de tête, la pourriture changée en ^es plaies de plus en plus puantes, |P;Æ ai l 1 J, So.Si } re de
bres plient leurs feuilles, serrent leurs métal, la bêtise puissante, ouvrière imitant le chene sur leurs fronts et le jj^tion, il n y a pas beaucoup de ges.
branches contre eux, s’enroulent com- nourrie d’ouvriers. Sous la lumière ¥ H ne B sur * eur poitrine decharnee. 11 V a un^ties petit pas de danse,
me des fuseaux dans les bandelettes blême, les âmes à forme de ponts vo- Allgnes s , u . r de grands champs de ma- J- 1 ? a > bien sur, cette mauvaise odeu;
de leurs branches et de leurs feuilles, lants, squelettes métalliques, cage tho- n «?uvre stériles, en rangs, comme des i u f l et j! ,{ len ^
se cachent tout debout en se serrant, racique de fer d’où pendent des chai- P° ireaux > des oignons, des choux, des ^enn qu une paitie de 1 ivresse uni.
«Ç sèchent dans cette splendeur se- nés, des crocs, des pinces, des entrait- legumes pour la soupe Par rangs, par Jfwitlent^
crête « des pauvres petits pharaons les de chaînes qui se déroulent avec le q ua t r e, P ar huit, par douze, par Ion- S1 succulente. Mais il y a le tout petit
morts ». Les herbes se couchent, ram- bruit du tonnerre, le sifflement de gues files s€ P liant autour de la join- P as de danse assez necessaire malgré
peut comme des serpents jusque dans l’électricité dans les boggies, la puan- ture du chef de file; portant des fu- ^
1 intérieur des rochers. Les champs de teur de l’acier brûlant Les âmes aui sds ’ tramant des canons, caches sous fontanelle des entants, la bouche
blé mûrissent farouchement comme les sont des fours Bessmer, des chariots, dcs . mas< ^es de cochons, avec des g0 ^ € ce^elles neuves,
larges flammes d’un incendie de la des Decauville, des hauts fourneaux, groins de fer plats, grillages et pleins les chemins.de la.terre ou marche
terre. Us crépitent de toute la mena- des grues métalliques, entassées au de sable Entasses sur les plages des cette jeunesse hebetee Elle a de Ja des
eant.e lourdeur de leurs éni.s ti
Les montagnes retirent leurs neiges toutes les nervures de ce réseau" de dent î vêtus de rouge, de noir, de ceintures de poignards et de cartou.
propres jusqu’aux sommets inaccessi- fleuves, de rivières, de ruisseaux, de brun ’ de bleu, portant des plumes de chieres, d autres qu on a ficelés dans
blés. Les fleuves se cachent sous la mers, d’océans et de détroits, ces âmes coq dans le cul, des étoiles rouges sur fe sd 'f cl SXeulemeiK
leurs casquettes de charretiers a oreil- lesquels on a seulement gonne avec un
lères, se placardant des croix en ailes peu plus de puanteur dictatoriale 1*
de moulin sur leur chemise brune, vessie à suffisance qu ils avaient en
s’éventant d’étendards, de torches, de place de cervelle. .
cavalcades, de parades, de saluts mu- Tout ça remplit les chemins de la
tuels, piétinant la patrie de marches, terre, à ras bord, à ne plus laisser de
de contre-marches, d’avances, de re- place aux arbres, a arracher les sau.
culs habitant des boîtes à musique les, à casser les peupliers, a écraser
pleines de clairons, de mécanismes les platanes, à déborder dans les prés,
d’horlogerie, de lois à retardement, depuis la main du dictateur qui les
inutiles parfaits préparant leur uti- pose un à un près de lui dans 1 herbe,
lité mangeant à la pointe du sabre le jusqu’au plus lointain du monde, dans
plus clair, le plus beau, le plus pur de le fin fond, là-bas où ils ne sont plus
l’humain. Produits de l’usine, plus sû- que comme de petites colonnes de
rement que tous les autres objets ma- fourmis noires. Us sont tous îmmobi
nufacturés, seuls produits de l’usine les, bien ranges. Ils roulent des yeux
en fin de compte. Casernes entassées de verre sur lesquels on a peint la co-
près des usines. Ouvriers fabriquant 1ère, la fierte, le courage, la gloire la
des soldats. Chaque fois que l’ouvrier divinité humaine, 1 héroïsme et plus
rive le boulon d’une machine, il crée de mille magnifiques sentiments; tout
un soldat de plus; il écrit un mot de ça, peint dans leurs yeux en cercle
l’affiche de mobilisation, il pousse le concentriques de mille couleurs tra-
fascicule un peu plus près de la main versés comme dans les billes de verre
du gendarme Travail des marteaux- Et la férocité, n oublions pas. Ça fait
pilons des ponts volants, des bennes, masculin. Et ces yeux roulent de
des scies, des aciéries, ronflement, droite et de gauche, avec un petit
grondement des babels de cheminées grincement métallique. .
et de tous ces chapeaux tromblons qui Soudain, tous ensemble ils crient ;
vomissent des fumées noires dans le Hourrah . De 1 autre dictateur, la-bas,
silence humain qui effraie la matière il en coule de tout pareils qui crient :
du monde : composition des motifs, « A nous ! » De 1 autre dictateur, il
des besoins, des lois et des ordres de en coule de tout pareils qui crient :
«•lierre « Le parti ! » Tout ça ensemble, d une
Tout le monde a les meilleurs mots petite voix flûtée. Us roulent les yeux,
à la bouche. Tout le monde sait par Us font un pas automatique, tous en.
x r of ira.»*
créé des' obligations de noblesse et ’n"VSfrrêtent'fis 5 x k.
potrTous d^X;Vo“U- é crient! ÊÏ loutot l
"eois de race, commerçants romains. Teux. Ils penchent la grosse tete eçm*
Mais dès que le dernier boulon est Aee chacun de sa puanteur politi-
rivé à la dernière machine, on fait la que. Us s’avancent d uni pas les m
v rin-a ntivûflnq An îpa dénude on vers les autres. Leur corps est toit
pf* ? a} ' a ’ dp brun de 1 noir tremblant d’un mécanisme de zinc. Le
£ ^ tfXile aux Sânonrin long de la colline marchent grave-
1p- mains de "renades’ on ment des squelettes hautains. Us ont
w ^ SiXusemlnf eïx le%n insigne haletant dans leur cage
charnus ’ tout ’ avec thoracique déserte. Us portent, passée
la sanie des âmes à formes de poètes dansUeur brasd’qs, une tribune a dis
officiels on leur corne des Marseillais cours en ioime ae utuuuret a ucu
fPn no fait nas d’omelettes sans casser là-dessus en faisant claquer leur pa-
g ïfHKSSWSt « MMstrteos
nrlSfiêïîiS:
bruit de sa métallurgie lui cacne ie * t t ° +rm1 - rem0 nt6
boue des usines. Les estuaires salissent entassées avec leurs petites cheminées bruit du canon. U reste là. U ne bouge _ „„„ zir\l.ini A Al oof PA-Pt Q (fflP -
po, 4u avwu- x a- - ' , . -t » T
me du goudron. La danse de l’ânie hu- sades de nervures jusque dans les pro- che les paysannes au couteau, comme A 11 ^’ ^u S S fé r o C es US V1 ° en ’ û
maine commence ; la danse de l’âme fondeurs du ciel comme les piliers des des bourses d’or, pour en avoir plus P j e ^ p arm é e a arraché
moderne. Le ciel est couvert. U n’y a ruines de Babel. L’entassement co- vite les enfants. l’abondance de la terre et traîne der-
plus dans le monde qu’un jour blême casse et sinistre de ces courroies, ces L a danse! r ^ re i u j ] es champs de blé comme des
pareil à celui qui. descend # des verriè- roues dentées, ces bielles, ces trans- Cette guerre d’usines et de casernes üeaux d e lion. Le bruit des usines
res en dent de scie des toits d usines, missions ces servo-moteurs, ces ta- toujours allumée dans quelque coin. £ acc élère. Les casernes s’ouvrent et
Toute la matière terrestre tremble de bleaux de distribution pareils a des La J seule chose à laquelle se prépare se ferment violemment en claquant
Peur. Il y a un grand silence fait de hommes écorchés avec leurs fils rou- sérieu sement le monde moderne. Le comme des guillotines, jetant des
coups, de canons et de grondements de ges, bleus, violets leurs cables leurs chef le dictateur, l’élu, le guide, bouffées de cris de clairons. Les Ba-
machmes : des bruits que le monde muscles, leurs excitateurs, leurs trans- rhomm er d’acier, le voilà. Oh! doux pu- bels de cheminées écrasent le restant
ne peut pas comprendre, ne peut pas formateurs, leurs poumons de grillage tride oh! magnifique puant, oh! suave, de jour sous des forteresses de fu-
entendre et qui composent pour ie ou souffle le halètement saharien des ] a isse-moi lécher tes jus et tes furon- m ées. La fièvre précipite la pulsation
monde le silence total : le temps pen- longues etmcelles bleues Ces ames de d saute sur moi fo ule-moi, enlace- des marteaux. Là-bas, les pointes
dant lequel l’homme ne parle pas Car métal, de ciment, de bruit et de vanité, moi je sente autour de mon cou d’avant-garde s’affrontent déjà. Tou-
dans un temps la matière était habi- dont tout le tumulte est silence pour m0 serrei% avec ce magnifique amour iours ce pas d’automate, ce saut en
tuee à la voix de 1 homme. Elle 1 enten- le monde. Ces interminables concas- moderne, tes cuisses décharnées d’où avant, ces yeux qui ne voient pas, ces I
dait qui parlait vers elle avec ses cris seurs d hommes; ces productrices de | a c b a ir s’arrache suavement pourrie; squelettes sur leurs tréteaux. Us s’af-
naïfs du .berger qui appelle ses mou- tôles, de barres, de ponts, d hehees, de gur ma bouche, le froid de tes os plus frontent. Us vont se frapper les ite
tons. Maintenant, il n y a plus que .ee fer, de fouets,, de béquilles. Ces gene- a jm a ble que la fraîcheur des bras de dans les autres, se renverser, s’entas-
silence de coups de canons et de bruits rations de simili-vitesse, de simili- femmes . Prends-moi. Prends mes en- ser en monceau de ferrailles, dans un
de machines. Le ciel déroulé ses nuages force Ces faiseurs de pauvres hochets fants! ... M les pren d. U n’avait pas be- étripement où il n’y aura même
sans formes. U n v a plus aucune qua- ùont le métal huile de sang humain va go j n g U€ f u j e dj ses . jj les prend de tripes; il ne sortira de vos ventre»
hte. ni d un cote ni de 1 autre du ciel, fina enien , s entasser en tenailles mu- parce ç a ] u i p i a ît. Et ça lui plaît. pue des ressorts de sommiers. U 3
Mais seulement une uniformité vul- tiles dans d autres confluents de rou- ^ ]eg choisit com me des melons. U champs de la terre sont roulés de
gaire de lumière ecrasee et salie., tes, dans des banlieues de villes, a cote j eur f^f e ] a fontanelle avec un pouce côté, comme les tapis dans la chap 1 '
morte, qui ne. fait pas^ d ombre, qui des champs d epandage, contre e connaisseur. U leur déchire avec les b re d’un mort. Les arbres empaqueter
sent la ixnissiere. Les âmes couvient villas de îetraites des chemins de fe , dents la peau du crâne à cet endroit dans la momie de leurs feuilles iron
ie monde, la, sous cette, lumière qui mutiles, ferrailles mortes qui laissent QÙ ]es os -’ ne pro tègent pas la cervelle. t rent des visages peints, immobiles et
s’accroche a.la plus, petite croûte de goutte a goutte suinter vers la terre par Je t jj leur souffle ]a tête indifférents. Le ciel est couvert te\
leur mal, qui fait luire la plus petite le pauvre sang humain avec lequel cQmme deg bulles de savon . Si elle nuages énormes dont les plus étrang«-
goutte de pus, cette lumière ecrasee et elles ont ete petiues, vameues pai les éc]ate . tant pis . si elIe ne se gonfle m ent effroyables ne sortent pas d*
sale qui coule sur toutes les foi mes de oities et les paquei.ettes e„a ee . P j] l’écrase entre ses doigts. Il es- C es longues cheminées, mais s’avan
ces âmes immobiles. C’est la danse, sur vres objets sans divinités! Moins hu- ^ geg ?ngleg tout doucement au- C ent largement déversés par toute
tour de lui dans ses ministres.. Si elle ] € s ouvertures de la rose des vents. U 1
se gonfle comme il veut, alors il la ta- m er se hérisse comme le poil des te
pote et la fait un peu sonner, comme f es effrayées; l’eau des fleuves se soû
les bouchers font sonner le ventre des lève en crinière au-dessus de rocher»
moutons morts, et il lâche l’enfant 0 ù, peu à peu. sous la terreur de .‘J
tout contre lui, sur la terre, dans le terre, se modèle la forme du P r ete;
ruisseau d’enfants gonflés qui coule de ces quatre chevaux sacrés qai do'
de lui. Car, à tout moment, on lui en V ent écraser l’univers sous leurs.te
apporte d’autres, on lui en tend d’au- bots. Les automates se massacre
très au bout de milliers de ; bras. Les froidement, avec un enthousiasme 1
ruisseaux d’enfants à la tête gonflée fer, des gestes de fer, des cris de i ,
coulent de lui comme les processions sans p itié, sans émotion, logiquemei •
de pèlerins coulent des ermitages cé- Roulant vers la bataille métalluiV
lèbres. Il est devenu le dieu et le créa- q Ue , les énormes armées de fourn -
teur. U n’y a plus aucun rapport entre de fer traînent derrière elles, dans >
un enfant véritable et ces enfants; p H s des derniers champs de ble, .
cette enfance qui est vénusté et joie cadavre de la grande paysannerie,
et appétit de Ta découverte, et cette charnelle, la mère, dont les sec
curiosité qui gonfle le cœur des vrais s’écorchent sur les graviers des
enfants comme une poudre qui tout le serts.
temps explose et vous fait sauter de
tous les côtés dans une vie toute de
N.L.P
ooo
PARTIR,
BATIR,
VIVRE...
.il est (à
dans te biltef qui vous attend,
à quelques pas de chez vous ,
VOTRE BILLET du
prochain tirage de la
LOTERIE
NATIONALE
t*eMt i/alte duuUe !
sourire; comme on voit faire les ca
br'
que
Non. Voilà le guide, voua rnomme Contadour, numéros S t, - ..
d’acier! Oh! il a une très petite partie Cahiers du Contadour numéro 5. EcU
dans cette danse. Il ne fait pas d’ef- Daniel May, Saint-Pàul-de-Vence.
;
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