Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1893-06-13
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Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 13 juin 1893 13 juin 1893
Description : 1893/06/13 (Numéro Soir). 1893/06/13 (Numéro Soir).
Description : Note : édition du soir. Note : édition du soir.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
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Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JOURNAL DES DEBATS DU MARDI SOtR iS JUM i895
relève par des .passants, Bernier, qui é~ait
très grièvement blesse, a ëtë transporté & l'hôpi-
tal Saint-Louis.
Le commissaire dé police du Quartier a ouvert
nnë enquête pour retrouver Fauteur de cet
attentat.
Le révointionnairë français, M~ritts fouDiaât'~
vient d'adresser à l'ambassade de France à Lon-
dres là: lettre suivante
) Monsiem- l'ambassadeur de France auprès
du gouvernement anglais,
Appelé pour araires particulières auprès de
M. Cornélius Herz, résidant à Bournemonth (An-
gleterre), le jeudi 8 juin, ver& dix heures du ma-
tin< au moment où j'allais pénétrer ponp la. troi-
sième foi!! à TankerviMe-Hôtel, habitation do M.
C. HeM, nn individu, qui se trouvait devant la
porté et qui se prétendait efacie!' de t& police
anglaise, m'apostropha grossièrement, en émet-
tant la prétention de m'empêcher l'accès d6 la
mtd~on.
H Ce përsonnag-e me at; 6a outre, des menaces
de violences, d'arrestation et d'expulsion du ter-
ritoire anglais si j'avais le malheur de persister
dans mes intentions.
Je crus devoir appeler véhémentement a ce
malappris qu'un Français savait se faire respec-
ter partout où il paMait et qu'à la moindre vel~
léité hostHe de sa part envers moi je n'hésite-
rais pas & me servir des moyens de défense en
ma possession. L'individu s'esquiva alors en s'en-
fermant dans la maison que l'on refusa, de m'ou*
vrM'easmte.
a~e viens de parcourir 16 tecueit des lois
anj~aises, et je n'ai trouvé ntiMe part la. prévision
d'un délit susceptible d'analogie en l'espèce, ni
l'atténuation d'une semblable conduite d'un agent
de l'autorité à l'ëg&rd d'un sujet quelconque.
fût-il FtM~a.iet
Je considère* doBC cette attitude, de la part
d'an ofncier de la. police anglaise, comme outra-
ge&nte, arbitraire et illégale envers ma per-
sonne;
« En conséquence, je vous prie, Monsieur l'am-
bMsadeur, de vouloir bien rappeler à S. M. Bri-
tannique le respect du à nos nationaux. Les
Français ne sont pas des momies égyptiennes.
Que l'on sache biem au Foreign OfRce que je ne
suis pas disposé à me laisser traiter comme un
simple Khédive.
"Veuillez agréer, Monsieur l'ambassadeur, etc.
Signé MAMCS TouBNAMtB.
~Jn incendie, qui a pris immédiatement des
proportions considérables, a éclaté cette nuit, à
minuit quarante-cinq, dans les écuries do MM.
Brune! et Rougerie, entrepreneurs de transports,
152, quai Jemmapes. Le feu, qui avait pris nais-
sance dans un tas de foip, se développa avec une
iras grande rapidité. En moins de cinq minutes,
le hangar, qui mesuré soixante-quinze mètres de
long sur vingt-cinq de large, a été entièrement
embrasé.
L'alarme fut aussitôt donnée par le veilleur et
les pompiers accourus à la h&te attaquèrent
énergiquement le foyer de l'incendie six pompes
à vapeur mises en batteries par les ordres du
colonel de pompiers, qui sa trouvait présent, je-
tèrent do véritables trombes d'eau sur le hangar,
pendant que M. Peyssade, nournsseur, s'em
pressait de faire sortir tes bestiaux de leurs éta-
bles et da dégager les chevaux. Mais ceux-ci,
effarés par les nammes, s'ébrouaient dans les box
sans vouloir sortir. On n'en a pu sauver que
quinze; les autres ont péri, écrasés sous les pla-
fonds effondrés.
deux heures du matin, l'incendie a pu être
éteint. Les dégâts sont néanmoins considérables.
On les évalue à 300,000 fr., couverts en partie
par des assurances. Outre les chevaux, plusieurs
voitures du Penière, des camions, des chariots et des véhicules
divers ont été la proie des flammes.
Le service d'ordre était commandé par J'oMoier
de paix de l'arrondissement, assisté de M. Allard,
commissaire de police du quartier de l'Hôpital-
Saint-Lonis.
M. Bonnet, maire de l'arrondissement, était éga-
lement sur les lieux.
DÉPARTEMENTS
Alais, le 13 juin.
Il y a. ralentissement dans la marche de l'épi-
démie. Bon nombre de familles aisées ont néan-
moinsquitté la ville. r
Sur l'initiative du syndicat dé là presse d'A-
lais, un comité comprenant toutes les notabilités
de la localité est en voie de formation pour ve-
nir en aide aux familles atteintes.
Sept décès ont été constatés hier, dont deux
seulement cholériformes.
Le préfet du Gard s'est rendu hier à Alais et a
visité, avec le sous-préfet et le docteur Mosny,
le faubourg de la Rochelle, le foyer de l'épidé-
mie, où des cas graves étaient signalés. En rai-
son de l'énorme agglomération de population
ouvrière qui existe dans ce quartier, on a décidé
de prendre les mesures les plus énergiques.
Toute la literie et tous les vêtements vont être
soumis une désinfection complète.
A Nîmes, l'état sanitaire est satisfaisant.
Quimper, le 13 juin.
A la suite de l'assassinat commis à Fouesnant
par Corentin Diligeard sur la personne d'Anne
Hervé, sa femme divorcée, le parquet de Quim-
per s'est transporté dimanche sur lés lieux. L'au-
topsie pratiquée par le médecin légiste a révélé
que la victime de ce crime odieux avait reçu cinq
coups de couteau & la Sguro et au cou et qu'elle
avait succombé & l'hémorragie qui en avait été
la conséquence.
Diligeard a reconnu froidement avoir donné
volontairement la mort Anna Hervé il pré-
tend toutefois l'avoir frappée dans un moment
de colère parce qu~eUe ne voulait pas lui faire
connaître le nom de son amant. Il a même ajouté
qu'il avait agi juste a, voulant dire par là qu'il
avait fait une oeuvre de justice.
L'assassin a la physionomie d'une brute, il a
le regard dur et une attitude sournoise. Mis en
présence du cadavre de sa victime, il n'a mani-
FEUtLLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
du mardi 18 juin 1893 (2i)
CN MtAGE emCtEL
FAR
te colonel Rtchard-tJenry SAVAGE
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE IX
La société fôte la mariée.
-r- Arthur, dit-eUe, je crois qu'on -vous
attend pour conduire M' Weletsky à ta
salle à manger.
Au même instant, Sacha nous rejoi-
gnait.
Vous appartenez de droit au maître
de la maison, dit-il, mais je suis votre
autre voisin.
Comme nous nous rendions a. la grande
salle à. manger, le briUant visage et la
gaieté, d'Olga Weletsky ne réussirent
pas à me rendre toute mon animation
(~i'<'pt'c~MCheK!t'Kfe)'(!t<<').
teste aucun repentit* et pas un muscle de son vi-
sagen'atressai!U.
Ha déjà été condamné quatre fois pour coups
etbtessures inûigésa. à sa femme. Cette matheu-
rëTise Anne H'er~e laisse trois enfants, dont r~né
a di~ ans et le plus~jeùne cinq ans.
Au départ de l'assassin, qui a. eu lieu vers
quatre heures, tous tes g'ëns du bourg se pres-
saient sur son passag'e. Commëtou.)ours, tes fem-
mes étaient en plus grand nombre.
)M~OFtMAt$ONS
~o~ttMcrets en date du: 6 juin, sont nommes
M. Ga.udy, directeur de l'enregistrement, des'
domaines et du timbre d~ 3' classe~ a. AIencon
(Orne).
M. Philippe Delaibnde, directeur de l'enregis-
trement, des domaines et du timbre de S'.classë,
à Annecy (Haute-Sawoie).
M.Gontbautt, directeur de 3*c!asse de l'enre-
gistrement, des domaines et du timbre, à Ajaccio
(Corse).
.4tt F~etHoM <îe ~!ore. Contrairement à ce
qui a. ~té annonce, plusieurs des services du
sons-secrétaire d'Etat aux colonies ne seront in-
staUes au Pavillon de Flore que dans quelques
semaines. Le déménagement des bureaux se fait
par écnetoas, ann de na pas intor'rompre la mar-
che des services.
~ÈCROLOOiË
Le prince Alexandre Lubomirski est mort hier
subitement, & là Société généra.Ie, rue de Pro-
vente, où il s'était rendu pouf toucher des cou-
pons.
Le prince Lubomirski, né te 11 août 1802, appar-
tenait à la branche aînée des Lubomirski-Du-
browna dans le gouvernement de Mohileff. Il était
veuf d'une princesse Radziwill.
Le corps a été transporté au domicile du dé-
funt, 13, rue Auber.
Le vice-amiral .fegorovitch de Crown, l'un des
héros de la guerre de Crimée, vient de mourir à
Saint-Pétersbourg, à l'âge de soixante-quinze
ans.
Le défunt était of&cier de la. Légion-d'Hon-
neur.
Ce matin, dix heures, ont été célébrées dans
l'église Saint-PhiUppe-du-Roule les obsèques de
M. de Tréveneuo, sénateur des Côtes-du-Nord.
Suivant ie désir exprimé par le défunt, les hon-
neurs militaires n'ont pas été rendus, et aucun
discours n'a été prononcé.
Une députation de sénateurs, à la tête de la-
quelle se trouvait M. Leno~l, vice-président du
Sénat, assistait a la cérémonie.
Parmi les personnes présentes on remarquait
MM. Morel, Bufîet, Camescasse, thévenet, Savi-
gny deMoncorpa, Xavier Blanc, sénateurs; de
Kergariou,. Malartre, Porteu, députés les géné-
raux Espiventde La Villesboisnet, de Dionne, de
Rochebouët et un très nombre d'ofnciers.
Après la cérémonie religieuse, le corps a été
transporté à la gare Montparnasse, d'où il sera
dirigé sur Tréveneuc (Côtes-du-Nord) où l'inhu-
mation aura lieu jeudi.
Les obsèques de M. Lacressonnière ont eu
lieu aujourd'hui, en l'église Saint-Laurent. Le
corps, arrivé )e matin à la gare du Nord, a été
transporté & l'église à midi, et déposé sur un ca-
tafalque au milieu du choeur. Le deuil était con-
duit par !e n!s et le petit-aïs du défunt.
Assistaient à la cérémonie MM. Péricaud, Des-
jardins, Chelles et un grand nombre d'artistes de
la Ga!té.
UE TEMPS
13 juin
VCNT OU.
fti~BMu 0~
rert ài&.N pet
'MER
Hôuleùttm Grone.
nd Varsule
ris
rne
le mon de
Mad' d
À.Ï~SsC.RuET'BbTOtOT PAMa
Bureau central météorologique. Le baro-
mètre descend sur le nord, l'ouest et le sud du
continent U monte au centre et dans l'est. Une
dépression couvre la Laponio et quelques faibles
mouvements orageux se trouvent a l'entrée dd Ja
Manche, an centre de la. France et sur la Médi-
terranée ['59°"'). L'aire supérieura à 765'"° se
montre encore sur la. mer du Nord et le sud de
la Suède.
Le vent est fort de l'Ouest a Bodo, faible de
l'Est sur la Manche et du Nord-Ouest sur nos
côtes do FOcëa.n. Le sirocco persiste a Alger. H
a p[u au nord de la Scandinavie on signala des
orages a. Nantes, Clermont et Nice.
La température monte. Ce matin, le thermo-
mètre marquait 8° à Bodo, 15° a. Copenhague, 18"
ordinaire. La vue de cette immense for-
teresse, où l'on enferme ceux qui ont of-
fensé le tzar, où je pourrais terminer ma
vie, avait tout à coup tari ma gaieté et
mon entrain. Au bout d'un certain
temps cependant, les lumières," la ta-
ble luxueuse et fleurie commencèrent à
me ranimer. Nous avions déjà fait hon-
neur au sacuska de poisson salé et autres
mets qui sont censés devoir ouvrir l'ap-
pétit, et, au second service du u?' grâce aux vins généreux qui avaient lar-
gement circulé, j'avais tout à fait repris
possession de moi-môme.
Constantin était l'hospitalité en per-
sonne, et Sacha, placé de l'autre côté
d'Hélène, paraissait particulièrement
heureux. La conversation était devenue
vive, légère, amusante, et, vers la fin du
repas, j'avais beaucoup contribué à la
gaieté générale, en racontant quelques
anecdotes de mon séjour à l'armée dans
les plaines. Quand je m'y mets, je suis
assez divertissant.
Hélène riait plus que personne, et,
comme Sacha s'en étonnait, car elle de-
vait, disait-il, avoir entendu ces histoi-
res plus d'une fois, elle répondit avec un
malicieux sourire à mon adresse
En public, je suis toujours polie
pour les récits de mon mari, n'est-ce pas,
Arthur?
J'eus la faiblesse d'être enchanté.
M°~ Weletsky donna le signal, et les
dames la suivirent.
Bientôt Boris, devinant sans doute que
j'avais à parler d'affaires avec Constan-
tin, et Sacha, désireux probablement de
rejoindre Hc~nc, ce qui m'irritait fort,
à P&ris, Sfojnow~y et 31° à Alger. On notait 11'
au Ventcus, M~au Pay de IMm< et;&< a~ Pie dm
MidË.
E& France,. le temps devient très chaud. et il
est & l'orage A Paris, hi~ beau teprps, A 7 h-, ce
matht, barMnètre', 760~7; tostpérature maxima,
24",8; mfnima, ll'.I; moyenne d'hier, 1T'°,0, supé-
rieure de 0'3 àIa.normale.–Ala.tourEin'ei,
max!ma, 20*4; minima, 13~9.
Sf
Manche mer belle & Dunkerque, Ca.!ais,
très bella & Boulognet beU& au Havre, agitée à.
Cherbourg'
j Océan mer peu; agitée à Brest; très bell& à Lo-
rient.
Méditerranée mer beUe à MarsetUe peu ag-i-
tée à Sicié; tr&s belle: a. Nice.
Corse: nterbeiiieauxSenguinairaa.
Le temps d MF~ /teMfM dt~ MM[ciel bleu, beau temps, 15°; Bruxelles, ciel bleu.
beau temps, 14"; Ostende, ciel bleu, bM.u temps,
13°; Spa, ciel bleu, bea'u: temps, 15'Calai9,ciet
bleu, beau temps,, 18°; Marseille, quelques nng-ea,18°; Cannes, quelques nuages, 20~; Rome
quelques nnag'es, 20'.
NOTES MONDAINES
JtANSUEMONM
L 1.98 salons de la princesse do Sagan,, en son
hôtel de la rue Saint-Dominique, qui étaient fer-
més depuis sept ans, se sont ouverts hier soir,
en l'honneur de S. A. R- la princesse Lœtitia,
duchesse d'Aoste. La cour d'honneur, l'escalier
monumental, la galerie, splendidement décorés
des plantes les plus rares, étaient éclairés par
des petits verres ronges, blancs, verts, que fai-
sait ressortir la, lumière électrique, et produi-
saientl'enet le plus brillant.
Son Altesse Royale, accompagnée du duc
d'Oporto, son cousin, a. f heures et demie.
Un splendide sonper attendait la, duchesse.
Elle s'est assise a. la place d'honneur, ayant à
sa droite le prince da Monaco, à sa gauche le
comte Bozon de TaJIeyrand. La princesse de Sa-
gan, placée en face, avait à sa droite le duc
d'Oporto, à sa gauche le prince Henri d'Or-
léans.
Remarqué dans la très aristocratique assis-
tance la marquise de TaJtleyrand:robe pékin
damassé blanc, lamé argent et or; comtesse du
Bourg robe satin très vaporeux, garnie de vo-
lants en mousseline comtesse Jean de Ganay
corsage garni de point d'Alençon, volants et
mousseline de soie jaune à la robe; comtesse
Tyskiewickz robe en tulle rose pâle avec baya-
dèresen tulle lamé argent; comtesse de Mont-
gomery, duchesse de Morny, duc et duchesse de
Doudeauville, duo et duchesse de Gramont, duc
et duchesse de Lorges, lord Dufferin, comte
Hoyos, prince et princesse A. de Broglie, prince
et princesse de Léon, marquise de GaUiSet, du-
chesse d'Uzes, M' Howland, M°" Henri Schnei-
der, comte et comtesse de Moltke, etc., etc.
Le cotillon a commencé à deux heures et a été
conduit par le comte Antoine de Contades et la
comtesse G. Costa de Beauregard.
Hier soir, grande réception chez M. Antonin
Mercié, l'éminent sculpteur, dans son hôtel de
l'avenue de l'Observatoire. M°" Antonin Meroié,
née de Simard de Pitray, secondait son mari dans
le soin de faire les honneurs de son immense
atelier transformé en salon de réception.
Remarqué dans la nombreuse assistance M. et
M°* Develle, la duchesse d'Uzés, la comtesse de
Guerne, M. et M°" Poubelle, Luc-Olivier Merson,
Thomas, de Saint-Marceaux, Blanc, la marquise
de Chaponay, Benjamin Constant, Franck Puaux,
de Candamo, Carotus Duran, comte Henri de Sé-
gur, comte Delaborde, M. et M°" Lozé, Puech-
Rabuteau, Maignan, etc. Dans la soirée de nom-
breux artistes se sont fait entendre, parmi les-
quels la comtesse deGuerne,qui a chanté avec la
voix exquisequ'on lui connaît. M"'DeJacourapincé
agréablement de la harpe; Xanrof a dit quel-
ques-unes de ses chansons si étonnamment amu-
santes, et enSn, et à la surprise de tout le monde,
l'aimable maîtresse de maison a chanté avec un
talent que nul ne soupçonnait.
DA~S 1.NS AMBASSADES
Hier soir, grande réception à l'ambassade
d'Allemagne. La comtesse Marie de Münster
secondait son père dajis le soin de faire les
honneurs.
Malgré l'extrême chaleur, les salons regor-
geaient de monde. Toutes les missions étrangè-
res étaient représentées.
Avaient été invités les ministres, les hauts
fonctionnaires de l'Etat, le corps diplomatique,
les araires étrangères et beaucoup do notabilités
de la société parisienne.
Dès dix heures, las voitures commençaient à
afnuer dans la cour d'honneur du bel hôtel de la
ruedeLiIle.
Des laquais en livrée aux couleurs impériales
faisaient la haie dans le grand vestibule et un
hallebardier signalait par un fort coup de halle-
barde l'entrée de chaque invité.
Après avoir franchi l'escalier d'honneur, on
~entrait dans la salle du trône où se tenaient
l'ambassadeur et sa nlle.
Les salons de l'ambassade sont du style empire
le plus pur et les meubles assortis à la décora-
tion des salons.
Remarqué parmi les personnes présentes
Lord et lady DuSerin, M. et M*' de Léon y
Castillo, comte et comtesse Hoyos, MM. de
Ressmann, Essad Pacha, M. James Eustis.
M. et M°" Develle, M. et M" Ribot, M. et
M°" Camescasse le ministre de Suède et
M*' Düe, le général Nazare Aga, baron Beyens,
Missak Effendi, général et la baronne Fréede-
ricksz, M. et M°" Cogord&n, M. Armsmd Mollard,
comte Dukos.Aristarchi Bey, M. Nano, secrétaire
de la légation de Roumanie; M. de Merey, se-
crétaire de l'ambassade d'Autriche général et
M°" Rousseau, Son Exc. le nonce apostolique,
comte et comtesse d'Azevedo de Sylva, M. de La-
se levèrent à leur tour, désertant les vins
et les cigares, et nous rejoignîmes les
dames.
Je ne tardai pas à causer tête à tête
avec Contantin des intérêts de ma fille,
c'est-à-dire des dispositions testamen-
taires de son mari, en ce qui la concer-
nait. Je vis promptement qu'il n'y aurait
pas la moindre contestation, que les W&-
letsky désirait mettre Marguerite en
possession de tout ce que le testament
lui donnait et même davantage, et que
j'avais été appelé pour la forme, ann d'a-
gir en qualité de tuteur pour ma fille, de
sorte qu'aucun soupçon ne pût s'attacher
aux arrangements pris par ses excellents
parents, dans le but d'assurer sa fortune
et sa position dans la société russe.
Je lui dis qu'aussitôt les préliminaires
convenus je serais rappelé à Paris, mais
que je reviendrais un peu plus tard,
dans la saison, pour signer les actes.
A mon assez grande surprise, Cons-
tantin ne nt pas d'objections à mon
prompt départ, et répondit seulement
que je semis toujours le bienvenu à
Saint-Pétersbourg.
Vous n'en doutez pas, mon cher
Lenox; vous serez doublement le bien-
venu pour vous et pour Marguerite.
Puis il continua 11
J'espëre que vous ne m'accuserez
pas d'impertinence, si, en ma qualité
d'habitant de cette ville, je vous donne
à vous, Américain, habitué comme tel à.
parler très librement, le conseil de sur-
veiller vos paroles. La police est aux
aguets en ce moment, très vigilante à
l'égard de tous ceux qu'elle suppose con-
boutaye,ancien ambassadeur àSaint-Pétersbourg;
'comte de Sesmaisons) mihtstf~ piénipotenttaire
comte et comtesse Amelot de Chailtou, M. et M°"
AustmLec, baron et bMonne de Hn-sch, M.Tatbot,
.attacha militairs del'am.baasade d'Ang-leterre;
prince de Sagan, comte WrMg-et, premier se-
crétaire de la légation de Suéde marquise de
Etranger, baron et baronne de P~ancy. comte
do Lindermann, comte et comtesse de Kessler,
M"* et M"' Barthotoni, M. et ?" Gavini de
Compile, baron et baronne de Kcenneritz, prin-
cesse de Brancovan, M"* et M"* Gabbay, comte
et comtesse de Leua6e, etc.
SPORTS
TÉLOCIPBDtB
L'JTCAo de ~aWs publie ce matin la. liste les. en-
gagements dans sa. course d'artistes qui aura
lieu demain, ainsi que nous l'avons annoncé.
La voici hommes, MM. La.fa.rg'e, de l'Opéra
Clerget, Duard, Daltour, Fordyce, Laroche, de
FOdëon; Bouvet, Lafarge, de rOpéra-Comique;
Achard, Candë, Mangdn, Mayer, du Vaudevine'
Brune!, du Théâtre-Libre; Dubosc, Numa, Rai.
mond.du Patais-Royat; CuviHiers, de Déjazet;
Jaltier. Kandrin, de la Gaite; Tarride, des Nou-
veauté: Chaigneau, da Montparnasse; Matrat,
du Nouveau-Théàtre; Méray, Radge, du Chàteau-
d'Eau;Riché,dëCIuny.
Dames M' Chabot, Lobstein, Mante, .Merce-
des, Via.Ia, de l'Opéra: AGiana~ de Ctuny; Bon-
net, du Pa)ais-Royat BarnoM, desr Fantaisies-
Parisiennes Bertine~, Etiano, du Vaudeville Dé-
bat, Daguin; de Mongey (Henriette), de Mongey
;Madeteine), des Nouveautés; Demay, Hervilfe,
de Prestes, des Menus-Plaisirs; Gray.desFoliea-
Nouvelles Marsan, des Foties-Dramatiquos.;
MQnti,dRichard, de la Gaîté; de Saint-Sauveur, de l'Hip-
podrome; Thibaud, de l'Horloge; enon, M"'Du-
pré, danseuse serpentine.
MM. LOTZ et HUZELSTEIN, 44, rue du
Louvre, Paris, ont pris pour devise JLt Met!-
!eMfe MtseMKe ainsi qu'ils vendent de vrais bijoux à des prix
variant da 400 fr. à 450 fr. Leur raison de
vendre si bon marche 7 C'est la certitude que
leurs clients seront contents et donneront envie
à leurs amis de se procure!' des machines pa-
reilles. C'est la meilleure des réclames.
La maison LOTZ et HUZELSTEÏN repré-
sente le « Téléphone Cycle K, Je '< Gladiator H
e~ia. K Marriott Cycle On solde un stock de
tricycles ~d'enfant & partir da 20 fr.
FAILLITES
~M~e)Me?t<$ dtt ?0 jM
M"" Augustine Paris-Frank (se disant séparée
de biens de Joseph Paris), mercière, rue du Cha-
maillard, 89 (M. Malle. syndic).
Lempereur, marchand de salaisons aux Halles
centrales, pavillon 5, place Ml, demeurant rue
des Prouvaires, 10 (Godmer, syndic).
Jacquillard, fabncant de chaussures, rue des
Francs-Bourgeois, 53, actuellement sans domicile
connu (M. Jacob, syndic).
Sont invités à produire entre les mains de
leurs syndics leurs titres de créances accompa-
gnes d'un bordereau explicatif, dans un délai de
vingt jours, les créanciers des faillites ci-apras
Locher, marchand de confections pour dame,
rue des Jeûneurs, 6 (M. Boussard, syndic).
Voiron et Jacquelin, Société en nom collectif,
ayant pour objet l'exploitation d'un fonds de res-
taurateur, marchand de vin, rue d'Angouleme, 4
(M. Godmor, syndic).
LE MARCHE FINANCER
Recettes du Canal de Suez
1893 MM
DulZjain. 250.000 50.000
Tôt. depuis le 1" jMiv, 33,445.000 37.361.000
B:M'cetene, le 12 juin.– Intérieure, 71 17;
Extérieure, T7 82; ohan~e s. Paris, 16 70; chMtge
8.Londres,2920.
Lisbonne, le 12 join.– Chang'e sur Paris
655* change sur Londres 43 9/16: prime
8url'or:21"
Bnemoft-AyreSt la 12 juin. Prime sur l'or
22280.
Rto-de-Jameiro, la 12 juin.–Change sur Lon-
dres 11 (inchangé); i prime do l'or:
145 45 0/0.
INFORMATIONS MARITIMES
ARRIVÉES
A Aden, .12 juin, ~4fMMaritimes), allant dû Marseille a. la Nouvelle-
Calédonie.
A Aden, 12 juin, 7!oMM (Péninsulaire et Orien-
tale), allant en Australie.
A Marseille, 12 juin, C~tMMfe (Bibby Line),
venant de Rangoon.
A Capetown, 11 juin, Co~Hc (White Star Line),
aUant d'Angleterre à la Nouvelle-Zélande.
A Adélaïde, 12 juin, OpAtf (Orient Line), allant
de Londres a. Sydney.
A Anvers, 12 juin, .Rh~/M:aM(! [Red Star Line),
venant de New-York.
A Queenstowa:; 12 juin, ~!as~allant de New-York a Liverpool.
A Bio-de-Janeiro, 12 juin, Tt!!e-~e-.Bt~2/M (Chargeurs-Réunis), menant du Havre.
traires à la politique de notre gouver-
nement.
Mais, demandai-je, d'un air inno-
cent, est-ce qu'il y a quelque chose de
nouveau dans les journaux?
Mon cher colonel, répliqua mon
hôte, avec un sourire énigmatique, les
journaux ne savent jamais rien ici. La
police ga.rde tout pour elle.
Il baissa la voix, et ajouta
H est probable qu'il se trouve des
espions, même parmi mes gens.
Qui cherche-t-on? demandai-je.
Des nihilistes, murmura-t-il; tou-
jours la même chose. C'est l'épée sus-
penduesur nos têtes.
Il soupira, et se leva de la table où
nous étions accoudés.
A ce moment même, l'écho de /& 7?a?t-
~M?'e <~o:~ee m'arriva du salon où Hé-
lène, assise au piano, répétait ce chant
qui me remplissait le cœur de désespoir.
Je devançai rapidement Constantin~ et
criai à Hélène
Ne chantez pas cet air; vous savez
comme il m'agite.
Sur ce, Sacha, penché au-dessus de la
chanteuse, dit avec une certaine malice
L'hymne national agite le soldat
américain; il voudrait reprendre, une
fois encore, les armes contre ses anciens
ennemis les Indiens des Prairies.
Je !e regardai comme si j'eusse désiré
le mettre au nombre des Indiens, car,
pendant toute soirée, il s'était montré
de plus en plus empressé, plus épris
d'heure en heure, de la femme qui ré-
pondait au nom de M"~ Arthur.Lenox.
Evidemment, la manière d'être du
A pauUlac, 12 juin, Jïto-~e~o (Chargeurs-
RëNnis), aUant du Havre a. l&Plata.
A New-York,; 12 juin, ~MfûtMta (Cunard), ve-
nant de Liverpool.
DÉPARTS `
De Santande~ 12 juin, M heures soir, Z~~or-
waK~e (Transatlantique), allant de Colon à
Pauillac.
D'Alexandrie, 12 juin, 8 heures soir, JVa (Messagehes-Msntime6),,aHant du Japon & Mar-
seille.
De la Vera-Cruz, 12 juin, SatMt-SefMaw
(TransaHantique),pourSaint-Nazaire.
De CoIon~l2juin,efattantique). pour Marseille.
De Colombo, 12 juin, Ot-Ma6at (Orient Lino),
allant de Londtas à Sydney.
E~enementa de mor~ etc.
Le paquebot .&M*&ëchoua a TénëriCe dana une position dangereuse
et ne permettant pa~ d'espérer son renflouement.
Le navire e6t plein d'eau. On débarque le char-
gement. t~capitai'M et laa ofncier~ reat~
proximité du navire.
Le ~at~ef-Wtihjs~ttt JTt qui avait coulé le/long'
du môleFré.dé'ic, a Gènes, vient de. terminer ses
réparations dans la cale sèche. Ellea s'élèvent à
500,000 marka.
Le paquebot Jtf&)toera, ce pionnier.du nouveau
service d'Australie au Canada, vient d'arriver à
Vancouver, ou se trouve le terminus du. chemin
de fer du. PaciSque canadien. Il a mià 22 jours
pour venir de Sydney, et son arrivée a donne
Heu à une démonstration enthousiaste en t'hon-
neur de cette nouvelle ligne de navig'a.tioa.
BULLETIN COMMERMAL `
LEHAVKE.let3.jcin
JCOTOM tt.AtttBStPOtVM) CAFËS
40h.l/210!t.i/S10h.3/410hea'" mjdl
Janvier. !!S62 144 M 34 7S 92 50 92..
Février. 66.. t<6SO ?.. ?29 Si 75
Mars. 56 37 t<650 3525 M 50 9t..
Avril. 5675~ MM 9t.. 90 50
Maj. 9575 9t.. ?50
Juin. 5276~ )39. ~9375 9S50 ?..
Juillet. 582~ M. 9375 9576 95 25
Août. N75 Ht. M75 95 75 ?25
Septembre.. 54 25 142 93 75 9S 95 50
Octobre. 5468 143 94.. 9S.. 94 50
Novembre. 55 143 50 94 25 94 83 50
Décembre. -5S2& t44.. 34 50 ..94.. 9Ï-5U
Tendance.- soutenu calme calme ap~out calme
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canbo dans le port a; tOS50; SOO Santos & 9H fr.; &0~ dito
à 97 fr.; 43 La Quayra t t2t fr.; 100 Jacmel tel quel à
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dance calme. Ventes tO.OOO. tmportationa M.OOO.
COTONS à terme.- Tendance sout* Jutn-juiUet'~ 29'64,
juiUet-ao&t 4%4~64. Mù~eptembre4 26/64. septembre-
octobre 4 28/64, novembre~decembre 431/64;
notLE DE nff Tendance catmo. DiisponiMe
19.15. eeptembre-decembre t9.0N. 8CCMS DE BETTE-
ttAVBS. Tendanoa sontanue.
BERLIN, te i3 juin. OOVEMCM. FMMENT
Juin-jutUet 156 50. juiUet-aotIt t57.25, septembre-octo-
bre )60 25. Tendance lourde. SEtOtB JtHn-jaU-
let t45 .jui!!et~aott t45.M. eeptembre-octobre 149.
Tendance lourde. nutLE OE COLZA Disconi~le
49.25, .juin-juiUet 49. septembre-octobre 49.40. Ten-
dance calme. M'tMTCEM Disponible 38. juin-
juillet ii6.40, août-septembre 37.40. Tendance calme.
HAMBOURG. )e 13 juin. ecenE!) DE BETTERAVE
Courant )8 80. juiUet 18.92, septembre 17.40, décembre
14.72. Tendance soutenue.
CAFÉS Courant 78 1/4. jutHet 77 !/4. septembre
77 1/4. décembre 7S 1;,< mars 1894, 73 i.t. Tendance
calme.
MAGDBBOCRa. le 13 juin.– oavEBTCM oc 1" MAR-
CHE. SeCBBS OE nËTTE BAYES On cote Alle-
mands 8S' courant 18.82, .iuiHet-août 19.12. septem-
bre t7.46. octobre-décembre 14.85. Tendance soute-
nue. Temps beau.
VIENNE, le 13 juin. FMMEtfT Blé automne S 53.
MtGLE Automne 7.54. ttAM: juln-juUlet 5.32.
Tendance calme. Temps ptute.
BUDAPEST, le 18 juin. MtOfHBffT Blé automne
8.35. SEtGLE: Disponible 6.75. MAM Jnin-juiUet
4.95. Tendance lourde. OtAtNES CE COMA Ache-
teurs, août-septembre 15.1S. Tendance calme.
COLOGNE, !o 19 juin.– acn-E DE COMA Dispo-
nible 54. juin .octobre 52.60. Tendance calme.
PRASUE. le 13 juin. sncnBS DE BETTERAVES
Disponible juin 23.90. ~d'octobre 18.45. Tendance
calme. Temps pluie.
COURRIER DES THË&TRES
–Spectaclesdecesoir:
A l'Opera-Comique We~/tef.
A l'Odéon !eft~e ~e jtf. ~«Me<.
Au Théâtre-Libre (Menus-Plaisirs), deuxième
représentation, série B.
Spectacles de demain soir
A l'Opéra ~aM~ttc.
A l'Opéra-Comique PA~tM!; !e ro'ea~t)~.
A l'Odëon :'B'eW
Hier soir a l'Opéra, M. Noté, qni chantait
pour la première fois le rôle de FredÉrick de
Teiramtind, dans ~oAeM~ftM, s'est blessé au front
avec son épée. La blessure était heureusement
fort légère et elle n'a pas empêche le jeune chan-
teur de chanter eon rôle jusqu'au bout avec la
même chaleur.
M"* Marguerite Ugalde vient de perdre son
père, M. Varcolier, ancien fonctionnaire a la
préfecture de la Seine.
~a Comédie /)*
On nous écrit de Londres
La première représentation de ta Comédie
française a Drury Lane a été un véritable triom-
phe. Il aurait fallu le triple de places pour pou-
voir caser tout le monde qui se pressait aux
abords. Des sept heures et demie la salle était
jeune officier des gardes avait aussi at-
tiré l'attention de M"" de Launay, la gou-
vernante. Cette jeune personne était re-
venue au salon avec son élevé, la jolie
Sophie, et ses regards me prouvaient
que, si je haïssais Sacha, elle était fu-
rieuse contre Hélène, et pour la même
raison.'
Olga et son mari eux-mêmes parais-
saient contrariés, car les avances de ce
jeune libertin étaient trop marquées pour
leur échapper.
Comment me venger? H me vint une
de ces heureuses idées dont je suis cou-
tunner. Nous étions strictement en fa-
mille cela me permettait une certaine
liberté d'allures que je n'aurais pu avoir
dans une grande réunion.
Je me rapprochai de mon « épouse of-
ficielle n, et me mis à jouer le rôle d'un
mari rancuneux et attentif, la suivant
partout où elle allait, ce qui faisait sou-
rire la plupart de mes nouveaux alliés,
mais irritait Sacha terriblement, et, a
ma grande colère, produisait le même
effet sur Hélène.
Ah dit Constantin, vous autres
Américains, vous êtes un singulier peu-
ple Vous ôtes fiers de vos aSections, et
prenez plaisir à les montrer.
Oui, reprit Sacha furieux, cela pour-
rait s'appeler: persécution d'amour l
La petite fête finit comme toute chose
en ce monde.
Olga et Hélène passèrent ensemble
dans le hall, et convinrent d'une tournée
de visites, de réceptions pour le lende-
main ma vivante énigme promit tes
heures du jour à notre hôtesse, mais dé-
envahie par tes représentants de la plus ~hanto
société londonienne.
Lorsque le rideau s'est levé sur îa. xeëMe ttea
P~td~MM, l'entrée de chaque artiste a été saluée
par de longs .applaudissements qui sont devenus
de véritables ovations lorsqu'il s'est agi de
.vieilles connaissances du public anglais, comme
M.Got.
~.M .Mrablement joués, ont été fort goûtés et ont eu un.
succès de fou rire; mais le « clou a de la aoiréa
a été le SMM< A .LoM~es, de M. Clanetie, déli-
icieusementdit par M"' Reichenberg-, tandis que
ses camarades de la Comédie, dm.p~s dans ieut
'robe rouge bordée d'hermine,, rangés autouf
d'elle en demi-cercle, participaient par .teîu'9
attitude approbative aux aimaMea paroles qu'etta
adressait au public anglais
En vingt ans oiseaux en voyage
Ont trois fois bravé le péril
De réclamer votre auCrage;
Mais Londres n'est pas un eot.
-Dans les vers de M. Claretie ont déAlé toutes
'les gloires littéraires des deux paye, puis le:
.bustesdeShakeapeareetde Molière ont ét6 appor-
tés, et I& rideau n'est tombé que pour se relever
plusieurs fois devant tes acclamations enthou.t
siastesct~rassistance.
Voila, un début qui promet pour !ftBnite de<
représentations.
G 9
SPECTACLES !ME CE SMR
Mar(N~a~nM
OPÉRA. 8 h. Relâche..
OPERA-COMIQUE. 8 h. 1/2. Werther.~
ADEON. 8 h. 1/4. La Mort de CorneiHe.
V L'Héritage de M. Plumet.
VAUDEVILLE.–8 h. 1/2. Veuve BmroBeI.
fLes Surprises du divorce.
nORTE-SAINT-MARTIN. 8 1/2. Le Bossu
i (reprise à prix réduits).
~lHATELET. 8 h. Le Tour du monde et
80 jours.
GA1TE. 8 h 1/2. Les Cloches de Comevilt~
HALAIS-ROYAL. 8 h. 1/4. Le Sous-Protêt
de Chateau-Buzard.
NOUVEAUTES. 8 h. 1/4. L'Election Poap)~
it rel. Champignol malgré lui.
JOLIES-DRAMATIQUES. 8 h. 1/4. Un On~
f clé d'Amérique. Jean Mayeux.
AMBIGU. 8 h. 1/2. Le Crime de Jean More!.
BOUFFES-PARtSIENS. –9.h. –L'Hôte.'
DEJAZET. 8 h. 1/2 Les Femmes collantes.
THEATRE CLUNY.– 9 h. Guerre aux pianoa.
i Corignan contre C.orignan.
MENUS-PLAISIRS. Représentation du Thé~
Jt tre-Libre (série B).
~HATEAU-D'EAU. 8 h. 1/3. La Gr&ce da
tjDieu.
nOUFFES-DU-NORD.– S h. !/& L'Enfant pro<
D digue.
MONCEY. 8 h. Don Pasquale.
nrHEATRE D'APPLICATION, rue Saint-Lazare.
t Très Russe.
MOUVEAU-CIRQUE. 8 h. 1/2. La Rosière
nt de Charenton, folie nautique. Mercredis,
jeudis, dimanches et fêtes, matinées a ah. 1/2.
MRQUE D'ÉTÉ. 8 h. 1/2. Représentation
CIRQUE FERNANDO. Tous les soirs 8 h. 1;2.
tj Exercices variés. Gugnsse père et Sis, opé-
rette équestre. Dim-,jeudi et fêtes, matinées a. 2 h.
OLYMPIA, 26, ooul. des Capucines. Tous les
U soirs, a 8 h. 1/2. Spectacle varié. Rivott~
Bob.'Walter.–Dimanches et fêtes, matinéas ré-
servées aux familles.
CONSEILS DU DOCTEUR
~n lit dans un article de la Af~ecMte MiO~erne
U consacré à l'étude de la KOLA
Parmi les médicaments récemment intro-
duits da-ns la. TIiérapeutique, il n'en est
guère de plus remarquable que la Kola.
t C'est, en enet, une substance tonifiante au
plus haut point, reconstituante, dynamo-
génianie ~t régulatrice des mouvements du
coeur. L'action do la Kola est surtout re-
ma.rquabledans)es TROUBLES NERVEUX,
'< tels que maux de Mte, étourdissements,
') sensations diverses, dans l'AFFAIBLISSE-
D MENT PROFOND qui a.ccompag'ne la con-
valescence après de graves maladies c'est
même dans ce cas qu'on obtient souvent
de merveilleux effets. Il n'est donc pas
x exagéré de dire que la Kola, doit être em-
« ployée dans toutes les ANEMIES la
.< CHLOROSE, la PHTISIE, les DYSPEP-
SIES, et enfin dans les cas de déprea)M et de surmenage.
Pendant les périodes d'INFLUENZA, de
PNEUMONIE et AUTRES MALADIES IN-
o FECTIEUSES, la K.o!a. peut ~tre prise non
x seulement comme méchcument curateur,
mais aussi comme médication préventive.
"Mais si on veut obtenir ces rGmarqua-
blés effets, il est indispensable d'employer
des préparations bien faites. Grâce à son
o procédé spécial de fabrication d'extrait
complet de Kola, M. MIDY paraît avoir ob-
') tenu des produits tout à. fait remarquables.
Le VIN DE KOLA MIDY et la KOLA
GRANULEE MIDY sont donc deux prépa-
rations dont nous n'hésitoms pas acoMeil-
1er l'emploi." u D'R.T.
nHARMACIE MIDY, 113, faubourg S'-Honoré.
t et toutes Pharmacies et Drogueries,
c~ptUtt~sMnMTBEC MtMEB'
c.
J.e g~aMt HOLLEY
HoLLEY. Imprimerie du JbM?'?M! ~« ~M6a17, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Anxorrois.
clara que la soirée appartenait à !a prin-
cesse Palitzin.
En sortant du salon, j'entendis Olga
qui disait à Hélène
Toujours épris, votre mari, ma
chère?
Oui, répliqua ironiquement ma soi-
disant femme; c'est l'effet du champa'
gne.
Je descendis l'escalier de très mau-
vaise humeur, et plaçai Hélène dans la
voiture.
A peine étais-je assis auprès d'elle,
que Sacha descendit en courant.
Un dernier adieu, ma belle cousine,
dit-il, en lui tendant la main,
Et, furieux, je vis qu'il gtissait un bil-
let dans les doigts qu'on lui présentait.
La voiture partie, je dis sévèrement
Ce billet, de suite, Madame?
–Quel billet?
Celui que ce misérable roue vient
de vous remettre.
Vous osez me demander une lettre
qui m'est adressée! Et de quel droit?
Du droit d'un mari ouensé, m'é-
criai-je du droit que vous m'avez donné
quand vous êtes devenue ofnciellement
ma femme. Aussi longtemps que vous
porterez mon nom, j'en protégerai l'hon-
neur. ofncieH
J'avais probablement l'air assez terri-
ble, car elle me dit, en tendant le billet,
et avec la douceur d'un agneau
Prenez-le, mon cher protecteur.
Un instant après, elle se renversa dans
la. voiture, en riant aux éclats.
~utm'ej
Traduit par M" Mahe Dromsart.
relève par des .passants, Bernier, qui é~ait
très grièvement blesse, a ëtë transporté & l'hôpi-
tal Saint-Louis.
Le commissaire dé police du Quartier a ouvert
nnë enquête pour retrouver Fauteur de cet
attentat.
Le révointionnairë français, M~ritts fouDiaât'~
vient d'adresser à l'ambassade de France à Lon-
dres là: lettre suivante
) Monsiem- l'ambassadeur de France auprès
du gouvernement anglais,
Appelé pour araires particulières auprès de
M. Cornélius Herz, résidant à Bournemonth (An-
gleterre), le jeudi 8 juin, ver& dix heures du ma-
tin< au moment où j'allais pénétrer ponp la. troi-
sième foi!! à TankerviMe-Hôtel, habitation do M.
C. HeM, nn individu, qui se trouvait devant la
porté et qui se prétendait efacie!' de t& police
anglaise, m'apostropha grossièrement, en émet-
tant la prétention de m'empêcher l'accès d6 la
mtd~on.
H Ce përsonnag-e me at; 6a outre, des menaces
de violences, d'arrestation et d'expulsion du ter-
ritoire anglais si j'avais le malheur de persister
dans mes intentions.
Je crus devoir appeler véhémentement a ce
malappris qu'un Français savait se faire respec-
ter partout où il paMait et qu'à la moindre vel~
léité hostHe de sa part envers moi je n'hésite-
rais pas & me servir des moyens de défense en
ma possession. L'individu s'esquiva alors en s'en-
fermant dans la maison que l'on refusa, de m'ou*
vrM'easmte.
a~e viens de parcourir 16 tecueit des lois
anj~aises, et je n'ai trouvé ntiMe part la. prévision
d'un délit susceptible d'analogie en l'espèce, ni
l'atténuation d'une semblable conduite d'un agent
de l'autorité à l'ëg&rd d'un sujet quelconque.
fût-il FtM~a.iet
Je considère* doBC cette attitude, de la part
d'an ofncier de la. police anglaise, comme outra-
ge&nte, arbitraire et illégale envers ma per-
sonne;
« En conséquence, je vous prie, Monsieur l'am-
bMsadeur, de vouloir bien rappeler à S. M. Bri-
tannique le respect du à nos nationaux. Les
Français ne sont pas des momies égyptiennes.
Que l'on sache biem au Foreign OfRce que je ne
suis pas disposé à me laisser traiter comme un
simple Khédive.
"Veuillez agréer, Monsieur l'ambassadeur, etc.
Signé MAMCS TouBNAMtB.
~Jn incendie, qui a pris immédiatement des
proportions considérables, a éclaté cette nuit, à
minuit quarante-cinq, dans les écuries do MM.
Brune! et Rougerie, entrepreneurs de transports,
152, quai Jemmapes. Le feu, qui avait pris nais-
sance dans un tas de foip, se développa avec une
iras grande rapidité. En moins de cinq minutes,
le hangar, qui mesuré soixante-quinze mètres de
long sur vingt-cinq de large, a été entièrement
embrasé.
L'alarme fut aussitôt donnée par le veilleur et
les pompiers accourus à la h&te attaquèrent
énergiquement le foyer de l'incendie six pompes
à vapeur mises en batteries par les ordres du
colonel de pompiers, qui sa trouvait présent, je-
tèrent do véritables trombes d'eau sur le hangar,
pendant que M. Peyssade, nournsseur, s'em
pressait de faire sortir tes bestiaux de leurs éta-
bles et da dégager les chevaux. Mais ceux-ci,
effarés par les nammes, s'ébrouaient dans les box
sans vouloir sortir. On n'en a pu sauver que
quinze; les autres ont péri, écrasés sous les pla-
fonds effondrés.
deux heures du matin, l'incendie a pu être
éteint. Les dégâts sont néanmoins considérables.
On les évalue à 300,000 fr., couverts en partie
par des assurances. Outre les chevaux, plusieurs
voitures du Penière, des camions, des chariots et des véhicules
divers ont été la proie des flammes.
Le service d'ordre était commandé par J'oMoier
de paix de l'arrondissement, assisté de M. Allard,
commissaire de police du quartier de l'Hôpital-
Saint-Lonis.
M. Bonnet, maire de l'arrondissement, était éga-
lement sur les lieux.
DÉPARTEMENTS
Alais, le 13 juin.
Il y a. ralentissement dans la marche de l'épi-
démie. Bon nombre de familles aisées ont néan-
moinsquitté la ville. r
Sur l'initiative du syndicat dé là presse d'A-
lais, un comité comprenant toutes les notabilités
de la localité est en voie de formation pour ve-
nir en aide aux familles atteintes.
Sept décès ont été constatés hier, dont deux
seulement cholériformes.
Le préfet du Gard s'est rendu hier à Alais et a
visité, avec le sous-préfet et le docteur Mosny,
le faubourg de la Rochelle, le foyer de l'épidé-
mie, où des cas graves étaient signalés. En rai-
son de l'énorme agglomération de population
ouvrière qui existe dans ce quartier, on a décidé
de prendre les mesures les plus énergiques.
Toute la literie et tous les vêtements vont être
soumis une désinfection complète.
A Nîmes, l'état sanitaire est satisfaisant.
Quimper, le 13 juin.
A la suite de l'assassinat commis à Fouesnant
par Corentin Diligeard sur la personne d'Anne
Hervé, sa femme divorcée, le parquet de Quim-
per s'est transporté dimanche sur lés lieux. L'au-
topsie pratiquée par le médecin légiste a révélé
que la victime de ce crime odieux avait reçu cinq
coups de couteau & la Sguro et au cou et qu'elle
avait succombé & l'hémorragie qui en avait été
la conséquence.
Diligeard a reconnu froidement avoir donné
volontairement la mort Anna Hervé il pré-
tend toutefois l'avoir frappée dans un moment
de colère parce qu~eUe ne voulait pas lui faire
connaître le nom de son amant. Il a même ajouté
qu'il avait agi juste a, voulant dire par là qu'il
avait fait une oeuvre de justice.
L'assassin a la physionomie d'une brute, il a
le regard dur et une attitude sournoise. Mis en
présence du cadavre de sa victime, il n'a mani-
FEUtLLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
du mardi 18 juin 1893 (2i)
CN MtAGE emCtEL
FAR
te colonel Rtchard-tJenry SAVAGE
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE IX
La société fôte la mariée.
-r- Arthur, dit-eUe, je crois qu'on -vous
attend pour conduire M' Weletsky à ta
salle à manger.
Au même instant, Sacha nous rejoi-
gnait.
Vous appartenez de droit au maître
de la maison, dit-il, mais je suis votre
autre voisin.
Comme nous nous rendions a. la grande
salle à. manger, le briUant visage et la
gaieté, d'Olga Weletsky ne réussirent
pas à me rendre toute mon animation
(~i'<'pt'c~MCheK!t'Kfe)'(!t<<').
teste aucun repentit* et pas un muscle de son vi-
sagen'atressai!U.
Ha déjà été condamné quatre fois pour coups
etbtessures inûigésa. à sa femme. Cette matheu-
rëTise Anne H'er~e laisse trois enfants, dont r~né
a di~ ans et le plus~jeùne cinq ans.
Au départ de l'assassin, qui a. eu lieu vers
quatre heures, tous tes g'ëns du bourg se pres-
saient sur son passag'e. Commëtou.)ours, tes fem-
mes étaient en plus grand nombre.
)M~OFtMAt$ONS
~o~ttM
M. Ga.udy, directeur de l'enregistrement, des'
domaines et du timbre d~ 3' classe~ a. AIencon
(Orne).
M. Philippe Delaibnde, directeur de l'enregis-
trement, des domaines et du timbre de S'.classë,
à Annecy (Haute-Sawoie).
M.Gontbautt, directeur de 3*c!asse de l'enre-
gistrement, des domaines et du timbre, à Ajaccio
(Corse).
.4tt F~etHoM <îe ~!ore. Contrairement à ce
qui a. ~té annonce, plusieurs des services du
sons-secrétaire d'Etat aux colonies ne seront in-
staUes au Pavillon de Flore que dans quelques
semaines. Le déménagement des bureaux se fait
par écnetoas, ann de na pas intor'rompre la mar-
che des services.
~ÈCROLOOiË
Le prince Alexandre Lubomirski est mort hier
subitement, & là Société généra.Ie, rue de Pro-
vente, où il s'était rendu pouf toucher des cou-
pons.
Le prince Lubomirski, né te 11 août 1802, appar-
tenait à la branche aînée des Lubomirski-Du-
browna dans le gouvernement de Mohileff. Il était
veuf d'une princesse Radziwill.
Le corps a été transporté au domicile du dé-
funt, 13, rue Auber.
Le vice-amiral .fegorovitch de Crown, l'un des
héros de la guerre de Crimée, vient de mourir à
Saint-Pétersbourg, à l'âge de soixante-quinze
ans.
Le défunt était of&cier de la. Légion-d'Hon-
neur.
Ce matin, dix heures, ont été célébrées dans
l'église Saint-PhiUppe-du-Roule les obsèques de
M. de Tréveneuo, sénateur des Côtes-du-Nord.
Suivant ie désir exprimé par le défunt, les hon-
neurs militaires n'ont pas été rendus, et aucun
discours n'a été prononcé.
Une députation de sénateurs, à la tête de la-
quelle se trouvait M. Leno~l, vice-président du
Sénat, assistait a la cérémonie.
Parmi les personnes présentes on remarquait
MM. Morel, Bufîet, Camescasse, thévenet, Savi-
gny deMoncorpa, Xavier Blanc, sénateurs; de
Kergariou,. Malartre, Porteu, députés les géné-
raux Espiventde La Villesboisnet, de Dionne, de
Rochebouët et un très nombre d'ofnciers.
Après la cérémonie religieuse, le corps a été
transporté à la gare Montparnasse, d'où il sera
dirigé sur Tréveneuc (Côtes-du-Nord) où l'inhu-
mation aura lieu jeudi.
Les obsèques de M. Lacressonnière ont eu
lieu aujourd'hui, en l'église Saint-Laurent. Le
corps, arrivé )e matin à la gare du Nord, a été
transporté & l'église à midi, et déposé sur un ca-
tafalque au milieu du choeur. Le deuil était con-
duit par !e n!s et le petit-aïs du défunt.
Assistaient à la cérémonie MM. Péricaud, Des-
jardins, Chelles et un grand nombre d'artistes de
la Ga!té.
UE TEMPS
13 juin
VCNT OU.
fti~BMu 0~
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'MER
Hôuleùttm Grone.
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Mad' d
À.Ï~SsC.RuET'BbTOtOT PAMa
Bureau central météorologique. Le baro-
mètre descend sur le nord, l'ouest et le sud du
continent U monte au centre et dans l'est. Une
dépression couvre la Laponio et quelques faibles
mouvements orageux se trouvent a l'entrée dd Ja
Manche, an centre de la. France et sur la Médi-
terranée ['59°"'). L'aire supérieura à 765'"° se
montre encore sur la. mer du Nord et le sud de
la Suède.
Le vent est fort de l'Ouest a Bodo, faible de
l'Est sur la Manche et du Nord-Ouest sur nos
côtes do FOcëa.n. Le sirocco persiste a Alger. H
a p[u au nord de la Scandinavie on signala des
orages a. Nantes, Clermont et Nice.
La température monte. Ce matin, le thermo-
mètre marquait 8° à Bodo, 15° a. Copenhague, 18"
ordinaire. La vue de cette immense for-
teresse, où l'on enferme ceux qui ont of-
fensé le tzar, où je pourrais terminer ma
vie, avait tout à coup tari ma gaieté et
mon entrain. Au bout d'un certain
temps cependant, les lumières," la ta-
ble luxueuse et fleurie commencèrent à
me ranimer. Nous avions déjà fait hon-
neur au sacuska de poisson salé et autres
mets qui sont censés devoir ouvrir l'ap-
pétit, et, au second service du u?'
gement circulé, j'avais tout à fait repris
possession de moi-môme.
Constantin était l'hospitalité en per-
sonne, et Sacha, placé de l'autre côté
d'Hélène, paraissait particulièrement
heureux. La conversation était devenue
vive, légère, amusante, et, vers la fin du
repas, j'avais beaucoup contribué à la
gaieté générale, en racontant quelques
anecdotes de mon séjour à l'armée dans
les plaines. Quand je m'y mets, je suis
assez divertissant.
Hélène riait plus que personne, et,
comme Sacha s'en étonnait, car elle de-
vait, disait-il, avoir entendu ces histoi-
res plus d'une fois, elle répondit avec un
malicieux sourire à mon adresse
En public, je suis toujours polie
pour les récits de mon mari, n'est-ce pas,
Arthur?
J'eus la faiblesse d'être enchanté.
M°~ Weletsky donna le signal, et les
dames la suivirent.
Bientôt Boris, devinant sans doute que
j'avais à parler d'affaires avec Constan-
tin, et Sacha, désireux probablement de
rejoindre Hc~nc, ce qui m'irritait fort,
à P&ris, Sfojnow~y et 31° à Alger. On notait 11'
au Ventcus, M~au Pay de IMm< et;&< a~ Pie dm
MidË.
E& France,. le temps devient très chaud. et il
est & l'orage A Paris, hi~ beau teprps, A 7 h-, ce
matht, barMnètre', 760~7; tostpérature maxima,
24",8; mfnima, ll'.I; moyenne d'hier, 1T'°,0, supé-
rieure de 0'3 àIa.normale.–Ala.tourEin'ei,
max!ma, 20*4; minima, 13~9.
Sf
Manche mer belle & Dunkerque, Ca.!ais,
très bella & Boulognet beU& au Havre, agitée à.
Cherbourg'
j Océan mer peu; agitée à Brest; très bell& à Lo-
rient.
Méditerranée mer beUe à MarsetUe peu ag-i-
tée à Sicié; tr&s belle: a. Nice.
Corse: nterbeiiieauxSenguinairaa.
Le temps d MF~ /teMfM dt~ MM[
beau temps, 14"; Ostende, ciel bleu, bM.u temps,
13°; Spa, ciel bleu, bea'u: temps, 15'Calai9,ciet
bleu, beau temps,, 18°; Marseille, quelques nn
quelques nnag'es, 20'.
NOTES MONDAINES
JtANSUEMONM
L 1.98 salons de la princesse do Sagan,, en son
hôtel de la rue Saint-Dominique, qui étaient fer-
més depuis sept ans, se sont ouverts hier soir,
en l'honneur de S. A. R- la princesse Lœtitia,
duchesse d'Aoste. La cour d'honneur, l'escalier
monumental, la galerie, splendidement décorés
des plantes les plus rares, étaient éclairés par
des petits verres ronges, blancs, verts, que fai-
sait ressortir la, lumière électrique, et produi-
saientl'enet le plus brillant.
Son Altesse Royale, accompagnée du duc
d'Oporto, son cousin, a. f
Un splendide sonper attendait la, duchesse.
Elle s'est assise a. la place d'honneur, ayant à
sa droite le prince da Monaco, à sa gauche le
comte Bozon de TaJIeyrand. La princesse de Sa-
gan, placée en face, avait à sa droite le duc
d'Oporto, à sa gauche le prince Henri d'Or-
léans.
Remarqué dans la très aristocratique assis-
tance la marquise de TaJtleyrand:robe pékin
damassé blanc, lamé argent et or; comtesse du
Bourg robe satin très vaporeux, garnie de vo-
lants en mousseline comtesse Jean de Ganay
corsage garni de point d'Alençon, volants et
mousseline de soie jaune à la robe; comtesse
Tyskiewickz robe en tulle rose pâle avec baya-
dèresen tulle lamé argent; comtesse de Mont-
gomery, duchesse de Morny, duc et duchesse de
Doudeauville, duo et duchesse de Gramont, duc
et duchesse de Lorges, lord Dufferin, comte
Hoyos, prince et princesse A. de Broglie, prince
et princesse de Léon, marquise de GaUiSet, du-
chesse d'Uzes, M' Howland, M°" Henri Schnei-
der, comte et comtesse de Moltke, etc., etc.
Le cotillon a commencé à deux heures et a été
conduit par le comte Antoine de Contades et la
comtesse G. Costa de Beauregard.
Hier soir, grande réception chez M. Antonin
Mercié, l'éminent sculpteur, dans son hôtel de
l'avenue de l'Observatoire. M°" Antonin Meroié,
née de Simard de Pitray, secondait son mari dans
le soin de faire les honneurs de son immense
atelier transformé en salon de réception.
Remarqué dans la nombreuse assistance M. et
M°* Develle, la duchesse d'Uzés, la comtesse de
Guerne, M. et M°" Poubelle, Luc-Olivier Merson,
Thomas, de Saint-Marceaux, Blanc, la marquise
de Chaponay, Benjamin Constant, Franck Puaux,
de Candamo, Carotus Duran, comte Henri de Sé-
gur, comte Delaborde, M. et M°" Lozé, Puech-
Rabuteau, Maignan, etc. Dans la soirée de nom-
breux artistes se sont fait entendre, parmi les-
quels la comtesse deGuerne,qui a chanté avec la
voix exquisequ'on lui connaît. M"'DeJacourapincé
agréablement de la harpe; Xanrof a dit quel-
ques-unes de ses chansons si étonnamment amu-
santes, et enSn, et à la surprise de tout le monde,
l'aimable maîtresse de maison a chanté avec un
talent que nul ne soupçonnait.
DA~S 1.NS AMBASSADES
Hier soir, grande réception à l'ambassade
d'Allemagne. La comtesse Marie de Münster
secondait son père dajis le soin de faire les
honneurs.
Malgré l'extrême chaleur, les salons regor-
geaient de monde. Toutes les missions étrangè-
res étaient représentées.
Avaient été invités les ministres, les hauts
fonctionnaires de l'Etat, le corps diplomatique,
les araires étrangères et beaucoup do notabilités
de la société parisienne.
Dès dix heures, las voitures commençaient à
afnuer dans la cour d'honneur du bel hôtel de la
ruedeLiIle.
Des laquais en livrée aux couleurs impériales
faisaient la haie dans le grand vestibule et un
hallebardier signalait par un fort coup de halle-
barde l'entrée de chaque invité.
Après avoir franchi l'escalier d'honneur, on
~entrait dans la salle du trône où se tenaient
l'ambassadeur et sa nlle.
Les salons de l'ambassade sont du style empire
le plus pur et les meubles assortis à la décora-
tion des salons.
Remarqué parmi les personnes présentes
Lord et lady DuSerin, M. et M*' de Léon y
Castillo, comte et comtesse Hoyos, MM. de
Ressmann, Essad Pacha, M. James Eustis.
M. et M°" Develle, M. et M" Ribot, M. et
M°" Camescasse le ministre de Suède et
M*' Düe, le général Nazare Aga, baron Beyens,
Missak Effendi, général et la baronne Fréede-
ricksz, M. et M°" Cogord&n, M. Armsmd Mollard,
comte Dukos.Aristarchi Bey, M. Nano, secrétaire
de la légation de Roumanie; M. de Merey, se-
crétaire de l'ambassade d'Autriche général et
M°" Rousseau, Son Exc. le nonce apostolique,
comte et comtesse d'Azevedo de Sylva, M. de La-
se levèrent à leur tour, désertant les vins
et les cigares, et nous rejoignîmes les
dames.
Je ne tardai pas à causer tête à tête
avec Contantin des intérêts de ma fille,
c'est-à-dire des dispositions testamen-
taires de son mari, en ce qui la concer-
nait. Je vis promptement qu'il n'y aurait
pas la moindre contestation, que les W&-
letsky désirait mettre Marguerite en
possession de tout ce que le testament
lui donnait et même davantage, et que
j'avais été appelé pour la forme, ann d'a-
gir en qualité de tuteur pour ma fille, de
sorte qu'aucun soupçon ne pût s'attacher
aux arrangements pris par ses excellents
parents, dans le but d'assurer sa fortune
et sa position dans la société russe.
Je lui dis qu'aussitôt les préliminaires
convenus je serais rappelé à Paris, mais
que je reviendrais un peu plus tard,
dans la saison, pour signer les actes.
A mon assez grande surprise, Cons-
tantin ne nt pas d'objections à mon
prompt départ, et répondit seulement
que je semis toujours le bienvenu à
Saint-Pétersbourg.
Vous n'en doutez pas, mon cher
Lenox; vous serez doublement le bien-
venu pour vous et pour Marguerite.
Puis il continua 11
J'espëre que vous ne m'accuserez
pas d'impertinence, si, en ma qualité
d'habitant de cette ville, je vous donne
à vous, Américain, habitué comme tel à.
parler très librement, le conseil de sur-
veiller vos paroles. La police est aux
aguets en ce moment, très vigilante à
l'égard de tous ceux qu'elle suppose con-
boutaye,ancien ambassadeur àSaint-Pétersbourg;
'comte de Sesmaisons) mihtstf~ piénipotenttaire
comte et comtesse Amelot de Chailtou, M. et M°"
AustmLec, baron et bMonne de Hn-sch, M.Tatbot,
.attacha militairs del'am.baasade d'Ang-leterre;
prince de Sagan, comte WrMg-et, premier se-
crétaire de la légation de Suéde marquise de
Etranger, baron et baronne de P~ancy. comte
do Lindermann, comte et comtesse de Kessler,
M"* et M"' Barthotoni, M. et ?" Gavini de
Compile, baron et baronne de Kcenneritz, prin-
cesse de Brancovan, M"* et M"* Gabbay, comte
et comtesse de Leua6e, etc.
SPORTS
TÉLOCIPBDtB
L'JTCAo de ~aWs publie ce matin la. liste les. en-
gagements dans sa. course d'artistes qui aura
lieu demain, ainsi que nous l'avons annoncé.
La voici hommes, MM. La.fa.rg'e, de l'Opéra
Clerget, Duard, Daltour, Fordyce, Laroche, de
FOdëon; Bouvet, Lafarge, de rOpéra-Comique;
Achard, Candë, Mangdn, Mayer, du Vaudevine'
Brune!, du Théâtre-Libre; Dubosc, Numa, Rai.
mond.du Patais-Royat; CuviHiers, de Déjazet;
Jaltier. Kandrin, de la Gaite; Tarride, des Nou-
veauté: Chaigneau, da Montparnasse; Matrat,
du Nouveau-Théàtre; Méray, Radge, du Chàteau-
d'Eau;Riché,dëCIuny.
Dames M' Chabot, Lobstein, Mante, .Merce-
des, Via.Ia, de l'Opéra: AGiana~ de Ctuny; Bon-
net, du Pa)ais-Royat BarnoM, desr Fantaisies-
Parisiennes Bertine~, Etiano, du Vaudeville Dé-
bat, Daguin; de Mongey (Henriette), de Mongey
;Madeteine), des Nouveautés; Demay, Hervilfe,
de Prestes, des Menus-Plaisirs; Gray.desFoliea-
Nouvelles Marsan, des Foties-Dramatiquos.;
MQnti,dRichard, de la Gaîté; de Saint-Sauveur, de l'Hip-
podrome; Thibaud, de l'Horloge; enon, M"'Du-
pré, danseuse serpentine.
MM. LOTZ et HUZELSTEIN, 44, rue du
Louvre, Paris, ont pris pour devise JLt Met!-
!eMfe MtseMKe
variant da 400 fr. à 450 fr. Leur raison de
vendre si bon marche 7 C'est la certitude que
leurs clients seront contents et donneront envie
à leurs amis de se procure!' des machines pa-
reilles. C'est la meilleure des réclames.
La maison LOTZ et HUZELSTEÏN repré-
sente le « Téléphone Cycle K, Je '< Gladiator H
e~ia. K Marriott Cycle On solde un stock de
tricycles ~d'enfant & partir da 20 fr.
FAILLITES
~M~e)Me?t<$ dtt ?0 jM
M"" Augustine Paris-Frank (se disant séparée
de biens de Joseph Paris), mercière, rue du Cha-
maillard, 89 (M. Malle. syndic).
Lempereur, marchand de salaisons aux Halles
centrales, pavillon 5, place Ml, demeurant rue
des Prouvaires, 10 (Godmer, syndic).
Jacquillard, fabncant de chaussures, rue des
Francs-Bourgeois, 53, actuellement sans domicile
connu (M. Jacob, syndic).
Sont invités à produire entre les mains de
leurs syndics leurs titres de créances accompa-
gnes d'un bordereau explicatif, dans un délai de
vingt jours, les créanciers des faillites ci-apras
Locher, marchand de confections pour dame,
rue des Jeûneurs, 6 (M. Boussard, syndic).
Voiron et Jacquelin, Société en nom collectif,
ayant pour objet l'exploitation d'un fonds de res-
taurateur, marchand de vin, rue d'Angouleme, 4
(M. Godmor, syndic).
LE MARCHE FINANCER
Recettes du Canal de Suez
1893 MM
DulZjain. 250.000 50.000
Tôt. depuis le 1" jMiv, 33,445.000 37.361.000
B:M'cetene, le 12 juin.– Intérieure, 71 17;
Extérieure, T7 82; ohan~e s. Paris, 16 70; chMtge
8.Londres,2920.
Lisbonne, le 12 join.– Chang'e sur Paris
655* change sur Londres 43 9/16: prime
8url'or:21"
Bnemoft-AyreSt la 12 juin. Prime sur l'or
22280.
Rto-de-Jameiro, la 12 juin.–Change sur Lon-
dres 11 (inchangé); i prime do l'or:
145 45 0/0.
INFORMATIONS MARITIMES
ARRIVÉES
A Aden, .12 juin, ~4fMMaritimes), allant dû Marseille a. la Nouvelle-
Calédonie.
A Aden, 12 juin, 7!oMM (Péninsulaire et Orien-
tale), allant en Australie.
A Marseille, 12 juin, C~tMMfe (Bibby Line),
venant de Rangoon.
A Capetown, 11 juin, Co~Hc (White Star Line),
aUant d'Angleterre à la Nouvelle-Zélande.
A Adélaïde, 12 juin, OpAtf (Orient Line), allant
de Londres a. Sydney.
A Anvers, 12 juin, .Rh~/M:aM(! [Red Star Line),
venant de New-York.
A Queenstowa:; 12 juin, ~!as~allant de New-York a Liverpool.
A Bio-de-Janeiro, 12 juin, Tt!!e-~e-.Bt
traires à la politique de notre gouver-
nement.
Mais, demandai-je, d'un air inno-
cent, est-ce qu'il y a quelque chose de
nouveau dans les journaux?
Mon cher colonel, répliqua mon
hôte, avec un sourire énigmatique, les
journaux ne savent jamais rien ici. La
police ga.rde tout pour elle.
Il baissa la voix, et ajouta
H est probable qu'il se trouve des
espions, même parmi mes gens.
Qui cherche-t-on? demandai-je.
Des nihilistes, murmura-t-il; tou-
jours la même chose. C'est l'épée sus-
penduesur nos têtes.
Il soupira, et se leva de la table où
nous étions accoudés.
A ce moment même, l'écho de /& 7?a?t-
~M?'e <~o:~ee m'arriva du salon où Hé-
lène, assise au piano, répétait ce chant
qui me remplissait le cœur de désespoir.
Je devançai rapidement Constantin~ et
criai à Hélène
Ne chantez pas cet air; vous savez
comme il m'agite.
Sur ce, Sacha, penché au-dessus de la
chanteuse, dit avec une certaine malice
L'hymne national agite le soldat
américain; il voudrait reprendre, une
fois encore, les armes contre ses anciens
ennemis les Indiens des Prairies.
Je !e regardai comme si j'eusse désiré
le mettre au nombre des Indiens, car,
pendant toute soirée, il s'était montré
de plus en plus empressé, plus épris
d'heure en heure, de la femme qui ré-
pondait au nom de M"~ Arthur.Lenox.
Evidemment, la manière d'être du
A pauUlac, 12 juin, Jïto-~e~o (Chargeurs-
RëNnis), aUant du Havre a. l&Plata.
A New-York,; 12 juin, ~MfûtMta (Cunard), ve-
nant de Liverpool.
DÉPARTS `
De Santande~ 12 juin, M heures soir, Z~~or-
waK~e (Transatlantique), allant de Colon à
Pauillac.
D'Alexandrie, 12 juin, 8 heures soir, JVa
seille.
De la Vera-Cruz, 12 juin, SatMt-SefMaw
(TransaHantique),pourSaint-Nazaire.
De CoIon~l2juin,ef
De Colombo, 12 juin, Ot-Ma6at (Orient Lino),
allant de Londtas à Sydney.
E~enementa de mor~ etc.
Le paquebot .&M*&ëchoua a TénëriCe dana une position dangereuse
et ne permettant pa~ d'espérer son renflouement.
Le navire e6t plein d'eau. On débarque le char-
gement. t~capitai'M et laa ofncier~ reat~
proximité du navire.
Le ~at~ef-Wtihjs~ttt JTt qui avait coulé le/long'
du môleFré.dé'ic, a Gènes, vient de. terminer ses
réparations dans la cale sèche. Ellea s'élèvent à
500,000 marka.
Le paquebot Jtf&)toera, ce pionnier.du nouveau
service d'Australie au Canada, vient d'arriver à
Vancouver, ou se trouve le terminus du. chemin
de fer du. PaciSque canadien. Il a mià 22 jours
pour venir de Sydney, et son arrivée a donne
Heu à une démonstration enthousiaste en t'hon-
neur de cette nouvelle ligne de navig'a.tioa.
BULLETIN COMMERMAL `
LEHAVKE.let3.jcin
JCOTOM tt.AtttBStPOtVM) CAFËS
40h.l/210!t.i/S10h.3/410hea'" mjdl
Janvier. !!S62 144 M 34 7S 92 50 92..
Février. 66.. t<6SO ?.. ?29 Si 75
Mars. 56 37 t<650 3525 M 50 9t..
Avril. 5675~ MM 9t.. 90 50
Maj. 9575 9t.. ?50
Juin. 5276~ )39. ~9375 9S50 ?..
Juillet. 582~ M. 9375 9576 95 25
Août. N75 Ht. M75 95 75 ?25
Septembre.. 54 25 142 93 75 9S 95 50
Octobre. 5468 143 94.. 9S.. 94 50
Novembre. 55 143 50 94 25 94 83 50
Décembre. -5S2& t44.. 34 50 ..94.. 9Ï-5U
Tendance.- soutenu calme calme ap~out calme
COTOM disponibles. On a vendu 2
&5650; t50 ditoa5H'r.; 100 OomraàN&fr.ies50 kilos
CAFES dispomblee. On a vendu i 47 sacs Martt'
canbo dans le port a; tOS50; SOO Santos & 9H fr.; &0~ dito
à 97 fr.; 43 La Quayra t t2t fr.; 100 Jacmel tel quel à
99fr.Ics50kno!
cuttts. On a vendn 250 pièces Buenos-Ayres sec
bœnfMatadoros & 72 60; 2.000 Montevideo satés verts
bœufSaladerosà53 fr.tea50 kilos et8t7Mnntevideo
aalo9vertsb
dance calme. Ventes tO.OOO. tmportationa M.OOO.
COTONS à terme.- Tendance sout* Jutn-juiUet'~ 29'64,
juiUet-ao&t 4%4~64. Mù~eptembre4 26/64. septembre-
octobre 4 28/64, novembre~decembre 431/64;
notLE DE nff Tendance catmo. DiisponiMe
19.15. eeptembre-decembre t9.0N. 8CCMS DE BETTE-
ttAVBS. Tendanoa sontanue.
BERLIN, te i3 juin. OOVEMCM. FMMENT
Juin-jutUet 156 50. juiUet-aotIt t57.25, septembre-octo-
bre )60 25. Tendance lourde. SEtOtB JtHn-jaU-
let t45 .jui!!et~aott t45.M. eeptembre-octobre 149.
Tendance lourde. nutLE OE COLZA Disconi~le
49.25, .juin-juiUet 49. septembre-octobre 49.40. Ten-
dance calme. M'tMTCEM Disponible 38. juin-
juillet ii6.40, août-septembre 37.40. Tendance calme.
HAMBOURG. )e 13 juin. ecenE!) DE BETTERAVE
Courant )8 80. juiUet 18.92, septembre 17.40, décembre
14.72. Tendance soutenue.
CAFÉS Courant 78 1/4. jutHet 77 !/4. septembre
77 1/4. décembre 7S 1;,< mars 1894, 73 i.t. Tendance
calme.
MAGDBBOCRa. le 13 juin.– oavEBTCM oc 1" MAR-
CHE. SeCBBS OE nËTTE BAYES On cote Alle-
mands 8S' courant 18.82, .iuiHet-août 19.12. septem-
bre t7.46. octobre-décembre 14.85. Tendance soute-
nue. Temps beau.
VIENNE, le 13 juin. FMMEtfT Blé automne S 53.
MtGLE Automne 7.54. ttAM: juln-juUlet 5.32.
Tendance calme. Temps ptute.
BUDAPEST, le 18 juin. MtOfHBffT Blé automne
8.35. SEtGLE: Disponible 6.75. MAM Jnin-juiUet
4.95. Tendance lourde. OtAtNES CE COMA Ache-
teurs, août-septembre 15.1S. Tendance calme.
COLOGNE, !o 19 juin.– acn-E DE COMA Dispo-
nible 54. juin .octobre 52.60. Tendance calme.
PRASUE. le 13 juin. sncnBS DE BETTERAVES
Disponible juin 23.90. ~d'octobre 18.45. Tendance
calme. Temps pluie.
COURRIER DES THË&TRES
–Spectaclesdecesoir:
A l'Opera-Comique We~/tef.
A l'Odéon !eft~e ~e jtf. ~«Me<.
Au Théâtre-Libre (Menus-Plaisirs), deuxième
représentation, série B.
Spectacles de demain soir
A l'Opéra ~aM~ttc.
A l'Opéra-Comique PA~tM!; !e ro'ea~t)~.
A l'Odëon :'B'eW
Hier soir a l'Opéra, M. Noté, qni chantait
pour la première fois le rôle de FredÉrick de
Teiramtind, dans ~oAeM~ftM, s'est blessé au front
avec son épée. La blessure était heureusement
fort légère et elle n'a pas empêche le jeune chan-
teur de chanter eon rôle jusqu'au bout avec la
même chaleur.
M"* Marguerite Ugalde vient de perdre son
père, M. Varcolier, ancien fonctionnaire a la
préfecture de la Seine.
~a Comédie /)*
On nous écrit de Londres
La première représentation de ta Comédie
française a Drury Lane a été un véritable triom-
phe. Il aurait fallu le triple de places pour pou-
voir caser tout le monde qui se pressait aux
abords. Des sept heures et demie la salle était
jeune officier des gardes avait aussi at-
tiré l'attention de M"" de Launay, la gou-
vernante. Cette jeune personne était re-
venue au salon avec son élevé, la jolie
Sophie, et ses regards me prouvaient
que, si je haïssais Sacha, elle était fu-
rieuse contre Hélène, et pour la même
raison.'
Olga et son mari eux-mêmes parais-
saient contrariés, car les avances de ce
jeune libertin étaient trop marquées pour
leur échapper.
Comment me venger? H me vint une
de ces heureuses idées dont je suis cou-
tunner. Nous étions strictement en fa-
mille cela me permettait une certaine
liberté d'allures que je n'aurais pu avoir
dans une grande réunion.
Je me rapprochai de mon « épouse of-
ficielle n, et me mis à jouer le rôle d'un
mari rancuneux et attentif, la suivant
partout où elle allait, ce qui faisait sou-
rire la plupart de mes nouveaux alliés,
mais irritait Sacha terriblement, et, a
ma grande colère, produisait le même
effet sur Hélène.
Ah dit Constantin, vous autres
Américains, vous êtes un singulier peu-
ple Vous ôtes fiers de vos aSections, et
prenez plaisir à les montrer.
Oui, reprit Sacha furieux, cela pour-
rait s'appeler: persécution d'amour l
La petite fête finit comme toute chose
en ce monde.
Olga et Hélène passèrent ensemble
dans le hall, et convinrent d'une tournée
de visites, de réceptions pour le lende-
main ma vivante énigme promit tes
heures du jour à notre hôtesse, mais dé-
envahie par tes représentants de la plus ~hanto
société londonienne.
Lorsque le rideau s'est levé sur îa. xeëMe ttea
P~td~MM, l'entrée de chaque artiste a été saluée
par de longs .applaudissements qui sont devenus
de véritables ovations lorsqu'il s'est agi de
.vieilles connaissances du public anglais, comme
M.Got.
~.M .M
succès de fou rire; mais le « clou a de la aoiréa
a été le SMM< A .LoM~es, de M. Clanetie, déli-
icieusementdit par M"' Reichenberg-, tandis que
ses camarades de la Comédie, dm.p~s dans ieut
'robe rouge bordée d'hermine,, rangés autouf
d'elle en demi-cercle, participaient par .teîu'9
attitude approbative aux aimaMea paroles qu'etta
adressait au public anglais
En vingt ans oiseaux en voyage
Ont trois fois bravé le péril
De réclamer votre auCrage;
Mais Londres n'est pas un eot.
-Dans les vers de M. Claretie ont déAlé toutes
'les gloires littéraires des deux paye, puis le:
.bustesdeShakeapeareetde Molière ont ét6 appor-
tés, et I& rideau n'est tombé que pour se relever
plusieurs fois devant tes acclamations enthou.t
siastesct~rassistance.
Voila, un début qui promet pour !ftBnite de<
représentations.
G 9
SPECTACLES !ME CE SMR
Mar(N~a~nM
OPÉRA. 8 h. Relâche..
OPERA-COMIQUE. 8 h. 1/2. Werther.~
ADEON. 8 h. 1/4. La Mort de CorneiHe.
V L'Héritage de M. Plumet.
VAUDEVILLE.–8 h. 1/2. Veuve BmroBeI.
fLes Surprises du divorce.
nORTE-SAINT-MARTIN. 8 1/2. Le Bossu
i (reprise à prix réduits).
~lHATELET. 8 h. Le Tour du monde et
80 jours.
GA1TE. 8 h 1/2. Les Cloches de Comevilt~
HALAIS-ROYAL. 8 h. 1/4. Le Sous-Protêt
de Chateau-Buzard.
NOUVEAUTES. 8 h. 1/4. L'Election Poap)~
it rel. Champignol malgré lui.
JOLIES-DRAMATIQUES. 8 h. 1/4. Un On~
f clé d'Amérique. Jean Mayeux.
AMBIGU. 8 h. 1/2. Le Crime de Jean More!.
BOUFFES-PARtSIENS. –9.h. –L'Hôte.'
DEJAZET. 8 h. 1/2 Les Femmes collantes.
THEATRE CLUNY.– 9 h. Guerre aux pianoa.
i Corignan contre C.orignan.
MENUS-PLAISIRS. Représentation du Thé~
Jt tre-Libre (série B).
~HATEAU-D'EAU. 8 h. 1/3. La Gr&ce da
tjDieu.
nOUFFES-DU-NORD.– S h. !/& L'Enfant pro<
D digue.
MONCEY. 8 h. Don Pasquale.
nrHEATRE D'APPLICATION, rue Saint-Lazare.
t Très Russe.
MOUVEAU-CIRQUE. 8 h. 1/2. La Rosière
nt de Charenton, folie nautique. Mercredis,
jeudis, dimanches et fêtes, matinées a ah. 1/2.
MRQUE D'ÉTÉ. 8 h. 1/2. Représentation
CIRQUE FERNANDO. Tous les soirs 8 h. 1;2.
tj Exercices variés. Gugnsse père et Sis, opé-
rette équestre. Dim-,jeudi et fêtes, matinées a. 2 h.
OLYMPIA, 26, ooul. des Capucines. Tous les
U soirs, a 8 h. 1/2. Spectacle varié. Rivott~
Bob.'Walter.–Dimanches et fêtes, matinéas ré-
servées aux familles.
CONSEILS DU DOCTEUR
~n lit dans un article de la Af~ecMte MiO~erne
U consacré à l'étude de la KOLA
Parmi les médicaments récemment intro-
duits da-ns la. TIiérapeutique, il n'en est
guère de plus remarquable que la Kola.
t C'est, en enet, une substance tonifiante au
plus haut point, reconstituante, dynamo-
génianie ~t régulatrice des mouvements du
coeur. L'action do la Kola est surtout re-
ma.rquabledans)es TROUBLES NERVEUX,
'< tels que maux de Mte, étourdissements,
') sensations diverses, dans l'AFFAIBLISSE-
D MENT PROFOND qui a.ccompag'ne la con-
valescence après de graves maladies c'est
même dans ce cas qu'on obtient souvent
de merveilleux effets. Il n'est donc pas
x exagéré de dire que la Kola, doit être em-
« ployée dans toutes les ANEMIES la
.< CHLOROSE, la PHTISIE, les DYSPEP-
SIES, et enfin dans les cas de déprea)M
Pendant les périodes d'INFLUENZA, de
PNEUMONIE et AUTRES MALADIES IN-
o FECTIEUSES, la K.o!a. peut ~tre prise non
x seulement comme méchcument curateur,
mais aussi comme médication préventive.
"Mais si on veut obtenir ces rGmarqua-
blés effets, il est indispensable d'employer
des préparations bien faites. Grâce à son
o procédé spécial de fabrication d'extrait
complet de Kola, M. MIDY paraît avoir ob-
') tenu des produits tout à. fait remarquables.
Le VIN DE KOLA MIDY et la KOLA
GRANULEE MIDY sont donc deux prépa-
rations dont nous n'hésitoms pas acoMeil-
1er l'emploi." u D'R.T.
nHARMACIE MIDY, 113, faubourg S'-Honoré.
t et toutes Pharmacies et Drogueries,
c~ptUtt~sMnMTBEC MtMEB'
c.
J.e g~aMt HOLLEY
HoLLEY. Imprimerie du JbM?'?M! ~« ~M6a
clara que la soirée appartenait à !a prin-
cesse Palitzin.
En sortant du salon, j'entendis Olga
qui disait à Hélène
Toujours épris, votre mari, ma
chère?
Oui, répliqua ironiquement ma soi-
disant femme; c'est l'effet du champa'
gne.
Je descendis l'escalier de très mau-
vaise humeur, et plaçai Hélène dans la
voiture.
A peine étais-je assis auprès d'elle,
que Sacha descendit en courant.
Un dernier adieu, ma belle cousine,
dit-il, en lui tendant la main,
Et, furieux, je vis qu'il gtissait un bil-
let dans les doigts qu'on lui présentait.
La voiture partie, je dis sévèrement
Ce billet, de suite, Madame?
–Quel billet?
Celui que ce misérable roue vient
de vous remettre.
Vous osez me demander une lettre
qui m'est adressée! Et de quel droit?
Du droit d'un mari ouensé, m'é-
criai-je du droit que vous m'avez donné
quand vous êtes devenue ofnciellement
ma femme. Aussi longtemps que vous
porterez mon nom, j'en protégerai l'hon-
neur. ofncieH
J'avais probablement l'air assez terri-
ble, car elle me dit, en tendant le billet,
et avec la douceur d'un agneau
Prenez-le, mon cher protecteur.
Un instant après, elle se renversa dans
la. voiture, en riant aux éclats.
~utm'ej
Traduit par M" Mahe Dromsart.
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