Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-03-21
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 mars 1944 21 mars 1944
Description : 1944/03/21 (A45,N15684). 1944/03/21 (A45,N15684).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46496555
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2017
L'Auto
10, r. Fauboura»*
Mont
Télép : .
TAItboujT
Directeur\jeoérôV
Jacques GQMp&a|
MARDI
21 MARS 1944
4 5* ANNEE
N" 15.684
1 fr. 50 1
POUR LA GRANDE FINALE DE RUGBY, DIMANCHE
L'aile Trescazes-Desclaux a décidé
de jouer sur la droite pour marquer
le tandem Dauger-Elissalde
" Nous voulons gagner et nous serons
champions de France en battant
l'Aviron Bayonnais par trois essais... "
nous déclare joseph Desclaux. capitaine de l'U.S.A.P., dont
l'équipe partira, vendredi soir pour Paris, gonflée à bloc
(De notre envoyé spécial Geo Villetan)
NARBONXE.»— Si la confiance n'anime pas toujours les grandes équi-
nes qui disputent des parties capitales de rugby, on péut affirmer que
cette défaillance morale ne germe pas dans le cerveau des équipiers de
l'USAP. Ceux-ci, douchés à froid, on -s'en souvient, lors de leur match
fvmtre Fumet, lequel se termina par une défaite, « miraculés » peu après
;ar la chute du même Fumel en face de la SN Bayonne, comprirent à ce
«minent-là au'avec un Deu de vigueur et de chance, ils pourraient, somme
toute, et aussi bien que tout aùtre,
Fe hisser jusqu'à la finale du Cham-
pionnat de France. Mais il fallait,
pour cela, donner le coup de barre,
augmenter la pression et lâcher la
vapeur ,sans interruption.
On vit, le 5 mars dernier, ce que
firent les « sang et or » en demi-
finale devant Mantferrand. Ce ne fut
pas très brillant dans l'ensemble. La
production demandait une mise au
point, une révision des effectifs s im-
posait. Cette revision, nous en avens
suivi la marche dimanche, en plein
fief roussiUonnais, à l'occasion de ce
seizième de Coupe - de France que
l'USAP disputait à la rugueuse for-
mation de l'AS Carcassonnaise. Elle a
été favorable à ceux qui, par le passe,
louèrent huit fois la finale et inscri-
virent cinq fois leur nom glorieux au
nalinarès de la compétition nationale.
Le talonneur revenu
Que manquait-il en somme, aux Cata-
lans ? Un talonneur. Le leur, Conte,
agent de police d'Etat, était parti en
mission. Ses successeurs ne furent
guère heureux. Et voici — encore la
chance — que Conte, bénéficiaire d'une
permission de huit jours, est revenu
donner le ballon à ses avants et à ses
trois-qtiarts.
Joseph Desclaux, du coup, exultait di-
| manche soir :
i « Maintenant, nous disait-il en explo-
sant de joie, nous sommes décidés à
gagner. Moi-même, j'ai cessé de fumer;
f je ne prends plus l'apéritif. Je mène
1 : une vie de moine. Lorsque nous serons
vainqueurs, je me rattraperai. »
Comme je lui demandais de ri.e faire
partager son pronostic, il n'hésita pas
à. me décocher cette réponse :
« Nous battrons l'Aviron Bayonnais
par trois essais d'écart et surtout parce
que jamais les Basques n'eurent « notre
peau ". Pour cela, me précisa davan-
ta,ge le bouillant Joseph, les avants
sortiront leur grande partie des jours
de fête, déploieront l'activité et la mé-
thode bien catalanes pour ne rien lais-
ser au hasard et bien alimenter leurs
trois-quarts n.
L'aile Trescazes-Desclaux
est prête
Pour la, première fois depuis le début
! de la saison, dimanche, l'aile fameuse
I Trescazes-Desclaux, qui, d'ordinaire,
opérait sur le côté droit, joua sur la
,gauche. Pourquoi ce renversement inat-
i tendu ? Trescazes nous en donna la rai-
son en ces termes :
« Parce que Joseph et moi ne vou-
j lons laisser à personne d'autre le soin
de -marquer étroitement le tandem Dau-
ger-Elissalde. Et je vous jure que, de-
vant nous, Dauger ne bougera pas. »
Voici donc les Bayonnais prévenus.
A eux de prendre toutes dispositions en
conséquence.
Ceci posé, personne n'ayant été blessé
dimanche — seul Teulières reçut un
coup à la suite d'.un plaquage, coup
qui, espérons-le, n'aura pas de consé-
quences fâcheuses — l'équipe de l'US
AP,' qui partira vendredi soir pour ar-
river samedi matin à neuf heures dans
la capitale, conservera la formation
qu'elle présenta à la répétition géné-
rale devant Carcassonne, à savoir :
Arr. : Puig-Aubert: trois-quarts: Teu-
lières, Desclaux. Trescazee, Hubert;
demis: Marty, Crespo; av. : & ligne:
Palat, Blanc, Ba,rrande; 2' ligne : UI-
ma. Barris; 1" ligne: Carrère, Conte,
Trilles.
D'UN JOUR A L'AUTRE
L'élevage
du bouc-émissaire
Notre collaborateur
Louis Ferdinand, nous
téléphone de Pau,
alors que Bordelais
du vieux Stade, du
Stade qui fut celui
du réformateur de
Luxe; et les Basques
de l exemplaire Aviron viennent ae
se tabasser comme des débardeurs, b
tout son écœurement. J
Principal responsable, affirme-t-il : .
l'arbitre. Celui-ci, impavide, contem-
pla le k.o. d'un joueur en semblant c
supputer la vigueur du punch de 1,
l'opposant avec le sang-froid circons- v
tancié d'un aristarque du pugilisme. 1,
L'arbitre eut grand tort. Il a autorisé f
ainsi le retour de pareilles manifes- r
tations d'enthousiasme batailleur. Il f
a laissé lè mal mordre dans les chairs
du rugby. Mais sa responsabilité
n'est-elle pas secondaire ?
Pour moi, le judiciaire, dont l'in- *
fluence compte pour beaucoup, il n'y g
a aucun doute, ne peut pas corriger y
les mauvais effets du législatif. r
Quand le règlement de la compé- è
-tition fend la victoire indispensable c
et quand cette victoire est ardem- c
ment convoitée par 30 gaillards, dont E
une bonne vingtaine se trouve ma- r
laxée dans un constant et obscur 'c
;• corps à corps, quand on joue la com-
t pétition interclubs en rugby, en un -
| mot, la puissance du juge s'effrite
l peu à peu sous les coups de la
|: passion.
' Est-ce la faute aux joueurs qui, 1
pour la plupart, sont, une fois <
rhabillés, jeunes gens parfaitement i
: amènes ? Aux dirigeants de club, <
i dont l'amour des couleurs du club i
effacerait tout vieux fond d'honnê-
! teté ? Au public, qui communique <
la fièvre à la bataille et la pousse
parfois jusqu'au délire ? >
Non, nom non : la faute revient '
, en plein à ceux qui, négligeant la 1
: leçon formellement donnée par l'ex-
| périence, sont retournés tout droit \
; au championnat, l'aggravant de la ;
L Coupe, et du paroxysme de son ca- <
| ractère directement éliminatoire. 1
Malgré tous les prodigieux efforts \
I réalisés' depuis un an et demi pour ]
contenir le flot, le niveau des eaux 1
troubles monte, monte insensible- 1
vient. Dans la région pyrénéenne on
parle ouvertement d'« enveloppe »... i
Ailleurs, on recommence à se battre.
Amateurisme ' marron et brutalité
sont les cieux mamelles, très ovali-
sees, de la compétition interclubs.
Mais, triomphe-t-on, ne voulez-vous
pas voir que le système gagne la.
Partie puisque le succès populaire
Î revient, puisque les recettes gonflent,
► , puisque la flamme se ra?nme ? Et ne
' pas, dimanche, au Parc, battre '■
tous les records, le stade étant déjà
P u Qu'à moitié retenu par une foule
se jette avidement à l'assaut des
'■*edleures places ?
Hélas ! c'est précisément le succès
nous effraye, et justement parce
qu 'il était inévitable: Succès qui in-
cendie la raison, succès qui consume
Jugement, succès qui, fanatisant
a nouveau les cohortes d'un sport
le caractère technique aet l'es-
Pr4t forment un tout exceptionnel,
'Gagera les terrains de jeu, n'épar-
gnant sous son passage victorieux
Çtte les herbes empoisonnées de la
Saint-Jean des. rugbymen.
Jacques GODDET.
Première course belge...
Première victoife !
GRAND PRIX
DE PRINTEMPS
1. KINT
sur bicyclette
tollIMIES
montée avec
Pneus Hutchinson, collés au Cha-
Le V- " l'ùbes Rubis - Dérailleur
J-e Simplex • Guidon A.V.A • Jantes
mf !° " Moyeux Sprinter - Ronle-
direction et de pédalier
C °n8l'ght - roue libre J.:Moyne -
Lapizee- Christophe - (Jourroies
taP'Ze - ppe Zefal - Selle Bauriat
USINES : 60, rue Gutenberg
■— SAINT-ETIENNE r
(Photo L'Auto. )
ULTIME PREOCCUPATION...
Cos son va prendre le départ du
Championnat de France de cyclo-
cross. Son. matériel est prêt. Mais
. pourquoi ne pas songer, , aussi, à la
tenue? « Tot.o'r » -cire et brosse ses
chaussures. Il sera impec-cable ae
z,a, tête... aux pieds.
L'AVIRON S'EST LIVRE ENTIEREMENT ET A ETE BATTU
Le secret de la victoire du Stade Bordelais ?
Les Dauger, Celhay, Dubalen, Salinas
maîtrisés par une ardente 3e ligne
(De notre envoyé spécial Louis Ferdinand)
PAU. — Evidemment, il est normal que les supporters de l'Aviron
Bayonnais cherchent une excuse à la défaite de leurs joueurs devant le
SBUC (6-12) en huitièmes de finale de la Coupe de France. L'excuse toute
prète sera d'affirmer que les champions de France se sont réservés pour
la finale qui leur permettra de défendre leur titre, dimanche, au Parc
des Princes, devant i'uSA Perpignan.
C'est là un argument dénué de tout
fondement et il faut reconnaître
sportivement que' les « bleu et blanc »
se sont livrés entièrement et qu'ils
ont été battus par un adversaire
meilleur qu'eux. Savoir perdre est
peut-être difficile, mais n'est-il pas la
base du meilleur esprit sportif ?
Nous croyons qu'il y a plusieurs
raisons à la défaite basque, raisons
que nous livrons pour une partie à
la méditation des joueurs catalans et
de leurs anus.
Il manque à l'Aviron
un conducteur d'hommes...
C'est certain, l'an dernier, René
Arotça entraînait magnifiquement t la
ligne d'avants. Celle-ci, avant-hier,
faisant jeu égal à la touche et obte-
nant dès le début de la seconde mi-
temps le ballon à profusion de la mê-
lée, fut bouleversée dans le jeu ou-
vert par les avants bordelais: il man-
quait pour conduire le « huit » un
homme tel qu'Arotça et la fin de par-
tie même fut pénible pour _ le pack
bayonnais. réduit, il est vrai, à sept
joueurs.
La position très basse de la mêlée
basque, que Maurice Blein avait si-
gnalée à Bordeaux, contre le Toulouse
Olympique, a gêné considérablement
les Bordelais, c'est indéniable, mais,
par contre, dans les mêlées ouvertes,
le groupement des avants a été insuf-
fisant et il sera peut-être difficile de
remédier à cette lacune avant la
finale.
...et des ailiers de classe
On noue demandera très certaine-
ment la raison qui a empêché les at-
taquants de forcer le rideau défensif
adverse, alors qu'ils étaient maîtres du
ballon. A cette question très légitime,
nous pouvons répondre que le demi
d'ouverture Salinas, déjà malchan-
ceux, avec un' Dubalen trop lent, a
conduit les attaques trop latéralement
et aussi, il faut le dire, l'Aviron"
n'avait Pas d'ailier de classe. Labè-
que et Elissalde ne sont pas au poste
qui leur convient. Ils furent incapa-
bles de déborder les ailiers adverses
Reichenmann et Caurrègre.
La tactique bordelaise
Peut-être, par-dessus tout, la vérita-
ble cause de la défaite de l'A virm' est
due à la tactique employée par le
SBUC. M. Bonamy, entraîneur des
doyens bordelais, nous disait avant le
match :
« Il ne faudra ouvrir qu'à bon es-
den t, »
Mais ce que M. Bonamy nous avait
amicalement caché, c'est la tactique
employée par la 3' ligne Chadeau-Dàr-
rigade-Gombaud. qui neutralisa com-
plètement les attaques des Salinas,
Dauger et Celhay. en se portant déli-
bérément et inlassablement sur eux.
Ile étouffèrent les trois-quarts basques
qui perdirent souvent du terrain dans
leurs attaques classiques. Par ailleurs.
la défense de ligne des trois-quarts
bordelais fut excellente. Sevrée du bal-
Ic*Y. les Bonifazi, Dubroca. Guttiérez
et autres Caunègre ne donnèrent au-
cune occasion de contre-attaquer à
leurs adversaires et ce furent même
eux qui profitèrent des erreurs des
Dnhalpn Knlina.s et Daucer.
Le S.B.U.C., équipe qui monte
La joie régnait dans le camp aqui-
tain et le SBUC pourra chercher dans
la Coupe de France une fiche de conso-
lation du Championnat. Les rentrées
de Bonifazi et Pasino ont donné plue
d'assurance au quinze.
Par ailleurs, Darrigade effectuait
son premier match officiel depuis plus
de deux ans et l'homme s'est montré
un des meilleurs du 'lot. Quand les
Bordelais "aurervt résolu le problème
du talonnage, ils iront loin.
Dans leur ligne d'avants, il y a un
jeune de 18 ans, Gérard Salières
(1 m. 85, 104 kilos), qui vient des ju-
niors bordelais — c'est de la bonîi,,-
politique — où nous nous trompons
fort. Ce seconde ligne sera considéré
dans deux ou trois saisons, comme
l'un des meilleurs titulaires français
à ce poste.
Le titre zone Nord est 00' bonnes-
mains ! L'esprit de camaraderie qui
anime les joueurs, leur président,
M. Régis Grenouilleau, et tous les di-
rigeants peut encore contribuer à bien
des exploits. Avant le match. les
chances du SBUC étaient considérées
comme négligeables. Mais la plus belle
victoire du SBUC n'est-elle pas de
l'avoir désirée ardemment?
La Coupe accorde s es faveurs aux
ambitieux... - ' - -- .
Le gala franco-belge
avec Tenet - Wouters
en match-vedette
aura lieu au Vél' d'Hiv'
le dimanche 2 avril
Maurice Cornier, matchmaker des
Organisations Pugilistiques Parisien-
nes, nous a annoncé Que le gala (
franco-belge, primitivement fixé au
5 mars, se déroulera le dimanche
2 avril, au Vél' d'Hiv'.
Rappelons qu'au cours de ce gala,
Edouard Tenet sera l'adversaire du
champion de Belgique Félix Wouters,
tandis que l'ex-champion de France
des poids légers, Omar le Noir, ren-
contrera le Belge Jos Preys.
Le troisième combat nous permettra
de faire connaissance avec Kid Dus-
sart, champion de Belgique des plume
— inédit à Paris. C'est le Marocain
El H-oussine qui lui donnera la ré-
plique.
RETOUR A LA ROUTE...
Robert OUBRON
dans la Flèche Française ?
Au lendemain de sa victoire dans
le Championnat de France de cyclo-
cross, Robert Oubron s'est rendu chez
son constructeur et directeur sportif
A. Trialoux. Puis il vint à L'Auto,
accompagné de ses dirigeants de .l'O.
St-Denis :
c Ainsi que je vous l'ai dit après
l'arrivée, nous déclarait-il, je ne me
suis ressenti aucunement de ma
chute du dimanche précédent. J'ai
donné tout ce que je pouvais. J'étais
frais et n'ai éprouvé aucune fatigue
après mes efforts.
— Et maintenant, qu'allez-vous
faire ?_
— J'ai eu une conversation ce ma-
tin avec M. Trialoux. Il m'a demandé
de faire partie de son équipe qui par-
ticipera. dimanche, à la Flèche Fran-
çaise. Me voici donc redevenu routier
et je ferai tout ce que mon' construc-
teur m'indiquera. »
LES VÉRITÉS NÉCESSAIRES par Charles FAROUX
Malentendus et incompréhensions
NOUS avons été péniblement surpris d'entendre, à
nouveau, l'autre jour, la vieille rengaine des ou-
vriers abrutis par l'organisation moderne du tra-
vail. dont certains s'obstinent à considérer qu'elle
est une forme nouvelle d'esclavage. Tout le mal, je
crois bien, provient d'un malentendu et d'une insuf-
fisante connaissance qu'a l'orateur de son sujet. Qu'on
se souvienne des sottises accumulées par Paul Bourget
quand il prétendit juger une grande industrie.
Malentendu, ai-Je écrit, et sans doute le terme ne
vous paraît pas exactement adapté. C'est que je me
souviens d'un amusant incident de voyage qui remonte
à quasi un quart de siècle. Au déjeuner de mi-étape,
nous nous trouvions, deux compagnons et moi, dans
cette auberge de Priay. où Mme Bourgeois, qui a
quitté le monde, maintenait dans leur pureté les meil-
leure", traditions des vieilles cuisines provinciales. A
une table voisine, quatre hommes discutaient du déve-
loppement des machines et des problèmes sociaux qu'il
posait. Us parlaient assez haut pour qu'on les enten-
dit sans les écouter. L'un d'eux, extrêmement brillant
(nous devions apprendre ensuite qu'il avait été lauréat
d'un concours d'éloquence), se livra à une diatribe si
passionnée, et où je sentais quelque méprise, que je
me risquai à Ilintei*roger :
« Puis-je me permettre de vous demander dans
quelle usine vous avez constaté ces abus du travail
« à la chaîne » ?
— Dans toutes, monsieur. Ne jugez-vous pas hon-
teux de faire travailler des hommes « enchaînés » ? »
On s'expliqua. J'eus le plaisir de démontrer à mon
voisin tous les avantages d'une méthode par laquelle
les pièces vont au-devant de l'ouvrier, et par un aima-
ble retour, ma joie fut grande d'entendre au dessert
— nous avions réuni les tables — une causerie très
fine, très spirituelle sur la supériorité de l'art
gothique.
CETTE répugnance générale à l'égard des machines
a quelque chose de déconcertant ; plus souvent
qu'on ne l'imagine, elle n'a d'autre source
qu'une mésentente initiale. Le premier mot créé
pour définir les nouvelles méthodes de production en
série fut celui de « réseau d'assemblage » ; c'est en
France, que la chose fut baptisée « travail à la chaîne Il.
expression imagée, duc probablement à un ouvrier,
parce qu'une chaine (ou un cah)e) commande le mou-
vement continu de la pièce en cours de montage.
A son sujet, U suffît de reprendre ce qu'a écrit un
maître de la construction mécanique : te Si quelque
procédé permet de gagner 10 0/0 sur le temps d'un i
travail de diminuer de 10 0/0 la peine des hommes, le i
chef qui n'adopte pas ce procédé charge de 10 0/0
toute la communauté. » Ajoutons qu'on doit au déve-
loppement du machinisme d'avoir permis aux invali-
des de travailler et d'assurer, avec leur propre exis-
tence, celle de leurs familles. Il y a aujourd'hui un
certain nombre d'emplois où « l'aveugle et l'infirme,
à la place qui leur est assignée, peuvent faire exacte-
ment autant d'ouvrage et recevoir le même salaire
que s'ils étaient parfaitement valides ».
TOUT le malheur vient, en ce qui nous occupe pré-
sentement, de l'ignorance incroyable de ceux qui
parlent et ambitionnent de légiférer, pour tout ce
qui regarde les conditions du travail moderne.
Depuis vingt ans, dans ce pays, ET DANS CE PAYS-CI
SEULEMENT, on nous ressert les mêmes sottises ; et
on ne veut pas voir à quel point le niveau de l'intel-
ligence ouvrière s'est élevé depuis une génération.
Quand j'ai débuté en atelier, ce qui remonta à bien
près d'un demi-siècle, on forgeait à la main des pièces
telles que mains de ressorts. Dans la lumière rOIl-
geoyante du feu, le superbe mouvement du compa-
gnon maniant sa masse à frapper devant était, croyez-
moi, aussi auguste que celui du semeur et un peu
plus pénible : aujourd'hui, l'ouvrier dispose d'un nHlr-
teau mécanique à la fois puissant et docile, quasi
moelleux s'il est besoin. Observez le travailleur ; voyez
avec quel goût, quelle habileté, quelle intelligence il
manie sa pièce et commande aux mouvements de la
machine. Son ancêtre n'avait besoin que de muscles ;
ici, la machine n'est rien sans l'homme expert. Essayez
plutôt : on a plus vite appris à donner un coup de
marteau qu'à savoir forger.
it T UAN'AIL il la chaîne », « enchaînés »... et voici
i que me revient il la mémoire le souvenir d'un
I autre méfait causé par l'amour des alitérations.
Ce soir-la, on était sur la terrasse de Bonnabel.
au Lautaret, au pied (III tîalibler, et la nouvelle route
l n'était pas tracée encore. Nuit claire, étoilée ; les
regards se lèvent, irrésistiblement : « Montrez-moi la
Polaire, et puis Sirius, et encore Vénus... » demande
une femme. Elle ne pouvait trouver Vénus, « quoi
qu'on lui die ». Afin d'arriver il. lui faire éliminer les
étoile.., je lui demande :
« Vous savez à quoi on distingue une étoile d'une
planète ?
— Bien sûr, me répondit cette femme charmante.
Une planète... ça plane 1 »
Marcel Kint
aurait pu lâcher
tout le monde
dans le Grand Prix du Printemps
Eclosion de deux jeunes Belges :
« Nest » et Frans Sterckx
(De notre corr. gén.
O. van GODTSENHOVEN)
BRUXELLES. — Grand Prix du
Printemps... Ironie de ce titre quand,
sur la Flandre, tor.bait une pluie
glacée, soufflait un vent d'hiver sur
une peloton frigorifié qui s'amenui-
sait au fil des kilomètres. Beaucoup
d'inscrits d'ailleurs. Parmi eux, Lo-
wie, Vanoverberghe et d'autres, n'a-
vaient point pris le départ. D'au-
tres encore choisirent le moindre pré-
texte pour abandonner. Tel Achille
Buysse que l'on vit disparaitre su-
brepticement à un virage, rejoignant
ses pénates sans pousser plus loin
une expérience épuisante.
,Car, pour beaucoup, cette épreuve
n'était qu'une ultime sortie d'entraî-
nemant avant les grands classiques,
et ils ne voulurent point risquer de
compromettre leur saison en poursui-
vant leur effort par une semblable
température. C'est ainsi que Georges
Claes, pourtant en grande forme et
pédalant avec une rare facilité, n'in-
sista pas après sa crevaison.
Seuls, terminèrent 21 hommes eur
les 84 partants et les quelques 120 ins-
crib.
Kint aurait pu gagner détaché
C'est certainement le souci de ne
point faire d'efforts inutiles qui fit
que Marcel Kint ne termina point
nettement détaché. Après la « déci-
sion » sur les bosses entre Audenarde
et Deinze et plus tard, sur le plat,
il donna nettement l'impression qu'il
pourrait lâcher ses compagnons. Il ne
le fit point, se contentant de mener
plus dur et plus longtemps. A dire
vrai, il ne fit, que deux efforts : le
plus net dans l'escalade du Kruisberg,
lorsque le peloton éclata sous son at-
taque, et le second' - bien bref et nul-
lement poussé à fond — quand il se
détacha à moins d'un kilomètre du
vélodrome pour pénétrer tranquille-
ment sur la piste.
Kint a donc gagné en restant conti-
nuellement en dedans de son action.
Eclosion de deux, ieunes
La supériorité de Kint ne doit, toute-
fois, point faire oublier l'excellente te-
nue des deux Sterckx, les seuls qui
réussirent à tenir. de bout en bout la
roue du champion du monde. Ni frères
ni cousins, l'un --'" « Frans » solide et
puissant, l'autre — «Nest» — petit et
mince. confirmèrent dimanche, sur la
route, tous les espoirs mis en eux l'an
passé. Ce sont des hommes de la pluie,
de la boue et des pavés... Retenons ces
deux noms à trois semaines de Paris-
Roubaix...'
Quatorze « lionceaux »
dans Paris-Roubaix
Peugeot-Dunlop seront bien
représentés dans le « Duralumin »
(9 avril — Org. par L'Auto)
A peine avions-nous annoncé l'ouver-
ture des engagements de Paris-Rou-
baix que Camille Narcy nous trans-
mettait la liste des « lionceaux )t qui
participeront au « Duralumin » orga-
nisé le -9 avril par L'Auto :
C. Danguillaume, dont la course fut
si belle l'ail dernier; Gaudin, Denhez,
De Muer, Dolhiats. Giguet, Desmoulins,
Fachleitner, De Vreese, Lafosse, De-
bruycker, Moreau, Lafitte, Surbatis.
On se souvient que, l'an dernier,
Camille Danguillaume remporta le Cir-
cuit de la Bussatte, le Grand Prix de
la « Dépêche, du Berry », la Ronde def
Mousquetaires, le Grand Prix du
« Matin » et' termina deuxième du
Grand Prix du Tour de France, à 9' 1"
de Goutorbe; Gabriel Gaudin triompha
dans Paris-Tours e t Paris-Nantes
André Denhez enleva la finale des Tro,
phées Peugeot; Maurice De Muer gagna
le Circuit du Plateau à Angoulême
Edouard Fachleitner s'adjugea If
Grand Prix de l'Industrie du Cycle
après une échappée de 180 km.
Peugeot-Dunlop auront une solidE
équipe dans la grande épreuve pascalE
de L'Auto.
x
Eng. gratuits à L'Auto. Indiq. nom
prén., âge, adresse marques de bicycl
et de pneus.
AUX CHAMPIONNATS
DE FRANCE AMATEURS 1944
Le Champenois Barbier :
le plus scientifique...
Dauthuille,
des « Cloches des Halles » :
le plus dynamique...
Parmi les vainqueurs des Cham-
pionnats de France amateurs qui se
sont terminés, vendredi soir, au Cir-
que d'Hiver, par le succès total des
finalistes de la zone Nord, BARBIER
et DAUTHUILLE orit fait certaine-
ment la meilleure impression.
Barbier, un joli boxeur...
Le poids coq Marcel Barbier boxe
depuis d-eux ans sous les couleurs du
Ring de Champagne, que dirige le
professeur Morgenthaler. On sait que
les amateurs de -ce, ,slub . en pleine
progression bénéficient également des
précieux conseils d'un Rémois, célèbre
et... enthousiaste : Marcel Thil.
Barbier a 19 ans. Il _est mécanicien.
Avant de décrocher le titre national,
il était déjà champion de la Marne
et champion de l'Est de la saison.
Notons enfin que Barbier n'a. subi
que deux défaites.
Bien en ligne, notre Rémois a pigé
le sens du verbe « boxer S.. Excellent
gaucher, son c droit », plaoé haut, est
toujours prêt à partir, bref et sec,
pour réussir le plus simple, mais aus-
si le plus beau, le plus pur « combi-
né » de la boxe : le « une-deux »..
Il est encore un des rares amateurs
à avoir dépouillé son jeu de ce tra-
vail circulaire des bras, qui constitue
la détestable opposition de la boxe
claire, rapide, souple ou fulgurante,
dont les coups doivent se porter avec
une séduisante variété.
Enfin, dans les moments, difficiles,
il sut rester le meilleur tacticien et
ses esquives rotatives le sauvèrent des
[plus dangereuses attaques de l'ardent
Delaprez, '
Dauthuille, le plus « mordant »
Dauthuille, boxe également aepuis
2 ans, sous les couleurs du Ring des .
Cloches des Halles, dont le directeur 1
sportif est l'enthousiaste M. Hombert
et le dévoué professeur Barrault.
Dauthuille, qui a réussi à bousculer
l'élégant et robuste palois Toniolo.
était déjà champion de Paris 44. Il
a enlevé le Critérium des amateurs
et il fut finaliste de notre dernier
Challenge de « L'Auto ». Plus léger
de près de 4 kilos — Dauthuille est
en réalité vyi gros welter de 68 kilos
— il a livré une sévère bataille pour
réaliser cette victoire généralement
peu escomptée. Dauthuille a du_ cran,
du courage. il est puissant, résistant,
dur au mal, et il est doué pour se
tailler une belle place parmi les
« pros ». Sa boxe est celle d'un « bat-
tant » opérant surtout en courts cro-
chets des deux poings. Pour réussir
mieux encore dans cette manière,
Dauthuille doit s'évertuer à pencher
sa garde « en crouch >, et a hausser
ses mains.
Le rude élève de Barrault fera par-
tie de l'équipe des Cloches des Halles
au cours des Championnats de France
par équipes, qui se dérouleront fin
avril. Puis Dauthuille demandera sa
licence professionnelle : il a. en effet,
les 20 ans exigés depuis le 20 février...
— G. S.
Heures de gloire...
Espoirs envolés...
Souvenirs...
De grands champions
ont rêvé hier
au vernissage de l'Exposition
« Les Sports et leurs trophées »
Il faut féliciter sans reserves M.
Bouilhet, président, directeur général 1
de l'Orfèvrerie Christofle, d'avoir j
conçu, organisé et réussi la très inté-
ressante exposition < Les Sports et 1
leurs Trophées », qui se tient actuel-
lement dans ses salons de la rue 1
Royale. '
Réunir actuellement des centaines
d'objets d'art, peintures, sculptures,
dessins, pièces d'orfèvrerie, gravu-
res, etc., appartenant pour la plupart
à des champions de tous les sports,
était un problème soulevant des dif-
ficultés de toute sorte qui ont été
heureusement surmontées. 1
Après de nombreux artistes et des
membres éminents du groupement des
« Amis de l'Objet d'Art H. qui, il y a
deux jours, avaient apporté à cette
exposition la consécration de critiques
avertis, les sportifs sont venus en foule
hier formuler le jugement, non moins
intéressant, de ceux qui ont inspiré
les objets d'art destinés à perpétuer
leur gloire. Et l'attention qu'ont ap-
portée les Viviane Elder, Rodel. Cochet,
Venturini, A. Ma=sard, Decugis, Car-
pentier. Tenet, Despeaux, .Tauréguy,
Rossi, E. Anthoine. Verger. Pétra. Gen-
tien, Taris, , etc. à, l'examen des tro-
phées exposée doit constituer pour
l'instigateur de cette exposition un
encouragement à suivre la voie qu'il
s'est tracée : celle de la rénovation
du trophée sportif.
Car, comme on peut le lire sous la
signature de M. Charbonneaux. conser-
vateur des Musées Nationaux, dans la
plaquette de luxe éditée à l'occasion
de cette exposition ; « Nous avons
fait, de la coupe d'argent l'emblème
des victoires sportives. C'est très bien
et ce serait mieux encore si ces coupes
étaient toujours belle.,. »
Avouons que nous avons connu, il y
a quelques lustres, bien des objets
d'art qui justifiaient cette réflexion;
mais aujourd'hui un nouvel Art semble
se dégager et qui ne demande, pour
s'affermir, que d'être encouragé. C'est
ce but éminemment louable que pour-
suit M. Bouilhet et dont ne peuvent
que le remercier les sportifs, les ar-
tistes peintres, sculpteurs et décora-
teure et les artisans de cea diverses
branohee.
SUR LE SOCLE
DE LA COUPE DE FRANCE
Je>an Taris et Edouard Tenet si-
gnent la plaquette de l'E,r,positùm
« Les Sports et leurs Trophées ' ».
Prenez grand soin de vos équipe-
ments. Vous voyez bien qu'au fur
et à mesure que le temps passe ils
diminuent sur le marché : l'officiel
aussi bien, que t'autre...
Al Renet, terrible... au sac
pourrait
puncher à son aise !
Soh manager Maurice Trickri a confiance
en la solidité des métacarpiens de son poulain
Al Renet a déjà rencontré trois fois Jean Despeaux : au Central SC
en 1940, à Bordeaux en 1941, à Coubertin em 1942. *
Par trois fois le « fausse-garde » lensois dut s'incliner aux points
•levant le champion olympique.
« Mais la marge qui permit au - jury d'octroyer - la décision à Despetaux
fut de plus en plus mince », nous
a dit hier Maurice Trickri, manager
d'Al Renet.
C'est bien possible.
En tout cas, le rude Lensois a
accompli certainement de gros pro-
grès depuis son dernier, match contre
Despeaux..
Renet a d'ailleurs réalisé un match
remarquable devant Tenet. Il a battu
AI Baker (déclaré vainqueur de Des-
_i
peaux à Bruxelles) et Buttin, l'actuel 1
détenteur-du titre des mi-lourds, après 1
avoir tenu en échec le rapide Tou- 1
lnnnaiâ .Tr»« "Rrnn i
Le « punch » retrouvé ?
Hier, rue Feydeau, chez Prié, où le !
Lensois s'est préparé pour rencontrer
Jean Despeaux demain soir, au Grand-
Palais, pour le titre de champion de
France des poids moyens nous avons 1
vu en action un Renet extraordinaire-
ment dynamique. littéralement l&ché...
contre le sac. Mais l'engin de cuir n'a
pas de foie ni de menton et il est
solidement accroché. Les fameux cro-
chets du gauche expédiés à fond don-
naient ce bruit mat qui est le bruit
caractéristique des coups secs au point
d'impact...
Renet, qui s'est préparé en compa-
gnie de Walczak, le solide détenteur
de la Peinture de L'Auto des welters,
de Gérard Corsin et du léger Persi-
chetti — pour la vitesse d'exécution —
n'a rien négligé. Le Lensois a même
vaincu une certaine répugnance pour
le pas de course : chaque matin, de-
puis un mois, il a été trotter au Bois
de Vincennes. en compagnie de Géo
André, un ex-élève de Trickri.
Trickri est persuadé que Renet est
maintenant capable de revivre la
joyeuse époque où le Lensois descen-
dait tous ses adversaires... bien avant
la limite.
« Si on a un peu oublié que Renet
est un « puncheur ", nous a-t-il dit,
c'est bien pour une seule raison. Les
mains du Lensois étaient en mauvais
état depuis de nombreux mois. Grâce
aux soins du docteur Ducroquet, je
crois pouvoir affirmer que .le dange-
reux outil de mon « fausse-garde »
(c'est du « gauche » qu'il s'agit) sera
solide demain soir au Grand-Palais.
-Renete- c'est certain, pourra frapper
aussi fort qu'il le faisait tout à l'heure
dans les flancs du sac. »
Et Renet, visiblement gonflé à bloc,
de nous rappeler qu'en 1941 treize com-
bats victorieusement livrés durèrent, en
tout... 30 minutes !
Georges SCHIRA.
Karel Sys-Rutz signé !
pour le 12 avril
au Grand-Palais
Hier matin Pierre Gandon nous
a annoncé la signature de la ren-
contre Karel Sys-Charles Rutz.
G.-H. Cuisin et Etienne Siry nous
ont confirmé la conclusion de c»
combat de poids lourds. Le oham-
pion d'Europe toutes catégories,
Karel Sys, rencontrera Francis
Rutz, détenteur du titre français,
le mercredi 12 avril, au Grand-
Palais. Soulignons que le titre eu-
ropéen ne sera pas en jeu.
PREPARER LE FOOTBALL FRANÇAIS DE DEMAIN A L'AIDE
D'UN PROGRAMME RATIONNEL ET CONSTRUCTIF
C'est vers les meilleurs joueurs
de 18 à 22 ans
que devront surtout tendre à l'avenir
les efforts de la 3 F
Avec des jeunes dont beaucoup ne sont plus des « espoirs »,
les rencontres de dimanche prochain auront davantage
un caractère symbolique qu'une réelle portée pratique
Le 25 janvier dernier, à la 6Uite de la première des deux journées
réservées aux Comités régionaux (qui n'avait pas présenté plus d'intérêt
que n'en présenta celle de dimanche) L'Auto esquissait un programme
de rencontres de sélection, réparties sur cinq dates libres dans le cours
d'une saison. Programme progressif ébauché à titre indicatif, axé surtout
vers la préparation de l'avenir, le -
rajeunissement des cadres du foot-
ball français, l'abandon des sentiers
battus à travers lesquels se complaît
volontiers notre conservatrice et rotI-
tinière fédération.
Ce programme, rappelons-le dans ses
grandes lignes :
Première journée. — Sélections d'ama-
teurs et de juniors au sein des comités.
2' journée. — Sélections régionales
d'amateurs contre sélections régionales
de juniors.
3". journée. -- Sélections interrégiona-
les d'amateurs contre sélections interré-
gionales de juniors.
4' journée. — Matches Nord-Sud ju-
niors et amateurs.
5' journée. — Sélections nationales
d'amateurs et juniors contre sélections
professionnelles.
Précisons que six journées avaient
été réservées cette saison: deux à l'in.
tention des Comités régionaux, quatre
en vue de renccuntres dites de « sélec-
~ tion Il. Un tel programme —ou tout
autre plan constructif — eût donc pu
d'autant plus facilement être mis sur
pied que, des cinq journées prévues,
les quatre premières n'intéressant que
les jem&'es joueurs, elles auraient pu
se dérouler parallèlement à des ren-
contres entre joueurs professionnels.
Un programme touffu
LA. 3 F S'EST-ELLE QUELQUE PEU
INSPIREE DE NOTRE SUGGESTION ?
QUOI QU'IL EN SOIT, M. GASTON
BARREAU, SELECTIONNEUR FEDE-
RAL. PROPOSAIT LE 7 FEVRIER, AU
COMITE DIRECTEUR, UNE SERIE
DE MATCHES « ANCIENS >. CONTRE
« JEUNES » A JOUER LE 26 MARS,
DATE RESERVEE POUR UNE SELEC-
TION DES JOUEURS FEDERAUX.
On ne saurait donc, ici, chercher
noise à la 3 F d'avoir tenté un effort
à l'occasion de cette journée. C'est un
début. Constatons toutefois que le pro-
gramme prévu apparaît bien confus,
ceci justement PARCE QU'IL EST
ISOLE DANS L'ENSEMBLE DE LA
SAISON ET NE DEPEND D'AUCUNE
POLITIQUE VRAIMENT CONSTRUC-
TIVE.
« ANCIENS ), DE L'ILE-DE-FRANCI
CONTRE « JEUNES » DE L'EST
« ANCIENS » DU SUD-EST CONTRE
« JEUNES » DU. SUD-OUEST, « AN
CIENS » DU NORD CONTRE « JEU
NES » DE L'OUEST. ETC. TOUT CELA
APPARAIT, EN VERITE, A S S E 2
TOUFFU ET COMPLIQUE. Il est sou
haitable que M. Gaston Barreau, qu
supervisait hier soir la compositior
des quatorze sélections (quel travai
pour un seul " homme !) parvienne _ è
s'y reconnaître et surtout à recueillir
à la faveur des confrontations di
prochain dimanche, un minimum d'en
seignements !
IA 24 ans, est-on "encore
un « espoir » 7
AUTRE CHOSE : IL S'AGIRAIT
. UNE FOIS POUR TOUTES DE SAVOIR
3E QU'ON ENTEND EXACTEMENT. A
bA 3 F. PAR « LES JEUNES ». Comme
'an dernier, à l'occasion des rencon-
tres cc espoirs o Nord-Sud et cc espoirs »
'quipe de France. 24 ans constitue la,
limite d'&ge pour être sélectionné chez
les « jeunes ». Nous admettons que
sette limite ait été fixée eu égard aux
circonstances actuelles. A notre sens
pourtant, un footballeur qui approche _'
24 ans — et beaucoup des sélectionnés
cc jeunes o de dimanche prochain seront
dans. ce cas — n'est plus exactement à
ranger dans la catégorie des « es-
poirs n. A cet âge, un joueur doit avoir
parfait sa formation, atteint sa plé-
nitude. S'il n'y est point parvenu. il
est à craindre qu'il ne trouve jamais
sa place dans la super-élite du foot-
ball national. C'EST DONC PLUTOT
VERS LES JOUEURS DE 18 A 22 ANS
QUE DEVRONT SURTOUT PORTER
LES EFFORTS DE LA 3 F. LORSQUE
LES CIRCONSTANCES SERONT RE-
DEVENUES NORMALES.
Valeur symbolique
plutôt que portée pratique
Ainsi. au cours des matches de di-
manche. n'y aura-t-il pas. dans l'ec-
semble, un sensible écart d'âge entre
les équipes d'" anciens » et celles .dites
de « jeunes » ! Dans la plupart de ces
dernières, on retrouvera d'ailleurs une
majorité d'éléments dont la valeur est
déjà connue et étiquetée...
Cette journée aura donc plutôt,
croyons-nous, un caractère symboli-
que qu'une réelle portée pratique.
Maie enfin, cette tentative marque un
début, un essai que nous nous garde-
rions bien de décourager. TOUT EN
SOUHAITANT QU'IL PRELUDE A
D'AUTRES INITIATIVES, BASEES
SUR UN PLAN D'ACTION PRECIS
ET CONSTRUCTIF. QUE NOUS RE-
CLAMONS ICI AVEC INSISTANCE.
Jacques DE RYSWICK.
Tout bien pesé
par Georges
FEVRIER
£ M. Malaud est consterné...
En quoi te Stade Français-CAP a-t-il été
/aineu ? Bien au contraire les « bleu et
rouge - ont battu le Red Star en Cham-
pionnat de Fvance amateur. Mais c'est là
que justement le bât blesse M. Mal- d.
Cette victoire, en effet, permet à l'Olym-
pique de Saint-Denis d'accéder à la finale
parisienne. Or les stado-capistes ont gardé
un cuisant souvenir — sept blessés —
de leur match contre les olympiens et,
bien que défendant sportivement leur
ebance, ils auraient souhaité être défaits.
Si M. Malaud répugne à la victoire, que
ne sollicite-t-il le poste de directeur spor-
tif de l'équ.ipe du Dauphiné ?
+ Bongiorni n'a pas joué à Bordeaux.
En sautant la barrière, hop là
Il s'est f... par terre, hop là
...et il s'est blessé à la tête.
Souhaitons qu'entre par cette petite fê-
lure, sans gravité, un peu du flomb qui
man'que dans la tête de Milo.
jfc Robert Busnet, le capitaine du FC
Grenoble, champion de France de basket,
m'écrit :
« Depuis le début de la saison il a
paru une :érie d'articles sur notre équipe.
Tout le monde s'accorde pour reconnaître
que n'ous n'avons pas d'attaque, que Fa-
brikant ne shoote pas assez, que Duperay
manque de démarrage, que Gœuriot ne
saute pas, que Charles n'a pas le basket
dans le sang, et que moi-même je ne
suis ni rapide ni fort en détente. On nous
accorde une bonne d,éfense. Et encore !
A condition qu'on n'e la fasse pas courir !
Pourtant, nous sommes champions de
France — plus pour longtemps peut-être.
Que serait-ce, alors, si nous avion's quel-
ques-unes des qualités qu'on vante tant
chez les autres équipes ? »
Tout bien pesé, la meilleure réponse
que puissent donner à leurs détracteurs
Busnel et ses camarades, c'est de conser-
ver le titre.
Et ils sont bien partis !
L'Aviron a été battu à Pau. Samedi
mon camarade Blein écrivait :
« Sans aucun doute, les Basques pense-
ront davantage, en entrant sur ta prairie
de la Croix-du-Prince, à leur match de
la semaine suivante qu'à celui qu'ils au-
ront à jouer ». Et M. Darhan, président
de la commission de rugby des « bleu ciel
et blanc », téléphonait à M. Poteau pour
lui dire : « Nous serons battus... ».
On sait, sur les bords de l'Adour — et
faubourg Montmartre aussi ! - qu'il n'est
pas bon de courir deux lièvres à la fois.
$ A propos....
Oui, à propos, un poulain de Raymond
Perrier, Jules Morange, du CS de la Vil-
lette, a, pour son premier combat, knock-
outé, en un round, son adversaire du tour-
noi des Novices. ^
Il faut avoir seize ans pour être licen-
cié de la FFB, et Morange, qui a seize
ans et un mois — le veinard — avait
reçu sa licence la veille même de son
match.
M6range est vénu à point dans un
siècle... qui ne semble pas avoir encore
l'âge de raison..
Je comptais sur les Championnats de
France amateurs de boxe pour réparer un
oubli. Las ! Mennegault n'a pas eu d'ad-
versaire et il a gagné par forfait.
Tant pis ! Je l'inscris quand même au
Club des Grands Gars Formidables Et Tou-
jours Vainqueurs.
Avant le match de handball ASPTT-
USPP, un speaker, bien' intentionné, en-
treprit d'expliquer au micro les règles du
jeu :
« Le handball, dit-il, est un sport de
jeunes, exclusivement de jeunes... »
Ces paroles communiquèrent à l'équipe
de la Presse — dont la moyenne d'âge
est 31 ans ! — une douce hilarité. Mais
Van Lée, vexé, a décider de se consacrer
dorénavant au ping bail et au loto.
£ Le challenge Laurent, disputé par 270
escrimeurs, était un véritable marathon
de l'épée. Commencé tôt le matin, il se
termina très tard...
Fort heureusement les organisateurs
avaient songé au ravitaillement, et un
buffet, bien achalandé, consolait les
vaincus. Car les vainqueurs, eux, dans
l'attente du prochain tour et craignant de
s'alourdir, se contentaient de regarder de
loin sandwiches et Champagne.
Les éliminés travaillèrent si bien des
mandibules, que lorsque Guérin et . Du-
chêne, après la finale, s'approchèrent à
leur tour de la Sainte Table, ils ne trou-
vèrent plus rien à se mettre sous la dent !
Le challenge Laurent ? L'assaut devant
le buffet !
+ Robert Oubron, co-fondateur du
CPGFETV est, encore un coup, champion
de France de cyclo-cross. Et il ne semble
guère décidé à abandonner le fauteuil,
qu'il est le seul à avoir conservé depuis
la naissance du club,
Mais pourquoi Robert s'obstina-,t-il
pendant toute la semaine dernière, à affir-
mer qu'il n'avait aucune chance et qu'il
ne pouvait pas s'entrainer ? Au risque
d'être classé dans le Club des Petits Gars
Formidables Et Toujours... Menteurs...
Enfin, le National !
Un mois
d'attente inutile
a aiguisé l'impatience
des crossmen
Gaston Ragueneau, vainqueur de six
< National », de 1901 à 1906, s'étonnait
justement, à l'issue du dernier Cham-
pionnat de France, de la date tar-
dive de cette compétition. < LE CROSS
EST UN SPORT D'HIVER, IL S'AC-
COMMODE MAL D'UN TEMPS PRIN-
TANIER », ajoutait-il.
Cette remarque à laquelle souscri-
vaient tous les dirigeants de clubs et
les spécialistes avertis n'eut aucun écho
au sein de la FFA. Bien au contraire,
celle-ci, par la bouche éloquente de
son vice-président Rajinond Boisset.
précisait samedi, au cours d'une récep-
tion de la presse spécialisée, qu'elle
s'était efforcée de « maintenir la tra-
d,ition en ce qui concerne la date, le
lieu et l'organisation ".
Une entorse à la tradition même
quand elle remonte à trois ans peut-
elle devenir à son tour tradition ?
Car n'oublions pas que le National
avait été fixé autrefois réglernentaire-
ment au premier dimanche de mars ;
et que^ après cette date, une dizaine
de spécialiste prolongeaient leur saison
jusqu'au cross des Nations. Malgré
quoi l'on pouvait attribuer les médio-
cres résultats d'ensemble de nos cou-
reurs de 5 et 10 km. aux excès d'une
saison de cross qui s'étendait de mi-
novembre à fin mars...
Alors que les championnats d'athlé-
tisme sont justement situés en pleine
saison, les championnats de cross ex-
cèdent la fin de la période normale
sous le prétexte que le cross des Na-
tions ne figure plus au calendrier. De-
puis un mois, on peut le dire. on at-
tend le National... Les dimanches se
succèdent sans le moindre attrait...
Les heaux jours approchent, les stades
s'emplissent d'une ardeur impatiente...
mais les crossmen attendent leur Na-
tiona,l ! Est-ce logique ? Est-ce mênte
sérieux ?
Quand, mercredi, on connut lé léger
accident, survenu à Pujazon — aux der-
nières nouvelles son état Fe serait sen-
siblement amélioré — quelques techni-
ciens ne se sont pas cachés pour expri-
mer leur opinion qui peut se résumer
à ceci :
1 « Si du moins ce claqvage obligeait
le « racingman » à prendre les 3 à 4
semaines de repos grâce auxquelles sa
saison d'été ne sera pas compromise,
ce mal serait un bien. Car, après le
« National ), Pujazon courra un peu
partout. Il maintiendra, sa forme en
avril, en mai, peut-être en juin... Mais
(11)rès ? "
Cette opinion est parfaitement rai-
sonnable. Elle condamne, en tout cas.
la date tardive du « National )J.
En attendant cette confrontation eu.
prême, ce dernier dimanche n'a pas
apporté de nouveaux enseignements.
Tout juste peut-on souligner la victoire
obtenue à Montmorency sur une courte
distance par Beaudouin sur Muselet,
qui pourrait bien être à. Vincennes,
après Pujazon et son vainqueur d'hier,
" le troisième crossma.n parisien.
Gaston MEYER.
Le Comité
Olympique Belge
a obtenu
complète satisfaction
Il dirigera dorénavant les sports
en Belgique, en accord avec le
ministère de l'Intérieur, et
le Commissariat général bel ge
s'occupera exclusivement de
l'éducation physique
BRUXELLES. — La situation d1L
sport en Belaique vient d'évoluer.
Officiellement, rien de changé. Les ar-
rêtés pris en juin dernier ne s ont p'a,g
remplacés, mais un modus ^ vivendi
entre la Direction de l'Education Phy-
sique et des Sports au ministère d9
l'Intérieur (et non le Commissariat)
avec le Comité Olympique belge vient
d'intervenir. n a été convénu que le
Commissariat ne s'occuperait plus du
sport à l'avenir, mais uniquement
d'éducatio,n physique et de contrôle
médical.
x
Cette dépêche appelle quelques expli-
cations :
Le 24 juin 1943 fut créé en*Bélgique
un Commissariat Général aux Sports
et à l'Education Physique. Le statut
organique fut copié ou s'inspira de
celui que nous avions en France depuis
août 1940. avec une, variante particu-
lière à la Belgique : sous l'autorité
directe de M. Pierre Daye, commis-
saire général, avaient été désignés un
commissaire spécial à la Flandre, un
autre spécial à la Wallonie.
Le 26 septembre parurent au « Moni-
teur belge » plusieurs arrêtés exécutifs
dont les principaux créaient, pour
chaque branche de sport une Union
fédérale pour la Flandre, une pour la
Wallonie; les firmes de pronostics —
qui constituaient une source impor-
tante de revenus pour les fédérations
— devaient être officiellement recon-
nues par le Commissariat Général; une
cotisation.de 10 % sur la recette brute
de chaque manifestation sportive de-
vait être perçue par le même C.G. et
à son profit; enfin, aucune manifesta-
tion sportive ne pouvait plus être or-
ganisée sans autorisation des pouvoirs
publics.
Tout de suite, le Comité Olympique
belge — qui tient chez nos voisins le
rôle du CNS chets nous — prit position.
Dans L'Auto du 10 octobre, nous pu-
bliions sa proclamation qui affirmait
que « la collaboration avec le Commis-
sariat belge aux sports n'e8t pas pos-
sibllJ dans les conditions actue-Iles ; dès
la fin du mots. toutes les fédérations
sportives cesseront leur activité; cette
décision vaut pour tous les sports,
aussi bien pour les amateurs que pour
les professionnels. »
En novembre, un accord provisoire
intervenait, ajournant sine die la
constitution des unions flamande et
wallon e, ainsi que la perception d'une
taxe de 10 % sur les entrées dans les
manifestations sportives. On ajournait
également la question des pronostics
et des autorisations préalables. Le CO
belge obtenait ainsi ratisfaction.' En
échange,, il reconnaissait la, validité
de certains arrêtés du CG concernant
la boxe et la lutte libre et il admet-
tait dans son sein deux représentants
du CG.
Depuis, le ministère de l'Intérieur
belge décida de subventionner son C.&.
Peu après, un projet de match de
football France-Belgique avorta parce
que la Fédération belge n'avait pas
donné son accord; on peut ajouter
qu'elle était, à ce moment, soutenue
par la FIFA.
Mais les pourparlers continuèrent; le
COB et ses fédérations ressortissantes
demandaient que le CG s'occupât ex-
clusivement mais totalement de l'édu-
cation physique et sportive de la jeu-
nesse, laissant aux fédérations le som
de diriger elles-mêmes le sport sous
UN CONTROLE A DETERMINER, sug-
gestion qui vient de l'emporter.
Le CG belge a ainsi dans ses attri-
butions l'éducation physique scolaire
et post-scolaire. Les sports seront régis
par le Comité Olympique belge, êB.
a mord avec le ministère de l'Intérieur.
Marcel OGER.
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Jacques GQMp&a|
MARDI
21 MARS 1944
4 5* ANNEE
N" 15.684
1 fr. 50 1
POUR LA GRANDE FINALE DE RUGBY, DIMANCHE
L'aile Trescazes-Desclaux a décidé
de jouer sur la droite pour marquer
le tandem Dauger-Elissalde
" Nous voulons gagner et nous serons
champions de France en battant
l'Aviron Bayonnais par trois essais... "
nous déclare joseph Desclaux. capitaine de l'U.S.A.P., dont
l'équipe partira, vendredi soir pour Paris, gonflée à bloc
(De notre envoyé spécial Geo Villetan)
NARBONXE.»— Si la confiance n'anime pas toujours les grandes équi-
nes qui disputent des parties capitales de rugby, on péut affirmer que
cette défaillance morale ne germe pas dans le cerveau des équipiers de
l'USAP. Ceux-ci, douchés à froid, on -s'en souvient, lors de leur match
fvmtre Fumet, lequel se termina par une défaite, « miraculés » peu après
;ar la chute du même Fumel en face de la SN Bayonne, comprirent à ce
«minent-là au'avec un Deu de vigueur et de chance, ils pourraient, somme
toute, et aussi bien que tout aùtre,
Fe hisser jusqu'à la finale du Cham-
pionnat de France. Mais il fallait,
pour cela, donner le coup de barre,
augmenter la pression et lâcher la
vapeur ,sans interruption.
On vit, le 5 mars dernier, ce que
firent les « sang et or » en demi-
finale devant Mantferrand. Ce ne fut
pas très brillant dans l'ensemble. La
production demandait une mise au
point, une révision des effectifs s im-
posait. Cette revision, nous en avens
suivi la marche dimanche, en plein
fief roussiUonnais, à l'occasion de ce
seizième de Coupe - de France que
l'USAP disputait à la rugueuse for-
mation de l'AS Carcassonnaise. Elle a
été favorable à ceux qui, par le passe,
louèrent huit fois la finale et inscri-
virent cinq fois leur nom glorieux au
nalinarès de la compétition nationale.
Le talonneur revenu
Que manquait-il en somme, aux Cata-
lans ? Un talonneur. Le leur, Conte,
agent de police d'Etat, était parti en
mission. Ses successeurs ne furent
guère heureux. Et voici — encore la
chance — que Conte, bénéficiaire d'une
permission de huit jours, est revenu
donner le ballon à ses avants et à ses
trois-qtiarts.
Joseph Desclaux, du coup, exultait di-
| manche soir :
i « Maintenant, nous disait-il en explo-
sant de joie, nous sommes décidés à
gagner. Moi-même, j'ai cessé de fumer;
f je ne prends plus l'apéritif. Je mène
1 : une vie de moine. Lorsque nous serons
vainqueurs, je me rattraperai. »
Comme je lui demandais de ri.e faire
partager son pronostic, il n'hésita pas
à. me décocher cette réponse :
« Nous battrons l'Aviron Bayonnais
par trois essais d'écart et surtout parce
que jamais les Basques n'eurent « notre
peau ". Pour cela, me précisa davan-
ta,ge le bouillant Joseph, les avants
sortiront leur grande partie des jours
de fête, déploieront l'activité et la mé-
thode bien catalanes pour ne rien lais-
ser au hasard et bien alimenter leurs
trois-quarts n.
L'aile Trescazes-Desclaux
est prête
Pour la, première fois depuis le début
! de la saison, dimanche, l'aile fameuse
I Trescazes-Desclaux, qui, d'ordinaire,
opérait sur le côté droit, joua sur la
,gauche. Pourquoi ce renversement inat-
i tendu ? Trescazes nous en donna la rai-
son en ces termes :
« Parce que Joseph et moi ne vou-
j lons laisser à personne d'autre le soin
de -marquer étroitement le tandem Dau-
ger-Elissalde. Et je vous jure que, de-
vant nous, Dauger ne bougera pas. »
Voici donc les Bayonnais prévenus.
A eux de prendre toutes dispositions en
conséquence.
Ceci posé, personne n'ayant été blessé
dimanche — seul Teulières reçut un
coup à la suite d'.un plaquage, coup
qui, espérons-le, n'aura pas de consé-
quences fâcheuses — l'équipe de l'US
AP,' qui partira vendredi soir pour ar-
river samedi matin à neuf heures dans
la capitale, conservera la formation
qu'elle présenta à la répétition géné-
rale devant Carcassonne, à savoir :
Arr. : Puig-Aubert: trois-quarts: Teu-
lières, Desclaux. Trescazee, Hubert;
demis: Marty, Crespo; av. : & ligne:
Palat, Blanc, Ba,rrande; 2' ligne : UI-
ma. Barris; 1" ligne: Carrère, Conte,
Trilles.
D'UN JOUR A L'AUTRE
L'élevage
du bouc-émissaire
Notre collaborateur
Louis Ferdinand, nous
téléphone de Pau,
alors que Bordelais
du vieux Stade, du
Stade qui fut celui
du réformateur de
Luxe; et les Basques
de l exemplaire Aviron viennent ae
se tabasser comme des débardeurs, b
tout son écœurement. J
Principal responsable, affirme-t-il : .
l'arbitre. Celui-ci, impavide, contem-
pla le k.o. d'un joueur en semblant c
supputer la vigueur du punch de 1,
l'opposant avec le sang-froid circons- v
tancié d'un aristarque du pugilisme. 1,
L'arbitre eut grand tort. Il a autorisé f
ainsi le retour de pareilles manifes- r
tations d'enthousiasme batailleur. Il f
a laissé lè mal mordre dans les chairs
du rugby. Mais sa responsabilité
n'est-elle pas secondaire ?
Pour moi, le judiciaire, dont l'in- *
fluence compte pour beaucoup, il n'y g
a aucun doute, ne peut pas corriger y
les mauvais effets du législatif. r
Quand le règlement de la compé- è
-tition fend la victoire indispensable c
et quand cette victoire est ardem- c
ment convoitée par 30 gaillards, dont E
une bonne vingtaine se trouve ma- r
laxée dans un constant et obscur 'c
;• corps à corps, quand on joue la com-
t pétition interclubs en rugby, en un -
| mot, la puissance du juge s'effrite
l peu à peu sous les coups de la
|: passion.
' Est-ce la faute aux joueurs qui, 1
pour la plupart, sont, une fois <
rhabillés, jeunes gens parfaitement i
: amènes ? Aux dirigeants de club, <
i dont l'amour des couleurs du club i
effacerait tout vieux fond d'honnê-
! teté ? Au public, qui communique <
la fièvre à la bataille et la pousse
parfois jusqu'au délire ? >
Non, nom non : la faute revient '
, en plein à ceux qui, négligeant la 1
: leçon formellement donnée par l'ex-
| périence, sont retournés tout droit \
; au championnat, l'aggravant de la ;
L Coupe, et du paroxysme de son ca- <
| ractère directement éliminatoire. 1
Malgré tous les prodigieux efforts \
I réalisés' depuis un an et demi pour ]
contenir le flot, le niveau des eaux 1
troubles monte, monte insensible- 1
vient. Dans la région pyrénéenne on
parle ouvertement d'« enveloppe »... i
Ailleurs, on recommence à se battre.
Amateurisme ' marron et brutalité
sont les cieux mamelles, très ovali-
sees, de la compétition interclubs.
Mais, triomphe-t-on, ne voulez-vous
pas voir que le système gagne la.
Partie puisque le succès populaire
Î revient, puisque les recettes gonflent,
► , puisque la flamme se ra?nme ? Et ne
' pas, dimanche, au Parc, battre '■
tous les records, le stade étant déjà
P u Qu'à moitié retenu par une foule
se jette avidement à l'assaut des
'■*edleures places ?
Hélas ! c'est précisément le succès
nous effraye, et justement parce
qu 'il était inévitable: Succès qui in-
cendie la raison, succès qui consume
Jugement, succès qui, fanatisant
a nouveau les cohortes d'un sport
le caractère technique aet l'es-
Pr4t forment un tout exceptionnel,
'Gagera les terrains de jeu, n'épar-
gnant sous son passage victorieux
Çtte les herbes empoisonnées de la
Saint-Jean des. rugbymen.
Jacques GODDET.
Première course belge...
Première victoife !
GRAND PRIX
DE PRINTEMPS
1. KINT
sur bicyclette
tollIMIES
montée avec
Pneus Hutchinson, collés au Cha-
Le V- " l'ùbes Rubis - Dérailleur
J-e Simplex • Guidon A.V.A • Jantes
mf !° " Moyeux Sprinter - Ronle-
direction et de pédalier
C °n8l'ght - roue libre J.:Moyne -
Lapizee- Christophe - (Jourroies
taP'Ze - ppe Zefal - Selle Bauriat
USINES : 60, rue Gutenberg
■— SAINT-ETIENNE r
(Photo L'Auto. )
ULTIME PREOCCUPATION...
Cos son va prendre le départ du
Championnat de France de cyclo-
cross. Son. matériel est prêt. Mais
. pourquoi ne pas songer, , aussi, à la
tenue? « Tot.o'r » -cire et brosse ses
chaussures. Il sera impec-cable ae
z,a, tête... aux pieds.
L'AVIRON S'EST LIVRE ENTIEREMENT ET A ETE BATTU
Le secret de la victoire du Stade Bordelais ?
Les Dauger, Celhay, Dubalen, Salinas
maîtrisés par une ardente 3e ligne
(De notre envoyé spécial Louis Ferdinand)
PAU. — Evidemment, il est normal que les supporters de l'Aviron
Bayonnais cherchent une excuse à la défaite de leurs joueurs devant le
SBUC (6-12) en huitièmes de finale de la Coupe de France. L'excuse toute
prète sera d'affirmer que les champions de France se sont réservés pour
la finale qui leur permettra de défendre leur titre, dimanche, au Parc
des Princes, devant i'uSA Perpignan.
C'est là un argument dénué de tout
fondement et il faut reconnaître
sportivement que' les « bleu et blanc »
se sont livrés entièrement et qu'ils
ont été battus par un adversaire
meilleur qu'eux. Savoir perdre est
peut-être difficile, mais n'est-il pas la
base du meilleur esprit sportif ?
Nous croyons qu'il y a plusieurs
raisons à la défaite basque, raisons
que nous livrons pour une partie à
la méditation des joueurs catalans et
de leurs anus.
Il manque à l'Aviron
un conducteur d'hommes...
C'est certain, l'an dernier, René
Arotça entraînait magnifiquement t la
ligne d'avants. Celle-ci, avant-hier,
faisant jeu égal à la touche et obte-
nant dès le début de la seconde mi-
temps le ballon à profusion de la mê-
lée, fut bouleversée dans le jeu ou-
vert par les avants bordelais: il man-
quait pour conduire le « huit » un
homme tel qu'Arotça et la fin de par-
tie même fut pénible pour _ le pack
bayonnais. réduit, il est vrai, à sept
joueurs.
La position très basse de la mêlée
basque, que Maurice Blein avait si-
gnalée à Bordeaux, contre le Toulouse
Olympique, a gêné considérablement
les Bordelais, c'est indéniable, mais,
par contre, dans les mêlées ouvertes,
le groupement des avants a été insuf-
fisant et il sera peut-être difficile de
remédier à cette lacune avant la
finale.
...et des ailiers de classe
On noue demandera très certaine-
ment la raison qui a empêché les at-
taquants de forcer le rideau défensif
adverse, alors qu'ils étaient maîtres du
ballon. A cette question très légitime,
nous pouvons répondre que le demi
d'ouverture Salinas, déjà malchan-
ceux, avec un' Dubalen trop lent, a
conduit les attaques trop latéralement
et aussi, il faut le dire, l'Aviron"
n'avait Pas d'ailier de classe. Labè-
que et Elissalde ne sont pas au poste
qui leur convient. Ils furent incapa-
bles de déborder les ailiers adverses
Reichenmann et Caurrègre.
La tactique bordelaise
Peut-être, par-dessus tout, la vérita-
ble cause de la défaite de l'A virm' est
due à la tactique employée par le
SBUC. M. Bonamy, entraîneur des
doyens bordelais, nous disait avant le
match :
« Il ne faudra ouvrir qu'à bon es-
den t, »
Mais ce que M. Bonamy nous avait
amicalement caché, c'est la tactique
employée par la 3' ligne Chadeau-Dàr-
rigade-Gombaud. qui neutralisa com-
plètement les attaques des Salinas,
Dauger et Celhay. en se portant déli-
bérément et inlassablement sur eux.
Ile étouffèrent les trois-quarts basques
qui perdirent souvent du terrain dans
leurs attaques classiques. Par ailleurs.
la défense de ligne des trois-quarts
bordelais fut excellente. Sevrée du bal-
Ic*Y. les Bonifazi, Dubroca. Guttiérez
et autres Caunègre ne donnèrent au-
cune occasion de contre-attaquer à
leurs adversaires et ce furent même
eux qui profitèrent des erreurs des
Dnhalpn Knlina.s et Daucer.
Le S.B.U.C., équipe qui monte
La joie régnait dans le camp aqui-
tain et le SBUC pourra chercher dans
la Coupe de France une fiche de conso-
lation du Championnat. Les rentrées
de Bonifazi et Pasino ont donné plue
d'assurance au quinze.
Par ailleurs, Darrigade effectuait
son premier match officiel depuis plus
de deux ans et l'homme s'est montré
un des meilleurs du 'lot. Quand les
Bordelais "aurervt résolu le problème
du talonnage, ils iront loin.
Dans leur ligne d'avants, il y a un
jeune de 18 ans, Gérard Salières
(1 m. 85, 104 kilos), qui vient des ju-
niors bordelais — c'est de la bonîi,,-
politique — où nous nous trompons
fort. Ce seconde ligne sera considéré
dans deux ou trois saisons, comme
l'un des meilleurs titulaires français
à ce poste.
Le titre zone Nord est 00' bonnes-
mains ! L'esprit de camaraderie qui
anime les joueurs, leur président,
M. Régis Grenouilleau, et tous les di-
rigeants peut encore contribuer à bien
des exploits. Avant le match. les
chances du SBUC étaient considérées
comme négligeables. Mais la plus belle
victoire du SBUC n'est-elle pas de
l'avoir désirée ardemment?
La Coupe accorde s es faveurs aux
ambitieux... - ' - -- .
Le gala franco-belge
avec Tenet - Wouters
en match-vedette
aura lieu au Vél' d'Hiv'
le dimanche 2 avril
Maurice Cornier, matchmaker des
Organisations Pugilistiques Parisien-
nes, nous a annoncé Que le gala (
franco-belge, primitivement fixé au
5 mars, se déroulera le dimanche
2 avril, au Vél' d'Hiv'.
Rappelons qu'au cours de ce gala,
Edouard Tenet sera l'adversaire du
champion de Belgique Félix Wouters,
tandis que l'ex-champion de France
des poids légers, Omar le Noir, ren-
contrera le Belge Jos Preys.
Le troisième combat nous permettra
de faire connaissance avec Kid Dus-
sart, champion de Belgique des plume
— inédit à Paris. C'est le Marocain
El H-oussine qui lui donnera la ré-
plique.
RETOUR A LA ROUTE...
Robert OUBRON
dans la Flèche Française ?
Au lendemain de sa victoire dans
le Championnat de France de cyclo-
cross, Robert Oubron s'est rendu chez
son constructeur et directeur sportif
A. Trialoux. Puis il vint à L'Auto,
accompagné de ses dirigeants de .l'O.
St-Denis :
c Ainsi que je vous l'ai dit après
l'arrivée, nous déclarait-il, je ne me
suis ressenti aucunement de ma
chute du dimanche précédent. J'ai
donné tout ce que je pouvais. J'étais
frais et n'ai éprouvé aucune fatigue
après mes efforts.
— Et maintenant, qu'allez-vous
faire ?_
— J'ai eu une conversation ce ma-
tin avec M. Trialoux. Il m'a demandé
de faire partie de son équipe qui par-
ticipera. dimanche, à la Flèche Fran-
çaise. Me voici donc redevenu routier
et je ferai tout ce que mon' construc-
teur m'indiquera. »
LES VÉRITÉS NÉCESSAIRES par Charles FAROUX
Malentendus et incompréhensions
NOUS avons été péniblement surpris d'entendre, à
nouveau, l'autre jour, la vieille rengaine des ou-
vriers abrutis par l'organisation moderne du tra-
vail. dont certains s'obstinent à considérer qu'elle
est une forme nouvelle d'esclavage. Tout le mal, je
crois bien, provient d'un malentendu et d'une insuf-
fisante connaissance qu'a l'orateur de son sujet. Qu'on
se souvienne des sottises accumulées par Paul Bourget
quand il prétendit juger une grande industrie.
Malentendu, ai-Je écrit, et sans doute le terme ne
vous paraît pas exactement adapté. C'est que je me
souviens d'un amusant incident de voyage qui remonte
à quasi un quart de siècle. Au déjeuner de mi-étape,
nous nous trouvions, deux compagnons et moi, dans
cette auberge de Priay. où Mme Bourgeois, qui a
quitté le monde, maintenait dans leur pureté les meil-
leure", traditions des vieilles cuisines provinciales. A
une table voisine, quatre hommes discutaient du déve-
loppement des machines et des problèmes sociaux qu'il
posait. Us parlaient assez haut pour qu'on les enten-
dit sans les écouter. L'un d'eux, extrêmement brillant
(nous devions apprendre ensuite qu'il avait été lauréat
d'un concours d'éloquence), se livra à une diatribe si
passionnée, et où je sentais quelque méprise, que je
me risquai à Ilintei*roger :
« Puis-je me permettre de vous demander dans
quelle usine vous avez constaté ces abus du travail
« à la chaîne » ?
— Dans toutes, monsieur. Ne jugez-vous pas hon-
teux de faire travailler des hommes « enchaînés » ? »
On s'expliqua. J'eus le plaisir de démontrer à mon
voisin tous les avantages d'une méthode par laquelle
les pièces vont au-devant de l'ouvrier, et par un aima-
ble retour, ma joie fut grande d'entendre au dessert
— nous avions réuni les tables — une causerie très
fine, très spirituelle sur la supériorité de l'art
gothique.
CETTE répugnance générale à l'égard des machines
a quelque chose de déconcertant ; plus souvent
qu'on ne l'imagine, elle n'a d'autre source
qu'une mésentente initiale. Le premier mot créé
pour définir les nouvelles méthodes de production en
série fut celui de « réseau d'assemblage » ; c'est en
France, que la chose fut baptisée « travail à la chaîne Il.
expression imagée, duc probablement à un ouvrier,
parce qu'une chaine (ou un cah)e) commande le mou-
vement continu de la pièce en cours de montage.
A son sujet, U suffît de reprendre ce qu'a écrit un
maître de la construction mécanique : te Si quelque
procédé permet de gagner 10 0/0 sur le temps d'un i
travail de diminuer de 10 0/0 la peine des hommes, le i
chef qui n'adopte pas ce procédé charge de 10 0/0
toute la communauté. » Ajoutons qu'on doit au déve-
loppement du machinisme d'avoir permis aux invali-
des de travailler et d'assurer, avec leur propre exis-
tence, celle de leurs familles. Il y a aujourd'hui un
certain nombre d'emplois où « l'aveugle et l'infirme,
à la place qui leur est assignée, peuvent faire exacte-
ment autant d'ouvrage et recevoir le même salaire
que s'ils étaient parfaitement valides ».
TOUT le malheur vient, en ce qui nous occupe pré-
sentement, de l'ignorance incroyable de ceux qui
parlent et ambitionnent de légiférer, pour tout ce
qui regarde les conditions du travail moderne.
Depuis vingt ans, dans ce pays, ET DANS CE PAYS-CI
SEULEMENT, on nous ressert les mêmes sottises ; et
on ne veut pas voir à quel point le niveau de l'intel-
ligence ouvrière s'est élevé depuis une génération.
Quand j'ai débuté en atelier, ce qui remonta à bien
près d'un demi-siècle, on forgeait à la main des pièces
telles que mains de ressorts. Dans la lumière rOIl-
geoyante du feu, le superbe mouvement du compa-
gnon maniant sa masse à frapper devant était, croyez-
moi, aussi auguste que celui du semeur et un peu
plus pénible : aujourd'hui, l'ouvrier dispose d'un nHlr-
teau mécanique à la fois puissant et docile, quasi
moelleux s'il est besoin. Observez le travailleur ; voyez
avec quel goût, quelle habileté, quelle intelligence il
manie sa pièce et commande aux mouvements de la
machine. Son ancêtre n'avait besoin que de muscles ;
ici, la machine n'est rien sans l'homme expert. Essayez
plutôt : on a plus vite appris à donner un coup de
marteau qu'à savoir forger.
it T UAN'AIL il la chaîne », « enchaînés »... et voici
i que me revient il la mémoire le souvenir d'un
I autre méfait causé par l'amour des alitérations.
Ce soir-la, on était sur la terrasse de Bonnabel.
au Lautaret, au pied (III tîalibler, et la nouvelle route
l n'était pas tracée encore. Nuit claire, étoilée ; les
regards se lèvent, irrésistiblement : « Montrez-moi la
Polaire, et puis Sirius, et encore Vénus... » demande
une femme. Elle ne pouvait trouver Vénus, « quoi
qu'on lui die ». Afin d'arriver il. lui faire éliminer les
étoile.., je lui demande :
« Vous savez à quoi on distingue une étoile d'une
planète ?
— Bien sûr, me répondit cette femme charmante.
Une planète... ça plane 1 »
Marcel Kint
aurait pu lâcher
tout le monde
dans le Grand Prix du Printemps
Eclosion de deux jeunes Belges :
« Nest » et Frans Sterckx
(De notre corr. gén.
O. van GODTSENHOVEN)
BRUXELLES. — Grand Prix du
Printemps... Ironie de ce titre quand,
sur la Flandre, tor.bait une pluie
glacée, soufflait un vent d'hiver sur
une peloton frigorifié qui s'amenui-
sait au fil des kilomètres. Beaucoup
d'inscrits d'ailleurs. Parmi eux, Lo-
wie, Vanoverberghe et d'autres, n'a-
vaient point pris le départ. D'au-
tres encore choisirent le moindre pré-
texte pour abandonner. Tel Achille
Buysse que l'on vit disparaitre su-
brepticement à un virage, rejoignant
ses pénates sans pousser plus loin
une expérience épuisante.
,Car, pour beaucoup, cette épreuve
n'était qu'une ultime sortie d'entraî-
nemant avant les grands classiques,
et ils ne voulurent point risquer de
compromettre leur saison en poursui-
vant leur effort par une semblable
température. C'est ainsi que Georges
Claes, pourtant en grande forme et
pédalant avec une rare facilité, n'in-
sista pas après sa crevaison.
Seuls, terminèrent 21 hommes eur
les 84 partants et les quelques 120 ins-
crib.
Kint aurait pu gagner détaché
C'est certainement le souci de ne
point faire d'efforts inutiles qui fit
que Marcel Kint ne termina point
nettement détaché. Après la « déci-
sion » sur les bosses entre Audenarde
et Deinze et plus tard, sur le plat,
il donna nettement l'impression qu'il
pourrait lâcher ses compagnons. Il ne
le fit point, se contentant de mener
plus dur et plus longtemps. A dire
vrai, il ne fit, que deux efforts : le
plus net dans l'escalade du Kruisberg,
lorsque le peloton éclata sous son at-
taque, et le second' - bien bref et nul-
lement poussé à fond — quand il se
détacha à moins d'un kilomètre du
vélodrome pour pénétrer tranquille-
ment sur la piste.
Kint a donc gagné en restant conti-
nuellement en dedans de son action.
Eclosion de deux, ieunes
La supériorité de Kint ne doit, toute-
fois, point faire oublier l'excellente te-
nue des deux Sterckx, les seuls qui
réussirent à tenir. de bout en bout la
roue du champion du monde. Ni frères
ni cousins, l'un --'" « Frans » solide et
puissant, l'autre — «Nest» — petit et
mince. confirmèrent dimanche, sur la
route, tous les espoirs mis en eux l'an
passé. Ce sont des hommes de la pluie,
de la boue et des pavés... Retenons ces
deux noms à trois semaines de Paris-
Roubaix...'
Quatorze « lionceaux »
dans Paris-Roubaix
Peugeot-Dunlop seront bien
représentés dans le « Duralumin »
(9 avril — Org. par L'Auto)
A peine avions-nous annoncé l'ouver-
ture des engagements de Paris-Rou-
baix que Camille Narcy nous trans-
mettait la liste des « lionceaux )t qui
participeront au « Duralumin » orga-
nisé le -9 avril par L'Auto :
C. Danguillaume, dont la course fut
si belle l'ail dernier; Gaudin, Denhez,
De Muer, Dolhiats. Giguet, Desmoulins,
Fachleitner, De Vreese, Lafosse, De-
bruycker, Moreau, Lafitte, Surbatis.
On se souvient que, l'an dernier,
Camille Danguillaume remporta le Cir-
cuit de la Bussatte, le Grand Prix de
la « Dépêche, du Berry », la Ronde def
Mousquetaires, le Grand Prix du
« Matin » et' termina deuxième du
Grand Prix du Tour de France, à 9' 1"
de Goutorbe; Gabriel Gaudin triompha
dans Paris-Tours e t Paris-Nantes
André Denhez enleva la finale des Tro,
phées Peugeot; Maurice De Muer gagna
le Circuit du Plateau à Angoulême
Edouard Fachleitner s'adjugea If
Grand Prix de l'Industrie du Cycle
après une échappée de 180 km.
Peugeot-Dunlop auront une solidE
équipe dans la grande épreuve pascalE
de L'Auto.
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Eng. gratuits à L'Auto. Indiq. nom
prén., âge, adresse marques de bicycl
et de pneus.
AUX CHAMPIONNATS
DE FRANCE AMATEURS 1944
Le Champenois Barbier :
le plus scientifique...
Dauthuille,
des « Cloches des Halles » :
le plus dynamique...
Parmi les vainqueurs des Cham-
pionnats de France amateurs qui se
sont terminés, vendredi soir, au Cir-
que d'Hiver, par le succès total des
finalistes de la zone Nord, BARBIER
et DAUTHUILLE orit fait certaine-
ment la meilleure impression.
Barbier, un joli boxeur...
Le poids coq Marcel Barbier boxe
depuis d-eux ans sous les couleurs du
Ring de Champagne, que dirige le
professeur Morgenthaler. On sait que
les amateurs de -ce, ,slub . en pleine
progression bénéficient également des
précieux conseils d'un Rémois, célèbre
et... enthousiaste : Marcel Thil.
Barbier a 19 ans. Il _est mécanicien.
Avant de décrocher le titre national,
il était déjà champion de la Marne
et champion de l'Est de la saison.
Notons enfin que Barbier n'a. subi
que deux défaites.
Bien en ligne, notre Rémois a pigé
le sens du verbe « boxer S.. Excellent
gaucher, son c droit », plaoé haut, est
toujours prêt à partir, bref et sec,
pour réussir le plus simple, mais aus-
si le plus beau, le plus pur « combi-
né » de la boxe : le « une-deux »..
Il est encore un des rares amateurs
à avoir dépouillé son jeu de ce tra-
vail circulaire des bras, qui constitue
la détestable opposition de la boxe
claire, rapide, souple ou fulgurante,
dont les coups doivent se porter avec
une séduisante variété.
Enfin, dans les moments, difficiles,
il sut rester le meilleur tacticien et
ses esquives rotatives le sauvèrent des
[plus dangereuses attaques de l'ardent
Delaprez, '
Dauthuille, le plus « mordant »
Dauthuille, boxe également aepuis
2 ans, sous les couleurs du Ring des .
Cloches des Halles, dont le directeur 1
sportif est l'enthousiaste M. Hombert
et le dévoué professeur Barrault.
Dauthuille, qui a réussi à bousculer
l'élégant et robuste palois Toniolo.
était déjà champion de Paris 44. Il
a enlevé le Critérium des amateurs
et il fut finaliste de notre dernier
Challenge de « L'Auto ». Plus léger
de près de 4 kilos — Dauthuille est
en réalité vyi gros welter de 68 kilos
— il a livré une sévère bataille pour
réaliser cette victoire généralement
peu escomptée. Dauthuille a du_ cran,
du courage. il est puissant, résistant,
dur au mal, et il est doué pour se
tailler une belle place parmi les
« pros ». Sa boxe est celle d'un « bat-
tant » opérant surtout en courts cro-
chets des deux poings. Pour réussir
mieux encore dans cette manière,
Dauthuille doit s'évertuer à pencher
sa garde « en crouch >, et a hausser
ses mains.
Le rude élève de Barrault fera par-
tie de l'équipe des Cloches des Halles
au cours des Championnats de France
par équipes, qui se dérouleront fin
avril. Puis Dauthuille demandera sa
licence professionnelle : il a. en effet,
les 20 ans exigés depuis le 20 février...
— G. S.
Heures de gloire...
Espoirs envolés...
Souvenirs...
De grands champions
ont rêvé hier
au vernissage de l'Exposition
« Les Sports et leurs trophées »
Il faut féliciter sans reserves M.
Bouilhet, président, directeur général 1
de l'Orfèvrerie Christofle, d'avoir j
conçu, organisé et réussi la très inté-
ressante exposition < Les Sports et 1
leurs Trophées », qui se tient actuel-
lement dans ses salons de la rue 1
Royale. '
Réunir actuellement des centaines
d'objets d'art, peintures, sculptures,
dessins, pièces d'orfèvrerie, gravu-
res, etc., appartenant pour la plupart
à des champions de tous les sports,
était un problème soulevant des dif-
ficultés de toute sorte qui ont été
heureusement surmontées. 1
Après de nombreux artistes et des
membres éminents du groupement des
« Amis de l'Objet d'Art H. qui, il y a
deux jours, avaient apporté à cette
exposition la consécration de critiques
avertis, les sportifs sont venus en foule
hier formuler le jugement, non moins
intéressant, de ceux qui ont inspiré
les objets d'art destinés à perpétuer
leur gloire. Et l'attention qu'ont ap-
portée les Viviane Elder, Rodel. Cochet,
Venturini, A. Ma=sard, Decugis, Car-
pentier. Tenet, Despeaux, .Tauréguy,
Rossi, E. Anthoine. Verger. Pétra. Gen-
tien, Taris, , etc. à, l'examen des tro-
phées exposée doit constituer pour
l'instigateur de cette exposition un
encouragement à suivre la voie qu'il
s'est tracée : celle de la rénovation
du trophée sportif.
Car, comme on peut le lire sous la
signature de M. Charbonneaux. conser-
vateur des Musées Nationaux, dans la
plaquette de luxe éditée à l'occasion
de cette exposition ; « Nous avons
fait, de la coupe d'argent l'emblème
des victoires sportives. C'est très bien
et ce serait mieux encore si ces coupes
étaient toujours belle.,. »
Avouons que nous avons connu, il y
a quelques lustres, bien des objets
d'art qui justifiaient cette réflexion;
mais aujourd'hui un nouvel Art semble
se dégager et qui ne demande, pour
s'affermir, que d'être encouragé. C'est
ce but éminemment louable que pour-
suit M. Bouilhet et dont ne peuvent
que le remercier les sportifs, les ar-
tistes peintres, sculpteurs et décora-
teure et les artisans de cea diverses
branohee.
SUR LE SOCLE
DE LA COUPE DE FRANCE
Je>an Taris et Edouard Tenet si-
gnent la plaquette de l'E,r,positùm
« Les Sports et leurs Trophées ' ».
Prenez grand soin de vos équipe-
ments. Vous voyez bien qu'au fur
et à mesure que le temps passe ils
diminuent sur le marché : l'officiel
aussi bien, que t'autre...
Al Renet, terrible... au sac
pourrait
puncher à son aise !
Soh manager Maurice Trickri a confiance
en la solidité des métacarpiens de son poulain
Al Renet a déjà rencontré trois fois Jean Despeaux : au Central SC
en 1940, à Bordeaux en 1941, à Coubertin em 1942. *
Par trois fois le « fausse-garde » lensois dut s'incliner aux points
•levant le champion olympique.
« Mais la marge qui permit au - jury d'octroyer - la décision à Despetaux
fut de plus en plus mince », nous
a dit hier Maurice Trickri, manager
d'Al Renet.
C'est bien possible.
En tout cas, le rude Lensois a
accompli certainement de gros pro-
grès depuis son dernier, match contre
Despeaux..
Renet a d'ailleurs réalisé un match
remarquable devant Tenet. Il a battu
AI Baker (déclaré vainqueur de Des-
_i
peaux à Bruxelles) et Buttin, l'actuel 1
détenteur-du titre des mi-lourds, après 1
avoir tenu en échec le rapide Tou- 1
lnnnaiâ .Tr»« "Rrnn i
Le « punch » retrouvé ?
Hier, rue Feydeau, chez Prié, où le !
Lensois s'est préparé pour rencontrer
Jean Despeaux demain soir, au Grand-
Palais, pour le titre de champion de
France des poids moyens nous avons 1
vu en action un Renet extraordinaire-
ment dynamique. littéralement l&ché...
contre le sac. Mais l'engin de cuir n'a
pas de foie ni de menton et il est
solidement accroché. Les fameux cro-
chets du gauche expédiés à fond don-
naient ce bruit mat qui est le bruit
caractéristique des coups secs au point
d'impact...
Renet, qui s'est préparé en compa-
gnie de Walczak, le solide détenteur
de la Peinture de L'Auto des welters,
de Gérard Corsin et du léger Persi-
chetti — pour la vitesse d'exécution —
n'a rien négligé. Le Lensois a même
vaincu une certaine répugnance pour
le pas de course : chaque matin, de-
puis un mois, il a été trotter au Bois
de Vincennes. en compagnie de Géo
André, un ex-élève de Trickri.
Trickri est persuadé que Renet est
maintenant capable de revivre la
joyeuse époque où le Lensois descen-
dait tous ses adversaires... bien avant
la limite.
« Si on a un peu oublié que Renet
est un « puncheur ", nous a-t-il dit,
c'est bien pour une seule raison. Les
mains du Lensois étaient en mauvais
état depuis de nombreux mois. Grâce
aux soins du docteur Ducroquet, je
crois pouvoir affirmer que .le dange-
reux outil de mon « fausse-garde »
(c'est du « gauche » qu'il s'agit) sera
solide demain soir au Grand-Palais.
-Renete- c'est certain, pourra frapper
aussi fort qu'il le faisait tout à l'heure
dans les flancs du sac. »
Et Renet, visiblement gonflé à bloc,
de nous rappeler qu'en 1941 treize com-
bats victorieusement livrés durèrent, en
tout... 30 minutes !
Georges SCHIRA.
Karel Sys-Rutz signé !
pour le 12 avril
au Grand-Palais
Hier matin Pierre Gandon nous
a annoncé la signature de la ren-
contre Karel Sys-Charles Rutz.
G.-H. Cuisin et Etienne Siry nous
ont confirmé la conclusion de c»
combat de poids lourds. Le oham-
pion d'Europe toutes catégories,
Karel Sys, rencontrera Francis
Rutz, détenteur du titre français,
le mercredi 12 avril, au Grand-
Palais. Soulignons que le titre eu-
ropéen ne sera pas en jeu.
PREPARER LE FOOTBALL FRANÇAIS DE DEMAIN A L'AIDE
D'UN PROGRAMME RATIONNEL ET CONSTRUCTIF
C'est vers les meilleurs joueurs
de 18 à 22 ans
que devront surtout tendre à l'avenir
les efforts de la 3 F
Avec des jeunes dont beaucoup ne sont plus des « espoirs »,
les rencontres de dimanche prochain auront davantage
un caractère symbolique qu'une réelle portée pratique
Le 25 janvier dernier, à la 6Uite de la première des deux journées
réservées aux Comités régionaux (qui n'avait pas présenté plus d'intérêt
que n'en présenta celle de dimanche) L'Auto esquissait un programme
de rencontres de sélection, réparties sur cinq dates libres dans le cours
d'une saison. Programme progressif ébauché à titre indicatif, axé surtout
vers la préparation de l'avenir, le -
rajeunissement des cadres du foot-
ball français, l'abandon des sentiers
battus à travers lesquels se complaît
volontiers notre conservatrice et rotI-
tinière fédération.
Ce programme, rappelons-le dans ses
grandes lignes :
Première journée. — Sélections d'ama-
teurs et de juniors au sein des comités.
2' journée. — Sélections régionales
d'amateurs contre sélections régionales
de juniors.
3". journée. -- Sélections interrégiona-
les d'amateurs contre sélections interré-
gionales de juniors.
4' journée. — Matches Nord-Sud ju-
niors et amateurs.
5' journée. — Sélections nationales
d'amateurs et juniors contre sélections
professionnelles.
Précisons que six journées avaient
été réservées cette saison: deux à l'in.
tention des Comités régionaux, quatre
en vue de renccuntres dites de « sélec-
~ tion Il. Un tel programme —ou tout
autre plan constructif — eût donc pu
d'autant plus facilement être mis sur
pied que, des cinq journées prévues,
les quatre premières n'intéressant que
les jem&'es joueurs, elles auraient pu
se dérouler parallèlement à des ren-
contres entre joueurs professionnels.
Un programme touffu
LA. 3 F S'EST-ELLE QUELQUE PEU
INSPIREE DE NOTRE SUGGESTION ?
QUOI QU'IL EN SOIT, M. GASTON
BARREAU, SELECTIONNEUR FEDE-
RAL. PROPOSAIT LE 7 FEVRIER, AU
COMITE DIRECTEUR, UNE SERIE
DE MATCHES « ANCIENS >. CONTRE
« JEUNES » A JOUER LE 26 MARS,
DATE RESERVEE POUR UNE SELEC-
TION DES JOUEURS FEDERAUX.
On ne saurait donc, ici, chercher
noise à la 3 F d'avoir tenté un effort
à l'occasion de cette journée. C'est un
début. Constatons toutefois que le pro-
gramme prévu apparaît bien confus,
ceci justement PARCE QU'IL EST
ISOLE DANS L'ENSEMBLE DE LA
SAISON ET NE DEPEND D'AUCUNE
POLITIQUE VRAIMENT CONSTRUC-
TIVE.
« ANCIENS ), DE L'ILE-DE-FRANCI
CONTRE « JEUNES » DE L'EST
« ANCIENS » DU SUD-EST CONTRE
« JEUNES » DU. SUD-OUEST, « AN
CIENS » DU NORD CONTRE « JEU
NES » DE L'OUEST. ETC. TOUT CELA
APPARAIT, EN VERITE, A S S E 2
TOUFFU ET COMPLIQUE. Il est sou
haitable que M. Gaston Barreau, qu
supervisait hier soir la compositior
des quatorze sélections (quel travai
pour un seul " homme !) parvienne _ è
s'y reconnaître et surtout à recueillir
à la faveur des confrontations di
prochain dimanche, un minimum d'en
seignements !
IA 24 ans, est-on "encore
un « espoir » 7
AUTRE CHOSE : IL S'AGIRAIT
. UNE FOIS POUR TOUTES DE SAVOIR
3E QU'ON ENTEND EXACTEMENT. A
bA 3 F. PAR « LES JEUNES ». Comme
'an dernier, à l'occasion des rencon-
tres cc espoirs o Nord-Sud et cc espoirs »
'quipe de France. 24 ans constitue la,
limite d'&ge pour être sélectionné chez
les « jeunes ». Nous admettons que
sette limite ait été fixée eu égard aux
circonstances actuelles. A notre sens
pourtant, un footballeur qui approche _'
24 ans — et beaucoup des sélectionnés
cc jeunes o de dimanche prochain seront
dans. ce cas — n'est plus exactement à
ranger dans la catégorie des « es-
poirs n. A cet âge, un joueur doit avoir
parfait sa formation, atteint sa plé-
nitude. S'il n'y est point parvenu. il
est à craindre qu'il ne trouve jamais
sa place dans la super-élite du foot-
ball national. C'EST DONC PLUTOT
VERS LES JOUEURS DE 18 A 22 ANS
QUE DEVRONT SURTOUT PORTER
LES EFFORTS DE LA 3 F. LORSQUE
LES CIRCONSTANCES SERONT RE-
DEVENUES NORMALES.
Valeur symbolique
plutôt que portée pratique
Ainsi. au cours des matches de di-
manche. n'y aura-t-il pas. dans l'ec-
semble, un sensible écart d'âge entre
les équipes d'" anciens » et celles .dites
de « jeunes » ! Dans la plupart de ces
dernières, on retrouvera d'ailleurs une
majorité d'éléments dont la valeur est
déjà connue et étiquetée...
Cette journée aura donc plutôt,
croyons-nous, un caractère symboli-
que qu'une réelle portée pratique.
Maie enfin, cette tentative marque un
début, un essai que nous nous garde-
rions bien de décourager. TOUT EN
SOUHAITANT QU'IL PRELUDE A
D'AUTRES INITIATIVES, BASEES
SUR UN PLAN D'ACTION PRECIS
ET CONSTRUCTIF. QUE NOUS RE-
CLAMONS ICI AVEC INSISTANCE.
Jacques DE RYSWICK.
Tout bien pesé
par Georges
FEVRIER
£ M. Malaud est consterné...
En quoi te Stade Français-CAP a-t-il été
/aineu ? Bien au contraire les « bleu et
rouge - ont battu le Red Star en Cham-
pionnat de Fvance amateur. Mais c'est là
que justement le bât blesse M. Mal- d.
Cette victoire, en effet, permet à l'Olym-
pique de Saint-Denis d'accéder à la finale
parisienne. Or les stado-capistes ont gardé
un cuisant souvenir — sept blessés —
de leur match contre les olympiens et,
bien que défendant sportivement leur
ebance, ils auraient souhaité être défaits.
Si M. Malaud répugne à la victoire, que
ne sollicite-t-il le poste de directeur spor-
tif de l'équ.ipe du Dauphiné ?
+ Bongiorni n'a pas joué à Bordeaux.
En sautant la barrière, hop là
Il s'est f... par terre, hop là
...et il s'est blessé à la tête.
Souhaitons qu'entre par cette petite fê-
lure, sans gravité, un peu du flomb qui
man'que dans la tête de Milo.
jfc Robert Busnet, le capitaine du FC
Grenoble, champion de France de basket,
m'écrit :
« Depuis le début de la saison il a
paru une :érie d'articles sur notre équipe.
Tout le monde s'accorde pour reconnaître
que n'ous n'avons pas d'attaque, que Fa-
brikant ne shoote pas assez, que Duperay
manque de démarrage, que Gœuriot ne
saute pas, que Charles n'a pas le basket
dans le sang, et que moi-même je ne
suis ni rapide ni fort en détente. On nous
accorde une bonne d,éfense. Et encore !
A condition qu'on n'e la fasse pas courir !
Pourtant, nous sommes champions de
France — plus pour longtemps peut-être.
Que serait-ce, alors, si nous avion's quel-
ques-unes des qualités qu'on vante tant
chez les autres équipes ? »
Tout bien pesé, la meilleure réponse
que puissent donner à leurs détracteurs
Busnel et ses camarades, c'est de conser-
ver le titre.
Et ils sont bien partis !
L'Aviron a été battu à Pau. Samedi
mon camarade Blein écrivait :
« Sans aucun doute, les Basques pense-
ront davantage, en entrant sur ta prairie
de la Croix-du-Prince, à leur match de
la semaine suivante qu'à celui qu'ils au-
ront à jouer ». Et M. Darhan, président
de la commission de rugby des « bleu ciel
et blanc », téléphonait à M. Poteau pour
lui dire : « Nous serons battus... ».
On sait, sur les bords de l'Adour — et
faubourg Montmartre aussi ! - qu'il n'est
pas bon de courir deux lièvres à la fois.
$ A propos....
Oui, à propos, un poulain de Raymond
Perrier, Jules Morange, du CS de la Vil-
lette, a, pour son premier combat, knock-
outé, en un round, son adversaire du tour-
noi des Novices. ^
Il faut avoir seize ans pour être licen-
cié de la FFB, et Morange, qui a seize
ans et un mois — le veinard — avait
reçu sa licence la veille même de son
match.
M6range est vénu à point dans un
siècle... qui ne semble pas avoir encore
l'âge de raison..
Je comptais sur les Championnats de
France amateurs de boxe pour réparer un
oubli. Las ! Mennegault n'a pas eu d'ad-
versaire et il a gagné par forfait.
Tant pis ! Je l'inscris quand même au
Club des Grands Gars Formidables Et Tou-
jours Vainqueurs.
Avant le match de handball ASPTT-
USPP, un speaker, bien' intentionné, en-
treprit d'expliquer au micro les règles du
jeu :
« Le handball, dit-il, est un sport de
jeunes, exclusivement de jeunes... »
Ces paroles communiquèrent à l'équipe
de la Presse — dont la moyenne d'âge
est 31 ans ! — une douce hilarité. Mais
Van Lée, vexé, a décider de se consacrer
dorénavant au ping bail et au loto.
£ Le challenge Laurent, disputé par 270
escrimeurs, était un véritable marathon
de l'épée. Commencé tôt le matin, il se
termina très tard...
Fort heureusement les organisateurs
avaient songé au ravitaillement, et un
buffet, bien achalandé, consolait les
vaincus. Car les vainqueurs, eux, dans
l'attente du prochain tour et craignant de
s'alourdir, se contentaient de regarder de
loin sandwiches et Champagne.
Les éliminés travaillèrent si bien des
mandibules, que lorsque Guérin et . Du-
chêne, après la finale, s'approchèrent à
leur tour de la Sainte Table, ils ne trou-
vèrent plus rien à se mettre sous la dent !
Le challenge Laurent ? L'assaut devant
le buffet !
+ Robert Oubron, co-fondateur du
CPGFETV est, encore un coup, champion
de France de cyclo-cross. Et il ne semble
guère décidé à abandonner le fauteuil,
qu'il est le seul à avoir conservé depuis
la naissance du club,
Mais pourquoi Robert s'obstina-,t-il
pendant toute la semaine dernière, à affir-
mer qu'il n'avait aucune chance et qu'il
ne pouvait pas s'entrainer ? Au risque
d'être classé dans le Club des Petits Gars
Formidables Et Toujours... Menteurs...
Enfin, le National !
Un mois
d'attente inutile
a aiguisé l'impatience
des crossmen
Gaston Ragueneau, vainqueur de six
< National », de 1901 à 1906, s'étonnait
justement, à l'issue du dernier Cham-
pionnat de France, de la date tar-
dive de cette compétition. < LE CROSS
EST UN SPORT D'HIVER, IL S'AC-
COMMODE MAL D'UN TEMPS PRIN-
TANIER », ajoutait-il.
Cette remarque à laquelle souscri-
vaient tous les dirigeants de clubs et
les spécialistes avertis n'eut aucun écho
au sein de la FFA. Bien au contraire,
celle-ci, par la bouche éloquente de
son vice-président Rajinond Boisset.
précisait samedi, au cours d'une récep-
tion de la presse spécialisée, qu'elle
s'était efforcée de « maintenir la tra-
d,ition en ce qui concerne la date, le
lieu et l'organisation ".
Une entorse à la tradition même
quand elle remonte à trois ans peut-
elle devenir à son tour tradition ?
Car n'oublions pas que le National
avait été fixé autrefois réglernentaire-
ment au premier dimanche de mars ;
et que^ après cette date, une dizaine
de spécialiste prolongeaient leur saison
jusqu'au cross des Nations. Malgré
quoi l'on pouvait attribuer les médio-
cres résultats d'ensemble de nos cou-
reurs de 5 et 10 km. aux excès d'une
saison de cross qui s'étendait de mi-
novembre à fin mars...
Alors que les championnats d'athlé-
tisme sont justement situés en pleine
saison, les championnats de cross ex-
cèdent la fin de la période normale
sous le prétexte que le cross des Na-
tions ne figure plus au calendrier. De-
puis un mois, on peut le dire. on at-
tend le National... Les dimanches se
succèdent sans le moindre attrait...
Les heaux jours approchent, les stades
s'emplissent d'une ardeur impatiente...
mais les crossmen attendent leur Na-
tiona,l ! Est-ce logique ? Est-ce mênte
sérieux ?
Quand, mercredi, on connut lé léger
accident, survenu à Pujazon — aux der-
nières nouvelles son état Fe serait sen-
siblement amélioré — quelques techni-
ciens ne se sont pas cachés pour expri-
mer leur opinion qui peut se résumer
à ceci :
1 « Si du moins ce claqvage obligeait
le « racingman » à prendre les 3 à 4
semaines de repos grâce auxquelles sa
saison d'été ne sera pas compromise,
ce mal serait un bien. Car, après le
« National ), Pujazon courra un peu
partout. Il maintiendra, sa forme en
avril, en mai, peut-être en juin... Mais
(11)rès ? "
Cette opinion est parfaitement rai-
sonnable. Elle condamne, en tout cas.
la date tardive du « National )J.
En attendant cette confrontation eu.
prême, ce dernier dimanche n'a pas
apporté de nouveaux enseignements.
Tout juste peut-on souligner la victoire
obtenue à Montmorency sur une courte
distance par Beaudouin sur Muselet,
qui pourrait bien être à. Vincennes,
après Pujazon et son vainqueur d'hier,
" le troisième crossma.n parisien.
Gaston MEYER.
Le Comité
Olympique Belge
a obtenu
complète satisfaction
Il dirigera dorénavant les sports
en Belgique, en accord avec le
ministère de l'Intérieur, et
le Commissariat général bel ge
s'occupera exclusivement de
l'éducation physique
BRUXELLES. — La situation d1L
sport en Belaique vient d'évoluer.
Officiellement, rien de changé. Les ar-
rêtés pris en juin dernier ne s ont p'a,g
remplacés, mais un modus ^ vivendi
entre la Direction de l'Education Phy-
sique et des Sports au ministère d9
l'Intérieur (et non le Commissariat)
avec le Comité Olympique belge vient
d'intervenir. n a été convénu que le
Commissariat ne s'occuperait plus du
sport à l'avenir, mais uniquement
d'éducatio,n physique et de contrôle
médical.
x
Cette dépêche appelle quelques expli-
cations :
Le 24 juin 1943 fut créé en*Bélgique
un Commissariat Général aux Sports
et à l'Education Physique. Le statut
organique fut copié ou s'inspira de
celui que nous avions en France depuis
août 1940. avec une, variante particu-
lière à la Belgique : sous l'autorité
directe de M. Pierre Daye, commis-
saire général, avaient été désignés un
commissaire spécial à la Flandre, un
autre spécial à la Wallonie.
Le 26 septembre parurent au « Moni-
teur belge » plusieurs arrêtés exécutifs
dont les principaux créaient, pour
chaque branche de sport une Union
fédérale pour la Flandre, une pour la
Wallonie; les firmes de pronostics —
qui constituaient une source impor-
tante de revenus pour les fédérations
— devaient être officiellement recon-
nues par le Commissariat Général; une
cotisation.de 10 % sur la recette brute
de chaque manifestation sportive de-
vait être perçue par le même C.G. et
à son profit; enfin, aucune manifesta-
tion sportive ne pouvait plus être or-
ganisée sans autorisation des pouvoirs
publics.
Tout de suite, le Comité Olympique
belge — qui tient chez nos voisins le
rôle du CNS chets nous — prit position.
Dans L'Auto du 10 octobre, nous pu-
bliions sa proclamation qui affirmait
que « la collaboration avec le Commis-
sariat belge aux sports n'e8t pas pos-
sibllJ dans les conditions actue-Iles ; dès
la fin du mots. toutes les fédérations
sportives cesseront leur activité; cette
décision vaut pour tous les sports,
aussi bien pour les amateurs que pour
les professionnels. »
En novembre, un accord provisoire
intervenait, ajournant sine die la
constitution des unions flamande et
wallon e, ainsi que la perception d'une
taxe de 10 % sur les entrées dans les
manifestations sportives. On ajournait
également la question des pronostics
et des autorisations préalables. Le CO
belge obtenait ainsi ratisfaction.' En
échange,, il reconnaissait la, validité
de certains arrêtés du CG concernant
la boxe et la lutte libre et il admet-
tait dans son sein deux représentants
du CG.
Depuis, le ministère de l'Intérieur
belge décida de subventionner son C.&.
Peu après, un projet de match de
football France-Belgique avorta parce
que la Fédération belge n'avait pas
donné son accord; on peut ajouter
qu'elle était, à ce moment, soutenue
par la FIFA.
Mais les pourparlers continuèrent; le
COB et ses fédérations ressortissantes
demandaient que le CG s'occupât ex-
clusivement mais totalement de l'édu-
cation physique et sportive de la jeu-
nesse, laissant aux fédérations le som
de diriger elles-mêmes le sport sous
UN CONTROLE A DETERMINER, sug-
gestion qui vient de l'emporter.
Le CG belge a ainsi dans ses attri-
butions l'éducation physique scolaire
et post-scolaire. Les sports seront régis
par le Comité Olympique belge, êB.
a mord avec le ministère de l'Intérieur.
Marcel OGER.
championnat de France
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