Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1890-02-12
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Description : 12 février 1890 12 février 1890
Description : 1890/02/12. 1890/02/12.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JOURNAL DES DEBATS DU MERCREDI i2 FÉVRIER 1890
naissait tous les agissemens, a été accélérée
par une visite que cet officier a faite pendant
la nuit au lieutenant-colonel KissofT, com-
mandant de la place de Sofia. Le major Pa-
nitza a offert au lieutenant-colonel, au nom
dos conjurés, le poste de commandant en
chef de l'armée. Le lieutenant-colonel a
refusé et a fait part au gouvernement de
la proposition qui lui avait été faite. Il
ressort des papiers saisis que la conspiration
ne comprenait que quelques personnes et
était dirigée par des étrangers se trouvant
sur l'autre rive du Danube. Les conspirateurs
n'étaient pas d'accord, touchant l'état de
choses qu'ils devraient établir en Bulgarie
après le renversement du gouvernement ac-
tuel.
On mande de Sofia au ,S*~M~~ que les
papiers saisis chez les conspirateurs établis-
sent une relation étroite entre les panslavistes
russes et le major Panitza par l'intermédiaire
de MM. ZankoH et Karaveloft. Le major Panitza
était chargé d'agir sur l'armée et de s'empâter
du prince et des ministres. Mais il était con-
venu qu'il serait assassiné dès que le complot
aurait réussi. Le premier acte des nouvelles
autorités aurait été de se débarrasser de
l'homme auquel elles auraient dû leur acces-
sion au pouvoir. Les noms des personnes aver-
ties de ce meurtre se trouvent parmi les do-
cumens découverts par les agens de M. Stam-
boulofT.
Chrëco.
<7Atrée de la Chambre, qui avait été fixée au
30 janvier, a eu lieu seulement lundi.
M. Coumondouros demande au ministère ce
qu'il y a de vrai dans les nouvelles des jour-
naux relatives à un refus d'obéissance des
officiers de la garnison de Larisse et à la pré-
sentation au roi d'un Mémorandum en vue de
soustraire l'armée aux influences politiques
et d'obtenir que le poste de ministre de la
guerre soit confié à un militaire.
M. Tricoupis nie énergiquement les faits.
Des menées ont eu lieu, dit-il, auprès de la
garnison de Larisse, mais sans succès. L Op-
position s'est emparée de l'incident et l'a
grossi..
M. Delyannis reproche au ministère d es-
sayer de discréditer l'Opposition et af6rme que
celle-ci est étrangère aux mouvemens mili-
taires. Si le Cabinet, dit-il, soupçonne des
hommes politiques, il a le devoir de les défé-
rer aux tribunaux, ainsi que les journaux ca-
pables de répandre des nouvelles de cette
gravité. M. Delyannia, appuyé par M. Ty-
paido, demande si, oui ou non, il y a,eu des
actea d'insubordination parmi les ofRciers.
Le ministre maintient sa première réponse.
II ne peut ajouter de détais. Une enquête est
ouverte.
La discussion est provisoirement close.
Italie.
C~La Chambre d'scute le budget rectifié.
A propos de l'augmentation de 200,000 fr.
au chapitre du budget des affaires étrangères,
concernant les missions politiques et com-
merciales, M. Plebano se plaint qu'on ait dé-
pensé une si forte somme pour recevoir la
mission cboane.
Le même député demande de: explications
sur la garantie donnée par le gouvernement
à l'emprunt contracté par le négus avec la
Banque nationale.
M. Branca demande ai le gouvernement en-
tend justiner la dépense faite pour la mis-
sion choaneet présenter le traité avec l'Abys-
sinie, quand les négociations seront termi-
nées.
M. Crispi répond à M. Branca que le Parle-
ment sera saisi du traité ratifié avec le négus
et qui n'implique aucune charge financière
pour l'Italie.
Après ratification, la convention addition-
nelle sera soumise au Parlement.
M. Crispi, en réponse a la question de
M. Plebano, dit que cette convention com-
prend un article relatif à l'emprunt abya,
si)).
En ce qui concerne la dépense faite pour
la mission choane. ces frais qui corres-
pondaient à un devoir ne dépassent pas
~00,000 fr., et toujours, ajoute ]e prési-
dent du Con~ei', les envoyés italiens en
Ethiopie ont été reçus et entretenus aux frais
du gouvernement'auprès duquel ils se ren-
daient. Les bénéfices réalisés grâce aux rap-
ports avec TAbyssinie sont. d'ailleurs, très
nombreux et les résultats définitifs dépasse-
ront l'attente.
M. Plebano insiste pour savoir si le gouver-
nement a garanti l'emprunt. @
M. Crispi prie M. Plebano d'attendre la pré-
sentation d's documens.
M. Plebano n'insiste plus.
Sur le chapitre H6, relatif à une* dépense
d'S.OOOft. faite pour le renvoi des objets
d<" l'Exposition italienne à Londres en 1888,
M. Imbriani regrette qu'on ait dépensé
2M.OOO fr. pour une entreprise privée, alors
qu'on n'a rien fait pour les exposans de
Paris.
Etats-Unis.
Un décret du président Harrison du tO fé-
vrier, déclare ouvert à la colonisation le ter-
ritoire réservé des Sioux, dans le Dakota mé-
ridional.
Brésil.
Le 15 janvier, les régimens de la garmson
de Rio et les forces de la marine ont fait une
manifestation. Les troupes déSIërent devant
les membres du gouvernement provisoire, qui
se trouvaient aux fenêtres du palais acheté
par l'Etat et destiné a être la résidence du
maréchal da Fonseca.
Des officiers acclamèrent le chef du gouver-
n ment comme généralissime des armées de
terre et de mer. le ministre de la marine,
M Waudenko~k comme amiral de la.Hot.te, et
le ministre de la guerre, le professeur Ben-
~tmin Constant, lieutenant-colonel du géme,
comme maréchal. Le gouvernement, déférant
au vœu des troupes, fit rédiger séance te-
nante les décretsconférant les grades ainM
décernés au chef de l'Etat et aux deux minis-
tres.
Le major Serzedello pria le gouvernement,
au nom des troupes, de vouloir bien mainte-
nir comme air national l'ancien hymne bré-
silien. Le gouvernement nt droit à cette de-
i~ande, et ensuite le major Serzedello, s'adres-
sant au ministre des affaires étrangères, qui
devait s'embarquer le lendemain pour Bue
Do~-Ayrps, aGn de canclure le traité relatif au
tot'ritou'e de Missioncs, le pria au nom du
peuple, de l'armée et de la marine, de ne pas
céder a l'étranger un seul morceau du sol
brésilien.
Lesjournauxpublient une nouvelle pro-
motion dans l'armée. Cette fois-ci ont été pro-
mus 2 maréchaux, 4 généraux de division,
13 colonels, 26 lieutenans-cotonels, 28 majors
91 capitaines et 403 lieutenans. La plupart ont
été promus pour des services exceptionnels.
Voici les soldes de l'armée selon un décret
récent
r-
Marechat. -a.~aun.
LiRUtenant-~enéràI.. 18.n~
Génératdedivision. 13.625
Brigadier. iO.975
Colonel. 0.07S
Lieutenant-colonel 7.250
Major. 6350
Capitaine. 4.550
Lieutenant. S.17~ 1,
Sous-lieutenant. 2.4a0
Les soldes de la marine ont été augmentées
d~ns la môme proportion.
Lo territoire de Missiones, objet de la
question diploma'ique soulevée entre le Brésil
pHa république argentine, mesure ecviron
80~ lieues cati-ées. D'après le traite qui v.cnt
d'être conclu par le~ouvernement provisoire.
ii naraît que 600 lieues carrées sont aUn-
buées à la république argentine et 200 houes
a.u Bresi). Le gouvernement de RtO a. pu. ce-
pendant, obtenir que les habitons de la par-
tie du territoire c6d6 a !a r~pubHqne argen-
tine conservpriuent leur nationalité brési-
lienne.
Chine.
On mande de Berlin au .S~~M-~ qu'en
présence de l'hostilité de l'opinion publique
le gouvernement chinois & renoncé à. per-
mettre la construction de chemins de fer sur
le territoire de l'empire.
DÉPËCHBS HATAS.
Metz, Iel0 février.
Des poursuites sont commencées contre M. Cul-
bus, curé, pour des attaques contre le gouverne-
ment contenues dans une lettre publiée par le
Zon'
Berlin, le 11 février.
La Gazette MS~' nouvelle que l'empereur d'Allemagne, répon-
dant à l'invitation du tzar, assistera, vers la fin
de l'été, aux manœuvres de*i'armée russe.
L'empereur d'Autriche assistera aux manœu-
vres allemandes qui auront lieu en Silésie, en
présence de l'empereur Guillaume. Celui-ci, de
son côté, sera présent aux exercices des trou-
pes autrichiennes qui doivent avoir lieu en au-
tomne.
Londres, le 11 février.
Le marquis de Salisbury a donné hier un
grand dîner parlementaire dans son hôtel d'Ar-
iington-Street. Un certain nombre de pairs at-
teints de l'influenza n'ont pu s'y rendre.
En même temps que le Premier recevait les
membres de la Chambre haute, M. Smith, pre-
mier lord de l'Amirauté, réunissait a. sa table
les chefs du parti ministériel a la Chambre des
Communes. Des dîners parlementaires ont éga-
lement eu lieu chez lord Derby; chez lord Rose-
bery, qui comptait parmi ses convives M. et
M' Gladstone, et. enfin, chez M. -Arno! Morley.
Les funérailles des victimes de la catastrophe
d'Abersychan ont eu lieu hier. De: milliers de
personnes étaient venues de tous les points de
la région pour y assister. Les inhumations se
sont faites dans plusieurs cimetières. L'émotion
était profonde, des scènes déchirantes se sont
produites. On rapporte qu'un jeune homme qui
suivait un des convois funèbres est mort subi-
tement.
Il Teste encore dans la mine un cadavre qu'on
n'a pu atteindre.
Londres, le 11 février.
On mande d'Odessa au D grand nombre de paysans des provinces du
Volga se réfugient dans les villes, en quête de
travail ou d'aumônes. La famine serait épou-
vantable dans ces provinces. Les secours en-
voyés par le gouvernement sont absolument
insufusans à soulager les trop nombreuses mi-
sères.
Dundep, le 11 février.
La grève est terminée les demandes des ou-
vriers des Docks ont été accordées.
L'ARRESTATION DU DUC D'ORLÉANS
Par suite d'une indisposition, le duc d'Au-
male, dont la visite était attendue hier après
midi, ne s'est pas rendu à la Conciergerie.
Mais le duc d'Orléans a eu une entrevue avec
le prince de Joinvilie.
M"~ Rousse et Limbourg, avocats de la fa-
mille d'Orléans, ont eu, à une heure et de-
mie, un entretien avec le jeune prince.
Toutefois leur intervention au cours du
débat reste douteuse. Me Cresson, en tout cas,
a renoncé déunitivement à assister ses con-
frères.
On croit que le prononcé du jugement sera
renvoyé à une audience ultérieure.
Des mesures très rigoureuses seront prises
aujourd'hui pour empêcher l'encombrement
des abords du tribunal correctionnel et pour ré-
primer toute manifestation tant à l'intérieur
de la salle qu'à l'extérieur. Le duc d'Orléans
sera conduit à la 8° chambre par des couloirs
secrets. Si un incident venait à. se produire
au cours de l'audience, le président ferait éva-
cuer immédiatement la salle.
Comme I<*s jours précédons. le duc d'Or-
léans a reçu hier la visite de M" la du-
chesse de'Chartres et de la princesse Mar-
guerite, sa fille, de M. Bocher et du duc de
Luynes.
Les paysans peuvent circuler librement
quai de l'Horloge, devant les tours de la Con-
ciergerie. Cependant le passage est surveillé
par huit gardiens de la paix qui vont et vien-
nent sur la voie publique.
OnIitdansleG'aM~OM.'
« Un grand bijoutier de la rue de la Paix a
envoyé, de son côté, un charmant bijou uce
série de petites gamelles les unes sur les au-
tres, comme les portent les solda's, et for-
mant boîte-étui pour allumettes ou épingles.
Ce bijoutier désire garder l'anonyme, nous le
regrettons..
a Enûo. voici l'aventure d'un brave restau-
rateur patriote.
') Un ancien EOUs-ofScier des francs-tireurs
de Paris, défenseur de Chàteaudun, M. Gay-
lard, a fondé, rue Blondel, un établissement
qu'il a appelé la Gamelle du Patriote!).
)) Ayant lu dans le Co~oM que le duc d'Or-
léans avait dit, dans une conversation, qu'il
serait enchanté de partager la nourriture des
soldats qui, plus heureux que lui, seraient
dans quelques mois au régiment, et d'avoir
comme eux sa gamelle. M. Gaylard a ou
l'idée d'envoyer au duc d'Orléans la gamelle
demandée.
)) Le porteur devait remettre en même
temps une petite lettre ainsi conçue
« Un patriote dévoué envoie la soupe et le
bœuf à celui qui a demandé a suivre le dra-
peau français et & fait acte de patriotisme, a
a Le portier de la Conciergerie a refusé tout
d'abord, assez brutalement, l'employé qui ap-
portait la gamelle; mais, sur ses im-tauces, il
fait prévenir le directeur, qui lui a fait cette
réponse épique
a Retournez cette gamelle au fumiste qui
l'envoie.
a Et le concierge voulant, lui aussi, faire
preuve d'esprit, ajouta
s Et dites-lui qu'il en fasse des chemi-
nées, a
Le G*chique de la Conférence Molé-Tocquevilte et
l'Association de la jeunesse royalis'e ont pris
l'initiative du vote d'une Adresse de félicita-
tions et de sympathies au duc d'Orléaus.
GUERRE ET MARINE
L'escad) e d'évolutions a quitté hier matin,
à onze heures, la rade de Vjllefranche, ren-
trant à Toulon.
INFORMATIONS
ttémnton des acttonna!res de ta Banque
nationale dtt Brésil
Hier a eu lieu-au Grand Hôtel une réunion
des actionnaires de la B-mque nationale du
Bresi), convoqués pour entcodre M. !e comte
de Figuer(:ido, ~directeur de la Banque, qui
leur a fourni des exp!'ca'ions in'rc~sintcs
sur ~situation, ein~i que r'ur les perspecti-
ves d'avenir de cet f'.tabli&semcat.
M. de Figuet'eido a d'abord rappeiéle circons-
tances dans lesquelles fut fondée la Banque
nationa)e.;Df puis longtemps le commci'ce sn' f-
frait au Brésil de l'insufti~anc.i delà circu!a).ion,
et la nécessité de créer des Banques d'émission
avait été reconnue, mais une loi faite dans
ce but en 18S8 était rest.eo sans eûet, If's
Banques n'ayant pas trouve intérêt à en protttpr.
Qe n'est qu'on juiHet 18&&, lorsque le parti libé-
ral arriva au pouvoir, que fut faite une loi
nouvelle, spécialement en vue de la création de
la Banque nationate, qui prenait la suite de la
Banque internationale du Brésil. La Ranque na-
tionale fut constituée le 1"' octobre et 'jôs le 2
elle signait avec le gouvernement le contrat
dont nous avons maintes fois parlé et par le-
quel elle s'obligeait à racheter 45Q rniHions en-
viron de papier-monnaie. Le nouvel étab)isse-.
méat fut accueilli à Rio avec la plus grande
faveur et il eût été facile à ce moment, dit M. de
Fi~uoeido, de ptacer là-bas )e capital entier,
dont la moitié, on le sait, avait été réservée a
un syndicat français. Les opérations com-
mençaient sous des auspices très favorables i
la Banque internatiouaie, dont on prenait la
suite, avait distribué depuis sa fondation <0 à
11 0/0 de dividende annueLct ses actions fai-
saient 25 a 30 0/0 de prime. Le nouveau papier
était très bien accepté, et, s'il n'en fut émis que
'pour 35 millions de francs environ, c'est uni-
quement par prudence, pour ne pas aller trop
vite. Lorsque survint l'événement du 15 novem-
bre, qui changea la forme du gouvernement,
le ministre des finances dissipa les inquiétu-
des que pouvait concevoir le directeur sur l'ave-
nir de la Banque, en l'assurant formellement
que tous les contrats seraient respectas il au-
torisa même la Banque à faire, pour le compte
du Trésor, des opérations en vue de soutenir le
change. Sur ces entrefaites, cinq ou six Ban-
ques demandèrent et obtinrent, conformément
à la loi, l'autorisation d'émettre des billets rem-
boursables en or, mais la baisse du change les a
empêchées d'user de cette faculté. Comme, d'au-
tre part, si elles ne le font pas avant le 18 mars
elles seront déchues de leur droit d'émission, et
que le change fait 8 à 10 0/0 de perte, il est
presque certain que la Banque nationale restera
seule à pouvoir émettre des billets rembour-
sables en or. Il est évident qu'elle n'exercera
ce droit qu'autant que cela lui sera avantageux,
car son contrat.ne l'oblige nullement à émet-
tre des billets. En ce moment, au contraire,
elle retire ceux qui sont en circulation. Un fait
curieux signalé par M. de Figuereido c'est que,
sur 31 millions de billets en circulation au mo-
ment des événemens, les 3/5 seulement s'étaient
présentés au remboursement le 31 décembre.
13 millions circulent encore dans le pays où ils
sont acceptés comme or.
Mais l'insuffisance de la circulation existait
toujours, aggravée même par le retrait de 24 mil-
lions de papier-monnaie effectué par la Banque'
nationale, ainsi que par la diminution de la circu-
lation de la Banque du Brésil; 28 millionsde bil-
lets ont ainsi disparu de la circulation en 1889.
C'est pour remédier à cette situation que le gou-
vernement, en exécution de la loi de 1888, décida
la création do trois Banques régionales qui de-
vaient émettre 450,000 contos de rois de billets
garantis par des fonds d'Etat. En apprenant la
mauvaise impression produite en Europe par cette
décision, le ministre des finances abaissa le
chiffre de l'émission de 450,000 à 200,000 eontos.
A ce moment, le directeur de la Banque na-
tionale crut devoir protester contre cette
loi, mais il le fit simplement par mesure
conservatoire, car elle respecte la faculté d'é-
mission des billets payables en or. et les
Banques n'ont pas de privilège. La Banque
nationale aurait même pu demander aussi l'au-
torisation démettre des billets contre des fonds
d'Etat, si ce genre d'émission n'était pas incom-
patible avec celui qu'elle pratique déjà. Elle s'est
donc bornée à l'exécution stricte de son contrat
avec l'Etat, en rachetant le solde des 8,000 con-
tos de papier-monnaie qu'elle avait à retirer en
1889, et en échange desquels elle a reçu de
l'Etat des titres de rente 4 0/0 or. Le Trésor a
d'ailleurs avancé sur ces mêmes titres 90 0/0 de
leur valeur a la Banque nationale. Cette avance
est consentie au taux de 4 1/2 0/0 et la Banque
emploie facilement à 8 et 10 0/0 l'argent qu'elle
en retire, ce qui constitue une opération fort
avantageuse et dont les bénéfices peuvent être
considérés comme un avertissement de la perte
subie en ce moment par larente4 0/0. Ilfaut ob-
eerveraussi que ces titres sont remboursables en
or et que la Banque les paye au gouvernement en
papier-monnaie, gagnant ainsi la différence du
change.
M. de Figuereido a ensuite parlé des opéra-
tions de la Banque. La situation, a-t-il dit, est
des plus satisfaisantes. Nous sommes débiteurs
du Trésor et cela dans des conditions avanta-
geuses, puisque nous ne payons que 2 0/0 d'in-
térêt sur les sommes qui nous sont versées,
tandis que le Trésor nous paye 4 et 5 0/0 sur les
avances que nous lui faisons.
La Banque nationale a conquis a Rio une place
très importante, et ses affaires prennent chaque
jour une nouvelle extension. Les opérations
auxquelles elle se livre, notamment tes avances
su:* titres de premier ordre, sont très fructueuses
tout en étant très sûres. La Banque internatio-
na)e,dont nous avons pris la suite, avait réalisé
dans les trois derniers mois de son existence, un
bénéfice de plus de 5 0/0 de son capital; les bé-
néfices de la Banque nationale n'ont pas été
moindres du ter octobre au 31 décembre.
M. de Figuereido envisage l'avenir avec con-
fiance il estime qu'une fois le gouvernement
définitivement établi, le Brésil retrouvera en
Europe le crédit qu'il mérite. On avait craint
que le changement de gouvernement ne pro-
duisit un effet fâcheux sur les recéttes du Trésor;
cependant les deux mois qui se sont passés depuis
la révolution, les recettes sont en augmentation
de la à 20 0/0 sur l'année dernière. Il ne reste donc
qu'a attendre la réunion de la Constituante. La
Banque n'est pas obligée de continuer le ra-
chat du papipr.monnaio avant la fin de l'année.
D'ici là, elle se consacrera aux opérations ordi-
naires de banque et de change, qui offrent un
champ assez large à son activité et qui sont
susceptibles de donner à elles seules de très
beaux bénéfices.
La réunion s'est terminée par un vote de
remorciemens à M. de Figuereido.
La Société natienate des beaux arts.
Dans !es réunions que la. Société nationale
des bea}ix-àrts a tenues, ces derniers temps,
chez M. Mei~ sonicr, on s'est occupé spéciale-
ment de la nomination des sociêta.ircs. Ces
derniers, dont la liste est aujourd'hui déSni-
tivement arrêtée, sont au nombre, 120, tant
étrangers que franchis les principaux sont
MM. Aublet, Béraud, Binet, Boiivin, Boutet
de Monvel, Carolus Duran, Cazin Collin,
Courtois, Dagnan-Bouveret, Damoye, Detort,
Louis Deschamp~, Dubufe, Duez. Frappa,
Gervex. Hagborg, Iwill, Lambert, M"'° Made-
leine Lcm~ire, Lapine, Lhnrmitte, Loustau-
nau, Charles Meissonier, Mesdag, Puvis de
Cb~annes, RoU, Stevens. Touimouche, Zorn.
Hier soir. les adhérens de la nouvelle So
ciété se sont réunis chez Ledoyen, en assem-
blée générale, sous la présidence de M. Meis-
sonier, pour voter les statuts, le règlement
dont nous avons publié mardi les huit arti-
cles et pour nommer 30 membres qui doi-
vent composer le conseil d'administration de
la Société.
L'affaire Gouffé.
Comme nous Pavons annoncé, l'instruction
étant terminée & Lyon, Gabrielle Bompard a
été ramenée à Paris par les agens Valhem et
Robert;
Elle a.quitté Lyon par le train de 7 b. 9 m-,
qui arrive a Paris à 4 h. 55 m. du matin. La
jeune femme a été Aussi satisfaite de quitter
Lyon qu'elle l'avait été de quitter Paris. Au
moment où le train allait partir, elle a
abaissé le carreau de la portière et a
serré avec effusion la main de M. Ramon-
dcnc.chef de la Sûreté de Lyon. Le train
étant en marche, ëlie a avisé une giace de
regard derrière laquelle se tenait immobile
un journaliste monté dans le compartiment
voisin. D'un coup de poing, elle a brisé la
glace et s'est écriée:
A la bonne heure Comme cela nous
pourrons causer.
Elle a fait alors quelques confidences au
journaliste. Eile lui a dit qu'elle était très
nerveuse et qu'elle se laissait facilement in-
fluencer. Eyraudaété son premier amant;
elle ne l'a jamais aimé, mais il la c dominait a
comp!ètfme!)teteUe netrouva.itpas en elle la
force de lui résister. Elle lui obéissait comnv
une enfant. Aussi, les péripéties de l'assassinat
de l'huissier se sont déroulées devant elle saus
qu'elte ait eu véritabicmem' nt conscience de
ce qui ~c passait. Il lui semblait que t'assassi-
nât de M. Goun'é c'ait un acte ordinaire, que
cela. devait arriver elle était comme au théâ-
tre. D'ailleurs, l'exécution du meurtre n'a. pas
été I~nguf, car, a~sure-t-eUe, il ce s'e~t pas
écoulé plus de trois minutes entre le moment
où M. Goutîé a frappé à la porte et le momrnt
où il est mort. Ni pendant la nuit qui a suivi
t'assassinât, ni pendant le voyage a Lyon et à
Miïïery, Gabrsellen'â éprouvé de la terreur
ou des remords
Gabrieîle Bompard est convaincue de son
innocence et son acquittement ne lui parait
pas douteux.
–Je suis inconsciente, dit-elle.
Continuant ses confidences, la fille Bom-
pard a avoué cependant que depUH quelques
jours sa gaieté était factice. Elie se surexcite
pour paraître de bonne humeur, car elle sent
qu'elle a des torrens de larmes &verser ctquo
si une seule venait à s'échapper, c'en serait
fait du res'e. E)le s'écrouterait et n'aurait
plus ni volonté, ni force, ni courage.
Après son dîner, elle a fumé une cigarette
et s'est mise à chanter. Puis elle taquinait les
agens.
lis sont bons garçons, disait-elle, mais
ils manquent d'élégance.
A Dijon, elle est descendue au buffet pour
prendre du café. Elle est passée inaperçue au
milieu de quelques voyageurs qui s'y trou-
vaient.
En arrivant à Paris, elle a été conduite
dans les bureaux de la Sûreté où elle a pro-
cédé & sa toilette, puis elle. a déjeuné.
A midi, elle a été amenée dans le cabinet
de M. DopHer, arrivé à Paris à 9 h. iS m.
Dans l'après-midi, M. Dopffer a rendu vi-
site au procureur général, pour lui rendre
compte de la mission qu'il vient d'accomplir
a Lyon, et il a' repris immédiatement ses
fonctions au palais.
CHRONIQUE ELECTORALE
LOIRET.
Les amis de M. Loreau, validé le 2 décem-
bre par 240 voix contre 240 et invalidé le 30
janvier dans les circonstances que l'on sait,
viennent de rouvrir la campagne électorale
dans l'arrondissement df Gien avec une ar-
deur qui ne laisse aucun doute sur le résultat
6nal.
Une Adresse, provoquée par deux mem-
bres du Conseil général, s'est immédiatement
couverte d'un grand nombre de signatures de
maires, adjoints, conseillers municipaux et
autres notables électeurs, pour inviter M. Lo-
reau à recommencer la lutte avec plus d'ar-
deur que jamais.
M. Loreau, devant cette imposante mani-
festation, a déclaré qu'il maintiendrait et sou-
tiendrait vigoureusement sa candidature.
INDRE-ET-LOIRE.
Dans une réunion tenue ces jours derniers
à Chinon et organisée par le comité républi-
cain de l'arrondissement, on a acclamé la
candidature de M. Joubert & l'élection légis-
lative qui va avoir lieu par suite de l'invali-
dation de M. Delahaye.
A Loches, où le congrès républicain s'est
réuni dimanche, M. Deloncle a été proclamé
candidat au siège laissé vacant par le décès
de M. Arribat.
GOUVERNEMENT t~PERtAL DE RUSStE
EiBprMt de 360,000,000 fr. 4°/. en or
AFFRANCHI, A Tt)UT JAMA!S, DE TOUT iMPOT RUSSE
Ayant pour but ]e remboursemen: des Emprnn's 5 °/c ISM et I8M
et ]a conversion facn~tative de i'Emprunt 5 '/o 1855.
InMrpt de 20 fr. payabte trimest'tes mars, juin, sept. et doc.
/ten!~otM ~fj~tr ~ef f/e'cent~'e ~~0.
Pril d'émission: 35 °/o ou 465 francs
poui une oNigation de 500 fr., jouissance )" mars ~M«.
Ensouscrivant. Fr. 5*%0)i25'" a
§ Ala répartition. 20*% )00
))u~an!;avrit<860.20D% )00
g Du ~auamai. 20 "<)<) )00
n)t4~H))f.in)n 9~ tAft B
-/U
Levers~ de 143 fr.dejuin sera réduit à 135 fr.pardeduct.du iercoupoa.
L'obligation entièrement libérée, & la répartition,
ressortà ~65 fr. 25 et assure un revenu de4-.30
environ, sans compter la prime de remboursement.
OM sotMO-i't: Jeudi 20 février 1890
et des à présent par correspondance A part)r de 5 obligations
A la BANQUE CE PARIS ET DES PAYS-CAS, 3, rue d'Antin, Paria;
Au COMPTOIR NATIONAL O'ESOOMPtEdcPcris.n.r. Bergère, Paris;
Au Cf)ÉÛ)T LYONNAIS, boulevard des Italiens, Paris;
A )a SOCtÉTÉ GÊNÊMLE. M, rue de Provence
Au MÉO!T)NOUS!'t!tEL ET MMMEf~AL,2,r. de la Victoire, Paris;
'A la BANQUE D'ESCOMPTE CE PARIS, place Yentadour, Paris;
A ia S" DE DÉPOTS ET OE COMPTES COURANTS, pi. dei'Opera, Paria;
Chez MM. E. HOSK~Ef) etC", 39, bouieYard Haussmann, Paris.
Dam !Mceursa!M et ayetiM~ de cfs SocM~,on(<)'M, ~msier
Privilège de souscription et ù'irrëduc'ibil'té au pril d'em!safoa
de 463 [r. 25 pour tes porteurs des Emprunts 5 tSM et )S69,
appelés au remboursement pour le 1~ juin I8M et de celui de i85~.
Le: ttt:es de 1864 et !S66, munis des coupons an I" a~rti iM~
et suivants seront reçus aut priY de 2,550 fr. 66 par titre de -E 100
etde2,!S7 fr. 10 par titre det.MO Honns hoUandats.
tes titres de l'Emprunt de )S55, munis du eonpon au !3avrii, MTOnt
tecua pour 1,938 fr. 33 par titre de 50.) rouMes ar~eit.
D~e!
NOUVELLES DIVERSES
On nous prie d'annoncer la formation d'une
Société d'assurance mutuelle en faveur des veu-
ves et des orphelins de la presse française.
Cette institution, créée sous le patronage de
l'Association des journalistes républicains, doit
réunir les journalistes de toutes les opinions.
Une grande fête au bénéuce de cette Société
nouvelle sera donnée le dimanche, 2 mars, &
l'hôtel Continental.
L'inauguration du monument de Paul Baudry,
au cimetière du Père-Lachaise, que l'on avait
récemment reportée à une date indéterminée,
vient d'être fixée définitivement au lundi 20 fé-
vrier. Plusieurs discours seront prononcés et la
présence des membres de l'Académie des Beaux-
Arts donnera a la cérémonie une solennité par-
ticulière.
Voici quelques détails sur les dégâts occa-
sionnes par l'incendie, qui a éclaté dimanche
dernier au n" 6 de la rue de Seine, dans l'appar-
tement de M. le comte Osborne, secrétaire d'am-
bassade.
La magniûque bibliothèque de M. le comte
Osborne, estimée par les connaisseurs à plus de
2 millions, en raison des manuscrits précieux,
des incunables et des documens uniques.sur
l'histoire d'Angleterre, l'époque de CromweM, la
restauration des Stuarts et l'histoire d'Espa-
gne et d'ittlie, qu'elle renfermait, a été tout
entière dévorée par les flammes. Plusieurs
de ces pièces avaient été payées par leur pro-
priétaire, bibliophile très ôrudit, jusqu'à 40,000 fr.
Aucun des manuscrit~, des documens et des
cartons renfermant des dessins et des planches
des grands maitres italiens et espagnols n'a pu
être sauvé. Les quelques éditions de luxe qui
n'ont pas été hrû)ëes, jetées et entassées dans
la cou' ont été irrémédiablement détériorées
par l'eau dont on les a inondées.
ToM& été ëga'ément détruit dans l'apparte-
ment de M. Nénot, l'architecte de la Sorbonne.
Les nombreuses notes, les dessins et collections
rapporté~de ses voyages en Italie et en Orient
ont tous été brûlés. C'est pour M. Nénot une
perte irréparable.
Lundi a eu lieu à l'hôtel Drouot par le minis-
tère de M" P. Chevallier assisté de M. Ferai la
vente de la collection de tableaux anciens ap-
partenant à M. A.-M. Nicol&etf, de Saint-Péters-
bourg. Cette collection, qui ne comprenait que
27 tableaux, a produit, 63,170 fr. Voici quelques-
uns des plus hauts prix
Berchem, l'Abreuvoir 2,000 fr.; Albert Cuyp,
le Jeune chasseur 4,000 fr Dcshayes, la Ba-
lançoire, dessus de porte dans la manière de
Boucher 3,250 fr.; AartVander Neer, l'Hiver en
Hollande 5,400 fr.(ce tableau avait déjà passé en
vente en )886 et avait été alors adjugé 3,150 fr.);
Pynarker, Paysages et animaux 2,000 fr.;
sir Joshua Roynoids, Portrait de Charlotte de
MecMembourg-Strelitx, femme du roi Georges III
d'Angleterre 8,500 fr.; David Téniers le fils,
Noce de village: 14,900 fr.; Thomas Wycke, l'Al-
chimiste 3,350 fr.
Lundi également a commencé, à l'hôtel Drouot,
la vente de la collection d'objets d'art de feu
M. Marquis, l'ancien chocolatier. La vente de
cette collection, qui comprend notamment de
fort beaux ëchanti Ions d'anciennes porcelaines
de Chine, durera plus d'une semaine. Nous en
reparlerons prochainement.
1 Samedi dernier, vers dix heures du soir,
M. Çarpent'er, ébéniste, rue Grcffulhe, vit. tout
'a coup entrer dans sa boutique une femme du
voisinage paie et ensanglantée, M"'c Compoint,
qui dirige un atelier de blanchisserie et qui lui
demanda asile et secours. Elle avait au cou
une blessure large et profonde qu'elle es-
sayait de comprimer avec son mouchoir.
Elle dit que son assassin était un de ses
cliens depuis deux ans, et qu'il habitait
rue Vignon. Reconnaissant sa voi~, elle lui avait
ouvert sa porte; mais, à peine entré, ii s'était
jeté sur elle, l'avait prise par la tête et, la
maintenant sous son bras gauche, avait essayé
de lui couper te cou à l'aide d'un rasoir. Elle
s'était débattue, avait crié et était parvenue à
s,'cnfuir.
Ce récit, à chaque instant interrompu parla
souffrance, était vraî. Son coup manqué, le
meurtner s'était enfui à toutes jambes, ma~is
le petit chien de la victime s'était éfanô')
sur ses traces, aboyant après lui. Un co-
cher qui stationnait au bas de la rue, en-
tendant les cris de M" Compoint et voyant
un homme qui fuyait sauta de son siège et es-
saya de couper la retraite au fugitif, en criant
a A l'assassin! Arrêtez-le! D
Un agent s'élança sur les traces de l'homme.
Renversé par lui, il se releva et le saisit de
nouveau. Se voyant pris, le meurtrier se main-
tint de la main gauche à la grille du square
Louis XVI où il se trouvait, et, inclinant
le cou en arrière, se porta deux coups de rasoir
a la gorge. II expira presque aussitôt. C'est un
nommé Jules Zeungès, ouvrier tailleur, depuis
deux mois sans travail. Le vol parait avoir été
le mobile du crime.
M'M Compoint est morte dimanche à l'hôpital
Beaujon.
On mande de Saint-Malo au Petit Journal, le
11 février
Cematin.M.Leroyer, fils de l'ancien archi-
tecte de Saint-Servan, qui a inventé et con-
struit notre célèbre pont roulant, s'est fait sau-
ter la cervelle. On ne dit pas les causes de cet
acte desespéré. Ce jeune homme de trente ans
environ, célibataire, était dans une bonne si-
tuation et intéressé dans la banque Fernand
Sire-Leroyer, dirigée à Saint-Malo par son beau-
frère. La justice procède aux constatations.
Les bureaux de la banque Sire-Leroyer sont
fermés.
AMtENs, le H février, Le maire et les ad-
joints ont donné leur démission.
ANGEns, le 11 février. On nous télégraphie
< M. Chevallier, sous-préfet de Baugé, récem-
ment atteint d'une affection aiguë du cerveau,
avait été place provisoirement a l'asile des alié-
nés de Sainte Gemmes, où les soins les plus
assidus lui ont été donnés. Une amélioration
sensible s'étant produite, sa famille a décidé de
terminer elle-même la cure et l'a réclamé.
M. Chevallier a quitté l'asile dimanche soir.
& Lundi soir a été faite, sous le patronage du
syndicat du commerce angevin, wne conférence
à laquelle assistaient 200 personnes apparte-
nant presque toutes au gros commerce de la
localité. Le sujet traité par le conférencier était
l'électricité. Il s'agit de l'installation à Angers
de l'éclairage électrique. ? v
MONTPELLIER, le 11 février. On nous télé-
graphie
i Nous avons fait connaître dernièrement les
circonstances qui ont motivé l'arrestation du
sieur Dudebout, sous-chef de gare à la Compa-
gnie du Midi. à Toulouse, et sa femme, née Ma-
rie Saintmaixent. On se souvient qu'il était
question de nombreuses escroqueries commises
par eux au préjudice de la Compagnie. La
femme Dudeboutaétéconduite par la gendarmerie
à Montpellier où elle a été interrogée à plu-
sieurs reprises par M. Brousse, juge d'instruc-
tion. L'arrivée de son mari était attendue. L'af-
faire semble devoir prendre une autre tournure,
car de nouvelles escroqueries reprochées aux
époux Dudebout ayant été découvertes à Tou-
louse, te juge d'instruction de Montpellier se-
rait décidé à déférer l'affaire au parquet de Tou-
lonse. La femme Dudebout serait transférée in-
cessamment à Toulouse.
NApfcif, le tl février. Une machine de rampe
a tamponné un train de marchandises en gare
deB!ainviHe;Iechoca a été très violent; il n'y
a que des dégâts matériels.
PAU, le It février. On nous télégraphie
« Le Grand-Prix de Pau, qui clôt la réunion
des courses d'hiver, a été couru aujourd'hui, par
un temps superbe.
~11 y avait une foule énorme, et, parmi tes
assistans, se trouvait l'élite de la colonie étran-
gère, y compris lord Howth, ancien maître de
l'éqnipage de Pau; lord Etcho, M. Deffès, préfet
des Basses-Pyrénées, et beaucoup d'ofûciers.
» Les courses ont été fort réussies, et il n'y
avait pas moins de H partans peur le Grand-
Prix. Ce steeple-chase, d'une valeur de 13,000 fr.,
a été gagné très facilement par ~w-PtM,
un cheval élevé aux haras de Tarbes, et actuel-
lement la propriété de M. Gaudin.
Plusieurs chutes ont eu lieu pendant cette
course, mais aucun des jockeys n'a reçu de
blessures graves.
&!Ien a été tout autrement dans la précé-
dente course de haies, car le jockey Dambielle,
une des meilleures cravaches du Midi, est tombé
si malheureusement, que son cheval a roulé
sur lui, et on Fa ramassé mourant. Il a reçu les
meilleurs soins et a été ramené en ville, mais
on a peu d'espoir de le sauver. &
M. d'Estienne a été nommé agent de change
près la Bourse de Marseille, en remplacement de
M. Rouzan, démissionnaire.
M. Médin, industriel et agronome à Mon-
treuil-le-Chétif (Sarthe), est nommé chevalier
de l'Ordre national de la Légion-d'IIonneur.
Un Congrès de maîtres répétiteurs se tien-
dra, les de l'hôtel des Sociétés savantes, 28, rue Ser-
pente.
Le bal annuel de l'Association amicale des
anciens élèves de l'Ecole centrale des ~rts et
Manufactures aura lieu le mercredi 12 mars
prochain (veille de la mi-carême) dans les sa-
lons de l'hôtel Continental.
–Nous conseillons à tous ceux qui ont été dé-
bilités par l'épidémie d'employer l'Eau ferru-
gineuse dePardina (Corse), qui est un reconsti-
tuant énergique ainsi qu'une excellente Eau de
table. Elle stimule l'appétit, facilite la digestion
et regénère le sang.
COMMUNICATIONS AVIS DIVERS
M~tjachapèHe, maîtresse sage-femme,
reçoit tous les jours, de 3 à 5 heures, rue du
Monthabor, 27, les Dames malades, stériles
ou enceintes qui désirent la consulter.
Ca~MjM 6'MyO~. 7)eK. CM trois C~-
sules G'M~, C~MC ~S~, ~M~MMK< CM
XOM~a~M~ <*? JMM de ~OM)*~ ~M ~MMC~ négligés,
~)'OKCA:~M C~?'0~MM, CS~f~Ae, r~Ale /Zaco?t. A~MOM Z. 7~c, ~9, f! P<:)'M,~
Si voas Toassez
~PRENEZ DES
PASTtLLES&ÉMUCEL
NAVtGATtON A VAPEUR
SUR LE NIL (Egypte)
Bateaux Spéciaux de !a Maison COOK et, Fi!s
Les nouveaux Bateaux de Touristes de
première classe partiront du Caire les 18,
25 février, 4 et 11 mars, pour la Première
Cataracte, offrant toutes facilités pour la
visite des points intéressans.
Les bateaux COOK faisant le Service Postal
partiront d'Assiout pourAssouan (~ cata-
racte) tous les WM?'c~M et .MNt~M. Bateaux
spéciaux ou Dahabeahs de i'e classe à la
disposition de familles ou sociétés.
Pour condit. et tous renseig. s'adr. aux bu-
reaux de T. COOK etFits, l.pl. de l'Opéra, au
Grand-Hôte!, F
!Le Vtn de C. SEtHJtiW, ~M~Mf e< ~?-
/M~e, réveille l'appétit, facilite la digestion
U préserve des fièvres et abrège les conva-
lescences. Paris, 378, rue Saint Honore.
ACADEM)E DE MEDEONE
~swce ~M /<)'M?*.
~')')~e ~M poumon. M. Monter a ob-
servé un cas de pneumonie érysipélateuse.
Une domestique soigne son maître atteint
d'érysipèle de la face. Au bout de quelques
jours eUe tombe malade et elle entre dans le
service de M. Brouardel, présentant tous les
symptômes d'une pneumonie primitive,
sans aucune manifestation morbide, ni du
côté du tégument, ni du côté des muqueuses
respiratoires. L'examen bactériologique a
permis à M. Monier de constater dans les ré-
gions hépatisées un nombre énorme de strep-
tocoques de l'érysipèle. La culture de ces
streptocoques, sur la gélose et la gélatine,
donne des colonies caractéristiques; l'inocu-
lation des cultures pures produit, che'c les
lapins, tous les symptômes, toutes les lésions
que l'on obtient avec les cultures du ~cocc!M erysipelatis. L'identité des microorga-
nismes est donc certaine et on est en droit do
conclure qu'il existe de véritables pneumo-
nies érysipélateuses primitives.
Za~~e « la M. J accoud a recu
dans son service de la Pitié 42 individus a't-
teins de grippe, 32 hommes et 8 femmes.
L'examen bactériologique des crachats et des
lésions, lorsqu'il y a eu autopsie, a permis de
reconnaître la présence de plusieurs microbes
pneumocoques, bacilles ou streptocoques un
fait intéressant, c'est que dam toutes tes
pneumonies nbrineuses on a constaté le même
pneumocoque et que ce même pneumocoque
existait dans l'expectoration. Au contraire, il
faisait défaut dans le cas de bronchite capil-
laire. On trouverait donc dans la présence
ou dans l'absence du pneumocoque dans les
crachats un élément important de diagnostic.
Les M~M'/eM~e~ ~m~M~'c. M. La-
borde a fait avec M. Salomon des recherches
multipliées pour voir si on ne pourrait pas
associer au sublimé une substance qui, tout
en lui laissant ses propriétés antiseptiques,
l'empêcherait d'empoisonner. Il a d'abord
essayé le sulfate de cadmium. Mais il
considère le sulfate de cuivre comme plus
pratique. Une solution de sublimé au mil-
lième ingurgitée à un chien est vomie au
bout de quelques minutes si el'e renferme
une égale proportion de sulfate de cui-
vre elle devient donc inoffensive. M. La-
borde proposerait donc d'ajou'cr quelques
centigrammes de sulfate de cuivre au paquet
formulé par la commission, on éviterait ainsi
tout danger d'empoisonnement au cas où la.
solution serait avalée par erreur. Pour rendre
cette erreur plus difnciIe.M. Laborde propose,
d'ailleurs, de colorer la solution avec le bleu
soluble au lieu du rouge de Bordeaux; il de-
mande, en outre, que le mot poison soit in-
scrit au lieu de celui de toxique qui pourrait
n'être pas compris. Enfin, il préférerait que
les pharmaciens eussent à délivrer aux sages-
femmes de petites Soles contenant déjà en so-
lution les substances antiseptiques qu'elles
auraient à employer.
M. Guéniot craint que l'Académie n'assume
une bien grande responsabilité en obligeant
les sages-femmes à employer une substance
aussi dangereuse que le sublimé. Certes c'est
le roi des antiseptique?, mais c'en est aussi
le plus dangereux. Pourquoi ne pas employer
plutôt l'acide phénique dont le pouvoir est
bien suffisant et qui n'offre pas les mêmes
dangers ? Pourquoi ne pas employer le thy-
mol qui a donné de si beaux résultats à
Vienne? '1
M. Charpentier réclame pour les sages-
femmes la liberté de choisir l'antiseptique
qu'elles devront employer. H insiste aussi sur
le danger que peut ofl'rir le sublimé et sur
l'efficacité bien sufnsante de l'acide phénique,
du sulfate de cuivre ou du thymol. Les sages-
femmes devraient être autorisées à prescrire
tous les antiseptiques, mais elles devraient
en même temps être rendues responsables
des accidens qu'elle pourraient occasionner.
Alors seulement elles feront de l'antisepsie
uti)e.
M. Trélat se rattache à l'avis de la commis-
sion, l'acide phénique, le thymol sont dif6-
ciles & manier, ils ne sont pas sans danger,
ils ont de nombreux inconvéniens. Le su-
blimé aux doses indiquées, avec les précau-
tions formulées, sera actif sans être dange-
reux.
M. Budin fait remarquer qu'il ne s'agit pas
de contraindre les sages-femmes à employer
le sublimé, mais de leur permettre de ge pro-
curer un antiseptique. M. Brouardel insiste
sur ce fait que l'Académie est simplement
consultée par le ministre de l'intérieur sur
l'opportunité qu'il y aurait à permettre aux
sages-femmes de se procurer et d'employer
les antiseptiques.
L'Académie, réservant la coloration à don-
ner aux paquets antiseptiques adopte les con-
clusions suivantes
(t II est indispensable de permettre aux
sages femmes l'emploi de substances qui
peuvent empocher la propagation des mala-
dies puerpérales.
a Pour plus de simplicité et pour éviter les
erreurs, les sages-femmes no devront recourir
qu'à un seul antiseptique dont la dose sera
toujours la même.
e Il faut donc autoriser les pharmaciens &
leur délivrer des paquets de sublimé ainsi
composé sublimé 25 centigrammes, acide
tartrique, un gramme d'orge de Bordeaux, un
mitigramme sur chaque paquet, qui, confor-
mément à la loi, portera une étiquette rouge,
seront écrits pu imprimés ces mots
Sublimé. 25 centigrammes
pour un litre d'eau.
Poison.
B En outre, comme il est nécessaire que les
sage-femmes aient à leur disposition une
substance antiseptique pour enduire leurs
m~ins et les iostrumens, les pharmaciens
pourront également leur donner des doses de
30 grammes de vaseline au sublimé à 1/tOOO. o
WYNAM FMMM
CURAÇAO, ANtSETTE, CHERRY BRANDY, .to
.Dépdrun~t/e 2, ~ue /)~e/ P/)/?/S
Membre du Jury do l'Exposition de 1889.
W!M M!! F! nT~'tMunE.M~TtSM
ttn MUfLUt itthmt.6MHUe.Stii!iett.rb"ttr.
Ii.
L'BmDEMiEDEMME~
CI FU1G>!$I~IURUIIIal~sonàl'OLiVIBRist
infaithNe contre Mat tte Pottrme, Rhumes, Brcnchftes
ScroMes,etc.Ft.det'59,a'et6'.Exp./t<'F).de~°cQntM
~BY. d~'&MtM! rae BiYctt.Pt, PAMS. hi6.ti.~tt).t)Mth (d~M~
naissait tous les agissemens, a été accélérée
par une visite que cet officier a faite pendant
la nuit au lieutenant-colonel KissofT, com-
mandant de la place de Sofia. Le major Pa-
nitza a offert au lieutenant-colonel, au nom
dos conjurés, le poste de commandant en
chef de l'armée. Le lieutenant-colonel a
refusé et a fait part au gouvernement de
la proposition qui lui avait été faite. Il
ressort des papiers saisis que la conspiration
ne comprenait que quelques personnes et
était dirigée par des étrangers se trouvant
sur l'autre rive du Danube. Les conspirateurs
n'étaient pas d'accord, touchant l'état de
choses qu'ils devraient établir en Bulgarie
après le renversement du gouvernement ac-
tuel.
On mande de Sofia au ,S*~M~~ que les
papiers saisis chez les conspirateurs établis-
sent une relation étroite entre les panslavistes
russes et le major Panitza par l'intermédiaire
de MM. ZankoH et Karaveloft. Le major Panitza
était chargé d'agir sur l'armée et de s'empâter
du prince et des ministres. Mais il était con-
venu qu'il serait assassiné dès que le complot
aurait réussi. Le premier acte des nouvelles
autorités aurait été de se débarrasser de
l'homme auquel elles auraient dû leur acces-
sion au pouvoir. Les noms des personnes aver-
ties de ce meurtre se trouvent parmi les do-
cumens découverts par les agens de M. Stam-
boulofT.
Chrëco.
<7A
30 janvier, a eu lieu seulement lundi.
M. Coumondouros demande au ministère ce
qu'il y a de vrai dans les nouvelles des jour-
naux relatives à un refus d'obéissance des
officiers de la garnison de Larisse et à la pré-
sentation au roi d'un Mémorandum en vue de
soustraire l'armée aux influences politiques
et d'obtenir que le poste de ministre de la
guerre soit confié à un militaire.
M. Tricoupis nie énergiquement les faits.
Des menées ont eu lieu, dit-il, auprès de la
garnison de Larisse, mais sans succès. L Op-
position s'est emparée de l'incident et l'a
grossi..
M. Delyannis reproche au ministère d es-
sayer de discréditer l'Opposition et af6rme que
celle-ci est étrangère aux mouvemens mili-
taires. Si le Cabinet, dit-il, soupçonne des
hommes politiques, il a le devoir de les défé-
rer aux tribunaux, ainsi que les journaux ca-
pables de répandre des nouvelles de cette
gravité. M. Delyannia, appuyé par M. Ty-
paido, demande si, oui ou non, il y a,eu des
actea d'insubordination parmi les ofRciers.
Le ministre maintient sa première réponse.
II ne peut ajouter de détais. Une enquête est
ouverte.
La discussion est provisoirement close.
Italie.
C~
A propos de l'augmentation de 200,000 fr.
au chapitre du budget des affaires étrangères,
concernant les missions politiques et com-
merciales, M. Plebano se plaint qu'on ait dé-
pensé une si forte somme pour recevoir la
mission cboane.
Le même député demande de: explications
sur la garantie donnée par le gouvernement
à l'emprunt contracté par le négus avec la
Banque nationale.
M. Branca demande ai le gouvernement en-
tend justiner la dépense faite pour la mis-
sion choaneet présenter le traité avec l'Abys-
sinie, quand les négociations seront termi-
nées.
M. Crispi répond à M. Branca que le Parle-
ment sera saisi du traité ratifié avec le négus
et qui n'implique aucune charge financière
pour l'Italie.
Après ratification, la convention addition-
nelle sera soumise au Parlement.
M. Crispi, en réponse a la question de
M. Plebano, dit que cette convention com-
prend un article relatif à l'emprunt abya,
si)).
En ce qui concerne la dépense faite pour
la mission choane. ces frais qui corres-
pondaient à un devoir ne dépassent pas
~00,000 fr., et toujours, ajoute ]e prési-
dent du Con~ei', les envoyés italiens en
Ethiopie ont été reçus et entretenus aux frais
du gouvernement'auprès duquel ils se ren-
daient. Les bénéfices réalisés grâce aux rap-
ports avec TAbyssinie sont. d'ailleurs, très
nombreux et les résultats définitifs dépasse-
ront l'attente.
M. Plebano insiste pour savoir si le gouver-
nement a garanti l'emprunt. @
M. Crispi prie M. Plebano d'attendre la pré-
sentation d's documens.
M. Plebano n'insiste plus.
Sur le chapitre H6, relatif à une* dépense
d'S.OOOft. faite pour le renvoi des objets
d<" l'Exposition italienne à Londres en 1888,
M. Imbriani regrette qu'on ait dépensé
2M.OOO fr. pour une entreprise privée, alors
qu'on n'a rien fait pour les exposans de
Paris.
Etats-Unis.
Un décret du président Harrison du tO fé-
vrier, déclare ouvert à la colonisation le ter-
ritoire réservé des Sioux, dans le Dakota mé-
ridional.
Brésil.
Le 15 janvier, les régimens de la garmson
de Rio et les forces de la marine ont fait une
manifestation. Les troupes déSIërent devant
les membres du gouvernement provisoire, qui
se trouvaient aux fenêtres du palais acheté
par l'Etat et destiné a être la résidence du
maréchal da Fonseca.
Des officiers acclamèrent le chef du gouver-
n ment comme généralissime des armées de
terre et de mer. le ministre de la marine,
M Waudenko~k comme amiral de la.Hot.te, et
le ministre de la guerre, le professeur Ben-
~tmin Constant, lieutenant-colonel du géme,
comme maréchal. Le gouvernement, déférant
au vœu des troupes, fit rédiger séance te-
nante les décretsconférant les grades ainM
décernés au chef de l'Etat et aux deux minis-
tres.
Le major Serzedello pria le gouvernement,
au nom des troupes, de vouloir bien mainte-
nir comme air national l'ancien hymne bré-
silien. Le gouvernement nt droit à cette de-
i~ande, et ensuite le major Serzedello, s'adres-
sant au ministre des affaires étrangères, qui
devait s'embarquer le lendemain pour Bue
Do~-Ayrps, aGn de canclure le traité relatif au
tot'ritou'e de Missioncs, le pria au nom du
peuple, de l'armée et de la marine, de ne pas
céder a l'étranger un seul morceau du sol
brésilien.
Lesjournauxpublient une nouvelle pro-
motion dans l'armée. Cette fois-ci ont été pro-
mus 2 maréchaux, 4 généraux de division,
13 colonels, 26 lieutenans-cotonels, 28 majors
91 capitaines et 403 lieutenans. La plupart ont
été promus pour des services exceptionnels.
Voici les soldes de l'armée selon un décret
récent
r-
Marechat. -a.~aun.
LiRUtenant-~enéràI.. 18.n~
Génératdedivision. 13.625
Brigadier. iO.975
Colonel. 0.07S
Lieutenant-colonel 7.250
Major. 6350
Capitaine. 4.550
Lieutenant. S.17~ 1,
Sous-lieutenant. 2.4a0
Les soldes de la marine ont été augmentées
d~ns la môme proportion.
Lo territoire de Missiones, objet de la
question diploma'ique soulevée entre le Brésil
pHa république argentine, mesure ecviron
80~ lieues cati-ées. D'après le traite qui v.cnt
d'être conclu par le~ouvernement provisoire.
ii naraît que 600 lieues carrées sont aUn-
buées à la république argentine et 200 houes
a.u Bresi). Le gouvernement de RtO a. pu. ce-
pendant, obtenir que les habitons de la par-
tie du territoire c6d6 a !a r~pubHqne argen-
tine conservpriuent leur nationalité brési-
lienne.
Chine.
On mande de Berlin au .S~~M-~ qu'en
présence de l'hostilité de l'opinion publique
le gouvernement chinois & renoncé à. per-
mettre la construction de chemins de fer sur
le territoire de l'empire.
DÉPËCHBS HATAS.
Metz, Iel0 février.
Des poursuites sont commencées contre M. Cul-
bus, curé, pour des attaques contre le gouverne-
ment contenues dans une lettre publiée par le
Zon'
Berlin, le 11 février.
La Gazette MS~'
dant à l'invitation du tzar, assistera, vers la fin
de l'été, aux manœuvres de*i'armée russe.
L'empereur d'Autriche assistera aux manœu-
vres allemandes qui auront lieu en Silésie, en
présence de l'empereur Guillaume. Celui-ci, de
son côté, sera présent aux exercices des trou-
pes autrichiennes qui doivent avoir lieu en au-
tomne.
Londres, le 11 février.
Le marquis de Salisbury a donné hier un
grand dîner parlementaire dans son hôtel d'Ar-
iington-Street. Un certain nombre de pairs at-
teints de l'influenza n'ont pu s'y rendre.
En même temps que le Premier recevait les
membres de la Chambre haute, M. Smith, pre-
mier lord de l'Amirauté, réunissait a. sa table
les chefs du parti ministériel a la Chambre des
Communes. Des dîners parlementaires ont éga-
lement eu lieu chez lord Derby; chez lord Rose-
bery, qui comptait parmi ses convives M. et
M' Gladstone, et. enfin, chez M. -Arno! Morley.
Les funérailles des victimes de la catastrophe
d'Abersychan ont eu lieu hier. De: milliers de
personnes étaient venues de tous les points de
la région pour y assister. Les inhumations se
sont faites dans plusieurs cimetières. L'émotion
était profonde, des scènes déchirantes se sont
produites. On rapporte qu'un jeune homme qui
suivait un des convois funèbres est mort subi-
tement.
Il Teste encore dans la mine un cadavre qu'on
n'a pu atteindre.
Londres, le 11 février.
On mande d'Odessa au D
Volga se réfugient dans les villes, en quête de
travail ou d'aumônes. La famine serait épou-
vantable dans ces provinces. Les secours en-
voyés par le gouvernement sont absolument
insufusans à soulager les trop nombreuses mi-
sères.
Dundep, le 11 février.
La grève est terminée les demandes des ou-
vriers des Docks ont été accordées.
L'ARRESTATION DU DUC D'ORLÉANS
Par suite d'une indisposition, le duc d'Au-
male, dont la visite était attendue hier après
midi, ne s'est pas rendu à la Conciergerie.
Mais le duc d'Orléans a eu une entrevue avec
le prince de Joinvilie.
M"~ Rousse et Limbourg, avocats de la fa-
mille d'Orléans, ont eu, à une heure et de-
mie, un entretien avec le jeune prince.
Toutefois leur intervention au cours du
débat reste douteuse. Me Cresson, en tout cas,
a renoncé déunitivement à assister ses con-
frères.
On croit que le prononcé du jugement sera
renvoyé à une audience ultérieure.
Des mesures très rigoureuses seront prises
aujourd'hui pour empêcher l'encombrement
des abords du tribunal correctionnel et pour ré-
primer toute manifestation tant à l'intérieur
de la salle qu'à l'extérieur. Le duc d'Orléans
sera conduit à la 8° chambre par des couloirs
secrets. Si un incident venait à. se produire
au cours de l'audience, le président ferait éva-
cuer immédiatement la salle.
Comme I<*s jours précédons. le duc d'Or-
léans a reçu hier la visite de M" la du-
chesse de'Chartres et de la princesse Mar-
guerite, sa fille, de M. Bocher et du duc de
Luynes.
Les paysans peuvent circuler librement
quai de l'Horloge, devant les tours de la Con-
ciergerie. Cependant le passage est surveillé
par huit gardiens de la paix qui vont et vien-
nent sur la voie publique.
OnIitdansleG'aM~OM.'
« Un grand bijoutier de la rue de la Paix a
envoyé, de son côté, un charmant bijou uce
série de petites gamelles les unes sur les au-
tres, comme les portent les solda's, et for-
mant boîte-étui pour allumettes ou épingles.
Ce bijoutier désire garder l'anonyme, nous le
regrettons..
a Enûo. voici l'aventure d'un brave restau-
rateur patriote.
') Un ancien EOUs-ofScier des francs-tireurs
de Paris, défenseur de Chàteaudun, M. Gay-
lard, a fondé, rue Blondel, un établissement
qu'il a appelé la Gamelle du Patriote!).
)) Ayant lu dans le Co~oM que le duc d'Or-
léans avait dit, dans une conversation, qu'il
serait enchanté de partager la nourriture des
soldats qui, plus heureux que lui, seraient
dans quelques mois au régiment, et d'avoir
comme eux sa gamelle. M. Gaylard a ou
l'idée d'envoyer au duc d'Orléans la gamelle
demandée.
)) Le porteur devait remettre en même
temps une petite lettre ainsi conçue
« Un patriote dévoué envoie la soupe et le
bœuf à celui qui a demandé a suivre le dra-
peau français et & fait acte de patriotisme, a
a Le portier de la Conciergerie a refusé tout
d'abord, assez brutalement, l'employé qui ap-
portait la gamelle; mais, sur ses im-tauces, il
fait prévenir le directeur, qui lui a fait cette
réponse épique
a Retournez cette gamelle au fumiste qui
l'envoie.
a Et le concierge voulant, lui aussi, faire
preuve d'esprit, ajouta
s Et dites-lui qu'il en fasse des chemi-
nées, a
Le G*
l'Association de la jeunesse royalis'e ont pris
l'initiative du vote d'une Adresse de félicita-
tions et de sympathies au duc d'Orléaus.
GUERRE ET MARINE
L'escad) e d'évolutions a quitté hier matin,
à onze heures, la rade de Vjllefranche, ren-
trant à Toulon.
INFORMATIONS
ttémnton des acttonna!res de ta Banque
nationale dtt Brésil
Hier a eu lieu-au Grand Hôtel une réunion
des actionnaires de la B-mque nationale du
Bresi), convoqués pour entcodre M. !e comte
de Figuer(:ido, ~directeur de la Banque, qui
leur a fourni des exp!'ca'ions in'rc~sintcs
sur ~situation, ein~i que r'ur les perspecti-
ves d'avenir de cet f'.tabli&semcat.
M. de Figuet'eido a d'abord rappeiéle circons-
tances dans lesquelles fut fondée la Banque
nationa)e.;Df puis longtemps le commci'ce sn' f-
frait au Brésil de l'insufti~anc.i delà circu!a).ion,
et la nécessité de créer des Banques d'émission
avait été reconnue, mais une loi faite dans
ce but en 18S8 était rest.eo sans eûet, If's
Banques n'ayant pas trouve intérêt à en protttpr.
Qe n'est qu'on juiHet 18&&, lorsque le parti libé-
ral arriva au pouvoir, que fut faite une loi
nouvelle, spécialement en vue de la création de
la Banque nationate, qui prenait la suite de la
Banque internationale du Brésil. La Ranque na-
tionale fut constituée le 1"' octobre et 'jôs le 2
elle signait avec le gouvernement le contrat
dont nous avons maintes fois parlé et par le-
quel elle s'obligeait à racheter 45Q rniHions en-
viron de papier-monnaie. Le nouvel étab)isse-.
méat fut accueilli à Rio avec la plus grande
faveur et il eût été facile à ce moment, dit M. de
Fi~uoeido, de ptacer là-bas )e capital entier,
dont la moitié, on le sait, avait été réservée a
un syndicat français. Les opérations com-
mençaient sous des auspices très favorables i
la Banque internatiouaie, dont on prenait la
suite, avait distribué depuis sa fondation <0 à
11 0/0 de dividende annueLct ses actions fai-
saient 25 a 30 0/0 de prime. Le nouveau papier
était très bien accepté, et, s'il n'en fut émis que
'pour 35 millions de francs environ, c'est uni-
quement par prudence, pour ne pas aller trop
vite. Lorsque survint l'événement du 15 novem-
bre, qui changea la forme du gouvernement,
le ministre des finances dissipa les inquiétu-
des que pouvait concevoir le directeur sur l'ave-
nir de la Banque, en l'assurant formellement
que tous les contrats seraient respectas il au-
torisa même la Banque à faire, pour le compte
du Trésor, des opérations en vue de soutenir le
change. Sur ces entrefaites, cinq ou six Ban-
ques demandèrent et obtinrent, conformément
à la loi, l'autorisation d'émettre des billets rem-
boursables en or, mais la baisse du change les a
empêchées d'user de cette faculté. Comme, d'au-
tre part, si elles ne le font pas avant le 18 mars
elles seront déchues de leur droit d'émission, et
que le change fait 8 à 10 0/0 de perte, il est
presque certain que la Banque nationale restera
seule à pouvoir émettre des billets rembour-
sables en or. Il est évident qu'elle n'exercera
ce droit qu'autant que cela lui sera avantageux,
car son contrat.ne l'oblige nullement à émet-
tre des billets. En ce moment, au contraire,
elle retire ceux qui sont en circulation. Un fait
curieux signalé par M. de Figuereido c'est que,
sur 31 millions de billets en circulation au mo-
ment des événemens, les 3/5 seulement s'étaient
présentés au remboursement le 31 décembre.
13 millions circulent encore dans le pays où ils
sont acceptés comme or.
Mais l'insuffisance de la circulation existait
toujours, aggravée même par le retrait de 24 mil-
lions de papier-monnaie effectué par la Banque'
nationale, ainsi que par la diminution de la circu-
lation de la Banque du Brésil; 28 millionsde bil-
lets ont ainsi disparu de la circulation en 1889.
C'est pour remédier à cette situation que le gou-
vernement, en exécution de la loi de 1888, décida
la création do trois Banques régionales qui de-
vaient émettre 450,000 contos de rois de billets
garantis par des fonds d'Etat. En apprenant la
mauvaise impression produite en Europe par cette
décision, le ministre des finances abaissa le
chiffre de l'émission de 450,000 à 200,000 eontos.
A ce moment, le directeur de la Banque na-
tionale crut devoir protester contre cette
loi, mais il le fit simplement par mesure
conservatoire, car elle respecte la faculté d'é-
mission des billets payables en or. et les
Banques n'ont pas de privilège. La Banque
nationale aurait même pu demander aussi l'au-
torisation démettre des billets contre des fonds
d'Etat, si ce genre d'émission n'était pas incom-
patible avec celui qu'elle pratique déjà. Elle s'est
donc bornée à l'exécution stricte de son contrat
avec l'Etat, en rachetant le solde des 8,000 con-
tos de papier-monnaie qu'elle avait à retirer en
1889, et en échange desquels elle a reçu de
l'Etat des titres de rente 4 0/0 or. Le Trésor a
d'ailleurs avancé sur ces mêmes titres 90 0/0 de
leur valeur a la Banque nationale. Cette avance
est consentie au taux de 4 1/2 0/0 et la Banque
emploie facilement à 8 et 10 0/0 l'argent qu'elle
en retire, ce qui constitue une opération fort
avantageuse et dont les bénéfices peuvent être
considérés comme un avertissement de la perte
subie en ce moment par larente4 0/0. Ilfaut ob-
eerveraussi que ces titres sont remboursables en
or et que la Banque les paye au gouvernement en
papier-monnaie, gagnant ainsi la différence du
change.
M. de Figuereido a ensuite parlé des opéra-
tions de la Banque. La situation, a-t-il dit, est
des plus satisfaisantes. Nous sommes débiteurs
du Trésor et cela dans des conditions avanta-
geuses, puisque nous ne payons que 2 0/0 d'in-
térêt sur les sommes qui nous sont versées,
tandis que le Trésor nous paye 4 et 5 0/0 sur les
avances que nous lui faisons.
La Banque nationale a conquis a Rio une place
très importante, et ses affaires prennent chaque
jour une nouvelle extension. Les opérations
auxquelles elle se livre, notamment tes avances
su:* titres de premier ordre, sont très fructueuses
tout en étant très sûres. La Banque internatio-
na)e,dont nous avons pris la suite, avait réalisé
dans les trois derniers mois de son existence, un
bénéfice de plus de 5 0/0 de son capital; les bé-
néfices de la Banque nationale n'ont pas été
moindres du ter octobre au 31 décembre.
M. de Figuereido envisage l'avenir avec con-
fiance il estime qu'une fois le gouvernement
définitivement établi, le Brésil retrouvera en
Europe le crédit qu'il mérite. On avait craint
que le changement de gouvernement ne pro-
duisit un effet fâcheux sur les recéttes du Trésor;
cependant les deux mois qui se sont passés depuis
la révolution, les recettes sont en augmentation
de la à 20 0/0 sur l'année dernière. Il ne reste donc
qu'a attendre la réunion de la Constituante. La
Banque n'est pas obligée de continuer le ra-
chat du papipr.monnaio avant la fin de l'année.
D'ici là, elle se consacrera aux opérations ordi-
naires de banque et de change, qui offrent un
champ assez large à son activité et qui sont
susceptibles de donner à elles seules de très
beaux bénéfices.
La réunion s'est terminée par un vote de
remorciemens à M. de Figuereido.
La Société natienate des beaux arts.
Dans !es réunions que la. Société nationale
des bea}ix-àrts a tenues, ces derniers temps,
chez M. Mei~ sonicr, on s'est occupé spéciale-
ment de la nomination des sociêta.ircs. Ces
derniers, dont la liste est aujourd'hui déSni-
tivement arrêtée, sont au nombre, 120, tant
étrangers que franchis les principaux sont
MM. Aublet, Béraud, Binet, Boiivin, Boutet
de Monvel, Carolus Duran, Cazin Collin,
Courtois, Dagnan-Bouveret, Damoye, Detort,
Louis Deschamp~, Dubufe, Duez. Frappa,
Gervex. Hagborg, Iwill, Lambert, M"'° Made-
leine Lcm~ire, Lapine, Lhnrmitte, Loustau-
nau, Charles Meissonier, Mesdag, Puvis de
Cb~annes, RoU, Stevens. Touimouche, Zorn.
Hier soir. les adhérens de la nouvelle So
ciété se sont réunis chez Ledoyen, en assem-
blée générale, sous la présidence de M. Meis-
sonier, pour voter les statuts, le règlement
dont nous avons publié mardi les huit arti-
cles et pour nommer 30 membres qui doi-
vent composer le conseil d'administration de
la Société.
L'affaire Gouffé.
Comme nous Pavons annoncé, l'instruction
étant terminée & Lyon, Gabrielle Bompard a
été ramenée à Paris par les agens Valhem et
Robert;
Elle a.quitté Lyon par le train de 7 b. 9 m-,
qui arrive a Paris à 4 h. 55 m. du matin. La
jeune femme a été Aussi satisfaite de quitter
Lyon qu'elle l'avait été de quitter Paris. Au
moment où le train allait partir, elle a
abaissé le carreau de la portière et a
serré avec effusion la main de M. Ramon-
dcnc.chef de la Sûreté de Lyon. Le train
étant en marche, ëlie a avisé une giace de
regard derrière laquelle se tenait immobile
un journaliste monté dans le compartiment
voisin. D'un coup de poing, elle a brisé la
glace et s'est écriée:
A la bonne heure Comme cela nous
pourrons causer.
Elle a fait alors quelques confidences au
journaliste. Eile lui a dit qu'elle était très
nerveuse et qu'elle se laissait facilement in-
fluencer. Eyraudaété son premier amant;
elle ne l'a jamais aimé, mais il la c dominait a
comp!ètfme!)teteUe netrouva.itpas en elle la
force de lui résister. Elle lui obéissait comnv
une enfant. Aussi, les péripéties de l'assassinat
de l'huissier se sont déroulées devant elle saus
qu'elte ait eu véritabicmem' nt conscience de
ce qui ~c passait. Il lui semblait que t'assassi-
nât de M. Goun'é c'ait un acte ordinaire, que
cela. devait arriver elle était comme au théâ-
tre. D'ailleurs, l'exécution du meurtre n'a. pas
été I~nguf, car, a~sure-t-eUe, il ce s'e~t pas
écoulé plus de trois minutes entre le moment
où M. Goutîé a frappé à la porte et le momrnt
où il est mort. Ni pendant la nuit qui a suivi
t'assassinât, ni pendant le voyage a Lyon et à
Miïïery, Gabrsellen'â éprouvé de la terreur
ou des remords
Gabrieîle Bompard est convaincue de son
innocence et son acquittement ne lui parait
pas douteux.
–Je suis inconsciente, dit-elle.
Continuant ses confidences, la fille Bom-
pard a avoué cependant que depUH quelques
jours sa gaieté était factice. Elie se surexcite
pour paraître de bonne humeur, car elle sent
qu'elle a des torrens de larmes &verser ctquo
si une seule venait à s'échapper, c'en serait
fait du res'e. E)le s'écrouterait et n'aurait
plus ni volonté, ni force, ni courage.
Après son dîner, elle a fumé une cigarette
et s'est mise à chanter. Puis elle taquinait les
agens.
lis sont bons garçons, disait-elle, mais
ils manquent d'élégance.
A Dijon, elle est descendue au buffet pour
prendre du café. Elle est passée inaperçue au
milieu de quelques voyageurs qui s'y trou-
vaient.
En arrivant à Paris, elle a été conduite
dans les bureaux de la Sûreté où elle a pro-
cédé & sa toilette, puis elle. a déjeuné.
A midi, elle a été amenée dans le cabinet
de M. DopHer, arrivé à Paris à 9 h. iS m.
Dans l'après-midi, M. Dopffer a rendu vi-
site au procureur général, pour lui rendre
compte de la mission qu'il vient d'accomplir
a Lyon, et il a' repris immédiatement ses
fonctions au palais.
CHRONIQUE ELECTORALE
LOIRET.
Les amis de M. Loreau, validé le 2 décem-
bre par 240 voix contre 240 et invalidé le 30
janvier dans les circonstances que l'on sait,
viennent de rouvrir la campagne électorale
dans l'arrondissement df Gien avec une ar-
deur qui ne laisse aucun doute sur le résultat
6nal.
Une Adresse, provoquée par deux mem-
bres du Conseil général, s'est immédiatement
couverte d'un grand nombre de signatures de
maires, adjoints, conseillers municipaux et
autres notables électeurs, pour inviter M. Lo-
reau à recommencer la lutte avec plus d'ar-
deur que jamais.
M. Loreau, devant cette imposante mani-
festation, a déclaré qu'il maintiendrait et sou-
tiendrait vigoureusement sa candidature.
INDRE-ET-LOIRE.
Dans une réunion tenue ces jours derniers
à Chinon et organisée par le comité républi-
cain de l'arrondissement, on a acclamé la
candidature de M. Joubert & l'élection légis-
lative qui va avoir lieu par suite de l'invali-
dation de M. Delahaye.
A Loches, où le congrès républicain s'est
réuni dimanche, M. Deloncle a été proclamé
candidat au siège laissé vacant par le décès
de M. Arribat.
GOUVERNEMENT t~PERtAL DE RUSStE
EiBprMt de 360,000,000 fr. 4°/. en or
AFFRANCHI, A Tt)UT JAMA!S, DE TOUT iMPOT RUSSE
Ayant pour but ]e remboursemen: des Emprnn's 5 °/c ISM et I8M
et ]a conversion facn~tative de i'Emprunt 5 '/o 1855.
InMrpt de 20 fr. payabte trimest'tes mars, juin, sept. et doc.
/ten!~ot
Pril d'émission: 35 °/o ou 465 francs
poui une oNigation de 500 fr., jouissance )" mars ~M«.
Ensouscrivant. Fr. 5*%0)i25'" a
§ Ala répartition. 20*% )00
))u~an!;avrit<860.20D% )00
g Du ~auamai. 20 "<)<) )00
n)t4~H))f.in)n 9~ tAft B
-/U
Levers~ de 143 fr.dejuin sera réduit à 135 fr.pardeduct.du iercoupoa.
L'obligation entièrement libérée, & la répartition,
ressortà ~65 fr. 25 et assure un revenu de4-.30
environ, sans compter la prime de remboursement.
OM sotMO-i't: Jeudi 20 février 1890
et des à présent par correspondance A part)r de 5 obligations
A la BANQUE CE PARIS ET DES PAYS-CAS, 3, rue d'Antin, Paria;
Au COMPTOIR NATIONAL O'ESOOMPtEdcPcris.n.r. Bergère, Paris;
Au Cf)ÉÛ)T LYONNAIS, boulevard des Italiens, Paris;
A )a SOCtÉTÉ GÊNÊMLE. M, rue de Provence
Au MÉO!T)NOUS!'t!tEL ET MMMEf~AL,2,r. de la Victoire, Paris;
'A la BANQUE D'ESCOMPTE CE PARIS, place Yentadour, Paris;
A ia S" DE DÉPOTS ET OE COMPTES COURANTS, pi. dei'Opera, Paria;
Chez MM. E. HOSK~Ef) etC", 39, bouieYard Haussmann, Paris.
Dam !Mceursa!M et ayetiM~ de cfs SocM
Privilège de souscription et ù'irrëduc'ibil'té au pril d'em!safoa
de 463 [r. 25 pour tes porteurs des Emprunts 5 tSM et )S69,
appelés au remboursement pour le 1~ juin I8M et de celui de i85~.
Le: ttt:es de 1864 et !S66, munis des coupons an I" a~rti iM~
et suivants seront reçus aut priY de 2,550 fr. 66 par titre de -E 100
etde2,!S7 fr. 10 par titre det.MO Honns hoUandats.
tes titres de l'Emprunt de )S55, munis du eonpon au !3avrii, MTOnt
tecua pour 1,938 fr. 33 par titre de 50.) rouMes ar~eit.
D~e!
NOUVELLES DIVERSES
On nous prie d'annoncer la formation d'une
Société d'assurance mutuelle en faveur des veu-
ves et des orphelins de la presse française.
Cette institution, créée sous le patronage de
l'Association des journalistes républicains, doit
réunir les journalistes de toutes les opinions.
Une grande fête au bénéuce de cette Société
nouvelle sera donnée le dimanche, 2 mars, &
l'hôtel Continental.
L'inauguration du monument de Paul Baudry,
au cimetière du Père-Lachaise, que l'on avait
récemment reportée à une date indéterminée,
vient d'être fixée définitivement au lundi 20 fé-
vrier. Plusieurs discours seront prononcés et la
présence des membres de l'Académie des Beaux-
Arts donnera a la cérémonie une solennité par-
ticulière.
Voici quelques détails sur les dégâts occa-
sionnes par l'incendie, qui a éclaté dimanche
dernier au n" 6 de la rue de Seine, dans l'appar-
tement de M. le comte Osborne, secrétaire d'am-
bassade.
La magniûque bibliothèque de M. le comte
Osborne, estimée par les connaisseurs à plus de
2 millions, en raison des manuscrits précieux,
des incunables et des documens uniques.sur
l'histoire d'Angleterre, l'époque de CromweM, la
restauration des Stuarts et l'histoire d'Espa-
gne et d'ittlie, qu'elle renfermait, a été tout
entière dévorée par les flammes. Plusieurs
de ces pièces avaient été payées par leur pro-
priétaire, bibliophile très ôrudit, jusqu'à 40,000 fr.
Aucun des manuscrit~, des documens et des
cartons renfermant des dessins et des planches
des grands maitres italiens et espagnols n'a pu
être sauvé. Les quelques éditions de luxe qui
n'ont pas été hrû)ëes, jetées et entassées dans
la cou' ont été irrémédiablement détériorées
par l'eau dont on les a inondées.
ToM& été ëga'ément détruit dans l'apparte-
ment de M. Nénot, l'architecte de la Sorbonne.
Les nombreuses notes, les dessins et collections
rapporté~de ses voyages en Italie et en Orient
ont tous été brûlés. C'est pour M. Nénot une
perte irréparable.
Lundi a eu lieu à l'hôtel Drouot par le minis-
tère de M" P. Chevallier assisté de M. Ferai la
vente de la collection de tableaux anciens ap-
partenant à M. A.-M. Nicol&etf, de Saint-Péters-
bourg. Cette collection, qui ne comprenait que
27 tableaux, a produit, 63,170 fr. Voici quelques-
uns des plus hauts prix
Berchem, l'Abreuvoir 2,000 fr.; Albert Cuyp,
le Jeune chasseur 4,000 fr Dcshayes, la Ba-
lançoire, dessus de porte dans la manière de
Boucher 3,250 fr.; AartVander Neer, l'Hiver en
Hollande 5,400 fr.(ce tableau avait déjà passé en
vente en )886 et avait été alors adjugé 3,150 fr.);
Pynarker, Paysages et animaux 2,000 fr.;
sir Joshua Roynoids, Portrait de Charlotte de
MecMembourg-Strelitx, femme du roi Georges III
d'Angleterre 8,500 fr.; David Téniers le fils,
Noce de village: 14,900 fr.; Thomas Wycke, l'Al-
chimiste 3,350 fr.
Lundi également a commencé, à l'hôtel Drouot,
la vente de la collection d'objets d'art de feu
M. Marquis, l'ancien chocolatier. La vente de
cette collection, qui comprend notamment de
fort beaux ëchanti Ions d'anciennes porcelaines
de Chine, durera plus d'une semaine. Nous en
reparlerons prochainement.
1 Samedi dernier, vers dix heures du soir,
M. Çarpent'er, ébéniste, rue Grcffulhe, vit. tout
'a coup entrer dans sa boutique une femme du
voisinage paie et ensanglantée, M"'c Compoint,
qui dirige un atelier de blanchisserie et qui lui
demanda asile et secours. Elle avait au cou
une blessure large et profonde qu'elle es-
sayait de comprimer avec son mouchoir.
Elle dit que son assassin était un de ses
cliens depuis deux ans, et qu'il habitait
rue Vignon. Reconnaissant sa voi~, elle lui avait
ouvert sa porte; mais, à peine entré, ii s'était
jeté sur elle, l'avait prise par la tête et, la
maintenant sous son bras gauche, avait essayé
de lui couper te cou à l'aide d'un rasoir. Elle
s'était débattue, avait crié et était parvenue à
s,'cnfuir.
Ce récit, à chaque instant interrompu parla
souffrance, était vraî. Son coup manqué, le
meurtner s'était enfui à toutes jambes, ma~is
le petit chien de la victime s'était éfanô')
sur ses traces, aboyant après lui. Un co-
cher qui stationnait au bas de la rue, en-
tendant les cris de M" Compoint et voyant
un homme qui fuyait sauta de son siège et es-
saya de couper la retraite au fugitif, en criant
a A l'assassin! Arrêtez-le! D
Un agent s'élança sur les traces de l'homme.
Renversé par lui, il se releva et le saisit de
nouveau. Se voyant pris, le meurtrier se main-
tint de la main gauche à la grille du square
Louis XVI où il se trouvait, et, inclinant
le cou en arrière, se porta deux coups de rasoir
a la gorge. II expira presque aussitôt. C'est un
nommé Jules Zeungès, ouvrier tailleur, depuis
deux mois sans travail. Le vol parait avoir été
le mobile du crime.
M'M Compoint est morte dimanche à l'hôpital
Beaujon.
On mande de Saint-Malo au Petit Journal, le
11 février
Cematin.M.Leroyer, fils de l'ancien archi-
tecte de Saint-Servan, qui a inventé et con-
struit notre célèbre pont roulant, s'est fait sau-
ter la cervelle. On ne dit pas les causes de cet
acte desespéré. Ce jeune homme de trente ans
environ, célibataire, était dans une bonne si-
tuation et intéressé dans la banque Fernand
Sire-Leroyer, dirigée à Saint-Malo par son beau-
frère. La justice procède aux constatations.
Les bureaux de la banque Sire-Leroyer sont
fermés.
AMtENs, le H février, Le maire et les ad-
joints ont donné leur démission.
ANGEns, le 11 février. On nous télégraphie
< M. Chevallier, sous-préfet de Baugé, récem-
ment atteint d'une affection aiguë du cerveau,
avait été place provisoirement a l'asile des alié-
nés de Sainte Gemmes, où les soins les plus
assidus lui ont été donnés. Une amélioration
sensible s'étant produite, sa famille a décidé de
terminer elle-même la cure et l'a réclamé.
M. Chevallier a quitté l'asile dimanche soir.
& Lundi soir a été faite, sous le patronage du
syndicat du commerce angevin, wne conférence
à laquelle assistaient 200 personnes apparte-
nant presque toutes au gros commerce de la
localité. Le sujet traité par le conférencier était
l'électricité. Il s'agit de l'installation à Angers
de l'éclairage électrique. ? v
MONTPELLIER, le 11 février. On nous télé-
graphie
i Nous avons fait connaître dernièrement les
circonstances qui ont motivé l'arrestation du
sieur Dudebout, sous-chef de gare à la Compa-
gnie du Midi. à Toulouse, et sa femme, née Ma-
rie Saintmaixent. On se souvient qu'il était
question de nombreuses escroqueries commises
par eux au préjudice de la Compagnie. La
femme Dudeboutaétéconduite par la gendarmerie
à Montpellier où elle a été interrogée à plu-
sieurs reprises par M. Brousse, juge d'instruc-
tion. L'arrivée de son mari était attendue. L'af-
faire semble devoir prendre une autre tournure,
car de nouvelles escroqueries reprochées aux
époux Dudebout ayant été découvertes à Tou-
louse, te juge d'instruction de Montpellier se-
rait décidé à déférer l'affaire au parquet de Tou-
lonse. La femme Dudebout serait transférée in-
cessamment à Toulouse.
NApfcif, le tl février. Une machine de rampe
a tamponné un train de marchandises en gare
deB!ainviHe;Iechoca a été très violent; il n'y
a que des dégâts matériels.
PAU, le It février. On nous télégraphie
« Le Grand-Prix de Pau, qui clôt la réunion
des courses d'hiver, a été couru aujourd'hui, par
un temps superbe.
~11 y avait une foule énorme, et, parmi tes
assistans, se trouvait l'élite de la colonie étran-
gère, y compris lord Howth, ancien maître de
l'éqnipage de Pau; lord Etcho, M. Deffès, préfet
des Basses-Pyrénées, et beaucoup d'ofûciers.
» Les courses ont été fort réussies, et il n'y
avait pas moins de H partans peur le Grand-
Prix. Ce steeple-chase, d'une valeur de 13,000 fr.,
a été gagné très facilement par ~w-PtM,
un cheval élevé aux haras de Tarbes, et actuel-
lement la propriété de M. Gaudin.
Plusieurs chutes ont eu lieu pendant cette
course, mais aucun des jockeys n'a reçu de
blessures graves.
&!Ien a été tout autrement dans la précé-
dente course de haies, car le jockey Dambielle,
une des meilleures cravaches du Midi, est tombé
si malheureusement, que son cheval a roulé
sur lui, et on Fa ramassé mourant. Il a reçu les
meilleurs soins et a été ramené en ville, mais
on a peu d'espoir de le sauver. &
M. d'Estienne a été nommé agent de change
près la Bourse de Marseille, en remplacement de
M. Rouzan, démissionnaire.
M. Médin, industriel et agronome à Mon-
treuil-le-Chétif (Sarthe), est nommé chevalier
de l'Ordre national de la Légion-d'IIonneur.
Un Congrès de maîtres répétiteurs se tien-
dra, les
pente.
Le bal annuel de l'Association amicale des
anciens élèves de l'Ecole centrale des ~rts et
Manufactures aura lieu le mercredi 12 mars
prochain (veille de la mi-carême) dans les sa-
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~')')~e ~M poumon. M. Monter a ob-
servé un cas de pneumonie érysipélateuse.
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jours eUe tombe malade et elle entre dans le
service de M. Brouardel, présentant tous les
symptômes d'une pneumonie primitive,
sans aucune manifestation morbide, ni du
côté du tégument, ni du côté des muqueuses
respiratoires. L'examen bactériologique a
permis à M. Monier de constater dans les ré-
gions hépatisées un nombre énorme de strep-
tocoques de l'érysipèle. La culture de ces
streptocoques, sur la gélose et la gélatine,
donne des colonies caractéristiques; l'inocu-
lation des cultures pures produit, che'c les
lapins, tous les symptômes, toutes les lésions
que l'on obtient avec les cultures du ~
nismes est donc certaine et on est en droit do
conclure qu'il existe de véritables pneumo-
nies érysipélateuses primitives.
Za~~e « la M. J accoud a recu
dans son service de la Pitié 42 individus a't-
teins de grippe, 32 hommes et 8 femmes.
L'examen bactériologique des crachats et des
lésions, lorsqu'il y a eu autopsie, a permis de
reconnaître la présence de plusieurs microbes
pneumocoques, bacilles ou streptocoques un
fait intéressant, c'est que dam toutes tes
pneumonies nbrineuses on a constaté le même
pneumocoque et que ce même pneumocoque
existait dans l'expectoration. Au contraire, il
faisait défaut dans le cas de bronchite capil-
laire. On trouverait donc dans la présence
ou dans l'absence du pneumocoque dans les
crachats un élément important de diagnostic.
Les M~M'/eM~e~ ~m~M~'c. M. La-
borde a fait avec M. Salomon des recherches
multipliées pour voir si on ne pourrait pas
associer au sublimé une substance qui, tout
en lui laissant ses propriétés antiseptiques,
l'empêcherait d'empoisonner. Il a d'abord
essayé le sulfate de cadmium. Mais il
considère le sulfate de cuivre comme plus
pratique. Une solution de sublimé au mil-
lième ingurgitée à un chien est vomie au
bout de quelques minutes si el'e renferme
une égale proportion de sulfate de cui-
vre elle devient donc inoffensive. M. La-
borde proposerait donc d'ajou'cr quelques
centigrammes de sulfate de cuivre au paquet
formulé par la commission, on éviterait ainsi
tout danger d'empoisonnement au cas où la.
solution serait avalée par erreur. Pour rendre
cette erreur plus difnciIe.M. Laborde propose,
d'ailleurs, de colorer la solution avec le bleu
soluble au lieu du rouge de Bordeaux; il de-
mande, en outre, que le mot poison soit in-
scrit au lieu de celui de toxique qui pourrait
n'être pas compris. Enfin, il préférerait que
les pharmaciens eussent à délivrer aux sages-
femmes de petites Soles contenant déjà en so-
lution les substances antiseptiques qu'elles
auraient à employer.
M. Guéniot craint que l'Académie n'assume
une bien grande responsabilité en obligeant
les sages-femmes à employer une substance
aussi dangereuse que le sublimé. Certes c'est
le roi des antiseptique?, mais c'en est aussi
le plus dangereux. Pourquoi ne pas employer
plutôt l'acide phénique dont le pouvoir est
bien suffisant et qui n'offre pas les mêmes
dangers ? Pourquoi ne pas employer le thy-
mol qui a donné de si beaux résultats à
Vienne? '1
M. Charpentier réclame pour les sages-
femmes la liberté de choisir l'antiseptique
qu'elles devront employer. H insiste aussi sur
le danger que peut ofl'rir le sublimé et sur
l'efficacité bien sufnsante de l'acide phénique,
du sulfate de cuivre ou du thymol. Les sages-
femmes devraient être autorisées à prescrire
tous les antiseptiques, mais elles devraient
en même temps être rendues responsables
des accidens qu'elle pourraient occasionner.
Alors seulement elles feront de l'antisepsie
uti)e.
M. Trélat se rattache à l'avis de la commis-
sion, l'acide phénique, le thymol sont dif6-
ciles & manier, ils ne sont pas sans danger,
ils ont de nombreux inconvéniens. Le su-
blimé aux doses indiquées, avec les précau-
tions formulées, sera actif sans être dange-
reux.
M. Budin fait remarquer qu'il ne s'agit pas
de contraindre les sages-femmes à employer
le sublimé, mais de leur permettre de ge pro-
curer un antiseptique. M. Brouardel insiste
sur ce fait que l'Académie est simplement
consultée par le ministre de l'intérieur sur
l'opportunité qu'il y aurait à permettre aux
sages-femmes de se procurer et d'employer
les antiseptiques.
L'Académie, réservant la coloration à don-
ner aux paquets antiseptiques adopte les con-
clusions suivantes
(t II est indispensable de permettre aux
sages femmes l'emploi de substances qui
peuvent empocher la propagation des mala-
dies puerpérales.
a Pour plus de simplicité et pour éviter les
erreurs, les sages-femmes no devront recourir
qu'à un seul antiseptique dont la dose sera
toujours la même.
e Il faut donc autoriser les pharmaciens &
leur délivrer des paquets de sublimé ainsi
composé sublimé 25 centigrammes, acide
tartrique, un gramme d'orge de Bordeaux, un
mitigramme sur chaque paquet, qui, confor-
mément à la loi, portera une étiquette rouge,
seront écrits pu imprimés ces mots
Sublimé. 25 centigrammes
pour un litre d'eau.
Poison.
B En outre, comme il est nécessaire que les
sage-femmes aient à leur disposition une
substance antiseptique pour enduire leurs
m~ins et les iostrumens, les pharmaciens
pourront également leur donner des doses de
30 grammes de vaseline au sublimé à 1/tOOO. o
WYNAM FMMM
CURAÇAO, ANtSETTE, CHERRY BRANDY, .to
.Dépdrun~t/e 2, ~ue /)~e/ P/)/?/S
Membre du Jury do l'Exposition de 1889.
W!M M!! F! nT~'tMunE.M~TtSM
ttn MUfLUt itthmt.6MHUe.Stii!iett.rb"ttr.
Ii.
L'BmDEMiEDEMME~
CI FU1G>!$I~IURUIIIal~sonàl'OLiVIBRist
infaithNe contre Mat tte Pottrme, Rhumes, Brcnchftes
ScroMes,etc.Ft.det'59,a'et6'.Exp./t<'F).de~°cQntM
~BY. d~'&MtM! rae BiYctt.Pt, PAMS. hi6.ti.~tt).t)Mth (d~M~
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