Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-04-27
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 avril 1942 27 avril 1942
Description : 1942/04/27 (A43,N15101). 1942/04/27 (A43,N15101).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4643105p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2017
L'Auto
DIRECTEUR
Jacques
G O 0 D E 1
10; FG MONTMARTRE (9e). TAI. 70-80
1 FRANC
43e ANNEE. — (N° 15.101)
LUNDI
27 AVRIL
1942
DEVANT 10.000 PERSONNES, A JEAN-BOUIN
Sans
Max Rousié
blessé dès le début -
le XV de Littoral-Provence
est un corps sans âme
ET LES FOUGUEUX AVANTS DE LA COTE D'ARGENT
FONT GAGNER A LEURS TROIS-QUARTS
LA COUPE NATIONALE (patronnée par L'Auto)
COUPE NATIONALE
Côte d'Argent b. Littoral-Prov. : 11-6 (8-0)
Il serait vain de nier que la finale
1942 de la Coupe Nationale — pa-
tronnée par L'Auto, dont elle fut et
demeure l'enfant chérie — a été
hantée par le souvenir des ancien-
nes actions éclatantes de « notre »
Maxou.
Le rugby, on l'a dit et redit, on
ne le dira jamais assez, est avant
tout un jeu d'équipe! Sans doute
le plus beau ! Mais l'intérêt que l'on
porte aux évolutions collectives lés
plus habiles, aux combinaisons les
plus subtiles, aux tactiques les plus
expertes n'empêche pas le culte des
héros. Cette ambivalence, spécifiquement
francise, qui veut que d'une part
nous nous passionnions pour le tra-
vail obscur de toute une équipe et que
d'autre part nous placions subcons-
éÍemment la vedette sur un pavois,
n'avez-vous pas remarqué qu'elle était
plus spécialement notable dès qu'ap-
paraissait sur l'herbe du stade Max
K-ousié.
Disone-le sans fard, l'immense majo-
rité des quelque dix mille spectateurs
COUPE NATIONALE
Finale interzones
Côte d'Argent b. Litt.-Prov. 11— 6
Z.O.
COUPE DE L'AVENIR (Finale)
Côte Basque b. Bourgogne ... 23— 3
MATCHES AMICAUX
AS Côte Basq. b. *SC Angoul. 33-15
St. Français b. *VS Chartrain 28-11
Z.N.O.
COUPE DES CHAMPIONS
*USA Perpignan b. RC Toulon. 14— 5
CHALLENGE DE L'AMITIE
■A AS Montferr. b. * Bourg 23-17
COUPE DU LANGUEDOC
*US Montpellier b. Carcasson. 17-12
MATCHES AMICAUX
Toulouse 01. b. *FC Carmaux 34-10
Ch. de Jeunes b. *St- *USC Vichy b. St. Limoges... 27-11
FC Grenoble b. *FC Lyon ...... 16— 9
CA Brive b. *SC Albi .......... 5— 3
qui ee pressaient autour des enceintes
du stade Jean-Bouin, était venue ap-
plaudir aux exploits de son favori.
Or, un stupide accident (entorse de
la maléole) éliminait virtuellement le
capitaine de Littoral-Provence au bout
de. quelques minutes de jeu. Son sou-
venir, seul, restait sur le stade... -
Littoral-Provence sans Rousié :
un corps sons âme !
-On peut dire que la face de la partie
^fut changée.........
.Nous voue avions, certes, donné à en-
tendre que la fougue et l'ardeur de la
juvénile ligne d'avants d'Aquitaine
constituait un formidable obstacle à
franchir pour les Méditerranéens.
Les événements confirmèrent ce
point de vue. Le paquet « rouge » ba-
layant tout devant lui, avec des ani-
mateurs de la classe de Lacouture'et
Oa.upÓs qui furent les héros de ce
match.
Seuls Rivière et Ballatore chez les
« azur et or » furent à la hauteur de
la. situation: c'était notoirement in.
suffisant!
Par_ contre, nous avions exprimé
l'opinion que les lignes arrières de
ZNO, grâce à leur personnalité, à leur
perçant pourraient faire pencher la
balance en faveur de leur équipe. Or,
1 incapacité quasi totale dans laquelle
se trouva Max Rousié de jouer un au-
tre rôle que celui de figurant, en troi-
sième ligne pendant la première mi-
temps et, à nouveau, au centre dans
la seconde, sembla figer ses partenai-
res, tout au moins pendant près d'une
heure.
Avec Rousié tout aurait été remis
en question
Nous ne cherchons pas ici, que l'on
nous comprenne bien, à trouver des
excuses à une défaite parfaitement
régulière, obtenue après une lutte
dune loyauté à donner en exemple.
Il n'en demeure pas moins qu'après
avoir vu le quinze de Littoral-Pro-
vence avec Roùsié, à Toulouse et sans
à. Paria, nous sommes bien obligés
(t établir un parallèle : dominés aussi
complètement en avants par Centre-
Auvergne que par la Côte d'Argent,
J.6 quinze de Z.N.O. a eu des fortunes
Différentes devant l'une et l'autre de
ces équipes.
Conclusion : ce qu'il avait fait, mal.
gré ce handicap, à toulouse, il pou-
vait le refaire à Pari:S... à condition
de disposer de Max Rousié.
Trois essais aquitains :
œuvre des trois-quarts
Bien que le ballon soit sorti plus
souvent pour eux (22 fois à 19) et qu'ils
aient dominé territorialement le plus
souvent, les Girondins manquèrent de
nombreuses occasions de concrétiser
eur avantage, ce qui nous donne à
penser 6ent qu'à égalité d'effectif ils eus-
, eu bien du mal. à l'emporter.
lignes de demis ne sauraient
être comparées entre elles, ayant évo-
eaitJri8 des conditions par trop iné-
Ni évident, par exemple, que
Gagnol, qui est notoirement plus
C. D'ARGENT UTT.-PROV.
MI-temps —
M' elees . 9 13 1 7
*•"•••• 9 17 26 14 1 6
de pied pén. 9 0 6 14
Touché en but 1 0 4 1 2
Buts SsalS . 2 I 1 I 0 I 1
»"îs »... 1 I 0 I 0 1 0
de pénal. 0 | 0 1 0 11
tement que Vassal, avait été aussi étroi-
ad"Ilses -arqué i)ar les " 31 ligiie »
servir que ce dernier, il n'aurait pu
grando 1 ? Bonifazi, qui fit une
voi6 , une très grande partie. Par
1 Bonifa^ conséquence, le le vis-à-vis de
i Peu 1 petl,t.. Marrens, fut mis à
sa chanL 1 incapacité de tenter
forcé. par suite du « sevrage »
c Rivière, en première mi-temps, fit
tre de la se ent ce qu'il put au cen-
un Kift -, trois-quarts, mais il
place en ?. ™ellleur travail a sa vraie
avoir' le "sne. Nous avouons ne pas
Marthe? qui Courage de blâmer Prick et
défense ez, i ent servis peu ou prou.
ce dlr,,Ier \i se surpassèrent, surtout
Drécié les nous avions mieux ap-
de defense à î^8 qualités d'attaque et
Le min, a Toulouse.
de et a, l uî" fut Melet, à la tête froi-
essai aux SUr réactions immédiates : son
- Siêléé éMa OUverture à la suite d'une
fut parfait r),r.es des buts aquitains.
Le t,".t -. décision.
d'A^ . quatuor d'attaque de
fUt bien ' ()ù le Gujanais Froustey
de* (k'ii-,,^-ne' spasmodique. On vit
on"<^He-es de Guttierez et Geneste,
el Uesr k vers la touche, on nota
. la suit e e x départs de Caunègre.
dont SUite elles attaques de Boni
„Ce fut Une nous Parlons plus haut.
Bo ni parfaite" " passe croisée »
La COuture i ez •C)U' fit marquer à
I)e, essai Qu'il premier essai de son équi-
pe fut transforma lui-même.
aussi m rapide encore une course de 40 m.
obtint i que décidée de Bonifazi
Ce fut e second.
, 1 encore une belle envolée de
COUPE DE L'AVENIR
Côte Basque b. Bourgogne : 23-3 (10-0)
(Photo Trampus).
LA PREMIERE SORTIE OFFICIELLE DU COMMISSAIRE GENERAL
EST POUR LE RUGBY : IL S'Y CONNAIT
Est-ce en suivant cette phase de jeu où l'on voit Frick, lancé par Rousié cein-
turé .par Geneste, essayer de tromper Caunègre, que le Commissaire Général à
l'Education Générale et aux Sports (à gauche) a été saisi par i'objectif ? Peu
importe; ce qui demeure, c'est que le colonel Jep Pascot suivit avec le plus
Grand intérêt les diverses véripéties de la finale de la Coupe Nationale, Tuer. à
. Jean-Bouin, dont il s'éait fait présenter les acteurs.
Guttierez qui .procura le dernier. Ceci
pour vous dire que si les avants de
Côte d'Argent se dépensèrent sans
compter, leurs lignes arrières ne les
« trahirent » nullement.
Ayant examiné l'ensemble des deux
groupements, il nous faut parler main-
tenant des deux arrières.
Incontestablement, c'est le Toulon-
nais Bonnus qui eut le plus d'ouvrage
puisque son camp dut « toucher J) à
six reprises dans l'en-but pour obtenir
le renvoi aux 22 m. contre une fois en
tout et pour tout au camp que dé-
fendait — fort bien au reste — Pazino.
On ne saurait vraiment adresser le
moindre reproche sérieux à Bonnus.
Non seulement on ne peut lui imputer
aucun des trois essais, mais on peut
insister sur le fait que, sans lui,
d autres auraient été ajoutés à la liste.
Une seule critique: il ne .. tape )J pas
des deux pieds.
La Côte d'Argent doit profiter
de l'impulsion que peut donner
sa victoire
Somme' toute. la grande déception
de la tournée fut l'âccident tnallieu-
reux dont nous vous parlons plus
haut. qui eut Pour corollaire le dé-
sarroi moral de ses camarades.
Mais c 'est. là, la dure loi du sport
et I on ne doit pas ménager les réli.
citations aux vainqueurs qui. piqués
au vif par la totalité des pronostics
émis en faveur de leurs adversaires,
s'ttaient juré de faire une partie de
lions, ils y parvinrent en tout point.
Cette victoire, à laquelle on asso-
ciera leurs dirigeants, MM. Gaston
Martin, Callède; Perroy et Cahllzac,
plus spécialement, puisqu'ils accompa.
Hier, midi, les membres du CD de
la FFR (Z.O.) reçurent à déjeuner le
nouveau commissaire général.
Le colonel Pascot, très simplement,
remercia ses camarades du rugby de
leur accueil :
« Le grand honneur qui m'échoit,
leur dit-il, je le reporte sur la grande
famille du rugby français dont ie suis
issu, et qui a largement contribué à
la formation de mon caractère..;
Grâce à vous, toute la grande famille
du sport m'accorde le préjugé favora-
ble. Si j'en suis fier, vous pouvez donc.
en être fiers vous-mêmes ».
gnaient officiellement l'érmipe, s'ajou-
tait t aux différents succès interclubs
de la Z.O. sur la Z.N.O., ne peut que
profiter au rug-hy en général et aqui-
tain en particulier.
La place nous manoue pour nous
étendre sur la finale de la Coupe de I
l'Avenir (Z.O.). Au reste, était-ce bien
utile. Comme prévu, les Basques l'em.
portèrent. Comme prévu, beaucoup
moins nettement que l'an dernier. Ils
furent souvent maladroits, ce qui ne
laisse d'étonner pour des Basques et
des Landais
Pour mémoire, disons qu'Ithurbide
marqua 2 essais. Castagnet 2 essais et
1 but. Lauga. 1 drop et Duhalen. 1 b ut.
David, de Chaton, sauva l'honneur
au moyen d'un but de pénalité.
Elle ne comporta jamais d'élément
dramatique comme la finale de leurs
aînés qui, sans atteindre de grandes-
hauteurs techniques, fut fréquemment
émou vatttp,.
Maurice BLEIN.
La Guyenne-Gascogne
et l'Ile-de-France,
finalistes, l'an passé, de la Coupe des Provinces. Françaises,
ont perdu leur shot !...
CHAMPAGNE et NORMANDIE, plus dynamiques,
joueront la finale
En Z.N.O., clôture : SETE confirme son titre
de champion et termine avec 5 ooints d'avance
La Normandie et la Champagne-joueront la finale de la Coupé des'
Normands Françaises, organisée par la 3 FA avec le concours de PARIS-SOI R.
ri«Pro^an»Siet^Champe,i?ls ont éliminé les finalistes de l'an passé: J'lie-
de-France et la Guyenne-Gascogne.
A Rouen, comme à Saint Ouen, les vainqueurs, Par. leur plus eranrip
volonté, leur fougue, leur dynamisme et, surtout, par leur sens offensifgrande
plus élevé, sont parvenus à battre des défenses pourtant éprouvées.
Champenois et Normands n'ont Das
encaissé de but. Leur défensive lut
serrée, mais elle fut facilitée parce
qu'en face les attaquants avaient
perdu leurs shots.
fJa Guyenne-Gascogne et l'Ile-de-
France sont issus des Girondins et du
Red Star. Ces deux clubs actuellement
ont perdu le don de l'attaque qui les
caractérisait auparavant. P, n sélec-
tion. ce défaut s'est encore accru
La Champagne, au contraire. av('(,'
ses remplaçants au sans: ardent. se-
Ilél'eux ; la Normandie, avec ,,",PI!
Rouenriais, épaulés de ce Que Le Ha-
vre compte de plus dynamique, ont su
trouver le chemin des filets adverses,
Et si la Normandie n'a gagné que
Par un but d'écart, si la Champagne
marqué que deux fois, on peut
affirmer, d après l'allure des deux
rencontres, que le score. s'il eût été
Plus lourd. n'eut pas tellement sur.
pris ceux qui assistèrent aux matches
de Rouen et du stade de Pari-
Sète champion confirmé
Le FC Hete nanti du nom de cham
pion de Z.N.O.. depuis sa victoire
sur Toulouse. a confirmé son récent
titre en battant Saint-Etienne Dar
3 buts à 1.
Pour la, gloire, sinon pour la forme,
le8 Stéphanois leur étaient opposés.
COUPE DES PROVINCES
Demi-finales
A Rouen :
Normandie b. Ile-de-France ... 1-0
A St-Ouen :
Champagne b. Guyenne-Gasc. 2-0
CHAMPIONNAT NATIONAL Z.N.O.
';:Marseille (5) et Nice (4) 2-2 (2-1)
^Cannes (8) b. Toulouse (2) 3-0 (3-0)
*Sète (1) b. St-Etienne (3) 3-1 (0-0)
Les camarades de Mercier. 'devant
leur public, ont terminé en beauté
Cinq points d'avance sur les seconds :
Toulouse ! Une belle marge qui se
trouve aussi imposante du fait de la
défaite des Toulousains, hier. à Can-
nes. Trois buts à zéro. Alès termine
troisième au goal-average. car Saint-
Etienne. comme les Alésiens. totalise
16 points. Par ailleurs. Marseille et
Nice ont fait match nul. Ces deux
" onze » demeurent sur leurs nosi.
tions.
Voici le championnat de Z.N.O. ter-
miné. Avec un mois d'avance eur la
Z.O., dont le point final ne sera ins-
crit que le 24 mai. lors du match i
Reims-Red Star.
René Cotteaux.
RENTRÉE-ÉCLAIR DE MARCEL CERDAN !
Un gauche-droit au menton : Humery k.o....
....22 SECONDES !
Momber, plus efficace, a pris sa revanche sur Hoppé
F. Rutz bat Motte, 5 fois au tapis, puis k.o. au 5e r.
L'ETAT DE HUMERY, TRANSPORTÉ A L'HOPITAL, NÉCESSITAIT
VINGT-QUATRE D'OBSERVATION
CET ART LIMPIDE...
\ « Chez un bon boèeur. la seule élé-
a.a'nce est 'l'efficacité a écrit Môn-
therland. Ce boxeur trouve le geste
qu'il faut. -à l'instant .,,au',il faut, avec
le moins de dépense possible. Ce fut le
cas, hier après-midi, de Marcel Cerdan.
Le geste foudroyant que lui a inspiré
cet « art limpide qu'est la boxe », notre
champion de France des poids mi-
moyens l'a exécuté au moment même
où le match s'engageait. En effet. lors-
que l'arbitre étendit les bras pour
prononcer le « out » final du k. o. de
Gustave Humery. le chronomètre to-
talisait 22 secondes.
12 secondes de combat
Durant les 12 secondes de combat
effectif. Cerdan réussit exactement
cinq coups. Prenant d'abord sa dis-
tance, il marqua trois légers directs
du gauche. Humery vo.ulut riposter
du droit, mais le coup fut esquivé par
Cerdan. Humery allongea alors son
gauche, mais, à ce moment précis,
Cerdan réussit un crochet gauche as-
sez court au menton. Humery vacilla,
le champion de France suivit aussitôt
du droit. 116 " une-deux ". d'une ra-
pidité d'exécution extraordinaire. fou-
droya Humery.
Cette rentrée, qu'on attendait de-
puis si longtemps, ne nous aura donc
Pas permis de voir Cerdan en action.
Pourquoi parler maintenant de match
déséquiHhré? Cette ouverture, qui lui
oermit de conclure aussi rapidement.
Cerdan aurait pu la trouver devant
n'importe quel adversaire. Un « eau-
ci.ie-droit » aussi précis aurait même
peut-être mis k. o. un poids moyen.
D'ailleurs. Marcel Cerdan n'a-t-il pas
à son actif. depuis l'armistice, dix
victoires avant la limite?
Georges PEETERS.
(Lire la suite en rubrique Boxe)
DEPUIS 18 MOIS, CERDAN
A GAGNE SIX MATCHES
PAR K. O.
Young Raymond ... k.o. 1" reprise
Fortès k.o. 2' —
•Joe Brun k.o. 2' —
Blanchard ............. k.o. 6* —
Seidel k.o. 3' —
Flury ..................... k.o. 6' — >
Sur le record de Marcel Cerdan
depuis l'armistice, figurent 10 vic-
toires avant la limite, dont 6 par
k.o. L'ex-champion d'Europe a le
1 « punch » !
JUPITER TONNANT !
Bougre ! Ça ne va guère être-com-
mode de trouver des adversaires pour ce
jeune dieu de la boxe ! La foudre que
K contiennent - ses poings doit abattre," sur
i place tous les mi-moyens français. Le
> problème se transformera en équations
algébriques où les inconnues seront seu-
lement celles du temps. Le trop brave
Humery s'inscrit dans les statistiques
pour 22 secondes, dont V2 debout. Ne
pas perdre contre Cerdan, ce sera peut-
être durer quatre ou cinq rounds...
J'ai bien aimé, hier, l'attitude du pu-
blic du Vél' d'Hiv'. La seconde-combat
revenait diablement cher. Il n'y eut
pourtant pas la moindre protestation.
Pour deux raisons.
La première, c'est qu'il ne se déga-
geait rien d'équivoque de cette victoire-
fusée. Au contraire. Bien que la rencon-
tre fût naturellement déséquilibrée, elle
était donc restée honnête. Rien, ni per-
sonne n'avait cherché à masquer cette
inévitable situation de déséquilibre. Les
ppings de Cerdan partirent sur l'ordre
de leur maitre. Et celui-ci est un pur,
un sincère. Le sport pour lui, comme le
« boulot », c'est d'exécuter le plus ra-
pidement possible, et le mieux, la tâ-
che assignée.
Deuxième raison : chacun devait avoir
plus ou moins confusément compris que
l'adversaire du Marocain jouait le rôle
du bestiaire. A l'utilité de son sacri-
fice correspondait le besoin de voir Cer-
dan en action, comme, jadis, on voulait
assister au spectacle majestueux et tra-
gique des bêtes féroces au combat. Et
on savait que le plus crâne de tous, ce
serait ce Tatave au teint blafard, au cœur
solide sous sa fameuse mâchoire de verre
mille fois recollée...
Et aussi ce fut cet enthousiasme, que
les coups durs n'ont jamais fait flancher,
qui porta Humery à l'attaque dès l'en-
gagement. Ce n'est pas lui qui aurait
marché à l'économie des secondes. Ni à
l'économie des gnons. Tatave a lui-même
ouvert le jeu. Devant Cerdan !
Devant un Cerdan dont l'apparition
fut un éblouissement. ,\h ! ce n'est
pas seulement l'auréole vaporeuse de
l'instantanéité dans le triomphe. C'était
aussi cette plastique d'hommè sain,
d'athlète intégral, et cet aspect, que
l'on peut juger même en un cinquième
de minute, d'humain de race. La détente
ne serait rien sans le coup d'ceil, qui ne
compte pas sans l'opportunisme, lequel
ne représente pas grand'chose s'il n'ac-
compagne pas la vitesse et la précision :
composé supérieur de l'intelligence et de
l'exécution.
Une-deux ! Le coup maître de la boxe,
ainsi que le répète sans cesse notre col-
laborateur Schira. Le coup double maÎ-
tre, comme dit l'autre, lorsque » une »
c'est un k.o. et que « deux » c'est un
autre k.o.
Merci ! Cerdan, de nous avoir rappelé
cela...
Jacques GODDET.
DERNIERE HEURE
L'état de Gust. Humery
n'est pas alarmant
A 1 h. du matin, nous avons repris
des nouvelles de Gustave Humery à
l'hôpital Boucicaut. L'état du boxeur
n'est pas alarmant. On a même enre-
gistré une légère amélioration au dé-
but de la nuit.
(Photo L'Auto.)
CERDAN A ESQUIVE LE DROIT
Le match vient de s'engager. Cerdan a esquivé un crochet du droit
de Gustave Humery qui sera mis le.o. un instant plus tard sur un
« gauche-ciroit » à la pointe du menton.
A 52 km. du but - avant Dourdan -
Gauthier, A. Goutal et Caffi s'en vont...
Gauthier, toujours formidable, "tire"
littéralement Goutal jusqu'au but...
mais, à la Croix-de-Berny, Goutal, meilleur sprinter,
s'adjuge le GRAND PRIX DE L'ILE-DE-FRANCE de L'Auto
Caffi fait une chute dans Dourdan. — Blum, excellent, est 1er
des jeunes. — Disseaux repart... — Albert Goutal, champion
de Dilecta, va retrouver sa grande forme de 1941
Allons directement, si vous le voulez bien, au quartier des coureurs du
vélodrome de la Croix-de-Berfly.
Les routiers du Grand Prix de !'He de-France se rhabillent après avoir
pris leur douche. On peut enfin bavarder aveo eux autrement que dans
la fièvre de l'arrivée.
Un coin obscur; Albert Goûtai, torse nu. recueille des félicitations sans
nombre, auxquelles nous joignons les
nôtres :
< Bravo, Albert. Votre retour en
forme est sensationnel...
— Oui, certes, répond-il un peu mé-
lancoliquement, je sens que je vais
re-pédaler... A. ujourd'hui, ce n'était
pas encore ça. J'ai terriblement souf-
fert dans la roue de Gauthier. Mais
la cadence de 1941 n'est pas éloignée. »
Puis, s'excusant presque :
« Je n'aurais pas dû gagner. Gau-
thier est le vainqueur moral de cette
coursè..i » -
Un peu plus loin, Gauthier, morne
et désabusé, parlait — màis c'est assez
dans ses habitudes 1 — de ne plus
courir :
Vous avez vu, dit-il, quel travail
j'ai fourni. Vous avez constaté - que
j'ai presque toujours mené, depuis le
début de l'échappée...
— Nous allions, précisément, TOUS
reprocher, une fois de plus, cette folle
prodigalité !
— Laissez-moi vous expliquer... Si
j'ai fait cela, c'est parce que Goutal
m'avait assuré qu'il , 'ne pourrait pas
gagner; que je n'avais qu'à mener
tant que pouvais, puisqu'il en était,
LEURS PETITS MALHEURS
Crevaisons : Muller, Casellato, Ar-
rangoitz, Lesguillons, Maye, Coudrain,
Goutorbe, Sarichez,< Ducazeau, J.-M.
Goasmat, Fréchaut, Godéré, Pieters,
Pawlisiack, Rousset, Passat, Y. Marie,
Potier, Plumet, Decoopman, Vermei-
ren.
Chutes : Caffi, Thiétard, Vergili,
Talle, Debruycker, Valdisolo, Pieters.
Sauts de chaîne : Rousset, Thiétard.
Accidents mécaniques : Jaminet,
Debenne, Giguet, Deforge.
lui-même, incapable. J'ai eu tort de
me fier à -ce qu'il me disait, voilà tout.
Je vous jure que j'aurais pu le ■« dé-
poser Il dans Bièvres, et peut-être
même avant. »,
Juxtaposées, lés deux déclarations ne
se contredisent pas... Biles ; :se-complè-
tent même. Et , voici pourquoi ..'nous
avons tenu à les reproduire' au "début
.de cet article : elles expliquent toute
la fin de course d'un Grand-Prix .-de
l'Ile-de-France remarquable.
Elles expliquent aussi notre titre :
le vainqueur n'est pas très fier; le
vaincu n'est pas très content. - .
On n'a pas attendu Dourdan!
Nous reparlerons, obligatoirement,
des deux vainqueurs au cours des
phases qui vont suivre. Pour le mo-
ment, consacrons quelques mots à la
physionomie de l'épreuve de rempla-
cement de Paris-Caen. organisée par
L'Auto, dont le succès fut considérable.
Fait nouveau, fait important: pour
la première fois depuis l'armistice et
au cours d'u'fIe compétition routière
passant à I)o.itrdan, la côte fameuse
ne fut pas à l'origine de la décision /
Y. Marie-/¡O, Y. Marie-il, Louviot-hl,
ldée-1,2, notez cette particularité !
Hier, le vent opéra la première sé-
lection et la côte d'Etampes provoqua
Le comble de la malchance :
Zanti, venu d'Avignon, spéciale- ,
ment pour courir, arriva à Paris
samedi matin. Il attendit son vélo
— enregistré vendredi — jusqu'à
10 heures, hier matin, et arriva au
départ aveo 5 minutes de retard ! 1
la seconde... Mais l'estocade majeure
fut portée dans la petite « bosse »
de La Forêt-le-Roi, 6 km. avant Dour-
dan, à 52 km. de l'arrivée.
Il ne nous déplaît pas, tant s'en
faut, que Gauthier, Caffi et A. Gou-
tal aient fait preuve, en l'occurrence,
d'un peu d'originalité et qu'ils aieut
délibérément rompu avec une de ces
traditions dont nos pédaleurs devien-
nent facilement les dociles esclaves.
Bravo. donc, à l'ex-champion de
France des aspirants, au stagiaire
bleu-ciel et au détenteur du maillot
tricolore de Z.O.
On a vu les jeunes...
A ce propos, nous avons entendu Mi-
thouard reprocher à son nouvel équi-
pier, Caffi, d'avoir « fait le troisième »
dans l'affaire :
« Il fallait attendre, disait « Mi-
thou »... Je serais venu avec Louviot
et un ou deux autres, et cela aurait
tout changé... Il
Nous rendons souvent hommage aux
vertus de mère-poule du brave Fer-
nand, mais, pour une fois, nous lui
donnerons tort : Caffi fut très bien
inspiré en sautant dans les roues de
ses deux aînés. Sa condition excellente
lui aurait permis de rester avec eux
jusqu'au bout et de consacrer sa per-
cée. Une chute, survenue à Dourdan,
sur un écart de Goûtai, le livra, dé-
semparé, aux poursuivants : ce fut,
pour lui. une punition imméritée, mais
l'inspiration était la bonne !
Que diable... Les intérêts d'un jeune
IO''Pet.eau comme lui ne sont pas for-
cément ceux des vieux crabes. Et que
deviendrait le cyclisme si la couvée 42
ne pouvait gambader que sous la sur-
veillance de graves précepteurs !
Caffi, un Blum bien plus attrayant
chez les pros que chez les amateurs, et
aussi Guillier, ont ranimé en nous les
espoirs ternis depuis Paris-Reims.
Goutal, toujours champion
Ou voudrait exprimer un vif conten-
tement d'avoir assisté à la très belle
sortie d'un Disseaux agressif — et,
semhle-t-il. souvent mésestimé par nos ,
BLUM, ROSSIER,
TANNEVEAU, NOUVEAUX
QUALIFIES POUR LE
CRITERIUM DE FRANCE
Le Grand Prix de l'Ile-de-France
qualifiait les 5 premiers Français pour
le Critérium de Z.O. Ces 5 hommes
sont : A. Goutal, Gauthier, Blum, Ros-
sier, Tanneveau.
A. Goûtai étant sélectionné d'office
à raison de son titre 1941, et Gau-
thier s'étant déjà qualifié dans Paris-
Reims, les « nouveaux » sont les trois
derniers nommés.
Et la liste actuelle des qualifiés
, S'établit maintenant comme suit : A.
Goutal, Idée, Louviot, Guégan, Mith-
ouard, J.-M. Goasmat, Gauthier, De-
benne, Caffi, Blum, Rossier, Tanne-
veau, soit 12 coureurs de Z.O.
confrères belges ; — on voudrait van-
ter le courage de Rossier, de Tanne-
: veau et surtout celui de Louviot... Mais
il faut, bien vite, reparler d'Albert
Goutal.
Le champion de Dilecta « eut », cer-
tes, Gauthier « à l'influence J)... Car le
Morvandiau mena inlassablement...
Nous avons vu,■ notamment, Gauth.«;r
rouler en tête .pendant 7 km., se faire
relayer pendant 700 m., dans une lé-
gère descente... et repartir à fond 1
Aussi la victoire du poulain de M.
Chichery et de Léo Véron nous a-t-elle
moins impressionné, en soi, que l'in-
dication _ nette, indiscutable, éminem-
ment réjouissante du retour en forme
du petit (Jlars de La Baule.
Sans doute surentraîné il y a deux
semaines encore, Albert s'est reposé,
a repris confiance et aplomb : autant
de courses à disputer au cours des
mois de mai et, juin, autant de pro-
messes de sa part !
Claude TILLET.
Le classement
1. Albert GOUTAL, sur bic. Dilecta, les
.205, km. en 5 h. 42 m. 48 s. (rroy. hor.:
35 km. 880). !
2. Gauthier, à 1/2 roue; 3. B!um, 5 h.
46 m.' 43 s.; 4. Disseàux; 5. Rossier; 6.
Tanneveau, tous m.t.; 7. Louviot; 8. De-
forge, 5 h. 47 m. 10 s.; 9. Cloarec, 5 h.
48 m. 38 s.; 10. Tiger; 11. Guillier; 12.
Mithouard; 13. S. Jézo, tous m.t.; 14.
Virol, 5 h. 50 m. 23 s.; 15. Boda 16.
Couderc, 5 h. 52 m. 24 s.; 17. ex aequo :
Panier, Caffi, Caput, Pédrali, Le Guevel,
5 h. 55 m. 20 s.; 22. Vermeiren, 5 h.
58 m.; 23. Desmoulins, 6 h. 1 m.
X
Les non partants. —. Ignat, Goujon,
Bailleux, Acou, De Donder, Van Dijck,
Claes, Claessens, Dubuisson, Pousse, Zanti,
Montuori, Brambilla, J. Cogan, Oubron,
Giorgetti, Laurent, Vandevelde, Lamboley,
Lambrichts, Sijen. Delpont, Naisse, La-
mure.
Les non classés. — Debenne, Jaminet,
Maye, Muller, Le Boulch, Rousset, Pieters,
Thiétard, Fréchaut, Ducazeau, Y. Marie,
Goutorbe, Mornier, Vergili, Casellato, Go-
déré, Bosch, Delvoye. Paulin, Cloarec,
J.-M. Goasmat, G. Lapébie, Talle, Giguet,
Decoopmani Passat, Guégan, Lesguillons,
Sanchez, Bardelli, Arangoitz, Mallet, Pe-
tier, Gautherin, Fraineau, Demars, Re-
noncé, Coudrain, Valdisolo, Yzorche, Plu-
met, L. Debruycker, CI. Goutal.
(L!re les détails en rubr. Cyclisme)
Un message du colonel Pascot aux sportifs de France
« Aux sports, avec le concours des dirigeants, j'entends
donner une impulsion nouvelle...»
Le co'lonel Pascot, commissaire général à l'EGS, a adressé Je message
suivant a ses collaborateurs de l'administration centrale, des directions
régionales et départementales, du Centre National et des centres régio-
naux, ainsi que — par l'intermédiaire du CNS et de la presse aux
fédérations, comités et clubs de France :
J'ai reçu du chef d'u gouvernement la charge du Commissariat Gé-
néral à l'Education Générale et aux Sports. J'assume cette charge avec
fierté..
Les efforts fervents de M. Jean Borotra ont donne déjà des résultats
concrets. Sous l'égide de l'Université, l'Education Générale a défini la'
doctrine. Maîtres d'éducation générale, professeurs et moniteurs d'édu-
cation physique, instituteurs et institutrices en poursuivent l'application.
J'ai, depuis quinze mois, suivi leur labeur; je sais leur foi et leur abné-
gation; je leur fais confiance.
Aux Sports, avec le concours des dirigeants, j'entendis donner une
impulsion nouvel,le.
J'entends, avec le concours des municipalités, poursuivre, accélérer si
possible l'équipement sportif du Pays.
J'entends alléger les formalités, supprimer les complications et, en
vue d'un même idéal, bâtir dans le r-éel.
Universitaires, sportifs, techniciens, je demande à tous met colla-
borateurs de se serrer autour de moi pour le bien de l'œuVTe qui m'est
confiée : la formation physique et morale de cette jeunesse qui est notre
espoir.
Je m appliquerai de mon côté à soutenir tous efforts sincères, i
comprendre tous mouvements sincères. Les télégrammes qui me parvien-
nent de toutes les villes de France, de tous les pays de, l'Empire nw •
confirment dans ce vouloir d'efficacité qui est inébranlablement le mien.
Sûr de l'entier dévouement de chacun, j'assure chacun de mon entier
dévouement.
X "
Le colonel Pascot recevra ce matin, rue Scribe, le personnel en fin de matinée, MM.-Ch. Denis et R. Foulon, secr. gén. et dél. gén.
du CNS; l'après-midi, il prendra un premier contact avec la presse pari-
sienne avant de s'en retourner le soir à Vichy.
Dimanche prochain, présiden ce du match de réconciliation USA
Perpignan-RC Catalan; le 10 mai, le colonel Pascot présidera à Colombes
la Loupe de rrance de football interzones. —
O.
"Servir", tel est le mot d'ordre
de ceux qui exposent
à la Foire de Rennes
Mais que de regrettables défaillances administratives
constatées aux échelons subalternes !
(De notre envoyé spécial Charles FAROUX)
RENNES (par téléphone). — Le voici, ce grand espace où, l'aionée
dernière, s'était révélé un prodigieux effort national. Souvenez-vous des
gazogènes en grand nombre, des fours à carbonisation, des machines à pré-
parer le bois cru ou à fabriquer des comprimés, des accessoires si vite étu-
diés pour les besoins nouveaux et si brillamment mis au point, tant de
solutions permettant l'emploi de l'acétylène, toute une floraison merveil-
leuse qui témoignait d'une belle vigueur d'esprit et d'une volonté ardente.
Rennes 1941 permettait tous les espoirs, Rennes 1942 nous offre le spec-
tacle attristant de ce qui. demeure
d'un grand élan après l'action de
fonctionnaires incompréhensifs de
leur vrai devoir.
Entendons-nous bien. Il éta.it bon
qu'à la période de fièvre du début
présidât un homme comme Robert
Hicguet, animé de flamme et d'en-
thousiasme. Et lorsque furent résolus
les -problèùies essentiels- de recherche,
quand le moment vint de passer à la
grande fabrication, il fut également
heureux que M. Pons assurât la di-
rection des gazogènes.
C'est aux échelons subalternes que
nous trouvons des défaillances. On sa.it
toutes les difficultés qu'entraînent les
circonstances. Il n'empêche qu'à exa-
miner des cas qui se répètent trop
fréquemment, on retrouve toujours,
hélas ! le désir de fuir toutes respon-
sabilités.
Constatations pénibles
H y a des gazogènes construits, dont
la livraison n'est point autorisée; il
y a des clients qui ont fait toutes les
démarches nécessaires, rempli tous les
formulaires imposés — Dieu en sait
le nombre — obtenu toutes les autori-
sations exigibles, et qui, malgré tout,
attendent depuis des mois le véhicule
dont ils ont besoin, dont la commu-
nauté a besoin et dont aucune auto-
rité ne leur dispute le droit de se ser-
vir. On les renvoie de bureau en bu-
reau. Chacun » passe le dossier » au
voisin. Il ne se trouve jamais personne
pour libérer le véhicule attendu pa,r
l'usager.
Oui, Rennes 1941 avait constitué une
admirable organisation. A côté des
organisateurs locaux, si dévoués, nous
trouvions le puissant AC de l'Ouest et
sa débordante activité. Ils sont venus
quand même, nos principaux ,construc-
teurs, nos grands spécialistes de l'équi-
pement automobile et nous dirons Jeur
travail. L'ACO est là aussi. L'AUTO
n'a pas manqué non plus au rendez-
Confiance quand même
Beaucoup de ces fabricants expri-
ment leur lassitude. Qu'ils nous per-
mettent pourtant d'avoir confiance.
S'il convient de pousser un cri d'alar.
me que la. situation impose, nous som.
mes assurés que ce cri sera entendu.
L'erreur fut sans doute de dissémi-
ner l'autorité et le contrôle, et de
contraindre par là tous les intéressés,
producteurs ou usagers, à trop'de dé-
marches auprès des services qui : s'ob-
stinent à ignorer le travail primordial
de collaboration et de coordination.
Il n'est point trop tard pour recti-
fier le tir. Ce qui manque à ce pays,
c'est une autorité vigoureuse, capa-
ble de se faire craindre, à tout le
moins de se faire obéir.
Un bel exemple
Solex, en nous annonçant sa parti-
cipation, disait ces jours derniers :
« Nous allons à Rennes quand même,
parce que notre devoir c'est de « ser-
vir ». Il y a là-bas des usagers qui ont
peut-être besoin d'un conseil, d'un
réglage. C'est pour leur donner ce
conseil, leur assurer ce réglage que
nous enverrons à Rennes nos démons-
trateurs et nos techniciens.
Ils sont ici une vingtaine de cons-
tructeurs et de fabricants — et non
des moindres — qui ont pensé de
même.
Ça, c'est français.
POUR LEUR RENTRÉE INTERNATIONALE, A GRENOBLE...
Les basketteurs français ont pu redouter
la défaite par les Suisses
Ce n'est qu'en deuxième mi-temps que les "tricolores"
affirmèrent leur supériorité sur les Helvètes, en progrès
Mas a gagné ses galons : il fut le meilleur joueur sur le terrain
FRANCE bat SUISSE : 24-16 (7-11)
(De notre envoyé spécial Louis L.APEYRE)
GRENOBLE (par téléphone). — Il serait anormal de dire que l'équipe
de France a joué un grand match. Certes, les représentants français ont
remporté, au détriment de nos amis suisses, leur première victoire d'après
guerre.
Mais ce succès ne fut pas obtenu avec le panache attendu.
Les raisons de cette désillusion !
L'insuffisance manifeste de l'atta-
que des tricolores.
Les Français en danger
La France eut une défense impecca-
ble, assurée par Mas sur qui nous re-
viendrons, et Parpary. C'est gràce à
eux que les coqs de France ont pu
transformer une défaite qui semblait
possible à la mi-temps en une victoire
qui n'eu confirme pas moins que le
basket français a besoin d'être ré-
formé.
D'entrée l'on put croire que nos re-
présentants allaient manifester la su-
périorité que l'on attendait d'eux. Sur
deux interventions de Busnel, celui-ci
marque, imité bientôt par Goalard.
Puis, subitement, une réaction de
Hell conduit Winkler et Bossy à com-
bler l'écart.
A cet instant, la confusion règne
dans le camp tricolore; le ma/nager, in-
décis, modifie sans cesse sa forma-
tion et les * coqs - semblent à la
recherche d'une impossible cohésion.
Bien entendu, les Suisses en profi-
tent pour imposer leur jeu et pren.
dre un avantage qui est incontesta-
ble à la mi-temps.
Meilleure deuxième mi-temps
Cependant, ^ après la pose, M. Geist
décide, avec à propos, de placer Etien-
ne, jusque là arrière, comme pivot
d'attaque, d'incorporer Mas en dé-
fense. Dès cet instant, la France re-
dresse sa situation et reprend la di-
rection des opérations. Son handicap
remonté, la formation tricolore pro-
cède plus rapidement, se dégage et
s assure un succès qui semblait com-
promis
Mas, le meilleur des présents
Revenons sur Mas. Il est tellement
rare de voir un jeune s'imposer d'em-
blée en de telles circonstances... En
deuxième mi-temps, il fut le meilleur
Joueur sur le terrain. Sa sûreté sous
son panier, sa science de la place dans
la, défense aussi bien 'que dans l'atta-
que, en firent l'élément le plus mar-
quant de l'équipe française.
Avec lui, Parpary, souple et sûr;
Etienne, dont l'activité est toujours
grande; Busnel, adroit, mais dange-
reusement personnel, furent les prin-
cipaux artisans de notre victoire. Fa-
brikant donna de multiples occasions;
Hel manqua de compétition; Les-
mayoux ne fit que figurer (il ne joua
que trois secondes).
Insistons sur le fait que, dans l'en-
semble, l'équipe mal soudée, se mon-
tra trop temporisatrice, indice certain
du travail qui reste à accomplir par
les dirigeants de la FFBB.
Il faut créer une méthode française,
donner un moral solide à nos équi-
piers.
Parlons des Suisses
Ceci dit, parlons des Suisses.
Nos voisins des Alpes ont prouvé à.
cette occasion de grands progrès.
M. Luciri, manager et responsable
premier sait inculquer a ses « pou-
la,ins > une doctrine qui en fera avant
peu des athlètes basketteurs de grande
classe. Bien encadrés par les toujours
jeunes Raedle, Pare, Bossi, magnifi-
ques avants, Tornier, Geiser, défen-
seurs intelligents, Joris véritable es-
poir, ne tarderont pas à s'épanouir.
Organisation parfaite
Terminons en Insistant sur la par-1
faite organisation qui a présidé à I
LES PERSONNALITES
PRESENTES
De nombreuses personnalités ont
assisté à la rencontre France-
Suisse.
D'abord, l'état-major de la FFBB:
M. Bouge, président; Kretschmmar,
vice-président; Lambert, secrétaire
général; MM. Pichon et Pilet, dé-
légués régionaux. Mais on remar-
quait également la présence de
MM. François Poncet, ambassadeur
de France, J.-J. Chevallier, direc-
teur à l'Education Générale et
aux Sports, représentant le colo-
nel Pascot; Didkowski, préfet de
l'Isère; M. le maire de Grenoble,
etc., etc.
FRANCE b. SUISSE... 24-16, ('7-11)
CHAMPIONNAT DE FRANCE .
1/2 finales
Féminin :
Linn. St-Maur b. PUC 18-16 (19- 7)
Masculin :
St-Ch. Alfortv. b. PUC 42-24 (15-11)
cette manifestation. Lee dirigeant*
dauphinois ont bien fait les choses.
Ils en furent récompensés par un ma-
gnifique succès : 30.000 fr. ont été en-
caissés et 2.500 spectateurs BQ massaient
da.ns les splendides tribunes du palais
de la Houille Blanche.
Le basket-ball français a pris un
nouveau départ. Il faut en pmnter..
Le capitaine de l'équipe
de France de hockey
n'a rien
d'un demi centre...
et les Parisiens inquiétèrent
le onze national
France b. Paris, 2-0 (0-0)
Avouons-le, la partie nous a. légère-
ment déçu. Certes, l'équipe de Paria
était forte, mais à aucun moment le
onze national ne put imposer son jeu
et même « faire du vrai jeu ». Il fallut
attendre les dix dernières minutes pour
que les tricolores puissent marquer
deux fois, par Jean Hauefc. et Duques.
noy. A quoi tient cette exhibition très
quelconque ? A notre avis, * l'absence
de Manoukian explique touti L'expé-
rience Soulé est définitivement con-
cluante... négativement. Le capitaine
de l'équipe de France n'a 'rien d un
demi centre, malgré ses; brillantes qua-
lités. Il sert mal ses - avants, est. un
médiocre défenseur et pousse'trop loin
son action personnelle. Le problème,
toujours posé, est d'importance. Si Ma- /
noukian ne peut aller en Espa,gne':. qui
le remplacera? Pa.i)Iier probablement,
bien que le Lyonnais nous semble man-
quer d'assurance, d'autorité.
Signalons le beau match du jeune
goal du Racing Josserand. Ce junior,
aveo du travail, doit faire une belle
carrière.
M. Jean.
! pj' penser à soi est^unllroiLl
Pensep de,v aUX autres est un
I de snùj rité us cli, z aux bons J
DIRECTEUR
Jacques
G O 0 D E 1
10; FG MONTMARTRE (9e). TAI. 70-80
1 FRANC
43e ANNEE. — (N° 15.101)
LUNDI
27 AVRIL
1942
DEVANT 10.000 PERSONNES, A JEAN-BOUIN
Sans
Max Rousié
blessé dès le début -
le XV de Littoral-Provence
est un corps sans âme
ET LES FOUGUEUX AVANTS DE LA COTE D'ARGENT
FONT GAGNER A LEURS TROIS-QUARTS
LA COUPE NATIONALE (patronnée par L'Auto)
COUPE NATIONALE
Côte d'Argent b. Littoral-Prov. : 11-6 (8-0)
Il serait vain de nier que la finale
1942 de la Coupe Nationale — pa-
tronnée par L'Auto, dont elle fut et
demeure l'enfant chérie — a été
hantée par le souvenir des ancien-
nes actions éclatantes de « notre »
Maxou.
Le rugby, on l'a dit et redit, on
ne le dira jamais assez, est avant
tout un jeu d'équipe! Sans doute
le plus beau ! Mais l'intérêt que l'on
porte aux évolutions collectives lés
plus habiles, aux combinaisons les
plus subtiles, aux tactiques les plus
expertes n'empêche pas le culte des
héros. Cette ambivalence, spécifiquement
francise, qui veut que d'une part
nous nous passionnions pour le tra-
vail obscur de toute une équipe et que
d'autre part nous placions subcons-
éÍemment la vedette sur un pavois,
n'avez-vous pas remarqué qu'elle était
plus spécialement notable dès qu'ap-
paraissait sur l'herbe du stade Max
K-ousié.
Disone-le sans fard, l'immense majo-
rité des quelque dix mille spectateurs
COUPE NATIONALE
Finale interzones
Côte d'Argent b. Litt.-Prov. 11— 6
Z.O.
COUPE DE L'AVENIR (Finale)
Côte Basque b. Bourgogne ... 23— 3
MATCHES AMICAUX
AS Côte Basq. b. *SC Angoul. 33-15
St. Français b. *VS Chartrain 28-11
Z.N.O.
COUPE DES CHAMPIONS
*USA Perpignan b. RC Toulon. 14— 5
CHALLENGE DE L'AMITIE
■A AS Montferr. b. * Bourg 23-17
COUPE DU LANGUEDOC
*US Montpellier b. Carcasson. 17-12
MATCHES AMICAUX
Toulouse 01. b. *FC Carmaux 34-10
Ch. de Jeunes b. *St-
FC Grenoble b. *FC Lyon ...... 16— 9
CA Brive b. *SC Albi .......... 5— 3
qui ee pressaient autour des enceintes
du stade Jean-Bouin, était venue ap-
plaudir aux exploits de son favori.
Or, un stupide accident (entorse de
la maléole) éliminait virtuellement le
capitaine de Littoral-Provence au bout
de. quelques minutes de jeu. Son sou-
venir, seul, restait sur le stade... -
Littoral-Provence sans Rousié :
un corps sons âme !
-On peut dire que la face de la partie
^fut changée.........
.Nous voue avions, certes, donné à en-
tendre que la fougue et l'ardeur de la
juvénile ligne d'avants d'Aquitaine
constituait un formidable obstacle à
franchir pour les Méditerranéens.
Les événements confirmèrent ce
point de vue. Le paquet « rouge » ba-
layant tout devant lui, avec des ani-
mateurs de la classe de Lacouture'et
Oa.upÓs qui furent les héros de ce
match.
Seuls Rivière et Ballatore chez les
« azur et or » furent à la hauteur de
la. situation: c'était notoirement in.
suffisant!
Par_ contre, nous avions exprimé
l'opinion que les lignes arrières de
ZNO, grâce à leur personnalité, à leur
perçant pourraient faire pencher la
balance en faveur de leur équipe. Or,
1 incapacité quasi totale dans laquelle
se trouva Max Rousié de jouer un au-
tre rôle que celui de figurant, en troi-
sième ligne pendant la première mi-
temps et, à nouveau, au centre dans
la seconde, sembla figer ses partenai-
res, tout au moins pendant près d'une
heure.
Avec Rousié tout aurait été remis
en question
Nous ne cherchons pas ici, que l'on
nous comprenne bien, à trouver des
excuses à une défaite parfaitement
régulière, obtenue après une lutte
dune loyauté à donner en exemple.
Il n'en demeure pas moins qu'après
avoir vu le quinze de Littoral-Pro-
vence avec Roùsié, à Toulouse et sans
à. Paria, nous sommes bien obligés
(t établir un parallèle : dominés aussi
complètement en avants par Centre-
Auvergne que par la Côte d'Argent,
J.6 quinze de Z.N.O. a eu des fortunes
Différentes devant l'une et l'autre de
ces équipes.
Conclusion : ce qu'il avait fait, mal.
gré ce handicap, à toulouse, il pou-
vait le refaire à Pari:S... à condition
de disposer de Max Rousié.
Trois essais aquitains :
œuvre des trois-quarts
Bien que le ballon soit sorti plus
souvent pour eux (22 fois à 19) et qu'ils
aient dominé territorialement le plus
souvent, les Girondins manquèrent de
nombreuses occasions de concrétiser
eur avantage, ce qui nous donne à
penser 6ent qu'à égalité d'effectif ils eus-
, eu bien du mal. à l'emporter.
lignes de demis ne sauraient
être comparées entre elles, ayant évo-
eaitJri8 des conditions par trop iné-
Ni évident, par exemple, que
Gagnol, qui est notoirement plus
C. D'ARGENT UTT.-PROV.
MI-temps —
M' elees . 9 13 1 7
*•"•••• 9 17 26 14 1 6
de pied pén. 9 0 6 14
Touché en but 1 0 4 1 2
Buts SsalS . 2 I 1 I 0 I 1
»"îs »... 1 I 0 I 0 1 0
de pénal. 0 | 0 1 0 11
tement que Vassal, avait été aussi étroi-
ad"Ilses -arqué i)ar les " 31 ligiie »
servir que ce dernier, il n'aurait pu
grando 1 ? Bonifazi, qui fit une
voi6 , une très grande partie. Par
1 Bonifa^ conséquence, le le vis-à-vis de
i Peu 1 petl,t.. Marrens, fut mis à
sa chanL 1 incapacité de tenter
forcé. par suite du « sevrage »
c Rivière, en première mi-temps, fit
tre de la se ent ce qu'il put au cen-
un Kift -, trois-quarts, mais il
place en ?. ™ellleur travail a sa vraie
avoir' le "sne. Nous avouons ne pas
Marthe? qui Courage de blâmer Prick et
défense ez, i ent servis peu ou prou.
ce dlr,,Ier \i se surpassèrent, surtout
Drécié les nous avions mieux ap-
de defense à î^8 qualités d'attaque et
Le min, a Toulouse.
de et a, l uî" fut Melet, à la tête froi-
essai aux SUr réactions immédiates : son
- Siêléé éMa OUverture à la suite d'une
fut parfait r),r.es des buts aquitains.
Le t,".t -. décision.
d'A^ . quatuor d'attaque de
fUt bien ' ()ù le Gujanais Froustey
de* (k'ii-,,^-ne' spasmodique. On vit
on"<^He-es de Guttierez et Geneste,
el Uesr k vers la touche, on nota
. la suit e e x départs de Caunègre.
dont SUite elles attaques de Boni
„Ce fut Une nous Parlons plus haut.
Bo ni parfaite" " passe croisée »
La COuture i ez •C)U' fit marquer à
I)e, essai Qu'il premier essai de son équi-
pe fut transforma lui-même.
aussi m rapide encore une course de 40 m.
obtint i que décidée de Bonifazi
Ce fut e second.
, 1 encore une belle envolée de
COUPE DE L'AVENIR
Côte Basque b. Bourgogne : 23-3 (10-0)
(Photo Trampus).
LA PREMIERE SORTIE OFFICIELLE DU COMMISSAIRE GENERAL
EST POUR LE RUGBY : IL S'Y CONNAIT
Est-ce en suivant cette phase de jeu où l'on voit Frick, lancé par Rousié cein-
turé .par Geneste, essayer de tromper Caunègre, que le Commissaire Général à
l'Education Générale et aux Sports (à gauche) a été saisi par i'objectif ? Peu
importe; ce qui demeure, c'est que le colonel Jep Pascot suivit avec le plus
Grand intérêt les diverses véripéties de la finale de la Coupe Nationale, Tuer. à
. Jean-Bouin, dont il s'éait fait présenter les acteurs.
Guttierez qui .procura le dernier. Ceci
pour vous dire que si les avants de
Côte d'Argent se dépensèrent sans
compter, leurs lignes arrières ne les
« trahirent » nullement.
Ayant examiné l'ensemble des deux
groupements, il nous faut parler main-
tenant des deux arrières.
Incontestablement, c'est le Toulon-
nais Bonnus qui eut le plus d'ouvrage
puisque son camp dut « toucher J) à
six reprises dans l'en-but pour obtenir
le renvoi aux 22 m. contre une fois en
tout et pour tout au camp que dé-
fendait — fort bien au reste — Pazino.
On ne saurait vraiment adresser le
moindre reproche sérieux à Bonnus.
Non seulement on ne peut lui imputer
aucun des trois essais, mais on peut
insister sur le fait que, sans lui,
d autres auraient été ajoutés à la liste.
Une seule critique: il ne .. tape )J pas
des deux pieds.
La Côte d'Argent doit profiter
de l'impulsion que peut donner
sa victoire
Somme' toute. la grande déception
de la tournée fut l'âccident tnallieu-
reux dont nous vous parlons plus
haut. qui eut Pour corollaire le dé-
sarroi moral de ses camarades.
Mais c 'est. là, la dure loi du sport
et I on ne doit pas ménager les réli.
citations aux vainqueurs qui. piqués
au vif par la totalité des pronostics
émis en faveur de leurs adversaires,
s'ttaient juré de faire une partie de
lions, ils y parvinrent en tout point.
Cette victoire, à laquelle on asso-
ciera leurs dirigeants, MM. Gaston
Martin, Callède; Perroy et Cahllzac,
plus spécialement, puisqu'ils accompa.
Hier, midi, les membres du CD de
la FFR (Z.O.) reçurent à déjeuner le
nouveau commissaire général.
Le colonel Pascot, très simplement,
remercia ses camarades du rugby de
leur accueil :
« Le grand honneur qui m'échoit,
leur dit-il, je le reporte sur la grande
famille du rugby français dont ie suis
issu, et qui a largement contribué à
la formation de mon caractère..;
Grâce à vous, toute la grande famille
du sport m'accorde le préjugé favora-
ble. Si j'en suis fier, vous pouvez donc.
en être fiers vous-mêmes ».
gnaient officiellement l'érmipe, s'ajou-
tait t aux différents succès interclubs
de la Z.O. sur la Z.N.O., ne peut que
profiter au rug-hy en général et aqui-
tain en particulier.
La place nous manoue pour nous
étendre sur la finale de la Coupe de I
l'Avenir (Z.O.). Au reste, était-ce bien
utile. Comme prévu, les Basques l'em.
portèrent. Comme prévu, beaucoup
moins nettement que l'an dernier. Ils
furent souvent maladroits, ce qui ne
laisse d'étonner pour des Basques et
des Landais
Pour mémoire, disons qu'Ithurbide
marqua 2 essais. Castagnet 2 essais et
1 but. Lauga. 1 drop et Duhalen. 1 b ut.
David, de Chaton, sauva l'honneur
au moyen d'un but de pénalité.
Elle ne comporta jamais d'élément
dramatique comme la finale de leurs
aînés qui, sans atteindre de grandes-
hauteurs techniques, fut fréquemment
émou vatttp,.
Maurice BLEIN.
La Guyenne-Gascogne
et l'Ile-de-France,
finalistes, l'an passé, de la Coupe des Provinces. Françaises,
ont perdu leur shot !...
CHAMPAGNE et NORMANDIE, plus dynamiques,
joueront la finale
En Z.N.O., clôture : SETE confirme son titre
de champion et termine avec 5 ooints d'avance
La Normandie et la Champagne-joueront la finale de la Coupé des'
Normands Françaises, organisée par la 3 FA avec le concours de PARIS-SOI R.
ri«Pro^an»Siet^Champe,i?ls ont éliminé les finalistes de l'an passé: J'lie-
de-France et la Guyenne-Gascogne.
A Rouen, comme à Saint Ouen, les vainqueurs, Par. leur plus eranrip
volonté, leur fougue, leur dynamisme et, surtout, par leur sens offensifgrande
plus élevé, sont parvenus à battre des défenses pourtant éprouvées.
Champenois et Normands n'ont Das
encaissé de but. Leur défensive lut
serrée, mais elle fut facilitée parce
qu'en face les attaquants avaient
perdu leurs shots.
fJa Guyenne-Gascogne et l'Ile-de-
France sont issus des Girondins et du
Red Star. Ces deux clubs actuellement
ont perdu le don de l'attaque qui les
caractérisait auparavant. P, n sélec-
tion. ce défaut s'est encore accru
La Champagne, au contraire. av('(,'
ses remplaçants au sans: ardent. se-
Ilél'eux ; la Normandie, avec ,,",PI!
Rouenriais, épaulés de ce Que Le Ha-
vre compte de plus dynamique, ont su
trouver le chemin des filets adverses,
Et si la Normandie n'a gagné que
Par un but d'écart, si la Champagne
marqué que deux fois, on peut
affirmer, d après l'allure des deux
rencontres, que le score. s'il eût été
Plus lourd. n'eut pas tellement sur.
pris ceux qui assistèrent aux matches
de Rouen et du stade de Pari-
Sète champion confirmé
Le FC Hete nanti du nom de cham
pion de Z.N.O.. depuis sa victoire
sur Toulouse. a confirmé son récent
titre en battant Saint-Etienne Dar
3 buts à 1.
Pour la, gloire, sinon pour la forme,
le8 Stéphanois leur étaient opposés.
COUPE DES PROVINCES
Demi-finales
A Rouen :
Normandie b. Ile-de-France ... 1-0
A St-Ouen :
Champagne b. Guyenne-Gasc. 2-0
CHAMPIONNAT NATIONAL Z.N.O.
';:Marseille (5) et Nice (4) 2-2 (2-1)
^Cannes (8) b. Toulouse (2) 3-0 (3-0)
*Sète (1) b. St-Etienne (3) 3-1 (0-0)
Les camarades de Mercier. 'devant
leur public, ont terminé en beauté
Cinq points d'avance sur les seconds :
Toulouse ! Une belle marge qui se
trouve aussi imposante du fait de la
défaite des Toulousains, hier. à Can-
nes. Trois buts à zéro. Alès termine
troisième au goal-average. car Saint-
Etienne. comme les Alésiens. totalise
16 points. Par ailleurs. Marseille et
Nice ont fait match nul. Ces deux
" onze » demeurent sur leurs nosi.
tions.
Voici le championnat de Z.N.O. ter-
miné. Avec un mois d'avance eur la
Z.O., dont le point final ne sera ins-
crit que le 24 mai. lors du match i
Reims-Red Star.
René Cotteaux.
RENTRÉE-ÉCLAIR DE MARCEL CERDAN !
Un gauche-droit au menton : Humery k.o....
....22 SECONDES !
Momber, plus efficace, a pris sa revanche sur Hoppé
F. Rutz bat Motte, 5 fois au tapis, puis k.o. au 5e r.
L'ETAT DE HUMERY, TRANSPORTÉ A L'HOPITAL, NÉCESSITAIT
VINGT-QUATRE D'OBSERVATION
CET ART LIMPIDE...
\ « Chez un bon boèeur. la seule élé-
a.a'nce est 'l'efficacité a écrit Môn-
therland. Ce boxeur trouve le geste
qu'il faut. -à l'instant .,,au',il faut, avec
le moins de dépense possible. Ce fut le
cas, hier après-midi, de Marcel Cerdan.
Le geste foudroyant que lui a inspiré
cet « art limpide qu'est la boxe », notre
champion de France des poids mi-
moyens l'a exécuté au moment même
où le match s'engageait. En effet. lors-
que l'arbitre étendit les bras pour
prononcer le « out » final du k. o. de
Gustave Humery. le chronomètre to-
talisait 22 secondes.
12 secondes de combat
Durant les 12 secondes de combat
effectif. Cerdan réussit exactement
cinq coups. Prenant d'abord sa dis-
tance, il marqua trois légers directs
du gauche. Humery vo.ulut riposter
du droit, mais le coup fut esquivé par
Cerdan. Humery allongea alors son
gauche, mais, à ce moment précis,
Cerdan réussit un crochet gauche as-
sez court au menton. Humery vacilla,
le champion de France suivit aussitôt
du droit. 116 " une-deux ". d'une ra-
pidité d'exécution extraordinaire. fou-
droya Humery.
Cette rentrée, qu'on attendait de-
puis si longtemps, ne nous aura donc
Pas permis de voir Cerdan en action.
Pourquoi parler maintenant de match
déséquiHhré? Cette ouverture, qui lui
oermit de conclure aussi rapidement.
Cerdan aurait pu la trouver devant
n'importe quel adversaire. Un « eau-
ci.ie-droit » aussi précis aurait même
peut-être mis k. o. un poids moyen.
D'ailleurs. Marcel Cerdan n'a-t-il pas
à son actif. depuis l'armistice, dix
victoires avant la limite?
Georges PEETERS.
(Lire la suite en rubrique Boxe)
DEPUIS 18 MOIS, CERDAN
A GAGNE SIX MATCHES
PAR K. O.
Young Raymond ... k.o. 1" reprise
Fortès k.o. 2' —
•Joe Brun k.o. 2' —
Blanchard ............. k.o. 6* —
Seidel k.o. 3' —
Flury ..................... k.o. 6' — >
Sur le record de Marcel Cerdan
depuis l'armistice, figurent 10 vic-
toires avant la limite, dont 6 par
k.o. L'ex-champion d'Europe a le
1 « punch » !
JUPITER TONNANT !
Bougre ! Ça ne va guère être-com-
mode de trouver des adversaires pour ce
jeune dieu de la boxe ! La foudre que
K contiennent - ses poings doit abattre," sur
i place tous les mi-moyens français. Le
> problème se transformera en équations
algébriques où les inconnues seront seu-
lement celles du temps. Le trop brave
Humery s'inscrit dans les statistiques
pour 22 secondes, dont V2 debout. Ne
pas perdre contre Cerdan, ce sera peut-
être durer quatre ou cinq rounds...
J'ai bien aimé, hier, l'attitude du pu-
blic du Vél' d'Hiv'. La seconde-combat
revenait diablement cher. Il n'y eut
pourtant pas la moindre protestation.
Pour deux raisons.
La première, c'est qu'il ne se déga-
geait rien d'équivoque de cette victoire-
fusée. Au contraire. Bien que la rencon-
tre fût naturellement déséquilibrée, elle
était donc restée honnête. Rien, ni per-
sonne n'avait cherché à masquer cette
inévitable situation de déséquilibre. Les
ppings de Cerdan partirent sur l'ordre
de leur maitre. Et celui-ci est un pur,
un sincère. Le sport pour lui, comme le
« boulot », c'est d'exécuter le plus ra-
pidement possible, et le mieux, la tâ-
che assignée.
Deuxième raison : chacun devait avoir
plus ou moins confusément compris que
l'adversaire du Marocain jouait le rôle
du bestiaire. A l'utilité de son sacri-
fice correspondait le besoin de voir Cer-
dan en action, comme, jadis, on voulait
assister au spectacle majestueux et tra-
gique des bêtes féroces au combat. Et
on savait que le plus crâne de tous, ce
serait ce Tatave au teint blafard, au cœur
solide sous sa fameuse mâchoire de verre
mille fois recollée...
Et aussi ce fut cet enthousiasme, que
les coups durs n'ont jamais fait flancher,
qui porta Humery à l'attaque dès l'en-
gagement. Ce n'est pas lui qui aurait
marché à l'économie des secondes. Ni à
l'économie des gnons. Tatave a lui-même
ouvert le jeu. Devant Cerdan !
Devant un Cerdan dont l'apparition
fut un éblouissement. ,\h ! ce n'est
pas seulement l'auréole vaporeuse de
l'instantanéité dans le triomphe. C'était
aussi cette plastique d'hommè sain,
d'athlète intégral, et cet aspect, que
l'on peut juger même en un cinquième
de minute, d'humain de race. La détente
ne serait rien sans le coup d'ceil, qui ne
compte pas sans l'opportunisme, lequel
ne représente pas grand'chose s'il n'ac-
compagne pas la vitesse et la précision :
composé supérieur de l'intelligence et de
l'exécution.
Une-deux ! Le coup maître de la boxe,
ainsi que le répète sans cesse notre col-
laborateur Schira. Le coup double maÎ-
tre, comme dit l'autre, lorsque » une »
c'est un k.o. et que « deux » c'est un
autre k.o.
Merci ! Cerdan, de nous avoir rappelé
cela...
Jacques GODDET.
DERNIERE HEURE
L'état de Gust. Humery
n'est pas alarmant
A 1 h. du matin, nous avons repris
des nouvelles de Gustave Humery à
l'hôpital Boucicaut. L'état du boxeur
n'est pas alarmant. On a même enre-
gistré une légère amélioration au dé-
but de la nuit.
(Photo L'Auto.)
CERDAN A ESQUIVE LE DROIT
Le match vient de s'engager. Cerdan a esquivé un crochet du droit
de Gustave Humery qui sera mis le.o. un instant plus tard sur un
« gauche-ciroit » à la pointe du menton.
A 52 km. du but - avant Dourdan -
Gauthier, A. Goutal et Caffi s'en vont...
Gauthier, toujours formidable, "tire"
littéralement Goutal jusqu'au but...
mais, à la Croix-de-Berny, Goutal, meilleur sprinter,
s'adjuge le GRAND PRIX DE L'ILE-DE-FRANCE de L'Auto
Caffi fait une chute dans Dourdan. — Blum, excellent, est 1er
des jeunes. — Disseaux repart... — Albert Goutal, champion
de Dilecta, va retrouver sa grande forme de 1941
Allons directement, si vous le voulez bien, au quartier des coureurs du
vélodrome de la Croix-de-Berfly.
Les routiers du Grand Prix de !'He de-France se rhabillent après avoir
pris leur douche. On peut enfin bavarder aveo eux autrement que dans
la fièvre de l'arrivée.
Un coin obscur; Albert Goûtai, torse nu. recueille des félicitations sans
nombre, auxquelles nous joignons les
nôtres :
< Bravo, Albert. Votre retour en
forme est sensationnel...
— Oui, certes, répond-il un peu mé-
lancoliquement, je sens que je vais
re-pédaler... A. ujourd'hui, ce n'était
pas encore ça. J'ai terriblement souf-
fert dans la roue de Gauthier. Mais
la cadence de 1941 n'est pas éloignée. »
Puis, s'excusant presque :
« Je n'aurais pas dû gagner. Gau-
thier est le vainqueur moral de cette
coursè..i » -
Un peu plus loin, Gauthier, morne
et désabusé, parlait — màis c'est assez
dans ses habitudes 1 — de ne plus
courir :
Vous avez vu, dit-il, quel travail
j'ai fourni. Vous avez constaté - que
j'ai presque toujours mené, depuis le
début de l'échappée...
— Nous allions, précisément, TOUS
reprocher, une fois de plus, cette folle
prodigalité !
— Laissez-moi vous expliquer... Si
j'ai fait cela, c'est parce que Goutal
m'avait assuré qu'il , 'ne pourrait pas
gagner; que je n'avais qu'à mener
tant que pouvais, puisqu'il en était,
LEURS PETITS MALHEURS
Crevaisons : Muller, Casellato, Ar-
rangoitz, Lesguillons, Maye, Coudrain,
Goutorbe, Sarichez,< Ducazeau, J.-M.
Goasmat, Fréchaut, Godéré, Pieters,
Pawlisiack, Rousset, Passat, Y. Marie,
Potier, Plumet, Decoopman, Vermei-
ren.
Chutes : Caffi, Thiétard, Vergili,
Talle, Debruycker, Valdisolo, Pieters.
Sauts de chaîne : Rousset, Thiétard.
Accidents mécaniques : Jaminet,
Debenne, Giguet, Deforge.
lui-même, incapable. J'ai eu tort de
me fier à -ce qu'il me disait, voilà tout.
Je vous jure que j'aurais pu le ■« dé-
poser Il dans Bièvres, et peut-être
même avant. »,
Juxtaposées, lés deux déclarations ne
se contredisent pas... Biles ; :se-complè-
tent même. Et , voici pourquoi ..'nous
avons tenu à les reproduire' au "début
.de cet article : elles expliquent toute
la fin de course d'un Grand-Prix .-de
l'Ile-de-France remarquable.
Elles expliquent aussi notre titre :
le vainqueur n'est pas très fier; le
vaincu n'est pas très content. - .
On n'a pas attendu Dourdan!
Nous reparlerons, obligatoirement,
des deux vainqueurs au cours des
phases qui vont suivre. Pour le mo-
ment, consacrons quelques mots à la
physionomie de l'épreuve de rempla-
cement de Paris-Caen. organisée par
L'Auto, dont le succès fut considérable.
Fait nouveau, fait important: pour
la première fois depuis l'armistice et
au cours d'u'fIe compétition routière
passant à I)o.itrdan, la côte fameuse
ne fut pas à l'origine de la décision /
Y. Marie-/¡O, Y. Marie-il, Louviot-hl,
ldée-1,2, notez cette particularité !
Hier, le vent opéra la première sé-
lection et la côte d'Etampes provoqua
Le comble de la malchance :
Zanti, venu d'Avignon, spéciale- ,
ment pour courir, arriva à Paris
samedi matin. Il attendit son vélo
— enregistré vendredi — jusqu'à
10 heures, hier matin, et arriva au
départ aveo 5 minutes de retard ! 1
la seconde... Mais l'estocade majeure
fut portée dans la petite « bosse »
de La Forêt-le-Roi, 6 km. avant Dour-
dan, à 52 km. de l'arrivée.
Il ne nous déplaît pas, tant s'en
faut, que Gauthier, Caffi et A. Gou-
tal aient fait preuve, en l'occurrence,
d'un peu d'originalité et qu'ils aieut
délibérément rompu avec une de ces
traditions dont nos pédaleurs devien-
nent facilement les dociles esclaves.
Bravo. donc, à l'ex-champion de
France des aspirants, au stagiaire
bleu-ciel et au détenteur du maillot
tricolore de Z.O.
On a vu les jeunes...
A ce propos, nous avons entendu Mi-
thouard reprocher à son nouvel équi-
pier, Caffi, d'avoir « fait le troisième »
dans l'affaire :
« Il fallait attendre, disait « Mi-
thou »... Je serais venu avec Louviot
et un ou deux autres, et cela aurait
tout changé... Il
Nous rendons souvent hommage aux
vertus de mère-poule du brave Fer-
nand, mais, pour une fois, nous lui
donnerons tort : Caffi fut très bien
inspiré en sautant dans les roues de
ses deux aînés. Sa condition excellente
lui aurait permis de rester avec eux
jusqu'au bout et de consacrer sa per-
cée. Une chute, survenue à Dourdan,
sur un écart de Goûtai, le livra, dé-
semparé, aux poursuivants : ce fut,
pour lui. une punition imméritée, mais
l'inspiration était la bonne !
Que diable... Les intérêts d'un jeune
IO''Pet.eau comme lui ne sont pas for-
cément ceux des vieux crabes. Et que
deviendrait le cyclisme si la couvée 42
ne pouvait gambader que sous la sur-
veillance de graves précepteurs !
Caffi, un Blum bien plus attrayant
chez les pros que chez les amateurs, et
aussi Guillier, ont ranimé en nous les
espoirs ternis depuis Paris-Reims.
Goutal, toujours champion
Ou voudrait exprimer un vif conten-
tement d'avoir assisté à la très belle
sortie d'un Disseaux agressif — et,
semhle-t-il. souvent mésestimé par nos ,
BLUM, ROSSIER,
TANNEVEAU, NOUVEAUX
QUALIFIES POUR LE
CRITERIUM DE FRANCE
Le Grand Prix de l'Ile-de-France
qualifiait les 5 premiers Français pour
le Critérium de Z.O. Ces 5 hommes
sont : A. Goutal, Gauthier, Blum, Ros-
sier, Tanneveau.
A. Goûtai étant sélectionné d'office
à raison de son titre 1941, et Gau-
thier s'étant déjà qualifié dans Paris-
Reims, les « nouveaux » sont les trois
derniers nommés.
Et la liste actuelle des qualifiés
, S'établit maintenant comme suit : A.
Goutal, Idée, Louviot, Guégan, Mith-
ouard, J.-M. Goasmat, Gauthier, De-
benne, Caffi, Blum, Rossier, Tanne-
veau, soit 12 coureurs de Z.O.
confrères belges ; — on voudrait van-
ter le courage de Rossier, de Tanne-
: veau et surtout celui de Louviot... Mais
il faut, bien vite, reparler d'Albert
Goutal.
Le champion de Dilecta « eut », cer-
tes, Gauthier « à l'influence J)... Car le
Morvandiau mena inlassablement...
Nous avons vu,■ notamment, Gauth.«;r
rouler en tête .pendant 7 km., se faire
relayer pendant 700 m., dans une lé-
gère descente... et repartir à fond 1
Aussi la victoire du poulain de M.
Chichery et de Léo Véron nous a-t-elle
moins impressionné, en soi, que l'in-
dication _ nette, indiscutable, éminem-
ment réjouissante du retour en forme
du petit (Jlars de La Baule.
Sans doute surentraîné il y a deux
semaines encore, Albert s'est reposé,
a repris confiance et aplomb : autant
de courses à disputer au cours des
mois de mai et, juin, autant de pro-
messes de sa part !
Claude TILLET.
Le classement
1. Albert GOUTAL, sur bic. Dilecta, les
.205, km. en 5 h. 42 m. 48 s. (rroy. hor.:
35 km. 880). !
2. Gauthier, à 1/2 roue; 3. B!um, 5 h.
46 m.' 43 s.; 4. Disseàux; 5. Rossier; 6.
Tanneveau, tous m.t.; 7. Louviot; 8. De-
forge, 5 h. 47 m. 10 s.; 9. Cloarec, 5 h.
48 m. 38 s.; 10. Tiger; 11. Guillier; 12.
Mithouard; 13. S. Jézo, tous m.t.; 14.
Virol, 5 h. 50 m. 23 s.; 15. Boda 16.
Couderc, 5 h. 52 m. 24 s.; 17. ex aequo :
Panier, Caffi, Caput, Pédrali, Le Guevel,
5 h. 55 m. 20 s.; 22. Vermeiren, 5 h.
58 m.; 23. Desmoulins, 6 h. 1 m.
X
Les non partants. —. Ignat, Goujon,
Bailleux, Acou, De Donder, Van Dijck,
Claes, Claessens, Dubuisson, Pousse, Zanti,
Montuori, Brambilla, J. Cogan, Oubron,
Giorgetti, Laurent, Vandevelde, Lamboley,
Lambrichts, Sijen. Delpont, Naisse, La-
mure.
Les non classés. — Debenne, Jaminet,
Maye, Muller, Le Boulch, Rousset, Pieters,
Thiétard, Fréchaut, Ducazeau, Y. Marie,
Goutorbe, Mornier, Vergili, Casellato, Go-
déré, Bosch, Delvoye. Paulin, Cloarec,
J.-M. Goasmat, G. Lapébie, Talle, Giguet,
Decoopmani Passat, Guégan, Lesguillons,
Sanchez, Bardelli, Arangoitz, Mallet, Pe-
tier, Gautherin, Fraineau, Demars, Re-
noncé, Coudrain, Valdisolo, Yzorche, Plu-
met, L. Debruycker, CI. Goutal.
(L!re les détails en rubr. Cyclisme)
Un message du colonel Pascot aux sportifs de France
« Aux sports, avec le concours des dirigeants, j'entends
donner une impulsion nouvelle...»
Le co'lonel Pascot, commissaire général à l'EGS, a adressé Je message
suivant a ses collaborateurs de l'administration centrale, des directions
régionales et départementales, du Centre National et des centres régio-
naux, ainsi que — par l'intermédiaire du CNS et de la presse aux
fédérations, comités et clubs de France :
J'ai reçu du chef d'u gouvernement la charge du Commissariat Gé-
néral à l'Education Générale et aux Sports. J'assume cette charge avec
fierté..
Les efforts fervents de M. Jean Borotra ont donne déjà des résultats
concrets. Sous l'égide de l'Université, l'Education Générale a défini la'
doctrine. Maîtres d'éducation générale, professeurs et moniteurs d'édu-
cation physique, instituteurs et institutrices en poursuivent l'application.
J'ai, depuis quinze mois, suivi leur labeur; je sais leur foi et leur abné-
gation; je leur fais confiance.
Aux Sports, avec le concours des dirigeants, j'entendis donner une
impulsion nouvel,le.
J'entends, avec le concours des municipalités, poursuivre, accélérer si
possible l'équipement sportif du Pays.
J'entends alléger les formalités, supprimer les complications et, en
vue d'un même idéal, bâtir dans le r-éel.
Universitaires, sportifs, techniciens, je demande à tous met colla-
borateurs de se serrer autour de moi pour le bien de l'œuVTe qui m'est
confiée : la formation physique et morale de cette jeunesse qui est notre
espoir.
Je m appliquerai de mon côté à soutenir tous efforts sincères, i
comprendre tous mouvements sincères. Les télégrammes qui me parvien-
nent de toutes les villes de France, de tous les pays de, l'Empire nw •
confirment dans ce vouloir d'efficacité qui est inébranlablement le mien.
Sûr de l'entier dévouement de chacun, j'assure chacun de mon entier
dévouement.
X "
Le colonel Pascot recevra ce matin, rue Scribe, le personnel
du CNS; l'après-midi, il prendra un premier contact avec la presse pari-
sienne avant de s'en retourner le soir à Vichy.
Dimanche prochain, présiden ce du match de réconciliation USA
Perpignan-RC Catalan; le 10 mai, le colonel Pascot présidera à Colombes
la Loupe de rrance de football interzones. —
O.
"Servir", tel est le mot d'ordre
de ceux qui exposent
à la Foire de Rennes
Mais que de regrettables défaillances administratives
constatées aux échelons subalternes !
(De notre envoyé spécial Charles FAROUX)
RENNES (par téléphone). — Le voici, ce grand espace où, l'aionée
dernière, s'était révélé un prodigieux effort national. Souvenez-vous des
gazogènes en grand nombre, des fours à carbonisation, des machines à pré-
parer le bois cru ou à fabriquer des comprimés, des accessoires si vite étu-
diés pour les besoins nouveaux et si brillamment mis au point, tant de
solutions permettant l'emploi de l'acétylène, toute une floraison merveil-
leuse qui témoignait d'une belle vigueur d'esprit et d'une volonté ardente.
Rennes 1941 permettait tous les espoirs, Rennes 1942 nous offre le spec-
tacle attristant de ce qui. demeure
d'un grand élan après l'action de
fonctionnaires incompréhensifs de
leur vrai devoir.
Entendons-nous bien. Il éta.it bon
qu'à la période de fièvre du début
présidât un homme comme Robert
Hicguet, animé de flamme et d'en-
thousiasme. Et lorsque furent résolus
les -problèùies essentiels- de recherche,
quand le moment vint de passer à la
grande fabrication, il fut également
heureux que M. Pons assurât la di-
rection des gazogènes.
C'est aux échelons subalternes que
nous trouvons des défaillances. On sa.it
toutes les difficultés qu'entraînent les
circonstances. Il n'empêche qu'à exa-
miner des cas qui se répètent trop
fréquemment, on retrouve toujours,
hélas ! le désir de fuir toutes respon-
sabilités.
Constatations pénibles
H y a des gazogènes construits, dont
la livraison n'est point autorisée; il
y a des clients qui ont fait toutes les
démarches nécessaires, rempli tous les
formulaires imposés — Dieu en sait
le nombre — obtenu toutes les autori-
sations exigibles, et qui, malgré tout,
attendent depuis des mois le véhicule
dont ils ont besoin, dont la commu-
nauté a besoin et dont aucune auto-
rité ne leur dispute le droit de se ser-
vir. On les renvoie de bureau en bu-
reau. Chacun » passe le dossier » au
voisin. Il ne se trouve jamais personne
pour libérer le véhicule attendu pa,r
l'usager.
Oui, Rennes 1941 avait constitué une
admirable organisation. A côté des
organisateurs locaux, si dévoués, nous
trouvions le puissant AC de l'Ouest et
sa débordante activité. Ils sont venus
quand même, nos principaux ,construc-
teurs, nos grands spécialistes de l'équi-
pement automobile et nous dirons Jeur
travail. L'ACO est là aussi. L'AUTO
n'a pas manqué non plus au rendez-
Confiance quand même
Beaucoup de ces fabricants expri-
ment leur lassitude. Qu'ils nous per-
mettent pourtant d'avoir confiance.
S'il convient de pousser un cri d'alar.
me que la. situation impose, nous som.
mes assurés que ce cri sera entendu.
L'erreur fut sans doute de dissémi-
ner l'autorité et le contrôle, et de
contraindre par là tous les intéressés,
producteurs ou usagers, à trop'de dé-
marches auprès des services qui : s'ob-
stinent à ignorer le travail primordial
de collaboration et de coordination.
Il n'est point trop tard pour recti-
fier le tir. Ce qui manque à ce pays,
c'est une autorité vigoureuse, capa-
ble de se faire craindre, à tout le
moins de se faire obéir.
Un bel exemple
Solex, en nous annonçant sa parti-
cipation, disait ces jours derniers :
« Nous allons à Rennes quand même,
parce que notre devoir c'est de « ser-
vir ». Il y a là-bas des usagers qui ont
peut-être besoin d'un conseil, d'un
réglage. C'est pour leur donner ce
conseil, leur assurer ce réglage que
nous enverrons à Rennes nos démons-
trateurs et nos techniciens.
Ils sont ici une vingtaine de cons-
tructeurs et de fabricants — et non
des moindres — qui ont pensé de
même.
Ça, c'est français.
POUR LEUR RENTRÉE INTERNATIONALE, A GRENOBLE...
Les basketteurs français ont pu redouter
la défaite par les Suisses
Ce n'est qu'en deuxième mi-temps que les "tricolores"
affirmèrent leur supériorité sur les Helvètes, en progrès
Mas a gagné ses galons : il fut le meilleur joueur sur le terrain
FRANCE bat SUISSE : 24-16 (7-11)
(De notre envoyé spécial Louis L.APEYRE)
GRENOBLE (par téléphone). — Il serait anormal de dire que l'équipe
de France a joué un grand match. Certes, les représentants français ont
remporté, au détriment de nos amis suisses, leur première victoire d'après
guerre.
Mais ce succès ne fut pas obtenu avec le panache attendu.
Les raisons de cette désillusion !
L'insuffisance manifeste de l'atta-
que des tricolores.
Les Français en danger
La France eut une défense impecca-
ble, assurée par Mas sur qui nous re-
viendrons, et Parpary. C'est gràce à
eux que les coqs de France ont pu
transformer une défaite qui semblait
possible à la mi-temps en une victoire
qui n'eu confirme pas moins que le
basket français a besoin d'être ré-
formé.
D'entrée l'on put croire que nos re-
présentants allaient manifester la su-
périorité que l'on attendait d'eux. Sur
deux interventions de Busnel, celui-ci
marque, imité bientôt par Goalard.
Puis, subitement, une réaction de
Hell conduit Winkler et Bossy à com-
bler l'écart.
A cet instant, la confusion règne
dans le camp tricolore; le ma/nager, in-
décis, modifie sans cesse sa forma-
tion et les * coqs - semblent à la
recherche d'une impossible cohésion.
Bien entendu, les Suisses en profi-
tent pour imposer leur jeu et pren.
dre un avantage qui est incontesta-
ble à la mi-temps.
Meilleure deuxième mi-temps
Cependant, ^ après la pose, M. Geist
décide, avec à propos, de placer Etien-
ne, jusque là arrière, comme pivot
d'attaque, d'incorporer Mas en dé-
fense. Dès cet instant, la France re-
dresse sa situation et reprend la di-
rection des opérations. Son handicap
remonté, la formation tricolore pro-
cède plus rapidement, se dégage et
s assure un succès qui semblait com-
promis
Mas, le meilleur des présents
Revenons sur Mas. Il est tellement
rare de voir un jeune s'imposer d'em-
blée en de telles circonstances... En
deuxième mi-temps, il fut le meilleur
Joueur sur le terrain. Sa sûreté sous
son panier, sa science de la place dans
la, défense aussi bien 'que dans l'atta-
que, en firent l'élément le plus mar-
quant de l'équipe française.
Avec lui, Parpary, souple et sûr;
Etienne, dont l'activité est toujours
grande; Busnel, adroit, mais dange-
reusement personnel, furent les prin-
cipaux artisans de notre victoire. Fa-
brikant donna de multiples occasions;
Hel manqua de compétition; Les-
mayoux ne fit que figurer (il ne joua
que trois secondes).
Insistons sur le fait que, dans l'en-
semble, l'équipe mal soudée, se mon-
tra trop temporisatrice, indice certain
du travail qui reste à accomplir par
les dirigeants de la FFBB.
Il faut créer une méthode française,
donner un moral solide à nos équi-
piers.
Parlons des Suisses
Ceci dit, parlons des Suisses.
Nos voisins des Alpes ont prouvé à.
cette occasion de grands progrès.
M. Luciri, manager et responsable
premier sait inculquer a ses « pou-
la,ins > une doctrine qui en fera avant
peu des athlètes basketteurs de grande
classe. Bien encadrés par les toujours
jeunes Raedle, Pare, Bossi, magnifi-
ques avants, Tornier, Geiser, défen-
seurs intelligents, Joris véritable es-
poir, ne tarderont pas à s'épanouir.
Organisation parfaite
Terminons en Insistant sur la par-1
faite organisation qui a présidé à I
LES PERSONNALITES
PRESENTES
De nombreuses personnalités ont
assisté à la rencontre France-
Suisse.
D'abord, l'état-major de la FFBB:
M. Bouge, président; Kretschmmar,
vice-président; Lambert, secrétaire
général; MM. Pichon et Pilet, dé-
légués régionaux. Mais on remar-
quait également la présence de
MM. François Poncet, ambassadeur
de France, J.-J. Chevallier, direc-
teur à l'Education Générale et
aux Sports, représentant le colo-
nel Pascot; Didkowski, préfet de
l'Isère; M. le maire de Grenoble,
etc., etc.
FRANCE b. SUISSE... 24-16, ('7-11)
CHAMPIONNAT DE FRANCE .
1/2 finales
Féminin :
Linn. St-Maur b. PUC 18-16 (19- 7)
Masculin :
St-Ch. Alfortv. b. PUC 42-24 (15-11)
cette manifestation. Lee dirigeant*
dauphinois ont bien fait les choses.
Ils en furent récompensés par un ma-
gnifique succès : 30.000 fr. ont été en-
caissés et 2.500 spectateurs BQ massaient
da.ns les splendides tribunes du palais
de la Houille Blanche.
Le basket-ball français a pris un
nouveau départ. Il faut en pmnter..
Le capitaine de l'équipe
de France de hockey
n'a rien
d'un demi centre...
et les Parisiens inquiétèrent
le onze national
France b. Paris, 2-0 (0-0)
Avouons-le, la partie nous a. légère-
ment déçu. Certes, l'équipe de Paria
était forte, mais à aucun moment le
onze national ne put imposer son jeu
et même « faire du vrai jeu ». Il fallut
attendre les dix dernières minutes pour
que les tricolores puissent marquer
deux fois, par Jean Hauefc. et Duques.
noy. A quoi tient cette exhibition très
quelconque ? A notre avis, * l'absence
de Manoukian explique touti L'expé-
rience Soulé est définitivement con-
cluante... négativement. Le capitaine
de l'équipe de France n'a 'rien d un
demi centre, malgré ses; brillantes qua-
lités. Il sert mal ses - avants, est. un
médiocre défenseur et pousse'trop loin
son action personnelle. Le problème,
toujours posé, est d'importance. Si Ma- /
noukian ne peut aller en Espa,gne':. qui
le remplacera? Pa.i)Iier probablement,
bien que le Lyonnais nous semble man-
quer d'assurance, d'autorité.
Signalons le beau match du jeune
goal du Racing Josserand. Ce junior,
aveo du travail, doit faire une belle
carrière.
M. Jean.
! pj' penser à soi est^unllroiLl
Pensep de,v aUX autres est un
I de snùj rité us cli, z aux bons J
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