Presse et revues
4 pages
Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1941-01-24
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 janvier 1941 24 janvier 1941
Description : 1941/01/24 (A41,N14603). 1941/01/24 (A41,N14603).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4642705f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/03/2017
CYCLISME
25 tours à "19,3", 15 à "19,4" !
Tel devra être le tableau de marche d'Aimar, dimanche, s'il veut
battre les 13 m. 7 s. de Plassat... à condition, bien entendu
que le match qui l'opposera à Breuskin, sur 10 kilomètres
ne se termine pas avant la limite.
André Mouton est un manager
prévoyant.
Dès qu'il apprit que son poulain
Aimar allait rencontrer Breuskin en
jm match poursuite limité... à 10 ki-
lomètres, 11 entreprit, sur-le-champ,
Rétablir un tableau de marche.
Sage précaution, car ce sera la se-
conde fois que le bon géant marseil-
lais disputera une poursuite aussi
longue. Sa dernière expérience re-
fonte au 19 février 1939. Encore, ce
match n'alla-t-il pas jusqu'à la limi-
te : opposé au Hollandais Klink, Ai-
mar rejoignit son adversaire après
11cm. 705.
Il est, d'ailleurs, curieux de cons-
tater que rares furent, durant les 15
dernières années, au Vél' d'Hiv', les
poursuites de 10 km. qui allèrent jus-
qu'à la limite. Il faut remonter au
Il novembre 1936, date du match Ri-
chard-Olmo, match splendide que Ri-
chard gagna par 15 mètres.
Auparavant, en 1928, le 4 mars, il
y avait eu un match Plassat-Richard,
.que remporta par 12 mètres le pre-
mier nommé dans le temps de 13 m.
1 s., performance qui ne fut jamais
battue. Notons, pour mémoire, que
Raynaud battit Linari de 2 mètres,
le 12 février de la même année, après
une course qui laissa les deux anta-
gonistes absolument épuisés.
Quant aux autres poursuites sur
10 km. disputées au Vél' d'Hiv', elles
n'atteignirent pas la limite. Citons
les principales pour les amateurs de
statistiques : en 1926, Blanchonnet,
opposé le 10 janvier à deux adversai-
res : Rouyer et Roudy; puis, le 24
janvier à trois : Rouyer, Bouvet, Lu-
dovic, les rejoignit.
Le 21 novembre, le grand Armand
triomphait de Binda après 3 km. 500,
mais devait, le. 19 décembre, s'incli-
ner devant Raynaud après 4 km. 635.
Le Dionysien prit sa revanche, en
1928, le 11 mars, lorsqu'il rejoignit
Raynaud après 5 km. 625. Une cre-
vaison, alors que Blanchonnet était
à 30 m. de Haemerlynck, termina, le
22 décembre 1929, le match qui oppo-
sait les deux hommes.
Ensuite, ce fut la revanche du
match Richard-Olmo. en 1936, le 27
décembre : match arrêté après 9 km.
650. sur crevaison de Richard, alors
que ce dernier avait 35 mètres d'a-
vance.
Et voilà un petit historique des
'poursuites de 10 km. au Vél' d'Hiv'.
Le temps de Plassat comme base
Pour établir le tableau de marche
de « Lou » Aimar, André Mouton
s'est donc basé sur le temps réalisa
par Plassat lors de son match contre
Richard.
« 13 minutes 7 secondes pour
10 kilomètres, calcula Mouton devant
nous, il faudra, pour égaler ce temps,
qu'Aimar accomplisse 25 tours à.
19.3 et 15 tours à 19,4. »
Car, il est bien entendu pour Mou-
ton que, non seulement Aimar doit
battre Breuskin, mais qu'il doit, di-
manche, améliorer le temps de
Plassat !
Quant à Breuskin, il attend pla-
cidement le choc. Il ne s'emballe
pas outre mesure et n'a. rien perdu
de sa bonne humeur.
« Je suis prêt pour .9 km. 500,
nous déclara-t-il hier. Dimanche,
cela ira pour les 10 kilomètres. »
Oui, mais... le match Aimar-Breus-
kin ira-t-il jusqu'à la limite ? —
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LE POINT DE VUE DU DIRECTEUR
L'aide aux régionaux
| L'activité du cyclisme sur piste
: français, en hiver, est cencentrée sur
; le Vélodrome d'Hiver dé Paris. Si ce-
lui-ci doit consacrer une large place
| aux coureurs français de première
; catégorie, et, en temps normal, aux
meilleurs champions étrangers, it a
le devoir de réserver aux coureurs
régionaux un compartiment de
choix.
Constamment, j'ai cherché à atti-
rer à Paris les meilleurs coureurs
régionaux. En agissant ainsi, j'ai per-
mis à ceux-ci d'obtenir la suprême
consécration. J'ai établi entre Paris
et les régions françaises des points
de contact indispensables à la vie
sportive des uns et des autres.
I Le régional qui vient à Paris, y
j remporte des succès, est pour sa ré-
gion un merveilleux agent de pro-
j pagande. Il revient chez lui auréolé
par ses succès. Et tout naturelle-
ment ses compatriotes ont le désir
de le voir en action, aux prises avec
les coureurs qui le défirent ou fu-
rent battus par lui, à Paris. Grâce
à ce régional, une ville, un dépar-
tement, une province, sont, à nou-
veau, conquis par le cyclisme.
| Le régional qui vient à Paris tra-
vaille donc, non seulement dans son
propre intérêt, ce qui n'est pas négli-
geable mais, encore et .surtout, dans
l'intérêt général, ce qui est essentiel.
Les Niçois Minardi et Lesueur, le
Marseillais Aimar, le Normand Yvan
Marie, le, Lyonnais Montillot, le
Mo,ntferrandais Lamouroux, les Di-
jonnais Magdelaine et Monin, les
Manceaux Rocco et Dupuy, le Nan-
tais Bautru, le Nazairien Tassin, le
Sparnacien Desmoulins, l'Angevin
Noblet, et tout récemment Gauthier,
gars de Blanzy, — je prends quel-
ques exemples, au hasard — ont
donc fait œuvre utile en se présen-
tant au Vélodrome d'Hiver. Il est à
souhaiter que leur exemple soit suivi
par de nombreux autres coureurs ré-
gionaux. Que ceux-ci sachent bien
qu'ils trouveront toujours en moi un
conseiller beaucoup plus qu'un di-
recteur de vélodrome. J'essaierai de
les épauler, de les guider, de leur
faire franchir un ou plusieurs éche-
lons.
Le régional est Indispensable à la
vie du cyclisme français. Et, dans un
régional, il y a souvent un coureur
de classe internationale qui s'ignore.
Louis Delblat.
La question
que doit poser l'U.V.F.
à ses comités
départementaux
On connaît maintenant la liste des
professionnels, 1" catégorie ou sta-
giaires.
On sait aussi, et d'une façon cer-
taine, que les amateurs ne pourront
pas avoir de contact avec ces « pros ».
Cela découle directement de la me-
sure malheureuse constituée par la
suppression de la catégorie « Indépen-
dants ».
Qu'attend l'UVF pour se livrer,
maintenant, à une enquête auprès de
ses comités départementaux ? Une
seule question à poser :
Combien de licenciés professionnels
y a-t-il dans votre département ?
Les comités les plus riches en cite-
ront une bonne demi-douzai'ne... une
demi-douz,aine de pauvres gosses,
condamnés à ne courir qu'une fois
toutes les 5 ou 6 semaines, car il y
aura certainement peu d'organisateurs
régionaux désireux de mettre sur pied
des épreuves au départ desquelles s'ali-
gneront 6 braves types, auxquels
s'adjoindront peut-être, en mettant les
choses au mieux, les 6 gars du dépar-
tement voisin.
Ainsi sera rétablie, chiffres en mains,
noms couchés noir sur blanc, la preuve
irréfutable que la suppression de 1"
catégorie « indépendants » - ê caté-
gorie de transition, catégorie trait-
d'union entre « purs » et « pros » —
équivaut à l'anéantissement du cy-
clisme provincial.
Ou, du moins, de ses grandes mani-
festations de la piste et de la route,
de ces mani'festations qui etaient, en
réalité, les meilleurs agents de pro-
pagande en faveur du sport et de
l'industrie.
Demandons à nouveau la création
d'une classe intermédiaire. Il s'agit
d'un véritaQle sauvetage à opérer.
C. T.
En peloton...
4 Le routiez professionnel belge, Mi-
chel CaLteuw, est obligé d'abandon-
ner le sport à la suite d'une blessure
de guerre. II. devient marchand de cy-
cles et de tabac. Rappelons que, dans
le nord de la France, il 'remporta de
multiples victoires sous les couleurs de
Terrot.
+ cc Je désire continuer à courir
comme professionnel et notamment à
m'uligner dans quelques courses, en.
guise de préparation à Paris-Brest et
retour. Que dois-je faire ? » nous
écrit Benoît Faure, actuellement à
Andrézieux. Benoît devra faire une de-
viande motivée à la Commission Spor-
tive de L'U l't', et nous serions sur-
pris que son cas ne soit pas ety-dii
avec, bienveillance,
+ Décidément, ies « américains Il sont
partisans du changement ! Il est pos.
sible que Prat fasse équipe avec Ar-
thur Sérès.
+ Tout à f
sueur sera tiré dorénavant par Lester,
ex-entraîneur de Georaes Wambst.
+ Dimanche, à l'occasion du Prix
Constant-Huret, Moreau entraînera
Meuieman et... si l'essai est satisfai-
sant, le couple restera ensemble.
+ Le match Fournier-Breuskin - Ai-
mar-Dapébie a mis en émoi le quartier
des coureurs. Dès le lendemain, Ignat-
Goujon posaient leur candidature pour
rencontrer les vainqueurs. Aujour-
d'hui, une nouvelle équipe pose sa
candidature, Dousset-Magdelaine se-
raient, eux aMset, désireux de rencon-
trer les vainqueurs de dimanche der-
nier. Eh ! Eh ! le match ne manque-
rait pas d'intérêt !
+ Les noms dans un chapeau, et le
tirage au sort a donné, pour le Prix
Octave-Lapize, les résultats suivants :
dans la manche de 20 km. derrière
Derny, Prat sera « tiré » par Carrara,
Laurent par Delvoye. Idée par Mil-
bach, Dousset par Wuyard, Magde-
laine par Laval et Maye par Com-
boudoux.
+ Les positions au départ de la pour-
suite, toujours après tirage au sort.
seront les suivantes :
Dausset, 0 m.; JIaodCllaine, il m. 66;
Laurent, 83 m. 32; Idée, 1ZS m.; Maya,
166 m. 66; Prat, t08 m. 3t.
+ Une nouvelle équiPe fera ses dé-
buts en américaine le 2 février au
r él 'd'Hiv'. En effet, Speicher-Choc-
que s'associeront pour la première
fois.
+ Louis Gautier, champion de
France des aspirants, est reparti à
Blanzy pour une huitaine de jours.
Motif invoqué : désire s'entraîner sur
la routé, « C'est là un motif
peur qu'une fois chzt lui Louis fasse
quelques entorses au régime. Il est
plein de classe. mais je voudrais bien
qu'il prenne tout à fait au sérieux son
métier de coureur. »
+ Rolion, l'entraîneur de Frosio. a
été suspendu pour quinze jours par la
C.S. Il demanda le sursis, mais la C.S.
| le lui refusa. Frosio devait courir di-
manche : ne voulant pas changer d'en-
traîneur, il a demandé à Louis Del-
1¡lat de bien vouloir reporter sa course
au 9 février. Satisfaction lui a été
donnée. C'est, de la part de Frosio.
un beau geste (.tift vaut la peine d'être
signalé.
SKI
Nos skieuses travaillent : virage et slalom
(Suite de notre article de Ir. page)
A côté de la sportive intégrale,
ayant jeté tout fard par dessus les
moulins, certaines conservent un
bâton dè rouge avec cèlui du fart...
l'essentiel est de ne pas se tromper,
surtout pour les skis !
Elles sont là toutes : Colette
Schmidt, Georgette Thiollière, Fran-
çoise Matussière, Cécile Agnpl et
Clotilde Mangard... Seule Jeannine
Martin-Binachon manque, blessée à
l'entraînement individuel...
J'ai besoin de tuyaux, et Lalou —
Louis Agnel, le capitaine entraîneur
de l'équipe féminine — vient pren-
dre le café avec moi, loin des oreilles,
peut-être susceptibles de ses jolies
ouailles. Ecoutons-le :
« Dans le lot (aucune intention
péjorative !), deux se dégagent très
nettement : Françoise Matussière,
17 ans, la plus « efficace », qui joint
à des dispositions physiques ùn dyna-
misme et un équilibre remarquables.
Vient ensuite ma sœur Cécile,
20 ans, de l'entraînement et beau-
coup d'aptitudes pour le slalom...
Trois formeront l'équipe
— Trois seront sélectionnées, n'est-
ce pàs, Lalpu ? •
1- Oui, si les deux premières
places sont pour ainsi dire déjà
adjugées, la troisième va. donner lieu
à une sérieuse bagarre, surtout entre
Georgette Thiollière, 16 ans, et Co-
lette Schmidt; Clotilde Mangard a
aussi des chances sérieuses.
— Où en sont-elles ?
— Toutes manquent de technique,
et avant l'entraînement à la compé-
tition, nous en sommes encore, pour
un temps, limités à un travail
d'école.
— Je les ai vues « marcher » :
Françoise Matussière, sur la piste A,
à Megève; nous pommes plusieurs fois
descendus ensemble, elle est très
«vite»... les autres, au slalom des
Houches, gagné par votre sceuy. Les
divergences de style semblent plus
accusées que chez les hommes...
— Oui, l'équipe féminine est moine
homogène, mais d'ici la fin, les trois
meilleures formeront une équipe qui
se défendra !
— Comment les faites-vous tra-
vailler ?
— Travail de la technique du vi-
rage et surtout slalom. La dernière
semaine, quand elles seront en forme
et auront amélioré leur technique,
nous aborderons la descente rapide,
préparatoire à la compétition...
Entraîneur ? Pas toujours !
— Et vous, Agnel, avec votre torme
actuelle, quels eont - voe projets ?
— J'ai déjà un bon entraînement,
cette année, et espère le parfaire,
bien que les « filles » me donnent
beaucoup de travail, et participer à
toutes les compétitions...
— Bravo ! Et l'équipe de France
vous tente ?
— Naturellement ! s
Autour de nous, les skieurs fartent,
et mes copains Maurice Besson et
Marcel Chambet m'appellent en ser-
rant le double laçage de leurs chaus-
sures poilues :
« On v va Robert... en fnrmp ?
— ...Ça revient ! ». —
R. M.
Déjà apparaît l'homogénéité
de la future équipe de France
(Suite de notre article de 1" page)
Maurice Besson, demi-frère d'Allais,
dont nous soulignions hier encore la
virtuosité de slalomeur, a emporté
l'épreuve, devant Thiollière et Mas-
son. James Couttet se classe 4% à
1 seconde 1/5 du premier, confirmant
sa forme et sa régularité. Il n'y a que
2 secondes 3/5 d'écart entre le pre-
mier et le huitième concurrent :
L'homogéneité de notre future équipe
de France apparaît donc clairement.
Aujourd'hui, compte tenu des di-
vers résultats de l'entraînement et
de ce slalom, on peut pronostiquer :
Couttet, Masson, Thiollière et Besson
comme sélectionnés définitifs pour
l'équipe de France... A qui les deux
dernières places ?
Les résultats du slalom dames
éonfirment en tous points les supé-
riorités respectives de Françoise Ma-
tussière et Cécile Agnel, qui ne sont
séparées que par 5 secondes.
Emile Allais déclara que le tracé
était comparable à ceux des slaloms
de championnat de France.
Voici les classements :
Catégorie hontines. -r 1. Maurice BES-
SON, 60 s. 2/5; 2. Thiollière. 60 s. 4/5;
3. Masson, 62 fi.; 4. Couttet, 62 s.; 5. Al-
iard, 63 s. 1/5; 6. Teret, 64 s.; 7. Bozon;
^L&nçl. 64 s.; 9. Blanc, 64 e. 2/5;
Reignier, 68 s.; 11. Farini, 68 e. 1/5;
12. Chambet. 68 s. 3/5.
dames. — 1. Françoise MA-
TUSSIERE, 78 s. 1/5 : 2. Cécile Agnel,
83 s. 1/5; 3. Lucienne Oouttet (15 ans).
83 6. 2/5; 4. Georgette Thiollière 84 g :
o. uoicne scnmidt. —
R. M.
NOUVELLES DIVERSES
— Les 27 meilleurs coureurs suédois
sont partis pour Cortina d'Ampezzo. Les
Allemands y arriveront mardi prochain
T IL, 500 engagés aux Champion-
nats d 'Allemaglie qui auront lieu, du
23 au 26 Janvier, à Spindelmuehle.
Si Aimar battait
le Record de l'Heure
en avril ou mai...
i
; r Lou » Aimar, on le sait, a le
| désir très vif d'aller à Milan en avril
f ou mai et de s'y attaquer au record
| du monde de l'Heure sans entraîneur.
Réussira-t-il ? Un récent examen
I des grandes performances mondiales
nous a indiqué que, s'il parvenait
S d ses fins, à cette époque, il battrait
lin autre record...
En effet, à une exception près, le
record de l'Heure ne fut jamais
battu en début d'année.
Seul, Henri Desgrange, en mai
1893, parvint à établir son record
d tricycle.
Tous les autres records de l'Heur.
lurent battus plus tard.
Et, sur l'ensemble des records
mondiaux, on constate que 80 0/0
d'entre eux furent battus en août,
septembre, octobre et novembre.
; Question de circonstances atmos-
t pnenques, évidemment ! —
C. T.
Des milliers d'écoliers
ont applaudi
« Pour le maillot jaune »...
et les champions cyclistes
L'initiative de Paris-soir, qui con.
fiait, hier matin, les écoliers parisiens
• assister à une représentation du
film Pour le maillot jaune, au Gau-
mont-Palace. a remporté un succès qui
dépassa largement les espérances des
organisateurs.
Des milliers de gosses ont applaudi
aux exploits d'Albert Préjean. après
avoir été tenus longtemps en haleine
Par les péripéties de l'action.
Et puis... quelques-uns — des privi.
bien enviés par leurs petits ca-
marades — furent admis sur la scène,
Il en participant à un concours
QUe dirigeait Charles Pélissier. ils pu-
lent approcher de près les vedettes
dont ils aspirent à suivre les traces.
- et ce ne fut pas l'attrac-
tin la moins goûtée — un match sur
, «Qie-trainer mit aux prises une équipe
e routiers et une équipe de pistards,
" une course par élimination.
«o voici les résultats:
,E!iminatoir-es. 2. — Pistards: 1. Gérar-
?■ Fournier; 3. Terreau; 4. Chail-
\ 5. Lerpoine; 6. Breuskin (crevai-
• - Routiers: : 1. Speicher; 2. Cos-
t snn ! a. Mithouard; 4. Louviot; 5. Maye;
'p4rchambaud (chute).
4 rv - 1' Terreau; 2. Speicher;
{ M uf Fournier; 5. Cosson;
Résultats
SUR PISTE
EN SUISSE
IÎU'iJH011' - !Lee Suisses ont battu les
ta.lltnspar Vitesse 28 à 24. Résultats :
la (amat.) : 1. Ganz (S). - Course
tontre (2&0 m.). départ lancé :
ri''- (record de la
Pistel - Demi-fond (4 fois 20 km.) : 1.
litscM %n2L n - Omnium protêt
ïtauT ~ poursuite par équipes : 1.
7 in. - Poursuite 1ndl-
'Suisse) ' : Leoni (Il) bat Kne&ht
811111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111Il
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Dernière reconnaissance en groupe ce
matin du parcours du Challenge national
de cyclo-cross par équipes de Paris-soir. '
Rer.dez-vous est donné à 10 h. 30 aux
concurrents à la mairie de Suresnes.
Le succès de l'épreuve parait aSsuré, en
raison du nombre de clubs engagés. 26 so-
ciétés se disputeront la. Dalme
Et voici d'autres équipes
VCL. — Speicher, Ignat, Goujon, Idée:
remplaçant : Guillier.
CC Lensois. — Vaut, Turin, Rigault.
de V/let vere.
USM. — Peuziat, Faure, Igau, P. Choc-1
qu,e-
VC Rueil. — A. et G. Sérès, Vergili,
Pecquignet.
Et. Sp. Drancy. — Ha.rma.ux, Ramou-
lux, Besnier, Backelaud; rempl. : Thiriot.
Pas de cyclo-cross à Choisy
dimanche, mais...
l'U.V.F. prendra peut-être
des sanctions
Une cinquantaine de coureurs
étaient inscrits en vue du Prix Fail-
lat-Lunais de cross cyclo-pédestre, qui
devait avoir lieu dimanche, à Choisy-
le-Roi.
Mais — sans raison valable, semble-
t-il — les organisateurs communiquè-
rent, hier, leur décision do reporter
l'épreuve au 23 février.
Nous croyons savoir que, non seule-
ment l'UVF n'accordera pas cette
date, mais encore que la Commission
Sportive aura à juger l'affairé et, le
cas échéant, à prendre delÍ sanction!!.
EN ITALIE
Le Championnat d'Italie de eyclo-cross
a été gagné par Lampitelli.
1. LampiteUi (Naples), les 28 km. en
1 h. 2 m. 15 2. Santonl (Gênes): 3. Va-
lotti (Breect&); 4. Gentili, 5. Ricci.
NOUVELLES DIVERSES
— Le cross des Organisations sportives
.françaises, qui devait avoir lieu le 19 Jan-
vier au plateau d'Avron, et qui fut annulé
en raison du mauvais tempe, aura lieu
le 18 février.
inipriœem de L Auto. 10. a,# Montmartre
Le gérant i £. BODEGOEC i
CROSS-COUNTRY
BAUDOIN et LALANNE favoris, certes...
mais ils ne seront pas seuls !
(Suite de notre article de 1u page)
Il en est un qui espère bien faire
mieux que se défendre, il s'agit de
Poharec, qui voudrait tout de même
bien enlever une grande épreùve clas-
sique.
Et puis il y a encore Letisserand,
Galet, Watt:spurger, Morlet, Amrou-
che, Marcel Sicard, Fondanesche,
Boutin, Bernard, Th:erry, Delahaye
et beaucoup d'autres.
Si vous épluchez cette liste qui
n'est pas limitative, vous constaterez
qu'elle contient beaucoup de noms
de représentants de la province.
Comme ceux-ci ont toujours marqué
une certaine supériorité sur les pro-
vinciaux, les Parisiens voudront, sur
leur terrain, prendre une revanche
éclatante.
I UN VERITABLE CHAMPIONNAT
DE FRANCE
bi dans le Cross des Seniors nous
avons à déplorer l'absence de Ro-
chard, du Lyonnais Berthaud et de
Manaire, par contre, dans le Cross'
des Juniors aucune abstention à si-
gnaler, en dehors de celles des cou-
reurs de la ZNO et de la zone in-
terdite, le Lyonnais Chypre et le
Nordiste Lecat en particulier.
Du côté parisien, nous verrons les
Keromès, Petitjean, Derrough, Guil-
lemet, Sadi, Bonnefoy, Contat, Kou-
zelmann, Amiot, Thomas, Foloppe,
H. Lévêque, Floquet, Poirot.
La province alignera le Bordelais
Chatery, vainqueur de l'an dernier
en cadets; Guillon, de Biarritz; Ser-
veau, Chevreuil, de Bordeaux; To-
quin, de Fontainebleau; Lascaux, de
Melun; Brisset, de Nantes; Ferron,
de Chartres; J. Blanchemain, de
Caen.
Il n'est vraiment pas possible de
réunir un lot plus complet de juniors,
et il n'est pas exagéré de dire que
le Cross des Juniors constituera un
Championnat de France par antici-
pation.
Sur les 6 km. du parcours, la lutte
va être homérique, et les derniers
cent mètres donneront lieu très cer-
tainement à un sprint palpitant, à
moins qu'un phénomène, ne parvienne
à lâcher la meute qui sera à ses
trousses.
Si nous ajoutons à ces deux gran-
des épreuves les cross des cadets, des
anciens et des féminines, dont nous
parlerons demain, la journée de di-
manche sera une très grande journée
pour le cross français. —
G. F.
L'organisation
L'enceinte officielle
Une enceinte sera réservée aux person-
nalités officielles et aux membres de la
presse.
Le public pourra assister gratuitement
Les précédents
vainqueurs des Cross
de
qui seront au départ
dimanche
Anciens
DUQUESNE, vainqueur en 1925.
COLLET, vainqueur des vétérans en
1934.
HENRY, 1" vétéran en 1940.
HERMINIER, 1" vétéran en 1929 et
1931.
Champions
WALTISPURGER, vainqueur en 1931.
LACHAUD, 1" du Populaire en 1933.
LE BOURLOUT, 1" du Populaire 1934.
BONfcJABAUD, 1" des Petits Gars 1935
et 1" des Espoirs en 1937.
DINEUR, 1" des Petits Gars en 1937
et 1" des seniors en 1938.
WOLF, 1" du Populaire en 1937.
Juniors
BRISSET, 1" junior 1939.
H. LEVEQUE, 1" junior en 1940.
CHATRY, 1" cadet en 1940.
Le Commissariat Général
à l'Education Générale et
aux Sports sera représenté,
dimanche, par :
MM. Georges Glasser, di-
recteur de l'Equipement spor-
tif; Robert Foulon, directeur
des Sports; Rostand, adjoint
à cette direction; un collabo-
rateur de M. Le Coz, direc-
teur régional (Académie de
Paris).
aux départs, passades et arrivées de nos
crofis. Il sera renseigne par le roi des
speakers . Georges Berretrot.
Avis aux concurrents
La distribution des dossards aura lieu
à l'intérieur des ve6tiairee.
Concurrents, épinglez avec soin votre
dossard sur la poitrine;
Soyez prêts un quart d'heure avant le
départ de votre épreuve;
Ne sortez pas de vos vestiaires avant
l'appel;
Ne laissez ni objets de valeur ni argent
dans vo6 valises.
Les concurrents de chaque épreuve se-
ront amenés au départ en groupe. Une ]
sonnerie de clairon les appellera au ras-
semblement à la porte des vestiaires une
minute avant le départ.
Les vestiaires
Les vestiaires seront installés dans le
grand hall de l'hippodrome d'Auteuil, mis
gracieusement à notre disposition par les
dirigeants de la Société des steeple-cheases
de France.
— Les cadets devront avoir évacué les
vestiaires à 14 h. 30; les juniors y péné-
treront à 14 h. 35 et devront les avoir
évacués après la course, à 15 h. 45. de
façon à ce que les senioirs puissent y
entrer à 15 h. 50.
— Les féminines disposeront du ves-
tiaire situé dans un pavillon à droite de
la grande tribune.
— Les anciens auront un vestiaire spé-
cial au sous-sol.
— L'Auto publiera un numéro spécial
contenant la liste complète des engagés.
Attendez le coup de pistolet
Les commissaires aux départs noteront
les numéros des concurrents qui tente-
raient de partir avant le coup de pis-
tolet, et leur déclassement s'effectuera
d'o-ffice sans avertiss,ement.
Moyens de communication
Il est très' facile de se rendre à l'hip-
podrome d'Auteuil, par le métro, en des-
cendant à la porte d'Auteuil, soit à quel-
ques centaines de mètres du départ et...
de l'arrivée.
GAILLOT ! favori de Lalanne
pour le Cross des Champions
(De notre correspondant général A. DUCOS)
BORDEAUX. — Tout Bordeaux en
parle.
Il est vrai qu'en Sud-Ouest notre
confrère La Petite Gironde a su, par
ses cross, non seulement diffuser la
course à travers la campagne, mais
encore la faire prospérer en faisant
ample moisson de champions. '
Comme Rochard « sortit » des cross
de L'Auto, Lalanne, international et
champion de France, a fait ses pre-
miers pas dans la catégorie populaire
des cross de la Petite Gironde.
La vedette du CAM, dimanche, sera
naturellement le représentant n° 1 de
ce eud-Ouest si fertile en produits
de race.
Bordeaux, impatiemment, attend
sa prochaine sortie et escompte déjà
un nouveau succès.
Sept vedettes
des « Cross de la P.G. »
La délégation du Sud-Ouest aura
belle allure et sept vedettes des cross
de la Petite Gironde qui « montent »
dimanche à Paris.
En seniors : Lalanne (CAM) et
Gaillot (Châtellerault).
En juniors : Serveau et Chatry (CA
Béglais), Chevreuil (CAM) et le Biar-
rot Guillon.
En cadets, un petit gars volontaire
et résistant : Gouillé, du CAM, dont
on doit beaucoup attendre.
« Mes ambitions se limitent
à une place d'honneur »
déclare Lalanne.
Après une semaine agitée par
suite de la naissance de son deuxiè-
me enfant, Lalanne se prépare dans
le calme aux cross de L'Auto, aux-
quels il est très heureux de parti-
ciper.
c Je me suis bien préparé, nous
dit Lalanne, et j'ai mis tout en
; œuvre pour me présenter au mieux
de ma condition.
— Alors, la première place ?
— Mes ambitions se limitent à une
place d'honneur. Ceci en étonnera
peut-être .quelques-uns, mais c'est
rigoureusement exact, vu la rapidité
du parcours peu accidenté. Nom-
breux a mon avis sont ceux qui peu-
vent prétendre à la première plàce.
— Qui, selon vous. doit l'empor-
ter ?
— Mes récents adversaires des cross
de la Petite Gironde me paraissent
avoir de grosses chances, surtout
Gaillot qui sera peut-être le plus à
craindre sur une distance qui est
sa préférée.
— Votre entraînement ?
— Toujours le même. Je n'ai rien
changé. Tous les jours un petit ga-
lop. Cette semaine, par exemple, ar-
rêt complet dès jeudi. »
De leur côté, Chevreuil et Gouillé
du CAM s'entraînent ferme sous la
Mi. Gautron, dirigeant du Stade
Poitevin, a écrit en ces termes à
la FFA :
« Nous allons faire des tours de
force pour, cependant, déplacer
l'équipe prévue. Les gosses met-
tront du leur et les amis du Stade
feront le reste. Aussi vous pouvez
considérer comme partants les
douze crossmen engagés.
< J'espère que, dans l'avenir,
vous vous souviendrez des efforts
que nous faisons. *
Quel bel esprit ! C'est celui qui
anime tous les dirigeants des
clubs de province, qui font de très
gros efforts pour participer à ces
épreuves de masse.
direction de Dussarrat et les deux
Béglais Serveau et Chatry qui habi-
tent la campagne, effectuent fré-
quemment des parcours très variés.
« Serveau est en grande forme,
nous a dit M. Louis Dedieu, et il
s'est abstenu dimanche, au Challenge
Couturier. »
Départ samedi midi
La délégation bordelaise partira
samedi, veille de l'épreuve, à midi,
et arrivera à Paris le soir même. -
André Ducos.
Gaston HEUET VAINQUEUR du premier Cross de L'Auto aurait voulu pouvoir lâcher la "marée" pour courir, MAIS...
Qu'était donc devenu le vainqueur
du premier Cross de L'Auto, disputé
en mars 1920, au Bois de Boulogne.
avec départ et arrivée à l'ancien Parc
des Princes ?
Ce fut Guillemot qui nous mit sur
la piste de l'ancien champion du Mé-
tropolitan Club.
« Gaston Heuet ! nous dit Guille-
mot, venez avec moi aux Halles, je
sais où il se tient.
« Car il faut vous dire qu'après
avoir été vendeur au rayon de chaus-
sures des Magasins du Louvre. Gas-
ton Heuet abandonna la nouveauté •
et la... course à pied pour tenir un
commerce de poisson à Pontoise. Sé-
rieux comme il l'était lorsqu'il cou-
rait, Gaston Heuet a parfaitement
réussi. »
Nous nous rendons aux Halles, ac-
compagnés du champion olympique
qui, sans détours, nous mit en pré-
sence de « Tonton » Heuet, que nous
trouvons fort occupé par son ravi-
taillement
« Je voulais courir »
Gaston Heuet n'a guère changé, et
nous le retrouvons plus jeune que
jamais. La conversation s'engage, na-
Dans les Cross de L'Auto il y
aura des pères et des fils qui se-
ront au départ. Les uns dans les
cadets, les autres dans les anciens.
Citons au hasard : Corlet, Roge-
ron, Druesne, Locire, Lavallée.
De véritables familles sportives,
on le voit.
turellement, sur le Cross de L'Auto,
qu'il disputa en 1920, 1921. 1922.
1923 et 1924.
Heuet gagna en 1920 et 1924 et ter-
mina second les autres années. C'est
très certainement la plus belle per-
formance accomplie par le même cou-
reur dans nos cross.
« Le Cross de L'Auto, je voulais
disputer cette année le Cross des An-
ciens, mais le travail que je dois ac-
complir m'a empêché de m'entraîner.
Installé à Pontoise, je dois venir aux
Halles chercher la marchandise, puis
avec un diable je dois la transporter
à la gare du Nord, la charger dans le
train puis, à l'arrivée, me livrer au
même travail. Je n'ai pas une minute
d'arrêt, car vous connaissez les di'ffJ*
cultés que nous avons à nous appro<-
visionner.
« Je regrette bien, croyez-le, de ne
pouvoir courir, et surtout d'être pri-
vé de me trouver au milieu de bons
camarades.
« Je suis heureux d'apprendre le
grand succès remporté par le Cross
de L'Auto. C'est véritablement le der-
by du cross-country, et je conserve
un magnifique souvenir de mes cour-
ses dans votre belle compétition, qui
a toujours réuni l'élite des cross men
français et étrangers.
« On ne dira jamais assez le mérite
de L'Auto à cet égard, et vous en êtes
bien récompensé par le nombre et la
valeur des concurrents qui prendront
part, dimanche, à vos cross. »
Mais voici qu'apparait un visage
bien connu des milieux sportifs, 11
s'agit de l'uaïste Armand François,
qui opère dans les beurres et œufs.
Avant de parler sport, chacun es-
saie de resquiller un quart de beurre,
mais rien à faire : « Ticket ! Tic-
ket ! », répond François.
Et chacun d'y aller de ses souve-
nirs. Guillemot est le moins loquace,
et une tournée de beaujolais sur le
zinc ne parvient pas à le dérider.
C'est que « Didi » pense que, lui qui
a un si brillant palmarès, ne figure
pas à celui des Cross de L'Auto, alors
que Gaston Heuet a eu cette chance
de l'enlever deux fois. Mais Guillemot 1
n'en est aucunement jaloux, et Gas-
ton Heuet est resté cour lui le meil-
leur des camarades. —
G. F.
Thierry et Blanchemain
représenteront dignement
la Basse-Normandie
(De notre corr. Henri PRESTA)
CAEN. — Le Cross de L'Auto, c'est
là pour tout crossman de qualité une
épreuve attrayante. ,Et c'est pourquoi
plusieurs coureurs de nos sociétés ne
vont pas manquer d'aller, dimanche
à Pans.
C'est ainsi que nous savons qu'ici
sont partants certains dans la grande
épreuve de L'Auto, entre autres :
Thiéry, Blanchemain J.-P. et Travers,
de l'US Normande; Lequertier frères,
des Cheminots Caennais; enfin, Bel-
lenger, Deguernel, Barbe, du Stade
Malherbe Caennais.
Nous venons de voir à l'œuvre les
trois étoiles de' la troupe bas-nor-
mande.
Thiéry vient de remporter à Rouen
une victoire facile devant Leheur-
teur; il vient, dimanche dernier, de
gagner nettement sur un parcours
très différent, oh ! combien, du Jar-
din des Plantes de Rouen, le Cross
de l'AS de Saint-Rémy, sis en pleine
Suisse normande. C'est dire que
Thiéry est en forme.
Thiéry, c'est avant tout l'homme
consciencieux qui, quand il veut
trouver la grande forme, sait travail-
ler comme il sied pour qu'il en soit
ainsi. Nous pouvons être assuré que
Thiéry sera encore aux places d'hon-
neur.
Nous pensons que Lequertier 1 et
Bellenger, surtout celui-ci, devraient
pouvoir faire quelque chose de très
bien derrière leur leader bas-nor-
mand... mais, naturellement, à dis-
tance respectueuse. Car iLs n'ont pas
l'expérience de ce que sont les gran-
des épreuves de cross.
Blanchemain, favori
J.-P. Blanchemain sera le leader
dans les juniors. Il est en forme, il
court facile.
Il vient, lui aussi, de -gagner à
Rouen et à Saint-Rémy. Le champion
de France des cadets devrait faire
très bien dans cette compétition re-
levée de juniors.
S'il n'est pas lâché au départ, J.-P.
Blanchemain sera à l'arrivée... et
comment !
Avec lui, Lequertier jeune, une ré-
vélation de la « Première Foulée »,
devrait lui aussi bien faire. Et nous
ne serions pas autrement surpris que,
sur le parcours du Bois de Boulogne,
le cheminot eoit fort bien classé. De
même que Barbe, de Malherbe.
Enfin, Travers, encore un « pen-
sionnaire » de l'US Normande, repré-
sentera la Basse-Normandie dans la
compétition des cadets.
Il se pourrrait, cependant, que ce
Jeune coureur soit victime du départ
pierre d'achoppement de tous les dé-
butants lorsqu'ils s'alignent dans des
lots relevés et nombreux.
FOOTBALL
Heurs et malheurs
de trois dimanches de chômage
Neige, gel, dégel... les footballeurs
ont été dans l'obligation de laisser
leurs crampons sur la planche à
chaussures, et leurs dirigeants; sui-
vant leur humeur ou les circons-
tances, ont vitupéré contre ces re-
mises successives de matches ou bien
s'en sont réjouis.
Parmi ceux auxquels la blanche
neige a fait faire grise mine, au pre-
mier rang, nous devons citer M. Hen-
ri Delaunay, secrétaire général de la
FF F A, mais surtout, en l'occurrence,
père de la Coupe Charles-Simo.n, qu'il
créa sous ce nom en 1917.
M. Delaunay couve toujours « sa »
Coupe et aime à la voir dérouler ses
différentes étapes suivant l'ordre pré-
vu, sans compter que la remise des
matches entraîne des décalages de
dates qui occasionnent un surcroît
de travail dont elles se passeraient
bien, à « Miss Coupe » et « Miss
Cha7npionnat », ses collaboratrices.
La commission du groupement spé-
cial a dû tourner et retourner le ca-
lendrier pour trouver des dates aux-
quelles reporter les matches du
championnat des e autorisés » de
zone occupée.
Les dirigeants de ces mêmes clubs
« autorisés » ont dû assister impuis-
sants à l'écroulement de leurs pro-
jets : matches amicaux, qu'il faut
annuler ou date de championnat
rendue libre et, généralement, il est
impossible — bien que deux néga-
tions équivalent à une affirmation
— de supprimer ces inconvénients
en les conjuguant. D'autres ont dû
engager de gros frais... qu'ils récu-
péreront certes, mais dont la répar-
tition du « blocage » se trouvera di-
minuée. •
Les joueurs, pour la plupart, se
sont retrouvés quand même et n'ont
trouvé qu'une mince compensation '
au bridge ou à la belote.
Les spectateurs enfin, tout dépay-
sés devant la carence de leur. distrac-
tion dominicale, après s'être ùn mo-
ment battu les flancs d'incertitude,
se sont sans, doute engouffrés ■ dans
quelque salle obscure et enfumée.
Mais chaque envers a son avers
Le proverbe a bien raison — comme
toujours d'ailleurs — qui dit que le
malheur des uns fait le bonheur des
autres.
Il n'est pas que des dirigeants, des
joueurs ou des spectateurs navrés ;
d'autres se sont réjouis de ces ava-
tars. - .
Pour ne parler que des clubs inté-
ressés dans les Matches de COupe de
dimanche, le Red Star va pouvoir
aligner Da Rui et Sefelin, qui n'au-
raient certainement . pas pu tenir
leur place le, 5 janvier ; le Racing
pourra confier la garde de ses buts
à Hiden, ce qu'il n'aurait pu faire
il y a trois semaines, et enfin Juvisy
aura peut-être la chance que Nuick
soit rétabli.
Comme quoi, il convient de ne
point dramatiser.
Robert BOUTIN.
Le prochain match Cannes-Toulouse
donnera une sérieuse indication
(Suite de notre article de 1" pagê)
Situation clarifiée
La journée de dimanche dernier,
pour tout incomplète qu'elle ait été,
a eu au moins le mérite de clarifier
la situation Le demi-succès de Tou-
louse à Nice, la victoire de Marseille
sur Montpellier, le « chômage » de
Cannes ont donné la situation que
voici
1. Cannes, 7 points (4 matches).
2. Toulouse et Marseille, 7 points
(5 matches).
4. Nîmes, 6 points (4 matches).
Avec une réserve pour Nîmes, qui
prend donc rang d'outsider, nous
voici donc lotis de trois leaders, dont
le mieux placé est évidemment Can-
nes.
Le match Cannes-Toulouse de di-
manche prend, de ce fait; un intérêt
considérable et sera donc le match
vedette de la journée et probable-
ment aussi de ce premier tiers de
Championnat.
La solidité toulousaine
Lorsque, comme les dirigeants tou-
lousains l'ont fait, on prend une
quinzaine de joueurs classés parmi
les meilleurs du football français,
qu'on les réunit et qu'on désire en
faire une équipe de valeur, il n'est
que de savoir attendre pour voir se '
dessiner le résultat. Oh ! celui-ci
n'est pas visible immédiatement; il
faut de la patience. Mais après quel-
ques semaines, quelques mois, ce ré-
sultat apparaît. Les Toulousains en
sont à ce stade. Leur équipe commen-
ce à devenir une grande formation,
possédant un système bien défini.
Dimanche dernier, les Toulousains
ont été remporter un demi-succès à
Nice. Nous disons demi-succès (et
non demi-échec), car le déplacement
au terrain des Aiglons niçois est bien
l'un des plus dangereux qui soient à.
l'heure actuelle.
La ligne intermédiaire toulousaine
a fait merveille en la circonstance,
en pratiquant la tactique qui fit tous
les succès du Racing, Diagne tenant
la place de Jordan entre les arrières
(Dupuis et Marek), Bastien se re-
pliant vers le centre et Schmitt ap-
puyant également l'attaque de toutes
ces forces.
Malheureusement, si la défense fut
parfaite, l'attaque -fut moins bril-
lante. Zateili, qui avait pris au cen-
tre la place d'Escola, ne fit pas ou-
blier celui-ci et fut proprement mu-
selé par Csotamagna, et comme la
tactique des inters en retrait que
pratiquent Dolly et Luddens laisse la
responsabilité de la réalisation à
l'avant centre, toute l'attaque se res-
tent de la stérilité de celui-ci.
Quoi qu'il en soit, Toulouse en est
arrivé au point où l'on peut consi-
dérer l'ensemble de ses joueurs
comme une équipe de valeur et non
plus comme une brillante mosaïque.
Marseille réhabilité
Le deuxième match disputé diman-
che dernier a réhabilité l'Olympique,
battu la semaine précédente en Cou-
pe. La foule marseillaise fit fort mau-
vais accueil à ses joueurs, coupables
de relâchement, mais elle leur fit
une belle ovation à. leur sortie du
terrain... et ils ne l'avaient pas volée.
En effet, Montpellier, sans avoir
démérité, ne put en aucun moment
prétendre inquiéter les Olympiens.
Ceux-ci, fait à noter, alignaient une
nouvelle formation offensive qui fit
merveille et est probablement la meil- '
leure qu'ils aient mise sur pied de-
puis la fâcheuse élimination de Dard.
L'ex-racingman Troupel faisait ses
débuts à l'inter gauche, aux côtés de
Pironti, et il servit fort bien Aznar.
plus brillant que jamais. Mais, là.
aussi, la ligne intermédiaire fut mal-
tresse du terrain, avec Ole j, le meil-
leur des vingt-deux, et Cônchy, au-
dessus de tout éloge.
Marseille aussi s'oriente nettement
vers le W M et il est caractéristique
de constater que les cinq buts en
face de Montpellier furent marqués
par Aznar et les ailiers.
En bref...
Quoi qu'il en 60it, à l'heure ac-
tuelle, la situation peut se résumer
comme suit : - '
Quatre équipes semblent dominer
le lot : Cannes, Marseille. Toulouse
et Sète.
Cannes tire tous ses moyens de la
magnifique ardeur de ses ex-juniors,
. de leur fraîcheur, de leur spontanéité
et aussi, d'ailleurs, de leur jeune
technique. Défaut de la cuirassé :
une possible défaillance à la fin d'une
saison lourdement chargée.
Marseille reste Marseille. L'Olympi-
que n'a pas changé et on peut tenir
pour certain qu'en dépit de quelques
coups durs retentissants, l'équipe
terminera dans les trois premiers de
la compétition.
Sète, avec la composition d'équipe
alignée en Coupe et renforcée par la
présence de Novicki et Urbaniak. a
probablement la plus brillante équipe
de zone non occupée, mais il lui man-
que les quelques semaines qui ont
tout justement fait de Toulouse un
« onze » homogène.
Enfin, Toulouse nous paraît avoir
— nous le disons immédiatement
les plus sérieuses chances d'emporter
le titre, -parce que son équipe — en
dehors de la question des individua-
lités — nous paraît être celle qui
s'est le plus sérieusement préoccu-
pée de mettre au point une tactique
solide. Sa défense (Cros, Dupuis, Dia-
gne, Marek) supporte la comparaison
avec n'importe quelle défense fran-
çaise, ses demis d'attaque, Bastien et
Schmitt, sont parfaits, Dolly est en
progrès incessants, Luddens est resté
le type de l'inter adroit et ses trois
avants de pointe (pour autant, que
Zatelli retrouve sa forme de jadis, ce
qui est fort possible... ou laisse pro-
visoirement sa place à Escola) peu-
vent parfaitement inquiéter n'impor-
te quelle défense.
Oui, si l'on nous demandait un
pronostic à ce stade de la compéti-
tion, nous nous hasarderions à poin-
ter Toulouse. D'aucuns nous jugeront
hasardeux. En tout cas, le prochain
match Cannes-Toulouse nous donne-
ra déjà une sérieuse indication... —
P. G.
Espoir au Racing... Hiden !
Inquiétude au Red Star... Da Rui!
(Suite de notre article de 1" page.)
Tant mieux, le match se déroulera
dans les meilleures conditions de
régularité, à moins que la pluie, que
l'on sent dans l'air, ne vienne diluer
la surface.
Tours de piste, mouvements respi-
ratoires, exercices d'assouplissement
se succèdent, et enfin... la balle au
pied.
Da Rui tombe... et souffre
Et voici que se produit l'accident :
Da Rui saute, cueille la balle, mais
se reçoit mal et reste à terre en
portant les mains à sa jambe. On se
précipite, 11 se remet sur ses jambes,
mais il boite bas.
Après quelques minutes de repos,
il peut enfin poser à terre la jambe
malade, mais il souffre encore et
doit se rhabiller.
Da Rui pourra-t-il enfin faire sa
'rentrée dimanche ? Ce n'est plus
certain du tout; Julien sera radio-
graphié aujourd'hui. Si, par bonheur,
sa fracture tient bien, le médecin
appréciera. En tout cas, Hatz se tien-
dra prêt à le suppléer.
Hiden jouera à Juvisy
Colombes, 15 heures. Depuis une
demi-heure, on joue au « tennis
balle » au-dessus de la ligne médiane,
lorsqùe Hiden — qui a enfin trouvé
deux « 44 » — arrive le torse moulé
d'un « pull-over » de laine violette à
collet blanc.
Tout de suite, il prend la file au
tour de piste mais s'arrête au pre-
mier passage : « Je n'ai plus l'habi-
tude du grand air../j'étouffe. » Mais
11 participe à la leçon de culture phy-
sique de Maurice Banide.
Deux mi-temps de vingt minutes.
Noue allons enfin revoir Rudi à
l'œuvre 1
Ëh bien ! pas du tout. Le Racing
domine trop sa. réserve, une réserve
dans laquelle figurent pourtant Del-
four, les frères Voisembert et Cha-
rolais, et lès arriérés Caron et Chré-
tin sont intraitables.
Alors, Hiden Joue en réserve. Et
voici que descendent Finot, Saint-Pé.
Herpin, Ozenne et Aston.
Un &hot part. « Non 1 », crie Hiden
qui ne bouge pas. La balle frappe la
barre et revient en jeu; Herpin re-
prend. « Non plus » et la balle passe
de peu à côté.
Allons, le coup d'œil y est toujours.
La pluie tombe drue maintenant.
et nous en savons assez pour conclu-
re que Hiden Jouera dimanche contre
Juvisy, comme le règlement l'y auto-
rise — M. Mestre brandit l'article 11
du règlement de la Coupe Charles-
Simon — et que sa présence aug-
mente la confiance de l'équipe et...
son rendement. —
R. B.
Bodenant et Nuic
partants douteux à Juvisy
* " J
Les Juvisiens aussi se sont entraî-
nés hier, sous la direction de M. Ran-
don, malgré la pluie et avec une rare
application. Ils savent que le RC Paris
est un adversaire de grande classe,
mais qu'ils ont quelques chances de
le battre, et, ces chances, ils veulent
les courir.
La séance fut assez courte, en rai.
son de l'heure tardive (dame, on n'est
pas rentiers !), mais on a bien tra-
vaillé.
Nous avons rendu visite à Eodenant,
qui eut, on s'en souvient, une clavi-
cule cassée au cours du match de
Coupe disputé à Troyes.
Son médecin, le docteur Bodin, qui
venait de l'examiner, lui a laissé un
petit espoir mais non la promesse
qu il jouerait dimanche. On com-
prend 1 espoir qui brille aux yeux de
l avant centre juvisien lorsqu'on con-
naît le docteur Bodin : il n'est pas
seulement un praticien unanimement
estimé dans la région, mais aussi le
président de l'US Athis-Mons.
Quant à Nuic, M. Randon nous a.
dit qu 'il le ferait encore examiner,
mais qu'il ne pensait pas pouvoir
1 aligner , dimanche. Inutile d'ajouter
que Randon le regrette, mais il se
elm songeant que, au second
de Troyes, ni Nuic ni Bodenant
n étaient dans l'équipe et que le ren-
dement fut excellent malgré tout.
Le Red Star récupère Sergent !
Le Red Star vient d'enregistrer une
excellente rentrée en la' personne de
son ancien joueur Sergent, un jeune
demi droit de 21 ans, originaire d'Or-
léansville, et qui opéra en équipe
amateur puis en équipe pro en 1939.
Sergent revient d'un camp de jeu-
nesse.
« NACIONAL » DE MONTEVIDEO
EST CHAMPION DE LA PLATA
On annonce de Montevideo que la j
du Championnat de la Plata a été jouée j
dans cette ville. 1
A la fin du temps réglementaire, les
équipes étaient à égalité 2-2, mais l'équipe
argentine de Boca Juniors refusa de
jouer les prolongations sous le prétexte
que le deuxième but uruguayen était ir-
régulier.
Sur quoi l'arbitre déclara le « Nacio- ;;
n&l » de Montevideo vainqueur.
25 tours à "19,3", 15 à "19,4" !
Tel devra être le tableau de marche d'Aimar, dimanche, s'il veut
battre les 13 m. 7 s. de Plassat... à condition, bien entendu
que le match qui l'opposera à Breuskin, sur 10 kilomètres
ne se termine pas avant la limite.
André Mouton est un manager
prévoyant.
Dès qu'il apprit que son poulain
Aimar allait rencontrer Breuskin en
jm match poursuite limité... à 10 ki-
lomètres, 11 entreprit, sur-le-champ,
Rétablir un tableau de marche.
Sage précaution, car ce sera la se-
conde fois que le bon géant marseil-
lais disputera une poursuite aussi
longue. Sa dernière expérience re-
fonte au 19 février 1939. Encore, ce
match n'alla-t-il pas jusqu'à la limi-
te : opposé au Hollandais Klink, Ai-
mar rejoignit son adversaire après
11cm. 705.
Il est, d'ailleurs, curieux de cons-
tater que rares furent, durant les 15
dernières années, au Vél' d'Hiv', les
poursuites de 10 km. qui allèrent jus-
qu'à la limite. Il faut remonter au
Il novembre 1936, date du match Ri-
chard-Olmo, match splendide que Ri-
chard gagna par 15 mètres.
Auparavant, en 1928, le 4 mars, il
y avait eu un match Plassat-Richard,
.que remporta par 12 mètres le pre-
mier nommé dans le temps de 13 m.
1 s., performance qui ne fut jamais
battue. Notons, pour mémoire, que
Raynaud battit Linari de 2 mètres,
le 12 février de la même année, après
une course qui laissa les deux anta-
gonistes absolument épuisés.
Quant aux autres poursuites sur
10 km. disputées au Vél' d'Hiv', elles
n'atteignirent pas la limite. Citons
les principales pour les amateurs de
statistiques : en 1926, Blanchonnet,
opposé le 10 janvier à deux adversai-
res : Rouyer et Roudy; puis, le 24
janvier à trois : Rouyer, Bouvet, Lu-
dovic, les rejoignit.
Le 21 novembre, le grand Armand
triomphait de Binda après 3 km. 500,
mais devait, le. 19 décembre, s'incli-
ner devant Raynaud après 4 km. 635.
Le Dionysien prit sa revanche, en
1928, le 11 mars, lorsqu'il rejoignit
Raynaud après 5 km. 625. Une cre-
vaison, alors que Blanchonnet était
à 30 m. de Haemerlynck, termina, le
22 décembre 1929, le match qui oppo-
sait les deux hommes.
Ensuite, ce fut la revanche du
match Richard-Olmo. en 1936, le 27
décembre : match arrêté après 9 km.
650. sur crevaison de Richard, alors
que ce dernier avait 35 mètres d'a-
vance.
Et voilà un petit historique des
'poursuites de 10 km. au Vél' d'Hiv'.
Le temps de Plassat comme base
Pour établir le tableau de marche
de « Lou » Aimar, André Mouton
s'est donc basé sur le temps réalisa
par Plassat lors de son match contre
Richard.
« 13 minutes 7 secondes pour
10 kilomètres, calcula Mouton devant
nous, il faudra, pour égaler ce temps,
qu'Aimar accomplisse 25 tours à.
19.3 et 15 tours à 19,4. »
Car, il est bien entendu pour Mou-
ton que, non seulement Aimar doit
battre Breuskin, mais qu'il doit, di-
manche, améliorer le temps de
Plassat !
Quant à Breuskin, il attend pla-
cidement le choc. Il ne s'emballe
pas outre mesure et n'a. rien perdu
de sa bonne humeur.
« Je suis prêt pour .9 km. 500,
nous déclara-t-il hier. Dimanche,
cela ira pour les 10 kilomètres. »
Oui, mais... le match Aimar-Breus-
kin ira-t-il jusqu'à la limite ? —
J.B.
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LE POINT DE VUE DU DIRECTEUR
L'aide aux régionaux
| L'activité du cyclisme sur piste
: français, en hiver, est cencentrée sur
; le Vélodrome d'Hiver dé Paris. Si ce-
lui-ci doit consacrer une large place
| aux coureurs français de première
; catégorie, et, en temps normal, aux
meilleurs champions étrangers, it a
le devoir de réserver aux coureurs
régionaux un compartiment de
choix.
Constamment, j'ai cherché à atti-
rer à Paris les meilleurs coureurs
régionaux. En agissant ainsi, j'ai per-
mis à ceux-ci d'obtenir la suprême
consécration. J'ai établi entre Paris
et les régions françaises des points
de contact indispensables à la vie
sportive des uns et des autres.
I Le régional qui vient à Paris, y
j remporte des succès, est pour sa ré-
gion un merveilleux agent de pro-
j pagande. Il revient chez lui auréolé
par ses succès. Et tout naturelle-
ment ses compatriotes ont le désir
de le voir en action, aux prises avec
les coureurs qui le défirent ou fu-
rent battus par lui, à Paris. Grâce
à ce régional, une ville, un dépar-
tement, une province, sont, à nou-
veau, conquis par le cyclisme.
| Le régional qui vient à Paris tra-
vaille donc, non seulement dans son
propre intérêt, ce qui n'est pas négli-
geable mais, encore et .surtout, dans
l'intérêt général, ce qui est essentiel.
Les Niçois Minardi et Lesueur, le
Marseillais Aimar, le Normand Yvan
Marie, le, Lyonnais Montillot, le
Mo,ntferrandais Lamouroux, les Di-
jonnais Magdelaine et Monin, les
Manceaux Rocco et Dupuy, le Nan-
tais Bautru, le Nazairien Tassin, le
Sparnacien Desmoulins, l'Angevin
Noblet, et tout récemment Gauthier,
gars de Blanzy, — je prends quel-
ques exemples, au hasard — ont
donc fait œuvre utile en se présen-
tant au Vélodrome d'Hiver. Il est à
souhaiter que leur exemple soit suivi
par de nombreux autres coureurs ré-
gionaux. Que ceux-ci sachent bien
qu'ils trouveront toujours en moi un
conseiller beaucoup plus qu'un di-
recteur de vélodrome. J'essaierai de
les épauler, de les guider, de leur
faire franchir un ou plusieurs éche-
lons.
Le régional est Indispensable à la
vie du cyclisme français. Et, dans un
régional, il y a souvent un coureur
de classe internationale qui s'ignore.
Louis Delblat.
La question
que doit poser l'U.V.F.
à ses comités
départementaux
On connaît maintenant la liste des
professionnels, 1" catégorie ou sta-
giaires.
On sait aussi, et d'une façon cer-
taine, que les amateurs ne pourront
pas avoir de contact avec ces « pros ».
Cela découle directement de la me-
sure malheureuse constituée par la
suppression de la catégorie « Indépen-
dants ».
Qu'attend l'UVF pour se livrer,
maintenant, à une enquête auprès de
ses comités départementaux ? Une
seule question à poser :
Combien de licenciés professionnels
y a-t-il dans votre département ?
Les comités les plus riches en cite-
ront une bonne demi-douzai'ne... une
demi-douz,aine de pauvres gosses,
condamnés à ne courir qu'une fois
toutes les 5 ou 6 semaines, car il y
aura certainement peu d'organisateurs
régionaux désireux de mettre sur pied
des épreuves au départ desquelles s'ali-
gneront 6 braves types, auxquels
s'adjoindront peut-être, en mettant les
choses au mieux, les 6 gars du dépar-
tement voisin.
Ainsi sera rétablie, chiffres en mains,
noms couchés noir sur blanc, la preuve
irréfutable que la suppression de 1"
catégorie « indépendants » - ê caté-
gorie de transition, catégorie trait-
d'union entre « purs » et « pros » —
équivaut à l'anéantissement du cy-
clisme provincial.
Ou, du moins, de ses grandes mani-
festations de la piste et de la route,
de ces mani'festations qui etaient, en
réalité, les meilleurs agents de pro-
pagande en faveur du sport et de
l'industrie.
Demandons à nouveau la création
d'une classe intermédiaire. Il s'agit
d'un véritaQle sauvetage à opérer.
C. T.
En peloton...
4 Le routiez professionnel belge, Mi-
chel CaLteuw, est obligé d'abandon-
ner le sport à la suite d'une blessure
de guerre. II. devient marchand de cy-
cles et de tabac. Rappelons que, dans
le nord de la France, il 'remporta de
multiples victoires sous les couleurs de
Terrot.
+ cc Je désire continuer à courir
comme professionnel et notamment à
m'uligner dans quelques courses, en.
guise de préparation à Paris-Brest et
retour. Que dois-je faire ? » nous
écrit Benoît Faure, actuellement à
Andrézieux. Benoît devra faire une de-
viande motivée à la Commission Spor-
tive de L'U l't', et nous serions sur-
pris que son cas ne soit pas ety-dii
avec, bienveillance,
+ Décidément, ies « américains Il sont
partisans du changement ! Il est pos.
sible que Prat fasse équipe avec Ar-
thur Sérès.
+ Tout à f
sueur sera tiré dorénavant par Lester,
ex-entraîneur de Georaes Wambst.
+ Dimanche, à l'occasion du Prix
Constant-Huret, Moreau entraînera
Meuieman et... si l'essai est satisfai-
sant, le couple restera ensemble.
+ Le match Fournier-Breuskin - Ai-
mar-Dapébie a mis en émoi le quartier
des coureurs. Dès le lendemain, Ignat-
Goujon posaient leur candidature pour
rencontrer les vainqueurs. Aujour-
d'hui, une nouvelle équipe pose sa
candidature, Dousset-Magdelaine se-
raient, eux aMset, désireux de rencon-
trer les vainqueurs de dimanche der-
nier. Eh ! Eh ! le match ne manque-
rait pas d'intérêt !
+ Les noms dans un chapeau, et le
tirage au sort a donné, pour le Prix
Octave-Lapize, les résultats suivants :
dans la manche de 20 km. derrière
Derny, Prat sera « tiré » par Carrara,
Laurent par Delvoye. Idée par Mil-
bach, Dousset par Wuyard, Magde-
laine par Laval et Maye par Com-
boudoux.
+ Les positions au départ de la pour-
suite, toujours après tirage au sort.
seront les suivantes :
Dausset, 0 m.; JIaodCllaine, il m. 66;
Laurent, 83 m. 32; Idée, 1ZS m.; Maya,
166 m. 66; Prat, t08 m. 3t.
+ Une nouvelle équiPe fera ses dé-
buts en américaine le 2 février au
r él 'd'Hiv'. En effet, Speicher-Choc-
que s'associeront pour la première
fois.
+ Louis Gautier, champion de
France des aspirants, est reparti à
Blanzy pour une huitaine de jours.
Motif invoqué : désire s'entraîner sur
la routé, « C'est là un motif
peur qu'une fois chzt lui Louis fasse
quelques entorses au régime. Il est
plein de classe. mais je voudrais bien
qu'il prenne tout à fait au sérieux son
métier de coureur. »
+ Rolion, l'entraîneur de Frosio. a
été suspendu pour quinze jours par la
C.S. Il demanda le sursis, mais la C.S.
| le lui refusa. Frosio devait courir di-
manche : ne voulant pas changer d'en-
traîneur, il a demandé à Louis Del-
1¡lat de bien vouloir reporter sa course
au 9 février. Satisfaction lui a été
donnée. C'est, de la part de Frosio.
un beau geste (.tift vaut la peine d'être
signalé.
SKI
Nos skieuses travaillent : virage et slalom
(Suite de notre article de Ir. page)
A côté de la sportive intégrale,
ayant jeté tout fard par dessus les
moulins, certaines conservent un
bâton dè rouge avec cèlui du fart...
l'essentiel est de ne pas se tromper,
surtout pour les skis !
Elles sont là toutes : Colette
Schmidt, Georgette Thiollière, Fran-
çoise Matussière, Cécile Agnpl et
Clotilde Mangard... Seule Jeannine
Martin-Binachon manque, blessée à
l'entraînement individuel...
J'ai besoin de tuyaux, et Lalou —
Louis Agnel, le capitaine entraîneur
de l'équipe féminine — vient pren-
dre le café avec moi, loin des oreilles,
peut-être susceptibles de ses jolies
ouailles. Ecoutons-le :
« Dans le lot (aucune intention
péjorative !), deux se dégagent très
nettement : Françoise Matussière,
17 ans, la plus « efficace », qui joint
à des dispositions physiques ùn dyna-
misme et un équilibre remarquables.
Vient ensuite ma sœur Cécile,
20 ans, de l'entraînement et beau-
coup d'aptitudes pour le slalom...
Trois formeront l'équipe
— Trois seront sélectionnées, n'est-
ce pàs, Lalpu ? •
1- Oui, si les deux premières
places sont pour ainsi dire déjà
adjugées, la troisième va. donner lieu
à une sérieuse bagarre, surtout entre
Georgette Thiollière, 16 ans, et Co-
lette Schmidt; Clotilde Mangard a
aussi des chances sérieuses.
— Où en sont-elles ?
— Toutes manquent de technique,
et avant l'entraînement à la compé-
tition, nous en sommes encore, pour
un temps, limités à un travail
d'école.
— Je les ai vues « marcher » :
Françoise Matussière, sur la piste A,
à Megève; nous pommes plusieurs fois
descendus ensemble, elle est très
«vite»... les autres, au slalom des
Houches, gagné par votre sceuy. Les
divergences de style semblent plus
accusées que chez les hommes...
— Oui, l'équipe féminine est moine
homogène, mais d'ici la fin, les trois
meilleures formeront une équipe qui
se défendra !
— Comment les faites-vous tra-
vailler ?
— Travail de la technique du vi-
rage et surtout slalom. La dernière
semaine, quand elles seront en forme
et auront amélioré leur technique,
nous aborderons la descente rapide,
préparatoire à la compétition...
Entraîneur ? Pas toujours !
— Et vous, Agnel, avec votre torme
actuelle, quels eont - voe projets ?
— J'ai déjà un bon entraînement,
cette année, et espère le parfaire,
bien que les « filles » me donnent
beaucoup de travail, et participer à
toutes les compétitions...
— Bravo ! Et l'équipe de France
vous tente ?
— Naturellement ! s
Autour de nous, les skieurs fartent,
et mes copains Maurice Besson et
Marcel Chambet m'appellent en ser-
rant le double laçage de leurs chaus-
sures poilues :
« On v va Robert... en fnrmp ?
— ...Ça revient ! ». —
R. M.
Déjà apparaît l'homogénéité
de la future équipe de France
(Suite de notre article de 1" page)
Maurice Besson, demi-frère d'Allais,
dont nous soulignions hier encore la
virtuosité de slalomeur, a emporté
l'épreuve, devant Thiollière et Mas-
son. James Couttet se classe 4% à
1 seconde 1/5 du premier, confirmant
sa forme et sa régularité. Il n'y a que
2 secondes 3/5 d'écart entre le pre-
mier et le huitième concurrent :
L'homogéneité de notre future équipe
de France apparaît donc clairement.
Aujourd'hui, compte tenu des di-
vers résultats de l'entraînement et
de ce slalom, on peut pronostiquer :
Couttet, Masson, Thiollière et Besson
comme sélectionnés définitifs pour
l'équipe de France... A qui les deux
dernières places ?
Les résultats du slalom dames
éonfirment en tous points les supé-
riorités respectives de Françoise Ma-
tussière et Cécile Agnel, qui ne sont
séparées que par 5 secondes.
Emile Allais déclara que le tracé
était comparable à ceux des slaloms
de championnat de France.
Voici les classements :
Catégorie hontines. -r 1. Maurice BES-
SON, 60 s. 2/5; 2. Thiollière. 60 s. 4/5;
3. Masson, 62 fi.; 4. Couttet, 62 s.; 5. Al-
iard, 63 s. 1/5; 6. Teret, 64 s.; 7. Bozon;
^L&nçl. 64 s.; 9. Blanc, 64 e. 2/5;
Reignier, 68 s.; 11. Farini, 68 e. 1/5;
12. Chambet. 68 s. 3/5.
dames. — 1. Françoise MA-
TUSSIERE, 78 s. 1/5 : 2. Cécile Agnel,
83 s. 1/5; 3. Lucienne Oouttet (15 ans).
83 6. 2/5; 4. Georgette Thiollière 84 g :
o. uoicne scnmidt. —
R. M.
NOUVELLES DIVERSES
— Les 27 meilleurs coureurs suédois
sont partis pour Cortina d'Ampezzo. Les
Allemands y arriveront mardi prochain
T IL, 500 engagés aux Champion-
nats d 'Allemaglie qui auront lieu, du
23 au 26 Janvier, à Spindelmuehle.
Si Aimar battait
le Record de l'Heure
en avril ou mai...
i
; r Lou » Aimar, on le sait, a le
| désir très vif d'aller à Milan en avril
f ou mai et de s'y attaquer au record
| du monde de l'Heure sans entraîneur.
Réussira-t-il ? Un récent examen
I des grandes performances mondiales
nous a indiqué que, s'il parvenait
S d ses fins, à cette époque, il battrait
lin autre record...
En effet, à une exception près, le
record de l'Heure ne fut jamais
battu en début d'année.
Seul, Henri Desgrange, en mai
1893, parvint à établir son record
d tricycle.
Tous les autres records de l'Heur.
lurent battus plus tard.
Et, sur l'ensemble des records
mondiaux, on constate que 80 0/0
d'entre eux furent battus en août,
septembre, octobre et novembre.
; Question de circonstances atmos-
t pnenques, évidemment ! —
C. T.
Des milliers d'écoliers
ont applaudi
« Pour le maillot jaune »...
et les champions cyclistes
L'initiative de Paris-soir, qui con.
fiait, hier matin, les écoliers parisiens
• assister à une représentation du
film Pour le maillot jaune, au Gau-
mont-Palace. a remporté un succès qui
dépassa largement les espérances des
organisateurs.
Des milliers de gosses ont applaudi
aux exploits d'Albert Préjean. après
avoir été tenus longtemps en haleine
Par les péripéties de l'action.
Et puis... quelques-uns — des privi.
bien enviés par leurs petits ca-
marades — furent admis sur la scène,
Il en participant à un concours
QUe dirigeait Charles Pélissier. ils pu-
lent approcher de près les vedettes
dont ils aspirent à suivre les traces.
- et ce ne fut pas l'attrac-
tin la moins goûtée — un match sur
, «Qie-trainer mit aux prises une équipe
e routiers et une équipe de pistards,
" une course par élimination.
«o voici les résultats:
,E!iminatoir-es. 2. — Pistards: 1. Gérar-
?■ Fournier; 3. Terreau; 4. Chail-
\ 5. Lerpoine; 6. Breuskin (crevai-
• - Routiers: : 1. Speicher; 2. Cos-
t snn ! a. Mithouard; 4. Louviot; 5. Maye;
'p4rchambaud (chute).
4 rv - 1' Terreau; 2. Speicher;
{ M uf Fournier; 5. Cosson;
Résultats
SUR PISTE
EN SUISSE
IÎU'iJH011' - !Lee Suisses ont battu les
ta.lltnspar Vitesse 28 à 24. Résultats :
la (amat.) : 1. Ganz (S). - Course
tontre (2&0 m.). départ lancé :
ri''- (record de la
Pistel - Demi-fond (4 fois 20 km.) : 1.
litscM %n2L n - Omnium protêt
ïtauT ~ poursuite par équipes : 1.
7 in. - Poursuite 1ndl-
'Suisse) ' : Leoni (Il) bat Kne&ht
811111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111Il
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Dernière reconnaissance en groupe ce
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de cyclo-cross par équipes de Paris-soir. '
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concurrents à la mairie de Suresnes.
Le succès de l'épreuve parait aSsuré, en
raison du nombre de clubs engagés. 26 so-
ciétés se disputeront la. Dalme
Et voici d'autres équipes
VCL. — Speicher, Ignat, Goujon, Idée:
remplaçant : Guillier.
CC Lensois. — Vaut, Turin, Rigault.
de V/let vere.
USM. — Peuziat, Faure, Igau, P. Choc-1
qu,e-
VC Rueil. — A. et G. Sérès, Vergili,
Pecquignet.
Et. Sp. Drancy. — Ha.rma.ux, Ramou-
lux, Besnier, Backelaud; rempl. : Thiriot.
Pas de cyclo-cross à Choisy
dimanche, mais...
l'U.V.F. prendra peut-être
des sanctions
Une cinquantaine de coureurs
étaient inscrits en vue du Prix Fail-
lat-Lunais de cross cyclo-pédestre, qui
devait avoir lieu dimanche, à Choisy-
le-Roi.
Mais — sans raison valable, semble-
t-il — les organisateurs communiquè-
rent, hier, leur décision do reporter
l'épreuve au 23 février.
Nous croyons savoir que, non seule-
ment l'UVF n'accordera pas cette
date, mais encore que la Commission
Sportive aura à juger l'affairé et, le
cas échéant, à prendre delÍ sanction!!.
EN ITALIE
Le Championnat d'Italie de eyclo-cross
a été gagné par Lampitelli.
1. LampiteUi (Naples), les 28 km. en
1 h. 2 m. 15 2. Santonl (Gênes): 3. Va-
lotti (Breect&); 4. Gentili, 5. Ricci.
NOUVELLES DIVERSES
— Le cross des Organisations sportives
.françaises, qui devait avoir lieu le 19 Jan-
vier au plateau d'Avron, et qui fut annulé
en raison du mauvais tempe, aura lieu
le 18 février.
inipriœem de L Auto. 10. a,# Montmartre
Le gérant i £. BODEGOEC i
CROSS-COUNTRY
BAUDOIN et LALANNE favoris, certes...
mais ils ne seront pas seuls !
(Suite de notre article de 1u page)
Il en est un qui espère bien faire
mieux que se défendre, il s'agit de
Poharec, qui voudrait tout de même
bien enlever une grande épreùve clas-
sique.
Et puis il y a encore Letisserand,
Galet, Watt:spurger, Morlet, Amrou-
che, Marcel Sicard, Fondanesche,
Boutin, Bernard, Th:erry, Delahaye
et beaucoup d'autres.
Si vous épluchez cette liste qui
n'est pas limitative, vous constaterez
qu'elle contient beaucoup de noms
de représentants de la province.
Comme ceux-ci ont toujours marqué
une certaine supériorité sur les pro-
vinciaux, les Parisiens voudront, sur
leur terrain, prendre une revanche
éclatante.
I UN VERITABLE CHAMPIONNAT
DE FRANCE
bi dans le Cross des Seniors nous
avons à déplorer l'absence de Ro-
chard, du Lyonnais Berthaud et de
Manaire, par contre, dans le Cross'
des Juniors aucune abstention à si-
gnaler, en dehors de celles des cou-
reurs de la ZNO et de la zone in-
terdite, le Lyonnais Chypre et le
Nordiste Lecat en particulier.
Du côté parisien, nous verrons les
Keromès, Petitjean, Derrough, Guil-
lemet, Sadi, Bonnefoy, Contat, Kou-
zelmann, Amiot, Thomas, Foloppe,
H. Lévêque, Floquet, Poirot.
La province alignera le Bordelais
Chatery, vainqueur de l'an dernier
en cadets; Guillon, de Biarritz; Ser-
veau, Chevreuil, de Bordeaux; To-
quin, de Fontainebleau; Lascaux, de
Melun; Brisset, de Nantes; Ferron,
de Chartres; J. Blanchemain, de
Caen.
Il n'est vraiment pas possible de
réunir un lot plus complet de juniors,
et il n'est pas exagéré de dire que
le Cross des Juniors constituera un
Championnat de France par antici-
pation.
Sur les 6 km. du parcours, la lutte
va être homérique, et les derniers
cent mètres donneront lieu très cer-
tainement à un sprint palpitant, à
moins qu'un phénomène, ne parvienne
à lâcher la meute qui sera à ses
trousses.
Si nous ajoutons à ces deux gran-
des épreuves les cross des cadets, des
anciens et des féminines, dont nous
parlerons demain, la journée de di-
manche sera une très grande journée
pour le cross français. —
G. F.
L'organisation
L'enceinte officielle
Une enceinte sera réservée aux person-
nalités officielles et aux membres de la
presse.
Le public pourra assister gratuitement
Les précédents
vainqueurs des Cross
de
qui seront au départ
dimanche
Anciens
DUQUESNE, vainqueur en 1925.
COLLET, vainqueur des vétérans en
1934.
HENRY, 1" vétéran en 1940.
HERMINIER, 1" vétéran en 1929 et
1931.
Champions
WALTISPURGER, vainqueur en 1931.
LACHAUD, 1" du Populaire en 1933.
LE BOURLOUT, 1" du Populaire 1934.
BONfcJABAUD, 1" des Petits Gars 1935
et 1" des Espoirs en 1937.
DINEUR, 1" des Petits Gars en 1937
et 1" des seniors en 1938.
WOLF, 1" du Populaire en 1937.
Juniors
BRISSET, 1" junior 1939.
H. LEVEQUE, 1" junior en 1940.
CHATRY, 1" cadet en 1940.
Le Commissariat Général
à l'Education Générale et
aux Sports sera représenté,
dimanche, par :
MM. Georges Glasser, di-
recteur de l'Equipement spor-
tif; Robert Foulon, directeur
des Sports; Rostand, adjoint
à cette direction; un collabo-
rateur de M. Le Coz, direc-
teur régional (Académie de
Paris).
aux départs, passades et arrivées de nos
crofis. Il sera renseigne par le roi des
speakers . Georges Berretrot.
Avis aux concurrents
La distribution des dossards aura lieu
à l'intérieur des ve6tiairee.
Concurrents, épinglez avec soin votre
dossard sur la poitrine;
Soyez prêts un quart d'heure avant le
départ de votre épreuve;
Ne sortez pas de vos vestiaires avant
l'appel;
Ne laissez ni objets de valeur ni argent
dans vo6 valises.
Les concurrents de chaque épreuve se-
ront amenés au départ en groupe. Une ]
sonnerie de clairon les appellera au ras-
semblement à la porte des vestiaires une
minute avant le départ.
Les vestiaires
Les vestiaires seront installés dans le
grand hall de l'hippodrome d'Auteuil, mis
gracieusement à notre disposition par les
dirigeants de la Société des steeple-cheases
de France.
— Les cadets devront avoir évacué les
vestiaires à 14 h. 30; les juniors y péné-
treront à 14 h. 35 et devront les avoir
évacués après la course, à 15 h. 45. de
façon à ce que les senioirs puissent y
entrer à 15 h. 50.
— Les féminines disposeront du ves-
tiaire situé dans un pavillon à droite de
la grande tribune.
— Les anciens auront un vestiaire spé-
cial au sous-sol.
— L'Auto publiera un numéro spécial
contenant la liste complète des engagés.
Attendez le coup de pistolet
Les commissaires aux départs noteront
les numéros des concurrents qui tente-
raient de partir avant le coup de pis-
tolet, et leur déclassement s'effectuera
d'o-ffice sans avertiss,ement.
Moyens de communication
Il est très' facile de se rendre à l'hip-
podrome d'Auteuil, par le métro, en des-
cendant à la porte d'Auteuil, soit à quel-
ques centaines de mètres du départ et...
de l'arrivée.
GAILLOT ! favori de Lalanne
pour le Cross des Champions
(De notre correspondant général A. DUCOS)
BORDEAUX. — Tout Bordeaux en
parle.
Il est vrai qu'en Sud-Ouest notre
confrère La Petite Gironde a su, par
ses cross, non seulement diffuser la
course à travers la campagne, mais
encore la faire prospérer en faisant
ample moisson de champions. '
Comme Rochard « sortit » des cross
de L'Auto, Lalanne, international et
champion de France, a fait ses pre-
miers pas dans la catégorie populaire
des cross de la Petite Gironde.
La vedette du CAM, dimanche, sera
naturellement le représentant n° 1 de
ce eud-Ouest si fertile en produits
de race.
Bordeaux, impatiemment, attend
sa prochaine sortie et escompte déjà
un nouveau succès.
Sept vedettes
des « Cross de la P.G. »
La délégation du Sud-Ouest aura
belle allure et sept vedettes des cross
de la Petite Gironde qui « montent »
dimanche à Paris.
En seniors : Lalanne (CAM) et
Gaillot (Châtellerault).
En juniors : Serveau et Chatry (CA
Béglais), Chevreuil (CAM) et le Biar-
rot Guillon.
En cadets, un petit gars volontaire
et résistant : Gouillé, du CAM, dont
on doit beaucoup attendre.
« Mes ambitions se limitent
à une place d'honneur »
déclare Lalanne.
Après une semaine agitée par
suite de la naissance de son deuxiè-
me enfant, Lalanne se prépare dans
le calme aux cross de L'Auto, aux-
quels il est très heureux de parti-
ciper.
c Je me suis bien préparé, nous
dit Lalanne, et j'ai mis tout en
; œuvre pour me présenter au mieux
de ma condition.
— Alors, la première place ?
— Mes ambitions se limitent à une
place d'honneur. Ceci en étonnera
peut-être .quelques-uns, mais c'est
rigoureusement exact, vu la rapidité
du parcours peu accidenté. Nom-
breux a mon avis sont ceux qui peu-
vent prétendre à la première plàce.
— Qui, selon vous. doit l'empor-
ter ?
— Mes récents adversaires des cross
de la Petite Gironde me paraissent
avoir de grosses chances, surtout
Gaillot qui sera peut-être le plus à
craindre sur une distance qui est
sa préférée.
— Votre entraînement ?
— Toujours le même. Je n'ai rien
changé. Tous les jours un petit ga-
lop. Cette semaine, par exemple, ar-
rêt complet dès jeudi. »
De leur côté, Chevreuil et Gouillé
du CAM s'entraînent ferme sous la
Mi. Gautron, dirigeant du Stade
Poitevin, a écrit en ces termes à
la FFA :
« Nous allons faire des tours de
force pour, cependant, déplacer
l'équipe prévue. Les gosses met-
tront du leur et les amis du Stade
feront le reste. Aussi vous pouvez
considérer comme partants les
douze crossmen engagés.
< J'espère que, dans l'avenir,
vous vous souviendrez des efforts
que nous faisons. *
Quel bel esprit ! C'est celui qui
anime tous les dirigeants des
clubs de province, qui font de très
gros efforts pour participer à ces
épreuves de masse.
direction de Dussarrat et les deux
Béglais Serveau et Chatry qui habi-
tent la campagne, effectuent fré-
quemment des parcours très variés.
« Serveau est en grande forme,
nous a dit M. Louis Dedieu, et il
s'est abstenu dimanche, au Challenge
Couturier. »
Départ samedi midi
La délégation bordelaise partira
samedi, veille de l'épreuve, à midi,
et arrivera à Paris le soir même. -
André Ducos.
Gaston HEUET VAINQUEUR du premier Cross de L'Auto aurait voulu pouvoir lâcher la "marée" pour courir, MAIS...
Qu'était donc devenu le vainqueur
du premier Cross de L'Auto, disputé
en mars 1920, au Bois de Boulogne.
avec départ et arrivée à l'ancien Parc
des Princes ?
Ce fut Guillemot qui nous mit sur
la piste de l'ancien champion du Mé-
tropolitan Club.
« Gaston Heuet ! nous dit Guille-
mot, venez avec moi aux Halles, je
sais où il se tient.
« Car il faut vous dire qu'après
avoir été vendeur au rayon de chaus-
sures des Magasins du Louvre. Gas-
ton Heuet abandonna la nouveauté •
et la... course à pied pour tenir un
commerce de poisson à Pontoise. Sé-
rieux comme il l'était lorsqu'il cou-
rait, Gaston Heuet a parfaitement
réussi. »
Nous nous rendons aux Halles, ac-
compagnés du champion olympique
qui, sans détours, nous mit en pré-
sence de « Tonton » Heuet, que nous
trouvons fort occupé par son ravi-
taillement
« Je voulais courir »
Gaston Heuet n'a guère changé, et
nous le retrouvons plus jeune que
jamais. La conversation s'engage, na-
Dans les Cross de L'Auto il y
aura des pères et des fils qui se-
ront au départ. Les uns dans les
cadets, les autres dans les anciens.
Citons au hasard : Corlet, Roge-
ron, Druesne, Locire, Lavallée.
De véritables familles sportives,
on le voit.
turellement, sur le Cross de L'Auto,
qu'il disputa en 1920, 1921. 1922.
1923 et 1924.
Heuet gagna en 1920 et 1924 et ter-
mina second les autres années. C'est
très certainement la plus belle per-
formance accomplie par le même cou-
reur dans nos cross.
« Le Cross de L'Auto, je voulais
disputer cette année le Cross des An-
ciens, mais le travail que je dois ac-
complir m'a empêché de m'entraîner.
Installé à Pontoise, je dois venir aux
Halles chercher la marchandise, puis
avec un diable je dois la transporter
à la gare du Nord, la charger dans le
train puis, à l'arrivée, me livrer au
même travail. Je n'ai pas une minute
d'arrêt, car vous connaissez les di'ffJ*
cultés que nous avons à nous appro<-
visionner.
« Je regrette bien, croyez-le, de ne
pouvoir courir, et surtout d'être pri-
vé de me trouver au milieu de bons
camarades.
« Je suis heureux d'apprendre le
grand succès remporté par le Cross
de L'Auto. C'est véritablement le der-
by du cross-country, et je conserve
un magnifique souvenir de mes cour-
ses dans votre belle compétition, qui
a toujours réuni l'élite des cross men
français et étrangers.
« On ne dira jamais assez le mérite
de L'Auto à cet égard, et vous en êtes
bien récompensé par le nombre et la
valeur des concurrents qui prendront
part, dimanche, à vos cross. »
Mais voici qu'apparait un visage
bien connu des milieux sportifs, 11
s'agit de l'uaïste Armand François,
qui opère dans les beurres et œufs.
Avant de parler sport, chacun es-
saie de resquiller un quart de beurre,
mais rien à faire : « Ticket ! Tic-
ket ! », répond François.
Et chacun d'y aller de ses souve-
nirs. Guillemot est le moins loquace,
et une tournée de beaujolais sur le
zinc ne parvient pas à le dérider.
C'est que « Didi » pense que, lui qui
a un si brillant palmarès, ne figure
pas à celui des Cross de L'Auto, alors
que Gaston Heuet a eu cette chance
de l'enlever deux fois. Mais Guillemot 1
n'en est aucunement jaloux, et Gas-
ton Heuet est resté cour lui le meil-
leur des camarades. —
G. F.
Thierry et Blanchemain
représenteront dignement
la Basse-Normandie
(De notre corr. Henri PRESTA)
CAEN. — Le Cross de L'Auto, c'est
là pour tout crossman de qualité une
épreuve attrayante. ,Et c'est pourquoi
plusieurs coureurs de nos sociétés ne
vont pas manquer d'aller, dimanche
à Pans.
C'est ainsi que nous savons qu'ici
sont partants certains dans la grande
épreuve de L'Auto, entre autres :
Thiéry, Blanchemain J.-P. et Travers,
de l'US Normande; Lequertier frères,
des Cheminots Caennais; enfin, Bel-
lenger, Deguernel, Barbe, du Stade
Malherbe Caennais.
Nous venons de voir à l'œuvre les
trois étoiles de' la troupe bas-nor-
mande.
Thiéry vient de remporter à Rouen
une victoire facile devant Leheur-
teur; il vient, dimanche dernier, de
gagner nettement sur un parcours
très différent, oh ! combien, du Jar-
din des Plantes de Rouen, le Cross
de l'AS de Saint-Rémy, sis en pleine
Suisse normande. C'est dire que
Thiéry est en forme.
Thiéry, c'est avant tout l'homme
consciencieux qui, quand il veut
trouver la grande forme, sait travail-
ler comme il sied pour qu'il en soit
ainsi. Nous pouvons être assuré que
Thiéry sera encore aux places d'hon-
neur.
Nous pensons que Lequertier 1 et
Bellenger, surtout celui-ci, devraient
pouvoir faire quelque chose de très
bien derrière leur leader bas-nor-
mand... mais, naturellement, à dis-
tance respectueuse. Car iLs n'ont pas
l'expérience de ce que sont les gran-
des épreuves de cross.
Blanchemain, favori
J.-P. Blanchemain sera le leader
dans les juniors. Il est en forme, il
court facile.
Il vient, lui aussi, de -gagner à
Rouen et à Saint-Rémy. Le champion
de France des cadets devrait faire
très bien dans cette compétition re-
levée de juniors.
S'il n'est pas lâché au départ, J.-P.
Blanchemain sera à l'arrivée... et
comment !
Avec lui, Lequertier jeune, une ré-
vélation de la « Première Foulée »,
devrait lui aussi bien faire. Et nous
ne serions pas autrement surpris que,
sur le parcours du Bois de Boulogne,
le cheminot eoit fort bien classé. De
même que Barbe, de Malherbe.
Enfin, Travers, encore un « pen-
sionnaire » de l'US Normande, repré-
sentera la Basse-Normandie dans la
compétition des cadets.
Il se pourrrait, cependant, que ce
Jeune coureur soit victime du départ
pierre d'achoppement de tous les dé-
butants lorsqu'ils s'alignent dans des
lots relevés et nombreux.
FOOTBALL
Heurs et malheurs
de trois dimanches de chômage
Neige, gel, dégel... les footballeurs
ont été dans l'obligation de laisser
leurs crampons sur la planche à
chaussures, et leurs dirigeants; sui-
vant leur humeur ou les circons-
tances, ont vitupéré contre ces re-
mises successives de matches ou bien
s'en sont réjouis.
Parmi ceux auxquels la blanche
neige a fait faire grise mine, au pre-
mier rang, nous devons citer M. Hen-
ri Delaunay, secrétaire général de la
FF F A, mais surtout, en l'occurrence,
père de la Coupe Charles-Simo.n, qu'il
créa sous ce nom en 1917.
M. Delaunay couve toujours « sa »
Coupe et aime à la voir dérouler ses
différentes étapes suivant l'ordre pré-
vu, sans compter que la remise des
matches entraîne des décalages de
dates qui occasionnent un surcroît
de travail dont elles se passeraient
bien, à « Miss Coupe » et « Miss
Cha7npionnat », ses collaboratrices.
La commission du groupement spé-
cial a dû tourner et retourner le ca-
lendrier pour trouver des dates aux-
quelles reporter les matches du
championnat des e autorisés » de
zone occupée.
Les dirigeants de ces mêmes clubs
« autorisés » ont dû assister impuis-
sants à l'écroulement de leurs pro-
jets : matches amicaux, qu'il faut
annuler ou date de championnat
rendue libre et, généralement, il est
impossible — bien que deux néga-
tions équivalent à une affirmation
— de supprimer ces inconvénients
en les conjuguant. D'autres ont dû
engager de gros frais... qu'ils récu-
péreront certes, mais dont la répar-
tition du « blocage » se trouvera di-
minuée. •
Les joueurs, pour la plupart, se
sont retrouvés quand même et n'ont
trouvé qu'une mince compensation '
au bridge ou à la belote.
Les spectateurs enfin, tout dépay-
sés devant la carence de leur. distrac-
tion dominicale, après s'être ùn mo-
ment battu les flancs d'incertitude,
se sont sans, doute engouffrés ■ dans
quelque salle obscure et enfumée.
Mais chaque envers a son avers
Le proverbe a bien raison — comme
toujours d'ailleurs — qui dit que le
malheur des uns fait le bonheur des
autres.
Il n'est pas que des dirigeants, des
joueurs ou des spectateurs navrés ;
d'autres se sont réjouis de ces ava-
tars. - .
Pour ne parler que des clubs inté-
ressés dans les Matches de COupe de
dimanche, le Red Star va pouvoir
aligner Da Rui et Sefelin, qui n'au-
raient certainement . pas pu tenir
leur place le, 5 janvier ; le Racing
pourra confier la garde de ses buts
à Hiden, ce qu'il n'aurait pu faire
il y a trois semaines, et enfin Juvisy
aura peut-être la chance que Nuick
soit rétabli.
Comme quoi, il convient de ne
point dramatiser.
Robert BOUTIN.
Le prochain match Cannes-Toulouse
donnera une sérieuse indication
(Suite de notre article de 1" pagê)
Situation clarifiée
La journée de dimanche dernier,
pour tout incomplète qu'elle ait été,
a eu au moins le mérite de clarifier
la situation Le demi-succès de Tou-
louse à Nice, la victoire de Marseille
sur Montpellier, le « chômage » de
Cannes ont donné la situation que
voici
1. Cannes, 7 points (4 matches).
2. Toulouse et Marseille, 7 points
(5 matches).
4. Nîmes, 6 points (4 matches).
Avec une réserve pour Nîmes, qui
prend donc rang d'outsider, nous
voici donc lotis de trois leaders, dont
le mieux placé est évidemment Can-
nes.
Le match Cannes-Toulouse de di-
manche prend, de ce fait; un intérêt
considérable et sera donc le match
vedette de la journée et probable-
ment aussi de ce premier tiers de
Championnat.
La solidité toulousaine
Lorsque, comme les dirigeants tou-
lousains l'ont fait, on prend une
quinzaine de joueurs classés parmi
les meilleurs du football français,
qu'on les réunit et qu'on désire en
faire une équipe de valeur, il n'est
que de savoir attendre pour voir se '
dessiner le résultat. Oh ! celui-ci
n'est pas visible immédiatement; il
faut de la patience. Mais après quel-
ques semaines, quelques mois, ce ré-
sultat apparaît. Les Toulousains en
sont à ce stade. Leur équipe commen-
ce à devenir une grande formation,
possédant un système bien défini.
Dimanche dernier, les Toulousains
ont été remporter un demi-succès à
Nice. Nous disons demi-succès (et
non demi-échec), car le déplacement
au terrain des Aiglons niçois est bien
l'un des plus dangereux qui soient à.
l'heure actuelle.
La ligne intermédiaire toulousaine
a fait merveille en la circonstance,
en pratiquant la tactique qui fit tous
les succès du Racing, Diagne tenant
la place de Jordan entre les arrières
(Dupuis et Marek), Bastien se re-
pliant vers le centre et Schmitt ap-
puyant également l'attaque de toutes
ces forces.
Malheureusement, si la défense fut
parfaite, l'attaque -fut moins bril-
lante. Zateili, qui avait pris au cen-
tre la place d'Escola, ne fit pas ou-
blier celui-ci et fut proprement mu-
selé par Csotamagna, et comme la
tactique des inters en retrait que
pratiquent Dolly et Luddens laisse la
responsabilité de la réalisation à
l'avant centre, toute l'attaque se res-
tent de la stérilité de celui-ci.
Quoi qu'il en soit, Toulouse en est
arrivé au point où l'on peut consi-
dérer l'ensemble de ses joueurs
comme une équipe de valeur et non
plus comme une brillante mosaïque.
Marseille réhabilité
Le deuxième match disputé diman-
che dernier a réhabilité l'Olympique,
battu la semaine précédente en Cou-
pe. La foule marseillaise fit fort mau-
vais accueil à ses joueurs, coupables
de relâchement, mais elle leur fit
une belle ovation à. leur sortie du
terrain... et ils ne l'avaient pas volée.
En effet, Montpellier, sans avoir
démérité, ne put en aucun moment
prétendre inquiéter les Olympiens.
Ceux-ci, fait à noter, alignaient une
nouvelle formation offensive qui fit
merveille et est probablement la meil- '
leure qu'ils aient mise sur pied de-
puis la fâcheuse élimination de Dard.
L'ex-racingman Troupel faisait ses
débuts à l'inter gauche, aux côtés de
Pironti, et il servit fort bien Aznar.
plus brillant que jamais. Mais, là.
aussi, la ligne intermédiaire fut mal-
tresse du terrain, avec Ole j, le meil-
leur des vingt-deux, et Cônchy, au-
dessus de tout éloge.
Marseille aussi s'oriente nettement
vers le W M et il est caractéristique
de constater que les cinq buts en
face de Montpellier furent marqués
par Aznar et les ailiers.
En bref...
Quoi qu'il en 60it, à l'heure ac-
tuelle, la situation peut se résumer
comme suit : - '
Quatre équipes semblent dominer
le lot : Cannes, Marseille. Toulouse
et Sète.
Cannes tire tous ses moyens de la
magnifique ardeur de ses ex-juniors,
. de leur fraîcheur, de leur spontanéité
et aussi, d'ailleurs, de leur jeune
technique. Défaut de la cuirassé :
une possible défaillance à la fin d'une
saison lourdement chargée.
Marseille reste Marseille. L'Olympi-
que n'a pas changé et on peut tenir
pour certain qu'en dépit de quelques
coups durs retentissants, l'équipe
terminera dans les trois premiers de
la compétition.
Sète, avec la composition d'équipe
alignée en Coupe et renforcée par la
présence de Novicki et Urbaniak. a
probablement la plus brillante équipe
de zone non occupée, mais il lui man-
que les quelques semaines qui ont
tout justement fait de Toulouse un
« onze » homogène.
Enfin, Toulouse nous paraît avoir
— nous le disons immédiatement
les plus sérieuses chances d'emporter
le titre, -parce que son équipe — en
dehors de la question des individua-
lités — nous paraît être celle qui
s'est le plus sérieusement préoccu-
pée de mettre au point une tactique
solide. Sa défense (Cros, Dupuis, Dia-
gne, Marek) supporte la comparaison
avec n'importe quelle défense fran-
çaise, ses demis d'attaque, Bastien et
Schmitt, sont parfaits, Dolly est en
progrès incessants, Luddens est resté
le type de l'inter adroit et ses trois
avants de pointe (pour autant, que
Zatelli retrouve sa forme de jadis, ce
qui est fort possible... ou laisse pro-
visoirement sa place à Escola) peu-
vent parfaitement inquiéter n'impor-
te quelle défense.
Oui, si l'on nous demandait un
pronostic à ce stade de la compéti-
tion, nous nous hasarderions à poin-
ter Toulouse. D'aucuns nous jugeront
hasardeux. En tout cas, le prochain
match Cannes-Toulouse nous donne-
ra déjà une sérieuse indication... —
P. G.
Espoir au Racing... Hiden !
Inquiétude au Red Star... Da Rui!
(Suite de notre article de 1" page.)
Tant mieux, le match se déroulera
dans les meilleures conditions de
régularité, à moins que la pluie, que
l'on sent dans l'air, ne vienne diluer
la surface.
Tours de piste, mouvements respi-
ratoires, exercices d'assouplissement
se succèdent, et enfin... la balle au
pied.
Da Rui tombe... et souffre
Et voici que se produit l'accident :
Da Rui saute, cueille la balle, mais
se reçoit mal et reste à terre en
portant les mains à sa jambe. On se
précipite, 11 se remet sur ses jambes,
mais il boite bas.
Après quelques minutes de repos,
il peut enfin poser à terre la jambe
malade, mais il souffre encore et
doit se rhabiller.
Da Rui pourra-t-il enfin faire sa
'rentrée dimanche ? Ce n'est plus
certain du tout; Julien sera radio-
graphié aujourd'hui. Si, par bonheur,
sa fracture tient bien, le médecin
appréciera. En tout cas, Hatz se tien-
dra prêt à le suppléer.
Hiden jouera à Juvisy
Colombes, 15 heures. Depuis une
demi-heure, on joue au « tennis
balle » au-dessus de la ligne médiane,
lorsqùe Hiden — qui a enfin trouvé
deux « 44 » — arrive le torse moulé
d'un « pull-over » de laine violette à
collet blanc.
Tout de suite, il prend la file au
tour de piste mais s'arrête au pre-
mier passage : « Je n'ai plus l'habi-
tude du grand air../j'étouffe. » Mais
11 participe à la leçon de culture phy-
sique de Maurice Banide.
Deux mi-temps de vingt minutes.
Noue allons enfin revoir Rudi à
l'œuvre 1
Ëh bien ! pas du tout. Le Racing
domine trop sa. réserve, une réserve
dans laquelle figurent pourtant Del-
four, les frères Voisembert et Cha-
rolais, et lès arriérés Caron et Chré-
tin sont intraitables.
Alors, Hiden Joue en réserve. Et
voici que descendent Finot, Saint-Pé.
Herpin, Ozenne et Aston.
Un &hot part. « Non 1 », crie Hiden
qui ne bouge pas. La balle frappe la
barre et revient en jeu; Herpin re-
prend. « Non plus » et la balle passe
de peu à côté.
Allons, le coup d'œil y est toujours.
La pluie tombe drue maintenant.
et nous en savons assez pour conclu-
re que Hiden Jouera dimanche contre
Juvisy, comme le règlement l'y auto-
rise — M. Mestre brandit l'article 11
du règlement de la Coupe Charles-
Simon — et que sa présence aug-
mente la confiance de l'équipe et...
son rendement. —
R. B.
Bodenant et Nuic
partants douteux à Juvisy
* " J
Les Juvisiens aussi se sont entraî-
nés hier, sous la direction de M. Ran-
don, malgré la pluie et avec une rare
application. Ils savent que le RC Paris
est un adversaire de grande classe,
mais qu'ils ont quelques chances de
le battre, et, ces chances, ils veulent
les courir.
La séance fut assez courte, en rai.
son de l'heure tardive (dame, on n'est
pas rentiers !), mais on a bien tra-
vaillé.
Nous avons rendu visite à Eodenant,
qui eut, on s'en souvient, une clavi-
cule cassée au cours du match de
Coupe disputé à Troyes.
Son médecin, le docteur Bodin, qui
venait de l'examiner, lui a laissé un
petit espoir mais non la promesse
qu il jouerait dimanche. On com-
prend 1 espoir qui brille aux yeux de
l avant centre juvisien lorsqu'on con-
naît le docteur Bodin : il n'est pas
seulement un praticien unanimement
estimé dans la région, mais aussi le
président de l'US Athis-Mons.
Quant à Nuic, M. Randon nous a.
dit qu 'il le ferait encore examiner,
mais qu'il ne pensait pas pouvoir
1 aligner , dimanche. Inutile d'ajouter
que Randon le regrette, mais il se
elm songeant que, au second
de Troyes, ni Nuic ni Bodenant
n étaient dans l'équipe et que le ren-
dement fut excellent malgré tout.
Le Red Star récupère Sergent !
Le Red Star vient d'enregistrer une
excellente rentrée en la' personne de
son ancien joueur Sergent, un jeune
demi droit de 21 ans, originaire d'Or-
léansville, et qui opéra en équipe
amateur puis en équipe pro en 1939.
Sergent revient d'un camp de jeu-
nesse.
« NACIONAL » DE MONTEVIDEO
EST CHAMPION DE LA PLATA
On annonce de Montevideo que la j
du Championnat de la Plata a été jouée j
dans cette ville. 1
A la fin du temps réglementaire, les
équipes étaient à égalité 2-2, mais l'équipe
argentine de Boca Juniors refusa de
jouer les prolongations sous le prétexte
que le deuxième but uruguayen était ir-
régulier.
Sur quoi l'arbitre déclara le « Nacio- ;;
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