Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1934-01-10
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 janvier 1934 10 janvier 1934
Description : 1934/01/10 (A35,N12079). 1934/01/10 (A35,N12079).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4634356q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2017
L'Auto
10, Rue du Faubourg-Montmartre, paris - '
Téléph. : Taitbout 88-40 et la suite
Lignes réservées aux Petites Annonces:
Taitbout 88-50 — 88-51 — 88-52
Adresse Télégraphique : vliA U TO-PA RIS
DEUX FILS SPÉCIAUX
DIRECTION:
Henri DESGRANGE, fondateur
Maur-icaetJacclues GODDET
. AUTOMOBILE. MOTOCYCLE AÉRONAUTIQUE, CYCLISME, BOXE, ATHLÉTISME, FOOTBALL, RUGBY, SPORTS D'HIVER ET TOUS AUTRES
85e Année — N° 12.079 — Quotidien *
Mercredi 10 Janvier 1934
T e 25 t ABONNEMENTS
3 mois 6 mois f ait
Seine et Seine-et-Oise.."....-» 21 fr. 42 fr. 80 fr.
Départements et Colonies... 22 fr. 43 tr. 82 fr.
Belgique (francs belges) 130 fr.
*. ( Union postale.... 35 fr. 70 fr. 140 fr.
Étranger ~ Autres pays 50 fr. 100 fr. 200 fr.
On s'abonne dans tous les bureaux de poste
Compte chèques postaux 1154-58
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Bon pour le service
Il J'ai appris par les gazettes que cet
Excellent Gérardin avait été refusé a
■ ilexanien du conseil de revision... Ça
[ m'a rappelé ma propre mésaventure qui
1 £ produisit naguère, au temps ou l 'on
tirait bel et bien ses deux ans.
m. le t'avoue,.Je n'étais guère amoureux
d, l'idée d'aller servir; pour un certain
nombre de raisons et de prétextes que
s t'expose ici, sans fard : d'abord, j'avais,
L comme on dit, mes études, à terminer
r une magnifique carrière m'attendait à
[ travers les professions libérales pour
peu qu'elle ne fût : point interrompue
dès le départ; ensuite,, je tenais une
forme physique impressionnante (toute
prétention mise à part, ainsi que vous
aurez vous en rendre compte) et je
«doutais que le port du sac et des ban-
des molletières ou l'abus de l'escrime
à la baïonnette n'y portassent lourde-
ment atteinte; enfin, j'appréhendais que
la tenue numéro i, même retouchée par '
1]e bon faiseur du régiment, compromît
mon esthétique.
I Or j'avais apparemment toutes les
chances d'être pris : cinq doigts à cha-
que main et cinq orteils au bout de
chaque pied; pas sourd, pas myope, pas
bègue; pas très dégourdi peut-être, mais
pourvu de la taille réglementaire.
t Bref : apte.
F Donc, pendant les huit jours qui pré-
cédèrent le conseil, je me soumis à un
' régime alimentaire tel que le régime
» jockey est, comparativement, une suite
t .pantagruélique, j 'abandonnai mes stu-
[ dieuses occupations pour me livrer froi-
i bernent à la plus sinistre noce. (Mon
| Dieu! qu'on est bête à cet âge-là!) Et
>»la veille, juste la veille, je courus un
6 marathon, sur une route caillouteuse et
JF sous les rayons d'un soleil formidable :
rjau je ne sais plus combien d'ième (si
l'ose dire) kilomètre de ce remarquable
( calvaire, je chus sur le chemin, dans
fcuel état! Sainte Mère!... Dire qu'on
Line ramassa à la petite cuiller, c'est trop
feu : on tamponna mes restes au papier
buvard, on les fit humer par un aspira-
eur... que sais-je?
Ainsi, présentai-je au conseil le plus
parfait exemplaire du petit crevé, le
.plus concave type de déglingué, de va-
iseux, d'affreusement mal fichu, pas
blême de la roupie de sansonnet et, avec
ça, vacillant sur mes jambes, dodelinant
du chef et grelottant de fièvre.
S Sans compter qu'avec ce sacré mara-
thon de tous les diables, je commençais
d'être malade pour de bon.
; Le conseil tenait ses assises dans la
grande salle des mariages de la mairie
*et on se déshabillait dans le bureau du
premier adjoint. Tellement j'avais les
articulations gourdes que ce furent les
copains qui m'aidèrent à ôter mes vê-
tements...
■ Un premier gendarme me pesa pour
autant que je tenais en équilibre sur
la balance et me repass?, en me partant
[jpresque,. à un second gendarme qui me
[■toisa et me « mensura » la cage thora-
ique.
Ce deuxième gendarme avait les
moustaches d'un bien brave homme ;
quand le médecin-major s'approcha
pour m'examiner de plus près, il lui fit,
à l'oreille :
>■ « Ça n'est même pas « bon pour les
(filles »; c'est tuberculeux, atavique et
dégénéré... »
Le major, prévenu de la sorte, me
demanda de respirer comme on parle
a un bébé agonisant. Je fis entendre
une sorte de petit halètement d'emphy-
sémateux. Il considéra mon cas comme
Idésespéré, car il ne m'ausculta même pas
Jet se contenta de me faire doucement
défiler devant ces messieurs du conseil
de préfecture et du conseil municipal
aux fins de leur exhiber, tout nu, le
plus lamentable spécimen de la classe
appelée 1921. Il dit : « Mauvais. ». Le
gréffier-gendarme inscrivit. : « Mau-
vais... » J'étais sauvé!
C'est ici qu'intervient le sport : j'ai
oublié de dire que j'étais, depuis deux
; ans, champion départemental incon-
testé de toutes distances pédestres corn-
, prises entre 400 et 1.500 mètres, que
™ J étais le second au saut en hauteur et
honorable au lancer du disque. 1
Or, conscrit la même année, vint à
défiler juste après moi, devant les gen-
darmes, le major et ces messieurs, mon
camarade de club Dudule. C'était un
drôle de type, Dudule, et qui m'admi-
rait beaucoup. Comme il n'était pas
!: a,U courant de ma combinaison, ça lui I
|fit de la peine de voir réformer un
champion départemental. Il jugea en
loutre qu'un membre du club, seulement 1
j ajourné, c'était une honte pour le club,
fou ne pouvaient être adhérents, selon
f lui, que des gars biens balancés.
I Et quand le.. major l'eut proclamé
t« Bon service armé », Dudule fit, d'un
ton inimitable :
« C'est malheureux, tout de même!
? — Comment ? dit le major.
— Oui, monsieur le major, insista
Dudule, c'est malheureux et même c'est
rigolo que vous ayez réformé Toto et
que vous m'ayez trouvé bon... parce
que, sur 400 mètres, Toto me rend
10 mètres et, sur i.goo, tout ce qu'il
veut; parce que Toto saute en hauteur
sans élan ce que je ne passe pas avec
élan, et parce que moi, Dudule, je ne
suis pas fichu de lancer le disque, tan-
dis que lui, Toto... faut voir son
style!... »
Brave Dudule ! Sacré Dudule ! Le ma-
jor fit rappeler le conscrit Toto... Je
réapparus, penaud et vêtu strictement
de mes fixe-chaussettes...
« Monsieur est un sacré rossard ! me
dit le major, sarcastique.
« Respirez ! commanda-t-il avec un
joli crochet dans mes côtes flottantes...
Ah ! Ah ! vous faites de la course à pied,
acheva-t-il en tâtant mes mollets raides
comme des manches à balai. Eh ! bien,
croyez-moi, vous réussirez dans l'in-
fanterie... »
C'est comme ça que je. suis dëvenu
soldat-militaire, et même, j'ai réussi :
dans la réserve, je suis caporal.
Max BIHAN.
BOXE
Comment
les grands managers
conçoivent leur rôle
Leurs poulains et eux
* « Vas-y à fond,
rentre dedans ! »
« Ne vous risquez
pas, jouez du gau-
che et, échappez-
vous. » ' •
« Cherche la ba-
taille, cet homme-là
ne peut rien te
faire ! »
« Levez les bras,
attention à.- son cro-
chet du gauche ! »
Autant de mana-
gers, - autant de mé-
thodes différentes,
Chacun d'eux a ses
idées personnelles,
sa' manière, voire
ses superstitions.
Les uns, pour obte-
hir un combat, sont
pleurnichards, les autres magnifiques d'as-
surance, soufflent la fumée d'un havane
au nez de l'organisateur.
Nous avons demandé aux managers les
plus en vue de nous éclairer en une
courte interview- sur la - manière dont ils
diligent leur poulain.
François Descamps
A tout seigneur tout honneur. Com-
mençons par le « seigneur de La Guer-
che ».
« Le manager, nous dit le bouillant
François, doit être pour le boxeur un
deuxième père. Il nous incombe, en effet,
non seulement de diriger et d'assurer la.
préparation physique du boxeur, mais en-
core d'établir chez lui la parfaite harmo-
nie entre le physique et le moral. Il faut
avant tout écarter de l'athléte toute
piécccupation.
— Donc, l'action du manager ne doit
pas se limiter à la salle d'entraînement?
(Photo NYT, cliché L'Auto.)
> FRANÇOIS DESCAMPS 1~ .
I — Elle s'applique à toute l'existence
quotidienne du boxeur. Nous devons
être son confident. Nous devons, s'il en
est besoin, lui enseigner certains usages
et. en certains cas, lui faire donner l'ins-
truction élémentaire qui lui fait défaut.
L'intimité qui est indispensable entre Je
manager et lé poulain n'exclut pas un
certain respect. Croiriez-vous que « Geor-
ges » ne m'a jamais tutoyé ? ^
« L'affection naît entre les deux hom-
mes de partager les succès et les revers.
Nous vivons les mêmes joies, nous souf.
fions les mêmes souffrances. C'est ainsi
qu'on apprend à avoir de l'estime et de
l'affection l'un pour l'autre. Le match
Caipentier-Siki est le plus affreux souve-
nir de ma carrière. J'en ai fait une ma-
la.die. Après le combat, j'ai dû me rendre
en toute hâte chez le docteur Vincent,
pour le prier de me faire une piqûre de
toute urgence. »
(Lire la suite page S
en rubrique Boxe)
ILE GOLF EN ESPAGNE
peite photo nous montre le professeur de Villepion, accompagné de ses deux filles,
^ trois en maillot de bain, jouant sur le terrain de golf d'une station de la côte
catalane, La partie de golf 8. termine par, un bain de mer.
AVIATION
En raison du mauvais temps
l'escadre Vuillemin
a dû rester, hier, à Lyon
L'arrivée à Etampes a été remise
à cet après-midi
L'escadre Vuillemin devait quitter Lyon,
hier, vers la fin de la matinée, et .rallier
le centre d'Etampes. mais le mauvais
temps disposa, si les hommes avalent pro-
posé...
Hier, à midi. le terrain de Mondésir où,
l'été dernier, les petits bolides de la Coupe
Deutsch rivalisaient de vitesse disparais-
sait dans le brouillard.
La météo du Centre envoya à Lyon des
renseignements naturellement pessimis-
tes. Le Morvan, d'autre part, était bouché.
Et, à Lyon, les équipages, après avoir re-
tardé leur envol décidèrent, vers 13 h.,
de l'ajourner.
Sur le terrain de Mondésir, dont le
PC du lieutenant-colonel Augereau s'or-
nait de drapeaux, aucun avion ne vint
se ranger face aux « cocottes » en bois qui
désignaient les emplacements des diffé-
rents groupes « rouge », «blanc », « bleu »
de l'escadre.
(Lire la suite page t
en .'rubrique Aéronautique)
AUTOMOBILE
Mercédès sort une voiture
avec moteur à l'arrière
On prévoyait la chose depuis quelques
mois et les initiés savaient qu'à Winter-
turkheim, sans renoncer à leur système
aujourd'hui répandu, de roues indépen-
dantes. tes usines Mercédès préparaient
une- petite voiture (1.300 cmc. de cylin-
drée, soit 8 chevaux de notre ancienne
formule fiscale) avec tout le groupe mo-
teur à l'arrière.
Si rien n'est changé quant au montage
des roues indépendantes, le moteur et
tcute la transmission, comprenant le dif-
férentiel forment un ensemble monté sur
blccs-caoutchouc, et monté sur une pou-
tre centrale tubulaire reliant l'avant et
l'arrière, ce qui rappelle un solution Aus-
tro-Daimler.
Le moteur, 4 cylindres en ligne, avec
une compression de six, donne une tren-
taine de chevaux à 3.600 tours-minute
Un carburateur Solex l'alimente ; le ra-
diateur, légèrement déporté, est monté à
l'aplomb de la boite (3 vitesses et marche
arrière). Circulation d'eau par pompe
centrifuge. La carrosserie' a été profilée
avec soln. : 9
On revendique comme avantages d'avoir
pu asseoir les quatre passagers entre les
essieux et d'avoir amélioré la répartition
des poids comme le centrage de la voi-
ture ; la direction devient très ~ agréable,
ensemble douce et précise.
C. F.
ART ET SPORT
Quelques instants
avec Pasquali...
...Acteur, nageur, gymnaste, acrobate
joueur de rugby, rameur, etc., etc...
Les coulisses du théâtre Pigalle! Quel
monde! heureusement que les bruits de
la scène nous guident à travers le laby-
rinthe des projecteurs, des treuils, des
accessoires de toutes sortes qui encom-
brent le plateau: sans cela, point de sa-
lut pour les pauvres profanes que nous
sommes.
rr- œil indiscret nous fait apercevoir
Pasquali à travers un décor très 1900, et,
sans doute,. charmés par le magnifique
spectacle qui se déroule devant nous,
serions-nous encore à notre poste si...,
si un machiniste intransigeant ne nous
avait prié de transporter nos pénates
ailleurs.
C'est donc dans les immenses couloirs
du théâtre, qui conduisent aux loges des
acteurs, que nous attendons le sportif
rasquali. A neuf heures dix, nous avait-il
dit: l'exactitude étant sans doute aussi
la politesse des artistes, à l'heure dite,
la porte de fer s'ouvre brusquement et...
It» vnilà. *
En route... !
« Bonjour... Bonjour... Par ici, nous se-
rons plus tranquilles pour causer », nous
cit-il.
Aussitôt dit, aussitôt fait, trois étages
sont rapidement montés, un couloir con-
tourné, quelques marches descendues, une
perte ouverte et . ça y est : nous sommes
dans le sanctuaire des. disciples de Mo-
lière. Le temps de donner quelques or-
(lres, quelques précisions, quelques rapi-
des bonsoirs à des amis et, pour L'Auto,
Pasquali nous parle de ses goût& spor-
tifs'
Confidences
j « Si je suis sportif? Et comment! D'ail-
' leurs j'adore le sport, et je ne regrette
qu'une chose: le peu de temps que je
Deux y consacrer aujourd'hui.
« J'ai deux amours », chante Joséphi-
ne; j'ai deux amours,' moi aussi, bien
que je ne le chante pas; mais hélas!
comment faire pour m'y consacrer comme
js le voudrais. Le théâtre et le sport!
que d'obligations à remplir renferment
ces deux mots 1
« En effet, comment voulez-vous que
je puisse prendre part à des compétitions,
à des concours, à des matches? Le di-
manche? Mais J'ai matinée [
L'EAU ET LE FEU
Champion de plongeons
Poussard est en outre
un pâtissier émérite
(Photo N.Y.T., cliché L'Auto)
LES CHAMPIONS ET LES... GALETTES
. A gauche : Cartonnet présente une belle galette des Rois aux invités de Poussard. — A droite : Les galettes sont tellement
bonnes u'il faut en faire d'autres. Voici Cartonnet aidant son ami Poussard à sortir <7) du four un chef-d'œuvre
1 de la boulangerie de Levallois.
Il est des champions qui, paraît-il, ne
font rien de leurs dix doigts. Tel n'est pas
le cas d'Emile Poussard, champion de
France de plongeons au tremplin, bou-
langer de son. état.
En effet, Poussard travaille à la bou-
langerie familiale avec le sérieux qu'il
met dans tout ce qu'il fait. Le samedi et
le dimanche sont donc pour lui des jours
de travail intensif car il ajoute à la bou-
langerie la pâtisserie
Pour fêter les Rois, le champion de
plongeons avait invité quelques amis à
venir apprécier sa galette feuilletée chez
lui, à Levallois. Les invités arrivèrent à
l'heure et la réception fut joyeuse.
Plongeur et brasseur au fournil
« Venez au fournil disait Poussard, j'ai
préparé plusieurs galettes qui doivent être
à point. » .
Et toute la bande joyeuse d'envahir la
salle du four remplie de pains, de gâteaux.
de farine. , , ,
« Carton », aide-moi à sortir les, ga-
lettes », poursuivait. Poussard, en donnant
un tablier à son camarade., Et Cartonnet
de se muer en « mitron ».
Les portes du four étaient aussitôt
manœuvrées avec dextérité par les deux
amis, assistés des aides, tandis que les
familles Cartonnet, Poussard et de Gas-
tyne applaudissaient la sortie des galettes
dorées à point et desquelles tous allaient
bientôt se régaler.
Dans la boutique qui ne désemplissait
pas les clients se succédaient.
« Comment va Milou, madame Pous-
sard ? demandait .une dame.
— Il travaille, c'est lui qui fait les
galettes.
— Milou reprendra-t-il bientôt l'entraî-
nement ? interrogeait ensuite un jeune
sportif, . : .. , '-
— Il se tient en condition, répondait
Mlle Poussard. En ce qui concerne l'en-
traînement intensif. il attendra la saison
des compétitions internationales. »
Et les questions succédaient aux ques-
tions, c'était toujours le champion qui
était sur la sellette.
Cartonnet en forme
Se prodiguant entre leurs amis, le four-
nil et la boutique, Milou. ses parents, sa
sœur allaient, aimables. souriants.
Nous avons profité de la" présence de
Cartonnet pour le questionner au sujet
de son match de samedi.
« J'espère, non seulement prendre ma
revanche sur Coppieters, mais accomplir
un bon temps, nous a-t-il dit. La forme
est bonne, je vais essayer de l'améliorer
encore dans la semaine qui me reste
avant ma rencontre avec CODDieters, »
A Cocheux.
CE SOIR REOUVERTURE
DE « PARIS-RING »
Sarfati fera sa rentrée
contre Gaston Lecadre
Mico contre Campiglia
(Cliché L'Auto)
SARF A TI
Le populaire établissement de l'avenue
de Saint-Ouen, « Paris-Ring », où nous
assistâmes, la saison passée, à tant de
beaux combats, va effectuer, ce soir, sa
réouverture.
M. Edmond Khaett, pour cette première
réunion de la saison, a établi un pro-
gramme de grande qualité, et il a conclu
deux grands combats de poids welters
d'un incontestable Intérêt..
Nous assisterons tout d'abord à une
belle rencontre nationale qui mettra aux
prises Gaston Lecadre et Sarfati.
Lecadre, qui est actuellement en pleine
forme, vient de battre brillamment De-
béaumont, et l'on peut rappeler qu'il a
fait subir le même sort aux Raphaël, Re-
vaud, Kid Frattini, Martin Oroz, qu'il a
fait jeu égal avec le Belge Sybille et avec
l'Américain Young Corbett.
Lecadre doit être le rival le plus dan-
gereux de Tenet, champion de France des
poids mi-moyens, mais sur sa route va
se trouver, ce soir, l'Algérien Sarfati. Ce-
lui-ci, qui a fait de sérieux ravages dans
les poids légers, a décidé de combattre
désormais dans la catégorie supérieure,
et il a l'intention, lui aussi, de tenter
sa chance contre Tenet. Le battu devra
renoncer à ce projet, c'est dire l'impor-
tance du match-vedette de ce soir à
« Paris-Ring ».
• ' (Lire- les détail& page 3
• en rubriQ'ttgt
AUTOMOBILE
L'A.C. Basco-Béarnais
est contraint de supprimer
le Grand Prix de Pau
Le Grand Prix de Pau devait ouvrir,
le 18 février, la série des courses de vi-
tesse Inscrites au calendrier 1934.
Le Grand Prix de Pau n'aura pas lieu I
Telle est la nouvelle qui nous a été com-
muniquée hier soir par les dirigeants de
l'AC Basco-Béarnais, Ces derniers n'ont
pas trouvé, auprès des groupements lo-
caux de commerçants, les concours finan-
ciers nécessaires: c'est cette^ raison qui a
motivé la décision prise bien à regret par
l'ACBB. La ville, cependant, avait apporté
sa précieuse collaboration, mais elle ne
pouvait pas. malgré tout, prendre des
engagements supérieurs à ses « moyens »..
D'autre part, les ressources de l'ACBB
ne sont pas suffisamment importantes
peur lui permettre d'admettre les risques
financiers constitués par l'organisation
d'un Grand Prix. Donc. « moyens » de la
ville et « ressources » du club se sont ré-
vélés insuffisants.
Les commerçants palois regretteront
sans doute leur carence, mais il sera trop
tard.
Avec eux nous regretterons — pas pour
les mêmes raisons — la suppression du
Grand Prix de Pau. Il devait, en effet,
nous offrir une compétition remarquable.
Les organisateurs n'avaient-ils pas reçu
des demandes de renseignements de Bu-
gatti, de la Scuderia Ferrari, de nom-
breux indépendants français : Etancelin,
Lehoux. Sommer, Moll, Falchetto, Bru-
net, Delorme. de plusieurs coureurs étran-
gers, etc. ? Bref, le lot des coureurs
devait être particulièrement « fourni »
et la course nous aurait donné de pré-
] cieuses indications pour l'avenir.
| Faisons notre deuil du Grand Prix de
Par et attendons le suivant, celui de
Monaco, fixé au 2 avril. —
Maurice Henry.
A L'HOTEL DE VILLE
Le département de la Seine
ne donne que 60.000 francs
à ses sociétés sportives
Lui aussi, comme la Ville de Paris,
disperse en poussière de subventions
le peu d'argent qu'il distribue.
SI la Ville de Paris ne consacre que
420.000 francs sur un budget de près de
4 milliards aux sociétés sportives, le
Conseil général de la Seine n'est pas plus
généreux, puisqu'il n'inscrit à ce cha-
pitre que 60.000 francs. i
M. Léopold Bellan en est également le
rapporteur ; c'est dire que, pour le dépar-
tement de la Seine comme pour la ville
de Paris, on commet les mêmes erreurs.
Même poussière de subventions :
L'Avant-Garde de Neuilly reçoit 94 fr.
pour son année. Si elle doit accomplir,
pour recevoir cette maigre manne, toutes
les formalités de demande, de contrôle,
puis de perception, on peut bien dire que
son trésorier dépense en démarches plus
qu'il ne reçoit !
L'Espérance de Fontenay-sous-Bois re-
çoit 148 fr. dont « 8 fr. » au titre des
dépenses faites par elle pour « l'aména-
gement, l'entretien, etc... de ses terrains
de jeux, stades, stands, etc... ».
Encore quelques poussières :
Patriote de Saint-Denis 158 fr »
Serrez-les-Rangs, de Saint-Maur 96 fr. »
Union Colombophile de Saint-Maur... 185 fr. »
Kremlin Athlétic Club ..................... 198 fr. 50
Nombreuses sont les subventions de
2 à 300 fr. — pas même un franc par
Jour 1
Les dépenses utiles
En parcourant le rapport de M. Bellan,
on trouve quelques indications intéres-
santes sur les dépenses que font pour
leurs installations des clubs de la-région
narisienne -
Association Générale des Centres
de Vacances en Montagne 50.565 fr.
Association Léopold Bellan 145.295 fr.
Union de la Jeunesse Sportive Ros-
néenne 21.932 fr.
Fémina Sports 54 549 fr.
Club Nautique de Paris 48.848 fr,
Rowing Club 53.700 fr.
Les Sauveteurs de la Basse-Seine... 24.230 fr.
Société d'Encouragement du Sport
Nautique 43.351 fr.
Société Nautique de la Basse-Seine... 147.329 fr.
Société Nautique de la Marne 41.204 fr.
Alsacienne et Lorraine de Paris 87.140 fr.
Association Sportive de la Bourse... 256.000 fr.
Cercle Athlétique de Montrouge 58.878 fr.
Club Athlétique du XIV, Arr 31.368 fr.
1 Club Athlétique de la Société Gé-
nérale ^ 211.139 fr.
Paris Université Club 28.605 fr.
Red Star Olympique 161.929 fr.
Union Athlétique Intergadz'arts 99.241 fr.
Office Communal Sportif de Su-
resnes ..9 .................................... 108.958 fr.
Ces quelques - exemples montrent à
quelles dépenses sont souvent contraintes
les sociétés sportives, surtout celles qui
ne, peuvent presque pas réaliser de re-
cettes.
Ainsi se révèle insignifiante la trop mo-
deste subvention de 60.000 fr. accordée
par le département de la Seine une fois
l'an à ses nombreuses sociétés sportives. i
Marcel Oger.
Le gouvernement français paie-
rait on ne sait quel prix à celui
qui lui permettrait de rétablir
l'équilibre de sa balance commer-
ciale.
Mais le gouvernement français
se désintéresse de la publicité in-
telligente qu'on pourrait. faire en
faveur des stations françaises de
sports d'hiver.
S'il s'en souciait, on ne dit pas
que la balance commerciale serait
équilibrée, mais un progrès serait
accompli*
LA GRANDE EPREUVE.
Kurt Stoëpel
et Ludwig Geyer
dans l'équipe allemande
du Tour de France 1934
Nous avions laissé prévoir dernière-
ment les engagements des deux chefs de
file de i équipé allemande du prochain
Tour de France: Stoëpel et Geyer.
Nous avons attendu que ; les contrats
soient parfaitement régularisés pour an-
noncer officiellement l'engagement des
deux meilleurs routiers allemands. C'est
chose faite aujourd'hui.
Kurt Stoëpei .fut la révélation du Tour
de France 1932, dans lequel il prit la
seconde placé au classement général.
Nous avons la conviction, et nombreux
sont ceux qui partagèrent notre point de
vue, que si, en cette même année 1932,
Stoëpel avait été mieux épaulé par ses
camarades d'équipe, il aurait pu inquié-
ter fortement Leducq, gagnant du Tour.
Toujours en, 1932, le règlement accor-
dait une bonification de 4 minutes au
vainqueur d'étape, et Stoëpel, qui man-
quait alors au sprint d'une pointe de vi-
tesse, prit de ce fait des minutes de re-
tard sur le leader...,-,
Pendant toute l'épreuve, nous eûmes
l'impression que Stoëpel était quelque
peu en dedans, de son action et ne. pou-
vait donner sa pleine mesure..- ■ _ . ,
Et voilà pourquoi nous voyions en lui
un vainqueur possible: du Tour dé France
1933.
Il y fut moins brillant qu'on ne l'espé-
.,rà.it, et il nous expliquait lui-même qu'il
sa sentait très fatigué. Le Tour d'Italie
qu'il venait de disputer dans l'équipe
de Binda l'avait particulièrement mis à
bas. Aussi, au mois de juillet dernier,
11 nous dit:
« L'année prochaine, je ne prendrai
part deux mois avant le Tour à aucune
autre épreuve, Je me réserverai unique-
ment pour votre grande course, que je
crois pouvoir gagner »
Stoëpel semble devoir suivre cette ligne
de conduite, car on le vit fort peu cet
hiver sur la piste, et nous croyons savoir
(Cliché L'Auto)
- KUHT S'i'Voiu. oiuj • , Il.
qu'il a refusé de nombreux engagements
pour les mois qui viennent.
Stoëpel aura pour le seconder, et peut-
être même le devancer à l'occasion, Lud-
wig Geyer.
Celui-ci est peut-être moins racé que
Stoëpel, mais il est le prototype du par-
fait routier. C'est l homme qui s'en va
au départ et qui est capable de faire
150 et même 200 kilomètres tout seul à
35 de moyenne.
Geyer a été en progressant dans le
Tour de Franc.e, il doit, cette année, s'im-
poser définitivement.
Voici donc les deux chefs de file de
l'équipe allemande choisis par notre sé-
lectionneur Martin Schmidt. L'intention
de ce dernier est de s'en tenir à ces deux
engagements pour les anciens et de com-
pléter l'équipe avec six jeunes. C'est un
point de vue qui se défend parfaitement
et qui doit donner d'excellents résultats.
Voici la liste des engagés à ce jour.
Equipe ibéro-suisse
Lucien MONTERO.
Mariano CANARDO.
Vincente TRUEBA.
Albert BUCHI.
Kurt STETTLER.
Equipe allemande
Kurt STOEPEL.
Ludwig GEYER.
Equipe française
Paul CHOCQUE.
Georges SPEICHER.
Individuels
Léon LEVEL.
Amédée FOURNIER.
Il ne faut pas six mois pour
installer au Bourget un second
poste radiogoniométrique.
Ou... s'il faut six mois, c'est,
vraiment, que l'aviation française
n'est plus à la hauteur d'une ré-
putation que ses pilotes avaient
méritée.
FOOTBALL
En vue du match
FRANCE-BELGIQUE
et de Paris-Budapest
L'équipe de France jouera
cet après-midi
au Stade Jean-Bouin
contre le « onze » de Paris
LES EQUIPES
France : Desfossés (0 Lillois); Van
Dooren (OL); Mattler (FC Sochaux); JD.el-
mer (Excelsior AC); Talleyrack (Anciens ■
AC); ou Delourme (S Rennais); Delfour
(RC Paris); Liberati (SC Fives); Deschi-
zeaulx (SO Montpellier) ; Nicolas, Rio 'ti*C '
Rouen); Langiller (Excelsior AC); rempl. : •
Courtois (FC Sochaux), Antoinette . (FC
Rouen); Polge (SC Nîmes).
Paris : Hiden (RC Paris); Audolre,
Mairesse (RSO); Finot (CAP); Berkessy, '
Scharwath (RCP) ; Sas (RSO) ; Jordan (R
CP); Mercier (CF); Veinante, Galey (R
CP); rempl. : Calmels (RCP); Bertrand
(RSO); L. Laurent (CAP).
• x
La partie dite d'entraînement qui oppô- ,
sera, cet après-midi, au stade Jean-Bouin,
à Auteuil, les équipes de France et • de
Paris, a toutes chances de donner lieu k
un véritable match. Certains s'en o{fus-' :
queront ,et ne manqueront pas de décla-
rer que s'il en est ainsi, on ira à l'encon- <
tre du but recherché. Ce n'est pas notre
avi$.. ".',- —v..
Quelques joueurs de l'équipe de Fra'hcé f
ne s'imposent pas absolument. Et il ne
sera pas fastidieux de les soumettre à une .
ultime épreuve de sélection.
Certes, la sélection nationale risque plus
dans le match de cet après-midi que
l'équipe de Paris, mais le résultat du
match est d'ordre tout à fait secon-
daire. La formation parisienne, du resté,
profitera de l'appoint de joueurs étran-
gers, ce qui permettra de pouvoir se livrer
au petit jeu des comparaisons de valeurs
d'ensemble.
Nous voulons croire que le match ne
dépassera pas le cadre qui lui a été fixé
dans l'esprit de ses organisateur!iio et
qu'on n'aura pas à regretter de l'avoir
mis sur pied. (On remarquera dans la
composition des équipes, que Talleyrack, •
d'Amiens, jouera demi-centre dans le onze -
national, en remplacement de Banide.
blessé, dimanche, à Montpellier, et que
Sas, du RSO, sera l'ailier droit de Paris, à.
la place d'Aston, du même club, qui est
militaire. Si Talleyrack ne peut jouer,'
c'est Delourme, du Stade Rennais, qui
sera le pivot de l'équipe de France. Mais
l'essai de Talleyrack, qui vient de se dis-
tinguer à plusieurs reprises, serait plus
intéressant Que celui du loueur rennais.
-
L. G.
(Lire les détails page 4
en rubrique Football)
Allô! Allô!
5)e Comité National des Sports et le
Comité Olympique Français, en
commun, éditent (en principe) un an-
nuaire qui doit donner les adresses des
fédérations et la composition de leurs
bureaux.
Hélas ! le dernier annuaire publié
date de 1930 !
Que de changements depuis, ne se-
rait-ce que le déménagement du siège
social de la cité du Retiro à la rue de
Clichy. ;
On dit que le CNS — qui n'est point
si pauvre qu'on le croit —- songe à
rééditer cette année son annuaire. S'il
le fait, nous ne serons point seuls là
l'en féliciter 1
-N eux agents attendent l'autobus, j
6^ place de la Trinité; passe, sur ses
six roues, un camion-remorque chargé
de tonneaux et de paniers pleins de
bouteilles.
Sur le toit du tracteur est installé- le ,
nouvel accessoire obligatoire pour les
poids lourds : l'amplificateur de sons,
en forme de pavillon.
« Eh ! demande, sérieux, le premier,
c'est un haut parleur ? . ; .
— Mais non, mon vieux, tu ne vois
pas que c'est un entonnoir pour le pi-
nard !... »
Méprise ou bien humour ?
I)-* 'avenue Paul-Adam est une des voies
,Y nouvelles du quartier neuf du 178
arrrondisement, sur l'emplacement des
anciens bastions.
Un immense terre-plein, bordé et cou-
vert de graviers, est placé au milieu de
l'avenue.
C'est une aubaine pour les gosses
du quartier où, jeudi et dimanche,
« tombant » la veste, le pull-over@- ou lé
chandail, ils se livrent aux douceurs de
la course à pied en compétition comme
sur une piste en cendrée.
Ce terre-plein est également le rendez-
vous de tous les toutous du quartier.
En rentrant chez lui, sa mère gronda
Jean-Pierre :
« Regarde tes souliers dans quel état
ils sont !
— Ça m'a porté bonheur, maman,
j'ai battu Gaston et René dans deux
courses.
Le Téléphoniste..
(Photo NYT cliché L'Auto)
LES HOMMES VOLANTS 1
Un double saut des de ski,« Olav GTlland Tam Murstaé
. champions norvégiens à Lans ftsère), et „ , „
10, Rue du Faubourg-Montmartre, paris - '
Téléph. : Taitbout 88-40 et la suite
Lignes réservées aux Petites Annonces:
Taitbout 88-50 — 88-51 — 88-52
Adresse Télégraphique : vliA U TO-PA RIS
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DIRECTION:
Henri DESGRANGE, fondateur
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85e Année — N° 12.079 — Quotidien *
Mercredi 10 Janvier 1934
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Départements et Colonies... 22 fr. 43 tr. 82 fr.
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LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Bon pour le service
Il J'ai appris par les gazettes que cet
Excellent Gérardin avait été refusé a
■ ilexanien du conseil de revision... Ça
[ m'a rappelé ma propre mésaventure qui
1 £ produisit naguère, au temps ou l 'on
tirait bel et bien ses deux ans.
m. le t'avoue,.Je n'étais guère amoureux
d, l'idée d'aller servir; pour un certain
nombre de raisons et de prétextes que
s t'expose ici, sans fard : d'abord, j'avais,
L comme on dit, mes études, à terminer
r une magnifique carrière m'attendait à
[ travers les professions libérales pour
peu qu'elle ne fût : point interrompue
dès le départ; ensuite,, je tenais une
forme physique impressionnante (toute
prétention mise à part, ainsi que vous
aurez vous en rendre compte) et je
«doutais que le port du sac et des ban-
des molletières ou l'abus de l'escrime
à la baïonnette n'y portassent lourde-
ment atteinte; enfin, j'appréhendais que
la tenue numéro i, même retouchée par '
1]e bon faiseur du régiment, compromît
mon esthétique.
I Or j'avais apparemment toutes les
chances d'être pris : cinq doigts à cha-
que main et cinq orteils au bout de
chaque pied; pas sourd, pas myope, pas
bègue; pas très dégourdi peut-être, mais
pourvu de la taille réglementaire.
t Bref : apte.
F Donc, pendant les huit jours qui pré-
cédèrent le conseil, je me soumis à un
' régime alimentaire tel que le régime
» jockey est, comparativement, une suite
t .pantagruélique, j 'abandonnai mes stu-
[ dieuses occupations pour me livrer froi-
i bernent à la plus sinistre noce. (Mon
| Dieu! qu'on est bête à cet âge-là!) Et
>»la veille, juste la veille, je courus un
6 marathon, sur une route caillouteuse et
JF sous les rayons d'un soleil formidable :
rjau je ne sais plus combien d'ième (si
l'ose dire) kilomètre de ce remarquable
( calvaire, je chus sur le chemin, dans
fcuel état! Sainte Mère!... Dire qu'on
Line ramassa à la petite cuiller, c'est trop
feu : on tamponna mes restes au papier
buvard, on les fit humer par un aspira-
eur... que sais-je?
Ainsi, présentai-je au conseil le plus
parfait exemplaire du petit crevé, le
.plus concave type de déglingué, de va-
iseux, d'affreusement mal fichu, pas
blême de la roupie de sansonnet et, avec
ça, vacillant sur mes jambes, dodelinant
du chef et grelottant de fièvre.
S Sans compter qu'avec ce sacré mara-
thon de tous les diables, je commençais
d'être malade pour de bon.
; Le conseil tenait ses assises dans la
grande salle des mariages de la mairie
*et on se déshabillait dans le bureau du
premier adjoint. Tellement j'avais les
articulations gourdes que ce furent les
copains qui m'aidèrent à ôter mes vê-
tements...
■ Un premier gendarme me pesa pour
autant que je tenais en équilibre sur
la balance et me repass?, en me partant
[jpresque,. à un second gendarme qui me
[■toisa et me « mensura » la cage thora-
ique.
Ce deuxième gendarme avait les
moustaches d'un bien brave homme ;
quand le médecin-major s'approcha
pour m'examiner de plus près, il lui fit,
à l'oreille :
>■ « Ça n'est même pas « bon pour les
(filles »; c'est tuberculeux, atavique et
dégénéré... »
Le major, prévenu de la sorte, me
demanda de respirer comme on parle
a un bébé agonisant. Je fis entendre
une sorte de petit halètement d'emphy-
sémateux. Il considéra mon cas comme
Idésespéré, car il ne m'ausculta même pas
Jet se contenta de me faire doucement
défiler devant ces messieurs du conseil
de préfecture et du conseil municipal
aux fins de leur exhiber, tout nu, le
plus lamentable spécimen de la classe
appelée 1921. Il dit : « Mauvais. ». Le
gréffier-gendarme inscrivit. : « Mau-
vais... » J'étais sauvé!
C'est ici qu'intervient le sport : j'ai
oublié de dire que j'étais, depuis deux
; ans, champion départemental incon-
testé de toutes distances pédestres corn-
, prises entre 400 et 1.500 mètres, que
™ J étais le second au saut en hauteur et
honorable au lancer du disque. 1
Or, conscrit la même année, vint à
défiler juste après moi, devant les gen-
darmes, le major et ces messieurs, mon
camarade de club Dudule. C'était un
drôle de type, Dudule, et qui m'admi-
rait beaucoup. Comme il n'était pas
!: a,U courant de ma combinaison, ça lui I
|fit de la peine de voir réformer un
champion départemental. Il jugea en
loutre qu'un membre du club, seulement 1
j ajourné, c'était une honte pour le club,
fou ne pouvaient être adhérents, selon
f lui, que des gars biens balancés.
I Et quand le.. major l'eut proclamé
t« Bon service armé », Dudule fit, d'un
ton inimitable :
« C'est malheureux, tout de même!
? — Comment ? dit le major.
— Oui, monsieur le major, insista
Dudule, c'est malheureux et même c'est
rigolo que vous ayez réformé Toto et
que vous m'ayez trouvé bon... parce
que, sur 400 mètres, Toto me rend
10 mètres et, sur i.goo, tout ce qu'il
veut; parce que Toto saute en hauteur
sans élan ce que je ne passe pas avec
élan, et parce que moi, Dudule, je ne
suis pas fichu de lancer le disque, tan-
dis que lui, Toto... faut voir son
style!... »
Brave Dudule ! Sacré Dudule ! Le ma-
jor fit rappeler le conscrit Toto... Je
réapparus, penaud et vêtu strictement
de mes fixe-chaussettes...
« Monsieur est un sacré rossard ! me
dit le major, sarcastique.
« Respirez ! commanda-t-il avec un
joli crochet dans mes côtes flottantes...
Ah ! Ah ! vous faites de la course à pied,
acheva-t-il en tâtant mes mollets raides
comme des manches à balai. Eh ! bien,
croyez-moi, vous réussirez dans l'in-
fanterie... »
C'est comme ça que je. suis dëvenu
soldat-militaire, et même, j'ai réussi :
dans la réserve, je suis caporal.
Max BIHAN.
BOXE
Comment
les grands managers
conçoivent leur rôle
Leurs poulains et eux
* « Vas-y à fond,
rentre dedans ! »
« Ne vous risquez
pas, jouez du gau-
che et, échappez-
vous. » ' •
« Cherche la ba-
taille, cet homme-là
ne peut rien te
faire ! »
« Levez les bras,
attention à.- son cro-
chet du gauche ! »
Autant de mana-
gers, - autant de mé-
thodes différentes,
Chacun d'eux a ses
idées personnelles,
sa' manière, voire
ses superstitions.
Les uns, pour obte-
hir un combat, sont
pleurnichards, les autres magnifiques d'as-
surance, soufflent la fumée d'un havane
au nez de l'organisateur.
Nous avons demandé aux managers les
plus en vue de nous éclairer en une
courte interview- sur la - manière dont ils
diligent leur poulain.
François Descamps
A tout seigneur tout honneur. Com-
mençons par le « seigneur de La Guer-
che ».
« Le manager, nous dit le bouillant
François, doit être pour le boxeur un
deuxième père. Il nous incombe, en effet,
non seulement de diriger et d'assurer la.
préparation physique du boxeur, mais en-
core d'établir chez lui la parfaite harmo-
nie entre le physique et le moral. Il faut
avant tout écarter de l'athléte toute
piécccupation.
— Donc, l'action du manager ne doit
pas se limiter à la salle d'entraînement?
(Photo NYT, cliché L'Auto.)
> FRANÇOIS DESCAMPS 1~ .
I — Elle s'applique à toute l'existence
quotidienne du boxeur. Nous devons
être son confident. Nous devons, s'il en
est besoin, lui enseigner certains usages
et. en certains cas, lui faire donner l'ins-
truction élémentaire qui lui fait défaut.
L'intimité qui est indispensable entre Je
manager et lé poulain n'exclut pas un
certain respect. Croiriez-vous que « Geor-
ges » ne m'a jamais tutoyé ? ^
« L'affection naît entre les deux hom-
mes de partager les succès et les revers.
Nous vivons les mêmes joies, nous souf.
fions les mêmes souffrances. C'est ainsi
qu'on apprend à avoir de l'estime et de
l'affection l'un pour l'autre. Le match
Caipentier-Siki est le plus affreux souve-
nir de ma carrière. J'en ai fait une ma-
la.die. Après le combat, j'ai dû me rendre
en toute hâte chez le docteur Vincent,
pour le prier de me faire une piqûre de
toute urgence. »
(Lire la suite page S
en rubrique Boxe)
ILE GOLF EN ESPAGNE
peite photo nous montre le professeur de Villepion, accompagné de ses deux filles,
^ trois en maillot de bain, jouant sur le terrain de golf d'une station de la côte
catalane, La partie de golf 8. termine par, un bain de mer.
AVIATION
En raison du mauvais temps
l'escadre Vuillemin
a dû rester, hier, à Lyon
L'arrivée à Etampes a été remise
à cet après-midi
L'escadre Vuillemin devait quitter Lyon,
hier, vers la fin de la matinée, et .rallier
le centre d'Etampes. mais le mauvais
temps disposa, si les hommes avalent pro-
posé...
Hier, à midi. le terrain de Mondésir où,
l'été dernier, les petits bolides de la Coupe
Deutsch rivalisaient de vitesse disparais-
sait dans le brouillard.
La météo du Centre envoya à Lyon des
renseignements naturellement pessimis-
tes. Le Morvan, d'autre part, était bouché.
Et, à Lyon, les équipages, après avoir re-
tardé leur envol décidèrent, vers 13 h.,
de l'ajourner.
Sur le terrain de Mondésir, dont le
PC du lieutenant-colonel Augereau s'or-
nait de drapeaux, aucun avion ne vint
se ranger face aux « cocottes » en bois qui
désignaient les emplacements des diffé-
rents groupes « rouge », «blanc », « bleu »
de l'escadre.
(Lire la suite page t
en .'rubrique Aéronautique)
AUTOMOBILE
Mercédès sort une voiture
avec moteur à l'arrière
On prévoyait la chose depuis quelques
mois et les initiés savaient qu'à Winter-
turkheim, sans renoncer à leur système
aujourd'hui répandu, de roues indépen-
dantes. tes usines Mercédès préparaient
une- petite voiture (1.300 cmc. de cylin-
drée, soit 8 chevaux de notre ancienne
formule fiscale) avec tout le groupe mo-
teur à l'arrière.
Si rien n'est changé quant au montage
des roues indépendantes, le moteur et
tcute la transmission, comprenant le dif-
férentiel forment un ensemble monté sur
blccs-caoutchouc, et monté sur une pou-
tre centrale tubulaire reliant l'avant et
l'arrière, ce qui rappelle un solution Aus-
tro-Daimler.
Le moteur, 4 cylindres en ligne, avec
une compression de six, donne une tren-
taine de chevaux à 3.600 tours-minute
Un carburateur Solex l'alimente ; le ra-
diateur, légèrement déporté, est monté à
l'aplomb de la boite (3 vitesses et marche
arrière). Circulation d'eau par pompe
centrifuge. La carrosserie' a été profilée
avec soln. : 9
On revendique comme avantages d'avoir
pu asseoir les quatre passagers entre les
essieux et d'avoir amélioré la répartition
des poids comme le centrage de la voi-
ture ; la direction devient très ~ agréable,
ensemble douce et précise.
C. F.
ART ET SPORT
Quelques instants
avec Pasquali...
...Acteur, nageur, gymnaste, acrobate
joueur de rugby, rameur, etc., etc...
Les coulisses du théâtre Pigalle! Quel
monde! heureusement que les bruits de
la scène nous guident à travers le laby-
rinthe des projecteurs, des treuils, des
accessoires de toutes sortes qui encom-
brent le plateau: sans cela, point de sa-
lut pour les pauvres profanes que nous
sommes.
rr- œil indiscret nous fait apercevoir
Pasquali à travers un décor très 1900, et,
sans doute,. charmés par le magnifique
spectacle qui se déroule devant nous,
serions-nous encore à notre poste si...,
si un machiniste intransigeant ne nous
avait prié de transporter nos pénates
ailleurs.
C'est donc dans les immenses couloirs
du théâtre, qui conduisent aux loges des
acteurs, que nous attendons le sportif
rasquali. A neuf heures dix, nous avait-il
dit: l'exactitude étant sans doute aussi
la politesse des artistes, à l'heure dite,
la porte de fer s'ouvre brusquement et...
It» vnilà. *
En route... !
« Bonjour... Bonjour... Par ici, nous se-
rons plus tranquilles pour causer », nous
cit-il.
Aussitôt dit, aussitôt fait, trois étages
sont rapidement montés, un couloir con-
tourné, quelques marches descendues, une
perte ouverte et . ça y est : nous sommes
dans le sanctuaire des. disciples de Mo-
lière. Le temps de donner quelques or-
(lres, quelques précisions, quelques rapi-
des bonsoirs à des amis et, pour L'Auto,
Pasquali nous parle de ses goût& spor-
tifs'
Confidences
j « Si je suis sportif? Et comment! D'ail-
' leurs j'adore le sport, et je ne regrette
qu'une chose: le peu de temps que je
Deux y consacrer aujourd'hui.
« J'ai deux amours », chante Joséphi-
ne; j'ai deux amours,' moi aussi, bien
que je ne le chante pas; mais hélas!
comment faire pour m'y consacrer comme
js le voudrais. Le théâtre et le sport!
que d'obligations à remplir renferment
ces deux mots 1
« En effet, comment voulez-vous que
je puisse prendre part à des compétitions,
à des concours, à des matches? Le di-
manche? Mais J'ai matinée [
L'EAU ET LE FEU
Champion de plongeons
Poussard est en outre
un pâtissier émérite
(Photo N.Y.T., cliché L'Auto)
LES CHAMPIONS ET LES... GALETTES
. A gauche : Cartonnet présente une belle galette des Rois aux invités de Poussard. — A droite : Les galettes sont tellement
bonnes u'il faut en faire d'autres. Voici Cartonnet aidant son ami Poussard à sortir <7) du four un chef-d'œuvre
1 de la boulangerie de Levallois.
Il est des champions qui, paraît-il, ne
font rien de leurs dix doigts. Tel n'est pas
le cas d'Emile Poussard, champion de
France de plongeons au tremplin, bou-
langer de son. état.
En effet, Poussard travaille à la bou-
langerie familiale avec le sérieux qu'il
met dans tout ce qu'il fait. Le samedi et
le dimanche sont donc pour lui des jours
de travail intensif car il ajoute à la bou-
langerie la pâtisserie
Pour fêter les Rois, le champion de
plongeons avait invité quelques amis à
venir apprécier sa galette feuilletée chez
lui, à Levallois. Les invités arrivèrent à
l'heure et la réception fut joyeuse.
Plongeur et brasseur au fournil
« Venez au fournil disait Poussard, j'ai
préparé plusieurs galettes qui doivent être
à point. » .
Et toute la bande joyeuse d'envahir la
salle du four remplie de pains, de gâteaux.
de farine. , , ,
« Carton », aide-moi à sortir les, ga-
lettes », poursuivait. Poussard, en donnant
un tablier à son camarade., Et Cartonnet
de se muer en « mitron ».
Les portes du four étaient aussitôt
manœuvrées avec dextérité par les deux
amis, assistés des aides, tandis que les
familles Cartonnet, Poussard et de Gas-
tyne applaudissaient la sortie des galettes
dorées à point et desquelles tous allaient
bientôt se régaler.
Dans la boutique qui ne désemplissait
pas les clients se succédaient.
« Comment va Milou, madame Pous-
sard ? demandait .une dame.
— Il travaille, c'est lui qui fait les
galettes.
— Milou reprendra-t-il bientôt l'entraî-
nement ? interrogeait ensuite un jeune
sportif, . : .. , '-
— Il se tient en condition, répondait
Mlle Poussard. En ce qui concerne l'en-
traînement intensif. il attendra la saison
des compétitions internationales. »
Et les questions succédaient aux ques-
tions, c'était toujours le champion qui
était sur la sellette.
Cartonnet en forme
Se prodiguant entre leurs amis, le four-
nil et la boutique, Milou. ses parents, sa
sœur allaient, aimables. souriants.
Nous avons profité de la" présence de
Cartonnet pour le questionner au sujet
de son match de samedi.
« J'espère, non seulement prendre ma
revanche sur Coppieters, mais accomplir
un bon temps, nous a-t-il dit. La forme
est bonne, je vais essayer de l'améliorer
encore dans la semaine qui me reste
avant ma rencontre avec CODDieters, »
A Cocheux.
CE SOIR REOUVERTURE
DE « PARIS-RING »
Sarfati fera sa rentrée
contre Gaston Lecadre
Mico contre Campiglia
(Cliché L'Auto)
SARF A TI
Le populaire établissement de l'avenue
de Saint-Ouen, « Paris-Ring », où nous
assistâmes, la saison passée, à tant de
beaux combats, va effectuer, ce soir, sa
réouverture.
M. Edmond Khaett, pour cette première
réunion de la saison, a établi un pro-
gramme de grande qualité, et il a conclu
deux grands combats de poids welters
d'un incontestable Intérêt..
Nous assisterons tout d'abord à une
belle rencontre nationale qui mettra aux
prises Gaston Lecadre et Sarfati.
Lecadre, qui est actuellement en pleine
forme, vient de battre brillamment De-
béaumont, et l'on peut rappeler qu'il a
fait subir le même sort aux Raphaël, Re-
vaud, Kid Frattini, Martin Oroz, qu'il a
fait jeu égal avec le Belge Sybille et avec
l'Américain Young Corbett.
Lecadre doit être le rival le plus dan-
gereux de Tenet, champion de France des
poids mi-moyens, mais sur sa route va
se trouver, ce soir, l'Algérien Sarfati. Ce-
lui-ci, qui a fait de sérieux ravages dans
les poids légers, a décidé de combattre
désormais dans la catégorie supérieure,
et il a l'intention, lui aussi, de tenter
sa chance contre Tenet. Le battu devra
renoncer à ce projet, c'est dire l'impor-
tance du match-vedette de ce soir à
« Paris-Ring ».
• ' (Lire- les détail& page 3
• en rubriQ'ttgt
AUTOMOBILE
L'A.C. Basco-Béarnais
est contraint de supprimer
le Grand Prix de Pau
Le Grand Prix de Pau devait ouvrir,
le 18 février, la série des courses de vi-
tesse Inscrites au calendrier 1934.
Le Grand Prix de Pau n'aura pas lieu I
Telle est la nouvelle qui nous a été com-
muniquée hier soir par les dirigeants de
l'AC Basco-Béarnais, Ces derniers n'ont
pas trouvé, auprès des groupements lo-
caux de commerçants, les concours finan-
ciers nécessaires: c'est cette^ raison qui a
motivé la décision prise bien à regret par
l'ACBB. La ville, cependant, avait apporté
sa précieuse collaboration, mais elle ne
pouvait pas. malgré tout, prendre des
engagements supérieurs à ses « moyens »..
D'autre part, les ressources de l'ACBB
ne sont pas suffisamment importantes
peur lui permettre d'admettre les risques
financiers constitués par l'organisation
d'un Grand Prix. Donc. « moyens » de la
ville et « ressources » du club se sont ré-
vélés insuffisants.
Les commerçants palois regretteront
sans doute leur carence, mais il sera trop
tard.
Avec eux nous regretterons — pas pour
les mêmes raisons — la suppression du
Grand Prix de Pau. Il devait, en effet,
nous offrir une compétition remarquable.
Les organisateurs n'avaient-ils pas reçu
des demandes de renseignements de Bu-
gatti, de la Scuderia Ferrari, de nom-
breux indépendants français : Etancelin,
Lehoux. Sommer, Moll, Falchetto, Bru-
net, Delorme. de plusieurs coureurs étran-
gers, etc. ? Bref, le lot des coureurs
devait être particulièrement « fourni »
et la course nous aurait donné de pré-
] cieuses indications pour l'avenir.
| Faisons notre deuil du Grand Prix de
Par et attendons le suivant, celui de
Monaco, fixé au 2 avril. —
Maurice Henry.
A L'HOTEL DE VILLE
Le département de la Seine
ne donne que 60.000 francs
à ses sociétés sportives
Lui aussi, comme la Ville de Paris,
disperse en poussière de subventions
le peu d'argent qu'il distribue.
SI la Ville de Paris ne consacre que
420.000 francs sur un budget de près de
4 milliards aux sociétés sportives, le
Conseil général de la Seine n'est pas plus
généreux, puisqu'il n'inscrit à ce cha-
pitre que 60.000 francs. i
M. Léopold Bellan en est également le
rapporteur ; c'est dire que, pour le dépar-
tement de la Seine comme pour la ville
de Paris, on commet les mêmes erreurs.
Même poussière de subventions :
L'Avant-Garde de Neuilly reçoit 94 fr.
pour son année. Si elle doit accomplir,
pour recevoir cette maigre manne, toutes
les formalités de demande, de contrôle,
puis de perception, on peut bien dire que
son trésorier dépense en démarches plus
qu'il ne reçoit !
L'Espérance de Fontenay-sous-Bois re-
çoit 148 fr. dont « 8 fr. » au titre des
dépenses faites par elle pour « l'aména-
gement, l'entretien, etc... de ses terrains
de jeux, stades, stands, etc... ».
Encore quelques poussières :
Patriote de Saint-Denis 158 fr »
Serrez-les-Rangs, de Saint-Maur 96 fr. »
Union Colombophile de Saint-Maur... 185 fr. »
Kremlin Athlétic Club ..................... 198 fr. 50
Nombreuses sont les subventions de
2 à 300 fr. — pas même un franc par
Jour 1
Les dépenses utiles
En parcourant le rapport de M. Bellan,
on trouve quelques indications intéres-
santes sur les dépenses que font pour
leurs installations des clubs de la-région
narisienne -
Association Générale des Centres
de Vacances en Montagne 50.565 fr.
Association Léopold Bellan 145.295 fr.
Union de la Jeunesse Sportive Ros-
néenne 21.932 fr.
Fémina Sports 54 549 fr.
Club Nautique de Paris 48.848 fr,
Rowing Club 53.700 fr.
Les Sauveteurs de la Basse-Seine... 24.230 fr.
Société d'Encouragement du Sport
Nautique 43.351 fr.
Société Nautique de la Basse-Seine... 147.329 fr.
Société Nautique de la Marne 41.204 fr.
Alsacienne et Lorraine de Paris 87.140 fr.
Association Sportive de la Bourse... 256.000 fr.
Cercle Athlétique de Montrouge 58.878 fr.
Club Athlétique du XIV, Arr 31.368 fr.
1 Club Athlétique de la Société Gé-
nérale ^ 211.139 fr.
Paris Université Club 28.605 fr.
Red Star Olympique 161.929 fr.
Union Athlétique Intergadz'arts 99.241 fr.
Office Communal Sportif de Su-
resnes ..9 .................................... 108.958 fr.
Ces quelques - exemples montrent à
quelles dépenses sont souvent contraintes
les sociétés sportives, surtout celles qui
ne, peuvent presque pas réaliser de re-
cettes.
Ainsi se révèle insignifiante la trop mo-
deste subvention de 60.000 fr. accordée
par le département de la Seine une fois
l'an à ses nombreuses sociétés sportives. i
Marcel Oger.
Le gouvernement français paie-
rait on ne sait quel prix à celui
qui lui permettrait de rétablir
l'équilibre de sa balance commer-
ciale.
Mais le gouvernement français
se désintéresse de la publicité in-
telligente qu'on pourrait. faire en
faveur des stations françaises de
sports d'hiver.
S'il s'en souciait, on ne dit pas
que la balance commerciale serait
équilibrée, mais un progrès serait
accompli*
LA GRANDE EPREUVE.
Kurt Stoëpel
et Ludwig Geyer
dans l'équipe allemande
du Tour de France 1934
Nous avions laissé prévoir dernière-
ment les engagements des deux chefs de
file de i équipé allemande du prochain
Tour de France: Stoëpel et Geyer.
Nous avons attendu que ; les contrats
soient parfaitement régularisés pour an-
noncer officiellement l'engagement des
deux meilleurs routiers allemands. C'est
chose faite aujourd'hui.
Kurt Stoëpei .fut la révélation du Tour
de France 1932, dans lequel il prit la
seconde placé au classement général.
Nous avons la conviction, et nombreux
sont ceux qui partagèrent notre point de
vue, que si, en cette même année 1932,
Stoëpel avait été mieux épaulé par ses
camarades d'équipe, il aurait pu inquié-
ter fortement Leducq, gagnant du Tour.
Toujours en, 1932, le règlement accor-
dait une bonification de 4 minutes au
vainqueur d'étape, et Stoëpel, qui man-
quait alors au sprint d'une pointe de vi-
tesse, prit de ce fait des minutes de re-
tard sur le leader...,-,
Pendant toute l'épreuve, nous eûmes
l'impression que Stoëpel était quelque
peu en dedans, de son action et ne. pou-
vait donner sa pleine mesure..- ■ _ . ,
Et voilà pourquoi nous voyions en lui
un vainqueur possible: du Tour dé France
1933.
Il y fut moins brillant qu'on ne l'espé-
.,rà.it, et il nous expliquait lui-même qu'il
sa sentait très fatigué. Le Tour d'Italie
qu'il venait de disputer dans l'équipe
de Binda l'avait particulièrement mis à
bas. Aussi, au mois de juillet dernier,
11 nous dit:
« L'année prochaine, je ne prendrai
part deux mois avant le Tour à aucune
autre épreuve, Je me réserverai unique-
ment pour votre grande course, que je
crois pouvoir gagner »
Stoëpel semble devoir suivre cette ligne
de conduite, car on le vit fort peu cet
hiver sur la piste, et nous croyons savoir
(Cliché L'Auto)
- KUHT S'i'Voiu. oiuj • , Il.
qu'il a refusé de nombreux engagements
pour les mois qui viennent.
Stoëpel aura pour le seconder, et peut-
être même le devancer à l'occasion, Lud-
wig Geyer.
Celui-ci est peut-être moins racé que
Stoëpel, mais il est le prototype du par-
fait routier. C'est l homme qui s'en va
au départ et qui est capable de faire
150 et même 200 kilomètres tout seul à
35 de moyenne.
Geyer a été en progressant dans le
Tour de Franc.e, il doit, cette année, s'im-
poser définitivement.
Voici donc les deux chefs de file de
l'équipe allemande choisis par notre sé-
lectionneur Martin Schmidt. L'intention
de ce dernier est de s'en tenir à ces deux
engagements pour les anciens et de com-
pléter l'équipe avec six jeunes. C'est un
point de vue qui se défend parfaitement
et qui doit donner d'excellents résultats.
Voici la liste des engagés à ce jour.
Equipe ibéro-suisse
Lucien MONTERO.
Mariano CANARDO.
Vincente TRUEBA.
Albert BUCHI.
Kurt STETTLER.
Equipe allemande
Kurt STOEPEL.
Ludwig GEYER.
Equipe française
Paul CHOCQUE.
Georges SPEICHER.
Individuels
Léon LEVEL.
Amédée FOURNIER.
Il ne faut pas six mois pour
installer au Bourget un second
poste radiogoniométrique.
Ou... s'il faut six mois, c'est,
vraiment, que l'aviation française
n'est plus à la hauteur d'une ré-
putation que ses pilotes avaient
méritée.
FOOTBALL
En vue du match
FRANCE-BELGIQUE
et de Paris-Budapest
L'équipe de France jouera
cet après-midi
au Stade Jean-Bouin
contre le « onze » de Paris
LES EQUIPES
France : Desfossés (0 Lillois); Van
Dooren (OL); Mattler (FC Sochaux); JD.el-
mer (Excelsior AC); Talleyrack (Anciens ■
AC); ou Delourme (S Rennais); Delfour
(RC Paris); Liberati (SC Fives); Deschi-
zeaulx (SO Montpellier) ; Nicolas, Rio 'ti*C '
Rouen); Langiller (Excelsior AC); rempl. : •
Courtois (FC Sochaux), Antoinette . (FC
Rouen); Polge (SC Nîmes).
Paris : Hiden (RC Paris); Audolre,
Mairesse (RSO); Finot (CAP); Berkessy, '
Scharwath (RCP) ; Sas (RSO) ; Jordan (R
CP); Mercier (CF); Veinante, Galey (R
CP); rempl. : Calmels (RCP); Bertrand
(RSO); L. Laurent (CAP).
• x
La partie dite d'entraînement qui oppô- ,
sera, cet après-midi, au stade Jean-Bouin,
à Auteuil, les équipes de France et • de
Paris, a toutes chances de donner lieu k
un véritable match. Certains s'en o{fus-' :
queront ,et ne manqueront pas de décla-
rer que s'il en est ainsi, on ira à l'encon- <
tre du but recherché. Ce n'est pas notre
avi$.. ".',- —v..
Quelques joueurs de l'équipe de Fra'hcé f
ne s'imposent pas absolument. Et il ne
sera pas fastidieux de les soumettre à une .
ultime épreuve de sélection.
Certes, la sélection nationale risque plus
dans le match de cet après-midi que
l'équipe de Paris, mais le résultat du
match est d'ordre tout à fait secon-
daire. La formation parisienne, du resté,
profitera de l'appoint de joueurs étran-
gers, ce qui permettra de pouvoir se livrer
au petit jeu des comparaisons de valeurs
d'ensemble.
Nous voulons croire que le match ne
dépassera pas le cadre qui lui a été fixé
dans l'esprit de ses organisateur!iio et
qu'on n'aura pas à regretter de l'avoir
mis sur pied. (On remarquera dans la
composition des équipes, que Talleyrack, •
d'Amiens, jouera demi-centre dans le onze -
national, en remplacement de Banide.
blessé, dimanche, à Montpellier, et que
Sas, du RSO, sera l'ailier droit de Paris, à.
la place d'Aston, du même club, qui est
militaire. Si Talleyrack ne peut jouer,'
c'est Delourme, du Stade Rennais, qui
sera le pivot de l'équipe de France. Mais
l'essai de Talleyrack, qui vient de se dis-
tinguer à plusieurs reprises, serait plus
intéressant Que celui du loueur rennais.
-
L. G.
(Lire les détails page 4
en rubrique Football)
Allô! Allô!
5)e Comité National des Sports et le
Comité Olympique Français, en
commun, éditent (en principe) un an-
nuaire qui doit donner les adresses des
fédérations et la composition de leurs
bureaux.
Hélas ! le dernier annuaire publié
date de 1930 !
Que de changements depuis, ne se-
rait-ce que le déménagement du siège
social de la cité du Retiro à la rue de
Clichy. ;
On dit que le CNS — qui n'est point
si pauvre qu'on le croit —- songe à
rééditer cette année son annuaire. S'il
le fait, nous ne serons point seuls là
l'en féliciter 1
-N eux agents attendent l'autobus, j
6^ place de la Trinité; passe, sur ses
six roues, un camion-remorque chargé
de tonneaux et de paniers pleins de
bouteilles.
Sur le toit du tracteur est installé- le ,
nouvel accessoire obligatoire pour les
poids lourds : l'amplificateur de sons,
en forme de pavillon.
« Eh ! demande, sérieux, le premier,
c'est un haut parleur ? . ; .
— Mais non, mon vieux, tu ne vois
pas que c'est un entonnoir pour le pi-
nard !... »
Méprise ou bien humour ?
I)-* 'avenue Paul-Adam est une des voies
,Y nouvelles du quartier neuf du 178
arrrondisement, sur l'emplacement des
anciens bastions.
Un immense terre-plein, bordé et cou-
vert de graviers, est placé au milieu de
l'avenue.
C'est une aubaine pour les gosses
du quartier où, jeudi et dimanche,
« tombant » la veste, le pull-over@- ou lé
chandail, ils se livrent aux douceurs de
la course à pied en compétition comme
sur une piste en cendrée.
Ce terre-plein est également le rendez-
vous de tous les toutous du quartier.
En rentrant chez lui, sa mère gronda
Jean-Pierre :
« Regarde tes souliers dans quel état
ils sont !
— Ça m'a porté bonheur, maman,
j'ai battu Gaston et René dans deux
courses.
Le Téléphoniste..
(Photo NYT cliché L'Auto)
LES HOMMES VOLANTS 1
Un double saut des de ski,« Olav GTlland Tam Murstaé
. champions norvégiens à Lans ftsère), et „ , „
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