Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-08-17
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 août 1933 17 août 1933
Description : 1933/08/17 (A34,N11933). 1933/08/17 (A34,N11933).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4634210c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2017
L'Auto
10. rue du Faubourg-Montmartre, PARIS.
I Provence... 49-14 Provence 90-37
Tél. ] Provence... 63-82 Provence 64-15
f Provence... 90-36 Inter-Provence 218
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Provence : 90-34 - 90-35 — 66-33
Adresse Télégraphique: VtLAUTO-piRIS
DEUX FILS SPÉCIAUX
DIRECTION :
Henri DESGRANGE, fondàteur
Maurice «« Jacques GODDET
AUTOMOBILE, MOTOCYCLE,' AÉRONAUTIQUE,' CYCLlSME.\BOXEJ, ATHLÉTISME.' FOOTBALL;,-RUGBY. SPORTS D'HtVER ET TOUS AUTRES
348 Année. — N° 11.933 — Quotidien
Jeudi 17 Août 1933
ii rin_i-i.rLnj-u-mj-u-ijxrLrLrLru'j~ijn.iVVVV*La
Le no 25 cent. e mot. 1 an
Seine et Seine-et-Oise 21 fr. 42 fr. 80 fr.
Départements et Colonies... 22 fr 43 tr. 82 fr.
Belgique (francs belges) 130 fr.
( Union postale.. — 35 riv 70 fr. 14Q fr.
tirangor ( Autres pays 50 fr. 100 fr. 200 tr.
On s'abonne dans tous les bureaux de poste
Compte chèques postaux 1154-58
UN GRAND MEETING D'ATHLETISME FRANCE-AMERIQUE
A 18 h. 30, aujourd'hui, au Stade Jean-Bouin
huit des meilleurs athlètes du monde
rencontreront nos champions
Les quatre premiers discoboles des Jeux de Los Angeles seront en présence
Que fera Keller contre Cunningham ? — Rochard devrait vaincre Mac
Cluskey. — Metcalfe, Spitz, Fuqua, Morris, en action
On peut aimer le cyclisme et applaudir
aux exploits récents des champions du
monde. On peut avoir pour le tennis un
penchant marqué et assister aux épreuves
de la Coupe D'avis. Mais si, par un hasard
fâcheux, 1 on ne peut admirer ces grandes
manifestations annuelles, on se ^console et
l'on ee dit que ce n'est là qu'un plaisir
retardé. En effet, il n'est guère de semaine
qu'un Speicher, un Scherens, un Lacquehay
ne se produisent devant la foule parisienne;
il n'est guère de mois où l'on ne puisse
assister aux exhibitions des Borotra, Co-
chet, Austin et autres Perry...
Le meeting d'athlétisme, organisé cej eoir
au stade Jean-Bouin, échappe à cet~e règle.
Lt.s déplacements, en Europe, des as de
l'athlétisme américain sont rares. Et ja-
mais l'occasion ne se retrouvera de voir de
près Metcalfe, le plus rapide sprinter que
le monde ait jamais produit; Fuqua, Cun-
ningham, Morriss, Spitz, Laborde, Ander-
son et Mac Cluskey.
C'est pourquoi il faut que tous ceux qui,
'de près ou de loin, s'intéressent au sport,
.garnissent, dès 18 h. 30, l'enceinte de
Jean-Bouin, dont la cendrée rose est une
des meilleures d'Europe. Il faut que le
grand public comprenne enfin que 1 athlé-
tisme, bien présenté, est le sport le plus
spectaculaire qui soit. Il faut que les sept
cfabs organisateurs : A.S. Bourse, C.A.
Jean-Boum, Metropolitan Club, Paris Uni-
versité Club, Racing Club de France,, Stade
Fiançais et Union Athlétique Inter-
gadz Arts n'aient pas tenté une aventure et
que leurs efforts en vue de secouer l'apa-
thie qui menace d'enliser les luttes si pures
du stade ne soient pas voués à l'échec.
Le concours de l'Intransigeant et de
Match, celui de la F.F.A., de la Presse et
de tous les sportifs fera, de cette réunion,
la plus belle de toutes celles que nous avons
fécues depuis longtemps—
Ce que seront les épreuves
Le programme sera. court mais de choix.
ï?euf épreuves à un rythme accéléré, afin
que de 18 h. 30 à 20 heures tout puisse être
terminé. Cependant les ultimes sauts de
spitz et les lancers des quatre discoboles
seront présentés en dehors de toute course.
Du point de vue sportif, le lancer du dis-
que présente un intérêt tout particulier. Il
mettra aux prises, rappelons-le, les quatre
premiers des Jeux Olympiques : AndersoLi,
Laborde, Winter et Noël, qui se sont clas-
sés dans cet ordre.
Les deux Américains ont précisé leur for-
me en lançant dimanche, au cours d'une
petite réunion à Budapest, à 50 m. 33 (La-
borde) et 50 m. 01 (Anderson). Mais de
leur côté Noël et Winter se sont tout spé-
cialement préparés et ils atteignent tous
deux les 4S mètres. Un pronostic ? Certes,
l'avantage théorique paraît devoir revenir
aux visiteurs. Mais quand on atteint à la
haute classe des quatre principaux concur-
rents de ce tournoi, on hésite à se pronon-
cer. Winter n'est-il pas recordman de
France avec 50 m. 71 ? Et Noël n'est-il pas
capable des plus grandes choses ?
x
Après le disque, le 800 mètres ne man-
quera pas de passionner tous les amateurs
de beau spectacle. Certes, l'on ne pense évi-
demment pas que Cunningham puisse être
battu... Mais il rencontrera en Keller un
adversaire plus coriace que tous ceux qu'il
a battus jusqu'ici. Notre champion n'est
pas, comme le Suédois Ny, ur., redoutable
meneur de train, mais il obligera Cunnin-
gham à s'employer et à ne pas commettre
d'erreur de tactique. Morel, que l'on dit
brillant actuellement, aura l'occasion de le
prouver. Normand et Chermet devraient
également réaliser de belles performances,
x
La présentation en liberté du meilleur
sprinter que le monde ait jamais connu vau-
dra à elle seule le déplacement... Ralph
Metcalfe, dont nous donnons plus loin les
records, dépasse Paddock et Tolan, ses deux
plus illustres prédécesseurs. Il va sans dire
que nos représentants, Robert Paul en tête,
se contenteront de l'admirer.
(Lire la suite page 4
en rubrique Sports Athlétiques)
(Photo N.Y.T., cliché l'Auto)
Ralph Metcalfe, gagnant de très loin, en juin, le Championnat des 220 yard* fie
la National 'Collegiate Association, à Chi cago, en 20 ju 6/1-0, record du monde.
Allô ! Allô !
e sprinter cycliste Gérardin est un
6- grand ami des coureurs à pied.
Avec quelques-uns d'entre eux, il s'en-
traîne au stade. Il y a remarqué, qu'a-
près chaque effort, coureurs et athlètes
se protègent les muscles inférieurs en
un pantalon de laine. Il en a compris
la nécessité et il a décidé de le porter.
C'est ainsi que l'on peut voir, à pré-
sent, Gérardin aller à la ligne de dé-
part enveloppé d'un magnifique pei-
' gnoir et d'un pantalon bleu en laine.
II ne se découvre que lorsqu'il est sut
le point de monter à vélo. Après la
course, il remet son pantalon et son
peignoir pour rentrer au vestiaire.
Cet exemple se généralise, puis-
qu'aux Championnats du monde de
vitesse on put voir, outre Gérardin,
Lucien Michard et Joseph Scherens
porteurs, lon eux aussi, du fameux panta-
on de laine des athlètes.
nn camelot ingénieux :
Boulevard de Sébastopol, un ca-
melot vendait des journaux. Mais, plus
malin que certains de ses confrères
qui s'égosillent jusqu'à extinction de
voix, notre homme abordait les pas-
sants, les prenait par le coude et leur
disait à mi-voix, confidentiellement :
« Vous avez vu les derniers détails
des championnats cyclistes ?... Non,
n'est-ce pas ?... Vous savez que Lac-
quehay est champion du monde de de-
toi-fond ?... Non ?... Eh! bien, tenez...
lisez ça... » '
Ce procédé, aussi discret qu'efficace,
produisait un merveilleux effet de per-
suasion.
jï Montlhéry, on put voir des scènes
bien eurieuses.-
Un ménage, dont la femme portait
l'enfant sur le bras, tandis que le mari ,
poussait la voiture d'enfant chargée de
victuailles...
Un camion de io tonnes, six roues,
avec remorque, que son conducteur
avait grimpé sur le plateau de Saint.
Eutrope et qu'il avait mis au garage
pendant qu'il allait voir le Champion-
nat du monde... On fit d'ailleurs payer
trois places au gigantesque attelage
automobile...
Un autre camion, chargé de pots à
lait, qui stationna là une grande partie
de la journée... On aime à croire que
les pots étaient vides, sinon, par ce
temps orageux...
y e pneu vélo « renforcé »
BERGOUGNAN
est inusable.
W villes d'eaux, des stations de monta-
gne, c'est la cigarette BALTO : ciga-
rette parfaite, cigarette bien faite, en
bon tabac goût américain, mise en vente
par la Régie française au prix de 5 fr.
le paquet de 20. Au grand air, sur le
sable, à l'hôtel, fumez les cigarettes
BALTO, goût américain, de la Régie
française. *
Î;1 erformance. Le pignon de distribu-
►* tion de. la « Petite Rosalie » 8 CV
Citroën de série, lubréfiée par Yacco,
est un pignon silencieux textolite de la
Société ALSTHOM, 38, avenue Klé.
ber. Le saviez-vous ?
Le Téléphoniste.
SUR LE CHEMIN TRIOMPHAL DU BOURGET A PARIS
Rossi et Codos ont reçu hier
un accueil digne de leur exploit
« J'ai vengé Joseph Le Brix... »
a dit Rossi, à l'Hôtel de ville
« Je veux que tous ceux qui nous ont aidés par-
ticipent à notre joie... »
a ajouté Codos.
(Photo Meurisse, cliché l' Auto.)
Le cortège officiel quitte l'Hôtel dç yOle devant une fouît innombrable*
Paris a fait hier, au glorieux équipage I
du Joseph-Le Brix, un accueil digne de son
magnifique exploit.
Rossi et Codas, aussi modestes que va-
leureux, furent d'abord étonnés de la. foule
accourue pour les acclamer, des applaudis-
sements, des cris d'enthousiasme... Mais
lorsqu'ils eurent « réalisé », lorsqu'ils se
furent rendu compte que c'était bien vers
eux que montait l'hommage de la capitale,
ils furent émus, terriblement émus.
Peut-être, à ce moment-là seulement, ont-
ils mesuré toute la valeur de ce qu ils
avaient fait.
Certes, ils connaissaient le prix de leur
prodigieux effort. Ils savaient tous les ris-
ques auxquels ils s'étaient exposés, tous les
sacrifices qu'ils avaient dû consentir...
Mais leur métier n'est-il pas avant tout
de voler; leur rôle n'est-il pas de faire
triompher le matériel remarquable mis à
leur disposition ?
Non, au moment où les ailes du Joseph-
Le Brix se rapprochèrent du sol du Bour-
get, les deux hommes que le bel appareil
emmenait dans ses flancs ignoraient encore
la portée de leur succès sans précédent.
Quelle merveilleuse journée ils ont vécue 1
Codes Quand, dans les salons de l'Hôtel de Ville,
os prit la parole, une main serrant ra-
geusement son cœur qui battait sans con-
trôle, il ne put qu'avouer en commençant :
« Jamais je & oublierai les minutes pré-
sentes 1 » .
Nul aveu ne fut plus sincère.
Codos avait, résonnant encore à ses oreil-
les les applaudissements des milliers et des
milliers de mains.
Comment oublier cette manifestation
spontanée de la gloire ?
Plus tard, beaucoup plus tard, ^ Kossi et
Codos, unis désormais par une amitié que
rien ne pourra ternir, auront sans doute du
mal à évoquer les moments périlleux de
leur voyage. Dans leur vie aventureuse, les
heures de danger ont été si fréquentes -1
Comment ne pas arriver à les confondre
entre elles ? .
Mais ce qu'ils auront toujours présent à
la mémoire, le souvenir dont ils se réchauf-
feront l'un l'autre sera ce retour triomphal
à travers Paris, ce défilé à la fois simple et
grandiose entre deux haies de Français cla-
mant leur reconnaissance à ceux qui rap-
portaient, au pays, une gloire nouvelle. j
On a dit, et rien n'est plus vrai, que
l'aviation est un magnifique instrument de J
rapprochement entre les peuples. Mais
quelle source de profit aussi, pour une
science encore hésitante, que cette compéti-
tion incessante où le facteur national joue
un rôle de premier plan ?
Tous les sports, d ailleurs, ne sont-ils pas
basés, dans leur manifestation, sur le prin-
cipe d'une rivalité internationale courtoise
et sévère à la fois ?
- Mais le succès d'un homme, d'un orga-
nisme humain est le fait d'un seul. Le suc-
cès de Rossi et Codos est, avec le fait de
deux héros, celui d'un grand nombre de cer-
veaux et de bras de chez nous qui en per-
mirent la réalisation.
Et c'est pourquoi Rossi et Codes furent
fêtés hier, dans les rues de la capitale,
mieux que ne le furent jamais les cham-
pions les plus populaires.
Et c'est pourquoi aussi la foule sut asso-
cier dans ses vivats, aux noms des deux
aviateurs, celui de M. Louis Blériot.
Lorsque, à la sortie de l'Hôtel de Ville,
ROS1Bl et Codos demandèrent au construc-
teur du Joseph-Le Brix de monter dans
leur voiture, devant une multitude innom-
brable, le vainqueur de la Manche, les yeux
baignés de larmes, étreignit ls deux hom-
mes qui lui donnaient la joie infinie de
retrouver aussi intenses les heures de sa
jeunesse.
Il ne sut faire autre chose. Il ne put rien
dire.
Cet instant fut, je crois, le plus proton-.
dément émouvant de cet inoubliable après-
midi.
Une personnalité éminente de l'Armée de
d'Air me .disait, tandis que,, sur le ciment
de l'aire d'atterrissage du Bourget, nous
attendions l'arrivée du Joseph-Le Brix :
c: Il ne faut pas qu'un tel exploit reste
stérile. Il est venu a un moment particu-
lièrement opportun, alors qu'on commençait
à s'inquiéter du peu d'activité de notre avia-
tion. moi, un travail obscur et pa-
tient est, évidemment, indispensable pour
faire œuvre utile; mais il faut aussi, de
temps a autre, un haut fait retentissant
dont on peut se servir comme d'un pavillon.
< Nous avons applaudi au succès des
Anglais, en février dernier, à celui de
l'Américain Post, à celui aussi de l'escadre
italienne.
« La réussite des nôtres nous empêche, à
présent, la de désespérer. Sachons comprendre
a leçon que Rossi et Codas Tiennent de
nous donner avec tant d'à-propos. »
Oui, sachons comprendre cette merveil-
leuse leçon, aussi bien que nous avons su
prouver, hier, notre reconnaissance à ceux
à qui nous la devons. — Emile Sévéraa.
Au Bourget
Tout au long de la route qui, de la porte
de la Villette oonduit à l'aéroport du Bour-
get. une foule — la foule des grands jour.,
enthousiaste et vibrante — se pressait im-
patiente d'applaudir l'équipage du Joseph-
Le Brix et de lui crier sa gratitude Ot sa
joie pour l'exploit accompli.
Plus on approchait de l'aérodrome, plus
le service d'ordre, pourtant impressionnant,
avait de peine à contenir ceux qui. arrivés
de bonne heure par centaines, défendaient
à présent leurs places au premier rang con-
tr les « resquilleurs » de la dernière minute,
à ohaque instant plus nombreux.
Sur l'aire d'atterrissage
Sur le terrain lui-même ce n'étaient que
Lindbergh personnalités, et seule peut-être l'arrivée de
lindbergh revêtit une semblable ampleur.
De bonne heure les grilles d'accès à l'aire
d'atterrissage avaient été fermées et désor-
mais, pour pénétrer il fallait montrer patte
blanche.
Et tandis que pour faire prendre patience
à la foule quelques détails sur la marche de
l'appareil étaient donnés par le. haut-par-
leur, les personnalités arrivaient une à une.
M. Jean. Chiappe, préfet de police, fut
l'un des premiers arrivés. M. Edouard Re-
nard, préfet de la Seine, le suivit de près.
Puis se succédèrent sans interruption MM.
Fiquet, président du Conseil municipal ;
Pinelli et Riotor, conseillers municipaux ;
Chaumié, directeur de l'aviation, marchande ;
Couhé, inspecteur général ; Gauohet, l'un
des directeurs de 1 Air-France ; le général
Denain, ©hef d'état-major des forces aérien-
nes.
Enfin. quelques minutes avant l'atterris-
sage du Joseph-Le Brix, descendit de son
automobile particulière M. Daladier, prési-
dent du Conseil, qu'accompagnait M. pierre
Cot, ministre de l'Air.
Parmi les personnalités présentes, nous'
avons également remarqué : S. Exc. Jesse I.
Strauss, ambassadeur des Etats-Unis ; MM.
le colonel Franck P. Lahm, attaché de l'Air
à l'ambassade des Etats-Unis ; Hugh B.
Robinson : Thomas A. Caïman; Sydney R.
Clarke ; Julius C. Bullwinkle ; Robert C.
Wood; John F. Powers; John W. Reish;
Cari E. Berlin, représentants de la Natio-
nal Aeronautic Association ; le général de
Goys ; le commandant Escudier ; le colonel
Redempt ; Girardot, commandant de l'aéro-
port du Bourget ; Milles, attaché à la pro-
pagande au Bourget ; Chassaijjne ; Cabin,
chef de cabinet de M. Pierre Cot; le com-
mandant Gigodot ; Chitry ; Viaud, de l'O.
N. M.
De nombreux aviateurs étaient également
présents : Adrienne Bolland, Costes, Bajac,
Bofssoutrot, Détroyat...
Enfin, un petit groupe particulièrement
impatient réunissait Mmes Codes, Mmes
Rossi, M. Louis Blériot et M. Lacoste,
directeur des usines Hispano.
(Lire la suite page 2
en rubrique Aéronautique)
BOXE
Nekolny mitraille... son manager
Le docteur Hru ban est fortement ennuyé
ca;r la fédération tchèque vient de prendre
des sanctions sévères contre lui, sane
même l'entendre.
En effet, sur une plainte du boxeur
Nekolny à la fédération professionnelle
tchécoslovaque, celle-ci a, retiré au docteur
Hruba.n sa. licence de manager et de pro-
moteur, sans l'avoir d'ailleurs entendu.
Si cette décision reste définitive, plu-
•ieurs"boxeurs vont 'se trouver sans mana-
ger puisque : le team Hruban comprenait
outre Nekolny, Novotny, Eudeky et Maça-k.
DEMAIN ET APRES-DEMAIN
Des champions d'épée
vont disputer
le Tournoi de Cabourg
Les meilleurs amateurs et professeurs
belges, anglais, suédois et français
sont engagés
Le tournoi de Cabourg va réunir demain
et après-demaiij sur la côte normande une
véritable pléiade des meilleurs escrimeurs
actuels.
Choisis par le maître Dodivers commis-
saire technique du tournoi de CaDourg, les
tireurs invitée à prendre part à la compéti-
tion présentent tous des qualités de pre-
mier ordre, sinon les titres les plus envia-
bles.
Aussi la lutte s'annonce-t-elle extrême-
ment serrée entre les amateurs et profes-
seurs français et étrangers sélectionnés pour
cette manifestation de grande allure. j
Voici. en effet, la liste des concurrents
qui s'aligneront au premier tour sur les
pistes du Casino de Cabourg :
Angleterre. — De Beaumont, Emrys,
Lloyd. 1
Belgique. — T'ses, De Beur, professeur
de Rooker, lieutenant Demonceaux.
Suèd-e. — De Cederschiold.
France. — Géo Buchard, Piot, Schmetz,
Cattiau, Coutrot, Bontemps, E. Gardère,
J.> Lacroix. cap. Gardes, heut. Fauré, Du-
lieux, E. Mercier, Ferri J. Dodivers, Mar-
cel Rives. Professeurs : F. Ayat, Omer Bat-
testi. Morillon..
Les épreuves placées sous la présidence
effective de M. Français Piétri, président
de la. Fédération Nationale et de M. Ar-
mand Massard, président de la Fédération
parisienne, oomprendront le tournoi propre-
ment dit. disputé en plein air et terminé
par une Drillante soirée de gala.
Au cours du gala se dérouleront les der-
niers matches mettant aux prises les tireurs
qualifiés, et des matches aux trois armes
opposant les champions les plus en renom.
Le gros point d'interrogation de l'épreuve
est de savoir si le champion d'Europe,
Georges Buchard, résistera, une fois de
plus, aux assauts que vont lui livrer les
Philippe Cattiau, Bernard, Schmetz, et au-
tres Gardère.... ,
Cattiau et Schmetz ont le vif désir d'af-
firmer l'excellence de-leur condition et le
champion havrais ne sera pas ménagé.
La présence des professeurs les plus ré-
putés dans ce tournoi mixte en augmente
considérablement l'attrait, car les maîtres,
tous pourvus de titres brillamment conquis
ont à cœur de soutenir leur réputation.
Qui J'emportera ? Un amateur ou un
professeur ?
Les pronostics sont ouverts et nombreux ,
seront les friands de belles armes qui vou-
dront assister demain et après-demain, à
Cabourg, à l'une des plus magnifiques et
i des plus dures compétitions de la saison I
APRES LE GRANDIOSE MEETING DU CYCLISME MONDIAL
Tirons encore quelques enseignements
des Championnats du Monde
qui viennent de se terminer
Mésentente, tactiques et moral du Championnat du monde
routier des professionnels
Tha tel - championnat laisse de tels sou-
venirs qu'on épuisera difficilement toutes
les impressions de ce fameux 14 août qui
vit la victoire de la France dans la plus
belle épreuve du meeting mondial.
Notre collaborateur Leulliot a dit hier ce
qu'avait été l'effort des hommes, mais il
nous a semblé également nécessaire de com-
menter leurs tactiques qui furent extrême-
ment influentes sur les résultats.
Nous pensons que ni Binda ni Guerra ne
pouvaient rien lundi contre Georges Spei-
cher, mais la petite chance qu'ilsjxiuvânent
posséder s'évanouit rapidement devant îfiios-
tilité manifeste des deux célèbres Italiens.
Je me souviens que Guerra démarra à plu-
sieurs reprises du groupe dans lequel il était
pour rejoindre le second, mais alors Binda
mena. terriblement pour rejoindre son rival.
Notez bien que si Guerra pàrvenait à re-
coller au second groupe, il n'aurait peut-
être pas laissé partir Speicher au moment
où celui-ci s'échappa à nouveau. De même
Binda mena beaucoup plus volontiers lorsque
Guerra fut victime d'une crevaison. Il est
donc incontestable que la rivalité Binda-
Guerra gêna considérablement l'Italie. Mais
quels autres hommes pouvait-elle engager à
la place de Guerra? Bertoni, qui n était
pas dans la querelle et libre de ses mou-
vements, donna la mesure de ses moyens
car, malgré sa bonne position, il abandonna.
On m'a fait remarquer depuis lundi que
je n'avais pas tenu assez compte des cre-
vaisons de Loncke, mais d'autre part, je
n'ai jamais eu l'impression au cours de
l'épreuve qu'il pouvait gagner. Je lui ai
vu faire une fois un très bel effort qui parut
l'avoir épuisé. Schepers lui-même qui courut
bien et courageusement ne m'a pas semblé
donner à fond comme sur la route. Schepers
est babitué aux courses d'équipes et le
championnat était individuel. Je garde l'im.
pression que si Schepers avait mené c à
mort > comme il sait le faire, il aurait ra-
mené Hamerlinok beaucoup plus près. En
réalité, il n'y eut pas de cohésion nationale
belge à. Montlhéry.
Bien que cela soit assez délicat à com -
menter, il il nous paraît impossible d'évo
quer à nouveau le cas Jean Aerts, éliminé
pour du «raisons morales i> de l'équipe belge
u championnat.
Certes, de même que pour Binda, Guerra,
Hamerlinck et tous les autres concurrents,
de l'épreuve, je ne crois pas que Jean Aert-s
eût été capable de battre Speicher, mais je-
ne puis m'empêoher de penser que Aerts e&t
le type de routier qui se rapproche le plus
de Speicher par les moyens, la tactique et
l' « à-propos ,).
Il reste à évaluer Montlhéry une fois de
plus après ce championnat. Or, autant la
piste-autodrome est morne et sans résultat
lorsque l'épreuve est courue au train, autant
elle est dure lorsqu'une échappée se produit
dès le début. Une échappée et une poursuite
dans une course ordinaire sur route restent
souvent sans résultat parce que sur le plat,
un regroupement est toujours possible, mais
à Montlhéry il en va tout autrement parce,
que la côte Lapize modifie 'à chaque tour la
bonne entente possible du peloton des pour-
suivants. -
Le « moral » enfin joua un rôle extrême-
ment important dans le championnat mon-
dial. Il est incontestable que Speicher cou-
rant le championnat du monde au Nurburg
Ring de Cologne ou à Monza, près de Milan,
n'aurait pas eu les encouragements gui le
« lancèrent > littéralement vers la victoire
a Montlhéry. Moral encore ce découragemen .
qui, tonr par tour, comme un poison goutte
a goutte dans l'organisme, envahit le pelo-
ton des poursuivants.
Ces secondes, ces minutes qui détruisaient
peu à peu les derniers espoirs des homme?
étaient les dramatiques coups de_ gong d t:
destin qui déjà avait décidé la victoire du
grand champion français. —
Lucien Avocat.
(Lire la suite page Y
en rubrique Cllctisme)
(Photo Meurisse, cliché l'Auto)
Im Joseph-I», Brix i efent d« s'immobiliser sur raire iraturrissage du Bourget.
.. 1. 1 . On court -au devant dù aviateurs.
1 VAm^efA V A MfA t
CINÉ — RED — ACTUALITÉ
LES JEUX UNIVERSITAIRES
La sélection française
pour les Jeux de Turin
sera terminée ce soir
La commission mixte C.N.S.-O.S.U. se
réunit rue de Clichy pour en prendre
connaissance
C'est ce soir qu'on connaîtra la liste défi-
nitive et officielle des athlètes français uni-
versitaires qui représenteront la France aux
jeux de Turin du lIr au 10 septembre.
On sait que les t présélections » ont été
opérées au cours de deux réunions tenues
par la commission mixte C.N.S.-O.S.U. les
3 et 8 écoulés. La sélection définitive doit
être opérée aujourd'hui et communiquée ce
soir a ladite commission mixte. Rappelons
qu'elle porte sur environ 70 hommes.
Le lendemain, c'est-à-dire vendredi, MM.
de Rocca-,Serra pour l'O.S.U. et Denis pour
le C.N.S. se rendront dans la capitale du
Piémont pour assurer sur place les derniers
préparatifs en vue de l'arrivée de la délé-
gation, laquelle, rappelons-le, sera concen-
trée à Modane le 28.
Les Américains à Turin
H est maintenant à peu près certain que
la plupart des athlètes américains partici-
peront aux Jeux de Turin. Malheureuse-
ment, ni Anderson, qui doit se marier, ni
Metcalfe, ni Cunningham ne pourront y
aller. Cela est particulièrement regrettable,
principalement en ce qui concerne Cunnin-
gham, car une rencontre entre lui, Love-
lock et Beccali serait un événement athlé-
tique capital.
Donc, nous verrons 8 Turin : Fuqua, sur
400 m., et 200 m. probablement ; Morriss,
Laborde, Mac Cluskey.
Tant pis pour les Européens 1...
Ciné -L'Auto
vous présente les résultats du Championnat
du monde cycliste, ainsi que la réception
de Codos et Rossi et l'escadre du maréchal
Ba!bo. ' j .
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Journal de bord
René MARAN.
Le 15 avril 19...
Je m'analyse trop serrément, et d'un
trop lucide esprit, pour ne pas avoir
fini par acquérir la certitude que tout
ce dont je crois souffrir ne vient que
de moi.
Je ne suis, pour ainsi dire, qu'une
sorte de romantique en sursis, qu'un
« moitrinaire ». Plus rien ne me séduit
que moi. Lorsque je ne vis pas en proie
au dégoût ou à l'ennui, je passe le plus
clair de mon temps à rêver d'aventu-
res.
Malheureusement, on n'en trouve
plus nulle part. L'Océan, quelque im-
mense qu'il soit, n'en offre plus. Voici
plus de quatre ans que je parcours le
Pacifique en tous sens. Il a bien fallu
que je me rende à l'évidence : l'aven-
ture a, pour toujours, disparu de la sur-
face du monde.
Le petit voilier à qui j'ai confié ma
vie érémitique a eu raison des typhons
et des trombes. Les attolls, que je
double de loin en loin, ne sont peuplés
que de Canaques dégénérés. La civili-
sation a fait de ces malheureux de pau-
vres bougres qui ont perdu tout carac-
tère en renonçant à l'anthropophagie.
Je serai ce soir, si les calculs que
j'ai faits sont exacts, par le travers des
Wallis. La mer, lamée de soleil, est
un éblouissement illimité. Je voudrais
savoir par quelle association d'idées me
reviennent brusquement en mémoire
ces six vers humoristiques, que j'ai lus
autrefois je ne sais où et qui sont, je
crois, de feu Willy ?
Ils s'en vont à la queue leu leu,
Boldini, Sem, Helleu.
Ils regardent l'infini,
Sem, Helleu, Boldini.
Puis l'un s'en va, l'autre idem 1
Helleuf Boldini, Setn.
Ces vers sang prétention m'ont mis
en gaieté. La poésie est musique. « Or,
10. rue du Faubourg-Montmartre, PARIS.
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Tél. ] Provence... 63-82 Provence 64-15
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Henri DESGRANGE, fondàteur
Maurice «« Jacques GODDET
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348 Année. — N° 11.933 — Quotidien
Jeudi 17 Août 1933
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Seine et Seine-et-Oise 21 fr. 42 fr. 80 fr.
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UN GRAND MEETING D'ATHLETISME FRANCE-AMERIQUE
A 18 h. 30, aujourd'hui, au Stade Jean-Bouin
huit des meilleurs athlètes du monde
rencontreront nos champions
Les quatre premiers discoboles des Jeux de Los Angeles seront en présence
Que fera Keller contre Cunningham ? — Rochard devrait vaincre Mac
Cluskey. — Metcalfe, Spitz, Fuqua, Morris, en action
On peut aimer le cyclisme et applaudir
aux exploits récents des champions du
monde. On peut avoir pour le tennis un
penchant marqué et assister aux épreuves
de la Coupe D'avis. Mais si, par un hasard
fâcheux, 1 on ne peut admirer ces grandes
manifestations annuelles, on se ^console et
l'on ee dit que ce n'est là qu'un plaisir
retardé. En effet, il n'est guère de semaine
qu'un Speicher, un Scherens, un Lacquehay
ne se produisent devant la foule parisienne;
il n'est guère de mois où l'on ne puisse
assister aux exhibitions des Borotra, Co-
chet, Austin et autres Perry...
Le meeting d'athlétisme, organisé cej eoir
au stade Jean-Bouin, échappe à cet~e règle.
Lt.s déplacements, en Europe, des as de
l'athlétisme américain sont rares. Et ja-
mais l'occasion ne se retrouvera de voir de
près Metcalfe, le plus rapide sprinter que
le monde ait jamais produit; Fuqua, Cun-
ningham, Morriss, Spitz, Laborde, Ander-
son et Mac Cluskey.
C'est pourquoi il faut que tous ceux qui,
'de près ou de loin, s'intéressent au sport,
.garnissent, dès 18 h. 30, l'enceinte de
Jean-Bouin, dont la cendrée rose est une
des meilleures d'Europe. Il faut que le
grand public comprenne enfin que 1 athlé-
tisme, bien présenté, est le sport le plus
spectaculaire qui soit. Il faut que les sept
cfabs organisateurs : A.S. Bourse, C.A.
Jean-Boum, Metropolitan Club, Paris Uni-
versité Club, Racing Club de France,, Stade
Fiançais et Union Athlétique Inter-
gadz Arts n'aient pas tenté une aventure et
que leurs efforts en vue de secouer l'apa-
thie qui menace d'enliser les luttes si pures
du stade ne soient pas voués à l'échec.
Le concours de l'Intransigeant et de
Match, celui de la F.F.A., de la Presse et
de tous les sportifs fera, de cette réunion,
la plus belle de toutes celles que nous avons
fécues depuis longtemps—
Ce que seront les épreuves
Le programme sera. court mais de choix.
ï?euf épreuves à un rythme accéléré, afin
que de 18 h. 30 à 20 heures tout puisse être
terminé. Cependant les ultimes sauts de
spitz et les lancers des quatre discoboles
seront présentés en dehors de toute course.
Du point de vue sportif, le lancer du dis-
que présente un intérêt tout particulier. Il
mettra aux prises, rappelons-le, les quatre
premiers des Jeux Olympiques : AndersoLi,
Laborde, Winter et Noël, qui se sont clas-
sés dans cet ordre.
Les deux Américains ont précisé leur for-
me en lançant dimanche, au cours d'une
petite réunion à Budapest, à 50 m. 33 (La-
borde) et 50 m. 01 (Anderson). Mais de
leur côté Noël et Winter se sont tout spé-
cialement préparés et ils atteignent tous
deux les 4S mètres. Un pronostic ? Certes,
l'avantage théorique paraît devoir revenir
aux visiteurs. Mais quand on atteint à la
haute classe des quatre principaux concur-
rents de ce tournoi, on hésite à se pronon-
cer. Winter n'est-il pas recordman de
France avec 50 m. 71 ? Et Noël n'est-il pas
capable des plus grandes choses ?
x
Après le disque, le 800 mètres ne man-
quera pas de passionner tous les amateurs
de beau spectacle. Certes, l'on ne pense évi-
demment pas que Cunningham puisse être
battu... Mais il rencontrera en Keller un
adversaire plus coriace que tous ceux qu'il
a battus jusqu'ici. Notre champion n'est
pas, comme le Suédois Ny, ur., redoutable
meneur de train, mais il obligera Cunnin-
gham à s'employer et à ne pas commettre
d'erreur de tactique. Morel, que l'on dit
brillant actuellement, aura l'occasion de le
prouver. Normand et Chermet devraient
également réaliser de belles performances,
x
La présentation en liberté du meilleur
sprinter que le monde ait jamais connu vau-
dra à elle seule le déplacement... Ralph
Metcalfe, dont nous donnons plus loin les
records, dépasse Paddock et Tolan, ses deux
plus illustres prédécesseurs. Il va sans dire
que nos représentants, Robert Paul en tête,
se contenteront de l'admirer.
(Lire la suite page 4
en rubrique Sports Athlétiques)
(Photo N.Y.T., cliché l'Auto)
Ralph Metcalfe, gagnant de très loin, en juin, le Championnat des 220 yard* fie
la National 'Collegiate Association, à Chi cago, en 20 ju 6/1-0, record du monde.
Allô ! Allô !
e sprinter cycliste Gérardin est un
6- grand ami des coureurs à pied.
Avec quelques-uns d'entre eux, il s'en-
traîne au stade. Il y a remarqué, qu'a-
près chaque effort, coureurs et athlètes
se protègent les muscles inférieurs en
un pantalon de laine. Il en a compris
la nécessité et il a décidé de le porter.
C'est ainsi que l'on peut voir, à pré-
sent, Gérardin aller à la ligne de dé-
part enveloppé d'un magnifique pei-
' gnoir et d'un pantalon bleu en laine.
II ne se découvre que lorsqu'il est sut
le point de monter à vélo. Après la
course, il remet son pantalon et son
peignoir pour rentrer au vestiaire.
Cet exemple se généralise, puis-
qu'aux Championnats du monde de
vitesse on put voir, outre Gérardin,
Lucien Michard et Joseph Scherens
porteurs, lon eux aussi, du fameux panta-
on de laine des athlètes.
nn camelot ingénieux :
Boulevard de Sébastopol, un ca-
melot vendait des journaux. Mais, plus
malin que certains de ses confrères
qui s'égosillent jusqu'à extinction de
voix, notre homme abordait les pas-
sants, les prenait par le coude et leur
disait à mi-voix, confidentiellement :
« Vous avez vu les derniers détails
des championnats cyclistes ?... Non,
n'est-ce pas ?... Vous savez que Lac-
quehay est champion du monde de de-
toi-fond ?... Non ?... Eh! bien, tenez...
lisez ça... » '
Ce procédé, aussi discret qu'efficace,
produisait un merveilleux effet de per-
suasion.
jï Montlhéry, on put voir des scènes
bien eurieuses.-
Un ménage, dont la femme portait
l'enfant sur le bras, tandis que le mari ,
poussait la voiture d'enfant chargée de
victuailles...
Un camion de io tonnes, six roues,
avec remorque, que son conducteur
avait grimpé sur le plateau de Saint.
Eutrope et qu'il avait mis au garage
pendant qu'il allait voir le Champion-
nat du monde... On fit d'ailleurs payer
trois places au gigantesque attelage
automobile...
Un autre camion, chargé de pots à
lait, qui stationna là une grande partie
de la journée... On aime à croire que
les pots étaient vides, sinon, par ce
temps orageux...
y e pneu vélo « renforcé »
BERGOUGNAN
est inusable.
W
gne, c'est la cigarette BALTO : ciga-
rette parfaite, cigarette bien faite, en
bon tabac goût américain, mise en vente
par la Régie française au prix de 5 fr.
le paquet de 20. Au grand air, sur le
sable, à l'hôtel, fumez les cigarettes
BALTO, goût américain, de la Régie
française. *
Î;1 erformance. Le pignon de distribu-
►* tion de. la « Petite Rosalie » 8 CV
Citroën de série, lubréfiée par Yacco,
est un pignon silencieux textolite de la
Société ALSTHOM, 38, avenue Klé.
ber. Le saviez-vous ?
Le Téléphoniste.
SUR LE CHEMIN TRIOMPHAL DU BOURGET A PARIS
Rossi et Codos ont reçu hier
un accueil digne de leur exploit
« J'ai vengé Joseph Le Brix... »
a dit Rossi, à l'Hôtel de ville
« Je veux que tous ceux qui nous ont aidés par-
ticipent à notre joie... »
a ajouté Codos.
(Photo Meurisse, cliché l' Auto.)
Le cortège officiel quitte l'Hôtel dç yOle devant une fouît innombrable*
Paris a fait hier, au glorieux équipage I
du Joseph-Le Brix, un accueil digne de son
magnifique exploit.
Rossi et Codas, aussi modestes que va-
leureux, furent d'abord étonnés de la. foule
accourue pour les acclamer, des applaudis-
sements, des cris d'enthousiasme... Mais
lorsqu'ils eurent « réalisé », lorsqu'ils se
furent rendu compte que c'était bien vers
eux que montait l'hommage de la capitale,
ils furent émus, terriblement émus.
Peut-être, à ce moment-là seulement, ont-
ils mesuré toute la valeur de ce qu ils
avaient fait.
Certes, ils connaissaient le prix de leur
prodigieux effort. Ils savaient tous les ris-
ques auxquels ils s'étaient exposés, tous les
sacrifices qu'ils avaient dû consentir...
Mais leur métier n'est-il pas avant tout
de voler; leur rôle n'est-il pas de faire
triompher le matériel remarquable mis à
leur disposition ?
Non, au moment où les ailes du Joseph-
Le Brix se rapprochèrent du sol du Bour-
get, les deux hommes que le bel appareil
emmenait dans ses flancs ignoraient encore
la portée de leur succès sans précédent.
Quelle merveilleuse journée ils ont vécue 1
Codes Quand, dans les salons de l'Hôtel de Ville,
os prit la parole, une main serrant ra-
geusement son cœur qui battait sans con-
trôle, il ne put qu'avouer en commençant :
« Jamais je & oublierai les minutes pré-
sentes 1 » .
Nul aveu ne fut plus sincère.
Codos avait, résonnant encore à ses oreil-
les les applaudissements des milliers et des
milliers de mains.
Comment oublier cette manifestation
spontanée de la gloire ?
Plus tard, beaucoup plus tard, ^ Kossi et
Codos, unis désormais par une amitié que
rien ne pourra ternir, auront sans doute du
mal à évoquer les moments périlleux de
leur voyage. Dans leur vie aventureuse, les
heures de danger ont été si fréquentes -1
Comment ne pas arriver à les confondre
entre elles ? .
Mais ce qu'ils auront toujours présent à
la mémoire, le souvenir dont ils se réchauf-
feront l'un l'autre sera ce retour triomphal
à travers Paris, ce défilé à la fois simple et
grandiose entre deux haies de Français cla-
mant leur reconnaissance à ceux qui rap-
portaient, au pays, une gloire nouvelle. j
On a dit, et rien n'est plus vrai, que
l'aviation est un magnifique instrument de J
rapprochement entre les peuples. Mais
quelle source de profit aussi, pour une
science encore hésitante, que cette compéti-
tion incessante où le facteur national joue
un rôle de premier plan ?
Tous les sports, d ailleurs, ne sont-ils pas
basés, dans leur manifestation, sur le prin-
cipe d'une rivalité internationale courtoise
et sévère à la fois ?
- Mais le succès d'un homme, d'un orga-
nisme humain est le fait d'un seul. Le suc-
cès de Rossi et Codos est, avec le fait de
deux héros, celui d'un grand nombre de cer-
veaux et de bras de chez nous qui en per-
mirent la réalisation.
Et c'est pourquoi Rossi et Codes furent
fêtés hier, dans les rues de la capitale,
mieux que ne le furent jamais les cham-
pions les plus populaires.
Et c'est pourquoi aussi la foule sut asso-
cier dans ses vivats, aux noms des deux
aviateurs, celui de M. Louis Blériot.
Lorsque, à la sortie de l'Hôtel de Ville,
ROS1Bl et Codos demandèrent au construc-
teur du Joseph-Le Brix de monter dans
leur voiture, devant une multitude innom-
brable, le vainqueur de la Manche, les yeux
baignés de larmes, étreignit ls deux hom-
mes qui lui donnaient la joie infinie de
retrouver aussi intenses les heures de sa
jeunesse.
Il ne sut faire autre chose. Il ne put rien
dire.
Cet instant fut, je crois, le plus proton-.
dément émouvant de cet inoubliable après-
midi.
Une personnalité éminente de l'Armée de
d'Air me .disait, tandis que,, sur le ciment
de l'aire d'atterrissage du Bourget, nous
attendions l'arrivée du Joseph-Le Brix :
c: Il ne faut pas qu'un tel exploit reste
stérile. Il est venu a un moment particu-
lièrement opportun, alors qu'on commençait
à s'inquiéter du peu d'activité de notre avia-
tion. moi, un travail obscur et pa-
tient est, évidemment, indispensable pour
faire œuvre utile; mais il faut aussi, de
temps a autre, un haut fait retentissant
dont on peut se servir comme d'un pavillon.
< Nous avons applaudi au succès des
Anglais, en février dernier, à celui de
l'Américain Post, à celui aussi de l'escadre
italienne.
« La réussite des nôtres nous empêche, à
présent, la de désespérer. Sachons comprendre
a leçon que Rossi et Codas Tiennent de
nous donner avec tant d'à-propos. »
Oui, sachons comprendre cette merveil-
leuse leçon, aussi bien que nous avons su
prouver, hier, notre reconnaissance à ceux
à qui nous la devons. — Emile Sévéraa.
Au Bourget
Tout au long de la route qui, de la porte
de la Villette oonduit à l'aéroport du Bour-
get. une foule — la foule des grands jour.,
enthousiaste et vibrante — se pressait im-
patiente d'applaudir l'équipage du Joseph-
Le Brix et de lui crier sa gratitude Ot sa
joie pour l'exploit accompli.
Plus on approchait de l'aérodrome, plus
le service d'ordre, pourtant impressionnant,
avait de peine à contenir ceux qui. arrivés
de bonne heure par centaines, défendaient
à présent leurs places au premier rang con-
tr les « resquilleurs » de la dernière minute,
à ohaque instant plus nombreux.
Sur l'aire d'atterrissage
Sur le terrain lui-même ce n'étaient que
Lindbergh personnalités, et seule peut-être l'arrivée de
lindbergh revêtit une semblable ampleur.
De bonne heure les grilles d'accès à l'aire
d'atterrissage avaient été fermées et désor-
mais, pour pénétrer il fallait montrer patte
blanche.
Et tandis que pour faire prendre patience
à la foule quelques détails sur la marche de
l'appareil étaient donnés par le. haut-par-
leur, les personnalités arrivaient une à une.
M. Jean. Chiappe, préfet de police, fut
l'un des premiers arrivés. M. Edouard Re-
nard, préfet de la Seine, le suivit de près.
Puis se succédèrent sans interruption MM.
Fiquet, président du Conseil municipal ;
Pinelli et Riotor, conseillers municipaux ;
Chaumié, directeur de l'aviation, marchande ;
Couhé, inspecteur général ; Gauohet, l'un
des directeurs de 1 Air-France ; le général
Denain, ©hef d'état-major des forces aérien-
nes.
Enfin. quelques minutes avant l'atterris-
sage du Joseph-Le Brix, descendit de son
automobile particulière M. Daladier, prési-
dent du Conseil, qu'accompagnait M. pierre
Cot, ministre de l'Air.
Parmi les personnalités présentes, nous'
avons également remarqué : S. Exc. Jesse I.
Strauss, ambassadeur des Etats-Unis ; MM.
le colonel Franck P. Lahm, attaché de l'Air
à l'ambassade des Etats-Unis ; Hugh B.
Robinson : Thomas A. Caïman; Sydney R.
Clarke ; Julius C. Bullwinkle ; Robert C.
Wood; John F. Powers; John W. Reish;
Cari E. Berlin, représentants de la Natio-
nal Aeronautic Association ; le général de
Goys ; le commandant Escudier ; le colonel
Redempt ; Girardot, commandant de l'aéro-
port du Bourget ; Milles, attaché à la pro-
pagande au Bourget ; Chassaijjne ; Cabin,
chef de cabinet de M. Pierre Cot; le com-
mandant Gigodot ; Chitry ; Viaud, de l'O.
N. M.
De nombreux aviateurs étaient également
présents : Adrienne Bolland, Costes, Bajac,
Bofssoutrot, Détroyat...
Enfin, un petit groupe particulièrement
impatient réunissait Mmes Codes, Mmes
Rossi, M. Louis Blériot et M. Lacoste,
directeur des usines Hispano.
(Lire la suite page 2
en rubrique Aéronautique)
BOXE
Nekolny mitraille... son manager
Le docteur Hru ban est fortement ennuyé
ca;r la fédération tchèque vient de prendre
des sanctions sévères contre lui, sane
même l'entendre.
En effet, sur une plainte du boxeur
Nekolny à la fédération professionnelle
tchécoslovaque, celle-ci a, retiré au docteur
Hruba.n sa. licence de manager et de pro-
moteur, sans l'avoir d'ailleurs entendu.
Si cette décision reste définitive, plu-
•ieurs"boxeurs vont 'se trouver sans mana-
ger puisque : le team Hruban comprenait
outre Nekolny, Novotny, Eudeky et Maça-k.
DEMAIN ET APRES-DEMAIN
Des champions d'épée
vont disputer
le Tournoi de Cabourg
Les meilleurs amateurs et professeurs
belges, anglais, suédois et français
sont engagés
Le tournoi de Cabourg va réunir demain
et après-demaiij sur la côte normande une
véritable pléiade des meilleurs escrimeurs
actuels.
Choisis par le maître Dodivers commis-
saire technique du tournoi de CaDourg, les
tireurs invitée à prendre part à la compéti-
tion présentent tous des qualités de pre-
mier ordre, sinon les titres les plus envia-
bles.
Aussi la lutte s'annonce-t-elle extrême-
ment serrée entre les amateurs et profes-
seurs français et étrangers sélectionnés pour
cette manifestation de grande allure. j
Voici. en effet, la liste des concurrents
qui s'aligneront au premier tour sur les
pistes du Casino de Cabourg :
Angleterre. — De Beaumont, Emrys,
Lloyd. 1
Belgique. — T'ses, De Beur, professeur
de Rooker, lieutenant Demonceaux.
Suèd-e. — De Cederschiold.
France. — Géo Buchard, Piot, Schmetz,
Cattiau, Coutrot, Bontemps, E. Gardère,
J.> Lacroix. cap. Gardes, heut. Fauré, Du-
lieux, E. Mercier, Ferri J. Dodivers, Mar-
cel Rives. Professeurs : F. Ayat, Omer Bat-
testi. Morillon..
Les épreuves placées sous la présidence
effective de M. Français Piétri, président
de la. Fédération Nationale et de M. Ar-
mand Massard, président de la Fédération
parisienne, oomprendront le tournoi propre-
ment dit. disputé en plein air et terminé
par une Drillante soirée de gala.
Au cours du gala se dérouleront les der-
niers matches mettant aux prises les tireurs
qualifiés, et des matches aux trois armes
opposant les champions les plus en renom.
Le gros point d'interrogation de l'épreuve
est de savoir si le champion d'Europe,
Georges Buchard, résistera, une fois de
plus, aux assauts que vont lui livrer les
Philippe Cattiau, Bernard, Schmetz, et au-
tres Gardère.... ,
Cattiau et Schmetz ont le vif désir d'af-
firmer l'excellence de-leur condition et le
champion havrais ne sera pas ménagé.
La présence des professeurs les plus ré-
putés dans ce tournoi mixte en augmente
considérablement l'attrait, car les maîtres,
tous pourvus de titres brillamment conquis
ont à cœur de soutenir leur réputation.
Qui J'emportera ? Un amateur ou un
professeur ?
Les pronostics sont ouverts et nombreux ,
seront les friands de belles armes qui vou-
dront assister demain et après-demain, à
Cabourg, à l'une des plus magnifiques et
i des plus dures compétitions de la saison I
APRES LE GRANDIOSE MEETING DU CYCLISME MONDIAL
Tirons encore quelques enseignements
des Championnats du Monde
qui viennent de se terminer
Mésentente, tactiques et moral du Championnat du monde
routier des professionnels
Tha tel - championnat laisse de tels sou-
venirs qu'on épuisera difficilement toutes
les impressions de ce fameux 14 août qui
vit la victoire de la France dans la plus
belle épreuve du meeting mondial.
Notre collaborateur Leulliot a dit hier ce
qu'avait été l'effort des hommes, mais il
nous a semblé également nécessaire de com-
menter leurs tactiques qui furent extrême-
ment influentes sur les résultats.
Nous pensons que ni Binda ni Guerra ne
pouvaient rien lundi contre Georges Spei-
cher, mais la petite chance qu'ilsjxiuvânent
posséder s'évanouit rapidement devant îfiios-
tilité manifeste des deux célèbres Italiens.
Je me souviens que Guerra démarra à plu-
sieurs reprises du groupe dans lequel il était
pour rejoindre le second, mais alors Binda
mena. terriblement pour rejoindre son rival.
Notez bien que si Guerra pàrvenait à re-
coller au second groupe, il n'aurait peut-
être pas laissé partir Speicher au moment
où celui-ci s'échappa à nouveau. De même
Binda mena beaucoup plus volontiers lorsque
Guerra fut victime d'une crevaison. Il est
donc incontestable que la rivalité Binda-
Guerra gêna considérablement l'Italie. Mais
quels autres hommes pouvait-elle engager à
la place de Guerra? Bertoni, qui n était
pas dans la querelle et libre de ses mou-
vements, donna la mesure de ses moyens
car, malgré sa bonne position, il abandonna.
On m'a fait remarquer depuis lundi que
je n'avais pas tenu assez compte des cre-
vaisons de Loncke, mais d'autre part, je
n'ai jamais eu l'impression au cours de
l'épreuve qu'il pouvait gagner. Je lui ai
vu faire une fois un très bel effort qui parut
l'avoir épuisé. Schepers lui-même qui courut
bien et courageusement ne m'a pas semblé
donner à fond comme sur la route. Schepers
est babitué aux courses d'équipes et le
championnat était individuel. Je garde l'im.
pression que si Schepers avait mené c à
mort > comme il sait le faire, il aurait ra-
mené Hamerlinok beaucoup plus près. En
réalité, il n'y eut pas de cohésion nationale
belge à. Montlhéry.
Bien que cela soit assez délicat à com -
menter, il il nous paraît impossible d'évo
quer à nouveau le cas Jean Aerts, éliminé
pour du «raisons morales i> de l'équipe belge
u championnat.
Certes, de même que pour Binda, Guerra,
Hamerlinck et tous les autres concurrents,
de l'épreuve, je ne crois pas que Jean Aert-s
eût été capable de battre Speicher, mais je-
ne puis m'empêoher de penser que Aerts e&t
le type de routier qui se rapproche le plus
de Speicher par les moyens, la tactique et
l' « à-propos ,).
Il reste à évaluer Montlhéry une fois de
plus après ce championnat. Or, autant la
piste-autodrome est morne et sans résultat
lorsque l'épreuve est courue au train, autant
elle est dure lorsqu'une échappée se produit
dès le début. Une échappée et une poursuite
dans une course ordinaire sur route restent
souvent sans résultat parce que sur le plat,
un regroupement est toujours possible, mais
à Montlhéry il en va tout autrement parce,
que la côte Lapize modifie 'à chaque tour la
bonne entente possible du peloton des pour-
suivants. -
Le « moral » enfin joua un rôle extrême-
ment important dans le championnat mon-
dial. Il est incontestable que Speicher cou-
rant le championnat du monde au Nurburg
Ring de Cologne ou à Monza, près de Milan,
n'aurait pas eu les encouragements gui le
« lancèrent > littéralement vers la victoire
a Montlhéry. Moral encore ce découragemen .
qui, tonr par tour, comme un poison goutte
a goutte dans l'organisme, envahit le pelo-
ton des poursuivants.
Ces secondes, ces minutes qui détruisaient
peu à peu les derniers espoirs des homme?
étaient les dramatiques coups de_ gong d t:
destin qui déjà avait décidé la victoire du
grand champion français. —
Lucien Avocat.
(Lire la suite page Y
en rubrique Cllctisme)
(Photo Meurisse, cliché l'Auto)
Im Joseph-I», Brix i efent d« s'immobiliser sur raire iraturrissage du Bourget.
.. 1. 1 . On court -au devant dù aviateurs.
1 VAm^efA V A MfA t
CINÉ — RED — ACTUALITÉ
LES JEUX UNIVERSITAIRES
La sélection française
pour les Jeux de Turin
sera terminée ce soir
La commission mixte C.N.S.-O.S.U. se
réunit rue de Clichy pour en prendre
connaissance
C'est ce soir qu'on connaîtra la liste défi-
nitive et officielle des athlètes français uni-
versitaires qui représenteront la France aux
jeux de Turin du lIr au 10 septembre.
On sait que les t présélections » ont été
opérées au cours de deux réunions tenues
par la commission mixte C.N.S.-O.S.U. les
3 et 8 écoulés. La sélection définitive doit
être opérée aujourd'hui et communiquée ce
soir a ladite commission mixte. Rappelons
qu'elle porte sur environ 70 hommes.
Le lendemain, c'est-à-dire vendredi, MM.
de Rocca-,Serra pour l'O.S.U. et Denis pour
le C.N.S. se rendront dans la capitale du
Piémont pour assurer sur place les derniers
préparatifs en vue de l'arrivée de la délé-
gation, laquelle, rappelons-le, sera concen-
trée à Modane le 28.
Les Américains à Turin
H est maintenant à peu près certain que
la plupart des athlètes américains partici-
peront aux Jeux de Turin. Malheureuse-
ment, ni Anderson, qui doit se marier, ni
Metcalfe, ni Cunningham ne pourront y
aller. Cela est particulièrement regrettable,
principalement en ce qui concerne Cunnin-
gham, car une rencontre entre lui, Love-
lock et Beccali serait un événement athlé-
tique capital.
Donc, nous verrons 8 Turin : Fuqua, sur
400 m., et 200 m. probablement ; Morriss,
Laborde, Mac Cluskey.
Tant pis pour les Européens 1...
Ciné -L'Auto
vous présente les résultats du Championnat
du monde cycliste, ainsi que la réception
de Codos et Rossi et l'escadre du maréchal
Ba!bo. ' j .
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Journal de bord
René MARAN.
Le 15 avril 19...
Je m'analyse trop serrément, et d'un
trop lucide esprit, pour ne pas avoir
fini par acquérir la certitude que tout
ce dont je crois souffrir ne vient que
de moi.
Je ne suis, pour ainsi dire, qu'une
sorte de romantique en sursis, qu'un
« moitrinaire ». Plus rien ne me séduit
que moi. Lorsque je ne vis pas en proie
au dégoût ou à l'ennui, je passe le plus
clair de mon temps à rêver d'aventu-
res.
Malheureusement, on n'en trouve
plus nulle part. L'Océan, quelque im-
mense qu'il soit, n'en offre plus. Voici
plus de quatre ans que je parcours le
Pacifique en tous sens. Il a bien fallu
que je me rende à l'évidence : l'aven-
ture a, pour toujours, disparu de la sur-
face du monde.
Le petit voilier à qui j'ai confié ma
vie érémitique a eu raison des typhons
et des trombes. Les attolls, que je
double de loin en loin, ne sont peuplés
que de Canaques dégénérés. La civili-
sation a fait de ces malheureux de pau-
vres bougres qui ont perdu tout carac-
tère en renonçant à l'anthropophagie.
Je serai ce soir, si les calculs que
j'ai faits sont exacts, par le travers des
Wallis. La mer, lamée de soleil, est
un éblouissement illimité. Je voudrais
savoir par quelle association d'idées me
reviennent brusquement en mémoire
ces six vers humoristiques, que j'ai lus
autrefois je ne sais où et qui sont, je
crois, de feu Willy ?
Ils s'en vont à la queue leu leu,
Boldini, Sem, Helleu.
Ils regardent l'infini,
Sem, Helleu, Boldini.
Puis l'un s'en va, l'autre idem 1
Helleuf Boldini, Setn.
Ces vers sang prétention m'ont mis
en gaieté. La poésie est musique. « Or,
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