Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-03-03
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 mars 1931 03 mars 1931
Description : 1931/03/03 (A32,N11035). 1931/03/03 (A32,N11035).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46331255
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/12/2016
L'Auto
/' Rédaction, Administration, Publicité: *
10, rue du faubourg-Montmartre, PARIS
TÉLÉPHONE
„~„ce 49-14 Provence 90-37
Provence 53-82 ^ Provence 64-15
Provence 90-36 j Inter-Provence. 218
Provence 90-34 t Lignes réservées
pro-,rence 56-33 90-35 / anx -Delites Annoncés ,
Provence j
Adresse Télégraphique . vélauto-Parls
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur r:
HENRI DESGRANGE
AUTOMOBILE, AÉRONAUTIQUE, CYCLISME, BOXE, ATHLÉTISME & TOUS LES SPORTS
r %
Le numéro : 25 centimes é,!
BELGIQUE t ao centimes
326 ANNEE -- N° 11.035 -- QUOTIDIEN j
Mardi 3 Mars 1931
ABONNEMENTS '
8 mois 6 mois 1 an
Seine et Selne-et-OJse 21 fr. 42 fr. 80 fr.
Départements et Colonies. 22 fr. 43 fr. 82 fr.
Belgique (francs belges) 130 fr.
i Unioïi postale 35 fr. 70 fr. 140 fr.
Étranger ë i Autres pays.. 50 fr. 100 fr. 200 fr.
On s'abonne dans tous les bureaux de poste
Compte chèques postaux 1154-58 ,
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Enest, le regonflé
IV « Mon vieil Honoré,
!re t'écris pour te dire que j'ai re.
"('entraînement, que j'ai retrouvé la
cadence et que je tourne rond.
Comme tu es directeur sportif des
)S Lutetia, j'aime autant te le faire
l,oir, pour que tu ne me reproches
après, si je signais avec un autre,
ne pas t'avoir prévenu. Ceci dit,
e que j'ai l'intention de faire des
celles. Ne me réponds pas que cela
tonnerait, ça me vexerait ! J'ai fait
Tour, l'année dernière avec du dé-
agement parce que dès les premiè-
étapes, la fatigue s'est fait sentir,
ait naturel, puisque j'avais signé
plus de cinquante réunions sur
, avant de prendre le départ, sans
:r des courses sur route.
Il n'y a rien qui donne de la ré-
sn à un homme comme du jour au
demain de voir qu'on ne lui propose
rien que des places de bouche-
avec des garanties qui n'assurent
le bifteck.
Dans un grand mouvement, j'ai
laissé tomber et je suis rentre dans
patelin où je suis le contremaître
a scierie de mon oncle et où je
agne ma vie, à cause que je suis
arié avec une petite qui s'appelle Li-
ette et qui tient ma maison. Je peux
ivre, que je te le dis, et sans me pri-
er, élever même des gosses quand
'en aurai, et lire l'Auto tous les jours
our discuter le coup sut les perfor-
ances des copains. Seulement, ça ne
e suffit pas, puisque je me suis senti
es fourmis dans les mollets. Quand
ndant des années, on a passé sa vie
ur le vélocipède, et qu'on devine qu'on
n a encore plein le bide ,c'est vexant,
mme, qui dirait, d'être entré aux In-
alides trop tôt. Je me faisais tout de
ême une raison mais il y a justement
n ballot qui a voulu laisser supposer
ue si j'avais renoncé, c'était que je me
entais vidé et qu'on ne voulait plus
e moi ; tu penses,, toi qui me connais,
mon sang n'a fait qu'un tour et que
lui ai répondu que si je voulais je
rendrais ma place, et même une
Seilleure.
« Rapport que je vais dire la vérité
»mm.e je la crois et c'est pour ainsi
ire une révélation : le vrai moyen de
agner ou de se classer au moins dans
pes courses sur route, c'est de lâcher
tout ce qui est le spectacle et. les ga-
ranties. C'est de se préparer sur le cail-
oiitis, de courir deux ou trois épreuves
It -se mettre en jambes, de s'aligner
ipurle Tour de France avec rien d'au-
K à penser que d'en ficher un coup
l-riblfe, — et quand on a lfini- ramasser
Ulé qu'on a gagné, pour se préparer
remettre ça l'année suivante.
■ Il Je ne discute pas ce que font les
lotres ; l'année dernière j'aurais fait
pmme eux ; seulement, moi, j'ai dans
'idée que c'est ma mauvaise humeur.
qui m'a retapé.
« Primo, je n'ai pas à m'en faire.
"omme je t'ai dit, j'ai une profession
t un métier qui me font vivre.
« Je n'ai pas besoin de m'occu-
eç de mon avenir, puisqu'il est as-
uré. Il y a des arbres à scier dans le
iays pour au moins trente ans, mon
ncle m'aime bien et n'a que moi pour
léritier. Si je prends un congé d'un
lois, il ne dira rien, au contraire !
}uant aux courses du dimanche qui
cordent sur le samedi et le lundi, tu
,enses que c'est assuré d'avance. Je ne
eux pas te dire qu'au jour d'aujour-
l'hui, j'ai la mentalité de l'amateur,
nais si j'avais dix ans de moins, tu
lenses ! D'ailleurs, si j'étais amateur
it que je marche comme je marche,
;'est toi le premier qui viendrais mfe
Percher pour me proposer d'affurer.
ce Tu penses que c'est une autre vie
îuand tu es chez toi, que tu manges
une nourriture régulière, que tu ' fais
Ion entraînement le matin et le soir
fans parler des dimanches pendant 'les-
quels tu t'envoies des parcours de
kirsé, avec des petits mômes qui se
pnponnent et qu'en roulant, toi aussi,
h le s développes au point que des fois,
tu, es obligé d'appuyer peur ne pas te
laisser lâcher. C'est bath, je te le jure,
't c'est aussi bien comme à Jouy-en-
osas ! '
« Quand je rentre, je vais à mon
1 SIne, je ne pense plus à rien d'autre
Mte la journée qu'à mes planches et
uand le sifflet annonce que la ma-
hine va s'arrêter, je suis sûr que j'ai
î'agné ma croute ce qui me permet de
n'en aller sur les routes, avec l'impres-
ion que c'est pour mon plaisir.
. Tu te^ rends compte, Honoré,- que
i je t'écris, ce n'est pas pour te de.
nander des appointements et un fixe,
e veux garder ma liberté, je veux cou-
ir le Tour de France, et c'est parce
lue je veux courir le Tour de France,
lue je me propose à toi pour courir à
a musette Paris-Roubaix, Paris-Tours,
|t une course ou deux avant le Tour.
deux premières pour montrer à la
-oterie que je ne suis pas démodé pour
sou, les deux autres pour finir mon
!ntraînement. La musette que je te dis
Vien d'autre sauf naturellement les
finies, si c'est moi qui décroche le
Oquetier.
« Parce que ça ne m'étonnerait pas,
£ vais t'expliquer, que ce soit moi jus-
1l1ent qui fasse premier, étant donné
cl!!t0us vous en avez un coin bou-
ar .'es font exactement
trsj1*36 fais, c'est-à-dire qu'ils s'en-
tient dans leurs patelins et ne savent
pre3u'on peut passer ses soirées à
^ "wç du mousseux chez Gibelin ou
îÏÏa-Park* Sauf. naturellement que
les S sont aLlssi bons aux pommes
qU'A
V ^ m et Eve, et que quand on leur
Dav^?se une américaine ou une Six
que il, se laissent partir, en pensant
On ne est toujours ça de pris. Moi pas !
ne pas eu cette saison, et on
«ra plus. Je veux partir pour le
Tour 'la "lflé comme un boyau, avec en
P'us premier pCfrtitud? que ce n'est pas le
« Tu qui me crèvera.
élances^ diras que le Tour, tu t'en
l1ymes ô-Parce les byclos sont ano-
1°" sûr ! mais si je le
tu sf,ras 0re bien flatté de m'avoir
dans to n stock pour prouver que si j'au-
V^° de "ta fabrique est
Probable que je l'aurais gagné tout de
la"m?,ie"X tu aurais à faire, —-
1:1 t6 6 que le te demande ce
l'est, nae C ^ros de l'exposition co-
IOnial Serait de t'apporter un
Sâîttedi' W«oIr soL ici avec ton automobile. Il
y aura la soupe aux choux et du^ petit
vin du pays qui n'est pas dégoûtant.
On t'offre un lit' avec une couëtte dont
tu auras bien du mal à te sortir le len-
demain quand nous partirons pour faire
un petit tour de Touraine, avec des
côtes à faire tirer la langue à Foucaux.
Tu emportes ton chronomètre et tu
prends mes temps. Et après ce truc-là
si tu ne trouves pas le moyen de me
confier du matériel, c'est que tu serais
devenu la dernière des tardes, ce qui
m'étonnerait.
te Ma femme prépare des rillettes et
du Vouvray, et moi, je t'accueillerai <
avec ma considération la plus distin- I
guée. »
Robert DIEUDONNÉ.
OPINION
Quel doit être
le rôle véritable
des grands clubs ?
Où chercher les responsabilités profondes
des déviations actuelles du sport
amateur ?
CE QU'EN PENSE M. HEIM
Le rôle d'un « coach », même bénévole,
n'est guère de polémiquer à propos de con-
flits d'opinions ou de personnes, ni même
au sujet de certaines- défaillances morales,
mais bien plutôt de s'occuper de la mise en
condition physique des athlètes qui lui sont
confiés, de leur préparation, de leur entraî-
nement.
Si tous les « techniciens » ('?!) qui prési-
dent actuellement aux destinées de notre
athlétisme comprenaient ainsi leur , rôle, on
verrait certainement moins... d' « histoires »
du genre de celle qui défraye de si regret-
table façon les chroniques sportives, en ce
moment, et nos progrès, trop en surface,
seraient beaucoup plus importants.
La morale du « Conseil tenu par les rats »
serait-elle donc de mise dans notre petit
monde sportif autant que parmi la gent -po.
liticienne ?
Un sportif n'est-il pa.s, par définition,
avant tout un homme d'action ?
Et n'est-ce pas sur le terrain — ou en
salle, suivant les saisons et les circonstan-
ces — que se fait le sport, bien plus — et
bien mieux — qu'autour d'un tapis vert ?
Cependant, pour être convaincu de cette
vérité élémentaire et n'avoir qu'un goût
modéré pour les discussions si souvent sté-
riles, il ne convient pas de se taire quand
on croit avoir aperçu la cause véritable —
unique et souvent assez différente de celle
que l'on soupçonne — des troubles plus ou
moins profonds qui viennent périodiquement
jeter la perturbation dans notre vie spor-
tive, en lui ' portant naturellement ' le plus
grave préjudice moral.
D'où viennent ces troubles ?
Une vue de face du Blériot 110, - moteur H ispaw-SmzQ, 600 GV, -àvec lequekBo8$outrot et Rossi ont battu les records du monde
, ~ ' de durée et de distance en circuit fermé
LA GRANDE EPREUVE
Les primes du 25 tour de France
cycliste
421.280 + 5.000 = 426.280
Prime Belle Jardinière : 5.000 francs
Les habitués des courses cyclistes tant
sur piste que sur route, ne seront pas sur-
pris de voir figurer la Belle Jardinière, le
magasin à réputation mondiale parmi les
donateurs du Tour 'dt France.
La Belle Ja,rdiiii&,-' a toujours le geste
qu'il faut pour récompenser les champions.
Ce sont les vainqueurs de l'étape Les
Sables d'Olonne-Bayonne qui bénéficieront
des générosités de la B. J.
. Comme dans les autres étapes :
Le 1er As à Bayonne recevra 1.500
Le 2e — ' — 800
Chacun des 10 suivants : 200 = ...... 2.000
Le 1er Touriste-Routier.;,...;...,........ 200
Le 2e — 100
Le 3e — 100
Le 4* jusqu'au 90 inclus, chacun 50 = 300
Total......... 5 000
Merci encore, Belle Jardinière, -deis jolies
fleurs que vous apportez chaque année aux
champions du Tour de France sous forme
de beaux billets bleus. 1 ï
(Wide World.)
Dans la baie du Panama. le dirigeable « Los, AnqeMs, H. attaché à son mat flottant
élevé sur le navire « Patois », prend part , aux manoeuvres' navales 'araéricaines.
UN EVENEMENT SENSATIONNEL DANS LE RUGBY INTERNATIONAL
Les Unions de rugby britanniques
rompent pour l'an prochain
leurs relations avec la France
« Nous ne reprendrons les relations que si le
contrôle et la conduite du jeu sont modifiés »,
ajoute le communiqué.
Une refonte nécessaire
Un véritable coup de tonnerre a éclaté
hier soir dans le ciel tourmenté du rugby
international. Les Unions Britanniques,
qui conservaient le mutisme le plus com-
plet sur le résultat de leur réunion du
13 février, . viennent de publier, un commu-
niqué dont le moins, qu on puisse dire est
qu'il est tout à fait ' serisationn'el'. "'Elfes re-
fusent tout simplement de jouer la France
tant que les conditions du jeu chez nous ne
se seront pas améliorées et n 'auront pas été
organisées sur des' bases satiafaisaRtes... Dé-
cision grosse de conséquences à plusieurs
points de vue. Elle tarit tout d'abord les
ressources de; la . Fédération ; Française - de
Rugby, qui vivait avec les bénéfices des
matches internationaux, et faisait vivre -les
petits clubs. Enfin, et surtout, elle prive le
sport français, de l'émulation et... des le-
çons que renfermaient tous les matches a,vec
les Britanniques. Le match international,
en rugby surtout, est indispensable à tout
développement, à tout progrès ; hors de lui,
ce ne sont que piétinement ou reculs...
Les Britanniques ont d'un coup, et à
l 'heure même ou les tendances du jeu s'a-
melioraient, institué le, procès du rugby
français, pas de celui d'aujourd'hui, de ce-
lui de ces dernières années.
.Evidemment, ce qu'ils visent, c'est à la
foi5 l amateurisme marron, la brutalité et
l 'inobservation ^ stricte des règles. Ils ne
veulent plus, dit un , journal du soir iondo
nien, Il rencontrer des demi-professionnels,
ries joueurs brutaux ou des hommes (,ui tri
chent dans le jeu n.
Il faut rebâtir
Incontestablement, en demandant une
amélioration des conditions du jeu, ils sem-
blent pencher vers les tendances ■ que les
dissidents ont faites leurs. Et ces derniers
marquent un point.
Qu'une telle decl8JOD, . des plus regretta-
bles si l'on se place au point de vue natio-
nal, soit le résultat de la campagne faite
par les anciens Douze, ou qu'elle soit-1*
conséquence des matches durs de l'an der-
nier, ou encore qu'elle soit le résultat de
l'état de division, presque d'anarchie du
rugby français à ^cètt'é';Tieurë, qu'importe.
L'avenir seul compte. Et l'avenir se pré-
sente sous des traits assez bien définis.
C'est une refonte complète des méthodes
en honneur depuis dix ans dans le rugby
français, c'est aussi une refonte absolue du
jeu ,tel qu'op le comprenait de ce côté de
la Manche que réclament les Britanniques.
Nous\ ne supposons pas, en effet, qu'il
puisse être question d'accepter l'isolement
que nous imposeraient , les, Britanniques, si
nous ne réagissions pas. On peut bien dire,
en effet, que les autres nations pratiquant le
rugby ne sont pas de classe, qu elles ne peu-
vent nous fournir, aucune compensation à
ce que nous perdrions. Nous ne pouvons
donc répondre aux Britanniques : « enten-
du, charbonnier veut rester maître chez
lui ». Le rugby français yit, depuis sa nais-
sance, à l'ombrè du rugby britannique, du-
quel il reçoit les enseignements, les sug-
gestions, les leçons, sans jamais avoir pu
obtenir d'être entendu^dans ces conseils.
Et lorsque le Français, se regimbe, le Bri-
tannique , répond , > ....
« A votre?, aise. : Nous , ne voms- obligeons:
pas à jouer avec n'ous'..Nous vous avons
admis parmi nous à condition que vous res-
tiez bien sages ; et. que ; vous; observiez les
règles .du ,jeu. Si cela ,,në, vous intéresse
Dlus. au - revoir... -»• . -v.
Où allons-nous ?
Et maintenant, que va-t-il, se produire ?
II. est incontestable qu'une entente doit ln.
tervenir : les circonstances exceptionnelles
vont obliger les deux parties à causer. La
décision britannique aura du moins un
avantage, elle va précipiter les événements
et ramener l'union nécessaire, indispensa-
ble.
Maie sur quelles bases ?
.Les di-ssideiitsi forts de l'adhésion bri
tannique à leurs principes; adhésion à. peine
voilée, vont dire : nous restons sur ,no*
positions, qui sont les meilleures et les pluf:
fortes, venez vers nous. .adoptez notre pro
gramme qui a déclaré la guerre au profes
«ionali:sme et au jeu brutal. la F.F.R. qui
nous le savons, p-st prête aux concessions,
répondra sans doute :
f( J'ai. de mon côté, commencé à lutter
contre ces maux. Je ne demande qu'à eau
eer. JI .
'P't déià elle abandonnera « l'obliqation
au ch?-mp!onnat », dont le principe scan-
dalisait si fort des BritannioueR. Ayant
Fait ces con ('/'F(.¡:;jons, il est probable qu'on
.pourra s entendre et ieter les premières ba-
ses d un accord si désirahio. Mais, je le
repète, il fnut courir au -plus tôt vers une
refonte complète des méthodes qui nous ont
conduits où nous en sommes. Ceci bien éta-
bli, les questions personn'el pèseront bien
peu ans,, la balance. —
— Gaston Bénac.
..~ ILtfn les détails, 19qqe 4
en rubrique Rugby/) "
EDUCATION PHYSIQUE
L'Institut National
provoque un conflit
entre la Ville de Paris
et le
ministère de la Guerre
A propos d'un échange de terrains...
De renseignements pris à bonne source,
voici .comment se présente très exactement
— et etaujow:d 'hui - le projet d'Institut Na-
tional. d'Education y,Ufue qu'on a le des-
sein de créer au camp de Saint-Maur.
Tout, le. monde parait d'accord pour créer
l'Insti,tut au camp de Saint-Maur, c'est-à-
dire entre l'Ecole de Joinville et le polygone
de Vincennes. Tout le monde, cela veut dire
le sous-secrétariat d'Etat de l'Education j
physique, le ministère de la Guerre, le mi-
nistère de l'Instruction publique et la Ville
de : Paris.
Tout le monde semble également d'accord
sur la dépense totale de construction qu'on
évalue „ à -- ,ejzyiron cinquante millions dont
uûe grosse part sera prévue dans le projet
de loi sur l'Equipement national et une
autre .part demandée à. la Ville de Paris.
C'est là. que les .difficultés subsistent.
Les terrains du camp de Saint-Maur ap
partiennent' en-grande partie à la Ville de
Paris qui veuit bien , les céder, mais à la
condition que le ministère de la Guerre ¡
lui en donne d'autres en compensation.
L'accord semblait être fait voilà quel-
ques'mois : la Ville de Paris demandait
de 21 à 22 hectares situés aux environs de
la redoute de Gravelle ; le - sous-secrétariat
d'Etat était d'accord et le ministère de la
Guerre aussi; mais, assez récemment, le
ministère dé la Guerre s'est déjugé; et il ne
veut plus céder les terrains que lui deman-
de la Ville de Paris.
Or, la Ville " de Paris ne : donnera ses ter-
rain® ;dn camp de Saint-Maur que si on lui
donne en échange ceux qu'elle demande à
Gravelle - et elle mesurera sa coopération
financière à la fondation de l'Institut à la
superficie des terrains qu'on lui donnera.
_ Voilà très exactement où en est est la ques-
tion. Les pourparlers, interrompus un mo.
ment, ont été, nous a-t-on dit, repris très
récemment. -Souhaitons qu'on les poursuive
jusqu'à ..solution définitive.
Pour notre part, ~ noms trouvons étrange
cette attitude du ministère de la' Guerre
les était d'accord - voilà un an sur la cession
des terrains de, Gravelle et ne l'est plus
maintenant.... , -
EN MARGE
Où l'on voit que beaucoup
de « pur-sang » du sport
n'ont pas le « pied marin »...
De très grands champions qui n'ont pas
le cœur très solide... lorsqu'ils
prennent la mer...
S'il est un être qui doit être, par défini-
tion, parfaitement équilibré sur tous les
chapitres de la résistance physique, c'est
certainement l'athlète entraîné et à plus
forte raison le champion. Et pourtant —
ô paradoxe 5 — c'est peut-être dans cette
catégorie ;ide voyageurs , que l'on rencontre
le 'pius'.d 'individus ne - possédant ni: le te pied
marin » — si J'on peut ainsi dire — ni le
-RESTÉES
C'est ainsi que l'on a vu des pur-sang
d'une: qualité physique, incomparable, com
me ,,,Geo,rg,es Carpentier et Kid Francis, par
exemple,-, souffrir épouvantablement à la
moindre des traversées : et. révéler les symp-
tômes les plus flagrants de la dépression
la plus ; complète.
Mais ceux-ci ne sont pas les "uls. Charles
Pélissier nous racontait récemment que son
dernier voyage en Algérie avait produit sur
lui de ; très fâcheux effets et qu'il avait
connu mille maux tout au long de sa tra-
versée' Un très mauvais 'marin, en tant
que cycliste, fut également 'Maurice Brocco
dont certaines traversées furent, paraît-il,
légendaires:
NÍck Bensa est, lui aussi, quoiqu'enfant
de la Méditerranée, un déplorable « navi-
gateur » et Lucien; Vinez avouait que ses
voyages en Angleterre le mettaient « dans
tous ses états. »... ,
Chez les rugbymen aussi, combien de
malades de la mer et comme l'équipe de
France allait s'embarquer, gare au Nord,
pou'r. S.Wangea l'on voyait Galia et Serin
pâlir rien qu'à l'idée e devoir prendre le
bateau.
Et Crabos et Bigot, qui comptèrent eux
aussi parmi ceux qui préféraient n'importe
quoi à un voyage en mer, si .court et si ré-
duit qu'il ait pu être!... 1
VICTOR PERRAND , ; /
qui, jeudi, salle Wagram, sera opposé à
Dèclerck et qui, prochainement, a Bar-
celone, sera opposé à Frankie Genaro,
champion du monde poids mouche.
Bien entendu, Vltau, radié par le
C.A.8.O., était dimanche, au Natio-
nal, auprès dés Coureurs de son ex-
~ . olub... *~;' ~ ~ ; ~ 1 - '< . • -■ --■■■'■ ■"-i• •
POIDS ET HALTERES
Le champion René Duverger
va s'attaquer à des records
Pendant les « Six-Jours »
Le champion de France des poids légers,
Réné Duverger, s'attaquera à ses records
nationaux avant le départ des Six Jours
cyclistes parisiens.. >
; Ainsi que nous l'avons annoncé, il pa-
raîtra devant le public du Vélodrome d'Hi-
ver en compagnie de Louis Hostin. cham-
pion d'Europe et recordman du monde des
poids mi-lourds. -
Ce dernier compte porter respectivement
à 120 et 155 kilos ses records de l'arraché
et du jeté en barre à deux bras.
Les tentatives de Hostin et de Duverger
auront lieu sous le contrôle de la F.F.P.H.,
laquelle ne néglige aucune occasion de faire
une propagande utile pour les exercices de
force.
BOXE
Il y a en France
plus de trois cents
arbitres de boxe
Leurs fonctions sportives
occupent-elles une grande partie
de leur temps ?
UN PEU DE STATISTIQUE
De 50 à 70 matches de professionnels et
d'amateurs, tel est le bilan de chacune de
ces dernières semaines. C'est dire que si les
boxeurs sont à l'ouvrage, les officiels, eux
non plus, ne chôment pas.
La Fédération Française de boxe a dû
prévoir d'ailleurs ces périodes d'activité
pugilistique, car elle conrQie.un nombre im-
pressionnant de juges, d'arbitres et de chro-
nométreurs.
M. Pujol nous a communiqué la liste com-
plète de l'effectif fédératif pour la France,
l'A:gerie, la Tunisie et le Maroc : effectif
dont voici le détail :
Délégués : 72.
Sous-délégués : 46. •
Arbitres : officiels : 40 ; reconnus : 261).
Chronométreurs : officiels : 10 ; recon-
nus : 66.
Les professions des officiels de la F.F.B.
sont très diverses, parîbi< les 27 arbitres
inscrits pour la région parisienne, on peut
relever les noms de 6 médecins. 3 marchands
d'automobiles, 2 îournalistes, 1 boursier, 3
représentants de commerce. 1 imprimeur, 4
industriels, 6 commerçants et 1 commis-
saire de police.
/Ltre les détails, vaae 3
en rubrique Boxe )
Les Cargos du Désert
Une belle victoire française
Les trois camions Laffly à huile lourde arriveront
ce matin à 11 heures à l'A.C.F.
Ce Matin, en présence du ministre des Colenies, M. Reynaud; et du maréchal
Lyautey, te vicomte de Rohanf/président de l'A. C.F., recevra officiellement la mis-
sion d'études du commandant -Bénard le Poutais. Cette mission, partie d'Alger le
23 novembre, avec trois camions Laffly dojit les moteurs Peugeot-Diesel de la Com-
pagnie r- Lilloise fonctionnaient -au gasoil, a pu remplir de bout en bout son pro-
gramme, et rentre à Paris sans qu' aucun incident ait retardé sa marche, 'après avoir
traversé le Tanezrouft, atteint Gao, puis, au retdur, passé et séjourné au Hoggar,
pour atteindre enfin Gobe:, puis Alger. ,
1 Le retour en France des « Cargos du Désert »
Le Sahara a déjà été exploré plusieurs
fois par des expéditions automobiles.
Cette fois, ce sont trois camions français
qui' ont vaincu le désert et passé le Hoggar,
trois camions Laffly qui, pour la première
fois, ont démontré toutes Jes possibilités
coloniales du moteur à huile lourde. C'est
là le grand enseignement de ce succès, et
l'honneur de la maison Laffly et de la Cie
Lilloise des Moteurs, dont les moteurs Peu
geot-Diesel ont été au-dessus de tout ce que
les organisateurs de l'expédition pouvaient
attendre d'eux.
,;D'autres diront les travaux de la mission
le Pontais, dont les études géodésiques, mé-
téorologiques, cartographiques et géologi-
ques faisaient l'objet du voyage.
Le cinéma nous retracera certainement ce
que fut cette belle aventure de savants et
de mécaniciens français.
Mais il est de notre devoir d'insister au-
jourd'hui sur la tâche qui était imposée aux
camions, à leurs moteurs, de dire comment
ils ont triomphé, et de souligner les ensei-
gnements de cette victorieuse tentative.
Le retour des « Cargos du Désert » éta-
blis par Laffly marque en effet une date
dans l'histoire économique de le, vie colo-
niale.
Un obstacle certain, au développement de
l'automobile dans certaines de nos colonies
africaines, c'est le manque de carburant, et
aussi le prix élevé de ce carburant qui at-
teint parfois: 15, 20 et même 25 francs... le
bidon d'essence.
Or, les trois camions Laffly tentaient le
grand lourde. voyage avec des moteurs à huile
lourde. Ils ont réussi. Us ont pu aller
d'Alger à Gao, soit 3.500 km., par le pays
de la soif, sans se ravitailler,, preuve évi-
dente de la sobriété des moteurs. Et ils ont
ainsi, d'un seul coup, établi que l'huile
d'arachide peut trouver immédiatement, sur
'place, une Utili&atioP énorme de conséquen-
ces. Comme l'écrivait ces jours derniers M.
Marcel Rùedel, .c'ei.st toute l'économie de
l'Afrique Occidentale Française qui peut en
être transformée. C'est l'huile d'arachide
qui ne craint plus la surproduction, qui
;peut défendre ses cours et permettre la vie
; plus large aux foyers indigènes.
C'est la possibilité pour les colons, pour
les cultivateurs indigènes de la Côte d'Ivoire
et du Dahomey, d'utiliser le camionnage
automobile, permis aujourd'hui aux seules
grosses exploitations.
Et ceci, sans préjudice de ce que la Fran- '
ce métropolitaine pourra demander aux pro-
ducteurs d'huile d'arachide pour ses propres
camions à huile lourde.
Voilà, à notre sens, l'enseignement le
plus direct que nous puissions tirer du beau
voyage des « cargos du désert » de la mai-
son Laffly.
x
Tout a marché admirablement. L'horaire
initial a pu être respecté presque chrono-
métriquement. Les ingénieurs et mécani-
cien,s — nommons-les en ce jour de leur
rentrée à Paris,. MM. Roger Lhorisson, Ro, ;
bert Moreau et Chapu, sous la, direction de
M. Jean Estienne:— n'ont eu qu'à conduire ;
et à vaincre les difficultés inhérentes à un
tel voyage. Ils n'ont eu aucun ennui mé-
canique.
Les trois camions Laffly, équipés du mo-
teur Peugeot-Diesel, étaient du type 3 ton-
nes 1/2, strictement de. série, mais avec, des
boîtes de vitesses'à 4 vitesses démultipliées,
donnant en somme 8 vitesses, et permettant
la meilleure utilisation du moteur de l à
'50 a 'l'heure. • ^ , - »
,
Ils n'avaient que quatre roues. Et cela
ne les a pas gênes.
Le voyage ? Sans histoire. A - l'aller, le
Tanezrûiift, où la mission demeura 6 jours:
après GaÓ, quelques dures journées pour
des raids d'études dans la région de Me-
naka, très difficile, sans pistes, par des
ravins que l'eau creuse peu à peu, des fo-
rêts où les arbres et lès hautes herbes ren.
dent peu aisée la circulation automobile.
Au retour, la mission séjourna 26 jours
dans le Hoggar, pour y poursuivre ses tra-
vaux scientifiques: Grosses difficultés vers
le Grand Erg, où le sol, très plat, est fait
de terre blanche, très molle, et rendue en-
core plus difficile par des pluies abondantes.
Enfin, l'itinéraire final vers Gabès, par
Touggourt et Nafta, réserva une sérieuse
difficulté, dont la principale fut l'obliga.
tion de rouler 35 kilomètres dans l'eau à la
hauteur du Chott Djerid. Cela faisait/ com-
pensation avec la traversée du Pays de la
soif.
x '; ''' -
Et aujourd'hui, la mission, et ses vail-
lants Laffly sera à Paris, ,et célébrée comme
il convient.
Pour notre part, félicitons-nous que quel-
ques Français aient démontré, une fois de
plus, que « l'esprit d'aventure » — qui est
bien de chez nous — peut permettre de
grandes et utiles choses.
C'était une aventure, et non sans risques,
pour Laffly, _pour Peugeot-Diesel, que cette
longue ^et lointaine démonstration. C'était
aussi_ Inacceptation de lourdes responsabili-
tés ..via»à-vis de la mission officielle qui leur
avait fait confiance.
Ils ont osé. Ils ont réussi.
Bravo ! I
C. Faroux.
Encore une victoire
des roulements à aiguilles
« Nadella »
Les Etablissements Laffly et la Compa-
gnie Lilloise des Moteurs nous écrivent :
Nous sommes heureux de vous informer
aue les trois Carpos du Désert QUÍ viennent
de parc()fJ,rir vins de 10.000 kilomètres au
, Sahara, sont rentrés de Marseille par la
route et aue leur parcours total s'est effec-
tué sans aucun incident mécanique.
Les roulements à aiquilles de votre fabri-
cation. qui sont montés dans le moteur, la
boîte de vitesses et le réducteur n'ont au-
ounement sonffert des efforts très pénibles
QU'US ont eu à supporter.
La construction du réducteur sans leauel
cette épreuve n'eût pu être réalisée n a
d'ailleurs été possible aue arâce à l'emploi
de vos roulements à airwilles.
Cette épreuve confirma les , différentes
e.,r,,Périencelq aue nous avons déià faites à ce
sujet.
' Nous sommes heureux de vous témoigner
notre satisfaction en cette nouvelle circons-
tance et de vous informer que nous avons
décidé de monter ces roulements à aiguilles
en strie, sur tous nos modèles en raison de
la marqe de sécurité supplémentaire qu'ils
permettent d'obteitir.
Société anonyme des Roulements à Ai-
guilles Nadella. 7, route de la Révolte,
Paris ! t 7e) ,
Le roulement français, fabriqué en
France, par des ouvriers français, avec des I
capitaux français, , 1
D'UN JOUR A L'AUTRE
La question
du championnat
I
______ Le moment est peut-être bien
IQML/? ; venu de nous préoccuper du
' ïlWfJ destin que 'les pasteurs sportifs
vont sle trouver contraints d'as-
signer au. Championnat.
Pourquoi ce moment semble-
t-il venu ? '
Parce que., en même temps, est venu le
moment de savoir si le Sport doit pousser
notre jeunesse vers des buts malfaisants ou
s'il doit n'être qu'un moyen de faire meil-
leurs le corps et l'âme de cette jeunesse.
Je ne pense pas qu'on puisse, remettre
encore la réponse des consciences puisque
nous sommes arrivés à ce croisement de
routes où Hercule devait choisir entre le
vice et la vertu.
Qu'est-ce que le Championnat dans l'état
actuel et commercialisé de nos mœurs spor
tives ? Il est à peu près tout! Que devrait-il
être, au rebours du Tiers Etat 1 A peu près
rien qu'une saine distraction.
Comment les choses se passent-elles } '
Ce jeune citoyen, au lycée ou à l'école
communale, est, un beau jour, aligné contre
ses camarades de classe. Il les bat et le
voici dans l'engrenage. Il lui faut battre
ceux des classes voisines, puis ceux des
lycées ou des écoles voisines. Il est, ne le
voulût-il point, une, « bête à concours ès-
muscles 1>.' Sorti du lycée, il lui faut battre
ceux de son club, puis ceux des autres
clubs, puis les athlètes de l'étranjét>.. Il est
voué au championnat... jusqu'à ce qu une
des deux éventualités que voici se produise :
10 En cours d'ascension, il trouve meilleur
que lui ;
2° Une fois .champion, les années viennent
apportant leur inévitable usure ; il connaît
enfin la défaite.
Dans ces deux cas, il n'intéresse plus
personne et on le restitue au grand tout.
A lui de se débrouiller, même et surtout si
on ne lui a pas appris autre chose qu'à
être champion.
Que lui a-t-on appris, hors la fonction da
champion ?
Rien, sinon la paresset
Qui s'est avisé de lui dire les splendeurs
de la beauté corporelle, la merveille des
lignes magnifiques, les possibilités d'une
race toujours plus belle dont il sera l'un
des anneaux ? Personne.
Qui lui a dit que le corps n'est qu'une
chose sans valeur s'il n'est point l'associé
du cerveau, s'il n'apporte pas à celui-ci des
possibilités, mieux : des certitudes de ren-
dement meilleur et d'un rendement prolongé
jusqu'à la vieillesse ? Personne.
On ne lui a dit qu'une seule chose : la
nécessité d'être premier.
Pas trop de mal encore lorsque potache 1
Mal supportable encore dans le vetit club.
Dommaqe effroyable vour lui et au point
de vue social lorsque ce pauvre Petit va
tomber sur l'organisme : club, lique ou
fédération çoué à la recette et Qui ne le
considère qu'en raison de son rendement
financier.
Qu'est-ce que cet organisme attend de
lui ? des Recettes.
Dès lors cet organisme va le payer et
comme il est défendu de le payer, il devient
un amateur marron. Non seulement Otr ,-le
pave. mais il entend être payé. Et &lit est
pavé, pourquoi ne se vendrait-il pas au plUs
offrant enchérisseur 1 Et s'il a perdu toute
conscience au point de se vendre, pourquoi
lui resterait-il un peu de conscience au ser-
vice de celui qui le Paie ?
Enfin, il touche, mais l'organisme qui
le pâte n'entend pas faire avec lui de Iti
philanthropie. Il faut qu'il rapporte et pour
rapporter. il faut qu'il aaqne, il faut qu'il
soit champion, que son équipe soit cham-
vion. Seul le champion fait venir le public :
donc la recette.
Et comme, par la rude loi de la concur-
renc-e. tous les champions possibles sont
payés. il faut trouver de nouveaux moyens
d'être champion. Il en est comme le tapis
vert. comme la brutalité, comme en rugby,
le jeu fermé. Nous voici aux jeux du cirque,
aux violences, aux foules exacerbées, aux
journaux déchainés, aux arbitres timorés,
à la plus ignoble des mascarades quand on
pense que. tout le monde, au début. est
parti de l'admirable « Mens sana in corpore
88110 1 ».
Et vour achever le faisandage de ce ta-
bleau, vous rencontrerez un jour, un soir
plutôt, à l'heure trouble, un malfaiteur
armé d'un couteau ou d'une pince monsei-
t7neur qui répondra au juae d'instruction :
« Je suis un ancien athlète qu'on a laissé
tomber quand il a cessé d'être champion 1 ».
Trop facile d'achever la peinture en re-
présentant le club qui ne s'est point enri-
chi à exploiter ce malheureux, et la fédé-
ration qui sans frais d'exploitation a thé-
taurisé pour placer 800.000 en reports.
Passons, n'est-ce pas ? sur les parleurs
sportifs qui n'ont rien compris de la ma-
qnifique mission dont ils furent chargés.
Voilà le Championnat et voilà ce sur quoi
les responsables doivent aujourd'hui se
prononcer.
Je ne pense pas qu'ils puissent échapper
plus longtemps au devoir de se prononcer.
JJ faut être pour ou contre le Championnat.
Il faut servir une œuvre sociale admirable :
celle du Sport désintéressé, ou bien procla-
m,er que 'l'on demeure attaché au Cham-
vionnat. L'heure des responsabilités est ar-
rivée et la jeunesse oui s'avance avec de
clairs regards innocents au devant de ceux
qui prétendent la (larder dans la bonne
voie, doit pouvoir choisir en toute connats-
sance de causé entre ceux qui lUi veulent
du bien et ceux qui entendent l'enfermer
pour toujours dans 1 1abjecte prison dtf
Championnat, école de papesse, de vénalité
et d'immoralité
Henri Desgrange.
Allô! Allô!
9 axis aériens ultra-rapides.
Un groupement britannique pro-
jette d'organiser un service de taxis
entre Londres et Paris. Cette société,
non subventionnée, utiliserait des appa-
reils dont la vitesse maximum est de
près de 300 kilomètres à l'heure, du
type du Lockheed « Vega » Wasp à
compresseur.
Le service, ultra-rapide, serait assuré
à 240 ou 250 kilomètres à l'heure de
moyenne, soit en une heure et demie
environ de vol.
i11 ans l'Aéronautique marchande.
c& On parle du départ prochain du
directeur de l'aviation marchande, M.
Emmanuel Chaumié. Il se pourrait que
les élections ne fussent pas étrangères
à cette retraite.
C'est l'un des collaborateurs immé-
diats de M. Chaumié qui lui succéderait
dans ce poste où le regretté colone!
Casse, et, plus tard, M Camerman
furent de parfaits directeurs.
M os amis Fraisse-Demey terminent
H actuellement un catalogue qui sera
une véritable encyclopédie de l'art spor-
tif. C'est un document que tous les
01 ganisateurs de réunions sportives de-
vront se procurer.
Malheureusement le tirage est limité
demandez donc ce catalogue dès main,
tenant. \
Lo l éldpbooiata
/' Rédaction, Administration, Publicité: *
10, rue du faubourg-Montmartre, PARIS
TÉLÉPHONE
„~„ce 49-14 Provence 90-37
Provence 53-82 ^ Provence 64-15
Provence 90-36 j Inter-Provence. 218
Provence 90-34 t Lignes réservées
pro-,rence 56-33 90-35 / anx -Delites Annoncés ,
Provence j
Adresse Télégraphique . vélauto-Parls
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur r:
HENRI DESGRANGE
AUTOMOBILE, AÉRONAUTIQUE, CYCLISME, BOXE, ATHLÉTISME & TOUS LES SPORTS
r %
Le numéro : 25 centimes é,!
BELGIQUE t ao centimes
326 ANNEE -- N° 11.035 -- QUOTIDIEN j
Mardi 3 Mars 1931
ABONNEMENTS '
8 mois 6 mois 1 an
Seine et Selne-et-OJse 21 fr. 42 fr. 80 fr.
Départements et Colonies. 22 fr. 43 fr. 82 fr.
Belgique (francs belges) 130 fr.
i Unioïi postale 35 fr. 70 fr. 140 fr.
Étranger ë i Autres pays.. 50 fr. 100 fr. 200 fr.
On s'abonne dans tous les bureaux de poste
Compte chèques postaux 1154-58 ,
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Enest, le regonflé
IV « Mon vieil Honoré,
!re t'écris pour te dire que j'ai re.
"('entraînement, que j'ai retrouvé la
cadence et que je tourne rond.
Comme tu es directeur sportif des
)S Lutetia, j'aime autant te le faire
l,oir, pour que tu ne me reproches
après, si je signais avec un autre,
ne pas t'avoir prévenu. Ceci dit,
e que j'ai l'intention de faire des
celles. Ne me réponds pas que cela
tonnerait, ça me vexerait ! J'ai fait
Tour, l'année dernière avec du dé-
agement parce que dès les premiè-
étapes, la fatigue s'est fait sentir,
ait naturel, puisque j'avais signé
plus de cinquante réunions sur
, avant de prendre le départ, sans
:r des courses sur route.
Il n'y a rien qui donne de la ré-
sn à un homme comme du jour au
demain de voir qu'on ne lui propose
rien que des places de bouche-
avec des garanties qui n'assurent
le bifteck.
Dans un grand mouvement, j'ai
laissé tomber et je suis rentre dans
patelin où je suis le contremaître
a scierie de mon oncle et où je
agne ma vie, à cause que je suis
arié avec une petite qui s'appelle Li-
ette et qui tient ma maison. Je peux
ivre, que je te le dis, et sans me pri-
er, élever même des gosses quand
'en aurai, et lire l'Auto tous les jours
our discuter le coup sut les perfor-
ances des copains. Seulement, ça ne
e suffit pas, puisque je me suis senti
es fourmis dans les mollets. Quand
ndant des années, on a passé sa vie
ur le vélocipède, et qu'on devine qu'on
n a encore plein le bide ,c'est vexant,
mme, qui dirait, d'être entré aux In-
alides trop tôt. Je me faisais tout de
ême une raison mais il y a justement
n ballot qui a voulu laisser supposer
ue si j'avais renoncé, c'était que je me
entais vidé et qu'on ne voulait plus
e moi ; tu penses,, toi qui me connais,
mon sang n'a fait qu'un tour et que
lui ai répondu que si je voulais je
rendrais ma place, et même une
Seilleure.
« Rapport que je vais dire la vérité
»mm.e je la crois et c'est pour ainsi
ire une révélation : le vrai moyen de
agner ou de se classer au moins dans
pes courses sur route, c'est de lâcher
tout ce qui est le spectacle et. les ga-
ranties. C'est de se préparer sur le cail-
oiitis, de courir deux ou trois épreuves
It -se mettre en jambes, de s'aligner
ipurle Tour de France avec rien d'au-
K à penser que d'en ficher un coup
l-riblfe, — et quand on a lfini- ramasser
Ulé qu'on a gagné, pour se préparer
remettre ça l'année suivante.
■ Il Je ne discute pas ce que font les
lotres ; l'année dernière j'aurais fait
pmme eux ; seulement, moi, j'ai dans
'idée que c'est ma mauvaise humeur.
qui m'a retapé.
« Primo, je n'ai pas à m'en faire.
"omme je t'ai dit, j'ai une profession
t un métier qui me font vivre.
« Je n'ai pas besoin de m'occu-
eç de mon avenir, puisqu'il est as-
uré. Il y a des arbres à scier dans le
iays pour au moins trente ans, mon
ncle m'aime bien et n'a que moi pour
léritier. Si je prends un congé d'un
lois, il ne dira rien, au contraire !
}uant aux courses du dimanche qui
cordent sur le samedi et le lundi, tu
,enses que c'est assuré d'avance. Je ne
eux pas te dire qu'au jour d'aujour-
l'hui, j'ai la mentalité de l'amateur,
nais si j'avais dix ans de moins, tu
lenses ! D'ailleurs, si j'étais amateur
it que je marche comme je marche,
;'est toi le premier qui viendrais mfe
Percher pour me proposer d'affurer.
ce Tu penses que c'est une autre vie
îuand tu es chez toi, que tu manges
une nourriture régulière, que tu ' fais
Ion entraînement le matin et le soir
fans parler des dimanches pendant 'les-
quels tu t'envoies des parcours de
kirsé, avec des petits mômes qui se
pnponnent et qu'en roulant, toi aussi,
h le s développes au point que des fois,
tu, es obligé d'appuyer peur ne pas te
laisser lâcher. C'est bath, je te le jure,
't c'est aussi bien comme à Jouy-en-
osas ! '
« Quand je rentre, je vais à mon
1 SIne, je ne pense plus à rien d'autre
Mte la journée qu'à mes planches et
uand le sifflet annonce que la ma-
hine va s'arrêter, je suis sûr que j'ai
î'agné ma croute ce qui me permet de
n'en aller sur les routes, avec l'impres-
ion que c'est pour mon plaisir.
. Tu te^ rends compte, Honoré,- que
i je t'écris, ce n'est pas pour te de.
nander des appointements et un fixe,
e veux garder ma liberté, je veux cou-
ir le Tour de France, et c'est parce
lue je veux courir le Tour de France,
lue je me propose à toi pour courir à
a musette Paris-Roubaix, Paris-Tours,
|t une course ou deux avant le Tour.
deux premières pour montrer à la
-oterie que je ne suis pas démodé pour
sou, les deux autres pour finir mon
!ntraînement. La musette que je te dis
Vien d'autre sauf naturellement les
finies, si c'est moi qui décroche le
Oquetier.
« Parce que ça ne m'étonnerait pas,
£ vais t'expliquer, que ce soit moi jus-
1l1ent qui fasse premier, étant donné
cl!!t0us vous en avez un coin bou-
ar .'es font exactement
trsj1*36 fais, c'est-à-dire qu'ils s'en-
tient dans leurs patelins et ne savent
pre3u'on peut passer ses soirées à
^ "wç du mousseux chez Gibelin ou
îÏÏa-Park* Sauf. naturellement que
les S sont aLlssi bons aux pommes
qU'A
V ^ m et Eve, et que quand on leur
Dav^?se une américaine ou une Six
que il, se laissent partir, en pensant
On ne est toujours ça de pris. Moi pas !
ne pas eu cette saison, et on
«ra plus. Je veux partir pour le
Tour 'la "lflé comme un boyau, avec en
P'us premier pCfrtitud? que ce n'est pas le
« Tu qui me crèvera.
élances^ diras que le Tour, tu t'en
l1ymes ô-Parce les byclos sont ano-
1°" sûr ! mais si je le
tu sf,ras 0re bien flatté de m'avoir
dans to n stock pour prouver que si j'au-
V^° de "ta fabrique est
Probable que je l'aurais gagné tout de
la"m?,ie"X tu aurais à faire, —-
1:1 t6 6 que le te demande ce
l'est, nae C ^ros de l'exposition co-
IOnial Serait de t'apporter un
Sâîttedi' W«oIr soL ici avec ton automobile. Il
y aura la soupe aux choux et du^ petit
vin du pays qui n'est pas dégoûtant.
On t'offre un lit' avec une couëtte dont
tu auras bien du mal à te sortir le len-
demain quand nous partirons pour faire
un petit tour de Touraine, avec des
côtes à faire tirer la langue à Foucaux.
Tu emportes ton chronomètre et tu
prends mes temps. Et après ce truc-là
si tu ne trouves pas le moyen de me
confier du matériel, c'est que tu serais
devenu la dernière des tardes, ce qui
m'étonnerait.
te Ma femme prépare des rillettes et
du Vouvray, et moi, je t'accueillerai <
avec ma considération la plus distin- I
guée. »
Robert DIEUDONNÉ.
OPINION
Quel doit être
le rôle véritable
des grands clubs ?
Où chercher les responsabilités profondes
des déviations actuelles du sport
amateur ?
CE QU'EN PENSE M. HEIM
Le rôle d'un « coach », même bénévole,
n'est guère de polémiquer à propos de con-
flits d'opinions ou de personnes, ni même
au sujet de certaines- défaillances morales,
mais bien plutôt de s'occuper de la mise en
condition physique des athlètes qui lui sont
confiés, de leur préparation, de leur entraî-
nement.
Si tous les « techniciens » ('?!) qui prési-
dent actuellement aux destinées de notre
athlétisme comprenaient ainsi leur , rôle, on
verrait certainement moins... d' « histoires »
du genre de celle qui défraye de si regret-
table façon les chroniques sportives, en ce
moment, et nos progrès, trop en surface,
seraient beaucoup plus importants.
La morale du « Conseil tenu par les rats »
serait-elle donc de mise dans notre petit
monde sportif autant que parmi la gent -po.
liticienne ?
Un sportif n'est-il pa.s, par définition,
avant tout un homme d'action ?
Et n'est-ce pas sur le terrain — ou en
salle, suivant les saisons et les circonstan-
ces — que se fait le sport, bien plus — et
bien mieux — qu'autour d'un tapis vert ?
Cependant, pour être convaincu de cette
vérité élémentaire et n'avoir qu'un goût
modéré pour les discussions si souvent sté-
riles, il ne convient pas de se taire quand
on croit avoir aperçu la cause véritable —
unique et souvent assez différente de celle
que l'on soupçonne — des troubles plus ou
moins profonds qui viennent périodiquement
jeter la perturbation dans notre vie spor-
tive, en lui ' portant naturellement ' le plus
grave préjudice moral.
D'où viennent ces troubles ?
Une vue de face du Blériot 110, - moteur H ispaw-SmzQ, 600 GV, -àvec lequekBo8$outrot et Rossi ont battu les records du monde
, ~ ' de durée et de distance en circuit fermé
LA GRANDE EPREUVE
Les primes du 25 tour de France
cycliste
421.280 + 5.000 = 426.280
Prime Belle Jardinière : 5.000 francs
Les habitués des courses cyclistes tant
sur piste que sur route, ne seront pas sur-
pris de voir figurer la Belle Jardinière, le
magasin à réputation mondiale parmi les
donateurs du Tour 'dt France.
La Belle Ja,rdiiii&,-' a toujours le geste
qu'il faut pour récompenser les champions.
Ce sont les vainqueurs de l'étape Les
Sables d'Olonne-Bayonne qui bénéficieront
des générosités de la B. J.
. Comme dans les autres étapes :
Le 1er As à Bayonne recevra 1.500
Le 2e — ' — 800
Chacun des 10 suivants : 200 = ...... 2.000
Le 1er Touriste-Routier.;,...;...,........ 200
Le 2e — 100
Le 3e — 100
Le 4* jusqu'au 90 inclus, chacun 50 = 300
Total......... 5 000
Merci encore, Belle Jardinière, -deis jolies
fleurs que vous apportez chaque année aux
champions du Tour de France sous forme
de beaux billets bleus. 1 ï
(Wide World.)
Dans la baie du Panama. le dirigeable « Los, AnqeMs, H. attaché à son mat flottant
élevé sur le navire « Patois », prend part , aux manoeuvres' navales 'araéricaines.
UN EVENEMENT SENSATIONNEL DANS LE RUGBY INTERNATIONAL
Les Unions de rugby britanniques
rompent pour l'an prochain
leurs relations avec la France
« Nous ne reprendrons les relations que si le
contrôle et la conduite du jeu sont modifiés »,
ajoute le communiqué.
Une refonte nécessaire
Un véritable coup de tonnerre a éclaté
hier soir dans le ciel tourmenté du rugby
international. Les Unions Britanniques,
qui conservaient le mutisme le plus com-
plet sur le résultat de leur réunion du
13 février, . viennent de publier, un commu-
niqué dont le moins, qu on puisse dire est
qu'il est tout à fait ' serisationn'el'. "'Elfes re-
fusent tout simplement de jouer la France
tant que les conditions du jeu chez nous ne
se seront pas améliorées et n 'auront pas été
organisées sur des' bases satiafaisaRtes... Dé-
cision grosse de conséquences à plusieurs
points de vue. Elle tarit tout d'abord les
ressources de; la . Fédération ; Française - de
Rugby, qui vivait avec les bénéfices des
matches internationaux, et faisait vivre -les
petits clubs. Enfin, et surtout, elle prive le
sport français, de l'émulation et... des le-
çons que renfermaient tous les matches a,vec
les Britanniques. Le match international,
en rugby surtout, est indispensable à tout
développement, à tout progrès ; hors de lui,
ce ne sont que piétinement ou reculs...
Les Britanniques ont d'un coup, et à
l 'heure même ou les tendances du jeu s'a-
melioraient, institué le, procès du rugby
français, pas de celui d'aujourd'hui, de ce-
lui de ces dernières années.
.Evidemment, ce qu'ils visent, c'est à la
foi5 l amateurisme marron, la brutalité et
l 'inobservation ^ stricte des règles. Ils ne
veulent plus, dit un , journal du soir iondo
nien, Il rencontrer des demi-professionnels,
ries joueurs brutaux ou des hommes (,ui tri
chent dans le jeu n.
Il faut rebâtir
Incontestablement, en demandant une
amélioration des conditions du jeu, ils sem-
blent pencher vers les tendances ■ que les
dissidents ont faites leurs. Et ces derniers
marquent un point.
Qu'une telle decl8JOD, . des plus regretta-
bles si l'on se place au point de vue natio-
nal, soit le résultat de la campagne faite
par les anciens Douze, ou qu'elle soit-1*
conséquence des matches durs de l'an der-
nier, ou encore qu'elle soit le résultat de
l'état de division, presque d'anarchie du
rugby français à ^cètt'é';Tieurë, qu'importe.
L'avenir seul compte. Et l'avenir se pré-
sente sous des traits assez bien définis.
C'est une refonte complète des méthodes
en honneur depuis dix ans dans le rugby
français, c'est aussi une refonte absolue du
jeu ,tel qu'op le comprenait de ce côté de
la Manche que réclament les Britanniques.
Nous\ ne supposons pas, en effet, qu'il
puisse être question d'accepter l'isolement
que nous imposeraient , les, Britanniques, si
nous ne réagissions pas. On peut bien dire,
en effet, que les autres nations pratiquant le
rugby ne sont pas de classe, qu elles ne peu-
vent nous fournir, aucune compensation à
ce que nous perdrions. Nous ne pouvons
donc répondre aux Britanniques : « enten-
du, charbonnier veut rester maître chez
lui ». Le rugby français yit, depuis sa nais-
sance, à l'ombrè du rugby britannique, du-
quel il reçoit les enseignements, les sug-
gestions, les leçons, sans jamais avoir pu
obtenir d'être entendu^dans ces conseils.
Et lorsque le Français, se regimbe, le Bri-
tannique , répond , > ....
« A votre?, aise. : Nous , ne voms- obligeons:
pas à jouer avec n'ous'..Nous vous avons
admis parmi nous à condition que vous res-
tiez bien sages ; et. que ; vous; observiez les
règles .du ,jeu. Si cela ,,në, vous intéresse
Dlus. au - revoir... -»• . -v.
Où allons-nous ?
Et maintenant, que va-t-il, se produire ?
II. est incontestable qu'une entente doit ln.
tervenir : les circonstances exceptionnelles
vont obliger les deux parties à causer. La
décision britannique aura du moins un
avantage, elle va précipiter les événements
et ramener l'union nécessaire, indispensa-
ble.
Maie sur quelles bases ?
.Les di-ssideiitsi forts de l'adhésion bri
tannique à leurs principes; adhésion à. peine
voilée, vont dire : nous restons sur ,no*
positions, qui sont les meilleures et les pluf:
fortes, venez vers nous. .adoptez notre pro
gramme qui a déclaré la guerre au profes
«ionali:sme et au jeu brutal. la F.F.R. qui
nous le savons, p-st prête aux concessions,
répondra sans doute :
f( J'ai. de mon côté, commencé à lutter
contre ces maux. Je ne demande qu'à eau
eer. JI .
'P't déià elle abandonnera « l'obliqation
au ch?-mp!onnat », dont le principe scan-
dalisait si fort des BritannioueR. Ayant
Fait ces con ('/'F(.¡:;jons, il est probable qu'on
.pourra s entendre et ieter les premières ba-
ses d un accord si désirahio. Mais, je le
repète, il fnut courir au -plus tôt vers une
refonte complète des méthodes qui nous ont
conduits où nous en sommes. Ceci bien éta-
bli, les questions personn'el pèseront bien
peu ans,, la balance. —
— Gaston Bénac.
..~ ILtfn les détails, 19qqe 4
en rubrique Rugby/) "
EDUCATION PHYSIQUE
L'Institut National
provoque un conflit
entre la Ville de Paris
et le
ministère de la Guerre
A propos d'un échange de terrains...
De renseignements pris à bonne source,
voici .comment se présente très exactement
— et etaujow:d 'hui - le projet d'Institut Na-
tional. d'Education y,Ufue qu'on a le des-
sein de créer au camp de Saint-Maur.
Tout, le. monde parait d'accord pour créer
l'Insti,tut au camp de Saint-Maur, c'est-à-
dire entre l'Ecole de Joinville et le polygone
de Vincennes. Tout le monde, cela veut dire
le sous-secrétariat d'Etat de l'Education j
physique, le ministère de la Guerre, le mi-
nistère de l'Instruction publique et la Ville
de : Paris.
Tout le monde semble également d'accord
sur la dépense totale de construction qu'on
évalue „ à -- ,ejzyiron cinquante millions dont
uûe grosse part sera prévue dans le projet
de loi sur l'Equipement national et une
autre .part demandée à. la Ville de Paris.
C'est là. que les .difficultés subsistent.
Les terrains du camp de Saint-Maur ap
partiennent' en-grande partie à la Ville de
Paris qui veuit bien , les céder, mais à la
condition que le ministère de la Guerre ¡
lui en donne d'autres en compensation.
L'accord semblait être fait voilà quel-
ques'mois : la Ville de Paris demandait
de 21 à 22 hectares situés aux environs de
la redoute de Gravelle ; le - sous-secrétariat
d'Etat était d'accord et le ministère de la
Guerre aussi; mais, assez récemment, le
ministère dé la Guerre s'est déjugé; et il ne
veut plus céder les terrains que lui deman-
de la Ville de Paris.
Or, la Ville " de Paris ne : donnera ses ter-
rain® ;dn camp de Saint-Maur que si on lui
donne en échange ceux qu'elle demande à
Gravelle - et elle mesurera sa coopération
financière à la fondation de l'Institut à la
superficie des terrains qu'on lui donnera.
_ Voilà très exactement où en est est la ques-
tion. Les pourparlers, interrompus un mo.
ment, ont été, nous a-t-on dit, repris très
récemment. -Souhaitons qu'on les poursuive
jusqu'à ..solution définitive.
Pour notre part, ~ noms trouvons étrange
cette attitude du ministère de la' Guerre
les était d'accord - voilà un an sur la cession
des terrains de, Gravelle et ne l'est plus
maintenant.... , -
EN MARGE
Où l'on voit que beaucoup
de « pur-sang » du sport
n'ont pas le « pied marin »...
De très grands champions qui n'ont pas
le cœur très solide... lorsqu'ils
prennent la mer...
S'il est un être qui doit être, par défini-
tion, parfaitement équilibré sur tous les
chapitres de la résistance physique, c'est
certainement l'athlète entraîné et à plus
forte raison le champion. Et pourtant —
ô paradoxe 5 — c'est peut-être dans cette
catégorie ;ide voyageurs , que l'on rencontre
le 'pius'.d 'individus ne - possédant ni: le te pied
marin » — si J'on peut ainsi dire — ni le
-RESTÉES
C'est ainsi que l'on a vu des pur-sang
d'une: qualité physique, incomparable, com
me ,,,Geo,rg,es Carpentier et Kid Francis, par
exemple,-, souffrir épouvantablement à la
moindre des traversées : et. révéler les symp-
tômes les plus flagrants de la dépression
la plus ; complète.
Mais ceux-ci ne sont pas les "uls. Charles
Pélissier nous racontait récemment que son
dernier voyage en Algérie avait produit sur
lui de ; très fâcheux effets et qu'il avait
connu mille maux tout au long de sa tra-
versée' Un très mauvais 'marin, en tant
que cycliste, fut également 'Maurice Brocco
dont certaines traversées furent, paraît-il,
légendaires:
NÍck Bensa est, lui aussi, quoiqu'enfant
de la Méditerranée, un déplorable « navi-
gateur » et Lucien; Vinez avouait que ses
voyages en Angleterre le mettaient « dans
tous ses états. »... ,
Chez les rugbymen aussi, combien de
malades de la mer et comme l'équipe de
France allait s'embarquer, gare au Nord,
pou'r. S.Wangea l'on voyait Galia et Serin
pâlir rien qu'à l'idée e devoir prendre le
bateau.
Et Crabos et Bigot, qui comptèrent eux
aussi parmi ceux qui préféraient n'importe
quoi à un voyage en mer, si .court et si ré-
duit qu'il ait pu être!... 1
VICTOR PERRAND , ; /
qui, jeudi, salle Wagram, sera opposé à
Dèclerck et qui, prochainement, a Bar-
celone, sera opposé à Frankie Genaro,
champion du monde poids mouche.
Bien entendu, Vltau, radié par le
C.A.8.O., était dimanche, au Natio-
nal, auprès dés Coureurs de son ex-
~ . olub... *~;' ~ ~ ; ~ 1 - '< . • -■ --■■■'■ ■"-i• •
POIDS ET HALTERES
Le champion René Duverger
va s'attaquer à des records
Pendant les « Six-Jours »
Le champion de France des poids légers,
Réné Duverger, s'attaquera à ses records
nationaux avant le départ des Six Jours
cyclistes parisiens.. >
; Ainsi que nous l'avons annoncé, il pa-
raîtra devant le public du Vélodrome d'Hi-
ver en compagnie de Louis Hostin. cham-
pion d'Europe et recordman du monde des
poids mi-lourds. -
Ce dernier compte porter respectivement
à 120 et 155 kilos ses records de l'arraché
et du jeté en barre à deux bras.
Les tentatives de Hostin et de Duverger
auront lieu sous le contrôle de la F.F.P.H.,
laquelle ne néglige aucune occasion de faire
une propagande utile pour les exercices de
force.
BOXE
Il y a en France
plus de trois cents
arbitres de boxe
Leurs fonctions sportives
occupent-elles une grande partie
de leur temps ?
UN PEU DE STATISTIQUE
De 50 à 70 matches de professionnels et
d'amateurs, tel est le bilan de chacune de
ces dernières semaines. C'est dire que si les
boxeurs sont à l'ouvrage, les officiels, eux
non plus, ne chôment pas.
La Fédération Française de boxe a dû
prévoir d'ailleurs ces périodes d'activité
pugilistique, car elle conrQie.un nombre im-
pressionnant de juges, d'arbitres et de chro-
nométreurs.
M. Pujol nous a communiqué la liste com-
plète de l'effectif fédératif pour la France,
l'A:gerie, la Tunisie et le Maroc : effectif
dont voici le détail :
Délégués : 72.
Sous-délégués : 46. •
Arbitres : officiels : 40 ; reconnus : 261).
Chronométreurs : officiels : 10 ; recon-
nus : 66.
Les professions des officiels de la F.F.B.
sont très diverses, parîbi< les 27 arbitres
inscrits pour la région parisienne, on peut
relever les noms de 6 médecins. 3 marchands
d'automobiles, 2 îournalistes, 1 boursier, 3
représentants de commerce. 1 imprimeur, 4
industriels, 6 commerçants et 1 commis-
saire de police.
/Ltre les détails, vaae 3
en rubrique Boxe )
Les Cargos du Désert
Une belle victoire française
Les trois camions Laffly à huile lourde arriveront
ce matin à 11 heures à l'A.C.F.
Ce Matin, en présence du ministre des Colenies, M. Reynaud; et du maréchal
Lyautey, te vicomte de Rohanf/président de l'A. C.F., recevra officiellement la mis-
sion d'études du commandant -Bénard le Poutais. Cette mission, partie d'Alger le
23 novembre, avec trois camions Laffly dojit les moteurs Peugeot-Diesel de la Com-
pagnie r- Lilloise fonctionnaient -au gasoil, a pu remplir de bout en bout son pro-
gramme, et rentre à Paris sans qu' aucun incident ait retardé sa marche, 'après avoir
traversé le Tanezrouft, atteint Gao, puis, au retdur, passé et séjourné au Hoggar,
pour atteindre enfin Gobe:, puis Alger. ,
1 Le retour en France des « Cargos du Désert »
Le Sahara a déjà été exploré plusieurs
fois par des expéditions automobiles.
Cette fois, ce sont trois camions français
qui' ont vaincu le désert et passé le Hoggar,
trois camions Laffly qui, pour la première
fois, ont démontré toutes Jes possibilités
coloniales du moteur à huile lourde. C'est
là le grand enseignement de ce succès, et
l'honneur de la maison Laffly et de la Cie
Lilloise des Moteurs, dont les moteurs Peu
geot-Diesel ont été au-dessus de tout ce que
les organisateurs de l'expédition pouvaient
attendre d'eux.
,;D'autres diront les travaux de la mission
le Pontais, dont les études géodésiques, mé-
téorologiques, cartographiques et géologi-
ques faisaient l'objet du voyage.
Le cinéma nous retracera certainement ce
que fut cette belle aventure de savants et
de mécaniciens français.
Mais il est de notre devoir d'insister au-
jourd'hui sur la tâche qui était imposée aux
camions, à leurs moteurs, de dire comment
ils ont triomphé, et de souligner les ensei-
gnements de cette victorieuse tentative.
Le retour des « Cargos du Désert » éta-
blis par Laffly marque en effet une date
dans l'histoire économique de le, vie colo-
niale.
Un obstacle certain, au développement de
l'automobile dans certaines de nos colonies
africaines, c'est le manque de carburant, et
aussi le prix élevé de ce carburant qui at-
teint parfois: 15, 20 et même 25 francs... le
bidon d'essence.
Or, les trois camions Laffly tentaient le
grand lourde. voyage avec des moteurs à huile
lourde. Ils ont réussi. Us ont pu aller
d'Alger à Gao, soit 3.500 km., par le pays
de la soif, sans se ravitailler,, preuve évi-
dente de la sobriété des moteurs. Et ils ont
ainsi, d'un seul coup, établi que l'huile
d'arachide peut trouver immédiatement, sur
'place, une Utili&atioP énorme de conséquen-
ces. Comme l'écrivait ces jours derniers M.
Marcel Rùedel, .c'ei.st toute l'économie de
l'Afrique Occidentale Française qui peut en
être transformée. C'est l'huile d'arachide
qui ne craint plus la surproduction, qui
;peut défendre ses cours et permettre la vie
; plus large aux foyers indigènes.
C'est la possibilité pour les colons, pour
les cultivateurs indigènes de la Côte d'Ivoire
et du Dahomey, d'utiliser le camionnage
automobile, permis aujourd'hui aux seules
grosses exploitations.
Et ceci, sans préjudice de ce que la Fran- '
ce métropolitaine pourra demander aux pro-
ducteurs d'huile d'arachide pour ses propres
camions à huile lourde.
Voilà, à notre sens, l'enseignement le
plus direct que nous puissions tirer du beau
voyage des « cargos du désert » de la mai-
son Laffly.
x
Tout a marché admirablement. L'horaire
initial a pu être respecté presque chrono-
métriquement. Les ingénieurs et mécani-
cien,s — nommons-les en ce jour de leur
rentrée à Paris,. MM. Roger Lhorisson, Ro, ;
bert Moreau et Chapu, sous la, direction de
M. Jean Estienne:— n'ont eu qu'à conduire ;
et à vaincre les difficultés inhérentes à un
tel voyage. Ils n'ont eu aucun ennui mé-
canique.
Les trois camions Laffly, équipés du mo-
teur Peugeot-Diesel, étaient du type 3 ton-
nes 1/2, strictement de. série, mais avec, des
boîtes de vitesses'à 4 vitesses démultipliées,
donnant en somme 8 vitesses, et permettant
la meilleure utilisation du moteur de l à
'50 a 'l'heure. • ^ , - »
,
Ils n'avaient que quatre roues. Et cela
ne les a pas gênes.
Le voyage ? Sans histoire. A - l'aller, le
Tanezrûiift, où la mission demeura 6 jours:
après GaÓ, quelques dures journées pour
des raids d'études dans la région de Me-
naka, très difficile, sans pistes, par des
ravins que l'eau creuse peu à peu, des fo-
rêts où les arbres et lès hautes herbes ren.
dent peu aisée la circulation automobile.
Au retour, la mission séjourna 26 jours
dans le Hoggar, pour y poursuivre ses tra-
vaux scientifiques: Grosses difficultés vers
le Grand Erg, où le sol, très plat, est fait
de terre blanche, très molle, et rendue en-
core plus difficile par des pluies abondantes.
Enfin, l'itinéraire final vers Gabès, par
Touggourt et Nafta, réserva une sérieuse
difficulté, dont la principale fut l'obliga.
tion de rouler 35 kilomètres dans l'eau à la
hauteur du Chott Djerid. Cela faisait/ com-
pensation avec la traversée du Pays de la
soif.
x '; ''' -
Et aujourd'hui, la mission, et ses vail-
lants Laffly sera à Paris, ,et célébrée comme
il convient.
Pour notre part, félicitons-nous que quel-
ques Français aient démontré, une fois de
plus, que « l'esprit d'aventure » — qui est
bien de chez nous — peut permettre de
grandes et utiles choses.
C'était une aventure, et non sans risques,
pour Laffly, _pour Peugeot-Diesel, que cette
longue ^et lointaine démonstration. C'était
aussi_ Inacceptation de lourdes responsabili-
tés ..via»à-vis de la mission officielle qui leur
avait fait confiance.
Ils ont osé. Ils ont réussi.
Bravo ! I
C. Faroux.
Encore une victoire
des roulements à aiguilles
« Nadella »
Les Etablissements Laffly et la Compa-
gnie Lilloise des Moteurs nous écrivent :
Nous sommes heureux de vous informer
aue les trois Carpos du Désert QUÍ viennent
de parc()fJ,rir vins de 10.000 kilomètres au
, Sahara, sont rentrés de Marseille par la
route et aue leur parcours total s'est effec-
tué sans aucun incident mécanique.
Les roulements à aiquilles de votre fabri-
cation. qui sont montés dans le moteur, la
boîte de vitesses et le réducteur n'ont au-
ounement sonffert des efforts très pénibles
QU'US ont eu à supporter.
La construction du réducteur sans leauel
cette épreuve n'eût pu être réalisée n a
d'ailleurs été possible aue arâce à l'emploi
de vos roulements à airwilles.
Cette épreuve confirma les , différentes
e.,r,,Périencelq aue nous avons déià faites à ce
sujet.
' Nous sommes heureux de vous témoigner
notre satisfaction en cette nouvelle circons-
tance et de vous informer que nous avons
décidé de monter ces roulements à aiguilles
en strie, sur tous nos modèles en raison de
la marqe de sécurité supplémentaire qu'ils
permettent d'obteitir.
Société anonyme des Roulements à Ai-
guilles Nadella. 7, route de la Révolte,
Paris ! t 7e) ,
Le roulement français, fabriqué en
France, par des ouvriers français, avec des I
capitaux français, , 1
D'UN JOUR A L'AUTRE
La question
du championnat
I
______ Le moment est peut-être bien
IQML/? ; venu de nous préoccuper du
' ïlWfJ destin que 'les pasteurs sportifs
vont sle trouver contraints d'as-
signer au. Championnat.
Pourquoi ce moment semble-
t-il venu ? '
Parce que., en même temps, est venu le
moment de savoir si le Sport doit pousser
notre jeunesse vers des buts malfaisants ou
s'il doit n'être qu'un moyen de faire meil-
leurs le corps et l'âme de cette jeunesse.
Je ne pense pas qu'on puisse, remettre
encore la réponse des consciences puisque
nous sommes arrivés à ce croisement de
routes où Hercule devait choisir entre le
vice et la vertu.
Qu'est-ce que le Championnat dans l'état
actuel et commercialisé de nos mœurs spor
tives ? Il est à peu près tout! Que devrait-il
être, au rebours du Tiers Etat 1 A peu près
rien qu'une saine distraction.
Comment les choses se passent-elles } '
Ce jeune citoyen, au lycée ou à l'école
communale, est, un beau jour, aligné contre
ses camarades de classe. Il les bat et le
voici dans l'engrenage. Il lui faut battre
ceux des classes voisines, puis ceux des
lycées ou des écoles voisines. Il est, ne le
voulût-il point, une, « bête à concours ès-
muscles 1>.' Sorti du lycée, il lui faut battre
ceux de son club, puis ceux des autres
clubs, puis les athlètes de l'étranjét>.. Il est
voué au championnat... jusqu'à ce qu une
des deux éventualités que voici se produise :
10 En cours d'ascension, il trouve meilleur
que lui ;
2° Une fois .champion, les années viennent
apportant leur inévitable usure ; il connaît
enfin la défaite.
Dans ces deux cas, il n'intéresse plus
personne et on le restitue au grand tout.
A lui de se débrouiller, même et surtout si
on ne lui a pas appris autre chose qu'à
être champion.
Que lui a-t-on appris, hors la fonction da
champion ?
Rien, sinon la paresset
Qui s'est avisé de lui dire les splendeurs
de la beauté corporelle, la merveille des
lignes magnifiques, les possibilités d'une
race toujours plus belle dont il sera l'un
des anneaux ? Personne.
Qui lui a dit que le corps n'est qu'une
chose sans valeur s'il n'est point l'associé
du cerveau, s'il n'apporte pas à celui-ci des
possibilités, mieux : des certitudes de ren-
dement meilleur et d'un rendement prolongé
jusqu'à la vieillesse ? Personne.
On ne lui a dit qu'une seule chose : la
nécessité d'être premier.
Pas trop de mal encore lorsque potache 1
Mal supportable encore dans le vetit club.
Dommaqe effroyable vour lui et au point
de vue social lorsque ce pauvre Petit va
tomber sur l'organisme : club, lique ou
fédération çoué à la recette et Qui ne le
considère qu'en raison de son rendement
financier.
Qu'est-ce que cet organisme attend de
lui ? des Recettes.
Dès lors cet organisme va le payer et
comme il est défendu de le payer, il devient
un amateur marron. Non seulement Otr ,-le
pave. mais il entend être payé. Et &lit est
pavé, pourquoi ne se vendrait-il pas au plUs
offrant enchérisseur 1 Et s'il a perdu toute
conscience au point de se vendre, pourquoi
lui resterait-il un peu de conscience au ser-
vice de celui qui le Paie ?
Enfin, il touche, mais l'organisme qui
le pâte n'entend pas faire avec lui de Iti
philanthropie. Il faut qu'il rapporte et pour
rapporter. il faut qu'il aaqne, il faut qu'il
soit champion, que son équipe soit cham-
vion. Seul le champion fait venir le public :
donc la recette.
Et comme, par la rude loi de la concur-
renc-e. tous les champions possibles sont
payés. il faut trouver de nouveaux moyens
d'être champion. Il en est comme le tapis
vert. comme la brutalité, comme en rugby,
le jeu fermé. Nous voici aux jeux du cirque,
aux violences, aux foules exacerbées, aux
journaux déchainés, aux arbitres timorés,
à la plus ignoble des mascarades quand on
pense que. tout le monde, au début. est
parti de l'admirable « Mens sana in corpore
88110 1 ».
Et vour achever le faisandage de ce ta-
bleau, vous rencontrerez un jour, un soir
plutôt, à l'heure trouble, un malfaiteur
armé d'un couteau ou d'une pince monsei-
t7neur qui répondra au juae d'instruction :
« Je suis un ancien athlète qu'on a laissé
tomber quand il a cessé d'être champion 1 ».
Trop facile d'achever la peinture en re-
présentant le club qui ne s'est point enri-
chi à exploiter ce malheureux, et la fédé-
ration qui sans frais d'exploitation a thé-
taurisé pour placer 800.000 en reports.
Passons, n'est-ce pas ? sur les parleurs
sportifs qui n'ont rien compris de la ma-
qnifique mission dont ils furent chargés.
Voilà le Championnat et voilà ce sur quoi
les responsables doivent aujourd'hui se
prononcer.
Je ne pense pas qu'ils puissent échapper
plus longtemps au devoir de se prononcer.
JJ faut être pour ou contre le Championnat.
Il faut servir une œuvre sociale admirable :
celle du Sport désintéressé, ou bien procla-
m,er que 'l'on demeure attaché au Cham-
vionnat. L'heure des responsabilités est ar-
rivée et la jeunesse oui s'avance avec de
clairs regards innocents au devant de ceux
qui prétendent la (larder dans la bonne
voie, doit pouvoir choisir en toute connats-
sance de causé entre ceux qui lUi veulent
du bien et ceux qui entendent l'enfermer
pour toujours dans 1 1abjecte prison dtf
Championnat, école de papesse, de vénalité
et d'immoralité
Henri Desgrange.
Allô! Allô!
9 axis aériens ultra-rapides.
Un groupement britannique pro-
jette d'organiser un service de taxis
entre Londres et Paris. Cette société,
non subventionnée, utiliserait des appa-
reils dont la vitesse maximum est de
près de 300 kilomètres à l'heure, du
type du Lockheed « Vega » Wasp à
compresseur.
Le service, ultra-rapide, serait assuré
à 240 ou 250 kilomètres à l'heure de
moyenne, soit en une heure et demie
environ de vol.
i11 ans l'Aéronautique marchande.
c& On parle du départ prochain du
directeur de l'aviation marchande, M.
Emmanuel Chaumié. Il se pourrait que
les élections ne fussent pas étrangères
à cette retraite.
C'est l'un des collaborateurs immé-
diats de M. Chaumié qui lui succéderait
dans ce poste où le regretté colone!
Casse, et, plus tard, M Camerman
furent de parfaits directeurs.
M os amis Fraisse-Demey terminent
H actuellement un catalogue qui sera
une véritable encyclopédie de l'art spor-
tif. C'est un document que tous les
01 ganisateurs de réunions sportives de-
vront se procurer.
Malheureusement le tirage est limité
demandez donc ce catalogue dès main,
tenant. \
Lo l éldpbooiata
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.16%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 83.16%.
- Collections numériques similaires Musée national du sport. Musée national du sport. /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MnS000"
- Auteurs similaires Desgrange Henri Desgrange Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desgrange Henri" or dc.contributor adj "Desgrange Henri")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k46331255/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k46331255/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k46331255/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k46331255/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k46331255
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k46331255
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k46331255/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest