Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1927-12-03
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 décembre 1927 03 décembre 1927
Description : 1927/12/03 (A28,N9849). 1927/12/03 (A28,N9849).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4632271f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/01/2017
LAWN-TENNIS
Le professionnel Féret
sera-t-il requalifié amateur ?
Ce soir, le conseil de la F.F.I.T.
statuera sur son cas.
Comme ['Auto l'a- dit, hier, c'est co soir,
à SI heures, QII© le C'oii&eil de la i .r .J-J. 1.
se réunira pour discnt,er t'me proposition
dont AtM. Jean Borotra, Jacques Brugnon,
Henri Cochet et René Lacoste prirent l ini-
tiative à leur retour des Etats-Unis ; la
ï i-equ-alification de Pa.u'1 Féret.
. Nous avons, cru utile, avant que le tribu-
nal féjératif prenne une décision touchant
Je cas Féret, d'aller demander sur ce sujet
délicat, -leur aviis à deux tennismen, René
Lacoste et Pierre Albarran, le premier,
'' ; p'riifêè parmi les ',princes de 19, raquette, le
«second, ancien membre du conseil de la
F.F.L.T.. ■
Et . Voici ce que Pierre Albarran, en son
-n-on.i et en celui du champion d'Amérique,
lequel entièrement l'approuva, nous a. dit ;
..« Paul Féret n'a commis qu'un seul acte
de professionnalisme dans sa vie : la tour-
née qu'il a entreprise avec Suzànne Len-
igleru en Amérique l'année dernière. Je vou-
drais que vous sachiez dans quelles circons-
tances toutes- particulières il a. été amené à
prendre une décision qu'il regrette aujour-
. «rirai. Il venait, vous ne l'ignorez' sans
doute pas, de perdre sa femme dans des
circonstances affreuses, après quatre mois
de mariage. Il est impossible à tout homme
de cœur de ne pas admettre que l'on ne
porte pas route la responsabilité d'une dé-
cision prise dans de pareilles circonstan-
.<'es. - ■
« Paul Féret, à cette heure-là, était une
proie, facile pour tous les « profiteurs » du
sport, • Aussi, profitant de (L'horrible désarroi
moral olt il ee trouvait, certaines personnes
qu'il était fondé à croire bien renseignées,
'Vinrent lui proposer d'entrer dans une nou.
velle voie du .Tennis où, soi-disant, d'au- ,
très et de plue illustres d'entre ses cama-
rades devraient le suivre. C'est dans ces |
conaitions, qu'il partit • pour l'Amérique,
afin de fuir eon propre malheur au cours i
de ce long voyage de douloureuse diversion.
(f Le cas de Paul Féret est unique et ne
peut se comparer à aucun autre. Il n'a
jamais eu aucune pensée vénale et il en i
apporte la preuve aujourd'hui, mettant,, sous
les yeux des membres de la F.F.L.T., le
contrat qu'il a signé avec M. Pvle et eu
offrant de rembourser à la Fédération le
bénéfice pécuniaire qu'il a pu tirer de son
voyage. Depuis son retour des Etats-Únis,
il n'a plus accompli aucun acte de profes-
slonnahsme, et le voici, aujourd'hui, profes-
sionnel sans l'être. Il me peut plus jouer
au tennis pendant cinq ans, autant dire
* qu'il ne pourra plus jamais jouer de sa i
vie. ' 1
. « Une telle sévérité n'est plus équitable '
lorsqu'il s'agit d'un cas qui s'accompagne :
* de circonstances aussi émouvantes et aussi
douloureuses.
« Le règlement draconien que la F.F.L.
T. a voté l'année dernière et qui avait pour
but de frapper les joueurs qui. voulaient
vivre du tennis ne doit pas empêcher ses
membres du Conseil de remplir aujourd'hui
un simple devoir d'humanité et de justice...
--. ■ « Le cas est unique et, peut-être, ne se
, retrouvera-t-il jamais. Ses camarades René 1
Laccste, 'Jean Borotra et Henri Cochet et 1
; Jacques Brugnon, l'ont si bien compris que. I
dernièrement, avant de se séparer pour un |
long voyage, ils ont écrit au vice-président '
de la F.F.L.T.. une lettre 01.1 ils deman- j
dent simplement et clairement pour Féret, 1
le droit de jouer à nouveau parmi eux. j
J'ajoute que notre champion du monde I
René Lacoste, dont vous connaissez la j
claire intelligence et la haute valeur mo- i
raie a lait sienne la cause de Paul Féret.
Lui aussi a écrit une lettre émouvante à
M. AÍbert CaDet, président de la Fédéra-
tion, qui sera lue ce soir aux membres du ]
conseil de la F.F.L.T...
y Les seules objections que l'on pourra
faire s'rayeront seulement sur des aTgu-
ties de notre droit fédératif.
Or, vous le savez, chaque Fédération est
maîtresse dans son propre pays et le COJl-
seil de la F.F.L.T. peut amender, rMor-
111er ou diisioiiidre tout article, d'un résu-
ment comme il l'entend. Ce règlement sur
la question profeaaiou.nelle n'a pas prévu
le cas de ren-iboii,.rseiiient.
. « Il appartient; donc à la F.F.L.T. de le
compléter ou, si vous le préférez, de requa-
lifier directement Féret par un vote défi-
nitif.
« Les Amis de Paul Féret. qui deman-
dent ou Conseil de la fédération de voter
dans ce sens, et au premier rang desquels
se placent les quatre grand8 champions a
qui !le tennis français doit tant de son pres-
tige, ne parle pas ,à la légcre. mais à la
suite' d'une détenilinaLLoni longuement' et,
fortement mûrie. Je sui.s persuadé que ies
juges fédérât if s, en cette circonstance, vont
donner satisfaction à ces quatre illustres
amis que nous aimons et admirons tous et
qui demandent aujourd'hui à leurs pairs,
I d'être solidaires de leur pensée en faveur de
j leur earparade si durement frappé. »
i Maintenant, la parole est aux juges.
R.-J. Airdey.
LES COUPES WOLFFSON
Les Coupes WcUfson, double mixte et double
messieurs se joueront aujourd'hui et demain sur
les cours du Havre A.C.
Parmi les joueurs parisiens inscrits, on.- remar-
que notamment : Mime J. Foucault, Mlle C, Ro-
sambert, Mile Ida AdamoQff, Mlle D. Dupuis, Mlle
A. Neufeld, Mlle G. Foumior, MM. R-. George, P.
Joba, P. Fa-padopouJos, N. Magaloff, J. Foucault,
. Augustin, E. Broqnedis.
NOUVELLES D'ALLEMAGNE
Précisions sur le classement allemand
i FRANCFORT. — Le Deu-tschcr Tennis Buand
vient de (publier son moa-veani, classement pour 1927
Qui a subi quelques modifications dim-pcirtaint.es. En
I)rinci,pe, le système graduel a. été remplacé par
un classement en groupes conformément iau système
adopté depuis des a.'ns par la 'Fédéra.tM.n Française,
toii,telois, sans que lès joueurs soient marqués
d',tiin lha.ndiœ,p s,l:JoOC:iaJ.
- La liste 'se compose comme BtÜb :
MESSIEURS
1 à .3 : O. Froiitzbeim (Wiesbaden), • Dffi H.
Lan^mann (Berlin), H. Moldenh&uer (Berlin).
4 et à : G. Demasi'us (Berlin), D. 1 :Pil"en:n. (Ber-
lin).
6 et 7 : Dr. Buss (M&ncheLm), F.W. Italie
(Rosboc.k).
8 à 10 x F. Gosewioh (Fiancîort-sur-le-Mein),
Dr. H. KleinschTotii (Ber.lin) et K. Wetzel (Plorz-
•iheim).
Tl à a3, : Dr. W. Dessart (Hambourg), F. Fiamz
(Hambourg), Dr. X,-lpulh (Berlin).
14* et q-3 : O. Kireueer . (Berlin),.. L. Lorenz
(Berlin).
16 : C. Rabn (Berlin).
. 17 à ' 30 : W. Breuer .(Bresla-ui), L. Klopfer
(Mannihenim), 0. von Millier (Du.dwigsdoril), G.
Sdedhofi (Mumclh).
21 et 22 : F.A. Lane (Hanovre), W. Stapent oj-at
(Berlin). »
23 et 21 : F. Harlz (B,nlin)" St. Oppenlielmer
(ManniheLm).
25 à 37 : Dr. Bill Fuchs (K-airlarufoe), H. Groos
(Dusseldccrf), G. Gumpel (Berlin), H. von Gera-
dorff (Berlin), D. Heine (Lei'pzig), KuhîeinJcamtpfî
(B.rême), F.B. Kuhima.nn (Loverkusen), H. Stapen-
Ihoirst (Berlin),- E. iStatz (Cologne), A. TomUin
(Berlin), F.C. Uhl (Berlin). E. Wenzel (Dnsse'l-
dori), K. Wolîf (BeirJin).
DAMES
1 : Frl. C. Auesen (Cologne).
2 : Frati J. Freddleben, (Firanciort-sur-'Ie-Mein).
3 : Baronne de Reznicek (Berlin).
4 : IFira.u N. Neppach (Berlin).
5 à 7 : Fxl. Kallmeyer (Berim), F,ra,u T. Scbem-
buirgk (Leipzig) et Fra,ti» N. Stephanus (Hanovre).
8 et 9 : Firaui Hemp (Ftranc:fort-su!r-Je-'Mein).
■Firl. E. Hoîimanu (Hambourg).
10 à 12 : Frl. R. Kobneirt (Berlin), Frau D.
TThl (Berlin), Fj-1. Weiihe (Fribourg).
13 à 15 : Frau L. rr,',tsc.'h (Dresde), Frau F.
Jakobiny (Krefeld) et Frau Lodig (Leipzig).
16 : Frl. A. Buss (Brême).
17 à. il9 : Frau Mioth (Berlin), Frau Richter
(Berlin), Firau L. Doni VûT'ma.nn (Dusseldorf).
i,i'ont plt être cla-sés, faute de performances,
les joueurs :
C. BeT.,-Mamn (Dresde), H. Homann (Bres.!au),
H. Heydemeich (Berlin), F. NouMiey (Cologne),
Dr. Rau (Berlin), H. Scbomburgk (Leipzig),
R.C. Spies (Brème), M.E. Zand,,.r (Bertin)..
Et àes joueuses :
:F'n¡,u Dietzer . (!Goerl.itz), - jprail Galvao (Ham-
- bourg), Frau Ilœg'liiri (Dresde), Frau Lemoke
(Kœni'g^iberg)» Fra.u Richter-Weibeirmaim (Franc-
i
Hannemaïii!, la vedette irhénane, a dû être
éliminé tle la liste par ®uile do son I)Wsa-ge au
prof essi oon alasme.
— W. B.
Pourquoi Demasius est disqualifié
BERLIN. — Ainsi que l'Auto l'a. déjà aunoncé,
la Fédération Allemande a. décidé de disqru,¡¡,l!#eQ-
le joueur allemand George Demaei'us pour la durée
do six mois, c'est-à-dire jusq,il,au 31 niai iproohaàm,
113. disqualiiica.fcion serait motivée pair la -propa,.
gande que Demasius a'UT&it faite qors de son voyage 1
au Portugal comme membre du tea.m allemaaid
(pc'ttr la Coupe Davis; pour une raquette étirangècro
dont il avait ipris la représentation pcmr l'Alle-
magne. De plus, lion activité oomn-i,- jotteH»U«te
tenn'ist-ique auxait donné lieu à des plaintes de la
pal'.t, 'de ses ('o11ègu'es.
Installation générale de TENNIS
Entreprise Belletrud
Paris, 50 bis, rue Violet Tél, : Ségrxr 91-98
Installation de Tennis ,
MORIN, entrepreneur
201, route d'Enghien, Argenteuii. l'él. 42.
Les Tennis couv. Sanchez Besa
à 3 min. de la Porte St-Cloud, sont les plus
commodes et- luxueux ; douches, garage,
bar, salons thé, billards lectures, bridge,
ping-pong. Courts chauffés Auteuil 14-67
2, avenue de Bellevue SEVRES.
MARCHE
Restons sérieux !...
Ce n'est vraiment pas une raison parce
que le sport de la marche apparaît en
pleine, rénovation grâce an dévouement eL
à la sportivité de. quelques convaincus,
lettre Emile' Anthoine, pour qu'immédiate-
ment un regrettable « clierrage » jette un
fâcheux discrédit sur un sport qui... sombra
déjà dans le ridicule il y a quelque vingt
ans grâce à de semblables procédés.
Un jeune club du Nord, le Club des
Marcheurs Lillois (F.F.l'..l.) , annonce, sans
sourciller — et l'Auto l'a aussi répété --
que son récent CritérÙim' d'Automne, dis-
puté sur 100 kilomètres, fut enlevé dans
le temps de 10 heures 30 rilinutes.' Il ajoute
que le second. et le troisième terminèrent
le parcours en 10 h. 32 m., , le quatrième
en 10 h. 35 m., etc.
Tout cela est infiniment trop beau pour
être vrai. Aucun de ces gaillards, trop fa-
meux, n'a battu d'une heure le record fran-
çais de la, distance, et il eût été infiniment
préférable d'annoncer que le parcours. du
Critérium d'Automne, dispuuté le 27 no-
vembre, à Lille, comportait un parcours
d'environ 85 kilomètres.' Mettons 90, au
grand maximum.
Restons sérieux... surtout quand il s'agit
de rénovation !...
— L. M.
LES MATCHES DE DEMAIN
A LA F.S.T.
La Commission ds marche de la F.S.T. a orga-
nisé pour demain, à >9 h. 30, au Stade Pershing,
nti interclubs sur 5 luilombt-res. réservé à ses licen-
ciés.
Eng. reçus jusqu'au dépaTt.
LE PRIX GILLET-LAFOND
LUNEVILLE. — Le C.M. de Lu,néV'i1le- a orga-
nisé, pour demain. une épreuve interclubs de
44 kil. qui empruntera le parcours suivant s
Lunéville, Vace. Léonold, départ à Or h. 45,
Moncel-les-Lunévîlle, la Maison de Briqués (con-
tJrôle volant) Forêt de Mandon, Bena.mén1il (con-
trôle lixe), ManonvHler, Fort de Manonviller,
I.janeuveVàlle-aUx-Bois (cQnbrôle volant), Carrefour
Marainviller, Croisai are, Chanteiheux, Jolivet, Lti-
ttéTOïte, faubourg d'ELnlVille, place des Caanmes-les-
£ V place du Château, Grande-Rue, place Léo-
pold, a.rrivée . devant les magasins Gi'llet-Lafcnd.
DANS LES CLUBS
Audax Club dé France. — Ce soiir, il. 21 heures,
réunion, Café-, des Tramways, 30, quai du Louvre.
CWtuire des inscriptions pour la sortie du -Ré-
veillon. (
C, des M. Argente1Ûlw,i'iJ. — Ce soir, il. 20 heures,
irén-mon générale au siège, 20, boulevard Iléloïse,
.AJrgeal teu:i1.. > : .
HOCKEY
LE 9e PARIS-LYON
Demain, à 14 h., à Lyon, au Stade
de la Plaine.
(Suite de notre article de 1re page.)
Les équipés comparées
;'bi iiiiaùvait&e que soit une formation pari-
sienne il est Usez difficile, à pf:on et vu
la régularité des résultats,, précédents, tous
en faveur de la région parisienne, d'instal-
ler devant elle, les Lyonnais favoris. Néan-
moins, c'est lorsqu'on s'y attend le moins,
9u on reçoit généra -
lement Une tuile sur
lia, tête, et c'est pré-
cisément ce qui ris.
que t d'arriver cette
année aux sélection-
neurs" parisiens qui
en prennent beau-
coup trop à leur aise
quand il s'agit de
battre des Lyonnais.
L'équipe de Paris,
en ' effet, 1 est'- loin
d'être la meilleure
que la capitale puisse
former et la meilleu-
re preuve en est que
•des. 'ioueur;s : comme
Salarnier, Paul Im-
bault, Prieur. Pous-
sineau, Desders. Be-
del, etc.... n'officie-
ront p.3 s Aemam.
' R. Petitdidier (PCF)
Evidemment, ils peu-
yenWne,, pas- tqas' avoir leur place dans
l'équipe représentative, mais n'empêche
qu'il serait curieux de voir une équipe for
mée avec leur participation'se mesurer au
« onze » qui part à Lyon. Le résultat de
ce , match hypothétique surpreadrait sans
doute 'plpls, 14'un d'entre, nous et influerait
de la meilîe.gro_,façon sur la prochaine sélec-
tion pour Je„ipatcn. Paris-Nord.. , , -
Mais, jipgui: fque Paris-Nord ait lieu, il
faut que rjiris batte Lyon f... Et cela est
loin d être fait.
Dana /lés" buts, il n'est pas douteux que
Houssais, proche rival de, Salarnier, barre
Maximin dont la cla-ase toutefois est réelle.
Mais à l'arrière, Grobel et Rigo ne doivent
pas être loin de la paire Imbault-BiehIer.
surtout si ces derniers louent aussi molle-
ment qu'à Reims. En demis. Paris souf-
frira aussi de l'absence de Prieur et il est 1
à souhaiter que tous deux, Remulat et j
Petitdidier retrouvent leur grande forme de I
l'an dernier, qu'ïLs n'exhibèrent pas non
plus à Reirrils. Lackmann, par contre, a
donné au Parc Pommery, pleine satisfac-
tion et à ce point de vue l'aile droite sera
certainement bien soutenue. Devant eux,
Anthoine, Cochet et Guthmann doivent d'au-
tant mieux faire qu'ils connaissent fort
'bien leur ligne d'attaque derrière laquelle
ils ont encore joué récemment à Lausanne,
et qui est à un homme près la même que
celle du dernier match Pa.ris-Lvon.
A Reims, l'exhibition des avants, parisiens
dans la' ligne desquels Canivet remplace
Poussineau,. lequel, paraît-il, est indisponi-
ble, fut médiocre. Bié. et de Bary fourni-
rent une bonne fin de match mais avaient
commencé fort ma!, ainsi d'ailleurs que le
reste de la ligne à l'exception de Ragot qui
joua une partie de' bout en bout régulière.
En .tout cas, les combinaisons de la tri-
plette du Centre, contre l'Est, furent des
plus simplistes et à aucun moment les spec-
tateurs du Parc Pommery ne durent oS
gmer qu ils avaient sous les yeux quatre
avants internationaux et un prêt à le de-
venir.
Il est vrai que cette sortie était la pre-
mière de 1 équipe de Paris cette saison ;
aussi ne faut-il pas se montrer trop sévère.
Mais il est absolument nécessaire que f.®'
main. à Lyon, les Parisiens se secouent s ils
veulent effectivement reconquérir sur .le
Nord, le titre de champion interrégional.
LE MATCH
« HOCKEY ASSOCIATION »
CONTRE ALLEMAGNE
_ LONDRES. — Aujourd'hui samedi, à
Foikeatone, l'équipe anglaise désignée par
la, « Hockey Association » doit rencontrer
une équipe nationale allemande. Officielle-
ment, la partie n'est pas un match interna-
tional, pas plus du reste que ne l'était celle
qui amenait, le 20 novembre, une formation
anglaise en Hollande, et qui se terminait
par une défaite.
La « Hockey Association » . avait fait
alors l erreur de sélectionner une équipe as-
sez faible, car elle avait compté sans les
progrès réalisés par les Hollandais pendant
les dernières années.
La leçon est bonne et cette fois-ci l'équipe
comprend huit internationaux et trois au-
tres joueurs bien dignes de le devenir.
Mais Vines, Gregory et Scarby n'auront
pas leurs capes cette fois-ci, et le match
ne leur servira qu'à faire leurs preuves pour
plus tard.
Le lieut. Vines est certain de percer,
quelle que soit l'opposition, comme il l'a
fait si souvent avec brio au nom des. Com-
bined Services, et l'on espère beaucoup de
Gregory, le jeune représentant du Somer-
set, qui n'a encore que dix-neuf ans.
Mais l'Angleterre ne s'attend pas & re-
nouveler sa dernière victoire sur l'Allema-
gne qui, en 1913, était battue par 9 à 1.
Au contraire, les Allemands ont le droit,
en vertu d'une victoire par 3 à 0 sur la
Hollande, de prétendre aux honneurs de la
journée.
1 La Hockey Association se présentera sur
le terrain de Cheriton Road avec une dé-
fense redoutable, ayant pour base Brett,
flanqué de Green et Still à l'arrière, sup-
portés par Hollins, Kirkaldy et Rotherham.
Si les Allemands passent, ils mériteront
tous les compliments.
A l'avant, avec Vinos et Saville, deux
joueurs excessivement vites et exacts dans
les combinaisons, le brillant Ogiloy, il ne
reste plus à observer que Searby et Gre-
gory.
Les Allemands sont arrivés hier à Fol-
kestone, et un dîner 'sera donné en leur hon-
neur au Pavillon Hôtel.
L'arbitre désigné par l'Angleterre est
M. ;Swain. Son collègue allemand sera
nommé plus tard.
— Fournier.
MATCHES AMICAUX
Le Racing à Nancy
Le Stade Universitaire lorrain recevra demain
a.u Parc des Sports du Pont-d'Bseey, le Kacnj
j Club de France (R). Le SUL qui lait cette année
|. de ..louables efforts en vue de l'extension du
t hockey dans la région ler-ralne, pœsèc13 actuelle,
[ ment une équipe jeune et ra.pkle qui ne manque
ni de souMle ni de oohé6iion, niais à qui l'expé-
rience des grands match es fuit encore déIaut. Callle-
ci aura la formation suivante : Meyer, Gulrlet,
B9.lrdet, Audinot, Genjm, Daeschler, Billot, St-oll,
Pétry, LioThIlet, Bertin. Coup d'envoi à 13 heures.
NOUVELLES DIVERSES
I Au Portugal, l'Escelsior a battu le Be-mfiva par
l Il à 0. 1
Le propre d'une Equipe...
... est d'avoir
DES EQUIPEMENTS UNIFORMES
ET SEYANTS
LA MAISON ALLEN
42 rue Etienne-Marcel. Louvre 14-19
s'est spécialisée dans l'équipement
des joueurs de hockey
CROSS-COUNTRY
LES CROSS DE DEMAIN
LE CHALLENGE CHARLOT
Le Stade de l'Est a organisé pour demain ma-
tin, à 9 h. 30, à la Colonie de Pavillons--sous--Bois
avec le concours du « Petit Journal » sur 6 kil.
environ d'un parcours iacile, le Challenge Charlot
ouvert aux juniors de la L.P.A. Classement par
six hommes.
Plus de 100 jeunes gens représentant 10 clubs
ont répondu à l'appel des organisateurs. Ces der
niers sont: IJâ AubèrviJJien, Gazier3 de Paris,
SAC d'Amérique, A.S. Poissy, R.S. Olympique,
J.R. XI', Izard Pyrénéen, A.C.S.O. et Stade de
l'Est. •
Moyens de communication: Trams 21 A et B,
95 A; descendre à la Fourche des Pavillons, prenJ
dTe l'allée des Pêcheurs jusqu'au àmi.1. où est
installé le vestiaire.
LA COUPE HENRI SELLIER
Les White Harriers ont organisé pour demain I
matin à 10 h., avec le concours du « Petit Jour-
nal s RUT 4 kil. 3C0 environ, la Coups Henri Sel-
lier, ouverte aux juniors de la L.P.A. Une cen-
taine de jeunes crossmen, représentant une di- I
zaine de clubs sont engagés. s
l,a distribution des dossards aura lieu à partir
de 9 h. aux vestiaires qui seront installés au Res-s
taurant Coopératif. avenue Edouard-Vaillant, à
Suiresnes.
Moyens de communication: tram Porte Maillot !
pour le Val d'Or; descendre au Val d'Or. ,
LES MEILLEURS CROSSMEN
LORRAINS AUX PRISES
DANS LA FINALE DE LA COUPE
D'ENCOURAGEMENT
I La finale du Cross interdistricts de Lorraine se
1 disputera demain, à 14 h. 30, aux environs du
Stade de la Colombière, à Epinal sur 8 kil. en-
viron....
Elle mettra aux prises les meilleuis coureurs
de la région qui se sont qualiiiés à la suite d'é-
preuves .éliminatoires dans les districts de Lor-
raine.
La. L.L.A (district des Vosges) prévoit trois dé-
parts qui seront donnés à 5 minutes d'intervalle,
suivant les catégories.
Cette finale promet d'être sévèrement disputée
par plus de 70 cros&men qui représenteront les
sociétés suivantes: US Lavail, US Spinalienne, AS
Lormine, SU Lorrain, CA Lilîol-le-Grand, SS de
Saulxures, US Thaonnaise.
Pendant que se déroulera cette épreuve, l'U.S.
Spinalienne sera aux prises en football avec le
B.U. Lorrain (rés.). /
LA COUPE VALENTINE LACOMBE
j BORDEAUX. — La 2, épreuve du calendrier
de la Cote d'Argent, la Coupe Valentine Lacombe
organisée pour la première année par le Stade
Bordelais UC, - se disputera demain sur un par.
cours de 6 kil. 500 environ.
Le tracé sera entièrement englobé dans le vaste
terrain du S.B.U.C., à Sainte-Germaine, par une
boucle de 1.600 m. qui sera à couvrir quatre fois,
de sorte que la lutte se déroulera de bout en
bout sous les yeux des - spectateurs.
Cette lutte sera particulièrement vive entre les
deux équipes du Stade et de l'U.A. Bordelaise, ;
cette dernière encouragée par son exceLlent début
dans la Coupe du « Grand Journal », fera son
.possible pour approcher de plus près encore l'é.
quipe champion de France.
Le départ de cette épreuve sera donné 'àl0 h. i
précises.
CHALLENGE ET COUPE PAYEN
LYON. — Rhône Sportif fera. disputer demain
sur 8 kil. le Challenge Payen ouvert aux coureurs
de toutes- catégories et la Coupe du même nom
réservée aux coureurs de 2e catégorie.
200 coureurs sont engagés. Départ à 10 h. 30 du
pont 'de C'roix-Luizet ; arrivée au Pré Saint-Jean '
terrain du R.B.
LE CHALLENGE HILL
RENNES. — Le Challenge Hill sexe couru de.
main matin sur 5 kilomètres environ, suivant la
formule du « Nationai »; mais seulement avec
6 hommes par équipe dont 4 comptent au clas-
sèment. - .
Le départ sera donné, à 10. heuTes, au stade
Courte-manche, où aura lieu également l'arrivée.
Les engagements reçus par la Ligne de Bretagne
sont les suivanta: les Cheminots Rennais ( tenant)
(2 équipes), le Stade Rennais U.C. (2 équipes)
l'U.S. Serva.nnMs, l'U.S. St-Michel d'Avranches,
le Stade Lavallois, le S'ta.de Briochin. Les Cadets
de Bretagne seront sans doute au départ a.vec
2 équ,ipes, soit au total 10 équipes au départ, chose
rare à Rennes; ce succès est de bon augure pour
I les prochaines compêti-tione et est rune Joli-é 1]6-
monobmt-ion , dm, progrès réalisés Par le Orçu.
c,;ün-bry en Bretagne.
LE CHALLENGE DU
« PETIT PARISIEN »
AUXERRE. — C'est demain que l'A.V.S.
Auxerre fera disputer lo Challenge du « Petit
Parisien » sur 7 kil. ,
Cette année, outre l'A.V.8 Auxerre, tenant du
| Challenge, les organisateurs ont, repu. ' les engage.
ments, de Fontainebleau, de Champagne-su.r..<;eine.
du P.L. Paul Bert, de l'AJ Auverroise, et de
[ l'Etoile. 1 _
Individuellement, la victoire ne doit pas échap.
| per à Chapuzot, du C.S.F,; par équipe, la lutte
sera dure entre l'A.V.S.A,, et le C.S.F.
CHALLENGE SAINT-SEVER
ROUEN.' — I>e: Challenge Saint-Sever sera. die.
pute pour la. seconde lois demain. D6p«,rt., à 15 heu.
j ies, rue- François-Arago. Arrivée place des Em.
i mu-rées. Les vainqueurs de l'an - dernier : le F.C.
j Rouennais et son champion AuviTay. ont toute ebail.
ces de renouveler leur victoi>re. > Il 1
MATCH INTERCLUBS
1 L'E.S. Colombienne rencontrera demain, à 10 heu.
res, l'équipe de l'A.S. Bourse, sur 6 kilomètres,
dans les bois de S»int-Cloud. Classement par 6 COll.
1 renrs. vest je,i'xes, allée de Ma,r,nas, -à la Faisan.
de-rie. R.-v. général, à 8 h. 15, gare Saint-Lazare,
POUT Garohes.
L'ENTRAINEMENT
MetroPolitlln Club. — 9 h. 30, à Colombea :
Prix du Début (31 cat., début. et jun.).
Red Star O/,ympiqu,e. — 9 hettres, Vincennes,
Hôtel EWrop-e. — Ju-niom, 8 h. 30, mébro Jean.
Jaurès.
V.A.l. — 9 heures, Pershing : Prix Reul, 5 kil,,
réservé aux jamàors.
R.C.,F. — 9 h. 30, à la. Croix-Catelan : Prix
Salomez (3" cat.).
S.A. Parisienne, — 8 h. '45, Per&hing.
J.A. Parisienne. — 8 h. 30, au vestÍiaJiJre, 215, ar,
Jeam- Ja-uirès.
A.S.S.-Blach Harriers. — Train 8 h. 26 Gel,
chés et 9 !h. 39, Stade Enderlin.
E.S. Aubervilliers. — 7 heurres. au eiège, POur
Pav.iHons-sous-Bois.
V.S. Banque de France. — 9 heuires, à la Cour.
neuve : Course de claseeme-nt.
E.S. Colombienne. — Seniors, 7 h. 50, gare de
Colotnbès ; junîoa-s, 9 h., à Suxesnes.
A.S.P. Police, — 8 h. 30, méttro Porte Ua.a-
phin e.
White . lIarriers. — Seniors, 8 h. 30, Stade
Verheyen ; juniors, 9 h. 15, Stable Veorheyen. Vea.
tiaiT-e : Restau=t Coopératif, avenue, EdoUll,rd.
Vailla,ut. Suresnes.
C.P Montrouge.' - A'11 stade de BerJ1Y : 9 h. 15,
début, et B.P.M.E. ; .14 h., équipe du « Pesch ..
A .C. Ouest. — JUo11lorS. 8 h., Opéra. tramway
Pa:villons. seniMaisons-Laiîitte.
C.A. de Paris. — 8 he-urres, Porte Mai11ot, potur
SuTesnes, et 9 heures, à, Allort, 67, rue de Gré.
teil.
G.S. Crédit Lyonnais. — 8 heures, métro Vio.
cennes, pour Pm'siMng.
Amicale Carnou. - Jinniors, 8 heuires, au Ter.
m.inns, pouir Suiresnes-, seniors, 13 heures, au Ter-
min-us, pour le « Pesch n.
Saint-Germain Sports. — 11 h. 4,0, gare Saint-
Germain. ou. 12 h. 30, gare Saint-Lazare, pour le
« Pesch ». -
1
E.S Berny. — 14 h entres, au siège, pour
« Pesch », et 7 Jaeuires, au siège, pourr PavilloM
(juniors). j
A.C.S. Cormeillais. — 10 heures, ait Stade Muni,
cipa'l.
Villemomble Sports. — 9 h. 30, au stade (Li.
cences).
B.N.C. — 8 h. 30, Porte Mai11ot, pour le Val.
d'Or.
Amicale Ed, Petit. — 8 !h., 4.5, inétiro La. Muette.
Les Marcheurs Franrais. — 7 h. 45, gare Mont..
parne.se, pour Clamart.
Izard Pvrjnée-n. — 8 heuÆes, métiro Porte des
Mas. ■
S.A. Carrières d'A mérique. — Juniors, 7 heures,
mét.ro Botza-ris ; 6en iors, 12 heuires, même endroit.
X
LE MANS. — V.S. du Mans : 9 h. 30, Stade
Léon-Bollée, en vue *?es Challenges Duil>ré et du
Mans.
CLERMONT-FERRAND. — A .S. Monlferran.
daiso : Sélection à. Aulnat, en vue des challenges
à disputer à Bardeaux et à Montluçon. - '
NOUVELLES DIVERSES
— les coureurs dont les noms suivent ne pour.
-r,ont prendre le départ dans l'épreuve pour laquelle
ils sont engagés demain :
Challenge Pesch : Dellery (UAI), Roesch et Pa,.
irenton (St. QS), licences non déposées.
Coupe H. Sellier : Lavoisier (UA XVI*), G cm-
da.rt, (US St-G) , Obalpuis (A. Camou), licences non
déposées.
Challenge Chariot : Bouvard Guy (RSO), Lair
ec Loua (RSO), licences non déposées.
— Ce soir, à 21 heures, (réunion mensuelle du i
C.A. de la Se.'ne, 27, rue Vieille-da-Temple.
Sur les pistes de sable
(Suite)
En route, filons vite, le soir descend,
le vent s'est levé, là-bas, du côté des du-
nes dont le sommet fume, en route... en
■J ~ route, et vite, si nous ne voulons pas
être aveuglés par la poussière de sable
qui s'insinue partout. La piste sablon-
neuse longe à certains moments la rive
des Chotts, le vent dépose sur les lèvres
■ du sel et dû sable. Je regarde autour de
- moi, : c'est le Sud, avec ses horizons illi-
mités, splendides, qui sont une des plus
belles choses que l'on puisse voir au
monde, car il n'y a rien et c'est ce néant
qui vous étreint et vous émeut. Silence,
, la palette la plus riche, la, plus diverse.
i Et les parfums, on en est grisé, gêné
i même 1 C'est le printemps perpétuel qui j
' embaume, exubérance du renouveau. Sur
un rosier, j'ai cueilli une rosé d'une colo-
ration idéale.
J'ai suivi un petit sentier, l'âme grisée, I
. sans me rendre compte des ruelles ado- j
j râbles, j'ai traversé la ville entièrement.
i Je m'arrête maintenant sur une petite '
| éminence, à 100 mètres de la ville. Der- ;
I rière moi, 'une dune; tout autour, du !
! sable en vagues très douces, à mes pieds, |
' dans la cuvette, toute blanche, la ville j'
I
' Vue d'El-Ouecl
Solitude, immobilité, rayonnement de
tout, soleil implacable, tout ceci brouillé
dans une brume très légère qui, derrière
elle, laisse entrevoir le mirage. L'auto
file maintenant à toute allure, la piste
est meilleure, quelques cailloux, mais
pas trop de cahots. Un paysage de mort,
lès Chotts sont loin derrière, la plaine est
plate, quelques herbes rares, des pierres
noires comme dans la Crau, mais encore
' plus noires. Le guide me raconte que, là,-
à 100 mètres, il, y a 60 ou 70 ans, les
Touaregs et les Tozeuriens se livrèrent
une bataille acharnée, il ne resta ni un
, homme, ni un chameau J J'ignore si le
paysage a changé depuis cette époque,
mais, aujourd 'hui, queie désolation ! La
piste devient plus étroite, quelques ondu-
■ .lations à droite, des dunes peu élevées,
iune côte, nous grimpons. Avant le som-
met; je me lève, le guide m'ayant averti
que, de là-haut, j'apercevrai dans le bas
El-Oued, la ville aux mille coupoles, il
paraît que la. vue est très curieuse. Enf
effet, le spectaole e,,,t, saisissant. De Join,
ain immense rucher blanc, composé d'une
multitude de ruches, une construction de
termites, tellement l'ensemble forme bloc,
et quelle régularité dans le plan, dans
le. tracé ! Nous approchons, les coupoles
- se détachent maintenant nettement;
nous. rencontrons quelques bourricots bien
maigres, sur le flanc d'une petite dune,
j'aperçois la carcasse d'un chameau. Mais
ce qui est étonnant lorsqu'on est tout
près, c'est la quantité de jardins que. ren.
ferme cette ville et le soin avec lequel ils
sont entretenus. Et les ' rieurs.-il y en a
' partout, quelques Dames de la. caravane
sont. , descendues ravies et pillent une
' T haie toute fleurie. X>e. là-haut, on ne
s'attendait nullement à une pareille pro-
' ' .- fusion de 'fleurs et de parfums. Si le
' spectacle de cette ville saharienne est
surtout curieux par la conception de son
plan, quel émerveillement .quand on est
ans les rues ! Je vous 1 ai déjà dit, des
fleurs partout. Des abricotiers, des pê-
chers, des ricins, une multitude de bour-
geons, et, formant un dôme, des^ feuilles
; très larges çt très vertes, un peu epais^es.
Sou^ les allées de palmiers, des nuances
d'une délicatesse charmante, jaune un
peu p&le, blanc crémeux, rose adorable,
saharienne. Le soleil descend peu à peu, j
les maisons ressortent alors encore plus 1
violemment, l'impression est indéfinissa-
ble.-Je lève la tête; derrière la dune,
dont la crête est violette, quelle illumina-
tion féerique, pendant que le soleil des-
cend- dans son lit étincelant. Il a disparu
maintenant, des reflets mauves traînent; ;
puis, peu à peu, les étoiles, pressées, j
accourent des profondeurs du firmament.
Orion ressemble à un char de feu; toutes
les étoiles ont maintenant trouéJ 'immen-
sité. Je m'assois, troublé, au sein de ce
paysage hallucinant. Pas de bruit, un si-
lence de mort, on se croirait transporté
dans un décor irréel. Tout à coup, à ma
gauche, émergeant doucement de la dune
dont elle éclaire brusquement les bords,
la lune qui monte insensiblement. Alors,
de tous côtés, .du fond des cours, du
fond de cette cuvette dans laquelle je
devine les places blanc-hes, du haut des
terrasses, les chiens aboient à la lune,
et des. formes imprécises glissent, telles
des spectres, le long des murs.
Le lendemain, au moment ou l'auto
,allait partir, j'aperçois, assis sur une
pierre, la figure tailladée, un indigène;
je descends, je lui demande la raison de
ces cicatrices et voici ce qu'il me ra-
conte : « Il y a quelques mois, dans le
Sud, dans une région montagneuse, avec
une troupe, d'indigènes, on chassait
l'hyène ; elles sont nombreuses, dit-on, en-
core. Cet Arabe avait voulu en capturer
une vivante, en s introduisant nu, dans
son terrier; il paraît qu'ainsi, ^ dans
l'obscurité, la bête est facile a maîtriser
et à entraver. Les indigènes qui se livrent
à cette chasse ajoutent d'ailleurs qu'ils
ne peuvent réussir que grâce a^une for-
mule magique à prononcer en s introdui-
Rant dans le terrier et qu'ils se gardent
de faire connaître. Cette formule est peut-
être la n1êrho que celle qui est déjà indi-
quée par El-Mangali polygraphe arabe
du XI' siècle de notre ère. et auteur d un
curieux traité de vénerie. Il s'exprime
textuellement ainsi : « cachez que Dieu
vous dirige, si vous voulez chasser
l'hyène, que vous pouvez entrer dans sa
tanière en - disant ces mots : la mère
d'Omar dort ! Approchez-en avec une
corde, liez-lui les pattes et tirez-la dehors
pour vous en emparer... Lorsque l'hyène
voit le jour, elle tue ou blesse celui qui
se présente à elle et ne croit plus aux
paroles' magiques... » J'ai supposé que
cela a.vait dû arriver à l'indigène balafré.
Le lendemain; nous partons de très
. bonne heure, afin de ne pas être incom-
modés par la chaleur, surtout par la ré-
verbération, car, maintenant, nous som-
mes en plein désert. Nous avons laissé
nos chameaux, les voitures qui nous ont
servi jusqu'ici et nous roulons de dunes
en dunes dans ces autos à roues jume-
lé-es, munies d'excellents fauteuils, qui
escaladent avec une facilité -très grande
tous les obstacles qui se présentent.
Nous filons vers Touggourt sur des pis-
tes jalonnées, faciles et curieuses dans
leur imprévu. Lorsqu'on ne l'a pas vu,
on suppose que la vision du désert doit
être quelque chose de très monotone,
d'ennuyeux lt, la longue, quelle erreur !
Si le décor est moins rapidement chan-
geant qu'en mer, ici, les modifications
sont peut-être moins perceptibles, mais
que de frémissements émouvants, dans
ce paysage qui n'est jamais le même.
Touggourt est le terminus de la voie
ferrée. A distance, on aperçoit des murail-
les et quelques minarets. Toute la ville
est construite en terre, les rues sont à
moitié voûtées à cause de la chaleur et,
de place en place, des ouvertures par les-
quelles la lumière brutale s'infiltre. On
y fait de nombreux échanges, c'est aussi
un des plus illustres conservatoires de
l'art chorégraphique des Ouled-Naïl.
C'est de Touggourt que l'on part de pré-
férenc pour aller vers le Souf, vers le
Sud, jusqu'au pays des Touaregs, jus-
qu'au royaume d'Antinéa.
- En quittant Touggourt, dans le petit
train blanc, nous traversons a peu près
deux cents kilomètres de « bled ». A
l'horizon, de fréquents mirages ! La na-
ture est moins aride. On devine que
l'eau est donnée ici moins parcimonieu-
sement. On a même fait des travaux ex-
trêmement importants, qui ont permis
d'irriguer et de fertiliser le Sahara.
Nous arrivons le soir à Biskra, le site
est admirable. Ici, la qualité de la lu-.
mière est unique, Biskra est bien la reine
des Zibans. Délicieuse station d'hiver.
nage, la température, pendant les sept
mois les plus froids, est. en moyenne de
1 19 à 21 degrés, il ne tombe que 17 milli-
mètres d'eau, le climat y est absolument
merveilleux. Pendant l'hiver, il y a un
mouvement très grand de touristes et
aussi d'hivernants qui vivent là au soleil;
du mois d'octobre au mois d'avril. Tout
autour, dans un rayon de 50 à 100 hilo-
mètres, on peut faire des promenades
charmantes, à condition de ne pas être
pressé et surtout si l'on ne veut pas bri-
ser en route quelques lames de ressort.
Cette ville possède tellement d'attrait
qu'on voudrait y vivre continuellement,
car la nature humaine, pour laquelle le
confort devient de jour en jour une né-
cessité, s'épanouit heureusement ici.
Tout est réuni, magie des horizons ilimi-
tés; à droite, un peu arides, secs, les
sables ; à gauche, la mer des palmes, le
chapelet des oasis délicieuses, et, dans
la ville- elle-même» toutes les facilités.
Mais, hélas ! rien ne dure ici-bas; les
soirées ont beau être délicieusement atta-
chantes, par tout ce qu'elles vous offrent;
les matins, même radieux, ensoleillés,
sont là pour vous rappeler la dure réalité.
Il faut repartir de nouveau. Biskra reste j
dans mon souvenir comme une des vi-
sions, sinon la plus originale de ce par- 1
cours, mais certainement comme la plus
douce, la plus agréable dans le sens com-
plet que l'on peut donner à cet adjectif.
La route est en lacets ; elle monte, re.
descend; au sommet d'une petite dune,
Je guide, qui, depuis un instant, guette
mon regard, me dit : « De là-haut, vous
la verrez encore une fois et puis ce sera
fini. » Et j'ai tourné la tête, un minaret
s'élançait fièrement de la mer des pal-
mes, quelques toits blancs et, mainte-,
nant tout est fini derrière la dune qui
â interposa -éritre nous son rideau de
sable. Nous arrivons dans la région des
grandes ruines, des camps, à droite et
à gauche d'énormes pierres, des colonnes
renversées, des chapiteaux recouverts
d'herbes;' nous filons vers Lambèse et
Timgad. s - , ;
Lambèse a été pendant deux cents ans
le quartier général de la 3e légion Au.
gusta qui joua un très grand rôle dans
les guerres africaines, - principalement
sous Tibère lors de. la Tévolte de Malfa.
rinas. Ce fut, sans doute d'abord un
camp fortifié et ensuite une-'ville mili.
taire, ■ ceinte de murailles. On a fait des
fouilles et les constatations furent très
curieuses.- Dans leur camp, les légion-
naires du 111° siècle étaient devenus une
sorte de garde nationale; on a trouvé
des (>ratoires, des salles de réuniohs,;des
thermes. "Aussi, peu à peu, toute une
population vint-elle se mettre sous la
garde de cette armée, une ville se créa,
et actuellement on retrouve quelques
arcs de triomphe, celui de Commode
et celui de Septime Sévère. Si on s'éloi-
gne, un un peu dans la. campagne, ce sont
encore des ruines éparses. Sous des oli-
viers, des thermes, les restes d'un tem-
ple et un amphithéâtre.
A la sortie de Lambèse, la. route gra-
vit une forte rampe, sur les bas-côtés
des ruines, nous sommes dans la ban-
lieue de Lambèse, encore des vestiges
intéressants. On monte en lacets, puis
une " route sinueuse et enfin après un
coude brusque, nous descendons vers
une vallée riche et fertile; l'auto bi-
furque à nouveau et après trois kilo-
mètres de bonne route nous apercevons
Timgad.
Thamagus fut fondée par ordre de
Trajan, sur un coteau qui se rattache au
massif de l'Aurès. Cette ville prospéra
rapidement et fut saccagée par les Van-
dales. Salomon, lieutenant de Belisaire,
la reconstruisit, et, à la fin du VIle
isiècle, elle disparut, on ne sait trop
comment, probablement lors de l'inva-
sion arabe, certainement pas de façon
douce, car on a trouvé une grande quan-
tité de squelettes dans les rues et dans
les maisons. En 1831,' on commença
quelques fouilles, le résultat fut extraor-
dinaire; la ville était restée enfouie sous
les terres que-le vent et les eaux avaient
amoncelées depuis 1.300 ans. A Tim.
gad, tout a été rasé, tout a été recons-
titué, mais avec des matériaux romains.
C'est bien l'impression d'un cimetière
dans sa mélancolique tristesse que don-
nent les ruines, mais peu à peu ces
ruines s'animent et vous parlent. Voici
la demeure complète, demeure d'un ri-
che Romain, avec salles de bain; ici,
le forum circulaire Ol1 les Rhéteurs du
,temps façonnaient l'opinion publique;
là, des thermes confortables, un bijou
de bibliothèque municipale, des tribu-
naux, le Temple, la Voie triomphale.
Une visite à Timgad n'est pas complète si
.. CONS'l\WTINEl — Vue m 10 Rummel. ' n
I elle ne se prolonge pas dans une nuit
| lumineuse; et c'est par un clair de lune
féerique que je reprends ma promenade
| dans ce dédale de colonnettes blanches
qui semblent- une , armée de fantômes
sortis de leurs tombeaux pour vivre cette
nuit si belle de calaié' de douceur et de
transparence. En baissant la tête, j'aper-
çois sur les grandes dalles qui recouvrent
le sol, la tracé des roues des chars!
Je m'arrache difficilement à cette évo-
cation poignante et subite, la tête entre
les maina, je me sens perdu au milieu
de toutes ces ruines. Discrètement le
guide me fait signe, il faut partir... Avec
quelle joie, si les nécessités du départ ne
s'étaient fait sentir impérieusement, se-
ravinée, dominée par quelques sommets
élevés. Toutes ces montagnes sont hé.
rissées de ruines romaines, creusées de
gorges qui rappellent celle du Kummel.
"La traversée des ruelles tortueuses, peu.
plées d'une foule grouillante d'Arabes qui
s'arrêtent, extasiés, devant les boutiques
en plein air, est très intéressante. Des
femmes juives, parées richement d'étoffés
brillantes, les bras nus, coifféês d'un
bonnet pointu tout doré, passent indif.
férentes. C'est dommage que- la ville
arabe soit si sale, car il y a certains
coins qui sont très curieux. J'ai admiré
quelques balcons très originaux, une
vieille porte de mosquée avec des faïences
,aux tons verdâtres, des grilles ravis-
1 ..- Vue générale - de Ghardaia I
rais-je resté là en face d'autres grands '
souvenirs! Mais, puisqu'il le ,faut, en
route pour Constantine.
La ville est une citadelle naturelle,
ses premiers habitants en firent un re-
fuge, son origine est très lointaine, elle
remonte à Afrikieh, un contemporain des
rois Pasteurs de l'Egypte. C'est dans
son enceinte que la fille d'Asdrubal, So- ■
i phonisbe, s'empoisonna pour que Mas.
sinissa, son époux, ne la. livrât pas à
Scipion, épisode qui a founr à Voltaire
le sujet d'une de ses moins bonnes tra.
gédies. Lorsque la domination romaine
.cessa, les Vandales détruisirent la ville,
et c'est Constantin qui la releva et lui
donna son nom. Les Arabes l'appelèrent
ensuite la « cité- de l'air » et, en 1837,
après un assaut terrible, le général Va-
lée s'en rendit maître. La ville est bâtie
sur un rocher qui se rattache à la terre
par un isthme étroit. Un fossé à pic' de
150 mètres a été creusé sur deux côtés
par le Rummel, aussi la ville apparaît.
elle d'une façon impressionnante, avec
ses maisons placées en amphithéâtre.
Du Pont d'El-Kantara, le spectacle
est grandiose sur l'abîme qui s'ouvre à
V08 pieds; tout au fond,, le torrent bouil-
lonne, de chaque côté les rochers tom-
bent à pic avec, accrochés dans leurs
anfractuosités, quelques buissons. La
ville est surtout curieuse par son ex-
traordinaire situation; elle renferme peu
de monuments intéressants. Un sentier,
long de plusieurs kilomètres, suspendu
aux rocs, permet de la parcourir en en.
tier; le spectacle est alors, inoubliable,
les rochers se dressent sombres, formida-
bles, et, si on relève la tête vers le som-
met, très haut, on aperçoit quelques mai-
sons qui paraissent glisser dans le gouffre.
Dans les rues le mouvement est in.
tense, beaucoup de cafés dont les portes
sont à demi ouvertes. Dans la fumée des
pipes, plongés dans un rêve perpétuel,
les indigènes écoutent les ^ femmes qui
chantent; les douboukas raisonnent, des
.rires fusent, tandis qu'a. travers la foule
bruyante des rues circule une patrouille
de soldats.
Les environs de la ville sont monta-
igneux, et, des boulevards qui montent à
la kasba, on aperçoit toute une région (
f santés, des escaliers en colimaçon.
L'auto, avant de prendre la route plate
de Batha, traverse un quartier dont les
[ maisons ont toutes des fenêtres extrê-
I mement curieuses, sorte de 'loggia. Des
gosses, pieds nus dans l'eau des rigoles,
gesticulent, font de grands appels. Sur
Je pas de leurs portes, rieuses, des fem-
Hies-j des fillettes juives au visage fardé,
nous adressent de gentils sourires.
- Batna, ville monotone, est un carre- I
four important de tourisme, mais le cli'
mat y est rude, car la neige fait souvent
son apparition sur le plateau élevé qui
domine.la ville de mille mètres.
Le paysage est ordinaire pendant plu.
sieurs kilomètres, mais soudain, la route
descend et dans le fond nous apercevons
Bougie, blottie- au fond de hautes mon-
tagnes. Une végétation luxuriante des-
cend jusqu'au bord du golfe dont les
courbes sont harmonieuses. Une mer-
veille, c'est la route en corniche qui va
jusqu'à Djidjelli; il n'y a peut-être p&j
dans le monde une route qui puisse lui
être comparée. Nous traversons un bois
de chênes et de figuiers. Au sommet de
quelques éminences, de petits villages
kabyles. Au fond, comme toile de décor,
le massif du Djurdjura, aux sommets
éblouissants de neige.
Alger, là-bas, hélas tout près mainte-
nant! « Mais la vue est admirable, on
embrasse d'un seul regard la ville euro-
péenne et la ville indigène, toutes les
collines environnantes, jusqu'aux hall'
teurs de Bouzarea" Le blanc éclatant
des maisons so détache sur les teintes
sombres des jardins, des bois de pins e
de cyprès. Que le ciel soit sans nuage,
ce qui arrive souvent, ou bien légèrement
voilé, la qualité de cette, symphonie h}'
mineuse reste Identique. Ce qui sédui
en elle, c'est la douceur enveloppante .e
moite des tons. Ceux qui l'ont, une ■
ressentie, peuvent difficilement ge sous* I
traire à son appel, à son attrait. » I
Daniel Brané.
(A suivre.) Il
-(Voi,r les articles parus dans lM«fo . des l6> 180 - ,
20; 22, 24, 2G, 28 novembre et l'r décembre.
i
Le professionnel Féret
sera-t-il requalifié amateur ?
Ce soir, le conseil de la F.F.I.T.
statuera sur son cas.
Comme ['Auto l'a- dit, hier, c'est co soir,
à SI heures, QII© le C'oii&eil de la i .r .J-J. 1.
se réunira pour discnt,er t'me proposition
dont AtM. Jean Borotra, Jacques Brugnon,
Henri Cochet et René Lacoste prirent l ini-
tiative à leur retour des Etats-Unis ; la
ï i-equ-alification de Pa.u'1 Féret.
. Nous avons, cru utile, avant que le tribu-
nal féjératif prenne une décision touchant
Je cas Féret, d'aller demander sur ce sujet
délicat, -leur aviis à deux tennismen, René
Lacoste et Pierre Albarran, le premier,
'' ; p'riifêè parmi les ',princes de 19, raquette, le
«second, ancien membre du conseil de la
F.F.L.T.. ■
Et . Voici ce que Pierre Albarran, en son
-n-on.i et en celui du champion d'Amérique,
lequel entièrement l'approuva, nous a. dit ;
..« Paul Féret n'a commis qu'un seul acte
de professionnalisme dans sa vie : la tour-
née qu'il a entreprise avec Suzànne Len-
igleru en Amérique l'année dernière. Je vou-
drais que vous sachiez dans quelles circons-
tances toutes- particulières il a. été amené à
prendre une décision qu'il regrette aujour-
. «rirai. Il venait, vous ne l'ignorez' sans
doute pas, de perdre sa femme dans des
circonstances affreuses, après quatre mois
de mariage. Il est impossible à tout homme
de cœur de ne pas admettre que l'on ne
porte pas route la responsabilité d'une dé-
cision prise dans de pareilles circonstan-
.<'es. - ■
« Paul Féret, à cette heure-là, était une
proie, facile pour tous les « profiteurs » du
sport, • Aussi, profitant de (L'horrible désarroi
moral olt il ee trouvait, certaines personnes
qu'il était fondé à croire bien renseignées,
'Vinrent lui proposer d'entrer dans une nou.
velle voie du .Tennis où, soi-disant, d'au- ,
très et de plue illustres d'entre ses cama-
rades devraient le suivre. C'est dans ces |
conaitions, qu'il partit • pour l'Amérique,
afin de fuir eon propre malheur au cours i
de ce long voyage de douloureuse diversion.
(f Le cas de Paul Féret est unique et ne
peut se comparer à aucun autre. Il n'a
jamais eu aucune pensée vénale et il en i
apporte la preuve aujourd'hui, mettant,, sous
les yeux des membres de la F.F.L.T., le
contrat qu'il a signé avec M. Pvle et eu
offrant de rembourser à la Fédération le
bénéfice pécuniaire qu'il a pu tirer de son
voyage. Depuis son retour des Etats-Únis,
il n'a plus accompli aucun acte de profes-
slonnahsme, et le voici, aujourd'hui, profes-
sionnel sans l'être. Il me peut plus jouer
au tennis pendant cinq ans, autant dire
* qu'il ne pourra plus jamais jouer de sa i
vie. ' 1
. « Une telle sévérité n'est plus équitable '
lorsqu'il s'agit d'un cas qui s'accompagne :
* de circonstances aussi émouvantes et aussi
douloureuses.
« Le règlement draconien que la F.F.L.
T. a voté l'année dernière et qui avait pour
but de frapper les joueurs qui. voulaient
vivre du tennis ne doit pas empêcher ses
membres du Conseil de remplir aujourd'hui
un simple devoir d'humanité et de justice...
--. ■ « Le cas est unique et, peut-être, ne se
, retrouvera-t-il jamais. Ses camarades René 1
Laccste, 'Jean Borotra et Henri Cochet et 1
; Jacques Brugnon, l'ont si bien compris que. I
dernièrement, avant de se séparer pour un |
long voyage, ils ont écrit au vice-président '
de la F.F.L.T.. une lettre 01.1 ils deman- j
dent simplement et clairement pour Féret, 1
le droit de jouer à nouveau parmi eux. j
J'ajoute que notre champion du monde I
René Lacoste, dont vous connaissez la j
claire intelligence et la haute valeur mo- i
raie a lait sienne la cause de Paul Féret.
Lui aussi a écrit une lettre émouvante à
M. AÍbert CaDet, président de la Fédéra-
tion, qui sera lue ce soir aux membres du ]
conseil de la F.F.L.T...
y Les seules objections que l'on pourra
faire s'rayeront seulement sur des aTgu-
ties de notre droit fédératif.
Or, vous le savez, chaque Fédération est
maîtresse dans son propre pays et le COJl-
seil de la F.F.L.T. peut amender, rMor-
111er ou diisioiiidre tout article, d'un résu-
ment comme il l'entend. Ce règlement sur
la question profeaaiou.nelle n'a pas prévu
le cas de ren-iboii,.rseiiient.
. « Il appartient; donc à la F.F.L.T. de le
compléter ou, si vous le préférez, de requa-
lifier directement Féret par un vote défi-
nitif.
« Les Amis de Paul Féret. qui deman-
dent ou Conseil de la fédération de voter
dans ce sens, et au premier rang desquels
se placent les quatre grand8 champions a
qui !le tennis français doit tant de son pres-
tige, ne parle pas ,à la légcre. mais à la
suite' d'une détenilinaLLoni longuement' et,
fortement mûrie. Je sui.s persuadé que ies
juges fédérât if s, en cette circonstance, vont
donner satisfaction à ces quatre illustres
amis que nous aimons et admirons tous et
qui demandent aujourd'hui à leurs pairs,
I d'être solidaires de leur pensée en faveur de
j leur earparade si durement frappé. »
i Maintenant, la parole est aux juges.
R.-J. Airdey.
LES COUPES WOLFFSON
Les Coupes WcUfson, double mixte et double
messieurs se joueront aujourd'hui et demain sur
les cours du Havre A.C.
Parmi les joueurs parisiens inscrits, on.- remar-
que notamment : Mime J. Foucault, Mlle C, Ro-
sambert, Mile Ida AdamoQff, Mlle D. Dupuis, Mlle
A. Neufeld, Mlle G. Foumior, MM. R-. George, P.
Joba, P. Fa-padopouJos, N. Magaloff, J. Foucault,
. Augustin, E. Broqnedis.
NOUVELLES D'ALLEMAGNE
Précisions sur le classement allemand
i FRANCFORT. — Le Deu-tschcr Tennis Buand
vient de (publier son moa-veani, classement pour 1927
Qui a subi quelques modifications dim-pcirtaint.es. En
I)rinci,pe, le système graduel a. été remplacé par
un classement en groupes conformément iau système
adopté depuis des a.'ns par la 'Fédéra.tM.n Française,
toii,telois, sans que lès joueurs soient marqués
d',tiin lha.ndiœ,p s,l:JoOC:iaJ.
- La liste 'se compose comme BtÜb :
MESSIEURS
1 à .3 : O. Froiitzbeim (Wiesbaden), • Dffi H.
Lan^mann (Berlin), H. Moldenh&uer (Berlin).
4 et à : G. Demasi'us (Berlin), D. 1 :Pil"en:n. (Ber-
lin).
6 et 7 : Dr. Buss (M&ncheLm), F.W. Italie
(Rosboc.k).
8 à 10 x F. Gosewioh (Fiancîort-sur-le-Mein),
Dr. H. KleinschTotii (Ber.lin) et K. Wetzel (Plorz-
•iheim).
Tl à a3, : Dr. W. Dessart (Hambourg), F. Fiamz
(Hambourg), Dr. X,-lpulh (Berlin).
14* et q-3 : O. Kireueer . (Berlin),.. L. Lorenz
(Berlin).
16 : C. Rabn (Berlin).
. 17 à ' 30 : W. Breuer .(Bresla-ui), L. Klopfer
(Mannihenim), 0. von Millier (Du.dwigsdoril), G.
Sdedhofi (Mumclh).
21 et 22 : F.A. Lane (Hanovre), W. Stapent oj-at
(Berlin). »
23 et 21 : F. Harlz (B,nlin)" St. Oppenlielmer
(ManniheLm).
25 à 37 : Dr. Bill Fuchs (K-airlarufoe), H. Groos
(Dusseldccrf), G. Gumpel (Berlin), H. von Gera-
dorff (Berlin), D. Heine (Lei'pzig), KuhîeinJcamtpfî
(B.rême), F.B. Kuhima.nn (Loverkusen), H. Stapen-
Ihoirst (Berlin),- E. iStatz (Cologne), A. TomUin
(Berlin), F.C. Uhl (Berlin). E. Wenzel (Dnsse'l-
dori), K. Wolîf (BeirJin).
DAMES
1 : Frl. C. Auesen (Cologne).
2 : Frati J. Freddleben, (Firanciort-sur-'Ie-Mein).
3 : Baronne de Reznicek (Berlin).
4 : IFira.u N. Neppach (Berlin).
5 à 7 : Fxl. Kallmeyer (Berim), F,ra,u T. Scbem-
buirgk (Leipzig) et Fra,ti» N. Stephanus (Hanovre).
8 et 9 : Firaui Hemp (Ftranc:fort-su!r-Je-'Mein).
■Firl. E. Hoîimanu (Hambourg).
10 à 12 : Frl. R. Kobneirt (Berlin), Frau D.
TThl (Berlin), Fj-1. Weiihe (Fribourg).
13 à 15 : Frau L. rr,',tsc.'h (Dresde), Frau F.
Jakobiny (Krefeld) et Frau Lodig (Leipzig).
16 : Frl. A. Buss (Brême).
17 à. il9 : Frau Mioth (Berlin), Frau Richter
(Berlin), Firau L. Doni VûT'ma.nn (Dusseldorf).
i,i'ont plt être cla-sés, faute de performances,
les joueurs :
C. BeT.,-Mamn (Dresde), H. Homann (Bres.!au),
H. Heydemeich (Berlin), F. NouMiey (Cologne),
Dr. Rau (Berlin), H. Scbomburgk (Leipzig),
R.C. Spies (Brème), M.E. Zand,,.r (Bertin)..
Et àes joueuses :
:F'n¡,u Dietzer . (!Goerl.itz), - jprail Galvao (Ham-
- bourg), Frau Ilœg'liiri (Dresde), Frau Lemoke
(Kœni'g^iberg)» Fra.u Richter-Weibeirmaim (Franc-
i
Hannemaïii!, la vedette irhénane, a dû être
éliminé tle la liste par ®uile do son I)Wsa-ge au
prof essi oon alasme.
— W. B.
Pourquoi Demasius est disqualifié
BERLIN. — Ainsi que l'Auto l'a. déjà aunoncé,
la Fédération Allemande a. décidé de disqru,¡¡,l!#eQ-
le joueur allemand George Demaei'us pour la durée
do six mois, c'est-à-dire jusq,il,au 31 niai iproohaàm,
113. disqualiiica.fcion serait motivée pair la -propa,.
gande que Demasius a'UT&it faite qors de son voyage 1
au Portugal comme membre du tea.m allemaaid
(pc'ttr la Coupe Davis; pour une raquette étirangècro
dont il avait ipris la représentation pcmr l'Alle-
magne. De plus, lion activité oomn-i,- jotteH»U«te
tenn'ist-ique auxait donné lieu à des plaintes de la
pal'.t, 'de ses ('o11ègu'es.
Installation générale de TENNIS
Entreprise Belletrud
Paris, 50 bis, rue Violet Tél, : Ségrxr 91-98
Installation de Tennis ,
MORIN, entrepreneur
201, route d'Enghien, Argenteuii. l'él. 42.
Les Tennis couv. Sanchez Besa
à 3 min. de la Porte St-Cloud, sont les plus
commodes et- luxueux ; douches, garage,
bar, salons thé, billards lectures, bridge,
ping-pong. Courts chauffés Auteuil 14-67
2, avenue de Bellevue SEVRES.
MARCHE
Restons sérieux !...
Ce n'est vraiment pas une raison parce
que le sport de la marche apparaît en
pleine, rénovation grâce an dévouement eL
à la sportivité de. quelques convaincus,
lettre Emile' Anthoine, pour qu'immédiate-
ment un regrettable « clierrage » jette un
fâcheux discrédit sur un sport qui... sombra
déjà dans le ridicule il y a quelque vingt
ans grâce à de semblables procédés.
Un jeune club du Nord, le Club des
Marcheurs Lillois (F.F.l'..l.) , annonce, sans
sourciller — et l'Auto l'a aussi répété --
que son récent CritérÙim' d'Automne, dis-
puté sur 100 kilomètres, fut enlevé dans
le temps de 10 heures 30 rilinutes.' Il ajoute
que le second. et le troisième terminèrent
le parcours en 10 h. 32 m., , le quatrième
en 10 h. 35 m., etc.
Tout cela est infiniment trop beau pour
être vrai. Aucun de ces gaillards, trop fa-
meux, n'a battu d'une heure le record fran-
çais de la, distance, et il eût été infiniment
préférable d'annoncer que le parcours. du
Critérium d'Automne, dispuuté le 27 no-
vembre, à Lille, comportait un parcours
d'environ 85 kilomètres.' Mettons 90, au
grand maximum.
Restons sérieux... surtout quand il s'agit
de rénovation !...
— L. M.
LES MATCHES DE DEMAIN
A LA F.S.T.
La Commission ds marche de la F.S.T. a orga-
nisé pour demain, à >9 h. 30, au Stade Pershing,
nti interclubs sur 5 luilombt-res. réservé à ses licen-
ciés.
Eng. reçus jusqu'au dépaTt.
LE PRIX GILLET-LAFOND
LUNEVILLE. — Le C.M. de Lu,néV'i1le- a orga-
nisé, pour demain. une épreuve interclubs de
44 kil. qui empruntera le parcours suivant s
Lunéville, Vace. Léonold, départ à Or h. 45,
Moncel-les-Lunévîlle, la Maison de Briqués (con-
tJrôle volant) Forêt de Mandon, Bena.mén1il (con-
trôle lixe), ManonvHler, Fort de Manonviller,
I.janeuveVàlle-aUx-Bois (cQnbrôle volant), Carrefour
Marainviller, Croisai are, Chanteiheux, Jolivet, Lti-
ttéTOïte, faubourg d'ELnlVille, place des Caanmes-les-
£ V place du Château, Grande-Rue, place Léo-
pold, a.rrivée . devant les magasins Gi'llet-Lafcnd.
DANS LES CLUBS
Audax Club dé France. — Ce soiir, il. 21 heures,
réunion, Café-, des Tramways, 30, quai du Louvre.
CWtuire des inscriptions pour la sortie du -Ré-
veillon. (
C, des M. Argente1Ûlw,i'iJ. — Ce soir, il. 20 heures,
irén-mon générale au siège, 20, boulevard Iléloïse,
.AJrgeal teu:i1.. > : .
HOCKEY
LE 9e PARIS-LYON
Demain, à 14 h., à Lyon, au Stade
de la Plaine.
(Suite de notre article de 1re page.)
Les équipés comparées
;'bi iiiiaùvait&e que soit une formation pari-
sienne il est Usez difficile, à pf:on et vu
la régularité des résultats,, précédents, tous
en faveur de la région parisienne, d'instal-
ler devant elle, les Lyonnais favoris. Néan-
moins, c'est lorsqu'on s'y attend le moins,
9u on reçoit généra -
lement Une tuile sur
lia, tête, et c'est pré-
cisément ce qui ris.
que t d'arriver cette
année aux sélection-
neurs" parisiens qui
en prennent beau-
coup trop à leur aise
quand il s'agit de
battre des Lyonnais.
L'équipe de Paris,
en ' effet, 1 est'- loin
d'être la meilleure
que la capitale puisse
former et la meilleu-
re preuve en est que
•des. 'ioueur;s : comme
Salarnier, Paul Im-
bault, Prieur. Pous-
sineau, Desders. Be-
del, etc.... n'officie-
ront p.3 s Aemam.
' R. Petitdidier (PCF)
Evidemment, ils peu-
yenWne,, pas- tqas' avoir leur place dans
l'équipe représentative, mais n'empêche
qu'il serait curieux de voir une équipe for
mée avec leur participation'se mesurer au
« onze » qui part à Lyon. Le résultat de
ce , match hypothétique surpreadrait sans
doute 'plpls, 14'un d'entre, nous et influerait
de la meilîe.gro_,façon sur la prochaine sélec-
tion pour Je„ipatcn. Paris-Nord.. , , -
Mais, jipgui: fque Paris-Nord ait lieu, il
faut que rjiris batte Lyon f... Et cela est
loin d être fait.
Dana /lés" buts, il n'est pas douteux que
Houssais, proche rival de, Salarnier, barre
Maximin dont la cla-ase toutefois est réelle.
Mais à l'arrière, Grobel et Rigo ne doivent
pas être loin de la paire Imbault-BiehIer.
surtout si ces derniers louent aussi molle-
ment qu'à Reims. En demis. Paris souf-
frira aussi de l'absence de Prieur et il est 1
à souhaiter que tous deux, Remulat et j
Petitdidier retrouvent leur grande forme de I
l'an dernier, qu'ïLs n'exhibèrent pas non
plus à Reirrils. Lackmann, par contre, a
donné au Parc Pommery, pleine satisfac-
tion et à ce point de vue l'aile droite sera
certainement bien soutenue. Devant eux,
Anthoine, Cochet et Guthmann doivent d'au-
tant mieux faire qu'ils connaissent fort
'bien leur ligne d'attaque derrière laquelle
ils ont encore joué récemment à Lausanne,
et qui est à un homme près la même que
celle du dernier match Pa.ris-Lvon.
A Reims, l'exhibition des avants, parisiens
dans la' ligne desquels Canivet remplace
Poussineau,. lequel, paraît-il, est indisponi-
ble, fut médiocre. Bié. et de Bary fourni-
rent une bonne fin de match mais avaient
commencé fort ma!, ainsi d'ailleurs que le
reste de la ligne à l'exception de Ragot qui
joua une partie de' bout en bout régulière.
En .tout cas, les combinaisons de la tri-
plette du Centre, contre l'Est, furent des
plus simplistes et à aucun moment les spec-
tateurs du Parc Pommery ne durent oS
gmer qu ils avaient sous les yeux quatre
avants internationaux et un prêt à le de-
venir.
Il est vrai que cette sortie était la pre-
mière de 1 équipe de Paris cette saison ;
aussi ne faut-il pas se montrer trop sévère.
Mais il est absolument nécessaire que f.®'
main. à Lyon, les Parisiens se secouent s ils
veulent effectivement reconquérir sur .le
Nord, le titre de champion interrégional.
LE MATCH
« HOCKEY ASSOCIATION »
CONTRE ALLEMAGNE
_ LONDRES. — Aujourd'hui samedi, à
Foikeatone, l'équipe anglaise désignée par
la, « Hockey Association » doit rencontrer
une équipe nationale allemande. Officielle-
ment, la partie n'est pas un match interna-
tional, pas plus du reste que ne l'était celle
qui amenait, le 20 novembre, une formation
anglaise en Hollande, et qui se terminait
par une défaite.
La « Hockey Association » . avait fait
alors l erreur de sélectionner une équipe as-
sez faible, car elle avait compté sans les
progrès réalisés par les Hollandais pendant
les dernières années.
La leçon est bonne et cette fois-ci l'équipe
comprend huit internationaux et trois au-
tres joueurs bien dignes de le devenir.
Mais Vines, Gregory et Scarby n'auront
pas leurs capes cette fois-ci, et le match
ne leur servira qu'à faire leurs preuves pour
plus tard.
Le lieut. Vines est certain de percer,
quelle que soit l'opposition, comme il l'a
fait si souvent avec brio au nom des. Com-
bined Services, et l'on espère beaucoup de
Gregory, le jeune représentant du Somer-
set, qui n'a encore que dix-neuf ans.
Mais l'Angleterre ne s'attend pas & re-
nouveler sa dernière victoire sur l'Allema-
gne qui, en 1913, était battue par 9 à 1.
Au contraire, les Allemands ont le droit,
en vertu d'une victoire par 3 à 0 sur la
Hollande, de prétendre aux honneurs de la
journée.
1 La Hockey Association se présentera sur
le terrain de Cheriton Road avec une dé-
fense redoutable, ayant pour base Brett,
flanqué de Green et Still à l'arrière, sup-
portés par Hollins, Kirkaldy et Rotherham.
Si les Allemands passent, ils mériteront
tous les compliments.
A l'avant, avec Vinos et Saville, deux
joueurs excessivement vites et exacts dans
les combinaisons, le brillant Ogiloy, il ne
reste plus à observer que Searby et Gre-
gory.
Les Allemands sont arrivés hier à Fol-
kestone, et un dîner 'sera donné en leur hon-
neur au Pavillon Hôtel.
L'arbitre désigné par l'Angleterre est
M. ;Swain. Son collègue allemand sera
nommé plus tard.
— Fournier.
MATCHES AMICAUX
Le Racing à Nancy
Le Stade Universitaire lorrain recevra demain
a.u Parc des Sports du Pont-d'Bseey, le Kacnj
j Club de France (R). Le SUL qui lait cette année
|. de ..louables efforts en vue de l'extension du
t hockey dans la région ler-ralne, pœsèc13 actuelle,
[ ment une équipe jeune et ra.pkle qui ne manque
ni de souMle ni de oohé6iion, niais à qui l'expé-
rience des grands match es fuit encore déIaut. Callle-
ci aura la formation suivante : Meyer, Gulrlet,
B9.lrdet, Audinot, Genjm, Daeschler, Billot, St-oll,
Pétry, LioThIlet, Bertin. Coup d'envoi à 13 heures.
NOUVELLES DIVERSES
I Au Portugal, l'Escelsior a battu le Be-mfiva par
l Il à 0. 1
Le propre d'une Equipe...
... est d'avoir
DES EQUIPEMENTS UNIFORMES
ET SEYANTS
LA MAISON ALLEN
42 rue Etienne-Marcel. Louvre 14-19
s'est spécialisée dans l'équipement
des joueurs de hockey
CROSS-COUNTRY
LES CROSS DE DEMAIN
LE CHALLENGE CHARLOT
Le Stade de l'Est a organisé pour demain ma-
tin, à 9 h. 30, à la Colonie de Pavillons--sous--Bois
avec le concours du « Petit Journal » sur 6 kil.
environ d'un parcours iacile, le Challenge Charlot
ouvert aux juniors de la L.P.A. Classement par
six hommes.
Plus de 100 jeunes gens représentant 10 clubs
ont répondu à l'appel des organisateurs. Ces der
niers sont: IJâ AubèrviJJien, Gazier3 de Paris,
SAC d'Amérique, A.S. Poissy, R.S. Olympique,
J.R. XI', Izard Pyrénéen, A.C.S.O. et Stade de
l'Est. •
Moyens de communication: Trams 21 A et B,
95 A; descendre à la Fourche des Pavillons, prenJ
dTe l'allée des Pêcheurs jusqu'au àmi.1. où est
installé le vestiaire.
LA COUPE HENRI SELLIER
Les White Harriers ont organisé pour demain I
matin à 10 h., avec le concours du « Petit Jour-
nal s RUT 4 kil. 3C0 environ, la Coups Henri Sel-
lier, ouverte aux juniors de la L.P.A. Une cen-
taine de jeunes crossmen, représentant une di- I
zaine de clubs sont engagés. s
l,a distribution des dossards aura lieu à partir
de 9 h. aux vestiaires qui seront installés au Res-s
taurant Coopératif. avenue Edouard-Vaillant, à
Suiresnes.
Moyens de communication: tram Porte Maillot !
pour le Val d'Or; descendre au Val d'Or. ,
LES MEILLEURS CROSSMEN
LORRAINS AUX PRISES
DANS LA FINALE DE LA COUPE
D'ENCOURAGEMENT
I La finale du Cross interdistricts de Lorraine se
1 disputera demain, à 14 h. 30, aux environs du
Stade de la Colombière, à Epinal sur 8 kil. en-
viron....
Elle mettra aux prises les meilleuis coureurs
de la région qui se sont qualiiiés à la suite d'é-
preuves .éliminatoires dans les districts de Lor-
raine.
La. L.L.A (district des Vosges) prévoit trois dé-
parts qui seront donnés à 5 minutes d'intervalle,
suivant les catégories.
Cette finale promet d'être sévèrement disputée
par plus de 70 cros&men qui représenteront les
sociétés suivantes: US Lavail, US Spinalienne, AS
Lormine, SU Lorrain, CA Lilîol-le-Grand, SS de
Saulxures, US Thaonnaise.
Pendant que se déroulera cette épreuve, l'U.S.
Spinalienne sera aux prises en football avec le
B.U. Lorrain (rés.). /
LA COUPE VALENTINE LACOMBE
j BORDEAUX. — La 2, épreuve du calendrier
de la Cote d'Argent, la Coupe Valentine Lacombe
organisée pour la première année par le Stade
Bordelais UC, - se disputera demain sur un par.
cours de 6 kil. 500 environ.
Le tracé sera entièrement englobé dans le vaste
terrain du S.B.U.C., à Sainte-Germaine, par une
boucle de 1.600 m. qui sera à couvrir quatre fois,
de sorte que la lutte se déroulera de bout en
bout sous les yeux des - spectateurs.
Cette lutte sera particulièrement vive entre les
deux équipes du Stade et de l'U.A. Bordelaise, ;
cette dernière encouragée par son exceLlent début
dans la Coupe du « Grand Journal », fera son
.possible pour approcher de plus près encore l'é.
quipe champion de France.
Le départ de cette épreuve sera donné 'àl0 h. i
précises.
CHALLENGE ET COUPE PAYEN
LYON. — Rhône Sportif fera. disputer demain
sur 8 kil. le Challenge Payen ouvert aux coureurs
de toutes- catégories et la Coupe du même nom
réservée aux coureurs de 2e catégorie.
200 coureurs sont engagés. Départ à 10 h. 30 du
pont 'de C'roix-Luizet ; arrivée au Pré Saint-Jean '
terrain du R.B.
LE CHALLENGE HILL
RENNES. — Le Challenge Hill sexe couru de.
main matin sur 5 kilomètres environ, suivant la
formule du « Nationai »; mais seulement avec
6 hommes par équipe dont 4 comptent au clas-
sèment. - .
Le départ sera donné, à 10. heuTes, au stade
Courte-manche, où aura lieu également l'arrivée.
Les engagements reçus par la Ligne de Bretagne
sont les suivanta: les Cheminots Rennais ( tenant)
(2 équipes), le Stade Rennais U.C. (2 équipes)
l'U.S. Serva.nnMs, l'U.S. St-Michel d'Avranches,
le Stade Lavallois, le S'ta.de Briochin. Les Cadets
de Bretagne seront sans doute au départ a.vec
2 équ,ipes, soit au total 10 équipes au départ, chose
rare à Rennes; ce succès est de bon augure pour
I les prochaines compêti-tione et est rune Joli-é 1]6-
monobmt-ion , dm, progrès réalisés Par le Orçu.
c,;ün-bry en Bretagne.
LE CHALLENGE DU
« PETIT PARISIEN »
AUXERRE. — C'est demain que l'A.V.S.
Auxerre fera disputer lo Challenge du « Petit
Parisien » sur 7 kil. ,
Cette année, outre l'A.V.8 Auxerre, tenant du
| Challenge, les organisateurs ont, repu. ' les engage.
ments, de Fontainebleau, de Champagne-su.r..<;eine.
du P.L. Paul Bert, de l'AJ Auverroise, et de
[ l'Etoile. 1 _
Individuellement, la victoire ne doit pas échap.
| per à Chapuzot, du C.S.F,; par équipe, la lutte
sera dure entre l'A.V.S.A,, et le C.S.F.
CHALLENGE SAINT-SEVER
ROUEN.' — I>e: Challenge Saint-Sever sera. die.
pute pour la. seconde lois demain. D6p«,rt., à 15 heu.
j ies, rue- François-Arago. Arrivée place des Em.
i mu-rées. Les vainqueurs de l'an - dernier : le F.C.
j Rouennais et son champion AuviTay. ont toute ebail.
ces de renouveler leur victoi>re. > Il 1
MATCH INTERCLUBS
1 L'E.S. Colombienne rencontrera demain, à 10 heu.
res, l'équipe de l'A.S. Bourse, sur 6 kilomètres,
dans les bois de S»int-Cloud. Classement par 6 COll.
1 renrs. vest je,i'xes, allée de Ma,r,nas, -à la Faisan.
de-rie. R.-v. général, à 8 h. 15, gare Saint-Lazare,
POUT Garohes.
L'ENTRAINEMENT
MetroPolitlln Club. — 9 h. 30, à Colombea :
Prix du Début (31 cat., début. et jun.).
Red Star O/,ympiqu,e. — 9 hettres, Vincennes,
Hôtel EWrop-e. — Ju-niom, 8 h. 30, mébro Jean.
Jaurès.
V.A.l. — 9 heures, Pershing : Prix Reul, 5 kil,,
réservé aux jamàors.
R.C.,F. — 9 h. 30, à la. Croix-Catelan : Prix
Salomez (3" cat.).
S.A. Parisienne, — 8 h. '45, Per&hing.
J.A. Parisienne. — 8 h. 30, au vestÍiaJiJre, 215, ar,
Jeam- Ja-uirès.
A.S.S.-Blach Harriers. — Train 8 h. 26 Gel,
chés et 9 !h. 39, Stade Enderlin.
E.S. Aubervilliers. — 7 heurres. au eiège, POur
Pav.iHons-sous-Bois.
V.S. Banque de France. — 9 heuires, à la Cour.
neuve : Course de claseeme-nt.
E.S. Colombienne. — Seniors, 7 h. 50, gare de
Colotnbès ; junîoa-s, 9 h., à Suxesnes.
A.S.P. Police, — 8 h. 30, méttro Porte Ua.a-
phin e.
White . lIarriers. — Seniors, 8 h. 30, Stade
Verheyen ; juniors, 9 h. 15, Stable Veorheyen. Vea.
tiaiT-e : Restau=t Coopératif, avenue, EdoUll,rd.
Vailla,ut. Suresnes.
C.P Montrouge.' - A'11 stade de BerJ1Y : 9 h. 15,
début, et B.P.M.E. ; .14 h., équipe du « Pesch ..
A .C. Ouest. — JUo11lorS. 8 h., Opéra. tramway
Pa:villons. seni
C.A. de Paris. — 8 he-urres, Porte Mai11ot, potur
SuTesnes, et 9 heures, à, Allort, 67, rue de Gré.
teil.
G.S. Crédit Lyonnais. — 8 heures, métro Vio.
cennes, pour Pm'siMng.
Amicale Carnou. - Jinniors, 8 heuires, au Ter.
m.inns, pouir Suiresnes-, seniors, 13 heures, au Ter-
min-us, pour le « Pesch n.
Saint-Germain Sports. — 11 h. 4,0, gare Saint-
Germain. ou. 12 h. 30, gare Saint-Lazare, pour le
« Pesch ». -
1
E.S Berny. — 14 h entres, au siège, pour
« Pesch », et 7 Jaeuires, au siège, pourr PavilloM
(juniors). j
A.C.S. Cormeillais. — 10 heures, ait Stade Muni,
cipa'l.
Villemomble Sports. — 9 h. 30, au stade (Li.
cences).
B.N.C. — 8 h. 30, Porte Mai11ot, pour le Val.
d'Or.
Amicale Ed, Petit. — 8 !h., 4.5, inétiro La. Muette.
Les Marcheurs Franrais. — 7 h. 45, gare Mont..
parne.se, pour Clamart.
Izard Pvrjnée-n. — 8 heuÆes, métiro Porte des
Mas. ■
S.A. Carrières d'A mérique. — Juniors, 7 heures,
mét.ro Botza-ris ; 6en iors, 12 heuires, même endroit.
X
LE MANS. — V.S. du Mans : 9 h. 30, Stade
Léon-Bollée, en vue *?es Challenges Duil>ré et du
Mans.
CLERMONT-FERRAND. — A .S. Monlferran.
daiso : Sélection à. Aulnat, en vue des challenges
à disputer à Bardeaux et à Montluçon. - '
NOUVELLES DIVERSES
— les coureurs dont les noms suivent ne pour.
-r,ont prendre le départ dans l'épreuve pour laquelle
ils sont engagés demain :
Challenge Pesch : Dellery (UAI), Roesch et Pa,.
irenton (St. QS), licences non déposées.
Coupe H. Sellier : Lavoisier (UA XVI*), G cm-
da.rt, (US St-G) , Obalpuis (A. Camou), licences non
déposées.
Challenge Chariot : Bouvard Guy (RSO), Lair
ec Loua (RSO), licences non déposées.
— Ce soir, à 21 heures, (réunion mensuelle du i
C.A. de la Se.'ne, 27, rue Vieille-da-Temple.
Sur les pistes de sable
(Suite)
En route, filons vite, le soir descend,
le vent s'est levé, là-bas, du côté des du-
nes dont le sommet fume, en route... en
■J ~ route, et vite, si nous ne voulons pas
être aveuglés par la poussière de sable
qui s'insinue partout. La piste sablon-
neuse longe à certains moments la rive
des Chotts, le vent dépose sur les lèvres
■ du sel et dû sable. Je regarde autour de
- moi, : c'est le Sud, avec ses horizons illi-
mités, splendides, qui sont une des plus
belles choses que l'on puisse voir au
monde, car il n'y a rien et c'est ce néant
qui vous étreint et vous émeut. Silence,
, la palette la plus riche, la, plus diverse.
i Et les parfums, on en est grisé, gêné
i même 1 C'est le printemps perpétuel qui j
' embaume, exubérance du renouveau. Sur
un rosier, j'ai cueilli une rosé d'une colo-
ration idéale.
J'ai suivi un petit sentier, l'âme grisée, I
. sans me rendre compte des ruelles ado- j
j râbles, j'ai traversé la ville entièrement.
i Je m'arrête maintenant sur une petite '
| éminence, à 100 mètres de la ville. Der- ;
I rière moi, 'une dune; tout autour, du !
! sable en vagues très douces, à mes pieds, |
' dans la cuvette, toute blanche, la ville j'
I
' Vue d'El-Ouecl
Solitude, immobilité, rayonnement de
tout, soleil implacable, tout ceci brouillé
dans une brume très légère qui, derrière
elle, laisse entrevoir le mirage. L'auto
file maintenant à toute allure, la piste
est meilleure, quelques cailloux, mais
pas trop de cahots. Un paysage de mort,
lès Chotts sont loin derrière, la plaine est
plate, quelques herbes rares, des pierres
noires comme dans la Crau, mais encore
' plus noires. Le guide me raconte que, là,-
à 100 mètres, il, y a 60 ou 70 ans, les
Touaregs et les Tozeuriens se livrèrent
une bataille acharnée, il ne resta ni un
, homme, ni un chameau J J'ignore si le
paysage a changé depuis cette époque,
mais, aujourd 'hui, queie désolation ! La
piste devient plus étroite, quelques ondu-
■ .lations à droite, des dunes peu élevées,
iune côte, nous grimpons. Avant le som-
met; je me lève, le guide m'ayant averti
que, de là-haut, j'apercevrai dans le bas
El-Oued, la ville aux mille coupoles, il
paraît que la. vue est très curieuse. Enf
effet, le spectaole e,,,t, saisissant. De Join,
ain immense rucher blanc, composé d'une
multitude de ruches, une construction de
termites, tellement l'ensemble forme bloc,
et quelle régularité dans le plan, dans
le. tracé ! Nous approchons, les coupoles
- se détachent maintenant nettement;
nous. rencontrons quelques bourricots bien
maigres, sur le flanc d'une petite dune,
j'aperçois la carcasse d'un chameau. Mais
ce qui est étonnant lorsqu'on est tout
près, c'est la quantité de jardins que. ren.
ferme cette ville et le soin avec lequel ils
sont entretenus. Et les ' rieurs.-il y en a
' partout, quelques Dames de la. caravane
sont. , descendues ravies et pillent une
' T haie toute fleurie. X>e. là-haut, on ne
s'attendait nullement à une pareille pro-
' ' .- fusion de 'fleurs et de parfums. Si le
' spectacle de cette ville saharienne est
surtout curieux par la conception de son
plan, quel émerveillement .quand on est
ans les rues ! Je vous 1 ai déjà dit, des
fleurs partout. Des abricotiers, des pê-
chers, des ricins, une multitude de bour-
geons, et, formant un dôme, des^ feuilles
; très larges çt très vertes, un peu epais^es.
Sou^ les allées de palmiers, des nuances
d'une délicatesse charmante, jaune un
peu p&le, blanc crémeux, rose adorable,
saharienne. Le soleil descend peu à peu, j
les maisons ressortent alors encore plus 1
violemment, l'impression est indéfinissa-
ble.-Je lève la tête; derrière la dune,
dont la crête est violette, quelle illumina-
tion féerique, pendant que le soleil des-
cend- dans son lit étincelant. Il a disparu
maintenant, des reflets mauves traînent; ;
puis, peu à peu, les étoiles, pressées, j
accourent des profondeurs du firmament.
Orion ressemble à un char de feu; toutes
les étoiles ont maintenant trouéJ 'immen-
sité. Je m'assois, troublé, au sein de ce
paysage hallucinant. Pas de bruit, un si-
lence de mort, on se croirait transporté
dans un décor irréel. Tout à coup, à ma
gauche, émergeant doucement de la dune
dont elle éclaire brusquement les bords,
la lune qui monte insensiblement. Alors,
de tous côtés, .du fond des cours, du
fond de cette cuvette dans laquelle je
devine les places blanc-hes, du haut des
terrasses, les chiens aboient à la lune,
et des. formes imprécises glissent, telles
des spectres, le long des murs.
Le lendemain, au moment ou l'auto
,allait partir, j'aperçois, assis sur une
pierre, la figure tailladée, un indigène;
je descends, je lui demande la raison de
ces cicatrices et voici ce qu'il me ra-
conte : « Il y a quelques mois, dans le
Sud, dans une région montagneuse, avec
une troupe, d'indigènes, on chassait
l'hyène ; elles sont nombreuses, dit-on, en-
core. Cet Arabe avait voulu en capturer
une vivante, en s introduisant nu, dans
son terrier; il paraît qu'ainsi, ^ dans
l'obscurité, la bête est facile a maîtriser
et à entraver. Les indigènes qui se livrent
à cette chasse ajoutent d'ailleurs qu'ils
ne peuvent réussir que grâce a^une for-
mule magique à prononcer en s introdui-
Rant dans le terrier et qu'ils se gardent
de faire connaître. Cette formule est peut-
être la n1êrho que celle qui est déjà indi-
quée par El-Mangali polygraphe arabe
du XI' siècle de notre ère. et auteur d un
curieux traité de vénerie. Il s'exprime
textuellement ainsi : « cachez que Dieu
vous dirige, si vous voulez chasser
l'hyène, que vous pouvez entrer dans sa
tanière en - disant ces mots : la mère
d'Omar dort ! Approchez-en avec une
corde, liez-lui les pattes et tirez-la dehors
pour vous en emparer... Lorsque l'hyène
voit le jour, elle tue ou blesse celui qui
se présente à elle et ne croit plus aux
paroles' magiques... » J'ai supposé que
cela a.vait dû arriver à l'indigène balafré.
Le lendemain; nous partons de très
. bonne heure, afin de ne pas être incom-
modés par la chaleur, surtout par la ré-
verbération, car, maintenant, nous som-
mes en plein désert. Nous avons laissé
nos chameaux, les voitures qui nous ont
servi jusqu'ici et nous roulons de dunes
en dunes dans ces autos à roues jume-
lé-es, munies d'excellents fauteuils, qui
escaladent avec une facilité -très grande
tous les obstacles qui se présentent.
Nous filons vers Touggourt sur des pis-
tes jalonnées, faciles et curieuses dans
leur imprévu. Lorsqu'on ne l'a pas vu,
on suppose que la vision du désert doit
être quelque chose de très monotone,
d'ennuyeux lt, la longue, quelle erreur !
Si le décor est moins rapidement chan-
geant qu'en mer, ici, les modifications
sont peut-être moins perceptibles, mais
que de frémissements émouvants, dans
ce paysage qui n'est jamais le même.
Touggourt est le terminus de la voie
ferrée. A distance, on aperçoit des murail-
les et quelques minarets. Toute la ville
est construite en terre, les rues sont à
moitié voûtées à cause de la chaleur et,
de place en place, des ouvertures par les-
quelles la lumière brutale s'infiltre. On
y fait de nombreux échanges, c'est aussi
un des plus illustres conservatoires de
l'art chorégraphique des Ouled-Naïl.
C'est de Touggourt que l'on part de pré-
férenc pour aller vers le Souf, vers le
Sud, jusqu'au pays des Touaregs, jus-
qu'au royaume d'Antinéa.
- En quittant Touggourt, dans le petit
train blanc, nous traversons a peu près
deux cents kilomètres de « bled ». A
l'horizon, de fréquents mirages ! La na-
ture est moins aride. On devine que
l'eau est donnée ici moins parcimonieu-
sement. On a même fait des travaux ex-
trêmement importants, qui ont permis
d'irriguer et de fertiliser le Sahara.
Nous arrivons le soir à Biskra, le site
est admirable. Ici, la qualité de la lu-.
mière est unique, Biskra est bien la reine
des Zibans. Délicieuse station d'hiver.
nage, la température, pendant les sept
mois les plus froids, est. en moyenne de
1 19 à 21 degrés, il ne tombe que 17 milli-
mètres d'eau, le climat y est absolument
merveilleux. Pendant l'hiver, il y a un
mouvement très grand de touristes et
aussi d'hivernants qui vivent là au soleil;
du mois d'octobre au mois d'avril. Tout
autour, dans un rayon de 50 à 100 hilo-
mètres, on peut faire des promenades
charmantes, à condition de ne pas être
pressé et surtout si l'on ne veut pas bri-
ser en route quelques lames de ressort.
Cette ville possède tellement d'attrait
qu'on voudrait y vivre continuellement,
car la nature humaine, pour laquelle le
confort devient de jour en jour une né-
cessité, s'épanouit heureusement ici.
Tout est réuni, magie des horizons ilimi-
tés; à droite, un peu arides, secs, les
sables ; à gauche, la mer des palmes, le
chapelet des oasis délicieuses, et, dans
la ville- elle-même» toutes les facilités.
Mais, hélas ! rien ne dure ici-bas; les
soirées ont beau être délicieusement atta-
chantes, par tout ce qu'elles vous offrent;
les matins, même radieux, ensoleillés,
sont là pour vous rappeler la dure réalité.
Il faut repartir de nouveau. Biskra reste j
dans mon souvenir comme une des vi-
sions, sinon la plus originale de ce par- 1
cours, mais certainement comme la plus
douce, la plus agréable dans le sens com-
plet que l'on peut donner à cet adjectif.
La route est en lacets ; elle monte, re.
descend; au sommet d'une petite dune,
Je guide, qui, depuis un instant, guette
mon regard, me dit : « De là-haut, vous
la verrez encore une fois et puis ce sera
fini. » Et j'ai tourné la tête, un minaret
s'élançait fièrement de la mer des pal-
mes, quelques toits blancs et, mainte-,
nant tout est fini derrière la dune qui
â interposa -éritre nous son rideau de
sable. Nous arrivons dans la région des
grandes ruines, des camps, à droite et
à gauche d'énormes pierres, des colonnes
renversées, des chapiteaux recouverts
d'herbes;' nous filons vers Lambèse et
Timgad. s - , ;
Lambèse a été pendant deux cents ans
le quartier général de la 3e légion Au.
gusta qui joua un très grand rôle dans
les guerres africaines, - principalement
sous Tibère lors de. la Tévolte de Malfa.
rinas. Ce fut, sans doute d'abord un
camp fortifié et ensuite une-'ville mili.
taire, ■ ceinte de murailles. On a fait des
fouilles et les constatations furent très
curieuses.- Dans leur camp, les légion-
naires du 111° siècle étaient devenus une
sorte de garde nationale; on a trouvé
des (>ratoires, des salles de réuniohs,;des
thermes. "Aussi, peu à peu, toute une
population vint-elle se mettre sous la
garde de cette armée, une ville se créa,
et actuellement on retrouve quelques
arcs de triomphe, celui de Commode
et celui de Septime Sévère. Si on s'éloi-
gne, un un peu dans la. campagne, ce sont
encore des ruines éparses. Sous des oli-
viers, des thermes, les restes d'un tem-
ple et un amphithéâtre.
A la sortie de Lambèse, la. route gra-
vit une forte rampe, sur les bas-côtés
des ruines, nous sommes dans la ban-
lieue de Lambèse, encore des vestiges
intéressants. On monte en lacets, puis
une " route sinueuse et enfin après un
coude brusque, nous descendons vers
une vallée riche et fertile; l'auto bi-
furque à nouveau et après trois kilo-
mètres de bonne route nous apercevons
Timgad.
Thamagus fut fondée par ordre de
Trajan, sur un coteau qui se rattache au
massif de l'Aurès. Cette ville prospéra
rapidement et fut saccagée par les Van-
dales. Salomon, lieutenant de Belisaire,
la reconstruisit, et, à la fin du VIle
isiècle, elle disparut, on ne sait trop
comment, probablement lors de l'inva-
sion arabe, certainement pas de façon
douce, car on a trouvé une grande quan-
tité de squelettes dans les rues et dans
les maisons. En 1831,' on commença
quelques fouilles, le résultat fut extraor-
dinaire; la ville était restée enfouie sous
les terres que-le vent et les eaux avaient
amoncelées depuis 1.300 ans. A Tim.
gad, tout a été rasé, tout a été recons-
titué, mais avec des matériaux romains.
C'est bien l'impression d'un cimetière
dans sa mélancolique tristesse que don-
nent les ruines, mais peu à peu ces
ruines s'animent et vous parlent. Voici
la demeure complète, demeure d'un ri-
che Romain, avec salles de bain; ici,
le forum circulaire Ol1 les Rhéteurs du
,temps façonnaient l'opinion publique;
là, des thermes confortables, un bijou
de bibliothèque municipale, des tribu-
naux, le Temple, la Voie triomphale.
Une visite à Timgad n'est pas complète si
.. CONS'l\WTINEl — Vue m 10 Rummel. ' n
I elle ne se prolonge pas dans une nuit
| lumineuse; et c'est par un clair de lune
féerique que je reprends ma promenade
| dans ce dédale de colonnettes blanches
qui semblent- une , armée de fantômes
sortis de leurs tombeaux pour vivre cette
nuit si belle de calaié' de douceur et de
transparence. En baissant la tête, j'aper-
çois sur les grandes dalles qui recouvrent
le sol, la tracé des roues des chars!
Je m'arrache difficilement à cette évo-
cation poignante et subite, la tête entre
les maina, je me sens perdu au milieu
de toutes ces ruines. Discrètement le
guide me fait signe, il faut partir... Avec
quelle joie, si les nécessités du départ ne
s'étaient fait sentir impérieusement, se-
ravinée, dominée par quelques sommets
élevés. Toutes ces montagnes sont hé.
rissées de ruines romaines, creusées de
gorges qui rappellent celle du Kummel.
"La traversée des ruelles tortueuses, peu.
plées d'une foule grouillante d'Arabes qui
s'arrêtent, extasiés, devant les boutiques
en plein air, est très intéressante. Des
femmes juives, parées richement d'étoffés
brillantes, les bras nus, coifféês d'un
bonnet pointu tout doré, passent indif.
férentes. C'est dommage que- la ville
arabe soit si sale, car il y a certains
coins qui sont très curieux. J'ai admiré
quelques balcons très originaux, une
vieille porte de mosquée avec des faïences
,aux tons verdâtres, des grilles ravis-
1 ..- Vue générale - de Ghardaia I
rais-je resté là en face d'autres grands '
souvenirs! Mais, puisqu'il le ,faut, en
route pour Constantine.
La ville est une citadelle naturelle,
ses premiers habitants en firent un re-
fuge, son origine est très lointaine, elle
remonte à Afrikieh, un contemporain des
rois Pasteurs de l'Egypte. C'est dans
son enceinte que la fille d'Asdrubal, So- ■
i phonisbe, s'empoisonna pour que Mas.
sinissa, son époux, ne la. livrât pas à
Scipion, épisode qui a founr à Voltaire
le sujet d'une de ses moins bonnes tra.
gédies. Lorsque la domination romaine
.cessa, les Vandales détruisirent la ville,
et c'est Constantin qui la releva et lui
donna son nom. Les Arabes l'appelèrent
ensuite la « cité- de l'air » et, en 1837,
après un assaut terrible, le général Va-
lée s'en rendit maître. La ville est bâtie
sur un rocher qui se rattache à la terre
par un isthme étroit. Un fossé à pic' de
150 mètres a été creusé sur deux côtés
par le Rummel, aussi la ville apparaît.
elle d'une façon impressionnante, avec
ses maisons placées en amphithéâtre.
Du Pont d'El-Kantara, le spectacle
est grandiose sur l'abîme qui s'ouvre à
V08 pieds; tout au fond,, le torrent bouil-
lonne, de chaque côté les rochers tom-
bent à pic avec, accrochés dans leurs
anfractuosités, quelques buissons. La
ville est surtout curieuse par son ex-
traordinaire situation; elle renferme peu
de monuments intéressants. Un sentier,
long de plusieurs kilomètres, suspendu
aux rocs, permet de la parcourir en en.
tier; le spectacle est alors, inoubliable,
les rochers se dressent sombres, formida-
bles, et, si on relève la tête vers le som-
met, très haut, on aperçoit quelques mai-
sons qui paraissent glisser dans le gouffre.
Dans les rues le mouvement est in.
tense, beaucoup de cafés dont les portes
sont à demi ouvertes. Dans la fumée des
pipes, plongés dans un rêve perpétuel,
les indigènes écoutent les ^ femmes qui
chantent; les douboukas raisonnent, des
.rires fusent, tandis qu'a. travers la foule
bruyante des rues circule une patrouille
de soldats.
Les environs de la ville sont monta-
igneux, et, des boulevards qui montent à
la kasba, on aperçoit toute une région (
f santés, des escaliers en colimaçon.
L'auto, avant de prendre la route plate
de Batha, traverse un quartier dont les
[ maisons ont toutes des fenêtres extrê-
I mement curieuses, sorte de 'loggia. Des
gosses, pieds nus dans l'eau des rigoles,
gesticulent, font de grands appels. Sur
Je pas de leurs portes, rieuses, des fem-
Hies-j des fillettes juives au visage fardé,
nous adressent de gentils sourires.
- Batna, ville monotone, est un carre- I
four important de tourisme, mais le cli'
mat y est rude, car la neige fait souvent
son apparition sur le plateau élevé qui
domine.la ville de mille mètres.
Le paysage est ordinaire pendant plu.
sieurs kilomètres, mais soudain, la route
descend et dans le fond nous apercevons
Bougie, blottie- au fond de hautes mon-
tagnes. Une végétation luxuriante des-
cend jusqu'au bord du golfe dont les
courbes sont harmonieuses. Une mer-
veille, c'est la route en corniche qui va
jusqu'à Djidjelli; il n'y a peut-être p&j
dans le monde une route qui puisse lui
être comparée. Nous traversons un bois
de chênes et de figuiers. Au sommet de
quelques éminences, de petits villages
kabyles. Au fond, comme toile de décor,
le massif du Djurdjura, aux sommets
éblouissants de neige.
Alger, là-bas, hélas tout près mainte-
nant! « Mais la vue est admirable, on
embrasse d'un seul regard la ville euro-
péenne et la ville indigène, toutes les
collines environnantes, jusqu'aux hall'
teurs de Bouzarea" Le blanc éclatant
des maisons so détache sur les teintes
sombres des jardins, des bois de pins e
de cyprès. Que le ciel soit sans nuage,
ce qui arrive souvent, ou bien légèrement
voilé, la qualité de cette, symphonie h}'
mineuse reste Identique. Ce qui sédui
en elle, c'est la douceur enveloppante .e
moite des tons. Ceux qui l'ont, une ■
ressentie, peuvent difficilement ge sous* I
traire à son appel, à son attrait. » I
Daniel Brané.
(A suivre.) Il
-(Voi,r les articles parus dans lM«fo . des l6> 180 - ,
20; 22, 24, 2G, 28 novembre et l'r décembre.
i
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 79.0%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 79.0%.
- Collections numériques similaires Musée national du sport. Musée national du sport. /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MnS000"
- Auteurs similaires Desgrange Henri Desgrange Henri /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desgrange Henri" or dc.contributor adj "Desgrange Henri")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4632271f/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4632271f/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4632271f/f4.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4632271f/f4.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4632271f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4632271f
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4632271f/f4.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest