Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-11-22
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 novembre 1923 22 novembre 1923
Description : 1923/11/22 (A24,N8377). 1923/11/22 (A24,N8377).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4632076t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
f Rédaction, Administration, Publicité: *\
10, rue du Faubourg-Montmartre
PARIS (9")
f î" ligne......... CENTRAL 27-68
\ 2" ligne CENTRAL 28-12
TELL ÉDUrtHP < ''S13®»»'»»»»»» CENTRAL 28-56
ÉPHORE \ ligne BERGÈRE 49-14
/ 5' ligne......... BERGÈRE 53-82
\ 6' ligne... INTER SPÉCIAL 3-15
Adresse Télégraphique: Vélanto-Paril
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef:
HENRI DESGRANGE J
AUTOMOBILE - AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
"ATHLÉTISME - BOXE - FOOTBALL - NATATION • ' TENNIS" AVIRON ESCRIME '• SPORTS - FÉMININS.
• \
Le Numéro : 15 Centimes ?
24e ANNEE. — N° 8.377. — QUOTIDIEN
Jeudi 22 Novembre 1923
ABONNEMENTS :
six mois Un aa
SEINE et SEINE-et-OISB 24 J) 46 J)
DEPARTEMENT^ et COLONIES 25 » 48 »
ET1SANGER (Union postale) 43 » 1 83 »
On s'abonne sans frais dans tous les
f Bureaux de poste. „•
Ce qu'est le
CIRCUIT DE LYON
sur lequel
se disputera vraisemblablement
l'année prochaine le
Grand Prix d'Europe
la grande épreuve
automobile de l'année
(Au premier plan : la descente des S; au fond, à gauche : l'arrivée aux 7 Chemins;
à droite : la. ligne droite des tribunes.
. Une ligne droite en montagnes russes, entre Rîve-de-Gîer et les Sept Chemins
Un des virages de la descente des S
Dans le fond : la ligne droite avant les Sept Chemins
GRENOBLE RENONCE OFFICIELLEMENT
AUX GRANDS PRIX POUR 1924
LYON RESTE SEUL SUR LES RANGS
COMME " L'AUTO " L'AVAIT DIT
Il se confirme qu'en annonçant, dès le 1G no-
vembre, le choix définitif du Circuit de Lyon pour
, les Grands Prix automobiles de 192i, l'ÂMÉo était
J,)ien informé. • / v-v !
Depuis hier, la ville de Lyon reste seule sur les
rangs, Grenoble ayant retiré définitivement sa
candidature.
Ainsi que nous l'avions également annoncé, une.
délégation composée de MM. Perrier, sénateur -et,
président du Conseil général de l'Isère, Bérenger,:'
conseiller général, Michoud, président du Syndi-
cat d'initiative de Grenoble, R V erdet-Kléber,
vice-président et A. V erdet-Kléber, membre .du
Comité de l'Automobile Club Dauphinois, a été
reçue à 1-î heures, à l'A.C.F., par M. Robert de
Vogué, président, René de Kniti, président de la
C.S. et Amand, commissaire général des Grands
Prix.
Cette délégation venait informer l'A.C.F. que
Grenoble renonçait définitivement aux Grands
Prix de 1924, et lui exprimer l'espoir que le, cir-
cuit grenoblois serait choisi pour 1925, époque à
laquelle se tiendra à Grenoble une exposition in-
ternationale de la houille blanche, dans laquelle
une très large place sera réservée à une section
automobile.
Sans vouloir trop engager l'avenir, M. de Vogué
a donné aux délégués, grenoblois l'assurance que
leur proposition serait examinée avec la plus gran-
de attention, quand le choix du circuit 1925 vien-
dra en discussion à la Commission sportive.
Un avis autorisé sur le Circuit de Lyon
Notre excellent champion André Boillot est
vraiment vite, même quand il se sert du matériel
ferroviaire de la Compagnie P.-L.-M. Parti mardi
soir de Paris à 2:2 h. 30 pour Lyon, en compagnie
de M. Calmette, président du M.C. de France, il
était de. retour hier soir à 21 h. 30, après : avoir
été reconnaître le Circuit de Lyon, afin de fournir
un- rapport à la Commission, sportive sur les
moyennes qui pourraient utilement; être ' fixées ;
pour le Grand Prix de Tourisme de l'A.C.F:
C'est à sa descente du train que nous avons in*
,terviewé le chef du service des courses de la mai-
son 'Peugeot. , _
Bien entendu, notre première question ,a trait
au but même de la mission dont Boillot était
chargé. Sa réponse 'fut absolument catégorique:
k — Les moyennes fixées par le règlement sont
bien trop élevées. Il faudra que les voitures de la
troisième catégorie, les plus fortes, celles pour qui
on avait imposé 100 de moyenne, soient pilotées
par des «. as » ponr, qu'elles puissent arriver à j
réaliser du 68 à 72 de moyenne. A mon avis le
70 est le maximum que l'on peut imposer, étant
■donné-le Caractère du circuit et les' difficultés de ,
la marche de nuit.
« Bien entendu les moyennes des deux autres
catégories devront être réduites en proportion. »
Ce qu'est le Circuit
' Après nous avoir dépeint l'enthousiasme des
Lyonnais et la joie de M. Jean Deydier, prési-
dent de l'Automobile Club du Rhône, quand ils
ont appris par l'Auto que les Grands Prix de 1924
se disputeraient sur le circuit de Lyon, Boillot
nous a donné ses impressions sur le circuit.
« — Ainsi que vous l'avez annoncé, l'ancien
circùit de 1914 a été raccourci et- empruntera une
route allant de Givors à M ornant, eh bien je vous
assure que cette partie, du parcours, qui va du
reste être l'objet 'de travaux spéciaux, obligera les
voitures et les hommes à de rudes efforts. En
plus d'une rude et longue côte située à la sortie
de Givors, cette route, qui va être élargie, com-
porte un petit pont et une série de virages tout à
fait sérieux. '
« La partie de la route qui, venant de Rive-de-
Gier, va de Mornant aux Sept-Chemins, est par-
I faite comme largeur, mais le sol^ aura besoin
d'être refait. Les, ponts et chaussées sont tout
prêts pour commencer les travaux.
« Les tribunes seront installées dans un empla-
cement superbe, situé après la fourche des Sept-
Chemins, et l'intention de I.'A.C. du Rhône est de
faire construire un virage en ciment, comme celui
qui avait été fait à Longueau, sur le circuit
d'Amiens, afin d'éviter cette fourche. A ce sujet,
il serait à souhaiter que les organisateurs renon-
cent à cette idée, car en supprimant cette fourche
ils enlèveraient une grosse partie de l'intérêt
qu'elle présente au point de vue ,du travail de-
mandé aux voitures, sans que cela soit compense
par une augmentation de vitesse pouvant intéres- :
ser les spectateurs qui seront aux tribunes.
« Enfin, des Sept-Chemins a GiVOl:S" la route
est admirable et ne nécessitera 'aucun travail ; le
sol, constitué par un 'revêtement., spécial, est re-
marquable- et permettra les plus grandes vitesses,
même par temps de pluie. ^ /
« En résumé, beau circuit, qui sera, vraiment le
digne théâtre qui convient pour _ les ^ belles épren-,
ves qui s'y disputeront aux mois d'août 1924. »
C'est sur ces paroles que nous prîmes congé du
chargé de mission de l'A.C.F. Espérons que... ses
suggestions recevront bon accueil de la C.S. et:
nna nous aurons bientôt un règlement annexe sur
I le Grand Prix de Tourisme.
— M. B.
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Les pièges
pour touristes
Il est probable que
le touriste apparaît
aux yeux farceurs de
l'administration, 1
comme une sorte, de
gibier qu'elle a plaisir
à mettre en nasse.
C'est un petit jeu-au-
quel elle gagne tou-
jours, et à ce point
de vuo, les préposés
doivent éprouver la savoureuse joie du
chasseur d'éléphants, lorsque, s'appro-
chant de la, fosse recouverte de branchages,
il jette un œil prudent dans le trou 'et y
découvre sa, proie pachidermique barbot-
tant parmi les feuilles.
La règle du jeu consiste généralement à
afficher quelque part une, petite pancarte
donnant des indications pi'écises-j.,.matis ,.si;
discrètes que le passant ne les voit pas.
Par exemple, l'indication qu'il est interdit
d& pénétrer dans un parc, fût-il du grand
roi, sans payer un droit. Cette pancarte se
trouve sur une grille. Pour passer la grille,
- il faut que le chauffeur surveille sa route,
ne serait-ce que pour ne pas l'accrocher. Il
en résulte qu'il voit peu ou mal ces indica-
tions qui peuvent lui être dites, en langue
administrative, sur un petit carré de bois
peint en blanc. Il passe. Personne ne lui
en fait la moindre observation. Il est con-
tent. Il roule en admirant les axbres sécu-
lairès des beaux parcs de France et ne se
fait pas faute de se réjouir que les monu-
ments historiques et leurs jardins appar-
tiennent à la, collectivité.
Plus loin, un monsieur surgit devant lui.
Ce monsieur représente' le chasseur d'élé-
phants. Le touriste, lui, est le pachiderme.
Il y a une fosse, une fosse morale dans la-
quelle il est tombé. Il a, passé la grille sans
payer de droit. Il payera ce droit, et, en
plus, une belle petite amende pour n'avoir
pas su lire la pancarte. Le chasseur a
gagné.
Vous vous demandez peut-être pourquoi
l'employé de l'administration n'a pas été
placé par elle à côté de la grille, pour per-,
cevoir tout. simplement le droit, au lieu de
l'installer dans l'intérieur du Parc ? Proba-
blement parce qu,'il ,n_'y aurait plus de jeu.
L'administration n'est pas pour la sup-
pression des jeux. ' ' , '
Autre champ d'aventures ? Une ville,
parfaitement, une bonne ville très voisine,,
attenante à Paris, une ville claire, neuve
et recherchée.
Elle possède un octroi. C'est bien son
droit, après tout. Cet octroi a son siège so-
cial tout près de la porte. Il ne se confond
pas avec celui de Paris, ce qui est nâturel.
Chacun chez soi. Le fallacieux touriste qui
y habite et qui s'amuse à rentrer chez lui,
sortant de Paris, doit s'arrêter devant le
siège social pour y faire, ses déclarations.
Je ,ne sais pas exactement ce qui paie des J
droits daps cette ville-la,, ni vous non plus, :
mais il suffit de le demander au préposé '
qui se-fait un plaisir de vous le dire. Si ce
sont des bois de construction de plus de 12
mètres de long, cela se voit. Si ce sont des
ortolans, cela se déclare. Et tout est par-
fait, parce qu'il fait jour. Le jeu ne com-
mence que la nuit.
C'est, en effet, vers 19 heures que le bu-
reau d'octroi ferme sa porte. L'employé
s'en va. Il ne peut évidemment pas rester
toute la. soirée dans son bureau. Mais on
comprendrait qu'il fût remplacé par un
collègue. Point. Le touriste qui rapporte à
sa femme des ortolans, — tL supposer que
ces animalcules soient imposés, — regarde
le bureau fermé. Rien n'est plus mysté-
rieux qu'un bureau fermé. Et il s'en va de
son pas léger, par la rue qui lui plaît, vers
sa demeure.
Voici que surgit de l'ombre une ombre.
C'est celle de l'administration.
« — Vous avez des ortolans, dit l'om-
bre de l'administration à celle du touriste?
Et vous n'avez pas jeté dans la boîte ad
hoc un; papier portaitt votre déclaration ?
Vous serez puni par où fous avez péché.
D'abord, vous payerez les droits afférents
aux ortolans, et ensuite je vous dresse pro-
cès verbal pour avoir tenté de frauder ma
personne sacrée. Vous voudrez bien venir
me rendre visite un prochain jour, pendant
les heures où le soleil consent à éclairer
les hommes, dans le bureau d'octroi qui
alors est ouvert, pour vous entendre lire le
procès-verbal que je vous colle, cette nuit,
en douce, sans que vo.us ayez d'observa-
tion à faire. Car il y a une afjiche. »
Qu'est-ce que je vous disais ? Le tou-
riste a encore perdu. L'administration,
plus débrouillarde, a pour elle son bon
droit, en qui elle a confiance. Du moment
que « c'est affiché- », même la nuit, elle
gagne la manche.
D'autres municipalités ont inventé des
variantes originales : telle cette ville bal-
néaire qui a décidé que les voitures auto-
mobiles devaient stationner le long du
port, dans un endroit déterminé « — Vous
ne pouvez pas rester ici, monsieur, dit un
agent. Il faut que vous alliez vous ranger
à la place assignée ». « — Bien, j'y vais ».
« — Et maintenant que vous y êtes, c'est
dix sous ! •» « — Sans blague? » «—Comme
je vous le dis ! » ...Petit piège bon mar-
ché à la portée de toutes les bourses.
Peut-être un jour des camelots crieront-
ils par les rues : « .— Demandez le plan,
le guide des pièges à touristes. Cinquante
centimes au lieu d'un franc ! »...
Et ce jour-là ce sera encore cinquante
centimes de perdus... 1 . 1
Paul-Adrien SCHAYE.
BOXE
BATTLING SIKI
a été battu aux points
aisément
par Kid Norfolk
Siki a annoncé
son intention de rentrer
en France !
New-York, 21 novembre. — Au cours d un match
en 15 rounds, Norfolk vient de battre Siki aux
points. Voici comment se passa le match.
Après deux rounds à toute vitesse, Norfolk en-
trant en clinch, Siki se fit fendre l'arcade sour-
cilière gauche; au cours des-rounds suivants, Nor-
folk continua à frapper sur l'arcade sourcilière
gauche de Siki, qui se battit courageusement, co-
gnant fort, sans cependant réussir à s'assurer le
meilleur. Mais le Sénégalais s'affaiblit considéra-
blement au cours des rounds suivants, et au cours
des 14e et 15e reprises, il se trouva; dans une si-
tuation des plus critiques et Norfolk fut déclaré
vainqueur. _ _.
Le poids des deux, hommes était ; 1(2 livres
pour Siki, 174 pour Norfolk. .
1:L181 spectateurs assistaient . au combat, et la
recette -8' éleva. ,à,,5\) .S!J4 dollars.. .-•■ • - ' • *" - : -
Siki annonça qu'il repartait pour la France
cette semaine. ■ , .
La fin d'une erreur
Certains jugeaient Siki capable d'être opposé à
Jack Dempsey r ou plus modestement à Harry
Wills. Quelle naïveté ou quelle incompréhension
de la valeur de ces deux , grands pugilistes améri-
cains ! , .
Siki est un eycellent boxeur : ses victoires sur
Carpentier et sur Nilles sont là pour nous le prou-
ver, mais de là à conclure qu'il avait sa chance
contre le champion du monde toutes catégories et
son challenger, il y avait raisonnablement... un
océan.
Siki n'a cependant pas hésité à. courir sa chan-
ce, et il y a quelques mois, il s'embarquait pour
l'Amérique. A son arrivée au pays des dollars,
son premier geste fut de défier Dempsey, défi qui
fut accueilli, comme on le sait par l'immense
sourire ironique des milliers de spectateurs _ des
Polos Grounds, le jour du match Dempsey-Firpo.
Les Américaine voulurent cependant voir de quoi
le Sénégalais était capable, et c'est, ainsi qu'ils
lui opposèrent le nègre Kid Norfolk, poids lourd
de classe moyenne et bien loin d'être considéré
comme un adversaire possible de Dempsey ou de
Wills..
Et ce match qui, suivant l'opinion de certain,
devait permettre à Siki de s'imposer comme un
adversaire des grands cracks américains, s'est ter-
miné par sa défaite aux points, défaite qui met
vraisemblablement le point final à des prétentions
quelque peu extravagantes. ■
L'opinion des Américains sur Siki, opinion qui
me fut communiquée récem'mènt à New-York, et
que j'ai exposée ici, en ces termes : « Siki n'a rien
du champion, et son exhibition n'aurait pour nous
qu'un succès de curiosité », se trouve donc justifiée.
Les Américains avaient raison, et le résultat de
marcli, à Madison Square, met fin à une erreur,
erreur qui fut de croire Battlfng Siki un grand
champion.
— A. D.
Une opinion de la presse américaine
New-York, 21 novembre, — La presse new-yor- i
kaise exprime une opinion-dont voici le résumé.
Dans son combat contre Norfolk, Siki n'eut que la
bonne volonté de prendre tous les coups que lui
plaça, son adversaire. ' : '
Siki se battit valeureusement, déployant toutes
ses 'ressources, sans cependant réussir à pouvoir
faire quelque'chose. Il eut même parfois-sourire
au cours de la terrible punition que lui infligea
Norfolk. Quoique battu, bien battu, Siki fit bonne
impression.'
— B.
Romero Rojas a le punch !
Il y a trois semaines,' il, la Salle Wagram, le j
champion chilien Romero Rojas rencontrait Elúère.
On. ge .souvient de ce . combat, où Eluère fut knoc-
ked-out au cours du 20 round. Mais ce que l'on ne
sait pas, c'est; que le crochet, du droit qui mit hors
de combat le sympathique Bluère, lui fractura la
mâchoire. Eluère se trouve, . pour l'instant, en
pleine inaction.
Voici, d'ailleurs, le certificat du Dr Petit :
Je, soqssigné, docteur en méde(,Àne, ancien interne et
e2iet de clinique chirurgicale de la Faculté de Paris, cer-
tifie q-ue M. Eluère, demeurant rue des Eoolee, à Paris,
a éj-é examiné par moi -le 8 novembre 1923. Il presentait
une fracture avec déplacement de la partie antérieure de
j la branche - horizontale . droite du maxillaire inléxieux,
ayant entu-aîn-B une plaie de la muqueuse buceale.
Paris, le 16 novembre 1923.
~ signé:
Docteur PETIT,
57, avenue Moiitai.-ne.
UNE GRANDE FIGURE DISPARAIT...
LE DOCTEUR MICHAUX
Fondateur et Président
de la Fédération des Patronages
EST MORT HIER
M. le docteur Paul-Marie Michaux, président-
de la Fédération Gymnastique et Sportive des Pa-
tronages de France, est mort hier des suites d une
longue et cruelle maladie, à l 'âge de 71^ ans.
Tous ceux qui ont connu le loyal et dévoué 8er.'
viteur que fut le vénéré président sentiront quelle
perte le sport français vient de faire.
A une époque où les œuvres catholiques igno.
raient le sport, le docteur Michaux sentit quels
bienfaits l'éducation physique et les exercices erj
plein' air apporteraient / à la nombreuse ; jeunesse
dont'il s'occupait. C'était en 18\)8. Avec quelques
dévoués, il créa une Fédération * Gymnastique.
Quelques mois après, il comprit qu'à la gymnasti-
' que il devait ajouter les sports, et son oeuvre de-
vint ce qu'elle est aujourd'hui : la Fédération
Gymnastique et Sportive des Patronages de Fran-
ce qui groupe plus de 200.000 sportifs et' dont le
récent concours de Paris fut une consécration ma-
gnifique.
Mais ces - résultats ne furent pas obtenus sans
un labeur quotidien, ingrat et immense. Le doc-
teur Michaux s'y attela avec tout son cœur, sui-
vant pas à pas ■ sa « fédé » et n'hésitant pas à
frayer, le . premier, avec les autres Fédèrations
sportives. La F.G.S.P.F. fut à la tête du Comité
Français Interfédéral . qui donna ' naissance ù" . la
3 F.A. Depuis la guerre, la F.G.S.F.F., lente-
ment, a conquis un à un tous les contrats d'en-
tente qui la lient aujourd'hui aux aùtres Fédéra-
tions.
Après la guerre, le Gouvernement reconnut la
F.G.S,.P.F.' et l'agréa. La victoire, pour le doc-
teur Michaux, était complète. Le Gouvernement le
reconnut en le décorant de ! la - Légion d'honneur.
L'œuvre, personnelle du président se trouvait ter-
minée. La maladie le guettait déjà. De longs mois,
il fut cloué sur son lit de douleurs où la mort l'a
pris hier matin.
Les obsèques auront lieu samedi, à midi, en
l'église Saint-Thomas-d'Aquin.
AUTOMOBILE
L'autodrome de Brooklands
est menacé de disparaître
Son cas semble désespéré !
Londres, 21 novembre. — Les mesures. prises
pour atténuer le bruit des voitures: effectuant
leurs- essais n'ont pas .satisfait' la population a voi-
sinant la piste de Brooklands, et les réclamations
redoublent. Les autorités locales ^'unissent aux
protestataires et menacent de prendre des mesu-
res judiciaires. Le Conseil municipal est navré de
« perdre le revenu provenant des maisons déser-
tées, parce qu'on ne s'y entiand plus et que le
moindre repos est interdit par suite du bruit cons-,
tan't des moteurs )J. ■)
' Les propriétaires de la malheureuse'piste ne se
sentent pas de force à lutter sur le terrain judi-
ciaire, d'autant que chacun sait qu'elle ne rap-
,porte pratiquement aucun bénéfice. La fermeture
totale est donc envisagée comme une triste possi-
bilité, dont les effets, sur l'industrie britannique,
seront considérables, et entraîneraient une « véri-
table calamité nationale », — pour employer l'ex-
pression de certains organes qui prévoient qu'il
n'y a plus rien à espérer, à moins que la Société
des constructeurs de moteurs n'intervienne avec
des fonds importants poUf ( aider à solutionner la
question.
— G.
CHERCHEZ BIEN ?...
Nous avons annoncé que les plus grandes salles
de Paris venaient à la boxe. Après le Vél' d'Hiv',
c'est le Cirque d'Hiver qui servira de cadre aux
manifestations du « Noble Art ». Or, un nouvel
établissement, comptant phi s de 5.000 places as-
sises, va ouvrir ses portes aux amateurs de pugi-
lisme.
Une telle chose va plonger dans la joie promo-
ters, managers et fervents des quatre onces. j
DIMANCHE PROCHAIN, AU VEL' D'HIV'
SÉRÈS et CARMAN
qui ont déjà gagné chacun deux fois le
PRIX TOM LINTON
veulent enlever à nouveau
cette classique épreuve
Mais Verkeyn ou Paul Suter ne vont-ils pas
mettre les deux antagonistes d'accord ?
C'est, nous l'avons dit, pour la. cinquième fois
que le Vel' d'Hiv' va faire disputer dimanche son
classique Prix Tom Linton. Or,, il est un fait
curieux à remarquer, c'est que Sérès et Carman,
qui figurent parmi les concurrents de l'épreuve de
dimanche, ont déjà gagné chacun deux fois le
« Tom Linton », SérèB en 1919 devant Lin art et
Miquel, et en 1921 devant Linart, Cbapman et
Larme; Ca.rman en 1920. devant Sérès. Lavalade
et Fessier, et en 1922,
devant Miquel, Linart
et Léon Vanderstuyft.
Ainsi, les deux grands
cracks vont trouver là
l'occasion de disputer
une « belle x, pour ti1.
cher de s'inscrire une
troisième fois, au palma-
i'èfs de l'épreuve. Et nous
savons que, dans ce but
et aussi dans celui d'ef-
facer leurs derniers in-
succès, ils ont travaillé
d arrac'hè-pied tous les
deux depuis plus de
quinze jours. Les échos
de l'entraînement nous
montrent ■ maintenant '
Carman sous un jour
plus favorable, et les
comptes rendus de 13,
CLAREN CE CAR-MAN '
course fournie par Sérès dimanche, à Marseille,
indiquent que notre champion de France était dans
une forme excellente. Auesi, peut-on s'attendre à
voir le champion américain comme le champion
français tenter l'impossible pour faire dimanche
une rentrée .victorieuse.
Mais... ils ne seront pas, seuls dans l'affaire!
Verkeyn, lui aussi, dont nous avons dit, hier, la.
■belle saison en 'Amérique, veut' faire urne victorieuse
rentrée. Et on ne peut nier que le champion de
Suisse et du monde, Paul Suter, ne soi-t homme
à mettre tout le monde d'accord!
En vérité, cette rencontre de quatre grands
cracks, représentant quatre nations différentes, ne .
pent manquer de nous valoir d'ardentes batailles
dans les trois' manches de 20, 30 et 10 kilomètres
que comportera, comme l'an dernier, Te Prix Tom
Linton.
Francis Pélissier contre Souchard et Wambst
On s'accorde généralement au quartier pour dire
que le cc Maxell Tricolore » des routiers va nous
valoir une bataille acharnée, tan-, en poursuite que
derrière tandems, entre le grand Francis Pélissier
et ses deux ,« petits » camarades, Souchard et
Wambst, dont Ja dernière américaine a encore
affirmé le tempérament batailleur- On trouvera
d'autre part la composition des équipes qui les en-
traîneront dans la manche derrière tandems et qui
leur permettront de se « tirer la bourre » sans
merci. Quant à la poursuite, elle comportera trois
matches à deux, limités chacun à ^ kilomètres, ce
qui leur fera deux matches-poursuite chacun.
— C'est bien pour eux, disait hier Jean Ala-
veine ! ' •
R-appplons que le programme comporte encore le
Prix des Jeunes, qui réunira, en six matches t,
deux', nos quatre espoirs du sprint qui ont noms :
Cugnot, Faucheux, Humblot et Rohrbach.
Et ce ne sera-pas. l'épreuve la moins intëres-
santé du programme. j
M. PETAVY
Officier de la Légion d'Honneur
Payons 1I10S dettes, surtout quand ce sont des
dettes amicales.
Le grand sympathique (sans calembour) qu'est
Pétavy, vient d'être, nommé officier de la Légion
d'Honneur, au titre du Ministère du Commerce.
Il aurait pu l'être au titre de n'importe quel
ministère; celui de la Guerre par exemple, pour
les services admirables qu'il a rendus pendant la ,
tourmente; celui des Travaux Publics, pour l'admi-
rable usine Dunlop, de Montluçon ; celui des Co-
lonies, lui-même pour ce qu'il rend à nos colons
chauffeurs les routes moins pénibles.
Mais quelle figure amicale et sympathique et...
que celle de ce directeur averti, aimable,, plein
d'entregent, de cordialité, -de sûre connaissance des
livres et des êtres.
Ami Pétavy, l'Auto est b...grement content de
la distinction méritée qui vous. advient.
— H. D.
Allô ! Allô !
De Bayonne nous parvient l'écho d'un gentil
et cordial hommage.
A l'Exposition horticole de BaYQnne, un des
spécialistes les plus adroits, M. Chantrier, avait
dedi.a à l'Auto un chrysanthème : « Le Grand
J aune Il. ■
Mille mercis a ,cet ami bayonnais..
M. Lejeune, notaire, a passé commande d'une j
conduite. intérieure Weymann; il aime,
pour les voitures vites, les carrosseries fermées,
silencieuses, légères et durables, articulées et
indépendantes du châssis. 1.
A utomobilistes !
A Si vous voulez éviter la fâcheuse contra-
vention, allumez vos lampes
MAZDA
\ 16 heures 40. 1
LES IMPOTS NOUVEAUX
M. Charlot, député
rapporteur de l'Office des Routes
nous dit ce qu'il a obtenu :
50 millions d'impôts nouveaux
au lieu de 100
La Commission des Travaux Publics examinera
le rapport mercredi prochain
Le projet de loi sur l'Office National des Routes,
déposé sur Je bureau de la Chambre, fut renvové
à la Commission des Travaux Publics, qui désigna.
un rapporteur, M. Chariot.
M. Charlot 'vient de terminer son rapport et noug
lui avons demandé, hier, à la Chambre, ce qu'il
pouvait nous en dire :
« — Pas grand chose, s'excusa-t-il. Mon rap-
port est terminé, c'est vrai, mais il n'a pas encore
été discuté par la Commission. Je n'ai fait que
le lui lire et, la discussion ne commencera que mer-
credi. D'autre part, nous avons l'intention de re- '
cevoir les représentants des usagers de la Route,
qui nous ont demandé audience. En un mot, rien
n'est encore définitif quant à l'attitude que pren-
dra la Commission des Travaux Publics.
" « Ce que je puis vous dire, t'est que nous àvo'nâ
cherché, depuis trois mois et avec acharnement, Une
transaction. Le Ministère des Finances est in-
transigeant et préférerait plutôt renoncer au pro-
jet que d'augmenter sa dotation de 210 millions'..
Il faudra donc de nouveaux impôts.
« De notre côté, nous avons voulu escompter
un accroissement du rendement des taxes en tenant
compte de l'augmentation des automobiles mises
en circulation. Rognant de ci, rognant de là, nous
réduirions sensiblement d'environ 50 0/0 les 100
millions que le Gouvernement demande. L'auto-
mobile. utilitaire serait peu touchée et ne paierait
plus que 30 fr. par cheval au lieu des 56 proposés.
'Les catégories, qui étaient de 16 chevaux, seraient
fractionnées de 5 en 5 chevaux. ■ Les voitures hip-
pomobiles paieraient la taxe, bien qu'on nous ait
demanda de les en exempter. En un mot, effort de
conciliation de notre pârt, mais je vous prie de
bien noter que tout ce que je vous dis n'a qu'une
valeur indicative et que mes propositions vont
être discutées par la Commission... »
On verra, d'autre part, que les usagers de la
route ont tenu, hier, une importante réunion. Mal-
gré la bonne volonté évidente de M. Charlot, nous
persistons à. dire que les impôts nouveaux son~
inutiles et iniques.
(Voir la suite en rubrique automobile.)
EN MARGE DES RINGS
Histoire triste
d'un bateau de pêche
qui portait le nom
d'un grand champion
C'est une' aventure bien
triste qui est arrivée à M. Coii,
patron pêcheur du bateau Car-
pentier !
Par là-b.a-s, dans la Breta-
gne du sud, se bala'nça.it dans
Je petit por. de Guilvinec, le
bateau. de pêche Carpentier,
matricule 3.972. Le patron,
Coü, vieux-pêcheur breton, avait traîné sa vie sur
le flot de toutes les mers.. Il avait connu, tout jeu-
ne encore, 'les mers de Chine et celles des Caraïbes.
Et puis un beau joui-, las. des voyages, le trimar'
deur des mers, le descendant des grands corsaires
bretons, de ceux-là qui pourchassaient le Hollan-
dais et l'Anglais pour le service du Roy, rentra au
port et devint pêcheur. Il acheta, un bateau,, un
bateau tout neuf et comme aux veillées, alors que
la, mer gronde, on pa.rla.it souvent du grand Geor-
ges Carpentier, il baptisa le bateau tout neuf^ du
nom de Garpentier, l'éternel vainqueur, le maître
des tempêtes. , -
Jolie histoire jusqu'à présent. Mais les histoires,,
vous Je savez, ont un début, un milieu et une fin.
La vie est aussi une histoire. Trop longue pour cer-
tains, trop courte pour d'autres. Et le milieu de
l'histoire du pêcheur breton fut beau aussi. Le
., Carpentier vogua eous le ciel bleu, se battit avec
la mer, roula, tangua, essuya toutes les tempêtes
mais revint toujours, fier comme un vainqueur,
dans le petit port de Guilvinec le ventre ballonne
de poissons.
Ceci est le milieu de l'histoire. Rien de triste
encore. Mais voici la fin...
Un jour, le ciel écrasa la mer, l'horizon dispa-
rut, l'eau tomba et la Nature déchaînée, furieuse
de voir le Carpentier toujours vainqueur le mal-
traita. Il-y eut lutte. Bataille terrible.'Le Carpen-
tier était une petite chose accrochée à un ^'ent de
tempête. 'Il fut vaincu. Il sombra. Son équipage
fut sauvé mais lui repose maintenant dans les pro-
fondeurs mystérieuses de la mangeuse de marins
bretons. s- A
Et maintenant, Coü, patron pêcheur, maître du
bateau Carpentier, matricule 3.972, _se promène sur
les falaises et il regarde la mer qui lui a volé son
bateau pour n'en rien faire. Et il est triste et
aussi très pauvre.
X
Georges Carpentier, en 19H, de passage à Con.
carneau, félicita le patron pêcheur Coii d'avoir baR- ;
tisé son bateau de son nom. Mais CarpentiS?
boxeur ne sait peut-être pa-s ce qu'est devenu la
Carpentier bateau... Il ne sait pas, certainement,
que Coii, pêcheur breton, est maintenant très
triste et aussi très pauvre. , '
Ce pourquoi nous avons conté cette bien triste
aventure, l'aventure d'un bateau qui portait sur la.
mer le nom d'un grand champion. — Henry De-t
coin.
Quand le sol est gras, n'oublies pas
que chevaux et autos ont plus de peinQ
à s'arrêter. 1
1
f Rédaction, Administration, Publicité: *\
10, rue du Faubourg-Montmartre
PARIS (9")
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Adresse Télégraphique: Vélanto-Paril
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef:
HENRI DESGRANGE J
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Le Numéro : 15 Centimes ?
24e ANNEE. — N° 8.377. — QUOTIDIEN
Jeudi 22 Novembre 1923
ABONNEMENTS :
six mois Un aa
SEINE et SEINE-et-OISB 24 J) 46 J)
DEPARTEMENT^ et COLONIES 25 » 48 »
ET1SANGER (Union postale) 43 » 1 83 »
On s'abonne sans frais dans tous les
f Bureaux de poste. „•
Ce qu'est le
CIRCUIT DE LYON
sur lequel
se disputera vraisemblablement
l'année prochaine le
Grand Prix d'Europe
la grande épreuve
automobile de l'année
(Au premier plan : la descente des S; au fond, à gauche : l'arrivée aux 7 Chemins;
à droite : la. ligne droite des tribunes.
. Une ligne droite en montagnes russes, entre Rîve-de-Gîer et les Sept Chemins
Un des virages de la descente des S
Dans le fond : la ligne droite avant les Sept Chemins
GRENOBLE RENONCE OFFICIELLEMENT
AUX GRANDS PRIX POUR 1924
LYON RESTE SEUL SUR LES RANGS
COMME " L'AUTO " L'AVAIT DIT
Il se confirme qu'en annonçant, dès le 1G no-
vembre, le choix définitif du Circuit de Lyon pour
, les Grands Prix automobiles de 192i, l'ÂMÉo était
J,)ien informé. • / v-v !
Depuis hier, la ville de Lyon reste seule sur les
rangs, Grenoble ayant retiré définitivement sa
candidature.
Ainsi que nous l'avions également annoncé, une.
délégation composée de MM. Perrier, sénateur -et,
président du Conseil général de l'Isère, Bérenger,:'
conseiller général, Michoud, président du Syndi-
cat d'initiative de Grenoble, R V erdet-Kléber,
vice-président et A. V erdet-Kléber, membre .du
Comité de l'Automobile Club Dauphinois, a été
reçue à 1-î heures, à l'A.C.F., par M. Robert de
Vogué, président, René de Kniti, président de la
C.S. et Amand, commissaire général des Grands
Prix.
Cette délégation venait informer l'A.C.F. que
Grenoble renonçait définitivement aux Grands
Prix de 1924, et lui exprimer l'espoir que le, cir-
cuit grenoblois serait choisi pour 1925, époque à
laquelle se tiendra à Grenoble une exposition in-
ternationale de la houille blanche, dans laquelle
une très large place sera réservée à une section
automobile.
Sans vouloir trop engager l'avenir, M. de Vogué
a donné aux délégués, grenoblois l'assurance que
leur proposition serait examinée avec la plus gran-
de attention, quand le choix du circuit 1925 vien-
dra en discussion à la Commission sportive.
Un avis autorisé sur le Circuit de Lyon
Notre excellent champion André Boillot est
vraiment vite, même quand il se sert du matériel
ferroviaire de la Compagnie P.-L.-M. Parti mardi
soir de Paris à 2:2 h. 30 pour Lyon, en compagnie
de M. Calmette, président du M.C. de France, il
était de. retour hier soir à 21 h. 30, après : avoir
été reconnaître le Circuit de Lyon, afin de fournir
un- rapport à la Commission, sportive sur les
moyennes qui pourraient utilement; être ' fixées ;
pour le Grand Prix de Tourisme de l'A.C.F:
C'est à sa descente du train que nous avons in*
,terviewé le chef du service des courses de la mai-
son 'Peugeot. , _
Bien entendu, notre première question ,a trait
au but même de la mission dont Boillot était
chargé. Sa réponse 'fut absolument catégorique:
k — Les moyennes fixées par le règlement sont
bien trop élevées. Il faudra que les voitures de la
troisième catégorie, les plus fortes, celles pour qui
on avait imposé 100 de moyenne, soient pilotées
par des «. as » ponr, qu'elles puissent arriver à j
réaliser du 68 à 72 de moyenne. A mon avis le
70 est le maximum que l'on peut imposer, étant
■donné-le Caractère du circuit et les' difficultés de ,
la marche de nuit.
« Bien entendu les moyennes des deux autres
catégories devront être réduites en proportion. »
Ce qu'est le Circuit
' Après nous avoir dépeint l'enthousiasme des
Lyonnais et la joie de M. Jean Deydier, prési-
dent de l'Automobile Club du Rhône, quand ils
ont appris par l'Auto que les Grands Prix de 1924
se disputeraient sur le circuit de Lyon, Boillot
nous a donné ses impressions sur le circuit.
« — Ainsi que vous l'avez annoncé, l'ancien
circùit de 1914 a été raccourci et- empruntera une
route allant de Givors à M ornant, eh bien je vous
assure que cette partie, du parcours, qui va du
reste être l'objet 'de travaux spéciaux, obligera les
voitures et les hommes à de rudes efforts. En
plus d'une rude et longue côte située à la sortie
de Givors, cette route, qui va être élargie, com-
porte un petit pont et une série de virages tout à
fait sérieux. '
« La partie de la route qui, venant de Rive-de-
Gier, va de Mornant aux Sept-Chemins, est par-
I faite comme largeur, mais le sol^ aura besoin
d'être refait. Les, ponts et chaussées sont tout
prêts pour commencer les travaux.
« Les tribunes seront installées dans un empla-
cement superbe, situé après la fourche des Sept-
Chemins, et l'intention de I.'A.C. du Rhône est de
faire construire un virage en ciment, comme celui
qui avait été fait à Longueau, sur le circuit
d'Amiens, afin d'éviter cette fourche. A ce sujet,
il serait à souhaiter que les organisateurs renon-
cent à cette idée, car en supprimant cette fourche
ils enlèveraient une grosse partie de l'intérêt
qu'elle présente au point de vue ,du travail de-
mandé aux voitures, sans que cela soit compense
par une augmentation de vitesse pouvant intéres- :
ser les spectateurs qui seront aux tribunes.
« Enfin, des Sept-Chemins a GiVOl:S" la route
est admirable et ne nécessitera 'aucun travail ; le
sol, constitué par un 'revêtement., spécial, est re-
marquable- et permettra les plus grandes vitesses,
même par temps de pluie. ^ /
« En résumé, beau circuit, qui sera, vraiment le
digne théâtre qui convient pour _ les ^ belles épren-,
ves qui s'y disputeront aux mois d'août 1924. »
C'est sur ces paroles que nous prîmes congé du
chargé de mission de l'A.C.F. Espérons que... ses
suggestions recevront bon accueil de la C.S. et:
nna nous aurons bientôt un règlement annexe sur
I le Grand Prix de Tourisme.
— M. B.
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Les pièges
pour touristes
Il est probable que
le touriste apparaît
aux yeux farceurs de
l'administration, 1
comme une sorte, de
gibier qu'elle a plaisir
à mettre en nasse.
C'est un petit jeu-au-
quel elle gagne tou-
jours, et à ce point
de vuo, les préposés
doivent éprouver la savoureuse joie du
chasseur d'éléphants, lorsque, s'appro-
chant de la, fosse recouverte de branchages,
il jette un œil prudent dans le trou 'et y
découvre sa, proie pachidermique barbot-
tant parmi les feuilles.
La règle du jeu consiste généralement à
afficher quelque part une, petite pancarte
donnant des indications pi'écises-j.,.matis ,.si;
discrètes que le passant ne les voit pas.
Par exemple, l'indication qu'il est interdit
d& pénétrer dans un parc, fût-il du grand
roi, sans payer un droit. Cette pancarte se
trouve sur une grille. Pour passer la grille,
- il faut que le chauffeur surveille sa route,
ne serait-ce que pour ne pas l'accrocher. Il
en résulte qu'il voit peu ou mal ces indica-
tions qui peuvent lui être dites, en langue
administrative, sur un petit carré de bois
peint en blanc. Il passe. Personne ne lui
en fait la moindre observation. Il est con-
tent. Il roule en admirant les axbres sécu-
lairès des beaux parcs de France et ne se
fait pas faute de se réjouir que les monu-
ments historiques et leurs jardins appar-
tiennent à la, collectivité.
Plus loin, un monsieur surgit devant lui.
Ce monsieur représente' le chasseur d'élé-
phants. Le touriste, lui, est le pachiderme.
Il y a une fosse, une fosse morale dans la-
quelle il est tombé. Il a, passé la grille sans
payer de droit. Il payera ce droit, et, en
plus, une belle petite amende pour n'avoir
pas su lire la pancarte. Le chasseur a
gagné.
Vous vous demandez peut-être pourquoi
l'employé de l'administration n'a pas été
placé par elle à côté de la grille, pour per-,
cevoir tout. simplement le droit, au lieu de
l'installer dans l'intérieur du Parc ? Proba-
blement parce qu,'il ,n_'y aurait plus de jeu.
L'administration n'est pas pour la sup-
pression des jeux. ' ' , '
Autre champ d'aventures ? Une ville,
parfaitement, une bonne ville très voisine,,
attenante à Paris, une ville claire, neuve
et recherchée.
Elle possède un octroi. C'est bien son
droit, après tout. Cet octroi a son siège so-
cial tout près de la porte. Il ne se confond
pas avec celui de Paris, ce qui est nâturel.
Chacun chez soi. Le fallacieux touriste qui
y habite et qui s'amuse à rentrer chez lui,
sortant de Paris, doit s'arrêter devant le
siège social pour y faire, ses déclarations.
Je ,ne sais pas exactement ce qui paie des J
droits daps cette ville-la,, ni vous non plus, :
mais il suffit de le demander au préposé '
qui se-fait un plaisir de vous le dire. Si ce
sont des bois de construction de plus de 12
mètres de long, cela se voit. Si ce sont des
ortolans, cela se déclare. Et tout est par-
fait, parce qu'il fait jour. Le jeu ne com-
mence que la nuit.
C'est, en effet, vers 19 heures que le bu-
reau d'octroi ferme sa porte. L'employé
s'en va. Il ne peut évidemment pas rester
toute la. soirée dans son bureau. Mais on
comprendrait qu'il fût remplacé par un
collègue. Point. Le touriste qui rapporte à
sa femme des ortolans, — tL supposer que
ces animalcules soient imposés, — regarde
le bureau fermé. Rien n'est plus mysté-
rieux qu'un bureau fermé. Et il s'en va de
son pas léger, par la rue qui lui plaît, vers
sa demeure.
Voici que surgit de l'ombre une ombre.
C'est celle de l'administration.
« — Vous avez des ortolans, dit l'om-
bre de l'administration à celle du touriste?
Et vous n'avez pas jeté dans la boîte ad
hoc un; papier portaitt votre déclaration ?
Vous serez puni par où fous avez péché.
D'abord, vous payerez les droits afférents
aux ortolans, et ensuite je vous dresse pro-
cès verbal pour avoir tenté de frauder ma
personne sacrée. Vous voudrez bien venir
me rendre visite un prochain jour, pendant
les heures où le soleil consent à éclairer
les hommes, dans le bureau d'octroi qui
alors est ouvert, pour vous entendre lire le
procès-verbal que je vous colle, cette nuit,
en douce, sans que vo.us ayez d'observa-
tion à faire. Car il y a une afjiche. »
Qu'est-ce que je vous disais ? Le tou-
riste a encore perdu. L'administration,
plus débrouillarde, a pour elle son bon
droit, en qui elle a confiance. Du moment
que « c'est affiché- », même la nuit, elle
gagne la manche.
D'autres municipalités ont inventé des
variantes originales : telle cette ville bal-
néaire qui a décidé que les voitures auto-
mobiles devaient stationner le long du
port, dans un endroit déterminé « — Vous
ne pouvez pas rester ici, monsieur, dit un
agent. Il faut que vous alliez vous ranger
à la place assignée ». « — Bien, j'y vais ».
« — Et maintenant que vous y êtes, c'est
dix sous ! •» « — Sans blague? » «—Comme
je vous le dis ! » ...Petit piège bon mar-
ché à la portée de toutes les bourses.
Peut-être un jour des camelots crieront-
ils par les rues : « .— Demandez le plan,
le guide des pièges à touristes. Cinquante
centimes au lieu d'un franc ! »...
Et ce jour-là ce sera encore cinquante
centimes de perdus... 1 . 1
Paul-Adrien SCHAYE.
BOXE
BATTLING SIKI
a été battu aux points
aisément
par Kid Norfolk
Siki a annoncé
son intention de rentrer
en France !
New-York, 21 novembre. — Au cours d un match
en 15 rounds, Norfolk vient de battre Siki aux
points. Voici comment se passa le match.
Après deux rounds à toute vitesse, Norfolk en-
trant en clinch, Siki se fit fendre l'arcade sour-
cilière gauche; au cours des-rounds suivants, Nor-
folk continua à frapper sur l'arcade sourcilière
gauche de Siki, qui se battit courageusement, co-
gnant fort, sans cependant réussir à s'assurer le
meilleur. Mais le Sénégalais s'affaiblit considéra-
blement au cours des rounds suivants, et au cours
des 14e et 15e reprises, il se trouva; dans une si-
tuation des plus critiques et Norfolk fut déclaré
vainqueur. _ _.
Le poids des deux, hommes était ; 1(2 livres
pour Siki, 174 pour Norfolk. .
1:L181 spectateurs assistaient . au combat, et la
recette -8' éleva. ,à,,5\) .S!J4 dollars.. .-•■ • - ' • *" - : -
Siki annonça qu'il repartait pour la France
cette semaine. ■ , .
La fin d'une erreur
Certains jugeaient Siki capable d'être opposé à
Jack Dempsey r ou plus modestement à Harry
Wills. Quelle naïveté ou quelle incompréhension
de la valeur de ces deux , grands pugilistes améri-
cains ! , .
Siki est un eycellent boxeur : ses victoires sur
Carpentier et sur Nilles sont là pour nous le prou-
ver, mais de là à conclure qu'il avait sa chance
contre le champion du monde toutes catégories et
son challenger, il y avait raisonnablement... un
océan.
Siki n'a cependant pas hésité à. courir sa chan-
ce, et il y a quelques mois, il s'embarquait pour
l'Amérique. A son arrivée au pays des dollars,
son premier geste fut de défier Dempsey, défi qui
fut accueilli, comme on le sait par l'immense
sourire ironique des milliers de spectateurs _ des
Polos Grounds, le jour du match Dempsey-Firpo.
Les Américaine voulurent cependant voir de quoi
le Sénégalais était capable, et c'est, ainsi qu'ils
lui opposèrent le nègre Kid Norfolk, poids lourd
de classe moyenne et bien loin d'être considéré
comme un adversaire possible de Dempsey ou de
Wills..
Et ce match qui, suivant l'opinion de certain,
devait permettre à Siki de s'imposer comme un
adversaire des grands cracks américains, s'est ter-
miné par sa défaite aux points, défaite qui met
vraisemblablement le point final à des prétentions
quelque peu extravagantes. ■
L'opinion des Américains sur Siki, opinion qui
me fut communiquée récem'mènt à New-York, et
que j'ai exposée ici, en ces termes : « Siki n'a rien
du champion, et son exhibition n'aurait pour nous
qu'un succès de curiosité », se trouve donc justifiée.
Les Américains avaient raison, et le résultat de
marcli, à Madison Square, met fin à une erreur,
erreur qui fut de croire Battlfng Siki un grand
champion.
— A. D.
Une opinion de la presse américaine
New-York, 21 novembre, — La presse new-yor- i
kaise exprime une opinion-dont voici le résumé.
Dans son combat contre Norfolk, Siki n'eut que la
bonne volonté de prendre tous les coups que lui
plaça, son adversaire. ' : '
Siki se battit valeureusement, déployant toutes
ses 'ressources, sans cependant réussir à pouvoir
faire quelque'chose. Il eut même parfois-sourire
au cours de la terrible punition que lui infligea
Norfolk. Quoique battu, bien battu, Siki fit bonne
impression.'
— B.
Romero Rojas a le punch !
Il y a trois semaines,' il, la Salle Wagram, le j
champion chilien Romero Rojas rencontrait Elúère.
On. ge .souvient de ce . combat, où Eluère fut knoc-
ked-out au cours du 20 round. Mais ce que l'on ne
sait pas, c'est; que le crochet, du droit qui mit hors
de combat le sympathique Bluère, lui fractura la
mâchoire. Eluère se trouve, . pour l'instant, en
pleine inaction.
Voici, d'ailleurs, le certificat du Dr Petit :
Je, soqssigné, docteur en méde(,Àne, ancien interne et
e2iet de clinique chirurgicale de la Faculté de Paris, cer-
tifie q-ue M. Eluère, demeurant rue des Eoolee, à Paris,
a éj-é examiné par moi -le 8 novembre 1923. Il presentait
une fracture avec déplacement de la partie antérieure de
j la branche - horizontale . droite du maxillaire inléxieux,
ayant entu-aîn-B une plaie de la muqueuse buceale.
Paris, le 16 novembre 1923.
~ signé:
Docteur PETIT,
57, avenue Moiitai.-ne.
UNE GRANDE FIGURE DISPARAIT...
LE DOCTEUR MICHAUX
Fondateur et Président
de la Fédération des Patronages
EST MORT HIER
M. le docteur Paul-Marie Michaux, président-
de la Fédération Gymnastique et Sportive des Pa-
tronages de France, est mort hier des suites d une
longue et cruelle maladie, à l 'âge de 71^ ans.
Tous ceux qui ont connu le loyal et dévoué 8er.'
viteur que fut le vénéré président sentiront quelle
perte le sport français vient de faire.
A une époque où les œuvres catholiques igno.
raient le sport, le docteur Michaux sentit quels
bienfaits l'éducation physique et les exercices erj
plein' air apporteraient / à la nombreuse ; jeunesse
dont'il s'occupait. C'était en 18\)8. Avec quelques
dévoués, il créa une Fédération * Gymnastique.
Quelques mois après, il comprit qu'à la gymnasti-
' que il devait ajouter les sports, et son oeuvre de-
vint ce qu'elle est aujourd'hui : la Fédération
Gymnastique et Sportive des Patronages de Fran-
ce qui groupe plus de 200.000 sportifs et' dont le
récent concours de Paris fut une consécration ma-
gnifique.
Mais ces - résultats ne furent pas obtenus sans
un labeur quotidien, ingrat et immense. Le doc-
teur Michaux s'y attela avec tout son cœur, sui-
vant pas à pas ■ sa « fédé » et n'hésitant pas à
frayer, le . premier, avec les autres Fédèrations
sportives. La F.G.S.P.F. fut à la tête du Comité
Français Interfédéral . qui donna ' naissance ù" . la
3 F.A. Depuis la guerre, la F.G.S.F.F., lente-
ment, a conquis un à un tous les contrats d'en-
tente qui la lient aujourd'hui aux aùtres Fédéra-
tions.
Après la guerre, le Gouvernement reconnut la
F.G.S,.P.F.' et l'agréa. La victoire, pour le doc-
teur Michaux, était complète. Le Gouvernement le
reconnut en le décorant de ! la - Légion d'honneur.
L'œuvre, personnelle du président se trouvait ter-
minée. La maladie le guettait déjà. De longs mois,
il fut cloué sur son lit de douleurs où la mort l'a
pris hier matin.
Les obsèques auront lieu samedi, à midi, en
l'église Saint-Thomas-d'Aquin.
AUTOMOBILE
L'autodrome de Brooklands
est menacé de disparaître
Son cas semble désespéré !
Londres, 21 novembre. — Les mesures. prises
pour atténuer le bruit des voitures: effectuant
leurs- essais n'ont pas .satisfait' la population a voi-
sinant la piste de Brooklands, et les réclamations
redoublent. Les autorités locales ^'unissent aux
protestataires et menacent de prendre des mesu-
res judiciaires. Le Conseil municipal est navré de
« perdre le revenu provenant des maisons déser-
tées, parce qu'on ne s'y entiand plus et que le
moindre repos est interdit par suite du bruit cons-,
tan't des moteurs )J. ■)
' Les propriétaires de la malheureuse'piste ne se
sentent pas de force à lutter sur le terrain judi-
ciaire, d'autant que chacun sait qu'elle ne rap-
,porte pratiquement aucun bénéfice. La fermeture
totale est donc envisagée comme une triste possi-
bilité, dont les effets, sur l'industrie britannique,
seront considérables, et entraîneraient une « véri-
table calamité nationale », — pour employer l'ex-
pression de certains organes qui prévoient qu'il
n'y a plus rien à espérer, à moins que la Société
des constructeurs de moteurs n'intervienne avec
des fonds importants poUf ( aider à solutionner la
question.
— G.
CHERCHEZ BIEN ?...
Nous avons annoncé que les plus grandes salles
de Paris venaient à la boxe. Après le Vél' d'Hiv',
c'est le Cirque d'Hiver qui servira de cadre aux
manifestations du « Noble Art ». Or, un nouvel
établissement, comptant phi s de 5.000 places as-
sises, va ouvrir ses portes aux amateurs de pugi-
lisme.
Une telle chose va plonger dans la joie promo-
ters, managers et fervents des quatre onces. j
DIMANCHE PROCHAIN, AU VEL' D'HIV'
SÉRÈS et CARMAN
qui ont déjà gagné chacun deux fois le
PRIX TOM LINTON
veulent enlever à nouveau
cette classique épreuve
Mais Verkeyn ou Paul Suter ne vont-ils pas
mettre les deux antagonistes d'accord ?
C'est, nous l'avons dit, pour la. cinquième fois
que le Vel' d'Hiv' va faire disputer dimanche son
classique Prix Tom Linton. Or,, il est un fait
curieux à remarquer, c'est que Sérès et Carman,
qui figurent parmi les concurrents de l'épreuve de
dimanche, ont déjà gagné chacun deux fois le
« Tom Linton », SérèB en 1919 devant Lin art et
Miquel, et en 1921 devant Linart, Cbapman et
Larme; Ca.rman en 1920. devant Sérès. Lavalade
et Fessier, et en 1922,
devant Miquel, Linart
et Léon Vanderstuyft.
Ainsi, les deux grands
cracks vont trouver là
l'occasion de disputer
une « belle x, pour ti1.
cher de s'inscrire une
troisième fois, au palma-
i'èfs de l'épreuve. Et nous
savons que, dans ce but
et aussi dans celui d'ef-
facer leurs derniers in-
succès, ils ont travaillé
d arrac'hè-pied tous les
deux depuis plus de
quinze jours. Les échos
de l'entraînement nous
montrent ■ maintenant '
Carman sous un jour
plus favorable, et les
comptes rendus de 13,
CLAREN CE CAR-MAN '
course fournie par Sérès dimanche, à Marseille,
indiquent que notre champion de France était dans
une forme excellente. Auesi, peut-on s'attendre à
voir le champion américain comme le champion
français tenter l'impossible pour faire dimanche
une rentrée .victorieuse.
Mais... ils ne seront pas, seuls dans l'affaire!
Verkeyn, lui aussi, dont nous avons dit, hier, la.
■belle saison en 'Amérique, veut' faire urne victorieuse
rentrée. Et on ne peut nier que le champion de
Suisse et du monde, Paul Suter, ne soi-t homme
à mettre tout le monde d'accord!
En vérité, cette rencontre de quatre grands
cracks, représentant quatre nations différentes, ne .
pent manquer de nous valoir d'ardentes batailles
dans les trois' manches de 20, 30 et 10 kilomètres
que comportera, comme l'an dernier, Te Prix Tom
Linton.
Francis Pélissier contre Souchard et Wambst
On s'accorde généralement au quartier pour dire
que le cc Maxell Tricolore » des routiers va nous
valoir une bataille acharnée, tan-, en poursuite que
derrière tandems, entre le grand Francis Pélissier
et ses deux ,« petits » camarades, Souchard et
Wambst, dont Ja dernière américaine a encore
affirmé le tempérament batailleur- On trouvera
d'autre part la composition des équipes qui les en-
traîneront dans la manche derrière tandems et qui
leur permettront de se « tirer la bourre » sans
merci. Quant à la poursuite, elle comportera trois
matches à deux, limités chacun à ^ kilomètres, ce
qui leur fera deux matches-poursuite chacun.
— C'est bien pour eux, disait hier Jean Ala-
veine ! ' •
R-appplons que le programme comporte encore le
Prix des Jeunes, qui réunira, en six matches t,
deux', nos quatre espoirs du sprint qui ont noms :
Cugnot, Faucheux, Humblot et Rohrbach.
Et ce ne sera-pas. l'épreuve la moins intëres-
santé du programme. j
M. PETAVY
Officier de la Légion d'Honneur
Payons 1I10S dettes, surtout quand ce sont des
dettes amicales.
Le grand sympathique (sans calembour) qu'est
Pétavy, vient d'être, nommé officier de la Légion
d'Honneur, au titre du Ministère du Commerce.
Il aurait pu l'être au titre de n'importe quel
ministère; celui de la Guerre par exemple, pour
les services admirables qu'il a rendus pendant la ,
tourmente; celui des Travaux Publics, pour l'admi-
rable usine Dunlop, de Montluçon ; celui des Co-
lonies, lui-même pour ce qu'il rend à nos colons
chauffeurs les routes moins pénibles.
Mais quelle figure amicale et sympathique et...
que celle de ce directeur averti, aimable,, plein
d'entregent, de cordialité, -de sûre connaissance des
livres et des êtres.
Ami Pétavy, l'Auto est b...grement content de
la distinction méritée qui vous. advient.
— H. D.
Allô ! Allô !
De Bayonne nous parvient l'écho d'un gentil
et cordial hommage.
A l'Exposition horticole de BaYQnne, un des
spécialistes les plus adroits, M. Chantrier, avait
dedi.a à l'Auto un chrysanthème : « Le Grand
J aune Il. ■
Mille mercis a ,cet ami bayonnais..
M. Lejeune, notaire, a passé commande d'une j
conduite. intérieure Weymann; il aime,
pour les voitures vites, les carrosseries fermées,
silencieuses, légères et durables, articulées et
indépendantes du châssis. 1.
A utomobilistes !
A Si vous voulez éviter la fâcheuse contra-
vention, allumez vos lampes
MAZDA
\ 16 heures 40. 1
LES IMPOTS NOUVEAUX
M. Charlot, député
rapporteur de l'Office des Routes
nous dit ce qu'il a obtenu :
50 millions d'impôts nouveaux
au lieu de 100
La Commission des Travaux Publics examinera
le rapport mercredi prochain
Le projet de loi sur l'Office National des Routes,
déposé sur Je bureau de la Chambre, fut renvové
à la Commission des Travaux Publics, qui désigna.
un rapporteur, M. Chariot.
M. Charlot 'vient de terminer son rapport et noug
lui avons demandé, hier, à la Chambre, ce qu'il
pouvait nous en dire :
« — Pas grand chose, s'excusa-t-il. Mon rap-
port est terminé, c'est vrai, mais il n'a pas encore
été discuté par la Commission. Je n'ai fait que
le lui lire et, la discussion ne commencera que mer-
credi. D'autre part, nous avons l'intention de re- '
cevoir les représentants des usagers de la Route,
qui nous ont demandé audience. En un mot, rien
n'est encore définitif quant à l'attitude que pren-
dra la Commission des Travaux Publics.
" « Ce que je puis vous dire, t'est que nous àvo'nâ
cherché, depuis trois mois et avec acharnement, Une
transaction. Le Ministère des Finances est in-
transigeant et préférerait plutôt renoncer au pro-
jet que d'augmenter sa dotation de 210 millions'..
Il faudra donc de nouveaux impôts.
« De notre côté, nous avons voulu escompter
un accroissement du rendement des taxes en tenant
compte de l'augmentation des automobiles mises
en circulation. Rognant de ci, rognant de là, nous
réduirions sensiblement d'environ 50 0/0 les 100
millions que le Gouvernement demande. L'auto-
mobile. utilitaire serait peu touchée et ne paierait
plus que 30 fr. par cheval au lieu des 56 proposés.
'Les catégories, qui étaient de 16 chevaux, seraient
fractionnées de 5 en 5 chevaux. ■ Les voitures hip-
pomobiles paieraient la taxe, bien qu'on nous ait
demanda de les en exempter. En un mot, effort de
conciliation de notre pârt, mais je vous prie de
bien noter que tout ce que je vous dis n'a qu'une
valeur indicative et que mes propositions vont
être discutées par la Commission... »
On verra, d'autre part, que les usagers de la
route ont tenu, hier, une importante réunion. Mal-
gré la bonne volonté évidente de M. Charlot, nous
persistons à. dire que les impôts nouveaux son~
inutiles et iniques.
(Voir la suite en rubrique automobile.)
EN MARGE DES RINGS
Histoire triste
d'un bateau de pêche
qui portait le nom
d'un grand champion
C'est une' aventure bien
triste qui est arrivée à M. Coii,
patron pêcheur du bateau Car-
pentier !
Par là-b.a-s, dans la Breta-
gne du sud, se bala'nça.it dans
Je petit por. de Guilvinec, le
bateau. de pêche Carpentier,
matricule 3.972. Le patron,
Coü, vieux-pêcheur breton, avait traîné sa vie sur
le flot de toutes les mers.. Il avait connu, tout jeu-
ne encore, 'les mers de Chine et celles des Caraïbes.
Et puis un beau joui-, las. des voyages, le trimar'
deur des mers, le descendant des grands corsaires
bretons, de ceux-là qui pourchassaient le Hollan-
dais et l'Anglais pour le service du Roy, rentra au
port et devint pêcheur. Il acheta, un bateau,, un
bateau tout neuf et comme aux veillées, alors que
la, mer gronde, on pa.rla.it souvent du grand Geor-
ges Carpentier, il baptisa le bateau tout neuf^ du
nom de Garpentier, l'éternel vainqueur, le maître
des tempêtes. , -
Jolie histoire jusqu'à présent. Mais les histoires,,
vous Je savez, ont un début, un milieu et une fin.
La vie est aussi une histoire. Trop longue pour cer-
tains, trop courte pour d'autres. Et le milieu de
l'histoire du pêcheur breton fut beau aussi. Le
., Carpentier vogua eous le ciel bleu, se battit avec
la mer, roula, tangua, essuya toutes les tempêtes
mais revint toujours, fier comme un vainqueur,
dans le petit port de Guilvinec le ventre ballonne
de poissons.
Ceci est le milieu de l'histoire. Rien de triste
encore. Mais voici la fin...
Un jour, le ciel écrasa la mer, l'horizon dispa-
rut, l'eau tomba et la Nature déchaînée, furieuse
de voir le Carpentier toujours vainqueur le mal-
traita. Il-y eut lutte. Bataille terrible.'Le Carpen-
tier était une petite chose accrochée à un ^'ent de
tempête. 'Il fut vaincu. Il sombra. Son équipage
fut sauvé mais lui repose maintenant dans les pro-
fondeurs mystérieuses de la mangeuse de marins
bretons. s- A
Et maintenant, Coü, patron pêcheur, maître du
bateau Carpentier, matricule 3.972, _se promène sur
les falaises et il regarde la mer qui lui a volé son
bateau pour n'en rien faire. Et il est triste et
aussi très pauvre.
X
Georges Carpentier, en 19H, de passage à Con.
carneau, félicita le patron pêcheur Coii d'avoir baR- ;
tisé son bateau de son nom. Mais CarpentiS?
boxeur ne sait peut-être pa-s ce qu'est devenu la
Carpentier bateau... Il ne sait pas, certainement,
que Coii, pêcheur breton, est maintenant très
triste et aussi très pauvre. , '
Ce pourquoi nous avons conté cette bien triste
aventure, l'aventure d'un bateau qui portait sur la.
mer le nom d'un grand champion. — Henry De-t
coin.
Quand le sol est gras, n'oublies pas
que chevaux et autos ont plus de peinQ
à s'arrêter. 1
1
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