Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-03-30
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 mars 1917 30 mars 1917
Description : 1917/03/30 (A18,N5912). 1917/03/30 (A18,N5912).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4630820k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
~ 38® NNEE: --Ii N° 5.912, — QUOTIDIEN
-«' ' Le . Numéro : 5 centimes
VENDREDI 30 MARS 11917 .
• Rédaction, Administration, Publicité î
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Adresse Télégraphique : VÊLÀBTO-PÀliS
Directeur-Rédacteur en chef :
HENRI DESGRANGE
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AUTOMOBILE - AERONAUTIQUE - CYCLISME
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MYSTÈRE !
La Commission des Affaires extérieu-
res de la Chambre communique la note
éuivain.te :
La Commission a. reçu communication
de documents qui démontrent que la:
situation en Grèce n'est pas satisfaisante
et que les Alliés n'obtiendront les garan-
ties qu'ils ont exigées du gouvernement
d'Athènes pour la. sécurité de l'armée
. d'Orient que par l'unité et la fermeté de
leur action, politique.
Je voudrais bien savoir, et vous vous
le demandez aussi, de quoi Ise mêle cette
Commission des Affaires étrangères et
de quoi vient, s'occuper cette empê-
cheuse de - dormir sur les nids de guê-
pes ? 'Voyons, voyons ! ou j'ai la bie.plue
ou il est exact qiu,e pa,r ordre supérieur,
:la situation en Grèce '-a été déclarée
excellente. Rappelons nos StOtU venirs.
Au moment où notre. vieil ami Koms-
taintin conduisait en douce seis c=orps
d'armée et son artillerie sur les de.r-
pièTe de Sarrail, vraisemblablement, pro-
bablement po.ur l'aider si les circons-
tances s'y prêtaient un jour; au moment
'Où ses vaillants soldats assassinaient,
oh ! bien par hasard, nos marins .des-
cendus à terre, les Al1iés décidèrent le
blocus de la Grèce. Ceci se passait, sauf
erreur, en l'an de grâce 1916, novembre
ije omis., et l'on nous affirma que ce blo-
cus ne durerait pas beaucoup plus d'un
mois, les ressources de la Grèce S'uf-
fisant à peine pour ce laps de temps.
Mignonne ! voici l'avril, comme dit l'a
chanson bien connue, e,t, la Grèce est
toujours là, impavide et bloquée, se suf-
fisant à elle-même, ayant reçu des dieux,
peut-être, le doin précie.ux die pouvoir
.« se les caler avec des briques ».' Nous
lui avions, à cette époque déjà lomta.ine,
demandé de vouloir hi,en faire: passer
et rentrer au delà du canal de Gorinthe
toutes ses troupes, sauf celles indi s pen-
sable s au maintien du bon ordre, et
toute son artillerie et comme, au bout
*{ï'uri mois, ij y avait déjà une escouade,
trois fusils et une mitrailleuse de ren-
trés, nous prîmes alors la licence,
trouvant que ça n'allait pas assez vite,
d'indiquer à Constantin que nous au-
rions pour agréable que tout fût réinté-
gré, hommes et munitions, dans son
Péloponèse avant le 5 février 1917. D'ail-
leurs, ajoutions-nous, ce sera d'autant
plus et mieux exécuté que; la Grèce a
faim et qu'elle a besoin de voir lever
le blocus.
Mignonne ! voici l'avril (voir prlus
haut...) et la, Commission des Affaires
extérieures, tout en ne nous disant pas
que cela pourrait marcher plus mGI,
bous apprend que cela ne m arche pas
'pien. Oui ! de quoi se mêle-t-elle ? Et
vous verrez que, pour peu qu'on ne la
censure pas, elle aussi, elle finira par
nous apprendre que notre diplomatie a
continué, là-bas, à bafouiller lamenta-
. blement et qu'aux dix-huit mois, depuis
lesquels SG:rrai1 est immobile à Saloni-
que, il faudra bientôt en ajouter dix-
huit autres pour permettre à nos diplo-
mates de comprendre, enfin, ce qu'il
fa;ut faire avec ces gaillards-là.
J'ai bien lu, ces jo.u.rs-ci, dans un jour-
pal neutre, que tout oe qui arrive là
D'est de notre faute, parce que les Grecs j
détestent Venizelos et que nous l'avons
. trop soutenu. Nous aurions dû, à enten-
dre ce confrère, tourner franchement
du côté du roi, rassurer ainsi l'opinion
grecque. Le confrère neutre n'ajoute pas
que nous aurions peut-être dû, pour
éviter jusqu'à la chance de froisser Sa
Majesté grecque, évacuer tout simple-
ment Salonique.
Vrai de vrai ! nous tombons de haut,
grâce à la note de la Co m miss ion des
Affaires extérieures. Ne vous souvient-
il pas que, dans le courant de l'hiver,
M. Briand s'en fut tenir à Rome une
conférence à- laquelle prirent part des
personnages considérables et à la 81uite
de laquelle, on nous fit assavoir que
l'accord s'était fait entre tous les Alliés
sur la question grecque et qu'on allait
voir ce que l'on allait voir. Et voici que
4 a'on nous annonce que la situation est
mauvaise à cause du manque d'unité et.
de fermeté de l'action politique des
Alliés..
Et nous qui croyions que l'univers
entier avait éclaté d'admiration devant
toutes les précautions prises par M.
Briand aussi bien pour ne pas froisser
Constantin que pour ne pas avoir l'air
de favoriser, là-bas. l'éclosion du ré-
gime démocratique. Voyez, nous diisait-
on, c'est proprement merveilleux ! Nous
aurons abouti à tout ce que nous vou-
lons touit en nous conduisant propre-
ment avec la Grèce. Nous ne l'avons pas
traitée comme une simple Belgique, les
Américains eux-mêmes sont « épates »
de notre délicatesse.
Le résultat, le voilà ! Rien ne marche
en Grèce, c'est la Commission des Affai-
res extérieures qui le dit. ELle dit aussi
que nous n'avons pas encore obtenu les
garanties que nous exigions déjà par
Un ultimatum du mois de novembre et
par un blocus qui devait durer uin mois
et qui est inefficace depuis quatre mois.
Et ce que. la Commission appelle des
garanties non-obtenues, c'est, comment
s 'y tromper ? les troupes grecques res-
tées assez menaçantes eil1 Thessalie
pour gêner l'armée de Sarrail et cons-
tituer une menace pour Ses derrières.
Evidemment, c'est cela, car le ■ reste
n'est que de forme, comme la liberté
-rendue la. à la presse vénizélisite, comme
la censure grecque continuant à dispo-
Ser des fils télégraphiques,
/ *3, pour compléter ^fJ%toeoMrente
■'tiietéw, jtffers-ei,
' que les ministres des puissances alliée®
avaient réintégré leur léga.tio.n à Athè-
nes et que probablement, pour- fêter
cet heureux événement, ils avaient
laissé entrer au Pirée plusieurs bateaux
chargés de blé.
Une seule chose est consolante dans
tout cela, c'est que le bon sens français
-ne s'accommode jamais des histoires
dont on le berne quand il ne les com-
prend pas. A ce bon sens-là, on ne fera
jamais avaler qu-'on a pris la question
grecque comme il fallait la prendre,
c'est-à-dire avec vigueur, voire ; même
avec brutalité. L'histoire de l'opinion
mondiale à ne pa.s froisser nie; consti-
tuera jamais qu'une bonne plaisanterie.
Il y a beau jour que cette opinion mon-
diale est fixée à la. fois sur notre déli-
catesse et sur l e « poiris me » de notre
diplomatie.
La Fra.nc.e jouie son existence et il n'y
aurait que ses ennemis .pour lui .dénier
le droit de prendre, pour son salut, tou-
| tes les précautions qu'elle juge utiles ;
tous ses alliés aussi jouont. Ie.ur exis-
tence contre l'Allemagne. Or, la Grèce
constitue un danger pour nous tous et
notre premier devoir esit de supprimer
ce danger. Ce n'est pas par des délie-a-
te s.ses que le Grec est incapable de
comprendre, ce n'est pas par des scru-
pules dont il est l,e premier à se moquer
que nous amènerems la Grèce, à ne plus
menacer notre sécurité.
Nous n'allons pourtant, pas, au mo-
ment où la saison va permettre la re-
prise des hostilités, marquer le pas une
fois de plus, -en attendant que M. Cons-
tantin veuille bien nous laisser tran-
quilles. Arrangeons-nous pour qu'il nous
fiche définitivement la_ pa.ix ; c'est si
facile, le jour où tout té monde enfin le
voudira.
Encore faut-il le vouloir !
Henri DESGRANGE.
Allô ! Allô !
Cyclistes et chauffeurs, allumez vos lanternes
à 7 h. 30. , 1 -
D upuy s'explique. - ■ •;
Les lignes parues hier, ici, au sujet de
Dupuy nous ont valu du coureur les expli-
cations suivantes :
« Je dis €t je maintiens qu'à la date du
3 mars 1917, au 3e bureau, boulevard Brune, 4,
j'ai passé la visite médicale devant un major
à trois et un à quatre galons et que j'ai été
refusé.
« Quant au prétendu engagement que j'ai
refusé, c'est une combinaison louche qui m'a
été offerte le 21 mars, combinaison dans
laquelle mon bureau de recrutement me fait
passer outre la décision des majors. »
Dont acte. A l'U.V.F. de juger.
L e ' champion du monde de nage, Cecil
' Healy, qui participa à quelques-uns des
Championnats de Y Auto avant la guerre, est
~ en ce moment à Paris.
Il a bien voulu nous promettre de donner,
dimanche prochain, le départ du Cross des
Ancêtres. '
Le Téléphoniste.
LA GUERRE
COMMUNIQUES OFFICIELS
14 heures. — De la Somme à l'Aisne, au-
cun changement de la situation. Luîtes d'ar-
tillerie intermittentes pendant la nuit. Nos
troupes sont partout ait contact des lignes
ennemies
Au cours des opérations de ces derniers
jours au sud de l'Oise, nous nous sommes
emparés d'importants dépôts de matériel et
de munitions.
Dans la soirée d'hier, une Pièce allemande
à longue Portée a lancé ■ sept obus sur Sois-
sons.
Dans la région de Reims, nous avons réussi
un coup de main au nord de la Pompelle.
En Champagne, vers Tahure, et en Ar-
gonne, aux Courtes-Chausses, des tentatives
ennemies ont complètement échoué sous nos
/<*M.T.
Sur la rive gauche de la Meuse, nos trou-
pes ont repris, au cours d'une attaque vive-
ment menée, les derniers éléments de tran-
chées que l'ell'nemi tenait encore depuis le
18 mars dans les secteurs du bois 7l'A7Jocourt
et de la cote 304. Nous avons fait des pri-
sonniers.
Aucun événement important à signaler sur
le reste du front.
x
23 heures. — De la Somme à l'Oise, jour-
née relativement calme; dans le secteur de
Margival, la lutte d'artillerie a été active.
Actions d'artillerie assez violentes vers
Maisons-de-Champagne, à la cote 304 et en
Lorraine dans la région d'Embermesnil.
LE COMMUNIQUE BRITANNIQUE
Londres, 29 mars, 20 h. 15. — Le village de
NeuvïMe-Bouirjonval a été enlevé ce matin par '
nos trompes à La suite d'un vif engagement qui j
a coûté de fortes pertes à l'ennemi. Un certain
nombre de prisonniers sont restés entre nos
mains.
Des coups de main nous ont permis de péné-
trer, cette nuit, dans les lignes allemandes à
l'est d'Auras vers Neuville-Saint-Vaast et Neuve-
Gh'&pelle. PLusieurs abris ont été détruits et les
ocoÚJpants ont subi des pertes.
Hier, 'au cours de combats aériens, deux appa-
reils ennemis ont été contraints d'atterrir avec
des avaries. Trois des nôtres ne sont pas rentrés
LA GUERRE AÉRIENNE
COMMUNIQUÉ DE VINGT-TROIS HEURES
Dans la journée d'hier, ein avion allemand
a é'té 'abattu en cffmbàf, aérien par un de; nos -
piloVêit* ~,. :
CYCLISME
TOURS-PARIS
(250 Kil.)
Organisé par l'Auto le lundi 9 avril, sous les
règlements de l'Union Vélocipédique de France.
Attention à la clôture
Que tous les coureurs, qui se proposent et se.
promettent de disputer notre grande épreuve du
lundi de Pâques lassent bien attention à la clô-
ture des cnigagemen.ts, qui a lieu demain,
à 6 heures du soir. Nous serons très stricts sur
ce délai, car c'est à peine le temps suffisant
pour terminer tous les détails de notre organisa-
tion.
Nous tenons à leur rappeler, à ce sujet, que
les grandes épreuves du genre de celle de Tours-
Paris seront très peu nombreuses dans la sai-
son, puisqu'il n'en est pas encore annoncé d'au-
tres qu'un Le Mans-Alençnn-Paris ,P'°'llT le lundi
de la Pentecôte.
Le départ
Le départ de Tours-Paris est fixé à 7 h. 1/2
précises- du matin ; il sera donné à l,a barrière
de Saint-Pilo'uis, qui longe la Loire sur la rive .. gauche, '
après avoir dépassé l'octroi situé à l'extrémité (
du quai d'Orléans, par conséquent en dehors
des limites dJe la ville. On évitera ainsi ie
passage étroit des portes et'aussi celui, assez
défectueux, du pont du Canal de la Loire au
Cher. Les coureurs auront ensuite devant eux
la jolie route d'Amboise par M-orit-louis.
L'arrivée
L'arrivée se fera. au Vélodrome du Parc des
Princes, à Boulogne-sur-Seine, où Les coureurs
auront à couvrir la ligne droite, plus un tour
de piste. Celui qui fera le meilleur temps ga-
gnera une prime de 50 francs offerte par le Vé-
lodrome.
Les concurrents pénétreront dans la vaste
arène par le passage aménagé spécialement rue
du Chalet et qui donne accès directement sur la.
nisfe.
Les engagements
I.'engagement de Masselis va singulièrement
corser d'intérêt de notre épreuve.' Masselis est
un grand champion., gagnant du Tour de Belgi-
que en 1910, de Paris-Liège en 1909 et de Paris-
Menin en 1911.
.Henri Thirot, Lui., est un vétéran de toutes les
courses d'indépendants sur route.
1. PERESS (André), de ChaviHe-Velizy (S.-O.).
2. ASSE (Robert), de Vannes (Morbihan).
3. FROGER (René), de La Bouexière (I.-et-V.).
4. CHRISTOPHE (Elie), de Malakoff (Seine).
5. GALIERO, de Marseille (B.-du-R.). -
6. GRASSIN (Robert), du Main s (Sarthe).
7. SAVINA (René), de Oloaré (Finistère).
8. VERKEYN (Charles), de Bredene (Belgique).
9 MANTELET (Charles), de Paris,
10. NOËL (André), de Paris.
11. GUILLEMIN (René), de Paris.
12. CAZALIS (Lucien), de Genève (Suisse),
13. JUSERET (Charles), de Paris.
14. DEFRAYE (Odi&). de Roulers (Belgique).
15. VANDENHOVE (René), de Paris.
16. TESTARD (Edouard), de La Garenne.
17. MANIEZ (Marüel), de Rebais (S.-et-M ), I
18. GRELLET (Marcel, de Reims (Marne).
19. AL AVOINE (Jean), de Versailles (S.-et-O.).
20. GOFFIN (Henri), de Châlette (Loiret).
21. COUPARD (Paris).
22. GIRAUD (Paris). -
23. MASSELIS (Jules), de Roulers (Belgique).
24. H. THIROT (Paris).
*
Les inscriptions : 5 fr. par coureur, rembour-
sables à tout partant, sont reçues à la Caisse
de l'Aufo.,10. faubourg Mont-martre, au-nom de
M. Henry Jobart ; elles doivent être accompa-
gnées du numéro de la licence de préparation
militaire de l'U.V.F. de 1917. Celle-ci s'obtient
sur demande adressée au président de l'U.V.F.
après identification du postulant et justification
de sa situation militaire s'il est en âge de porter
les armes. Les engagements seront clos demain
samedi 31 mars, 6 h. du soir.
AU VELODROME D'HIVER
LA CLOTURE!
Dimanche prochain, à 2 heures.
TOUS LES " AS " DANS LE PRIX ZIMMERMANN !
PELISSIER, DIDIER, DERUYTER
SUR 1 HEURE DERRIERE TANDEMS
L'entraînement bat son plein. — Les en-
traîneurs du Grand Prix de Clôture. —
Pélissier, Deruyter et Didier ne seront
pas handicapés par leurs équipes.
La séance d'entraînement, du > jeudi est tou-
jours plus animée quie les autres. C'est le jour
qLù8 tes cracks choisissent pour parfaire ^ leur
forme. Hier, donc, nous avons assisté à une
débauche d'efforts et d'expériences peu banals...
A la veille d'une course telle que le « Zimmer-
mann », le mot « expériences » n'est pas dé-
placé.
Nos grands champions, en effet, sont un peu
désorientés, par le règlement très strict de ré-
preuve. Et le spectacle est curieux de ces hom-
mes, mettant leurs qualités remarquables au ser-
vice d'une cause qui leur est si étrangère. Parmi
les. essais particulièrement remarqués, notons
l ceux de Elhegaa.rd et de Walthour qui,' tous
deux, derrière Naso, ont couvert le kilomètre,
départ arrêté, à 1 m. 2 sec, c'est-à-dMie à úrre
moyenne de près de 60 à d'heure.
Au quartier des . coureurs, les favoris sont
Sérès et Bruni. Cependant, Parent, Pouchois et
Chocque — qui chaque jour route derrière Bar-
ra u — ont leurs chances. Et le sympathique
Henri Martin peut également causer une réelle
surprise...
x
j Hier soir ont été définitivement arrêtées les
listes des entraîneurs qui « tireront » djma.nchs
| Pélissier. Léon Didier et Deruyter dans le Grand
| Prix de Clôture. Comme nous l'avions Laissé
j pressentir, les teams sont excellents.-Qu'on en
juge :
Pour Pélissier (maillots jaunes) : Egg-Godivier,
Grassin-Lemée, Polledri-Guiliemin, Deloffre-Ver-
keyn, Humbert-Courtade.
Pour Léon Didier (maillots verts) : Sérès-Suter,
Chocque-Evrard, COTIliet-Loisel, Dugau-Raynal,
Cara pezzi-De ren ne.
Pour Deruyter (maillots rouges) : ElLegaard-
Colombatto, Beyl-Rousseau, Michot-Lorain, Clai-
sy-Largillier, Chéret-Requis.
Ah ! certes, les trois concurrents, dimanche,
ne seront pas handicapés par leurs équipes.
En attendant, nos trois cracks, qui tous tro.i.s
sont mobilisés, s'entraînent ardemment sur la
route. Péi'ssier, lui. profite des missions militai-
res qui lui sont confiées pour « pousser « à fond
sur les routes des environs de Paris. Didier,
hier, est revenu à bicyclette de Beauvais à Pa-
ris ; Deruyler, pour sa part, s'entraîne aux alen-
tours de son camp d'aviation d'Etampes. Et ils
en « mettent », tous trois, de façon peu ordi-
naire !
x
Une décision intéressante a été prise hier en
ce qui concerne le Prix de « La Gauloise ", ta
course scratch qui complète ce programme de
gala, et dont Lets séries doivent être tirées au
sort sur le terrain avant le départ. Le Lot des
engagés a été réduit à 27 coureurs, de façon à
ce que chaque série comporte trois partants.
Pour une course se disputant sur 500 métrés, la
mesure est heureuse, car. sur une aussi faible
distance, des départs à quatre ou cinq coureurs
seraient nécessairement irréguLiers.
La réunion, rappelons-le, commencera à 2 h.
précises par une course de primes réservée aux
■ abonnés. ,
LES GRANDS MATCHES D'ASSOCIATION
FRANCE-BELGIQUE
Organisé par le Comité Français Interfédéral
le dimanche avril, à 3 heures,
88, rue Olivier-de-Serres.
L'attaque belge et la défense française —
Notes sur chacun des internationaux
belges — M. Howarth dirigera le match
Un banquet franco-belge.
Nous avons donné, hier, notre impression sur
les caractéristiques des deux onze représentatifs
dans leur ens'emM.e. Nous voulons ireveinàr au-
joaird'hui sur les particularités des différentes
lignés qui les composent. Le team sera brillant
surtout dans son. attaque ; les cinq hommes de
la ligne d'avants ont un perçant, extraordinaire
et les dirigeants d)e. l'U.B.S.F.A. en France nous
assurent qu'elle est la plais forte, que la Belgique
ait jamais eue, qu'elle est sensiblement supé-
rieure à celles que nous avons applaudies en
France même .avanit la guerre. Mais il se trouve
heureusement que la principale force de notre
équipe nationale, réside dans notre défense.
La défense française
Notr'e célèbre Chayiriguès et ses deux compè-
res. HUJot et Hawt constituent un trio défensif
particulièrement redoutable. Nous n'avons ja-
mais eu mieux non plus en France. Chayriguès
a porté onze fois Le maillot tricolore dans nos
ma1clles in.ternations ; sa renommée est deve-
nue mondiale. Itanot a. été sélectionné sept fois
par le C"F.I. ; et Huot, pour avoir été moins
souvent à l'honineur n'en est pas moins prréseTI-
tement dans une forme éblouissante. C'est donc
du choc entre 1',attaque belge et la défense fran-
çaise quie dépendra aurtou.t le résultat final. Si
la défense française reste invulnérable aux atta-
ques réitérées des Belges nos demis et nos
avants sauront mettre à profit l'heureux équili-
bre dies principales forces en présence, ils in-
I quiéteront Ù leur tour les Hubin, Swaerte-
broeek et Decoux et peu.t-être arriveront-ils à
| percer cet autre trio réputé !
Les joueurs belges
Décote, gardien de. but de l'Antwerp F.C. In-
oornational et sélectionné plusieurs fois par l'En-
tente belge, keeper imposait et d'une grande
adresse.
Swaertebroeck, arrière du Da.ring C.B. Plur-
sieurs fois international, très athlétique, son jeu
est néanmoins souple et puissant et fies dégage-
ments fameux.
Ilubin (cap.), arrière du Racing C.B., une des
gloires belges et maintes fois international,
joueur fin et précis et tacticien de premier or-
d:re au jeu toujours correct et plaisant.
Cuppens, demi droite du Til1enr F.C. Interna-
tional militaire, l'un des meil1eurs joueurs lié-
geois et plusieurs fois sélectionné par l'Entente
belge.
Hanse, demi centre, de l'Union Saint-Gilloise,
très connu à Paris, où il a conquis son titre
' d'mte'rnational ; vrai pilier d'équipe comme demi
centre. Bel athlète au jeu régulier et décidé, son
jeu de tête aussi est remarquable.
. Vanherck, demi gauche du Hru::&elt F.C. Jeune
révélation qui, très en forme actuellement, a sa
place dans l'équipe nationale, où il fera ses dé-
buts.
Goetinck, ailier du F.C. Bruges. International
de longue date, très vite et scientifique, s'entendi j
parfaitement avec son jeune ami Wertz. ^
W cri.: de l'Antwerp, inter droite. Internatio-
nal, étoile du football belge, jeune joueur de
classe supérieure au jeu souple et brillant, aux
shots impeccables.
BallUll, du F.C. Bruges. International, s'est ré-
vélé l'année dernière comme centre avant de
grand mérite ; dribbleur remarquable, son jeu
est parfois décevant pour l'adversaire.
Vanhegge, inter gauche, de l'L'mcn Saint-Gil-
loise. Internat'ion.al depuis de nombreu.ses an-
nées, au jeu classique et possédant une réelle
maîtrise de la balle, marqueur de buts de grande
réputatio
Vancant, ailier gauche, du Racing Malinois.
International, un des meilleurs ailiers belges, au
jeu rapide et très précis. Rappelons qu'un léger
accident l'empêcha de se distinguer dans la fi-
nale du Tournoi international de l'an dernier.
L'arbitre
Un télégramme de Rouen vient d'apprendre au
C.F.I. que le général de Geix, commandant la
base anglaise à noue.n, avait accordé au caporal
Howarth, référée officiel de la F.A. d'Angleterre,
la permission qui lui était néces.sa.ire pour vernir
diriger dimanche, à Paris, notre match interna-
tional. Ainsi, les règlements de la F.I.F.A. se-
ront respectés : la rencontre qui opposera les
teams représentat'ifs de deux pays sera arbitrée
par un referee d'une nation neutre.
Le banquet
En l'occurrence, les trois pays ainsi représen-
tés seront des pays alliés et non des moindres.
Pour fêter cette heureuse circonstance, le .C.F.I.
a décidé d'organiser en l'ho.nn.eur de ses hôtes
un banquet afuque! seront invités les officiels et
les joueurs des deux 'équipes. NI. Bastin, consul
général de Belgique, a promis aux organisateurs
d'honorer de sa présence ce dîner, qui aura lieu
à 7 h., à la Taverne du Gymnase, 31, boulevard
Bonne-Nouvelle. -
LETTRES DU POILU IMBERBE
X
J'M'ENNUIE !...
Hier, mon pote, nous avons fringué, pour le
dépôt., un iy,ecion pas banal... C'est un ancien
acrobate qu'a bourlingué partout et que y me
rappelle bien avoir vu à Medrano — à moins
que ce ne soit à la foire au pain d'ep'cs J...
Ecoute que je 1 Ji .itisse, ça vaut l'iiis ; t'gars
1J s'amène au magasin avec une gueule en tra-
vers... Y présente son bon au sous-off, comme
si c'était qu'c'eût été un ordre d'axècution.
L'autrc,' n'esL-ce pas ? y dit :
— F...z-y c'qu'y a d'plus degeulasse... La mai-
son habille bien — mais pour la boucherie seu..
lemenl ! Les rétameurs n'ont pas d'occase J...
Moi, j'y colle, un [alzard. des pompes, un ves-
ton, des zouzeaux, un calot et l'y fais, voyant
qui disait lien :
— Oué qîi'las ? C'est le filon...
— Le filon, qui dit, non mais chez qui ? J 'l'ai
Pei-du,, Vfilon !...
— Ou qu'c'est qu't'étais ?
— Chezl les Dinguas .' -
— Chez les din.., ?
— Parfaitement !
— Comment gu'ça t'es arrivé ?
— Voilà : figure-toi que j'ai été enseveli —
c'est des choses qu'ellcs-z'anivent dans les meil-
leures familles... Et, comme je savais qu'des ty-
pes de c'genre avaient eu des suites nerveuses
et que pour des blagues, y avait derix ans que
la rue" d'Or-sel était barrée, i'm.'a'i dit : « Ge-
gène, magne-toi, c'est la combine !..,
On m'sort du trou... On m'bassine les tempes,
j'baille on m'donne à c'I'oî(,ter, j'baille encore...
L'toubib s'amène :
— Comment ça va ? qu'y m'demande. #
Bien, m's'icu l'major, mais i'm'ennuie r...
— Comment tu t'ennuies ? T'en échappes d'unt
belle pourtant.,
Ça fait rien, j'm'ennuie tout d'méme !
— T'as mangé ?
— Oui, mais, j'm'ennuie !...
Alors, on va t'envoyer au repos, dans les
zone 1
...La zone ! Tu parles si ça m'courait !... L'in-
térieur, et à t'accë!erateur ! ... ■
Dans la zone, ça a été le même nibé : Il
m'ennuie ! ..
— Tu bouffes bien, tu dors bien, tu te..,. bien c
m'dit t'nouveau. major, ' '
— Oui, m'sieu l'maior, seulement i'm'ennuie !
— Pourquoi
— J'sais pas... J'suis content, mais j'm'en.
nuie !... ...
— ,..Un bain prolongé...
...Cinq minutes après, j'étais dans la flotte
jusqu'au cou, maintenu immobile par une ca-
misole ooume aquo, et j'y suis resté vingt-qua- 1
tre heures, sans croûter:.. Voui, mon pote !
Mais je suis été stolque. Quand c'est qu'on m'a
sorti, j'ai sangloté
— J'-m'ennuie !... I'm'ennuie !...
— Pis qu'y s'ennuie tant que ça, a dit l'major, 1
envoyons-le pour deux mois à Paname !...
Ma convalo est finie, j'radine chez vous...,
Qu 'est-ce que tu payes, l'embusqiié ?
J'y ai offert un litre... C'était mon droit, pas
vrai ?
Placide Bonpetit.
Le Cross des Ancêtres
Se courra par invitation et pour la 5e fois,
dimanche Ier avril, à Saint-Cloud.
De nouveaux engagements
La dernière jOiwrnée' d' iThsoriptions pour notre
Ciross des Ancêtres, nous a. valu, na.t.urellement,
un nombre plus considérajble d'engagements
que les autres jours.
Nous avons enregistré dans la première caté-
gorie, successivement ceux de Marius Gauchet
(40 ans), un vieux de l'U.A.I qui, dans une lettre
toute émue qu'il nous adresse, nous promet un.
prix sans nous di.re lequel,, destiné au premier
coureur de l'U.A.I. arrivant dans la course.
Nous avons noté aussi celui de Foussemagne.
(42 aniS), l'ancien champion de marche. Fousse-
magne a bien travaillé tout cet hiver et compte
défendre sa chance..
Puis ce fut le tour de Sauvage (44 ans), qui a
disputé déjà' deux fois notre épreuve avec des
fortunes., diverses.
Puis Robert Chèminel, un ancêtre de 43 ans,
ancien champion professionnel qui courut avec'
succès plusieurs Mana thons, et aussi celui de
Devin, l'homme au maillot ve:rt..pomme qui s'est
entraîné tout l'hiver mais qui. malheureusement
pour lui, possède une cheville droite récalci-
trrante depuis quelque tomps.
' Dans la seconde catégorie, nous avons noté
l'engagement de M. Chicot, sympathique direc-
teur de garage (51 ans) ;
De M. Etienne Gilraiud (51 ans), un sportsman
qfui a pratiqué avec succès depuis de longues an-
nées un peu tous les sports*;
Celui de M. Lussodem (57 lans), qui se promet 1
die disputer vigoureusement ses dhanoes ; .
Ge4iii de M. Court Firmin, un ancien pédes-
trian ;
.Enfin, celui de M. Alfred Orizabo (53 ans), qui
cache un de nos pC'us vieux sportsmen des pre-
miers âges du Stade et de l'U.S.F.S.A.
Nous terminons sur le total très satisfaisant
de 40 inscriptions.
Les engagés
Première catégorie (de 40 à 50 ans) ■
. (Dossards blancs)
1. MANAUD (44 ans).
2. MACHUREY (40 ans).
3. R. MULLER (40 ans).
5. M. DURAND (41 ans).
5. E. DUNAND (43 ans).
6. H. TIMMERMAN (42 ans).
! 7. P. DUFOURC (41 ans).
. - 8. C. VERDELET (45 ans).
! 9. G., DUPUIS (43 ans).
10. O. JOANNET (46 ans).
11. BAGRE (49 ans).
12. MARIEZ (47 ans).
13. BIARD (41 ans).
14. DUMENIL (41 ans),
15. MERCIER (43 ans). > -
16. THIONNAIRE (45 ans).
17. CONTENET (43 ans).
18. J. PETIT (48 a:ns).
19. Marius GAUCHET (40 ans).
20. FOUSSEMAGNE (42 ans).
21. SAUVAGE (44 ans).
22. CHE.MINEL (43 ans).
23. DEVIN (46 ans).
Deuxième catégorie (de 50 à 60 ans)
idossards bleus)
31. F. STEENBRUGGE (54 ans).
32. H. DESGRANGE (52 ans).
33. G. DESGRANGE (52 ans).
34. H. MATHLIN (50 ans).
35. J. FISCHER (50 ans).
36. GALLOT (54 ans). ,
37. VARAILLON (52 ans).
38. POINTET (50 ans).
39. HERGOUACH (55 ans).
40. CHICOT (51 ans).
41. Etienne GIRAUD (51 ans).
42. LUSSODEM (57 ans).
43. Alfred ORIZABO (53 ans). i
44. COURT FIRMIN (52 ans).
Troisième catégorie Ide 60 ans et au delà) t
. (Dossards rouges)
51. Léonce D... (61 ans).
52. MONFORT (61 ans).
53. L. CAPRON (64 ans 1/2).
L'épreuve sera chronométrée par l'impeccable
Bazin. ,
L'itinéraire
L'itinéraire oomporte 12 kil. 600 d'un parcours
plutôt aooidenté dont voici les détails :
Du Stade à 1:- porte du Mail (Sèvres) 2 Ir. 600
De La porte LU Mf.il au pont des Bruyères... 0 k. 850
Du pont des Bruyèms à la route de Versailles. 2 k. 300
De la route de Versailles à la Femme-s.-Tête. 1 k. 400
De la Femme-sans-Tête h la route de Picardie. 1 k. 600
De la pjute de Picardie à l'Etoile Royale 0 k. 750
De l'Etoile Royale au fcetit pont (Braïin) 1 k. SOO
Du peiit Dont (Bresin) au Stade Frappais....- 1 k. 500 |
12 k. 600
i Le départ et l'arrivée auront lieu au terrain
du Stade Français, à la Faisanderie, uutis les
bois de Saint-Cloud.
Les prix
Nous avons reçu, comme prix, pour notre
Gross des Ancêtres :
1. Une médaille d'or offerte par M. Valcroze ;
2. Une médaille d'or offerte par M. Chantaz
3. Une médaille d'argent offerte par M. Fagny
au plus vieil ancêtre finissant le parcours.
4. Une - très jolie médaille-breloque or et ar-
gent, offerte par le grand maître Brennus.
Enfin, deux médailles offertes par M. Pierre
Berger et le Stade Français, dont l'une sera af-
fectée au premier soldat.
Trois médailles d'argent offertes par l' Auto au
premier de chaque ca-tégOtrie, cette médaille r'e-
versible sur le second, si le premier gagne le
Cross.
Un joli bronze doré offert par M. Chantôme
a",.l vainqueur de la 2. catégorie.
Une brosse offerte par M. Hutinot, l'Audax pé-
destre bien connu et que se disputeront spécia-
tement Muller, Mianaud et G. Desgrange.
Et une médaille, offerte par Durocher, l'athlète
boxeur bien connu.
On demande des contrôleurs
Nous aurons besoin de cinq contrôleurs,
dont l'un sera placé au pont de la: Brous-
saille, avant la descente en lacets ; un autre
dans la descente en lacets ; un autre au bas
de la côte, avant la passerelle, sur Chaville :
un autre à l'Etoile Royale et un autre enfin à
l'angle de la route boisée et du petit sentier qui
mène à la route du pont Brézin.
Que nos cinq futurs contrôleurs veuillent bien
s'adresser tous les soirs de cette semaine, de
6 à 7 h.. à notre collaborateur M. Mercier.
Inutile de dire que tous les petits frais de dé-
placement de nos contrôleurs seront intégrale-
ment remboursés par nos soins.
Lire en dernière page l'article sur : j
~ Le Comité d'Education Physiépië ' i
L'Assemblée Générale Annuelle
DE L'AÉRO CLUB DE FRANCE
_ L'assemblée générale statutaire de l'Aéro Club
die France s'est tenue hier, M. Henry Deutsch
de la Meurthe étant souffrant, sous la prési-
dence de M. Rodolphe Soreau, vice-président,
qui a ouvert la. séance en saluant la mémoire
des membres de l'Aéro Club tombés au champ
d'honneur et en rappelant les noms glorieux de
ceux qui ont été blessés, décorés, cités ou pro-
mus pour services de guerre, et de ceux qu'un
sort malheureux a fait tomber orisonniers entre
les mains de l'ennemi.
Ce glorieux tableau d'honoeur, ouvert depuis
le début des hostilités, se résume car ces chif-
fres éloquents :
Morts au champ d'honneur : 50 ; blessés, 31 *
portés comme disparus, 3 ; faits prisonniers : 19,
dont deux se sont évadés et trois ont été rapa-
tiriés.
51 sociétaires ont été promus ou nommés dan;
l'ordre de la Légion d'honneur ; 15 ont reçu ig
Médaille militaire ; 177 ont été cités à l'ordre du
jour : 142 ont été promus au grade supèrieir"..
Puis, M. Georges Besançon, secrétaire général_
dans son rapport annuel, a fait observer que
l'activité sportive de l'Aéro Club de France, des-
tinée à provoquer le perfectionnement des appa-
reils ou à récompenser les performances des
hommes, était forcément suspendue jusqu'au
jour où le Club pourrait fêter le retour de ses
glorieux camarades ; c'est donc dans les be-
soins de la Défense nationale et dans l'intérêt
de la Patrie que l'Aéronautique française trouva
aujourd'hui le stimulant de ses progrès.
Ce stimulant s'est montré, comme on pouvait
s'y attendre, d'une admirable efficacité. Pour le
moment, il ne saurait être question d'autres ex-
ploits aéronautiques que ceux qui se déroulent
aux armées. Et Dieu sait de quels prodiges de
courage et d'habileté sont coutumiers nos sol-
dats de l'air.
Quant aux progrès des appareils, leur valeur
se mesure aujourd'hui à l'intérêt militaire. BeaU-
coup d'entre nous ont pu avoir sur ce point, il
des titres divers, des lum.ie.res personnelles, mais
il y aura tout de même un sentiment générai
d'admiration lorsqu'on pourra connaître, dans
leur ensemble et dans leur détail, Les merveilles
accomplies par le génie de nos constructeurs e>
de nos techniciens pour résoudre les problèmes
de plus en plus difficiles posés par la gu- ,,zTf,>
aérienne et fournir à nos braves de l'a cinquième
arme un outillage digne d'eux.
Ainsi privé d une partie des moyens d'action
dont l'Aéronautique française, au cours des vingt
années qui ont précédé la guerre, a éprouvé
l'heureuse et décisive influence, l'Aéro Club a
dû adapter son action à la situation que
hostilités ont faite à l'Association et aux ressour-
ces dont elle dispose, aussi s'est-elle préoccupée
notamment :
D'apporter son concours à l'aviation miiits:re'.
De marquer sa gratitude et son admiration h
nos soldats de l'air ;
• De leur venir en aide matériellement
'. De maintenir ..-dans la. mesure possible la vie
intérieure du Club.
Signalant le rôle joué par les principales com-
missions du Club, M. Georges Besançon fait re,
marquer qu'elles ont. eu à examiner les progrès
accomplis, à nous donner des avis et que sil
est encore trop tôt pour qu'elles puissent tracer
d'une façon ferme le programme de leur action
future, il n'est pas prématuré de l'envisager dès
maintenant et de s'y préparer, car elles auront
à fa1re face à des nécessités nouvelles et à y
adapter leur organisation et leurs travaux.
Une chose est certaine dès maintenan.t. c'est
qu'après J a guerre le nombre des Français ayant
pratiqué l''a.'via.tion ou l'aérostation ou qui se se-
ront trouvés mêlés aux choses de l'aéronautique
se sera considérablement augmenté, que. la lo-
comotion aérienne connaîtra une faveur nou-
velle et SI8 sera véritablement vulgarisée au
meilleur sens du mot. - '
Le secrétaire général a terminé son rapport
en disant : ■ ' .
« Si l'on était tenté de trouVer trop modeste
le bilan de nos efforts pendant le dernier exer-
cioe, tel que je viens de vous l'esquisser à larges
traits, il ne faudrait pas perdre' de vue; d'une
part que la guerre a naturellement suspendu ce
rôle d'organisme moteur et directeur du mouve-
ment aéronautique qui était l'apanage du club
en temps de paix, l'a fait passer à bon droit
aux mains, des autorités militaires. Il n'est pas-
inutile .de remarquer aussi que nOilùS devons
mesurer no'tre action à nos forces et que les
services que nous avons pu ,,enid,,e, le bien que
nous avons pu faitre, l'ont été . avec nos - seules
. re S>WUlr-ces .
« Il nous eût été possible, as.s.u.rément, de
nous donner les apparences d'une activité plus
considérable, de prendre alors que nous ne dis-
posions que d'in.su.fnsan'ts éLéments - ,d '¡aipptrèci ...,-
tion, des initiatives d'autant plus faciles qu'eUes
sont sans. responsabilités. Nous avons préféré
nous tendr à l'écart de manifestations dont l'ex-
périence a rarement montré l'utilité.
« Avant d'engager l'opinion du club, noiis
nous sommes souvenus aussi que la plupart de
nos membres sont loin die nous et que. nous
n'avons aucun moyen de connaître leurs senti-
ments sur certains problèmes et certaines con-
troverses et de prendre p'a.rt.i en leur nom.
« Aussi bien personne d'entre nous n'a jamais
perdu de vue que le véritable théâtre de l'activilé
fie l'Aéro Club en temps de guerre ne saurait
être au siège social, mais bien sur le. front, là
où nos camarades souffrent, luttent et. meurent
pour l,a France. »
. Après qu'on eut approuvé le rapport financier
présenté par M. André Granet-, trésorier, qui
témoigne de la situation satisfaisante de la so-
ciété, l'assomMé'e! a ratifié l'élection des mem-
bres admis en 1916.
. Il fut ensuite procédé au renouvellement des
pouvoirs de MM. Armengaïud jeune, Georges
Blanchet, Clément B-ayard.. Octia.ve Grouzon, û.
Dubois le Gouir. Emile Dubonnet, Bernard-,>.
D.ubos Pierre Gasnier, Etienne Giraud, Joseph
Imbrecq, marquis die Kergaricu. Maurice Maltat,
Pean de Saint-Gilles, marquis de Polignaïc, Uvus.
rient Seguin, Rodolphe Soreau, Palutl Tiasandier,
composant le tiers sortant des membres du
Comité de Direction.
Dans les Cités reconquises
Un de nos collaborateurs nous adresse les in-
t'éressantes notes qui suivent :
Voici quelques notes griffonnées à la. hâte et
au hasard des rencontres ; vous en tirerez > le
parti que vous jugerez bon. En tout cas, elles
sont, pour la plupart, inédites ; je les ai recueil-
lies de la bouche même des habitants, qui vécu-
r-ent, des heures si pénibles sous le joug des bri-
gands que nous poursuivons et que nous recon-
duisons peu à peu chez eux.
.. Le temps me manque pour classer ces no«\s
prenez-les donc conme elles viennent et au ha-
sard du crayon.
1° A, M...-S.-N..., tout. près de Nesles, le di- •
recteur d'une importante usine lut, lors de l'oc*
cupation allemande, emmené en captivité sous
prétexte d'avoir caché du cuivre dans une partie
de son usine, il est encore' exité et cependant
1,% jeune fille, inconsolable de la séparation qui
la tenait éloignée de son père bien aimé, fut . à
trois reprises, demandée en mariage par trois
soldats boches. On peut imaginer comment ils
furent reçus ! .
2° Pour remédier à la crise die 1 essence, crise
très ai gué chez nos ennemis, voici comment
ceux-ci pratiquent pour leurs convois : Quatre
camions ont-ils à transporter du matériel à un
point quelconque ? Ces quatre véhicules partent
donc chargés ; puis, au retour, l'un prend les
trois autres en remorque ; lui seud brûle de l'es-
sence, et ceci se reproduit chaque , fois que les
circonstances le permettent. -
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-«' ' Le . Numéro : 5 centimes
VENDREDI 30 MARS 11917 .
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Bureaux de poste.
MYSTÈRE !
La Commission des Affaires extérieu-
res de la Chambre communique la note
éuivain.te :
La Commission a. reçu communication
de documents qui démontrent que la:
situation en Grèce n'est pas satisfaisante
et que les Alliés n'obtiendront les garan-
ties qu'ils ont exigées du gouvernement
d'Athènes pour la. sécurité de l'armée
. d'Orient que par l'unité et la fermeté de
leur action, politique.
Je voudrais bien savoir, et vous vous
le demandez aussi, de quoi Ise mêle cette
Commission des Affaires étrangères et
de quoi vient, s'occuper cette empê-
cheuse de - dormir sur les nids de guê-
pes ? 'Voyons, voyons ! ou j'ai la bie.plue
ou il est exact qiu,e pa,r ordre supérieur,
:la situation en Grèce '-a été déclarée
excellente. Rappelons nos StOtU venirs.
Au moment où notre. vieil ami Koms-
taintin conduisait en douce seis c=orps
d'armée et son artillerie sur les de.r-
pièTe de Sarrail, vraisemblablement, pro-
bablement po.ur l'aider si les circons-
tances s'y prêtaient un jour; au moment
'Où ses vaillants soldats assassinaient,
oh ! bien par hasard, nos marins .des-
cendus à terre, les Al1iés décidèrent le
blocus de la Grèce. Ceci se passait, sauf
erreur, en l'an de grâce 1916, novembre
ije omis., et l'on nous affirma que ce blo-
cus ne durerait pas beaucoup plus d'un
mois, les ressources de la Grèce S'uf-
fisant à peine pour ce laps de temps.
Mignonne ! voici l'avril, comme dit l'a
chanson bien connue, e,t, la Grèce est
toujours là, impavide et bloquée, se suf-
fisant à elle-même, ayant reçu des dieux,
peut-être, le doin précie.ux die pouvoir
.« se les caler avec des briques ».' Nous
lui avions, à cette époque déjà lomta.ine,
demandé de vouloir hi,en faire: passer
et rentrer au delà du canal de Gorinthe
toutes ses troupes, sauf celles indi s pen-
sable s au maintien du bon ordre, et
toute son artillerie et comme, au bout
*{ï'uri mois, ij y avait déjà une escouade,
trois fusils et une mitrailleuse de ren-
trés, nous prîmes alors la licence,
trouvant que ça n'allait pas assez vite,
d'indiquer à Constantin que nous au-
rions pour agréable que tout fût réinté-
gré, hommes et munitions, dans son
Péloponèse avant le 5 février 1917. D'ail-
leurs, ajoutions-nous, ce sera d'autant
plus et mieux exécuté que; la Grèce a
faim et qu'elle a besoin de voir lever
le blocus.
Mignonne ! voici l'avril (voir prlus
haut...) et la, Commission des Affaires
extérieures, tout en ne nous disant pas
que cela pourrait marcher plus mGI,
bous apprend que cela ne m arche pas
'pien. Oui ! de quoi se mêle-t-elle ? Et
vous verrez que, pour peu qu'on ne la
censure pas, elle aussi, elle finira par
nous apprendre que notre diplomatie a
continué, là-bas, à bafouiller lamenta-
. blement et qu'aux dix-huit mois, depuis
lesquels SG:rrai1 est immobile à Saloni-
que, il faudra bientôt en ajouter dix-
huit autres pour permettre à nos diplo-
mates de comprendre, enfin, ce qu'il
fa;ut faire avec ces gaillards-là.
J'ai bien lu, ces jo.u.rs-ci, dans un jour-
pal neutre, que tout oe qui arrive là
D'est de notre faute, parce que les Grecs j
détestent Venizelos et que nous l'avons
. trop soutenu. Nous aurions dû, à enten-
dre ce confrère, tourner franchement
du côté du roi, rassurer ainsi l'opinion
grecque. Le confrère neutre n'ajoute pas
que nous aurions peut-être dû, pour
éviter jusqu'à la chance de froisser Sa
Majesté grecque, évacuer tout simple-
ment Salonique.
Vrai de vrai ! nous tombons de haut,
grâce à la note de la Co m miss ion des
Affaires extérieures. Ne vous souvient-
il pas que, dans le courant de l'hiver,
M. Briand s'en fut tenir à Rome une
conférence à- laquelle prirent part des
personnages considérables et à la 81uite
de laquelle, on nous fit assavoir que
l'accord s'était fait entre tous les Alliés
sur la question grecque et qu'on allait
voir ce que l'on allait voir. Et voici que
4 a'on nous annonce que la situation est
mauvaise à cause du manque d'unité et.
de fermeté de l'action politique des
Alliés..
Et nous qui croyions que l'univers
entier avait éclaté d'admiration devant
toutes les précautions prises par M.
Briand aussi bien pour ne pas froisser
Constantin que pour ne pas avoir l'air
de favoriser, là-bas. l'éclosion du ré-
gime démocratique. Voyez, nous diisait-
on, c'est proprement merveilleux ! Nous
aurons abouti à tout ce que nous vou-
lons touit en nous conduisant propre-
ment avec la Grèce. Nous ne l'avons pas
traitée comme une simple Belgique, les
Américains eux-mêmes sont « épates »
de notre délicatesse.
Le résultat, le voilà ! Rien ne marche
en Grèce, c'est la Commission des Affai-
res extérieures qui le dit. ELle dit aussi
que nous n'avons pas encore obtenu les
garanties que nous exigions déjà par
Un ultimatum du mois de novembre et
par un blocus qui devait durer uin mois
et qui est inefficace depuis quatre mois.
Et ce que. la Commission appelle des
garanties non-obtenues, c'est, comment
s 'y tromper ? les troupes grecques res-
tées assez menaçantes eil1 Thessalie
pour gêner l'armée de Sarrail et cons-
tituer une menace pour Ses derrières.
Evidemment, c'est cela, car le ■ reste
n'est que de forme, comme la liberté
-rendue la. à la presse vénizélisite, comme
la censure grecque continuant à dispo-
Ser des fils télégraphiques,
/ *3, pour compléter ^fJ%toeoMrente
■'tiietéw, jtffers-ei,
' que les ministres des puissances alliée®
avaient réintégré leur léga.tio.n à Athè-
nes et que probablement, pour- fêter
cet heureux événement, ils avaient
laissé entrer au Pirée plusieurs bateaux
chargés de blé.
Une seule chose est consolante dans
tout cela, c'est que le bon sens français
-ne s'accommode jamais des histoires
dont on le berne quand il ne les com-
prend pas. A ce bon sens-là, on ne fera
jamais avaler qu-'on a pris la question
grecque comme il fallait la prendre,
c'est-à-dire avec vigueur, voire ; même
avec brutalité. L'histoire de l'opinion
mondiale à ne pa.s froisser nie; consti-
tuera jamais qu'une bonne plaisanterie.
Il y a beau jour que cette opinion mon-
diale est fixée à la. fois sur notre déli-
catesse et sur l e « poiris me » de notre
diplomatie.
La Fra.nc.e jouie son existence et il n'y
aurait que ses ennemis .pour lui .dénier
le droit de prendre, pour son salut, tou-
| tes les précautions qu'elle juge utiles ;
tous ses alliés aussi jouont. Ie.ur exis-
tence contre l'Allemagne. Or, la Grèce
constitue un danger pour nous tous et
notre premier devoir esit de supprimer
ce danger. Ce n'est pas par des délie-a-
te s.ses que le Grec est incapable de
comprendre, ce n'est pas par des scru-
pules dont il est l,e premier à se moquer
que nous amènerems la Grèce, à ne plus
menacer notre sécurité.
Nous n'allons pourtant, pas, au mo-
ment où la saison va permettre la re-
prise des hostilités, marquer le pas une
fois de plus, -en attendant que M. Cons-
tantin veuille bien nous laisser tran-
quilles. Arrangeons-nous pour qu'il nous
fiche définitivement la_ pa.ix ; c'est si
facile, le jour où tout té monde enfin le
voudira.
Encore faut-il le vouloir !
Henri DESGRANGE.
Allô ! Allô !
Cyclistes et chauffeurs, allumez vos lanternes
à 7 h. 30. , 1 -
D upuy s'explique. - ■ •;
Les lignes parues hier, ici, au sujet de
Dupuy nous ont valu du coureur les expli-
cations suivantes :
« Je dis €t je maintiens qu'à la date du
3 mars 1917, au 3e bureau, boulevard Brune, 4,
j'ai passé la visite médicale devant un major
à trois et un à quatre galons et que j'ai été
refusé.
« Quant au prétendu engagement que j'ai
refusé, c'est une combinaison louche qui m'a
été offerte le 21 mars, combinaison dans
laquelle mon bureau de recrutement me fait
passer outre la décision des majors. »
Dont acte. A l'U.V.F. de juger.
L e ' champion du monde de nage, Cecil
' Healy, qui participa à quelques-uns des
Championnats de Y Auto avant la guerre, est
~ en ce moment à Paris.
Il a bien voulu nous promettre de donner,
dimanche prochain, le départ du Cross des
Ancêtres. '
Le Téléphoniste.
LA GUERRE
COMMUNIQUES OFFICIELS
14 heures. — De la Somme à l'Aisne, au-
cun changement de la situation. Luîtes d'ar-
tillerie intermittentes pendant la nuit. Nos
troupes sont partout ait contact des lignes
ennemies
Au cours des opérations de ces derniers
jours au sud de l'Oise, nous nous sommes
emparés d'importants dépôts de matériel et
de munitions.
Dans la soirée d'hier, une Pièce allemande
à longue Portée a lancé ■ sept obus sur Sois-
sons.
Dans la région de Reims, nous avons réussi
un coup de main au nord de la Pompelle.
En Champagne, vers Tahure, et en Ar-
gonne, aux Courtes-Chausses, des tentatives
ennemies ont complètement échoué sous nos
/<*M.T.
Sur la rive gauche de la Meuse, nos trou-
pes ont repris, au cours d'une attaque vive-
ment menée, les derniers éléments de tran-
chées que l'ell'nemi tenait encore depuis le
18 mars dans les secteurs du bois 7l'A7Jocourt
et de la cote 304. Nous avons fait des pri-
sonniers.
Aucun événement important à signaler sur
le reste du front.
x
23 heures. — De la Somme à l'Oise, jour-
née relativement calme; dans le secteur de
Margival, la lutte d'artillerie a été active.
Actions d'artillerie assez violentes vers
Maisons-de-Champagne, à la cote 304 et en
Lorraine dans la région d'Embermesnil.
LE COMMUNIQUE BRITANNIQUE
Londres, 29 mars, 20 h. 15. — Le village de
NeuvïMe-Bouirjonval a été enlevé ce matin par '
nos trompes à La suite d'un vif engagement qui j
a coûté de fortes pertes à l'ennemi. Un certain
nombre de prisonniers sont restés entre nos
mains.
Des coups de main nous ont permis de péné-
trer, cette nuit, dans les lignes allemandes à
l'est d'Auras vers Neuville-Saint-Vaast et Neuve-
Gh'&pelle. PLusieurs abris ont été détruits et les
ocoÚJpants ont subi des pertes.
Hier, 'au cours de combats aériens, deux appa-
reils ennemis ont été contraints d'atterrir avec
des avaries. Trois des nôtres ne sont pas rentrés
LA GUERRE AÉRIENNE
COMMUNIQUÉ DE VINGT-TROIS HEURES
Dans la journée d'hier, ein avion allemand
a é'té 'abattu en cffmbàf, aérien par un de; nos -
piloVêit* ~,. :
CYCLISME
TOURS-PARIS
(250 Kil.)
Organisé par l'Auto le lundi 9 avril, sous les
règlements de l'Union Vélocipédique de France.
Attention à la clôture
Que tous les coureurs, qui se proposent et se.
promettent de disputer notre grande épreuve du
lundi de Pâques lassent bien attention à la clô-
ture des cnigagemen.ts, qui a lieu demain,
à 6 heures du soir. Nous serons très stricts sur
ce délai, car c'est à peine le temps suffisant
pour terminer tous les détails de notre organisa-
tion.
Nous tenons à leur rappeler, à ce sujet, que
les grandes épreuves du genre de celle de Tours-
Paris seront très peu nombreuses dans la sai-
son, puisqu'il n'en est pas encore annoncé d'au-
tres qu'un Le Mans-Alençnn-Paris ,P'°'llT le lundi
de la Pentecôte.
Le départ
Le départ de Tours-Paris est fixé à 7 h. 1/2
précises- du matin ; il sera donné à l,a barrière
de Saint-Pi
après avoir dépassé l'octroi situé à l'extrémité (
du quai d'Orléans, par conséquent en dehors
des limites dJe la ville. On évitera ainsi ie
passage étroit des portes et'aussi celui, assez
défectueux, du pont du Canal de la Loire au
Cher. Les coureurs auront ensuite devant eux
la jolie route d'Amboise par M-orit-louis.
L'arrivée
L'arrivée se fera. au Vélodrome du Parc des
Princes, à Boulogne-sur-Seine, où Les coureurs
auront à couvrir la ligne droite, plus un tour
de piste. Celui qui fera le meilleur temps ga-
gnera une prime de 50 francs offerte par le Vé-
lodrome.
Les concurrents pénétreront dans la vaste
arène par le passage aménagé spécialement rue
du Chalet et qui donne accès directement sur la.
nisfe.
Les engagements
I.'engagement de Masselis va singulièrement
corser d'intérêt de notre épreuve.' Masselis est
un grand champion., gagnant du Tour de Belgi-
que en 1910, de Paris-Liège en 1909 et de Paris-
Menin en 1911.
.Henri Thirot, Lui., est un vétéran de toutes les
courses d'indépendants sur route.
1. PERESS (André), de ChaviHe-Velizy (S.-O.).
2. ASSE (Robert), de Vannes (Morbihan).
3. FROGER (René), de La Bouexière (I.-et-V.).
4. CHRISTOPHE (Elie), de Malakoff (Seine).
5. GALIERO, de Marseille (B.-du-R.). -
6. GRASSIN (Robert), du Main s (Sarthe).
7. SAVINA (René), de Oloaré (Finistère).
8. VERKEYN (Charles), de Bredene (Belgique).
9 MANTELET (Charles), de Paris,
10. NOËL (André), de Paris.
11. GUILLEMIN (René), de Paris.
12. CAZALIS (Lucien), de Genève (Suisse),
13. JUSERET (Charles), de Paris.
14. DEFRAYE (Odi&). de Roulers (Belgique).
15. VANDENHOVE (René), de Paris.
16. TESTARD (Edouard), de La Garenne.
17. MANIEZ (Marüel), de Rebais (S.-et-M ), I
18. GRELLET (Marcel, de Reims (Marne).
19. AL AVOINE (Jean), de Versailles (S.-et-O.).
20. GOFFIN (Henri), de Châlette (Loiret).
21. COUPARD (Paris).
22. GIRAUD (Paris). -
23. MASSELIS (Jules), de Roulers (Belgique).
24. H. THIROT (Paris).
*
Les inscriptions : 5 fr. par coureur, rembour-
sables à tout partant, sont reçues à la Caisse
de l'Aufo.,10. faubourg Mont-martre, au-nom de
M. Henry Jobart ; elles doivent être accompa-
gnées du numéro de la licence de préparation
militaire de l'U.V.F. de 1917. Celle-ci s'obtient
sur demande adressée au président de l'U.V.F.
après identification du postulant et justification
de sa situation militaire s'il est en âge de porter
les armes. Les engagements seront clos demain
samedi 31 mars, 6 h. du soir.
AU VELODROME D'HIVER
LA CLOTURE!
Dimanche prochain, à 2 heures.
TOUS LES " AS " DANS LE PRIX ZIMMERMANN !
PELISSIER, DIDIER, DERUYTER
SUR 1 HEURE DERRIERE TANDEMS
L'entraînement bat son plein. — Les en-
traîneurs du Grand Prix de Clôture. —
Pélissier, Deruyter et Didier ne seront
pas handicapés par leurs équipes.
La séance d'entraînement, du > jeudi est tou-
jours plus animée quie les autres. C'est le jour
qLù8 tes cracks choisissent pour parfaire ^ leur
forme. Hier, donc, nous avons assisté à une
débauche d'efforts et d'expériences peu banals...
A la veille d'une course telle que le « Zimmer-
mann », le mot « expériences » n'est pas dé-
placé.
Nos grands champions, en effet, sont un peu
désorientés, par le règlement très strict de ré-
preuve. Et le spectacle est curieux de ces hom-
mes, mettant leurs qualités remarquables au ser-
vice d'une cause qui leur est si étrangère. Parmi
les. essais particulièrement remarqués, notons
l ceux de Elhegaa.rd et de Walthour qui,' tous
deux, derrière Naso, ont couvert le kilomètre,
départ arrêté, à 1 m. 2 sec, c'est-à-dMie à úrre
moyenne de près de 60 à d'heure.
Au quartier des . coureurs, les favoris sont
Sérès et Bruni. Cependant, Parent, Pouchois et
Chocque — qui chaque jour route derrière Bar-
ra u — ont leurs chances. Et le sympathique
Henri Martin peut également causer une réelle
surprise...
x
j Hier soir ont été définitivement arrêtées les
listes des entraîneurs qui « tireront » djma.nchs
| Pélissier. Léon Didier et Deruyter dans le Grand
| Prix de Clôture. Comme nous l'avions Laissé
j pressentir, les teams sont excellents.-Qu'on en
juge :
Pour Pélissier (maillots jaunes) : Egg-Godivier,
Grassin-Lemée, Polledri-Guiliemin, Deloffre-Ver-
keyn, Humbert-Courtade.
Pour Léon Didier (maillots verts) : Sérès-Suter,
Chocque-Evrard, COTIliet-Loisel, Dugau-Raynal,
Cara pezzi-De ren ne.
Pour Deruyter (maillots rouges) : ElLegaard-
Colombatto, Beyl-Rousseau, Michot-Lorain, Clai-
sy-Largillier, Chéret-Requis.
Ah ! certes, les trois concurrents, dimanche,
ne seront pas handicapés par leurs équipes.
En attendant, nos trois cracks, qui tous tro.i.s
sont mobilisés, s'entraînent ardemment sur la
route. Péi'ssier, lui. profite des missions militai-
res qui lui sont confiées pour « pousser « à fond
sur les routes des environs de Paris. Didier,
hier, est revenu à bicyclette de Beauvais à Pa-
ris ; Deruyler, pour sa part, s'entraîne aux alen-
tours de son camp d'aviation d'Etampes. Et ils
en « mettent », tous trois, de façon peu ordi-
naire !
x
Une décision intéressante a été prise hier en
ce qui concerne le Prix de « La Gauloise ", ta
course scratch qui complète ce programme de
gala, et dont Lets séries doivent être tirées au
sort sur le terrain avant le départ. Le Lot des
engagés a été réduit à 27 coureurs, de façon à
ce que chaque série comporte trois partants.
Pour une course se disputant sur 500 métrés, la
mesure est heureuse, car. sur une aussi faible
distance, des départs à quatre ou cinq coureurs
seraient nécessairement irréguLiers.
La réunion, rappelons-le, commencera à 2 h.
précises par une course de primes réservée aux
■ abonnés. ,
LES GRANDS MATCHES D'ASSOCIATION
FRANCE-BELGIQUE
Organisé par le Comité Français Interfédéral
le dimanche avril, à 3 heures,
88, rue Olivier-de-Serres.
L'attaque belge et la défense française —
Notes sur chacun des internationaux
belges — M. Howarth dirigera le match
Un banquet franco-belge.
Nous avons donné, hier, notre impression sur
les caractéristiques des deux onze représentatifs
dans leur ens'emM.e. Nous voulons ireveinàr au-
joaird'hui sur les particularités des différentes
lignés qui les composent. Le team sera brillant
surtout dans son. attaque ; les cinq hommes de
la ligne d'avants ont un perçant, extraordinaire
et les dirigeants d)e. l'U.B.S.F.A. en France nous
assurent qu'elle est la plais forte, que la Belgique
ait jamais eue, qu'elle est sensiblement supé-
rieure à celles que nous avons applaudies en
France même .avanit la guerre. Mais il se trouve
heureusement que la principale force de notre
équipe nationale, réside dans notre défense.
La défense française
Notr'e célèbre Chayiriguès et ses deux compè-
res. HUJot et Hawt constituent un trio défensif
particulièrement redoutable. Nous n'avons ja-
mais eu mieux non plus en France. Chayriguès
a porté onze fois Le maillot tricolore dans nos
ma1clles in.ternations ; sa renommée est deve-
nue mondiale. Itanot a. été sélectionné sept fois
par le C"F.I. ; et Huot, pour avoir été moins
souvent à l'honineur n'en est pas moins prréseTI-
tement dans une forme éblouissante. C'est donc
du choc entre 1',attaque belge et la défense fran-
çaise quie dépendra aurtou.t le résultat final. Si
la défense française reste invulnérable aux atta-
ques réitérées des Belges nos demis et nos
avants sauront mettre à profit l'heureux équili-
bre dies principales forces en présence, ils in-
I quiéteront Ù leur tour les Hubin, Swaerte-
broeek et Decoux et peu.t-être arriveront-ils à
| percer cet autre trio réputé !
Les joueurs belges
Décote, gardien de. but de l'Antwerp F.C. In-
oornational et sélectionné plusieurs fois par l'En-
tente belge, keeper imposait et d'une grande
adresse.
Swaertebroeck, arrière du Da.ring C.B. Plur-
sieurs fois international, très athlétique, son jeu
est néanmoins souple et puissant et fies dégage-
ments fameux.
Ilubin (cap.), arrière du Racing C.B., une des
gloires belges et maintes fois international,
joueur fin et précis et tacticien de premier or-
d:re au jeu toujours correct et plaisant.
Cuppens, demi droite du Til1enr F.C. Interna-
tional militaire, l'un des meil1eurs joueurs lié-
geois et plusieurs fois sélectionné par l'Entente
belge.
Hanse, demi centre, de l'Union Saint-Gilloise,
très connu à Paris, où il a conquis son titre
' d'mte'rnational ; vrai pilier d'équipe comme demi
centre. Bel athlète au jeu régulier et décidé, son
jeu de tête aussi est remarquable.
. Vanherck, demi gauche du Hru::&elt F.C. Jeune
révélation qui, très en forme actuellement, a sa
place dans l'équipe nationale, où il fera ses dé-
buts.
Goetinck, ailier du F.C. Bruges. International
de longue date, très vite et scientifique, s'entendi j
parfaitement avec son jeune ami Wertz. ^
W cri.: de l'Antwerp, inter droite. Internatio-
nal, étoile du football belge, jeune joueur de
classe supérieure au jeu souple et brillant, aux
shots impeccables.
BallUll, du F.C. Bruges. International, s'est ré-
vélé l'année dernière comme centre avant de
grand mérite ; dribbleur remarquable, son jeu
est parfois décevant pour l'adversaire.
Vanhegge, inter gauche, de l'L'mcn Saint-Gil-
loise. Internat'ion.al depuis de nombreu.ses an-
nées, au jeu classique et possédant une réelle
maîtrise de la balle, marqueur de buts de grande
réputatio
Vancant, ailier gauche, du Racing Malinois.
International, un des meilleurs ailiers belges, au
jeu rapide et très précis. Rappelons qu'un léger
accident l'empêcha de se distinguer dans la fi-
nale du Tournoi international de l'an dernier.
L'arbitre
Un télégramme de Rouen vient d'apprendre au
C.F.I. que le général de Geix, commandant la
base anglaise à noue.n, avait accordé au caporal
Howarth, référée officiel de la F.A. d'Angleterre,
la permission qui lui était néces.sa.ire pour vernir
diriger dimanche, à Paris, notre match interna-
tional. Ainsi, les règlements de la F.I.F.A. se-
ront respectés : la rencontre qui opposera les
teams représentat'ifs de deux pays sera arbitrée
par un referee d'une nation neutre.
Le banquet
En l'occurrence, les trois pays ainsi représen-
tés seront des pays alliés et non des moindres.
Pour fêter cette heureuse circonstance, le .C.F.I.
a décidé d'organiser en l'ho.nn.eur de ses hôtes
un banquet afuque! seront invités les officiels et
les joueurs des deux 'équipes. NI. Bastin, consul
général de Belgique, a promis aux organisateurs
d'honorer de sa présence ce dîner, qui aura lieu
à 7 h., à la Taverne du Gymnase, 31, boulevard
Bonne-Nouvelle. -
LETTRES DU POILU IMBERBE
X
J'M'ENNUIE !...
Hier, mon pote, nous avons fringué, pour le
dépôt., un iy,ecion pas banal... C'est un ancien
acrobate qu'a bourlingué partout et que y me
rappelle bien avoir vu à Medrano — à moins
que ce ne soit à la foire au pain d'ep'cs J...
Ecoute que je 1 Ji .itisse, ça vaut l'iiis ; t'gars
1J s'amène au magasin avec une gueule en tra-
vers... Y présente son bon au sous-off, comme
si c'était qu'c'eût été un ordre d'axècution.
L'autrc,' n'esL-ce pas ? y dit :
— F...z-y c'qu'y a d'plus degeulasse... La mai-
son habille bien — mais pour la boucherie seu..
lemenl ! Les rétameurs n'ont pas d'occase J...
Moi, j'y colle, un [alzard. des pompes, un ves-
ton, des zouzeaux, un calot et l'y fais, voyant
qui disait lien :
— Oué qîi'las ? C'est le filon...
— Le filon, qui dit, non mais chez qui ? J 'l'ai
Pei-du,, Vfilon !...
— Ou qu'c'est qu't'étais ?
— Chezl les Dinguas .' -
— Chez les din.., ?
— Parfaitement !
— Comment gu'ça t'es arrivé ?
— Voilà : figure-toi que j'ai été enseveli —
c'est des choses qu'ellcs-z'anivent dans les meil-
leures familles... Et, comme je savais qu'des ty-
pes de c'genre avaient eu des suites nerveuses
et que pour des blagues, y avait derix ans que
la rue" d'Or-sel était barrée, i'm.'a'i dit : « Ge-
gène, magne-toi, c'est la combine !..,
On m'sort du trou... On m'bassine les tempes,
j'baille on m'donne à c'I'oî(,ter, j'baille encore...
L'toubib s'amène :
— Comment ça va ? qu'y m'demande. #
Bien, m's'icu l'major, mais i'm'ennuie r...
— Comment tu t'ennuies ? T'en échappes d'unt
belle pourtant.,
Ça fait rien, j'm'ennuie tout d'méme !
— T'as mangé ?
— Oui, mais, j'm'ennuie !...
Alors, on va t'envoyer au repos, dans les
zone 1
...La zone ! Tu parles si ça m'courait !... L'in-
térieur, et à t'accë!erateur ! ... ■
Dans la zone, ça a été le même nibé : Il
m'ennuie ! ..
— Tu bouffes bien, tu dors bien, tu te..,. bien c
m'dit t'nouveau. major, ' '
— Oui, m'sieu l'maior, seulement i'm'ennuie !
— Pourquoi
— J'sais pas... J'suis content, mais j'm'en.
nuie !... ...
— ,..Un bain prolongé...
...Cinq minutes après, j'étais dans la flotte
jusqu'au cou, maintenu immobile par une ca-
misole ooume aquo, et j'y suis resté vingt-qua- 1
tre heures, sans croûter:.. Voui, mon pote !
Mais je suis été stolque. Quand c'est qu'on m'a
sorti, j'ai sangloté
— J'-m'ennuie !... I'm'ennuie !...
— Pis qu'y s'ennuie tant que ça, a dit l'major, 1
envoyons-le pour deux mois à Paname !...
Ma convalo est finie, j'radine chez vous...,
Qu 'est-ce que tu payes, l'embusqiié ?
J'y ai offert un litre... C'était mon droit, pas
vrai ?
Placide Bonpetit.
Le Cross des Ancêtres
Se courra par invitation et pour la 5e fois,
dimanche Ier avril, à Saint-Cloud.
De nouveaux engagements
La dernière jOiwrnée' d' iThsoriptions pour notre
Ciross des Ancêtres, nous a. valu, na.t.urellement,
un nombre plus considérajble d'engagements
que les autres jours.
Nous avons enregistré dans la première caté-
gorie, successivement ceux de Marius Gauchet
(40 ans), un vieux de l'U.A.I qui, dans une lettre
toute émue qu'il nous adresse, nous promet un.
prix sans nous di.re lequel,, destiné au premier
coureur de l'U.A.I. arrivant dans la course.
Nous avons noté aussi celui de Foussemagne.
(42 aniS), l'ancien champion de marche. Fousse-
magne a bien travaillé tout cet hiver et compte
défendre sa chance..
Puis ce fut le tour de Sauvage (44 ans), qui a
disputé déjà' deux fois notre épreuve avec des
fortunes., diverses.
Puis Robert Chèminel, un ancêtre de 43 ans,
ancien champion professionnel qui courut avec'
succès plusieurs Mana thons, et aussi celui de
Devin, l'homme au maillot ve:rt..pomme qui s'est
entraîné tout l'hiver mais qui. malheureusement
pour lui, possède une cheville droite récalci-
trrante depuis quelque tomps.
' Dans la seconde catégorie, nous avons noté
l'engagement de M. Chicot, sympathique direc-
teur de garage (51 ans) ;
De M. Etienne Gilraiud (51 ans), un sportsman
qfui a pratiqué avec succès depuis de longues an-
nées un peu tous les sports*;
Celui de M. Lussodem (57 lans), qui se promet 1
die disputer vigoureusement ses dhanoes ; .
Ge4iii de M. Court Firmin, un ancien pédes-
trian ;
.Enfin, celui de M. Alfred Orizabo (53 ans), qui
cache un de nos pC'us vieux sportsmen des pre-
miers âges du Stade et de l'U.S.F.S.A.
Nous terminons sur le total très satisfaisant
de 40 inscriptions.
Les engagés
Première catégorie (de 40 à 50 ans) ■
. (Dossards blancs)
1. MANAUD (44 ans).
2. MACHUREY (40 ans).
3. R. MULLER (40 ans).
5. M. DURAND (41 ans).
5. E. DUNAND (43 ans).
6. H. TIMMERMAN (42 ans).
! 7. P. DUFOURC (41 ans).
. - 8. C. VERDELET (45 ans).
! 9. G., DUPUIS (43 ans).
10. O. JOANNET (46 ans).
11. BAGRE (49 ans).
12. MARIEZ (47 ans).
13. BIARD (41 ans).
14. DUMENIL (41 ans),
15. MERCIER (43 ans). > -
16. THIONNAIRE (45 ans).
17. CONTENET (43 ans).
18. J. PETIT (48 a:ns).
19. Marius GAUCHET (40 ans).
20. FOUSSEMAGNE (42 ans).
21. SAUVAGE (44 ans).
22. CHE.MINEL (43 ans).
23. DEVIN (46 ans).
Deuxième catégorie (de 50 à 60 ans)
idossards bleus)
31. F. STEENBRUGGE (54 ans).
32. H. DESGRANGE (52 ans).
33. G. DESGRANGE (52 ans).
34. H. MATHLIN (50 ans).
35. J. FISCHER (50 ans).
36. GALLOT (54 ans). ,
37. VARAILLON (52 ans).
38. POINTET (50 ans).
39. HERGOUACH (55 ans).
40. CHICOT (51 ans).
41. Etienne GIRAUD (51 ans).
42. LUSSODEM (57 ans).
43. Alfred ORIZABO (53 ans). i
44. COURT FIRMIN (52 ans).
Troisième catégorie Ide 60 ans et au delà) t
. (Dossards rouges)
51. Léonce D... (61 ans).
52. MONFORT (61 ans).
53. L. CAPRON (64 ans 1/2).
L'épreuve sera chronométrée par l'impeccable
Bazin. ,
L'itinéraire
L'itinéraire oomporte 12 kil. 600 d'un parcours
plutôt aooidenté dont voici les détails :
Du Stade à 1:- porte du Mail (Sèvres) 2 Ir. 600
De La porte LU Mf.il au pont des Bruyères... 0 k. 850
Du pont des Bruyèms à la route de Versailles. 2 k. 300
De la route de Versailles à la Femme-s.-Tête. 1 k. 400
De la Femme-sans-Tête h la route de Picardie. 1 k. 600
De la pjute de Picardie à l'Etoile Royale 0 k. 750
De l'Etoile Royale au fcetit pont (Braïin) 1 k. SOO
Du peiit Dont (Bresin) au Stade Frappais....- 1 k. 500 |
12 k. 600
i Le départ et l'arrivée auront lieu au terrain
du Stade Français, à la Faisanderie, uutis les
bois de Saint-Cloud.
Les prix
Nous avons reçu, comme prix, pour notre
Gross des Ancêtres :
1. Une médaille d'or offerte par M. Valcroze ;
2. Une médaille d'or offerte par M. Chantaz
3. Une médaille d'argent offerte par M. Fagny
au plus vieil ancêtre finissant le parcours.
4. Une - très jolie médaille-breloque or et ar-
gent, offerte par le grand maître Brennus.
Enfin, deux médailles offertes par M. Pierre
Berger et le Stade Français, dont l'une sera af-
fectée au premier soldat.
Trois médailles d'argent offertes par l' Auto au
premier de chaque ca-tégOtrie, cette médaille r'e-
versible sur le second, si le premier gagne le
Cross.
Un joli bronze doré offert par M. Chantôme
a",.l vainqueur de la 2. catégorie.
Une brosse offerte par M. Hutinot, l'Audax pé-
destre bien connu et que se disputeront spécia-
tement Muller, Mianaud et G. Desgrange.
Et une médaille, offerte par Durocher, l'athlète
boxeur bien connu.
On demande des contrôleurs
Nous aurons besoin de cinq contrôleurs,
dont l'un sera placé au pont de la: Brous-
saille, avant la descente en lacets ; un autre
dans la descente en lacets ; un autre au bas
de la côte, avant la passerelle, sur Chaville :
un autre à l'Etoile Royale et un autre enfin à
l'angle de la route boisée et du petit sentier qui
mène à la route du pont Brézin.
Que nos cinq futurs contrôleurs veuillent bien
s'adresser tous les soirs de cette semaine, de
6 à 7 h.. à notre collaborateur M. Mercier.
Inutile de dire que tous les petits frais de dé-
placement de nos contrôleurs seront intégrale-
ment remboursés par nos soins.
Lire en dernière page l'article sur : j
~ Le Comité d'Education Physiépië ' i
L'Assemblée Générale Annuelle
DE L'AÉRO CLUB DE FRANCE
_ L'assemblée générale statutaire de l'Aéro Club
die France s'est tenue hier, M. Henry Deutsch
de la Meurthe étant souffrant, sous la prési-
dence de M. Rodolphe Soreau, vice-président,
qui a ouvert la. séance en saluant la mémoire
des membres de l'Aéro Club tombés au champ
d'honneur et en rappelant les noms glorieux de
ceux qui ont été blessés, décorés, cités ou pro-
mus pour services de guerre, et de ceux qu'un
sort malheureux a fait tomber orisonniers entre
les mains de l'ennemi.
Ce glorieux tableau d'honoeur, ouvert depuis
le début des hostilités, se résume car ces chif-
fres éloquents :
Morts au champ d'honneur : 50 ; blessés, 31 *
portés comme disparus, 3 ; faits prisonniers : 19,
dont deux se sont évadés et trois ont été rapa-
tiriés.
51 sociétaires ont été promus ou nommés dan;
l'ordre de la Légion d'honneur ; 15 ont reçu ig
Médaille militaire ; 177 ont été cités à l'ordre du
jour : 142 ont été promus au grade supèrieir"..
Puis, M. Georges Besançon, secrétaire général_
dans son rapport annuel, a fait observer que
l'activité sportive de l'Aéro Club de France, des-
tinée à provoquer le perfectionnement des appa-
reils ou à récompenser les performances des
hommes, était forcément suspendue jusqu'au
jour où le Club pourrait fêter le retour de ses
glorieux camarades ; c'est donc dans les be-
soins de la Défense nationale et dans l'intérêt
de la Patrie que l'Aéronautique française trouva
aujourd'hui le stimulant de ses progrès.
Ce stimulant s'est montré, comme on pouvait
s'y attendre, d'une admirable efficacité. Pour le
moment, il ne saurait être question d'autres ex-
ploits aéronautiques que ceux qui se déroulent
aux armées. Et Dieu sait de quels prodiges de
courage et d'habileté sont coutumiers nos sol-
dats de l'air.
Quant aux progrès des appareils, leur valeur
se mesure aujourd'hui à l'intérêt militaire. BeaU-
coup d'entre nous ont pu avoir sur ce point, il
des titres divers, des lum.ie.res personnelles, mais
il y aura tout de même un sentiment générai
d'admiration lorsqu'on pourra connaître, dans
leur ensemble et dans leur détail, Les merveilles
accomplies par le génie de nos constructeurs e>
de nos techniciens pour résoudre les problèmes
de plus en plus difficiles posés par la gu- ,,zTf,>
aérienne et fournir à nos braves de l'a cinquième
arme un outillage digne d'eux.
Ainsi privé d une partie des moyens d'action
dont l'Aéronautique française, au cours des vingt
années qui ont précédé la guerre, a éprouvé
l'heureuse et décisive influence, l'Aéro Club a
dû adapter son action à la situation que
hostilités ont faite à l'Association et aux ressour-
ces dont elle dispose, aussi s'est-elle préoccupée
notamment :
D'apporter son concours à l'aviation miiits:re'.
De marquer sa gratitude et son admiration h
nos soldats de l'air ;
• De leur venir en aide matériellement
'. De maintenir ..-dans la. mesure possible la vie
intérieure du Club.
Signalant le rôle joué par les principales com-
missions du Club, M. Georges Besançon fait re,
marquer qu'elles ont. eu à examiner les progrès
accomplis, à nous donner des avis et que sil
est encore trop tôt pour qu'elles puissent tracer
d'une façon ferme le programme de leur action
future, il n'est pas prématuré de l'envisager dès
maintenant et de s'y préparer, car elles auront
à fa1re face à des nécessités nouvelles et à y
adapter leur organisation et leurs travaux.
Une chose est certaine dès maintenan.t. c'est
qu'après J a guerre le nombre des Français ayant
pratiqué l''a.'via.tion ou l'aérostation ou qui se se-
ront trouvés mêlés aux choses de l'aéronautique
se sera considérablement augmenté, que. la lo-
comotion aérienne connaîtra une faveur nou-
velle et SI8 sera véritablement vulgarisée au
meilleur sens du mot. - '
Le secrétaire général a terminé son rapport
en disant : ■ ' .
« Si l'on était tenté de trouVer trop modeste
le bilan de nos efforts pendant le dernier exer-
cioe, tel que je viens de vous l'esquisser à larges
traits, il ne faudrait pas perdre' de vue; d'une
part que la guerre a naturellement suspendu ce
rôle d'organisme moteur et directeur du mouve-
ment aéronautique qui était l'apanage du club
en temps de paix, l'a fait passer à bon droit
aux mains, des autorités militaires. Il n'est pas-
inutile .de remarquer aussi que nOilùS devons
mesurer no'tre action à nos forces et que les
services que nous avons pu ,,enid,,e, le bien que
nous avons pu faitre, l'ont été . avec nos - seules
. re S>WUlr-ces .
« Il nous eût été possible, as.s.u.rément, de
nous donner les apparences d'une activité plus
considérable, de prendre alors que nous ne dis-
posions que d'in.su.fnsan'ts éLéments - ,d '¡aipptrèci ...,-
tion, des initiatives d'autant plus faciles qu'eUes
sont sans. responsabilités. Nous avons préféré
nous tendr à l'écart de manifestations dont l'ex-
périence a rarement montré l'utilité.
« Avant d'engager l'opinion du club, noiis
nous sommes souvenus aussi que la plupart de
nos membres sont loin die nous et que. nous
n'avons aucun moyen de connaître leurs senti-
ments sur certains problèmes et certaines con-
troverses et de prendre p'a.rt.i en leur nom.
« Aussi bien personne d'entre nous n'a jamais
perdu de vue que le véritable théâtre de l'activilé
fie l'Aéro Club en temps de guerre ne saurait
être au siège social, mais bien sur le. front, là
où nos camarades souffrent, luttent et. meurent
pour l,a France. »
. Après qu'on eut approuvé le rapport financier
présenté par M. André Granet-, trésorier, qui
témoigne de la situation satisfaisante de la so-
ciété, l'assomMé'e! a ratifié l'élection des mem-
bres admis en 1916.
. Il fut ensuite procédé au renouvellement des
pouvoirs de MM. Armengaïud jeune, Georges
Blanchet, Clément B-ayard.. Octia.ve Grouzon, û.
Dubois le Gouir. Emile Dubonnet, Bernard-,>.
D.ubos Pierre Gasnier, Etienne Giraud, Joseph
Imbrecq, marquis die Kergaricu. Maurice Maltat,
Pean de Saint-Gilles, marquis de Polignaïc, Uvus.
rient Seguin, Rodolphe Soreau, Palutl Tiasandier,
composant le tiers sortant des membres du
Comité de Direction.
Dans les Cités reconquises
Un de nos collaborateurs nous adresse les in-
t'éressantes notes qui suivent :
Voici quelques notes griffonnées à la. hâte et
au hasard des rencontres ; vous en tirerez > le
parti que vous jugerez bon. En tout cas, elles
sont, pour la plupart, inédites ; je les ai recueil-
lies de la bouche même des habitants, qui vécu-
r-ent, des heures si pénibles sous le joug des bri-
gands que nous poursuivons et que nous recon-
duisons peu à peu chez eux.
.. Le temps me manque pour classer ces no«\s
prenez-les donc conme elles viennent et au ha-
sard du crayon.
1° A, M...-S.-N..., tout. près de Nesles, le di- •
recteur d'une importante usine lut, lors de l'oc*
cupation allemande, emmené en captivité sous
prétexte d'avoir caché du cuivre dans une partie
de son usine, il est encore' exité et cependant
1,% jeune fille, inconsolable de la séparation qui
la tenait éloignée de son père bien aimé, fut . à
trois reprises, demandée en mariage par trois
soldats boches. On peut imaginer comment ils
furent reçus ! .
2° Pour remédier à la crise die 1 essence, crise
très ai gué chez nos ennemis, voici comment
ceux-ci pratiquent pour leurs convois : Quatre
camions ont-ils à transporter du matériel à un
point quelconque ? Ces quatre véhicules partent
donc chargés ; puis, au retour, l'un prend les
trois autres en remorque ; lui seud brûle de l'es-
sence, et ceci se reproduit chaque , fois que les
circonstances le permettent. -
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