Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-09-16
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 septembre 1912 16 septembre 1912
Description : 1912/09/16 (A13,N4354). 1912/09/16 (A13,N4354).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4630625z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
i 19. ANNEE. — 4.354. — QUOTIDIEN
Le Numéro : a Centimes ,
LUNDI 16 SEPTEMBRE 19it
Rédaction, Administration, Publicité:
' 10, Ras dn Fanbonrg-MontnlarU'e, Paris (9?
Si-LIGNE-....-.. 227-68
120 LIGNE 228-12
3« LIGNE 228-5-6
idresse télégraphique : VÉUUTO-PARIS
Directeur-Rédacteur en chef:
HENRI DESGRANGE
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SEINE tt SEINE-ET-OISE iO.SO 20»
DÉPARTEMENTS 4t ALGER lE i3 » - 24 n
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AUTOMOBILE - AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
ATHLÉTISME, YACHTING, ESCRIME, POIDS & HALTÈRES, HIPPISME, GYMNASTIQUE, ALPINISME
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HENRI DESGRANGE
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DÉPARTEMENTS et ALGÉRIE 12 )) 24 »
ETRANGER (Onioa postait) 20 » 40 »
On t'abonne sans trait dont tous Ifs
. 1 Sureaux de poste.
Les nouvelles chansons
des trains et des gares
IV
ÉLÉGANCES
Il est certain que les chauffeurs,
Ces valets de pied des locomotives,
Dans leur tenue (ils n'ont aonc pas de sœur,
De fiancée, ou d'épouse attentive ?j,
Apportent, sans y mettre, d'ailleurs,
De parti pris, ni de mauvaise humeur,
Apportent, trop souvent sales à faire peur,
EBrod
Et vêtus comme des voleurs,
Une négligence excessive.
Vois, au contraire, sur le siège
De la limousine, ou du cab,
En livrée verte, bleue, ou beige,
Vois ce gentleman impeccable h..
Et l'on comprend que la machine, —.
Tout au moins
De nos grands trains
Européens, —
En comparant ce chauffeur et le sien,
Soit un peu jalouse et chagrine.
Ce n'est pas
Le fait d'un rasta,
On n'est pas pour cela
Un snob,
Parce qu'on tient, en pareil cas,
On, tient à
Avoir un personne d'une élégance sobre., '—
• Et' propre:..' "' j
Je trouverais donc naturel, —
Et, vraiment, je m'étonne même
Qu'une grande compagnie, telle
-Que le Nord, ou le P.L.
. M.,
N'ait pas songé
A l'exiger. —
Il serait naturel, en somme,
Que les chauffeurs des trains de luxe
Eussent, —
Et c'est le minimum
Où nous devons tomber d'accord, —
Une redingote à boulons d'or
Et un chapeau à haute forme.
V
LE DÉFI
— Pour tout dire,
Vous me faites rire J. — '
ïCe rire des, locomotives
A quelque chose d'effrayant "...J —
Des oiseaux, ça, non, mes enfants, ' ■'
Vous me croyez donc bien naïve?..?
Encor que faie assez à faire,
A traîner
Mon. chemin de fer.
Rt n'aie
Toujours le nez •
En l'air,
M la façon de vos badauds, —
Permettez même qu'à ce propos
le note ici votre injustice
Pour les gémisses
Et les veaux,
(Et les vachesj,
Que, sans relâche,
. Et sans pitié l'on accusait
passer tout leur ternps' à regarder passer
I*'s trains dans la verte campagne :
les hommes, et vos compagnes,
/ Iémoignez-,t)ous donc d'un esprit
Plus, réfléchi
Et moins insane, -
Qui risquez des torticolis,
(C'est vraiment 'fout ce qu'on y gagne J,
A regarder, dOiTs le ciel gris,
Passer, non plus des trains, mais des aéroplanes ?
Mais revenons
A nos moutons, ■
Su plutôt à nos volatiles...
Immobiles
Et ironiques,
Le long des fils
Télégraphiques,
-quand, des deux côtés de la voie,
Par groupes de deux ou de trois,
Parfois
Toute une ribambelle,
Quand, pareils
A des hirondelles,
Vous me montrerez vos bipWIIs,
Monoplans,
Tout le tremblement,
Perchés, et me faisant la nique, —-
Alors, mais alors seulement,
(La locomo1ive devient pâte),
k Cette nouveauté triomphale
Y os monoplans, biplaNtS, et autres plans
Alors, alors, mais pas avant, '
Cela vaudra la peine qu'on en par!e.'!...
Franc-Nohain.
Le Rallye Automobile
de Saint-Sébastien
Organisé par l'AUTO
Arrivée à Saint-Sébastien le 21 septembre
Les départs d'aujourd'hui et de demain.
La caravane russe continue.
Le voyage de la petite caravane russe se
poursuit sans 'histoire. Une chaude réception
Kttend ces vaillants à leur arrivée à Saint-Sé-
bastien. Rappelons le parcours qu'ils ont ac-
compli :
Vendredi soir,. André Nagel -nous télégraphiait
v "arrivée à Kœnitz. Samedi, Les touristes fai-
saient leur entrée à Berlin avec une avance de
24 heures sur l'horaire officiel. Ne voulait pas
attendre les concurrents qui partent de Berlin,
les excursio.n.nistes se sont remis en route. Ce
matin, à six heures, ils ont quitté la capitale de
l'Allemagne.
Et, dans l'a. soirée, nous recevions la dépêche
suivante :
Eisenach, 15 septembre. — Avons eu à lutter
contre la tempête, mais sommes bien arrivés. —
Nagel.
Sont signalés comme étant du voyage au dé-
part de. Berlin, hier imajUn,, à six heures : Emile
et Am.dré Nagei (Busso-Baltique), Ovsâanniteofl
(Vauxhall) et H. Aschoff (Métallurgique).
Les départs d'aujourd'hui et demain
Aujourd'hui se dirigeront vers Saint-Sébastien
les concurrents de Vienne et de Berlin. Dans ce
dernier centre, Muller a dû déclarer forfait, sa
voiture n'étant pas prête. Se mettront donc en
route :
De Berlin : Godard (Simplicia), Duffuld Lee
(Métallurgique), Giuitet (Berlàet), comte Spee
(Apolho).
De Vienne : J. Gobron (Gobron), baron Wid-
man (Berliet), H. Pollack (Lorraine-Diétrich), Eg.
Franke (Graf und Steft), comte Kolowrat (Lau-
rin-Kleroont).
Partiront demain les concurrents de Milan,
Amsterdam, 'Bruxelles.
En voici la liste :
MILAN (1.467 kilomètres].
40. P. Crozet-Fourn'eyrjn' (Rolland-Pilain), con-
duite intérieure, 2 voyageurs, 80x110 alé-
sage et course.
53. Giuseppe Gajuidano (Mercéclès-Daimiler), tor-
pédo, 5 voyageurs, 100x130 alésage et
course.
67. G. Moullot (Berliet), torpédo, 4 voyageurs,
100 x 140 alésage et course. »
74. Marcon (S.P.A.), torpédo, 4 voyageurs,
85 x 100 alésage et course.
75. Liuigi Selviatioo (S.P.A.), torpédo, 4 voyageurs,
100 x 140 alésage et oourse.
BRUXELLES (1.460 kilomètres].
10. Berny (Métallurgique), 4 voyageurs, 108x150
alésage et course.
11. Max Sauvan (Métallurgique), coupé torpédo,
4 voyageurs, 102 x 150 alésage et course.
12. G'ermanès (iMétallluirgique), 4 voyageurs,
102 x 150 aflésage et course.
13. De Vilers-Grandchamp (Métllillurgique), 4
voyageurs, 102x l'50 alésage et course.
45. Cari Heuscll (Adam Opel), douible-phaéton,
4 voyageurs, 100x155 alésage et course.
48. Nestor Stekke (Germain), torpédo, 4 voya-
geurs, 92x150 alésage et course.
50. VanderMniden (S.A.V.A.), toripedo), 4 voya-
geurs, 82x140 alésage et course.
58. Paul Garnier (La Buire),- torpédo, 4 voya<
geurs, 90 x 160 alésage et course.
61. Bossaert (Mors), torpédo, 100 x 140 alésage et
course.
66. Arnold Crerner (Gobron), type sport, 4 voya.-
geurs, 75x150 alésage et course.
79. De Smedt (Métallurgique), torpedo, 4 voya..
geurs, 102 x 150 a-lesage et course.
86. Swartih van M8.J3;rken (Métallurgique), tor-
..., ipedo, 4 voyageurs, 102 x.150.,_atéSagc et
course. - . '
87. Or.tlma.ns..(;\;11n6l"V,a), doufctle-phaétonj ..2 .voya.-
■ geurs, 106 x 110 alésage et course.
88. Ed. Thys (S.A.V.A.), torpédo, 6 voyageurs,
80x140 alésage et course.
93. Wy-ers (Berliet), torpédo, 5 voyageurs,
100 x lW alésage et course.
AMSTERDAN 11.694 kilomètres].
30. M. Charles (S.C.A.P.), conduite' intérieure,
4 voyageurs, 65x110 alésage et course.
47. Hepusseau (Delage), conduite intérieure, 4
voyageurs, 75x130 alésage et OOUr5e.
85. Raoul Sauva.n' (Métallurgicpue), coupé, 4 voya-
geurs, 90x140 alésage et course. -
A Saint-Sébastien
Nous ne saurions trop recommander aux con-
currents de se préoccuper à l'avance de leur lo-
gement à Saint-Sébastien. Signalons-leur que les
trois principaux hôtels de la. magnifique station
de l'Océan sont : l'hôtel Maria Gratina., l'hôtel du
Palais et l'hôtel Continental.
C. Faroux.
Notre Concours
" d'Allures sportives "
La. publication des trente silhouettes de
Mich ooimimenicée le 12 août est achevée
depuis hier 15 septembre. Un. dessin a
paru dams les numéros de l'Auto portant
les dates suivantes :
Août.: 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21,
22, 23, 24, 28, 29, 30, 31.
Septembre : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 9, 10, 11, 12,
13, 14, 15.
De nombreuses réponses nous sont déjà
parvenues. Nous continuerons à recevoir
les solutions que croiront avoir trouvées
nos lecteurs, mais seulement jusqu'au
20 septembre, c'est-à-dire jusqu'à vendredi
pimohann, dernier délai.
Rappelons que, pour être reçues, les so-
lutions doivent être formulées de la façon
suivante :
1° L'enveloppe doit porter la mention :
Concoure des Silhouettes sportives ;
2* Toutes les réponses doivent être ins-
crites dans l'ordre où les silhouettes auront
paru, et S011S la forme suivante que nous
donnons en exemple :
'Silhouette n* 1 : Cyclisme.
Silhouette n° 2 : Football.
SUhoutette n° 3 : Automobile.
etc., etc.
On sait, en effet, qu'il s'agit simplement
de désigner le sport pratiqué par chacun
des sportsrnen silhouettés par Mich.
3° Les réponses doivent mentionner le
nom, l'adresse et la profession du concur-
rent ;
4° ' EUes doivent étire accompagnées de
30 bans de concours, chacun de ces bonis
ayant été publiés en même temps que cha-
cime des silhouettes ;
5° Une même' personne peut envoyer plu-
j sieurs solutions, mais chaque solution dif-
férente doit être accompagnée de 30 bons
de concours.
LES PRIX
sont ainsi fixés :
Au premier, 100 francs.
Au deuxième, 50 francs.
Au troisième, un abonnement d'un an à
l'Auto.
Au quatrième, un abonnement de six
mois à l'Auto.
Ait cinquième, tin abonnement de trois
mois à l'Auto.
Aux sixième, septième, huitième, neu-
vième, dixième, ^ onzième, douzième, trei-
zième, qitalorzième, quinzième, seizième,
dix-septième, dix-huitième, dix-neuvième, i
vingtième, une entrée au pesage du Vélo-
drome du Parc des Princes. " J
Allô! Allô!
AUJOURD'HUI
Cyclistes, allumez vos lanternes à 6 h. 10.
a
A 2 heures, courses à Saint-Cloud.
■ Nos pro'ncsties, :
Prix des Cinq Arches. — Juanito, Vico.
Prix des Bassins. — Totote, Meimlbakut.
Prix du Garage. — Agenda, Lipholsterer.
Prix de Saint-Michel. — Belle Assise, Litska.
Prix de Monlainvtlle. — Shillelah, Naïade IV.
Prix de Nezel. — Amadou, Fleur des Pois II.
rimmel chauffeur !
Voici le fait: Faubourg quelconque de
petite ville — la chose s'est passée pas loin
de MontbéLiard — côté droit et côté gauche,
SJeI faisant face et laissant à peine trois mè"
tres de chaussée libre, deux atteilages aban-
donnés à eux-
Pa.sse une auto qui, d'ailleurs, a ralenti et"
dont le conducteur, de loin, a vi'o.l'emme'nt
forcé l'avertissement. L'un des chevaux s'af-
fOlle, se démène et verse sa voiture et ce qui
e.ta.it dedans.
Quelques jours après, la presse signale
l'incident et traite le chauffeur de... cri-mine l.
Et allez donc !
T ire a)uj'o.u)rcFhui en t/rodisièirue page dans le
« Carnet de Du>nlorp » comment, avec um
peu de soin et d*a;titenit®an, on peuit prolonger
la durée des pneus d'auto/
D apicl'e interview die Sérès, le grand vain-
^ queur dru match franco-allemand à sa
descente de machine:
— Eh bien, Sérès, vous avez retrouvé vos
jam«b&s d'antan ?
— Oui, et je le doits surtout à l'emploi qu'e
j'ai fait du Qaina BHot, un agonit thérapeuiti1-
qiwe exceN'etnt, et non uin,e drogue comme on
en propose ardinaitrem'enit, et q pair l.a -pharm-a-c,k, 30, boulevard de Str.asboufg,
à Toulioiuse. Je ne saurais trop le recomman-
der à mes camarades et à tous les athlètes.
: ' '
Le Téléphoniste.
LES GRANDES RÉGATES A L'AVIRON
L'ITALIEN SINIGAGLIA EST CHAMPION DE LA SEINE
En compagnie de Torlaschi il gagne le double-sculls
Très vif succès pour la journée des régates, donnée hier dans le
bassin de Courbevoie-Asnières, par le Rowing Club de Paris.
La 50' journée du Championnat de la Seine,
que le soleil avait daigné favoriser par instants
de sa présence, fut pour le Rowing Club de Pa-
ris qui l'organisait un très vif succès légitime-
ment dû 'aux organisateurs avisés dont M. Oc-
tave Bouttemy est le chef vénéré et aimé. Il y
avait, le long de la berge, une belle affluence
de spectateurs ; parmi eux j'ai rencontré MM.
Touanade, président de l'a F.P. ; Ilerman, Barre-
let, Louis Doyen, Loin., Dossunet, Holley, Mar-
fan, Paul Afcyei', Allen,.fecquot^ Wooley, Pa:try.,.
Paul,, Georges .et Maurice FLouest, Gaudin, Ben-
sa, Maseué ffècuirot, Boulade, etc., et le sym..
pathique secrétaire de la Société d'Encourage-
ment, M. Cortier, m'a fort aimablement piloté
en automobile, me permettant ainsi de suivre
les courses de bout en bout.
Les Italiens furent les grands triomphateurs
de la journée. Sinigaglia, dans un style lm pec-
oable et puissa'nt — son coup d'avivon rappel ce-
lui des « pros J) anglais — a remporté le Cham-
pionnat de la Seine que de la Plane détenait
depuis 1905. Le champion de France, incomplète-
ment remis d'une grave' opération, -ne s'est pas
mis en ligne, pas plus que clans le Critérium e'n.
double-sculls, qu'il) détenait avec Roechesani.
De l'a Plane, que fai vu sur la berge, m'a dit
ne 'pas se sentir encore en possession de tous
ses moyens, mais m'a assuré que l'année pro-
chaine il s'efforcerait à reprendre les titres nom-
breux qui lui échappèrent cette saison.
Sinigaglia, en compagnie de son compatriote
Torlaschi, s'est offert une brillante- victoire dans
le Critérium en double-sculls, sains même avoir
à y rencontrer les champions de France, Dupré
et ReydelLet, des Régates Mâconnaises, car ceux-
et avaient été éliminés le matin dans une épreu-
ve éliminatoire autre que celle gagnée pa.r les
Italiens. Cet effondrement des champions de
Franœ"s'.explique difficilement.
Un défaut d'organisation
Gomme de coutume, il y eut dans rorgMiiea-
tion un gros défaut, mais dont la faute n'in-
combe pas entièrement aux officiels du Rowing.
Ce soïïit les règlements d^ la Fédération Fran-
çaise qui en sont en partie la cause.
Les rameurs ou les équipes n'avaient pas de
numéros, comme le programme du reste. Le
motif est, que tes règlements de la. F.F. imposent
Cl. Rapid
Le champion italien SINIGAGLIA
. vainqueur du 50* Championnat de la Seine ..
le tirage au sort des places-le matin même d'une
régate, et qu'ainsi il était matériellement impos-
sible de donner sur le programme ces numé-
ros.
Ce règlement est d'une belle absurdité, mais
n'empêche que les organisateurs auraient pu
numéroter leur programme et obliger les ra-
meurs ou les équipes (le dernier homme dans ce
cas) à porter un numéro correspondant. Ainsi
le public, non initié, eût pu suivre les courses
et en connaître les résultats. Un programme
sans numéros, c'est un morceau de papier sans
valeur.
En recevant les épreuves du programme, nous
avions cru à un oubli, et l'Auto, donnait hier
des numéros qui ne se retrouvaient pas dans
l' cc Officiel ».
Les équipes mixtes — encore une absurdité
des règlements de la F.F. — 'ont brillé hier !
Nous en avons vu deux dans le Ch'ampion'n.at
de France à huit rameiirns de couple, une com-
posée même par trais sociétés, A quand une
équipe mixte eu les hUit. rameurs seront de huit
clubs,' différents ?■ ; •
I il n'est pas de meilleur moyen de tuer l'esprit
' &le -club, car il n'y a. plus de lutte pour le pa-
villon lorsqu'un titre de champion se partage en
trois morceaux, de valeur inégale, du reste.
Et cela est si vrai que, la Société d'Encourage-
ment, réduite à ses seules ressources et ainsi
handicapée, a préféré déclarer forfait.
Les résultats
Ceci dit, voici les résultats détaillés : toutes
les courses furent disputées sur J.,800 mètres, en
Jigne--; droite r • - - ■* -- = • ~ ---• < ~ ~ r" 1 - Il • 1 ~
PRIX B.-A. VIEIRA (un rameur junior)
Première épreuve. — 1. Rustan (SNM) ; 2. Wrobel
(CNF) ; 3. Baudechon (RCP).
Deuxième épreuve. — 1. Torlaschi (Lario de Côme) ;
2. S!iH*ë* (SE); 3. Paul (RCP).
Finale. — 1. WROBEL (Cercle Nautique de France);
2. Eaudechon (Rowing Club de Paris); 3. Rustan (So-
ciété Nautique de la Marne); 4. Saillet (Société d'En-
couragement). Non placé : Torlaschi (Canottieri Lario
de Côme), abandonné.
Rustan mène aveo une longueur jusqu'au Rowing où
Wrobel le passe pour gagner facilement par une lon-
gueur et demie.
PRIX DE L'AVENIR (deux rameurs débutants)
1. ROWING CLUB DE PARIS (E. et G. Bosser) ; 2.
Cercle de l'Aviron de Paris (Dubernay et Benoit) ; 3.
Société Nautique Basse-Seine (Moncelon et Richard).
Gagné facilement.
PRIX EMILE LEPRON (un rameur vétéran)
1. SCHEMIT (Société d'Encouragement) ; 2. Ponsart
(R.B.N. de la Meuse de Liège); 3. Bottin (Société d'En-
couragement).
Ponsart part très vite, Schemit le rejoint petit à petit
et finalement le règle de 3 longueurs.
COUPE FLEUTIAUX (quatre rameurs iuniorsl
1. SOCIETE NAUTIQUE DE LA MARNE (Plé, Rus.
tan, Girau, Fleutiaux) ; 2. Rowing Club de Paris(Hervy,
Murat, Fontaine, Véret).
Gagné de 3 longueurs facilement.
PRIX ALFRED CHENAL (un rameur débutante
Première épreuve. — 1. G. Lejeune (CNF) ; 2. Baude-
chon (RCP).
Deuxième épreuve. — 1. Nigrette (SE); 2. Demeure
(RCP).
Troisième épreuve. — 1. Boyer (S.R. Reims) ; 2. Fabre
(RCP).
Finale. — NIGRETTE (Société d'Encouragement) ; 2.
G. Lejeune (C.N. de France); 3. Baudechon (Rowing
Club de Paris); 4. Boyer (S.R. Reims). Non placés :
Demeure (RCP) et Fabre (RCP), abandonné.
Nigrette se dégage du lot dès le départ et mène
devant Baudechon, Boyer et Lejeune. Ce dernier revient
bien vers la fin, mais ne peut inquiéter Nigrette qui
conserve la première place très facilement.
50e CHAMPIONNAT DE LA SEINE (un rameur)
Première épreuve. — 1. T. Barrelet (SNE); 2. Horo-
dinsky (CNF); 3. Massué (SNBS).
Deuxième épreuve. — 1. Sinigaglia (C. Lario) ; 2.
Wrobel (CNP) ; 3. Ponsard (Liége).
Finale. — 1. SINIGAGLIA (Société Canottieri Lario
de Côme) ; 2. T. Barrelet (Société Nautique d'Enghien) ;
3. Horodinsky (Cercle Nautique de France) ; 4. Massué
(Société Nautique Basse-Seine).
Sur un premier départ, Barrelet quitte sa ligne et
gêne Sinigaglia. Le juge-arbitre arrête la course après
200 mètres et remet les quatre rameurs en ligne. Cette
fois encore Sinigaglia prend le commandement devant
Barrelet au centre et Horodinsky à la berge. Au garage
du C.N.F., l'Italien à 2 longueurs sur Barrelet qui pré-
cède Massué et Horodinsky. A la hauteur de la Basse-
Seine les concurrents croisent un train de péniches et
semblent gênés par les vagues qu'elles produisent, sauf
Sinigaglia dont l'allure puissante se continue. A 200
mètres de l'arrivée Barrelet donne un bel effort et ter-
mine à 1 long. î/2 de l'Italien, le troisième à 3 long.,
le quatrième à. une demi-longueur.
PRIX DU COMITE (quatre rameurs débutants)
1. ROWING CLUB DE PARIS (éq. E. Hosser); 2.
Rowing Club de Paris (éq. Alary) ; 3. Société d'Encou-
ragement (éq. Nigrette); 4. Société Nautique de la
Marne (éq. Moricelon). Non placé: Cercle Nautique de
France (éq. Lapertot), abandonné.
CRITERIUM EN DOUBLE-SCULLS
Première épreuve. — 1. S.N. de la Marne (Plé et Rus-
tan) ; 2. R.S.N. Meuse de Liége (Ponsart et Libron) ;
3. S.Ni d'Enghien (T. et B. Barrelet). Non placée :
Société des Régates Mâconnaises (Dupré et Reydellet).
Deuxième épreuve. — 1. Canottieri Lario de Côme
(Sinigaglia et Torlaschi); 2. Rowing Club de Paris
(Pichard et Normand) ; 3. Cercle des Régates Bruxelles
(Desenfans et Clarembeaux). Non placé : Rowing Club
de Paris (Hoveman et Paul).
Finale. — 1. CANOTTIERI LARIO DE COME: 2.
Cercle des Régates de Bruxelles ; 3. Société Nautique
de la Marne ; 4. Société Royale du Sport Nautique de
la Meuse, Liége. La Société Nautique d'Enghien ne s'est
pas mise en ligne.
Très jolie course, dont les champions de France ont
été éliminés le matin. Au départ la Marne file super-
bement devant les Italiens, les Bruxellois et les Liégeois,
mais ce bèau feu s'éteint bientôt. A 800 mètres les
Italiens mènent devant les Bruxellois et la Marne; ils
gagnent par 4 longueurs. 3 longueurs du 2" au 3e.
CHAMPIONNAT DE FRANCE (4 rameurs de couple)
1. SOCIETE NAUTIQUE DE LA MARNE (éq. Plé),
row-over.
CRITERIUM (huit rameurs débutants)
1. ROWING CLUB DE PARIS (éq. Hosser) ; 2. Rowing
Club de Paris (éq. Leclerc). Gagné d'une longueur.
CHAMPIONNAT DE FRANCE (8 rameurs de couple)
1. Equipe mixte C.N. FRANCE-SOCIETE NAUTIQUE
BASSE-SEINE; 2. équipe mixte Rowing Club de Paris-
Enghien-Marne. Gagné facilement "de 2 longueurs.
Après les courses
Après les courses, distribution des prix —
fort jolis, notons-le en passant — au garage du
Rowing, après des discours applaudis de MM.
0. Boutterny, président. du Rowing, et Tournade,
député de Ea Seine, président de la Fédération
Parisienne. 1
Paul Champ.
AUX MANŒUVRES D'ANJOU
LA BONNE PRISE
Le hasa.rd est parfois favorable aux
iournalistes : il a permis à notre dis-
tingué collaborateur P.-A. Schayé
d'assister (seul Parisien parmi quel-
ques paysans qui passaient), à la
« capture » du général Marion. En
voici le très intéressant récit :
j*
* *
13 septembre 1912 (de notre envoyé
spécial). - Au pied de la l'igné de crè- '
tes qui sépare -le village de Craon de
celui de La Bourelière, en Anjou, les
troupes du général Marion reculaient
par échelons. Elles obéissaient en cela
au thème die , la manœuvre.- Dans la
plaine, des. Lignes de manchons blancs;
en ordre dispersé, avançaient. C'était le
spectacle ordinaire de l'attaque, égayé
par la riante campagne et un soleil
clair. En un point de cette ligne de crê-
tes, plus. élevé que le.s autres, un mo-
noplan, comme un oiseau léger, se
posa.
Il y avait, à cet endroit précis, deux
autres avions, des Mplans, en face des-
quels &e trouvait un groupe. En tête,
un peu écarté, te général Marion, c,om-
mandant l'armée,' fumait s,a pipe. C'était
une beHie pipe en bois, d'où s'échappait
par bouffées une fumée bleue. Le géné-
ral en chef surveillait sa retraite, et der-
rière lui, crépitait son poste de télégra-
phie sans fil. dont l'antenne légère pi-
quait vers le ciel. Et Ion ressentait, à
regarder c,e paysage animé, un grand
calme, une impression de tranquillité
et presque de silen-ce.. " '
L'officier observateur sauta du mono-
plan à terre et vint droit au général
qu'il salua. Le général répondit par un
signe de tête, et toujours sa pipe à la
bouche, suivit avec attention le récit
que 1mi faisait le missionnaire, une
carte à la main. Des chasseurs à cheval
étaient venus garder l'appareil., qui
s'était posé, avec une rare .exactitude,
juste à côté des deux biplans endormis.
Maintenant, peu à peu, la plaine se.
striait de manchons blancs. Màis ils ne
débordaient ni à droite, ni à gauohe. Ils
venaient sagement vers la ligne de crê-
tes, par bonds successifs, comme le
prescrit la théorie du service en cam-
pagne. Ils allaient se heurter à la côte
abrupte où les soldats de, l'armée rouge-
en reculant se retrancheraient en une
position meilleure. Et dans lip, ciel, un
oiseau passa.
Cet oiseau se rapprocha du groupe
avec une rapidité surprenante. On en-
tendit l,e crépitement de, son moteur. Il
domina d'abord le clocher de Craon,
puis piqua sur l'état-major. Un moment
d'incertitude surprit les officiers. Etait-
ce un ami ? Etait-ce un ennemi ? Il ne
descendit' nas. C'était un ennemi.
Tout le monde avait levé la tête et le
suivait des yeux. Il n'était pas haut per-
ché. mais personne n'était là pour le
saluer d'une salve. Les troupes, trop
occupées à faire face à l'armée Galliéni,
avaient une occupation plus' directe,
qui consistait à se défendre. Et l'on ne
Douvait s'empêcher de penser qu'avec
une bombe et un peu d© chance,.l'avia-
teur n'eût fait qu'une bouillie de l'état-
major du commandant d'armée. Mais.
les manœuvres ne .sont pas l'image de
la guerre. Le général continua à fumer
sa pipe et l'avion disparut vers La Bou-
relière, au-dessus de ses troupes.
Il était dlÍx heures et demie du matin.
Brusquement., à gauche vers Craon,
sur la .ligne de crêtes, l,e canon tonna.
Une batterie d'artillerie, d'une façon
précipitée, lança des éclairs. Tout le
monde la regarda. Sur quoi tirait-elle ?
Sur les troupes qui marchaient vers les
avions, le général et le, poste de télégra-
phie ? On le crut. Puis' ce furent des
cris, des silhouettes de chevaux, une
brusque apparition de casques et de
lances. En une charge au grand galop,
des dragons prenaient d'assaut la bat-
terie dont les hommes, n'ayant aucun
soutien d'infanterie, eussent été massa-
crés sur place... Mais déjà un autre es-
cadron de dragons avait surgi, toujours
au galop. de charge, et enveloppait le
général Marioin, les aéroplanes, l'an-
tenne du sans fil... Et d'autres cavaLiers
apparaissaient encore, lancés à fond de
train, tandis que les officiers de l'état-
major de l armee rouge se regardaient
sans rire. Alors comme les Qiénceuvres
lié Sont pas l'image de la guerre, les
dragons s«arrêtèrent et mirent piied à
terre, parc© que lieurs chevaux étaient
fatigués.
Le général en chef n'en était pas
moins pris.
Derrière lui, le sans fil crépitait tou-
jours. Par amabilité, sans, doute, le gé-
néral qui'commandait le parti de cava-
lerie oubliait de s'en saisir. Mais il fai-
sait évacuer quatre chasseurs. et lieur
brigadier préposés à la garde du para
d'aérost.aticm et. les remplaçait par des
dragons manchonnés de blanc. Puis on
causa. Le général Marion" un peu isolé,
. regardait les troupes 'ennemies le dé-
' border avec une régularité mathémati-
que. La plaine maintenant e,n. était
rayée à intervalles égaux. Et comme
I ennemi était maître de la place — évi-
demment trop avancée — que le com-
mandant de l'armée rouge avait choisie
pour s'y installer, ce furent quatre
trompettes de dragons qui s'avancèrent
et sonnèrent le cessez l,e feu, puis le
rassemblement.
On s'intéressa ensuite à des détails
— qui ont leur importance. Parmi les
dragons, un chef de fanfare portait la
crinière blanche- — type Scott. Le colo-
nel le fit venir et il montra son casque
à un officier étranger. Tout de même,
une petite gêne régnait. Le général Ma-
rion s'en alla, à pied, vers les automo-
biles qui stationnaient sur le chemin.
Le groupe compact de- son état-major
l'y. suivit. Les aérojpilanes restèrent
seuls, sans leurs aviateurs, qui étaient
prisonniers. Les dragons virent arriver
d'autres dragons, qui avaient achevé le
mouvement tournant moins vite que les
camarades. Des officiers souriaient,
Tout le monde était content. Un colo-
ne'l. en tête d'e ses escadrons, disait aux
el. RapLd
Un des camions-ateliers affectés à chacune des escadrilles aériennes.
rares .spectateurs de cette scène :
« — Laiissez-nous défiler. Nous avons
assez galopé. » Un capitaine, apercevant
la prise, annonça à ses cavaliers :
« — Veine! Nous voilà trois aéros de
plus ! » Le sans fil. à cent mètres en air-
rière, crépitait toujours.
Alors, comme les dragons, installés
au pied de leurs chevaux, cassaient la,
croûte, la pleine Ise vida. Les hommes
y disparurent. A peine y apercevait-on
des petits paquets sombres d'où s'échap-
pèrent bientôt des fumées. Et il .ne res-
tait plus sur la ligne de crêtes, qu'un
rassemblement hérissé de lances fi-
chées en terre, et au milieu duquel les.
trois avions reposaient, comme des fau-
cons maintenus par la patte...
PAUL-ADRIEN SCHAYE.
AUX GRANDES MANŒUVRES
Dans le Centre
Reprise des hostilités
Poitiers, 15 septembre Ipqr dépêche], — A la
date d'aujourd'hui, si no-us jetons un coup d'oeii
en arrière depuis le début des manœuvres, te
situation des avions engagés dans la mêlée se
trouve être la suivante : Vingt-quatre avions,
dans le groupe des manchons blancs, du colonel
Boujttieaux, et trente et un, du groupe rouge, '
du colonel Estienne, ont quitté leurs centres de
formation et ont été affectés à Voultegon et à
Tournon-Saint-Martin.
Dans le parti bleu, des six aviateurs de les
cadrille du capitaine Schneegans, les lieutenants
Qhal1e, Bousquet, Pierrat, le sergent Benois',
sont encore en fonction ; le lieutenant Vigne at
territ en parti ennemi ; le sapeur Séguin a bris<
son appareil ; les lieutenants Jacquet, Sylvestre
le maréchal des logis Feierstein, le sergent Bou-
cher furent indemnes de tout ennui ; les lieute
nants Letort et Peretti cassèrent du bois. L'es
cadrille. du capitaine Michaud (biplans, biplaces)
n'eut aucun ennui, ses pilotes : les lieutenants
Noé, Mauger-Desvarennes, Vitrât, Nicaud, les
sous-officiers Seyssel et Hu.ra.rd rempli.rent leurs
missions. Les six aviateurs du capitaine Casse
(monoplans, monoplaces) : le capitaine Faure, les
lieutenants de Vergnette, Gam-ier, Ronin, Massol
et Bellemo-is, sont toujours à leur poste.
Depuis le début des opérations, le lieutenant
Garnier fut seulement immobilisé pour le rem-
placement d'une roue du train d'atterrissage.
Au parti rouge, des trois monoplans mono-
places, détachés auprès de la cavalerie et pilotée
par les lieutenants de Malherbe, Gouin et LI,
Bleu, ce dernier eut quelque casse. Dans le
groupe du colonel Estienne, l'escadrille du, capi
taine Leclerc est intacte. Les lieutenants Cheu
tin, Varcin, Battini, Coville, 'Bordage, le sapeu-
Grandjean n'ont rien cassé depuis leur dépars
de Saint-Cyr. Des tri places du capitaine Etieivé,
cinq, conduits par les lieutenants de Mont j ou,
Migaud, Dietridh, le sergent ScMumberger, le
sapeur Henri Brégi, n'ont rien eu. Le maréchal
fies logis Bauwens a été fait prisonnier-. L«r
quatre roonàpfeces dnî capîtaine_ Fraiïce7x>n, ave;
les lieutenants Ménard, Mairlin, Germain e--,.
0Jer0. ont résisté aux mauvais tecradus. L'esca^1
i 19. ANNEE. — 4.354. — QUOTIDIEN
Le Numéro : a Centimes ,
LUNDI 16 SEPTEMBRE 19it
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Les nouvelles chansons
des trains et des gares
IV
ÉLÉGANCES
Il est certain que les chauffeurs,
Ces valets de pied des locomotives,
Dans leur tenue (ils n'ont aonc pas de sœur,
De fiancée, ou d'épouse attentive ?j,
Apportent, sans y mettre, d'ailleurs,
De parti pris, ni de mauvaise humeur,
Apportent, trop souvent sales à faire peur,
EBrod
Et vêtus comme des voleurs,
Une négligence excessive.
Vois, au contraire, sur le siège
De la limousine, ou du cab,
En livrée verte, bleue, ou beige,
Vois ce gentleman impeccable h..
Et l'on comprend que la machine, —.
Tout au moins
De nos grands trains
Européens, —
En comparant ce chauffeur et le sien,
Soit un peu jalouse et chagrine.
Ce n'est pas
Le fait d'un rasta,
On n'est pas pour cela
Un snob,
Parce qu'on tient, en pareil cas,
On, tient à
Avoir un personne d'une élégance sobre., '—
• Et' propre:..' "' j
Je trouverais donc naturel, —
Et, vraiment, je m'étonne même
Qu'une grande compagnie, telle
-Que le Nord, ou le P.L.
. M.,
N'ait pas songé
A l'exiger. —
Il serait naturel, en somme,
Que les chauffeurs des trains de luxe
Eussent, —
Et c'est le minimum
Où nous devons tomber d'accord, —
Une redingote à boulons d'or
Et un chapeau à haute forme.
V
LE DÉFI
— Pour tout dire,
Vous me faites rire J. — '
ïCe rire des, locomotives
A quelque chose d'effrayant "...J —
Des oiseaux, ça, non, mes enfants, ' ■'
Vous me croyez donc bien naïve?..?
Encor que faie assez à faire,
A traîner
Mon. chemin de fer.
Rt n'aie
Toujours le nez •
En l'air,
M la façon de vos badauds, —
Permettez même qu'à ce propos
le note ici votre injustice
Pour les gémisses
Et les veaux,
(Et les vachesj,
Que, sans relâche,
. Et sans pitié l'on accusait
passer tout leur ternps' à regarder passer
I*'s trains dans la verte campagne :
les hommes, et vos compagnes,
/ Iémoignez-,t)ous donc d'un esprit
Plus, réfléchi
Et moins insane, -
Qui risquez des torticolis,
(C'est vraiment 'fout ce qu'on y gagne J,
A regarder, dOiTs le ciel gris,
Passer, non plus des trains, mais des aéroplanes ?
Mais revenons
A nos moutons, ■
Su plutôt à nos volatiles...
Immobiles
Et ironiques,
Le long des fils
Télégraphiques,
-quand, des deux côtés de la voie,
Par groupes de deux ou de trois,
Parfois
Toute une ribambelle,
Quand, pareils
A des hirondelles,
Vous me montrerez vos bipWIIs,
Monoplans,
Tout le tremblement,
Perchés, et me faisant la nique, —-
Alors, mais alors seulement,
(La locomo1ive devient pâte),
k Cette nouveauté triomphale
Y os monoplans, biplaNtS, et autres plans
Alors, alors, mais pas avant, '
Cela vaudra la peine qu'on en par!e.'!...
Franc-Nohain.
Le Rallye Automobile
de Saint-Sébastien
Organisé par l'AUTO
Arrivée à Saint-Sébastien le 21 septembre
Les départs d'aujourd'hui et de demain.
La caravane russe continue.
Le voyage de la petite caravane russe se
poursuit sans 'histoire. Une chaude réception
Kttend ces vaillants à leur arrivée à Saint-Sé-
bastien. Rappelons le parcours qu'ils ont ac-
compli :
Vendredi soir,. André Nagel -nous télégraphiait
v "arrivée à Kœnitz. Samedi, Les touristes fai-
saient leur entrée à Berlin avec une avance de
24 heures sur l'horaire officiel. Ne voulait pas
attendre les concurrents qui partent de Berlin,
les excursio.n.nistes se sont remis en route. Ce
matin, à six heures, ils ont quitté la capitale de
l'Allemagne.
Et, dans l'a. soirée, nous recevions la dépêche
suivante :
Eisenach, 15 septembre. — Avons eu à lutter
contre la tempête, mais sommes bien arrivés. —
Nagel.
Sont signalés comme étant du voyage au dé-
part de. Berlin, hier imajUn,, à six heures : Emile
et Am.dré Nagei (Busso-Baltique), Ovsâanniteofl
(Vauxhall) et H. Aschoff (Métallurgique).
Les départs d'aujourd'hui et demain
Aujourd'hui se dirigeront vers Saint-Sébastien
les concurrents de Vienne et de Berlin. Dans ce
dernier centre, Muller a dû déclarer forfait, sa
voiture n'étant pas prête. Se mettront donc en
route :
De Berlin : Godard (Simplicia), Duffuld Lee
(Métallurgique), Giuitet (Berlàet), comte Spee
(Apolho).
De Vienne : J. Gobron (Gobron), baron Wid-
man (Berliet), H. Pollack (Lorraine-Diétrich), Eg.
Franke (Graf und Steft), comte Kolowrat (Lau-
rin-Kleroont).
Partiront demain les concurrents de Milan,
Amsterdam, 'Bruxelles.
En voici la liste :
MILAN (1.467 kilomètres].
40. P. Crozet-Fourn'eyrjn' (Rolland-Pilain), con-
duite intérieure, 2 voyageurs, 80x110 alé-
sage et course.
53. Giuseppe Gajuidano (Mercéclès-Daimiler), tor-
pédo, 5 voyageurs, 100x130 alésage et
course.
67. G. Moullot (Berliet), torpédo, 4 voyageurs,
100 x 140 alésage et course. »
74. Marcon (S.P.A.), torpédo, 4 voyageurs,
85 x 100 alésage et course.
75. Liuigi Selviatioo (S.P.A.), torpédo, 4 voyageurs,
100 x 140 alésage et oourse.
BRUXELLES (1.460 kilomètres].
10. Berny (Métallurgique), 4 voyageurs, 108x150
alésage et course.
11. Max Sauvan (Métallurgique), coupé torpédo,
4 voyageurs, 102 x 150 alésage et course.
12. G'ermanès (iMétallluirgique), 4 voyageurs,
102 x 150 aflésage et course.
13. De Vilers-Grandchamp (Métllillurgique), 4
voyageurs, 102x l'50 alésage et course.
45. Cari Heuscll (Adam Opel), douible-phaéton,
4 voyageurs, 100x155 alésage et course.
48. Nestor Stekke (Germain), torpédo, 4 voya-
geurs, 92x150 alésage et course.
50. VanderMniden (S.A.V.A.), toripedo), 4 voya-
geurs, 82x140 alésage et course.
58. Paul Garnier (La Buire),- torpédo, 4 voya<
geurs, 90 x 160 alésage et course.
61. Bossaert (Mors), torpédo, 100 x 140 alésage et
course.
66. Arnold Crerner (Gobron), type sport, 4 voya.-
geurs, 75x150 alésage et course.
79. De Smedt (Métallurgique), torpedo, 4 voya..
geurs, 102 x 150 a-lesage et course.
86. Swartih van M8.J3;rken (Métallurgique), tor-
..., ipedo, 4 voyageurs, 102 x.150.,_atéSagc et
course. - . '
87. Or.tlma.ns..(;\;11n6l"V,a), doufctle-phaétonj ..2 .voya.-
■ geurs, 106 x 110 alésage et course.
88. Ed. Thys (S.A.V.A.), torpédo, 6 voyageurs,
80x140 alésage et course.
93. Wy-ers (Berliet), torpédo, 5 voyageurs,
100 x lW alésage et course.
AMSTERDAN 11.694 kilomètres].
30. M. Charles (S.C.A.P.), conduite' intérieure,
4 voyageurs, 65x110 alésage et course.
47. Hepusseau (Delage), conduite intérieure, 4
voyageurs, 75x130 alésage et OOUr5e.
85. Raoul Sauva.n' (Métallurgicpue), coupé, 4 voya-
geurs, 90x140 alésage et course. -
A Saint-Sébastien
Nous ne saurions trop recommander aux con-
currents de se préoccuper à l'avance de leur lo-
gement à Saint-Sébastien. Signalons-leur que les
trois principaux hôtels de la. magnifique station
de l'Océan sont : l'hôtel Maria Gratina., l'hôtel du
Palais et l'hôtel Continental.
C. Faroux.
Notre Concours
" d'Allures sportives "
La. publication des trente silhouettes de
Mich ooimimenicée le 12 août est achevée
depuis hier 15 septembre. Un. dessin a
paru dams les numéros de l'Auto portant
les dates suivantes :
Août.: 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21,
22, 23, 24, 28, 29, 30, 31.
Septembre : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 9, 10, 11, 12,
13, 14, 15.
De nombreuses réponses nous sont déjà
parvenues. Nous continuerons à recevoir
les solutions que croiront avoir trouvées
nos lecteurs, mais seulement jusqu'au
20 septembre, c'est-à-dire jusqu'à vendredi
pimohann, dernier délai.
Rappelons que, pour être reçues, les so-
lutions doivent être formulées de la façon
suivante :
1° L'enveloppe doit porter la mention :
Concoure des Silhouettes sportives ;
2* Toutes les réponses doivent être ins-
crites dans l'ordre où les silhouettes auront
paru, et S011S la forme suivante que nous
donnons en exemple :
'Silhouette n* 1 : Cyclisme.
Silhouette n° 2 : Football.
SUhoutette n° 3 : Automobile.
etc., etc.
On sait, en effet, qu'il s'agit simplement
de désigner le sport pratiqué par chacun
des sportsrnen silhouettés par Mich.
3° Les réponses doivent mentionner le
nom, l'adresse et la profession du concur-
rent ;
4° ' EUes doivent étire accompagnées de
30 bans de concours, chacun de ces bonis
ayant été publiés en même temps que cha-
cime des silhouettes ;
5° Une même' personne peut envoyer plu-
j sieurs solutions, mais chaque solution dif-
férente doit être accompagnée de 30 bons
de concours.
LES PRIX
sont ainsi fixés :
Au premier, 100 francs.
Au deuxième, 50 francs.
Au troisième, un abonnement d'un an à
l'Auto.
Au quatrième, un abonnement de six
mois à l'Auto.
Ait cinquième, tin abonnement de trois
mois à l'Auto.
Aux sixième, septième, huitième, neu-
vième, dixième, ^ onzième, douzième, trei-
zième, qitalorzième, quinzième, seizième,
dix-septième, dix-huitième, dix-neuvième, i
vingtième, une entrée au pesage du Vélo-
drome du Parc des Princes. " J
Allô! Allô!
AUJOURD'HUI
Cyclistes, allumez vos lanternes à 6 h. 10.
a
A 2 heures, courses à Saint-Cloud.
■ Nos pro'ncsties, :
Prix des Cinq Arches. — Juanito, Vico.
Prix des Bassins. — Totote, Meimlbakut.
Prix du Garage. — Agenda, Lipholsterer.
Prix de Saint-Michel. — Belle Assise, Litska.
Prix de Monlainvtlle. — Shillelah, Naïade IV.
Prix de Nezel. — Amadou, Fleur des Pois II.
rimmel chauffeur !
Voici le fait: Faubourg quelconque de
petite ville — la chose s'est passée pas loin
de MontbéLiard — côté droit et côté gauche,
SJeI faisant face et laissant à peine trois mè"
tres de chaussée libre, deux atteilages aban-
donnés à eux-
Pa.sse une auto qui, d'ailleurs, a ralenti et"
dont le conducteur, de loin, a vi'o.l'emme'nt
forcé l'avertissement. L'un des chevaux s'af-
fOlle, se démène et verse sa voiture et ce qui
e.ta.it dedans.
Quelques jours après, la presse signale
l'incident et traite le chauffeur de... cri-mine l.
Et allez donc !
T ire a)uj'o.u)rcFhui en t/rodisièirue page dans le
« Carnet de Du>nlorp » comment, avec um
peu de soin et d*a;titenit®an, on peuit prolonger
la durée des pneus d'auto/
D apicl'e interview die Sérès, le grand vain-
^ queur dru match franco-allemand à sa
descente de machine:
— Eh bien, Sérès, vous avez retrouvé vos
jam«b&s d'antan ?
— Oui, et je le doits surtout à l'emploi qu'e
j'ai fait du Qaina BHot, un agonit thérapeuiti1-
qiwe exceN'etnt, et non uin,e drogue comme on
en propose ardinaitrem'enit, et q
à Toulioiuse. Je ne saurais trop le recomman-
der à mes camarades et à tous les athlètes.
: ' '
Le Téléphoniste.
LES GRANDES RÉGATES A L'AVIRON
L'ITALIEN SINIGAGLIA EST CHAMPION DE LA SEINE
En compagnie de Torlaschi il gagne le double-sculls
Très vif succès pour la journée des régates, donnée hier dans le
bassin de Courbevoie-Asnières, par le Rowing Club de Paris.
La 50' journée du Championnat de la Seine,
que le soleil avait daigné favoriser par instants
de sa présence, fut pour le Rowing Club de Pa-
ris qui l'organisait un très vif succès légitime-
ment dû 'aux organisateurs avisés dont M. Oc-
tave Bouttemy est le chef vénéré et aimé. Il y
avait, le long de la berge, une belle affluence
de spectateurs ; parmi eux j'ai rencontré MM.
Touanade, président de l'a F.P. ; Ilerman, Barre-
let, Louis Doyen, Loin., Dossunet, Holley, Mar-
fan, Paul Afcyei', Allen,.fecquot^ Wooley, Pa:try.,.
Paul,, Georges .et Maurice FLouest, Gaudin, Ben-
sa, Maseué ffècuirot, Boulade, etc., et le sym..
pathique secrétaire de la Société d'Encourage-
ment, M. Cortier, m'a fort aimablement piloté
en automobile, me permettant ainsi de suivre
les courses de bout en bout.
Les Italiens furent les grands triomphateurs
de la journée. Sinigaglia, dans un style lm pec-
oable et puissa'nt — son coup d'avivon rappel ce-
lui des « pros J) anglais — a remporté le Cham-
pionnat de la Seine que de la Plane détenait
depuis 1905. Le champion de France, incomplète-
ment remis d'une grave' opération, -ne s'est pas
mis en ligne, pas plus que clans le Critérium e'n.
double-sculls, qu'il) détenait avec Roechesani.
De l'a Plane, que fai vu sur la berge, m'a dit
ne 'pas se sentir encore en possession de tous
ses moyens, mais m'a assuré que l'année pro-
chaine il s'efforcerait à reprendre les titres nom-
breux qui lui échappèrent cette saison.
Sinigaglia, en compagnie de son compatriote
Torlaschi, s'est offert une brillante- victoire dans
le Critérium en double-sculls, sains même avoir
à y rencontrer les champions de France, Dupré
et ReydelLet, des Régates Mâconnaises, car ceux-
et avaient été éliminés le matin dans une épreu-
ve éliminatoire autre que celle gagnée pa.r les
Italiens. Cet effondrement des champions de
Franœ"s'.explique difficilement.
Un défaut d'organisation
Gomme de coutume, il y eut dans rorgMiiea-
tion un gros défaut, mais dont la faute n'in-
combe pas entièrement aux officiels du Rowing.
Ce soïïit les règlements d^ la Fédération Fran-
çaise qui en sont en partie la cause.
Les rameurs ou les équipes n'avaient pas de
numéros, comme le programme du reste. Le
motif est, que tes règlements de la. F.F. imposent
Cl. Rapid
Le champion italien SINIGAGLIA
. vainqueur du 50* Championnat de la Seine ..
le tirage au sort des places-le matin même d'une
régate, et qu'ainsi il était matériellement impos-
sible de donner sur le programme ces numé-
ros.
Ce règlement est d'une belle absurdité, mais
n'empêche que les organisateurs auraient pu
numéroter leur programme et obliger les ra-
meurs ou les équipes (le dernier homme dans ce
cas) à porter un numéro correspondant. Ainsi
le public, non initié, eût pu suivre les courses
et en connaître les résultats. Un programme
sans numéros, c'est un morceau de papier sans
valeur.
En recevant les épreuves du programme, nous
avions cru à un oubli, et l'Auto, donnait hier
des numéros qui ne se retrouvaient pas dans
l' cc Officiel ».
Les équipes mixtes — encore une absurdité
des règlements de la F.F. — 'ont brillé hier !
Nous en avons vu deux dans le Ch'ampion'n.at
de France à huit rameiirns de couple, une com-
posée même par trais sociétés, A quand une
équipe mixte eu les hUit. rameurs seront de huit
clubs,' différents ?■ ; •
I il n'est pas de meilleur moyen de tuer l'esprit
' &le -club, car il n'y a. plus de lutte pour le pa-
villon lorsqu'un titre de champion se partage en
trois morceaux, de valeur inégale, du reste.
Et cela est si vrai que, la Société d'Encourage-
ment, réduite à ses seules ressources et ainsi
handicapée, a préféré déclarer forfait.
Les résultats
Ceci dit, voici les résultats détaillés : toutes
les courses furent disputées sur J.,800 mètres, en
Jigne--; droite r • - - ■* -- = • ~ ---• < ~ ~ r" 1 - Il • 1 ~
PRIX B.-A. VIEIRA (un rameur junior)
Première épreuve. — 1. Rustan (SNM) ; 2. Wrobel
(CNF) ; 3. Baudechon (RCP).
Deuxième épreuve. — 1. Torlaschi (Lario de Côme) ;
2. S!iH*ë* (SE); 3. Paul (RCP).
Finale. — 1. WROBEL (Cercle Nautique de France);
2. Eaudechon (Rowing Club de Paris); 3. Rustan (So-
ciété Nautique de la Marne); 4. Saillet (Société d'En-
couragement). Non placé : Torlaschi (Canottieri Lario
de Côme), abandonné.
Rustan mène aveo une longueur jusqu'au Rowing où
Wrobel le passe pour gagner facilement par une lon-
gueur et demie.
PRIX DE L'AVENIR (deux rameurs débutants)
1. ROWING CLUB DE PARIS (E. et G. Bosser) ; 2.
Cercle de l'Aviron de Paris (Dubernay et Benoit) ; 3.
Société Nautique Basse-Seine (Moncelon et Richard).
Gagné facilement.
PRIX EMILE LEPRON (un rameur vétéran)
1. SCHEMIT (Société d'Encouragement) ; 2. Ponsart
(R.B.N. de la Meuse de Liège); 3. Bottin (Société d'En-
couragement).
Ponsart part très vite, Schemit le rejoint petit à petit
et finalement le règle de 3 longueurs.
COUPE FLEUTIAUX (quatre rameurs iuniorsl
1. SOCIETE NAUTIQUE DE LA MARNE (Plé, Rus.
tan, Girau, Fleutiaux) ; 2. Rowing Club de Paris(Hervy,
Murat, Fontaine, Véret).
Gagné de 3 longueurs facilement.
PRIX ALFRED CHENAL (un rameur débutante
Première épreuve. — 1. G. Lejeune (CNF) ; 2. Baude-
chon (RCP).
Deuxième épreuve. — 1. Nigrette (SE); 2. Demeure
(RCP).
Troisième épreuve. — 1. Boyer (S.R. Reims) ; 2. Fabre
(RCP).
Finale. — NIGRETTE (Société d'Encouragement) ; 2.
G. Lejeune (C.N. de France); 3. Baudechon (Rowing
Club de Paris); 4. Boyer (S.R. Reims). Non placés :
Demeure (RCP) et Fabre (RCP), abandonné.
Nigrette se dégage du lot dès le départ et mène
devant Baudechon, Boyer et Lejeune. Ce dernier revient
bien vers la fin, mais ne peut inquiéter Nigrette qui
conserve la première place très facilement.
50e CHAMPIONNAT DE LA SEINE (un rameur)
Première épreuve. — 1. T. Barrelet (SNE); 2. Horo-
dinsky (CNF); 3. Massué (SNBS).
Deuxième épreuve. — 1. Sinigaglia (C. Lario) ; 2.
Wrobel (CNP) ; 3. Ponsard (Liége).
Finale. — 1. SINIGAGLIA (Société Canottieri Lario
de Côme) ; 2. T. Barrelet (Société Nautique d'Enghien) ;
3. Horodinsky (Cercle Nautique de France) ; 4. Massué
(Société Nautique Basse-Seine).
Sur un premier départ, Barrelet quitte sa ligne et
gêne Sinigaglia. Le juge-arbitre arrête la course après
200 mètres et remet les quatre rameurs en ligne. Cette
fois encore Sinigaglia prend le commandement devant
Barrelet au centre et Horodinsky à la berge. Au garage
du C.N.F., l'Italien à 2 longueurs sur Barrelet qui pré-
cède Massué et Horodinsky. A la hauteur de la Basse-
Seine les concurrents croisent un train de péniches et
semblent gênés par les vagues qu'elles produisent, sauf
Sinigaglia dont l'allure puissante se continue. A 200
mètres de l'arrivée Barrelet donne un bel effort et ter-
mine à 1 long. î/2 de l'Italien, le troisième à 3 long.,
le quatrième à. une demi-longueur.
PRIX DU COMITE (quatre rameurs débutants)
1. ROWING CLUB DE PARIS (éq. E. Hosser); 2.
Rowing Club de Paris (éq. Alary) ; 3. Société d'Encou-
ragement (éq. Nigrette); 4. Société Nautique de la
Marne (éq. Moricelon). Non placé: Cercle Nautique de
France (éq. Lapertot), abandonné.
CRITERIUM EN DOUBLE-SCULLS
Première épreuve. — 1. S.N. de la Marne (Plé et Rus-
tan) ; 2. R.S.N. Meuse de Liége (Ponsart et Libron) ;
3. S.Ni d'Enghien (T. et B. Barrelet). Non placée :
Société des Régates Mâconnaises (Dupré et Reydellet).
Deuxième épreuve. — 1. Canottieri Lario de Côme
(Sinigaglia et Torlaschi); 2. Rowing Club de Paris
(Pichard et Normand) ; 3. Cercle des Régates Bruxelles
(Desenfans et Clarembeaux). Non placé : Rowing Club
de Paris (Hoveman et Paul).
Finale. — 1. CANOTTIERI LARIO DE COME: 2.
Cercle des Régates de Bruxelles ; 3. Société Nautique
de la Marne ; 4. Société Royale du Sport Nautique de
la Meuse, Liége. La Société Nautique d'Enghien ne s'est
pas mise en ligne.
Très jolie course, dont les champions de France ont
été éliminés le matin. Au départ la Marne file super-
bement devant les Italiens, les Bruxellois et les Liégeois,
mais ce bèau feu s'éteint bientôt. A 800 mètres les
Italiens mènent devant les Bruxellois et la Marne; ils
gagnent par 4 longueurs. 3 longueurs du 2" au 3e.
CHAMPIONNAT DE FRANCE (4 rameurs de couple)
1. SOCIETE NAUTIQUE DE LA MARNE (éq. Plé),
row-over.
CRITERIUM (huit rameurs débutants)
1. ROWING CLUB DE PARIS (éq. Hosser) ; 2. Rowing
Club de Paris (éq. Leclerc). Gagné d'une longueur.
CHAMPIONNAT DE FRANCE (8 rameurs de couple)
1. Equipe mixte C.N. FRANCE-SOCIETE NAUTIQUE
BASSE-SEINE; 2. équipe mixte Rowing Club de Paris-
Enghien-Marne. Gagné facilement "de 2 longueurs.
Après les courses
Après les courses, distribution des prix —
fort jolis, notons-le en passant — au garage du
Rowing, après des discours applaudis de MM.
0. Boutterny, président. du Rowing, et Tournade,
député de Ea Seine, président de la Fédération
Parisienne. 1
Paul Champ.
AUX MANŒUVRES D'ANJOU
LA BONNE PRISE
Le hasa.rd est parfois favorable aux
iournalistes : il a permis à notre dis-
tingué collaborateur P.-A. Schayé
d'assister (seul Parisien parmi quel-
ques paysans qui passaient), à la
« capture » du général Marion. En
voici le très intéressant récit :
j*
* *
13 septembre 1912 (de notre envoyé
spécial). - Au pied de la l'igné de crè- '
tes qui sépare -le village de Craon de
celui de La Bourelière, en Anjou, les
troupes du général Marion reculaient
par échelons. Elles obéissaient en cela
au thème die , la manœuvre.- Dans la
plaine, des. Lignes de manchons blancs;
en ordre dispersé, avançaient. C'était le
spectacle ordinaire de l'attaque, égayé
par la riante campagne et un soleil
clair. En un point de cette ligne de crê-
tes, plus. élevé que le.s autres, un mo-
noplan, comme un oiseau léger, se
posa.
Il y avait, à cet endroit précis, deux
autres avions, des Mplans, en face des-
quels &e trouvait un groupe. En tête,
un peu écarté, te général Marion, c,om-
mandant l'armée,' fumait s,a pipe. C'était
une beHie pipe en bois, d'où s'échappait
par bouffées une fumée bleue. Le géné-
ral en chef surveillait sa retraite, et der-
rière lui, crépitait son poste de télégra-
phie sans fil. dont l'antenne légère pi-
quait vers le ciel. Et Ion ressentait, à
regarder c,e paysage animé, un grand
calme, une impression de tranquillité
et presque de silen-ce.. " '
L'officier observateur sauta du mono-
plan à terre et vint droit au général
qu'il salua. Le général répondit par un
signe de tête, et toujours sa pipe à la
bouche, suivit avec attention le récit
que 1mi faisait le missionnaire, une
carte à la main. Des chasseurs à cheval
étaient venus garder l'appareil., qui
s'était posé, avec une rare .exactitude,
juste à côté des deux biplans endormis.
Maintenant, peu à peu, la plaine se.
striait de manchons blancs. Màis ils ne
débordaient ni à droite, ni à gauohe. Ils
venaient sagement vers la ligne de crê-
tes, par bonds successifs, comme le
prescrit la théorie du service en cam-
pagne. Ils allaient se heurter à la côte
abrupte où les soldats de, l'armée rouge-
en reculant se retrancheraient en une
position meilleure. Et dans lip, ciel, un
oiseau passa.
Cet oiseau se rapprocha du groupe
avec une rapidité surprenante. On en-
tendit l,e crépitement de, son moteur. Il
domina d'abord le clocher de Craon,
puis piqua sur l'état-major. Un moment
d'incertitude surprit les officiers. Etait-
ce un ami ? Etait-ce un ennemi ? Il ne
descendit' nas. C'était un ennemi.
Tout le monde avait levé la tête et le
suivait des yeux. Il n'était pas haut per-
ché. mais personne n'était là pour le
saluer d'une salve. Les troupes, trop
occupées à faire face à l'armée Galliéni,
avaient une occupation plus' directe,
qui consistait à se défendre. Et l'on ne
Douvait s'empêcher de penser qu'avec
une bombe et un peu d© chance,.l'avia-
teur n'eût fait qu'une bouillie de l'état-
major du commandant d'armée. Mais.
les manœuvres ne .sont pas l'image de
la guerre. Le général continua à fumer
sa pipe et l'avion disparut vers La Bou-
relière, au-dessus de ses troupes.
Il était dlÍx heures et demie du matin.
Brusquement., à gauche vers Craon,
sur la .ligne de crêtes, l,e canon tonna.
Une batterie d'artillerie, d'une façon
précipitée, lança des éclairs. Tout le
monde la regarda. Sur quoi tirait-elle ?
Sur les troupes qui marchaient vers les
avions, le général et le, poste de télégra-
phie ? On le crut. Puis' ce furent des
cris, des silhouettes de chevaux, une
brusque apparition de casques et de
lances. En une charge au grand galop,
des dragons prenaient d'assaut la bat-
terie dont les hommes, n'ayant aucun
soutien d'infanterie, eussent été massa-
crés sur place... Mais déjà un autre es-
cadron de dragons avait surgi, toujours
au galop. de charge, et enveloppait le
général Marioin, les aéroplanes, l'an-
tenne du sans fil... Et d'autres cavaLiers
apparaissaient encore, lancés à fond de
train, tandis que les officiers de l'état-
major de l armee rouge se regardaient
sans rire. Alors comme les Qiénceuvres
lié Sont pas l'image de la guerre, les
dragons s«arrêtèrent et mirent piied à
terre, parc© que lieurs chevaux étaient
fatigués.
Le général en chef n'en était pas
moins pris.
Derrière lui, le sans fil crépitait tou-
jours. Par amabilité, sans, doute, le gé-
néral qui'commandait le parti de cava-
lerie oubliait de s'en saisir. Mais il fai-
sait évacuer quatre chasseurs. et lieur
brigadier préposés à la garde du para
d'aérost.aticm et. les remplaçait par des
dragons manchonnés de blanc. Puis on
causa. Le général Marion" un peu isolé,
. regardait les troupes 'ennemies le dé-
' border avec une régularité mathémati-
que. La plaine maintenant e,n. était
rayée à intervalles égaux. Et comme
I ennemi était maître de la place — évi-
demment trop avancée — que le com-
mandant de l'armée rouge avait choisie
pour s'y installer, ce furent quatre
trompettes de dragons qui s'avancèrent
et sonnèrent le cessez l,e feu, puis le
rassemblement.
On s'intéressa ensuite à des détails
— qui ont leur importance. Parmi les
dragons, un chef de fanfare portait la
crinière blanche- — type Scott. Le colo-
nel le fit venir et il montra son casque
à un officier étranger. Tout de même,
une petite gêne régnait. Le général Ma-
rion s'en alla, à pied, vers les automo-
biles qui stationnaient sur le chemin.
Le groupe compact de- son état-major
l'y. suivit. Les aérojpilanes restèrent
seuls, sans leurs aviateurs, qui étaient
prisonniers. Les dragons virent arriver
d'autres dragons, qui avaient achevé le
mouvement tournant moins vite que les
camarades. Des officiers souriaient,
Tout le monde était content. Un colo-
ne'l. en tête d'e ses escadrons, disait aux
el. RapLd
Un des camions-ateliers affectés à chacune des escadrilles aériennes.
rares .spectateurs de cette scène :
« — Laiissez-nous défiler. Nous avons
assez galopé. » Un capitaine, apercevant
la prise, annonça à ses cavaliers :
« — Veine! Nous voilà trois aéros de
plus ! » Le sans fil. à cent mètres en air-
rière, crépitait toujours.
Alors, comme les dragons, installés
au pied de leurs chevaux, cassaient la,
croûte, la pleine Ise vida. Les hommes
y disparurent. A peine y apercevait-on
des petits paquets sombres d'où s'échap-
pèrent bientôt des fumées. Et il .ne res-
tait plus sur la ligne de crêtes, qu'un
rassemblement hérissé de lances fi-
chées en terre, et au milieu duquel les.
trois avions reposaient, comme des fau-
cons maintenus par la patte...
PAUL-ADRIEN SCHAYE.
AUX GRANDES MANŒUVRES
Dans le Centre
Reprise des hostilités
Poitiers, 15 septembre Ipqr dépêche], — A la
date d'aujourd'hui, si no-us jetons un coup d'oeii
en arrière depuis le début des manœuvres, te
situation des avions engagés dans la mêlée se
trouve être la suivante : Vingt-quatre avions,
dans le groupe des manchons blancs, du colonel
Boujttieaux, et trente et un, du groupe rouge, '
du colonel Estienne, ont quitté leurs centres de
formation et ont été affectés à Voultegon et à
Tournon-Saint-Martin.
Dans le parti bleu, des six aviateurs de les
cadrille du capitaine Schneegans, les lieutenants
Qhal1e, Bousquet, Pierrat, le sergent Benois',
sont encore en fonction ; le lieutenant Vigne at
territ en parti ennemi ; le sapeur Séguin a bris<
son appareil ; les lieutenants Jacquet, Sylvestre
le maréchal des logis Feierstein, le sergent Bou-
cher furent indemnes de tout ennui ; les lieute
nants Letort et Peretti cassèrent du bois. L'es
cadrille. du capitaine Michaud (biplans, biplaces)
n'eut aucun ennui, ses pilotes : les lieutenants
Noé, Mauger-Desvarennes, Vitrât, Nicaud, les
sous-officiers Seyssel et Hu.ra.rd rempli.rent leurs
missions. Les six aviateurs du capitaine Casse
(monoplans, monoplaces) : le capitaine Faure, les
lieutenants de Vergnette, Gam-ier, Ronin, Massol
et Bellemo-is, sont toujours à leur poste.
Depuis le début des opérations, le lieutenant
Garnier fut seulement immobilisé pour le rem-
placement d'une roue du train d'atterrissage.
Au parti rouge, des trois monoplans mono-
places, détachés auprès de la cavalerie et pilotée
par les lieutenants de Malherbe, Gouin et LI,
Bleu, ce dernier eut quelque casse. Dans le
groupe du colonel Estienne, l'escadrille du, capi
taine Leclerc est intacte. Les lieutenants Cheu
tin, Varcin, Battini, Coville, 'Bordage, le sapeu-
Grandjean n'ont rien cassé depuis leur dépars
de Saint-Cyr. Des tri places du capitaine Etieivé,
cinq, conduits par les lieutenants de Mont j ou,
Migaud, Dietridh, le sergent ScMumberger, le
sapeur Henri Brégi, n'ont rien eu. Le maréchal
fies logis Bauwens a été fait prisonnier-. L«r
quatre roonàpfeces dnî capîtaine_ Fraiïce7x>n, ave;
les lieutenants Ménard, Mairlin, Germain e--,.
0Jer0. ont résisté aux mauvais tecradus. L'esca^1
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