Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-05-22
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 mai 1937 22 mai 1937
Description : 1937/05/22 (A38,N13304). 1937/05/22 (A38,N13304).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4629899g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
PROBLEMES ACTUELS
PAR CHARLES FAROUX
La formation de glace
dans les carburateurs
des moteurs d'aviation
ENCORE cette dernière semaine, lors
de manoeuvres aériennes aux
Etats-Unis, un grave accident s'fest
produit dont a été victime l'équipage
d'un bombardi.r à grande distance, par
suite de la formation de glace au car-
burateur. En vols d'altitude, la glacé
peut également se formèr dans la tuyau-
terie d'admission et provoquer aussi
l'arrêt du moteur.
Ce phénomène, signalé depuis long-
temps — car dès le début de la grande
guerre on avait chez nous signalé le
givrage —r ne se produit .que sur un
champ - assez restreint de conditions
atrnosph'-t*iques et seulement avec des
carburants très volatils ou avec des mé-
langés riches, en sorte que, jusqu'à ces
derniers temps, On ne l'avait pas étudié
à fond.
Il faut, toutefois, mentionner une
série de rècherches, menées il y a quasi
vingt ans, par l'aéronautique, française,
à l'entrepôt frigorifique de la Villette.
Les Américains ont pu, en 1934-35,
développer l'expérimentation grâce à
l'étroite collaboration entre le bureau
des StandarJs de Washington, le Comité
d'études en commua des-, carburants et
le Comité du, Pétrole. Si ce même esprit
dè coordination pouvait s'établir Chfcz
nous, it nous faudrait moins souvent
faire appel aux chiffres américains ftt,
possédant nombre d'hommes plus îr»s-
truits, nous pourri.ns plus fréquemment
conduire la têchni -,ue, au lieu de meus
trouver, ainsi qu'il arrive fréquemment,
li la remorque.
LES comptes rendus des mesures amé-
ricaines ont été publiés par Allen,
Rodgers et Brooks, tous- trois
appartenant au Burèau National . des,
.Standards. A r-irôA de lèur intérêt, flt*.U$
+n ferons une rapide étude. - "
Pour qu'il y ait formation de glace,
il est évident qu'il faut avoir, à la fois,
une source d'eau et une source de f*oid
à zéro degré ou au-dessous. La source
d'eau, c'est l'humidité de l'atmosphère,
la source de froid, c'est l'évaporation
du carburant volatil, qui créera le danger
de glace quand elle abaissera la tempé-
rature au-dessous de zéro. En bref, la
formation de glace au carburateur ou'
dans la pipe d'admission dépend des fac-
teurs suivants : volatilité et humidité,
pression et température de l'air am-
biant, et enfin transfert de chaleur entre
le n.cteur et le carburateur. :
Comme toujours, une bonne Méthode
d'expérimentation, consista à mé faire
varier qu'un seul paramètre à la f6iô ;
Cependant, comme il est difficile dè
maintenir en vol la constance du
dernier, on étudiera d'abord l'influencé
des autres facteurs, avant de passer aux
essais avec moteur.
Les essais avec moteur furent menés
avec un 12 cylindres Curtiss.
QUANT aux carburants, ils étaient
de sèpt typés différents, com-
prenant trois échantillons d'es?
. sêaee normale, une mixture de pèn-
thanss èt d'hexanes — moins vois-
tile que l'essencé courante — l.)us
trois carburants spéciaux, établis peur
être moins volatils. Lorsqu'on passa aux
essais avec moteur en marche, ce tut
dans une chambre de dépression refroi-
die pour un régime maintenu constant
de 2.000 tours-minute. Le procédé of è-
ratoire consistait, après, atteinte des
èquilibres de température, à choisir une
température et un taux d'humidité de
l'air gui, avec- le plus riche mélange
auquel le moteur pouvait fonctionner
convenablement, créait "aa Venturi une
température à peu près égale à ec!)t
pour laquelle on avait constaté, aux
essais sans moteur, production de glace.
IL est inutile de donner d'autres détails
sur la conduite des essais, voici à
quelles conclusions on fut amené':
". Primo, on peut prédire avec asséz
dfe certitude que la glacé se formera
en quantité suffisante pour amener une
sensible perte de puissance du moteur,
dès que le Venturi arrivera à la tempé-
rature. .
Secundo, la température du Venturi,
dans un carburateur non -réchauffé, p«;ut
être prédite en toute assurance qu nd
on connaît ta teneur du mélange et les
caractéristiques de distillation du car-
burant.
Tertio, pour tout moteur fonction-
nant dans des conditions atmosphé-
riques bien définies, le danger ds la
formation de glace augmente avec la
richesse du mélange et avec la vottti'tté
du carburant.
1 ! f r If ttoect -du Vf rw
turi constitue, contre la glace, un meil-
leur remède que le réchauffage dg l'air
admis et requiert moins de chaleur.
En service, les conditions atmosphé-
riques, la teneur du mélange, etc., peu-
vent être connues. En sorte qu'avec les
données qui se dégagen. des expériences
précédentes, ii dévient possible de tracer,
pour un moteur donné, les limites de
la zone d'altitule dangereuse. Les Amé-
ricains semblent avoir réussi sur ce der-
nier point, dont la solution pratique
comporte cependant un légei élément
d'incertitude ï frïquémmëhf, on a trouvé
\lÂé tendance marquée vers la formation
âê~gïaée pour des vols à faible altitude,
parce que le taux d'humidité diminue
quand on s'élève, à moins, bien entendu,
qu'il n'y ait des nuages.
FANTAISIE
Ici, on parle... cycliste !
« Je l'ai pris par en-dessous, )'en ai
roulé une méchante pendent dix kilo-
mètres el, au sprint, je l'ai sauté...
C'était enveloppé! Une de plus en Iia-
lisd »
j4msi pourrait s'exprimer le jeune
vainqueur d'une quelconque course sur
route, tant le langage cycliste est riche
en expressions aussi curieuses qu'ima-
gies.
Notre homme, notez-le bien, pourrait
d'ailleurs continuer ainsi :
« ... Pourtant, à un moment donné,
dans un « raidon », je croyais bien que
vou:s/ J'avais beau tirer sur l'haridelle,
* ïiffîtôâetiwiiy.. me deman-
dais si je n'allais pas descendre par la
pédale... J'ai encore été, comme ça, à
la ramasse pendant un petit moment, et
puis la pompe est passée, la cadence est
revenue... »
De son côté, le rival malchanceux de
ce loquace vainqueur aurait, lui aussi,
beaucoup à dire! Et, notamment, ceci :
« Bah, oui! J'ai été cueilli, quoi...
Ça arrive à tout le monde... Encore
heureux que je n'aie pas été largué
quand il a débouché... J'ai tout de
même réussi à garder la roue et à filer
le train... Mais impossible de mener...
J'étais juste bon à rester dans le ron-
din... Ça tournait cané J »
Enfin, un favori déçu aurait tout loi-
sir de se mêler, à la <:onceMatermes :
« C'est drble, au départ je croyais
bien que j'allais affûTer aujourd'hui 1
Mais avec des costauds comme Vous, ce
n'était vraiment pas dans la poche...
Qu'est-ce que vous avez placé! Vous
pouvez vous vanter de m avoir tiré la
bourre! En vue d'un petit rampaillon,
j'ai voulu mettre le petit... Mais, après,
je pédalais dans le beurre. Ça m'a cla-
celé. Je me suis couché. Quel coup de
barrel Enfin;; ça ne fait rien-... Une au-
tre Soris,'" jé vous laverai dans une ,êQU'r
lette el, pour revoir, "ce sera midi. Vous
• ' i t #
: dùrèz le • bonjour 1 »
Et les deux autres, qui forment sur
piste une jolie équipe d'américaine,
pourraient répliquer :
Peut-être, mais 4 la prochaine ri-
caine oitr te mettra à trois lours et on
n'en parlera plus J »
Et une heure de conversation nom fe-
rait connaître d'autres expressions, non
moins savoureuses; d'autres substantifs,
non moins étrangers au Littré et au La-
tÕu.!.!e!
Quel autre sport pourrait se targuer
d'avoir un vocabulaire si particulier Il
CLAUDE TILLET.
ALLO-ALLO
L'AUTO *
parle chaque soir au micro de
? RADIO-LUXEMBOURG
Ecoutez, à 19 h. 20, ses ré- tagés,
interviews ou commentaires.
LE FISC N'OUBLIE JAMAIS
La loi, i Hew- Ye,k, impest aux étrangers
<)ui rega^Mftt Inr patrie : »■ bien le paie-
ment au fisc dluwe part d*t tommes qu'ils
•nt pu fatlle, durant leur séjour - èu
b)*tt «xt dédaratlbn attestant qu'ils n'ont
rien gagné... Re «entrait*.
Mais toas 1ft étrangers lont-fts bien, aa
Murant ?
0.. amure que le fisc d... U .S.A, se pro-
pose d'Interviewer à ce ntet, lorsqu'ils Pt-
passeront t'Oeéttt, quelques champions eu-
ropéens, de* as du volant, notamment.
LE TRAM ET LE VELO
Ce n'est pas un* fable. A Strasbourg, Il
y a un* question du « tram » à cause dos
▼éte*. La gestion dès tramways devient si
difficile que le CansoH municipal a dè s'on
occuper très sérieusement. II s'ott livré à
un* enquête de laquelle M résulte que, t*tt-
dis que le nombre dès voyageurs ttt tram-
way va diminuant, le nombre des cyclistes
«rendit : elq peut estimer qu* cinquante
mffl* vélos roulent chaque leur *A ritte.
TOUS LES JEUDIS
Lis.. « L'UNION VELOCIPEDIQUE DE
FRANCE *, journal officiel Il. cyclisme
(J.Û. fi. l'U,V.F.). ,
t.'•n : 12 fr, — Itran«*r : 20 fr.) part du
1" de chaque mèls et donne droit à l'in-
1 signe et à 1. carte de membre individuel
de l'U. V,,., 24, boulevard Poissonnière,
Paris.
NU, A MIDI,
DANS LES RUES DE CHICAGO
U1I jeune athlète de l'Université Odonto-
technique de Chicané paria un jour, avec
ses camarades de club, de parcourir à midi
la ttte principale de la cité dans la ténue
chér* aux nudistes !
Ayant loué un « cab » de la ville, H f at-
tel.. d'un cheval détynnaire, après avoir
fait retirer le plancher d'intérieur.
Il entra dans te véhicule, se déshabilla,
ayant tiré le* rideaux; puis H donne ordre
au cocher d'aller doucement... Oncques tte
se doute de ce qui. se passait à l'intérieur
de ta voiture, a.. centre de laquelle. notre
coureur marchait tout nu... gagnant son
MW t - - :
RUSE EPIQUE
Charles Rigoulot conserve un souvenir dé-
sagréable d'une rencontra avec un catcheur
étranger. Celui-ci, en effet, usait d'un
moyen machiavélique peur venir à bout de
ses adversaires.
La velHe du combat, H se ratait les che-
veux et la poitrine. Durent les vingt-quatre
heure* précédant le match, te système pi-
leux du catcheur repoussait dru et dur. Et
le chef, ainsi que le buste, du rusé compère
se transformaient eft unè sorte de papier de
, verre double zéro. Les iouee rabotées, brû-
fées, à ce contact délibérément provoqué,
l devenaient bien vite 54 douloureuses que
l'adversaire perdait une partie de ses
moyens !
LE TELEPHONISTE.
LE POINT DE VUE DU LECTEUR
Malchance ? Non !...
Maladresse
.lOaiA s-'inur','. VMl'- II.- JeO UiS igauj ti
Que de lots entend-on, 4 la strr-
->vtê &»ar ffr&ut$ematâft*g'~aé Qriarif#
pionnat ou de Coupe, faire allusion
11 la màlohance de certains joueurs.
Malchance ? Mais non l Mala-
dresse, plutôt t
Partons de ce principe que tout
« shot » donné en dehors des buts
OtL sur les barres est dû A une ma.-
ladresse du joueur ! En n'importe
quel cas un sportif digne de ce
nom ne doit imputer à la guigne ce
qui est toujours dû à la maladresse.
Le Shot est un tir. Or, au tir, ce-
lui qui rnouehe- *-n'a pas
plus de ohance que celui qui met
ses btilleS' én dfehors de- 14 cible 1
Il est tout simplement plus...
adroit.
Ch. BOUILLAUD, Le Havre.
de coton blanc
CONTE PAR L.H.DESTEL
Pierre ?
Laitier pour vivre et trois-quart. centre pour s amuser, 11
-jouait à Saint-Girons, dans l'Ariège, avec de rudes gars, fils des
montagnes, et désireux de suivre l'exemple de leurs aînés, cham- . - s
pion de France 1934.. - '
Pierre, tous les matins, se levait avant l'aube et ramassait- ;
en auto, de colline en colline, de ferme en chemin et de sente ' ^
en étable, des bidons de lait !
Ce matin-là, le ciel pétillait d'étoiles. Les tisons blanes des
constellations laissaient tomber des cendres sur les herbes où le
froid les momifiait en paillettes de givre. Parfois, un lièvre,
apeuré par la voiture, pointillait de trous d'émeraude les prairies
de cristal. m
Pour le plaisir de Pierre, le soleil fusilla l'espace d 'un pre- W :
mier rayon. Les côteaux se déshabillaient des grisailles du jour
naissant, offraient au ciel d'or leur chemise immaculée, sorte de
cotte de mailles blanche, tissée toute la nuit par les aiguilles
du froid.. ,
L'horizon bleu souriait à la terre et le garçon laitier au Cham-
pionnat, le Championnat de rugby qui aurait lieu ce soir, au Luc,
contre les Toulousains.
Trois semaines que Pierre n'avait pas touché la balle : une
entorse, guérie maintenant. Du moins, il le croyait. Et tous :
joueurs, public, comité, croyaient plus dur que fer que ce Cham-
pionnat serait gagné par un drop... et que ce drop1...
A cause de cette vaste espérance, Pierre souriait aux laitières
et, du haut de ses bras, faisait couler de bidon en bidon des
caseatelles ivoirines. Pas une goutte ne tombait; la gerbe laiteuse
s'engouffrait dans le goulot de métal, gonflait, avec un murmure
de ruche, un édredon d'écume. Ce soir, d'une adresse semblable,
l'or**# de Pierre, le droit, celui de la cheville guérie, expédierait
le cuir au-dessus de la barre et quatre points au mi tan du tableau.
Vrai! la tournée laitière du trois-quart centre saint-gironnais
fut dans l'imagination du joueur une tournée triomphale. '•i- %■:
Dix heures. La campagne, délivrée par la chaleur de sa pous-
sière diamantine, resplendissait à pleine verdure.
♦ * ->
« A moi, la balle !»
Pierre la reçut. Si bien, si bien, que, presque au ralenti,
avec l'aisance d'une démonstration sur pelouse paisible, il fit
monter l'ovale dans le ciel des poteaux. Quatre points pour les
verts. Un flottement de mains pavoisa de lumière les touches
noires; des hourras joyeux n'en finirent point de saluer cet
exploit.
Mais Pierre, la bouche tordue, poussa une plainte: sa cheville
venait de repartir pour le pays de la douleur. Il boitait.
Hélas! vingt minutes encore, puis, le coup de sifflet final
désiré par la foule, car Toulouse dominait. Au tableau, le chiffre
quatre brillait toujours seul à l'actif des maillots verts. Et Pierre
qui traînait, jurait, geignait, la voulait tant cette victoire, prévue
- par tous, obtenue par lui seul!
-Soudain, là, un maillot rouge crocheta comme une hirondelle.
Dans les mains de Pierre restait l'ombre d'une fuite: le vide.
c . parce 'que... parce que... l'élan qui l'avait jeté sur le Toulousain
avait été rompu par la douleur de son pied droit. Et là-bas,
derrière les poteaux, l'homme marquait trois points.
Quatre à trois.
La souffrance de Pierre grandissait : il se déplaçait à cloche-
pied.
Quelque temps après, une charge d'avants balaya le blessé,
dribbla ses côtes et ses jambes. Quand il voulut se relever, il ne
put : l'autre cheville, la gauche, saignait, craquait.
On l'emporta, les larmes aux yeux.
Dix minutes encore. Les Toulousains menaçaient. Trois fois
lès montagnards touchèrent dans leurs buts.
Pierre. le dos à la balustrade, au regard des 22 chez les
.siens, tremblait d'angoisse.
Une quatrième fois l'arrière vert, serré de près, se coucha
mal derrière sa ligne, un rouge sur le dos, ratant presque la balle
du bout des doigts. L'arbitre, à cause de l'incertitude générale,
5 faillit accorder l'essai afin de favoriser l'attaque des visiteurs. ,
Un silence pesant étreignait le pourtour.
...1 Alors, Pierre bougea le long de la barrière. Il s'en allait seul,
sur les mains et les genoux. Il tourna à l'angle du terrain, se
blottit contre en poteau, les dents serrées, une sueur tux tempes, j
Cinq, trois, deux ! Pierre comptait les minutes. j
L J - Son 'cceur ronflait l'alleluia. Le drop des montagnard allait *•
battre l'essai des Toulousains.
Tout à coup, à trente mètres, le centre de Toulouse perce,
flèche, tape par-dessus le dernier défenseur et suit. La balle
roule dans les buts. Les deux hommes, le centre rouge et l'arrière
vert, courent de front. Mais le rouge gagne, gagne, à foulées
rageuses. Un troisième joueur s'élance, non, se pousse des mains
et des 'genoux. La balle termine sa course; ses pointes fauves
saluent chaque îlot d'herbe d'inclinations indolentes.
« Arriver le premier ! » exhale Pierre.
Maintenant, mi-redressé. il sautelait sur les genoux, les bras
en avant. Le .rouge passait seul sous la barre.
Alors, debout sur ses pieds chancelants et chaussés de coton,
Pierre, après trois foulées et trois cris de douleur...
La foule haletante, debout sur les gradins, vit deux hommes
. mêler leur chute brutale.
Un choc mat : le rouge boula par-dessus l'invalide.
Quand l'arbitre survint, le maillot vert tenait la balle dans le
. cercle de ses bras,= sous le menton.
Et Pierre restait L, raidi, tout pâle, gardant sa victoire qu'Q
avait conquise... avec ses pieds de coton blanc!
15 ANS
DE
COURSE
A PIED-XIII
Jules Ladoumègue
athlète
Par JEAN
KELLER
En dix ans de carrière internationale, j'ài rencontré
pour le moins deux générations de champions : la généra-
tion .de Lowe et Peltzér, puis celle des Séra Martin et
Ladoumègue... sans parler de celte plus récente des Lanzi
et Lovelock.
Mes adversaires étrangers, vous, les avez vus défiler au
cours de ce récit... Je n'y reviendrai pas... En France,
l'athlétisme a été dominé depuis la guerre. dans ce domaine
du demi-fond qui étend ses frontières du 80D mètres au
5.000 mètres, par Guillemot de 1920 à 1926, par Baraton,
Martin, Wiriath et Pelé de 1925 à 1926, par Féger, Ladou-
mègue et Rochard depuis...
Dans ma spécialité même. celle du 800' et du- 1.500
mètres, les noms de Baraton, Martin, Féger et Ladoumègue
se détachent en lettres d'or... J'ai dit ce que je pensais de
Baraton, dont la carrière internationale" fut malheureuse-
ment trop courte. Le nom de Martin hante souvent ce récit,
puisqu'il fut mon adversaire direct... Ceux de Féger et de
Ladoumègue y sont moins intimement liés.
Ladoumègue, la merveille
Jules Ladoumègue est en France le plus connu de tous
les coureurs à pied du monde.
Il est, pourtant, l'un des plus difficiles à situer sur
l'échelle des valeurs... Car il n'eut pas à son époque les
adversaires qu'il méritait... Il se vengea sur les records et
QUATRE CHAMPIONS
Au Championnat de Paris 1930, Ladoumègue bat Féger d'un souffle en 1 m. 53 s. 1/5. Keller est troisième en
1 m. 53 s. 3/5. Martin quatrième en 1 m. 53 s. 4/5.
• l'on disait de lui ce que l'on dit aujourd'hui de CartÓnnet :
: « Les records l'effraient moins que les hommes. M
{ Architeoture et style
L'architec'ttlrp- dé Ladoumègue est originale 8.U possi-
ble : un buste, très, co.urj:, janityés sans fin qui n ont
pour ainsi dire rien à porter. Cette anomàlie, Ladoumègue
a su la développer par un travail quotidien. Sa soupire
est incomparable. Elle se rapproche beaucoup plus de celle
de l'acrobate que de celle de l'athlète...
Son style est la conséquence des qualités qui lui sont
très particulières. Ce style est éblouissant à l'œU. Est-il
parfait ? Non. EN ATHLETISME, LA VRAIE PERFECTION
EST CELLE QUI PASSE INAPERÇUE : Lovetock en est
l'exemple type. Les puristes diraient que la foulée de
Ladoumègue est trop prodigue; qu'un temps d'arrêt Im-
perceptible mais réel en freine le déroulement continu...
C'est cette souplesse inouïe qui rachète ces petits défauts
contre lesquels Ladoumègue a travaillé sans relâche et vic-
0 torieusement, d'ailleurs, depuis ses débuts sautillants...
Comparaison
Ces jambes qui n'ont rien à porter, voilà tout le secret
de Ladoumègue.. ?
Peut-on comparer sa valeur à celle d'autres champions.
IL EST INCONTESTABLE QUE LADOUMEGUE FUT SUPE-
RIEUR A TOUS CEUX DE SA GENERATION, même à ceux
qui, tels Larva et Ellis, l'ont battu...
Ces rares défaites, il les doit à son « inquiétude » -iiét-
tive, dont il était libéré quand il s'attaquait aux records.
matière immatérielle...
Ces records, on en a contesté la validité; on les a com- --7
parés aux meilleurs temps de « Julot » en course et on a
chiffré la différence : 3 secondes sur 1.500 mètres... Je croîs
que sans la crainte perpétuelle qui le hantait, il eût repro-
duit'en course ses temps de tentative.
Mais si l'on admet cela, il faut admettre, par voie de
conséquence, que les « trois » qui ont fait mieux.que lui
Lovelock, Beccali et Cunningham lui eussent été supérieurs.
Mathématiquement, on peut chiffrer ces supériorités.
On a constaté, en effet, que daris ses tentatives, quand
Ladoumègue passait aux 1.000 mètres nettement au-des-
sous de 2 m. 36 s., il terminait mal. Quand le temps de
passage était supérieur à 2 m. 37 s., il terminait bien mais
sans jamais descendre au-dessous de 1 m. 13 s. pour les
derniers 500 mètres. Son temps de passage idéal fut de
2 m. 36 s., avec un dernier 500 en 1 m. 13 s. 1/5.
Il est Incontestable que Lovelock, Cunningham, et
même Beccali, en partant de moins loin, ont terminé à
plusieurs reprises plus rapidement leurs derniers -500 mè-
tres... Et qu'ils n'eussent pas été gênés davantage que L&-
doumegue pair un train initiai plus rapide (sauf peut-être
Beccali ) »
Rien de plus normal, d'ailleurs... Les trois étrangers
battraient, en effet, Ladouiiiègue- sur 3.000 mètres (sauf
peut-être Cunningham) et le domineraient très nettement
sur 400 mètres... (Lé meilleur temps de LadÓunlègue est
de 50 secondes). Sur 800 mètres, '1.000 mètres et 1.500 mè-
tres, Ladoumègue pouvait, par l'amplitude et. la souplesse
d'une foulée qui, sur ces distances (et surtout sur 1.000
mètres), s'étendait à loisir, compenser les infériorités si-
gnalées.
Ladoumègue et moi
Une question que l'on me pose parfois, avec un brin
d
AVEZ-VOUS SENTI QUE VOUS POUVIEZ BATTRE
LADOUMEGUE UNE FOIS, A L'OCCASION", AU COURS
DES ANNEES 1929, 1930 ET 1931 ? »
Eh bien ! ,j'ai eu trois fois l'impression que ce n'était
pas impossible. Au fameux Championnat de Paris de 1930,
dont j'ai parlé par ailleurs, un jour à Lyon, sur 1.500 mè-
tres, et enfin lorsque Ladoumègue battit le record du
monde des trois quarts de mille...
A Lyon — sur 1.500 — j'avais dit à Ladoumègue an
départ :"« NE ME RENDS PAS RIDICULE. » J'étais lié par
cette demande... Et pourtant, durant toute la ligne droite,
je dus crier : « Allez, Jules, »... et ralentir pour qu'il puisse
se détach-er.
Le lendemain, la presse locale écrivait : « Magnifique
sprint de Keller dans la ligne droite, a ..... ; , ...
Tu partes ! Ladoumègue était simplement dans un^
mauvais jout.,
A Colombes, ce fut une autre affaire... Ladoumègue
rencontrait Pur je sur trois quarts de niille... Purje était
alors un bon coureur de 1.500, dur au train, mais un peu
lent, meilleur en tout cas sur 3.000 mètres. Sur 1.207 mè-
tres, il n'avait pratiquement aucune chance de battre La-
doumègue, d'autant moins qu'il était arrivé la veille en
avion, fortement enrhumé...
Inquiet comme toujours, Ladoumègue me demanda
mon concours. J'hésitai, puis j'acceptai. Je menai la course
pendant près de 1.000 mètres... puis m'arrêtai... Ladou-
mègue n'arracha la victoire que sur le poteau, battant le
record du monde, mais un record vieux de trente-cinq ans !
Pour lui, j'estimais que c'était une mauvaise performance.
Jamais il n'en voulut convenir... Un ami me dit à l'arrivée :
« QUAND ON PEUT MENER 1.000 METRES D'UN
1 200 METRES ET QU'ON PRETEND N'ETRE PAS HOMME
DE TRArN, ON PEUT AUSSI GAGNER. OR, TU AS FAIT
L'IDIOT. »
A la réflexion, je crois qu'il avait raison... Mais pour
cette fois-là seulement. Car Ladoumègue, en forme, se
jouait de moi, et même de Martin.
Beaucoup plus tard, à l'entraînement, Ladoumègue
battit d'une seconde, d'ailleurs, son faible record des trots
quarts de mille. - ..—
Aurait-il progressé ?
Je crois Ladoumègue un merveilleux athlète, qui a su
prendre au sérieux — parfois au tragique — courses et
tentatives... Il s'est préparé comme jamais athlète français
n'a su OU- voulu se préparer. Il a dispensé de la beauté à
chaque foulée. Il a conquis les plus beaux records dans
dps conditions différentes des conditions normales. niais
qui ne sont pas sans prix.
Reste à savoir jusqu'à quel point Ladoumègue aurait
été capable de progresser encore... depuis 1931, àlors qu'il
avait 24 ans. Ceci, hélas ! nous ne le saurons jamais.
' ■ . CA stiivrè;)' ! v'
M M
Fidèle chanirnon Kellsr en toute indépendance il » a sans -,dire Que :
les idées oy les critiques formulées par lui n'M1(J1'I(J(¡nt Que lui. :
Et l'opinioa de l'Auto > peut ne pas être semblable à celle dê <
Jean Keller.
SUR LE PRE
— L'un tire comme un pied, et J'autre^.cpnxpie une. savate. - .
Qd est-cê' tyu'iYà voiii. se :porier comme « bolée s Ii... ■■ . - - , . ». , ~ 1
PAR CHARLES FAROUX
La formation de glace
dans les carburateurs
des moteurs d'aviation
ENCORE cette dernière semaine, lors
de manoeuvres aériennes aux
Etats-Unis, un grave accident s'fest
produit dont a été victime l'équipage
d'un bombardi.r à grande distance, par
suite de la formation de glace au car-
burateur. En vols d'altitude, la glacé
peut également se formèr dans la tuyau-
terie d'admission et provoquer aussi
l'arrêt du moteur.
Ce phénomène, signalé depuis long-
temps — car dès le début de la grande
guerre on avait chez nous signalé le
givrage —r ne se produit .que sur un
champ - assez restreint de conditions
atrnosph'-t*iques et seulement avec des
carburants très volatils ou avec des mé-
langés riches, en sorte que, jusqu'à ces
derniers temps, On ne l'avait pas étudié
à fond.
Il faut, toutefois, mentionner une
série de rècherches, menées il y a quasi
vingt ans, par l'aéronautique, française,
à l'entrepôt frigorifique de la Villette.
Les Américains ont pu, en 1934-35,
développer l'expérimentation grâce à
l'étroite collaboration entre le bureau
des StandarJs de Washington, le Comité
d'études en commua des-, carburants et
le Comité du, Pétrole. Si ce même esprit
dè coordination pouvait s'établir Chfcz
nous, it nous faudrait moins souvent
faire appel aux chiffres américains ftt,
possédant nombre d'hommes plus îr»s-
truits, nous pourri.ns plus fréquemment
conduire la têchni -,ue, au lieu de meus
trouver, ainsi qu'il arrive fréquemment,
li la remorque.
LES comptes rendus des mesures amé-
ricaines ont été publiés par Allen,
Rodgers et Brooks, tous- trois
appartenant au Burèau National . des,
.Standards. A r-irôA de lèur intérêt, flt*.U$
+n ferons une rapide étude. - "
Pour qu'il y ait formation de glace,
il est évident qu'il faut avoir, à la fois,
une source d'eau et une source de f*oid
à zéro degré ou au-dessous. La source
d'eau, c'est l'humidité de l'atmosphère,
la source de froid, c'est l'évaporation
du carburant volatil, qui créera le danger
de glace quand elle abaissera la tempé-
rature au-dessous de zéro. En bref, la
formation de glace au carburateur ou'
dans la pipe d'admission dépend des fac-
teurs suivants : volatilité et humidité,
pression et température de l'air am-
biant, et enfin transfert de chaleur entre
le n.cteur et le carburateur. :
Comme toujours, une bonne Méthode
d'expérimentation, consista à mé faire
varier qu'un seul paramètre à la f6iô ;
Cependant, comme il est difficile dè
maintenir en vol la constance du
dernier, on étudiera d'abord l'influencé
des autres facteurs, avant de passer aux
essais avec moteur.
Les essais avec moteur furent menés
avec un 12 cylindres Curtiss.
QUANT aux carburants, ils étaient
de sèpt typés différents, com-
prenant trois échantillons d'es?
. sêaee normale, une mixture de pèn-
thanss èt d'hexanes — moins vois-
tile que l'essencé courante — l.)us
trois carburants spéciaux, établis peur
être moins volatils. Lorsqu'on passa aux
essais avec moteur en marche, ce tut
dans une chambre de dépression refroi-
die pour un régime maintenu constant
de 2.000 tours-minute. Le procédé of è-
ratoire consistait, après, atteinte des
èquilibres de température, à choisir une
température et un taux d'humidité de
l'air gui, avec- le plus riche mélange
auquel le moteur pouvait fonctionner
convenablement, créait "aa Venturi une
température à peu près égale à ec!)t
pour laquelle on avait constaté, aux
essais sans moteur, production de glace.
IL est inutile de donner d'autres détails
sur la conduite des essais, voici à
quelles conclusions on fut amené':
". Primo, on peut prédire avec asséz
dfe certitude que la glacé se formera
en quantité suffisante pour amener une
sensible perte de puissance du moteur,
dès que le Venturi arrivera à la tempé-
rature. .
Secundo, la température du Venturi,
dans un carburateur non -réchauffé, p«;ut
être prédite en toute assurance qu nd
on connaît ta teneur du mélange et les
caractéristiques de distillation du car-
burant.
Tertio, pour tout moteur fonction-
nant dans des conditions atmosphé-
riques bien définies, le danger ds la
formation de glace augmente avec la
richesse du mélange et avec la vottti'tté
du carburant.
1 ! f r If ttoect -du Vf rw
turi constitue, contre la glace, un meil-
leur remède que le réchauffage dg l'air
admis et requiert moins de chaleur.
En service, les conditions atmosphé-
riques, la teneur du mélange, etc., peu-
vent être connues. En sorte qu'avec les
données qui se dégagen. des expériences
précédentes, ii dévient possible de tracer,
pour un moteur donné, les limites de
la zone d'altitule dangereuse. Les Amé-
ricains semblent avoir réussi sur ce der-
nier point, dont la solution pratique
comporte cependant un légei élément
d'incertitude ï frïquémmëhf, on a trouvé
\lÂé tendance marquée vers la formation
âê~gïaée pour des vols à faible altitude,
parce que le taux d'humidité diminue
quand on s'élève, à moins, bien entendu,
qu'il n'y ait des nuages.
FANTAISIE
Ici, on parle... cycliste !
« Je l'ai pris par en-dessous, )'en ai
roulé une méchante pendent dix kilo-
mètres el, au sprint, je l'ai sauté...
C'était enveloppé! Une de plus en Iia-
lisd »
j4msi pourrait s'exprimer le jeune
vainqueur d'une quelconque course sur
route, tant le langage cycliste est riche
en expressions aussi curieuses qu'ima-
gies.
Notre homme, notez-le bien, pourrait
d'ailleurs continuer ainsi :
« ... Pourtant, à un moment donné,
dans un « raidon », je croyais bien que
v
* ïiffîtôâetiwiiy.. me deman-
dais si je n'allais pas descendre par la
pédale... J'ai encore été, comme ça, à
la ramasse pendant un petit moment, et
puis la pompe est passée, la cadence est
revenue... »
De son côté, le rival malchanceux de
ce loquace vainqueur aurait, lui aussi,
beaucoup à dire! Et, notamment, ceci :
« Bah, oui! J'ai été cueilli, quoi...
Ça arrive à tout le monde... Encore
heureux que je n'aie pas été largué
quand il a débouché... J'ai tout de
même réussi à garder la roue et à filer
le train... Mais impossible de mener...
J'étais juste bon à rester dans le ron-
din... Ça tournait cané J »
Enfin, un favori déçu aurait tout loi-
sir de se mêler, à la <:onceMatermes :
« C'est drble, au départ je croyais
bien que j'allais affûTer aujourd'hui 1
Mais avec des costauds comme Vous, ce
n'était vraiment pas dans la poche...
Qu'est-ce que vous avez placé! Vous
pouvez vous vanter de m avoir tiré la
bourre! En vue d'un petit rampaillon,
j'ai voulu mettre le petit... Mais, après,
je pédalais dans le beurre. Ça m'a cla-
celé. Je me suis couché. Quel coup de
barrel Enfin;; ça ne fait rien-... Une au-
tre Soris,'" jé vous laverai dans une ,êQU'r
lette el, pour revoir, "ce sera midi. Vous
• ' i t #
: dùrèz le • bonjour 1 »
Et les deux autres, qui forment sur
piste une jolie équipe d'américaine,
pourraient répliquer :
Peut-être, mais 4 la prochaine ri-
caine oitr te mettra à trois lours et on
n'en parlera plus J »
Et une heure de conversation nom fe-
rait connaître d'autres expressions, non
moins savoureuses; d'autres substantifs,
non moins étrangers au Littré et au La-
tÕu.!.!e!
Quel autre sport pourrait se targuer
d'avoir un vocabulaire si particulier Il
CLAUDE TILLET.
ALLO-ALLO
L'AUTO *
parle chaque soir au micro de
? RADIO-LUXEMBOURG
Ecoutez, à 19 h. 20, ses ré- tagés,
interviews ou commentaires.
LE FISC N'OUBLIE JAMAIS
La loi, i Hew- Ye,k, impest aux étrangers
<)ui rega^Mftt Inr patrie : »■ bien le paie-
ment au fisc dluwe part d*t tommes qu'ils
•nt pu fatlle, durant leur séjour - èu
b)*tt «xt dédaratlbn attestant qu'ils n'ont
rien gagné... Re «entrait*.
Mais toas 1ft étrangers lont-fts bien, aa
Murant ?
0.. amure que le fisc d... U .S.A, se pro-
pose d'Interviewer à ce ntet, lorsqu'ils Pt-
passeront t'Oeéttt, quelques champions eu-
ropéens, de* as du volant, notamment.
LE TRAM ET LE VELO
Ce n'est pas un* fable. A Strasbourg, Il
y a un* question du « tram » à cause dos
▼éte*. La gestion dès tramways devient si
difficile que le CansoH municipal a dè s'on
occuper très sérieusement. II s'ott livré à
un* enquête de laquelle M résulte que, t*tt-
dis que le nombre dès voyageurs ttt tram-
way va diminuant, le nombre des cyclistes
«rendit : elq peut estimer qu* cinquante
mffl* vélos roulent chaque leur *A ritte.
TOUS LES JEUDIS
Lis.. « L'UNION VELOCIPEDIQUE DE
FRANCE *, journal officiel Il. cyclisme
(J.Û. fi. l'U,V.F.). ,
t.'•n : 12 fr, — Itran«*r : 20 fr.) part du
1" de chaque mèls et donne droit à l'in-
1 signe et à 1. carte de membre individuel
de l'U. V,,., 24, boulevard Poissonnière,
Paris.
NU, A MIDI,
DANS LES RUES DE CHICAGO
U1I jeune athlète de l'Université Odonto-
technique de Chicané paria un jour, avec
ses camarades de club, de parcourir à midi
la ttte principale de la cité dans la ténue
chér* aux nudistes !
Ayant loué un « cab » de la ville, H f at-
tel.. d'un cheval détynnaire, après avoir
fait retirer le plancher d'intérieur.
Il entra dans te véhicule, se déshabilla,
ayant tiré le* rideaux; puis H donne ordre
au cocher d'aller doucement... Oncques tte
se doute de ce qui. se passait à l'intérieur
de ta voiture, a.. centre de laquelle. notre
coureur marchait tout nu... gagnant son
MW t - - :
RUSE EPIQUE
Charles Rigoulot conserve un souvenir dé-
sagréable d'une rencontra avec un catcheur
étranger. Celui-ci, en effet, usait d'un
moyen machiavélique peur venir à bout de
ses adversaires.
La velHe du combat, H se ratait les che-
veux et la poitrine. Durent les vingt-quatre
heure* précédant le match, te système pi-
leux du catcheur repoussait dru et dur. Et
le chef, ainsi que le buste, du rusé compère
se transformaient eft unè sorte de papier de
, verre double zéro. Les iouee rabotées, brû-
fées, à ce contact délibérément provoqué,
l devenaient bien vite 54 douloureuses que
l'adversaire perdait une partie de ses
moyens !
LE TELEPHONISTE.
LE POINT DE VUE DU LECTEUR
Malchance ? Non !...
Maladresse
.lOaiA s-'inur','. VMl'- II.- JeO UiS igauj ti
Que de lots entend-on, 4 la strr-
->vtê &»ar ffr&ut$ematâft*g'~aé Qriarif#
pionnat ou de Coupe, faire allusion
11 la màlohance de certains joueurs.
Malchance ? Mais non l Mala-
dresse, plutôt t
Partons de ce principe que tout
« shot » donné en dehors des buts
OtL sur les barres est dû A une ma.-
ladresse du joueur ! En n'importe
quel cas un sportif digne de ce
nom ne doit imputer à la guigne ce
qui est toujours dû à la maladresse.
Le Shot est un tir. Or, au tir, ce-
lui qui rnouehe- *-n'a pas
plus de ohance que celui qui met
ses btilleS' én dfehors de- 14 cible 1
Il est tout simplement plus...
adroit.
Ch. BOUILLAUD, Le Havre.
de coton blanc
CONTE PAR L.H.DESTEL
Pierre ?
Laitier pour vivre et trois-quart. centre pour s amuser, 11
-jouait à Saint-Girons, dans l'Ariège, avec de rudes gars, fils des
montagnes, et désireux de suivre l'exemple de leurs aînés, cham- . - s
pion de France 1934.. - '
Pierre, tous les matins, se levait avant l'aube et ramassait- ;
en auto, de colline en colline, de ferme en chemin et de sente ' ^
en étable, des bidons de lait !
Ce matin-là, le ciel pétillait d'étoiles. Les tisons blanes des
constellations laissaient tomber des cendres sur les herbes où le
froid les momifiait en paillettes de givre. Parfois, un lièvre,
apeuré par la voiture, pointillait de trous d'émeraude les prairies
de cristal. m
Pour le plaisir de Pierre, le soleil fusilla l'espace d 'un pre- W :
mier rayon. Les côteaux se déshabillaient des grisailles du jour
naissant, offraient au ciel d'or leur chemise immaculée, sorte de
cotte de mailles blanche, tissée toute la nuit par les aiguilles
du froid.. ,
L'horizon bleu souriait à la terre et le garçon laitier au Cham-
pionnat, le Championnat de rugby qui aurait lieu ce soir, au Luc,
contre les Toulousains.
Trois semaines que Pierre n'avait pas touché la balle : une
entorse, guérie maintenant. Du moins, il le croyait. Et tous :
joueurs, public, comité, croyaient plus dur que fer que ce Cham-
pionnat serait gagné par un drop... et que ce drop1...
A cause de cette vaste espérance, Pierre souriait aux laitières
et, du haut de ses bras, faisait couler de bidon en bidon des
caseatelles ivoirines. Pas une goutte ne tombait; la gerbe laiteuse
s'engouffrait dans le goulot de métal, gonflait, avec un murmure
de ruche, un édredon d'écume. Ce soir, d'une adresse semblable,
l'or**# de Pierre, le droit, celui de la cheville guérie, expédierait
le cuir au-dessus de la barre et quatre points au mi tan du tableau.
Vrai! la tournée laitière du trois-quart centre saint-gironnais
fut dans l'imagination du joueur une tournée triomphale. '•i- %■:
Dix heures. La campagne, délivrée par la chaleur de sa pous-
sière diamantine, resplendissait à pleine verdure.
♦ * ->
« A moi, la balle !»
Pierre la reçut. Si bien, si bien, que, presque au ralenti,
avec l'aisance d'une démonstration sur pelouse paisible, il fit
monter l'ovale dans le ciel des poteaux. Quatre points pour les
verts. Un flottement de mains pavoisa de lumière les touches
noires; des hourras joyeux n'en finirent point de saluer cet
exploit.
Mais Pierre, la bouche tordue, poussa une plainte: sa cheville
venait de repartir pour le pays de la douleur. Il boitait.
Hélas! vingt minutes encore, puis, le coup de sifflet final
désiré par la foule, car Toulouse dominait. Au tableau, le chiffre
quatre brillait toujours seul à l'actif des maillots verts. Et Pierre
qui traînait, jurait, geignait, la voulait tant cette victoire, prévue
- par tous, obtenue par lui seul!
-Soudain, là, un maillot rouge crocheta comme une hirondelle.
Dans les mains de Pierre restait l'ombre d'une fuite: le vide.
c . parce 'que... parce que... l'élan qui l'avait jeté sur le Toulousain
avait été rompu par la douleur de son pied droit. Et là-bas,
derrière les poteaux, l'homme marquait trois points.
Quatre à trois.
La souffrance de Pierre grandissait : il se déplaçait à cloche-
pied.
Quelque temps après, une charge d'avants balaya le blessé,
dribbla ses côtes et ses jambes. Quand il voulut se relever, il ne
put : l'autre cheville, la gauche, saignait, craquait.
On l'emporta, les larmes aux yeux.
Dix minutes encore. Les Toulousains menaçaient. Trois fois
lès montagnards touchèrent dans leurs buts.
Pierre. le dos à la balustrade, au regard des 22 chez les
.siens, tremblait d'angoisse.
Une quatrième fois l'arrière vert, serré de près, se coucha
mal derrière sa ligne, un rouge sur le dos, ratant presque la balle
du bout des doigts. L'arbitre, à cause de l'incertitude générale,
5 faillit accorder l'essai afin de favoriser l'attaque des visiteurs. ,
Un silence pesant étreignait le pourtour.
...1 Alors, Pierre bougea le long de la barrière. Il s'en allait seul,
sur les mains et les genoux. Il tourna à l'angle du terrain, se
blottit contre en poteau, les dents serrées, une sueur tux tempes, j
Cinq, trois, deux ! Pierre comptait les minutes. j
L J - Son 'cceur ronflait l'alleluia. Le drop des montagnard allait *•
battre l'essai des Toulousains.
Tout à coup, à trente mètres, le centre de Toulouse perce,
flèche, tape par-dessus le dernier défenseur et suit. La balle
roule dans les buts. Les deux hommes, le centre rouge et l'arrière
vert, courent de front. Mais le rouge gagne, gagne, à foulées
rageuses. Un troisième joueur s'élance, non, se pousse des mains
et des 'genoux. La balle termine sa course; ses pointes fauves
saluent chaque îlot d'herbe d'inclinations indolentes.
« Arriver le premier ! » exhale Pierre.
Maintenant, mi-redressé. il sautelait sur les genoux, les bras
en avant. Le .rouge passait seul sous la barre.
Alors, debout sur ses pieds chancelants et chaussés de coton,
Pierre, après trois foulées et trois cris de douleur...
La foule haletante, debout sur les gradins, vit deux hommes
. mêler leur chute brutale.
Un choc mat : le rouge boula par-dessus l'invalide.
Quand l'arbitre survint, le maillot vert tenait la balle dans le
. cercle de ses bras,= sous le menton.
Et Pierre restait L, raidi, tout pâle, gardant sa victoire qu'Q
avait conquise... avec ses pieds de coton blanc!
15 ANS
DE
COURSE
A PIED-XIII
Jules Ladoumègue
athlète
Par JEAN
KELLER
En dix ans de carrière internationale, j'ài rencontré
pour le moins deux générations de champions : la généra-
tion .de Lowe et Peltzér, puis celle des Séra Martin et
Ladoumègue... sans parler de celte plus récente des Lanzi
et Lovelock.
Mes adversaires étrangers, vous, les avez vus défiler au
cours de ce récit... Je n'y reviendrai pas... En France,
l'athlétisme a été dominé depuis la guerre. dans ce domaine
du demi-fond qui étend ses frontières du 80D mètres au
5.000 mètres, par Guillemot de 1920 à 1926, par Baraton,
Martin, Wiriath et Pelé de 1925 à 1926, par Féger, Ladou-
mègue et Rochard depuis...
Dans ma spécialité même. celle du 800' et du- 1.500
mètres, les noms de Baraton, Martin, Féger et Ladoumègue
se détachent en lettres d'or... J'ai dit ce que je pensais de
Baraton, dont la carrière internationale" fut malheureuse-
ment trop courte. Le nom de Martin hante souvent ce récit,
puisqu'il fut mon adversaire direct... Ceux de Féger et de
Ladoumègue y sont moins intimement liés.
Ladoumègue, la merveille
Jules Ladoumègue est en France le plus connu de tous
les coureurs à pied du monde.
Il est, pourtant, l'un des plus difficiles à situer sur
l'échelle des valeurs... Car il n'eut pas à son époque les
adversaires qu'il méritait... Il se vengea sur les records et
QUATRE CHAMPIONS
Au Championnat de Paris 1930, Ladoumègue bat Féger d'un souffle en 1 m. 53 s. 1/5. Keller est troisième en
1 m. 53 s. 3/5. Martin quatrième en 1 m. 53 s. 4/5.
• l'on disait de lui ce que l'on dit aujourd'hui de CartÓnnet :
: « Les records l'effraient moins que les hommes. M
{ Architeoture et style
L'architec'ttlrp- dé Ladoumègue est originale 8.U possi-
ble : un buste, très, co.urj:, janityés sans fin qui n ont
pour ainsi dire rien à porter. Cette anomàlie, Ladoumègue
a su la développer par un travail quotidien. Sa soupire
est incomparable. Elle se rapproche beaucoup plus de celle
de l'acrobate que de celle de l'athlète...
Son style est la conséquence des qualités qui lui sont
très particulières. Ce style est éblouissant à l'œU. Est-il
parfait ? Non. EN ATHLETISME, LA VRAIE PERFECTION
EST CELLE QUI PASSE INAPERÇUE : Lovetock en est
l'exemple type. Les puristes diraient que la foulée de
Ladoumègue est trop prodigue; qu'un temps d'arrêt Im-
perceptible mais réel en freine le déroulement continu...
C'est cette souplesse inouïe qui rachète ces petits défauts
contre lesquels Ladoumègue a travaillé sans relâche et vic-
0 torieusement, d'ailleurs, depuis ses débuts sautillants...
Comparaison
Ces jambes qui n'ont rien à porter, voilà tout le secret
de Ladoumègue.. ?
Peut-on comparer sa valeur à celle d'autres champions.
IL EST INCONTESTABLE QUE LADOUMEGUE FUT SUPE-
RIEUR A TOUS CEUX DE SA GENERATION, même à ceux
qui, tels Larva et Ellis, l'ont battu...
Ces rares défaites, il les doit à son « inquiétude » -iiét-
tive, dont il était libéré quand il s'attaquait aux records.
matière immatérielle...
Ces records, on en a contesté la validité; on les a com- --7
parés aux meilleurs temps de « Julot » en course et on a
chiffré la différence : 3 secondes sur 1.500 mètres... Je croîs
que sans la crainte perpétuelle qui le hantait, il eût repro-
duit'en course ses temps de tentative.
Mais si l'on admet cela, il faut admettre, par voie de
conséquence, que les « trois » qui ont fait mieux.que lui
Lovelock, Beccali et Cunningham lui eussent été supérieurs.
Mathématiquement, on peut chiffrer ces supériorités.
On a constaté, en effet, que daris ses tentatives, quand
Ladoumègue passait aux 1.000 mètres nettement au-des-
sous de 2 m. 36 s., il terminait mal. Quand le temps de
passage était supérieur à 2 m. 37 s., il terminait bien mais
sans jamais descendre au-dessous de 1 m. 13 s. pour les
derniers 500 mètres. Son temps de passage idéal fut de
2 m. 36 s., avec un dernier 500 en 1 m. 13 s. 1/5.
Il est Incontestable que Lovelock, Cunningham, et
même Beccali, en partant de moins loin, ont terminé à
plusieurs reprises plus rapidement leurs derniers -500 mè-
tres... Et qu'ils n'eussent pas été gênés davantage que L&-
doumegue pair un train initiai plus rapide (sauf peut-être
Beccali ) »
Rien de plus normal, d'ailleurs... Les trois étrangers
battraient, en effet, Ladouiiiègue- sur 3.000 mètres (sauf
peut-être Cunningham) et le domineraient très nettement
sur 400 mètres... (Lé meilleur temps de LadÓunlègue est
de 50 secondes). Sur 800 mètres, '1.000 mètres et 1.500 mè-
tres, Ladoumègue pouvait, par l'amplitude et. la souplesse
d'une foulée qui, sur ces distances (et surtout sur 1.000
mètres), s'étendait à loisir, compenser les infériorités si-
gnalées.
Ladoumègue et moi
Une question que l'on me pose parfois, avec un brin
d
AVEZ-VOUS SENTI QUE VOUS POUVIEZ BATTRE
LADOUMEGUE UNE FOIS, A L'OCCASION", AU COURS
DES ANNEES 1929, 1930 ET 1931 ? »
Eh bien ! ,j'ai eu trois fois l'impression que ce n'était
pas impossible. Au fameux Championnat de Paris de 1930,
dont j'ai parlé par ailleurs, un jour à Lyon, sur 1.500 mè-
tres, et enfin lorsque Ladoumègue battit le record du
monde des trois quarts de mille...
A Lyon — sur 1.500 — j'avais dit à Ladoumègue an
départ :"« NE ME RENDS PAS RIDICULE. » J'étais lié par
cette demande... Et pourtant, durant toute la ligne droite,
je dus crier : « Allez, Jules, »... et ralentir pour qu'il puisse
se détach-er.
Le lendemain, la presse locale écrivait : « Magnifique
sprint de Keller dans la ligne droite, a ..... ; , ...
Tu partes ! Ladoumègue était simplement dans un^
mauvais jout.,
A Colombes, ce fut une autre affaire... Ladoumègue
rencontrait Pur je sur trois quarts de niille... Purje était
alors un bon coureur de 1.500, dur au train, mais un peu
lent, meilleur en tout cas sur 3.000 mètres. Sur 1.207 mè-
tres, il n'avait pratiquement aucune chance de battre La-
doumègue, d'autant moins qu'il était arrivé la veille en
avion, fortement enrhumé...
Inquiet comme toujours, Ladoumègue me demanda
mon concours. J'hésitai, puis j'acceptai. Je menai la course
pendant près de 1.000 mètres... puis m'arrêtai... Ladou-
mègue n'arracha la victoire que sur le poteau, battant le
record du monde, mais un record vieux de trente-cinq ans !
Pour lui, j'estimais que c'était une mauvaise performance.
Jamais il n'en voulut convenir... Un ami me dit à l'arrivée :
« QUAND ON PEUT MENER 1.000 METRES D'UN
1 200 METRES ET QU'ON PRETEND N'ETRE PAS HOMME
DE TRArN, ON PEUT AUSSI GAGNER. OR, TU AS FAIT
L'IDIOT. »
A la réflexion, je crois qu'il avait raison... Mais pour
cette fois-là seulement. Car Ladoumègue, en forme, se
jouait de moi, et même de Martin.
Beaucoup plus tard, à l'entraînement, Ladoumègue
battit d'une seconde, d'ailleurs, son faible record des trots
quarts de mille. - ..—
Aurait-il progressé ?
Je crois Ladoumègue un merveilleux athlète, qui a su
prendre au sérieux — parfois au tragique — courses et
tentatives... Il s'est préparé comme jamais athlète français
n'a su OU- voulu se préparer. Il a dispensé de la beauté à
chaque foulée. Il a conquis les plus beaux records dans
dps conditions différentes des conditions normales. niais
qui ne sont pas sans prix.
Reste à savoir jusqu'à quel point Ladoumègue aurait
été capable de progresser encore... depuis 1931, àlors qu'il
avait 24 ans. Ceci, hélas ! nous ne le saurons jamais.
' ■ . CA stiivrè;)' ! v'
M M
Fidèle
les idées oy les critiques formulées par lui n'M1(J1'I(J(¡nt Que lui. :
Et l'opinioa de l'Auto > peut ne pas être semblable à celle dê <
Jean Keller.
SUR LE PRE
— L'un tire comme un pied, et J'autre^.cpnxpie une. savate. - .
Qd est-cê' tyu'iYà voiii. se :porier comme « bolée s Ii... ■■ . - - , . ». , ~ 1
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