Titre : L'Auto-vélo : automobilisme, cyclisme, athlétisme, yachting, aérostation, escrime, hippisme / directeur Henri Desgrange
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-02-28
Contributeur : Desgrange, Henri (1865-1940). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327071375
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 février 1923 28 février 1923
Description : 1923/02/28 (A24,N8110). 1923/02/28 (A24,N8110).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4629208k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-248
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2016
L'Auto
Ijr llèd"on, Administration, Publicité: *'
10, rue da Faubourg-Montmartre
PARIS (9l)
!1" ligne CCNTRAL 27-68
1. ligna CENTRAL 29.12
3* ligne... CENTRAL 28-56
4. ligna BERGÈRE 49-14
5' ligne BERGÈRE 53-82
* ligne... INTER SPÉCIAL 3-15
Adresse Télégraphique: Yélauto.P&l'JJ
DEUX FILS SPÉCIAUX
Directeur-Rédacteur en chef.
HENRI DESGRANGE J
15
AUTOMOBILE • AÉRONAUTIQUE - CYCLISME
ATHLÉTIS E * B0XB ' FOOTBALL. - eS£Jî!ME * TÎÈHyiS - SPORTS. FÉMININS - HIPPISME - AVIRON
te Numéro : 15 Centimes '*•
24° ANNEE. — N° S.iiO.— QUOTIDIEN
Mercredi 28 Février 1923
ABONNEMENTS î
six mole Ua u
SEINE et SEINE-&-OISE......... 24* x 46.'... "
DEPARTEMENTS et ALGÉRIE., 26. 48 »
ETRANGER (Union postale)....... 43 » 82 »
On s'abonne sans frais dans tous les >
Bureaux de poste. J
LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Un grand Match
de rugby
à Toulouse
LA VEILLÉE D'ARMES DE L'ÉTOILE
« — ToUlouse-Matabiau, tout le monde descend
de voiture. »
L'avertissement est inutile d'ailleurs. Le méca-,
ici en n'a pas encore bloqué ses freins, et déjà
des centaines de voyageurs ,de.scendu6 en bâte cou-
rent sur les quais, vers la sortie.
Les employés de la. gare de Toulouse ne s'éton-
nent pas de la cohue rapide, véritable vague d'as-
saut qui se précipite vers les portes. Les cheminots
toulousains sont des sportifs :
« - Allons ! ils seront nombreux les spectateurs
de Castanet sur Adour, venus applaudir leur solide
avant G-renuchet-, candidat à la cape.
« — Oui, mais il n'a pas la cote parmi les sélec-
tionneurs, riposte le préposé au hallage, noneba-
' jamment appuyé sur 19, porte de sortie. Paraîtrait
qu'il aurait refusé de jquer lorsqu'il était militaire,
pour un grand club. Alors...
Boniment, mon vieux que tout cela. C'est -la.
ipiesse qui ne peut pas l'encaisser parce : qu'il a
enauirlandé plusieurs journalistes qui lui deman-
dent s'il était bien le cousin de M. Loucheur...
},r'empêche, il s/imposera aujourd'hui.
•*,< Et comment! « Et puiséten -aquI ," per: lou
' iiêjendre. Sen bengut 200 ».
C'est le gros patron du Café du Commerce, qui
s'exprime ainsi. Il est rouge écarlate, et traîne
i derrière lui sa nombreuse clientèle bien décidée à
' faire rendre justice à l'enfant du pays, méconnu.
Avant de partir de Castanet sur Adour, ce furent
d'ailleurs dans la salle de café ouverte à l'a.u.be,
Jes serments solennels devant quelques fines bien
tassées. On voulait méconnaître les oualités de l'en-
fait du pays. On verrait alors. La colère d'un
habitant de Castanet sur Adour est terrible. La.
colère de 50 habitants de Castanet sur Adou-r est
impitoyable. Celle de 100 habitants es-t irrésisti-
ble.... , !
'Xi
Dan9 la cour extérieure de la gare Matabiau,
Jes cochers des victorias font gaiement claquer
leur fouet, les amis, les parents se .pressent et
forment uin couloir au milieu duquel on avance péni-
blement.
Et voici Barduchon, Je fils du buraliste de Cas.
tanet, et Lacary, l'ami intime de Grenuchet..partis
avec lui hier soir. Us ont l'air peu satisfaits.
Qu'y a-t-il? On s'empresse autour d'eux?
K — « Il » n'est pas malade au moinsse? Com-
ment a-t-il passé la nuit? Le voyage ne l'a pas
trop fatigué? Que dit-il ce matin? " ,
,En l'espace de cinq minutes on leur pose toutes
ces questions. Assaillis, Barduchon et Lacary, hé-
sitent à répondre :
« — Eh non! « il » n'est pas malade. Hier soir.
k il » a mangé moins que d'habitude. « Il » a
pas bu son litre. Enfin il paraissait un peu triste.
Noua avons rencontré Durainti qui lui dit, en
riant : « alors c'est demain que tu gagnes ta. cape »,.
et cela, l'a indisposé. « Vois-tu, nous a-t-il dit,
celui-là, me charrie, il court me débiner au Lalayètte,
auprès rie ses epiis, les snobs, iquéurs dft. poker ou
'Ife bridge
r . « Nous l'avons emmené aux Nouveautés pour le
,sommes partis noue coucher, et pendant la nuit
je l'ai entendu plusieurs 'fois crier : « Ah 1 les c...
ils ne veulent pas de moi! »
Un silence pénible succède à :la confession de
Barduchon. Il est certain que Grenuchet ne serait
pas cet après-midi en .possession de tous ses moyens,
et qu'il ne serait :pas sélectionné.
On courut donc à l'hôtel en colonne serrée. Les
Allées Lafayette étaient déjà parcourues par des
gens pressés.
. Il — il ne reste plus de tribunes, paraît-il. Nous
prendrons des gradins, .et nous déjeunerons aux
Ponts Jumeaux pour être là à l'ouverture des
portes )J.
La colonie de Castanet sur Adour -reste devant
(ta POrte de l'hôtel. Seule une délégation comprenant
M. Touchou, adjoint au maire,' le patron du Café
du Commerce, et Barduchon, monte dans la cham-
bre de Grenuchet. Dans le couloir on marche à pas
de leur;. Devant la .porte on hésite. Qui .frappera?
M. Touchou tape discrètement. On ne répond pas.
(Deuxième coup. Enfin une voix répond :
« — Qui est !à?
« — Excusez... moi... M. Touchou )J.
Un temps. Des pas sur le tapis. Des chuchote-
talents dans la chambre. Un .bruit de serrure. Et la
délégation fait timidement son entrée dans il a cha.m-
ibre du futur mternational.
« Nous venions nous enquérir de votre santé...
!Vous étiez souffrant, paraît-il... Enfin... nous vou-
lions savoir... »
Tandis que M. Touchou bredouille, et que Gre.
nuchet les cheveux -au vent, les muscles saillants,
nt de toutes ses dents, .assis sur le lit, sous les
couvertures .une forme se .remue, et de longs cheveux
(blonds frisés débordent sur les oreillers...
« Mais cela va très bien, dit Grenuchet, très,
très bien...
" — Oui-, soupire une -voix sous les dra.ps... »
La délégation se .retire à reculons, en se confon-
dait en excuses, tandis qu'un grand éclat de rire
ïepond -au bruit -de la porte qui .se referme.
" C'est toute ta famille, mon chéri? Elle est !
(Venue te donner la bénédiction?
« - ... ». -
,,11 bas tout Castanet attend la réponse de la
(délégation :
« — Eh bien? - Comment va-t.il? N'a-t-il pas la
'Mevre? »
La délégation. reste très digne :
<( - Il est en excellente forme? Il premait sa.
» deçon de culture physique? »
x
Sur la place Lafayette on s'écrase devant le gui-
chet des places populaires. Les grands cafés la
comédie, le Lafayette, les Américains, l'AIbrighi,
je 'Sion regorgent de visiteurs. On se montre tous
jes anciens internationaux sudi.stea. Voici Struxiano
entouré ; voici Pascarel devenu l'entraîneur
de l'équipe de Lézignan ; voici le docteur Mouniq,
retiré au coeur de la montagne ; voici Duffour, le
maître la de l'école tarbaise voici Jules Cadenat, à
tête d'une importante délégation de Biterrois
parmi lesquels le jeune Bousquet : voici Pons ;
"foici Tallavignes ; voici Ramondou, le boulet
rouerg ^ voici Lubin, M. le maire ; voici le sultan
Sebedio, etc... Voici des dirigeants de la Fédéra-
tion, des journalistes venus de Paris, de Bordeaux ;
VOJCl les dirigeants de tous les grands clubs du
sua-ouest ; voici le Biarritz Olympique et Béziers
^ complet : tout le monde se connaît. On se serre
Ja main, on plaisante, on discute :
" — Pas de veine, d'avoir été battu dimanche ?
« — Ah 1 la guigne, mon cher, il nous manquait
?°s trois meilleurs joueurs. Et puis dans quelle
°uIe nous avait-on mis ?»
îlus loin :
* — Que dites-vous de mon demi de mêlée ?
* Et mon talonneur, l'avez--vous vu jouer ?
i- * """■ Que p/;nsez-vous de la nouvelle interpréta-
Ion de la règle de l'avantage...? »
Et au milieu des tables chargées d'apéritifs. les
. .terpellations se croisent, les idées fusent de tous
I? ptes Les garçons éprouvent les plus grandes dif-
^cultes. On crie, on s'interpelle, on se chamaille,
on nt.
.¡ [1 lté 1 tout français qui manifeste sa
Dans un groupe, un homme gesticule. C'est Jules
"'e, l'apôtre tarbais.
- à a voulu me_ faire jouer à nouveau diman-
clip T>q Bavonne en équipe première malgré mes
"Diiîans' Je. ine_ dois pas être si tocquard que cela
3»e j ai fait marquer un essai... »
, 1 ouïe, tout heureux, court raconter son aventure
a un autre groupe.
Gaston Bénac.
. On cherche constamment des cham.
pions nouveaux et on 86 désole quand
l année n'en a pas produit; le propre des
champions est p ank ipêfrè rare,. —'
LES GRANDES ÉPREUVES CYCLISTES SUR ROUTE
Le 17e Tour de France de l'Auto
sera doté de 100.000 fr. de prix
LA GRANDE ÉPREUVE SE DÉROULERA
DU 24 JUIN AU 22 JUILLET PROCHAINS
La formule de la Course et les 3 catégories
Vue en perspective du parcours de la 6e étape du Tour de France cycliste de "l'Auto"
■ . ' (Reproduction interdite}.
Le Tour de France qui
est, incontestablement,
la plus grande épreuve
sportive du monde entier
ressemble à ces grands
immeubles qui ont déjà
quelques années d'exis-
tence. Parfois le proprié-
taire songe à les remet-
tre au gout du jour. Avec
quelques coups de pioche.
des raccords, ils auraient l'air tout neufs. Mais,
tout neufs seront-ils aussi bien et feront-ils le
même usage. Alors le propriétaire les garde tels
quels, avec,- seulement, les Petites retouches néces-
saires, parce qu'il sait la bon usage qu'ils ont fait,
il ne sait pas du tout l'usage qu'ils feront si on
les bouleverse.
Et c'est pour cela que, résolus après le Tour :de
France lD22 à revenir à l'esprit d'équipe, nous
conserverons la .formule... « isolés »...
Raisonnons un peu. : Avant la guerre, l'esprit
d'équipe constituait la formule base du Tour de
France. C'était l'époque des abandons injustifiés,
de la prépondérance de la maison de cycles dont les
moyens d'action étaient supérieurs à ceux :des au-
tres moyens, c'était l'époque des exagérations, des
violences et des fraudes.
Après la guerre, le Tour de France fut régi pu
la formule « isolés '»; nous vîmes encore des-aban» ,
dons injustifiés, des courses gagnée "ài
des ententes entre coureurs : nous ne vîmes plus 1.%
lutte violente et commerciale d'avant-guerre.
La formule était donc bonne; Elle s'avéra par-
faite en 1922 lorsque Baugé obtint enfin des cou-
reurs qu'ils disputassent individuellement leur
chance jusqu'au bout au lieu de'former, comme les
années précédentes, de petits soviets tendant, na-
turellement, tous au moindre effort.
Le Tour de France 1922, nous pouvons le dire
sans modestie, a été un triomphe complet, éclatant,
en même temps qu'il a été la preuve qu'aucune
formule n'était -mauvaise en soi et que le succès
d'une formule dépendait surtout de la. façon de
l'appliquer.
Dès lors pourquoi ne pas s'en tenir à cette for-
mule, j'ose dire : triomphatrice. Nous nous y tien-
drons donc cette année, avec d'autant plus d'es-
poir de Ja voir triompher à nouveau que nous de-
mandrons à tous les directeurs sportifs ayant des
coureurs dans la course de faire comme 'Baugé en
1922 et que notre jury sera pour la répression des
moindres entorses données à la formule-base de
la course, d'une excessive sévérité.
Dès lors, tout le monde s'y mettant, pourquoi les
coureurs ne nous donneraient-ils pas en 1923 un
Tour de France aussi passionnant, aussi varié,
aussi angoissant que celui de 1922 ?
x .
Nous ferons, cette année, trois catégories et
voici pourquoi : La 2e catégorie des années précé-
dentes a toujours présenté une confusion fâcheuse
entre les aspirants-as non encore parvenus au pre-
mier plan et les « bons bougres » qui font le Tour
de France surtout pour lè finir et le conter plus
tard, beaucoup plus tard, à leurs petits-enfants.
Désormais il y aura séparation très nette entre les
deux catégories. L'une sera embauchée et à la
solde des maisons de cycle ; l'autre, dite : les Tou-
ristes-Routiers. naviguera à son compte et sera
seule ravitaillée par nous en cours de route. Bien
entendu, nous veillerons à ce qu'aucune confusion
sur la route, aucune confusion dans l'annonce des
résultats puisse jamais s'établir.
X
A la suite du regrettable incident d'Hector Heus-
ghem, à Thionville, l'an passé, nous avons élargi
considérablement notre formule de poinçonnage.
Désormais, seuls les raccords du cadre et les
moyeux des deux roues seront plombée ou poin-
çonnés. Le coureur vient-il à détériorer sa ma-
chine, il prend. alors telle résolution qu'il juge
utile — sauf celle qui consisterait à sauter sur une
machine de la même marque que la sienne. Si il
se contente d'emprunter des pièces de rechange
pour remplacer celles que la chute a détériorées, il
n'a qu'une obligation, celle de faire revenir à l'étape
terminus, par les moyens qu'il voudra, sauf les
autos qui Is'Üven t la course, les parties plombées
de, sa machine qu'il. devra représenter avant de
les réparer.
Ajoutons qu'à l'étape, voici sa machine réparée ;
il repart pour l'étape suivante ; il a alors l'obliga-
tion de faire sur ce'vélo réparé au moins 100 fil.
avant d'en prendre un autre. Nous avons voulu,
par cette mesure, éviter qu'un coureur ayant une
machine tellement détériorée qu'elle ne tient plus,
puisse tout de même continuer la course en grim-
pant, à chaque étape, sur une machine nouvelle,
non poinçonnée.
Enfin, à Bayonne et à Strasbourg, lé coureur
pourra, abandonnant sa machine qu'il juge fati-
guée, en faire poinçonner une nouvelle.
On le voit, les risques de perdre le Tour de France
par . accident purement mécanique sont vraiment
réduits à leur plus simple expression. -
x
ic,,nàlong , quelques innovations : 1°. tout vain-
queur d'étape sera bonifié de 2 minutes. Nous ver-
'■tfôHïSK si. cëtt.B' Bonification poussera nos hommes à
ne -pas rester en peloton ; go Je délai d'arrivée aux
contrôles terminus d'étape ne sera plus désormais
que de 40 0/0 {au lieu de 50 0/0) en plus du temps
du vainqueur. La lutte à laquelle se livraient cha-
que année quelques « lanternes rouges. » pour ar-
river dernier à l'étape et empocher les primes affec-
tées au dernier, cette lutte nous a montré ,que l'on
pouvait sans crainte augmenter la moyenne qui a
d'ailleurs été fixée pour le premier à 24 kil. à
l'heure ; 3° chaque concurrent, sous peine de n'être
pas ravitaillé en boyaux, devra,.soit sur lui, soit'
derrière sa selle; en transporter quatre - 4° les deux
premières catégories seront .ravitaillées en boyaux
par les voittires de la course et . les Touristes-Rou-
tiers par les agents des marques de pneus dans ,
certaines villes fixées à l'avance. Un système de
fiches remises au Touriste-Routier, avant le départ,'
lui _ permettra de confier ses pneus usagés à celui
4qui lui en vendra des neufs, pour les acheminer
quatre ou cinq étapes plus loin où le coureur les
retrouvera -et réparera. !
Les prix
Le total dépasse, cette année, 100.000 francs ;
en voici le détail : ,
Touristes-Routiers : 200-100-60><15 étapes. ' 5.400
Classement général des Touristes-Routiers:
2.()()(} 1.oo0-GüO-400-2oo-1oo, 100 4.400
20 Catégorie : 300-200-150-100x15 étapes... 11:250
Classement général de la 26 catégorie :
3.000.1.500-800-600-500-i-00-200 7.000
Prix de chaque étape ■: 1.200.600-550-:400. ,
250-150-100x15 étapes 50.250
Classement- général toutes catégories ':
10.000.5.000:3.000-2,000.1.000"500.250 21.750
Total .................. ~ Fr. 100.050
Pour faire comme chaque année, en vue de la
meilleure organisation .noesible, l'un de nos colla-
borateurs partira fin mars pour faire tout le par-
cours.
1 Puis nous ouvrirons les engagements le mardi 29.
Enfin le dimanche.24 juin, nous donnerons le dé-
part du 17° Tour de France.
Coureurs ! préparez-vous par ' Paris-Roubaix,
Paris-Tours, Pa-ris-Bruxelles et Bordeaux-Paris à
monter à l'assaut des
100.000 francs de prix du Tour de France.
POUR L'HEURE D'ETE
Le projet gouvernemental
rétablit définitivement
l'Heure d'Été
SPORTIFS, SIGNEZ
NOS PÉTITIONS!...
Le conseil des ministres, ainsi oue nous le pres-
sentions, a émis un avis favorable au dépôt par le'
gouvernement d'un projet de loi relatif à l'Heure
d'Eté. -
La discussion, au sein du conseil, fut évidem-
ment assez vive, parce que M. Henry Chéron pré-
senta les doléances du monde rural, mais cet argu-
ment, purement sentimental, ne l'emporta. pas sur
•le bon sens et la. logique des faits. Le conseil des
minis.tree a autorisé M. Le Trocquer à déposer son
projet de loi.
Remis hier sur le bureau de la Chambre il sera
distribué prochainement et renvoyé aux .commis-
sions de l'enseignement pour le fond, de l'agricul-
ture, des finances et de la législation pour avis.
Notons tout de suite une particularité intéres-
santé : le projet de loi déposé prévoit le rétablisse-
ment définitif de l'Heure d'Ete. On veut enfin en
finir avec ces lois annuelles qui ramènent invaria-
blement avec elle la lutte entre les représentants
des villes • et ceux des campagnes. Nous sommes
persuadés que l'agitation disparaîtrait avec une ex-
périence de quelques années, compte tenu des amé-
liorations apportées l'an dernier au texte primitif.
Ce projet donne à nos pétitions une urgence
qu'elles n'avaient pas auparavant. Le moment
n'est plue loin où nous porterons au gouvernement
le vœu des fédérations, des sociétés et de tous les
sportifs. Il ne reste plus à chacun qu'à vite rem-
plir nos bulletins et nous les renvoyer sans délai.
LA BOXE
En 1908
il y avait un sport fou
mais... pas de recettes
Aujourd'hui, quand il s'agit de matches de
boxe, on jongle 'avec les centaines de mille francs,
pour ne pas dire : avec des millions.
Nous .avons connu des temps plus modestes, et
Je hasard nous a fait découvrir, ces jours-ci, le
« cahier de dépenses » d'un organisateur de boxe.
en 1908 et 1909. VoicÍl le bilan, à l'époque, de
2 soirées de boxe à Tivoli :
Séance du 7 Décembre 1908
RECETTES DEPENSES
Recette 848 50 Descamps et C&rpen-
Vente pT-ogiMMMs... 10 20 tier 100 »
— Montgerin (advers.
856 70 da Descamps) 30 »
L'épine et Legrand... 2,5 »
(adr. -Carpcn-tier ) •
- Autres combats (ior-
.. * fait) 85 »
Perroud, Kid John-
son (combat inter-
:' ' national) 16) »
Arbitre 20 »
- r ■, - • Pau'Vl'e5 77 3P
Police 36 „
Caissière 3 »
Contrôleur 5 50
Publicité 10 0/0 76 35
Lumière 45 80
Programme ' (impres-
sion) 10 »
Billets (impression) 20 »
766 30
Bénéfice net : 90 fr. 40 !
Car il y avait un bénéfice! Et tout le -monde
était content 1 .
Voici un autre bilan !
Séance du 14 décembre 1908 :'
RECETTES DEPENSES
Recette 77.5 » Boxeurs 90 »
Prog-rimme 8 20 Rodde 40 »
^ — Jamin 25 »
783 20 M-arcou 25 »
Pierlot 50 »
. ' Moreau (à la recette) 215 »
Hommes isandwiches 8 »
I.P-ri-és, divers ... 35 »
Soigneurs 10 »
Salle 20 »
5 0/0 38 75,
Publicité 70 43
Lumière 34 20
Programme ............... 10 »
763 60
I Bénéfice : 19'fr. GO!!!
Ce fut d'ailleurs la mémorable soirée dans la-
quelle Moreau défit see trois 'adversaires. Pierlot,
qui se trouvait Jà, lança un défi an gagnant. Le
public, emballé, se mit à hurler : « Tout de suite...
tout de suite!! » Et Moreau s'aligna immédiate-
ment avec Pierlot.
^On le voit, Georges Carpentier, à cette époque,
Ti aurait pas enrichi les laboratoires en leur aban-
donnant son cachet.
UNE VICTOIRE PEU BANALE
De notre correspondant particulier 1
Chaque année, le Royal Automobile Club de
Norvege organise une course d'automobiles sur la
glace, qui se dispute aux environs de Christi ania. ,
La piste est constituée par la surface glacée d'un
lac, des tribunes édifiées sur la glace le transfor-
ment en un autodrome évidemment peu banal et
qui soumet les concurrente à un ensemble d'épreu-
ves redites qui me sont .point à la portée de toutes
les voitures et de tous les conducteurs
La course s'est disputée le 18 février dernier
par. un froid de 20° au-dessous de 0, devant une
.assistance très nombreuse et particulièrement
choisie.
Dans la deuxième catégorie, celle des voitures
de 2 à 3 litres 1/2 dû cylindrée, la France, absente
en général de cette épreuve, était représentée par
une 16 HP sans-soupapes Panhard et Lavassor de
série, pilotée par le très habile conducteur Niel.
sen, collaborateur de M. Bertél O'Steen, l'agent
bien connu de Panhard en Norvege, qui l'avait
déjà conduite à la victoire l'an dernier.
Après un patinage initial, rapidement jugulé
par le câblé Michelin, la Panhard part à bonne
allure, surmonte victorieusement l'épreuve déli-
cate des virages sur une glace unie comme un mi-
roir et, dépassant le 100 à l'heure, se classe 1"0 des
7 concurrentes de sa catégorie, ayant effectué ce
difficile parcours en 7 m. 26 s. 6/10.
Voilà un succès de plus, et certes peu banal, à
l'actif de notre grande marque, .succès remporté,
comme d'habitude, par une voiture Panhard sa-ns-
eoupapes strictement de série. Les concurrents
étrangers ont pu voir que „nos ÇQiMeurs étaient
, toujours brillamment défendue!.. ,
AUTOMOBILE
L'Etat d'Indiana vote l'interdiction
de la course d'Indianapolis
pour le 30 Mai
La parole est maintenant au gouverneur de
l'Etat.
(De notre correspondant.) ;
New-York, 27 février. - - On mande'd'Indiana-
polis que le pouvoir législatif de l'Etat d'Indiana
vient de voter une loi tendant à interdire toute
manifestation sportive « commerciale » le 30 mai,
jour du Souvenir (Memorial Day).
La Chambre dete Représentants a voté ce bill
-par 53 voix contre 38, et le Sénat par 38 contre 9.
Mais on sairt qu'une loi particulière à un Etat
n'a d'effet que si le gouverneur la ratifie ; de sorte
que si le gouverneur d'Indiana, M. Mac Cray,
signe le décret, la course d'Indianapolis sera in-
terdite pour le 30 mai... et reportée à une autre
date.
Les officiels de l'autodrome d 'Indilanapolis n'ont
cependant pas l'air de « s'en faire' ». Interrogés,
iLs ont répondu qu'ils attendaient en toute con-
fiance la décision du gouverneur.
BOXE
Jimmy Wilde rencontrera le vainqueur
du match Pancho Villa-Frankie Gennaro
Londres, 27 février. -Jimmy Wilde a accepté
de mettre son Pitre en jeu; C'est Tom O'Rourke
qui s'est 'assuré sa. signature. Quant à son adver-
saire, ce sera le vainqueur du match Pancho Villa-
Frankie Gennaro, qui se dispute jeudi à Madison
Square Garden.
. Wilde, nUi depuis deux ans n'a plt'. eu l'occa-
,si,Dn de combattre,, ee trouve néanmoins en bonne
orme e,t, estime qu'un entraînement de ' 3 mois
na .lar"e"l®,Ijt pour être en parfaite con-
UT :RTTLC'UIE ait été proclamé champion
p I.J3.U., le sorcier gallois reste l'homme in-
vaincu à son poide. - - -
i dé juill~î T&yrvrait- *in ~îai*.00 début'\
Allô! Allô!
Un bonheur ne vient jamais seul, et M.
Pierre Gillou, après avoir été l'heureux lé-
gionnaire d'avant-hier, . a eu _.la joie de voir
hier son écurie de courses triompher à Auteuil
_avec Servadac. On sait. que M. Pierre. Gillou,
sportif notoire, chevalier de la Légion d'hon-
neur, est propriétaire d'une jolie écurie.
N'était-ce pas pour fêter la décoration de son
maître ?
Cela fait toujours plaisir:
^ Nous avons reçu la lettre que voici: « Les
membres du Syndicat d'Initiative du Queyras,
considérant le haut intérêt que présente le
Tour vde France cycliste, tant au point de vue
sportif qu'au point de vue touristique, par la
propagande mondiale qu'il fait en faveur des
sites, adressent à l'Auto leurs vifs remercie-
.tnents pour avoir décidé , de . le faire passer
désormais par la vallée du Queyras et le col
Izoard. »
Merci, Messieurs..
T e Bottin Mondain.
■ Le succès sans précédent du Bottin Mon-
dain — l'édition 1923 est presque épuisée, mal-
gré un tirage très supérieur au précédent, —
nous amène à' déplorèr très sincèrement que
nombre de nos lecteurs attendent, pour passer
leur commande, que ce volume ait paru.
Que tous ceux que, cet annuaire intéresse y
souscrivent avant'le'i0' août, ou bien mieux
encore dès maintenant, c'est pour eux le plus
sûr moyen de l'avoir, dès sa publication, d'au-
tant plus que l'édition 1924 paraîtra, vraisem-
blablement avant les étrennes. ,
Entre autres nouveautés, la prochaine édi-
tion contiendra un chapitre spécial consacré à
la musique et constituera une agréable surprise
pour les nombreux amateurs de . musique.
Adresser les souscriptions: 19, rue de l'Uni-
versité, Paris- (f).
\ Lé Téléph_te,
AUTOMOBILE
Delage va s'engager dans
le Grand Prix de l'A.C.F.
(cat. vitesse)
SON MOTEUR SERA
UN 12-CYLINDRES
Bonne nouvelle qui ne manquera pas de réjouir
tous ceux qui portent intérêt à l'automobile : le
constructeur Louis Delage a résolu de participer
au Grand Prix de l'A.C.F., Catégorie vitesse.
Quelle que soit l'épreuve qu'il ait députée, de-
puis les premières coupes des voiturettes jusqu'aux
Grands Prix internationaux, et la liste en est
longue, Delage a toujours été un concurrent de
•premier plan. Toujours, il fut classé dans les fa.
yoris et justifia cette persistante confiance du
public par des victoires ré-pétées. Le rôle du chef
est ici' considérable ; or, Delage possède au suprême
degré les qualités- de bon sens mécanique, d'or-
ganisation et de méthode qui caractérisent tou-
jours le succès.
Avec quoi va courir Delage ? C'est ce qu'on se
demande immédiatement. Il a ses châssis de l'an
dernier qui n'avaient pu être prêts à temps pour
Strasbourg, en sorte qu'il s'agit seulement pour
lui d'une question de 'moteur. 4 cylindres ? Si ce
type de ' moteur ' jouit encore d'une confiance gé-
nérale. on ne saurait nier qu'il est condamné dans
l'avenir.
Alors, 6 ou 8 cylindres ? Non, Delage avec sa
grande clairvoyance a vu plus 7oin. Il fut naguère
le pionnier du petit 6 cylindres; il va attacher a-u-
. ]ou,rd':hui son nom à; la réalisation du premier
12-cylindres de petite cylindrée.
Songez-y ; soti 12-cylindres de 2 litres, cela cor-
respond ;à 42 m/m d'alésage et 90 m/m de course,
par exemple. A raison dels faibles masses unitaires
, qui seront ainsi mises en mouvement, je ne serais
nullement . s,nrpris ' de voir. un tel moteur, tourner
à quelque 5.500 tours-minute, et même davantage, '
la. réalisation d'un . 12-ayIindres: simplifiant consi-
défftbletnënt lès difficultés d'équilibrage.
..L'essentiel est qu'en dehors d'un concurrent de
l'intérêt de Delage, nous allons voir poser par lui
dans le' prochain. Grand Prix un gros Droblème
technique d'avenir.
— C. Faroux.
Le Grand Prix d'Endurance
de 24 Heures
sur le Circuit de la Sarthe
Deux voitures Bignan se sont inscrites hier,
puis ce sera ce soir la clôture.
Le Mans, 27 février. — Les éta.blissements Bi-
gnan viennent de faire parvenir à l'A.C. de l'Ouest
les engagements de deux voitures dans la caté-
goril9 deux litres. La première sera pilotée par le
baron de Tornaco et la deuxième par de Marne,
un des vétérans de l'automobile.
L'a. maison Bi,,nan ,a fait .part de son désir de
faire contrôler officiellement la consommation d'es-
sence de ses deux voitures.
Ce soir, la clôture
; • Les .engagements à droits simples seront clos ce
soir'à l'Auto et à l'Automobile Club de l'Ouest.
~~ ~
POUR S'ENTRAINER
A 40 kilomètres à l'heure
et sur place !
Un « home-traîner » original
Voulez-vous faire' de la course à pied en cham-
bre et réaliser des vitessès. de records ?
Oui' ; eh! bien, -allez -au Sporting Club. (Re-
marquez que ceci n'est ni du « chiqué » ni une
affaire de publicité 1). Vous trouve.rèz en effet,
dans ce club, un « home-trainer » de course à pied.
Une dynamo de faible puissance met en mouve-
ment une crémaiillère qui elle-même actionne un
trottoir roulant. La vitesse de ce « ruban » varie
de 5 à 40 kil. à l'heure. L'athlète qui s'entraîne
ou bien court en sens inverse de celui du ruban,
ou bien, en. se tenant par les. mains à deux atta-
ches. fixées au plafond de la salle, fait du sur-
place en résistant à la vitesse du ruban.
. Et je vous assure qu'iJl, faut « en mettre! )).
Ce mode d'entraînement est excellent, et nous
verrons sans doute l'usage de l'appareil en ques-
tion se généraliser.
LES CONCOURS DE L'« AUTO »
LE CONCOURS
DE BEAUTÉ PLASTIQUE
pour hommes de 40 à 60 ans
Les éliminatoires de notre Concours de Beauté
plastique pour hommes de 40 60 ans, auront lieu
dans le courant du mois de mars. Les finales au-
ront lieu en avril.
Les engagements nous parviennent nombreux ^et
ceci, nous fait présager le plus heureux succès.,
Parmi les nouveaux engagés, nous notons les noms
de MM. Steenbrugge et Mariez, vainqueurs du Cross
des Ancêtres, qu'ils recourront d'ailleurs cette
année. ~ ■
Les premiers engagés
1. 'Albert Mony, Boulogne-sur-Mer (62 afis); 2.
Léon Martinot, Maurecourt (49 ans); 3. Jean-Louis
Poirée, Paris (53" aus); 4. Adrien Deriaz, Paris
<43 ans); 5. Ernest Boyer, Paçis (54 ans); G. G.
Bonnet, Paris (40 .ans 10 m.-); 7. Taupin Michel,
Boulogne (56 ans); 8. Sebelié Henri, Paris (46 ans);
9. HtîssÓrÍ Emile, 'Malakoff (47 ans); 10. Dezed
J,ean, Paris (48 ans).
11. J.-H. Bonnet, Aubervilliers (42 ans); 12.
Steenbrugge, Drancy (59 ans 6 mois); 13. Duvernet
Philippe, Parie (40 ans); 14. Marballe Albert, Pari,s
,(5a ans); -15. G. Mariez, Montluçon '(53 aille): 16.
Bul)ier, dit Bubull's,_Paris (43 ans) ; 17. Richy
Jules, Bar-le-Duc (53 ans) ; 18. Mosnier Léo-
nard, Paris (42 ans); 19. De Moor Jules, Pans (46
ans); 20. Delbor Jacques, Paris (55 ans).
21. J, Dunois, Vincennes (65 ans). 22. Schmitt
Henri, Villejuif (56 ans); 23. Paquette Emile, Paris
(48 ans); 24. F,rancolon F,ràneis (41 ans); 25. Moret
Célestin, Paris (50 ans); 26. Proteau Gustave, Paris
(41 ans).
Les engagements sont reçus à l'Auto (premier 1
é t-a ge)D Deux ou trois catégories eont .prévues.
*
■. Y y ••••
\ V*, » V L I
LE « VOL AU VENT »
Ce qui s'impose
un moteur
à l'Aviette
C'EST LA CONDITION DU SUCCÈS
L Auto^ a relaté le vol magnifique de Maneyrol
t tempête oui mettait en détresse la
M la Marguerite.
reil M dont vole de victoire en victoire sur l'appa-
,, 1 inventeur, chose incroyable, n'est pas
encore -décoré. à. appareil qui date de loin -porta,it,
mrmi les .ceux./ïul l °ublient, le nnméro '150
parmI l'Aviette. écrits pour le premier congrès- de
1912 au Parc des
Il obtint commémorative .offerte .p&r
l'AutoTt époqtie, ses ailes semblaient
prédestinées fortes Passes du vent marin. ■-
A r Cherbourg Si™ comme à Itford-Hill, partout 011 -li
tempête exerce librement sa violence l'avietteOÙ e
Louis Peyret évoque l'image lointaine du Char de
Neptune glissant en silence au-dessus des flots
mugissants ou sombraient les vaisseaux nui daient les -pénates de Troie. Et de Maneyrol comme
,de Neptune, un autre Virgile, si la "rame s WtTit
; conservée, pourrait dire T g en-était
Flectit JI/.uos! curruauc volans dat lora secundo. " "
L avietteur est une sorte de dieu moderne qui
lâche les rênes à des chevaux invisibles et se place
pa.r quelques mètres d'altitude à l'abri des attein.
tes du perfide élément.
La, comparaison deviendra tout à fait exacte au
temps -prochain ou l aviette muée en hydraviette
pourra prendre son essor à la surface même l'ex
flots ou s y reposer a son gré, avec le moteur lé^er
dus. naître les concours impatiemment atten-
L'avenir du vol au vent dépend de l'appoint du
moteur auxiliaire intermittent.
à noter, le Char de Neptune, tour à tour
flottant ou volant, avait des roues. C'est dire que
a divine machine était apte à prendre aussi sa
lancée sur le sol. Elle était attelée de quatre che.' «
vaux qui ne travaillaient que pour le démarrée et <
vivaient, comme on dit.: de l'air du temps " '
L 'tivdraviette .future ne sera guère rdvls exi-
geante. Ses chevaux consommeront .plus""de vent
?ssence. de.l^tro!-e:, Quand même il lui faut
un moteur, si faible qu il soit, pour qu'elle puisse •
devenir pratique et accomplir dè vrais voyages de
longue durée, à but fixé d'avance. Malgré les ex.
-p.oits de Maneyrol, de Descamps et de Barbot que '-
nous nçmgadmironB, Bincèrement, le principe d'Ader de-
meure, appliqué par Thoret :
« Ménagez votre moteur, ne vous en servez
que quand il faut, mais ne vous en séparez pas 'tout
a fait ». ,
C'était au,-,î.i le principe de Neptune. Bornons ho-'
tre -ambition à imiter les dieux, sans nrétendre
î-aire mieux : nous serons- sa-2-es.
Le carburateur Lacharnay
à la Turbie
. En 1922, le palmarès du Carburateur Lacliarniïij
est particulièrement brilla,nt.. Dans de nombreuses
épreuves, iil affirme se.s remarquables qualités de
puissance, assurant la victoire .aux véhicules qu'il
équipe. A La Ferté-Bernard, il gagne le Gntftd
Prix Peugeot de la Consoinmation. ' ri - -,
Le début de l'année sportive 1923 apporté'- ân, '
Carburateur Lacliarnay une consécration nouvelle; -
démontrant, par des résultats probants, qu i àS-
sure au moteur poussé, en palier comme en côte,
le rendement maximum.
Après la course de côte d'Allauch, où il mène ai
succès les voitures Slim, Buire et Mathis, il triom-
phe au meeting de Nice, battant, aussi bien à .
côte de la Turbie qu'au kilomètre arrêté, toute*
les catégories de tourisme. Et cela sur voiture
Slim de 2 litres 500 de cylindrée, en face de véBi-
cules de cylindrée de 4 et 5 -litres.
Réalisateur de puissance, incomparable grim- ,
peur, le Carburateur Lacharnay, qui ne connaît
•pas les jets bouchés, fournit à tout moteur la çqr- t
titude d'une carburation parfaite... , i
Usines : 3 et 5, rue Victor-Hugo, Lyon-Vîl-leUr* ï
ba,nne.
Maison îi Paris, 103, rue de Gravel, à Levallois<
Téléph. : Wagra-ni 44.65. '
LES GRANDS MATCHES DE BOXE
Ledoux bat Montreuil
et Mascart écrase Bill Handley
SPORT ET... NERVOSITÉ
. 'A
Coup d'œil féerique, hier soir, place des Inva..
lides. _ Toutes nos compagnies de taxis-transports
avaient donné. Et les petites caisses roulantes, le.
derrière illuminé de leur feu rouge, s'en allaient «
rapides, cahotantes et mystérieuses, vers la co-
quette arène de l'avenue de la Motte-Picquet. Cer
hier soir il y avait gala pugilistique au Cirque de
Paris. Véritable gala sportif venant bien récom-
penser les actifs dirigeants du Ring et le pro-
fesseur Mainguet qui, avec sa sportivité habituelle, -
avait élaboré un. programme de choix * • '
Le cirq'ue, comble, bouillonnait d'enthousiasme. '■
Après Bloomfield-Pontignac, combat sans intérêt,
la petite merveille belge Scillie fit son apparition.' :
sur le ring pour combattre Young Blaise, séri6ùk
MASCART .. ~ „
espoir marseillais. Et ce combat fut un régal t <
Mais quel régal! Depuis longtemps, et cela 12 est
pas exagéré, nous n'avions vu si belle débauche -
de science dans l'art de combattre. Scillie "fat ;
splendide, simplement, et gagna de très loin. Mal-
heureusement, encore une fois le public ne sut
pas comprendre la décision et manifesta son in-
compréhensible mécontentement en bombardant le
ring de projectiles divers. Cette façon de faire
amènera à brève échéance la suppression des réu-
nions de boxe. Il est inadmissible que nos « popu-
laires », que nous aimons et que nous considérons .,
comme des sportifs, se conduisent avec une sem.--. *
blable antisportivité. L-es Juges qui officient aa >
cours de nos réunions pugilistiques sont des per-
sonnalités si désintéressées, qu'il est navrant de
suspecter leurs décisions. Pour, le sport de la
boxe, sport si populaire, le public se doit à, une •
discipline sportive, comme celle qui existe sur les x
touches de nos grounds de football.
Et l'orage déchaîné par le match Scilhe-Young "
Biaise se calma grâce au jeune Mascart qui:, ■
« battanfj, » extraordinaire, mit knock-out Biïj .,
Hatidley en 6 rounds, après un combat émouvant*
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LES CHRONIQUES DE « L'AUTO »
Un grand Match
de rugby
à Toulouse
LA VEILLÉE D'ARMES DE L'ÉTOILE
« — ToUlouse-Matabiau, tout le monde descend
de voiture. »
L'avertissement est inutile d'ailleurs. Le méca-,
ici en n'a pas encore bloqué ses freins, et déjà
des centaines de voyageurs ,de.scendu6 en bâte cou-
rent sur les quais, vers la sortie.
Les employés de la. gare de Toulouse ne s'éton-
nent pas de la cohue rapide, véritable vague d'as-
saut qui se précipite vers les portes. Les cheminots
toulousains sont des sportifs :
« - Allons ! ils seront nombreux les spectateurs
de Castanet sur Adour, venus applaudir leur solide
avant G-renuchet-, candidat à la cape.
« — Oui, mais il n'a pas la cote parmi les sélec-
tionneurs, riposte le préposé au hallage, noneba-
' jamment appuyé sur 19, porte de sortie. Paraîtrait
qu'il aurait refusé de jquer lorsqu'il était militaire,
pour un grand club. Alors...
Boniment, mon vieux que tout cela. C'est -la.
ipiesse qui ne peut pas l'encaisser parce : qu'il a
enauirlandé plusieurs journalistes qui lui deman-
dent s'il était bien le cousin de M. Loucheur...
},r'empêche, il s/imposera aujourd'hui.
•*,< Et comment! « Et puiséten -aquI ," per: lou
' iiêjendre. Sen bengut 200 ».
C'est le gros patron du Café du Commerce, qui
s'exprime ainsi. Il est rouge écarlate, et traîne
i derrière lui sa nombreuse clientèle bien décidée à
' faire rendre justice à l'enfant du pays, méconnu.
Avant de partir de Castanet sur Adour, ce furent
d'ailleurs dans la salle de café ouverte à l'a.u.be,
Jes serments solennels devant quelques fines bien
tassées. On voulait méconnaître les oualités de l'en-
fait du pays. On verrait alors. La colère d'un
habitant de Castanet sur Adour est terrible. La.
colère de 50 habitants de Castanet sur Adou-r est
impitoyable. Celle de 100 habitants es-t irrésisti-
ble.... , !
'Xi
Dan9 la cour extérieure de la gare Matabiau,
Jes cochers des victorias font gaiement claquer
leur fouet, les amis, les parents se .pressent et
forment uin couloir au milieu duquel on avance péni-
blement.
Et voici Barduchon, Je fils du buraliste de Cas.
tanet, et Lacary, l'ami intime de Grenuchet..partis
avec lui hier soir. Us ont l'air peu satisfaits.
Qu'y a-t-il? On s'empresse autour d'eux?
K — « Il » n'est pas malade au moinsse? Com-
ment a-t-il passé la nuit? Le voyage ne l'a pas
trop fatigué? Que dit-il ce matin? " ,
,En l'espace de cinq minutes on leur pose toutes
ces questions. Assaillis, Barduchon et Lacary, hé-
sitent à répondre :
« — Eh non! « il » n'est pas malade. Hier soir.
k il » a mangé moins que d'habitude. « Il » a
pas bu son litre. Enfin il paraissait un peu triste.
Noua avons rencontré Durainti qui lui dit, en
riant : « alors c'est demain que tu gagnes ta. cape »,.
et cela, l'a indisposé. « Vois-tu, nous a-t-il dit,
celui-là, me charrie, il court me débiner au Lalayètte,
auprès rie ses epiis, les snobs, iquéurs dft. poker ou
'Ife bridge
r . « Nous l'avons emmené aux Nouveautés pour le
,
je l'ai entendu plusieurs 'fois crier : « Ah 1 les c...
ils ne veulent pas de moi! »
Un silence pénible succède à :la confession de
Barduchon. Il est certain que Grenuchet ne serait
pas cet après-midi en .possession de tous ses moyens,
et qu'il ne serait :pas sélectionné.
On courut donc à l'hôtel en colonne serrée. Les
Allées Lafayette étaient déjà parcourues par des
gens pressés.
. Il — il ne reste plus de tribunes, paraît-il. Nous
prendrons des gradins, .et nous déjeunerons aux
Ponts Jumeaux pour être là à l'ouverture des
portes )J.
La colonie de Castanet sur Adour -reste devant
(ta POrte de l'hôtel. Seule une délégation comprenant
M. Touchou, adjoint au maire,' le patron du Café
du Commerce, et Barduchon, monte dans la cham-
bre de Grenuchet. Dans le couloir on marche à pas
de leur;. Devant la .porte on hésite. Qui .frappera?
M. Touchou tape discrètement. On ne répond pas.
(Deuxième coup. Enfin une voix répond :
« — Qui est !à?
« — Excusez... moi... M. Touchou )J.
Un temps. Des pas sur le tapis. Des chuchote-
talents dans la chambre. Un .bruit de serrure. Et la
délégation fait timidement son entrée dans il a cha.m-
ibre du futur mternational.
« Nous venions nous enquérir de votre santé...
!Vous étiez souffrant, paraît-il... Enfin... nous vou-
lions savoir... »
Tandis que M. Touchou bredouille, et que Gre.
nuchet les cheveux -au vent, les muscles saillants,
nt de toutes ses dents, .assis sur le lit, sous les
couvertures .une forme se .remue, et de longs cheveux
(blonds frisés débordent sur les oreillers...
« Mais cela va très bien, dit Grenuchet, très,
très bien...
" — Oui-, soupire une -voix sous les dra.ps... »
La délégation se .retire à reculons, en se confon-
dait en excuses, tandis qu'un grand éclat de rire
ïepond -au bruit -de la porte qui .se referme.
" C'est toute ta famille, mon chéri? Elle est !
(Venue te donner la bénédiction?
« - ... ». -
,,11 bas tout Castanet attend la réponse de la
(délégation :
« — Eh bien? - Comment va-t.il? N'a-t-il pas la
'Mevre? »
La délégation. reste très digne :
<( - Il est en excellente forme? Il premait sa.
» deçon de culture physique? »
x
Sur la place Lafayette on s'écrase devant le gui-
chet des places populaires. Les grands cafés la
comédie, le Lafayette, les Américains, l'AIbrighi,
je 'Sion regorgent de visiteurs. On se montre tous
jes anciens internationaux sudi.stea. Voici Struxiano
entouré ; voici Pascarel devenu l'entraîneur
de l'équipe de Lézignan ; voici le docteur Mouniq,
retiré au coeur de la montagne ; voici Duffour, le
maître la de l'école tarbaise voici Jules Cadenat, à
tête d'une importante délégation de Biterrois
parmi lesquels le jeune Bousquet : voici Pons ;
"foici Tallavignes ; voici Ramondou, le boulet
rouerg ^ voici Lubin, M. le maire ; voici le sultan
Sebedio, etc... Voici des dirigeants de la Fédéra-
tion, des journalistes venus de Paris, de Bordeaux ;
VOJCl les dirigeants de tous les grands clubs du
sua-ouest ; voici le Biarritz Olympique et Béziers
^ complet : tout le monde se connaît. On se serre
Ja main, on plaisante, on discute :
" — Pas de veine, d'avoir été battu dimanche ?
« — Ah 1 la guigne, mon cher, il nous manquait
?°s trois meilleurs joueurs. Et puis dans quelle
°uIe nous avait-on mis ?»
îlus loin :
* — Que dites-vous de mon demi de mêlée ?
* Et mon talonneur, l'avez--vous vu jouer ?
i- * """■ Que p/;nsez-vous de la nouvelle interpréta-
Ion de la règle de l'avantage...? »
Et au milieu des tables chargées d'apéritifs. les
. .terpellations se croisent, les idées fusent de tous
I? ptes Les garçons éprouvent les plus grandes dif-
^cultes. On crie, on s'interpelle, on se chamaille,
on nt.
.¡ [1 lté 1 tout français qui manifeste sa
Dans un groupe, un homme gesticule. C'est Jules
"'e, l'apôtre tarbais.
- à a voulu me_ faire jouer à nouveau diman-
clip T>q Bavonne en équipe première malgré mes
"Diiîans' Je. ine_ dois pas être si tocquard que cela
3»e j ai fait marquer un essai... »
, 1 ouïe, tout heureux, court raconter son aventure
a un autre groupe.
Gaston Bénac.
. On cherche constamment des cham.
pions nouveaux et on 86 désole quand
l année n'en a pas produit; le propre des
champions est p ank ipêfrè rare,. —'
LES GRANDES ÉPREUVES CYCLISTES SUR ROUTE
Le 17e Tour de France de l'Auto
sera doté de 100.000 fr. de prix
LA GRANDE ÉPREUVE SE DÉROULERA
DU 24 JUIN AU 22 JUILLET PROCHAINS
La formule de la Course et les 3 catégories
Vue en perspective du parcours de la 6e étape du Tour de France cycliste de "l'Auto"
■ . ' (Reproduction interdite}.
Le Tour de France qui
est, incontestablement,
la plus grande épreuve
sportive du monde entier
ressemble à ces grands
immeubles qui ont déjà
quelques années d'exis-
tence. Parfois le proprié-
taire songe à les remet-
tre au gout du jour. Avec
quelques coups de pioche.
des raccords, ils auraient l'air tout neufs. Mais,
tout neufs seront-ils aussi bien et feront-ils le
même usage. Alors le propriétaire les garde tels
quels, avec,- seulement, les Petites retouches néces-
saires, parce qu'il sait la bon usage qu'ils ont fait,
il ne sait pas du tout l'usage qu'ils feront si on
les bouleverse.
Et c'est pour cela que, résolus après le Tour :de
France lD22 à revenir à l'esprit d'équipe, nous
conserverons la .formule... « isolés »...
Raisonnons un peu. : Avant la guerre, l'esprit
d'équipe constituait la formule base du Tour de
France. C'était l'époque des abandons injustifiés,
de la prépondérance de la maison de cycles dont les
moyens d'action étaient supérieurs à ceux :des au-
tres moyens, c'était l'époque des exagérations, des
violences et des fraudes.
Après la guerre, le Tour de France fut régi pu
la formule « isolés '»; nous vîmes encore des-aban» ,
dons injustifiés, des courses gagnée "ài
des ententes entre coureurs : nous ne vîmes plus 1.%
lutte violente et commerciale d'avant-guerre.
La formule était donc bonne; Elle s'avéra par-
faite en 1922 lorsque Baugé obtint enfin des cou-
reurs qu'ils disputassent individuellement leur
chance jusqu'au bout au lieu de'former, comme les
années précédentes, de petits soviets tendant, na-
turellement, tous au moindre effort.
Le Tour de France 1922, nous pouvons le dire
sans modestie, a été un triomphe complet, éclatant,
en même temps qu'il a été la preuve qu'aucune
formule n'était -mauvaise en soi et que le succès
d'une formule dépendait surtout de la. façon de
l'appliquer.
Dès lors pourquoi ne pas s'en tenir à cette for-
mule, j'ose dire : triomphatrice. Nous nous y tien-
drons donc cette année, avec d'autant plus d'es-
poir de Ja voir triompher à nouveau que nous de-
mandrons à tous les directeurs sportifs ayant des
coureurs dans la course de faire comme 'Baugé en
1922 et que notre jury sera pour la répression des
moindres entorses données à la formule-base de
la course, d'une excessive sévérité.
Dès lors, tout le monde s'y mettant, pourquoi les
coureurs ne nous donneraient-ils pas en 1923 un
Tour de France aussi passionnant, aussi varié,
aussi angoissant que celui de 1922 ?
x .
Nous ferons, cette année, trois catégories et
voici pourquoi : La 2e catégorie des années précé-
dentes a toujours présenté une confusion fâcheuse
entre les aspirants-as non encore parvenus au pre-
mier plan et les « bons bougres » qui font le Tour
de France surtout pour lè finir et le conter plus
tard, beaucoup plus tard, à leurs petits-enfants.
Désormais il y aura séparation très nette entre les
deux catégories. L'une sera embauchée et à la
solde des maisons de cycle ; l'autre, dite : les Tou-
ristes-Routiers. naviguera à son compte et sera
seule ravitaillée par nous en cours de route. Bien
entendu, nous veillerons à ce qu'aucune confusion
sur la route, aucune confusion dans l'annonce des
résultats puisse jamais s'établir.
X
A la suite du regrettable incident d'Hector Heus-
ghem, à Thionville, l'an passé, nous avons élargi
considérablement notre formule de poinçonnage.
Désormais, seuls les raccords du cadre et les
moyeux des deux roues seront plombée ou poin-
çonnés. Le coureur vient-il à détériorer sa ma-
chine, il prend. alors telle résolution qu'il juge
utile — sauf celle qui consisterait à sauter sur une
machine de la même marque que la sienne. Si il
se contente d'emprunter des pièces de rechange
pour remplacer celles que la chute a détériorées, il
n'a qu'une obligation, celle de faire revenir à l'étape
terminus, par les moyens qu'il voudra, sauf les
autos qui Is'Üven t la course, les parties plombées
de, sa machine qu'il. devra représenter avant de
les réparer.
Ajoutons qu'à l'étape, voici sa machine réparée ;
il repart pour l'étape suivante ; il a alors l'obliga-
tion de faire sur ce'vélo réparé au moins 100 fil.
avant d'en prendre un autre. Nous avons voulu,
par cette mesure, éviter qu'un coureur ayant une
machine tellement détériorée qu'elle ne tient plus,
puisse tout de même continuer la course en grim-
pant, à chaque étape, sur une machine nouvelle,
non poinçonnée.
Enfin, à Bayonne et à Strasbourg, lé coureur
pourra, abandonnant sa machine qu'il juge fati-
guée, en faire poinçonner une nouvelle.
On le voit, les risques de perdre le Tour de France
par . accident purement mécanique sont vraiment
réduits à leur plus simple expression. -
x
ic,,nàlong , quelques innovations : 1°. tout vain-
queur d'étape sera bonifié de 2 minutes. Nous ver-
'■tfôHïSK si. cëtt.B' Bonification poussera nos hommes à
ne -pas rester en peloton ; go Je délai d'arrivée aux
contrôles terminus d'étape ne sera plus désormais
que de 40 0/0 {au lieu de 50 0/0) en plus du temps
du vainqueur. La lutte à laquelle se livraient cha-
que année quelques « lanternes rouges. » pour ar-
river dernier à l'étape et empocher les primes affec-
tées au dernier, cette lutte nous a montré ,que l'on
pouvait sans crainte augmenter la moyenne qui a
d'ailleurs été fixée pour le premier à 24 kil. à
l'heure ; 3° chaque concurrent, sous peine de n'être
pas ravitaillé en boyaux, devra,.soit sur lui, soit'
derrière sa selle; en transporter quatre - 4° les deux
premières catégories seront .ravitaillées en boyaux
par les voittires de la course et . les Touristes-Rou-
tiers par les agents des marques de pneus dans ,
certaines villes fixées à l'avance. Un système de
fiches remises au Touriste-Routier, avant le départ,'
lui _ permettra de confier ses pneus usagés à celui
4qui lui en vendra des neufs, pour les acheminer
quatre ou cinq étapes plus loin où le coureur les
retrouvera -et réparera. !
Les prix
Le total dépasse, cette année, 100.000 francs ;
en voici le détail : ,
Touristes-Routiers : 200-100-60><15 étapes. ' 5.400
Classement général des Touristes-Routiers:
2.()()(} 1.oo0-GüO-400-2oo-1oo, 100 4.400
20 Catégorie : 300-200-150-100x15 étapes... 11:250
Classement général de la 26 catégorie :
3.000.1.500-800-600-500-i-00-200 7.000
Prix de chaque étape ■: 1.200.600-550-:400. ,
250-150-100x15 étapes 50.250
Classement- général toutes catégories ':
10.000.5.000:3.000-2,000.1.000"500.250 21.750
Total .................. ~ Fr. 100.050
Pour faire comme chaque année, en vue de la
meilleure organisation .noesible, l'un de nos colla-
borateurs partira fin mars pour faire tout le par-
cours.
1 Puis nous ouvrirons les engagements le mardi 29.
Enfin le dimanche.24 juin, nous donnerons le dé-
part du 17° Tour de France.
Coureurs ! préparez-vous par ' Paris-Roubaix,
Paris-Tours, Pa-ris-Bruxelles et Bordeaux-Paris à
monter à l'assaut des
100.000 francs de prix du Tour de France.
POUR L'HEURE D'ETE
Le projet gouvernemental
rétablit définitivement
l'Heure d'Été
SPORTIFS, SIGNEZ
NOS PÉTITIONS!...
Le conseil des ministres, ainsi oue nous le pres-
sentions, a émis un avis favorable au dépôt par le'
gouvernement d'un projet de loi relatif à l'Heure
d'Eté. -
La discussion, au sein du conseil, fut évidem-
ment assez vive, parce que M. Henry Chéron pré-
senta les doléances du monde rural, mais cet argu-
ment, purement sentimental, ne l'emporta. pas sur
•le bon sens et la. logique des faits. Le conseil des
minis.tree a autorisé M. Le Trocquer à déposer son
projet de loi.
Remis hier sur le bureau de la Chambre il sera
distribué prochainement et renvoyé aux .commis-
sions de l'enseignement pour le fond, de l'agricul-
ture, des finances et de la législation pour avis.
Notons tout de suite une particularité intéres-
santé : le projet de loi déposé prévoit le rétablisse-
ment définitif de l'Heure d'Ete. On veut enfin en
finir avec ces lois annuelles qui ramènent invaria-
blement avec elle la lutte entre les représentants
des villes • et ceux des campagnes. Nous sommes
persuadés que l'agitation disparaîtrait avec une ex-
périence de quelques années, compte tenu des amé-
liorations apportées l'an dernier au texte primitif.
Ce projet donne à nos pétitions une urgence
qu'elles n'avaient pas auparavant. Le moment
n'est plue loin où nous porterons au gouvernement
le vœu des fédérations, des sociétés et de tous les
sportifs. Il ne reste plus à chacun qu'à vite rem-
plir nos bulletins et nous les renvoyer sans délai.
LA BOXE
En 1908
il y avait un sport fou
mais... pas de recettes
Aujourd'hui, quand il s'agit de matches de
boxe, on jongle 'avec les centaines de mille francs,
pour ne pas dire : avec des millions.
Nous .avons connu des temps plus modestes, et
Je hasard nous a fait découvrir, ces jours-ci, le
« cahier de dépenses » d'un organisateur de boxe.
en 1908 et 1909. VoicÍl le bilan, à l'époque, de
2 soirées de boxe à Tivoli :
Séance du 7 Décembre 1908
RECETTES DEPENSES
Recette 848 50 Descamps et C&rpen-
Vente pT-ogiMMMs... 10 20 tier 100 »
— Montgerin (advers.
856 70 da Descamps) 30 »
L'épine et Legrand... 2,5 »
(adr. -Carpcn-tier ) •
- Autres combats (ior-
.. * fait) 85 »
Perroud, Kid John-
son (combat inter-
:' ' national) 16) »
Arbitre 20 »
- r ■, - • Pau'Vl'e5 77 3P
Police 36 „
Caissière 3 »
Contrôleur 5 50
Publicité 10 0/0 76 35
Lumière 45 80
Programme ' (impres-
sion) 10 »
Billets (impression) 20 »
766 30
Bénéfice net : 90 fr. 40 !
Car il y avait un bénéfice! Et tout le -monde
était content 1 .
Voici un autre bilan !
Séance du 14 décembre 1908 :'
RECETTES DEPENSES
Recette 77.5 » Boxeurs 90 »
Prog-rimme 8 20 Rodde 40 »
^ — Jamin 25 »
783 20 M-arcou 25 »
Pierlot 50 »
. ' Moreau (à la recette) 215 »
Hommes isandwiches 8 »
I.P-ri-és, divers ... 35 »
Soigneurs 10 »
Salle 20 »
5 0/0 38 75,
Publicité 70 43
Lumière 34 20
Programme ............... 10 »
763 60
I Bénéfice : 19'fr. GO!!!
Ce fut d'ailleurs la mémorable soirée dans la-
quelle Moreau défit see trois 'adversaires. Pierlot,
qui se trouvait Jà, lança un défi an gagnant. Le
public, emballé, se mit à hurler : « Tout de suite...
tout de suite!! » Et Moreau s'aligna immédiate-
ment avec Pierlot.
^On le voit, Georges Carpentier, à cette époque,
Ti aurait pas enrichi les laboratoires en leur aban-
donnant son cachet.
UNE VICTOIRE PEU BANALE
De notre correspondant particulier 1
Chaque année, le Royal Automobile Club de
Norvege organise une course d'automobiles sur la
glace, qui se dispute aux environs de Christi ania. ,
La piste est constituée par la surface glacée d'un
lac, des tribunes édifiées sur la glace le transfor-
ment en un autodrome évidemment peu banal et
qui soumet les concurrente à un ensemble d'épreu-
ves redites qui me sont .point à la portée de toutes
les voitures et de tous les conducteurs
La course s'est disputée le 18 février dernier
par. un froid de 20° au-dessous de 0, devant une
.assistance très nombreuse et particulièrement
choisie.
Dans la deuxième catégorie, celle des voitures
de 2 à 3 litres 1/2 dû cylindrée, la France, absente
en général de cette épreuve, était représentée par
une 16 HP sans-soupapes Panhard et Lavassor de
série, pilotée par le très habile conducteur Niel.
sen, collaborateur de M. Bertél O'Steen, l'agent
bien connu de Panhard en Norvege, qui l'avait
déjà conduite à la victoire l'an dernier.
Après un patinage initial, rapidement jugulé
par le câblé Michelin, la Panhard part à bonne
allure, surmonte victorieusement l'épreuve déli-
cate des virages sur une glace unie comme un mi-
roir et, dépassant le 100 à l'heure, se classe 1"0 des
7 concurrentes de sa catégorie, ayant effectué ce
difficile parcours en 7 m. 26 s. 6/10.
Voilà un succès de plus, et certes peu banal, à
l'actif de notre grande marque, .succès remporté,
comme d'habitude, par une voiture Panhard sa-ns-
eoupapes strictement de série. Les concurrents
étrangers ont pu voir que „nos ÇQiMeurs étaient
, toujours brillamment défendue!.. ,
AUTOMOBILE
L'Etat d'Indiana vote l'interdiction
de la course d'Indianapolis
pour le 30 Mai
La parole est maintenant au gouverneur de
l'Etat.
(De notre correspondant.) ;
New-York, 27 février. - - On mande'd'Indiana-
polis que le pouvoir législatif de l'Etat d'Indiana
vient de voter une loi tendant à interdire toute
manifestation sportive « commerciale » le 30 mai,
jour du Souvenir (Memorial Day).
La Chambre dete Représentants a voté ce bill
-par 53 voix contre 38, et le Sénat par 38 contre 9.
Mais on sairt qu'une loi particulière à un Etat
n'a d'effet que si le gouverneur la ratifie ; de sorte
que si le gouverneur d'Indiana, M. Mac Cray,
signe le décret, la course d'Indianapolis sera in-
terdite pour le 30 mai... et reportée à une autre
date.
Les officiels de l'autodrome d 'Indilanapolis n'ont
cependant pas l'air de « s'en faire' ». Interrogés,
iLs ont répondu qu'ils attendaient en toute con-
fiance la décision du gouverneur.
BOXE
Jimmy Wilde rencontrera le vainqueur
du match Pancho Villa-Frankie Gennaro
Londres, 27 février. -Jimmy Wilde a accepté
de mettre son Pitre en jeu; C'est Tom O'Rourke
qui s'est 'assuré sa. signature. Quant à son adver-
saire, ce sera le vainqueur du match Pancho Villa-
Frankie Gennaro, qui se dispute jeudi à Madison
Square Garden.
. Wilde, nUi depuis deux ans n'a plt'. eu l'occa-
,si,Dn de combattre,, ee trouve néanmoins en bonne
orme e,t, estime qu'un entraînement de ' 3 mois
na .lar"e"l®,Ijt pour être en parfaite con-
UT :RTTLC'UIE ait été proclamé champion
p I.J3.U., le sorcier gallois reste l'homme in-
vaincu à son poide. - - -
i dé juill~î T&yrvrait- *in ~îai*.00 début'\
Allô! Allô!
Un bonheur ne vient jamais seul, et M.
Pierre Gillou, après avoir été l'heureux lé-
gionnaire d'avant-hier, . a eu _.la joie de voir
hier son écurie de courses triompher à Auteuil
_avec Servadac. On sait. que M. Pierre. Gillou,
sportif notoire, chevalier de la Légion d'hon-
neur, est propriétaire d'une jolie écurie.
N'était-ce pas pour fêter la décoration de son
maître ?
Cela fait toujours plaisir:
^ Nous avons reçu la lettre que voici: « Les
membres du Syndicat d'Initiative du Queyras,
considérant le haut intérêt que présente le
Tour vde France cycliste, tant au point de vue
sportif qu'au point de vue touristique, par la
propagande mondiale qu'il fait en faveur des
sites, adressent à l'Auto leurs vifs remercie-
.tnents pour avoir décidé , de . le faire passer
désormais par la vallée du Queyras et le col
Izoard. »
Merci, Messieurs..
T e Bottin Mondain.
■ Le succès sans précédent du Bottin Mon-
dain — l'édition 1923 est presque épuisée, mal-
gré un tirage très supérieur au précédent, —
nous amène à' déplorèr très sincèrement que
nombre de nos lecteurs attendent, pour passer
leur commande, que ce volume ait paru.
Que tous ceux que, cet annuaire intéresse y
souscrivent avant'le'i0' août, ou bien mieux
encore dès maintenant, c'est pour eux le plus
sûr moyen de l'avoir, dès sa publication, d'au-
tant plus que l'édition 1924 paraîtra, vraisem-
blablement avant les étrennes. ,
Entre autres nouveautés, la prochaine édi-
tion contiendra un chapitre spécial consacré à
la musique et constituera une agréable surprise
pour les nombreux amateurs de . musique.
Adresser les souscriptions: 19, rue de l'Uni-
versité, Paris- (f).
\ Lé Téléph_te,
AUTOMOBILE
Delage va s'engager dans
le Grand Prix de l'A.C.F.
(cat. vitesse)
SON MOTEUR SERA
UN 12-CYLINDRES
Bonne nouvelle qui ne manquera pas de réjouir
tous ceux qui portent intérêt à l'automobile : le
constructeur Louis Delage a résolu de participer
au Grand Prix de l'A.C.F., Catégorie vitesse.
Quelle que soit l'épreuve qu'il ait députée, de-
puis les premières coupes des voiturettes jusqu'aux
Grands Prix internationaux, et la liste en est
longue, Delage a toujours été un concurrent de
•premier plan. Toujours, il fut classé dans les fa.
yoris et justifia cette persistante confiance du
public par des victoires ré-pétées. Le rôle du chef
est ici' considérable ; or, Delage possède au suprême
degré les qualités- de bon sens mécanique, d'or-
ganisation et de méthode qui caractérisent tou-
jours le succès.
Avec quoi va courir Delage ? C'est ce qu'on se
demande immédiatement. Il a ses châssis de l'an
dernier qui n'avaient pu être prêts à temps pour
Strasbourg, en sorte qu'il s'agit seulement pour
lui d'une question de 'moteur. 4 cylindres ? Si ce
type de ' moteur ' jouit encore d'une confiance gé-
nérale. on ne saurait nier qu'il est condamné dans
l'avenir.
Alors, 6 ou 8 cylindres ? Non, Delage avec sa
grande clairvoyance a vu plus 7oin. Il fut naguère
le pionnier du petit 6 cylindres; il va attacher a-u-
. ]ou,rd':hui son nom à; la réalisation du premier
12-cylindres de petite cylindrée.
Songez-y ; soti 12-cylindres de 2 litres, cela cor-
respond ;à 42 m/m d'alésage et 90 m/m de course,
par exemple. A raison dels faibles masses unitaires
, qui seront ainsi mises en mouvement, je ne serais
nullement . s,nrpris ' de voir. un tel moteur, tourner
à quelque 5.500 tours-minute, et même davantage, '
la. réalisation d'un . 12-ayIindres: simplifiant consi-
défftbletnënt lès difficultés d'équilibrage.
..L'essentiel est qu'en dehors d'un concurrent de
l'intérêt de Delage, nous allons voir poser par lui
dans le' prochain. Grand Prix un gros Droblème
technique d'avenir.
— C. Faroux.
Le Grand Prix d'Endurance
de 24 Heures
sur le Circuit de la Sarthe
Deux voitures Bignan se sont inscrites hier,
puis ce sera ce soir la clôture.
Le Mans, 27 février. — Les éta.blissements Bi-
gnan viennent de faire parvenir à l'A.C. de l'Ouest
les engagements de deux voitures dans la caté-
goril9 deux litres. La première sera pilotée par le
baron de Tornaco et la deuxième par de Marne,
un des vétérans de l'automobile.
L'a. maison Bi,,nan ,a fait .part de son désir de
faire contrôler officiellement la consommation d'es-
sence de ses deux voitures.
Ce soir, la clôture
; • Les .engagements à droits simples seront clos ce
soir'à l'Auto et à l'Automobile Club de l'Ouest.
~~ ~
POUR S'ENTRAINER
A 40 kilomètres à l'heure
et sur place !
Un « home-traîner » original
Voulez-vous faire' de la course à pied en cham-
bre et réaliser des vitessès. de records ?
Oui' ; eh! bien, -allez -au Sporting Club. (Re-
marquez que ceci n'est ni du « chiqué » ni une
affaire de publicité 1). Vous trouve.rèz en effet,
dans ce club, un « home-trainer » de course à pied.
Une dynamo de faible puissance met en mouve-
ment une crémaiillère qui elle-même actionne un
trottoir roulant. La vitesse de ce « ruban » varie
de 5 à 40 kil. à l'heure. L'athlète qui s'entraîne
ou bien court en sens inverse de celui du ruban,
ou bien, en. se tenant par les. mains à deux atta-
ches. fixées au plafond de la salle, fait du sur-
place en résistant à la vitesse du ruban.
. Et je vous assure qu'iJl, faut « en mettre! )).
Ce mode d'entraînement est excellent, et nous
verrons sans doute l'usage de l'appareil en ques-
tion se généraliser.
LES CONCOURS DE L'« AUTO »
LE CONCOURS
DE BEAUTÉ PLASTIQUE
pour hommes de 40 à 60 ans
Les éliminatoires de notre Concours de Beauté
plastique pour hommes de 40 60 ans, auront lieu
dans le courant du mois de mars. Les finales au-
ront lieu en avril.
Les engagements nous parviennent nombreux ^et
ceci, nous fait présager le plus heureux succès.,
Parmi les nouveaux engagés, nous notons les noms
de MM. Steenbrugge et Mariez, vainqueurs du Cross
des Ancêtres, qu'ils recourront d'ailleurs cette
année. ~ ■
Les premiers engagés
1. 'Albert Mony, Boulogne-sur-Mer (62 afis); 2.
Léon Martinot, Maurecourt (49 ans); 3. Jean-Louis
Poirée, Paris (53" aus); 4. Adrien Deriaz, Paris
<43 ans); 5. Ernest Boyer, Paçis (54 ans); G. G.
Bonnet, Paris (40 .ans 10 m.-); 7. Taupin Michel,
Boulogne (56 ans); 8. Sebelié Henri, Paris (46 ans);
9. HtîssÓrÍ Emile, 'Malakoff (47 ans); 10. Dezed
J,ean, Paris (48 ans).
11. J.-H. Bonnet, Aubervilliers (42 ans); 12.
Steenbrugge, Drancy (59 ans 6 mois); 13. Duvernet
Philippe, Parie (40 ans); 14. Marballe Albert, Pari,s
,(5a ans); -15. G. Mariez, Montluçon '(53 aille): 16.
Bul)ier, dit Bubull's,_Paris (43 ans) ; 17. Richy
Jules, Bar-le-Duc (53 ans) ; 18. Mosnier Léo-
nard, Paris (42 ans); 19. De Moor Jules, Pans (46
ans); 20. Delbor Jacques, Paris (55 ans).
21. J, Dunois, Vincennes (65 ans). 22. Schmitt
Henri, Villejuif (56 ans); 23. Paquette Emile, Paris
(48 ans); 24. F,rancolon F,ràneis (41 ans); 25. Moret
Célestin, Paris (50 ans); 26. Proteau Gustave, Paris
(41 ans).
Les engagements sont reçus à l'Auto (premier 1
é t-a ge)D Deux ou trois catégories eont .prévues.
*
■. Y y ••••
\ V*, » V L I
LE « VOL AU VENT »
Ce qui s'impose
un moteur
à l'Aviette
C'EST LA CONDITION DU SUCCÈS
L Auto^ a relaté le vol magnifique de Maneyrol
t tempête oui mettait en détresse la
M la Marguerite.
reil M dont vole de victoire en victoire sur l'appa-
,, 1 inventeur, chose incroyable, n'est pas
encore -décoré. à. appareil qui date de loin -porta,it,
mrmi les .ceux./ïul l °ublient, le nnméro '150
parmI l'Aviette. écrits pour le premier congrès- de
1912 au Parc des
Il obtint commémorative .offerte .p&r
l'AutoTt époqtie, ses ailes semblaient
prédestinées fortes Passes du vent marin. ■-
A r Cherbourg Si™ comme à Itford-Hill, partout 011 -li
tempête exerce librement sa violence l'avietteOÙ e
Louis Peyret évoque l'image lointaine du Char de
Neptune glissant en silence au-dessus des flots
mugissants ou sombraient les vaisseaux nui
,de Neptune, un autre Virgile, si la "rame s WtTit
; conservée, pourrait dire T g en-était
Flectit JI/.uos! curruauc volans dat lora secundo. " "
L avietteur est une sorte de dieu moderne qui
lâche les rênes à des chevaux invisibles et se place
pa.r quelques mètres d'altitude à l'abri des attein.
tes du perfide élément.
La, comparaison deviendra tout à fait exacte au
temps -prochain ou l aviette muée en hydraviette
pourra prendre son essor à la surface même l'ex
flots ou s y reposer a son gré, avec le moteur lé^er
dus. naître les concours impatiemment atten-
L'avenir du vol au vent dépend de l'appoint du
moteur auxiliaire intermittent.
à noter, le Char de Neptune, tour à tour
flottant ou volant, avait des roues. C'est dire que
a divine machine était apte à prendre aussi sa
lancée sur le sol. Elle était attelée de quatre che.' «
vaux qui ne travaillaient que pour le démarrée et <
vivaient, comme on dit.: de l'air du temps " '
L 'tivdraviette .future ne sera guère rdvls exi-
geante. Ses chevaux consommeront .plus""de vent
?ssence. de.l^tro!-e:, Quand même il lui faut
un moteur, si faible qu il soit, pour qu'elle puisse •
devenir pratique et accomplir dè vrais voyages de
longue durée, à but fixé d'avance. Malgré les ex.
-p.oits de Maneyrol, de Descamps et de Barbot que '-
nous nçmgadmironB, Bincèrement, le principe d'Ader de-
meure, appliqué par Thoret :
« Ménagez votre moteur, ne vous en servez
que quand il faut, mais ne vous en séparez pas 'tout
a fait ». ,
C'était au,-,î.i le principe de Neptune. Bornons ho-'
tre -ambition à imiter les dieux, sans nrétendre
î-aire mieux : nous serons- sa-2-es.
Le carburateur Lacharnay
à la Turbie
. En 1922, le palmarès du Carburateur Lacliarniïij
est particulièrement brilla,nt.. Dans de nombreuses
épreuves, iil affirme se.s remarquables qualités de
puissance, assurant la victoire .aux véhicules qu'il
équipe. A La Ferté-Bernard, il gagne le Gntftd
Prix Peugeot de la Consoinmation. ' ri - -,
Le début de l'année sportive 1923 apporté'- ân, '
Carburateur Lacliarnay une consécration nouvelle; -
démontrant, par des résultats probants, qu i àS-
sure au moteur poussé, en palier comme en côte,
le rendement maximum.
Après la course de côte d'Allauch, où il mène ai
succès les voitures Slim, Buire et Mathis, il triom-
phe au meeting de Nice, battant, aussi bien à .
côte de la Turbie qu'au kilomètre arrêté, toute*
les catégories de tourisme. Et cela sur voiture
Slim de 2 litres 500 de cylindrée, en face de véBi-
cules de cylindrée de 4 et 5 -litres.
Réalisateur de puissance, incomparable grim- ,
peur, le Carburateur Lacharnay, qui ne connaît
•pas les jets bouchés, fournit à tout moteur la çqr- t
titude d'une carburation parfaite... , i
Usines : 3 et 5, rue Victor-Hugo, Lyon-Vîl-leUr* ï
ba,nne.
Maison îi Paris, 103, rue de Gravel, à Levallois<
Téléph. : Wagra-ni 44.65. '
LES GRANDS MATCHES DE BOXE
Ledoux bat Montreuil
et Mascart écrase Bill Handley
SPORT ET... NERVOSITÉ
. 'A
Coup d'œil féerique, hier soir, place des Inva..
lides. _ Toutes nos compagnies de taxis-transports
avaient donné. Et les petites caisses roulantes, le.
derrière illuminé de leur feu rouge, s'en allaient «
rapides, cahotantes et mystérieuses, vers la co-
quette arène de l'avenue de la Motte-Picquet. Cer
hier soir il y avait gala pugilistique au Cirque de
Paris. Véritable gala sportif venant bien récom-
penser les actifs dirigeants du Ring et le pro-
fesseur Mainguet qui, avec sa sportivité habituelle, -
avait élaboré un. programme de choix * • '
Le cirq'ue, comble, bouillonnait d'enthousiasme. '■
Après Bloomfield-Pontignac, combat sans intérêt,
la petite merveille belge Scillie fit son apparition.' :
sur le ring pour combattre Young Blaise, séri6ùk
MASCART .. ~ „
espoir marseillais. Et ce combat fut un régal t <
Mais quel régal! Depuis longtemps, et cela 12 est
pas exagéré, nous n'avions vu si belle débauche -
de science dans l'art de combattre. Scillie "fat ;
splendide, simplement, et gagna de très loin. Mal-
heureusement, encore une fois le public ne sut
pas comprendre la décision et manifesta son in-
compréhensible mécontentement en bombardant le
ring de projectiles divers. Cette façon de faire
amènera à brève échéance la suppression des réu-
nions de boxe. Il est inadmissible que nos « popu-
laires », que nous aimons et que nous considérons .,
comme des sportifs, se conduisent avec une sem.--. *
blable antisportivité. L-es Juges qui officient aa >
cours de nos réunions pugilistiques sont des per-
sonnalités si désintéressées, qu'il est navrant de
suspecter leurs décisions. Pour, le sport de la
boxe, sport si populaire, le public se doit à, une •
discipline sportive, comme celle qui existe sur les x
touches de nos grounds de football.
Et l'orage déchaîné par le match Scilhe-Young "
Biaise se calma grâce au jeune Mascart qui:, ■
« battanfj, » extraordinaire, mit knock-out Biïj .,
Hatidley en 6 rounds, après un combat émouvant*
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