LA MUSON nu CkP.
TO.MK LXVI AVRIL IR48 (£« série, T. S6*.} 14
saint Judulus eut la tète tranchée nu moment où il s'enfuyait vers
Landévenec. Cependant", Dieu vengea ses serviteurs. Un dragon
horrible ravagea le bourg de Faon et ses environs le seigneur
devint la proie du malin esprit, et il fallut toute la puissance de
saint Pol, évêque de Léon pour vaincre le monstre et guérir le
meurtrier. Celui-ci, devenu chrétien, en réparation de son crime,
fonda le monastère de Dabulas ou des deux plaies, des deux dou-
leurs, au lieu même où saint Judulus avait été assassiné par lui.
Il ne reste qu'une façade eLqueljïues. mUer.s defl'édijfîcejprnnilif
le vandalisme à dévasté cé que le temps* n'uvàît pu détruire.
"Je n'arrêterai qu'un moment votre attention sur un tableau
pénible. Le tirage commençait. Des vieillards appuyés aux vieux
murs faisaient glisser sous leurs doigts les grains du rosaire, ou,
les bras croisés sur la poitrine, la tête baissée, immobiles comme
des morts, attendaient Tins tant-fatal. Ici, un père se félicitait des
infirmités de son enfant; là une mère, en pressant la main d'un
fils unique, se réjouissait d'être veuve Parmi les jeunes gens, les
uns, pâles, abattus, ne pouvaient de.la.cher leu,rs regards de i;prne
redoutable et ne dissimulaient ppJint,Ie,ur^fra$GU,rii d^nlçes ,au
contraire,, affectai en, tune gaiclp bruyante, une joie fojlje,, e,t,le,urs
rires avaient quelque chose de .navrant. ,§eu|e insouc)anl.etau mi-
lieu de cette, foule, agitée, ..l'autor.ilé, administrative, et militaire
personnifiait l'aveugle, fortune, el^érc-ulaul^un. à ,yp. Ies,hi)le^s
heureux on malheureux^ prononçait d^mémé^son.de.jvoix, le?
mots d'affranchissement ou de serviLude. 4ÉMH ni, i
«Mon tour était arrivé, .je mis la main .dans ,l' unie, et le sort
me favorisa. J'étais ïibre^, mais rien ne m'assurait, encore, le bon-
heur auquel j'aspirais., Si André.Llriomphu_it,comme moi de celte
première épreuve, je savais que po Ire, père ^lî/clierche rail une
nouvelle pour fixer son choix entre nous. Oserais~je|dire qu'il
me fallut, un, violent effort pour ne point fptrmert unsouhail^cou-
pable au moment où l'on appela mon meilleur, moi^unique ami.' s
Il connaissait la nature, le poëte qui prétend que l'amour fut
nourri par les, monstres des forêts.. S'il en était autrement, com-
ment anrais-je, senti un mouvement de joie" féroce quand ii la
lecture du billet qui .venait, de lui échoir., je vis,André pâlir et
secouer tristement latôte? Au moins je; puis jurer que. cette
horrible joie ne fut qu'un éclair. L'infortuné se tourna vers moi
et me jeta un regard plein de douleur. Touché dp repentir je
courus à lui, je le serrai dans mes bras, et je pleurai amèrement.
TO.MK LXVI AVRIL IR48 (£« série, T. S6*.} 14
saint Judulus eut la tète tranchée nu moment où il s'enfuyait vers
Landévenec. Cependant", Dieu vengea ses serviteurs. Un dragon
horrible ravagea le bourg de Faon et ses environs le seigneur
devint la proie du malin esprit, et il fallut toute la puissance de
saint Pol, évêque de Léon pour vaincre le monstre et guérir le
meurtrier. Celui-ci, devenu chrétien, en réparation de son crime,
fonda le monastère de Dabulas ou des deux plaies, des deux dou-
leurs, au lieu même où saint Judulus avait été assassiné par lui.
Il ne reste qu'une façade eLqueljïues. mUer.s defl'édijfîcejprnnilif
le vandalisme à dévasté cé que le temps* n'uvàît pu détruire.
"Je n'arrêterai qu'un moment votre attention sur un tableau
pénible. Le tirage commençait. Des vieillards appuyés aux vieux
murs faisaient glisser sous leurs doigts les grains du rosaire, ou,
les bras croisés sur la poitrine, la tête baissée, immobiles comme
des morts, attendaient Tins tant-fatal. Ici, un père se félicitait des
infirmités de son enfant; là une mère, en pressant la main d'un
fils unique, se réjouissait d'être veuve Parmi les jeunes gens, les
uns, pâles, abattus, ne pouvaient de.la.cher leu,rs regards de i;prne
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lieu de cette, foule, agitée, ..l'autor.ilé, administrative, et militaire
personnifiait l'aveugle, fortune, el^érc-ulaul^un. à ,yp. Ies,hi)le^s
heureux on malheureux^ prononçait d^mémé^son.de.jvoix, le?
mots d'affranchissement ou de serviLude. 4ÉMH ni, i
«Mon tour était arrivé, .je mis la main .dans ,l' unie, et le sort
me favorisa. J'étais ïibre^, mais rien ne m'assurait, encore, le bon-
heur auquel j'aspirais., Si André.Llriomphu_it,comme moi de celte
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me fallut, un, violent effort pour ne point fptrmert unsouhail^cou-
pable au moment où l'on appela mon meilleur, moi^unique ami.' s
Il connaissait la nature, le poëte qui prétend que l'amour fut
nourri par les, monstres des forêts.. S'il en était autrement, com-
ment anrais-je, senti un mouvement de joie" féroce quand ii la
lecture du billet qui .venait, de lui échoir., je vis,André pâlir et
secouer tristement latôte? Au moins je; puis jurer que. cette
horrible joie ne fut qu'un éclair. L'infortuné se tourna vers moi
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