Presse et revues
4 pages
Titre : L'Œuvre
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Date d'édition : 1919-11-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429265b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 novembre 1919 19 novembre 1919
Description : 1919/11/19 (N4SUPP). 1919/11/19 (N4SUPP).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4617084c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-90
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
L'ŒUVRE
' 25, Rue Royale (811)
#ILÉPHOFIE : ÉLYSÉE 43-45 S 43-46 -~
. APBÊS 21 HEURES : GUT. 76-83
Directeur
GU3TAVB wlà-llz«lr
-
80 il eompte chèçte postal : 1046
ABONNEMENTS 1 an a mole 3 mol.'
Paris 25 fr. 13 fr. 7 fr.
Dépaf1 ... 23fr. ' 14fr. SO 7 fr. Sa
Etranger.... 36 fr. Ig fr. IU tr.
MERCREDI tir>, NOVEMBRE VHS.
Ce qu'on appelle la justice électorale :
Daudet 19.686 voix
Téry... 36.283 »
Et c "est 'Daudet qui est élu J"
RÉSULTATS DES ÉLECTION
APRÈS LE SCRUTIN
LES DEUX PRESSES ET LES DEUX POLITIQUES
ET LES DEUX POLITIQUES
Nous avons été pris entre deux feux,
flous les matins, dans leur feuille... ba-
nale, les confrères « bourgeois » — puis-
qu'il faut se resigner à parler cette lan-
gue — nous traitaient de bolchevistes;
tous les soirs, dans les réunions élècto-
rales, les bolchevistes nous traitaient de
« bourgeois,,».::C'était aussi injuste d'un
côté que de l'autre, mais allez donc dissi-
per ces malentendus en huit jours, quand
les journaux se trouvent réduits au si-
lence J
— N'aviez-vous pas, clira-t-orï, la
v !Feuille commune pour vous expliquer ?
D'abord, la Feuille commune n'est ap-
parue que bien après la Presse de Paris,
et avec un tirage si réduit que les pre- '
miers jours il n'atteignait pas le cin- i
;nuième de notre tirage ordinaire. Ensui- <
ite, la Feuille commune n'était qu'un pau-
vre expédient, et nous ne l'avons fondée ]
que pour essayer d'y défendre la liberté ;
.de la presse contre M. Jean Dupuy. On
n'a pas manqué d'en tirer parti contre ;
J'Œuvre, et nos voisins les « unifiés » :
avaient beau, comime le gracieux Rappo- ,
port, mener campagne, contre nous au 1
iverso même de notre feuille, les collabo-
rateurs de M. Jean Dupuy n'en ont pas :
moins dit êt'rèdit que nous faisions eau- .
se commune, avec Les -bo, I»c*h-evis -te- car, Ï
pour ces messieurs, tous les républicains i
et les socialistes sans distinction ni ré- ;
serve sont, maintenant des « bolchevis-
tes ». Ce qui,,nous autorisera, le jour venu, i
à établir la même solidarité entre M. Jean <
Dupuy et ses invités ; ' il prend à son :
compte et contresigne notamment toutes ;
les infamies de M. Daudet.; ;
* ' ,
Mais ,côffirii M. La tapie est bien, ins- '
piré, lorsqu'il souligne l'inégalité de la
lutte ! Après avoir opposé la Feuille corn* 1
faune des journaux républicains à la (
Presse de Paris, citadelle de toutes les
réactions, il veut bien ajouter : '
cr La comparaison devient édifiante lors-
que l'on considère l'importance de ces jour-
naux. Les, premiers, tous réunis, atteignent
péniblement à un tirage de 600.000 exem-
plaires. Et les autres dépassent le chif-
fre de HUIT MILLIONS !
, 600.000 V — 8.000.000 ! :
, Les voilà,. forces en présence
Merci à . ceux qui nous ont permis de
les confronter en pleine évidence à la veille
du scrutin..
L'argument de M. Latapie est encore
beaucoup plus fort qu'il ne l'imagine, et
la comparaison plus écrasante. La vérité,
c'est que le premier jour de la grève au-
cun des journaux républicains n'a pu pa-
raître, M. Jean Dupuy ayant pris l'igno-
ble précaution d'obliger,contre tout droit,
leurs imprimeurs à ne pas les imprimer.
Le second jour, les journaux républi-
cains et socialistes réunis n'ont pu, avec
notre installation de fortune, dépasser
. un tirage de cent miPe exemplaires, et
s'ils se sont par la suite élevés pénible-
ment à trois puis à .cinq cent mille, c'est
tout ce que nous -ont donné trois vieilles
rotatives essbufflêes en tournant près de
vingt-quatre heures par jour. Notre jour-
nal commun a manqué partout, et si nous
avions pu le mettre en vente en quantité
suffisante, il aurait trouvé lui aussi plu-
sieurs millions dVcheteurs. Ah ! si nous
avions les magnif 'lues rotatives alleman-
'des du supéfpàt'riote Jean Dup,uy !
":v . '
•>mm_ ■
Mais qu'est-ce que prouve lé raison-
nement de M. Latapie ? La supériorité de
l'outillage de MM. Dupuy ? Nous ne
l'avons jamais mise en doute, et notre
confrère eût plus ,. tôt fait d'établir la
supériorité matérielle de M. Jean Dupuy;
car ayant ajouté cent cinquante millions
de bénéfices réalisés pendant la guerre
aux soixante millions qu'il possédait
avant, M. Jean Dupuy est certainement i
\ DIusieurs milliers de fois plus riche que
! moi et même que tous les journaux répu-
blicains mis ensemble.;
C'est dire que si l'on s'en tlept, comme
M. Latapie, à mesurer les forces mécani-
ques qui sont en présence, il n'est pas
douteux que celles dont dispose M. Jean
Dupuy et ses amis sont formidables, et
nous venons d'en sentir tout le poids. Ces
forces d'ailleurs sont si insolentes que
M. Dupuy et ses complices de la Presse
du Puits ne prennent même plus la peine
de dissimuler leur intention d'en abuser.
Ces bolchevistes bourgeois ne se sont pas
contentés de préparer sournoisement de-
puis six mois contre nos imprimeries les
coups de force qui auraient étouffé en
un tournemain toute la presse républi-
caine, si 1'(E- uvre n'était venue à son se-
cours. Ils répètent chaque jour sur tous
les tons, lyriques, narquois, cyniques ou
papelards,t qu'ils n'ont nullement renoncé
à leur entreprise criminelle. Car ils ont
bien formé le dessein de nous mettre à
mort. Le plus spirituel de ces messieurs,
suppléant dè M. Çlenjenceau à l'Homme
libre, a déjà. . surnommé notre journal'
commun l'a Fosse 'comitiune, pour bien
marquer son intention de nous enterrer
tous le plus vite possible; c'est même
M. Massard qui s'est chargé de composer,
noire (repi-E'aphë » en m'exhortant X Bien
mourir. Mon, Téry / Et s'il parle le latin
aussi mal, que. le français, ce n'est pas
une raison pour que je n'entende pas sa
menace assassine. Elle est d'ailleurs ac-
compagnée d'autres avertissements qui ne
sont pas moins clairs : on m'annonce,
par exemple, que les papeteries qui nous
alimentent 'vont réduire notre fourniture
du tiers, au moment même où nous nous
efforçons de subvenir sur notre maigre
stock de papier aux besoins de nos con-
frères boycottés par Jean Dupuy; dès
que j'ai paré à ce danger, on me prévient
que dans-trois jours notre imprimerie
n'aura plus de charbon, et, quand nous
en venon,s'' QQmmç.Bç^nard Palissy aux
moyens désespérés" prêts à jeter notre
mobilier au feu pour que la clicherie ne
s'arrête pas, on me fait savoir que le cou-
rant électrique, qui fait tourner nos ro-
tatives, nous sera coupé très' prochaine-
ment. Je guette chaque nuit le mauvais
coup que nos loyaux ennemis cherchent
à nous porter dans l'ombre. S'il arrivait
que, durant quelques heures, ils parvins-
sent à nous empêcher de paraître, je sup-
: plie nos lecteurs de ne pas s'en émouvoir :
ils sauraient, ce que signifie notre silence,
et I' Œuvre renaîtrait le- lendemain, plus
forte et plus vaillante !
Mais nous avons pris toutes nos assu-
rances, directes et personnelles — que
M. Jean Dupuy se le tienne pour dit —,
et nous n'avons même plus à craindre
cette éclipse, partiHH Non, nous ne vou-
lons pas mourir, — que nos charmants
confrères de la Presse du Puits en crè-
vent de rage, — nous nous portons même
à merveille ! Dans le pays, la même cas-
sure vient de se produire que dans la
presse ; d'un côté, tous les réactionnaires ;
de l'autre, tous les républicains. Jamais,
au lendemain d'une consultation natio-
nale, la situation politique ne fut plus j
inquiétante, mais jamais non plus elle
ne fut plus nette. L'Œuvre sera demain,
elle est déjà, opposée à toute la presse
jaune, le grand journal républicain qui
défendra et sauvera notre démocratie. -
Gustave Téry
P,-S" - Alarmants, ces résultats ? Peut-
être ; mais ils, sont d'abord comiques. Ju-
gez-en, par notre manchette, et par mon
cas : je me t
! tre Da.udet, ayant attendu qu'il eût fait
choix d'une circonscription pour m'y « por-
ter ». Les électeurs se prononcent entre1
nous, lui donnent dix-neuf mille' voix et
à moi TRENTE-SIX MILLE. C*est lui qui est
élu (qu'ils disent).
Supposez que je me sois présenté sur
une liste séparée avec trois ou quatre de
mes collaborateurs, comme j'en avais d'a-
bord eu l'intention et. comme me l'avait
conseillé M. Painlevé lui-même :'c'est moi
qui a passais », et Daudet restait sur le
pavé du roy.
Dira-t-on que c'est là l'effet de la pro-
portionnelle ? Facétie et caricature ! La
réforme électorale telle qu'on nous l'an-
nonça, telle qu'il la faut concevoir, doit
tendre à, la cohstitution de grands partis,
honnêtement groupés autour d'idéest poli-
tiques claires et distinctes ; or, la pré-
sente loi électorale ne favorise que deux
choses : 10 la multiplication des listes et
l'émiettement des partis, comme mon
exemple en fait foi ; 2° les coalitions mons-
trueuses!, comme le démontre le scandaleux
succès du bloc dit national.
Mais ce n'est p&§ nni. Je commence par
demander l'invalidation de Daudet
— G. T.
GRAINE.
DE BOLCHEVISTE
. Didi s'intéresse prodigieusement à l'agi-
tation électorale. Il m'a demandé, sur la
manière dont se font les députés, des expli-
cations que je n'ai pu lui fournir.
La représentation proportionnelle m'ap-
paraît, en effet, comme un de ces diabo-
liques problèmes sur les mélanges, alliages
bu parties aliquotes qui, par la grâce des
fractions ordinaires ou décimales, condui-
sent les jeunes élèves à un résultat satisfai-
sant lorsqu'il s'agit d'un placement' à inté-
rêts composés ou d'une répartition des som-
mes confiées au pari mutuel, mais qui pro-
duisent les plus amen es déceptions lors-
qu'il faut pourvoir à un siège vacant au,
Palais-Bourbon.
En m'y essayant, je suis arrivé à une
solution évidemment absurde qui, sur
les deux tiers du siège vacaîît mettait les
■■TJfànr'dérfwfé"' socialiste et
les trois seizièmes d'un postérieur nette-
ment républicain, Un autre calcul a abouti
à l'élection, par 25 voix, d'un type qui
complétait une douzaine symbolique, tan-
dis qu'un autre type qui « faisait liste à
lui tout seul » (sic) restait froi,dement sur
le carreau avec 3.217 voix...
Alors, j'ai répondu à Didi
—r Mon bonhomme, commence par tra-
vailler ton arithmétique... Nous reparle-
rons de ça quand tu seras à Polytechni-
que.
Didi a tout de même voulu aller voir
comment ça se passait. Il m'a entraîné à
la section de. vote de la rue Boileau. J'es-
pérais qu'on ne nous laisserait pas entrer,
car Didi ne peut pas voter, et moi je ne
veux pas... Mais l'entrée était libre.
— Qui c'est, dis, papa, ces messieurs-là ?
— Ce sont des électeurs.
— Qu'est-ce que c'est, un électeur ?
— Un électeur, c'est la dix-millionième
partie dit, quart de la souveraineté nation
nale... C'est à peu près la définition du
Maître. L'électeur, en effet, est le maître ;
du moins on le lui dit.
— Oh ! c'est rigolo ! s'écrià Didi qui 'était
tombé en arrêt devant l'isoloir... A quoi
ça sert ?
Je rappelai mon fils au respect qui est
dû aux choses respectables.
— Ça ressemble à un confessionnal, dit
rêveusement Didi, qui poursuivait ses in-
vestigations.
— Tu vois bien qu'il faut en parler d'une
façon convenable. Un petit garçon bien
élevé ne dit pas qu'un confessionnal est ri-
golo.
— 'Â quoi, ça sert. u. machin-là ?
• ...... Ça sert à voter-. ' -1 • - .
: - — Ah !... ■ Pourquoi' qu'ils se cachent
pour voter; les- électeurs ?... C'est donc'
mal ? C'est donc défendu ? "
— C'est toujours imprudent Il ne faut pas
proclamer, au grand jour ses convictions
politiques ei-rcligieusm... Il y avait une
fois un nommé Polycucte.',: Tu apprendras
plus lard sr'M' histoire... ■ C'est depuis ce
temps-là que les- confessionnaux et les iso-
loirs ont des rideaux baissés et des portes
closes, alors, que le, mérite d'un homme,
d'un homme qui n'est pas une vieille fem-
me, devrait • consister * à proclamer très
haut sa foi, ses amitiés, son orgueil et ses
fautes... AMqui s'appelait Vespasien, a imaginé un
modèle d'isoloir qui, encore aujourd'hui,
sert aux courageux citoyens soucieux d'ex-
primer leurs opinions politiques. C'est ain-
si qu'ils. inscrivent sur l'ai,doise : « Vive
3laizdel ! » ou « A mort Caillaux ! »... Ain-
Si... Mais où est-il passé, ce sacré gamin-
là ? Didi !
. Didi s'était installé dans un des compar-
timents de l'isoloir. Lorsque je l'en tirai,
il était vraiment trop tard. Séduit par le
caractère intime et l'aspect évocateur de
l'endroit, 1iwn fils avait traité ce refuge.
républicain avec tout l'irrespect dû à un
monument de la Rome impériale..,
G. DE LA FOUCHARDIÈRE.
LES CIRCONSCRIPTIONS DE PARI
1re CIRCONSCRIPTION
(14 sièges)
Inscrits, 260.011. — Votants, 191.966. —
Bulletins blancs et nuls, 4.406. — Suffrages
exprimés, 187.560. — Majorité absolue,
93.781. — Quotient électoral, 13.397.
Liste du parti socialiste unifié
MM. Cachin, d. s 60.003 voix
A. Groiissier, d. s. 60.244 —
Sembat, d. s.. 59.662 —
Rergery 59.662 —
Deslinières 59.110 —
Faure 59.471 —
Foix 58.977 —
Lefebvre 59.252 —
Levannier 59.087 —
Micouleau 59.044 —
Renoult 59.4-16 —
Rouanet 59.434 —
Thys 59 .170
Vaillant-Couturier 59.517 —
; Total .......... 1 831.415 —
Moyenne 59.386 —
Liste républicaine des intérêts généraux
MM. Benard, r. g 4.711 voix
Bohrer, r. g 3.938 —
Briss/eau, r. g..; 4.347 —
Capmas, r. g 4.280 —
Collongy 4.068 —
de Crissey, r. g 4.022 —
Dargier, r. g.... 3.971 —
Godecaux, r. g 4.244 —
Holsta.ine, r. g 4.610 —
Husson, r. g 4.456 —
Lavaux, r. g. 4.061 —
Piron, r. g 4.343 —
P,oug,er, r. g 3.990 —
Sautriau, £. g 4.038_—j
Total 58.479
Moyenne ........ 1 4.176 —
Liste de la Démocratie nouvelle
MM. Chéradame, p. 8.251 voix
Delvert, p 7.680 —
Revol, p. 7.200 —
Imbrecq 7.070 —
Joanneton, p : 7.088 —
De iYIarmier, p 7.085 —
Total 44.354 —
Moyenne • ...... 7.392 —
Liste d'Action française
et de l'union nationale
MM. Bernard de Vesins, c. "'.. 9.299 voix
Robain, c...: 8.807 —
Real del Sarte, c : 9.116 —
Challamel, c. 8.651 —
Plateau, c, 9.011 —
Olagnier, c 8.524 —
Delest, c, 8.483 —
Lagrange, c 8.606 —
Vincent, ■ c 8.322 -
Tissior, c « 8.480' —
Wasier, c ■ 8.493 —
De Maublanc, c 8.348 —
Total r»-.-.. » • • 104.140 —
Moyenne 8.678 —
Listé de l'union républicaine et des intérêts
économiques et sociaux
MM. Bernard de Puybelle, rs. 601 —
Bernard de Puybelle (Hen-
ri), rd 647 —
Total - 1.248 —
Liste U'Union républicaine
MM. Pinard, r 19.266 voix
' Besnard, rs 17.59? —
Brunet, r. 17.392. —
Falot,- rsv.-. 17.484 —
Gros, r. 16.978
Helbronner, rs 17.257 —
Jossier, rg 16.635 —
Lailavoix, rs.. 16.992 —
Montillot, rg. ." 16.588 —
Olivier, rg 16.838 —
Pochon, rg.. 16.687 —
Désormeaux, rs 16.729 —
Destez, rs -, 16-285 —■
Ducasble, rg 16.647 —
Total .......... 239.375 —
Moyenne ...... 17,098 r—
Liste du Bloc national républicain
(Union républicaine sociale et nationale)
MM. Bernard, p., ds 86.003 voix
Binder, c., ds 85.217 —
Bussat, rg.-. 85.959 —
Chassaigne-Goyon, p 86.501 —
Denais,' c., ds 84.754 —
• Escudier, p., ds.... ; 85-784 —
Fabry, r..; 86.065 —
Habert, p., ad 86.114 —
Mill, rg., ad 84.769 —
Payer, rs.. 86.182 —
Prévost, r 85.149 —
Pugliesi-Conti, p., ds 84.982 —
Soulier, rg • 85.338 —
:Tournade, p., ds 84.866 —
Total .......is 1.197.483 —
Moyenne .... 85.534 — ,
Liste d'Union, républicaine et des intérêts
économiques et sociaux
(Liste indépendante
des anciens combattants).
MM. Le Filtre ,rs........... 647 volar
Baretta, rs.,... ' tl/il,
1 , Total ........... - 1,309* .—
Sont élus :
MM. Chassaignë-Goyon, André P!':lye:c'.'
Marcel Habert, - Fabry. Ch. Bernard, Fscui
cher, Bussat,- -Soulier Binder, Groussier»
Cachin, Vaillant-Couturier. Sembat Pl',
nard. ■
2e CIRCONSCRIPTION
inscrits : 221.140. — Votants : 168.081. —
Blancs et nuls : 5,829. — Suffrages ex mi*,
més : 162.252. — Majorité absolue : 8.Qj¡?7"
— Quotient : 13.521. ' 11,11
Liste socialiste unifiée
MM..Paul-Boncour, ' s. il. !...... 52, >Y& V0111
Blum, 's. îi...... 49.};ï!Parentbou dit DÓtl'11Oy ,s, u, 50. ..,.
Da'ndicbl dis Dondicdl, s.u. 48 3Jv -4
Drouotrs. u. 4-g.O^ —
Jamart,' s.' u.......... 48 v?»r
Lerch, s. u............., • 48. v
Mauraftges, s. u. 48
Mauri'l1, s. u............. 48 ;
Musy, "S " G.... 48. -j
Pevet, s. u 47.35:.:;,
Rappoport, ' s. u. >. 46. — ;
Total 584..193 "/flî-C
Moyenne. ...... '48;7'01'
Liste du Parti socialiste (Comité
d'action socialiste)
MM. Mauche, s. u,, d. s. -22.970-vobtf
Dejeante; 's. u.', d. s." 22.'îv? - -
....Total.» »... 65. ! ta :c'4
, .. Moyenne ........21. 706 - -
Liste du Bloc républicain de gauche
MM, Aulard, r: s......' J.." ::..' 9. <='.<0 vûM
Gouia, r. s R 1'1)
. Le Foyer, -r. c., a. d 8.u->i: -"
Lehmann, r. s., 7.Bj2 —
. Oudard,' r.' s.^ '7,^6. —
Pio,t, ........ 8/:;9 —
Général Sarraiix r. r.s.... 81 8.:+86 ~
Serval , 7. 3 '.....
. ■ 1 Total. .) GC * S
Moyenne •—8.;>>, —
Liste du bloc des poilus et des républicains
évolutionniste s,
MM. Gros set, r. g. 5.990 /ois
Groussat,. .r,.. g. 6.035 .<..
Ioffé, r. g, ."" ,-,,';.....'....' 0..-
N-ourigat. 4.897
Sauvai.VQ 4e, Barthélémy,
r- g, 4.811 ,'-'"
MoHard, r. g. 5.302 —
Regnault, r" g, - 5.181 —
Parellier, r. g. - ..., 5.043 —
Piazza/ r. g. 4,il')
Vicaire, r, g 4.7.U —.
Guerrier, r. g 4.917 —
Total 56.657*
!. !. Moyenne ....... 5.150 —«
Liste d'union républicaine, nationale
et sociale
MM. Millerand, d. s., commis-
sair-e génér. de la Répu-
bliq. à Strasbourg, r. S, 7S 7b vat,
Barrès, d. s., p. 70.^
Pueeh, d. s., r. 72.267 — 5
Ignace, d. s., sous-secrét.
d'Etat à la guerre, tr. g. 70.112
Galli, d. s., r. 9, .....v.. 72.583 - :
Paté, d. s., r. g...... 73.008
Erlich, avocat à la cour ;
d'appel, r. s. ' 69.32? ~-j'
Bienaimé, amiral, d. s., p. 69.425
Petitje.an, d. s., r. ■ 70.580 4-:
Failliot, d. s., r. g" 69.;)24;
Heppenheimer, r. s 68.806 .".-. :
Brossé, r. g....... 69.34$
-■ Total 850.038
Moyenne 70,838 —
Liste de la Démocratie nouvelle
MM. Cambon,' p.' 7.^16voig
1 Larchèr, p. 6.744
Bousquet, p, L.".' .¡."" ... ■ —
Lejeuftè, p.' 6, :"}8 -#
Lointioêt, p. 6.141 ,'"""
Chaînant, p. 5.8"?"
Martin, p... . ......... Ó.
- Total ......i-.w 45,177
> Moyenne . - - - - .-~ 6.45S —
Liste d'union nationale
MM. Saneerme, c. <6.785voiaf-
Clergerie. c. 6 737 — '
Rennl), c., 6.043 —
, Baudier. c. 6236 -*>
Pélissier; c. 5.87S
Bernard, c. ......... 5.054 —
RounIon, c. 5,8q6 —
Bardet, dit Maxime Brien-
ne, c. 5 621
■ Tota); :.......... 48820... '
Moyenne 61ÜZ H.
' 25, Rue Royale (811)
#ILÉPHOFIE : ÉLYSÉE 43-45 S 43-46 -~
. APBÊS 21 HEURES : GUT. 76-83
Directeur
GU3TAVB wlà-llz«lr
-
80 il eompte chèçte postal : 1046
ABONNEMENTS 1 an a mole 3 mol.'
Paris 25 fr. 13 fr. 7 fr.
Dépaf1 ... 23fr. ' 14fr. SO 7 fr. Sa
Etranger.... 36 fr. Ig fr. IU tr.
MERCREDI tir>, NOVEMBRE VHS.
Ce qu'on appelle la justice électorale :
Daudet 19.686 voix
Téry... 36.283 »
Et c "est 'Daudet qui est élu J"
RÉSULTATS DES ÉLECTION
APRÈS LE SCRUTIN
LES DEUX PRESSES ET LES DEUX POLITIQUES
ET LES DEUX POLITIQUES
Nous avons été pris entre deux feux,
flous les matins, dans leur feuille... ba-
nale, les confrères « bourgeois » — puis-
qu'il faut se resigner à parler cette lan-
gue — nous traitaient de bolchevistes;
tous les soirs, dans les réunions élècto-
rales, les bolchevistes nous traitaient de
« bourgeois,,».::C'était aussi injuste d'un
côté que de l'autre, mais allez donc dissi-
per ces malentendus en huit jours, quand
les journaux se trouvent réduits au si-
lence J
— N'aviez-vous pas, clira-t-orï, la
v !Feuille commune pour vous expliquer ?
D'abord, la Feuille commune n'est ap-
parue que bien après la Presse de Paris,
et avec un tirage si réduit que les pre- '
miers jours il n'atteignait pas le cin- i
;nuième de notre tirage ordinaire. Ensui- <
ite, la Feuille commune n'était qu'un pau-
vre expédient, et nous ne l'avons fondée ]
que pour essayer d'y défendre la liberté ;
.de la presse contre M. Jean Dupuy. On
n'a pas manqué d'en tirer parti contre ;
J'Œuvre, et nos voisins les « unifiés » :
avaient beau, comime le gracieux Rappo- ,
port, mener campagne, contre nous au 1
iverso même de notre feuille, les collabo-
rateurs de M. Jean Dupuy n'en ont pas :
moins dit êt'rèdit que nous faisions eau- .
se commune, avec Les -bo, I»c*h-evis -te- car, Ï
pour ces messieurs, tous les républicains i
et les socialistes sans distinction ni ré- ;
serve sont, maintenant des « bolchevis-
tes ». Ce qui,,nous autorisera, le jour venu, i
à établir la même solidarité entre M. Jean <
Dupuy et ses invités ; ' il prend à son :
compte et contresigne notamment toutes ;
les infamies de M. Daudet.; ;
* ' ,
Mais ,côffirii M. La tapie est bien, ins- '
piré, lorsqu'il souligne l'inégalité de la
lutte ! Après avoir opposé la Feuille corn* 1
faune des journaux républicains à la (
Presse de Paris, citadelle de toutes les
réactions, il veut bien ajouter : '
cr La comparaison devient édifiante lors-
que l'on considère l'importance de ces jour-
naux. Les, premiers, tous réunis, atteignent
péniblement à un tirage de 600.000 exem-
plaires. Et les autres dépassent le chif-
fre de HUIT MILLIONS !
, 600.000 V — 8.000.000 ! :
, Les voilà,. forces en présence
Merci à . ceux qui nous ont permis de
les confronter en pleine évidence à la veille
du scrutin..
L'argument de M. Latapie est encore
beaucoup plus fort qu'il ne l'imagine, et
la comparaison plus écrasante. La vérité,
c'est que le premier jour de la grève au-
cun des journaux républicains n'a pu pa-
raître, M. Jean Dupuy ayant pris l'igno-
ble précaution d'obliger,contre tout droit,
leurs imprimeurs à ne pas les imprimer.
Le second jour, les journaux républi-
cains et socialistes réunis n'ont pu, avec
notre installation de fortune, dépasser
. un tirage de cent miPe exemplaires, et
s'ils se sont par la suite élevés pénible-
ment à trois puis à .cinq cent mille, c'est
tout ce que nous -ont donné trois vieilles
rotatives essbufflêes en tournant près de
vingt-quatre heures par jour. Notre jour-
nal commun a manqué partout, et si nous
avions pu le mettre en vente en quantité
suffisante, il aurait trouvé lui aussi plu-
sieurs millions dVcheteurs. Ah ! si nous
avions les magnif 'lues rotatives alleman-
'des du supéfpàt'riote Jean Dup,uy !
":v . '
•>mm_ ■
Mais qu'est-ce que prouve lé raison-
nement de M. Latapie ? La supériorité de
l'outillage de MM. Dupuy ? Nous ne
l'avons jamais mise en doute, et notre
confrère eût plus ,. tôt fait d'établir la
supériorité matérielle de M. Jean Dupuy;
car ayant ajouté cent cinquante millions
de bénéfices réalisés pendant la guerre
aux soixante millions qu'il possédait
avant, M. Jean Dupuy est certainement i
\ DIusieurs milliers de fois plus riche que
! moi et même que tous les journaux répu-
blicains mis ensemble.;
C'est dire que si l'on s'en tlept, comme
M. Latapie, à mesurer les forces mécani-
ques qui sont en présence, il n'est pas
douteux que celles dont dispose M. Jean
Dupuy et ses amis sont formidables, et
nous venons d'en sentir tout le poids. Ces
forces d'ailleurs sont si insolentes que
M. Dupuy et ses complices de la Presse
du Puits ne prennent même plus la peine
de dissimuler leur intention d'en abuser.
Ces bolchevistes bourgeois ne se sont pas
contentés de préparer sournoisement de-
puis six mois contre nos imprimeries les
coups de force qui auraient étouffé en
un tournemain toute la presse républi-
caine, si 1'(E- uvre n'était venue à son se-
cours. Ils répètent chaque jour sur tous
les tons, lyriques, narquois, cyniques ou
papelards,t qu'ils n'ont nullement renoncé
à leur entreprise criminelle. Car ils ont
bien formé le dessein de nous mettre à
mort. Le plus spirituel de ces messieurs,
suppléant dè M. Çlenjenceau à l'Homme
libre, a déjà. . surnommé notre journal'
commun l'a Fosse 'comitiune, pour bien
marquer son intention de nous enterrer
tous le plus vite possible; c'est même
M. Massard qui s'est chargé de composer,
noire (repi-E'aphë » en m'exhortant X Bien
mourir. Mon, Téry / Et s'il parle le latin
aussi mal, que. le français, ce n'est pas
une raison pour que je n'entende pas sa
menace assassine. Elle est d'ailleurs ac-
compagnée d'autres avertissements qui ne
sont pas moins clairs : on m'annonce,
par exemple, que les papeteries qui nous
alimentent 'vont réduire notre fourniture
du tiers, au moment même où nous nous
efforçons de subvenir sur notre maigre
stock de papier aux besoins de nos con-
frères boycottés par Jean Dupuy; dès
que j'ai paré à ce danger, on me prévient
que dans-trois jours notre imprimerie
n'aura plus de charbon, et, quand nous
en venon,s'' QQmmç.Bç^nard Palissy aux
moyens désespérés" prêts à jeter notre
mobilier au feu pour que la clicherie ne
s'arrête pas, on me fait savoir que le cou-
rant électrique, qui fait tourner nos ro-
tatives, nous sera coupé très' prochaine-
ment. Je guette chaque nuit le mauvais
coup que nos loyaux ennemis cherchent
à nous porter dans l'ombre. S'il arrivait
que, durant quelques heures, ils parvins-
sent à nous empêcher de paraître, je sup-
: plie nos lecteurs de ne pas s'en émouvoir :
ils sauraient, ce que signifie notre silence,
et I' Œuvre renaîtrait le- lendemain, plus
forte et plus vaillante !
Mais nous avons pris toutes nos assu-
rances, directes et personnelles — que
M. Jean Dupuy se le tienne pour dit —,
et nous n'avons même plus à craindre
cette éclipse, partiHH Non, nous ne vou-
lons pas mourir, — que nos charmants
confrères de la Presse du Puits en crè-
vent de rage, — nous nous portons même
à merveille ! Dans le pays, la même cas-
sure vient de se produire que dans la
presse ; d'un côté, tous les réactionnaires ;
de l'autre, tous les républicains. Jamais,
au lendemain d'une consultation natio-
nale, la situation politique ne fut plus j
inquiétante, mais jamais non plus elle
ne fut plus nette. L'Œuvre sera demain,
elle est déjà, opposée à toute la presse
jaune, le grand journal républicain qui
défendra et sauvera notre démocratie. -
Gustave Téry
P,-S" - Alarmants, ces résultats ? Peut-
être ; mais ils, sont d'abord comiques. Ju-
gez-en, par notre manchette, et par mon
cas : je me t
! tre Da.udet, ayant attendu qu'il eût fait
choix d'une circonscription pour m'y « por-
ter ». Les électeurs se prononcent entre1
nous, lui donnent dix-neuf mille' voix et
à moi TRENTE-SIX MILLE. C*est lui qui est
élu (qu'ils disent).
Supposez que je me sois présenté sur
une liste séparée avec trois ou quatre de
mes collaborateurs, comme j'en avais d'a-
bord eu l'intention et. comme me l'avait
conseillé M. Painlevé lui-même :'c'est moi
qui a passais », et Daudet restait sur le
pavé du roy.
Dira-t-on que c'est là l'effet de la pro-
portionnelle ? Facétie et caricature ! La
réforme électorale telle qu'on nous l'an-
nonça, telle qu'il la faut concevoir, doit
tendre à, la cohstitution de grands partis,
honnêtement groupés autour d'idéest poli-
tiques claires et distinctes ; or, la pré-
sente loi électorale ne favorise que deux
choses : 10 la multiplication des listes et
l'émiettement des partis, comme mon
exemple en fait foi ; 2° les coalitions mons-
trueuses!, comme le démontre le scandaleux
succès du bloc dit national.
Mais ce n'est p&§ nni. Je commence par
demander l'invalidation de Daudet
— G. T.
GRAINE.
DE BOLCHEVISTE
. Didi s'intéresse prodigieusement à l'agi-
tation électorale. Il m'a demandé, sur la
manière dont se font les députés, des expli-
cations que je n'ai pu lui fournir.
La représentation proportionnelle m'ap-
paraît, en effet, comme un de ces diabo-
liques problèmes sur les mélanges, alliages
bu parties aliquotes qui, par la grâce des
fractions ordinaires ou décimales, condui-
sent les jeunes élèves à un résultat satisfai-
sant lorsqu'il s'agit d'un placement' à inté-
rêts composés ou d'une répartition des som-
mes confiées au pari mutuel, mais qui pro-
duisent les plus amen es déceptions lors-
qu'il faut pourvoir à un siège vacant au,
Palais-Bourbon.
En m'y essayant, je suis arrivé à une
solution évidemment absurde qui, sur
les deux tiers du siège vacaîît mettait les
■■TJfànr'dérfwfé"' socialiste et
les trois seizièmes d'un postérieur nette-
ment républicain, Un autre calcul a abouti
à l'élection, par 25 voix, d'un type qui
complétait une douzaine symbolique, tan-
dis qu'un autre type qui « faisait liste à
lui tout seul » (sic) restait froi,dement sur
le carreau avec 3.217 voix...
Alors, j'ai répondu à Didi
—r Mon bonhomme, commence par tra-
vailler ton arithmétique... Nous reparle-
rons de ça quand tu seras à Polytechni-
que.
Didi a tout de même voulu aller voir
comment ça se passait. Il m'a entraîné à
la section de. vote de la rue Boileau. J'es-
pérais qu'on ne nous laisserait pas entrer,
car Didi ne peut pas voter, et moi je ne
veux pas... Mais l'entrée était libre.
— Qui c'est, dis, papa, ces messieurs-là ?
— Ce sont des électeurs.
— Qu'est-ce que c'est, un électeur ?
— Un électeur, c'est la dix-millionième
partie dit, quart de la souveraineté nation
nale... C'est à peu près la définition du
Maître. L'électeur, en effet, est le maître ;
du moins on le lui dit.
— Oh ! c'est rigolo ! s'écrià Didi qui 'était
tombé en arrêt devant l'isoloir... A quoi
ça sert ?
Je rappelai mon fils au respect qui est
dû aux choses respectables.
— Ça ressemble à un confessionnal, dit
rêveusement Didi, qui poursuivait ses in-
vestigations.
— Tu vois bien qu'il faut en parler d'une
façon convenable. Un petit garçon bien
élevé ne dit pas qu'un confessionnal est ri-
golo.
— 'Â quoi, ça sert. u. machin-là ?
• ...... Ça sert à voter-. ' -1 • - .
: - — Ah !... ■ Pourquoi' qu'ils se cachent
pour voter; les- électeurs ?... C'est donc'
mal ? C'est donc défendu ? "
— C'est toujours imprudent Il ne faut pas
proclamer, au grand jour ses convictions
politiques ei-rcligieusm... Il y avait une
fois un nommé Polycucte.',: Tu apprendras
plus lard sr'M' histoire... ■ C'est depuis ce
temps-là que les- confessionnaux et les iso-
loirs ont des rideaux baissés et des portes
closes, alors, que le, mérite d'un homme,
d'un homme qui n'est pas une vieille fem-
me, devrait • consister * à proclamer très
haut sa foi, ses amitiés, son orgueil et ses
fautes... AM
modèle d'isoloir qui, encore aujourd'hui,
sert aux courageux citoyens soucieux d'ex-
primer leurs opinions politiques. C'est ain-
si qu'ils. inscrivent sur l'ai,doise : « Vive
3laizdel ! » ou « A mort Caillaux ! »... Ain-
Si... Mais où est-il passé, ce sacré gamin-
là ? Didi !
. Didi s'était installé dans un des compar-
timents de l'isoloir. Lorsque je l'en tirai,
il était vraiment trop tard. Séduit par le
caractère intime et l'aspect évocateur de
l'endroit, 1iwn fils avait traité ce refuge.
républicain avec tout l'irrespect dû à un
monument de la Rome impériale..,
G. DE LA FOUCHARDIÈRE.
LES CIRCONSCRIPTIONS DE PARI
1re CIRCONSCRIPTION
(14 sièges)
Inscrits, 260.011. — Votants, 191.966. —
Bulletins blancs et nuls, 4.406. — Suffrages
exprimés, 187.560. — Majorité absolue,
93.781. — Quotient électoral, 13.397.
Liste du parti socialiste unifié
MM. Cachin, d. s 60.003 voix
A. Groiissier, d. s. 60.244 —
Sembat, d. s.. 59.662 —
Rergery 59.662 —
Deslinières 59.110 —
Faure 59.471 —
Foix 58.977 —
Lefebvre 59.252 —
Levannier 59.087 —
Micouleau 59.044 —
Renoult 59.4-16 —
Rouanet 59.434 —
Thys 59 .170
Vaillant-Couturier 59.517 —
; Total .......... 1 831.415 —
Moyenne 59.386 —
Liste républicaine des intérêts généraux
MM. Benard, r. g 4.711 voix
Bohrer, r. g 3.938 —
Briss/eau, r. g..; 4.347 —
Capmas, r. g 4.280 —
Collongy 4.068 —
de Crissey, r. g 4.022 —
Dargier, r. g.... 3.971 —
Godecaux, r. g 4.244 —
Holsta.ine, r. g 4.610 —
Husson, r. g 4.456 —
Lavaux, r. g. 4.061 —
Piron, r. g 4.343 —
P,oug,er, r. g 3.990 —
Sautriau, £. g 4.038_—j
Total 58.479
Moyenne ........ 1 4.176 —
Liste de la Démocratie nouvelle
MM. Chéradame, p. 8.251 voix
Delvert, p 7.680 —
Revol, p. 7.200 —
Imbrecq 7.070 —
Joanneton, p : 7.088 —
De iYIarmier, p 7.085 —
Total 44.354 —
Moyenne • ...... 7.392 —
Liste d'Action française
et de l'union nationale
MM. Bernard de Vesins, c. "'.. 9.299 voix
Robain, c...: 8.807 —
Real del Sarte, c : 9.116 —
Challamel, c. 8.651 —
Plateau, c, 9.011 —
Olagnier, c 8.524 —
Delest, c, 8.483 —
Lagrange, c 8.606 —
Vincent, ■ c 8.322 -
Tissior, c « 8.480' —
Wasier, c ■ 8.493 —
De Maublanc, c 8.348 —
Total r»-.-.. » • • 104.140 —
Moyenne 8.678 —
Listé de l'union républicaine et des intérêts
économiques et sociaux
MM. Bernard de Puybelle, rs. 601 —
Bernard de Puybelle (Hen-
ri), rd 647 —
Total - 1.248 —
Liste U'Union républicaine
MM. Pinard, r 19.266 voix
' Besnard, rs 17.59? —
Brunet, r. 17.392. —
Falot,- rsv.-. 17.484 —
Gros, r. 16.978
Helbronner, rs 17.257 —
Jossier, rg 16.635 —
Lailavoix, rs.. 16.992 —
Montillot, rg. ." 16.588 —
Olivier, rg 16.838 —
Pochon, rg.. 16.687 —
Désormeaux, rs 16.729 —
Destez, rs -, 16-285 —■
Ducasble, rg 16.647 —
Total .......... 239.375 —
Moyenne ...... 17,098 r—
Liste du Bloc national républicain
(Union républicaine sociale et nationale)
MM. Bernard, p., ds 86.003 voix
Binder, c., ds 85.217 —
Bussat, rg.-. 85.959 —
Chassaigne-Goyon, p 86.501 —
Denais,' c., ds 84.754 —
• Escudier, p., ds.... ; 85-784 —
Fabry, r..; 86.065 —
Habert, p., ad 86.114 —
Mill, rg., ad 84.769 —
Payer, rs.. 86.182 —
Prévost, r 85.149 —
Pugliesi-Conti, p., ds 84.982 —
Soulier, rg • 85.338 —
:Tournade, p., ds 84.866 —
Total .......is 1.197.483 —
Moyenne .... 85.534 — ,
Liste d'Union, républicaine et des intérêts
économiques et sociaux
(Liste indépendante
des anciens combattants).
MM. Le Filtre ,rs........... 647 volar
Baretta, rs.,... ' tl/il,
1 , Total ........... - 1,309* .—
Sont élus :
MM. Chassaignë-Goyon, André P!':lye:c'.'
Marcel Habert, - Fabry. Ch. Bernard, Fscui
cher, Bussat,- -Soulier Binder, Groussier»
Cachin, Vaillant-Couturier. Sembat Pl',
nard. ■
2e CIRCONSCRIPTION
inscrits : 221.140. — Votants : 168.081. —
Blancs et nuls : 5,829. — Suffrages ex mi*,
més : 162.252. — Majorité absolue : 8.Qj¡?7"
— Quotient : 13.521. ' 11,11
Liste socialiste unifiée
MM..Paul-Boncour, ' s. il. !...... 52, >Y& V0111
Blum, 's. îi...... 49.};ï!
Da'ndicbl dis Dondicdl, s.u. 48 3Jv -4
Drouotrs. u. 4-g.O^ —
Jamart,' s.' u.......... 48 v?»r
Lerch, s. u............., • 48. v
Mauraftges, s. u. 48
Mauri'l1, s. u............. 48 ;
Musy, "S " G.... 48. -j
Pevet, s. u 47.35:.:;,
Rappoport, ' s. u. >. 46. — ;
Total 584..193 "/flî-C
Moyenne. ...... '48;7'01'
Liste du Parti socialiste (Comité
d'action socialiste)
MM. Mauche, s. u,, d. s. -22.970-vobtf
Dejeante; 's. u.', d. s." 22.'îv? - -
....Total.» »... 65. ! ta :c'4
, .. Moyenne ........21. 706 - -
Liste du Bloc républicain de gauche
MM, Aulard, r: s......' J.." ::..' 9. <='.<0 vûM
Gouia, r. s R 1'1)
. Le Foyer, -r. c., a. d 8.u->i: -"
Lehmann, r. s., 7.Bj2 —
. Oudard,' r.' s.^ '7,^6. —
Pio,t, ........ 8/:;9 —
Général Sarraiix r. r.s.... 81 8.:+86 ~
Serval , 7. 3 '.....
. ■ 1 Total. .) GC * S
Moyenne •—8.;>>, —
Liste du bloc des poilus et des républicains
évolutionniste s,
MM. Gros set, r. g. 5.990 /ois
Groussat,. .r,.. g. 6.035 .<..
Ioffé, r. g, ."" ,-,,';.....'....' 0..-
N-ourigat. 4.897
Sauvai.VQ 4e, Barthélémy,
r- g, 4.811 ,'-'"
MoHard, r. g. 5.302 —
Regnault, r" g, - 5.181 —
Parellier, r. g. - ..., 5.043 —
Piazza/ r. g. 4,il')
Vicaire, r, g 4.7.U —.
Guerrier, r. g 4.917 —
Total 56.657*
!. !. Moyenne ....... 5.150 —«
Liste d'union républicaine, nationale
et sociale
MM. Millerand, d. s., commis-
sair-e génér. de la Répu-
bliq. à Strasbourg, r. S, 7S 7b vat,
Barrès, d. s., p. 70.^
Pueeh, d. s., r. 72.267 — 5
Ignace, d. s., sous-secrét.
d'Etat à la guerre, tr. g. 70.112
Galli, d. s., r. 9, .....v.. 72.583 - :
Paté, d. s., r. g...... 73.008
Erlich, avocat à la cour ;
d'appel, r. s. ' 69.32? ~-j'
Bienaimé, amiral, d. s., p. 69.425
Petitje.an, d. s., r. ■ 70.580 4-:
Failliot, d. s., r. g" 69.;)24;
Heppenheimer, r. s 68.806 .".-. :
Brossé, r. g....... 69.34$
-■ Total 850.038
Moyenne 70,838 —
Liste de la Démocratie nouvelle
MM. Cambon,' p.' 7.^16voig
1 Larchèr, p. 6.744
Bousquet, p, L.".' .¡."" ... ■ —
Lejeuftè, p.' 6, :"}8 -#
Lointioêt, p. 6.141 ,'"""
Chaînant, p. 5.8"?"
Martin, p... . ......... Ó.
- Total ......i-.w 45,177
> Moyenne . - - - - .-~ 6.45S —
Liste d'union nationale
MM. Saneerme, c. <6.785voiaf-
Clergerie. c. 6 737 — '
Rennl), c., 6.043 —
, Baudier. c. 6236 -*>
Pélissier; c. 5.87S
Bernard, c. ......... 5.054 —
RounIon, c. 5,8q6 —
Bardet, dit Maxime Brien-
ne, c. 5 621
■ Tota); :.......... 48820... '
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