Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-01-16
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 janvier 1938 16 janvier 1938
Description : 1938/01/16 (A29,N9894). 1938/01/16 (A29,N9894).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4611147k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/08/2016
EXCELSIOR
Nous avons pour nos
fautes des indulgences
d auteur, GUSTAVE DROZ.
29" Année. —N° 9.894. — PAUL Dupuy, directeur (1917-1927).
ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE
EXCEL 124 - PARIS -
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
FRANCE ET COLONIES 4Q* 1
LE TEMPS D'AUJOURD'HUI
Région parisienne. — Ass. beau,
plus frais. Belles éclaircies. Vents
S.-O. modérés. Maximum + 9°.
Hier, min. : + 6o ; max. : + 11°.
Kn France. — N.-O., belle mat.,
suivie nouv. aggravation et pluies.
E. et S., après orage la nuit, assez
belle journée. Ai ll., comme région
parisienne. Tempér. en baisse gé-
nérale. Le 17, une nouvelle per-
turbation envahira toute la France.
DIMANCHE
16
JANVIER 1938
.........
Saint Marcel
PIERRE LAFITTE, fondateur. — Téléph. : Prov. 15-22, 15-23, 15-24.
Ce matin, après avoir conféré
avec le groupe radical socialiste
M. GEORGES BONNET
CONSTITUERA SON CABINET
SI SON GROUPE L'APPROUVE
IL AVAIT APPORTÉ SON ACCEPTATION
OFFICIELLE A L'ELYSÉE A 18 H. 45
Mais...
... Dans la suite, les socialistes
décidaient de ne lui accorder
ni participation NI SOUTIEN
S'il y est autorisé :
FORMERA-T-IL
UN GOUVERNEMENT
RADICAL HOMOGENE ?
PATIEMMENT, volonté avec la ferme
volonté d aboutir, M. Georges
Bonnet s'efforce de former un ca-
binet qui poursuivrait la politique
définie dans la déclaration de Ram-
bouillet, maintiendrait la liberté
monétaire et assurerait la défense
du franc.
A cet effet, le ministre des Finances
du cabinet démissionnaire a consa-
cré hier sa journée à des négocia-
tions laborieuses et parfois diffi-
ciles. Sans s'arrêter aux obstacles
qu'il rencontrait et que connurent,
avant lui, d'autres hommes politi-
ques chargés de missions identiques,
il jugeait, à 19 heures, pouvoir ac- j
- - '
cepter la mission de former le nou'
veau cabinet.
Le refus des socialistes S.F.I.O. de lui
accorder leur participation — et
même leur soutien — le met main-
tenant dans l'obligation de consti-
tuer un ministère autre que celui de
M. Camille Chautemps et qui ren-
contrerait, vraisemblablement, dès
son premier contact avec la Cham-
bre l'hostilité des deux principaux
groupes de l'extrême gauche.
C'est cette situation que M. Georges
Bonnet exposera ce matin au
groupe radical socialiste, auquel il
fera connaître l'état de ses négocia-
tions et demandera si l'investiture
qui lui a été accordée hier après.
•' M. ; JOSEPH CAILLAUX, président de
la commission des finances du Sénat,
vient de reconduire M. BONNET, qui
lui avait rendu visite à son domicile
■ duL- square de l'Avenue-du-Bois-de-
Boulogne.
midi par le parti valoisien lui est
maintenue.
Dans l'affirmative, M. Georges Bon-
net procéderait aussitôt à la répar-
tition des portefeuilles entre les per..
sonnalités politiques dont il aura
obtenu le concours. Et son minis-
tère serait constitué dans la journée.
Hier matin, M. Georges Bonnet rendit
tout d'abord visite à MM. Albert
Sarraut et Léon Blum.
LA VOIE DANGEREUSE
, L S'AGIT moins de savoir si
nous aurons un ministère de
Front populaire que de savoir
si nous aurons Ul1 gouverne.,
ment homogène, tout entier
résolu à pratiquer une poli.,
tique de salut public.
Car ce n'est pas seulement notre
monnaie qui se trouve mena-
cée et avec elle notre crédit-
national, condition essentielle
de la prospérité; c'est encore
notre prestige au dehors,
notre crédit moral.
D'aucuns se laissent persuader
qu'il suffirait d'instituer le
contrôle des changes pour que
l'or coule à flots dans les
caisses de l'Etat. Ils se trom-
pent.
Si la majorité des socialistes —
M. Blum en tête — et la près-
que unanimité des radicaux,
derrière M. Chautemps, M. Da.,
ladier et M. Bonnet, ont refusé
de suivre cette voie, c'est qu'ils
savent que le Trésor n'y gagne.
rait rien, mais que, par contre,
en dénonçant l'accord tripar-
tite, nous risquerions de per-
dre les sympathies actives de
l'Angleterre et de l'Amérique.
La presse de ces, deux grands
pays ne nous ménage pas là.
dessus les avertissements.
MAURICE COLRAT.
-
A 21 H. 20, HIER SOIR, AU MINISTÈRE DES FINANCES, M. GEORGES BONNET DONNE
AUX JOURNALISTES LECTURE DE SON - COMMUNIQUE.
DURÉE DES VINGT-DEUX MINISTERES AU POUVOIR DE JANVIER 1928 A JANVIER 1938
Ce graphique indique la durée de chacun des vingt-deux ministères qui ont détenu le pouvoir
entre le i" janvier 1928 et le 14 janvier 1938. Signalons que le cabinet Poincaré, en place
au l"r janvier 1928, était entré en fonctions le 23 juillet 1926 et qu'il fut remanié le 11 novembre
I ig28, pour durer jusqu'au 29 juillet 1929. Le double ministère Poincaré avait donc « tenu »
TROIS ANS ET SIX JOURS. Par contre, le ministère Bouisson et le premier ministère
I ~- Chautemps tombèrent le jour même de leur présentation devant la Chambre des députés.
BERLIN
a réservé
à M. Stoyadinovicth
le Premier Yougoslave
une réception
enthousiaste
de notre correspondant particulier
M. ANDRÉ SULLY
BERLIN, 15 janvier. — L'arrivée à
Berlin de M. 'Stoyadinoviteh a été
l'occasion, ce matin d'une manifesta-
tion organisée en l'honneur du prési-
dent du Conseil de Yougoslavie. Dès
que le train fut entré en gare d'An-
halt, pavoisée aux couleurs du Reich et
de la Yougoslavie, une compagnie
d'honneur de l'aviation allemande pré-
senta lès armes, tandis que l'orchestre
militaire jouait l'hymne yougoslave et
l'hymne allemand. La foule cria :
« Vive Gœring, vive l'Allemagne, vive
la Yougoslavie ! » .'
Outre les personnalités officielles al-
lemandes, de nombreux membres du
corps diplomatique étaient venus sa-
luer à son arrivépï le président du
Conseil yougoslave et Mme Stoyadino-
vitch.
M. Stoyadinovitch a immédiatement
gagné l'hôtel où il résider a pendant son
séjour à Berlin.
A 11 h. 15, il s'est rendu eut monu-
ment ,aux morts de la guerre, où il a
déposé une couronne..
Le . président dit Conseil yottgoslave
a , visité cet après-midi le nouveau
champ d'aviation en construction à
Tèmpellioff, ainsi que le ministère de
l'Air. Il a reçu ensuite la visite du mi-
nistre des Affaires- étrangères du
Reich, M. von Neurath, et celle du gé-
néral Gœring.
Ce soir, un dîner est. offert par
M. von Neurath à M. Stoyadinovitch.
: La conférence italo-austro-hongroise
de Budapest avait fortement déçu les
milieux politiques berlinois qui savent
combien le comte Ciano a dû employer
d'éloquence et d'énergique persuasion
pour arracher aux hommes d'Etat au-
trichiens et hongrois la maigre conces-
sion d'une reconnaissance platonique du
gouvern,ement de Franco, geste qui
n'est pas de nature à modifier les chan-
ces du général sur les fronts espagnols.
Le chancelier Schuschnigg et ses col-
lègttes hongrois ont refusé de quitter
la S. D. N. et d'adhérer au fameux
pacte dit « anti-komintern ». Le texte
du ^communiqué.r -4e —Budapest,. > texte ,
dont la rédaction a été particulière-
ment laborieuse, ne contient, sur ces
deux questions, que des phrases conve-
nues sans portée pratique.
Les attentats de l'Etoile
" JE RECONNAIS M. BALS "
déclare l'ingénieur Locuty
Mais le concierge de la rue
de Presbourg, lui, n'affirme rien.
CONFRONTATION SANS RÉSULTAT
LES ASSASSINATS DE BAGNOLES-DE-L'ORNE
A peine connue, " la piste
Weidmann " s'effondre
L'AFFAIRE DES TUBES DE MICROBES
ROIDOT, LE CHIMISTE,
A ÉTÉ VU A PARIS JEUDI
CI-CONTRE :
L'ingénieur VAN DE
KERKHOVE arrivant hier
à la prison de Clermont-
Ferrand.
CI-DESSUS :
SAUVAGE, qui purge ac-
tuellement une peine à
la prisqri de Poissy.
RIEN de définit/if n'est sorti de l'acte -
d'instruction de loin le plus im-
portant d'hier,, parmi toutes les pour-
suites intentées contre le C. S. A. R ;
la confrontation qu'on espérai/t décisive; >
entre l'ingénieur Pierre Locuty, qui af-
firme avoir déposé la caisse infernale
du 4, rue de Presbourg, et M. Paul
Bals, la concierge de l'immeuble, qui
reçut l'engin et dont les souvenirs de-
meurent imprécis. En langage de Pa-
lais, les deux hommes sont restés sur
leurs positions.
On se souvient que la description du
« livreur » de la bombe faite par
M. Bals — un tableau paru mercredi
dernier dans Excelsior le montrait —
ne semblait pas se rapporter au signa-
lement de Pierre Locuty. , /
Mais, au début de son audition, -, le
concierge de la rue de. Presbourg . a
tenu à préciser qu'on lui avait prêté
des propos catégoriques alors qu'il ne
saurait être affirmatif au sujet, d'un
personnage - entr'aperçu quelques , ins-
tants seulement. ■ ,
Confronté ensuite avec M. Locuty qui
était - assisté de MI René Lafarge,
M. Bals déclara, que l'ingénieur était
approximativement de la même taille,
de la même corpulence et du même âge
que le « livreur » du 11 septembre. Le
bas du visage lui a semblé de même
dessin, mais — et c'est ici que le
concierge devient affinmatif — il a re-"
marqué que île « livreur » portait des
lunettes.
Aussitôt introduit, Pierre Locuty se
montra très sûr de lui :
— Je reconnais parfaitement le
concierge, a-t-il répété.
Mais, après avoir donné plusieurs
détails, vérifiés par M. Bals, il ajouta
que ce dernier portait un habit à bas-
ques alors que le concierge était en
réalité vêtu — non d'une redingote —
mais d'un veston à gros boutons de
métal blanc.
De son côté, M. Bals croit se souve-
nir que le livreur était coiffé d'une cas-
quette grise et vêtu d'une cotte bleue
ou d'un costume bleu délavé. Toutefois,
il ne considère pas comme impossible
que, ainsi que l'a déclaré l'ingénieur,
il ait porté un costume bleu marine et
un chapeau mou gris.
Étrange
incident
à l'ambassade
anglaise
à Tokio
VOICI MA RÉPONSE
A M. EDEN,
déclare un écrivain japonais
en brandissant un
poignard et en le pré-
sentant à l'ambas-
sadeur d'Angleterre.
rT"»OKIO, 15 janvier. — M. Makato
A W atanabe, écrivain japonais connu
pour ses idées réactionnaires, a pro-
voqué cet après-midi un incident à
l'ambassade de Grande-Bretagne, en
présence de l'ambassadeur, sir Ro-
bert Craigie. On donne deux versions
de cet incident :
D'une part, selon la police, M. Wata-
nabe a simplement voulu faire pré-
sent à l'ambassadeur d'un ancien sa-
bre japonais, en témoignage de re-
connaissance pour ce qu'il fit pour
l'amélioration des relations anglo-ja-
ponaises.
Dans son rapport, la police précise que
M. Watanabe, qui n'est âgé que -de
quarante et un ans, s'est rendu à
l'ambassade britannique à 13 h. 20.
Il portait un habit de cérémonie et
insista pour être reçu par l'ambas-
sadeur. Il fut introduit auprès de sir
Robert Craigie, en présence de l'at-
taché militaire, le major général Pig-
got, qui servit d'interprète.
M. Watanabe aurait alors déclaré qu'il
voulait que la Grande-Bretagne re-
vînt sur sa politique à l'égard du Ja-
pon. Puis, ajoutant : « Voici ma ré-
ponse personnelle à M. Eden », il sor-
tit un poignard d'une trentaine de
centimètres de longueur et le pré-
senta à l'ambassadeur. On appela
alors la police qui arrêta M. Wata-
nabe.
D'autre part, d'après un communiqué
remis à la presse par l'agence Domeï,
sir Robert Craigie; reçut M. Wata-
nabe avec beaucoup d'égards.
C'EST BIEN MOI
qui l'ai empoisonnée !
avoue un pharmacien
dont la fiancée était morte
il Y a six mois
" Je voulais me tuer le lendemain, je n'en
ai pas eu le courage ", ajoute-t-il.
.. LIRE L'INFORMATION EN PAGE 5
LA PHARMACIE DE L'AVENUE D'ARGENTEUIL, A BOIS-
COLOMBES. En médaillon : LE PHARMACIEN MACQUERON,
11 BLESSÉS SÉRIEUX
A NOISY-LE-SEC
DANS UNE COLLISION
ENTRE UN TAXI
ET UNE AUTOMOBILE
UNE grave collision s'est produite
Mer, vers 21 h. 30, rue de Paris,
à Noisy-le-Sec, entre un taxi conduit
par le chauffeur Gustave Griffol, de-
me1trant 138, avenue de la f(Jare, à
Mitry-Mory, et une automobile parti-
culière conduite par son propriétaire,
M. Thérapagleu, demeurant 15, passage
Téret
Onze personnes ont été blessées dans
cet accident. Huit d'entre elles ont été
admises à l'hôpital Saint-Louis. Trois
antres plus grièvement atteintes ont
été transportées à, l'hôpital fmnco-rnn-
sulman de Bobigny.
Le Commissaire de Noisy-le-Sec pro-
\ cède à une enquête pour déterminer
les circonstances de cet accident.
| LE FRANC -1
hier en clôture
i A LONDRES:
| 149.25
contre 150 avant-hier
| Lire en page 5 : \
EN QUOI
CONSISTE
LE CONTROLE
j DES CHANGES j
-
Nous avons pour nos
fautes des indulgences
d auteur, GUSTAVE DROZ.
29" Année. —N° 9.894. — PAUL Dupuy, directeur (1917-1927).
ADRESSE TÉLÉGRAPHIQUE
EXCEL 124 - PARIS -
PARIS, 20, RUE D'ENGHIEN (Xme)
FRANCE ET COLONIES 4Q* 1
LE TEMPS D'AUJOURD'HUI
Région parisienne. — Ass. beau,
plus frais. Belles éclaircies. Vents
S.-O. modérés. Maximum + 9°.
Hier, min. : + 6o ; max. : + 11°.
Kn France. — N.-O., belle mat.,
suivie nouv. aggravation et pluies.
E. et S., après orage la nuit, assez
belle journée. Ai ll., comme région
parisienne. Tempér. en baisse gé-
nérale. Le 17, une nouvelle per-
turbation envahira toute la France.
DIMANCHE
16
JANVIER 1938
.........
Saint Marcel
PIERRE LAFITTE, fondateur. — Téléph. : Prov. 15-22, 15-23, 15-24.
Ce matin, après avoir conféré
avec le groupe radical socialiste
M. GEORGES BONNET
CONSTITUERA SON CABINET
SI SON GROUPE L'APPROUVE
IL AVAIT APPORTÉ SON ACCEPTATION
OFFICIELLE A L'ELYSÉE A 18 H. 45
Mais...
... Dans la suite, les socialistes
décidaient de ne lui accorder
ni participation NI SOUTIEN
S'il y est autorisé :
FORMERA-T-IL
UN GOUVERNEMENT
RADICAL HOMOGENE ?
PATIEMMENT, volonté avec la ferme
volonté d aboutir, M. Georges
Bonnet s'efforce de former un ca-
binet qui poursuivrait la politique
définie dans la déclaration de Ram-
bouillet, maintiendrait la liberté
monétaire et assurerait la défense
du franc.
A cet effet, le ministre des Finances
du cabinet démissionnaire a consa-
cré hier sa journée à des négocia-
tions laborieuses et parfois diffi-
ciles. Sans s'arrêter aux obstacles
qu'il rencontrait et que connurent,
avant lui, d'autres hommes politi-
ques chargés de missions identiques,
il jugeait, à 19 heures, pouvoir ac- j
- - '
cepter la mission de former le nou'
veau cabinet.
Le refus des socialistes S.F.I.O. de lui
accorder leur participation — et
même leur soutien — le met main-
tenant dans l'obligation de consti-
tuer un ministère autre que celui de
M. Camille Chautemps et qui ren-
contrerait, vraisemblablement, dès
son premier contact avec la Cham-
bre l'hostilité des deux principaux
groupes de l'extrême gauche.
C'est cette situation que M. Georges
Bonnet exposera ce matin au
groupe radical socialiste, auquel il
fera connaître l'état de ses négocia-
tions et demandera si l'investiture
qui lui a été accordée hier après.
•' M. ; JOSEPH CAILLAUX, président de
la commission des finances du Sénat,
vient de reconduire M. BONNET, qui
lui avait rendu visite à son domicile
■ duL- square de l'Avenue-du-Bois-de-
Boulogne.
midi par le parti valoisien lui est
maintenue.
Dans l'affirmative, M. Georges Bon-
net procéderait aussitôt à la répar-
tition des portefeuilles entre les per..
sonnalités politiques dont il aura
obtenu le concours. Et son minis-
tère serait constitué dans la journée.
Hier matin, M. Georges Bonnet rendit
tout d'abord visite à MM. Albert
Sarraut et Léon Blum.
LA VOIE DANGEREUSE
, L S'AGIT moins de savoir si
nous aurons un ministère de
Front populaire que de savoir
si nous aurons Ul1 gouverne.,
ment homogène, tout entier
résolu à pratiquer une poli.,
tique de salut public.
Car ce n'est pas seulement notre
monnaie qui se trouve mena-
cée et avec elle notre crédit-
national, condition essentielle
de la prospérité; c'est encore
notre prestige au dehors,
notre crédit moral.
D'aucuns se laissent persuader
qu'il suffirait d'instituer le
contrôle des changes pour que
l'or coule à flots dans les
caisses de l'Etat. Ils se trom-
pent.
Si la majorité des socialistes —
M. Blum en tête — et la près-
que unanimité des radicaux,
derrière M. Chautemps, M. Da.,
ladier et M. Bonnet, ont refusé
de suivre cette voie, c'est qu'ils
savent que le Trésor n'y gagne.
rait rien, mais que, par contre,
en dénonçant l'accord tripar-
tite, nous risquerions de per-
dre les sympathies actives de
l'Angleterre et de l'Amérique.
La presse de ces, deux grands
pays ne nous ménage pas là.
dessus les avertissements.
MAURICE COLRAT.
-
A 21 H. 20, HIER SOIR, AU MINISTÈRE DES FINANCES, M. GEORGES BONNET DONNE
AUX JOURNALISTES LECTURE DE SON - COMMUNIQUE.
DURÉE DES VINGT-DEUX MINISTERES AU POUVOIR DE JANVIER 1928 A JANVIER 1938
Ce graphique indique la durée de chacun des vingt-deux ministères qui ont détenu le pouvoir
entre le i" janvier 1928 et le 14 janvier 1938. Signalons que le cabinet Poincaré, en place
au l"r janvier 1928, était entré en fonctions le 23 juillet 1926 et qu'il fut remanié le 11 novembre
I ig28, pour durer jusqu'au 29 juillet 1929. Le double ministère Poincaré avait donc « tenu »
TROIS ANS ET SIX JOURS. Par contre, le ministère Bouisson et le premier ministère
I ~- Chautemps tombèrent le jour même de leur présentation devant la Chambre des députés.
BERLIN
a réservé
à M. Stoyadinovicth
le Premier Yougoslave
une réception
enthousiaste
de notre correspondant particulier
M. ANDRÉ SULLY
BERLIN, 15 janvier. — L'arrivée à
Berlin de M. 'Stoyadinoviteh a été
l'occasion, ce matin d'une manifesta-
tion organisée en l'honneur du prési-
dent du Conseil de Yougoslavie. Dès
que le train fut entré en gare d'An-
halt, pavoisée aux couleurs du Reich et
de la Yougoslavie, une compagnie
d'honneur de l'aviation allemande pré-
senta lès armes, tandis que l'orchestre
militaire jouait l'hymne yougoslave et
l'hymne allemand. La foule cria :
« Vive Gœring, vive l'Allemagne, vive
la Yougoslavie ! » .'
Outre les personnalités officielles al-
lemandes, de nombreux membres du
corps diplomatique étaient venus sa-
luer à son arrivépï le président du
Conseil yougoslave et Mme Stoyadino-
vitch.
M. Stoyadinovitch a immédiatement
gagné l'hôtel où il résider a pendant son
séjour à Berlin.
A 11 h. 15, il s'est rendu eut monu-
ment ,aux morts de la guerre, où il a
déposé une couronne..
Le . président dit Conseil yottgoslave
a , visité cet après-midi le nouveau
champ d'aviation en construction à
Tèmpellioff, ainsi que le ministère de
l'Air. Il a reçu ensuite la visite du mi-
nistre des Affaires- étrangères du
Reich, M. von Neurath, et celle du gé-
néral Gœring.
Ce soir, un dîner est. offert par
M. von Neurath à M. Stoyadinovitch.
: La conférence italo-austro-hongroise
de Budapest avait fortement déçu les
milieux politiques berlinois qui savent
combien le comte Ciano a dû employer
d'éloquence et d'énergique persuasion
pour arracher aux hommes d'Etat au-
trichiens et hongrois la maigre conces-
sion d'une reconnaissance platonique du
gouvern,ement de Franco, geste qui
n'est pas de nature à modifier les chan-
ces du général sur les fronts espagnols.
Le chancelier Schuschnigg et ses col-
lègttes hongrois ont refusé de quitter
la S. D. N. et d'adhérer au fameux
pacte dit « anti-komintern ». Le texte
du ^communiqué.r -4e —Budapest,. > texte ,
dont la rédaction a été particulière-
ment laborieuse, ne contient, sur ces
deux questions, que des phrases conve-
nues sans portée pratique.
Les attentats de l'Etoile
" JE RECONNAIS M. BALS "
déclare l'ingénieur Locuty
Mais le concierge de la rue
de Presbourg, lui, n'affirme rien.
CONFRONTATION SANS RÉSULTAT
LES ASSASSINATS DE BAGNOLES-DE-L'ORNE
A peine connue, " la piste
Weidmann " s'effondre
L'AFFAIRE DES TUBES DE MICROBES
ROIDOT, LE CHIMISTE,
A ÉTÉ VU A PARIS JEUDI
CI-CONTRE :
L'ingénieur VAN DE
KERKHOVE arrivant hier
à la prison de Clermont-
Ferrand.
CI-DESSUS :
SAUVAGE, qui purge ac-
tuellement une peine à
la prisqri de Poissy.
RIEN de définit/if n'est sorti de l'acte -
d'instruction de loin le plus im-
portant d'hier,, parmi toutes les pour-
suites intentées contre le C. S. A. R ;
la confrontation qu'on espérai/t décisive; >
entre l'ingénieur Pierre Locuty, qui af-
firme avoir déposé la caisse infernale
du 4, rue de Presbourg, et M. Paul
Bals, la concierge de l'immeuble, qui
reçut l'engin et dont les souvenirs de-
meurent imprécis. En langage de Pa-
lais, les deux hommes sont restés sur
leurs positions.
On se souvient que la description du
« livreur » de la bombe faite par
M. Bals — un tableau paru mercredi
dernier dans Excelsior le montrait —
ne semblait pas se rapporter au signa-
lement de Pierre Locuty. , /
Mais, au début de son audition, -, le
concierge de la rue de. Presbourg . a
tenu à préciser qu'on lui avait prêté
des propos catégoriques alors qu'il ne
saurait être affirmatif au sujet, d'un
personnage - entr'aperçu quelques , ins-
tants seulement. ■ ,
Confronté ensuite avec M. Locuty qui
était - assisté de MI René Lafarge,
M. Bals déclara, que l'ingénieur était
approximativement de la même taille,
de la même corpulence et du même âge
que le « livreur » du 11 septembre. Le
bas du visage lui a semblé de même
dessin, mais — et c'est ici que le
concierge devient affinmatif — il a re-"
marqué que île « livreur » portait des
lunettes.
Aussitôt introduit, Pierre Locuty se
montra très sûr de lui :
— Je reconnais parfaitement le
concierge, a-t-il répété.
Mais, après avoir donné plusieurs
détails, vérifiés par M. Bals, il ajouta
que ce dernier portait un habit à bas-
ques alors que le concierge était en
réalité vêtu — non d'une redingote —
mais d'un veston à gros boutons de
métal blanc.
De son côté, M. Bals croit se souve-
nir que le livreur était coiffé d'une cas-
quette grise et vêtu d'une cotte bleue
ou d'un costume bleu délavé. Toutefois,
il ne considère pas comme impossible
que, ainsi que l'a déclaré l'ingénieur,
il ait porté un costume bleu marine et
un chapeau mou gris.
Étrange
incident
à l'ambassade
anglaise
à Tokio
VOICI MA RÉPONSE
A M. EDEN,
déclare un écrivain japonais
en brandissant un
poignard et en le pré-
sentant à l'ambas-
sadeur d'Angleterre.
rT"»OKIO, 15 janvier. — M. Makato
A W atanabe, écrivain japonais connu
pour ses idées réactionnaires, a pro-
voqué cet après-midi un incident à
l'ambassade de Grande-Bretagne, en
présence de l'ambassadeur, sir Ro-
bert Craigie. On donne deux versions
de cet incident :
D'une part, selon la police, M. Wata-
nabe a simplement voulu faire pré-
sent à l'ambassadeur d'un ancien sa-
bre japonais, en témoignage de re-
connaissance pour ce qu'il fit pour
l'amélioration des relations anglo-ja-
ponaises.
Dans son rapport, la police précise que
M. Watanabe, qui n'est âgé que -de
quarante et un ans, s'est rendu à
l'ambassade britannique à 13 h. 20.
Il portait un habit de cérémonie et
insista pour être reçu par l'ambas-
sadeur. Il fut introduit auprès de sir
Robert Craigie, en présence de l'at-
taché militaire, le major général Pig-
got, qui servit d'interprète.
M. Watanabe aurait alors déclaré qu'il
voulait que la Grande-Bretagne re-
vînt sur sa politique à l'égard du Ja-
pon. Puis, ajoutant : « Voici ma ré-
ponse personnelle à M. Eden », il sor-
tit un poignard d'une trentaine de
centimètres de longueur et le pré-
senta à l'ambassadeur. On appela
alors la police qui arrêta M. Wata-
nabe.
D'autre part, d'après un communiqué
remis à la presse par l'agence Domeï,
sir Robert Craigie; reçut M. Wata-
nabe avec beaucoup d'égards.
C'EST BIEN MOI
qui l'ai empoisonnée !
avoue un pharmacien
dont la fiancée était morte
il Y a six mois
" Je voulais me tuer le lendemain, je n'en
ai pas eu le courage ", ajoute-t-il.
.. LIRE L'INFORMATION EN PAGE 5
LA PHARMACIE DE L'AVENUE D'ARGENTEUIL, A BOIS-
COLOMBES. En médaillon : LE PHARMACIEN MACQUERON,
11 BLESSÉS SÉRIEUX
A NOISY-LE-SEC
DANS UNE COLLISION
ENTRE UN TAXI
ET UNE AUTOMOBILE
UNE grave collision s'est produite
Mer, vers 21 h. 30, rue de Paris,
à Noisy-le-Sec, entre un taxi conduit
par le chauffeur Gustave Griffol, de-
me1trant 138, avenue de la f(Jare, à
Mitry-Mory, et une automobile parti-
culière conduite par son propriétaire,
M. Thérapagleu, demeurant 15, passage
Téret
Onze personnes ont été blessées dans
cet accident. Huit d'entre elles ont été
admises à l'hôpital Saint-Louis. Trois
antres plus grièvement atteintes ont
été transportées à, l'hôpital fmnco-rnn-
sulman de Bobigny.
Le Commissaire de Noisy-le-Sec pro-
\ cède à une enquête pour déterminer
les circonstances de cet accident.
| LE FRANC -1
hier en clôture
i A LONDRES:
| 149.25
contre 150 avant-hier
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