Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-03-06
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 mars 1935 06 mars 1935
Description : 1935/03/06 (A26,N8849). 1935/03/06 (A26,N8849).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4610527w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/08/2016
LES CONTES D' " EXCELSIOR "
LE ROMAN DU PASSÉ
par JACQUES CONSTANT
JACQUES CONSTANT
Quand Bernard Sakiclalr, après une
/ nuit de voyage, aperçut à travers les gla-
ces du wagon les premières maisons de
l'agglomération parisienne, une émotion
profonde lui serra le cceur. Ainsi, il reve-
nait de son plein '-gré vers la ville ardente
et folle ^'nù il s'était évadé 'trois ans au-
paravar))' ? Comme à ce moment-là il
éprouvait impérieusement le besoin de
'partir, cornue il respirait mieux dans le
train qui l'emportait vers Marseille, commf
il se sentait plus léger en posant 'le pied
sur l-e paquebot qui appareillait pour k
Maroc !
C'ptaJ,t une vie inconnue qui commençait
pour lui, avec des visages nouveaux, des
. horizon.' inaccoutumés, des besognes cer-
tainement plus agréables que son travail de
commis à la Banque Néerlandaise. Et puis,
surtout, il me la verrait plus, elle, Simone
Dutrecht, celle qu'il avait aimée si éper-
dument et qui l'avait rendu le plus misé-
rable des hommes.
Mon Dieu ! qu'avait-il trouvé là-bas ?
Un nature magnifique certes, mais singu-
lièrement hostile, des gens habiles à traves-
tir leur pensée, une crise commerciale
très dure qui l'avait empêché de réaliser
les gains espérés. Quant aux femmes, au-
cune, ihélas pour lui faire oublier la jolie,
l'élégante Simone. Il avait compris, un
peu tard, que ce grand amour qu'il mau-
dissait serait unique dans son existence.
Il regrettait toujours les baisers ensorce-
Ia.nts de son amie.
C'est à elle qu'il songeait en confiant
ses ba gages au porteur. Mais i-l ignorait
tout d'elle depuis trois ans, car il avait
fui comme un voleur, sans laisser d'adresse,
sans garder le contact avec ses amis...
Bernard se fit conduire vers un hôtel
du centre, puis, après avoir déjeuné dans
un restaurant voisin de la Madeleine, il
remonta machinalement le boulevard Ma-
lesherbes et se dirigea, comme mû par
une volonté étrangère, vers les grilles d-u
parc Monceau. H traversa le jardin dans
sa longueur et s'arrêta brusquement en
reconnaissant un immeuble dont la façade
se dressait sur la rue Alfred-àe-Vigny,
Là ha'bitait naguère Simone. Ces quatre
fenêtres du troisième, a'ctue'Hementl fe'r-
mées et qui donnaient sur le parc, étaient
les siennes. Combien de fois Bernard
avait-ill attendu sur ce 'même banc que là
fine silhouette de son amie apparüt à l'une
d'el.l.e.s ? De sa main blanche, elle adressait
un signe convenu, pour indiquer qu'elle
anait descendre. Deux ou trois fois, en
l abscnre du mari et des domestiques, Ber-
nard avait pénétré dans l'appartement. Il
revoyait la salle à manager très vaste,
meublée de bahuts flamands aux sculp-
tures admirables, le salon avec ses grands
iauteuils dorés, garnis d Aubusson,. la
chambre bleu pâle avec son lit de citron-
uier.
Simctie était mariée à Xavier Dutrecht,
un conseiller à la Cour des comptes, et
qui .jouiass't d'une, fortune personnelle
considérable, mais qui était son aîné de
vingt-cinq ans. -
Comment cette jolie Monde, si jeune, si
fringante, avait-elle accepté cette., union
disproportionnée ? C'était moins par cupi-
dllt-é que pour obéir aux sollicitations, de.
ses parents ruinés. Elle ne se rendait au-
cun compte des devoirs pénibles qu'elle
aurait à remplir. Dur et tyrannique, M. Du-
trecht s'était montré d'une jalousie féroce
et maladroite, bien que- Simone ne l'eût
jamais trahi avant de connaître Bernard.
Les jeunes gens s'étaient rencontrés, les
skis aux pieds, sur une piste neigeuse et,
quelques heures plus tard, dans les salons
d'un hôtel de Mégève. Au premier regard,
un éclair fulgurant, jailli de leurs prunelles,
avait uni leurs destinées. Ah !. comme ils
s étaient aimés, comme ils avaient vécu
intensément, inventant chaque jour des
ruses nouveilles pour se retrouver sam.
exciter l'humeur soupçonneuse du mari
Quel couple magnifique ils avaient réa-
lisé, lui, souple et entraîné à tous les
Sports, elle svelte, gracieuse et pareille
à une Diane moderne. Leur splendide lune
de miel avait duré dix-huit mois. Dè tr,-
quents orages l'avaient traversée Simone
était fantasque et obstinée, Bernard auto-
ritaire et vétilleux. Ils s'étaient heurtés
pour de petites choses. D'abord, le jeune
homme désirait son amie toute à lui et le
pressait de divorcer. Elle hésitait à aban-
donner une situation solide pour partager
l'existence aventureuse de Bernard.
— Quand tu me verras vêtue simple-
ment, dépourvue de tout le prestig-e du
luxe, tu ne m'aimeras plus.
Là-dessus, 'sottement, pour manifester
son dépit, Bernard s'était affiohé avec une
danseuse montmartroise. Par représailles,
Simone s'était prêtée à des flirts auda-
cieux. Les scènes et les réconciliations
avaient alterné, pour aboutir à cette fatale
rupture...
Bernard contempla longuement les fe-
nêtres sur le parc. Simone habitait-elle
toujours 'Là ? Eh ! parbleu, il n'avait pour
s'en assurer qu'à interroger la concierge.
— Madame Dutrecht ? demanda-t-iJ, le
cœur battant.
— Deuxième étage !
Il ouvrit la porte vitrée de l'entrée et
se sentit enveloppé de silence. Un épais
tapis étouffait le bruit des pas. Cette mai-
son ressemblait au palais de la Belle au
bois dormant. On n'y percevait aucune
manifestation de vie. Dédaignant l'ascen-
seur, Bernard monta lentement les mar-
ches de l'escalier pour se donner le temps
de réfléchir. A cette heure, M. Dutrecht
devait être à son bureau de la Cour des
comptes. Mais Simone était peut-être ab-
sente, elle aussi ? Et sinon, consentirait-
elle à recevoir son ancien ami ?
Ne commettait-il pas une folie en péné-
trant ainsi brusquement chez une femme
qu'il avait abandonnée depuis trois ans ?
Pourtant, une force plus puissante que
tous les raisonnements le poussait douce-
ment vers le deuxième étage. Parvenu de-
vant la perte, il eut encore une seccnde
d'hésitation et puis, résolument, il appuya
sur 'le bouton. Il entendit à l'intérieur une
bruyante sonnerie.
— Le sort en est jeté ! murmura-t-iJ.
L'huis s'entr'ouvrit sur une jeune ser-
vante rieuse.
— Mme Dutrecht est-elle là ? interro-
gea le visiteur.
— Oui, monsieur.
— Seule ?
— Toute seule. Si monsieur veut me
donner son nom.
Bernard remit sa carte et attendit, les
jambes coupées. La servante revint un
instant après :
— Madame demande si c'est bien avec
elle ou avec son mari que Monsieur dé..
sire s'entretenir ?
— Oh fit Bernard, ému par ce re-fus
évid-ent de le recevoir. Dites à madame,
ajouta-4-il avec une ironie amère, que j'ai
compris et que je me retire...
Au premier étage seulement, il émit
l'hypothèse que Simone n'était peut-être
pas sûre de ses domestiques ou encore
qu'elle avait voulu l'avertir d'une fa-çon
détournée d'un retour imminent du mari.
Le jeune homme pénétra alors dans un
café où il rédigea une lettre brève. Il sol-
licitait simplement 'la faveur d'une entre-
vue qui serait sans doute la dernière.
Toute la journée du lendemain il atten-
drait Mme Dutrecht au Palace-Hôtel où
elle n'aurait qu'à demander Bernard Sain-
clair. Il retourna rue Alfred-de-Vigny
pour prier la servante de remettre cette
lettre en mains propres. Une pièce glissée
dans Ja main de cette fille 'lui valut un sou-
rire complice. Bernard vécut ensuite dans
une attende fébrile. « Elle ne viendra pas ! »
répétait-il, et du pensait que sur le roman
de sa jeunesse il ne restait qu'à inscrire le
mot « fin » !
Vers dix-sept heures on frappa à .sa
porte. Il vit entrer une jeune et élégante
femme brune qui lui était inconnue.
— Monsieur Sainclair, n'est-ce pas ?
interrogea-t-elle. Je n'ai rien saisi à 'la let-
tre que vous m'avez adressée hier. Etant
très curieuse de ma nature, j'ai tenu à ce
que vous me fournissiez la solution de
cette énigme.
— A qui ai-je l'honneur?...
— Qui voulez-vous que je sois, sinon
madame Dutrecht ?
— Pourtant, vous n'êtes pas Simone
Dutrecht?
— Non, Ariette. Cette Simone que
vous espériez et qui, entre nous, était une
pas grand' chose, a abandonné le domicile
conjugal pour suivre un saltimbanque. En-
9n, je veux dire un artiste de music-hall.
M. Dutrecht a obtenu le divorce et m'a
épousée l'an dernier.
Elle ouvrit son manteau et se mit à sou-
-ire. Alors, seulement, Bernard remarqua
que la seconde Mme Dutrecht était ravis.-
;an-te.
Jacques CONSTANT.
LA LOTERIE NATIONALE 1935
L'émission de la quatrième tranche
est fixée au jeudi 7 mars.
Le secrétariat général de la Loterie
nationale annonce que la deuxième
tranche de la Loterie 1935 — dont le
tirage aura lieu mardi prochain 12 mars
— est intégralement placée; que l'émis-
sion de la troisième tranohe est pres-
que complètement couverte et qu'en
conséquence, la quatrième tranche,
identique aux précédentes et compor-
tant comme elles un million de billets,
sera offerte au public à partir du jeudi
7 mars courant.
UNE NOTE DU MINISTRE DE L'AIR
Une violente campagne diffamatoire,
uniquement inspirée par des ambitions
et des intérêts particuliers déçus, est
menée depuis quelques semaines con-
tre le général Denain.
Le ministre de l'Air, qui n'a d'autre
souci que les intérêts du pays et de la
défense nationale, continuera à accom-
plir sa tâche en toute sérénité, avec
indépendance et sans crainte.
Il ne répondra pas à des attaques
qu'il méprise et ne rendra de comptes
qu'au Parlement et à ses commissions.
M. Pierre Laval
sur la Côte d'Azur
MARSEILLE, 5 mars. — M. Pierre La-
val, accompagné de Mme Laval et de
Mlle José Laval, sa fille, est arrivée ce
matin à 6 h. 25 à Marseille.
Descendu dans un hôtel de la Can-
neJbière, le ministre des Affaires étran-
gères, après une promenade dans la
grande cité phocéenne, est reparti en
automobile avec sa famille, dans lë
courant de l'après-midi, pour effectuer
une randonnée sur la Côte d'Azur.
Le voyage de M. Pierre Laval qui,
très surmené ces temps derniers et se
sentant fatigué, a dû, sur l'ordre de
ses médecins, prendre quelque repos,
ne durera qu'une' huitaine de jours.
DEMAIN, CONSEIL DE CABINET
Le conseil des ministres, qui devait
se tenir à l'Elysée demain jeudi, est
remplacé par un conseil de cabinet,
sous la présidence de M. P.-E. Flandin,
Académie de médecine
Lord Moynihan (de Leeds) et M. Johans-
sun (de Stockholm) ont, été élus .hier asso-
ciés étrangers de l'Académie de médecine.
LE GÉNÉRAL DEBENEY PARLE
A ANGOULÊME
DE LA SÉCURITÉ NATIONALE
Il se déclare partisan de la prolonga-
tion de la durée du service militaire.
A-NGOULÊME, 5 mars. — Répondant à.
l'appel de la section locale de la Ligue
Française, le général Debeney, ancien
chef d'état-major général de l'armée, a
fait hier soir, à Angoulême, en pré-
sence d'un nombreux public civil et mi-
litaire, et d^/ant les autorités, une
conférence d'un haut intérêt sur la
question vitale de notre sécurité na-
tionale.
Le général a passé successivement en
revue les questions de nos effectifs, du
matériel et des ressources du pays, puis
de nos accords et alliances et, enfin, de
notre préparation morale, qui est, pour
une large part, une question d'éduca-
tion nationale de la jeunesse. Le confé-
rencier a estimé que sans adopter un
optimisme enthousiaste, il ne fallait pas
s'abandonner au pessimisme, ajoutant
que notre sécurité dépendait du pays
lui-même sur la question capitale des
effectifs.
Le général Debeney, partageant l'avis
du maréchal Pétain et des grands chefs
militaires, a déclaré qu'en face de l'in-
tensification des armements allemands
la France devrait adopter d'urgence
une prolongation de la durée du service
militaire pendant 'les cinq années cor-
respondant aux classes déficitaires.
Le conférencier a été très applaudi.
COMMUNIQUÉS
— La chambre syndicale des agents ian-
mobiliers de France, qui groupe dans toute
la France un grand nombre d'adhérents,
a tenu son assemblée générale annuelle le
26 février, salle des Ingénieurs civils.
D'importantes décisions furent prises con-
cernant l'exercice de la profession et les
statuts du syndicat furent profondément
modifiés, notamment en ce qui concerne le
recrutement au sein de la chambre syndi-
cale. Les conditions d'admission, rendues
encore plus strictes que par le passé, sont
établies de telle sorte que le public, en
s'adressant à un membre de la chambre
.syndicale des agents immobiliers de France,
est assuré de trouver auprès de lui toutes
les garanties désirables.
— La Fédération nationale des syndicats
de l'enseignement libre de France va tenir
son congrès national annuel à Paray-le-
Monial les 25, 26. 27 et 28 avril prochain.
— M. Bain André-Robert-Jules, commis-
saire de police du quartier de la Goutte-
d'Or, passe à la circonscription de Cour-
bevoie, en remplacement de M. Vanègue,
appelé à d'autres fonctions.
— Nous avons reçu d'un abonné qui désire
conserver l'anonymat un don de 50 francs
uestiné à sauver l'église de Mauchamps,
monument historique du quinzième siècle,
qui menace ruine.
BLOC-NOTES
NOS PROBLÈMES DE MOTS CROISÉS
PROBLEME N° 3.454
HORIZONTALEMENT
1. Petite botte de feuilles de tabac. — Val-
lée de Suisse, canton de Schwyz.
2. Doctrine et théorie biologique soutenue
principalement par Darwin.
3. Négation. — Mot étranger connu. —
Se dit, aux cartes, d'un adversaire à qui on
ne laisse pas faire de levées.
4. Certains.
5. Rebut de soie. — Monnaie étrangère.
6. Pronom. — Etabli.
7. Liane d'Asie qui fournit du caoutchouc.
— Sorte de germandrée.
8. Fin de participe. — Homme politique
allemand, mort en 1831, qui tenta d'impor-
tantes réformes en Prusse après le traité
de Tilsit.
9. Sont portés par certains religieux en
signe de mortification. — Redoublé, est un
mot enfantin.
10. Partie d'un bœuf. — Ville de Co-
lombie
11. Interjection. — Les examinateurs la
jugèrent insuffisante.
VERTICALEMENT
I. Ornement de bijouterie en forme de
croissant. — Préfixe.
II. Hasardé. — Note.
III. Mot étranger connu. — Célèbre Ingé-
nieur suédois du XIX. siècle.
IV. Bourg d'Allemagne, en Prusse, où fut
signé, e,n 1660, le traité entre la Suède et
la Pologne. — Canton.
V. Dans les gares. — Prénom masculin.
VI. Note. — Anagramme de lest. — Ro-
mancier français du xix' siècle.
VII. Lettres de mercredi. — Salubres.
VIII. Petit fleuve du Midi. — Pour une
danseuse.
IX. Similitude. — Terminaison grecque.
X. Canton de Seine-et-Oise.
XI. Terme de la roulette. — Se dit d'un
drap débarrassé des corps étrangers qui se
montrent à sa surface.
SOLUTION DU PROBLEME N° 3.453
Chaque case blanche doit être remplie par une des lettres qui composent les mots
correspondant à ceux dont nous donnons ci-dessus le synonyme ou la définition. Chacun
de ces mots part d'un chiffre — horizontalement ou verticalement, selon nos indica-
tions — et se poursuit jusqu'à ce qu'il rencontre une case noire. Il n'y a pas à tenir
compte des accents, des cédilles, du pronom, des verbes pronominaux, ni des lettres
liées — æ. ce, etc., — qui doivent occuper deux cases.
AUX 4 COINS
E ENTREZ, mais entrez donc, mon-
sieur Bénard.
Le gardien-chef de la prison
de Rouen accueille toujours
M. Bénard de la meilleure grâce
du monde. Greffier au palais de
justice, celui-ci n 'est-il pas un de
ses chefs ?
— Entrez, monsieur Bénard.
Le gendarme qui, cette fois,
accompagne le greffier, doit dis-
siper le quiproquo. Ce n'est pas
au greffier qu'il faut ouvrir la
porte de la prison, c'est au
voleur. M. Bénard s'est fait pin-
cer. M. Bénard est arrêté.
« «
k A BÉNARD, greffier, était chargé
• d'établir, chaque mois, le bor-
dereau pour le paiement des ma-
gistrats. Avec cette pièce dûment
signée du président du tribunal
et du procureur de la Républi-
que, il encaissait la somme totale
et réglait à son tour chacun de
ses collègues.
Grippé, on le remplace dans
cet office. On vérifie son addi-
tion. On y constate une erreur de
mille francs. On remonte loin,
très loin... Quarante-neuf borde-
reaux portent la même erreur.
En tout, près de cinquante mille
francs détournés du Trésor au
profit de M. Bénard.
ttx
k A BÉNARD va donc passer devant
M les magistrats rouennais, non
comme collègue, mais en qualité
— si nous pouvons dire — de
coupable dûment inculpé: il au-
rait « passé » des aveux.
Et ces messieurs, dont il fut si
souvent mandataire-délégué, vont
le juger, le condamner sans doute.
Quarante-neuf fois, le prési-
dent du tribunal et le procureur
de la République signèrent !e
bordereau volontairement faussé.
Ces graves messieurs, ces fonc-
tionnaires intègres, ne signèrent-
ils pas un peu, en même temps,
leur condamnation ? Pas pour
complicité, pour complicité vo-
lontaire, bien sûr, mais — com-
ment dire ? — pour complicité
par « laisser-aller », mal dont
souffre, à tant de degrés, la molle
gérance de nos affaires publiques.
» &
I E juge jugé... ou à juger !
■— Situation dramatique, si l'on
veut. Situation vaudevillesque, à
coup sûr.
Nous ne sommes pas au
Palais-Royal., Nous sommes, sim-
plement, dans la vie.
Première sortie
En ces deux derniers jours, la co-
lonne du baromètre a grimpé allègre-
ment de 4 centimètres. L'échelle mar-
que « beau temps » et le ciel ne dé-
ment pas cette indication.
Un autre signe précurseur de la ve-
nue des beaux jours nous est donné
par les abeilles. Hier matin, en dépit
de la fraîcheur de l'atmosphère, quel-
ques « ouvrières », sans doute délé-
guées par leurs compagnes, se sont
hasardées hors des ruches conforta:
bles de la pépinière du Luxembourg.
Brève sortie. Un peu divagantes — et
comment ne seraient-elles point étour-
dies après leur long repos hivernal ? —
les avant-courrières ont fait trois
tours, consultant le ciel, les bourgeons
des arbres et les parterres sans fleurs,
puis s'en sont retournées dans leur
tiède maison de bois et de chaume...
Ont-elles annoncé à leur reine que
le printemps était proche?
Lacordaire à Notre-Dame
Après-demain vendredi 8 mars, il y
aura cent ans que Lacordaire monta
pour la première fois dans la chaire de
Notre-Dame où il inaugura les confé-
rences qui le rendirent célèbre. Il
n'avait alors que trente-deux ans.
Prêtre, dont la jeunesse avait été in-
crédule, il n'exerçait que les modestes
fonctions de sous-aumônier au lycée
Henri IV, après avoir été chapelain
dans un monastère des visitandines.
Dans le journal l'Avenir, créé par
Lamennais, il fit campagne pour la dé-
fense des libertés religieuses. \ver.
Montalembert, il fonda la première
école libre. Rome ayant désapprouvé
les fautes commises par ce journal au
cours de ses ardentes polémiques, La-
cordaire se soumit et se sépara de
Lamennais pour retourner à sa labo-
rieuse solitude de la Visitation. « C'est
là que vint le chercher la popularité. t>
En 1834, il donna des conférences au
collège Stanislas. L'archevêque de
Paris lui fit, un an après, occuper ia
chaire de son église métropolitaine.
Dès sa première conférence, « la vaste
nef de la cathédrale était devenue une
forêt d'hommes et de jeunes gens x..
Ses conférences, dit un historien, fu-
rent « l'un des événements les plus
extraordinaires et les plus décisifs
dans l'histoire de la France mo-
derne ».
Indiscrétions fiscales
Les contrôleurs reçoivent encore des
retardataires des feuilles, des excuses,
des doléances. On s'est plaint de l'in-
discrétion du questionnaire fiscal. En
ce qui concerne l'état civil, c'est une
confession qu'il faut répéter chaque
année. Les contrôleurs estiment qu elle
est nécessaire. Ils ont bien dans votre
dossier les déclarations des quatre an-
nées précédentes, mais ils doivent être
renseignés à première vue d'une façon
complète. Gain de temps.
L'an dernier, à côté de la question :
Nom de famille de votre femme, s'ajou-
tait celle-ci : Prénom usuel. Cette
question secondaire a été supprimée.
Elle était cependant utils. Les contrô-
leurs ne savent plus reconnaître la
mère de la fille lorsqu'ils ont sous les
yeux deux déclarations féminines et
que les gains de la femme sont à join-
dre à ceux du mari. Des prénoms qui
furent à la mode peuvent paraître ri-
dicules. Mais qui les prononce chaque
jour peut les écrire une fois l'an.
On ne demande pas aux « plus de
trente ans » la date et le lieu de leur
naissance, mais on leur demande, cha-
que année, la date, le lieu de leur ma-
riage et la date de naissance des en-
fants à leur charge. Il est des cas où
ceci est une autre indiscrétion que de
leur demander le prénom de la femme.
En raison de la fête du mardi gras
la vente des occasions sensationnelles
de l'Exposition générale du Louvre
sera prolongée toute cette journée du
mercredi 6 mars.
Conscient de son renom,
Rosamy présente une collection de ro-
bes et ensembles dont les prix très
étudiés ne portent aucun préjudice à la
qualité des tissus et à l'élégance de ses
modèles. Rosamy, 1, boulevard des
Capucines (face au Paramount). Le
rendez-vous de la femme élégante.
Encore jamais vu !
Mercredi 6 mars et jours suivants.
Crêpe de Chine, crêpe satin soie na-
turelle lavable pour lingerie, 8 et 12 fr.
le mètre. — Crêpe marocain lourd, soie
naturelle, robes et manteaux, 13 fr. le
mètre. — Cloqués couture, 12 fr. —
Crêpe de Chine imprimé, soie naturelle
nouveauté,, 12 fr. — Taffetas et crêpe
mat tous coloris, 10 fr. — Organdi vér.
uni et fantaisie, 10 fr. — Horian Chine,
soie naturelle unis et fantaisies,
7 fr. 95. — 50.000 mètres cotonnades
impressions lavables, 2 fr. 95. — 50.000
mètres tissus grand chemisier sacrifiés
4 fr. 95. — Moussette grande couture,
15 fr., etc. Au Petit Duc, 39, rue de
Sèvres, face square Bon-Marché. Ou-
verture, 8 heures; fermeture, 20 heures.
Ne soyez plus embarrassée. Madame,
la nécessité s'impose d'une réception
improvisée. Tout ira bien si voua pen-
sez Attx Délices, 39, avenue de Villiers,
le spécialiste des réceptions, lunches,
soirées, etc. (Tél. Wagram 14-39.)
Mirande-Doucet,
21, rue de la Paix, soldera aujourd'hui
mercredi 6, jeudi 7 et vendredi 8, de
10 à 13 heures, robes, manteaux, tissus,
parfumerie, etc.
L'événement attendu des Parisiennes
A. Wilmart, 25, place Vendôme,
tiendra son Exposition de Printemps
du lundi 4 au samedi 9 mars. Les der-
nières nouveautés en soieries et laina-
ges y seront offertes à des prix excep-
tionnels. A demander spécialement à
titre publicitaire crêpe Tiflis pour
robes, soie naturelle 100 cm., couleurs
et noir, valeur 28 francs; le mètre,
14 francs. Quantité limitée.
Marie-Louise, 52 Ch.-Élysées
Présentation cette semaine : ensem-
bles, trois-quarts, tailleurs et robes
lainage ou soie, 150 à 300 francs. Im- 1
mense choix de blouses.
Une innovation sensationnelle
Un centre de culture physique avec
plage artificielle, jeux et sports de
plein air, s'ouvre dans un grand maga-
sin parisien.
Le premier solarium de lumière so-
laire intégrale installé en France, sous
le contrôle médical d'un docteur radio-
logiste.
Inauguration le jeudi 7 mars, aux
Magasins Réunis Etoile, avenue des
Ternes, avenue Niel.
Hydrothérapie, massage, bains d'air
chaud et de vapeur, mécanothérapie,
sous la direction du professeur Laurent.
LA CURIOSITÉ
HOTEL DROUOT
SALLE 3. — Vente. Après faillite Braun.
Meubles et sièges anciens et modernes,
objets d'art., tableaux, céramique, bi-
joux, argenterie. (Me Marcel Charpen-
tier; MM. Reinach, Charraud et Fils-
jean.) Continuation demain.
SALLE 6. — Exposition. Collection de
M. P... Objets d'art et d'ameublement
princip. du XVIII" siècle. (Me Etienne
Ad-er; M. P. Lamy.)
SALLE 8. — Vente. Succession de
Mme veuve Loys Delteil. Livres sur les
Beaux-Arts. (M0 Etienne Ader; M. Gi-
raud Badin.)
SALLE 10. — Exposition. Objets d'art
d'Extrême-Orient, céramique de la
Chine; bois sculptés, laques, pierres
dures, émaux cloisonnés, étoffes et meu-
bles, art primitif. (M8 Flagel; M. Por-
tier.) Vente jeudi et vendredi.
PONT DES ARTS
Une, physionomie éminemment pari-
sienne et sympathique vient de dispa-
raître. Jules Lévy, l'écrivain spirituel,
l'un des fondateurs, avec Emile Gou-
deau et Georges Lorin, du fameux
groupe des Hydropathes de joyeuse
mémoire, Jules Lévy ,n'est plus. Il était
depuis un demi-siècle un brillant hu-
moriste et il avait poussé le dévoue-
ment envers se-s pairs jusqu'à s'établir
éditeur pour publier leurs œuvres. Il
avait été à l'origine du Salon des arts
incohérents et du Salon des humoristes.
Mystificateur sans méchanceté, il fai-
sait la joie de tous ceux qui l'appro-
chaient. Après la guerre, il appartint
à d'administration du Syndicat des
gens de lettres et publia une Antho-
logie des IIydropathes, La mort l'a sur-
pris au moment oÙ il organisait un
« Déjeuner Monselet » qui devait avoir
lieu le 12 mars pour rendre hommage
au charmant auteur des Dédaignés et
oubliés du XVIIIe siècle.
Notre confrère, M. Paul Plessis, vient
de reprendre, pour son nouveau jour-
nal qu'il publie le samedi, le titré de
l'hebdomadaire fameux que créa Mau-
rice Barrés : les Taches d'encre.
C'est là un magnifique et redoutable
parrainage. Il ne semble point, à con-
sidérer le premier numéro qui vient de
rencontrer un vif succès, que les
Taches d'encre de M. Pierre Plessis
soient indignes des Taches d'encre de
Maurice Barrès. ^
Le 8 mars, à 14 h. 30, à la Société des
Conférences (salle de la Société de Géo-
raphie, 184, boulevard Saint-Germain),
conférence par M. Henry de Monther-
lant sur « la Possession de soi-même »,
ou « l'Attitude de l'homme au milieu
des événements actuels ».
LE VEILLEUR.
AUJOURD'HUI
LA FLAMME DU SOUVENIR
Les anciens combattants de la 31e D. I.,
81" R. 1., 96" R. 1., 122" et 322e R. 1. et
124e R. I. T.
THEATRES
A 20 h. 15, à l'Opéra-Comique, première
représentqtion : le Kitège,
A 20 h. 45, au Théâtre Saint-Georges, répé-
tition générale de Rouge.
EXPOSITIONS
PetU-Palais : Exposition des œuvres de
Henri Martin et Exposition du huitième
groupe des Artistes de ce temps.
Bibliothèque nationale (galerie Mazarine) :
Exposition des trois cent dix-huit lettres
écrites par Napoléon à Marie-Louise. Ex-
position Jean Calvin et la réforme fran-
çaise (clôture le 31 mars).
Grand-Palais : Salon d'I-liver ; Salon de
l'Union des femmes peintres et sculpteurs
(clôture le 11 mars).
Parc des Expositions (porte de Versailles),
exposition de la photo et du cinéma
(clôture le 10 mars).
27, rue du Faubourg-Montmartre : photo-
graphies humoristiques sur la presse
française, par M. Henri Manuel (clôture
le 15 mars).
Musée de l'Orangerie des Tuileries : pein-
tres de la Réalité en France au XVIIe
siècle (clôture le 15 mars).
Musée du Jeu de Paume des Tuileries :
Exposition d'œuvres de peintres et de
sculpteurs belges contemporains.
Au Petit-Palais : les chefs-dJœuvre du mu-
sée de Grenoble.
Musée des arts décoratifs, pavillon de Mar-
san : Fw'banisme dans la région pari-
sienne.
Musée Galliéra, 10, avenue Pierre-I?r-de-
Serbie : rétrospective du statuaire déco-
rateur Rupert Carabin.
Musée pédagogique, 29, rue d'Ulm : Expo-
sition de poupées (clôture demain).
17, avenue Vwtor-Emmanuei-Ill : Sqlon
des étudiants (clôture le 10 mars).
REUNIONS, FETES ET CONFERENCES
A 10 h. 30, 100, rue de Richelieu : assemblée
annuelle ordinaire de l'Association des
secrétaires des théâtres et concerts.
A 14 h. 30, Musée historique du Château de
Vincennes, M. Hurtret : « La Renais-
sance à Vincennes. La Sainte Chapelle et
ses vitraux ».
A 15 heures, Université des Annales, salle
Gqveau : « S. (J. S. L'avion au service
du bien », par la marquise de Noailles,
la comtesse de Galard et la baronne de
Vendeuvre. — A 17 heures : « Marguerite
de Navarre », par Mme B. Dussane ;
concert de clavecin par Mme Pcttorni-
Casadesus. Devant la curiosité suscitée
par la conférence de M. G • ard Bauer :
« L'âme noire », avec Paui Robeson, le
célèbre chanteur noir, une deuxième audi-
tion est prévue le même jour, vendredi
8 mars, à 17 heures. Location : Trinité
00-60.
— 7. rue CheVert : « Le calme et le som-
meil retrouvés », par Mme Caubet.
A 15 heures et à 21 heures, 8, rue Daru :
« L'insomnie », par le docteur Jean
Nussbaum.
A 16 h. 15, Ecole des hautes études sociales,
16, rue de Ig Sorbonne : « Eléments de
psychologie sociale », par M. Bouthoul.
A 16 h. 30, 2, rue Clotilde : « Menus et pré-
parations culinaires pour enfants », par
Mme Vezes.
— 19, rue Blanche : « Les récents projets
de loi sur la responsabilité des adminis-
trateurs de sociétés et sur le nouveau
statut des sociétés par actions », par
plusieurs orateur8.
A 17 h, &0. mairie du XVIe arrondissement :
« La renaissance en Itqlie. Léon X t.
par M. Funck-Brentano.
A 20 h. 30, 10. rue Dupetit-Thouars : « La
chanson française », par M. R, Cardinm.-
Petit.
— 8, rue Danton : « Les miracles des gué-
risseurs », par miss Hamida.
— 16. avenue de Wagram : « L'erreur du
suicide », M. Zaypfel.
A 20 h.. 45, 14, rue de l'Abbé-de-l'Epëe: « La
magie blanche et noire », par la Lotie
unie des théosophes.
— A la Sorbonne (amphithéâtre Riche-
lieu) : « Le cinquantenaire de Germi.
nal », par M. Zevaes.
— 15, rue Blondel : « Préhistoire et na-
turisme », par M. Gérard de Lacase-
Duthiers.
A 21 heures, à la Sorbonne (amphithéâtre
Descartes) : « Les rayons cosmiques >.
par M. Louis Leprince-Ringuêt,
— 16, rue Claude-Bernard : « L'économie
dirigée et l'agriculture », par M. G(Iëtait
Pirou,
100, rue Richelieu : « Les bonheurs
vivants », dicussion publique au profil
des amis des travailleurs intellectuels,
avec le concours de Mme Grinberg et de
M. Gabriel Delattre, avocats à la cour
— 24, rue Saint-Victor : « Notre droit au
travail et le chômage », par l'Union dé-
partementale des associations de la Seine
des anciens combattants et victimes de la
guerre.
— 21, rue Miromesnil : assemblée géné-
rale des anciens combattants du 61e B.C.P.
j. 21 h. 15. au Conservatoire des arts et
métiers, 292, rue Saint-Martin, amphi-
théâtre C : c Le monde monétaire ac-
tuel et les mouvements récents des
prix », par M. Nogaro ; salle D : « L'édu-
cation nationale », par M. Pomaret ;
salle G : « Quelques types d'organisq-
tions étrangères des relations collectives
du travail », par M. Laroque.
INFORMATIONS RELIGIEUSES
A 11 heures, église sai11t-G rermain-l' AUX
rois : service à la mémoire de Willetto,
à l'occasion du neuvième anniversaire de
sa mort.
LES COURSES
A 14 heures, à Enghien.
T. S. F.
En page i, les radio-programmes de demain
et les plus importantes émissions d'au-
jourd'hui.
SOCIETE DES CONFERENCES
184, boulevard Saint-Germain
Aujourd'hui, à 14 h. 30. — Cours de
M. André Maurois : « Les romanciers an-
glais contemporains : Strachey. le bio-
graphe artiste. »
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d' « Excelsior ».
* f
LE MONDE
LA JOURNÉE
CORPS DIPLOMATIQUE. — 17 heures : Mme
Loudon.
DEUILS. — 10 h. 30 : obsèques de M. Manoël
Willemin (église de Saint-Oloud) ; 10 h. 30:
obsèques de M. Roger Rich (chapelle du
Père-Lachalsé) ; 11 heures obsèques de
M. Gustave Diot (église Saint-Vincent-de-
Paul) ; 12 heures : obsèques du colonel
Meynial (église Saint-Ferdinand des
Ternes).
LES COURS
— LL. MM. le roi et -la reine de Dane-
mark, qui viennent de faire un séjour
de quelques semaines à Cannes, sont
partis de cette ville hier après-r-midi par
le rapide de 13 h. 30; via Vintimille.
A leur passage -en gare de Nice, Leurs
Majestés ont été saluées par M. Mou-
chet, préfet des Alpes-Maritimes. Les
souverains rentreront dans leurs Etats
par Berlin.
— S. A. I. le prince Asaakira, troi-
sième chef de la maison impériale de
Runi, frère aîné de S. M. l'impératrice
du Japon, vient de mourir à Tokio, à
l'aere de trente-quatre ans.
MONDE OFFICIEL
— Le général Gamelin, vice-président
du conseil supérieur de la guerre et
chef d'état-major général de l'armée, a
reçu lundi à déjeuner, au Cercle miJi-
taire, le corps des attachés militaires
accrédibéis auprès de l'armée française.
Le général Maurin, ministre de la
Guerre, présidait cette réunion, à la-
quelle assistaient les membres du
conseil supérieur de la guerre, les géné-
raux Cclson, ohef d'état-major de l'ar-
mée ; Laure, chef du cabinet militaire
du ministre de la Guerre, et le colonel
Ricard, de l'état-major du général Ga-
melin.
CORPS DIPLOMATIQUE
— S. Exe. l'ambassadeur de France
à Varsovie et Mme Jules Laroche ont
donné, en l'honneur du ministre des Af-
faires étrangères et Mme Beck, un dîner
auquel assistaient :
Le ministre des Affaires étrangères et
Mme Beck, S. Ëxc. l'ambassadeur de Tur-
quie et Mine Ferit Tek, S. Exc. M. Bastia-
ni-ni, ambassadeur d'Italie ; le ministre de
l'Intérieur et Mme Koschalkowska. la -coim-
tesse Elisabeth Potocka, 'le comte Szembek,
sous-.s-ecrétaire d'Etat aux Affaires étran-
gères ; la comtesse Benoît Tyszkiewicz, le
chef du protocole et la comtesse Romer,
M. Matu'ska., ministre de Hongrie ; le mi-
nistre de Roumanie et Mme Cadere, le
mini,stre de Belgique et la vicomtesse Davi-
gnon, le ministre de Grèce et Mme Politls,
le comité et la comtesse François Potocki,
M. et Mme Roman Debicki, Mme Franghia,
M. et Mme Bressy, la comtesse de Mont-
ferrand, M. Friedrich.
La veille, 'l'ambms-adeu r et Mme Jules
Laroohe ont offert, en l'honneur du
prince Louis de Broglie, venu à Var-
sovie faire des conférences, une grande
réception d'après-midi à laquelle ont
pris part les membres du gouvernement
et des administrations publiques, du
corps diplomatique, les représentants
des milieux scientifiques et mondains, la
presse et Ja colonie française de Var-
sovie. •
— Le chef d'escadrons de cavalerie
H.-E. de Boyve est nommé attaché mi-
litaire auprès de la légation de France
à Santiago du Chili.
INFORMATIONS
— A l'hôtel George-V, reconnu hier
au déjeuner, à la table de la princesse
Guy de Faucigny-Lucinge :
S. Exc. l'ambassadeur d'Espagne et Mme
de Cardenos, princesse Edmond de Poli-
gnao, baro'n et baronne Eugène de Roths-
child, M. Francis de Oroisset et M, Emiilio
Terry.
A la table de la comtesse de Robilant,
se trouvaient :
M.' Fgger-Mc&jllwal,d, ministre d'Autriche;.
Mme Marthe Hyde, marquis et marquise
Sommi, M. et Mme BouboUili-s et comte
Robert de MauSsabré.
Le comte de Frijs avait mine in-
vités "
LL. AA. RR., le prince et la princesse
René de Bourbon-Parme, le prince Pierre,
de Grèce, le prince et la princesse Cito
Filomarino dé Bitetto, Mme Paul Dupuy
et la comtesse- Henry de Janzé.
Avec M. François Dupé se trouvaient:
Le major et Mme Goldschmidt, comte
Serge Fleury, puis encore : Mrs Fuirth,
Mrs Helen Guynne, Mr J. J. L&rkin,
M. Jean Kiepura, le comte Louis Pierra-
gorda, etc.
CERCLES
— Très brillante réunion chez Mme
James Leclerc, qui avait convié les
Amis du Livre français à venir enten-
dre une conférence du baron Ernest
Seillière, de J'Institut, sur un sujet cap-
tivant : « Une amie de Balzac, Mme
Zulma Carraud. » Cette causerie, trop,
courte au gré de l'assistance, fut cha-
leureusement applaudie. En remerciant
le conférencier, M. Firmin Roz, qui pré-
sidait la réunion, rappela la soirée de
gala organisée à la Comédie-Française
le 15 mars courant, avec un programme
des plus attrayants.
reconnu -
Mme Miillerand. l'hon. Philippe Roy, mi-
nistre du Canada ; Mme Frankowska,
Mme de Sehest.ed, Mme Jussérand, duchesse
d'Audiffret Pasquier, comtesse de Fels,
Mme et Mille F. Roz, baronne E. Seillère,
princesse Galitzine. Mme Tannery, marquise
de Ctoaumont-Quitry, marquise de Ca.nfsy,
Mme Achille Fould, comtesse de Mérode,
M. et Mme Girod de l'Ain, comtesse de
Wairren, Mme Ernest Mallet, baronne de
kabaudy, Mme Labouchère, Mme André
Gilbert. comtesse B. d'Aramon, Mrs Harry.
Wearne. M. et Mme Jacques Blzot, Mrs
Laurence W. Benet. comtesse de Montho-
lon. le ministre et Mme de Longchamp,
M. R. de Fontenay, Mrs W.-L. Freemàn,
Mme Alvarez Calderon. Mme Cosme. mar-
quise de Sayve, amiral et vicomtesse de
Faramond. M. Georges Risler, baronne Ch.
de Frévi'lle, Mrs Owen, vicomtesse de
Beaudignles" Mme Escarre, Mme Nougulet,
comtesse de Rougemont, baronne de La-
doucette, général et baronne Sérot-Alme-ras,
comtesse J. de La TaMle, Mrs Towne, ba-i
ronne de Villiers-Terrage, Mme Lee ChHde,
comtesse de Zog-heb. marquise de Panisse-
Passis. comtesse de Chilly, Mme J. Cochin,
Mme Brémard, marquise de Rochemonteix,
Mme T.udela. Mme Lucien Romier, général
et Mme Chardigny, comtesse Goethals,
Mme d'Epenoux. comtesse de
Mme Rollet, général Caza.nave, comte A. de
Laborde. de l'Institut, Mlle da Suva üaIllO,¡.
vicomtesse de Rochefort. Mille de Crépy, ba-
ronne Chade-net, Mlle Regard. M. Rene
Pih-on, Mme P.-C. Mérillon, Mme de M&r-
cheville, Mrs W. A. Birds, Mme Marcel Ri-
nière. baronne de La Rochette, Mme J. Le
Bas. comtesse de Montbro.n. M. Edmond
Hesse, marquise de Poléon, M. et Mlle
Gatine. Mme Mibled, comtesse de La Gabbe,
comtesse de Mllupas, Mme M. - Guiard, Mme
Capmas, Mme Fanton, Mme Médina, com- .
tesse A. Doria, Comtesse de Masclary, Mme
Dobler, Mme F. Perret, Mlle Wignolie,
M. Robert de Courco), M. Georges Blondel,
M. V. de Bormans, M. Harrisson, etc.
Nous rappelons que les places pour le
gala des Amis du Livre français se.
louent exclusivement au siège de l'asso-
ciation, 8, rue Portalis (8.), téléph. Lâ-
borde 21-69, de 9 h. 30 à midi et de
14 h. 30 à 17 heures.
RECEPTIONS
Mme H. Stresser-Péan donnera un
goûter le mardi 12 mars, à 17 heures.
— Une heure de musique, le vendredi
15 mars, ohez Mme Louis Singer, à par-
tir de 17 heures.
— Goûter ohez Mme Bisson de Lon-
gueil le jeudi 21 mars, de 16 h. 30 à
20 heures.
NAISSANCES
—1 M. Pierre de F ont-Réaulx, auditeur
au Conseil d'Etat, et Mme, née M.-G.
Varet, sont heureux de faire part de la
naissance de leur fille Jacqueline-
DEUILS
— C'est en présence d'une très nom-
breuse assistance qu'ont été célébrées,
hier, en l'église Saint-Pierre de Chaillot,
les obsèques de la marquise de Balleroy.
La .levée du corps a été faite par
l'a,bbé de Grangeneuve, premier vicaire
de Ja paroisse, et l'aibeoute donnée par
Mgr Jean Gaston, protonotaire aposto-
lique.
Le deuil était représenté par le mar-
quis de Balleroy, mari de4a défunte; le
comte de Balleroy, son fils; le prince
Joseph de Broglie, son gendre; le prince
Amaury de Broglie, son petit-fils; le
comte Henry de Miribel, Je général
comte Fernand de Miribel et le comte
Guy de Miribel, ses cousins.
Du côté des dames, par la princesse
Joseph de Broglie, sa fille; la princesse
Yolande de Broglie, sa petite-fille; la
baronne Ernest -d,e La Grange, la mar-
quise de Chaumont-Quitry douairière,
ses cousines germaines; Mlle de Miribel,
la comtesse Gabriel de Miribel, la com-
tesse Fernand de Miribel, la comtesse :
Guy de Miribel, ses cousines; la mar-
quise de Chaumont-Quitry et la com-
tesse de Chaumont-Quitry, ses nièces.
Mme la maréchale Lyautey, duc et du-
chesse de Brissac, duc et duchesse de Gra-
mont, duc et duchesse de Noailles, duc et
duchesse d'Harcourt, duc et dù-chssss de
Rrogilie, princesse de Ligne, née La Ro-
chefoucauld; duc et duchesse de Lévis-
Mirepoix, prince et princesse Octave de
Broglie, duc et duchesse de Bisaccia, duc
de Fezensac, princesse Henri de Polignac,
duc et duchesse de Doudeauville, duc de
Montmorency, duchesse de Plaisance, née
HaussonviJle duc de Guiohe, prince et prin-
cesse F. de Croy, duc et duchesse de Les-
parre, prince et.. princesse Amooée de
Broglie.
Duc et duchesse d'Ayen, princesse Albert
de Broglie, duc et duchesse de Ca-raman,
prince et princésse de Boauvau-Craon, duc
et duchesse de Duras, duc et duchesse des
Cars, prince .et princesse Guy de Polignac,
duc et duchesse de Dalmatie, princesse de
Montholon, duc et duchesse d'Auditfret-
Pasquier, princesse P. d'Arenberg, prince
et princesse''R. de Faucigny-Lucinge, duc
et duchesse' de Càdore, prince 'et princesse
M. Galitzine, princesse Françoise de Fauci-
g-ny-Lucinge, prince et princesse Anne Ga-
litzine, princesse de Carini, prince et prin-
cesse Pierre, Wolkohskv. prince Charles de
Polignac, prince Gbnzague de Brogtie, '
prince" Edmond de: PQlignac, marquis et
,marquise/de Chaponay, comte et comtesse
Emmanuel de La Rochefoucauld, marquis
et marquise de L'Aigle, comte et comtesse,
de Miribel, marquis et marquise d'Harcourt,
marquise de Noailles, née. Gramont ; mar-
quis et marquise de Virieu, comtesse Guy
de La Rochefoucauld, née Mortemart la
générale Pau, comte et coihtesse de Cha-
brillan, marquise de Mun, née Vsnoge ;
comte et comtesse Louis ^dç- Rohan-Chabot,
comte et comtesse Jacques de La Roche-
foucauld, marquis et marquise de Morte-
mart, marquise de Gontaut, .marquis et
marquise de Lillers, comte et comtesse de
Pomereu, marquise de Solages, née Guitaut ;
comte et comtesse de Caumont La Force,
marquis et marquise d'Andigné, comtesse
S. de La Rochefoucauld, marquise de Mon-
taigu, née Wendel; marquis et marquise de
Caraman, comtesse Pozzo di Borgo, comte
et comtesse Georges de Chabanhes, marquis
et marquise de Montesquiou, comte et com-
tesse d'Yanville, Mme Paul Dupuy, mar-
quise de Clermont-Tonnerre, douairière ;
comte et comtesse de Ganay, comte et com-
tesse M. dé Grammont, marquis et marquise
de Brissac, marquise de Laborde, douai-
rière; marquis et marquise de Pange, com-
tesse de Puységur, marquise de Pracomtal,
née Saint-Vallier comte et comtesse Ar-
mand de Kergorlay, vicomte et vicomtesse
de Fiers, marquise de Montferrand, comte
et comtesse Stanislas de Castéja, baronne
de Fontenay, comtesse Chandon de Briallles,
baron et baronne L. Seillière, comtesse
F. de Castries, baronne Merlin, née Saugy;
comtesse de Vanssay.
Comte et comtesse Geoffroy de Goulaine,
baronne Le Lasseur, née Janzé; marquis
et marquise de Triquervitle, comté et com-
tesse de Chabrol, vicomte et vicomtesse
d'Arjuzon, comtesse de Rostang, M. et Mme
Philippe Hottinguer, comte et comtesse
Robert de Vogüé, marquis et marquise de
Pontcharra, M. et Mme Edgard de Sinçay,
baronne Marochetti, comte et comtesse Th.
d'Oiilliamson.
Comte et comtesse Allard du Chollet,
comtesse Henriette de Bryas, M. et Mme
Eugène Schneider, comte et comtesse de
Cossé-Brissac, M. et Mme R. Fout-nier-
Sarlovèze, baron et baronne P. de Barante,
M. et Mme Maurice Stern, baron et ba-
ronne H. de Bastard, Mme Leçrand, née
Fournés; comte et comtesse de Warren,
M. et Mme de Biré. mamuiis de La Tour
du Pin la Charce. comte de Rohan-Chabot,
comte F', de Lubersac. colonel de Miribel,
comte Philippe de Beaumont, marquis de
Saint-Genys, comte Louis de Champeaux,
comte H. de Gontaut-Biron, marquis Pa-
ga;n, baron H. de Balorre, M. Edmond
Hesse, comte Jean de Sayve, etc.
Après la cérémonie religieuse, le
corps a été déposé dans les caveaux
de .l'élise, l'inhumation devant avoir
lieu ultérieurement à BaHeroy (Cal-
vados). -
— On annonce la mort de M. de Chau-
denay, pieusement décédé au château,
de Chaudenay (Indre), dans sa quatre-
vingt-douzième année.
Les obsèques seront oél&brées le ven-
dredi 8 mars, à 10 heures, en l'église
de Saint-Cyran-du-Jarnbot (Indre).
Ni fleurs ni couronnes.
— Nous apprenons la mort de M. Al-
bert Quillard, beau-père de M. Jean Le-
vrier, secrétaire général du Syndicat dç
la presse parisienne, décédé à Paris, à
l'âge de soixante-quatorze a.Tbs. Les ob-
eèques ont été célébrées hier en l'église
de La Rochefoucauld (Charente).^
— On annonce la mort de Mlle Marie-
Thérèse d1L Mas de Paysa,-, survenue à
Bergerac, dans sa dix-septième année.
Elle était la fill-e du marquis Jehan
du Mas de Paysac et de la marquise,
née Viélé-Griffin.
— Nous apprenons la mort de M. Guil-
laume Larrue, artiste peintre, sociétaire
de la Société nationale d-es beaux-arts,
ancien secrétaire des Amis des arts de
Versailles, officier de l'instruction pu-
blique, professeur honoraire du lycée
Hachée.
— On annonce la mort de Mm6
Brown de Colstoun, veuve du vice-
amiral au cadre de réserve, grand offi-
cier de la Lésion d'honneur. Elle était
la mère de Mlle Brown de Colstoun,
chevalier de la Légion d'honneur, crois
de guerre.
— Nous apprenons la mort de Mme
Térésa Micarn de Nicola, survenue à
Frascati (Italie).
Elle était la mère de S. Exc. Mgr Clé-
ment Mlrara, nonce en Belgique,
VALMONT.
A LA RELIEUSE - DEUIL MMED)Ar
2, Rue Tronchet - 32, Place d* la JgadeloLue. P ARB
LE ROMAN DU PASSÉ
par JACQUES CONSTANT
JACQUES CONSTANT
Quand Bernard Sakiclalr, après une
/ nuit de voyage, aperçut à travers les gla-
ces du wagon les premières maisons de
l'agglomération parisienne, une émotion
profonde lui serra le cceur. Ainsi, il reve-
nait de son plein '-gré vers la ville ardente
et folle ^'nù il s'était évadé 'trois ans au-
paravar))' ? Comme à ce moment-là il
éprouvait impérieusement le besoin de
'partir, cornue il respirait mieux dans le
train qui l'emportait vers Marseille, commf
il se sentait plus léger en posant 'le pied
sur l-e paquebot qui appareillait pour k
Maroc !
C'ptaJ,t une vie inconnue qui commençait
pour lui, avec des visages nouveaux, des
. horizon.' inaccoutumés, des besognes cer-
tainement plus agréables que son travail de
commis à la Banque Néerlandaise. Et puis,
surtout, il me la verrait plus, elle, Simone
Dutrecht, celle qu'il avait aimée si éper-
dument et qui l'avait rendu le plus misé-
rable des hommes.
Mon Dieu ! qu'avait-il trouvé là-bas ?
Un nature magnifique certes, mais singu-
lièrement hostile, des gens habiles à traves-
tir leur pensée, une crise commerciale
très dure qui l'avait empêché de réaliser
les gains espérés. Quant aux femmes, au-
cune, ihélas pour lui faire oublier la jolie,
l'élégante Simone. Il avait compris, un
peu tard, que ce grand amour qu'il mau-
dissait serait unique dans son existence.
Il regrettait toujours les baisers ensorce-
Ia.nts de son amie.
C'est à elle qu'il songeait en confiant
ses ba gages au porteur. Mais i-l ignorait
tout d'elle depuis trois ans, car il avait
fui comme un voleur, sans laisser d'adresse,
sans garder le contact avec ses amis...
Bernard se fit conduire vers un hôtel
du centre, puis, après avoir déjeuné dans
un restaurant voisin de la Madeleine, il
remonta machinalement le boulevard Ma-
lesherbes et se dirigea, comme mû par
une volonté étrangère, vers les grilles d-u
parc Monceau. H traversa le jardin dans
sa longueur et s'arrêta brusquement en
reconnaissant un immeuble dont la façade
se dressait sur la rue Alfred-àe-Vigny,
Là ha'bitait naguère Simone. Ces quatre
fenêtres du troisième, a'ctue'Hementl fe'r-
mées et qui donnaient sur le parc, étaient
les siennes. Combien de fois Bernard
avait-ill attendu sur ce 'même banc que là
fine silhouette de son amie apparüt à l'une
d'el.l.e.s ? De sa main blanche, elle adressait
un signe convenu, pour indiquer qu'elle
anait descendre. Deux ou trois fois, en
l abscnre du mari et des domestiques, Ber-
nard avait pénétré dans l'appartement. Il
revoyait la salle à manager très vaste,
meublée de bahuts flamands aux sculp-
tures admirables, le salon avec ses grands
iauteuils dorés, garnis d Aubusson,. la
chambre bleu pâle avec son lit de citron-
uier.
Simctie était mariée à Xavier Dutrecht,
un conseiller à la Cour des comptes, et
qui .jouiass't d'une, fortune personnelle
considérable, mais qui était son aîné de
vingt-cinq ans. -
Comment cette jolie Monde, si jeune, si
fringante, avait-elle accepté cette., union
disproportionnée ? C'était moins par cupi-
dllt-é que pour obéir aux sollicitations, de.
ses parents ruinés. Elle ne se rendait au-
cun compte des devoirs pénibles qu'elle
aurait à remplir. Dur et tyrannique, M. Du-
trecht s'était montré d'une jalousie féroce
et maladroite, bien que- Simone ne l'eût
jamais trahi avant de connaître Bernard.
Les jeunes gens s'étaient rencontrés, les
skis aux pieds, sur une piste neigeuse et,
quelques heures plus tard, dans les salons
d'un hôtel de Mégève. Au premier regard,
un éclair fulgurant, jailli de leurs prunelles,
avait uni leurs destinées. Ah !. comme ils
s étaient aimés, comme ils avaient vécu
intensément, inventant chaque jour des
ruses nouveilles pour se retrouver sam.
exciter l'humeur soupçonneuse du mari
Quel couple magnifique ils avaient réa-
lisé, lui, souple et entraîné à tous les
Sports, elle svelte, gracieuse et pareille
à une Diane moderne. Leur splendide lune
de miel avait duré dix-huit mois. Dè tr,-
quents orages l'avaient traversée Simone
était fantasque et obstinée, Bernard auto-
ritaire et vétilleux. Ils s'étaient heurtés
pour de petites choses. D'abord, le jeune
homme désirait son amie toute à lui et le
pressait de divorcer. Elle hésitait à aban-
donner une situation solide pour partager
l'existence aventureuse de Bernard.
— Quand tu me verras vêtue simple-
ment, dépourvue de tout le prestig-e du
luxe, tu ne m'aimeras plus.
Là-dessus, 'sottement, pour manifester
son dépit, Bernard s'était affiohé avec une
danseuse montmartroise. Par représailles,
Simone s'était prêtée à des flirts auda-
cieux. Les scènes et les réconciliations
avaient alterné, pour aboutir à cette fatale
rupture...
Bernard contempla longuement les fe-
nêtres sur le parc. Simone habitait-elle
toujours 'Là ? Eh ! parbleu, il n'avait pour
s'en assurer qu'à interroger la concierge.
— Madame Dutrecht ? demanda-t-iJ, le
cœur battant.
— Deuxième étage !
Il ouvrit la porte vitrée de l'entrée et
se sentit enveloppé de silence. Un épais
tapis étouffait le bruit des pas. Cette mai-
son ressemblait au palais de la Belle au
bois dormant. On n'y percevait aucune
manifestation de vie. Dédaignant l'ascen-
seur, Bernard monta lentement les mar-
ches de l'escalier pour se donner le temps
de réfléchir. A cette heure, M. Dutrecht
devait être à son bureau de la Cour des
comptes. Mais Simone était peut-être ab-
sente, elle aussi ? Et sinon, consentirait-
elle à recevoir son ancien ami ?
Ne commettait-il pas une folie en péné-
trant ainsi brusquement chez une femme
qu'il avait abandonnée depuis trois ans ?
Pourtant, une force plus puissante que
tous les raisonnements le poussait douce-
ment vers le deuxième étage. Parvenu de-
vant la perte, il eut encore une seccnde
d'hésitation et puis, résolument, il appuya
sur 'le bouton. Il entendit à l'intérieur une
bruyante sonnerie.
— Le sort en est jeté ! murmura-t-iJ.
L'huis s'entr'ouvrit sur une jeune ser-
vante rieuse.
— Mme Dutrecht est-elle là ? interro-
gea le visiteur.
— Oui, monsieur.
— Seule ?
— Toute seule. Si monsieur veut me
donner son nom.
Bernard remit sa carte et attendit, les
jambes coupées. La servante revint un
instant après :
— Madame demande si c'est bien avec
elle ou avec son mari que Monsieur dé..
sire s'entretenir ?
— Oh fit Bernard, ému par ce re-fus
évid-ent de le recevoir. Dites à madame,
ajouta-4-il avec une ironie amère, que j'ai
compris et que je me retire...
Au premier étage seulement, il émit
l'hypothèse que Simone n'était peut-être
pas sûre de ses domestiques ou encore
qu'elle avait voulu l'avertir d'une fa-çon
détournée d'un retour imminent du mari.
Le jeune homme pénétra alors dans un
café où il rédigea une lettre brève. Il sol-
licitait simplement 'la faveur d'une entre-
vue qui serait sans doute la dernière.
Toute la journée du lendemain il atten-
drait Mme Dutrecht au Palace-Hôtel où
elle n'aurait qu'à demander Bernard Sain-
clair. Il retourna rue Alfred-de-Vigny
pour prier la servante de remettre cette
lettre en mains propres. Une pièce glissée
dans Ja main de cette fille 'lui valut un sou-
rire complice. Bernard vécut ensuite dans
une attende fébrile. « Elle ne viendra pas ! »
répétait-il, et du pensait que sur le roman
de sa jeunesse il ne restait qu'à inscrire le
mot « fin » !
Vers dix-sept heures on frappa à .sa
porte. Il vit entrer une jeune et élégante
femme brune qui lui était inconnue.
— Monsieur Sainclair, n'est-ce pas ?
interrogea-t-elle. Je n'ai rien saisi à 'la let-
tre que vous m'avez adressée hier. Etant
très curieuse de ma nature, j'ai tenu à ce
que vous me fournissiez la solution de
cette énigme.
— A qui ai-je l'honneur?...
— Qui voulez-vous que je sois, sinon
madame Dutrecht ?
— Pourtant, vous n'êtes pas Simone
Dutrecht?
— Non, Ariette. Cette Simone que
vous espériez et qui, entre nous, était une
pas grand' chose, a abandonné le domicile
conjugal pour suivre un saltimbanque. En-
9n, je veux dire un artiste de music-hall.
M. Dutrecht a obtenu le divorce et m'a
épousée l'an dernier.
Elle ouvrit son manteau et se mit à sou-
-ire. Alors, seulement, Bernard remarqua
que la seconde Mme Dutrecht était ravis.-
;an-te.
Jacques CONSTANT.
LA LOTERIE NATIONALE 1935
L'émission de la quatrième tranche
est fixée au jeudi 7 mars.
Le secrétariat général de la Loterie
nationale annonce que la deuxième
tranche de la Loterie 1935 — dont le
tirage aura lieu mardi prochain 12 mars
— est intégralement placée; que l'émis-
sion de la troisième tranohe est pres-
que complètement couverte et qu'en
conséquence, la quatrième tranche,
identique aux précédentes et compor-
tant comme elles un million de billets,
sera offerte au public à partir du jeudi
7 mars courant.
UNE NOTE DU MINISTRE DE L'AIR
Une violente campagne diffamatoire,
uniquement inspirée par des ambitions
et des intérêts particuliers déçus, est
menée depuis quelques semaines con-
tre le général Denain.
Le ministre de l'Air, qui n'a d'autre
souci que les intérêts du pays et de la
défense nationale, continuera à accom-
plir sa tâche en toute sérénité, avec
indépendance et sans crainte.
Il ne répondra pas à des attaques
qu'il méprise et ne rendra de comptes
qu'au Parlement et à ses commissions.
M. Pierre Laval
sur la Côte d'Azur
MARSEILLE, 5 mars. — M. Pierre La-
val, accompagné de Mme Laval et de
Mlle José Laval, sa fille, est arrivée ce
matin à 6 h. 25 à Marseille.
Descendu dans un hôtel de la Can-
neJbière, le ministre des Affaires étran-
gères, après une promenade dans la
grande cité phocéenne, est reparti en
automobile avec sa famille, dans lë
courant de l'après-midi, pour effectuer
une randonnée sur la Côte d'Azur.
Le voyage de M. Pierre Laval qui,
très surmené ces temps derniers et se
sentant fatigué, a dû, sur l'ordre de
ses médecins, prendre quelque repos,
ne durera qu'une' huitaine de jours.
DEMAIN, CONSEIL DE CABINET
Le conseil des ministres, qui devait
se tenir à l'Elysée demain jeudi, est
remplacé par un conseil de cabinet,
sous la présidence de M. P.-E. Flandin,
Académie de médecine
Lord Moynihan (de Leeds) et M. Johans-
sun (de Stockholm) ont, été élus .hier asso-
ciés étrangers de l'Académie de médecine.
LE GÉNÉRAL DEBENEY PARLE
A ANGOULÊME
DE LA SÉCURITÉ NATIONALE
Il se déclare partisan de la prolonga-
tion de la durée du service militaire.
A-NGOULÊME, 5 mars. — Répondant à.
l'appel de la section locale de la Ligue
Française, le général Debeney, ancien
chef d'état-major général de l'armée, a
fait hier soir, à Angoulême, en pré-
sence d'un nombreux public civil et mi-
litaire, et d^/ant les autorités, une
conférence d'un haut intérêt sur la
question vitale de notre sécurité na-
tionale.
Le général a passé successivement en
revue les questions de nos effectifs, du
matériel et des ressources du pays, puis
de nos accords et alliances et, enfin, de
notre préparation morale, qui est, pour
une large part, une question d'éduca-
tion nationale de la jeunesse. Le confé-
rencier a estimé que sans adopter un
optimisme enthousiaste, il ne fallait pas
s'abandonner au pessimisme, ajoutant
que notre sécurité dépendait du pays
lui-même sur la question capitale des
effectifs.
Le général Debeney, partageant l'avis
du maréchal Pétain et des grands chefs
militaires, a déclaré qu'en face de l'in-
tensification des armements allemands
la France devrait adopter d'urgence
une prolongation de la durée du service
militaire pendant 'les cinq années cor-
respondant aux classes déficitaires.
Le conférencier a été très applaudi.
COMMUNIQUÉS
— La chambre syndicale des agents ian-
mobiliers de France, qui groupe dans toute
la France un grand nombre d'adhérents,
a tenu son assemblée générale annuelle le
26 février, salle des Ingénieurs civils.
D'importantes décisions furent prises con-
cernant l'exercice de la profession et les
statuts du syndicat furent profondément
modifiés, notamment en ce qui concerne le
recrutement au sein de la chambre syndi-
cale. Les conditions d'admission, rendues
encore plus strictes que par le passé, sont
établies de telle sorte que le public, en
s'adressant à un membre de la chambre
.syndicale des agents immobiliers de France,
est assuré de trouver auprès de lui toutes
les garanties désirables.
— La Fédération nationale des syndicats
de l'enseignement libre de France va tenir
son congrès national annuel à Paray-le-
Monial les 25, 26. 27 et 28 avril prochain.
— M. Bain André-Robert-Jules, commis-
saire de police du quartier de la Goutte-
d'Or, passe à la circonscription de Cour-
bevoie, en remplacement de M. Vanègue,
appelé à d'autres fonctions.
— Nous avons reçu d'un abonné qui désire
conserver l'anonymat un don de 50 francs
uestiné à sauver l'église de Mauchamps,
monument historique du quinzième siècle,
qui menace ruine.
BLOC-NOTES
NOS PROBLÈMES DE MOTS CROISÉS
PROBLEME N° 3.454
HORIZONTALEMENT
1. Petite botte de feuilles de tabac. — Val-
lée de Suisse, canton de Schwyz.
2. Doctrine et théorie biologique soutenue
principalement par Darwin.
3. Négation. — Mot étranger connu. —
Se dit, aux cartes, d'un adversaire à qui on
ne laisse pas faire de levées.
4. Certains.
5. Rebut de soie. — Monnaie étrangère.
6. Pronom. — Etabli.
7. Liane d'Asie qui fournit du caoutchouc.
— Sorte de germandrée.
8. Fin de participe. — Homme politique
allemand, mort en 1831, qui tenta d'impor-
tantes réformes en Prusse après le traité
de Tilsit.
9. Sont portés par certains religieux en
signe de mortification. — Redoublé, est un
mot enfantin.
10. Partie d'un bœuf. — Ville de Co-
lombie
11. Interjection. — Les examinateurs la
jugèrent insuffisante.
VERTICALEMENT
I. Ornement de bijouterie en forme de
croissant. — Préfixe.
II. Hasardé. — Note.
III. Mot étranger connu. — Célèbre Ingé-
nieur suédois du XIX. siècle.
IV. Bourg d'Allemagne, en Prusse, où fut
signé, e,n 1660, le traité entre la Suède et
la Pologne. — Canton.
V. Dans les gares. — Prénom masculin.
VI. Note. — Anagramme de lest. — Ro-
mancier français du xix' siècle.
VII. Lettres de mercredi. — Salubres.
VIII. Petit fleuve du Midi. — Pour une
danseuse.
IX. Similitude. — Terminaison grecque.
X. Canton de Seine-et-Oise.
XI. Terme de la roulette. — Se dit d'un
drap débarrassé des corps étrangers qui se
montrent à sa surface.
SOLUTION DU PROBLEME N° 3.453
Chaque case blanche doit être remplie par une des lettres qui composent les mots
correspondant à ceux dont nous donnons ci-dessus le synonyme ou la définition. Chacun
de ces mots part d'un chiffre — horizontalement ou verticalement, selon nos indica-
tions — et se poursuit jusqu'à ce qu'il rencontre une case noire. Il n'y a pas à tenir
compte des accents, des cédilles, du pronom, des verbes pronominaux, ni des lettres
liées — æ. ce, etc., — qui doivent occuper deux cases.
AUX 4 COINS
E ENTREZ, mais entrez donc, mon-
sieur Bénard.
Le gardien-chef de la prison
de Rouen accueille toujours
M. Bénard de la meilleure grâce
du monde. Greffier au palais de
justice, celui-ci n 'est-il pas un de
ses chefs ?
— Entrez, monsieur Bénard.
Le gendarme qui, cette fois,
accompagne le greffier, doit dis-
siper le quiproquo. Ce n'est pas
au greffier qu'il faut ouvrir la
porte de la prison, c'est au
voleur. M. Bénard s'est fait pin-
cer. M. Bénard est arrêté.
« «
k A BÉNARD, greffier, était chargé
• d'établir, chaque mois, le bor-
dereau pour le paiement des ma-
gistrats. Avec cette pièce dûment
signée du président du tribunal
et du procureur de la Républi-
que, il encaissait la somme totale
et réglait à son tour chacun de
ses collègues.
Grippé, on le remplace dans
cet office. On vérifie son addi-
tion. On y constate une erreur de
mille francs. On remonte loin,
très loin... Quarante-neuf borde-
reaux portent la même erreur.
En tout, près de cinquante mille
francs détournés du Trésor au
profit de M. Bénard.
ttx
k A BÉNARD va donc passer devant
M les magistrats rouennais, non
comme collègue, mais en qualité
— si nous pouvons dire — de
coupable dûment inculpé: il au-
rait « passé » des aveux.
Et ces messieurs, dont il fut si
souvent mandataire-délégué, vont
le juger, le condamner sans doute.
Quarante-neuf fois, le prési-
dent du tribunal et le procureur
de la République signèrent !e
bordereau volontairement faussé.
Ces graves messieurs, ces fonc-
tionnaires intègres, ne signèrent-
ils pas un peu, en même temps,
leur condamnation ? Pas pour
complicité, pour complicité vo-
lontaire, bien sûr, mais — com-
ment dire ? — pour complicité
par « laisser-aller », mal dont
souffre, à tant de degrés, la molle
gérance de nos affaires publiques.
» &
I E juge jugé... ou à juger !
■— Situation dramatique, si l'on
veut. Situation vaudevillesque, à
coup sûr.
Nous ne sommes pas au
Palais-Royal., Nous sommes, sim-
plement, dans la vie.
Première sortie
En ces deux derniers jours, la co-
lonne du baromètre a grimpé allègre-
ment de 4 centimètres. L'échelle mar-
que « beau temps » et le ciel ne dé-
ment pas cette indication.
Un autre signe précurseur de la ve-
nue des beaux jours nous est donné
par les abeilles. Hier matin, en dépit
de la fraîcheur de l'atmosphère, quel-
ques « ouvrières », sans doute délé-
guées par leurs compagnes, se sont
hasardées hors des ruches conforta:
bles de la pépinière du Luxembourg.
Brève sortie. Un peu divagantes — et
comment ne seraient-elles point étour-
dies après leur long repos hivernal ? —
les avant-courrières ont fait trois
tours, consultant le ciel, les bourgeons
des arbres et les parterres sans fleurs,
puis s'en sont retournées dans leur
tiède maison de bois et de chaume...
Ont-elles annoncé à leur reine que
le printemps était proche?
Lacordaire à Notre-Dame
Après-demain vendredi 8 mars, il y
aura cent ans que Lacordaire monta
pour la première fois dans la chaire de
Notre-Dame où il inaugura les confé-
rences qui le rendirent célèbre. Il
n'avait alors que trente-deux ans.
Prêtre, dont la jeunesse avait été in-
crédule, il n'exerçait que les modestes
fonctions de sous-aumônier au lycée
Henri IV, après avoir été chapelain
dans un monastère des visitandines.
Dans le journal l'Avenir, créé par
Lamennais, il fit campagne pour la dé-
fense des libertés religieuses. \ver.
Montalembert, il fonda la première
école libre. Rome ayant désapprouvé
les fautes commises par ce journal au
cours de ses ardentes polémiques, La-
cordaire se soumit et se sépara de
Lamennais pour retourner à sa labo-
rieuse solitude de la Visitation. « C'est
là que vint le chercher la popularité. t>
En 1834, il donna des conférences au
collège Stanislas. L'archevêque de
Paris lui fit, un an après, occuper ia
chaire de son église métropolitaine.
Dès sa première conférence, « la vaste
nef de la cathédrale était devenue une
forêt d'hommes et de jeunes gens x..
Ses conférences, dit un historien, fu-
rent « l'un des événements les plus
extraordinaires et les plus décisifs
dans l'histoire de la France mo-
derne ».
Indiscrétions fiscales
Les contrôleurs reçoivent encore des
retardataires des feuilles, des excuses,
des doléances. On s'est plaint de l'in-
discrétion du questionnaire fiscal. En
ce qui concerne l'état civil, c'est une
confession qu'il faut répéter chaque
année. Les contrôleurs estiment qu elle
est nécessaire. Ils ont bien dans votre
dossier les déclarations des quatre an-
nées précédentes, mais ils doivent être
renseignés à première vue d'une façon
complète. Gain de temps.
L'an dernier, à côté de la question :
Nom de famille de votre femme, s'ajou-
tait celle-ci : Prénom usuel. Cette
question secondaire a été supprimée.
Elle était cependant utils. Les contrô-
leurs ne savent plus reconnaître la
mère de la fille lorsqu'ils ont sous les
yeux deux déclarations féminines et
que les gains de la femme sont à join-
dre à ceux du mari. Des prénoms qui
furent à la mode peuvent paraître ri-
dicules. Mais qui les prononce chaque
jour peut les écrire une fois l'an.
On ne demande pas aux « plus de
trente ans » la date et le lieu de leur
naissance, mais on leur demande, cha-
que année, la date, le lieu de leur ma-
riage et la date de naissance des en-
fants à leur charge. Il est des cas où
ceci est une autre indiscrétion que de
leur demander le prénom de la femme.
En raison de la fête du mardi gras
la vente des occasions sensationnelles
de l'Exposition générale du Louvre
sera prolongée toute cette journée du
mercredi 6 mars.
Conscient de son renom,
Rosamy présente une collection de ro-
bes et ensembles dont les prix très
étudiés ne portent aucun préjudice à la
qualité des tissus et à l'élégance de ses
modèles. Rosamy, 1, boulevard des
Capucines (face au Paramount). Le
rendez-vous de la femme élégante.
Encore jamais vu !
Mercredi 6 mars et jours suivants.
Crêpe de Chine, crêpe satin soie na-
turelle lavable pour lingerie, 8 et 12 fr.
le mètre. — Crêpe marocain lourd, soie
naturelle, robes et manteaux, 13 fr. le
mètre. — Cloqués couture, 12 fr. —
Crêpe de Chine imprimé, soie naturelle
nouveauté,, 12 fr. — Taffetas et crêpe
mat tous coloris, 10 fr. — Organdi vér.
uni et fantaisie, 10 fr. — Horian Chine,
soie naturelle unis et fantaisies,
7 fr. 95. — 50.000 mètres cotonnades
impressions lavables, 2 fr. 95. — 50.000
mètres tissus grand chemisier sacrifiés
4 fr. 95. — Moussette grande couture,
15 fr., etc. Au Petit Duc, 39, rue de
Sèvres, face square Bon-Marché. Ou-
verture, 8 heures; fermeture, 20 heures.
Ne soyez plus embarrassée. Madame,
la nécessité s'impose d'une réception
improvisée. Tout ira bien si voua pen-
sez Attx Délices, 39, avenue de Villiers,
le spécialiste des réceptions, lunches,
soirées, etc. (Tél. Wagram 14-39.)
Mirande-Doucet,
21, rue de la Paix, soldera aujourd'hui
mercredi 6, jeudi 7 et vendredi 8, de
10 à 13 heures, robes, manteaux, tissus,
parfumerie, etc.
L'événement attendu des Parisiennes
A. Wilmart, 25, place Vendôme,
tiendra son Exposition de Printemps
du lundi 4 au samedi 9 mars. Les der-
nières nouveautés en soieries et laina-
ges y seront offertes à des prix excep-
tionnels. A demander spécialement à
titre publicitaire crêpe Tiflis pour
robes, soie naturelle 100 cm., couleurs
et noir, valeur 28 francs; le mètre,
14 francs. Quantité limitée.
Marie-Louise, 52 Ch.-Élysées
Présentation cette semaine : ensem-
bles, trois-quarts, tailleurs et robes
lainage ou soie, 150 à 300 francs. Im- 1
mense choix de blouses.
Une innovation sensationnelle
Un centre de culture physique avec
plage artificielle, jeux et sports de
plein air, s'ouvre dans un grand maga-
sin parisien.
Le premier solarium de lumière so-
laire intégrale installé en France, sous
le contrôle médical d'un docteur radio-
logiste.
Inauguration le jeudi 7 mars, aux
Magasins Réunis Etoile, avenue des
Ternes, avenue Niel.
Hydrothérapie, massage, bains d'air
chaud et de vapeur, mécanothérapie,
sous la direction du professeur Laurent.
LA CURIOSITÉ
HOTEL DROUOT
SALLE 3. — Vente. Après faillite Braun.
Meubles et sièges anciens et modernes,
objets d'art., tableaux, céramique, bi-
joux, argenterie. (Me Marcel Charpen-
tier; MM. Reinach, Charraud et Fils-
jean.) Continuation demain.
SALLE 6. — Exposition. Collection de
M. P... Objets d'art et d'ameublement
princip. du XVIII" siècle. (Me Etienne
Ad-er; M. P. Lamy.)
SALLE 8. — Vente. Succession de
Mme veuve Loys Delteil. Livres sur les
Beaux-Arts. (M0 Etienne Ader; M. Gi-
raud Badin.)
SALLE 10. — Exposition. Objets d'art
d'Extrême-Orient, céramique de la
Chine; bois sculptés, laques, pierres
dures, émaux cloisonnés, étoffes et meu-
bles, art primitif. (M8 Flagel; M. Por-
tier.) Vente jeudi et vendredi.
PONT DES ARTS
Une, physionomie éminemment pari-
sienne et sympathique vient de dispa-
raître. Jules Lévy, l'écrivain spirituel,
l'un des fondateurs, avec Emile Gou-
deau et Georges Lorin, du fameux
groupe des Hydropathes de joyeuse
mémoire, Jules Lévy ,n'est plus. Il était
depuis un demi-siècle un brillant hu-
moriste et il avait poussé le dévoue-
ment envers se-s pairs jusqu'à s'établir
éditeur pour publier leurs œuvres. Il
avait été à l'origine du Salon des arts
incohérents et du Salon des humoristes.
Mystificateur sans méchanceté, il fai-
sait la joie de tous ceux qui l'appro-
chaient. Après la guerre, il appartint
à d'administration du Syndicat des
gens de lettres et publia une Antho-
logie des IIydropathes, La mort l'a sur-
pris au moment oÙ il organisait un
« Déjeuner Monselet » qui devait avoir
lieu le 12 mars pour rendre hommage
au charmant auteur des Dédaignés et
oubliés du XVIIIe siècle.
Notre confrère, M. Paul Plessis, vient
de reprendre, pour son nouveau jour-
nal qu'il publie le samedi, le titré de
l'hebdomadaire fameux que créa Mau-
rice Barrés : les Taches d'encre.
C'est là un magnifique et redoutable
parrainage. Il ne semble point, à con-
sidérer le premier numéro qui vient de
rencontrer un vif succès, que les
Taches d'encre de M. Pierre Plessis
soient indignes des Taches d'encre de
Maurice Barrès. ^
Le 8 mars, à 14 h. 30, à la Société des
Conférences (salle de la Société de Géo-
raphie, 184, boulevard Saint-Germain),
conférence par M. Henry de Monther-
lant sur « la Possession de soi-même »,
ou « l'Attitude de l'homme au milieu
des événements actuels ».
LE VEILLEUR.
AUJOURD'HUI
LA FLAMME DU SOUVENIR
Les anciens combattants de la 31e D. I.,
81" R. 1., 96" R. 1., 122" et 322e R. 1. et
124e R. I. T.
THEATRES
A 20 h. 15, à l'Opéra-Comique, première
représentqtion : le Kitège,
A 20 h. 45, au Théâtre Saint-Georges, répé-
tition générale de Rouge.
EXPOSITIONS
PetU-Palais : Exposition des œuvres de
Henri Martin et Exposition du huitième
groupe des Artistes de ce temps.
Bibliothèque nationale (galerie Mazarine) :
Exposition des trois cent dix-huit lettres
écrites par Napoléon à Marie-Louise. Ex-
position Jean Calvin et la réforme fran-
çaise (clôture le 31 mars).
Grand-Palais : Salon d'I-liver ; Salon de
l'Union des femmes peintres et sculpteurs
(clôture le 11 mars).
Parc des Expositions (porte de Versailles),
exposition de la photo et du cinéma
(clôture le 10 mars).
27, rue du Faubourg-Montmartre : photo-
graphies humoristiques sur la presse
française, par M. Henri Manuel (clôture
le 15 mars).
Musée de l'Orangerie des Tuileries : pein-
tres de la Réalité en France au XVIIe
siècle (clôture le 15 mars).
Musée du Jeu de Paume des Tuileries :
Exposition d'œuvres de peintres et de
sculpteurs belges contemporains.
Au Petit-Palais : les chefs-dJœuvre du mu-
sée de Grenoble.
Musée des arts décoratifs, pavillon de Mar-
san : Fw'banisme dans la région pari-
sienne.
Musée Galliéra, 10, avenue Pierre-I?r-de-
Serbie : rétrospective du statuaire déco-
rateur Rupert Carabin.
Musée pédagogique, 29, rue d'Ulm : Expo-
sition de poupées (clôture demain).
17, avenue Vwtor-Emmanuei-Ill : Sqlon
des étudiants (clôture le 10 mars).
REUNIONS, FETES ET CONFERENCES
A 10 h. 30, 100, rue de Richelieu : assemblée
annuelle ordinaire de l'Association des
secrétaires des théâtres et concerts.
A 14 h. 30, Musée historique du Château de
Vincennes, M. Hurtret : « La Renais-
sance à Vincennes. La Sainte Chapelle et
ses vitraux ».
A 15 heures, Université des Annales, salle
Gqveau : « S. (J. S. L'avion au service
du bien », par la marquise de Noailles,
la comtesse de Galard et la baronne de
Vendeuvre. — A 17 heures : « Marguerite
de Navarre », par Mme B. Dussane ;
concert de clavecin par Mme Pcttorni-
Casadesus. Devant la curiosité suscitée
par la conférence de M. G • ard Bauer :
« L'âme noire », avec Paui Robeson, le
célèbre chanteur noir, une deuxième audi-
tion est prévue le même jour, vendredi
8 mars, à 17 heures. Location : Trinité
00-60.
— 7. rue CheVert : « Le calme et le som-
meil retrouvés », par Mme Caubet.
A 15 heures et à 21 heures, 8, rue Daru :
« L'insomnie », par le docteur Jean
Nussbaum.
A 16 h. 15, Ecole des hautes études sociales,
16, rue de Ig Sorbonne : « Eléments de
psychologie sociale », par M. Bouthoul.
A 16 h. 30, 2, rue Clotilde : « Menus et pré-
parations culinaires pour enfants », par
Mme Vezes.
— 19, rue Blanche : « Les récents projets
de loi sur la responsabilité des adminis-
trateurs de sociétés et sur le nouveau
statut des sociétés par actions », par
plusieurs orateur8.
A 17 h, &0. mairie du XVIe arrondissement :
« La renaissance en Itqlie. Léon X t.
par M. Funck-Brentano.
A 20 h. 30, 10. rue Dupetit-Thouars : « La
chanson française », par M. R, Cardinm.-
Petit.
— 8, rue Danton : « Les miracles des gué-
risseurs », par miss Hamida.
— 16. avenue de Wagram : « L'erreur du
suicide », M. Zaypfel.
A 20 h.. 45, 14, rue de l'Abbé-de-l'Epëe: « La
magie blanche et noire », par la Lotie
unie des théosophes.
— A la Sorbonne (amphithéâtre Riche-
lieu) : « Le cinquantenaire de Germi.
nal », par M. Zevaes.
— 15, rue Blondel : « Préhistoire et na-
turisme », par M. Gérard de Lacase-
Duthiers.
A 21 heures, à la Sorbonne (amphithéâtre
Descartes) : « Les rayons cosmiques >.
par M. Louis Leprince-Ringuêt,
— 16, rue Claude-Bernard : « L'économie
dirigée et l'agriculture », par M. G(Iëtait
Pirou,
100, rue Richelieu : « Les bonheurs
vivants », dicussion publique au profil
des amis des travailleurs intellectuels,
avec le concours de Mme Grinberg et de
M. Gabriel Delattre, avocats à la cour
— 24, rue Saint-Victor : « Notre droit au
travail et le chômage », par l'Union dé-
partementale des associations de la Seine
des anciens combattants et victimes de la
guerre.
— 21, rue Miromesnil : assemblée géné-
rale des anciens combattants du 61e B.C.P.
j. 21 h. 15. au Conservatoire des arts et
métiers, 292, rue Saint-Martin, amphi-
théâtre C : c Le monde monétaire ac-
tuel et les mouvements récents des
prix », par M. Nogaro ; salle D : « L'édu-
cation nationale », par M. Pomaret ;
salle G : « Quelques types d'organisq-
tions étrangères des relations collectives
du travail », par M. Laroque.
INFORMATIONS RELIGIEUSES
A 11 heures, église sai11t-G rermain-l' AUX
rois : service à la mémoire de Willetto,
à l'occasion du neuvième anniversaire de
sa mort.
LES COURSES
A 14 heures, à Enghien.
T. S. F.
En page i, les radio-programmes de demain
et les plus importantes émissions d'au-
jourd'hui.
SOCIETE DES CONFERENCES
184, boulevard Saint-Germain
Aujourd'hui, à 14 h. 30. — Cours de
M. André Maurois : « Les romanciers an-
glais contemporains : Strachey. le bio-
graphe artiste. »
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LE MONDE
LA JOURNÉE
CORPS DIPLOMATIQUE. — 17 heures : Mme
Loudon.
DEUILS. — 10 h. 30 : obsèques de M. Manoël
Willemin (église de Saint-Oloud) ; 10 h. 30:
obsèques de M. Roger Rich (chapelle du
Père-Lachalsé) ; 11 heures obsèques de
M. Gustave Diot (église Saint-Vincent-de-
Paul) ; 12 heures : obsèques du colonel
Meynial (église Saint-Ferdinand des
Ternes).
LES COURS
— LL. MM. le roi et -la reine de Dane-
mark, qui viennent de faire un séjour
de quelques semaines à Cannes, sont
partis de cette ville hier après-r-midi par
le rapide de 13 h. 30; via Vintimille.
A leur passage -en gare de Nice, Leurs
Majestés ont été saluées par M. Mou-
chet, préfet des Alpes-Maritimes. Les
souverains rentreront dans leurs Etats
par Berlin.
— S. A. I. le prince Asaakira, troi-
sième chef de la maison impériale de
Runi, frère aîné de S. M. l'impératrice
du Japon, vient de mourir à Tokio, à
l'aere de trente-quatre ans.
MONDE OFFICIEL
— Le général Gamelin, vice-président
du conseil supérieur de la guerre et
chef d'état-major général de l'armée, a
reçu lundi à déjeuner, au Cercle miJi-
taire, le corps des attachés militaires
accrédibéis auprès de l'armée française.
Le général Maurin, ministre de la
Guerre, présidait cette réunion, à la-
quelle assistaient les membres du
conseil supérieur de la guerre, les géné-
raux Cclson, ohef d'état-major de l'ar-
mée ; Laure, chef du cabinet militaire
du ministre de la Guerre, et le colonel
Ricard, de l'état-major du général Ga-
melin.
CORPS DIPLOMATIQUE
— S. Exe. l'ambassadeur de France
à Varsovie et Mme Jules Laroche ont
donné, en l'honneur du ministre des Af-
faires étrangères et Mme Beck, un dîner
auquel assistaient :
Le ministre des Affaires étrangères et
Mme Beck, S. Ëxc. l'ambassadeur de Tur-
quie et Mine Ferit Tek, S. Exc. M. Bastia-
ni-ni, ambassadeur d'Italie ; le ministre de
l'Intérieur et Mme Koschalkowska. la -coim-
tesse Elisabeth Potocka, 'le comte Szembek,
sous-.s-ecrétaire d'Etat aux Affaires étran-
gères ; la comtesse Benoît Tyszkiewicz, le
chef du protocole et la comtesse Romer,
M. Matu'ska., ministre de Hongrie ; le mi-
nistre de Roumanie et Mme Cadere, le
mini,stre de Belgique et la vicomtesse Davi-
gnon, le ministre de Grèce et Mme Politls,
le comité et la comtesse François Potocki,
M. et Mme Roman Debicki, Mme Franghia,
M. et Mme Bressy, la comtesse de Mont-
ferrand, M. Friedrich.
La veille, 'l'ambms-adeu r et Mme Jules
Laroohe ont offert, en l'honneur du
prince Louis de Broglie, venu à Var-
sovie faire des conférences, une grande
réception d'après-midi à laquelle ont
pris part les membres du gouvernement
et des administrations publiques, du
corps diplomatique, les représentants
des milieux scientifiques et mondains, la
presse et Ja colonie française de Var-
sovie. •
— Le chef d'escadrons de cavalerie
H.-E. de Boyve est nommé attaché mi-
litaire auprès de la légation de France
à Santiago du Chili.
INFORMATIONS
— A l'hôtel George-V, reconnu hier
au déjeuner, à la table de la princesse
Guy de Faucigny-Lucinge :
S. Exc. l'ambassadeur d'Espagne et Mme
de Cardenos, princesse Edmond de Poli-
gnao, baro'n et baronne Eugène de Roths-
child, M. Francis de Oroisset et M, Emiilio
Terry.
A la table de la comtesse de Robilant,
se trouvaient :
M.' Fgger-Mc&jllwal,d, ministre d'Autriche;.
Mme Marthe Hyde, marquis et marquise
Sommi, M. et Mme BouboUili-s et comte
Robert de MauSsabré.
Le comte de Frijs avait mine in-
vités "
LL. AA. RR., le prince et la princesse
René de Bourbon-Parme, le prince Pierre,
de Grèce, le prince et la princesse Cito
Filomarino dé Bitetto, Mme Paul Dupuy
et la comtesse- Henry de Janzé.
Avec M. François Dupé se trouvaient:
Le major et Mme Goldschmidt, comte
Serge Fleury, puis encore : Mrs Fuirth,
Mrs Helen Guynne, Mr J. J. L&rkin,
M. Jean Kiepura, le comte Louis Pierra-
gorda, etc.
CERCLES
— Très brillante réunion chez Mme
James Leclerc, qui avait convié les
Amis du Livre français à venir enten-
dre une conférence du baron Ernest
Seillière, de J'Institut, sur un sujet cap-
tivant : « Une amie de Balzac, Mme
Zulma Carraud. » Cette causerie, trop,
courte au gré de l'assistance, fut cha-
leureusement applaudie. En remerciant
le conférencier, M. Firmin Roz, qui pré-
sidait la réunion, rappela la soirée de
gala organisée à la Comédie-Française
le 15 mars courant, avec un programme
des plus attrayants.
reconnu -
Mme Miillerand. l'hon. Philippe Roy, mi-
nistre du Canada ; Mme Frankowska,
Mme de Sehest.ed, Mme Jussérand, duchesse
d'Audiffret Pasquier, comtesse de Fels,
Mme et Mille F. Roz, baronne E. Seillère,
princesse Galitzine. Mme Tannery, marquise
de Ctoaumont-Quitry, marquise de Ca.nfsy,
Mme Achille Fould, comtesse de Mérode,
M. et Mme Girod de l'Ain, comtesse de
Wairren, Mme Ernest Mallet, baronne de
kabaudy, Mme Labouchère, Mme André
Gilbert. comtesse B. d'Aramon, Mrs Harry.
Wearne. M. et Mme Jacques Blzot, Mrs
Laurence W. Benet. comtesse de Montho-
lon. le ministre et Mme de Longchamp,
M. R. de Fontenay, Mrs W.-L. Freemàn,
Mme Alvarez Calderon. Mme Cosme. mar-
quise de Sayve, amiral et vicomtesse de
Faramond. M. Georges Risler, baronne Ch.
de Frévi'lle, Mrs Owen, vicomtesse de
Beaudignles" Mme Escarre, Mme Nougulet,
comtesse de Rougemont, baronne de La-
doucette, général et baronne Sérot-Alme-ras,
comtesse J. de La TaMle, Mrs Towne, ba-i
ronne de Villiers-Terrage, Mme Lee ChHde,
comtesse de Zog-heb. marquise de Panisse-
Passis. comtesse de Chilly, Mme J. Cochin,
Mme Brémard, marquise de Rochemonteix,
Mme T.udela. Mme Lucien Romier, général
et Mme Chardigny, comtesse Goethals,
Mme d'Epenoux. comtesse de
Mme Rollet, général Caza.nave, comte A. de
Laborde. de l'Institut, Mlle da Suva üaIllO,¡.
vicomtesse de Rochefort. Mille de Crépy, ba-
ronne Chade-net, Mlle Regard. M. Rene
Pih-on, Mme P.-C. Mérillon, Mme de M&r-
cheville, Mrs W. A. Birds, Mme Marcel Ri-
nière. baronne de La Rochette, Mme J. Le
Bas. comtesse de Montbro.n. M. Edmond
Hesse, marquise de Poléon, M. et Mlle
Gatine. Mme Mibled, comtesse de La Gabbe,
comtesse de Mllupas, Mme M. - Guiard, Mme
Capmas, Mme Fanton, Mme Médina, com- .
tesse A. Doria, Comtesse de Masclary, Mme
Dobler, Mme F. Perret, Mlle Wignolie,
M. Robert de Courco), M. Georges Blondel,
M. V. de Bormans, M. Harrisson, etc.
Nous rappelons que les places pour le
gala des Amis du Livre français se.
louent exclusivement au siège de l'asso-
ciation, 8, rue Portalis (8.), téléph. Lâ-
borde 21-69, de 9 h. 30 à midi et de
14 h. 30 à 17 heures.
RECEPTIONS
Mme H. Stresser-Péan donnera un
goûter le mardi 12 mars, à 17 heures.
— Une heure de musique, le vendredi
15 mars, ohez Mme Louis Singer, à par-
tir de 17 heures.
— Goûter ohez Mme Bisson de Lon-
gueil le jeudi 21 mars, de 16 h. 30 à
20 heures.
NAISSANCES
—1 M. Pierre de F ont-Réaulx, auditeur
au Conseil d'Etat, et Mme, née M.-G.
Varet, sont heureux de faire part de la
naissance de leur fille Jacqueline-
DEUILS
— C'est en présence d'une très nom-
breuse assistance qu'ont été célébrées,
hier, en l'église Saint-Pierre de Chaillot,
les obsèques de la marquise de Balleroy.
La .levée du corps a été faite par
l'a,bbé de Grangeneuve, premier vicaire
de Ja paroisse, et l'aibeoute donnée par
Mgr Jean Gaston, protonotaire aposto-
lique.
Le deuil était représenté par le mar-
quis de Balleroy, mari de4a défunte; le
comte de Balleroy, son fils; le prince
Joseph de Broglie, son gendre; le prince
Amaury de Broglie, son petit-fils; le
comte Henry de Miribel, Je général
comte Fernand de Miribel et le comte
Guy de Miribel, ses cousins.
Du côté des dames, par la princesse
Joseph de Broglie, sa fille; la princesse
Yolande de Broglie, sa petite-fille; la
baronne Ernest -d,e La Grange, la mar-
quise de Chaumont-Quitry douairière,
ses cousines germaines; Mlle de Miribel,
la comtesse Gabriel de Miribel, la com-
tesse Fernand de Miribel, la comtesse :
Guy de Miribel, ses cousines; la mar-
quise de Chaumont-Quitry et la com-
tesse de Chaumont-Quitry, ses nièces.
Mme la maréchale Lyautey, duc et du-
chesse de Brissac, duc et duchesse de Gra-
mont, duc et duchesse de Noailles, duc et
duchesse d'Harcourt, duc et dù-chssss de
Rrogilie, princesse de Ligne, née La Ro-
chefoucauld; duc et duchesse de Lévis-
Mirepoix, prince et princesse Octave de
Broglie, duc et duchesse de Bisaccia, duc
de Fezensac, princesse Henri de Polignac,
duc et duchesse de Doudeauville, duc de
Montmorency, duchesse de Plaisance, née
HaussonviJle duc de Guiohe, prince et prin-
cesse F. de Croy, duc et duchesse de Les-
parre, prince et.. princesse Amooée de
Broglie.
Duc et duchesse d'Ayen, princesse Albert
de Broglie, duc et duchesse de Ca-raman,
prince et princésse de Boauvau-Craon, duc
et duchesse de Duras, duc et duchesse des
Cars, prince .et princesse Guy de Polignac,
duc et duchesse de Dalmatie, princesse de
Montholon, duc et duchesse d'Auditfret-
Pasquier, princesse P. d'Arenberg, prince
et princesse''R. de Faucigny-Lucinge, duc
et duchesse' de Càdore, prince 'et princesse
M. Galitzine, princesse Françoise de Fauci-
g-ny-Lucinge, prince et princesse Anne Ga-
litzine, princesse de Carini, prince et prin-
cesse Pierre, Wolkohskv. prince Charles de
Polignac, prince Gbnzague de Brogtie, '
prince" Edmond de: PQlignac, marquis et
,marquise/de Chaponay, comte et comtesse
Emmanuel de La Rochefoucauld, marquis
et marquise de L'Aigle, comte et comtesse,
de Miribel, marquis et marquise d'Harcourt,
marquise de Noailles, née. Gramont ; mar-
quis et marquise de Virieu, comtesse Guy
de La Rochefoucauld, née Mortemart la
générale Pau, comte et coihtesse de Cha-
brillan, marquise de Mun, née Vsnoge ;
comte et comtesse Louis ^dç- Rohan-Chabot,
comte et comtesse Jacques de La Roche-
foucauld, marquis et marquise de Morte-
mart, marquise de Gontaut, .marquis et
marquise de Lillers, comte et comtesse de
Pomereu, marquise de Solages, née Guitaut ;
comte et comtesse de Caumont La Force,
marquis et marquise d'Andigné, comtesse
S. de La Rochefoucauld, marquise de Mon-
taigu, née Wendel; marquis et marquise de
Caraman, comtesse Pozzo di Borgo, comte
et comtesse Georges de Chabanhes, marquis
et marquise de Montesquiou, comte et com-
tesse d'Yanville, Mme Paul Dupuy, mar-
quise de Clermont-Tonnerre, douairière ;
comte et comtesse de Ganay, comte et com-
tesse M. dé Grammont, marquis et marquise
de Brissac, marquise de Laborde, douai-
rière; marquis et marquise de Pange, com-
tesse de Puységur, marquise de Pracomtal,
née Saint-Vallier comte et comtesse Ar-
mand de Kergorlay, vicomte et vicomtesse
de Fiers, marquise de Montferrand, comte
et comtesse Stanislas de Castéja, baronne
de Fontenay, comtesse Chandon de Briallles,
baron et baronne L. Seillière, comtesse
F. de Castries, baronne Merlin, née Saugy;
comtesse de Vanssay.
Comte et comtesse Geoffroy de Goulaine,
baronne Le Lasseur, née Janzé; marquis
et marquise de Triquervitle, comté et com-
tesse de Chabrol, vicomte et vicomtesse
d'Arjuzon, comtesse de Rostang, M. et Mme
Philippe Hottinguer, comte et comtesse
Robert de Vogüé, marquis et marquise de
Pontcharra, M. et Mme Edgard de Sinçay,
baronne Marochetti, comte et comtesse Th.
d'Oiilliamson.
Comte et comtesse Allard du Chollet,
comtesse Henriette de Bryas, M. et Mme
Eugène Schneider, comte et comtesse de
Cossé-Brissac, M. et Mme R. Fout-nier-
Sarlovèze, baron et baronne P. de Barante,
M. et Mme Maurice Stern, baron et ba-
ronne H. de Bastard, Mme Leçrand, née
Fournés; comte et comtesse de Warren,
M. et Mme de Biré. mamuiis de La Tour
du Pin la Charce. comte de Rohan-Chabot,
comte F', de Lubersac. colonel de Miribel,
comte Philippe de Beaumont, marquis de
Saint-Genys, comte Louis de Champeaux,
comte H. de Gontaut-Biron, marquis Pa-
ga;n, baron H. de Balorre, M. Edmond
Hesse, comte Jean de Sayve, etc.
Après la cérémonie religieuse, le
corps a été déposé dans les caveaux
de .l'élise, l'inhumation devant avoir
lieu ultérieurement à BaHeroy (Cal-
vados). -
— On annonce la mort de M. de Chau-
denay, pieusement décédé au château,
de Chaudenay (Indre), dans sa quatre-
vingt-douzième année.
Les obsèques seront oél&brées le ven-
dredi 8 mars, à 10 heures, en l'église
de Saint-Cyran-du-Jarnbot (Indre).
Ni fleurs ni couronnes.
— Nous apprenons la mort de M. Al-
bert Quillard, beau-père de M. Jean Le-
vrier, secrétaire général du Syndicat dç
la presse parisienne, décédé à Paris, à
l'âge de soixante-quatorze a.Tbs. Les ob-
eèques ont été célébrées hier en l'église
de La Rochefoucauld (Charente).^
— On annonce la mort de Mlle Marie-
Thérèse d1L Mas de Paysa,-, survenue à
Bergerac, dans sa dix-septième année.
Elle était la fill-e du marquis Jehan
du Mas de Paysac et de la marquise,
née Viélé-Griffin.
— Nous apprenons la mort de M. Guil-
laume Larrue, artiste peintre, sociétaire
de la Société nationale d-es beaux-arts,
ancien secrétaire des Amis des arts de
Versailles, officier de l'instruction pu-
blique, professeur honoraire du lycée
Hachée.
— On annonce la mort de Mm6
Brown de Colstoun, veuve du vice-
amiral au cadre de réserve, grand offi-
cier de la Lésion d'honneur. Elle était
la mère de Mlle Brown de Colstoun,
chevalier de la Légion d'honneur, crois
de guerre.
— Nous apprenons la mort de Mme
Térésa Micarn de Nicola, survenue à
Frascati (Italie).
Elle était la mère de S. Exc. Mgr Clé-
ment Mlrara, nonce en Belgique,
VALMONT.
A LA RELIEUSE - DEUIL MMED)Ar
2, Rue Tronchet - 32, Place d* la JgadeloLue. P ARB
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