Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-03-22
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 mars 1924 22 mars 1924
Description : 1924/03/22 (A15,N4849). 1924/03/22 (A15,N4849).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4607090t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
LES THÉATRES
La répétition générale d'aujourd'hui.
A la maison de l'Œ:uvre, à 1!1 h. 45 (spec-
tacle des QCuvriers). Amour est un étrange
maître..., de Mile Ilo.se Worms.
Comédie-Française. — Ainsi que nous
l'an,fjts annoncé, -la Comédie-F rançaise
donnera mardi prochain, en matinée,
pétition générale de la pièce', nouvelle de
M. Jean Sarment : Je sais trop grand pour
moi. ■ .
La distribution est la suivante :
Si\1. Dessonnes (Tiburce de Montecroix).
Léon Bernard (Vigile Egrillard) Paul Numa
(.lord Arthur Morrow Gow ey) J. Guithene
(Lorédaa), Gerbaull (Jean de Lége , Roger
Gaillard (lp. marquis bylvio di Poggi), Albert
Heyval (Scgrais). Rognon. (le vc;y?u,clu. vil-
lage). Pierre Berlin (l'abbé de ■> Chimery) .
Mmes Berthe Bovy (Moil^la?U
o-iriip - BourrÙ) Huguette Duflos Dus,sane (Hélène uedë
Légé), Guintini (Léo Bourrasque), Roseraie
(Evelyn Stone). »
Mort de M. Carbonne. — M.
recteur de la scène de 1 Opeia-Corn.qu e,
vient de mourir après une longue et peni-
ble Ernest maladie. Carbonne était entré à l'Opéra-
n° Comique dès sa sortie du Consenatoire. fi
quitta Ornais ce théâtre où, pendant
.fen^-cinq ans, il fournit une carrière
' exemplaîre, d'abord comme chanteur puis
•comme directeur de la ^n^ Il
auxiliaire précieux pour lVl. Albert Carré.Ul}
Sa mort est une grande perte pour I Opéra
C-arbonne est décédé à Karnac (Mor-
bihan), où il s'était retiré récemment. Ses
obsèques auront lieu à Toulouse.
« Bob et moi » au Théâtre Michel.
Mme Elvire Popesco devant aller donner
l'ninfimoni ™ tinf1 "s série de représenta-
FionT ll MM- Trtibor il Brigon
i'„n.n*cnl Tl dernières de Ma
ilr VUJ'SOt'ÎIJ. C'est une fantaisie à -coti-
pleis de MM. André Barde et Lucien Mai-
rareuft, musique de M. Charles Cuvill à ier,
intitulée Bob et moi, qui succédera a la
comédie de M. Louis Verneui!. MUes Tambour,
Luc i e n n Se rb t a y ,* A r t el t. y ; MM. Le Gallo,
' Serjius et Ciermont en seront les créateurs. i
Le prochain spectacle des Escholiers.
l,es Escholiers donneront leur prochain
* spectacle au théâtre du Vaudeville, en ma-
tinée. le vendredi 4 avril : répétition géné-
rale, e samedi 5 en première et le lundi /
en seconde. ,
l e programme 'eonipi-ondi a #.
A. TphonsÍllc, trois actes de M. Paul Hau-
ri^ot et la République des femmes, 3 actes
de M. Pierre Laienestre.
BRICHANTEAU.
' Université Cl¡amps-Elysées. des Annales, au Colisée. Aujourd'hui.' 38. ave-à
Là
eordéon :\1. Louis Sej¡neidt'l', Audition des frères Fra-
tellini et jaxx-b'dn'd.
MUSIQUE
rnsl ce soir à. 8 h. 45, salle Gaveau, qu a lieu
le C'est concert cc S'irgue. harpe, violon <■ piano donn.éAu
N-IR- Mmes Geneviève Gérard et Guito Mayo. AU
TII• n"-ramin?' Prière à Notre-naine,, de Boelmann ;
Smflïï pour violon, de IhcndeU Impromptu,
n la Source d'Hasselmans, Cai-illon,,
do Chapu'is?VaXili.Jt C. GaJcotti; Varta-j
Hon.'> à l'orgue, de G. Gérard; Sonate, de César I
Franck.
THÉÂTRES
AUX VARIETES. — Le Bois sacré, le très gros
o-A. de Caittavet et M. Robert de
Fiers sera donné demain, en matinée, à 14 h. 30,
Ueo Je&-nn-e Granier. Félix Huguenet, Raimu,
Germaine Baron, Pauley, Koval, etc... et Char-
les Lamy.
Au Théâtre Cora,
un nouveau triomphe :
Anna Karénine, d'Ed.
Guiraud, d'après Tols-
toï. Cora Laparcerie y
a. été acclamée, hier, 1
11d'enthousiasme. Aujourd'hui, pre- 1
mière matinée, mise en scène mer- I
veilleuse, cinquante artistes. |
AU GYMNASE
La reprise 'de l'Ane de Buridan, l'exquise
comédie de MM. Robert de Flers et G.-A. de
Caillavet, s'affirme comme l'un des plus grands
succès de la saison. Chaque soir, les specta-
teurs enthousiasmés prodiguent leurs plus
chaleureux applaudissements aux merveilleux
interprètes : Victor Boucher, André Dubosc,
Blanche Montel, Denise Grey, etc.
Demain dimanche, matinée à 14 h. 30. (Lo-
cation : Gutooberg 0 2-65.)
m
LE BONHEUR SOUS LA MAIN 1
MAX DEARLY
-
DEMAIN, MATINEE
AU THEATRE DES CHAMPS-ELYSEES
Ce soir, dernière de la Reine de Saba, évoca-
tion mystique avec chœurs, orgue, orchestre
et danses de J.-C. Mardrus, musique de Nag-
giar, avec Germaine Nérys et Stowitts.
I MARCEL SIMON, vain-
queur du match de boxe
dans le déjà célèbre acte
du cirque de LA FEMME
A BARBE, l'actuel triom-
phe de la SCALA.
Aujourd'hui et demain,
matinée.
a
É DERNIERES de H
1 MA COUSINE DE VARSOVIE g
m avec H
H ELVIRE POPESCO - HARRY BAUR H
THEATRE au MICHEL
qiflMfflHBi «tn nOEdmtîjmlbc> MBBB
MUSIC=HALLS ET DIVERS
Rappelez-vous cette date : mercredi 26 mars,
première de la nouvelle revue Toute nue au
Concert Mayol.
AUJOURD'HUI MATINEE ET SOIREE
1 AUX FOLIES-BERGERE
avec la super-revue "EN PLEINE FOLIE"
ET LES
ANAGLYPHES (Ombres en relief)
L'étonnante illusion d'optique
PIE QUI CHANTE. — Aujourd'hui samedi et
. demain dimanche, matinée à 15 heures, cin-
quantième de la célèbre opérette de Rip,
Spartagas, musique de Léo Pouget.
LE COURS DES DOLLARS SISTERS. — Le
cours des dollars a pu varier, mais il y en a
un qui est resté immuable, c'est celui des
Dollars Sisters, les admirables vedettes de la
revue du Palace. Oh! les belles filles, qui sont
acclamées chaque soir par un public en délire.
Certainement, si elles paraissaient au marché
des devises, il n'y en aurait qu'une qui pour-
rait s'appliquer à elles : elles sont la perfec-
tion même. Aujourd'hui, au Palace, matinée et
soirée de Oh! les belles filles, l'incomparable
et superbe revue, véritable trust de vedettes,
d'attractions. les ballets volants, les marchés
d'amour, les fontaines lumineuses, l'orgie à
Babylone. Faut. : 8, 10, 15, 20 fr. ; prom. : 5 fr.
|L'EVENEMENT DE lA SAIGON!
= Tandis que le maître Ronsin surveille active- acHve-E
E ment l'installation des décors et des trucs arrivés s
= de New-York, les dernières répétitions de la nou- s
= velle Revue se poursuivent activement sous la s
= direction des auteurs : Léo LELIEVRE, Ilenri s
E VAl!.:\.\. et Fernand ROUVRAY. =
S On peut arflrmer que jamais, au CONCERT =
E MAYOL. on aura vu pareille débauche de luxe. =
i de costumes, de jolies femmes. M. DUFRE-\.N' -E a g
E jeté l'argent à pleines mains. L'interprétation de E
= " LA REVUE TOUTE NUE " sera éblouissante =
E avec Gaby MONTBREUSE. Rose AMY, PALAU, du =
E Palais-Rotal ; Roseray et Capella, les danseurs i
E nus. DOUGLAS et MARION COOK, qui arrivent =
i de New-York ; Germaine LA.MBELL, BALDER, E
E PIZELLA, TANO, PEPE, RUILLES LUCES, GAU- E
ï CHOIS, la belle JICKISS, la créole VI NDHY A, les |
S 12 Tillvs girls, les 24 ballerines de Bigarelli, E
= 200 artistes et pas moins de 900 costumes. E
= La première représentation est définitivement E
= fixée au MERCREDI 26 MARS. E
i Local ion CONCERT MAYOL (Gutenberg C8-07) =
liii I Ill il i ilsi sais Ill Il Il 111 litifil Ill ifs il. illi ilitil gâotitil illaillit
"EMPTRE
. 3.000 PLACES
Le plus beau Music-Hall-Cirque '
du monde entier.
AUJOURD'HUI MATINEE
à prix réduits
Maurice CHEVALIER
ORLANDO ET SES CHEVAUX
LES CLOWNS GOUGOU
20 ATTRACTIONS
Fauteuils : 5, 7, 8, 10, 15 fr. Promenoir : 4 fr.
NOUVEAU-CIRQUE. — Aujourd'hui samedi et
dimanche, matinées et soirées, nouveau pro-
gramme : les Ours savants, le trio Leo-Pols,
les lJarios, 20 attractions.
AU CANARI Montmartre
DEBUT DES DEUX TRES JOLIES
RAY-SISTERS
KANUI, danseur, chanteur hawaïen
BILLY AND 7 HOT BOYS
De 5 à 7 : CHAMPIONNAT DE DANSES
PADTC OITT DE MINUIT
i Hl\10 Jtll 1 à 5 HEURES
AU CIRQUE MEDRANO. — Débuts : Robert
Gantier, cheval sauteur et baguette; les deux
Roger's, acrobates comiques; Henriette Lefèvre,
reine du diabolo': les Barois, équilibristes. et
les clowns Gallarati et Porto, les Fratellini,
les douze chevaux en liberté, la haute école,
les acrobates, gymnastes, etc. Jeudi, Mi-Ca-
rême. matinée.
LES SPORTS
LES SOCIÉTÉS SPORTIVES SERONT EXONÉRÉES
DE LA TAXE DES SPECTACLES
On sait que la loi de finances, votée par
la Chambre et par le Sénat, comprend un
article assimilant les réunions sportives
aux autres spectacles, taxés de 15, 20 et
23 0/0. Le Sénat avait déjà légèrement mo-
difié cet article qui, on le pens'e. avait pro-
voqué une grosse émotion dans les milieux
sportifs. Hier, à la suite de l'intervention
de MM. Gaston Vidal et Henry Paie dans
les milieux gouvernementaux, du très do-
cumenté discours de M. Marc Sangnier, !a
Chambre fiL mieux encore, en faisant annu-
ler purement et simplement cet article de
la loi de finances, si préjudiciable à la jeu-
nesse française.
Les sportifs sauront en remercier leurs
toujours dévoués défenseurs au Parlement.
— A. G.
UN COUREUR ALLEMAND
AU VELODROME BUFFALO
Demain dimanche le premier contact entre
coureurs français et allemands sera à Paris
chose accomplie. Le champion d'outre-Rhin
Cari Wittig est arrivé pour participer au crité-
rium du Printemps, qui se dispute sur une
heure derrièr.e motocyclette au stade-vélodrome
Buffalo. Les adversaires du_ crack allemand se-
ront : Lavalade. Catudal, Lejour, Parisot et Paul
Suter. Au même moment, notre champion Mi-
quel débutera à. Berlin.
LE TOUR DU MONDE EN AVION
SEATTLE, 21 mars. — Les quatre pilotes mili-
taires américains qui ont entrepris le tour du
monde en avion ont atteint Seattle, où ils vont
rester plusieurs jours.
NOUVELLES DU TURF
— Comme nous l'avions prévu, les commis-
saires de la Société d'Encouragement ont aug-
menté la peine portée par ceux de la Société do
Sport de France contre les jockeys Gat'ner, Mac
Gee, Kriegelstein, Lamoure et rJsling, En consé-
quence, défense leur est faite de monter les 24,
28 et 29 mars, sauf pour les propriétaires aux-
quels ils ont engagé leurs montes par contrat.
INFORMATION FINANCIERE
UNION D'ÉLECTRICITÉ
Cette société va émettre 120,000 obliga-
tions 7 0/0 de 500 francs nets de tous im-
pôts présents et futurs, à l'exception des
droits de transmission.
Intérêt annuel, 35 francs, payables les
1er mars et 1er septembre. Premier coupon
le 1er septembre 1924.
Remboursement au pair en trente ans par
tirages au sort semestriels à partir du
lor mars 1929, avec faculté pour la société
d'anticiper ces remboursements en tout ou
partie, à partir du lor mars 1929, soit par
rachats en Bourse, soit par tirages supplé-
mentaires.
Prix d'émission : 465 francs. Jouissance
1er mars 1924.
Les demandes sont reçues dès maintenant
à Paris :
A la Banque de Paris et des Pays-Bas,
à la Banque de l'Union Parisienne, au
Comptoir National d'Escompte de Paris, au
Crédit Commercial de France, au Crédit
Lyonnais, à la Société Générale, à la Banque
Nationale de Crédit, à la Banque des Pays
ou Nord, au Crédit Mobilier Français, à i,a
Société Marseillaise de Crédit Industriel et
Commercial et de Dépôts, et dans tous les
sièges, succursales et agences, en France,
de ces établissements.
DERNIÈRE HEURE
A MUNICH
LE PROCÈS CONTRE HITLER
LUDENDORFF ET CONSORTS
Le réquisitoire demande huit ans de
forteresse pour Hitler et deux
ans pour Ludendorff.
MUNICH, 21 mars. — Ce matin, le procu-
reur général a prononcé son réquisitoire et
requis les peines suivantes :
Hitler; huit nns de forteresse ; Kriebcl,
Po(-h,,-i(-,i, et Weber, six mis; Ludendorff,
deux ans ; Friek et nohw, deux (ilis ;
Brudmcl' et Wahner, un an et six mois ;
Pcrnet, un (l'fi et trois mois.
Hitler, Poelmer, Kriebel et Weber sont,
d'après le réquisitoire, coupables de haute
trahison. Ludendorff et les autres accuses
coupables d'avoir prêté aide et assistance
aux conjures.
— L'hostilité contre la Constitution actuelle,
a dit le procureur, même si elle est considérée
par les accusés comme justifiée, ne doit jamais
conduire au crime. évidemment, la déposition
des familles régnantes par les représentants du
peuple, en 1918, constitue un acte de haute tra-
hison, mais la Constitution de Weimar ayant
Acquis force de loi, elle ne pouvait être modifiée
par la violence.
Concernant le rôle joué par MM. von
Kahr, von Lossow et von Seisser, le minis-
tère public est arrivé à la conclusion qu'il
n'y avait pas lieu d'ouvrir des poursuites
contre eux, ces trois personnages ayant fait
valoir avec succès qu'ils avaient fait sem-
blant de faire cause commune avec les
accusés pour ne pas être arrêtés et sauver
l'Etat.
Parlant de la personnalité de Hitler, le
procureur général ne peut s'empêcher de
rendre hommage à son courage et à ses in-
tentions désintéressées ; il déclare qu'il ne
peut lui refuser son estime.
Le rôle de Ludendorff
Parlant de Ludendorff, il déclare tex-
tuellement :
— Là même où le général a enfreint la loi,
il a agi en grand Allemand. Son honneur de
capitaine des armées demeure intact. Il s'est
mis à la tête de la colonne des insurgés pour
offrir le premier sa poitrine aux balles. Le
général Ludendorff affirme ne pas avoir eu
connaissance du complot au préalable. Cet
argument n'a pu être réfuté.
On ne peut, toutefois, nier que le général a
consenti au dernier moment à participer au
soulèvement national, et il savait qu'il s'a-
gissait d'un acte de violence. Il s'est donc
rendu coupable de coopération au coup d'Etat.
D'autre part, on peut faire valoir la pureté de
ses intentions envers la patrie allemande.
LE PRETENDU TRAITE SECRET
ENTRE PARIS ET PRAGUE
Le « Berliner Tageblatt » s'obstine
dans ses inventions
BERLIN, 21 mars. — Le Berliner Tage-
blatt publie ce matin le texte soi-disant
authentique du traité secret conclu le 28
octobre 1918 entre la France et la Tchéco-
slovaquie, aux termes duquel la France
s'engage à livrer du matériel de guerre à
son alliée, tandis que la Tchécoslovaquie,
en revanche, s'oblige pendant une durée de
dix ans à laisser à une commission d'offi-
ciers français la direction des opérations
militaires * éventuelles contre l'Allemagne,
les Etats de l'ancienne monarchie autri-
chienne et les troupes d'Etats nouvelle-
ment formés.
Aucun accord franco-tchèque n'a été conclu
en octobre 1918.
A la fin de décembre 1918 seulement, des
pourparlers furent engagés pour l'envoi d'une
mission militaire française à Prague, pourpar-
lers qui prirent corps réellement avec la nomi-
nation du général Pellé en février 1919.
Le chef de la mission militaire française de-
vait exercer l'emploi de chef d'état-major de
l'armée tchécoslovaque, comme l'exerce aujour-
d'hui le général Mittelhauser.
En outre, l'état de paix n'étant pas encore
rétabli à cette époque, l'armée tchécoslovaque
fut placée dans les mêmes conditions que les
autres armées alliées, sous le commandement
en chef du maréchal Foch.
Les dispositions publiées par le Berliner Ta-
geblatt sont entièrement inventées. Quant aux
conditions de la collaboration militaire éven-
tuelle des deux pays, elles se trouvent préci-
sées dans le traité du 25 janvier dernier, qui il
été publié et communiqué à la Société des na-
tions et elles n'ont jamais été envisagées dans
un autre esprit par les deux gouvernements.
Sur la trace du meurtrier
de Ferrières-Saint-Hilaire
Un crime mystérieux vient d'être commis
près de Bernay. Une fermière de Ferrières-
Saint-Hilaire, Mme Marillon, a été trouvée,
chez elle, tuée à coups de couteau dans les
déoombres de son habitation à laquelle le
feu avait été mis.
Depuis plusieurs jours, la police cherche
à retrouver la trace du coupable. On crut
d'abord que le bandit habitait la région,
mais l'enquête est maintenant dirigée sur
une autre piste.
Le jour du crime, en effet, un inconnu
est venu à bicyclette à Ferrières-Saint-
Hilaire. Il a longuement rôdé à proximité de
la ferme de Mme Murillon. Il semblait at-
tendre ou guetter.
On croit que l'assassin aurait été en rap-
ports avec la fermière lorsque celle-ci était
établie mercière à Bernay. On pense qu'il
serait venu de Paris à bicyclette, aurait
déjeuné à Bernay et se serait rendu k
Ferrières-Saint-Hllalre par des chemins dé-
tournés.
Dans sa'fuite. le criminel a perdu le livret
de caisse d'épargne de sa victime ; il a
eu la maladresse de déchirer des papiers
sans intérêt raflés au cours de son vol. On
a ainsi pu retrouver la route qu'il a d'abord
suivie sitôt son crime commis.
Son arrestation serait proche.
NOUVELLES BRÈVES
Vers 19 heures, un ouvrier mécanicien.
Emile Baumg, vingt-six ans, 150, avenue de
Saint-Ouen, a été arrêté au moment où il
cambriolait l'appartement de M. Lusson.
marchand de vins, 23. rue de Passy.
La Chambre a voté nier la proposition De
loi, retour du Sénat, tendant à l'ouverture d'un
crédit de 100.000 francs pour participation de
l'Etat aux dépenses d'aménagement d'une co-
lonie de repos pour le personnel des postes, des
télégraphes et. des téléphones .
Au Mexique, i" Itrueicuc» vu.
réoccupé Puerto-Mexico évacuée par les re-
belles. , „ ....
M Raymona YU III nc; a n::çu, nier TIlèlllU,
le général Pershing et l'archevêque d'Alger.
• \ Bombay, trente IllèllUres, qui emploient
chacune 500 ouvriers, ont repris le travail et
on croit que plusieurs autres vont suivre leur
exemple. --...... 1
A minuit 4a, nier, a ia station du .Menu
« Châtelet », M. Antoine Raynaud, quarante-
neuf ans, comptabie, 3. rue du Perche, s'est
ielé sous une rame et a eu le crâne fracturé.
Transporté à HIôtel-Dieu.
- L'état de santé de M. Bonservizi, le CNEI
du fascio italien, est stationnaire.
A TEHERAN
LE MOUVEMENT RÉPUBLICAIN
SE DÉVELOPPE EN PERSE
Dans la capitale, des manifestants
monarchistes envahissent la
Chambre des députés.
TÉHÉRAN. 21 mars. — De toutes les par-
ties du pays arrivent des demandes pour un ;
changement de régime et des 'menaces de 1
troubles pour le cas où ce changement ne
s'opérerait pas. La déchéance du shah et :
la proclamation de la république font l'ob-
jet de discussions il la Chambre des députés.
Aujourd'hui, une foule de manifestants
hostiles à la république ont pénétré dans
la salle des séances de la Chambre des dé-
putés, ont déchiré les drapeaux et brisé
leurs hampes, puis molesté les orateurs
républicains. La police, tout d'abord im-
puissante, a pu rétablir l'ordre après avoir
reçu des renforts.
Une manifestation antirépublicaine a
également eu lieu récemment dans une
mosquée. Il est difficile de prédire quel
sera le résultat de l'agitation actuelle en
faveur d'une république.
QUATRE SOLDATS IRLANDAIS
TIRENT SUR DES ANGLAIS
Puis, ils ouvrent le feu contre un torpilleur
britannique à l'ancre dans le port
de Queenstown
QUEENSTOWN, 21 mars. — Quatre soldats
irlandais, qui se trouvaient sur un camion
automobile armé d'une mitrailleuse, ayant
rencontré un certain nombre de soldats an-
glais qui se trouvaient en congé, ont fait
feu sur eux avec leur mitrailleuse. Un sol-
dat a été tué et dix-sept personnes ont été
blessées; quatre d'entre elles ne survivront
pas à leurs blessures.
Les quatre soldats ont ouvert ensuite le
feu contre le torpilleur anglais Scythe, en
criant : « A nous, Tobin ».
Tobin est l'un des dirigeants de la muti-
nerie républicaine contre l'Etat libre.
M. Mussolini n'ira pas
à Londres avec le roi
ROME, 21 mars. — L'agence Stefani pu-
blie une note disant. que, par suite de l'ou-
verture de la nouvelle Chambre, M. Musso-
lini ne pourra pas accompagner les souve-
rains italiens dans le voyage qu'ils doivent
faire à Londres à la fin du mois de mai.
La note ajoute que l'absence de M. Musso-
lini n'a absolument aucun rapport. avec les
questions du Dodécanèse et du Jubaland,
au sujet desquelles des négociations sont
actuellement en cours entre l'Angleterre et
l'Italie.
Le budget britannique
est en excédent
Les recettes surpassent les dépenses
de 4 milliards
LONDRES, 21 mars. — Les revenus de la
Grande-Bretagne pour l'année fiscale
1er avril 1923-31 mars 1924 excèdent actuel-
lement les dépenses de près de 50 millions
de livres sterling. Les statistiques du Tré-
sor britannique accusent des revenus de
791,044.697 livres sterling au 15 mars et
des dépenses de 742,787,722 livres sterling.
Grève dans les transports
en commun à Londres
LONDRES, 21 mars. — A moins d'événe-
ments imprévus et qui paraissent impro-
bables, tous les tramways et autobus de
Londres s'arrêteront à minuit. La nouvelle
a été confirmée par M. Bevin, secrétaire
de l'Union des employés de transport, qui
a déclaré cet après-midi que l'ordre de
grève avait été envoyé dans tous les dé-
pôts. 40,000 employés vont abandonner le
travail.
On craint un lock-out dans les chantiers
maritimes
LONDRES, 21 mars. — Une réunion a eu
lieu cet après-midi à Cardiff entre les re-
présentants des directions de chantiers
maritimes anglais et les délégués des gré-
vistes de Southampton.
Une nouvelle conférence aura lieu de-
main e.t, si un accord n'intervient pas, les
associations patronales mettront à exécu-
tion leur menace de proclamer le lock-out
dans tous les chantiers de constructions
maritimes de Grande-Bretagne. Cette me-
sure contraindrait au chômage plus de
100,000 ouvriers.
Les organisations secrètes
en Allemagne
Le Mecklembourg et la Thuringe leur
donnent toute liberté
BERLIN, 21 mars. — Les nouveaux gou-
vernements de Mecklembourg et de Thu-
ringe, en abrogeant les interdictions édic-
tées par le cabinet précédent, viennent
d'accorder aux organisations secrètes la
faculté de se constituer librement.
Le cabinet hollandais
est menacé
LA HAYE, 21 mars. — Une des trois frac-
tions qui constituent la majorité gouver-
nementale, les chrétiens historiques, a
déposé une proposition de suppression des
crédits à t'ambassade auprès du Vatican.
On croit que l'opposition soutiendra cette
proposition, à laquelle les deux autres
fractions du gouvernement sont hostiles,
ce qui assurerait son adoption.
un s'attend que le gouvernement, mis en
minorité, donne sa démission ou prononce
la dissolution de la Chambre et fasse pro-
céder à de nouvelles élections.
L'équipage
du sous-marin "43" perdu
TORIQ, 21 mars. — Les autorités mari-
times japonaises ont maintenant abandonné
tout espoir de sauver les quatorze survi-
vants de l'équipage du sous-marin 43 qui,
à l'heure actuelle, ont dû périr faute d'air
dans le compartiment ét anche où ils avaient
pu se réfugier.
Le dernier appel fait par ces malheu-
reux a, en effet, été entendu mercredi ma-
tin et, malgré des efforts désespérés, il a
été impossible d'obtenir d'eux depuis un
signe quelconque.
LES CONTES D' "EXCELSIOR"
LILAS, GAI LILAS
par ANDRÉ REUZE
Pour profiter du soleil nouveau et juger <
nieux l'éveil du printemps parisien, Lortot, i
nterrompant sa flânerie matinale, s'assit à ]
a terrasse déserte d'un café. Les marronniers :
le l'avenue ne verdissaient *pas encore, mais
eurs bourgeons -de caoutchouc semblaient
)rès de tirer à l'hiver mourant une langue
inerte et chiffonnée. Le pavé de bois, poli à la
Tteule par les pneus des voitures, luisait. Les
claxons, les trompes beuglaient clair dans
l'air neuf. Les passants n'avaient plus leur
dos rond des jours froids, mais de l'aisance
dans la démarche et de la lumière dans les
yeux. Les femmes montraient mieux qu'un
soupçon.de visage dans beaucoup de fourrure.
Des bébés couraient, pressés de n'aller nulle
part, puis s'arrêtaient, sans savoir pourquoi,
comme font les chiens.
Devant Lortot il y avait un kiosque de
fleuriste. La fraîcheur de sa cargaison poly-
chrome irradiait sur le trottoir.
Violettes trompeuses à odeur crue de ver-
dure hachée massées en rempart sur une li-
tière d'aiguilles de sapins; coucous superbes
moins chers que les poireaux passant là-bas
sur la voiture d'une marchande ambulante;
tulipes rouges inépanouies aux pointes de pi-
ments; giroflées ruisselantes d'une rosée d'ar-
rosoir; œillets défaillants soutenus par un
orthopédique fil de fer; boules de neige verdâ-
tres haut montées sur leurs tiges minces avec
des airs penchés de pensionnaires anémiques;
mimosas opulents à l'insolence exotique ; char-
dons violets, chardons pourpres, chardons in-
connus guettés par les douilles d'obus d'un
atelier de rapin ; monnaie du pape agitant en
murmure, sous la brise, ses castagnettes sque-
lettiques, toute la forcerie des serres de ban-
lieue, toute l'artificielle nature d'un midi
maquillé, tout le printemps de grande ville.
Et pourtant, dans cette petite baraque béante
sur la rue comme un four rafraîchissant, elles
étaient jolies, ces fleurs. Elles l'étaient à la
façon des midinettes parisiennes vite écloses
et tôt fanées, habiles à ranimer d'un rien de
fard l'éclat charmant de leur jeunesse.
En les regardant mieux, Lortot admirait
surtout les lilas, ces lilas timides et frêles qui
portent dans leurs grappes légères la conva-
lescence de la belle saison.
C'étaient' les tout premiers lilas. Quelques
jours plus tôt, en province, il en avait cherché
vainement chez un jardinier pour aller les
porter sur la tombe d'une amie bien chère.
Faute de mieux il avait laissé sur la pierre
scellée depuis cinq années des fleurs quelcon-
ques, des fleurs sans grâce encore en boutons,
condamnées à ne jamais s'ouvrir.
Chaque printemps il accomplissait ce pèle-
rinage parce qu'il est des traditions auxquelles
il faut se conformer sous peine de passer
pour un sauvage. Il n'en éprouvait qu'une
émotion vague diminuée encore par son hor-
reur des nécropoles où les affreux monuments
dédiés aux morts n'élèvent le plus souvent, en
granit bleu et fonte argentée, que la préten-
tion des vivants. Seuls les petits cimetières
groupés au pied des églises campagnardes et
les champs de repos musulmans, avec leurs
tombes modestes dans l'ombre des cyprès, lui
semblaient propices au recueillement.
' Les frais lilas décidément! A les admirer,
Lortot éprouvait l'une de ces petites satisfac-
tions qui disposent agréablement pour une
journée tout entière. La marchande — bonnet
1':oir, chandail noir, chaussons de laine noire
dans des galoches — les arrosait avec une
petite pompe. Ils encensaient de la tête, alour-
dis de gouttelettes fines brillantes comme des
diamants.
— Pourquoi, pensait Lortot, les fleuristes
sont-elles presque toujours vêtues de noir?
Celle-ci se rendrait-elle compte qu'un chandail
mauve serait tué par ses jacinthes, un chan-
dail jaune par ses coucous... C'est lui prêter
beaucoup d'imagination. Elle débite ses fleurs
comme elle vendrait des carottes, comme ce
garçon de café, au front bas, verse dans mon
verre une boisson, d'ailleurs nocive, sans voir
les reflets d'émeraude et de topaze qu'y ajoute
le soleil de mars. Après tout, le père Mo-
jenski gagne vingt fois plus d'argent que moi
dans son commerce de tableaux et 'il estime
mes toiles d'après leurs dimensions. De ce
kiosque débordant de fleurs il apprécierait
surtout l'excellent emplacement.
J'ai oublié de dire que Lortot était artiste.
Son esprit vagabondait, accroché un ins-
tant par la silhouette grotesque d'un étranger
trop élégant, par celle, nette et plaisante, d'une
petite femme évoluant avec assurance parmi
les taxis rapides, les lourds autobus qui n'ar-
rivaient pas à la biffer de la circulation. Et,
venant du ciel bleu, du soleil, du mouvement
de la rue, de ces fleurs toutes proches, l'im-
pression délicieuse du renouveau l'immobili-
sait en sa rêverie contemplative.
Le ciel était pareillement bleu, le soleil pa-
reillement gai quand il avait dit « au revoir »
pour la dernjère fois el. l'amie dont le souvenir
ne le quitterait jamais plus. Elle croyait que le
printemps lui apportait la santé et souriait,
affreusement pâle, sur ses oreillers. Il la savait
perdue et souriait aussi, plaisantant, formant
des projets de promenades pour l'été, d'une
voix naturelle qui l'étonnait lui-même.
La fenêtre ouverte encadrait des cimes do-
delinantes de pins, l'eau verte du bassin d'Ar-
cachon, une bande mauve qui était la rive
opposée et, au-dessus, un peu de ciel.
Elle disait :
— De tout ce que j'ai reçu depuis que je
suis malade, ce qui m'a procuré le plus de
plaisir c'est du lilas qu'on m'a envoyé de
Paris. Il ne sentait pas seulement le lilas,
il m'apportait le boulevard avec son anima-
tion joyeuse, les jeunes filles qui passent en
riant, la lumière des belles matinées, les bords
de la Seine que j'aime tant, Paris, enfin, que
je suis si impatiente de revoir. Qu'est-ce que
tu regardes?
-, La mer là-bas. C'est beau aussi.
— De mon lit je ne vois que le ciel.
Du lilas ! Pourquoi, depuis, ne lui en avait-
il pas envoyé davantage, du lilas blanc pour
embellir sa chambre, pour faire passer un
peu de joie dans ses yeux bleus...
Lortot tressaillit. La vision se brouilla. Des
midinettes riaient devant lui, arrêtées autour
du kiosque et criant toutes à la fois comme
des moineaux.
— Combien vos violettes, madame?... Ben
vrai ! c'que c'est cher... C'est à cause du
change... Heureusement qu'on annonce la
baisse aux Halles... Ah ! la la ! vivement mon
hôtel particulier et ma conduite intérieure que
je puisse m'offrir du mimosa... Trente sous,
trois fleurs, six feuilles et un bout de ficelle,
mais, madame, vous croyez donc que mon
ami est épicier !... Dis donc, Odette, z'yeutc
le lilas... Ah ! ce qu'il est beau, mon petit !...
Lortot s'était levé, heureux d'avance d'une
surprise dont elles parleraient toute la se-
maine. Il prit le lilas léger — combien, ma-
'dame? j'achète tout — et le distribua aux
jeunes filles. Interdites un peu, ne sachant s'il
fallait refuser ou accepter, rassurées cepen-
dant par l'air bon garçon du peintre, elles
s'en tirèrent en plaisantant : « C'est la consé-
quence d'un vœu... La patronne regrettera de
ne pas être venue... Moi j'vais être obligée de
raconter une blague à Robert, y n'me croirait
pas... Merci, monsieur... Oh ! oui, c'est gentil
tout plein... Merci... Merci... »
Elles hésitaient encore, n'osant s'éloigner
trop vite mais, décidément, il ne tentait rien
pour les retenir, souriant à leur exubérence,
à leur plaisir enfantin. Tandis qu'elles s'en
allaient vers la crèmerie voisine, se retour-
nant pour le saluer de la main, il entendit que
l'une d'elles disait :
— C'est drôle, il est encore jeune, pour-
tant !
— Ce « pourtant », murmura Lortot, vau-
drait à lui seul une brouette de lilas. Elles
sont charmantes ces petites. Les voilà joyeuses
jusqu'à ce soir.
Et il se reprit à rêver.
Immoler des fleurs sur une pierre froide,
quel hommage inutile quand, les offrant aux
jeunes filles qui passent en riant, il pouvait
encore mêler à la vie un peu du doux souvenir
dp la mnrfp. -
André REUZE.
FAITS DIVERS
Incendie de forêt
CHALON-SUR-SAONE, 21 mars. — Un incendie,
le quatrième depuis le début de cette semaine,
s'est déclaré dans le bois des Pères a Bissey-
sous-Cruchaud.
Six ' hectares de taillis ont été détruits. Le
feu a été causé par des étincelles échappées de
]a locomotive d'un train allant de Chaton a
Roanne.
La glace cède et deux enfants se noient.
METZ, 21 mars. — Deux enfants : les petits
Bouillon, onze ans, et Schmitt, douze ans, de
LpvviIler, en voulant traverser une mare re-
couverte d'une légère couche de glace, se sont
noyés.
Accidents de tramways
Quatre voyageurs blessés
Hier, à 1-1 heures, en face du numéro 21
du boulevard du Temple, une collision s'.,st
produite entre un Lramway et un autobus.
Quatre voyageurs de l'autobus ont^ete
blessés, et trois d'entre eux ont dû être
transportés à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu.
Le wattman et le chauffeur ont été con-
signés à la disposition de M. Gardet, com-
missaire de police du quartier.
Un tramway heurte un camion
A 13 h. 30, hier, avenue du Pont-d?-
Flandre, un tramway et un camion sont
entrés en collision. Sous la violence du
choc, un court-circuit s'est produit, met-
tant le feu au tramway. Les pompiers ont
dû intervenir.
Un tramway déraille
A 17 heures, un tramway de la ligne
n° 8, Montrouge-Gare de l'Est, a déraillé en
face de la gare de l'Est et a démoli le pa-
rapet de l'entrée du Métro.
Mme Louis lVIauquette, trente-huit ans,
1, rue de la Fraternité, a été blessée à la
tête et aux jambes et reconduite à son do-
micile après avoir reçu des soins dans une
pharmacie.
Légion d'honneur
Affaires étrangères
Est élevé à. la dignité de grand officier :
M. de Beaupoil de Saint-Aulaire. ambassadeur
de France à Londres.
Sont promus au grade de commandeur : MM.
Claudel, ambassadeur de France a Tokio; ne
Peretti de La Rocca. ministre plénipotentiaire de
lre classe, directeur des Affaires étrangères; de
Billy, ministre plénipotentiaire de lre classe,
envoyé extraordinaire et ministre plénipoten-
1 tiaire à Belgrade; Labbé, secrétaire général de
I l'Alliance française.
Travail
1 M. Georges Deryckxsen, industriel à Dun-
kerque, est nommé chevalier de la Légion d'hon-
1 neur.
LES TRIBUNAUX
La fugue d'Yvonne Martin
M. Devise, juge d'instruction, avait lancé
un mandat d'amener contre Maurice-Frédéric
Muller, âgé de trente ans, courtier, demeu-
rant 3. rue des Haudriettes, à Paris.
Ce magistrat a été informé, hier, que Muller
venait d'être arrêté à Nancy.
La mort du peintre Cormon
M. Warrain, juge d'instruction, a été chargé
d'ouvrir une information sur les circonstances
dans lesquelles le peintre Cormon, de l'Insti-
tut, a trouvé la mort.
Le libraire Le Flaoutter inculpé
d'outrages aux bonnes mœurs
A la suite d'une enquête ouverte sur les
instances du gouvernement britannique qui
avait constaté l'importation d'ouvrages licen-
cieux, tout un stock de ces ouvrages fut dé-
couvert à Neauphle-le-Ghâteau. Il fut établi
que ce stock appartenait au libraire Le Flaout-
ter, 46, boulevard Beaumarchais.
M. Warrain a inculpé, hier, d'outrages aux
bonnes mœurs Pierre Le Flaoutter et ses ra-
batteurs habituels : Jacques Sigrand, Mlle
Marie Eon, Alphonse Retsé et sa femme, Bar-
thélemy Pichavant, Gabriel Lettès et Maurice
Chotard.
L'affaire des carnets médicaux
F MARSEILLE, 21 mars. — Trente et unième au..,
*— Cet inculpé a soixante-seize ans ; il a
dience de l'affaire des carnets médicaux.
M" Galtier présente la défense du docteur
Roux.
droit aux circonstances atténuantes les plus
larges. car ses facultés sont affaiblies par
l'âge, dit le défenseur qui discute ensuite les
charges relevées contre son client, dont la
bonne foi fut entière.
M" Léon Jourdan, avocat de Paradis, le
seul inculpé qui ait fait des aveux, plaide en-
suite. Sa défense est d'autant plus courte
que le procureur de la République a déjà
demandé au tribunal son indulgence pour
Paradis.
Après plaidoirie de M, Hurtin pour l'inculpé
Lecarpentier, l'audience a été renvoyée à de-
main.
LA TEMPÉRATURE
Prévisions valables jusqu'au 22 au soir :
Etat du ciel : moitié est, quelques pluies noc-
turnes suivies le jour d'un temps nuageux
avec très belles éclaircies, tendant à se couvrir
en fin de journée. Moitié ouest, nuageux avec
éclaircies se couvrant avec quelques pluies.
Température : sans grand changement. A
Paris maximum + 12 degrés.
Le gérant : H. LE PAGE.
Paris. HEMERY, imprimeur, 18. rue d'Enghien.
1
La répétition générale d'aujourd'hui.
A la maison de l'Œ:uvre, à 1!1 h. 45 (spec-
tacle des QCuvriers). Amour est un étrange
maître..., de Mile Ilo.se Worms.
Comédie-Française. — Ainsi que nous
l'an,fjts annoncé, -la Comédie-F rançaise
donnera mardi prochain, en matinée,
pétition générale de la pièce', nouvelle de
M. Jean Sarment : Je sais trop grand pour
moi. ■ .
La distribution est la suivante :
Si\1. Dessonnes (Tiburce de Montecroix).
Léon Bernard (Vigile Egrillard) Paul Numa
(.lord Arthur Morrow Gow ey) J. Guithene
(Lorédaa), Gerbaull (Jean de Lége , Roger
Gaillard (lp. marquis bylvio di Poggi), Albert
Heyval (Scgrais). Rognon. (le vc;y?u,clu. vil-
lage). Pierre Berlin (l'abbé de ■> Chimery) .
Mmes Berthe Bovy (Moil^la?U
o-iriip - BourrÙ) Huguette Duflos Dus,sane (Hélène uedë
Légé), Guintini (Léo Bourrasque), Roseraie
(Evelyn Stone). »
Mort de M. Carbonne. — M.
recteur de la scène de 1 Opeia-Corn.qu e,
vient de mourir après une longue et peni-
ble Ernest maladie. Carbonne était entré à l'Opéra-
n° Comique dès sa sortie du Consenatoire. fi
quitta Ornais ce théâtre où, pendant
.fen^-cinq ans, il fournit une carrière
' exemplaîre, d'abord comme chanteur puis
•comme directeur de la ^n^ Il
auxiliaire précieux pour lVl. Albert Carré.Ul}
Sa mort est une grande perte pour I Opéra
C-arbonne est décédé à Karnac (Mor-
bihan), où il s'était retiré récemment. Ses
obsèques auront lieu à Toulouse.
« Bob et moi » au Théâtre Michel.
Mme Elvire Popesco devant aller donner
l'ninfimoni ™ tinf1 "s série de représenta-
FionT ll MM- Trtibor il Brigon
i'„n.n*cnl Tl dernières de Ma
ilr VUJ'SOt'ÎIJ. C'est une fantaisie à -coti-
pleis de MM. André Barde et Lucien Mai-
rareuft, musique de M. Charles Cuvill à ier,
intitulée Bob et moi, qui succédera a la
comédie de M. Louis Verneui!. MUes Tambour,
Luc i e n n Se rb t a y ,* A r t el t. y ; MM. Le Gallo,
' Serjius et Ciermont en seront les créateurs. i
Le prochain spectacle des Escholiers.
l,es Escholiers donneront leur prochain
* spectacle au théâtre du Vaudeville, en ma-
tinée. le vendredi 4 avril : répétition géné-
rale, e samedi 5 en première et le lundi /
en seconde. ,
l e programme 'eonipi-ondi a #.
A. TphonsÍllc, trois actes de M. Paul Hau-
ri^ot et la République des femmes, 3 actes
de M. Pierre Laienestre.
BRICHANTEAU.
' Université Cl¡amps-Elysées. des Annales, au Colisée. Aujourd'hui.' 38. ave-à
Là
eordéon :\1. Louis Sej¡neidt'l', Audition des frères Fra-
tellini et jaxx-b'dn'd.
MUSIQUE
rnsl ce soir à. 8 h. 45, salle Gaveau, qu a lieu
le C'est concert cc S'irgue. harpe, violon <■ piano donn.éAu
N-IR- Mmes Geneviève Gérard et Guito Mayo. AU
TII• n"-ramin?' Prière à Notre-naine,, de Boelmann ;
Smflïï pour violon, de IhcndeU Impromptu,
n la Source d'Hasselmans, Cai-illon,,
do Chapu'is?VaXili.Jt C. GaJcotti; Varta-j
Hon.'> à l'orgue, de G. Gérard; Sonate, de César I
Franck.
THÉÂTRES
AUX VARIETES. — Le Bois sacré, le très gros
o-A. de Caittavet et M. Robert de
Fiers sera donné demain, en matinée, à 14 h. 30,
Ueo Je&-nn-e Granier. Félix Huguenet, Raimu,
Germaine Baron, Pauley, Koval, etc... et Char-
les Lamy.
Au Théâtre Cora,
un nouveau triomphe :
Anna Karénine, d'Ed.
Guiraud, d'après Tols-
toï. Cora Laparcerie y
a. été acclamée, hier, 1
11d'enthousiasme. Aujourd'hui, pre- 1
mière matinée, mise en scène mer- I
veilleuse, cinquante artistes. |
AU GYMNASE
La reprise 'de l'Ane de Buridan, l'exquise
comédie de MM. Robert de Flers et G.-A. de
Caillavet, s'affirme comme l'un des plus grands
succès de la saison. Chaque soir, les specta-
teurs enthousiasmés prodiguent leurs plus
chaleureux applaudissements aux merveilleux
interprètes : Victor Boucher, André Dubosc,
Blanche Montel, Denise Grey, etc.
Demain dimanche, matinée à 14 h. 30. (Lo-
cation : Gutooberg 0 2-65.)
m
LE BONHEUR SOUS LA MAIN 1
MAX DEARLY
-
DEMAIN, MATINEE
AU THEATRE DES CHAMPS-ELYSEES
Ce soir, dernière de la Reine de Saba, évoca-
tion mystique avec chœurs, orgue, orchestre
et danses de J.-C. Mardrus, musique de Nag-
giar, avec Germaine Nérys et Stowitts.
I MARCEL SIMON, vain-
queur du match de boxe
dans le déjà célèbre acte
du cirque de LA FEMME
A BARBE, l'actuel triom-
phe de la SCALA.
Aujourd'hui et demain,
matinée.
a
É DERNIERES de H
1 MA COUSINE DE VARSOVIE g
m avec H
H ELVIRE POPESCO - HARRY BAUR H
THEATRE au MICHEL
qiflMfflHBi «tn nOEdmtîjmlbc> MBBB
MUSIC=HALLS ET DIVERS
Rappelez-vous cette date : mercredi 26 mars,
première de la nouvelle revue Toute nue au
Concert Mayol.
AUJOURD'HUI MATINEE ET SOIREE
1 AUX FOLIES-BERGERE
avec la super-revue "EN PLEINE FOLIE"
ET LES
ANAGLYPHES (Ombres en relief)
L'étonnante illusion d'optique
PIE QUI CHANTE. — Aujourd'hui samedi et
. demain dimanche, matinée à 15 heures, cin-
quantième de la célèbre opérette de Rip,
Spartagas, musique de Léo Pouget.
LE COURS DES DOLLARS SISTERS. — Le
cours des dollars a pu varier, mais il y en a
un qui est resté immuable, c'est celui des
Dollars Sisters, les admirables vedettes de la
revue du Palace. Oh! les belles filles, qui sont
acclamées chaque soir par un public en délire.
Certainement, si elles paraissaient au marché
des devises, il n'y en aurait qu'une qui pour-
rait s'appliquer à elles : elles sont la perfec-
tion même. Aujourd'hui, au Palace, matinée et
soirée de Oh! les belles filles, l'incomparable
et superbe revue, véritable trust de vedettes,
d'attractions. les ballets volants, les marchés
d'amour, les fontaines lumineuses, l'orgie à
Babylone. Faut. : 8, 10, 15, 20 fr. ; prom. : 5 fr.
|L'EVENEMENT DE lA SAIGON!
= Tandis que le maître Ronsin surveille active- acHve-E
E ment l'installation des décors et des trucs arrivés s
= de New-York, les dernières répétitions de la nou- s
= velle Revue se poursuivent activement sous la s
= direction des auteurs : Léo LELIEVRE, Ilenri s
E VAl!.:\.\. et Fernand ROUVRAY. =
S On peut arflrmer que jamais, au CONCERT =
E MAYOL. on aura vu pareille débauche de luxe. =
i de costumes, de jolies femmes. M. DUFRE-\.N' -E a g
E jeté l'argent à pleines mains. L'interprétation de E
= " LA REVUE TOUTE NUE " sera éblouissante =
E avec Gaby MONTBREUSE. Rose AMY, PALAU, du =
E Palais-Rotal ; Roseray et Capella, les danseurs i
E nus. DOUGLAS et MARION COOK, qui arrivent =
i de New-York ; Germaine LA.MBELL, BALDER, E
E PIZELLA, TANO, PEPE, RUILLES LUCES, GAU- E
ï CHOIS, la belle JICKISS, la créole VI NDHY A, les |
S 12 Tillvs girls, les 24 ballerines de Bigarelli, E
= 200 artistes et pas moins de 900 costumes. E
= La première représentation est définitivement E
= fixée au MERCREDI 26 MARS. E
i Local ion CONCERT MAYOL (Gutenberg C8-07) =
liii I Ill il i ilsi sais Ill Il Il 111 litifil Ill ifs il. illi ilitil gâotitil illaillit
"EMPTRE
. 3.000 PLACES
Le plus beau Music-Hall-Cirque '
du monde entier.
AUJOURD'HUI MATINEE
à prix réduits
Maurice CHEVALIER
ORLANDO ET SES CHEVAUX
LES CLOWNS GOUGOU
20 ATTRACTIONS
Fauteuils : 5, 7, 8, 10, 15 fr. Promenoir : 4 fr.
NOUVEAU-CIRQUE. — Aujourd'hui samedi et
dimanche, matinées et soirées, nouveau pro-
gramme : les Ours savants, le trio Leo-Pols,
les lJarios, 20 attractions.
AU CANARI Montmartre
DEBUT DES DEUX TRES JOLIES
RAY-SISTERS
KANUI, danseur, chanteur hawaïen
BILLY AND 7 HOT BOYS
De 5 à 7 : CHAMPIONNAT DE DANSES
PADTC OITT DE MINUIT
i Hl\10 Jtll 1 à 5 HEURES
AU CIRQUE MEDRANO. — Débuts : Robert
Gantier, cheval sauteur et baguette; les deux
Roger's, acrobates comiques; Henriette Lefèvre,
reine du diabolo': les Barois, équilibristes. et
les clowns Gallarati et Porto, les Fratellini,
les douze chevaux en liberté, la haute école,
les acrobates, gymnastes, etc. Jeudi, Mi-Ca-
rême. matinée.
LES SPORTS
LES SOCIÉTÉS SPORTIVES SERONT EXONÉRÉES
DE LA TAXE DES SPECTACLES
On sait que la loi de finances, votée par
la Chambre et par le Sénat, comprend un
article assimilant les réunions sportives
aux autres spectacles, taxés de 15, 20 et
23 0/0. Le Sénat avait déjà légèrement mo-
difié cet article qui, on le pens'e. avait pro-
voqué une grosse émotion dans les milieux
sportifs. Hier, à la suite de l'intervention
de MM. Gaston Vidal et Henry Paie dans
les milieux gouvernementaux, du très do-
cumenté discours de M. Marc Sangnier, !a
Chambre fiL mieux encore, en faisant annu-
ler purement et simplement cet article de
la loi de finances, si préjudiciable à la jeu-
nesse française.
Les sportifs sauront en remercier leurs
toujours dévoués défenseurs au Parlement.
— A. G.
UN COUREUR ALLEMAND
AU VELODROME BUFFALO
Demain dimanche le premier contact entre
coureurs français et allemands sera à Paris
chose accomplie. Le champion d'outre-Rhin
Cari Wittig est arrivé pour participer au crité-
rium du Printemps, qui se dispute sur une
heure derrièr.e motocyclette au stade-vélodrome
Buffalo. Les adversaires du_ crack allemand se-
ront : Lavalade. Catudal, Lejour, Parisot et Paul
Suter. Au même moment, notre champion Mi-
quel débutera à. Berlin.
LE TOUR DU MONDE EN AVION
SEATTLE, 21 mars. — Les quatre pilotes mili-
taires américains qui ont entrepris le tour du
monde en avion ont atteint Seattle, où ils vont
rester plusieurs jours.
NOUVELLES DU TURF
— Comme nous l'avions prévu, les commis-
saires de la Société d'Encouragement ont aug-
menté la peine portée par ceux de la Société do
Sport de France contre les jockeys Gat'ner, Mac
Gee, Kriegelstein, Lamoure et rJsling, En consé-
quence, défense leur est faite de monter les 24,
28 et 29 mars, sauf pour les propriétaires aux-
quels ils ont engagé leurs montes par contrat.
INFORMATION FINANCIERE
UNION D'ÉLECTRICITÉ
Cette société va émettre 120,000 obliga-
tions 7 0/0 de 500 francs nets de tous im-
pôts présents et futurs, à l'exception des
droits de transmission.
Intérêt annuel, 35 francs, payables les
1er mars et 1er septembre. Premier coupon
le 1er septembre 1924.
Remboursement au pair en trente ans par
tirages au sort semestriels à partir du
lor mars 1929, avec faculté pour la société
d'anticiper ces remboursements en tout ou
partie, à partir du lor mars 1929, soit par
rachats en Bourse, soit par tirages supplé-
mentaires.
Prix d'émission : 465 francs. Jouissance
1er mars 1924.
Les demandes sont reçues dès maintenant
à Paris :
A la Banque de Paris et des Pays-Bas,
à la Banque de l'Union Parisienne, au
Comptoir National d'Escompte de Paris, au
Crédit Commercial de France, au Crédit
Lyonnais, à la Société Générale, à la Banque
Nationale de Crédit, à la Banque des Pays
ou Nord, au Crédit Mobilier Français, à i,a
Société Marseillaise de Crédit Industriel et
Commercial et de Dépôts, et dans tous les
sièges, succursales et agences, en France,
de ces établissements.
DERNIÈRE HEURE
A MUNICH
LE PROCÈS CONTRE HITLER
LUDENDORFF ET CONSORTS
Le réquisitoire demande huit ans de
forteresse pour Hitler et deux
ans pour Ludendorff.
MUNICH, 21 mars. — Ce matin, le procu-
reur général a prononcé son réquisitoire et
requis les peines suivantes :
Hitler; huit nns de forteresse ; Kriebcl,
Po(-h,,-i(-,i, et Weber, six mis; Ludendorff,
deux ans ; Friek et nohw, deux (ilis ;
Brudmcl' et Wahner, un an et six mois ;
Pcrnet, un (l'fi et trois mois.
Hitler, Poelmer, Kriebel et Weber sont,
d'après le réquisitoire, coupables de haute
trahison. Ludendorff et les autres accuses
coupables d'avoir prêté aide et assistance
aux conjures.
— L'hostilité contre la Constitution actuelle,
a dit le procureur, même si elle est considérée
par les accusés comme justifiée, ne doit jamais
conduire au crime. évidemment, la déposition
des familles régnantes par les représentants du
peuple, en 1918, constitue un acte de haute tra-
hison, mais la Constitution de Weimar ayant
Acquis force de loi, elle ne pouvait être modifiée
par la violence.
Concernant le rôle joué par MM. von
Kahr, von Lossow et von Seisser, le minis-
tère public est arrivé à la conclusion qu'il
n'y avait pas lieu d'ouvrir des poursuites
contre eux, ces trois personnages ayant fait
valoir avec succès qu'ils avaient fait sem-
blant de faire cause commune avec les
accusés pour ne pas être arrêtés et sauver
l'Etat.
Parlant de la personnalité de Hitler, le
procureur général ne peut s'empêcher de
rendre hommage à son courage et à ses in-
tentions désintéressées ; il déclare qu'il ne
peut lui refuser son estime.
Le rôle de Ludendorff
Parlant de Ludendorff, il déclare tex-
tuellement :
— Là même où le général a enfreint la loi,
il a agi en grand Allemand. Son honneur de
capitaine des armées demeure intact. Il s'est
mis à la tête de la colonne des insurgés pour
offrir le premier sa poitrine aux balles. Le
général Ludendorff affirme ne pas avoir eu
connaissance du complot au préalable. Cet
argument n'a pu être réfuté.
On ne peut, toutefois, nier que le général a
consenti au dernier moment à participer au
soulèvement national, et il savait qu'il s'a-
gissait d'un acte de violence. Il s'est donc
rendu coupable de coopération au coup d'Etat.
D'autre part, on peut faire valoir la pureté de
ses intentions envers la patrie allemande.
LE PRETENDU TRAITE SECRET
ENTRE PARIS ET PRAGUE
Le « Berliner Tageblatt » s'obstine
dans ses inventions
BERLIN, 21 mars. — Le Berliner Tage-
blatt publie ce matin le texte soi-disant
authentique du traité secret conclu le 28
octobre 1918 entre la France et la Tchéco-
slovaquie, aux termes duquel la France
s'engage à livrer du matériel de guerre à
son alliée, tandis que la Tchécoslovaquie,
en revanche, s'oblige pendant une durée de
dix ans à laisser à une commission d'offi-
ciers français la direction des opérations
militaires * éventuelles contre l'Allemagne,
les Etats de l'ancienne monarchie autri-
chienne et les troupes d'Etats nouvelle-
ment formés.
Aucun accord franco-tchèque n'a été conclu
en octobre 1918.
A la fin de décembre 1918 seulement, des
pourparlers furent engagés pour l'envoi d'une
mission militaire française à Prague, pourpar-
lers qui prirent corps réellement avec la nomi-
nation du général Pellé en février 1919.
Le chef de la mission militaire française de-
vait exercer l'emploi de chef d'état-major de
l'armée tchécoslovaque, comme l'exerce aujour-
d'hui le général Mittelhauser.
En outre, l'état de paix n'étant pas encore
rétabli à cette époque, l'armée tchécoslovaque
fut placée dans les mêmes conditions que les
autres armées alliées, sous le commandement
en chef du maréchal Foch.
Les dispositions publiées par le Berliner Ta-
geblatt sont entièrement inventées. Quant aux
conditions de la collaboration militaire éven-
tuelle des deux pays, elles se trouvent préci-
sées dans le traité du 25 janvier dernier, qui il
été publié et communiqué à la Société des na-
tions et elles n'ont jamais été envisagées dans
un autre esprit par les deux gouvernements.
Sur la trace du meurtrier
de Ferrières-Saint-Hilaire
Un crime mystérieux vient d'être commis
près de Bernay. Une fermière de Ferrières-
Saint-Hilaire, Mme Marillon, a été trouvée,
chez elle, tuée à coups de couteau dans les
déoombres de son habitation à laquelle le
feu avait été mis.
Depuis plusieurs jours, la police cherche
à retrouver la trace du coupable. On crut
d'abord que le bandit habitait la région,
mais l'enquête est maintenant dirigée sur
une autre piste.
Le jour du crime, en effet, un inconnu
est venu à bicyclette à Ferrières-Saint-
Hilaire. Il a longuement rôdé à proximité de
la ferme de Mme Murillon. Il semblait at-
tendre ou guetter.
On croit que l'assassin aurait été en rap-
ports avec la fermière lorsque celle-ci était
établie mercière à Bernay. On pense qu'il
serait venu de Paris à bicyclette, aurait
déjeuné à Bernay et se serait rendu k
Ferrières-Saint-Hllalre par des chemins dé-
tournés.
Dans sa'fuite. le criminel a perdu le livret
de caisse d'épargne de sa victime ; il a
eu la maladresse de déchirer des papiers
sans intérêt raflés au cours de son vol. On
a ainsi pu retrouver la route qu'il a d'abord
suivie sitôt son crime commis.
Son arrestation serait proche.
NOUVELLES BRÈVES
Vers 19 heures, un ouvrier mécanicien.
Emile Baumg, vingt-six ans, 150, avenue de
Saint-Ouen, a été arrêté au moment où il
cambriolait l'appartement de M. Lusson.
marchand de vins, 23. rue de Passy.
La Chambre a voté nier la proposition De
loi, retour du Sénat, tendant à l'ouverture d'un
crédit de 100.000 francs pour participation de
l'Etat aux dépenses d'aménagement d'une co-
lonie de repos pour le personnel des postes, des
télégraphes et. des téléphones .
Au Mexique, i" Itrueicuc» vu.
réoccupé Puerto-Mexico évacuée par les re-
belles. , „ ....
M Raymona YU III nc; a n::çu, nier TIlèlllU,
le général Pershing et l'archevêque d'Alger.
• \ Bombay, trente IllèllUres, qui emploient
chacune 500 ouvriers, ont repris le travail et
on croit que plusieurs autres vont suivre leur
exemple. --...... 1
A minuit 4a, nier, a ia station du .Menu
« Châtelet », M. Antoine Raynaud, quarante-
neuf ans, comptabie, 3. rue du Perche, s'est
ielé sous une rame et a eu le crâne fracturé.
Transporté à HIôtel-Dieu.
- L'état de santé de M. Bonservizi, le CNEI
du fascio italien, est stationnaire.
A TEHERAN
LE MOUVEMENT RÉPUBLICAIN
SE DÉVELOPPE EN PERSE
Dans la capitale, des manifestants
monarchistes envahissent la
Chambre des députés.
TÉHÉRAN. 21 mars. — De toutes les par-
ties du pays arrivent des demandes pour un ;
changement de régime et des 'menaces de 1
troubles pour le cas où ce changement ne
s'opérerait pas. La déchéance du shah et :
la proclamation de la république font l'ob-
jet de discussions il la Chambre des députés.
Aujourd'hui, une foule de manifestants
hostiles à la république ont pénétré dans
la salle des séances de la Chambre des dé-
putés, ont déchiré les drapeaux et brisé
leurs hampes, puis molesté les orateurs
républicains. La police, tout d'abord im-
puissante, a pu rétablir l'ordre après avoir
reçu des renforts.
Une manifestation antirépublicaine a
également eu lieu récemment dans une
mosquée. Il est difficile de prédire quel
sera le résultat de l'agitation actuelle en
faveur d'une république.
QUATRE SOLDATS IRLANDAIS
TIRENT SUR DES ANGLAIS
Puis, ils ouvrent le feu contre un torpilleur
britannique à l'ancre dans le port
de Queenstown
QUEENSTOWN, 21 mars. — Quatre soldats
irlandais, qui se trouvaient sur un camion
automobile armé d'une mitrailleuse, ayant
rencontré un certain nombre de soldats an-
glais qui se trouvaient en congé, ont fait
feu sur eux avec leur mitrailleuse. Un sol-
dat a été tué et dix-sept personnes ont été
blessées; quatre d'entre elles ne survivront
pas à leurs blessures.
Les quatre soldats ont ouvert ensuite le
feu contre le torpilleur anglais Scythe, en
criant : « A nous, Tobin ».
Tobin est l'un des dirigeants de la muti-
nerie républicaine contre l'Etat libre.
M. Mussolini n'ira pas
à Londres avec le roi
ROME, 21 mars. — L'agence Stefani pu-
blie une note disant. que, par suite de l'ou-
verture de la nouvelle Chambre, M. Musso-
lini ne pourra pas accompagner les souve-
rains italiens dans le voyage qu'ils doivent
faire à Londres à la fin du mois de mai.
La note ajoute que l'absence de M. Musso-
lini n'a absolument aucun rapport. avec les
questions du Dodécanèse et du Jubaland,
au sujet desquelles des négociations sont
actuellement en cours entre l'Angleterre et
l'Italie.
Le budget britannique
est en excédent
Les recettes surpassent les dépenses
de 4 milliards
LONDRES, 21 mars. — Les revenus de la
Grande-Bretagne pour l'année fiscale
1er avril 1923-31 mars 1924 excèdent actuel-
lement les dépenses de près de 50 millions
de livres sterling. Les statistiques du Tré-
sor britannique accusent des revenus de
791,044.697 livres sterling au 15 mars et
des dépenses de 742,787,722 livres sterling.
Grève dans les transports
en commun à Londres
LONDRES, 21 mars. — A moins d'événe-
ments imprévus et qui paraissent impro-
bables, tous les tramways et autobus de
Londres s'arrêteront à minuit. La nouvelle
a été confirmée par M. Bevin, secrétaire
de l'Union des employés de transport, qui
a déclaré cet après-midi que l'ordre de
grève avait été envoyé dans tous les dé-
pôts. 40,000 employés vont abandonner le
travail.
On craint un lock-out dans les chantiers
maritimes
LONDRES, 21 mars. — Une réunion a eu
lieu cet après-midi à Cardiff entre les re-
présentants des directions de chantiers
maritimes anglais et les délégués des gré-
vistes de Southampton.
Une nouvelle conférence aura lieu de-
main e.t, si un accord n'intervient pas, les
associations patronales mettront à exécu-
tion leur menace de proclamer le lock-out
dans tous les chantiers de constructions
maritimes de Grande-Bretagne. Cette me-
sure contraindrait au chômage plus de
100,000 ouvriers.
Les organisations secrètes
en Allemagne
Le Mecklembourg et la Thuringe leur
donnent toute liberté
BERLIN, 21 mars. — Les nouveaux gou-
vernements de Mecklembourg et de Thu-
ringe, en abrogeant les interdictions édic-
tées par le cabinet précédent, viennent
d'accorder aux organisations secrètes la
faculté de se constituer librement.
Le cabinet hollandais
est menacé
LA HAYE, 21 mars. — Une des trois frac-
tions qui constituent la majorité gouver-
nementale, les chrétiens historiques, a
déposé une proposition de suppression des
crédits à t'ambassade auprès du Vatican.
On croit que l'opposition soutiendra cette
proposition, à laquelle les deux autres
fractions du gouvernement sont hostiles,
ce qui assurerait son adoption.
un s'attend que le gouvernement, mis en
minorité, donne sa démission ou prononce
la dissolution de la Chambre et fasse pro-
céder à de nouvelles élections.
L'équipage
du sous-marin "43" perdu
TORIQ, 21 mars. — Les autorités mari-
times japonaises ont maintenant abandonné
tout espoir de sauver les quatorze survi-
vants de l'équipage du sous-marin 43 qui,
à l'heure actuelle, ont dû périr faute d'air
dans le compartiment ét anche où ils avaient
pu se réfugier.
Le dernier appel fait par ces malheu-
reux a, en effet, été entendu mercredi ma-
tin et, malgré des efforts désespérés, il a
été impossible d'obtenir d'eux depuis un
signe quelconque.
LES CONTES D' "EXCELSIOR"
LILAS, GAI LILAS
par ANDRÉ REUZE
Pour profiter du soleil nouveau et juger <
nieux l'éveil du printemps parisien, Lortot, i
nterrompant sa flânerie matinale, s'assit à ]
a terrasse déserte d'un café. Les marronniers :
le l'avenue ne verdissaient *pas encore, mais
eurs bourgeons -de caoutchouc semblaient
)rès de tirer à l'hiver mourant une langue
inerte et chiffonnée. Le pavé de bois, poli à la
Tteule par les pneus des voitures, luisait. Les
claxons, les trompes beuglaient clair dans
l'air neuf. Les passants n'avaient plus leur
dos rond des jours froids, mais de l'aisance
dans la démarche et de la lumière dans les
yeux. Les femmes montraient mieux qu'un
soupçon.de visage dans beaucoup de fourrure.
Des bébés couraient, pressés de n'aller nulle
part, puis s'arrêtaient, sans savoir pourquoi,
comme font les chiens.
Devant Lortot il y avait un kiosque de
fleuriste. La fraîcheur de sa cargaison poly-
chrome irradiait sur le trottoir.
Violettes trompeuses à odeur crue de ver-
dure hachée massées en rempart sur une li-
tière d'aiguilles de sapins; coucous superbes
moins chers que les poireaux passant là-bas
sur la voiture d'une marchande ambulante;
tulipes rouges inépanouies aux pointes de pi-
ments; giroflées ruisselantes d'une rosée d'ar-
rosoir; œillets défaillants soutenus par un
orthopédique fil de fer; boules de neige verdâ-
tres haut montées sur leurs tiges minces avec
des airs penchés de pensionnaires anémiques;
mimosas opulents à l'insolence exotique ; char-
dons violets, chardons pourpres, chardons in-
connus guettés par les douilles d'obus d'un
atelier de rapin ; monnaie du pape agitant en
murmure, sous la brise, ses castagnettes sque-
lettiques, toute la forcerie des serres de ban-
lieue, toute l'artificielle nature d'un midi
maquillé, tout le printemps de grande ville.
Et pourtant, dans cette petite baraque béante
sur la rue comme un four rafraîchissant, elles
étaient jolies, ces fleurs. Elles l'étaient à la
façon des midinettes parisiennes vite écloses
et tôt fanées, habiles à ranimer d'un rien de
fard l'éclat charmant de leur jeunesse.
En les regardant mieux, Lortot admirait
surtout les lilas, ces lilas timides et frêles qui
portent dans leurs grappes légères la conva-
lescence de la belle saison.
C'étaient' les tout premiers lilas. Quelques
jours plus tôt, en province, il en avait cherché
vainement chez un jardinier pour aller les
porter sur la tombe d'une amie bien chère.
Faute de mieux il avait laissé sur la pierre
scellée depuis cinq années des fleurs quelcon-
ques, des fleurs sans grâce encore en boutons,
condamnées à ne jamais s'ouvrir.
Chaque printemps il accomplissait ce pèle-
rinage parce qu'il est des traditions auxquelles
il faut se conformer sous peine de passer
pour un sauvage. Il n'en éprouvait qu'une
émotion vague diminuée encore par son hor-
reur des nécropoles où les affreux monuments
dédiés aux morts n'élèvent le plus souvent, en
granit bleu et fonte argentée, que la préten-
tion des vivants. Seuls les petits cimetières
groupés au pied des églises campagnardes et
les champs de repos musulmans, avec leurs
tombes modestes dans l'ombre des cyprès, lui
semblaient propices au recueillement.
' Les frais lilas décidément! A les admirer,
Lortot éprouvait l'une de ces petites satisfac-
tions qui disposent agréablement pour une
journée tout entière. La marchande — bonnet
1':oir, chandail noir, chaussons de laine noire
dans des galoches — les arrosait avec une
petite pompe. Ils encensaient de la tête, alour-
dis de gouttelettes fines brillantes comme des
diamants.
— Pourquoi, pensait Lortot, les fleuristes
sont-elles presque toujours vêtues de noir?
Celle-ci se rendrait-elle compte qu'un chandail
mauve serait tué par ses jacinthes, un chan-
dail jaune par ses coucous... C'est lui prêter
beaucoup d'imagination. Elle débite ses fleurs
comme elle vendrait des carottes, comme ce
garçon de café, au front bas, verse dans mon
verre une boisson, d'ailleurs nocive, sans voir
les reflets d'émeraude et de topaze qu'y ajoute
le soleil de mars. Après tout, le père Mo-
jenski gagne vingt fois plus d'argent que moi
dans son commerce de tableaux et 'il estime
mes toiles d'après leurs dimensions. De ce
kiosque débordant de fleurs il apprécierait
surtout l'excellent emplacement.
J'ai oublié de dire que Lortot était artiste.
Son esprit vagabondait, accroché un ins-
tant par la silhouette grotesque d'un étranger
trop élégant, par celle, nette et plaisante, d'une
petite femme évoluant avec assurance parmi
les taxis rapides, les lourds autobus qui n'ar-
rivaient pas à la biffer de la circulation. Et,
venant du ciel bleu, du soleil, du mouvement
de la rue, de ces fleurs toutes proches, l'im-
pression délicieuse du renouveau l'immobili-
sait en sa rêverie contemplative.
Le ciel était pareillement bleu, le soleil pa-
reillement gai quand il avait dit « au revoir »
pour la dernjère fois el. l'amie dont le souvenir
ne le quitterait jamais plus. Elle croyait que le
printemps lui apportait la santé et souriait,
affreusement pâle, sur ses oreillers. Il la savait
perdue et souriait aussi, plaisantant, formant
des projets de promenades pour l'été, d'une
voix naturelle qui l'étonnait lui-même.
La fenêtre ouverte encadrait des cimes do-
delinantes de pins, l'eau verte du bassin d'Ar-
cachon, une bande mauve qui était la rive
opposée et, au-dessus, un peu de ciel.
Elle disait :
— De tout ce que j'ai reçu depuis que je
suis malade, ce qui m'a procuré le plus de
plaisir c'est du lilas qu'on m'a envoyé de
Paris. Il ne sentait pas seulement le lilas,
il m'apportait le boulevard avec son anima-
tion joyeuse, les jeunes filles qui passent en
riant, la lumière des belles matinées, les bords
de la Seine que j'aime tant, Paris, enfin, que
je suis si impatiente de revoir. Qu'est-ce que
tu regardes?
-, La mer là-bas. C'est beau aussi.
— De mon lit je ne vois que le ciel.
Du lilas ! Pourquoi, depuis, ne lui en avait-
il pas envoyé davantage, du lilas blanc pour
embellir sa chambre, pour faire passer un
peu de joie dans ses yeux bleus...
Lortot tressaillit. La vision se brouilla. Des
midinettes riaient devant lui, arrêtées autour
du kiosque et criant toutes à la fois comme
des moineaux.
— Combien vos violettes, madame?... Ben
vrai ! c'que c'est cher... C'est à cause du
change... Heureusement qu'on annonce la
baisse aux Halles... Ah ! la la ! vivement mon
hôtel particulier et ma conduite intérieure que
je puisse m'offrir du mimosa... Trente sous,
trois fleurs, six feuilles et un bout de ficelle,
mais, madame, vous croyez donc que mon
ami est épicier !... Dis donc, Odette, z'yeutc
le lilas... Ah ! ce qu'il est beau, mon petit !...
Lortot s'était levé, heureux d'avance d'une
surprise dont elles parleraient toute la se-
maine. Il prit le lilas léger — combien, ma-
'dame? j'achète tout — et le distribua aux
jeunes filles. Interdites un peu, ne sachant s'il
fallait refuser ou accepter, rassurées cepen-
dant par l'air bon garçon du peintre, elles
s'en tirèrent en plaisantant : « C'est la consé-
quence d'un vœu... La patronne regrettera de
ne pas être venue... Moi j'vais être obligée de
raconter une blague à Robert, y n'me croirait
pas... Merci, monsieur... Oh ! oui, c'est gentil
tout plein... Merci... Merci... »
Elles hésitaient encore, n'osant s'éloigner
trop vite mais, décidément, il ne tentait rien
pour les retenir, souriant à leur exubérence,
à leur plaisir enfantin. Tandis qu'elles s'en
allaient vers la crèmerie voisine, se retour-
nant pour le saluer de la main, il entendit que
l'une d'elles disait :
— C'est drôle, il est encore jeune, pour-
tant !
— Ce « pourtant », murmura Lortot, vau-
drait à lui seul une brouette de lilas. Elles
sont charmantes ces petites. Les voilà joyeuses
jusqu'à ce soir.
Et il se reprit à rêver.
Immoler des fleurs sur une pierre froide,
quel hommage inutile quand, les offrant aux
jeunes filles qui passent en riant, il pouvait
encore mêler à la vie un peu du doux souvenir
dp la mnrfp. -
André REUZE.
FAITS DIVERS
Incendie de forêt
CHALON-SUR-SAONE, 21 mars. — Un incendie,
le quatrième depuis le début de cette semaine,
s'est déclaré dans le bois des Pères a Bissey-
sous-Cruchaud.
Six ' hectares de taillis ont été détruits. Le
feu a été causé par des étincelles échappées de
]a locomotive d'un train allant de Chaton a
Roanne.
La glace cède et deux enfants se noient.
METZ, 21 mars. — Deux enfants : les petits
Bouillon, onze ans, et Schmitt, douze ans, de
LpvviIler, en voulant traverser une mare re-
couverte d'une légère couche de glace, se sont
noyés.
Accidents de tramways
Quatre voyageurs blessés
Hier, à 1-1 heures, en face du numéro 21
du boulevard du Temple, une collision s'.,st
produite entre un Lramway et un autobus.
Quatre voyageurs de l'autobus ont^ete
blessés, et trois d'entre eux ont dû être
transportés à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu.
Le wattman et le chauffeur ont été con-
signés à la disposition de M. Gardet, com-
missaire de police du quartier.
Un tramway heurte un camion
A 13 h. 30, hier, avenue du Pont-d?-
Flandre, un tramway et un camion sont
entrés en collision. Sous la violence du
choc, un court-circuit s'est produit, met-
tant le feu au tramway. Les pompiers ont
dû intervenir.
Un tramway déraille
A 17 heures, un tramway de la ligne
n° 8, Montrouge-Gare de l'Est, a déraillé en
face de la gare de l'Est et a démoli le pa-
rapet de l'entrée du Métro.
Mme Louis lVIauquette, trente-huit ans,
1, rue de la Fraternité, a été blessée à la
tête et aux jambes et reconduite à son do-
micile après avoir reçu des soins dans une
pharmacie.
Légion d'honneur
Affaires étrangères
Est élevé à. la dignité de grand officier :
M. de Beaupoil de Saint-Aulaire. ambassadeur
de France à Londres.
Sont promus au grade de commandeur : MM.
Claudel, ambassadeur de France a Tokio; ne
Peretti de La Rocca. ministre plénipotentiaire de
lre classe, directeur des Affaires étrangères; de
Billy, ministre plénipotentiaire de lre classe,
envoyé extraordinaire et ministre plénipoten-
1 tiaire à Belgrade; Labbé, secrétaire général de
I l'Alliance française.
Travail
1 M. Georges Deryckxsen, industriel à Dun-
kerque, est nommé chevalier de la Légion d'hon-
1 neur.
LES TRIBUNAUX
La fugue d'Yvonne Martin
M. Devise, juge d'instruction, avait lancé
un mandat d'amener contre Maurice-Frédéric
Muller, âgé de trente ans, courtier, demeu-
rant 3. rue des Haudriettes, à Paris.
Ce magistrat a été informé, hier, que Muller
venait d'être arrêté à Nancy.
La mort du peintre Cormon
M. Warrain, juge d'instruction, a été chargé
d'ouvrir une information sur les circonstances
dans lesquelles le peintre Cormon, de l'Insti-
tut, a trouvé la mort.
Le libraire Le Flaoutter inculpé
d'outrages aux bonnes mœurs
A la suite d'une enquête ouverte sur les
instances du gouvernement britannique qui
avait constaté l'importation d'ouvrages licen-
cieux, tout un stock de ces ouvrages fut dé-
couvert à Neauphle-le-Ghâteau. Il fut établi
que ce stock appartenait au libraire Le Flaout-
ter, 46, boulevard Beaumarchais.
M. Warrain a inculpé, hier, d'outrages aux
bonnes mœurs Pierre Le Flaoutter et ses ra-
batteurs habituels : Jacques Sigrand, Mlle
Marie Eon, Alphonse Retsé et sa femme, Bar-
thélemy Pichavant, Gabriel Lettès et Maurice
Chotard.
L'affaire des carnets médicaux
F MARSEILLE, 21 mars. — Trente et unième au..,
*— Cet inculpé a soixante-seize ans ; il a
dience de l'affaire des carnets médicaux.
M" Galtier présente la défense du docteur
Roux.
droit aux circonstances atténuantes les plus
larges. car ses facultés sont affaiblies par
l'âge, dit le défenseur qui discute ensuite les
charges relevées contre son client, dont la
bonne foi fut entière.
M" Léon Jourdan, avocat de Paradis, le
seul inculpé qui ait fait des aveux, plaide en-
suite. Sa défense est d'autant plus courte
que le procureur de la République a déjà
demandé au tribunal son indulgence pour
Paradis.
Après plaidoirie de M, Hurtin pour l'inculpé
Lecarpentier, l'audience a été renvoyée à de-
main.
LA TEMPÉRATURE
Prévisions valables jusqu'au 22 au soir :
Etat du ciel : moitié est, quelques pluies noc-
turnes suivies le jour d'un temps nuageux
avec très belles éclaircies, tendant à se couvrir
en fin de journée. Moitié ouest, nuageux avec
éclaircies se couvrant avec quelques pluies.
Température : sans grand changement. A
Paris maximum + 12 degrés.
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