Presse et revues
4 pages
Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-01-10
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 janvier 1919 10 janvier 1919
Description : 1919/01/10 (A10,N2974). 1919/01/10 (A10,N2974).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4605798x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
LE MONDE
CORPS DIPLOMATIQUE
— S. Exc. M. Quinones de Léon, ambas-
sadeur d'Espagne en France, a quitte Madrid,
hier, pour rentrer à Paris. ,
INFORMATIONS
—- Le capitaine prince Ghika a été victime,
tuer, d'un accident d'automobile, place, de la
Concorde, et a eu la jambe gauche et le pied
gravement atteints. Dégagé par les pompiers,
après plus d'une heure d'efforts, le prince a
été transporte à son .domicile de la rue Fran-
queville.
On se rappelle que la princesse Ghika a
été, le mois dernier, assez grièvement blessée
à la tête dans' un accident semblable.
CITATIONS
— M. Pierre Cillent, officier interprète à la
ire division d'infanterie canadienne, a été cité,
en'; termes élogieux, pour avoir sauvé les ar-
chives de la mairie de Beaufort; ét des objets
de, valeur au cliât,,-au, die Warvillcrs, lors de
!'attaqu'e sur les lignes avancées d'Amiens du
8 au 12 août 1918...
MARIAGES
— En l'église Saint-François-Xavier vient
d'être célébré le mariage du capitaine lmoult,
du 7ge d'infanterie, chevalier de' la Légion
d'honneur, décoré de. la croix de guerre, avec
Mlle Camille Varin, fille du général Varin,
commandeur de la Légion d'honneur, décoré
de la croix, de. guerre, et de Mme Varin...
La messe a été dite par,l'abbé.Boulard, au-
mônier de la 28 brigade, et !a bénédiction nup-
tiale donnée par l'abbé Girardin, de la 2e bri-
gade légère.
— Le mariage du lieutenant de. vaisseau
II. Devin, chevalier de la Légion d'honneur,
décoré de la croix de ;guerre, fils de M. G.
Devin, ancien président de l'ordre des avo-
cats au Conseil d'Etat, administrateur -du
Suez, chevalier de la Légion d'honneur, avec
Mlle Béatrice de Segogne, fille de M. de Se-
gogne, avocat au Conseil d'E.tat. vient d'être
béni en l'église Saint-Pierre de Chaillot.
—. Prochainement aura liçu le mariage de
Mlle Lucette Caron, petite-fille; de M. Ernest
Caron, ancien président du Conseil municipal
de Paris, et fille de 'M. : Marcel .Cafon, agréé
au tribunal de commerce, avec le lieutenant
FAP. Culbert, de l'United States Navy.
DEUILS
— Hier a, eu lieu, en l'église Saint-Augus-
tin, un service anniversaire à la mémoire de
S.. M. l'empereur Napoléon III.
On remarquait dans l'assistance : S. A. le
prince M\ira?t, princesse Poniatowska, duc et
duchesse d'Albufera, duchesse de Trévise
douairière, duc de Feltre, marquis et Mlle de
Girardin, comtesse de Montgomery, M. Paul
Le Roux, M. et Mme Frédéric Masson, baron
et. baronne de Beauverger, M. et Mme Thou-
vene!,. cotise Fleury, comte et comtesse Bia-
delli, comte et comtesse d.'Aulan, MM. Phi-
lippe et André d'Estailleur-Chanteraine, M. et
Mme Michel de Margerie, comte Serge Fleury,
MM. Anatole et Emile, Legrand, Daniel
Haetjens, etc., etc.
— M. George Sharp, frère de S. Exc.
M. W. Sharp, 'ambassadeur des Etats-Unis à
Paris, est mort aux Etats-Unis, le mercredi
8 janvier, des suites d'une pneumonie.
L'ambassadeur, qui était parti. pour. ,]',Amé.
rique revoir son frère, s'embarquera le 18 jan-
vier à destination de la France.
— On nous annonce la mort de M. /Utguste
Roy, décédé en son domicile, à Neuilly-sur-
Seine, 104, rue Charles-Laffitte. Les obsèques
auront lieu demain samedi 11 janvier, à midi,
en l'église Saint-Jean-Baptiste ( 158, avenue
de Neui!!y), où l'on se, réunira. Le présent
avis tient lieu d'invitation.
Nous apprenons la mort :
Du comte Miniscalchi Erizzo, chargé d'af-
faires à l'ambassade d'Italie aux Etats-Unis,
décédé à la-suite d'vne pneumonie, à Was-
hington
Du ú'Ú':e ur. Lucien Bulle, président de la
Société de médecine de Pans et de l'Associa-
tion centrale des médecins de France, médecin
en chef adjoint de la préfecture de police, che-
valier de la. Légion d'honneur, décédé à
soixante-trois ans. Il assurait, depuis le début
de la guerre, un service bénévole de de,rma-
tologie à l'hôpital militaire du collège Chap-
tal ;
De Mlle Monique de Laboulaye" fille et
belle-fille de M. A. de Laboulaye, secrétaire
d'ambassade, et de Mme de Laboulaye, qui a
succombé âgée de quinze ans;
De Mme Berryer, mère du ministre de l'In-
térieur de Belgique, décédée à Liège;
De la comtesse Gérard d' J-ÜÍmières née
d'Orfeuille, décédée, âgée de vingt-sept ans,
à la suite d'une grippe infectieuse. Elle laisse
quatre' enfants.
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BLOC-NOTES
ON continue à trancher brutalement les
problèmes sociaux les plus graves, sans
se préoccuper un seul instant de l'uti-
lisation des compétences. Vous 'en avez un
nouvel exemple aujourd'hui. De tous côtés, des
directeurs. de théâtres, des critiques militaires
et des chroniqueurs de .la mode nous adjurent
de donner à l'univers la preuve palpable du
retour de la civilisation sur la terre, en endos-
sànt désormais l'habit pour entendre nos tra-
gédiens ou nos ténors. y
C'est fort bien. Mais ces messieurs ont-ils
songé à preridre"Tavis d'une corporation direc-
tement mise en cause par cette importante
modification de l'uniforme civil ? ' Le cercle de
famille des tailleurs, des chapeliers,, des che-
misiers, des bonnetiers- et des" chausseurs a,
naturellement, applaudi à grands cris. Mais
que disent les blanchisseuses? Avez-v'ous le
concours assuré des blanchisseuses? Ces Anas-
tasies domestiques vous ont-elles promis de
transformer ponctuellement, et pour une somme
admissible, vos plastrons de soirée en éblouis-
sante porcelaine?... Tout est 'là!
Avant la guerre, vous faisiez comme moi;
vous aviez un messager spécial qui traversait
périodiquement la Manche pour faire glacer
vos manchettes. Mais, aujourd'hui, il est
devenu assez difficile de se faire blanchir à
Londres. Et les blanchisseuses francaises vous
démontrent paradoxalement que la pénurie de
charbon leur interdit le blanc absolu et la
ponctualité ! Accepteront-elles ce supplément
de travail somptuaire ?
Et — remerciez-moi de cette précieuse
indiscrétion!... — n'est-ce pas là le sujet de
l'illustration n° 6 du concours d'Excelsior, qui
nous montre deux blanchisseuses engagées dans
une violente polémique, et brandissant, en guise
d'arguments, deux - solides battoirs ?... Quel
livre, quel auteur a traité cette importante
ouestion ?
EMILE.
Régularité postale
Il parait. que le' cas de la lettre du cardi:
na'J Mercier, envoyée de Malines le 20 dé-
ce'mibre et remise à M. Lyon-Caen, secré-
taire perpétuel de l'Académie des Sciences
morales et (politiques, à -P,-ti-i,s, le -i janvier,
soit au bout de quinze, jours, ,n'est pas
unique:
On 'avait aussi invité M. Sa'.andra, comme
le cardinal M'erci'er, me-rribre associé étran-
ger de cette compagnie, à la séance publi-
que du 28 décembre sous ia Coupole, et
M. Salanclra. comme l'archevêque de Mali-
nes, avait dû s'excuser.
Il écrivit d'Italie une'lettre en date du
22 décembre, et cette lettre -n'.,,t étié distri-
buée à Paris que le 6 janvier, soit ,éga,le-
ment au bout de quinze jours !
Cette régularité dans les retards de la
poste- n',est-eHe pas admiraMe
Tout t'ihonneur en revient, sans aucun
doute possible maintenant, à la poste-fran-
çaise, puisque les lettres, qu'elles tiennent
de Belgique ou d'Italie, mettent uniformé-
ment quinze jours à arriver jusqu'à Paris.
Paradoxe
Toute la terre S'tête et cosur de l'Entente triomphante.
Mais, où loger ces hôtes innom'bra'bles et
enthousiastes ? Eh ! dans nos grands hôtels
parisiens. Ils sont somptueux, confortables.
Les vieilles traditions de la cuisine et de
l'hospitalité françaises y sont, scrupuleuse-
ment respectées.
Hélas ! Dans le temps qu'on aurait le plus
urgent besoin d'eux, l'Administration l,es
réquisitionne tous, ce qui fait que nos ai-
inaMes visiteurs venus pour applaudir au
défilé de nos oo'ilus en seront réduits à
gîter sous les .ponts ! Espérons qu'on s'aper-
cevra à temps du ridicule de cette mesure
si paradoxale et si contraire aux intérêts
français. , .. '' ..
Précurseurs
Nous avons annoncé, Vautre 'jotir, que
les dactylographes américains s'apprêtaient
à élever un monument à Latham Sholes, le
créateur de la première machine à écrire.
Un de nos fidèles lecteurs nous fait re-
marquer que, s'il est incontestablement
l'inventeur de cette industrie, il .y a lieu,
toutefois, de retenir les noms :de deux
Français qui avaient conçu et construit
deux' modèles vraiment pratiques : Xavier
Prog'rih, de Mar-seiHe (1833), et Pierre Fou-
cault, de l'Institution des jeunes aveugles,
de Paris, qui, en 1849, inventa une machine
imprimant en saillie.
Depuis, nos- compatriotes se sont désin-
téressés d'un article qui. a fait la fortune
de grandes comipagnies américaines et
même boches ! -:
Roosevelt enfant
Roosevélt fut. un enfant .extrêmement
chétif. « Un malheureux brin de garçon,
un enfant maladif, à la poitrine étroite,
tellement délicat qu'il ne pouvait se join-
dre aux jeux de ses camarades. »
Ainsi se déipeint-il lui-même en ses jeu-
nes années. Ma'i's cet enfant si faible était
doué d'une volonté de fer. II. avait lu les
sagas norses, les histoires des Bersekers
et. des Vikings, et il résolut de devenir un
homme vigoureux. Il écrit :
«J'ai fait ma :s,anté ce qu'el'Ie.est. J'avais
décidé que je deviendrais fort et bien por-
tant, et je ils tout pour atteindre ce but.
Quand j'entrai au collège d'Harvard, j'étais
capable de prendre part à tous les sports.
Je m'intéressais spécialement à la lutte, à
la 'Ihúx,e r'et[t'-la a-Ia. ëoti'rse.- Je; ne 'fus 'jamais
chaoa-fii-ojû., mais, cès:; exercices jme firent. le
plus grand bien/, car jV prenais" un'plaisir
extrem.e.- Je crois -que-je passais .-pour un
bon tutteûi'/ e t] j e. fus' ç'apit â ihe; de l'équ i.pe
de p,o l,o. » - . v.. -
Et. le.'foébé: chétif .devint un athlète, l'en-
fant malade un homme vigoureux. Le' jeune
RoosWelt^ quand il o.e sacrifiait pas aux
sports, était; un' liseur assidu. Son amour
de la vigueùrTêt'-''deVTéri<>rigi'e .se retrouve
danjs'stes:.'goûts;littéraires : les liv.r,es -qu'il
préféra et - qui influencèrent sa jeunesse
fUirent; les romans 'de Mayne-Reid.
— J-e .» les dévorais : tous avec la' plus
grande avidité, co.n.fes.sait-i.l.
EN LIAISON
Depuis; qu'on paie les œufs trente 'sous
pièce,', C'est à, qui 'va remonter son ménage
et. remeubler sa, maison. Mais '■ reprendra-t-on
les( modes 'd'avant-guerre,?.' Est-ce qu'on va
encore nous faire, aux ", taches de couleur
si .!'on permet que je m'exprime ainsi ?:':,
, Vous savez ce que. l'on entendait par là ?
Quelqu'un possédait, je suppose, un boudoir
tendu d'un tissu framboise : aussitôt, il jetait
dans un coin, deux ou trois coussins vert
pomme et bleu, cru, et déclarait d'un air en-
tendu que c'étaient là de merveilleuses taches
de couleur^ :
S'agissait-il d'une pièce rosé vif ? Vite, une
corbeille-sur vin. -guéridon, et, dans ia cor-
beillc" une douzaine , de citrons bien mûrs
remarquables taches de couleur, art, des. plus
exquis !... Un salon noir et or ?. La même
corbeille, mais remplie de tomates ou" et 'ornrl-
ges : taches incomparables,, en sentez-vous le
raffinement ?... Une salle à manger ivoire ?-
Il y fallait immédiatement des meubles violet
évêque, et force gros piments négligemment
posés sur les consoles taches de pourpre et
de safran, preuves d'un goût inotiï.!
Quand ce bariolage était neuf, encore, cela
faisait.'rire,- ou du moins .sourire : c,-.nfin,. cela
égayait. -Mais, petit à petit,' lès coussins vert
pomme, s'éteignaient!; !?s citrons et lès oranges,
pas assez souvent renouvelés, se fanaient, les
pjmènt:s', sc desséchaient,' une' tristesse horrible
tombait sur toute cette défroque 7 si:. préten-
tieuse. [".'/' .'' < ; •■
Ah ! de grâce, rmoins-d'art audacieux, après
la guerre ! Renonçons a "ces; hardiesses pota-
gères, et ]aiss.ons, 1 es taches -•à', Munich :
qu'elle soit de.couleur de vilenie, une tache,
là-bas, ça ne se voit,-;.pl' s, 'au lieu-qu'ici ça
crie. Et c'est, en:oHtr:è, un, lieu coco. mainte-
nant.
— MARCEL BOULENGER.
Secrétaires perpétuels
M. F/tienne Latoy, ,¡dont, nous annonçons
d'autre part. la 'illoi't, était le vingt et
unième secrétaire pèrp'étuèl' de ,l'Ae'aÜémi'C
française, depuis la fondation de 'l'illustre
Compagnie.
',Il n'avait exercé cette fonction que six
ans. -, -
Gonrart, le premier secrétaire - perpétuel
de l'Académie. l'exerça quarante et un ans,
de: 1634 à 16 î5ï et ce, fut un record qu'au-
cun de ses successeurs ne devait battre.
Vitlem-ain, .seul, en approcha, ayant', été se-
crétaire perpétuel pendant trente-cinq ans,
de 1835 à 1870.
:,Le. record contraire reste à Houtte-ville,
qui n'exerça la fonction que sept mois,
d'avril à nove;m'b're 1742.
ie.s .secrétaires .pcrp'éfAtej's' de l'-Acadéfmie
française furent successivement : Con-
rart.îMézeray, iiégnier-Desimarais, Dacier,
Duhbs, .Houtteiviiile, J.-B, Mirabaud, Ducilos,
•d'Alembert, Marmontel, Suard, Raynouard.
Augèr., Amidl'ieux" ATnault, Villemain, Patin,
Gamille Doucet, Gaston Boissier, Thureau-
Dang'n et, enfin, Etienne Lamy.
L'élection du successeur.de ce,dernier au
|ecré;tariat perpétue!! aura lieu dans quinze
®ui;Sv On se mettra d'àiccar-d avant le scru-
tin -suc;u:n seul nbm. En attendant, on pro-
noncera ceux de MM. Bazin, Doumic, Mas-
loti et RicTiepin. '
LE PONT DES ARTS
c:\ll¡jülE'iCl'hni i0 janvier, à la- .Galerie -La-
iBoétie, 64 bi,s,' rue' de Lci-iBo'élie;' ouverture des
petite Salons des Savons, hiver.:('lr* année), ou-
verts aux jeunes artistes. ".
Peintures, sc'uiip'tixres'et dessins. "
Une -p.kquie d'e bronze sera. ;P'0s-ée-,"'ctwrianicihe
12. janvier, sur la'façade.de .la maison où .est
né M.. Œemen:ceau,. .à ^ MÔmlferon-^en-P-a-i'efds
IV'cn'fJérei. - ---
LE VEILLEUR.
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400 Zornhoff............. 6 22 ... w ...... 12 1 18 :W ... vV/
403 .Steinbourg..'.....,.. 628 .... |fo ...... 12 b' is :¡G ... ||
467 Oettwiller 6 36 .... ^ 12 15 18 43 ... ^
470 NV'ilwisheim..' ...6 43 ...... " '" -12 22 18 50 ...
.i'75 Hochïel'den.......... 6 5) ...... — 12 30 IS 58 —
477 Schwindratzheim ... 6 58 ......> ... 12 36 !') 4 - ...
480 •Mommenhoim.i 7- 5-......... 12 43 19 i 1 ...
485' Brumatb.............. 7 14 ...... '... 112 52 1920 ....
487 Stéphansfeld..'....— ,7 20 .......... 112 57 19 25
493 GVendenheim ....... 7 30 ...- v ...... 13 6 19 36 y* *v ... y
495 .Mùndôlsheito'.7 736 .... ' ' 13 12 19 41 T ...
502 •Strasbourg....a.7 46 ... 8 24 8 37 ....... 13 28 19 58 18 42] i8 54 ... 2e 24
-
CE QU'ON N'AVAIT PAS VU DEPUIS QUARANTE-HUIT ANS !...
Dans l'indicateur du mois de janvier 1919, on peut voir ce tableau significatif. On remar-
quera qu'il n'est plus question de frontière, et que la gare allemande de « -Deutsch-Avri-
court » est devenue gare française sous le nom de « N ouvel-A vricourt ».
LIEBKNECHT II
LIEBKNECHT. — Berlinois, je vous pro-
mets des Jours merveilleux. Quiconque me
contredira sera fusillé.
.. (SimpiiciSsimus, de Munich.)
L'EPIPHANIE
Au 6 janvier se promenaient encore en
Allemagne trois têtes portant des couronnes.
Profondément effrayées, elles ont fait le sa-
crifice de cet ornement. (Jugend,' de l\[unkl1.)
LES THÉATRES
". \ Mme SARAH BERNHARDT ET Mlle COLONNA ROMANO
(Photographie prise hier après-midi dans le foyer des artistes, à la Comédie-Française.)
Mme SARAH BERNHARDT
A LA COMÉDIE-FRANÇAISE
Les habitués des matinées --,de-, Comédie-
Française- ont éprouvé, hier, une surprise
heureuse. Tandis que se déroulaient, sur la
scène, les'péripéties poétiques -dti LÍtthîer de
C'rcn;oMministrateur général, toute parée de violettes
et de - roses, mais ,vide. Quelle souveraine
attendait-on ? Un peu avant, que se levât lé
rideau sur Esth cr, de Racine, ils voyaient
pénétrer, dans la loge, une .vraie; souveraine,
oui : une impératrice aux yeux clairs et sou-
riants, toute droite..dans tilie,.hati-te draperie
de fourrures. Un murmure courut à travers
la^ salle :
--- C'est elle, c'est, bien "elle...
— Ou la disait si ..iiialacle...
Mmc\ Sarah Bernhardt venait de faire son
entrée. 'Depuis de longues semaines qu'elle
est arrivée à Paris, retour d'Amérique, la'
grande tragédienne, très souffrante, n'avait
point, quitté son .hôtel- du boulevard Pereir'e.
Hier; tôut ;à; fait remise,' elle effêctÜaÍf sa
première sortie. Elle 'avait ten-u à applaudir
l'émouvante et sincère Col,'oiiiia Romano, qui
est demeurée, son. élève/favorite, et" qui "in-"
carnait l'héroïne racinienne. ; ... ^
Quel « trac » fut celui de la belle artiste !
Jamais, nous confiait-elle, jamais je n'ai
eu ..peur à ce point. Pensez'donc, jouer de-
vante Elle !... Et, ,'poti'rt'ant,, je voyais ses bons
yeux qui me suivaient et "m'encourageaient.
Et plusieurs fois je suis venue, fascinée,,
presque j usqu'à sa loge, ne jouant plus - que
pour Elle'!..., Mais comment, ai-je j,ot1,é ?je
ne sais pas...
Le public savait, lui. Entraînée par Mme
Sarah Bernhardt, -chef- de claque admirable
et ".bénévole, la salle entière applaudit à tout
rohïpxe/ la^to.uch'ante.;ét;.;belle., Esthër... ' "
Ayant ; la ; représentation,, bien qu'elle 11e
professe qu'une sympathie relative pour la
photographie, .— si paradoxale que puisse
sembler 'une telle affirmation, — la «, prm-
cesse lointaine » avait consenti àTposef,.^ de-
vant - l'objectif d'Excclsior, avec Colonna
Romano, et aussi avec un, des enfants de la
figuration qui lui apportait un bouquet de
violettes de Parme,; envoyé par' M. Paul
Mounet. -
A da"Sortie,;le public, qui s'était massé de--
vaut la porte de l'administration, a fait une
oVatiori~entlious'ràste'.à"Mmé Sarah énihâi-dt:
Variétés. -- On.a.annoncé,,pour demain
samedi,, une assemblée générale de la société
nouvelle clu théâtre'des Variétés. Le prési-
dent du conseil de surveillance déclare que
jamais pareil 'mandat n'a été donné, à qui
que" ce s'oit et' que, d'acçOrid avec M. rM'ax:
Maurey,' -gérant de la" société, il, a, déposé
une plainte en.tre (les mains du procureur de-
la République. { ;' ' J
Bienfaisance.'—Au théâtre du Gymnase,^
demain Samedi, matinée de gala, à 2, h. 30,-
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Opéra- Comiq'ile, S h. 15; Sapho;
Odéon; 7 -li.^ 20, In Chartreuse de Pârme.
Vaudeville, 8 lj-. 30, lu. Revue de Paris (Sacha Guitry).
Variétés,. 8 li. 15, liftodopé, opérette à çd spectaqie.
Gaîte-Lyrique, 8 b le Drap.eau, le Caïd. I ;
Trianon-Lyrique,. 8. li. 1 :>,--les Cloches de Corneville
; lasé Fliéry;
Palais-Royal, 8 30, le Filon.
CMtf!lét" b., les Millions de l'oncle Sam.
Rejane; b h. 30, Maison 'de' danses;"Athénée, S 1.1. 30, le Couctiti de la marieç (Rozenherg'.
Th. Antoine, 8 h.. 30, le Traité, .d'Auteuil.. ,
Apollo, 8 30.7a Reine joyeuse (J. Marnac,' A. Brasseur)
Bouffes-Parisiens, s h. 15, P.tii-Phi. •-
Nouvel-Ambigu, 8 h.. la Femme et le Pantin.
Porte-St-MaËtin, 1, h., Sorrison (Lucien Guitry). "
Renaissance, 8 h. 15, Clwuquette et son As.. ;
Sarah-Berriharat, 8 b., l'Aiglon..
Gymnase, 8 b. 30, la. verite toute nue..
Capucines (Gut'.,56-40), relâche-pour-répétitions. #én.
Edouard-VII, 'e il '3'0,- Daphnis et Chloé.
Scala, 8 n. 15. la Gare régulatrice..
Gd-Guighol. 8 3U, le -V-iol, 1 Homme qui tue la dou!ctt)'.
Th. Michel, 8 h. 45, le Cochon qui sommeille.
Cadet-Rollsselle, 8 b. 30, Et... vlan, revue.
Th.,,des Axts, 8 b., Monsieur. B,etllema.rts à Marseille.
'Vieùx"Colbiulbier, 8 II.. 45, la. Servante maîtresse,
l Édvçution manquée. ...
Cluny S n. 30, Où est le chameau ? ;
Dé]3Z-et,' 8 n. 30,
L'Abri, tous les jours, 3'Ii., mat.; ;8"b., 30, la "Revue.
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Cirque Médrai-o, t. les sotrs. Mat. jeudl, dipa. et fêtes.
Casino de Paris, soir. Mlstlng-uétt, Chevalier, Dorville,
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CORPS DIPLOMATIQUE
— S. Exc. M. Quinones de Léon, ambas-
sadeur d'Espagne en France, a quitte Madrid,
hier, pour rentrer à Paris. ,
INFORMATIONS
—- Le capitaine prince Ghika a été victime,
tuer, d'un accident d'automobile, place, de la
Concorde, et a eu la jambe gauche et le pied
gravement atteints. Dégagé par les pompiers,
après plus d'une heure d'efforts, le prince a
été transporte à son .domicile de la rue Fran-
queville.
On se rappelle que la princesse Ghika a
été, le mois dernier, assez grièvement blessée
à la tête dans' un accident semblable.
CITATIONS
— M. Pierre Cillent, officier interprète à la
ire division d'infanterie canadienne, a été cité,
en'; termes élogieux, pour avoir sauvé les ar-
chives de la mairie de Beaufort; ét des objets
de, valeur au cliât,,-au, die Warvillcrs, lors de
!'attaqu'e sur les lignes avancées d'Amiens du
8 au 12 août 1918...
MARIAGES
— En l'église Saint-François-Xavier vient
d'être célébré le mariage du capitaine lmoult,
du 7ge d'infanterie, chevalier de' la Légion
d'honneur, décoré de. la croix de guerre, avec
Mlle Camille Varin, fille du général Varin,
commandeur de la Légion d'honneur, décoré
de la croix, de. guerre, et de Mme Varin...
La messe a été dite par,l'abbé.Boulard, au-
mônier de la 28 brigade, et !a bénédiction nup-
tiale donnée par l'abbé Girardin, de la 2e bri-
gade légère.
— Le mariage du lieutenant de. vaisseau
II. Devin, chevalier de la Légion d'honneur,
décoré de la croix de ;guerre, fils de M. G.
Devin, ancien président de l'ordre des avo-
cats au Conseil d'Etat, administrateur -du
Suez, chevalier de la Légion d'honneur, avec
Mlle Béatrice de Segogne, fille de M. de Se-
gogne, avocat au Conseil d'E.tat. vient d'être
béni en l'église Saint-Pierre de Chaillot.
—. Prochainement aura liçu le mariage de
Mlle Lucette Caron, petite-fille; de M. Ernest
Caron, ancien président du Conseil municipal
de Paris, et fille de 'M. : Marcel .Cafon, agréé
au tribunal de commerce, avec le lieutenant
FAP. Culbert, de l'United States Navy.
DEUILS
— Hier a, eu lieu, en l'église Saint-Augus-
tin, un service anniversaire à la mémoire de
S.. M. l'empereur Napoléon III.
On remarquait dans l'assistance : S. A. le
prince M\ira?t, princesse Poniatowska, duc et
duchesse d'Albufera, duchesse de Trévise
douairière, duc de Feltre, marquis et Mlle de
Girardin, comtesse de Montgomery, M. Paul
Le Roux, M. et Mme Frédéric Masson, baron
et. baronne de Beauverger, M. et Mme Thou-
vene!,. cotise Fleury, comte et comtesse Bia-
delli, comte et comtesse d.'Aulan, MM. Phi-
lippe et André d'Estailleur-Chanteraine, M. et
Mme Michel de Margerie, comte Serge Fleury,
MM. Anatole et Emile, Legrand, Daniel
Haetjens, etc., etc.
— M. George Sharp, frère de S. Exc.
M. W. Sharp, 'ambassadeur des Etats-Unis à
Paris, est mort aux Etats-Unis, le mercredi
8 janvier, des suites d'une pneumonie.
L'ambassadeur, qui était parti. pour. ,]',Amé.
rique revoir son frère, s'embarquera le 18 jan-
vier à destination de la France.
— On nous annonce la mort de M. /Utguste
Roy, décédé en son domicile, à Neuilly-sur-
Seine, 104, rue Charles-Laffitte. Les obsèques
auront lieu demain samedi 11 janvier, à midi,
en l'église Saint-Jean-Baptiste ( 158, avenue
de Neui!!y), où l'on se, réunira. Le présent
avis tient lieu d'invitation.
Nous apprenons la mort :
Du comte Miniscalchi Erizzo, chargé d'af-
faires à l'ambassade d'Italie aux Etats-Unis,
décédé à la-suite d'vne pneumonie, à Was-
hington
Du ú'Ú':e ur. Lucien Bulle, président de la
Société de médecine de Pans et de l'Associa-
tion centrale des médecins de France, médecin
en chef adjoint de la préfecture de police, che-
valier de la. Légion d'honneur, décédé à
soixante-trois ans. Il assurait, depuis le début
de la guerre, un service bénévole de de,rma-
tologie à l'hôpital militaire du collège Chap-
tal ;
De Mlle Monique de Laboulaye" fille et
belle-fille de M. A. de Laboulaye, secrétaire
d'ambassade, et de Mme de Laboulaye, qui a
succombé âgée de quinze ans;
De Mme Berryer, mère du ministre de l'In-
térieur de Belgique, décédée à Liège;
De la comtesse Gérard d' J-ÜÍmières née
d'Orfeuille, décédée, âgée de vingt-sept ans,
à la suite d'une grippe infectieuse. Elle laisse
quatre' enfants.
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BLOC-NOTES
ON continue à trancher brutalement les
problèmes sociaux les plus graves, sans
se préoccuper un seul instant de l'uti-
lisation des compétences. Vous 'en avez un
nouvel exemple aujourd'hui. De tous côtés, des
directeurs. de théâtres, des critiques militaires
et des chroniqueurs de .la mode nous adjurent
de donner à l'univers la preuve palpable du
retour de la civilisation sur la terre, en endos-
sànt désormais l'habit pour entendre nos tra-
gédiens ou nos ténors. y
C'est fort bien. Mais ces messieurs ont-ils
songé à preridre"Tavis d'une corporation direc-
tement mise en cause par cette importante
modification de l'uniforme civil ? ' Le cercle de
famille des tailleurs, des chapeliers,, des che-
misiers, des bonnetiers- et des" chausseurs a,
naturellement, applaudi à grands cris. Mais
que disent les blanchisseuses? Avez-v'ous le
concours assuré des blanchisseuses? Ces Anas-
tasies domestiques vous ont-elles promis de
transformer ponctuellement, et pour une somme
admissible, vos plastrons de soirée en éblouis-
sante porcelaine?... Tout est 'là!
Avant la guerre, vous faisiez comme moi;
vous aviez un messager spécial qui traversait
périodiquement la Manche pour faire glacer
vos manchettes. Mais, aujourd'hui, il est
devenu assez difficile de se faire blanchir à
Londres. Et les blanchisseuses francaises vous
démontrent paradoxalement que la pénurie de
charbon leur interdit le blanc absolu et la
ponctualité ! Accepteront-elles ce supplément
de travail somptuaire ?
Et — remerciez-moi de cette précieuse
indiscrétion!... — n'est-ce pas là le sujet de
l'illustration n° 6 du concours d'Excelsior, qui
nous montre deux blanchisseuses engagées dans
une violente polémique, et brandissant, en guise
d'arguments, deux - solides battoirs ?... Quel
livre, quel auteur a traité cette importante
ouestion ?
EMILE.
Régularité postale
Il parait. que le' cas de la lettre du cardi:
na'J Mercier, envoyée de Malines le 20 dé-
ce'mibre et remise à M. Lyon-Caen, secré-
taire perpétuel de l'Académie des Sciences
morales et (politiques, à -P,-ti-i,s, le -i janvier,
soit au bout de quinze, jours, ,n'est pas
unique:
On 'avait aussi invité M. Sa'.andra, comme
le cardinal M'erci'er, me-rribre associé étran-
ger de cette compagnie, à la séance publi-
que du 28 décembre sous ia Coupole, et
M. Salanclra. comme l'archevêque de Mali-
nes, avait dû s'excuser.
Il écrivit d'Italie une'lettre en date du
22 décembre, et cette lettre -n'.,,t étié distri-
buée à Paris que le 6 janvier, soit ,éga,le-
ment au bout de quinze jours !
Cette régularité dans les retards de la
poste- n',est-eHe pas admiraMe
Tout t'ihonneur en revient, sans aucun
doute possible maintenant, à la poste-fran-
çaise, puisque les lettres, qu'elles tiennent
de Belgique ou d'Italie, mettent uniformé-
ment quinze jours à arriver jusqu'à Paris.
Paradoxe
Toute la terre S'
Mais, où loger ces hôtes innom'bra'bles et
enthousiastes ? Eh ! dans nos grands hôtels
parisiens. Ils sont somptueux, confortables.
Les vieilles traditions de la cuisine et de
l'hospitalité françaises y sont, scrupuleuse-
ment respectées.
Hélas ! Dans le temps qu'on aurait le plus
urgent besoin d'eux, l'Administration l,es
réquisitionne tous, ce qui fait que nos ai-
inaMes visiteurs venus pour applaudir au
défilé de nos oo'ilus en seront réduits à
gîter sous les .ponts ! Espérons qu'on s'aper-
cevra à temps du ridicule de cette mesure
si paradoxale et si contraire aux intérêts
français. , .. '' ..
Précurseurs
Nous avons annoncé, Vautre 'jotir, que
les dactylographes américains s'apprêtaient
à élever un monument à Latham Sholes, le
créateur de la première machine à écrire.
Un de nos fidèles lecteurs nous fait re-
marquer que, s'il est incontestablement
l'inventeur de cette industrie, il .y a lieu,
toutefois, de retenir les noms :de deux
Français qui avaient conçu et construit
deux' modèles vraiment pratiques : Xavier
Prog'rih, de Mar-seiHe (1833), et Pierre Fou-
cault, de l'Institution des jeunes aveugles,
de Paris, qui, en 1849, inventa une machine
imprimant en saillie.
Depuis, nos- compatriotes se sont désin-
téressés d'un article qui. a fait la fortune
de grandes comipagnies américaines et
même boches ! -:
Roosevelt enfant
Roosevélt fut. un enfant .extrêmement
chétif. « Un malheureux brin de garçon,
un enfant maladif, à la poitrine étroite,
tellement délicat qu'il ne pouvait se join-
dre aux jeux de ses camarades. »
Ainsi se déipeint-il lui-même en ses jeu-
nes années. Ma'i's cet enfant si faible était
doué d'une volonté de fer. II. avait lu les
sagas norses, les histoires des Bersekers
et. des Vikings, et il résolut de devenir un
homme vigoureux. Il écrit :
«J'ai fait ma :s,anté ce qu'el'Ie.est. J'avais
décidé que je deviendrais fort et bien por-
tant, et je ils tout pour atteindre ce but.
Quand j'entrai au collège d'Harvard, j'étais
capable de prendre part à tous les sports.
Je m'intéressais spécialement à la lutte, à
la 'Ihúx,e r'et[t'-la a-Ia. ëoti'rse.- Je; ne 'fus 'jamais
chaoa-fii-ojû., mais, cès:; exercices jme firent. le
plus grand bien/, car jV prenais" un'plaisir
extrem.e.- Je crois -que-je passais .-pour un
bon tutteûi'/ e t] j e. fus' ç'apit â ihe; de l'équ i.pe
de p,o l,o. » - . v.. -
Et. le.'foébé: chétif .devint un athlète, l'en-
fant malade un homme vigoureux. Le' jeune
RoosWelt^ quand il o.e sacrifiait pas aux
sports, était; un' liseur assidu. Son amour
de la vigueùrTêt'-''deVTéri<>rigi'e .se retrouve
danjs'stes:.'goûts;littéraires : les liv.r,es -qu'il
préféra et - qui influencèrent sa jeunesse
fUirent; les romans 'de Mayne-Reid.
— J-e .» les dévorais : tous avec la' plus
grande avidité, co.n.fes.sait-i.l.
EN LIAISON
Depuis; qu'on paie les œufs trente 'sous
pièce,', C'est à, qui 'va remonter son ménage
et. remeubler sa, maison. Mais '■ reprendra-t-on
les( modes 'd'avant-guerre,?.' Est-ce qu'on va
encore nous faire, aux ", taches de couleur
si .!'on permet que je m'exprime ainsi ?:':,
, Vous savez ce que. l'on entendait par là ?
Quelqu'un possédait, je suppose, un boudoir
tendu d'un tissu framboise : aussitôt, il jetait
dans un coin, deux ou trois coussins vert
pomme et bleu, cru, et déclarait d'un air en-
tendu que c'étaient là de merveilleuses taches
de couleur^ :
S'agissait-il d'une pièce rosé vif ? Vite, une
corbeille-sur vin. -guéridon, et, dans ia cor-
beillc" une douzaine , de citrons bien mûrs
remarquables taches de couleur, art, des. plus
exquis !... Un salon noir et or ?. La même
corbeille, mais remplie de tomates ou" et 'ornrl-
ges : taches incomparables,, en sentez-vous le
raffinement ?... Une salle à manger ivoire ?-
Il y fallait immédiatement des meubles violet
évêque, et force gros piments négligemment
posés sur les consoles taches de pourpre et
de safran, preuves d'un goût inotiï.!
Quand ce bariolage était neuf, encore, cela
faisait.'rire,- ou du moins .sourire : c,-.nfin,. cela
égayait. -Mais, petit à petit,' lès coussins vert
pomme, s'éteignaient!; !?s citrons et lès oranges,
pas assez souvent renouvelés, se fanaient, les
pjmènt:s', sc desséchaient,' une' tristesse horrible
tombait sur toute cette défroque 7 si:. préten-
tieuse. [".'/' .'' < ; •■
Ah ! de grâce, rmoins-d'art audacieux, après
la guerre ! Renonçons a "ces; hardiesses pota-
gères, et ]aiss.ons, 1 es taches -•à', Munich :
qu'elle soit de.couleur de vilenie, une tache,
là-bas, ça ne se voit,-;.pl' s, 'au lieu-qu'ici ça
crie. Et c'est, en:oHtr:è, un, lieu coco. mainte-
nant.
— MARCEL BOULENGER.
Secrétaires perpétuels
M. F/tienne Latoy, ,¡dont, nous annonçons
d'autre part. la 'illoi't, était le vingt et
unième secrétaire pèrp'étuèl' de ,l'Ae'aÜémi'C
française, depuis la fondation de 'l'illustre
Compagnie.
',Il n'avait exercé cette fonction que six
ans. -, -
Gonrart, le premier secrétaire - perpétuel
de l'Académie. l'exerça quarante et un ans,
de: 1634 à 16 î5ï et ce, fut un record qu'au-
cun de ses successeurs ne devait battre.
Vitlem-ain, .seul, en approcha, ayant', été se-
crétaire perpétuel pendant trente-cinq ans,
de 1835 à 1870.
:,Le. record contraire reste à Houtte-ville,
qui n'exerça la fonction que sept mois,
d'avril à nove;m'b're 1742.
ie.s .secrétaires .pcrp'éfAtej's' de l'-Acadéfmie
française furent successivement : Con-
rart.îMézeray, iiégnier-Desimarais, Dacier,
Duhbs, .Houtteiviiile, J.-B, Mirabaud, Ducilos,
•d'Alembert, Marmontel, Suard, Raynouard.
Augèr., Amidl'ieux" ATnault, Villemain, Patin,
Gamille Doucet, Gaston Boissier, Thureau-
Dang'n et, enfin, Etienne Lamy.
L'élection du successeur.de ce,dernier au
|ecré;tariat perpétue!! aura lieu dans quinze
®ui;Sv On se mettra d'àiccar-d avant le scru-
tin -suc;u:n seul nbm. En attendant, on pro-
noncera ceux de MM. Bazin, Doumic, Mas-
loti et RicTiepin. '
LE PONT DES ARTS
c:\ll¡jülE'iCl'hni i0 janvier, à la- .Galerie -La-
iBoétie, 64 bi,s,' rue' de Lci-iBo'élie;' ouverture des
petite Salons des Savons, hiver.:('lr* année), ou-
verts aux jeunes artistes. ".
Peintures, sc'uiip'tixres'et dessins. "
Une -p.kquie d'e bronze sera. ;P'0s-ée-,"'ctwrianicihe
12. janvier, sur la'façade.de .la maison où .est
né M.. Œemen:ceau,. .à ^ MÔmlferon-^en-P-a-i'efds
IV'cn'fJérei. - ---
LE VEILLEUR.
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402 Emberménil......... •• »• o>_ ... sss !I H a.J"" »>'" »
410 •Igney.-Avricourt ....... »> ')27 .... »• ... »
412 #Nouvel-Avricourt..'.... 6 56 7 20 ... 9 48 If» 50 A" 26 18 28 21 56
4n Réchicou rt-I-Clizitea il ..» --2. 7 27 ... (1 :»5 )5.58 --a. » 10 CI 35 »
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436 Pieding........ 6 38 M ...... 10 51 16 54 M m .... M
443. Arschwi-ller ............. Ii 55 ^ ...... 1115 1.7 15 ^ ... %/.
4iS #l.ulEelhourf,r-Phalsb ... -7 5 ...... 11 26 17 28 •...:
451 Stambach.............. 7 H; ^ ...... 113617 38 Y Y ... Y
-V •tM.rn, \:11'1', ;'... 7 27 7 44 7 57 ... 1147 17 47 18. 2 )8 114 ... 22 44
y •Saverne.,g 17 __ 7 45 ? 58 11 57 1,8 25 18 3 )8 )5 ... 22 45
400 Zornhoff............. 6 22 ... w ...... 12 1 18 :W ... vV/
403 .Steinbourg..'.....,.. 628 .... |fo ...... 12 b' is :¡G ... ||
467 Oettwiller 6 36 .... ^ 12 15 18 43 ... ^
470 NV'ilwisheim..' ...6 43 ...... " '" -12 22 18 50 ...
.i'75 Hochïel'den.......... 6 5) ...... — 12 30 IS 58 —
477 Schwindratzheim ... 6 58 ......> ... 12 36 !') 4 - ...
480 •Mommenhoim.i 7- 5-......... 12 43 19 i 1 ...
485' Brumatb.............. 7 14 ...... '... 112 52 1920 ....
487 Stéphansfeld..'....— ,7 20 .......... 112 57 19 25
493 GVendenheim ....... 7 30 ...- v ...... 13 6 19 36 y* *v ... y
495 .Mùndôlsheito'.7 736 .... ' ' 13 12 19 41 T ...
502 •Strasbourg....a.7 46 ... 8 24 8 37 ....... 13 28 19 58 18 42] i8 54 ... 2e 24
-
CE QU'ON N'AVAIT PAS VU DEPUIS QUARANTE-HUIT ANS !...
Dans l'indicateur du mois de janvier 1919, on peut voir ce tableau significatif. On remar-
quera qu'il n'est plus question de frontière, et que la gare allemande de « -Deutsch-Avri-
court » est devenue gare française sous le nom de « N ouvel-A vricourt ».
LIEBKNECHT II
LIEBKNECHT. — Berlinois, je vous pro-
mets des Jours merveilleux. Quiconque me
contredira sera fusillé.
.. (SimpiiciSsimus, de Munich.)
L'EPIPHANIE
Au 6 janvier se promenaient encore en
Allemagne trois têtes portant des couronnes.
Profondément effrayées, elles ont fait le sa-
crifice de cet ornement. (Jugend,' de l\[unkl1.)
LES THÉATRES
". \ Mme SARAH BERNHARDT ET Mlle COLONNA ROMANO
(Photographie prise hier après-midi dans le foyer des artistes, à la Comédie-Française.)
Mme SARAH BERNHARDT
A LA COMÉDIE-FRANÇAISE
Les habitués des matinées --,de-, Comédie-
Française- ont éprouvé, hier, une surprise
heureuse. Tandis que se déroulaient, sur la
scène, les'péripéties poétiques -dti LÍtthîer de
C'rcn;oMministrateur général, toute parée de violettes
et de - roses, mais ,vide. Quelle souveraine
attendait-on ? Un peu avant, que se levât lé
rideau sur Esth cr, de Racine, ils voyaient
pénétrer, dans la loge, une .vraie; souveraine,
oui : une impératrice aux yeux clairs et sou-
riants, toute droite..dans tilie,.hati-te draperie
de fourrures. Un murmure courut à travers
la^ salle :
--- C'est elle, c'est, bien "elle...
— Ou la disait si ..iiialacle...
Mmc\ Sarah Bernhardt venait de faire son
entrée. 'Depuis de longues semaines qu'elle
est arrivée à Paris, retour d'Amérique, la'
grande tragédienne, très souffrante, n'avait
point, quitté son .hôtel- du boulevard Pereir'e.
Hier; tôut ;à; fait remise,' elle effêctÜaÍf sa
première sortie. Elle 'avait ten-u à applaudir
l'émouvante et sincère Col,'oiiiia Romano, qui
est demeurée, son. élève/favorite, et" qui "in-"
carnait l'héroïne racinienne. ; ... ^
Quel « trac » fut celui de la belle artiste !
Jamais, nous confiait-elle, jamais je n'ai
eu ..peur à ce point. Pensez'donc, jouer de-
vante Elle !... Et, ,'poti'rt'ant,, je voyais ses bons
yeux qui me suivaient et "m'encourageaient.
Et plusieurs fois je suis venue, fascinée,,
presque j usqu'à sa loge, ne jouant plus - que
pour Elle'!..., Mais comment, ai-je j,ot1,é ?je
ne sais pas...
Le public savait, lui. Entraînée par Mme
Sarah Bernhardt, -chef- de claque admirable
et ".bénévole, la salle entière applaudit à tout
rohïpxe/ la^to.uch'ante.;ét;.;belle., Esthër... ' "
Ayant ; la ; représentation,, bien qu'elle 11e
professe qu'une sympathie relative pour la
photographie, .— si paradoxale que puisse
sembler 'une telle affirmation, — la «, prm-
cesse lointaine » avait consenti àTposef,.^ de-
vant - l'objectif d'Excclsior, avec Colonna
Romano, et aussi avec un, des enfants de la
figuration qui lui apportait un bouquet de
violettes de Parme,; envoyé par' M. Paul
Mounet. -
A da"Sortie,;le public, qui s'était massé de--
vaut la porte de l'administration, a fait une
oVatiori~entlious'ràste'.à"Mmé Sarah énihâi-dt:
Variétés. -- On.a.annoncé,,pour demain
samedi,, une assemblée générale de la société
nouvelle clu théâtre'des Variétés. Le prési-
dent du conseil de surveillance déclare que
jamais pareil 'mandat n'a été donné, à qui
que" ce s'oit et' que, d'acçOrid avec M. rM'ax:
Maurey,' -gérant de la" société, il, a, déposé
une plainte en.tre (les mains du procureur de-
la République. { ;' ' J
Bienfaisance.'—Au théâtre du Gymnase,^
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Opéra- Comiq'ile, S h. 15; Sapho;
Odéon; 7 -li.^ 20, In Chartreuse de Pârme.
Vaudeville, 8 lj-. 30, lu. Revue de Paris (Sacha Guitry).
Variétés,. 8 li. 15, liftodopé, opérette à çd spectaqie.
Gaîte-Lyrique, 8 b le Drap.eau, le Caïd. I ;
Trianon-Lyrique,. 8. li. 1 :>,--les Cloches de Corneville
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Palais-Royal, 8 30, le Filon.
CMtf!lét" b., les Millions de l'oncle Sam.
Rejane; b h. 30, Maison 'de' danses;"
Th. Antoine, 8 h.. 30, le Traité, .d'Auteuil.. ,
Apollo, 8 30.7a Reine joyeuse (J. Marnac,' A. Brasseur)
Bouffes-Parisiens, s h. 15, P.tii-Phi. •-
Nouvel-Ambigu, 8 h.. la Femme et le Pantin.
Porte-St-MaËtin, 1, h., Sorrison (Lucien Guitry). "
Renaissance, 8 h. 15, Clwuquette et son As.. ;
Sarah-Berriharat, 8 b., l'Aiglon..
Gymnase, 8 b. 30, la. verite toute nue..
Capucines (Gut'.,56-40), relâche-pour-répétitions. #én.
Edouard-VII, 'e il '3'0,- Daphnis et Chloé.
Scala, 8 n. 15. la Gare régulatrice..
Gd-Guighol. 8 3U, le -V-iol, 1 Homme qui tue la dou!ctt)'.
Th. Michel, 8 h. 45, le Cochon qui sommeille.
Cadet-Rollsselle, 8 b. 30, Et... vlan, revue.
Th.,,des Axts, 8 b., Monsieur. B,etllema.rts à Marseille.
'Vieùx"Colbiulbier, 8 II.. 45, la. Servante maîtresse,
l Édvçution manquée. ...
Cluny S n. 30, Où est le chameau ? ;
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