Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-01-22
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 janvier 1923 22 janvier 1923
Description : 1923/01/22 (A14,N4424). 1923/01/22 (A14,N4424).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4605094v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
EXCELSIOR
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
20, rue d'Enghien. PARIS (X°). — Tél. : Gut. 02-73. 02-75,. 15-00
Compte chèque postal : 5.970-Parit
SERVICES DE PUBLICITÉ
11, bd des Italiens, PARIS (IIE). — Tél. : Gut. 39-49, Louvre 33-46
Compte chèque postal : 486.92-Paris
TARIF DES ABONNEMENTS
. 3m' 6m' 1 an 3 m' 6 m" 1 «„
Déparlem., colonic! ., 18 » 34 » 65 » Belgique... ; 23 » 43 » 80 »
Paris, Seine, S.-et-O.. 14 » 26 » 50 » | Union postale ...... 27 » 52 » 100 »
Frais d'enooi ou de recouvrement à la charge de l'abonné.
Les abonnements partent du le' et du 15 de chaque mois. %
L'envoi (jar chèque postal — compte nJ 5.970 — ne .:oùl, que 15 centimes.
Paris, Seine et Seine-et-Oise : 15 centimes. -
1 PARIS, LUNDI 22 JANVIER 1923
20 centimes : Départements et Rhénanie occupée.
BERLIN FAIT DE PLUS EN PLUS PRESSION SUR LES OUVRIERS DE LA RUHR
LE REICH FAIT PRESSION SUR LES OUVRIERS
DE LU RUHR POUR LES AMENER A FAIRE GREVE
A Essen, les syndicats ouvriers ont délibéré toute la journée
au sujet de l'attitude à prendre vis-à-vis des
autorités d'occupation.
Le personnel des chemins de fer fait partiellement défec-
tion, mais les mesures nécessaires sont prises
pour le suppléer.
ESSEN, 21 janvier. — Quand je monte do
bonne heure dans le train qui gagne la
- Ruhr, le chef de train fait diligence pour
prévenir les _ voyageurs que le train qui
devait aller jusqu'à. Dortmund n'y va pas.
Qu'est-ce qui se passe ? Une petite alter-
cation a eu lieu à la gare de Dortmund,
entre un employé et un soldat. Aussitôt,
tous les employés ont fait grève. Cela n'est
rien ou, du moins, pas grand'chose.
Les journées sont remplies de ces riens.
Il y a de très petits-riens, il y en a de plus
gros. Les autorités allemandes grossissent
les petits, les autorités d'occupation rape-
tissent les gros : il est clone assez difficile
'd'être fixé.
Tout de même, d'une manière générale.
ce que l'on peut dire, ce que l'on doit dire.
c'est que l'heure de la détermination des
ouvriers de la Ruhr approche.
Voici Essen, en ce dimanche, éteinte
comme une ville anglaise. Les fonderies
Krupp somnolent. Il s'en échappe un si-
lence... Ah ! comment définir ce silence qui
est comme produit par un accident et
comment dire la tristesse du repos de la
Rhur, trêve accablée, d'un labeur sans
pitié.
C'est assez cependant pour apercevoir,
njieux qu'un autre jour, la nervosité agi-
tant en secret ce monde taciturne.
■ Il semble bien que le peuple de la llhur
qui n'entre pas dans le détail des combi-
naisons^ économiques cl les dédaigne, s'ap-
prête .^transporter le problème sur le plan
général de la liberté. A cet égard, il faut
le repeter. il a d'autres habitudes que le
reste de l'Allemagne et il est par consé-
quent pins ombrageux, *
bel a explique qu'hier déjà le mouve-
ment ouvrier contre les arrestations indi-
vid)u')!es se soit accentué. Aux mines de
Gladbeck. de Castrop. de Reitlinghauscn,
de< menaces de grève ont eu lieu. Les
autorités d'occultation ont reçu trois pro-
testations. prouvant que même l'arresta-
tion des grands industriels no laisse plus
aussi indiJ'férenls les ouvriers de la: Ruhi.\
Les membres du conseil des usines de
rI hyssen et_ de Stinnes, les mineurs de la
mine Boni farius, les ouvriers des usines
Victoria sont venus faire toutes réserves-
sur la conduite qu'its tiendraient au cas de
maintien des arrestations.
C '!> :,ujr, ici. les syndicats des mineurs
de ia Itulii@ se réunissent sous le palro-
-nage de llusemann, Je chef dll- JI Bergar-
bejferverband Deutschland's »). c'est-à-dire
de !a Fédération générale des mineurs
anchumd.-. Une décision de principe. sera
prise. Les grandes lignes en sont déjà
connu'-?. 1J1 o insistera sur la volonté pa-
ci'.iqu-e du peuple de la Ruhr et son vcf-,(t
s.'ieriuel (f'éfrc traité pacihqucmcn).. de ne
pas voir J'occupation, du ne pas être gênée
par eih\ d'être garanti dans ses libertés.
.La tache des autorités d'occupation va
donc l'onsisl Pl'. ces jours-ci, à trouver et à
mettre au point, les mesures d'accommode-
ment destinées a ménager la susceptibilité
hésitante et inquiète du peuple de la Ruhr.
La période de rénexion assez sombre et
acre que c-efui-ci paraît traverser et qui
rend son contact dans les gares et dans les
rues peu agréable, n'est pas défavorable à
('('III' recherche delicate. On no peut guère
demander davantage à la fi n d'une semaine
pleine d'initiatives fort vives.
Henri HERTZ.
LES MESURES PRISES POUR BRISER
LA RESISTANCE DU REICH
L'ordre de .désobéissance de Berlin ne
peut avoir d'efficacité que d'autant que la
résistance des propriétaires ou dirigeants
d''tisines, de mines et de chemins de fer
dans la Ruhr sera appuyée par la disci-
pline de leur personnci.
Tous les efforts du gouvernement alle-
mand tendent donc a créer une solidarité
entre les junkers de la grande industrie et
les syndicats ouvriers.
Ces nianoïuvres ne prendront point au
dépourvu les autorités interalliées dans la
Ruhr. En prévision d'une grève du person-
nel technique (ingénieurs, conducteurs,
contremaîtres, portons, etc.), un service
fonctionne. tjui examine les demandes
d'enrôlement de techniciens français, bel-
ges. itati'ms, voire anglais, américains et
russes, déjà parvenues en grand nombre.
Au cas ou les i50,000 ouvriers allemands
de la Ruhr cesseraient tout travail, il serait
naturellement impossible de les remplacer
au pied levé par des équipes italiennes,
polonaises ou tchéco-slovaques, prêtes à
traverser. l'Allemagne ou à la contourner,
si. les'autorités allemandes s'opposent à
leur passas'c. "Mais ces. équipes suturaient a
assurer les travaux d'entretien. la ventila-
tion et l'épuisement de: J'eau dans les mi-.
nés, aussi lo.ngtemps que durerait- une
grève généralisée. ■
Les .syndicats allemands sont loin, d'ail-
leurs, de suivre sans réserve les ordres
de résistance donnés 'par les barons de la
haute industrie, maîtres du lteich.
Les syndicats demandent à être consul-
tés sur les moyens de, défense employés
contre l'occupation franco-belge, et ils
réclament des mesures énergiques contre
la réaction, devenue menaçante à la fa-
veurs des é\'énement.s.
( Même en admettant la .généralisat.ion de
la grève, combien de temps l'Allemagne
pourrait-elle vivre sans le charbon de la
Ruhr ?
Les commandes de charbon passées à
l'Angleterre ne sauraient se développer
pour plusieurs raisons : 1° parce qu'il
faudra payer les charbons anglais avec les
devises étrangères détenues par les indus-
triels, fort peu disposés a s'en dessaisir ;
2° parce que des commandes allemandes
excessives, en déterminant une hausse des
cours des charbons'ang'iais, mettraient les
industries britanniques dans l'impossibi-
lité d'acheter si cher leur propre com-
bustible : d'où recrudescence du chô-
mage en Angtct.erre et vif déplaisir de
M. Bonar Law.
Les industries allemandes pourraient..
il est vrai, faire appe: pendant un certain
temps aux charbons de Pologne et de
Jeh0co-:::\lovaqu j Mais les gouvernements
polonais et. théco-slovaque sont en train
de prendre des" mesures - pour prévenir
tout accroissement des commandes' alle-
mandes. ' '
Le. charbon, de la Ruhr est donc prati-
quement irremplaçable pour l'industrie
comme- pour la population allemandes.
IA DELIBERATION DES SYNDICATS OUVRIERS
DüSSELDORF. 2) janvier..— Les syndi-
cats ouvriers ont délibéré toute la matinée
à Essen sur )'att)tude qu'il conviendrait
d'adopter à l'égard des autorités d'occu-
pation à la'suite des arrestations - et des
réquisitions de charbon de ces jours der-
niers.
Après une courte interruption, la con-
férence a repris dans l'après-midi. Jus-
qu'ici l'accord n'a. pu être réalisé ; la dis-
cussion continue. ;
Entre-les communistes, opposés à toute
cessation du travail, et une partie des syn-
dicats socialistes qui, avec les syndicats
chrétiens, seraient partisans de la.srève.
Lu G. Q. G. DU GÉNÉRAL DÉGOUTTÉ
• 1 A D'CSSELDOHF
flotte une majorité indécise qui semble
plutôt disposée à ajourner; toute décision
et à attendre les événements.
Les délégations de- mineurs de la - région
de-Reic-klinghausen, reçues hier par le gé-
néral Danvigne, ont toutes déclaré Que' le
travail serait repris demain matin.
Agitation chez les cheminots
Certains indice, par contre, seraient de
nature a faire penser qu'un certain nombre
de cheminots songent à quitter leur tra-
vail. Les syndicats des employés de chemin
de f'eiv de la région nouvellement' occupée
se réunissent, ce soir. au Katternberg pour
decider' cie l'attitude à prendre. Chez les
chémjnots, comme chez les mineurs, on
signale une forte pression gouvernementale
en faveur -de la-cessation du travail et. une
hostilité marquée des éléments d'extrême
gauche contre toute grève.
■ A la gare/principale . de. Dortmund-les
équipes , ne 'so.dt pas complètes. Plusieurs
trains se sont arrêtés a la gare-d'Essen,
ce qui a déjà-occasionné un certain em-
bouteillage' " "
Le service interallié des , réseaux, quj
dispose de troupes techniques et notam-
ment, du 52" bataillon du génie el, de la
5° section des chemins de fer de campa-
gne. composée de spécialistes des chemins
de fer, a pris des mesures pour l'achemi-
nement des trains internationaux passant
par Dortmund.
L(à, train de Paris. est entré' en gare
d'Essen cet après-midi, vers 16 heures,
conduit par . un sergent et > deux sapeurs
français. •
La journée d'hier a été calme
DussELDOKF..2t janvier. — A Dusse!..
dorf,. la journée de dimanche s'est écoulée
dans le ' calme ' le "plus complet..' A Ess¿n
également, tranquillité absolue / "
Des photographes français et, anglais
qui photographiaient sur les quais de la
gare i'arrivée du train de Dortmund, con-
duit par. des soldats français, ont été sim-
plement siffles par des voyageurs.
LA PREMIÈRE "ABEILLE"
DE PARIS A ÉTÉ ÉLUE HIER
Deux demoiselles d'honneur lui
ont'été désignées et le scrutin fit
applaudir les trois plus méritantes
des dix-huit candidates.
La fête du couronnement à la mairie
du Xe arrondissement.
; Les reines de Paris s'appelleront, cette
année, des abeilles. Ce n'est pas un simple
changement d'étiquette, mais de principe.
Une vie laborieuse vaudra de meilleurs
points aux candidates que leurs avantages
physiques. Les reines pouvaient sé .griser
dp leur succès. Celui-ci ne. tournera pas la
tête aux vertueuses abeili''s.
Le dixième arrondissement a choisi, hier.
la sienne par voie d'élection et au sutl'rage
restreint. Ce .fut l'occasion .d'unc grande
fête dans la grande salle de la mairie, où
siégeait un public nombreux et enthou-
siaste.
Le comité avait ,.eu fort il faire. Un 01'(1-
teur se fil applaudir en prenant « la parole
au pied levé pour faire toucher du doi^t
l'étendue de ce labeur ». Dix-huit candida-
tes avaient été retenues - de grand cœur,
toutes étaient intéressantes. On constitua
leur dossier : une enquête approfondie
vérifia tous les détails et l'on procéda « à
une, analvse succincte reflétant bien les
mérites de chacune d'elles )).
■' Quatre-vingt-dix votants procédèrent à
deux tours de scrutin. Au second. le numéro
3 sortit avec 35 voix. Mlle Jeanne Bonfils
était proclamée l'abeille de 1923 pour !e
dixième arrondissement. On donna lecture
de son dossier et ses mérites furent avant
elle applaudis : « Vingt-quatre ans. orphe-
line depuis l'âge de onze ans, subvient aux
besoins de sa grand'mère, âgée de soixante-
seize ans. à laquelle elle envoie mensuelle-
ment de 100 à 150 francs ; paye la pension
de son jeune frère, âgé de quatorze ans, à
l'écoie Réate. de Boulogne-sur-Seine. Em-
ployée au ministère des Finances, aux ap-
pointemcnts de 360 francs par mois, Il'a-
vaille de nuit au Petit Parisien trois jours
par semaine pour améliorer sa situation. »
Brune, charmante et modeste, Mlle'Jeanno
Bonfils s'avança pour recevoir, comme une
reine, ses insignes, son diadème, un bou-
quet volumineux et les premières accola-
des. Le « couronnement de l'abeille. » était
le clou du programme. L'image sembla
naturelle à c'eux qui applaudirent à tout
rompre.
Demoiselles d'honneur
Les demoiselles d'honneur vinrent en-
suite avec des mérites presque égaux. La
première est Mlle Simone Dalsheimer :
« Dix-huit .ans, sténo-dactylôgraphe, or-
pheline do guerre. Habite avec sa mère
qu'elle aide pour subvenir aux frais de ia
famille comprenant la grand'mère, âgée
de soixante-douze ans, et une sœur de
quatorze ans, apprentie couturière. Père
et frère tombés à l'ennemi. »
La seconde, humble et surprise d'être à
l'honneur devant une salle pleine de bra-
vos, est Mlle. Eugénie Rémo'n : « Vingt et
un ans. Vit seule avec sa mère malade.
Vient en aide à sa soeur, mère de famille.
dont le mari est malade des suites de la
guerre, ainsi que son frère. Employée
dans une quincaillerie. Remplace sa mère,
concierge, pour l'entretien . de la maison
avant de partir à 'son travail et dès son
retour. A été présentée par les. voisins
au concours de mérite organisé l'an der-
nier par l'Echo de Paris, pour son dé-
vouement. »
Ces trois demoiselles vertueuses, sim-
ples et souriantes sablèrent leur première
coupe de Champagne dans le cabinet d.)
maire avec les organisateurs, les membres
du comité de l'arrondissement, le prési-
dent du comité des fètes de Paris. M. Bus-
sat, député, l'adjoint au maire et des
conseillers municipaux. Une « Madelon »
casquée de velours bleu fit mousser le vin
joyeux dans le. eristal : une « Marianne a
coiffée d'un bonnet phrygien de taffetas
rcuge, une demoiselle d'honneur de la
reine de l'an dernier, ajoutèrent aux sou-
rires de cette fêle et ne se montrèrent pa-
surprises que le principe d'une élection
ait été si radicalement modifié. C'est que
1'011 peut. être belle et aimer la vertu au
fond et à côté de soi. Et celle-ci témoi-
a'nait. hier. au'elle n'exclut nas la arâce
physique eL le charmé le plus réel.
— R. V.
Un incendie détruit l'hôtel
du mont Sainte-Odile
STRASBOURG, 21 janvier. — La nuit dernière,
un liôtel situé sur les pentes du mont Saiate-
Odile, et où séjournèrent de nombreux hom-
mes politiques et littéraires français, a été com-
plètement détruit par un incendie. ,
"TE DEUM" SOLENNEL A LA CATHÉDRALE DE BUCAREST
i. LE ROI ; 2. LE PRINCE NICOLAS ; 3. LE GENERAL MARDARESCO
A l'occasion du nouvel an orthodoxe, un « Te Deum » solennel a été célébré à la cathé-
drale de Bucarest. Après la cérémonie, le roi Ferdinand et le prince Nicolas ont passé
les troupes en revue.
LE MINISTRE DE L'HYGIÈNE A BRUXELLES
M. STRAUSS (i) VISITE LA PRISON DE SAINT-GILLES; A SA DROITE -
M. VANDERVELDE (2).
M. Paul Strauss, ministre de l'Hygiène et d e la Prévoyance sociales, qui est arrivé à
Bruxelles vendredi, a visité, le lendemain, la prison modèle de Saint-Gilles
UNE TEMPÊTE DE NEIGE
SUR DIFFÉRENTS POINTS
DU TERRITOIRE
Le mauvais temps continue : on signale
sur différents points du territoire de vio.-
lentes tempêtes de neige. Dans rEst, -la
couche aLteint 20 centimètres dans les
rues de Remiremont et de 30 à 40 centi-
mètres clans les environs de la N,ille.
Dans le Cantal, la neige tombe sans dis-
continuer depuis vingt-quatre heures. Il y
en a une couche de 20 centimètres en ville
et plus do -1 m. 50 au Lioran. La tempête
est si violente que foutes les routes sont,
coupées et qu'aucun autobus n'arrive.
Sur la montagne, les traîneaux ne cir-
culent plus et la poste n'a pu exécuter son I
service de disfribuLion. Les communica-
tions télégraphiques et téléphoniques sont
également arrêtées et de nombreuses lo-
calités sont isolées. Les trains subissent
de longs retards, malgré les efî'orts de
nombreuses équipes qui essaient de déga-
ger les voies; mais celles-ci sont aussitôt
recouvertes après le passage'des ouvriers.
Au Falgollx, un domestique nommé Sar.-
l'et s'est perdu dans la tourmente en quit-
tant la ferme de son patron; on a retrouvé
son cadavre à 50 mètres de sa maison.
Dans les cantons montagneux des Pyré-
nées-Orientales, la tempête fait rage. Sur
la voie ferrée, de Rivesaltes à Quillan, un
éboulement considérable s'est produit près
de la station de'Maurv. La circulation des
trains est 'totalemcnt" interrompue sur la
ligne, et la gare de Perpignan a eiin@ovu, un
train de secours sur les lieux. "
Dans la région d-e Draguignan,.un froid
rigoureux, accompagné d'un violent mis-
tral, sévit.
A Camps-du-Var, la basse température
rend les travaux des campagnes impossi-
bles et gène les travaux de la digue. La plu-
part des ouvriers ont dû; en effet, quitter
les.chantiers à cause du froid.
De nombreux bateaux se sont réfugiés
dans les ports du littoral varois. La goélette
italienne Porto-Salvo, venant de.Marseille,
et allant à Ponva, et le trois-mâts italien
Santiacopo, venant de Sousse et allant à
Barcelone, se sont réfugiés à Saint-Man-
drier.
Le Santiacopo, ayant voulu reprendre
l'appareillage, a été chassé par le mistral et
a failli se briser sur la digue de la Caraque.
Sur toute la région montagneuse d'Ys-
singeaux. la neige tombe abondamment
depuis hier soir. La circulation est inter-
rompue et les autobus desservant de nom-
breuses localités n'ont pu assurer leur ser-
vice en raison des quantités de neige
amassées en certains points des routes du
parcours.
La tempête en Méditerranée
MARSEILLE, 21 janvier. — Une violente
tempête de nord-ouest sévit depuis hier
soir en Méditerranée. De nombreux va-
peurs ont éprouvé des retards, notamment
les suivants qui, attendus ce matin, ne sont
pas encore signales : le Meteor, grand yacht
qui effectue une croisière en Méditerranée
avec soixante passagers; le vapeur italien
Albania, de Constantinoplç; le Paul-Le-
gat, de Yokohama; le Général-Gallieni, de
Madagascar; le Plat f. de Buenos-Aires, et..
le Kitano-Maru, de Kobé. On ne signale
cependant aucun accident.
Le sort du "Joseph-Anna"
IOULOV, 21 janvier. — L'inscription mari-
lime (je Toulon n'a reçu, cet après-midi aucune
nouvelle sur le sort du bateau de pèche Josevh-
Anna et des hommes qui le montaient LPo
dément encore que ceux-ci aient été recueillis
et soignés au Brusc.
Des radiotélégrammes et des appels SCJ1!:l-
phoriques ont été lancés sur divers points du
littoral. Enfin, un remorqueur est reparu se
livrer à * des recherches le long des côtes.
Barque en perdition
- HYÈRES, 21 janvier. — Le bateau de pèche
Louis, de Saint-Aygule, près Fréjus, monté par
le matelot Senequier, âgé de vingt-sept iHiS.
et qui avait avec lui un mousse, a été signalé
en perdition par suite d'une violente tcnfp'èie'
La barque était désemparée et poussée au large
par le vent.
La vigie du centre d'avialion maritime de
Fréjus a fait envoyer des vedettes aux recher-
ches, mais aucune Information nouvelle n'-:st
parvenue au sujet de ce bateau.
L'escroquerie
aux dommages de guerre
AMIENS, 21 janvier. — La police mobile vient
de mettre la main sur un escroc, le nommé
' aul Cahen, a.g'é de vingt-sept ans. se disant
démarcheur d'une société parisienne d'achats
de dommages de guerre et possédant des bu-
reaux à Paris. '
Gahen avait acheté, en juin dernier. à un
maire de là région, 20,000 francs de bons de'
cession qu'il avait payés avec un chèque sans
Provision. Reconnu hier soir au seuil d'un errand
hÔtel de la ville, il a été signalé - à ■ la police
mobile et arrêté.
Plusieurs fois condamné. Cahpn est sous le
coup de treize plaintes en escroquerie dont une
seule se monte à un million ; il a été écroué
* Amiens....
INVITÉ A COMPARAITRE
AUX ASSISES, M. JUDET
FERA DÉFAUT
A 8 h. 30, hier matin, l'le Chaumef, huis-
sier. accompagné du clairon municipal de
Neuilly et d'un afficheur, s'est présenté au
dernier domicile connu, en France, de
M-/ Judet, à Neuilly-sur-Seine. L'officier
ministériel demanda à la concierge, con-
formément à la loi. si elle connaissait ie
domicile actuel de M. J'udet. Ayant reçu
une, réponse négative, Me Chanmet donna
un ordre à ses collaborateurs : Le clairon
municipal porta son instrument à ses lè-
vres et lança dans l'air quelques notes
aiguës, tandis que l'afficheur s'armant de
son pinceau collait sur la porte une copie
de l'ordonnance ^ de M. Michel. Le clairon
lança une nouvelle fois sa sonnerie et tous
s'en furent.
Il ' n'y eut, pour maudire cette coutume
judiciaire, que les voisins désireux de
faire « la grasse matinée ».
Mais M. Ernest Judet continuera de faire
défaut. Il ne veut pas que son procès soit
lié à celui de Mme Bernain de Ravisi. Dans
une lettre datée de Gunten, 12 janvier, et
adressée au procureur général, il dit :
cc Quelques temps après l'ouverture de
.l'information dont je fus l'objet, des pour-
suites ont été dirigées contre M. Paul Meu -
nier et Mme de Ravisi. Le parquet rattacha
ces poursuites à l'instruction de mon pro-
cès par les liens d'une prétendue con-
nexion et, les deux affaires ont été jointes.
1 J'avais été étranger aux faits reprochés à
Paul Meunier et à Mme de Ravisi. La con-
nexion entre ces faits et ceux qui me sont
imputés était un artifice ; pour confondre
des poursuites distinctes. Il m'importait
d'empêcher cette confusion. De là le parti
pris. de ne venir me faire juger que lors-
que l'affaire Meunier-Ravisi serait termi-
née. » ■
LES FIANÇAILLES DU DUC D'YORK
LA BAGÔ'E DE LADY BOWES-LYON
La bague de fiançailles de lady Eliza-
beth Bowes-Lyon, 1nagnifique saphir
entouré de deux diamants, qui vient de
lui être offerte par le duc d'York, se-
, cond fils du roi d'Angleterre.
A la mémoire des héros
de Pont-Sainte-Maxence
M. Gaston Vidal inaugure le monument aux
morts
SENLIS, 21 janvier — i\u.iourd'lmi, M. Gas-
ton Vidal, sous-secrétaire d'Etat il l'Enseigne-
ment technique, - assiste , des parlementaires de
l'Oise, du préfet et des sous-préfets du dépar-
tement, a , présidé, à Pont-Sainte-Maxence,
jïnaugul'J.lion du monument élevé aux cent
huit enfants de ]a vide morts pour la France,
ainsi qu'à la remise de la croix de guerre aux
villes de Pont et de Verberie, qui furent citées
à l'ordre du jour de l'armée pour leur noble
conduite pendant la guerre.
M Vidal a prononcé, au cours de cette céré-
monie, un discours très applaudi.
On arrête
une bande de voleurs d'autos
M. Guillaume, commissaire à la sûreté, ac-
compagne de plusieurs inspecteurs, vient d'ar-
rêter une bande d'individus qui se livraient
au vol des automobiles stationnant, principale-
ment la nuit, sur ]es boulevards extérieurs à
proximité des théâtres montmartrois. Ces in-
dividus prontaient de. ci; que les chauffeurs
avaient fait une courte absence, pour fuir avec
les venicuirs.
Les bandits _ arrêtés sont. les nommés . -N.Iiu-
rice Marlot, vingt-deux ans, 18, rue. Ghaptai ;
André. Dion, vingt-trois ans, 5, passage .df
l'Elysée-des:"Beaux-Arts ; Ernest Lacan, 13, rue
Marsolier.....
Lne perquisition opérée à leur domicile' a
.,fa;t, découvr:t' une grande quantité d'accessoires
d'automobiles, de manteaux de fourrure, des
manchons, des' revolvers et aussi des serviettes
de, cuir qui avaient contenu des papiers d'af-
faires. ? "
La , bande .est . au dépôt. - D'autres arrestations
sont probabies.-
POUR RENOVER LA TRADITION
UNISSANT L'ART ET LE SPORT
A l'occasion des Jeux olympiques on
établit un programme de concours
d'architecture, sculpture, peinture,
musique et littérature.
Ces concours auront lieu à Paris
du 15 mai au 27 juillet 1924.
Par leur envergure et I"Mrhportance natio-
na1e et internationaie qui s'attache à leur cé-
lébration, les jeux de la VIII" Olympiade,
attribués à Paris, nécessitent une organisation,
assez complexe; celle-ci incombe à un comité
exécutif dont les pouvoirs, éphémères, .éma-
nent du comité olympique français.
Quatre grandes commissions, qui prennent,
selon leur objet, le nom de commission spor-
tive, administrative, de pro'p.as-ande. des arts
et relations extérieures, en constituent l'arma-
ture.
L'existence des trois .premières se conçoit
aisément; _ mais à quel but correspond l'a qua-
trième? C'est ce que nous avons demandé à
son président, le marquis de Polismac, mem-
bre du comité international olympique et du
comité exécutif.
— La commission des arts et relations exté-
rieures a non seulement d:ans ses attributions
le choix et l'ordonnancement des fêtes et des
réceptions que nous devons à nos hôtes, mais
encore^ la réalisation, des cinq concours d'art
annexés au programme olymipique.
» Selon la .pensée maintes fois exprimée par
le baron Pierre de Coubertin, nous voulons
renouer avec la tradition antique, qui, comme
vous le savez, unissait l'art et le sport. »
La commission des arts et des relations exté-
rieures comprend,' outre le marquis de Poli-
S'nac. le comte Clary, président du comité
olympique français, commissaire général du
gouvernement pour les jeux de 1924; MM. Al-
bert Bourda.riat, Jacques de Sa.int-Pastou,
Jean Giraudoux, délégué du ministère des Af-
faires étrangères : Geôles Salles, chef de ca-
binet du directeur des beaux-arts, et le comte
Jean de Castellane.
Elle vient d'élaborer, en collaboration
étroite avec les plus illustres représentants de
l'art français, les règlements des concours d'ar-
ehitectnre, sculpture, peinture, musique et lit-
térature.
Ces concours auront lieu il Paris, du 15 mai
an 27 juillet 1924. Les œuvres présentées de-
vront s'inspirer de l'idée sportive, c'est-à-dire
répondre à la définition du sport olympique :
exercice volontaire, méthodique et discipliné
de toutes les ressources physiques et morales
de l'être humain dans un but de victoire
désintéressée.
De même que, dans l'antiquité, les artistes
et les poètes recevaient, au même titre que les
athlètes, le rameau d'olivier, symbole de la
victoire, de même les lauréats de nos moder-
ne's concours d'art recevront, comme les vain-
queurs des concours athlétiques, la même mé-
, daiile de vermeil pour le premier prix,
d'argent pour le second, de bronze pour le
troisième.
Tous les envois des peintres. sculptenrs et
architectes seront exposées clans l'enceinte '
olymipique de Colombes; la commission des
arts a prévu, de plus, une exposition rétros-
pective qui ne manquera pas d'intérêt.
Quant aux œuvres littéraires — 2,000 lignes
s'il 's'ag'it de prose ou 1,000 vers — et musi-
cales —symphonies, drames, chœurs à ca'pella.
etc. ;— on publiera ou 0.:11 exécutera, au cours
clés jeux, celles qui auront été primées.
Le jugement des a'lwr.es sera confié à un
jury international, différent selon la nature
du concours. M. Frantz Jourdain préside celui
d'architecture. Parmi les membres du jury
de peinture, nous relevons, au hasard de nos
souvenirs, les noms de MM. Olivier Sainsère,
Albert Besn.a.rd. G. Desvalllières, Dunoyer ele
Segonzac, Sarment, Frank Brangwin, Zuloaga;
parmi les musiciens : Widor, Bruneau, Char-
pentier, Gabriel Fauré, Florent Schmitt,
Grassi, Rabaud, Ravel, Stravinski. Vincent
d'Indy; parmi les littérateurs, enfin : Mme la
comtesse de Noailles, Jean Richepin, Gabriel
d'Annunzio, Maurice Barres,. Henry Bidon,
Marcel Bouleniger, Maurice Donnay, Blasco.
Ibanez, Edmond Jaloux, Kipling, Maeterlink,
Jean de Pierrefen. Marcel Prévost, Henri dg
Régnier, l'ambassadeur (le Chine, S. Exe
Tchemg-Loih, Paul Valéry...
Comme chantait Pindare :
Les dieux sont amis des jeux.
JACQUES BERITZ.
ISMET PACHA REPOND
A LORD CURZON
Il déclare que l'accord d'Angora ne sera
pas remis en question.
LAUSANNE, 21 janvier. — Isniet pacha a
répondu aujourd'hui à la lettre que lui
avait adressée vendredi dernier lor'd
Curzon.
Ismet pacha accepte le rendez-vous que
lui a proposé lord Curzon pour mardi pro-
chain.
Il déclare qu'il sera heureux de s'expli-
quer sur la question des frontières entre Ji
.Turquie et la Syrie, qui ont été fixées par
l'accord franco-turc d'Angora, et qu'il
n'entre pas dans les intentions de la délé-
gation ottomane de remettre cet accord c'n
question.
D'autre part, lord Curzon paraît avoit'
été sensible aux interprétations qui ont été
données a sa lettre à Ismet pacha, et il
l'aurait fait savoir à M. Barrère ; dans ces
conditions, il paraît bien qu'aucun douta
ne puisse subsister sur les intentions tur-
ques et britanniques touchant le respect
de l'accord franco-turc de 1921.
M. Bompard a eu, depuis son retour f13
Paris, des entretiens prolongés av^c Ismet
pacha, lord Curzon et le marquis Garroni.
Lord Curzon partirait au plus tard
à la fin du mois.
Lord Curzon, qui avait formé le projet
d'abréger son séjour à Lausanne, n con-
senti à 10 . prolonger quelque peu, p::r dé-
l'éronee pour les autres fictcg'ations.
On croit savoir néanmoins qu'il s'est fixé
à Jui-mtmc une date irrévocable pour sou
départ, qui aurait lieu au plus tard " lé
:;0 de ce mois.
L'AFFAIRE DE MEMEL
Un aviso part pour la Baltique
CHERBOURG, 21 janvier. — L'aviso Oise
j est parti de Cherbourg pour rejoindre - lo
! cuirassé: Voltaire dans la Baltique.
La situation à Memel
On signale de Memel un mouvement de
résistance contre l'autorité insurgée- La
population a manifesté en faveur des mi-
nistres qui avaient été arrêtes- A la suite
de ce mouvement, ceux-ci ont été remis eh
liberLe... ; ■.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
20, rue d'Enghien. PARIS (X°). — Tél. : Gut. 02-73. 02-75,. 15-00
Compte chèque postal : 5.970-Parit
SERVICES DE PUBLICITÉ
11, bd des Italiens, PARIS (IIE). — Tél. : Gut. 39-49, Louvre 33-46
Compte chèque postal : 486.92-Paris
TARIF DES ABONNEMENTS
. 3m' 6m' 1 an 3 m' 6 m" 1 «„
Déparlem., colonic! ., 18 » 34 » 65 » Belgique... ; 23 » 43 » 80 »
Paris, Seine, S.-et-O.. 14 » 26 » 50 » | Union postale ...... 27 » 52 » 100 »
Frais d'enooi ou de recouvrement à la charge de l'abonné.
Les abonnements partent du le' et du 15 de chaque mois. %
L'envoi (jar chèque postal — compte nJ 5.970 — ne .:oùl, que 15 centimes.
Paris, Seine et Seine-et-Oise : 15 centimes. -
1 PARIS, LUNDI 22 JANVIER 1923
20 centimes : Départements et Rhénanie occupée.
BERLIN FAIT DE PLUS EN PLUS PRESSION SUR LES OUVRIERS DE LA RUHR
LE REICH FAIT PRESSION SUR LES OUVRIERS
DE LU RUHR POUR LES AMENER A FAIRE GREVE
A Essen, les syndicats ouvriers ont délibéré toute la journée
au sujet de l'attitude à prendre vis-à-vis des
autorités d'occupation.
Le personnel des chemins de fer fait partiellement défec-
tion, mais les mesures nécessaires sont prises
pour le suppléer.
ESSEN, 21 janvier. — Quand je monte do
bonne heure dans le train qui gagne la
- Ruhr, le chef de train fait diligence pour
prévenir les _ voyageurs que le train qui
devait aller jusqu'à. Dortmund n'y va pas.
Qu'est-ce qui se passe ? Une petite alter-
cation a eu lieu à la gare de Dortmund,
entre un employé et un soldat. Aussitôt,
tous les employés ont fait grève. Cela n'est
rien ou, du moins, pas grand'chose.
Les journées sont remplies de ces riens.
Il y a de très petits-riens, il y en a de plus
gros. Les autorités allemandes grossissent
les petits, les autorités d'occupation rape-
tissent les gros : il est clone assez difficile
'd'être fixé.
Tout de même, d'une manière générale.
ce que l'on peut dire, ce que l'on doit dire.
c'est que l'heure de la détermination des
ouvriers de la Ruhr approche.
Voici Essen, en ce dimanche, éteinte
comme une ville anglaise. Les fonderies
Krupp somnolent. Il s'en échappe un si-
lence... Ah ! comment définir ce silence qui
est comme produit par un accident et
comment dire la tristesse du repos de la
Rhur, trêve accablée, d'un labeur sans
pitié.
C'est assez cependant pour apercevoir,
njieux qu'un autre jour, la nervosité agi-
tant en secret ce monde taciturne.
■ Il semble bien que le peuple de la llhur
qui n'entre pas dans le détail des combi-
naisons^ économiques cl les dédaigne, s'ap-
prête .^transporter le problème sur le plan
général de la liberté. A cet égard, il faut
le repeter. il a d'autres habitudes que le
reste de l'Allemagne et il est par consé-
quent pins ombrageux, *
bel a explique qu'hier déjà le mouve-
ment ouvrier contre les arrestations indi-
vid)u')!es se soit accentué. Aux mines de
Gladbeck. de Castrop. de Reitlinghauscn,
de< menaces de grève ont eu lieu. Les
autorités d'occultation ont reçu trois pro-
testations. prouvant que même l'arresta-
tion des grands industriels no laisse plus
aussi indiJ'férenls les ouvriers de la: Ruhi.\
Les membres du conseil des usines de
rI hyssen et_ de Stinnes, les mineurs de la
mine Boni farius, les ouvriers des usines
Victoria sont venus faire toutes réserves-
sur la conduite qu'its tiendraient au cas de
maintien des arrestations.
C '!> :,ujr, ici. les syndicats des mineurs
de ia Itulii@ se réunissent sous le palro-
-nage de llusemann, Je chef dll- JI Bergar-
bejferverband Deutschland's »). c'est-à-dire
de !a Fédération générale des mineurs
anchumd.-. Une décision de principe. sera
prise. Les grandes lignes en sont déjà
connu'-?. 1J1 o insistera sur la volonté pa-
ci'.iqu-e du peuple de la Ruhr et son vcf-,(t
s.'ieriuel (f'éfrc traité pacihqucmcn).. de ne
pas voir J'occupation, du ne pas être gênée
par eih\ d'être garanti dans ses libertés.
.La tache des autorités d'occupation va
donc l'onsisl Pl'. ces jours-ci, à trouver et à
mettre au point, les mesures d'accommode-
ment destinées a ménager la susceptibilité
hésitante et inquiète du peuple de la Ruhr.
La période de rénexion assez sombre et
acre que c-efui-ci paraît traverser et qui
rend son contact dans les gares et dans les
rues peu agréable, n'est pas défavorable à
('('III' recherche delicate. On no peut guère
demander davantage à la fi n d'une semaine
pleine d'initiatives fort vives.
Henri HERTZ.
LES MESURES PRISES POUR BRISER
LA RESISTANCE DU REICH
L'ordre de .désobéissance de Berlin ne
peut avoir d'efficacité que d'autant que la
résistance des propriétaires ou dirigeants
d''tisines, de mines et de chemins de fer
dans la Ruhr sera appuyée par la disci-
pline de leur personnci.
Tous les efforts du gouvernement alle-
mand tendent donc a créer une solidarité
entre les junkers de la grande industrie et
les syndicats ouvriers.
Ces nianoïuvres ne prendront point au
dépourvu les autorités interalliées dans la
Ruhr. En prévision d'une grève du person-
nel technique (ingénieurs, conducteurs,
contremaîtres, portons, etc.), un service
fonctionne. tjui examine les demandes
d'enrôlement de techniciens français, bel-
ges. itati'ms, voire anglais, américains et
russes, déjà parvenues en grand nombre.
Au cas ou les i50,000 ouvriers allemands
de la Ruhr cesseraient tout travail, il serait
naturellement impossible de les remplacer
au pied levé par des équipes italiennes,
polonaises ou tchéco-slovaques, prêtes à
traverser. l'Allemagne ou à la contourner,
si. les'autorités allemandes s'opposent à
leur passas'c. "Mais ces. équipes suturaient a
assurer les travaux d'entretien. la ventila-
tion et l'épuisement de: J'eau dans les mi-.
nés, aussi lo.ngtemps que durerait- une
grève généralisée. ■
Les .syndicats allemands sont loin, d'ail-
leurs, de suivre sans réserve les ordres
de résistance donnés 'par les barons de la
haute industrie, maîtres du lteich.
Les syndicats demandent à être consul-
tés sur les moyens de, défense employés
contre l'occupation franco-belge, et ils
réclament des mesures énergiques contre
la réaction, devenue menaçante à la fa-
veurs des é\'énement.s.
( Même en admettant la .généralisat.ion de
la grève, combien de temps l'Allemagne
pourrait-elle vivre sans le charbon de la
Ruhr ?
Les commandes de charbon passées à
l'Angleterre ne sauraient se développer
pour plusieurs raisons : 1° parce qu'il
faudra payer les charbons anglais avec les
devises étrangères détenues par les indus-
triels, fort peu disposés a s'en dessaisir ;
2° parce que des commandes allemandes
excessives, en déterminant une hausse des
cours des charbons'ang'iais, mettraient les
industries britanniques dans l'impossibi-
lité d'acheter si cher leur propre com-
bustible : d'où recrudescence du chô-
mage en Angtct.erre et vif déplaisir de
M. Bonar Law.
Les industries allemandes pourraient..
il est vrai, faire appe: pendant un certain
temps aux charbons de Pologne et de
Jeh0co-:::\lovaqu j Mais les gouvernements
polonais et. théco-slovaque sont en train
de prendre des" mesures - pour prévenir
tout accroissement des commandes' alle-
mandes. ' '
Le. charbon, de la Ruhr est donc prati-
quement irremplaçable pour l'industrie
comme- pour la population allemandes.
IA DELIBERATION DES SYNDICATS OUVRIERS
DüSSELDORF. 2) janvier..— Les syndi-
cats ouvriers ont délibéré toute la matinée
à Essen sur )'att)tude qu'il conviendrait
d'adopter à l'égard des autorités d'occu-
pation à la'suite des arrestations - et des
réquisitions de charbon de ces jours der-
niers.
Après une courte interruption, la con-
férence a repris dans l'après-midi. Jus-
qu'ici l'accord n'a. pu être réalisé ; la dis-
cussion continue. ;
Entre-les communistes, opposés à toute
cessation du travail, et une partie des syn-
dicats socialistes qui, avec les syndicats
chrétiens, seraient partisans de la.srève.
Lu G. Q. G. DU GÉNÉRAL DÉGOUTTÉ
• 1 A D'CSSELDOHF
flotte une majorité indécise qui semble
plutôt disposée à ajourner; toute décision
et à attendre les événements.
Les délégations de- mineurs de la - région
de-Reic-klinghausen, reçues hier par le gé-
néral Danvigne, ont toutes déclaré Que' le
travail serait repris demain matin.
Agitation chez les cheminots
Certains indice, par contre, seraient de
nature a faire penser qu'un certain nombre
de cheminots songent à quitter leur tra-
vail. Les syndicats des employés de chemin
de f'eiv de la région nouvellement' occupée
se réunissent, ce soir. au Katternberg pour
decider' cie l'attitude à prendre. Chez les
chémjnots, comme chez les mineurs, on
signale une forte pression gouvernementale
en faveur -de la-cessation du travail et. une
hostilité marquée des éléments d'extrême
gauche contre toute grève.
■ A la gare/principale . de. Dortmund-les
équipes , ne 'so.dt pas complètes. Plusieurs
trains se sont arrêtés a la gare-d'Essen,
ce qui a déjà-occasionné un certain em-
bouteillage' " "
Le service interallié des , réseaux, quj
dispose de troupes techniques et notam-
ment, du 52" bataillon du génie el, de la
5° section des chemins de fer de campa-
gne. composée de spécialistes des chemins
de fer, a pris des mesures pour l'achemi-
nement des trains internationaux passant
par Dortmund.
L(à, train de Paris. est entré' en gare
d'Essen cet après-midi, vers 16 heures,
conduit par . un sergent et > deux sapeurs
français. •
La journée d'hier a été calme
DussELDOKF..2t janvier. — A Dusse!..
dorf,. la journée de dimanche s'est écoulée
dans le ' calme ' le "plus complet..' A Ess¿n
également, tranquillité absolue / "
Des photographes français et, anglais
qui photographiaient sur les quais de la
gare i'arrivée du train de Dortmund, con-
duit par. des soldats français, ont été sim-
plement siffles par des voyageurs.
LA PREMIÈRE "ABEILLE"
DE PARIS A ÉTÉ ÉLUE HIER
Deux demoiselles d'honneur lui
ont'été désignées et le scrutin fit
applaudir les trois plus méritantes
des dix-huit candidates.
La fête du couronnement à la mairie
du Xe arrondissement.
; Les reines de Paris s'appelleront, cette
année, des abeilles. Ce n'est pas un simple
changement d'étiquette, mais de principe.
Une vie laborieuse vaudra de meilleurs
points aux candidates que leurs avantages
physiques. Les reines pouvaient sé .griser
dp leur succès. Celui-ci ne. tournera pas la
tête aux vertueuses abeili''s.
Le dixième arrondissement a choisi, hier.
la sienne par voie d'élection et au sutl'rage
restreint. Ce .fut l'occasion .d'unc grande
fête dans la grande salle de la mairie, où
siégeait un public nombreux et enthou-
siaste.
Le comité avait ,.eu fort il faire. Un 01'(1-
teur se fil applaudir en prenant « la parole
au pied levé pour faire toucher du doi^t
l'étendue de ce labeur ». Dix-huit candida-
tes avaient été retenues - de grand cœur,
toutes étaient intéressantes. On constitua
leur dossier : une enquête approfondie
vérifia tous les détails et l'on procéda « à
une, analvse succincte reflétant bien les
mérites de chacune d'elles )).
■' Quatre-vingt-dix votants procédèrent à
deux tours de scrutin. Au second. le numéro
3 sortit avec 35 voix. Mlle Jeanne Bonfils
était proclamée l'abeille de 1923 pour !e
dixième arrondissement. On donna lecture
de son dossier et ses mérites furent avant
elle applaudis : « Vingt-quatre ans. orphe-
line depuis l'âge de onze ans, subvient aux
besoins de sa grand'mère, âgée de soixante-
seize ans. à laquelle elle envoie mensuelle-
ment de 100 à 150 francs ; paye la pension
de son jeune frère, âgé de quatorze ans, à
l'écoie Réate. de Boulogne-sur-Seine. Em-
ployée au ministère des Finances, aux ap-
pointemcnts de 360 francs par mois, Il'a-
vaille de nuit au Petit Parisien trois jours
par semaine pour améliorer sa situation. »
Brune, charmante et modeste, Mlle'Jeanno
Bonfils s'avança pour recevoir, comme une
reine, ses insignes, son diadème, un bou-
quet volumineux et les premières accola-
des. Le « couronnement de l'abeille. » était
le clou du programme. L'image sembla
naturelle à c'eux qui applaudirent à tout
rompre.
Demoiselles d'honneur
Les demoiselles d'honneur vinrent en-
suite avec des mérites presque égaux. La
première est Mlle Simone Dalsheimer :
« Dix-huit .ans, sténo-dactylôgraphe, or-
pheline do guerre. Habite avec sa mère
qu'elle aide pour subvenir aux frais de ia
famille comprenant la grand'mère, âgée
de soixante-douze ans, et une sœur de
quatorze ans, apprentie couturière. Père
et frère tombés à l'ennemi. »
La seconde, humble et surprise d'être à
l'honneur devant une salle pleine de bra-
vos, est Mlle. Eugénie Rémo'n : « Vingt et
un ans. Vit seule avec sa mère malade.
Vient en aide à sa soeur, mère de famille.
dont le mari est malade des suites de la
guerre, ainsi que son frère. Employée
dans une quincaillerie. Remplace sa mère,
concierge, pour l'entretien . de la maison
avant de partir à 'son travail et dès son
retour. A été présentée par les. voisins
au concours de mérite organisé l'an der-
nier par l'Echo de Paris, pour son dé-
vouement. »
Ces trois demoiselles vertueuses, sim-
ples et souriantes sablèrent leur première
coupe de Champagne dans le cabinet d.)
maire avec les organisateurs, les membres
du comité de l'arrondissement, le prési-
dent du comité des fètes de Paris. M. Bus-
sat, député, l'adjoint au maire et des
conseillers municipaux. Une « Madelon »
casquée de velours bleu fit mousser le vin
joyeux dans le. eristal : une « Marianne a
coiffée d'un bonnet phrygien de taffetas
rcuge, une demoiselle d'honneur de la
reine de l'an dernier, ajoutèrent aux sou-
rires de cette fêle et ne se montrèrent pa-
surprises que le principe d'une élection
ait été si radicalement modifié. C'est que
1'011 peut. être belle et aimer la vertu au
fond et à côté de soi. Et celle-ci témoi-
a'nait. hier. au'elle n'exclut nas la arâce
physique eL le charmé le plus réel.
— R. V.
Un incendie détruit l'hôtel
du mont Sainte-Odile
STRASBOURG, 21 janvier. — La nuit dernière,
un liôtel situé sur les pentes du mont Saiate-
Odile, et où séjournèrent de nombreux hom-
mes politiques et littéraires français, a été com-
plètement détruit par un incendie. ,
"TE DEUM" SOLENNEL A LA CATHÉDRALE DE BUCAREST
i. LE ROI ; 2. LE PRINCE NICOLAS ; 3. LE GENERAL MARDARESCO
A l'occasion du nouvel an orthodoxe, un « Te Deum » solennel a été célébré à la cathé-
drale de Bucarest. Après la cérémonie, le roi Ferdinand et le prince Nicolas ont passé
les troupes en revue.
LE MINISTRE DE L'HYGIÈNE A BRUXELLES
M. STRAUSS (i) VISITE LA PRISON DE SAINT-GILLES; A SA DROITE -
M. VANDERVELDE (2).
M. Paul Strauss, ministre de l'Hygiène et d e la Prévoyance sociales, qui est arrivé à
Bruxelles vendredi, a visité, le lendemain, la prison modèle de Saint-Gilles
UNE TEMPÊTE DE NEIGE
SUR DIFFÉRENTS POINTS
DU TERRITOIRE
Le mauvais temps continue : on signale
sur différents points du territoire de vio.-
lentes tempêtes de neige. Dans rEst, -la
couche aLteint 20 centimètres dans les
rues de Remiremont et de 30 à 40 centi-
mètres clans les environs de la N,ille.
Dans le Cantal, la neige tombe sans dis-
continuer depuis vingt-quatre heures. Il y
en a une couche de 20 centimètres en ville
et plus do -1 m. 50 au Lioran. La tempête
est si violente que foutes les routes sont,
coupées et qu'aucun autobus n'arrive.
Sur la montagne, les traîneaux ne cir-
culent plus et la poste n'a pu exécuter son I
service de disfribuLion. Les communica-
tions télégraphiques et téléphoniques sont
également arrêtées et de nombreuses lo-
calités sont isolées. Les trains subissent
de longs retards, malgré les efî'orts de
nombreuses équipes qui essaient de déga-
ger les voies; mais celles-ci sont aussitôt
recouvertes après le passage'des ouvriers.
Au Falgollx, un domestique nommé Sar.-
l'et s'est perdu dans la tourmente en quit-
tant la ferme de son patron; on a retrouvé
son cadavre à 50 mètres de sa maison.
Dans les cantons montagneux des Pyré-
nées-Orientales, la tempête fait rage. Sur
la voie ferrée, de Rivesaltes à Quillan, un
éboulement considérable s'est produit près
de la station de'Maurv. La circulation des
trains est 'totalemcnt" interrompue sur la
ligne, et la gare de Perpignan a eiin@ovu, un
train de secours sur les lieux. "
Dans la région d-e Draguignan,.un froid
rigoureux, accompagné d'un violent mis-
tral, sévit.
A Camps-du-Var, la basse température
rend les travaux des campagnes impossi-
bles et gène les travaux de la digue. La plu-
part des ouvriers ont dû; en effet, quitter
les.chantiers à cause du froid.
De nombreux bateaux se sont réfugiés
dans les ports du littoral varois. La goélette
italienne Porto-Salvo, venant de.Marseille,
et allant à Ponva, et le trois-mâts italien
Santiacopo, venant de Sousse et allant à
Barcelone, se sont réfugiés à Saint-Man-
drier.
Le Santiacopo, ayant voulu reprendre
l'appareillage, a été chassé par le mistral et
a failli se briser sur la digue de la Caraque.
Sur toute la région montagneuse d'Ys-
singeaux. la neige tombe abondamment
depuis hier soir. La circulation est inter-
rompue et les autobus desservant de nom-
breuses localités n'ont pu assurer leur ser-
vice en raison des quantités de neige
amassées en certains points des routes du
parcours.
La tempête en Méditerranée
MARSEILLE, 21 janvier. — Une violente
tempête de nord-ouest sévit depuis hier
soir en Méditerranée. De nombreux va-
peurs ont éprouvé des retards, notamment
les suivants qui, attendus ce matin, ne sont
pas encore signales : le Meteor, grand yacht
qui effectue une croisière en Méditerranée
avec soixante passagers; le vapeur italien
Albania, de Constantinoplç; le Paul-Le-
gat, de Yokohama; le Général-Gallieni, de
Madagascar; le Plat f. de Buenos-Aires, et..
le Kitano-Maru, de Kobé. On ne signale
cependant aucun accident.
Le sort du "Joseph-Anna"
IOULOV, 21 janvier. — L'inscription mari-
lime (je Toulon n'a reçu, cet après-midi aucune
nouvelle sur le sort du bateau de pèche Josevh-
Anna et des hommes qui le montaient LPo
dément encore que ceux-ci aient été recueillis
et soignés au Brusc.
Des radiotélégrammes et des appels SCJ1!:l-
phoriques ont été lancés sur divers points du
littoral. Enfin, un remorqueur est reparu se
livrer à * des recherches le long des côtes.
Barque en perdition
- HYÈRES, 21 janvier. — Le bateau de pèche
Louis, de Saint-Aygule, près Fréjus, monté par
le matelot Senequier, âgé de vingt-sept iHiS.
et qui avait avec lui un mousse, a été signalé
en perdition par suite d'une violente tcnfp'èie'
La barque était désemparée et poussée au large
par le vent.
La vigie du centre d'avialion maritime de
Fréjus a fait envoyer des vedettes aux recher-
ches, mais aucune Information nouvelle n'-:st
parvenue au sujet de ce bateau.
L'escroquerie
aux dommages de guerre
AMIENS, 21 janvier. — La police mobile vient
de mettre la main sur un escroc, le nommé
' aul Cahen, a.g'é de vingt-sept ans. se disant
démarcheur d'une société parisienne d'achats
de dommages de guerre et possédant des bu-
reaux à Paris. '
Gahen avait acheté, en juin dernier. à un
maire de là région, 20,000 francs de bons de'
cession qu'il avait payés avec un chèque sans
Provision. Reconnu hier soir au seuil d'un errand
hÔtel de la ville, il a été signalé - à ■ la police
mobile et arrêté.
Plusieurs fois condamné. Cahpn est sous le
coup de treize plaintes en escroquerie dont une
seule se monte à un million ; il a été écroué
* Amiens....
INVITÉ A COMPARAITRE
AUX ASSISES, M. JUDET
FERA DÉFAUT
A 8 h. 30, hier matin, l'le Chaumef, huis-
sier. accompagné du clairon municipal de
Neuilly et d'un afficheur, s'est présenté au
dernier domicile connu, en France, de
M-/ Judet, à Neuilly-sur-Seine. L'officier
ministériel demanda à la concierge, con-
formément à la loi. si elle connaissait ie
domicile actuel de M. J'udet. Ayant reçu
une, réponse négative, Me Chanmet donna
un ordre à ses collaborateurs : Le clairon
municipal porta son instrument à ses lè-
vres et lança dans l'air quelques notes
aiguës, tandis que l'afficheur s'armant de
son pinceau collait sur la porte une copie
de l'ordonnance ^ de M. Michel. Le clairon
lança une nouvelle fois sa sonnerie et tous
s'en furent.
Il ' n'y eut, pour maudire cette coutume
judiciaire, que les voisins désireux de
faire « la grasse matinée ».
Mais M. Ernest Judet continuera de faire
défaut. Il ne veut pas que son procès soit
lié à celui de Mme Bernain de Ravisi. Dans
une lettre datée de Gunten, 12 janvier, et
adressée au procureur général, il dit :
cc Quelques temps après l'ouverture de
.l'information dont je fus l'objet, des pour-
suites ont été dirigées contre M. Paul Meu -
nier et Mme de Ravisi. Le parquet rattacha
ces poursuites à l'instruction de mon pro-
cès par les liens d'une prétendue con-
nexion et, les deux affaires ont été jointes.
1 J'avais été étranger aux faits reprochés à
Paul Meunier et à Mme de Ravisi. La con-
nexion entre ces faits et ceux qui me sont
imputés était un artifice ; pour confondre
des poursuites distinctes. Il m'importait
d'empêcher cette confusion. De là le parti
pris. de ne venir me faire juger que lors-
que l'affaire Meunier-Ravisi serait termi-
née. » ■
LES FIANÇAILLES DU DUC D'YORK
LA BAGÔ'E DE LADY BOWES-LYON
La bague de fiançailles de lady Eliza-
beth Bowes-Lyon, 1nagnifique saphir
entouré de deux diamants, qui vient de
lui être offerte par le duc d'York, se-
, cond fils du roi d'Angleterre.
A la mémoire des héros
de Pont-Sainte-Maxence
M. Gaston Vidal inaugure le monument aux
morts
SENLIS, 21 janvier — i\u.iourd'lmi, M. Gas-
ton Vidal, sous-secrétaire d'Etat il l'Enseigne-
ment technique, - assiste , des parlementaires de
l'Oise, du préfet et des sous-préfets du dépar-
tement, a , présidé, à Pont-Sainte-Maxence,
jïnaugul'J.lion du monument élevé aux cent
huit enfants de ]a vide morts pour la France,
ainsi qu'à la remise de la croix de guerre aux
villes de Pont et de Verberie, qui furent citées
à l'ordre du jour de l'armée pour leur noble
conduite pendant la guerre.
M Vidal a prononcé, au cours de cette céré-
monie, un discours très applaudi.
On arrête
une bande de voleurs d'autos
M. Guillaume, commissaire à la sûreté, ac-
compagne de plusieurs inspecteurs, vient d'ar-
rêter une bande d'individus qui se livraient
au vol des automobiles stationnant, principale-
ment la nuit, sur ]es boulevards extérieurs à
proximité des théâtres montmartrois. Ces in-
dividus prontaient de. ci; que les chauffeurs
avaient fait une courte absence, pour fuir avec
les venicuirs.
Les bandits _ arrêtés sont. les nommés . -N.Iiu-
rice Marlot, vingt-deux ans, 18, rue. Ghaptai ;
André. Dion, vingt-trois ans, 5, passage .df
l'Elysée-des:"Beaux-Arts ; Ernest Lacan, 13, rue
Marsolier.....
Lne perquisition opérée à leur domicile' a
.,fa;t, découvr:t' une grande quantité d'accessoires
d'automobiles, de manteaux de fourrure, des
manchons, des' revolvers et aussi des serviettes
de, cuir qui avaient contenu des papiers d'af-
faires. ? "
La , bande .est . au dépôt. - D'autres arrestations
sont probabies.-
POUR RENOVER LA TRADITION
UNISSANT L'ART ET LE SPORT
A l'occasion des Jeux olympiques on
établit un programme de concours
d'architecture, sculpture, peinture,
musique et littérature.
Ces concours auront lieu à Paris
du 15 mai au 27 juillet 1924.
Par leur envergure et I"Mrhportance natio-
na1e et internationaie qui s'attache à leur cé-
lébration, les jeux de la VIII" Olympiade,
attribués à Paris, nécessitent une organisation,
assez complexe; celle-ci incombe à un comité
exécutif dont les pouvoirs, éphémères, .éma-
nent du comité olympique français.
Quatre grandes commissions, qui prennent,
selon leur objet, le nom de commission spor-
tive, administrative, de pro'p.as-ande. des arts
et relations extérieures, en constituent l'arma-
ture.
L'existence des trois .premières se conçoit
aisément; _ mais à quel but correspond l'a qua-
trième? C'est ce que nous avons demandé à
son président, le marquis de Polismac, mem-
bre du comité international olympique et du
comité exécutif.
— La commission des arts et relations exté-
rieures a non seulement d:ans ses attributions
le choix et l'ordonnancement des fêtes et des
réceptions que nous devons à nos hôtes, mais
encore^ la réalisation, des cinq concours d'art
annexés au programme olymipique.
» Selon la .pensée maintes fois exprimée par
le baron Pierre de Coubertin, nous voulons
renouer avec la tradition antique, qui, comme
vous le savez, unissait l'art et le sport. »
La commission des arts et des relations exté-
rieures comprend,' outre le marquis de Poli-
S'nac. le comte Clary, président du comité
olympique français, commissaire général du
gouvernement pour les jeux de 1924; MM. Al-
bert Bourda.riat, Jacques de Sa.int-Pastou,
Jean Giraudoux, délégué du ministère des Af-
faires étrangères : Geôles Salles, chef de ca-
binet du directeur des beaux-arts, et le comte
Jean de Castellane.
Elle vient d'élaborer, en collaboration
étroite avec les plus illustres représentants de
l'art français, les règlements des concours d'ar-
ehitectnre, sculpture, peinture, musique et lit-
térature.
Ces concours auront lieu il Paris, du 15 mai
an 27 juillet 1924. Les œuvres présentées de-
vront s'inspirer de l'idée sportive, c'est-à-dire
répondre à la définition du sport olympique :
exercice volontaire, méthodique et discipliné
de toutes les ressources physiques et morales
de l'être humain dans un but de victoire
désintéressée.
De même que, dans l'antiquité, les artistes
et les poètes recevaient, au même titre que les
athlètes, le rameau d'olivier, symbole de la
victoire, de même les lauréats de nos moder-
ne's concours d'art recevront, comme les vain-
queurs des concours athlétiques, la même mé-
, daiile de vermeil pour le premier prix,
d'argent pour le second, de bronze pour le
troisième.
Tous les envois des peintres. sculptenrs et
architectes seront exposées clans l'enceinte '
olymipique de Colombes; la commission des
arts a prévu, de plus, une exposition rétros-
pective qui ne manquera pas d'intérêt.
Quant aux œuvres littéraires — 2,000 lignes
s'il 's'ag'it de prose ou 1,000 vers — et musi-
cales —symphonies, drames, chœurs à ca'pella.
etc. ;— on publiera ou 0.:11 exécutera, au cours
clés jeux, celles qui auront été primées.
Le jugement des a'lwr.es sera confié à un
jury international, différent selon la nature
du concours. M. Frantz Jourdain préside celui
d'architecture. Parmi les membres du jury
de peinture, nous relevons, au hasard de nos
souvenirs, les noms de MM. Olivier Sainsère,
Albert Besn.a.rd. G. Desvalllières, Dunoyer ele
Segonzac, Sarment, Frank Brangwin, Zuloaga;
parmi les musiciens : Widor, Bruneau, Char-
pentier, Gabriel Fauré, Florent Schmitt,
Grassi, Rabaud, Ravel, Stravinski. Vincent
d'Indy; parmi les littérateurs, enfin : Mme la
comtesse de Noailles, Jean Richepin, Gabriel
d'Annunzio, Maurice Barres,. Henry Bidon,
Marcel Bouleniger, Maurice Donnay, Blasco.
Ibanez, Edmond Jaloux, Kipling, Maeterlink,
Jean de Pierrefen. Marcel Prévost, Henri dg
Régnier, l'ambassadeur (le Chine, S. Exe
Tchemg-Loih, Paul Valéry...
Comme chantait Pindare :
Les dieux sont amis des jeux.
JACQUES BERITZ.
ISMET PACHA REPOND
A LORD CURZON
Il déclare que l'accord d'Angora ne sera
pas remis en question.
LAUSANNE, 21 janvier. — Isniet pacha a
répondu aujourd'hui à la lettre que lui
avait adressée vendredi dernier lor'd
Curzon.
Ismet pacha accepte le rendez-vous que
lui a proposé lord Curzon pour mardi pro-
chain.
Il déclare qu'il sera heureux de s'expli-
quer sur la question des frontières entre Ji
.Turquie et la Syrie, qui ont été fixées par
l'accord franco-turc d'Angora, et qu'il
n'entre pas dans les intentions de la délé-
gation ottomane de remettre cet accord c'n
question.
D'autre part, lord Curzon paraît avoit'
été sensible aux interprétations qui ont été
données a sa lettre à Ismet pacha, et il
l'aurait fait savoir à M. Barrère ; dans ces
conditions, il paraît bien qu'aucun douta
ne puisse subsister sur les intentions tur-
ques et britanniques touchant le respect
de l'accord franco-turc de 1921.
M. Bompard a eu, depuis son retour f13
Paris, des entretiens prolongés av^c Ismet
pacha, lord Curzon et le marquis Garroni.
Lord Curzon partirait au plus tard
à la fin du mois.
Lord Curzon, qui avait formé le projet
d'abréger son séjour à Lausanne, n con-
senti à 10 . prolonger quelque peu, p::r dé-
l'éronee pour les autres fictcg'ations.
On croit savoir néanmoins qu'il s'est fixé
à Jui-mtmc une date irrévocable pour sou
départ, qui aurait lieu au plus tard " lé
:;0 de ce mois.
L'AFFAIRE DE MEMEL
Un aviso part pour la Baltique
CHERBOURG, 21 janvier. — L'aviso Oise
j est parti de Cherbourg pour rejoindre - lo
! cuirassé: Voltaire dans la Baltique.
La situation à Memel
On signale de Memel un mouvement de
résistance contre l'autorité insurgée- La
population a manifesté en faveur des mi-
nistres qui avaient été arrêtes- A la suite
de ce mouvement, ceux-ci ont été remis eh
liberLe... ; ■.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.07%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.07%.
- Auteurs similaires Roubo André Jacob Roubo André Jacob /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Roubo André Jacob" or dc.contributor adj "Roubo André Jacob")Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée du Nouveau Roubo, l'Art de la menuiserie, avec la collaboration d'architectes, d'entrepreneurs de menuiserie, chefs d'ateliers, professeurs de trait et de dessin de menuiserie, etc., et le concours des principales écoles professionnelles de France... /ark:/12148/bd6t57748402.highres Supplément à l'Art de la menuiserie. Sculpture, décoration, meubles, par Roubo... 1re année.... Année 1 /ark:/12148/bd6t5380218h.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4605094v/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4605094v/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4605094v/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4605094v/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4605094v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4605094v
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4605094v/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest