Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-05-17
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Description : 17 mai 1878 17 mai 1878
Description : 1878/05/17. 1878/05/17.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
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MadeleMs, dans !es kiosques et dana tes M-
MioN~ea de~MMS d" iStmios de fer MK<
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'ON'S'ABONNE.
en Belgique, en ïtatte.
dans te Luxembourg, eh TuNruie,
~n Sui~~e, en Syrie, en RoumMue et dans !«
régences du Maroc et de ia Tunisie,
en Chine et au Japon,
*n moyen d'une valeur payable & Paris on de
OtMdat~poste, soit internationaux, soit tranoaix,
~n ~Uemagne, en Autriche, en Russie,
et d~ns tous ~es pays du Nord
chez tous tes directeurs dé postes;
et dans tous !es autres pays.
Mt t'envoi d'une fatem-payaMe à Ht*.
LBj!anconcesaontrecue< <
ttt! Mm. ~aehey, JLttM
S, p!aoe de ta Bourse,
tmMaotTM~'a~puTattrsatfréeespN' !t fedtcQMt.
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il y a Un a~o aujourd'hui, Paris et la
Fr&B~e ët&ieht ilii&à ~épreuve de pt~
ëi'ueïio des suBpM~es. Un mini~ce q~
ava(t ta majopi)'é dans les deux Ch~bres-
é~ait subitement congédie par un acte de
paavoijF personne! et M. ~e PréjSideB.t de,
réputtlique inaugu~a:~ une pel~que,
qui devatt cécessaipement conduire à dis-
ëo~~re la. Chambre et interroger de
~M~P.ayS. ~'a.~ e,tait lé~al, ma~
le6 i~uMiGàiïlS I.'o&t trouve Tiote~t,
lés « conservateurs ont reconBubieRtôtti
à quel poiut U Étantt i~pEudent et mal-
ade. Si, n~uis; ra.ppeLoBS ce trist,& sou-
~n, ~i'~çt p~s ~iout'réi~éil,l,er ~es pa$-
~BNifP, ëa ë'ê&t. pas pour EéVeiUpr des~ pas-
sioP~MSoHpies, ni pour recommencer des.
p~Mmiquegr ~eure.usetQ.eDt vidées, itt.ais;
S
8&. v!,& dpn,t D.o% institutions sont ani-
mées. Gettje~~ le mpnieu.t aï~ ét~
BjLal. choisi, ? y a un an, pour
doB&er assaut a, repubJiqne; i:i,en n'a-
-pait été prépa~, et les. auteurs de
l'entreprise se sont trouvés dès le tende-
ma~n au. dépourvue. mai%, en revanche.
QQ~Re~)..guëi.u'dan~l.a.i,taq.ue! que~ co-
lère fa.na.tiq.me:! qu~le opiniâtEete vrai-
ment désespérée dans la poursuite
d'un succès impossible Rien n'a été
négligé pour réparer.' par les ~éta.~ de
F~xécutiom ee que le plan. initial avait
d'insufn'sant et d'incomplet: L'admi-
tusMati.oh du pays a été changée de
&)&d en comble, et le mot d'ordre
donné aux nouveaux préfets, sous-préfets,
maires ou juges de paix, a, été d'attaquer;
lc& répu.bÏica.ms par tous les moyens, en
portant la ca.l~ihni~ e~haut, eh exerçant
bt terreur en Bas, te tout au pi'ont des
royalistes, des bonapartistes,, des. réaction-
natres de tous les genres, queMe que fût
le~r cp.ça.rde, et audétrimcntde nos amis,
quel.lë que fût leur modération. La lutte
à été si Vive, l'ardeur de9 combattansa a
8tê.<.elic., qUe la tournée électorale du
~octobre a paru d'abord ne rien: résou-
dre, et que ~Omai a plonge la bataiMe
àlamanièredecegé~n.t de l'A.riosteq.u.i
co-ntinuaitL de-se battre, oubliant qu'il, était
mort. Heureusement, ces; oublis, cuntre.
nature ne durent qu'un temps, mais plu<
ktt~temps, quelquefois dMi~ l'liMtoire que
&m8 la fable. Les deux mois qui se sont
écoulés du )4 octobre an 14 décembre sont)
cer~inement. parmi les plus sombres que
I~a.~cG a).t traverses. Jusqu'au 14 oc-
tobre, les espérances du succesparmi nous,
tes entrainemens du combat, chez nos a':tr
tprsaires avaient donné à tous les esprits
~Re Sol'te d~tcam. q.lL teaait chez les
i!a3 d'une, juste conHançe et chez les au-
t'es du vertige. Mais, après la date qu'on
{~ait regardée comme fatidique, l'émotion
a été. ple~e d'a.mert'Hnés et'd'angoisses
loj-squ'op a vu le gouvernement essayer
de se maintehir contre la nation a l,a-
qaené'ilen &vait appelé. Oa. s& deman-
<~it quel~ étaient ses moyens de résis-
(d.ïtC'é, ses projet s, ses aune~: le fantôme
du coup d'Eta.t se présentait à toutes I~s
im~taatiOBS. Les coup.s, d'État s.ont tou-
jours une odieuseopération, mais les moms
donl~reux sont les plus courts, et
rien n'est plus impitoyable que de tenir
~f~a.ys: pe~dan~ deux mois dans une ap-
~M ? Mm MS MBATS
DUl7M~tl8~.
I
EXPOSITtON ~IVERSEME.
-BE.T'S.
(~t' iëme artic!e. FoM- les Kumérds des
2.=~=,~ 2, 6 et ii mai).
~
t~HbaCh. –~Piloty. –MenzeL–KBaus,.
Hotr. Boheimxao. Weraer.
HiMpbraBd. –Defregger. PUtz.
Kauibach. Keller. FagerItB.
Brândt.– GeDtz. Seel. Letbb.
Gusspw. BcendaL Scbcnck.
Kroner. Reder~ –? Achenbach.
Begas. WâgmuUer. Su~smaniQ-Ppl-
bord.–Adolphe HUde~rand.
r'
IL .De ser~t pa.s ëquitâble de juger l'é-
cole allemande uniquement d'après les
ouvrages que Fot) vpit. au Champ-de-Mars;
~c n'v e~ qu'incomp~~ment représen-
tée. Le gouyernen)en! tmp~rial ne s'est
décidé à exposer a. P~ris qu'au dernier
laomeDt, et letempg a ma.Tt~ué pour ré-
nMr tous les ouvrages q'u méritaient de
Egurer dans p-e concours internationaL
'pépias, par un septiiTient de déHcatesse
que nous apprécions vivement, en pris 1s
!a résolution d'exclure non seulement tous
Ï~s tab!eaux ayapt trait à !a guerre de 187&,
~us !es sujets de nature àb!esser!es sus-
c~ptibiiités françaises, mais encore des ou-
vrages inonensifs par eux-mêcies, dus au
pinceau d'arU~tes connus pour tràiterhabi-
tneliement des motifs politiques ou d'un
BationaHsme agressif. C'est dans ces con-
ditions que M. de ~emer, directeur de
Méhension cûn.tmueUe, mejne lorsqu'on
6n de compte la. menace n'es~ p~s suivie,
d'e~et. EnHn, 14 décembre, la dé tente.
s'est produite. M. le Président de la ré-
publique est rentré dans les voies eonsti-
tutioBJteIle&, et B&us ne pensons pas qu'il
s'en repente lorsqu'il Compare 'les sept
mois qui avaient précédé avec tes sept
mois qui ont suiyi.
Quant a la république, elle a prouve de
l'ëprëu.ve, et sa force matérielle et mo-
rale s'en est considérablement accrue.
Est-ce à dire qu'il- faille se réjouir que le
1~ mai ait eu lieu ? Non, à coup sûr Le
pays en a trop durement souiïert ) Et
Comment ne regre.tterions-Dous pas la
dJLvAsion plus profonde Qui s'est établie
entEe la république et une. fraction du
pai'H conservateur' ~ous avons toujours,
cru que ces conserYa.teuis égarés, qu.e le
j hasard a jetés dans un pArti, maia que la,
raison doit en faire sortir, nous revien-
draient tôt ou tard. Les apparences, & la
vei!ledu~6 mai, encourageaient déjà notre
espoir mais le coup de trompette du len-
demain a tout remis en question. Le point
d'honneur, la vanité, la crainte d'aban-
donner son camp au moment del'a.ppel aux
armes ont rallié les plus hésitans autour du
drapeau réactionnaire; bientôt ils n'ont
plus hésité, et parfois ils n~ontpas été les
moins violens contre nous. Voilà le grand
mal que le 16 mai a causé au pays! Il a
empêché l'apaisement de se produire, il a
l'animé les passions les plus malsaines, il
a compromu des hommes qui n'étaient
pas faits pour ce genre d'aventure. Ce mal
sera-t-il réparé? Oui sans doute, avec le
temps, mais il en faudra peut-être beau-
coup. Le dernier vote du Sénat a montré
la pro Fondeur des blessures que certains
amours-propres ont ressenties. Les mêmes
hoinmës qui auraient prodigué l'argent
pour donner plius d'éctat à LE~positiopt si
ce! éclat avait .~û rejai.Hir sur leurs nobles-
personnes, sileur.m,éri(es avaient dû en
être illustrés, refusent tout au .g'p,u,ve,rne-
ment, actuel. –Vous êtes république, cU-
SËnt-tls.; vo~us n'avez droit qu'au brou~et
Spartiate. Soyez modestes, soyez obs-
cncs, soye~ ennuyeux &~ dëpJaisans
soyez: au moins ce!a., puisque,, par
un frange oubli de vos principes, vous
ne.-voulez pas ~tre anarçhisScs et révolu-
tionnaires. H faut connaître ces mes-
sieurs du centre droit pour comprendre
n quel point le dépit peut tou~neF & la
rage et porter des gens d'esprit a du'e et
à faire des sottises,, et plus que des
sottises, ïïs n'ont pas ouvert l'Exposition
eux-mêmes ce!a suftit pouf qu'ils s'y
intéressent à peu près autant que,
lors du jugement de Salomon, la mauvai-se
mère s'intéressait, à l'eni'ant qui n'était
pas !e sien. Ces sentHnens sont, dans leurs
cœurs aigris les produits naturels du
~ma.i.Dureront-H.s longtemps? Hélas, c'est
à craindra! Le jour viendra po.urtant pu.,
par la nature des choses, les gens sensés
se détacheront des autres, et les inno-
cena des coupables. Nous avons constaté
déjà des conversions, assez nombreuses.
Bien plus, et plusieurs journaux ont
tué le veau gras' en réjouissance
nous avons eu la consolation de voir un
écrivain qui, sous ie 16 mai, conseillait
hardiment de percevoir un budget qm
n'avait pAS ét~ voté, dissiper d'une plume
ironique et légère les illusions monarchi-
l'Académie, des Beaux-Arts de Berlin, a
dû choisir dans toute l'Allemagne cent
trente tableaux et quelques morceaux de
sculpture, et l'on peut dire qu'il s'est ac-
quitté de cette tâche délicate avec un tact
parfait. L'installation elle-même est ex-
cellente, et l'ornementation sérieuse et so-
bre de très bon goût. On se sent dans un
salon et non dans un hangar, et, en gé-
néral, les aménagemens des sections étran-
gères nous font faire de pénibles réflexions
lorsque nous les comparons à l'arrange-
ment si défectueux de nossaUes fran-
çaises. Notre Exposition du Champ-de-
Mars va porter un coup bien rude a notre
vieille réputation d'entente, d'élégance et
de goût.
Il me semble qu'avec des différences
qui tiennent au génie et aux aptitudes
particulières des deux peuples, les artistes
allemands ont suivi depuis cinquante ans la
mêmerouteetsesont modifiés de la même
manière que noua. L'école allemande est
peu et mal connue dans notre pays, et nous
la jugeons avec un dédain, une sévérité et
un sans-façon qu'elle est loin de mériter.
Nous sommes très casaniers, et notre
ignorance est pour quelque chose dans
cette injuste appréciation. Les tableaux
que nous voyons de loin en loin a Paris
né suffisent pas il faudrait faire entrer
en ligne de compte les vastes décorations
murales de la Glyptothèquc et du Palais
Royal de Munich, celles du Musée de Ber-
)m et de beaucoup d'autres monumens.
Je voudrais avoir assez de place et de
temps pour carac tériser cet te école
mais je dois me borner à quelques mots.
Jusqu'en ISlOnu 1812, l'école allemande
avait suivi les Tnêmes erremens que la
nôtre. N~n seulement elle avait obéi au
courant qui, dans les dernières années du
siècle dernier, entraîna les artistes eties sa-
vans vers l'étude de l'antiquité classique,
mais il est juste de reconnaître qu'elle nous
avait précédés et dirigés de ce côté. Ce
sont !ës mémorables travaux des Lessing
et desWinckelmann qui, en pénétrant de
bonne heure chez nous, donnèrent une
ques, et faire un bail de trois, six, neuf avec
larépubliqaa.
H ne faut donc pas désespérer que les
dernières traces du 16 mai disparaissent
un jour. La Chambre, par sa sagesse et son
activité, a déjà réparé en grande partie le
te,mp3 qu'on lui a fait perdre. Après avoir
été obligée ~e voter trois douzièmes pro-
~soires,, elle a voté. te budget de 1878. La
commission qui doit étudier le budget de
1879 est nommée et s'est mise à l'tBUvre.
Les quatre contributions seront votées
avant que la Chambre se sépare, et les
conseils généraux pourrontprooéder au ré-
partementde l'impôt, à leursessiondumois
d'août. La. Chambre a déjà discuté et voté
~plusieurs lois importantes et elle a fait
) toutes ces choses sans interrompre la
vérification ~e ses pouvoirs, travail her-
culéen qui est enSn sur le. point d'être
terminé. Que reste-t-il donc aujourd'hui
du~ 16 mai? le souvenir dune entreprise
dont les uns sont fiers d'être sortis plus
forts, et les autres découragés d'être sor-
Ss définitivement 'vaincus. Ce résultat doit
inspii-ei à tous de prudentes rés'lutions, et
nous sommes bien s~rs que les auteurs de
l'aventure n\mt pas envie de la recom-
jmencer. Puisqu'elle levait avoir lieu, ren-
~pas grâce au ciel qu'elle soit passée, 6-
~nie, bien finie, et que la France, après
cette secousse, puisse aujourd'hui se pré-
senter au monde aussi grande et un peu
plus sage qu'il y a un an!
'.f: SQU~SEB.EP-~ïa'
CS8t)sre te 1S ts 16 Nfinaete, BSt: :Compt!mt.7410. '7430.20.
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)&npj-unt 8 0/0, 109 tr. 9' 97 1/~ 90.
30/0. '?4fr.22)/2.
E!xtér'* espagnol.. 12 31/32.
Ex~rieur nouveau. 29 11/16, 29 3/4.
S~O turc. 8tr.8!87l72.
ËS'yptienues60/0.. l67fr.SO.
Banque ottomane.. 3S8fr.'?S,3Mff.3'!l/2..
TM'!<-a'apMe pp~véCt
prh'ée.
iService t6I Berlin; le ~6 mai.
Des avis de Saint-Pétersbourg démentent la
nouvelle de la mort du prince GrortchakoR'.
Saint-Pétersbourg, le 16 mai.
On observe un silence complet au sujet des
rapports que le comte Schouvàîofr a faits à l'em-
pereur et- des entretiens qu'il a eus au ministère
des affaires étrangères. Il y a aussi lieu de croire
que l'on a invité les organes officieux & garder le
sDencc,'afin qu'une polémique inutile entre les
journaux russes et les journaux étrangers n'altért
pas. avant !e retour du comte Schouvatofî à Lon-
dres, les intentions évidemment conciliantes que
la Russie et l'Angieterre manifestent a l'égard
l'une de l'autre. On suppose que le comte Schou-
valotf quittera Saint-Pétersbourg à la tin de cette
semaine et s'arrêtera fort peu de temps a. Berlin.
On discute dans les cercles politiques les différen-
tes conditions dont l'acceptation peut a mener une
entente réelle.
On maintient en première ligne ta. nécessité
d'atteindre le but de la guerre, c'est-a-dirè de
donnèr'1'indépendànce aux'chrétiens de la Tur-
quie mais on ne pense pas, d'un autre côté, que
la carte provisoire de la Bulgarie ne puisse pas
base scientifique à la doctrine de David
et contribuèrent tout au moins à étendre
et à auermir l'influence de cette puissante
école qui pendant longtemps régna, sur la
plus grande partie de l'Europe. Ïtais, dès
la fin de l'Empire, sous l'influence du mou-
vement national qui souleva l'Allemagne
contre nous, on vit se produire une réac-
tion très vive. Elle donna naissance à
une école nouvelle qui, abandonnantl'ànti-
quité classique comme source unique ou
principale d'inspiration, chercha ses su-
jets dans les livres sacrés, chez les poëtes
du Moyen-Age, dans les légendes popu-
laires, et ses modèles chez les premiers
.maîtres de la Renaissance italienne. Quel-
ques peintres réunis a Rome, Schnorr,
Yeit, Cock, Vogel, Schadow, T~uhrich, se
groupèrent autour d'Owerbeck, l'apôtre de
l'école, et l'on pourrait dire de la nouvelle
secte. Ces peintres se convertirent pour
la plupart au catholicisme entre 1810 et
1820, et la révolution qu'ils s'eHbrcèrent
de déterminer dans l'art eut, dès l'origine,
un caractère religieux et mystique très
prononcé. Ils professèrent que l'étude de
l'antiquité et de la nature était inutile,
dangereuse et propre seulement à enchaî-
ner les élans de l'imagination et de la foi.
Ils s'attachèrent à imiter les maîtres om-
briens, depuis Fra-Angelico jusqu'au Pé-
rugm. Ce fut la branche religieuse de
l'école allemande. Mais, à }a'même épo-
que et dans la même ville de Rome, Cor-
nélius levait un autre drapeau et prenait
pour modèles les grands peintres du sei-
zième siècle, et surtout Michel-Ange et
Raphaël. 1 1 1 ~l,
Plus puissant et plus violent qu'Ower-
beck, avec plus d'audace, de tempéra-
ment et de volonté, il ne s'est pas plus
que lui anranchi de l'imitation. Là même
erreur a produit chez ces deux hommes
éminens et de nature si diverse les mpmes
défaut&. Si la peinture du premier est chi-
mérique, celle du second est tou~e de con-
vention, et, malgré le respect que Fon
éprouve pour ces grandes œuvres dues &
des hommes poussés et soutenus par les
être modifiée. On ne croit pas non plus que les
autres compensations, telles que les conditions
fixées relativement à l'indemnité de guerre, soient
absolument indiscutables. On pense qu'il ne peut
pas du tout être question do la rétrocession de
Kars maison ne s'exprime pas d'une façon aussi
absolue au sujet de Batoum. On considère que
l'acquisition de Batoum aurait un mauvais
côte. vu que cette conquête n'aurait pas une
grande importance pour l'empire russe, si ce
pays ne dépensait pas des miltions de rouble~
atia d'établir des voies de communication
plus commodes et des forti(lca.tions plus conve-
nables.
Londres, le 16 mai.
La reine passera prochainement une inspection
des troupes de Wooiwieh.
Le Times publie les nouvelles suivantes
Philadelphie,, lea acheté a la fabrique d'armes la Providence
arms Cdmpany, 200,000 fusils fabriqués tout d'a-
bord pour fes Turcs. II a commandé 500,000 au-
tres fusils.
Saint-Pétersbourg, le to. Le comte Schouva-
loff a de fréquentes entrevues avec les person-
nages qui conduisent tes affaires extérieures. Il
partira vers latin de la semaine et arrivera pro-
bablement à Londres le 21 au soir.
Les inûuences pacifiques prévalent, et les obs-
tacles qui ont empoché jusqu'ici une entente en-
tre la Russie et l'Angleterre ont pris un caractère
de gravité moindre.
Rome, le 15. Les ministres des finances et
de la guerre ont présenté un projet (te loi de~
mandant un crédit supplémentaire de 18 millions
pour le budget de la guerre.
Le ~SM~r~ annonce, dans une dépêche de
Vienne, que les insurgés musulmans de la Rou-
manie occupent deux passes des Ba)kans.
Le même journal dit que la commission des
torpilles fait des études sur ià rivière Hooghiy
atin de déterminer les poinfs-où il faut, placer des
torpittes pour la protection do p~iputta, encàs
de nécessité.
Çonstantinqple, le 1$ mai, soir.
Après la visite d'usage au ministre des affaires
étrangères, le prince Lobanofl' est allé a Saa-Ste-
fano conférer avec le général Totleben.
M. de Kelidoif part demain en congé.
Les troupes russes de San-Stefano campent
sous la tente. Elles ont établi leur campement à
une lieue de distance de San-Stefano, du côté de
Constantinople. `
Londres, le i6 mai.
Le marquis de Salisbury a reçu aujourd'hui
deux députatibns composées de fabricans de co-
ton et de laine du Yorkshirë et de Manchester,
qui lui ont exprimé l'espoir que le gouvernement
obtiendrait à l'avenir, dans les tarifs européens,
un traitement plus favorable pour tes marchandi-
ses anglaises.
Lord Salisbury leur a répondu que le gouver-
nement ne pouvait exercer qu'une pression mo-
rale sur les gouvernemens étrangers, pour les
amener à fixer les tarifs sur la base du libre-
échange, et qu'il regrettait le mouvement rétro-
grade des principes du libre-échange.
Le gouvernement a adressé de vives remon-
trances à Madrid contre la politique de l'Espagne,
relative aux tarifs.
Quant a la Roumanie, le ministre ne pense
pas que cette principauté fasse aucune démarche
tendante à lut aUëner )a sympathie de rAngle-
terre.
Athenes,Iel6mai.
Le colonel Aljio, l'envoyé roumain, dîne avec le
roi aujourd'hui. Il repartira demain pour Bucha-
rest.
Presque tous les chefs insurgés de Macé-
doine et de ThessaUe, notamment l'évêque Ky-
trous. Baudeki et Doumbitikitis, sont venus à
Athènes, où on leur a fait un accueil enthou-
siaste.
Le gouvernement compte incorporer ces bandes
dans l'armée hellénique.
L'opinion publique se prononce en faveur de la
guerre.
guerré: Bucharest, le 16 mai.
Le prince Charles, après avoir visité les cam-
pemess de l'armée au nord de Cra'iova, est parti
pour 'Tùrn-Sévèriu.
Lès moùveméns de troupes russes et les trans-
ports d'approvisionnemens continuent dans la
direction du panube.
'Le JBoM~t~ appelle l'attention du gouver-
nement sur la propagande que les Russes fe-
raient auprès des paysans afin de se ménager
leur appui. Suez, le 16 mai.
Les transports G'opes allant a Malte, sont arrivés. lis prennent une
provision d'eau avant de passer le canal. Il
Rome, le 16 mai.
Le projet présenté à la Chambre des Députés
par le ministre de la guerre, d'accord avec le mi-
nistre des finances, dans le but d'autoriser le ·
gouvernement à se procurer 10 millions de francs
··~·~·1
convictions les plus sincères, par le talent
le plus vrai, l'infirmité du système qu~ils
ont suivi saute auxyeux, et l'on se demande
comment des artistes aussi distingues ont
pu Songer à remplacer l'étude directe et
constante de ia nature par les savans
â=péu-près que fournissent une mémoire
à-peu-près que fournissent une mémoire
exercée, un esprit nourri de fortes études.
Cependant, dans ce~ œuvres imparfaites,
l'ensemble, la conception générale est
souvent des plus remarquables. Ce sont
des penseurs de grand mérite qui s'expri-
ment dans une langue qui n'est pas la
leur, et les grandes compositions décora-
tives de Haulbach, par exemple, ont une
valeur qu'on ne saurait contester. Or, il
me semble que depuis une vingtaine d'an-
nées lés artistes allemands cèdent comme
nous-mêmes à l'entraînement général,
qu'ils abandonnent la peinture d'histoire
pour le genre, et que cette grande école de
style qui 'a tieuri pendant la première
moitié du siècle est près de s'éteindre et de
finir chez eux comme chez nous. Ingres et
Cornélius sont morts presque en même
temps. Kaulbach n'a pas tardé à les sui-
vre, et ces grands artistes n'ont guère laissé
de disciples. On fait sans doute encore à
.Berlin et à Munich, comme à Paris, des
décorations murales qui ne sont pas re-
présentées au Ghamp-de-Mars; mais à
Berlin et~ à Munich, comme à Paris, c'est
certainement aujourd'hui le genre qui
intéresse tout particulièrement le public
et qui domine.
Pour cet article encore, je suis obligé
de demander quelque indulgence le Cata-
logue n'est pas publié, et lés titres que je
donne aux tableaux n'auront pas. Je le
crains, toute l'exactitude, la précision dé-
sirables.
On trouve, daas l'exposition allemande,
deux ou trois ouvrages que l'on peut
rapporter à la peinture d'histoire, entre
autres 'C~Me~c~M~ et la C~KC, par
M. Gebhardt. Dans le premier, la composi-
tion ne manque pas de grandeur, et les trois
crucifiés se détachent d'une manière sai-
sissante et tragique sur le iond gris du
par la vente de Mens domaniaux, vise unique-
ment des dépenses pour )à remonte, pour des
travaux de fortifications, pour l'entretien du ma-
tériel des forteresses, et enSn pour la ponstruc-
tion de bâtimens militaires.
Le Sénat a. voté en prépare lecture le
projet de lot sur l'état-major çt il doit
continuer demain en seconde lecture la dis-
cussion qui a été remise avant-hier après
le rejet de l'article 5. Si le projet a des
chances sérieuses de passer cette fois,
c'est que tout le monde aura senti qu'un
nouvel ajournement n'est plus admissi-
ble mais, au fond, les opinions parais-
sent tout aussi divisées qu'elles l'étaient
au début, pu plutôt le besoin de discuter
est tout aussi vif il n'y a de changé que
les points sur lesquels porte le désaccord.
Ce sont les articles 2 et S qui ont donné
lieu aux plus vives controverses. Il s'agis-
sait d'abord de savoir si l'article 2, qur
commence ainsi « Le service d'état-major
a pour mission d'assister le commande-
ment dans l'exercice de ses fonction~, d'as-
surer la transmission de ses ordres B, se
terminerait par ces mots « et d'en suivre
l'exécution. La commission était pour le
maintien de ce membre de phrase, qui a
été défendu par les généraux de Cis-
sey, de L~dmirault, Billot, sans par-
ler d'autres orateurs. Le ministre de
la guerre a combattu lotir avis, et
dans les deux lectures un vote du Sé"
nat lui a donné gain de cause; les mots
« et d'en suivre l'exécution M ont donc
été supprimés. Si l'on nous demandait
maintenant en quoi l'addition ou la sup-
pression de ces mots intéresse la
constitution de notre service détat-ma-
jor, nous serions obligés de répondre
que ce sont 1~. de hautes questions
métaphysiques dont l'importance échappe
à l'intelligence vulgaire. Il nous sem-
ble en effet qu'une loi n'est pas faite
pour donner des définitions, et que la
nature dès choses l'emportera toujours
dans la pratique sur les subtilités que
le législateur aura cru lui opposer.
C'est déjà peut-être une subtilité de
vouloir distinguer sans cesse entre le
commandement et le service d'état-major.
La pensée du chef, quand elle prend la
forme d'un ordre, entre dans le domaine
du service d'état-major, et cet ordre à
son tour, pour ïlevenir un fait sans s'al-
térer en chemin, a besoin d'être suivi
dans l'exécution par le service d'état-major
qui l'a transmis. Concevoir une idée, la
transmettre par un ordre, assurer et sui-
vre sa réalisation, ce sont là les attribu-
tions du commandement et du service
d'état-major qui apparaissent confondues,
sauf à l'origine. Dans la pratique, un
général considérera toujours le service
d'état-major qui renvii'Dnne comme un
instrument qui multiplie ses propres fa-
cultés, qui lui permet d'assister partout
à la fois où sa volonté a besoin d'être
présente. Il nous semble donc que le mi-
nistre de la guerre a été un peu loin quand
il a prétendu que ces simples mots « efd'en
suivre l'exécution ~pourraient être blessans
pour la dignité du commandement. De
~uel commandement s'agit-il? Non pas de
celui d'où l'ordre ëmane'assurément, mais
ie so~ subalterne qui doit l'exécuter. Il
y a la, comme on voit, une confusion de
Lermes, et malheureusement ce n'est pas
ciel le groupe de la Vierge soutenue pa~
l'un des disciples et levant ses deux bras
vers spn ~ls est bien compris et
émouvant, e.t j'en dirais s autant des
personnages à gauche, dont ,tes panto-
mimes et les expressions son.t viv.ement
senties. Majs pourquoi ces ~s costumes
Moyen-Age, ;cette exécution qui rappelle
la manière de peindre des anciens maî-
tres de l'école rhénane ? N'y a-t-il pas ~à
une aSectation regrettable'? Le second
ouvrage de M. Gebhardt est plus personnel,
et l'artiste est parvenu à renouveler un
sujet souvent et admirablement traité
par les plus grands maîtres. L'ensemble
est bien disposé, et l'arrangement du
Christ et des trois apôtres qui l'entourent
m'a paru très heureux la figure accoudée
la tête dans la main a. également un b.on
caractère~Je dois malheureusement ajou-
ter que le parti-pris manque .totalement
d'eSët e.t que la couleur est triste et
morne.
Le grand portrait de femme qu'expose
M. Richter sera certainement et très jus-
tement remarqué c'est celui d'une jeun~
et belle personne assise près de la che-
minée, le coude droit au dossier de la
chaise, la tête appuyée à la main. Sayobe
de satin blanc est décolletée, les bras
sont nus, et l'ensemble de la Ëgure se dé-
tache de la manière la. plus franche et la
plus heureuse sur le fond d'appartement.
Cet ouvrage est la tache brillante et Imni-
neuse de cette salle. H faut dire que l'ar-
tiste a été aidé par le modèle, d'un type
très noble et très distingué. Mais il y a
mis du sien pour l'arrangement qui est
excellent, et la belle facture franche, large,
d'un très beau caractère. Le dogue couché
auprès de la dame est superbe. Le même
artiste a encore envoyé deux portraits
très remarquables, mais moins importans.
D'autres ouvrages de même nature mé-
riteraient d'être mentionnés. Je signale-
rai en particulier un portrait d'homme,
par Lenbaçh. IL est vu presque de
face, les deux. mains qui tiennent un livre
croisées sur les genoux. C'est une pein-
la seule qui se soit présentée au coara
de ce débat.
Où l'honorable général Bore! nous
semble être sorti tout à fait d~ la réa-
lité, c'est quand il a exprimé la crainte
qu'un officier d'état-major puisse un jour;
si l'on admettait dans la loi le membre de
phrase condamné, s'en autoriser pour sur-
veiller à son propre compte les chefs aux-
quels il aurait eu des ordres à communi-
quer. La connaissance de l'esprit de subor-
dination qui règne dans notre armée me
jusque aucunement de pareilles craintes
et nous serions tentés de dire plutôt
que l'esprit d'initiative et l'empressement
à assumer des responsabilités sont des
qualités encore assez peu développées
chez nos officiers pour que le législateur
n'ait pas & prendre de précautions contre
elles.
Pour résumer notre opinion sur l'arti-?
de 2, nous dirons qu'on aurait pu aussi.
bien se dispenser de le faire entrer dans
la loi parce qu'il ne dépend pas d'une loi
de limiter par une définition abstraite:
les attributions qui ressortent de la nature
même du service d'état-major et de ses rap-
ports avec le commandement. Mais cet arti-
cle étant admis, il peut être regrettable que:
['on ait repoussé l'addition proposée pas-
la commission. Ces quelques mots avaient
du moins ceci de bon qu'ils pouvaient
rappeler aux chefs investis du commande-
ment que leur responsabilité n'est pas
dégagée par le fait d'avoir ordonné une
mesure, mais qu'ils doivent sui'veilleF
leurs ordres jusqu'à ce que l'exécution
en soit entièrement assurée. En fait
de précautions, celle-là ne serait pas
superflue, car il est arrivé souvent
dans la dernière guerre que le succès
d'opérations importantes a été compro-
mis parce qu'un ordre donné n'avait pas
été transmis ou avait été mal exécuté. Et.
les procès militaires ont fait voir ensuite
que la responsabilité pour ces fautes
graves ne trouvait à se reposer nulle
part; ni sur le chef qui se croyait quitte
parce qu'il avait donné l'ordre, ni sur
'état-major qui devait l'avoir transmis.
Si la loi tient absolument à définir les
attributions du service d'état-major, le
meilleur serait donc qu'elle proclame la
continuité de la responsabilité depuis 1~
moment où l'ordre émane du chef jusqu'à
l'instant de. sa pleine exécution; et c'est
précisément ce à quoi s'est refusé le
Sénat en écartant les mots ajoutés pa~ la
commission.
Le Sénat a repoussé également, sur lu
demande du ministre de la guerre, l'ar-
ticle 5 qui proposait la constitution d'une
commission permanente i'état-major. Sur
ce vote, la commission du Sénat a demandé
la remise de la discussion à une prochaine
séance qui est celle de demain. Nous at-
tendons les nouvelles résolutions de la
commission pour aborder cette impor-
tante question.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
« Trois validations de suite pour commen-
cer; mais elles ne concernent pas les candi-
dats à affiches blanches dont les pouvoirs
restent à verger. Les députés valides aujour-
d'hui sont MM. Vignancourt, Poujade et Na-
quet, que les électeurs viennent de replacer
ture très claire et très singulière, d'une
exécution un peu égratignée, mais qui
fait une vive impression.
C'est à Munich qu'il faut voir M. Piloty, et
il ne serait pas équitable delejugersurun
tableau d'ordre moyen qu'il a envoyé au
Champ-de-Mars. Le sujet se rapporte, à ce
que ~e crois, al'histoire de Wallenstein. Les
deuxJSguressurledevantsont d'un très bon
caractère, bien comprises, étudiées sur na-
ture et exécutées avec largeur et fermeté.
Ces qualitésnemeparaissentpas se soutenir
dans le cortège qui passe au second plan.
On relèverait sans doute quelques bonnes
parties, des détails intéressans de costu-
mes, d'armures et d'autres accessoires.
Au point de vue de la vérité historique,
cet ouvrage a certainement de la valeur;
mais l'exécution terne et monotone man-
que de vie. M. Piloty a rendu service à
l'art allemand en réagissant contre les
doctrines absolues de Cornélius. Mais j'ai
été un peu désappointé par ce tableau qui
ne me rappelle qu'imparfaitement les toi-
les exposées par le même artiste en 1867.
Le tableau de M. Menzel, qui représente
l'atelier d'un fondeur, ne m'a pas enchanté.
Toutes ces ngures dans la nuit, noire*
d'un c~té, vivement éclairées de l'autre
par les reflets rouges de la fonte incan-
descente, forment un ensemble heurté,
d'un eSet désagréable et antipittorMque.
Mais il y a beaucoup d'énergie, une véri-
table puissance dans l'exécution, etrim-
mense salle avec ses charpentes en fer,
ses machines, ses grues, est très fantas-
tique. Je préfère à cet ouvrage un petit
tableau du laême arliste <{ui représente
une réunion d'pi&ciers et de dames. C'est
une bonne peinture, large, grasse et com-
prise dans un très bon sentiment de cou-
leur.
Ce sont les tableaux de genre qui;
somme toute, forment la partie la plus
caractéristique et la plus intéressante de
l'exposition allemande. La, tentative dea
Cornélius, des Qwerbeck, des Kaulba.ch,
très noble en elle-même, était -peut-être
un peu artificielle et forcée. Avec le genre,
?8.
ONJ~A~QN~E
n& ae& Ftët'Ms-Sttint-CaroMtiB-K&.a.x~a'o~ t~.
t )MHX 'BN ~'ABtatNMKMBNEB
Un an. SU moia. Ttoîa ïM!tt.
Bëpaii~eEMM. 80.ar. M.&. Mfr.
PMh~ 7&&. fr. 3&&. ISA.
TLetraboaaemen% p
cha~e, n)o~.
)f<
-~e~0~m~Mt~tMt
B t.wM
NHMritMt~ t~yihft. et C'. t,F~ tMe <
ëTo., Lo~~ MM. W.-)H'.)ë~~ ef S~
t~ StB~t, W. C. LOMOn.
A B!xe5e~& FO~M ~<~
MadeleMs, dans !es kiosques et dana tes M-
MioN~ea de~MMS d" iStmios de fer MK<
A li~t~C&U~ aMx M. QT~SM~ ~M~.
ËBÏTION ÏME P~IS.
PATIMES ET UTTËRAIRE8
~< i.
~MEN M
~M,
'ON'S'ABONNE.
en Belgique, en ïtatte.
dans te Luxembourg, eh TuNruie,
~n Sui~~e, en Syrie, en RoumMue et dans !«
régences du Maroc et de ia Tunisie,
en Chine et au Japon,
*n moyen d'une valeur payable & Paris on de
OtMdat~poste, soit internationaux, soit tranoaix,
~n ~Uemagne, en Autriche, en Russie,
et d~ns tous ~es pays du Nord
chez tous tes directeurs dé postes;
et dans tous !es autres pays.
Mt t'envoi d'une fatem-payaMe à Ht*.
LBj!anconcesaontrecue< <
ttt! Mm. ~aehey, JLttM
S, p!aoe de ta Bourse,
tmMaotTM~'a~puTattrsatfréeespN' !t fedtcQMt.
Mas
~EBM 4~ MAI
il y a Un a~o aujourd'hui, Paris et la
Fr&B~e ët&ieht ilii&à ~épreuve de pt~
ëi'ueïio des suBpM~es. Un mini~ce q~
ava(t ta majopi)'é dans les deux Ch~bres-
é~ait subitement congédie par un acte de
paavoijF personne! et M. ~e PréjSideB.t de,
réputtlique inaugu~a:~ une pel~que,
qui devatt cécessaipement conduire à dis-
ëo~~re la. Chambre et interroger de
~M~P.ayS. ~'a.~ e,tait lé~al, ma~
le6 i~uMiGàiïlS I.'o&t trouve Tiote~t,
lés « conservateurs ont reconBubieRtôtti
à quel poiut U Étantt i~pEudent et mal-
ade. Si, n~uis; ra.ppeLoBS ce trist,& sou-
~n, ~i'~çt p~s ~iout'réi~éil,l,er ~es pa$-
~BNifP, ëa ë'ê&t. pas pour EéVeiUpr des~ pas-
sioP~MSoHpies, ni pour recommencer des.
p~Mmiquegr ~eure.usetQ.eDt vidées, itt.ais;
S
8&. v!,& dpn,t D.o% institutions sont ani-
mées. Gettje~~ le mpnieu.t aï~ ét~
BjLal. choisi, ? y a un an, pour
doB&er assaut a, repubJiqne; i:i,en n'a-
-pait été prépa~, et les. auteurs de
l'entreprise se sont trouvés dès le tende-
ma~n au. dépourvue. mai%, en revanche.
QQ~Re~)..guëi.u'dan~l.a.i,taq.ue! que~ co-
lère fa.na.tiq.me:! qu~le opiniâtEete vrai-
ment désespérée dans la poursuite
d'un succès impossible Rien n'a été
négligé pour réparer.' par les ~éta.~ de
F~xécutiom ee que le plan. initial avait
d'insufn'sant et d'incomplet: L'admi-
tusMati.oh du pays a été changée de
&)&d en comble, et le mot d'ordre
donné aux nouveaux préfets, sous-préfets,
maires ou juges de paix, a, été d'attaquer;
lc& répu.bÏica.ms par tous les moyens, en
portant la ca.l~ihni~ e~haut, eh exerçant
bt terreur en Bas, te tout au pi'ont des
royalistes, des bonapartistes,, des. réaction-
natres de tous les genres, queMe que fût
le~r cp.ça.rde, et audétrimcntde nos amis,
quel.lë que fût leur modération. La lutte
à été si Vive, l'ardeur de9 combattansa a
8tê.<.elic., qUe la tournée électorale du
~octobre a paru d'abord ne rien: résou-
dre, et que ~Omai a plonge la bataiMe
àlamanièredecegé~n.t de l'A.riosteq.u.i
co-ntinuaitL de-se battre, oubliant qu'il, était
mort. Heureusement, ces; oublis, cuntre.
nature ne durent qu'un temps, mais plu<
ktt~temps, quelquefois dMi~ l'liMtoire que
&m8 la fable. Les deux mois qui se sont
écoulés du )4 octobre an 14 décembre sont)
cer~inement. parmi les plus sombres que
I~a.~cG a).t traverses. Jusqu'au 14 oc-
tobre, les espérances du succesparmi nous,
tes entrainemens du combat, chez nos a':tr
tprsaires avaient donné à tous les esprits
~Re Sol'te d~tcam. q.lL teaait chez les
i!a3 d'une, juste conHançe et chez les au-
t'es du vertige. Mais, après la date qu'on
{~ait regardée comme fatidique, l'émotion
a été. ple~e d'a.mert'Hnés et'd'angoisses
loj-squ'op a vu le gouvernement essayer
de se maintehir contre la nation a l,a-
qaené'ilen &vait appelé. Oa. s& deman-
<~it quel~ étaient ses moyens de résis-
(d.ïtC'é, ses projet s, ses aune~: le fantôme
du coup d'Eta.t se présentait à toutes I~s
im~taatiOBS. Les coup.s, d'État s.ont tou-
jours une odieuseopération, mais les moms
donl~reux sont les plus courts, et
rien n'est plus impitoyable que de tenir
~f~a.ys: pe~dan~ deux mois dans une ap-
~M ? Mm MS MBATS
DUl7M~tl8~.
I
EXPOSITtON ~IVERSEME.
-BE.T'S.
(~t' iëme artic!e. FoM- les Kumérds des
2.=~=,~ 2, 6 et ii mai).
~
t~HbaCh. –~Piloty. –MenzeL–KBaus,.
Hotr. Boheimxao. Weraer.
HiMpbraBd. –Defregger. PUtz.
Kauibach. Keller. FagerItB.
Brândt.– GeDtz. Seel. Letbb.
Gusspw. BcendaL Scbcnck.
Kroner. Reder~ –? Achenbach.
Begas. WâgmuUer. Su~smaniQ-Ppl-
bord.–Adolphe HUde~rand.
r'
IL .De ser~t pa.s ëquitâble de juger l'é-
cole allemande uniquement d'après les
ouvrages que Fot) vpit. au Champ-de-Mars;
~c n'v e~ qu'incomp~~ment représen-
tée. Le gouyernen)en! tmp~rial ne s'est
décidé à exposer a. P~ris qu'au dernier
laomeDt, et letempg a ma.Tt~ué pour ré-
nMr tous les ouvrages q'u méritaient de
Egurer dans p-e concours internationaL
'pépias, par un septiiTient de déHcatesse
que nous apprécions vivement, en pris 1s
!a résolution d'exclure non seulement tous
Ï~s tab!eaux ayapt trait à !a guerre de 187&,
~us !es sujets de nature àb!esser!es sus-
c~ptibiiités françaises, mais encore des ou-
vrages inonensifs par eux-mêcies, dus au
pinceau d'arU~tes connus pour tràiterhabi-
tneliement des motifs politiques ou d'un
BationaHsme agressif. C'est dans ces con-
ditions que M. de ~emer, directeur de
Méhension cûn.tmueUe, mejne lorsqu'on
6n de compte la. menace n'es~ p~s suivie,
d'e~et. EnHn, 14 décembre, la dé tente.
s'est produite. M. le Président de la ré-
publique est rentré dans les voies eonsti-
tutioBJteIle&, et B&us ne pensons pas qu'il
s'en repente lorsqu'il Compare 'les sept
mois qui avaient précédé avec tes sept
mois qui ont suiyi.
Quant a la république, elle a prouve de
l'ëprëu.ve, et sa force matérielle et mo-
rale s'en est considérablement accrue.
Est-ce à dire qu'il- faille se réjouir que le
1~ mai ait eu lieu ? Non, à coup sûr Le
pays en a trop durement souiïert ) Et
Comment ne regre.tterions-Dous pas la
dJLvAsion plus profonde Qui s'est établie
entEe la république et une. fraction du
pai'H conservateur' ~ous avons toujours,
cru que ces conserYa.teuis égarés, qu.e le
j hasard a jetés dans un pArti, maia que la,
raison doit en faire sortir, nous revien-
draient tôt ou tard. Les apparences, & la
vei!ledu~6 mai, encourageaient déjà notre
espoir mais le coup de trompette du len-
demain a tout remis en question. Le point
d'honneur, la vanité, la crainte d'aban-
donner son camp au moment del'a.ppel aux
armes ont rallié les plus hésitans autour du
drapeau réactionnaire; bientôt ils n'ont
plus hésité, et parfois ils n~ontpas été les
moins violens contre nous. Voilà le grand
mal que le 16 mai a causé au pays! Il a
empêché l'apaisement de se produire, il a
l'animé les passions les plus malsaines, il
a compromu des hommes qui n'étaient
pas faits pour ce genre d'aventure. Ce mal
sera-t-il réparé? Oui sans doute, avec le
temps, mais il en faudra peut-être beau-
coup. Le dernier vote du Sénat a montré
la pro Fondeur des blessures que certains
amours-propres ont ressenties. Les mêmes
hoinmës qui auraient prodigué l'argent
pour donner plius d'éctat à LE~positiopt si
ce! éclat avait .~û rejai.Hir sur leurs nobles-
personnes, sileur.m,éri(es avaient dû en
être illustrés, refusent tout au .g'p,u,ve,rne-
ment, actuel. –Vous êtes république, cU-
SËnt-tls.; vo~us n'avez droit qu'au brou~et
Spartiate. Soyez modestes, soyez obs-
cncs, soye~ ennuyeux &~ dëpJaisans
soyez: au moins ce!a., puisque,, par
un frange oubli de vos principes, vous
ne.-voulez pas ~tre anarçhisScs et révolu-
tionnaires. H faut connaître ces mes-
sieurs du centre droit pour comprendre
n quel point le dépit peut tou~neF & la
rage et porter des gens d'esprit a du'e et
à faire des sottises,, et plus que des
sottises, ïïs n'ont pas ouvert l'Exposition
eux-mêmes ce!a suftit pouf qu'ils s'y
intéressent à peu près autant que,
lors du jugement de Salomon, la mauvai-se
mère s'intéressait, à l'eni'ant qui n'était
pas !e sien. Ces sentHnens sont, dans leurs
cœurs aigris les produits naturels du
~ma.i.Dureront-H.s longtemps? Hélas, c'est
à craindra! Le jour viendra po.urtant pu.,
par la nature des choses, les gens sensés
se détacheront des autres, et les inno-
cena des coupables. Nous avons constaté
déjà des conversions, assez nombreuses.
Bien plus, et plusieurs journaux ont
tué le veau gras' en réjouissance
nous avons eu la consolation de voir un
écrivain qui, sous ie 16 mai, conseillait
hardiment de percevoir un budget qm
n'avait pAS ét~ voté, dissiper d'une plume
ironique et légère les illusions monarchi-
l'Académie, des Beaux-Arts de Berlin, a
dû choisir dans toute l'Allemagne cent
trente tableaux et quelques morceaux de
sculpture, et l'on peut dire qu'il s'est ac-
quitté de cette tâche délicate avec un tact
parfait. L'installation elle-même est ex-
cellente, et l'ornementation sérieuse et so-
bre de très bon goût. On se sent dans un
salon et non dans un hangar, et, en gé-
néral, les aménagemens des sections étran-
gères nous font faire de pénibles réflexions
lorsque nous les comparons à l'arrange-
ment si défectueux de nossaUes fran-
çaises. Notre Exposition du Champ-de-
Mars va porter un coup bien rude a notre
vieille réputation d'entente, d'élégance et
de goût.
Il me semble qu'avec des différences
qui tiennent au génie et aux aptitudes
particulières des deux peuples, les artistes
allemands ont suivi depuis cinquante ans la
mêmerouteetsesont modifiés de la même
manière que noua. L'école allemande est
peu et mal connue dans notre pays, et nous
la jugeons avec un dédain, une sévérité et
un sans-façon qu'elle est loin de mériter.
Nous sommes très casaniers, et notre
ignorance est pour quelque chose dans
cette injuste appréciation. Les tableaux
que nous voyons de loin en loin a Paris
né suffisent pas il faudrait faire entrer
en ligne de compte les vastes décorations
murales de la Glyptothèquc et du Palais
Royal de Munich, celles du Musée de Ber-
)m et de beaucoup d'autres monumens.
Je voudrais avoir assez de place et de
temps pour carac tériser cet te école
mais je dois me borner à quelques mots.
Jusqu'en ISlOnu 1812, l'école allemande
avait suivi les Tnêmes erremens que la
nôtre. N~n seulement elle avait obéi au
courant qui, dans les dernières années du
siècle dernier, entraîna les artistes eties sa-
vans vers l'étude de l'antiquité classique,
mais il est juste de reconnaître qu'elle nous
avait précédés et dirigés de ce côté. Ce
sont !ës mémorables travaux des Lessing
et desWinckelmann qui, en pénétrant de
bonne heure chez nous, donnèrent une
ques, et faire un bail de trois, six, neuf avec
larépubliqaa.
H ne faut donc pas désespérer que les
dernières traces du 16 mai disparaissent
un jour. La Chambre, par sa sagesse et son
activité, a déjà réparé en grande partie le
te,mp3 qu'on lui a fait perdre. Après avoir
été obligée ~e voter trois douzièmes pro-
~soires,, elle a voté. te budget de 1878. La
commission qui doit étudier le budget de
1879 est nommée et s'est mise à l'tBUvre.
Les quatre contributions seront votées
avant que la Chambre se sépare, et les
conseils généraux pourrontprooéder au ré-
partementde l'impôt, à leursessiondumois
d'août. La. Chambre a déjà discuté et voté
~plusieurs lois importantes et elle a fait
) toutes ces choses sans interrompre la
vérification ~e ses pouvoirs, travail her-
culéen qui est enSn sur le. point d'être
terminé. Que reste-t-il donc aujourd'hui
du~ 16 mai? le souvenir dune entreprise
dont les uns sont fiers d'être sortis plus
forts, et les autres découragés d'être sor-
Ss définitivement 'vaincus. Ce résultat doit
inspii-ei à tous de prudentes rés'lutions, et
nous sommes bien s~rs que les auteurs de
l'aventure n\mt pas envie de la recom-
jmencer. Puisqu'elle levait avoir lieu, ren-
~pas grâce au ciel qu'elle soit passée, 6-
~nie, bien finie, et que la France, après
cette secousse, puisse aujourd'hui se pré-
senter au monde aussi grande et un peu
plus sage qu'il y a un an!
'.f: SQU~SEB.EP-~ïa'
CS8t)sre te 1S ts 16 Nfinaete, BSt:
!FînçoU!' '!4'!i. 7<2 .1712
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Compta.ntl032,9~.t034Q.13.~
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E!xtér'* espagnol.. 12 31/32.
Ex~rieur nouveau. 29 11/16, 29 3/4.
S~O turc. 8tr.8!87l72.
ËS'yptienues60/0.. l67fr.SO.
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TM'!<-a'apMe pp~véCt
prh'ée.
iService t6I
Des avis de Saint-Pétersbourg démentent la
nouvelle de la mort du prince GrortchakoR'.
Saint-Pétersbourg, le 16 mai.
On observe un silence complet au sujet des
rapports que le comte Schouvàîofr a faits à l'em-
pereur et- des entretiens qu'il a eus au ministère
des affaires étrangères. Il y a aussi lieu de croire
que l'on a invité les organes officieux & garder le
sDencc,'afin qu'une polémique inutile entre les
journaux russes et les journaux étrangers n'altért
pas. avant !e retour du comte Schouvatofî à Lon-
dres, les intentions évidemment conciliantes que
la Russie et l'Angieterre manifestent a l'égard
l'une de l'autre. On suppose que le comte Schou-
valotf quittera Saint-Pétersbourg à la tin de cette
semaine et s'arrêtera fort peu de temps a. Berlin.
On discute dans les cercles politiques les différen-
tes conditions dont l'acceptation peut a mener une
entente réelle.
On maintient en première ligne ta. nécessité
d'atteindre le but de la guerre, c'est-a-dirè de
donnèr'1'indépendànce aux'chrétiens de la Tur-
quie mais on ne pense pas, d'un autre côté, que
la carte provisoire de la Bulgarie ne puisse pas
base scientifique à la doctrine de David
et contribuèrent tout au moins à étendre
et à auermir l'influence de cette puissante
école qui pendant longtemps régna, sur la
plus grande partie de l'Europe. Ïtais, dès
la fin de l'Empire, sous l'influence du mou-
vement national qui souleva l'Allemagne
contre nous, on vit se produire une réac-
tion très vive. Elle donna naissance à
une école nouvelle qui, abandonnantl'ànti-
quité classique comme source unique ou
principale d'inspiration, chercha ses su-
jets dans les livres sacrés, chez les poëtes
du Moyen-Age, dans les légendes popu-
laires, et ses modèles chez les premiers
.maîtres de la Renaissance italienne. Quel-
ques peintres réunis a Rome, Schnorr,
Yeit, Cock, Vogel, Schadow, T~uhrich, se
groupèrent autour d'Owerbeck, l'apôtre de
l'école, et l'on pourrait dire de la nouvelle
secte. Ces peintres se convertirent pour
la plupart au catholicisme entre 1810 et
1820, et la révolution qu'ils s'eHbrcèrent
de déterminer dans l'art eut, dès l'origine,
un caractère religieux et mystique très
prononcé. Ils professèrent que l'étude de
l'antiquité et de la nature était inutile,
dangereuse et propre seulement à enchaî-
ner les élans de l'imagination et de la foi.
Ils s'attachèrent à imiter les maîtres om-
briens, depuis Fra-Angelico jusqu'au Pé-
rugm. Ce fut la branche religieuse de
l'école allemande. Mais, à }a'même épo-
que et dans la même ville de Rome, Cor-
nélius levait un autre drapeau et prenait
pour modèles les grands peintres du sei-
zième siècle, et surtout Michel-Ange et
Raphaël. 1 1 1 ~l,
Plus puissant et plus violent qu'Ower-
beck, avec plus d'audace, de tempéra-
ment et de volonté, il ne s'est pas plus
que lui anranchi de l'imitation. Là même
erreur a produit chez ces deux hommes
éminens et de nature si diverse les mpmes
défaut&. Si la peinture du premier est chi-
mérique, celle du second est tou~e de con-
vention, et, malgré le respect que Fon
éprouve pour ces grandes œuvres dues &
des hommes poussés et soutenus par les
être modifiée. On ne croit pas non plus que les
autres compensations, telles que les conditions
fixées relativement à l'indemnité de guerre, soient
absolument indiscutables. On pense qu'il ne peut
pas du tout être question do la rétrocession de
Kars maison ne s'exprime pas d'une façon aussi
absolue au sujet de Batoum. On considère que
l'acquisition de Batoum aurait un mauvais
côte. vu que cette conquête n'aurait pas une
grande importance pour l'empire russe, si ce
pays ne dépensait pas des miltions de rouble~
atia d'établir des voies de communication
plus commodes et des forti(lca.tions plus conve-
nables.
Londres, le 16 mai.
La reine passera prochainement une inspection
des troupes de Wooiwieh.
Le Times publie les nouvelles suivantes
Philadelphie,, le
arms Cdmpany, 200,000 fusils fabriqués tout d'a-
bord pour fes Turcs. II a commandé 500,000 au-
tres fusils.
Saint-Pétersbourg, le to. Le comte Schouva-
loff a de fréquentes entrevues avec les person-
nages qui conduisent tes affaires extérieures. Il
partira vers latin de la semaine et arrivera pro-
bablement à Londres le 21 au soir.
Les inûuences pacifiques prévalent, et les obs-
tacles qui ont empoché jusqu'ici une entente en-
tre la Russie et l'Angleterre ont pris un caractère
de gravité moindre.
Rome, le 15. Les ministres des finances et
de la guerre ont présenté un projet (te loi de~
mandant un crédit supplémentaire de 18 millions
pour le budget de la guerre.
Le ~SM~r~ annonce, dans une dépêche de
Vienne, que les insurgés musulmans de la Rou-
manie occupent deux passes des Ba)kans.
Le même journal dit que la commission des
torpilles fait des études sur ià rivière Hooghiy
atin de déterminer les poinfs-où il faut, placer des
torpittes pour la protection do p~iputta, encàs
de nécessité.
Çonstantinqple, le 1$ mai, soir.
Après la visite d'usage au ministre des affaires
étrangères, le prince Lobanofl' est allé a Saa-Ste-
fano conférer avec le général Totleben.
M. de Kelidoif part demain en congé.
Les troupes russes de San-Stefano campent
sous la tente. Elles ont établi leur campement à
une lieue de distance de San-Stefano, du côté de
Constantinople. `
Londres, le i6 mai.
Le marquis de Salisbury a reçu aujourd'hui
deux députatibns composées de fabricans de co-
ton et de laine du Yorkshirë et de Manchester,
qui lui ont exprimé l'espoir que le gouvernement
obtiendrait à l'avenir, dans les tarifs européens,
un traitement plus favorable pour tes marchandi-
ses anglaises.
Lord Salisbury leur a répondu que le gouver-
nement ne pouvait exercer qu'une pression mo-
rale sur les gouvernemens étrangers, pour les
amener à fixer les tarifs sur la base du libre-
échange, et qu'il regrettait le mouvement rétro-
grade des principes du libre-échange.
Le gouvernement a adressé de vives remon-
trances à Madrid contre la politique de l'Espagne,
relative aux tarifs.
Quant a la Roumanie, le ministre ne pense
pas que cette principauté fasse aucune démarche
tendante à lut aUëner )a sympathie de rAngle-
terre.
Athenes,Iel6mai.
Le colonel Aljio, l'envoyé roumain, dîne avec le
roi aujourd'hui. Il repartira demain pour Bucha-
rest.
Presque tous les chefs insurgés de Macé-
doine et de ThessaUe, notamment l'évêque Ky-
trous. Baudeki et Doumbitikitis, sont venus à
Athènes, où on leur a fait un accueil enthou-
siaste.
Le gouvernement compte incorporer ces bandes
dans l'armée hellénique.
L'opinion publique se prononce en faveur de la
guerre.
guerré: Bucharest, le 16 mai.
Le prince Charles, après avoir visité les cam-
pemess de l'armée au nord de Cra'iova, est parti
pour 'Tùrn-Sévèriu.
Lès moùveméns de troupes russes et les trans-
ports d'approvisionnemens continuent dans la
direction du panube.
'Le JBoM~t~ appelle l'attention du gouver-
nement sur la propagande que les Russes fe-
raient auprès des paysans afin de se ménager
leur appui. Suez, le 16 mai.
Les transports G'opes allant a Malte, sont arrivés. lis prennent une
provision d'eau avant de passer le canal. Il
Rome, le 16 mai.
Le projet présenté à la Chambre des Députés
par le ministre de la guerre, d'accord avec le mi-
nistre des finances, dans le but d'autoriser le ·
gouvernement à se procurer 10 millions de francs
··~·~·1
convictions les plus sincères, par le talent
le plus vrai, l'infirmité du système qu~ils
ont suivi saute auxyeux, et l'on se demande
comment des artistes aussi distingues ont
pu Songer à remplacer l'étude directe et
constante de ia nature par les savans
â=péu-près que fournissent une mémoire
à-peu-près que fournissent une mémoire
exercée, un esprit nourri de fortes études.
Cependant, dans ce~ œuvres imparfaites,
l'ensemble, la conception générale est
souvent des plus remarquables. Ce sont
des penseurs de grand mérite qui s'expri-
ment dans une langue qui n'est pas la
leur, et les grandes compositions décora-
tives de Haulbach, par exemple, ont une
valeur qu'on ne saurait contester. Or, il
me semble que depuis une vingtaine d'an-
nées lés artistes allemands cèdent comme
nous-mêmes à l'entraînement général,
qu'ils abandonnent la peinture d'histoire
pour le genre, et que cette grande école de
style qui 'a tieuri pendant la première
moitié du siècle est près de s'éteindre et de
finir chez eux comme chez nous. Ingres et
Cornélius sont morts presque en même
temps. Kaulbach n'a pas tardé à les sui-
vre, et ces grands artistes n'ont guère laissé
de disciples. On fait sans doute encore à
.Berlin et à Munich, comme à Paris, des
décorations murales qui ne sont pas re-
présentées au Ghamp-de-Mars; mais à
Berlin et~ à Munich, comme à Paris, c'est
certainement aujourd'hui le genre qui
intéresse tout particulièrement le public
et qui domine.
Pour cet article encore, je suis obligé
de demander quelque indulgence le Cata-
logue n'est pas publié, et lés titres que je
donne aux tableaux n'auront pas. Je le
crains, toute l'exactitude, la précision dé-
sirables.
On trouve, daas l'exposition allemande,
deux ou trois ouvrages que l'on peut
rapporter à la peinture d'histoire, entre
autres 'C~Me~c~M~ et la C~KC, par
M. Gebhardt. Dans le premier, la composi-
tion ne manque pas de grandeur, et les trois
crucifiés se détachent d'une manière sai-
sissante et tragique sur le iond gris du
par la vente de Mens domaniaux, vise unique-
ment des dépenses pour )à remonte, pour des
travaux de fortifications, pour l'entretien du ma-
tériel des forteresses, et enSn pour la ponstruc-
tion de bâtimens militaires.
Le Sénat a. voté en prépare lecture le
projet de lot sur l'état-major çt il doit
continuer demain en seconde lecture la dis-
cussion qui a été remise avant-hier après
le rejet de l'article 5. Si le projet a des
chances sérieuses de passer cette fois,
c'est que tout le monde aura senti qu'un
nouvel ajournement n'est plus admissi-
ble mais, au fond, les opinions parais-
sent tout aussi divisées qu'elles l'étaient
au début, pu plutôt le besoin de discuter
est tout aussi vif il n'y a de changé que
les points sur lesquels porte le désaccord.
Ce sont les articles 2 et S qui ont donné
lieu aux plus vives controverses. Il s'agis-
sait d'abord de savoir si l'article 2, qur
commence ainsi « Le service d'état-major
a pour mission d'assister le commande-
ment dans l'exercice de ses fonction~, d'as-
surer la transmission de ses ordres B, se
terminerait par ces mots « et d'en suivre
l'exécution. La commission était pour le
maintien de ce membre de phrase, qui a
été défendu par les généraux de Cis-
sey, de L~dmirault, Billot, sans par-
ler d'autres orateurs. Le ministre de
la guerre a combattu lotir avis, et
dans les deux lectures un vote du Sé"
nat lui a donné gain de cause; les mots
« et d'en suivre l'exécution M ont donc
été supprimés. Si l'on nous demandait
maintenant en quoi l'addition ou la sup-
pression de ces mots intéresse la
constitution de notre service détat-ma-
jor, nous serions obligés de répondre
que ce sont 1~. de hautes questions
métaphysiques dont l'importance échappe
à l'intelligence vulgaire. Il nous sem-
ble en effet qu'une loi n'est pas faite
pour donner des définitions, et que la
nature dès choses l'emportera toujours
dans la pratique sur les subtilités que
le législateur aura cru lui opposer.
C'est déjà peut-être une subtilité de
vouloir distinguer sans cesse entre le
commandement et le service d'état-major.
La pensée du chef, quand elle prend la
forme d'un ordre, entre dans le domaine
du service d'état-major, et cet ordre à
son tour, pour ïlevenir un fait sans s'al-
térer en chemin, a besoin d'être suivi
dans l'exécution par le service d'état-major
qui l'a transmis. Concevoir une idée, la
transmettre par un ordre, assurer et sui-
vre sa réalisation, ce sont là les attribu-
tions du commandement et du service
d'état-major qui apparaissent confondues,
sauf à l'origine. Dans la pratique, un
général considérera toujours le service
d'état-major qui renvii'Dnne comme un
instrument qui multiplie ses propres fa-
cultés, qui lui permet d'assister partout
à la fois où sa volonté a besoin d'être
présente. Il nous semble donc que le mi-
nistre de la guerre a été un peu loin quand
il a prétendu que ces simples mots « efd'en
suivre l'exécution ~pourraient être blessans
pour la dignité du commandement. De
~uel commandement s'agit-il? Non pas de
celui d'où l'ordre ëmane'assurément, mais
ie so~ subalterne qui doit l'exécuter. Il
y a la, comme on voit, une confusion de
Lermes, et malheureusement ce n'est pas
ciel le groupe de la Vierge soutenue pa~
l'un des disciples et levant ses deux bras
vers spn ~ls est bien compris et
émouvant, e.t j'en dirais s autant des
personnages à gauche, dont ,tes panto-
mimes et les expressions son.t viv.ement
senties. Majs pourquoi ces ~s costumes
Moyen-Age, ;cette exécution qui rappelle
la manière de peindre des anciens maî-
tres de l'école rhénane ? N'y a-t-il pas ~à
une aSectation regrettable'? Le second
ouvrage de M. Gebhardt est plus personnel,
et l'artiste est parvenu à renouveler un
sujet souvent et admirablement traité
par les plus grands maîtres. L'ensemble
est bien disposé, et l'arrangement du
Christ et des trois apôtres qui l'entourent
m'a paru très heureux la figure accoudée
la tête dans la main a. également un b.on
caractère~Je dois malheureusement ajou-
ter que le parti-pris manque .totalement
d'eSët e.t que la couleur est triste et
morne.
Le grand portrait de femme qu'expose
M. Richter sera certainement et très jus-
tement remarqué c'est celui d'une jeun~
et belle personne assise près de la che-
minée, le coude droit au dossier de la
chaise, la tête appuyée à la main. Sayobe
de satin blanc est décolletée, les bras
sont nus, et l'ensemble de la Ëgure se dé-
tache de la manière la. plus franche et la
plus heureuse sur le fond d'appartement.
Cet ouvrage est la tache brillante et Imni-
neuse de cette salle. H faut dire que l'ar-
tiste a été aidé par le modèle, d'un type
très noble et très distingué. Mais il y a
mis du sien pour l'arrangement qui est
excellent, et la belle facture franche, large,
d'un très beau caractère. Le dogue couché
auprès de la dame est superbe. Le même
artiste a encore envoyé deux portraits
très remarquables, mais moins importans.
D'autres ouvrages de même nature mé-
riteraient d'être mentionnés. Je signale-
rai en particulier un portrait d'homme,
par Lenbaçh. IL est vu presque de
face, les deux. mains qui tiennent un livre
croisées sur les genoux. C'est une pein-
la seule qui se soit présentée au coara
de ce débat.
Où l'honorable général Bore! nous
semble être sorti tout à fait d~ la réa-
lité, c'est quand il a exprimé la crainte
qu'un officier d'état-major puisse un jour;
si l'on admettait dans la loi le membre de
phrase condamné, s'en autoriser pour sur-
veiller à son propre compte les chefs aux-
quels il aurait eu des ordres à communi-
quer. La connaissance de l'esprit de subor-
dination qui règne dans notre armée me
jusque aucunement de pareilles craintes
et nous serions tentés de dire plutôt
que l'esprit d'initiative et l'empressement
à assumer des responsabilités sont des
qualités encore assez peu développées
chez nos officiers pour que le législateur
n'ait pas & prendre de précautions contre
elles.
Pour résumer notre opinion sur l'arti-?
de 2, nous dirons qu'on aurait pu aussi.
bien se dispenser de le faire entrer dans
la loi parce qu'il ne dépend pas d'une loi
de limiter par une définition abstraite:
les attributions qui ressortent de la nature
même du service d'état-major et de ses rap-
ports avec le commandement. Mais cet arti-
cle étant admis, il peut être regrettable que:
['on ait repoussé l'addition proposée pas-
la commission. Ces quelques mots avaient
du moins ceci de bon qu'ils pouvaient
rappeler aux chefs investis du commande-
ment que leur responsabilité n'est pas
dégagée par le fait d'avoir ordonné une
mesure, mais qu'ils doivent sui'veilleF
leurs ordres jusqu'à ce que l'exécution
en soit entièrement assurée. En fait
de précautions, celle-là ne serait pas
superflue, car il est arrivé souvent
dans la dernière guerre que le succès
d'opérations importantes a été compro-
mis parce qu'un ordre donné n'avait pas
été transmis ou avait été mal exécuté. Et.
les procès militaires ont fait voir ensuite
que la responsabilité pour ces fautes
graves ne trouvait à se reposer nulle
part; ni sur le chef qui se croyait quitte
parce qu'il avait donné l'ordre, ni sur
'état-major qui devait l'avoir transmis.
Si la loi tient absolument à définir les
attributions du service d'état-major, le
meilleur serait donc qu'elle proclame la
continuité de la responsabilité depuis 1~
moment où l'ordre émane du chef jusqu'à
l'instant de. sa pleine exécution; et c'est
précisément ce à quoi s'est refusé le
Sénat en écartant les mots ajoutés pa~ la
commission.
Le Sénat a repoussé également, sur lu
demande du ministre de la guerre, l'ar-
ticle 5 qui proposait la constitution d'une
commission permanente i'état-major. Sur
ce vote, la commission du Sénat a demandé
la remise de la discussion à une prochaine
séance qui est celle de demain. Nous at-
tendons les nouvelles résolutions de la
commission pour aborder cette impor-
tante question.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
« Trois validations de suite pour commen-
cer; mais elles ne concernent pas les candi-
dats à affiches blanches dont les pouvoirs
restent à verger. Les députés valides aujour-
d'hui sont MM. Vignancourt, Poujade et Na-
quet, que les électeurs viennent de replacer
ture très claire et très singulière, d'une
exécution un peu égratignée, mais qui
fait une vive impression.
C'est à Munich qu'il faut voir M. Piloty, et
il ne serait pas équitable delejugersurun
tableau d'ordre moyen qu'il a envoyé au
Champ-de-Mars. Le sujet se rapporte, à ce
que ~e crois, al'histoire de Wallenstein. Les
deuxJSguressurledevantsont d'un très bon
caractère, bien comprises, étudiées sur na-
ture et exécutées avec largeur et fermeté.
Ces qualitésnemeparaissentpas se soutenir
dans le cortège qui passe au second plan.
On relèverait sans doute quelques bonnes
parties, des détails intéressans de costu-
mes, d'armures et d'autres accessoires.
Au point de vue de la vérité historique,
cet ouvrage a certainement de la valeur;
mais l'exécution terne et monotone man-
que de vie. M. Piloty a rendu service à
l'art allemand en réagissant contre les
doctrines absolues de Cornélius. Mais j'ai
été un peu désappointé par ce tableau qui
ne me rappelle qu'imparfaitement les toi-
les exposées par le même artiste en 1867.
Le tableau de M. Menzel, qui représente
l'atelier d'un fondeur, ne m'a pas enchanté.
Toutes ces ngures dans la nuit, noire*
d'un c~té, vivement éclairées de l'autre
par les reflets rouges de la fonte incan-
descente, forment un ensemble heurté,
d'un eSet désagréable et antipittorMque.
Mais il y a beaucoup d'énergie, une véri-
table puissance dans l'exécution, etrim-
mense salle avec ses charpentes en fer,
ses machines, ses grues, est très fantas-
tique. Je préfère à cet ouvrage un petit
tableau du laême arliste <{ui représente
une réunion d'pi&ciers et de dames. C'est
une bonne peinture, large, grasse et com-
prise dans un très bon sentiment de cou-
leur.
Ce sont les tableaux de genre qui;
somme toute, forment la partie la plus
caractéristique et la plus intéressante de
l'exposition allemande. La, tentative dea
Cornélius, des Qwerbeck, des Kaulba.ch,
très noble en elle-même, était -peut-être
un peu artificielle et forcée. Avec le genre,
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