ÉDITION DE PARIS.
MEmmis M
j~s..
ON S'ABONNE
fae des. PtBtres-Saint-Germain-rAnxen'oÏft, tT<
fmtX BB t'ABOKMNNBHMTP
Un an. Six mois. Ttois moM
DêpMtemeM. 8~ fr. < ~0 Cr. M & à
P&rts. Mfr. Cr. 3SEr. p~. itttt.
Les tboanemens partent des t"chaqaomois.
Ptufhtt ttepa~tenM'tM, nn mamNépe. tt eent.
In ~.Mtttam, appty to Cewte amd C", for~a~
Mw~papers:on!ce, n, Gresham street, G. P.6,;
JMM. Me!My, Ba~e E. C., Lonaon; MM. ~!V.-M. SmKh et WeS,
i8S, Strand, W. C.. London.
ABruMHes, & l'O~M <<< jM~Kc<~ «, medeta
Madel~ne, d~ns tes Mosques et 6amB lM M-
Mteth'hmes desA VsJpar:uso (ChiU), chez M. Créâtes L. Tornero.
mCREM iSMM
tm
ONS'~BONK8
en Belgique, en Italie.
dans le Lnxembouré, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans 1«
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
~t moyen d'une valeur payable & Paris oo de
)MBdats-poste, soit internationaux, soit franciue:
et dans tous les pays du Nord
Chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
ft FtmTOi d'une valeur payable & PMt*.
t,ttt mnonces sont recuM
t!Mt MM. B~mehey, ~a~te
a,phM~delttBoaMe, <
JMJMAL DES DEBATS
PCLtT~HES ET HTTERAIRES
Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le i~ mai sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
MAMM i~MAï
Lorsque, il y a peu de jours, nous avons
émis quelques idées sur la manière dont
les anaires d'Orient pouvaient être ré-
glées, nous n'avons pas eu la prétention
de présenter un programme, ni l'espé-
rance qu'il serait adopté dans tous ses
détaiISt On nous reprochait de nous
borner à une critique négative; on
nous disait que nous serions bien em-
barrassés de sortir de ce rôle facile et
d'arriver a des propositions positives.
Voila pourquoi, dans un simple intérêt de
polémique, nous avons réuni quelques
idées qui n'avaient d'ailleurs rien d'ab-
solu ni rien de nouveau. Nous avons ob-
tenu une adhésion plus générale que nous
ne l'avions espéré, et la plupart des jour-
naux étrangers conviennent aujour-
d'hui que nos propositions sont très
acceptables, et que tôt ou. tard elles en-
treront, au .moins en partie, dans le
droit public de l'Europe. C'est ce que re-
connaît r~~Me~M Zc~MK~ dans un ar-
ticle dont nous avons reproduit un ex-
trait. C'est ce que reconnaît aussi la
.Pble que nous avons publié en entier. La
.Po~ de Berlin, avec une bonne foi qui
l'honore, a renoncé aux illusions qu'elle
avait partagées et propagées pendant
quelque temps. « Nous-mêmes, dit-
~.elle, nous sommes de ceux qui,
? dès le début de la crise qui dure de-
? puis trois ans, et à plusieurs de ses
M phases, ont signalé les périls d'un ajour-
anement. Aujourd'hui, nous n'hésitons
)) pas à reconnaître que cet ajournement
B ~st inévitable, et qu'il serait un bienfait
? pour l'Europe. Probablement donc,
? F empire ottoman pourra encore conti-
? nuer d'exister, et vraisemblablement
? sans diminution considérable de son
? étendue actuelle. .Et ce n'est pas seu-
lement dans le reste de l'Europe, mais
encore en Russie que cette idée a 6ni
par se répandre. Nous avons été
surpris de lire, dans le numéro du 4 mai
du j~~o~M!~ ~~ONM~M', une corres-
pondance de Saint-Pétersbourg tout &
tait conforme à nos désirs. « Nous som-
B mea en état d'assurer, disait le cor-
o respondant du JVcMor~, que toute
N la Russie ne demande pas mieux
s que de retirer ses troupes non seu-
e lement de la Roumélie, mais même
M de la Bulgarie, si l'Europe veut prendre
]o en main le règlement de la question
s d'Orient selon le programme publié
a par le JoM~M~ Z~ L'Agence
Russe elle-même, dans une dépêche
du 12 mai, cherche et propose « une
» combinaison qui assure et la vita-
B litédelaTurquie et l'indépendance cbm-
o piété–bien qu'elles restent tributaires–
B des populations chrétiennes soumises à
!? l'administration turque. ? Elle reconnaît
que c'e&t à l'Europe qu'il appartient de
régler cette solution, et ne désespère pas
de voir la Russie et l'Angleterre d'accord.
H C'est précisément, dit-elle, parce que
l'Angleterre doit, comme laRussie, ne pas
N désirerle démembrement de là Turquie,
» qu'une entente avec elle est désirabie et
a possible. ))Nous pourrions multiplier ces
citations; bornons-nous à citera jT~m~
qui naguère encore voulaitune soluttondé-
nnitiveetqui rêvait de fermer l'ère des
complications orientales. Notre confrère
s'indignait contre notre scepticisme; son
correspondant de Constantinople lui
promet maintenant de lui exposer « une
solution qui exprimeles vœux des popu-
lations intéressées. »
a Pour cela, dit-il, il nous faudra entrer
dans d'assez longs déveioppemens; mais
Bous pouvons dire dès à présent que ceUe
&o!ution n'a pas le caractère absolu de celtes
que préconisent certains publicistes aussi
ardens que peu praUques qui suppriment
les Turcs d'un trait de plume. On est ici plus
équitable. On étaMitTïne distinettOQ Béees- v
saite eatro rotiga.rchie détestable qui a perdu
t'empire, et le peuple turc dont les qua-
lités et le droit à l'existence sont indiscuta-
bles, peuple infortuné ~qui expie crueUement
dts fautes qu'il n'a pas commises. Lefa~MM des peuples Don musulmans repose
sur le principe abgolument:eo!t'<:ct de l'attri-
bution à chacune d<*s nations de l'ancien em-
pire des territoires où eHes soct eh posses-
sion de la majorité du nombre. C'est assez
dire que tes Turcs ne seraient pas exclus de
cette répartition mais leur dominattOTi dis-
paraîtrait dans les p'ovinccs où Hs sont en
minorité. Us y vivraient sur un pied d'éga-
lité de droits et de devoirs avec les autres ci-
toyens. On formerait ainsi, soit une federa-
tïon, soit des Etats àutdcomea relevant les
uns du pouvoir direct, les autres du pouvoir
Dominât du SuUan.Mais– et c'est ici le
point esssentiel cette organisation aurait
Heu sous !a direction et le contr6)e de l'Eu-
rope, qui prendrait teMes mesures et teHes
garanties que lui &u~érei'aieht l'intërêt du
pays et le sien propre.
Aviona-nous dit autre chose, et f&llait-il
Dous en faire un reproche, puisqu'on de-
vait parler comme nous quelques jours
plus tard ?
Les idées de modération semblent donc
être en progrès dans toute l'Europe, et
même, paraît-i!, dans les sphères offi-
cielles à Saint-Pétersbourg. Ce revi-
rement était facile à pressfn~ir, et le
prmce GortchakoiT n'en serait pas étoa~
si sa maladie lui permettait de suivre en~
core et de diriger les adirés. N'est-ce
pas lui qui écrivait, le 16juin .1876, au)
comte SchouvaloÛ* « Nous ne croyons
pas plus que M. Disraeli à la durée in-
s dénnie de l'état de choses anormal que
M présente l'empire ottoman, mais rien
« n'est encore préparé pour le remplacer,
a et sa chute subite risquerait d'ébranler
') l'Orient de l'Europe. Nous croyons
? qu'aujourd'hui comme il y a huit mois
') il n'y a p&s lieu de souhaiter l'ex-
plosion d'une crise décisive en Orient,
les choses n'étant pas sufSsamment
mûres pour une solution? H Voila, ce
que savait le vieil homme d'Etat, et il faut
regretter bien vivement qu'if n'ait pas su
ou qu'il n'ait pas pu résister aux entraîne-
mens du parti dont le général Ignatieff est
l'expression. Ce parti s'est cru assez ha-
bile ou assez fort pour avancer de la du-
rée d'une génération la solution de la~
question d'Orient. Le traité de San-Ste-
fano qui a été son œuvre est un essai
aventureux dans ce sens mais l'essai n'a
pas réussi et s'est heurté à l'impassible
réalité des choses. Nous l'avions prévu,
et qui ne l'avoue maintenant? Le traité
est venu trente ans trop tôt il est mort-né.
Les sages réflexions du prince Gortcha.-
kou' gardent toute leur valeur et la Rus-
sie, pour avoir été trop vite, est placée
aujourd'hui dans l'alternative ou de re-
culer pour céder aux vœux de l'Europe,
ou de défendre par une guerre terrible
la position qu'elle a prise. Ses vrais amis,
ceux qui s'expliquent ses fautes et les
excusent en partie, souhaitent vivement
qu'elle cède mais leur voix sera-t-elle
entendue?
Nous avons dit l'excellente impression
que le discours de M. 'Waddington a pro-
duite en Europe, et nous avons sur ce su-
je~ peu de chose~ & ajouter. On,lira toute-
fois avec intérêt Yes extraite qui suivent
t~'un des derniers articles du F~eM-
feuille ministérielle de 'Vienne:
« II est consolant de voir que la première
occasion qu'a saisie le ministre actuel des
aiTaires étrangères pour s'exprimer en séance
publique de la Chambre sur le rôle de la
France dans la question du Congrès n'a servi
qu'à conSrmer là-confiance qu'on avait dans
les intentions du gouvernement français.
On sait que !è duc Decazes, tout en prenant
un soin constant de ne pas provoquer des
complications prématurées, a travaillé avec
plus ~le persistance que de succès & pré-
parer une alliance pour l'avenir avec la
F~ussîë, comme une condition indispensable
d~une guerre de revanche future contre
l'AHomagna. C'est une politique qu'il a su
conduire non sans habileté, et qui répondait
mieux aux passions qu'à la raison des
Français. Elle lui a permis de conserver
son jposte successivement dans plusieurs
cabinets. La po)itique qui a pris le dessus
aujourd'hui à .Paris est une politique dont
lé but dernier n'est pas de chercher à tout
prix des alliances pour une guerre, mais plutôt
dèJortiSer la France dans la paix et parla.
paix; elle part en effet de ce principe )uste
que le fort seul peut trouver des alliés sûrs
oton, en répondant à l'interpellation par la-
quelte les bonapartistes, qui sont maintenant
en plein déclip, on t voulu lui tendre un piège,
a: fait une déclaration qui produira unenaute
s&tisïaction dans toute i'Europe. H a regretté
de ne pouvoH', comme d'autres ministres dans
d'au très pays, communiquer tousiesdoeumens
reiatifsasConerès, et il a revendiqué pour la
France le rôle d'un témoin désintéressé et d'un
conseille)' amical. Puis. il a déclaré que la.
France n'avait d'autres engagemens que ceux
qui résuHeùt de la signature qu'elle a apposée
nuf les traites existans. Par cette déclaration, la ]
France rentre de nouveau, comme puissance
costipulante. dansleeoaeerteuropéen.et.satis
intervenir directement tant qUesonhonnew
et son intérêt ne seront pa.s lésés, elle prend
position & côté des puissances qui, comme ]
elle, se croient engagées p~r les traités qu'elles.
ont signés. La France républicaine renonce
aux espérances de revanche que lui ins-
piraient les tentatives d'une alliance con- ]
tre nature avec la Russie; eUe se réjouit
désabonnes relations qu'elle entretient avec i
toutes les puissances sans exception; elle se
place/sur le terrain des traités. Par cette
politique, etie a choisi ime voie qui. conduit ]
à son pK'pre bien et à la paix de.rEurope. ))
On voit donc qu'à l'étranger on pense
absolument comme nous sur le sens et i
sur la portée du discours de M. le mi-
n;stre des aSaires étrangères.
SOCRSE BE ~ASM
0!«e.
Comptant. M 80. M':s. s
Fihcour. 738S. M. 1S.
*.i/))'e/<
Comptant t03 25 t0~ .M
CdmptMH09Ftpcaurt096~12M9'?0. ?l2
PKDTN MURSB DB SOtN.
Emprunt S 0/0. 109 &. 67 1/2, f2 1/&. 6a.
30/0. '74fr.3ff.9f).
O~'O turc. Sff.M.
Panque ottomane.. 3S6h'.M.
Egyptienn6s60/0.. nza'tft'.
Nous recevons de notre correspondant par-
tieutier la dép&ehe suivante
'"Vienne, le il mai, soir.
La dé.cision da la co[nnnssion parlenien-
ta;re refusant le crédit de 60 millions de flo-
rias peut passer pour fort regrettable, mais
elle ne change en rien les dispositions du
gouvernement. Ce sera simplement un retard.
et !es difficultés soulevées, qui sont surtout
de forme, seront aans doute ap'anies par la
cmivocatioB des Délégations pro~tée pûur le
~CM~N u
'MMgfapMe privée.
(SerTice télégraphique de l'agence Havas.)
Berlin,let4mai.
Suivant la Ce~M~.o~~Kc~ ~oc~cM~, l'empe-
reur, en recevant dimanche, enprince héréditaire. les membres du cabinet qui
étaient venus lui apporter leurs félicitations, a
répondu au doyen d'âge du ministère, M. Leon-
hardt, que c'était la troisième fois qu'on avait
tiré sur lui, et que, tout attristant et émouvant
que soit )e fait, ii trouvait une immense conso-
tation dans les sympathies de la population qui
se sont manifestées si vivement dès le premier
moment. Ces manifestations, a dit l'empereur,
m'ont fait du bien. Mais il ne faudrait pas pren-
dre ces choses-là à la légère. Lorsque j'ai été,
ajouta-t-il, membre du ministère d'Etat, j'ai tou-
}o vaienc nécessairement naître des tendances anti-
gouvernementales de cette époque, et mes pré-
visions n'ont malheureusement été que trop jus-
tifiées par les événemens de t848. Aujourd'hui,
c'est de nouveau et plus impérieusement que ja-
mais le devoir du gouvernement de travailler à
ce que les élémens révolutionnaires ne prennent
pas le dessus. Chaque ministre, a dit S. M., doit
y concourir pour sa part< Avant toute chose, il
'est essentiel que le peuple ne perde pas le senti-
mentreligieux.
La Co~'M~oM~SMCC ïM'opMMM!~ croit qu'en au-
cun cas la session du iteichsta~ ne pourra être
closeavantleMmai.
Berlin,lel4mai.
Dans l'interrogatoire qu'il a subi hier, Hœdel,
l'auteur de l'attentat contre l'empereur, a conti-
nué de nier. On a invité les autorités de Skenditz
et de Leipzig à interroger plusieurs individus et
a les arrêter s'il y a lieu, vu qu'ils sont sérieu-
sement soupçonnés d'avoir des attaches avec
Hœde).
Constantinople, le 13 mai, soir.
La Sublime-Porte a contracté avec les ban-
ques locales une avance de 700,000 livres turques,
indépendamment de l'avance de 300.000 livres
nécessaires au rapatriement des réfugiés.
L'évacuation de Choumta parait retardée.
Les Russes construisent des retranchemens
dans les environs de San-Stefano.
De nouveaux canons Krupp sont arrivés a San-
Stefano.
Le comte Zichy dîne demain avec le Sultan.
D'après dès lettres reçues d'Andrinople, les in-
surgés des monts Rhodope auraient été renfor-
cés par de nombreux Albanais, en prévision de
nouveaux engagemens.
La commission d'apaisement de Philippopoli
n'a obtenu encore aucun résultat.
L'état sanitaire s'est aggravé à Andrinople et à
Philippopoli.'
Constantmople,lél4mai.
.Les négociations pour Mvàcuatton par les
Turcs das places fortes, simultanément avec la
retraite des Russes de San-Stefano, ont échoué
parce que le plan du général Totteben n'a pas
été approuvé a Saint-Pétersbourg.
Londres, le 14 mai.
Le TïatM, parlant de la. mission du comte
SchouvàIoS, s'exprime ainsi
«Le comte SchbuvaloH'n'est porteur d'aucune
proposition du gouvernement anglais mais' il a
été mis en mesure d'expliquer Néfinitivement.àu
c~ar les principes sur lesquels le gouvernement
anglais considère qu'une solution satisfaisante de
la question d'Orient peut 8tre obtenue.
.~L'empereur de Russie et son gouvernement
n~ seront pas plus longtemps sans sa.voir que
notre objection essentielle au traité de San-Ste-
fano consiste en ce que ce traité place la Russie
dans une position qui lui assure une prépondé-
rance absolue sur toutes les puissances en rela-
tion avec la Turquie. `
& En effet, la création de la nouvelle Bulgarie,
combinée avec l'accroissement de territoire en
Asie, en faveur,do la Russie, fait pratiquement de
la Turquie un état vassal.
& C'est contre ce double enet que nous nous
élevons, et le cabinet anglais ne saurait se dé-
clarer satisfait autrement que par des concessions
qui neutralisent ce résultat d'une manière déci-
sive.
~Mais si de telles concessions étaient faites,
nous n'aurions aucun désir de nous ingérer dans
les autres projets que la Russie désire appliquer
pour le bien-être des chrétiens d'Orient.
La Bulgarie- proposée par le traité de San-
Stefano, conclut le ytMM,.doit être en tout cas
grandement réduite, et U pourrait bien dépendre
dé l'importance des concessions faites sur ce
point qu'il fut nécessaire ou non de modifier les
nouvelles frontières d'Arménie. &
Londres, le H mai.
Le ~orMt~ .~Mont été donnés pour que le premier corps d'armée
se tienne prêt à embarquer le 28 de ce mois.
D'après le .Dst~ j~M, les débats sur la Réso-
lution du marquis da Hartington. relative à i'em
pipi en Europe de troupes indiennes, aura. lieu le
20 de ce mois.
Le même journal publie une dépêchede Vienne
annonçant qu'un groupe de banquiers de Berlin
a fait a là Russie une avance première de SO mil-
lions de roubles.
Londres, le 14 mai.
Lord Russell est mourant.
Le ;!MfM~la Suède 6~,000 dollars pour là cession de nie de
Saint-Barthélémy et qu'elle accorde une pension
aux membres de l'ancienne administration.
Londres, le i3 mai.
La -reine a. passé aujourd'hui a. AIdershot une
revue de 16,000 hommes.
New-York, le 14 mai.
Des nouvelles du Canada annoncent que les
autorités prennent des mesures militaires sur ta
frontière pour empêcher toute tentative d'incur-
sion des fénians.
Londres, le 13 mai.
Ledu 27 avril, annonçant là reddition de Maceo,
chef des insurgés cubains, à Martinez Campas.
L'insurrection serait complètement terminée.
Martinez Campos devait retourner le lende-
main à la Havane
Vienne, le 13 ma!, soir.
Là commission du budget a discuté la couver-
ture du crédit de 60 millions de florins.
Au cours du débat; le ministre des Onan-
ceS a déclaré que le moment de l'action pouvait
venir dans le sens indiqué par le comte An-
dra.ssy, quoique, aujourd'hui comme précédem-
ment, le gouvernement pousse au Congrès et
croie.~a réunion vraisemblable. Le gouvernement
se propose de convoquer les Délégations aussitôt
que la Chambre des Députés aura voté la propo-
sition de crédit.
Le comte Andrassy persiste dans son opinion
sur le traité de San-Stefano; mais il fait tousses
efforts pour conjurer autant que possible le péril
d'une conSagration.
La commission a adopté finalement une propo-
sition de M. Giskra portant que l'examen de la
proposition sera repns lorsque la communication
de la demande de crédit aura été faite aux Délé-
gations.
gations. Bude-Pesth,lel3mai,soir.
La Conférence du parti libéral a délibéré sur la `
proposition de loi relative à la couverture du
crédit de 60 millions de florins. Le président du
conseil a développé la politique du gouvernement
et le but du crédit demandé.
La. réunion a. donné son assentiment aux ex-
plications rassurantes du ministre.
Berlin, le 14 mai.
.R<'tcM< M. 'Windthorst interpelle le gou-
vernement au sujet de la prohibition de l'expor-
tation des chevaux.
Le ministre Hoffmann répond que le gouver-
nement a usé largement de la faculté qui lui
avait été laissée de permettre des exceptions à
l'arrêté de prohibition. C'est ainsi, ajoute-t-H,
qu'on & constaté que jusqu'au commencement du
mois de mai il a. été exporté H,000 chevaux.
Mais, après mûre considération, le gouvernement,
pour ne pas porter préjudice au commerce des
chevanx à l'intérieur, a suspendu les autorisa-
tions exceptionnettos d'exportation.
Au cours de la discussion, le ministre de
la guerre justifie le maintien de la prohibition
d'exportation, en s'appuyant sur ies circonstances
où se trouve en ce moment FEurope.Mais~ ajoute-
t-il, aussitôt que le contingent de chevaux néces-
saire pour une mobilisation éventuëlie de l'armée
sera dépassé, l'exportation sera de nouveau au-
torisée.
Rome, le <4 mai.
.On. assuré que Mgr Vannutell~ ancien sous-
secrétaire d'Etat, sera nommé nonce lors du pre-
mier mouvement dans les nonciatures.
Le Pape recevra demain l'envoyé ottoman,
Bedros ECfendi.
S. S. recevra lundi le marquis de Gabriac.,
Tout en se montrant disposée à accep-
ter une solution pacifique conforme au
droit public européen, l'Angleterre n'en
continue pas moins avec activité ses pré-
paratifs militaires. Moins imprévoyans et
moins légers que les ministres qui nous
Ont précipités aveuglément dans la guerre
d~i870~ les conseillers de la reine veulent
pouvoir dire qu'ils sont prêts et le prou-
ver. Aussi, ne négligent-ils aucune des
ressources dont peut disposer le vaste
empire britannique, et l'Inde a été mise
en demeure de fournir à la métropole le
secours qu'elle lui doit. Le 29 avril, est
parti de Bombay un premier détachement
de troupes indigèn'es, sous le commande-
ment du brigadier-général Ross. Il com-
prenait deux batteries de l'artillerie
royale, le 13' régiment d'infanterie tiré
d'Agra, le 31" de Cawnpore, le 2" régi-
ment des Goorkhas, tiré de Saharunpore,
et deux compagnies de sapeurs et de mi-
neurs de Kiree. Le second détachement
s'est embarqué également à Bombay, le
2 mai, sous les ordres du brigadier-gé-
néral Macpherson, ayant avec lui îe
major Watson, commandant la cava-
lerie. Il se composait du 9" régiment
de cavalerie du Bengale du 1~ régiment
des lanciers de Bombay, venu de Poonah,
du 9" et du 26" régimen.t d~inianterie de
Bombay, en6n de deux compagnies de
sapeurs et de mineurs venues de Madras.
Déplus, un convoi de navires devait aller
prendre à Cànnanore un autre régiment
de Madras pour le ramener à Bombay. Le
9° régiment de cavalerie du Bengale que
nous venons de citer a reçu des carabines
Snider, et l'on a donné des revolvers aux
ofnciërs non pourvus de commissions. Lé
matériel naval approprié à cette expédi-
tion comprend douze steamers jaugeant
ensemble 15,979 tonnes, et seize trans-
ports d'un tonnage total de 21,146 tonnes,
remorqués par des steamers. Tous ces
bàtimens ont des provisions d'eau pour
trente jours, et de charbon pour vingt-six,
provisions qu'ils doivent renouveler a
Suez, où ils se dirigent à grande vitesse,
sans même s'arrêter à Aden.
Tels sont les détails matériels de
cette remarquable expédition qui comp-
tera comme un grand événemëat dans 'les
annales de l'Angleterre. Il y a, en eSet,
aujourd'hui soixante-dix-~sëpt ans que
pour lapremière fois des soldats indigènes,
sous la conduite d'officiers anglais, sont
partis de l'Inde pour l'Occident. Ils al-
laient concourir à chasser les Français
de l'Egypte niais, a leur arrivée, ils
trouvèrent la besogne à peu près termi-
n)ée par l'armée du général Abercromby
(dont l'arrière-petit-Ël& siège aujourd'hui
à~Ia Chambre des Lords).. Cette fois, ils
pénétrèrent sans doute un peu plus avant
dans ce continent occidental qui sera
pour eux comme un monde nouveau, car
oh signale Malte comme le but de leur
expédition. Il est vrai que cette île a déjà
une assez forte garnison, et l'on se de-
mande avec quelque raison s'il y aura
place pour les deux brigades indiennes -s
qui, lorsqu'elles auront été rejointes par
le régiment de Cànnanore, ne compren-
dront pas moins de 2 régimens de cava-
lerie, 6 d'infanterie, 2 batteries d'artillerie
et 4 compagnies de sapeurs et mineurs.
D'autre part, une dépêche de Malte, en
date du 2 mai, nous a appris que, la veille,
le brigadier-général Keys et le quartier-
maître général Adams y étaient arrrivés.
afin de prendre toutes les dispositions né-
cessaires pour l'installation du corps ex-
péditionnaire. Malgré cet indice, il ne se-
rait pas impossible que le contingent in-
dien s'arrêtât dé6nitivemënt à Suez ou à
Port-Saïd, en attendant la destination
ultérieure qui lui serait indiquée dans le
cas où la guerre viendrait à éclater;
mais c'est là un secret du gouvernement
anglais que nous ne saurions pénétrer.
Un des traits les plus saillans decet
événement qui n'aura pas eu de précé-
dent, nous voulons dire l'envoi de troupes
indiennes au cœur de l'Europe, c'est l'en-
thousiasme qu'il a provoqué dans l'Inde;
ce sont aussi les appréciations auxquelles
il a donné Heu en Angleterre. Jusqu'ici
ces soldats indigènes n'avaient encore
paru que sur les bords du Nil, comme
nous l'avons rappelé plus haut, ou dans
les montagnes de l'Abyssinie. C'étaitdone
une nouveauté pour l'armée comme pour la
population tout entière que cette expédition
lointaine vers des pays inconnus. Par là
s'explique l'empressement général dont les
correspondances publiées par les jour-
naux anglais nous ont apporté le témoi-
gnage. Aussitôt que se fut répandue la
nouvelle du départ des troupes indigènes
pour Malte, les ofucieM du 23' régiment
casernes à Mhow ont été trouver leiir
colonel pour solliciter Ibur inscription dans
le service actif, et les applaudissemens una-
nimes de leurs soldats ont saluécettedémar-
che. D'après un télégramme de Madras, cité
par le correspondant du ~MMM à Calcutta,
lorsqu'on fit appel au 15° régiment d'in-
fanterie de cette ville pour fournir des
volontaires, en spécifiant qu'ils devraient
se rendre à Malte, tout le régiment de-
manda à être en rôle immédiatement; et
cependant il y avait à peine six semaines
qu'il était rentré, après trois ans de ser-.
vice au dehors, en Birmanie. Tous les sol-
dats du 2S" d'infanterie de Madras ont en-
voyé au commandant en chef du corps
expéditionnaire une pétition tendante à
bbtenir du service à l'étranger. Le départ
du régiment spécial de Bombay a été l'ob-
jet d'une manifestation d'ardente sympa-
thie dé la part de toute là cité. Ce mou-
vement est général. Le gouvernement a
d'ailleurs à l'égard de ses troupes une ex-
trême et adroite libéralité. Tous les hom-
mes ont .reçu et continueront de re-
cevoir dea rations supplémentaires; on
leur a donné trois mois de Solde
d'avance. Il est douteux que la Rus-
sie soit en état de faire un pareil sa-
crince. Il est juste de reconnaître, en ter-
minant ces détails, le zèle et l'activité in-
fatigables déployés par le gouverneur de
Bombay, sir Richard Temple, à qui le
vice-roi de l'Inde, lord Lytton, a envoyé
à ce sujet une lettre de félicitations. Ajou-
tons encore que cet empressement à ser-
vir la cause de l'Ang'eterre dans le grave
conflit où elle pourrait être engagée ne
se manifeste pas seulement chez les su-
jets directs de la reine. La BegumdeBho-
pâl, l'un des Etats tributaires, a offert, pour
le service extérieur, toutes les forces
dont elle peut disposer. Sa principauté,
d'une superficie de 22,237 kilomètres car-
rés, et qui compte une population de
769,200 habitans selon les uns (1), de
1,20D,OÛO selon les autres (2), produit un
revenu de 240,000 liv. st. (6 millions de
francs.)
Nous avons dit que là nouvelle de cette
expédition avait provoqué en Angleterre
des appréciations d'un grand intérêt.
Elles portent sur ces deux points la
valeur exacte de l'armée indienne, et la
légalité, au point de vue constitutionnel,
de la mesure prise à son égard par le
gouvernement. Quant au premier point,
là presse anglaise s'accorde à dire que
les élémens dont se composent àujour-
d~hui les troupes indigènes sont de na-
ture & rassurer pleinement ceux qui pour-
raient concevoir quelques doutes sur
leur qualité. Depuis la fameuse insur-
rection de 1857, de grandes transforma-
tions se sont~pérées dans l'organisation
militaire. L'ancienne armée du Bengale
était principalement recrutée parmi
les castes supérieures des Indous,
à qui. leur religion défend de passer la
mer et qui, pour cette raison, manifes-
taient une vive opposition quand il s'agis-
sait d'aller combattre au dehors. L'ar-
mée actuelle se recrute au contraire
en grande partie parmi les Sikhs,
lés Pathàns et les musulmans du Pend-
jàb, qui n~ont point de pareils préjugés.
Ce sont des populations naturellement
belliqueuses et qui souSrent de l'inaction
où les alaissées une paix prolongée.Aussi,
comme nous en avons rapporté ci-dessus
plusieurs témoignages, l'idée d'être ap-
pelées à un service actif et pour ainsi dire
à un poste de connance et d'honneur a
surexcité leuTs esprits. On peut assurer
maintenant que l'Angleterre possède dans
l'Inde ~ne réserve imposante qui lui per-
mettrait de Sgurer au premier rang des
puissances militaires, même au point de
vue purement numérique. Mais, en outre,
ces troupes indigènes sont parfaitement
exercées et armées à l'européenne, et en
état de faire bonne Sgnre à côté de teurs
frères d'armes de FÔccident.
Voilà pour le premier point, sur le-
quel se portent en ce moment les
préoccupations du public anglais. Quant
au second, là légalité constitutionnelle de
la mesure concernant l'envoi en Europe du
corps expéditionnaire, il est l'objet d'une
contestation assez vive entre l'Opposition
et le gouvernement. Dans la séance du
8 mai la Chambre des Communes, le
chancelier de l'Echiquier, sir StaSbrd
N'orthcote, répondant à diverses interpel-
lations, a nettement posé la question et
nous paraît l'avoir résolue. En vertu de
plusieurs actes du Parlement qu'il a rap-
pelés, le gouvernement a le droit de dis-
poser dés troupes indigènes comme il lui
plaît, et celles-ci, dans le serment qu'elles
prêtent, s'engagent à servir partout où
elles recevront l'ordre d'aUersoitaur mer,
soit sur terre~ en Europe aussi bien qu'en
toute autre partie du monde. Ce droit in-
contestable du gouvernement n'est limité
que par une seule exception qui résulte
du « Bill des droits publié la première
année du règne de Guillaume III (22 jan-
vier 1689), et par lequel il est interdit
d'introduire en Angleterre des troupes
étrangères, en temps de paix à l'intérieur,
sans un bill du Parlement. M. J. Holms
ayant même demandé si des troupes
de cette sorte pourraient être appe-
lées à servir dans le canal de la Man-
che et dans les îles qu'il renferme, sir
~)~M
f2) Bacheiet, DM~MMMCM'e ~o~sc. Gr6-
goire.t~M.
Staubrd Northcote n'a pas hésité à ré-
pondre par l'affirmative. Sur ce point en-
core comme sur bien d'autres touchant la
question d'Orient, l'Opposition aura fait
fausse route. Du reste, ainsi que le fai-
sait remarquer dernièrement lord Bea-
consneld, depuis l'origine de la guerre
tout son rôle s'est borné & reprocher au
gouvernement de faire ce qu'elle eût fait
elle-même et l'on n'aurait pu que l'en
féliciter si elle avait été en possession
du pouvoir.
ERNEST DOTTA:N.
On nous écrit de Versailles (Sénat)
a Le Sénat a commencé la seconde délibé-
ration du projet de loi sur le service d'état-
major. Cette deuxième lecture a été signalée
par un certain nombre d'amendemons qu'à
proposés aux premiers articles M. le colonel
Meinadier, et par un débat .très animé qui
s'est engagé entre le ministre de la guerre te
t-apporteui-, M: le général Billot, M. le général
de Ladmirault et M. le colonel d'AndIâu, sur (
l'article 8 duprojetdelacommission. Cetartielo
tend à créer auprès du ministre une com-
mission supérieure qui émettra des avis mo-
tivés sur toutes les questions intéressant le
personnel d'état-major. M. le ministre déclare
qu'U accepte cette commission, mais iiv-eutla.
former lui-même par un décret, et non la re-
cevoir imposée par une loi. M. le général Borel
a défendu contre M. le général Billot son opi-
nion avec chaleur et adjuré le Sénat de ne
point lui refuser cette liberté d'action. L'ar-
ticle 6 de la commission a été repoussé par
un scrutin qui a ainsi donné gain de cause
au ministre par 136 voix contre 12H.
Au commencement de la séance, le Sénat
a adopté sans opposition et sans débat, parl7~
voix contre 18, le projet voté par la Chambre
et relatif aux frais de représentation, in-
demnités, augmentation de traitemens
et subventions aUouës à l'occasion de
l'Exposition universelle. Signalons également
le vote, en première lecture, du projet con-
cernant la construction des maisons d'école,
~t une question posée par M. Lafond de Saint-
Mûr au sujet' do là répartition annuelle aux
départemens6n faveur des chemins vicinaux
question à laquelle M. le ministre de l'inté-
rieur a répondu.s
On noua écrit de Versailles (Chambre
desDéputés):
a Pat extraordinaire, il y a aujourd'hui
quelques projets de lois à voter avant qu'on
procède à la suite de la vérification des pou-
voirs convention postale avec le Danemark
pour le service des mandats; création d'un
port en eau profonde à Boulogne; agrandisse-
ment du port de Cette; déclaration d'utilité
publique du chemin de fer de Ploërmel à*
Caulnes; duchemin de fer de Port-de-PUes
à, Port-Boulet, par Chinon, avec embranche-
ment pour desservir le camp du Ruchard; du
chemin de fer de Port-de-Piles à PreuHIy; du
chemin de fer de Buzy à Laruns; et enfin du
chemin de fer de Port-d'Isigny à la ligne de
Caen à Cherbourg.
D A quatre heures, c'était à M. le ducDe-
cazes à comparaître mais le député de Pu-
get-Thëniers, qui du reste ne siège jamais, ne
s'était point dérangé. Il n'ignorait pas que
son affaire ne viendrait pas encore cette
fois. La commission d'enquête, instruite
comme elle l'est main tenant, désire qu'il soit
fait un rapport supplémentaire, et M. Jolya. a
demandé en son nom l'ajournement de la dis-
cussion jusqu'au dépôt du rapport général.
M. Decazes est le neuvième des ajournés. a*
s Le procès de l'ancien ministre des af-~
fàires étrangères avait fait venir quelques
visiteurs à Versailles. Ils se sont retirés avec
u)~ peu de désappointement en le voyant rem-
placé à. la tribune par M. Lauriol.
a II allait' de soi que, si le 16 mai devait
agir avec vigueur contre certains députés
sortans, c'était surtout contre les membres
de la majorité républicaine qui avaient le
tort d'être non seulement membres du centre
gauche, mais protM. Destremx se trouvait dans ce cas. Aussi
quelle ardeur jpour le renverser, que d'acti-
vtté dans les maures administratives qui
devaient, en les intimidant- décider les élec-
teurs campagnards do la 2* circonscription
de Largentière à lui préférer M. Lauriol. t
B-Lé clergé ne se nt pas prier pour se mettre ·
dé la partie. Le curé de Matarce venait à peine
de promettre à M. Destremx une reconnais-
sance éternelle pour des services rendus à
son église, qu'il saisit au vol l'occasion
inespérée de prêcher contre les mauvais
députés qui corrompaient les mœurs de lu
France et déchaînaient sur elle la guerre ci*
vile.'A Lagorce, quelqu'un qui est resté >6
inconnu trouva mieux les croix du cimetière f
furent brisées dans la nuit et, le lendemain
matin, commença la plus emportée des pro-
pagandes contre les hérétiques et les icono-
ciast~s. Un maire de canton, auquel on avajt
promisie ruban rouge et qui l'obtint, mit tant
de zèle dans ses mouvemens que l'adminis-
tration aurait pu se croiser les bras s'il y en
avait seulement eu trois ou quatre d'aussi
braves. Un notaire des Vans l'aidait comme
s'il y avait eu deux rubans rouges de promis.
L'a~r d'importance de tout ce monde est au-
jourd'hui bien ridicule, mais alors qui savait
s'il serait .permis d'en rire un jour?
"Les révocations, les destitutions, les fer-
metures de cafés ne se faisaient nulle part
attendre. Au dernier moment, dès qu'une
affiche bleue'paraissait sur un mur, elle était
déchirée. La gendarmerie expulsait des com-
munes les distributeurs de bulletins non or-
thodoxes. Nous ne pouvons pas recommencer
sans cesse les mêmes récits, mais il est sûr
qu'à Largentière-campagne les ordres de M. de
Fourtou ont reçu une exécution des plus dis-
tinguées. M. De&tremx devait perdre a. tout
prix son siège, et l'administration parvint &
le lui faire en'ever par une majorité de
~,369 suffrages. M. Lauriol a été invalidé par
331 voix contre i83.
M. Fournier, député de La Rochcite,
mal à. ia. gorge et a demandé à ne pas parler
a.ujourd'hui. M. Bapagnon, en congé, a écrft
MEmmis M
j~s..
ON S'ABONNE
fae des. PtBtres-Saint-Germain-rAnxen'oÏft, tT<
fmtX BB t'ABOKMNNBHMTP
Un an. Six mois. Ttois moM
DêpMtemeM. 8~ fr. < ~0 Cr. M & à
P&rts. Mfr. Cr. 3SEr. p~. itttt.
Les tboanemens partent des t"
Ptufhtt
In ~.Mtttam, appty to Cewte amd C", for~a~
Mw~papers:on!ce, n, Gresham street, G. P.6,;
JMM. Me!My, Ba~e
i8S, Strand, W. C.. London.
ABruMHes, & l'O~M <<< jM~Kc<~ «, medeta
Madel~ne, d~ns tes Mosques et 6amB lM M-
Mteth'hmes des
mCREM iSMM
tm
ONS'~BONK8
en Belgique, en Italie.
dans le Lnxembouré, en Turquie,
M Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans 1«
régences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon,
~t moyen d'une valeur payable & Paris oo de
)MBdats-poste, soit internationaux, soit franciue:
Chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
ft FtmTOi d'une valeur payable & PMt*.
t,ttt mnonces sont recuM
t!Mt MM. B~mehey, ~a~te
a,phM~delttBoaMe, <
JMJMAL DES DEBATS
PCLtT~HES ET HTTERAIRES
Les souscripteurs dont l'abonnement
expire le i~ mai sont priés de le
renouveler s'ils ne veulent pas éprouver
de retard dans l'envoi du Journal.
PAMS
MAMM i~MAï
Lorsque, il y a peu de jours, nous avons
émis quelques idées sur la manière dont
les anaires d'Orient pouvaient être ré-
glées, nous n'avons pas eu la prétention
de présenter un programme, ni l'espé-
rance qu'il serait adopté dans tous ses
détaiISt On nous reprochait de nous
borner à une critique négative; on
nous disait que nous serions bien em-
barrassés de sortir de ce rôle facile et
d'arriver a des propositions positives.
Voila pourquoi, dans un simple intérêt de
polémique, nous avons réuni quelques
idées qui n'avaient d'ailleurs rien d'ab-
solu ni rien de nouveau. Nous avons ob-
tenu une adhésion plus générale que nous
ne l'avions espéré, et la plupart des jour-
naux étrangers conviennent aujour-
d'hui que nos propositions sont très
acceptables, et que tôt ou. tard elles en-
treront, au .moins en partie, dans le
droit public de l'Europe. C'est ce que re-
connaît r~~Me~M Zc~MK~ dans un ar-
ticle dont nous avons reproduit un ex-
trait. C'est ce que reconnaît aussi la
.P
.Po~ de Berlin, avec une bonne foi qui
l'honore, a renoncé aux illusions qu'elle
avait partagées et propagées pendant
quelque temps. « Nous-mêmes, dit-
~.elle, nous sommes de ceux qui,
? dès le début de la crise qui dure de-
? puis trois ans, et à plusieurs de ses
M phases, ont signalé les périls d'un ajour-
anement. Aujourd'hui, nous n'hésitons
)) pas à reconnaître que cet ajournement
B ~st inévitable, et qu'il serait un bienfait
? pour l'Europe. Probablement donc,
? F empire ottoman pourra encore conti-
? nuer d'exister, et vraisemblablement
? sans diminution considérable de son
? étendue actuelle. .Et ce n'est pas seu-
lement dans le reste de l'Europe, mais
encore en Russie que cette idée a 6ni
par se répandre. Nous avons été
surpris de lire, dans le numéro du 4 mai
du j~~o~M!~ ~~ONM~M', une corres-
pondance de Saint-Pétersbourg tout &
tait conforme à nos désirs. « Nous som-
B mea en état d'assurer, disait le cor-
o respondant du JVcMor~, que toute
N la Russie ne demande pas mieux
s que de retirer ses troupes non seu-
e lement de la Roumélie, mais même
M de la Bulgarie, si l'Europe veut prendre
]o en main le règlement de la question
s d'Orient selon le programme publié
a par le JoM~M~ Z~ L'Agence
Russe elle-même, dans une dépêche
du 12 mai, cherche et propose « une
» combinaison qui assure et la vita-
B litédelaTurquie et l'indépendance cbm-
o piété–bien qu'elles restent tributaires–
B des populations chrétiennes soumises à
!? l'administration turque. ? Elle reconnaît
que c'e&t à l'Europe qu'il appartient de
régler cette solution, et ne désespère pas
de voir la Russie et l'Angleterre d'accord.
H C'est précisément, dit-elle, parce que
l'Angleterre doit, comme laRussie, ne pas
N désirerle démembrement de là Turquie,
» qu'une entente avec elle est désirabie et
a possible. ))Nous pourrions multiplier ces
citations; bornons-nous à citera jT~m~
qui naguère encore voulaitune soluttondé-
nnitiveetqui rêvait de fermer l'ère des
complications orientales. Notre confrère
s'indignait contre notre scepticisme; son
correspondant de Constantinople lui
promet maintenant de lui exposer « une
solution qui exprimeles vœux des popu-
lations intéressées. »
a Pour cela, dit-il, il nous faudra entrer
dans d'assez longs déveioppemens; mais
Bous pouvons dire dès à présent que ceUe
&o!ution n'a pas le caractère absolu de celtes
que préconisent certains publicistes aussi
ardens que peu praUques qui suppriment
les Turcs d'un trait de plume. On est ici plus
équitable. On étaMitTïne distinettOQ Béees- v
saite eatro rotiga.rchie détestable qui a perdu
t'empire, et le peuple turc dont les qua-
lités et le droit à l'existence sont indiscuta-
bles, peuple infortuné ~qui expie crueUement
dts fautes qu'il n'a pas commises. Le
sur le principe abgolument:eo!t'<:ct de l'attri-
bution à chacune d<*s nations de l'ancien em-
pire des territoires où eHes soct eh posses-
sion de la majorité du nombre. C'est assez
dire que tes Turcs ne seraient pas exclus de
cette répartition mais leur dominattOTi dis-
paraîtrait dans les p'ovinccs où Hs sont en
minorité. Us y vivraient sur un pied d'éga-
lité de droits et de devoirs avec les autres ci-
toyens. On formerait ainsi, soit une federa-
tïon, soit des Etats àutdcomea relevant les
uns du pouvoir direct, les autres du pouvoir
Dominât du SuUan.Mais– et c'est ici le
point esssentiel cette organisation aurait
Heu sous !a direction et le contr6)e de l'Eu-
rope, qui prendrait teMes mesures et teHes
garanties que lui &u~érei'aieht l'intërêt du
pays et le sien propre.
Aviona-nous dit autre chose, et f&llait-il
Dous en faire un reproche, puisqu'on de-
vait parler comme nous quelques jours
plus tard ?
Les idées de modération semblent donc
être en progrès dans toute l'Europe, et
même, paraît-i!, dans les sphères offi-
cielles à Saint-Pétersbourg. Ce revi-
rement était facile à pressfn~ir, et le
prmce GortchakoiT n'en serait pas étoa~
si sa maladie lui permettait de suivre en~
core et de diriger les adirés. N'est-ce
pas lui qui écrivait, le 16juin .1876, au)
comte SchouvaloÛ* « Nous ne croyons
pas plus que M. Disraeli à la durée in-
s dénnie de l'état de choses anormal que
M présente l'empire ottoman, mais rien
« n'est encore préparé pour le remplacer,
a et sa chute subite risquerait d'ébranler
') l'Orient de l'Europe. Nous croyons
? qu'aujourd'hui comme il y a huit mois
') il n'y a p&s lieu de souhaiter l'ex-
plosion d'une crise décisive en Orient,
les choses n'étant pas sufSsamment
mûres pour une solution? H Voila, ce
que savait le vieil homme d'Etat, et il faut
regretter bien vivement qu'if n'ait pas su
ou qu'il n'ait pas pu résister aux entraîne-
mens du parti dont le général Ignatieff est
l'expression. Ce parti s'est cru assez ha-
bile ou assez fort pour avancer de la du-
rée d'une génération la solution de la~
question d'Orient. Le traité de San-Ste-
fano qui a été son œuvre est un essai
aventureux dans ce sens mais l'essai n'a
pas réussi et s'est heurté à l'impassible
réalité des choses. Nous l'avions prévu,
et qui ne l'avoue maintenant? Le traité
est venu trente ans trop tôt il est mort-né.
Les sages réflexions du prince Gortcha.-
kou' gardent toute leur valeur et la Rus-
sie, pour avoir été trop vite, est placée
aujourd'hui dans l'alternative ou de re-
culer pour céder aux vœux de l'Europe,
ou de défendre par une guerre terrible
la position qu'elle a prise. Ses vrais amis,
ceux qui s'expliquent ses fautes et les
excusent en partie, souhaitent vivement
qu'elle cède mais leur voix sera-t-elle
entendue?
Nous avons dit l'excellente impression
que le discours de M. 'Waddington a pro-
duite en Europe, et nous avons sur ce su-
je~ peu de chose~ & ajouter. On,lira toute-
fois avec intérêt Yes extraite qui suivent
t~'un des derniers articles du F~eM-
feuille ministérielle de 'Vienne:
« II est consolant de voir que la première
occasion qu'a saisie le ministre actuel des
aiTaires étrangères pour s'exprimer en séance
publique de la Chambre sur le rôle de la
France dans la question du Congrès n'a servi
qu'à conSrmer là-confiance qu'on avait dans
les intentions du gouvernement français.
On sait que !è duc Decazes, tout en prenant
un soin constant de ne pas provoquer des
complications prématurées, a travaillé avec
plus ~le persistance que de succès & pré-
parer une alliance pour l'avenir avec la
F~ussîë, comme une condition indispensable
d~une guerre de revanche future contre
l'AHomagna. C'est une politique qu'il a su
conduire non sans habileté, et qui répondait
mieux aux passions qu'à la raison des
Français. Elle lui a permis de conserver
son jposte successivement dans plusieurs
cabinets. La po)itique qui a pris le dessus
aujourd'hui à .Paris est une politique dont
lé but dernier n'est pas de chercher à tout
prix des alliances pour une guerre, mais plutôt
dèJortiSer la France dans la paix et parla.
paix; elle part en effet de ce principe )uste
que le fort seul peut trouver des alliés sûrs
oton, en répondant à l'interpellation par la-
quelte les bonapartistes, qui sont maintenant
en plein déclip, on t voulu lui tendre un piège,
a: fait une déclaration qui produira unenaute
s&tisïaction dans toute i'Europe. H a regretté
de ne pouvoH', comme d'autres ministres dans
d'au très pays, communiquer tousiesdoeumens
reiatifsasConerès, et il a revendiqué pour la
France le rôle d'un témoin désintéressé et d'un
conseille)' amical. Puis. il a déclaré que la.
France n'avait d'autres engagemens que ceux
qui résuHeùt de la signature qu'elle a apposée
nuf les traites existans. Par cette déclaration, la ]
France rentre de nouveau, comme puissance
costipulante. dansleeoaeerteuropéen.et.satis
intervenir directement tant qUesonhonnew
et son intérêt ne seront pa.s lésés, elle prend
position & côté des puissances qui, comme ]
elle, se croient engagées p~r les traités qu'elles.
ont signés. La France républicaine renonce
aux espérances de revanche que lui ins-
piraient les tentatives d'une alliance con- ]
tre nature avec la Russie; eUe se réjouit
désabonnes relations qu'elle entretient avec i
toutes les puissances sans exception; elle se
place/sur le terrain des traités. Par cette
politique, etie a choisi ime voie qui. conduit ]
à son pK'pre bien et à la paix de.rEurope. ))
On voit donc qu'à l'étranger on pense
absolument comme nous sur le sens et i
sur la portée du discours de M. le mi-
n;stre des aSaires étrangères.
SOCRSE BE ~ASM
0!«
Comptant. M 80. M':s. s
Fihcour. 738S. M. 1S.
*.i/))'e/<
Comptant t03 25 t0~ .M
CdmptMH09
PKDTN MURSB DB SOtN.
Emprunt S 0/0. 109 &. 67 1/2, f2 1/&. 6a.
30/0. '74fr.3ff.9f).
O~'O turc. Sff.M.
Panque ottomane.. 3S6h'.M.
Egyptienn6s60/0.. nza'tft'.
Nous recevons de notre correspondant par-
tieutier la dép&ehe suivante
'"Vienne, le il mai, soir.
La dé.cision da la co[nnnssion parlenien-
ta;re refusant le crédit de 60 millions de flo-
rias peut passer pour fort regrettable, mais
elle ne change en rien les dispositions du
gouvernement. Ce sera simplement un retard.
et !es difficultés soulevées, qui sont surtout
de forme, seront aans doute ap'anies par la
cmivocatioB des Délégations pro~tée pûur le
~CM~N u
'MMgfapMe privée.
(SerTice télégraphique de l'agence Havas.)
Berlin,let4mai.
Suivant la Ce~M~.o~~Kc~ ~oc~cM~, l'empe-
reur, en recevant dimanche, en
étaient venus lui apporter leurs félicitations, a
répondu au doyen d'âge du ministère, M. Leon-
hardt, que c'était la troisième fois qu'on avait
tiré sur lui, et que, tout attristant et émouvant
que soit )e fait, ii trouvait une immense conso-
tation dans les sympathies de la population qui
se sont manifestées si vivement dès le premier
moment. Ces manifestations, a dit l'empereur,
m'ont fait du bien. Mais il ne faudrait pas pren-
dre ces choses-là à la légère. Lorsque j'ai été,
ajouta-t-il, membre du ministère d'Etat, j'ai tou-
}o
gouvernementales de cette époque, et mes pré-
visions n'ont malheureusement été que trop jus-
tifiées par les événemens de t848. Aujourd'hui,
c'est de nouveau et plus impérieusement que ja-
mais le devoir du gouvernement de travailler à
ce que les élémens révolutionnaires ne prennent
pas le dessus. Chaque ministre, a dit S. M., doit
y concourir pour sa part< Avant toute chose, il
'est essentiel que le peuple ne perde pas le senti-
mentreligieux.
La Co~'M~oM~SMCC ïM'opMMM!~ croit qu'en au-
cun cas la session du iteichsta~ ne pourra être
closeavantleMmai.
Berlin,lel4mai.
Dans l'interrogatoire qu'il a subi hier, Hœdel,
l'auteur de l'attentat contre l'empereur, a conti-
nué de nier. On a invité les autorités de Skenditz
et de Leipzig à interroger plusieurs individus et
a les arrêter s'il y a lieu, vu qu'ils sont sérieu-
sement soupçonnés d'avoir des attaches avec
Hœde).
Constantinople, le 13 mai, soir.
La Sublime-Porte a contracté avec les ban-
ques locales une avance de 700,000 livres turques,
indépendamment de l'avance de 300.000 livres
nécessaires au rapatriement des réfugiés.
L'évacuation de Choumta parait retardée.
Les Russes construisent des retranchemens
dans les environs de San-Stefano.
De nouveaux canons Krupp sont arrivés a San-
Stefano.
Le comte Zichy dîne demain avec le Sultan.
D'après dès lettres reçues d'Andrinople, les in-
surgés des monts Rhodope auraient été renfor-
cés par de nombreux Albanais, en prévision de
nouveaux engagemens.
La commission d'apaisement de Philippopoli
n'a obtenu encore aucun résultat.
L'état sanitaire s'est aggravé à Andrinople et à
Philippopoli.'
Constantmople,lél4mai.
.Les négociations pour Mvàcuatton par les
Turcs das places fortes, simultanément avec la
retraite des Russes de San-Stefano, ont échoué
parce que le plan du général Totteben n'a pas
été approuvé a Saint-Pétersbourg.
Londres, le 14 mai.
Le TïatM, parlant de la. mission du comte
SchouvàIoS, s'exprime ainsi
«Le comte SchbuvaloH'n'est porteur d'aucune
proposition du gouvernement anglais mais' il a
été mis en mesure d'expliquer Néfinitivement.àu
c~ar les principes sur lesquels le gouvernement
anglais considère qu'une solution satisfaisante de
la question d'Orient peut 8tre obtenue.
.~L'empereur de Russie et son gouvernement
n~ seront pas plus longtemps sans sa.voir que
notre objection essentielle au traité de San-Ste-
fano consiste en ce que ce traité place la Russie
dans une position qui lui assure une prépondé-
rance absolue sur toutes les puissances en rela-
tion avec la Turquie. `
& En effet, la création de la nouvelle Bulgarie,
combinée avec l'accroissement de territoire en
Asie, en faveur,do la Russie, fait pratiquement de
la Turquie un état vassal.
& C'est contre ce double enet que nous nous
élevons, et le cabinet anglais ne saurait se dé-
clarer satisfait autrement que par des concessions
qui neutralisent ce résultat d'une manière déci-
sive.
~Mais si de telles concessions étaient faites,
nous n'aurions aucun désir de nous ingérer dans
les autres projets que la Russie désire appliquer
pour le bien-être des chrétiens d'Orient.
La Bulgarie- proposée par le traité de San-
Stefano, conclut le ytMM,.doit être en tout cas
grandement réduite, et U pourrait bien dépendre
dé l'importance des concessions faites sur ce
point qu'il fut nécessaire ou non de modifier les
nouvelles frontières d'Arménie. &
Londres, le H mai.
Le ~orMt~ .~M
se tienne prêt à embarquer le 28 de ce mois.
D'après le .Dst~ j~M, les débats sur la Réso-
lution du marquis da Hartington. relative à i'em
pipi en Europe de troupes indiennes, aura. lieu le
20 de ce mois.
Le même journal publie une dépêchede Vienne
annonçant qu'un groupe de banquiers de Berlin
a fait a là Russie une avance première de SO mil-
lions de roubles.
Londres, le 14 mai.
Lord Russell est mourant.
Le ;!MfM~
Saint-Barthélémy et qu'elle accorde une pension
aux membres de l'ancienne administration.
Londres, le i3 mai.
La -reine a. passé aujourd'hui a. AIdershot une
revue de 16,000 hommes.
New-York, le 14 mai.
Des nouvelles du Canada annoncent que les
autorités prennent des mesures militaires sur ta
frontière pour empêcher toute tentative d'incur-
sion des fénians.
Londres, le 13 mai.
Le
chef des insurgés cubains, à Martinez Campas.
L'insurrection serait complètement terminée.
Martinez Campos devait retourner le lende-
main à la Havane
Vienne, le 13 ma!, soir.
Là commission du budget a discuté la couver-
ture du crédit de 60 millions de florins.
Au cours du débat; le ministre des Onan-
ceS a déclaré que le moment de l'action pouvait
venir dans le sens indiqué par le comte An-
dra.ssy, quoique, aujourd'hui comme précédem-
ment, le gouvernement pousse au Congrès et
croie.~a réunion vraisemblable. Le gouvernement
se propose de convoquer les Délégations aussitôt
que la Chambre des Députés aura voté la propo-
sition de crédit.
Le comte Andrassy persiste dans son opinion
sur le traité de San-Stefano; mais il fait tousses
efforts pour conjurer autant que possible le péril
d'une conSagration.
La commission a adopté finalement une propo-
sition de M. Giskra portant que l'examen de la
proposition sera repns lorsque la communication
de la demande de crédit aura été faite aux Délé-
gations.
gations. Bude-Pesth,lel3mai,soir.
La Conférence du parti libéral a délibéré sur la `
proposition de loi relative à la couverture du
crédit de 60 millions de florins. Le président du
conseil a développé la politique du gouvernement
et le but du crédit demandé.
La. réunion a. donné son assentiment aux ex-
plications rassurantes du ministre.
Berlin, le 14 mai.
.R<'tcM< M. 'Windthorst interpelle le gou-
vernement au sujet de la prohibition de l'expor-
tation des chevaux.
Le ministre Hoffmann répond que le gouver-
nement a usé largement de la faculté qui lui
avait été laissée de permettre des exceptions à
l'arrêté de prohibition. C'est ainsi, ajoute-t-H,
qu'on & constaté que jusqu'au commencement du
mois de mai il a. été exporté H,000 chevaux.
Mais, après mûre considération, le gouvernement,
pour ne pas porter préjudice au commerce des
chevanx à l'intérieur, a suspendu les autorisa-
tions exceptionnettos d'exportation.
Au cours de la discussion, le ministre de
la guerre justifie le maintien de la prohibition
d'exportation, en s'appuyant sur ies circonstances
où se trouve en ce moment FEurope.Mais~ ajoute-
t-il, aussitôt que le contingent de chevaux néces-
saire pour une mobilisation éventuëlie de l'armée
sera dépassé, l'exportation sera de nouveau au-
torisée.
Rome, le <4 mai.
.On. assuré que Mgr Vannutell~ ancien sous-
secrétaire d'Etat, sera nommé nonce lors du pre-
mier mouvement dans les nonciatures.
Le Pape recevra demain l'envoyé ottoman,
Bedros ECfendi.
S. S. recevra lundi le marquis de Gabriac.,
Tout en se montrant disposée à accep-
ter une solution pacifique conforme au
droit public européen, l'Angleterre n'en
continue pas moins avec activité ses pré-
paratifs militaires. Moins imprévoyans et
moins légers que les ministres qui nous
Ont précipités aveuglément dans la guerre
d~i870~ les conseillers de la reine veulent
pouvoir dire qu'ils sont prêts et le prou-
ver. Aussi, ne négligent-ils aucune des
ressources dont peut disposer le vaste
empire britannique, et l'Inde a été mise
en demeure de fournir à la métropole le
secours qu'elle lui doit. Le 29 avril, est
parti de Bombay un premier détachement
de troupes indigèn'es, sous le commande-
ment du brigadier-général Ross. Il com-
prenait deux batteries de l'artillerie
royale, le 13' régiment d'infanterie tiré
d'Agra, le 31" de Cawnpore, le 2" régi-
ment des Goorkhas, tiré de Saharunpore,
et deux compagnies de sapeurs et de mi-
neurs de Kiree. Le second détachement
s'est embarqué également à Bombay, le
2 mai, sous les ordres du brigadier-gé-
néral Macpherson, ayant avec lui îe
major Watson, commandant la cava-
lerie. Il se composait du 9" régiment
de cavalerie du Bengale du 1~ régiment
des lanciers de Bombay, venu de Poonah,
du 9" et du 26" régimen.t d~inianterie de
Bombay, en6n de deux compagnies de
sapeurs et de mineurs venues de Madras.
Déplus, un convoi de navires devait aller
prendre à Cànnanore un autre régiment
de Madras pour le ramener à Bombay. Le
9° régiment de cavalerie du Bengale que
nous venons de citer a reçu des carabines
Snider, et l'on a donné des revolvers aux
ofnciërs non pourvus de commissions. Lé
matériel naval approprié à cette expédi-
tion comprend douze steamers jaugeant
ensemble 15,979 tonnes, et seize trans-
ports d'un tonnage total de 21,146 tonnes,
remorqués par des steamers. Tous ces
bàtimens ont des provisions d'eau pour
trente jours, et de charbon pour vingt-six,
provisions qu'ils doivent renouveler a
Suez, où ils se dirigent à grande vitesse,
sans même s'arrêter à Aden.
Tels sont les détails matériels de
cette remarquable expédition qui comp-
tera comme un grand événemëat dans 'les
annales de l'Angleterre. Il y a, en eSet,
aujourd'hui soixante-dix-~sëpt ans que
pour lapremière fois des soldats indigènes,
sous la conduite d'officiers anglais, sont
partis de l'Inde pour l'Occident. Ils al-
laient concourir à chasser les Français
de l'Egypte niais, a leur arrivée, ils
trouvèrent la besogne à peu près termi-
n)ée par l'armée du général Abercromby
(dont l'arrière-petit-Ël& siège aujourd'hui
à~Ia Chambre des Lords).. Cette fois, ils
pénétrèrent sans doute un peu plus avant
dans ce continent occidental qui sera
pour eux comme un monde nouveau, car
oh signale Malte comme le but de leur
expédition. Il est vrai que cette île a déjà
une assez forte garnison, et l'on se de-
mande avec quelque raison s'il y aura
place pour les deux brigades indiennes -s
qui, lorsqu'elles auront été rejointes par
le régiment de Cànnanore, ne compren-
dront pas moins de 2 régimens de cava-
lerie, 6 d'infanterie, 2 batteries d'artillerie
et 4 compagnies de sapeurs et mineurs.
D'autre part, une dépêche de Malte, en
date du 2 mai, nous a appris que, la veille,
le brigadier-général Keys et le quartier-
maître général Adams y étaient arrrivés.
afin de prendre toutes les dispositions né-
cessaires pour l'installation du corps ex-
péditionnaire. Malgré cet indice, il ne se-
rait pas impossible que le contingent in-
dien s'arrêtât dé6nitivemënt à Suez ou à
Port-Saïd, en attendant la destination
ultérieure qui lui serait indiquée dans le
cas où la guerre viendrait à éclater;
mais c'est là un secret du gouvernement
anglais que nous ne saurions pénétrer.
Un des traits les plus saillans decet
événement qui n'aura pas eu de précé-
dent, nous voulons dire l'envoi de troupes
indiennes au cœur de l'Europe, c'est l'en-
thousiasme qu'il a provoqué dans l'Inde;
ce sont aussi les appréciations auxquelles
il a donné Heu en Angleterre. Jusqu'ici
ces soldats indigènes n'avaient encore
paru que sur les bords du Nil, comme
nous l'avons rappelé plus haut, ou dans
les montagnes de l'Abyssinie. C'étaitdone
une nouveauté pour l'armée comme pour la
population tout entière que cette expédition
lointaine vers des pays inconnus. Par là
s'explique l'empressement général dont les
correspondances publiées par les jour-
naux anglais nous ont apporté le témoi-
gnage. Aussitôt que se fut répandue la
nouvelle du départ des troupes indigènes
pour Malte, les ofucieM du 23' régiment
casernes à Mhow ont été trouver leiir
colonel pour solliciter Ibur inscription dans
le service actif, et les applaudissemens una-
nimes de leurs soldats ont saluécettedémar-
che. D'après un télégramme de Madras, cité
par le correspondant du ~MMM à Calcutta,
lorsqu'on fit appel au 15° régiment d'in-
fanterie de cette ville pour fournir des
volontaires, en spécifiant qu'ils devraient
se rendre à Malte, tout le régiment de-
manda à être en rôle immédiatement; et
cependant il y avait à peine six semaines
qu'il était rentré, après trois ans de ser-.
vice au dehors, en Birmanie. Tous les sol-
dats du 2S" d'infanterie de Madras ont en-
voyé au commandant en chef du corps
expéditionnaire une pétition tendante à
bbtenir du service à l'étranger. Le départ
du régiment spécial de Bombay a été l'ob-
jet d'une manifestation d'ardente sympa-
thie dé la part de toute là cité. Ce mou-
vement est général. Le gouvernement a
d'ailleurs à l'égard de ses troupes une ex-
trême et adroite libéralité. Tous les hom-
mes ont .reçu et continueront de re-
cevoir dea rations supplémentaires; on
leur a donné trois mois de Solde
d'avance. Il est douteux que la Rus-
sie soit en état de faire un pareil sa-
crince. Il est juste de reconnaître, en ter-
minant ces détails, le zèle et l'activité in-
fatigables déployés par le gouverneur de
Bombay, sir Richard Temple, à qui le
vice-roi de l'Inde, lord Lytton, a envoyé
à ce sujet une lettre de félicitations. Ajou-
tons encore que cet empressement à ser-
vir la cause de l'Ang'eterre dans le grave
conflit où elle pourrait être engagée ne
se manifeste pas seulement chez les su-
jets directs de la reine. La BegumdeBho-
pâl, l'un des Etats tributaires, a offert, pour
le service extérieur, toutes les forces
dont elle peut disposer. Sa principauté,
d'une superficie de 22,237 kilomètres car-
rés, et qui compte une population de
769,200 habitans selon les uns (1), de
1,20D,OÛO selon les autres (2), produit un
revenu de 240,000 liv. st. (6 millions de
francs.)
Nous avons dit que là nouvelle de cette
expédition avait provoqué en Angleterre
des appréciations d'un grand intérêt.
Elles portent sur ces deux points la
valeur exacte de l'armée indienne, et la
légalité, au point de vue constitutionnel,
de la mesure prise à son égard par le
gouvernement. Quant au premier point,
là presse anglaise s'accorde à dire que
les élémens dont se composent àujour-
d~hui les troupes indigènes sont de na-
ture & rassurer pleinement ceux qui pour-
raient concevoir quelques doutes sur
leur qualité. Depuis la fameuse insur-
rection de 1857, de grandes transforma-
tions se sont~pérées dans l'organisation
militaire. L'ancienne armée du Bengale
était principalement recrutée parmi
les castes supérieures des Indous,
à qui. leur religion défend de passer la
mer et qui, pour cette raison, manifes-
taient une vive opposition quand il s'agis-
sait d'aller combattre au dehors. L'ar-
mée actuelle se recrute au contraire
en grande partie parmi les Sikhs,
lés Pathàns et les musulmans du Pend-
jàb, qui n~ont point de pareils préjugés.
Ce sont des populations naturellement
belliqueuses et qui souSrent de l'inaction
où les alaissées une paix prolongée.Aussi,
comme nous en avons rapporté ci-dessus
plusieurs témoignages, l'idée d'être ap-
pelées à un service actif et pour ainsi dire
à un poste de connance et d'honneur a
surexcité leuTs esprits. On peut assurer
maintenant que l'Angleterre possède dans
l'Inde ~ne réserve imposante qui lui per-
mettrait de Sgurer au premier rang des
puissances militaires, même au point de
vue purement numérique. Mais, en outre,
ces troupes indigènes sont parfaitement
exercées et armées à l'européenne, et en
état de faire bonne Sgnre à côté de teurs
frères d'armes de FÔccident.
Voilà pour le premier point, sur le-
quel se portent en ce moment les
préoccupations du public anglais. Quant
au second, là légalité constitutionnelle de
la mesure concernant l'envoi en Europe du
corps expéditionnaire, il est l'objet d'une
contestation assez vive entre l'Opposition
et le gouvernement. Dans la séance du
8 mai la Chambre des Communes, le
chancelier de l'Echiquier, sir StaSbrd
N'orthcote, répondant à diverses interpel-
lations, a nettement posé la question et
nous paraît l'avoir résolue. En vertu de
plusieurs actes du Parlement qu'il a rap-
pelés, le gouvernement a le droit de dis-
poser dés troupes indigènes comme il lui
plaît, et celles-ci, dans le serment qu'elles
prêtent, s'engagent à servir partout où
elles recevront l'ordre d'aUersoitaur mer,
soit sur terre~ en Europe aussi bien qu'en
toute autre partie du monde. Ce droit in-
contestable du gouvernement n'est limité
que par une seule exception qui résulte
du « Bill des droits publié la première
année du règne de Guillaume III (22 jan-
vier 1689), et par lequel il est interdit
d'introduire en Angleterre des troupes
étrangères, en temps de paix à l'intérieur,
sans un bill du Parlement. M. J. Holms
ayant même demandé si des troupes
de cette sorte pourraient être appe-
lées à servir dans le canal de la Man-
che et dans les îles qu'il renferme, sir
~)~M
f2) Bacheiet, DM~MMMCM'e ~o~sc. Gr6-
goire.t~M.
Staubrd Northcote n'a pas hésité à ré-
pondre par l'affirmative. Sur ce point en-
core comme sur bien d'autres touchant la
question d'Orient, l'Opposition aura fait
fausse route. Du reste, ainsi que le fai-
sait remarquer dernièrement lord Bea-
consneld, depuis l'origine de la guerre
tout son rôle s'est borné & reprocher au
gouvernement de faire ce qu'elle eût fait
elle-même et l'on n'aurait pu que l'en
féliciter si elle avait été en possession
du pouvoir.
ERNEST DOTTA:N.
On nous écrit de Versailles (Sénat)
a Le Sénat a commencé la seconde délibé-
ration du projet de loi sur le service d'état-
major. Cette deuxième lecture a été signalée
par un certain nombre d'amendemons qu'à
proposés aux premiers articles M. le colonel
Meinadier, et par un débat .très animé qui
s'est engagé entre le ministre de la guerre te
t-apporteui-, M: le général Billot, M. le général
de Ladmirault et M. le colonel d'AndIâu, sur (
l'article 8 duprojetdelacommission. Cetartielo
tend à créer auprès du ministre une com-
mission supérieure qui émettra des avis mo-
tivés sur toutes les questions intéressant le
personnel d'état-major. M. le ministre déclare
qu'U accepte cette commission, mais iiv-eutla.
former lui-même par un décret, et non la re-
cevoir imposée par une loi. M. le général Borel
a défendu contre M. le général Billot son opi-
nion avec chaleur et adjuré le Sénat de ne
point lui refuser cette liberté d'action. L'ar-
ticle 6 de la commission a été repoussé par
un scrutin qui a ainsi donné gain de cause
au ministre par 136 voix contre 12H.
Au commencement de la séance, le Sénat
a adopté sans opposition et sans débat, parl7~
voix contre 18, le projet voté par la Chambre
et relatif aux frais de représentation, in-
demnités, augmentation de traitemens
et subventions aUouës à l'occasion de
l'Exposition universelle. Signalons également
le vote, en première lecture, du projet con-
cernant la construction des maisons d'école,
~t une question posée par M. Lafond de Saint-
Mûr au sujet' do là répartition annuelle aux
départemens6n faveur des chemins vicinaux
question à laquelle M. le ministre de l'inté-
rieur a répondu.s
On noua écrit de Versailles (Chambre
desDéputés):
a Pat extraordinaire, il y a aujourd'hui
quelques projets de lois à voter avant qu'on
procède à la suite de la vérification des pou-
voirs convention postale avec le Danemark
pour le service des mandats; création d'un
port en eau profonde à Boulogne; agrandisse-
ment du port de Cette; déclaration d'utilité
publique du chemin de fer de Ploërmel à*
Caulnes; duchemin de fer de Port-de-PUes
à, Port-Boulet, par Chinon, avec embranche-
ment pour desservir le camp du Ruchard; du
chemin de fer de Port-de-Piles à PreuHIy; du
chemin de fer de Buzy à Laruns; et enfin du
chemin de fer de Port-d'Isigny à la ligne de
Caen à Cherbourg.
D A quatre heures, c'était à M. le ducDe-
cazes à comparaître mais le député de Pu-
get-Thëniers, qui du reste ne siège jamais, ne
s'était point dérangé. Il n'ignorait pas que
son affaire ne viendrait pas encore cette
fois. La commission d'enquête, instruite
comme elle l'est main tenant, désire qu'il soit
fait un rapport supplémentaire, et M. Jolya. a
demandé en son nom l'ajournement de la dis-
cussion jusqu'au dépôt du rapport général.
M. Decazes est le neuvième des ajournés. a*
s Le procès de l'ancien ministre des af-~
fàires étrangères avait fait venir quelques
visiteurs à Versailles. Ils se sont retirés avec
u)~ peu de désappointement en le voyant rem-
placé à. la tribune par M. Lauriol.
a II allait' de soi que, si le 16 mai devait
agir avec vigueur contre certains députés
sortans, c'était surtout contre les membres
de la majorité républicaine qui avaient le
tort d'être non seulement membres du centre
gauche, mais prot
quelle ardeur jpour le renverser, que d'acti-
vtté dans les maures administratives qui
devaient, en les intimidant- décider les élec-
teurs campagnards do la 2* circonscription
de Largentière à lui préférer M. Lauriol. t
B-Lé clergé ne se nt pas prier pour se mettre ·
dé la partie. Le curé de Matarce venait à peine
de promettre à M. Destremx une reconnais-
sance éternelle pour des services rendus à
son église, qu'il saisit au vol l'occasion
inespérée de prêcher contre les mauvais
députés qui corrompaient les mœurs de lu
France et déchaînaient sur elle la guerre ci*
vile.'A Lagorce, quelqu'un qui est resté >6
inconnu trouva mieux les croix du cimetière f
furent brisées dans la nuit et, le lendemain
matin, commença la plus emportée des pro-
pagandes contre les hérétiques et les icono-
ciast~s. Un maire de canton, auquel on avajt
promisie ruban rouge et qui l'obtint, mit tant
de zèle dans ses mouvemens que l'adminis-
tration aurait pu se croiser les bras s'il y en
avait seulement eu trois ou quatre d'aussi
braves. Un notaire des Vans l'aidait comme
s'il y avait eu deux rubans rouges de promis.
L'a~r d'importance de tout ce monde est au-
jourd'hui bien ridicule, mais alors qui savait
s'il serait .permis d'en rire un jour?
"Les révocations, les destitutions, les fer-
metures de cafés ne se faisaient nulle part
attendre. Au dernier moment, dès qu'une
affiche bleue'paraissait sur un mur, elle était
déchirée. La gendarmerie expulsait des com-
munes les distributeurs de bulletins non or-
thodoxes. Nous ne pouvons pas recommencer
sans cesse les mêmes récits, mais il est sûr
qu'à Largentière-campagne les ordres de M. de
Fourtou ont reçu une exécution des plus dis-
tinguées. M. De&tremx devait perdre a. tout
prix son siège, et l'administration parvint &
le lui faire en'ever par une majorité de
~,369 suffrages. M. Lauriol a été invalidé par
331 voix contre i83.
M. Fournier, député de La Rochcite,
mal à. ia. gorge et a demandé à ne pas parler
a.ujourd'hui. M. Bapagnon, en congé, a écrft
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 76.43%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 76.43%.
- Collections numériques similaires Pasquier Étienne Denis Pasquier Étienne Denis /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Pasquier Étienne Denis" or dc.contributor adj "Pasquier Étienne Denis")Discours prononcé dans la séance publique tenue par l'Académie française pour la réception de M. le baron Pasquier, le 8 décembre 1842 /ark:/12148/bpt6k6459379r.highres Préfecture de police . Ordonnance concernant des mesures d'ordre à observer à l'occasion de l'entrée de S. A. R. Monsieur, frère du Roi, lieutenant-général du Royaume, à Paris, et du Te Deum qui sera chanté dans l'église métropolitaine /ark:/12148/bpt6k62660288.highresAudiffret Pasquier Edme Armand Gaston d' Audiffret Pasquier Edme Armand Gaston d' /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Audiffret Pasquier Edme Armand Gaston d'" or dc.contributor adj "Audiffret Pasquier Edme Armand Gaston d'")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k460442m/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k460442m/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k460442m/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k460442m/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k460442m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k460442m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k460442m/f1.image × Aide