Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-03-04
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Description : 04 mars 1878 04 mars 1878
Description : 1878/03/04. 1878/03/04.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITI~f DE PARIS
MM~MS'
ON S'ABONNE
eà Belgique, en ItaHe.
dans te Luxembourg, en Turquie,
M Sntsse, en Syrie, en Roumanie et dans trégences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon.
f M moyen d'une valeur payable & Pâtis on d<
mandate-poste, soit intemationauT, soit &anctM
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
pM renvoi d'une Taieur payable a PMift.
Les annonces sont Meues
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wt M bareaa dB~WMtMjM.t
~l~doiYMt toujours Otreazreees par H rMacUcÉ.
MM Mm
im ~i~
ONT S'ABOMNÉ j.'
tae des Prëtres-Sain~GermainTrAuxerrois, n.
pjtnxnB~ABWMK'BjMtMTr:
Un am. Si~ mois. Trots Jno
b~pattemeM. M ?. 40 fr. 20 &.
MHs. 72~r. 36 &. i8fr.
I~es abonnemens partent des t" et i6 d<
ohaqnemois.
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Pat~, mt mam~o <0 ee)Mt.
~epartetMemtt, nm nnntére. XS ee~t*
ïm t.endbn, apply to Cowte amd C°, fore~gn~
Bewspapërs omce.l'?, Greshaïn streèt, G. P. o.; 1
~efit~, ltia~er et Ce, 1. Fihch lano Corhhlll~
tMB.&eMty, N~ttM et C', t.Fimch :aBeCorB~iU,
E. C. London, MM. W.-B. )8MtKh et a
i86. Strand, w. C.. London.
t BruxeUes, & r0/~ pwMadeleine, dMiS MB tdoaqnes et dans tes bt-
bMothècfuesdesKarésdechemiDsde ta!' betsres.
A Yalpàraiso (Chili), chez Orestes L. Tomerb-
JOBMAL MS BEBATS
POUTRES ET HTTËRAÏRES
~mMS._
DEHANCKE S MARS
On annonçait hier que la paix serait t
probablement signée dans la journée. La
Russie a le culte des anniversaires, et
hier était précisément l'anniversaire de
là mort dé l'empereur Nicolas et de
ràvénement de l'empereur Alexandre.
Les dépêches d'aujourd'hui ne confir-
ment pas ces prévisions prématurées la
paix n'est pas encore signée, l'incerti-
tude continue. 11 faut dire, toutefois, que
l'impression générale est que la Russie
semble plus disposée à faire des conces-
sions. L'attitude de l'Angleterre est pour
beaucoup dans la modération relative des
Russes la résistance du reste de l'Eu-
rope, malgré sa douceur platonique, y est
aussi pour quelque chose. Sans juger les
procédés diplomatiques dont là Russie
a usé pendant toute cette campagne,
nous reconnaissons volontiers qu'une na-
tion jeune et puissante a le droit naturel
d'être ambitieuse. Il est bien inutile de
se scandaliser de l'ambition rasse, ou
même de s'en étonner. La Russie, après
avoir fait de grands sacrifices, après s'ê-
tre presque épuisée dans un enort héroï-
que, cherche à aller aussi loin qu'elle
peut ou qu'on là laissera aller. Si nous nous
mettions à sa place, nous poursuivrions
sans doute le même but, peut-être par des
procédés diSërëns, comme le génie et le
caractère des deux nations. Ce n'est donc
pas à la Russie que nous nous sommes
particulièrement adressés pendant ces
dërmërs mois Ïa Russie était dans sqn
rôle, mais l'Europe n'était pas dans le
sien. L~ Réussie avait raison de faire ce
qu'elle faisait, et l'Europe seule avait tort
de le permettre. L'Angleterre s'est ré veil-
lée un peu tard de sa torpeur ou de ses
sea illusions mais enfin elle s'est ré-
YeiUée, et la Russie, nation diplomatique
par excellence, a compris qu'il fallait
s'arrêter. Il serait excessif de dire que la
Russie nous étonne, comme elle avait
promis de le faire, par sa modération
nous ne savons même pas au juste les
concessions qu'elle a faites, mais il pa-
raît qu'elle en a fait. Elle renonce, dit-on,
à; demander la cession de la flotte turque,
elle n'entrera pas & Constantinople tou-
tes choses dont l'Angleterre ne peut que
se montrer satisfaite. Une dépêche de
Constantinople ajoute à ces détails que
îes liantes de la Bulgarie sont adoptées
nous en sommes très heureux, mais nous
serions bien aises d6 savoir quelles sont
ces limites, et voilà précisément ce qu'on
néglige de nous dire. =
C'est surtout dans les journaux étran-
ger~ que nous trouvons quelques symp-
tômes des .~nouvelles dispositions des
Russes. Le ytainement les choses lorsqu'il parle d'une
a reculade subites; mais il ajoute très
judicieusement que, si la Russie fait quel-
ques concessions, la Conférence dont on
commençait à désespérer redeviendra
plus vr&isëmMablè. Il est dé l'intérêt
bien entendu dé la Ï~ùssie, comme d~
reste de l'Europe, que la guerre d'Orient
se termine par un compromis, et non
p<~ seulement 'par Ïa ibrcë. Là force
~~rxnd~'e~tl~ "d'être instable et dp
manquer parfois de lendemain et voilà
pourquoi les guerres ~es plus heureuses
finissent la plupart du temps par des
traités débattue dans ~nne Conférence ou
dans un congrès. Il faut, dans ce CAs,-
tenir quelque compte non seulement de
ses intérêts propres,,mais de ceux des
autres, ce* qui est,, au total, le meilleur
mp$en:assurer les siens. C'est le senti-
ment du D~y-ët'c'es~~tlë-
mentcelui du .f~'e~sM~a~, qui écrit ce qui
suit.j: «~ ~Ma~P~tersbourgon ëspère~au-
? tant qu'.B' Wiche et ~a ~Russie pourront s'arranger
B à l'amiable. IaOf
Mmes M j~c~Ê Ms MM
DO 4 MARS t878.
:<
'S&S~~E'DRAM~:T!~B'E
CoMËDiE-'FRANÇAisE la. représentation de
retraite ~e Bressant. TROISIÈME TnËA-
'ï'RE'-FRANSAis :~6 ~c ~'JFeo~e-
~N~, comédie en un acte, en prose, de
MM. Gadobert et Darmenon; y~M~Mye
~0~, comédie en un acte, en
yers, de M. Marcel Monnier; ?~ jB~e-
.de M. J~ary Lafon. THËATRE CLUNY
7~ F~ce ;Ksix tableaux, de M. E. Delaeour.
THÉATHE DU VAUDEVILLE .BûM~OM
.Po~irc~, comédie en cinq actes,
deM.V.Sardou.
La reprësentation de retraite de Bres-
sant a eu lieu mercredi dernier à la Co-
médie-Française. Il y avait fouie, et la
fête s'est prolongée jusqu'à une heure du
maUB. ~tressant ëtait mi comédien ëlé-
g&Bt~S~ ~Më Uù srF&nd
Russie sur ce point et sur plusieurs
? autres encore prouverait en effet qu'~
Saint-Pétersbourg on ne veut pas pous-
séries choses àl'extrême, qu'on préfére-
H rait,. au contraire, s'entendre avec
l'Europe. Néanmoins, trop d~ptimisme
a ne serait pas à sa place, j~ujourd'hui
D encore, l'éventualité que la Conférence
? aboutisse & là guerre plutôt qu'à la
M paix ne paraît pas exclue. Quoi qu'il
H en soit, lors même que les délibé-
H rations entrer les délégués des puis-
H sances n'amèneraient pas le résultat
') généralement désiré et qu'elles n'éta-
N Miraient pas les bases d'une paix du-
n rable, elles auraient en tout cas pour
a eHet d'éclaircir la situation, de mon-
B trer en6n ce que veulent les diverses
') puissances. La Confèrenc6 obligera
H tous les intéressés à prendre position.
H Et voila pourquoi notre gouverne-
H ment insiste sur la prompte réunion
B de la Conférence, en quoi il est
') chaleureusement appuyé, comme o~
B sait, par le prince de Biemarck. i~
On le voit, les nouvelles d'aujourd'hui
sont vagues, et elles reçoivent.. peu de
lumières de celles d'hier. Il paraît
qu'hier les députés, à Versailles, se sont
jetés sur les dépêches avec une inquiétude
curieuse, et l'agence Havas les a informés
comme voici « Soixante étudians espa-
gnols ont traversé Bordeaux avec des
guitares, se rendant à Paris pour assister au
carnaval. Nos députés ont été très sur-
pris et désappointés; mais les étudians
espagnols le seront bien davantage en
arrivant ici pour ce qui était jadis la fêté
du carnaval.
fetKe BeMroe dm dtnt~nche.
EmprMtit S 0/0. 109Ïr.S71/2, 60, M t/2:
3 0/0. 74 fr. 02 )/2, 07 1/2, 021/2.
RU~e. 8S1/2,9/<6,3/8.
Egyptiennes6 0/0.. 136 fr. 2S, 137 fr. 50.
Extér" espagnole.. 121~/16,
5 0/Oturc. 7 fr*75, 92 1/2.
Florin~ (or). 63S/8.
Hongrois < 0/0; 7S 1/8,
/MMgMpMe jj~ïT~é.
(Service télégraphique de l'agence ~ayas.}
Constantinopte.Iezmars.
Les concessions faites par la Russie sont sen-
sibles.
Les limites do la Bulgarie sont adoptées..
L'indemnité de guerre sera débattue aujour-
d'hui.
La demande decession de la uotte a été aban-
donnée.
Aujourd'hui, le générât Ignatieif et Savfet Pa-
cha ont eu une entrevue prolongée.
La signature de la paix est imminente.
Demain, revue de troupes russes a Sah-
Stefano.
.t Londres,Ie3mars.!
L'O~MM~' dit que jusqu'à hier soir le Foreign*
Office n'avait reçu aucun avis de la signature de
la paix. r
L'O~~M~* dit aussi que le Fore%n-OfHce n'a
reçu aucujie confirmation de !a nouvelle que la
Porte aurait donné l'ordre iau commandant de
GaUipoii dp refuser l'entrée des DardaneMes aux
~nâviresde'guerre. Athéüès,1é 3 mars:
r Athènes, le 3 mars.
Les insurgés ont 'battu'les Turcs à Ghiatza
.(Epire).eMeurant-mét5(th(tmmes.
Le général Gran~est attendu ici vendredi.
Là mission, de MM. Tricoupis et Zaïmis a été
~contremandée.
Bërlin,le3ma;)'s.
La.Ca~~e ~& prétend avoir appris' de
abonne source que là réponse de l'empereur à l'é-
!gard de la démission otferte par M. Camphausen:
consiste dans rafûrmation qu'il n'y ayaitpas da
motifs pour le ministre de donner sa démission
actuellement, et dans l'invitation adressée à
~M. Camphausen d'attendre le résultat de la dis-
cussion des projets d'impôts pendante devant le
Reichstàg.
Reichstâg; Berlin,le3Tnars.
Le prince ~périàl d'Autriche est arrivé ce
matin neuf heures. Il a été reçu à là gare par
l'empereur et les princes'de la famille impériale.
'{ Rome, le 3 mars.
L'G~~oMe dit q~e le Pape a nommé secrétaire
d'Etat le cardinal Franchi.
.?! Rome, le 3 mars.
jOn~~ssure qu'à. la, première nouvelle de l'inten-
,tlon ou était le Pape de cpnQrmer Mgr Simëoni
~dans son poste de secrétaire d'Etat, les puissan-
co~ catholiques qui sont en relations avec Je.Ya-
tican urent de telles observations, appuyées aussi
vide et qu'on ne remplacera pas de sitôt.
Retenti chez lui par une cruelle maladie,
il n'a pu figurer en personne dans la re-
présentation donnée en son honneur, et
à laquelle quelques intimes seulement
avaient été invites en dehors du grand
public mais il est avec le ciel des accom-
môdemens.,
A là nn de la comédie de Fo~eMM,~M:e,
qui terminait le spectacle, Pourceaugnac
lui-même a jeté, d'une avant-scène du
troisième étage, une lettre à Sbrigani,
qui l'a ramassée et enafait lecture à haute
voix. C'était un morceau de poésie dans
lequel Bressant était censé faire ses adieux
au public, quoique le morceau ne fût pas
de lui. Cqquelin, qui faisait Sbrigani, a
donc lu la lettre, tout en y mêlant ses pro-
pres réilëxibns.
Mais je la reconnais, cette écritureCne,
Ëtégante, serrée et nette, et je devine;
C'est lui qui vous écrit. Mesdames et Messieurs
C'est lui-même, Bressant, qui vous fait ses adieux.
(.BtM:K<.)
Ainsi donc c'est pour moi que la fête se donne
Et que ce beau pubiic est rassemblé ce soir!
Mes élèves d'hier m'apportent leur couronne,
Et mes égaux m'ont dit C'est toi qu'on voudrait
[voir! l
Un ami maintenant accourt et vient me dire:
Ce soir, en votre honneur, près du divin Musset,
Molière, en sa maison, avait reçu Shakspeare.
Tout en les saluant, c'est à vous qu'on pensait.
Il est vrai! c'est pour moi qu'on a donné la fètet 1
Ah! ces honneurs sont dus aux maîtres, à Fieury,
A Moié. Détournez ce laurier de ma tête,
Epargnez tant de joie à mon coeur attendrit
Aux:m&!tr6s< &M seal: grands, portez eeaSeurs
Cde g!ûiM.
par quelques cardinaux, que Mgr Simëôni, qui
allait prendre possession de son poste, dut don-
nersadémission.
Les puissances en question voyaient dans ,1e
maintien de Mgr Simeoni ta côntmuation d'une
politique qu'elles ne croient pas conformé aux
temps actuels.
A ta suite de cet. incident, Je Pape aurait
nommé le cardinal Franchi secrétaire d Etat.
Rome, le 3 mars, soir.
Des dépêches de Rome publiées par quelques
journaux portent que le gouvernement italien
aurait déclaré qu'il ne voulait pas prendre des
mesures extraordinaires d'ordre public a l'occa-
sion du couronnement de Léon XIII, parce qu'il
n'avait pas reçu communication ofucieite de la
nomination du nouveau Pape.'D'après une autre
version, ces mesures auraient été prises sur un
ordre direct, avec la volonté du ministère.
Nous sommes autorisés a démentir formelle-
ment ces nouvelles. Le ministre de l'intérieur a
pris, & cette occasion, les mêmes mesures de sû-
reté qu'ii avait prescrites précédemment. Par ses
ordres, deux bataillons d'infanterie stationnaient
depuis vendredi sur la place Saint-Pierre; des
inspecteurs, des délégués et des gardes de la po-
lice, ainsi que 100 carabiniers royaux, étaient
prêts pour faire le service dans l'intérieur de la
basilique.
Là conduite du gouvernement italien n'a donc
été pour rien dans la résolution du Pape de se
faire couronner à huis clos.
Romo,Ie3mars.,
La ~yOMK~, parlant des bruits de démission
du ministre de l'intérieur, dit que M. Crispi n'a.
jamais pensé à donner sa démission de la charge
qui lui a été confiée par le roi 'Victor-Emmanuel
et confirmée par le roi Humbert. Ses adversaires
peuvent désirer lui voir prendre cette résolution
et font tous leurs efforts pour t'y pousser mais
M. Crispi est monté au pouvoir, cédant aux priè-
res de ses amis habitués & reconnaître en lui le
champion des idées de la gauche, et il n'abandon-
nera son portefeuille que devant un vote de la
Chambre, qui seule est l'arbitre de la situation.
Madrid, le 2 mars, soir.
Le Congrès a approuvé la convention douanière
avectaFrance.
New-York, le 2 mars.
Le consul espagnol à New-York a reçu une dé-
pêche en date du l" mars, annonçant que le
nombre des insurgés cubains qui se sont soumis
te 28 février est de 1,800 hommes et <,000 femmes
et enfans.
D'autres soumissions sont attendues incessam-
ment. La paix est assurée.
Noua n'avons pas l'habitude d'être trop
optimistes. On peut le dire pourtant, de-
puis quelques semaines les choses vont
bien à l'intérieur, et l'avenir se présente
sous un aspect rassurant. Le gouverne-
ment a de l'autorité; les ministres ont
eu dans les Chambres de Fa-propos,
de la fermeté et du talent. Hier en-
core, M. le ministre de l'intérieur a ob-
tenu le succès le plus vif et le plus mé-
rité. La majorité républicaine est écra-
sante dans la Chaïnbre l'ancienne majo-
rité du Sénats'estdisÏoquéepour faire place
à une majorité gouvernementale et vrai-
ment conservatrice. Ce sont là des faits
incontestables, dont le pays est témoin
et dont il reçoit l'heureuse influence. Le
parti républicain, qui a montré parles
élections qu'il était le nombre et là
force, et par sa modération et sa sa-
gesse qu'il était le droit, se grossit
tous les jours d'adhésions nouvelles.
Les vieux partis, épuisés par une lutte
violente et inutile, désorientés par leur
défaite, s'égrènent de plus en plus. Par-
tout, dans les Chambres et dans les cou-
ches profondes et silencieuses du pays,
un travail &e réorganisation se fait à no-
tre avantage. Ce sont là des circonstances
heureuses dont il faut savoir proSter, et
nous espérons bien q~e le gouvernement
n'y manquera point.
Le parti réactionnaire, qui ne peut pas
plus que nous se faire illusion sur des
faits aussi clairs, en reçoit naturellement
une impression toute diSérente une im-
pression d'aigreur. Z c ~a:me che notre'intoléranc'e 11 nous accuse dé e
voir avec dépit, avec colère, avec une
sourde terreur les enorts que fait la mi-
norité du Sénat pour se reconstituer sur
des, bases rajeunies, mais hélas! considé-
rablement rétrécies. La minorité n'a-t-elle
donc plus, dit-il, le droit de se consti-
tuer ? Assurément elle l'a~ mais, puisqu'on
nous fait part de ses combinaisons, pour-
quoi nous interdire d'en parler? Ce n'est
pas nous qui sommes de mauvaise hu-
meur, c'est jF~McaM. Nous n'avons
aucun interÈt à ce que'IaTËSoHté du
.cu:r..m.
(Z'ae~f,
Faudra-t-il lire tout, s'il continue ainsi ? 2
<: Aux maîtres! S'il -n'est pas un maître, lui,
{merci! t
Qui donc imitait-il? D'autres prendront sa place
Mais on n'oubliera pas son allure, sa grâce,
Son geste simple et beau, hardi, de grand seigneur.
Qui fut, et qui sera plus charmant, plus charmeur?
Plus gai dans sa façon:noblement cavalière?
Plus net et plus brittant avec notre Mo)iére,
Et notre Beaumarchais qui jamais ne rêva,
Qui ne conçut jamais plus Oer Aima viva.
Almayiva! don Juan! Desgrieux! Lovetace!
Comme il les a montrés pleins de namme et de
[glace,
Etincelans aux yeux du public ébloui 1
Bien français et surtout moderne, c'était lui,
G'est Brossant! gentilhomme espiegie et pourtant
[grave,
Impatient et calme, et si simplement brave! (
~MW ~.v
Je m'en t!ens à cette citation, et je dois
dire que le morceau tout entier n'a pas
produit tout l'effet sur lequel on comptait,
Une partie du publie a trouvé la chose
d'un goût douteux. Bressant était sans
doute un comédien de beaucoup déta-
lent, mais non pas un de ces acteurs de
génie, comme Talma, Rachel ou Frederick-
Lemaître qui laissent un souvenir impé-
rissable dans l'histoire de l'art dramati-
que. Peut-être a-t-on quelque peu dé-
passé la mesure à l'égard de Bressant, et,
circonstance aggravante, dans cette mai-
son de Molière oùja bonne tenue etiebon
goût sont de tradition. Le morceau lu parCo-
quelin n'était pas non plus tout àfaitdans le
ton convenable. Etait-ii bien nécessaire
Sénat soit divisée ou. à ce qu'elle soit
unie, pourvu qu'elle reste la minorité.
Que les débris ou les épaves des anciens
groupes soient portés par le flot chez
M. un tel ou chez tel autre, qu'un séna-
teur du centre droit passe à la droite et un
sénateur de la droite à l'extrême droite,
que le drapeau de la réaction soit planté
ici ou là sur cette terre mouvante qui
tombe de partout, que nous importe? q
Nous constatons ces petits incidens parce
qu'ils sont la nouvelle du jour, nous
philosophons sur ce spectacle parce j
que c'est notre métier, et nous nous
en réjouissons parce que nous en éprou-
vons sincèrement du plaisir. Au reste,
on a grand tort de nous accuser
d'exercer nos séductions sur les séna-
teurs du centre droit ou d'ailleurs
et de tâcher de les attirer à nous il y a
déjà longtemps que nous avons renoncé à
cette entreprise laborieuse qui nous a coûté
jadis beaucoup de peine et nous arapporté
peu de profit. Ce n'est pas nous qui avons
désorganisé les droites du Sénat, ce sont
les événemens et qui est-ce qui a fait les
évéoemëhs et qui en est responsable? ce
sont les hommes du 16 mai Si nous remon-
tions plus haut, nous trouverions les hom-
mes du 24 mai: les mêmes, d'ailleurs; mais
ils ont donné en deux temps une leçon
éclatante au pays, à moins qu'on n'aime
mieux dire que c'est le pays qui la
leur a donnée. Le 24 mai a eu pour
résultat de montrer aux yeux les moins
perspicaces l'impossibilité de rétablir la
monarchie; la preuve a été faite avec une
évidence sans pareille; les partis monar-
chiques, aussitôt qu'ils se sont vus à la
veille du succès possible de l'un ou, grâce à
la fusion, de deux d'entre eux, se sont divi-
sés. Il y avait peu de bonapartistes dans
l'AssembléeNàtionàle mais, unis aux répu-
blicains~ ils constituaient pourtant une
majorité. Dès lors il a fallu renoncer, au
moins pour longtemps, à rétablir le trône
du roi aussi bien que celui de l'empereur
les partis monarchiques ont placé la réa-
lisation de leurs espérances à un terme
indéterminé ils ont tourné le dos à l'a-
venir et cherché à s'unir dans le pré-
sent pourquoi ? pour affaiblir la ré-
publique. Ils n'ont pas réussi. L'œu-
vre était lente et difficile, les partis
ont perdu patience. Ne comptant plus
sur là majorité dans les Chambres, Us
ont voulu, par un coup hardi, imprévu,
terrifiant, essayer de la reconqué-
rir dans le pays. Le 16 mai est sur-
venu, mais il a été suivi du 14 octobre,
et la majorité est restée aux républicains.
Nous avons eu en quelques années une
double démonstration, d'abord que la
monarchie ne pouvait pas être restaurée
même par l'Assemblée la plus monarchi-
que que nous ayons eue, ensuite que la
république fondée par cette Assemblée,
maintenue par les suivantes, ne pouvait
pas être renversée par le pays.
Est-ce clair? Les partie; en tantqttë
partis, contestent vaillammétit l'évidence;
ils ne veulent pas y~ir, ils ne veulent
pas entendre ils n'abdiquent jamais,
comme l'a dit un jour M. Rouher. Oui,
mais dans leur héroïque obstination ils
perdent toute inûuence sur les événemens
qui leur échappent, et sur là nation qui 8'e-
Ijigne d'eux. Il faut plu's d'un siècle pour
éteindre complètement un parti. Voyez la
noble persistance des légitimistes Les
bonapartistes aussi se survivront long-
temps à eux-mêmes Tous les pays qui ont
subi des révolutions, l'Angleterre par
exemple, ont connu ces longues luttes du
gouvernement légal contre les partis ou
les factions; mais, si le gouvernement est
né viable, il vit il l'emporte sur les partis.
et le jour vient où son principe est accepté
par tous. Et comment se produit cette vic-
toire du gouvernement? Par l'adhésion
parfois un peu traînante, mais sûre de
tous les honnêtes gens, des bons citoyens
quise trouvent englobés dans un parti et qui
d'apprendre au public que cessant'à une
« écriture une, élégante, serrée et nette? M
Voilà de&détails calligraphiques au moins
inutiles. Et pourquoi nous venir dire que
Bressaht était un « gentilhomme espiègle
et pourtant grave? D Gentilhomme tant
que vous voudrez, mais qu'est-ce que cette
genMthommerie espiègle et grave a de
commun avec le talent du comédien? Tout
cela est beaucoup trop dans le style des
journaux à réclames et à ~MiM~oa qui ne
savent jamais garder la mesure ni dans
l'éloge ni dans la critique. 0 dieu disait
je ne sais plus quel homme d'esprit, pro-
tège-moi contre mes amis! Quant à mes
ennemis, je m'en charge.
Le Troisième Théâtre-Français–puisque
c'est le titre qu'il s'est donné lui-même–
avait, l'autre soir, une afBche attrayante.
Deux pièces en un acte dont une en vers,
et une troisième pièce en trois actes éga-
lement en vers, d'un auteur très honora-
blement connu au théâtre et même hors
du théâtre, c'était plus qu'il n'en fallait
pour piquer la curiosité. Commençons
par le commencement, c'est-à-dire par
.S~ ~'Fco~e-J!M:6 qui a servi
de lever de rideau.
Il s'est passé il y a trois ou quatre ans,
dans cette rue, au n" 41, s'il m'en sou-
vient bien, et au deuxième étage, la porte
à gauche, un drame scientiQqùe des plus
noirs, au dire d'un certain docteur Taudel
qui croit avoir été le principal personnage,
ne sont pourtant pas des hommes de parti
Ceux-là comprennent dans leur bon sens
ce. que l'esprit de parti serefuse a com-
prendre. Ils se demandent un Beau jour
pourquoi ils sont bonapartistes, pour-
quoi monarchistes. En vérité, beaucoup
ne le savent guère ils le sont parce
qu'ils sont nés, parce qu'ils ont été éle-
vés ainsi, parce que les hasards de la
vie les ont faits tels, parce qu'ils avaient
cru surtout que l'empire pouvait être
rétabli et la monarchie restaurée, et que
le pays avait horreur de la république.
Oui, ils croyaient cela! lis ont donc es-
sayé de restaurer la monarchie, et ils
ont échoué; ils ont rêvé le rétablisse-
ment de l'empire, et ils se réveillent; ils
se défendent tous d'avoir conseillé le
16 mai, et ils ont travaillé pour Im
avec un courage très résigné. Toutes
leurs illusions se sont dissipées uhe~ à
une. Aujourd'hui ils connaissent la vo-
lonté du pays, et ils ne veulent plus en
avoir de contraire. Quelques uns sont
jeunes, intelligëhs, actifs, et ils n'ont
aucune vocation à manquer leur vie
pour devenir 'les martyrs d'une utopie.
Its ont vu à l'œuvre leurs amis de
la veille, et ils sont désenchantés. Ils
viennent à nous, tant mieux mais ce
n'est pas nous qui les appelons, et nous
nous bornons, d'où qu'ils viennent, à les
bien recevoir.
Cette désagrégation des partis, ce clas-
sement nouveau des hommes, tiennent
à ces causes si actives, qu'elles ont
opéré sur le Sénat lui-même, le Sé-
nat que l'on regardait comme la forte-
resse inexpugnable de la réaction. Ce
ne sont pas les ministres qui ont fait
ce miracle, bien qu'ils n'y aient pas nui,
ce n'est pas la presse républicaine,
c'est la nature des choses. On a beau
être .eniermé dans une chambre dont
certaines personnes s'appliquent à fermer
les portes et les fenêtres, l'air extérieur
pénètre quand même. Et puis, il y à
partout des gens qui aiment le très
grand air, qui ne peuvent pas S'en
passer, 'et qui rouvrent systématique-
ment les fenêtres et les portes. Voilà
pourquoi le Sénat de l'année dernière est
devenu le Sénat de cette année-ci, en atten-
dant qu'il devienne celui de l'année pro-
chaine. Ce n'est pas une Assemblée
bonne à tout faire, et le gouverne-
ment y trouvera parfois quelques ré-
sistances; mais la résistance pour la
résistance,, l'opposition pour l'opposi-
tion sont déjà choses, du passé. Un
certain nombre de sénateurs ont demandé
consciencieusement à leurs amis': Y a-t-
il encore une expérience à tenter ? Y a-t-
il encore unè faute à commettre?–Non,
iln'yenaplus: eh bien'soyons sages
puisqu'il le faut et soutenons le gouver-
nement que la Constitution nous a donné
et que le pays vient de conRrmer.
Ce gouvernement, M. de. Marcère en à
parlé hier en termes excellens. Il faut
être très ner du gouvernement qu'on
représente, en soutenir très haut le pres-
tige et repousser bravement les attaques
dirigées contre lui. Tous les régimes po-
litiques qui se sont fondés en France
ou ailleurs se Sont fondés ainsi. L,e
temps n'est plus où oh plaidait pour la
république les circonstances atténuantes.
Jamais gouvernement n'a. été établi-plus
légalement, après de plus longues dis-
cussions, avec une égale autorité. Tous
les efforts de ses adversaires, au lieu de lui
nuire, l'ont servi. Le 24 mai ne l'a. pas tué',
la récidive du 16 mai lui a profité. Il a pour
lui une légitimité indiscutable, le droit
constitutionnel, la force ,du nombre, la
nécessité la plus impérieuse. Et l'on s'é-
tonne que les honnêtes gens et les bojo.s
esprits se rallient a lui tous les Jours .en
plusgrandnombre! C'est le contraite qui
serait surprenant. Noua espérons: que,
ce mouvement d'adhésion s'accentuant
de plus en plus, il sera encore plus vrai
ou, pourjnieux dire, le traîtï'edecedjame<
Ce docteur Taudel, appelé en consulta.?
tion Auprès d'un étudiant atteint d'une hé-
morragie, a voulu expérimenter sur ce
jeune homme un procédé de son inten-
tion pour la transfusion du .sang, et il
s'imagine lui avoir introduit dans les vei-
nes du sang de phthisique, de sorte que, si
ce malheureux existe encore, il peut .en
toute conscience, répéter les vers de Mil-
!evoye:
Dëla.'dépouîUede'nosbois ?''
L'automne avait jonché la terre.
On peut donc se Sgurer l'étonnemëht et
rembarras de ce bon docteur lorsqu'il
voit tout à coup apparaître dans son ca-
binet son étudiant d'autrefois, qui vient
tout simplement lui demander la main de
sa Rlle Juliette. Par quel miracle ce jeune
homme vit-il encore? C'est ce que
Taudel ne peut comprendre. En tout cas,
il n'en a pas pour longtemps, et il est
clair qu'un père de famille ne saurait ac-
cepter pour gendre un moribond. Cepen-
dant, comme notre galant, qui répond au
nom d'André, a l'air de se porter assez
bien, on le soumet à diverses épreuves
un peu plus que bizarres, et auxquelles il
ne comprend rien. On le force à lever des
chaises à bras tendu, on l'oblige à valser
avec M"" Juliette, et Ton découvre à 1& fin
que la prétendue transfusion du sang n'a
jamais eu lieu, de sorte que. M. André est
toujours tel.qu'il est sorti des mains de
la nature.
demain qu'hier de dire comme M. de
Marcère Le parti conservateur ësf
avec nous. Votre armée, messieurs delà
droite, vous abandonne et commence a.
nous suivre. Le pays a confiance en noug
et il a raison, « car je ne crois pas qu~,
depuis bien longtemps, on ait vu un gou-,
vernement plus fort. ` `..
FRANCIS CHARMES.
ËLËCTÏ~S LÉGISLATIVES.
Scrutin da 3 tnàra.
Résultats connus a mmuit.
~-BencItéa-an-~Ane.,
Arrondissement de Marseille.
2" circonscription.
ClovisHugues. 3.640
Amat. 3.268
BIanqui. 394
~Mca-dn-MoFd. ~o à
Arrondissement de Loùdéac.
Baron de Janzé. 2.4M
Vèillet. l,4?0
Arrondissement de Saint-Brieuc. ,4
Armez. 1.9B3
Garnier-Bodeléac. 1.491
tmd)pe.
Arrondissement de tChàteaùroûx.
1~ circonscription.
Charlemagne. 2.94!)
Bottard. 1.913
MenMhe-et-]MoseMe. ·
Arrondissement de Lunëvîlle.
Cossoh. 3.996 <
Micît'àut. 3.33S i. j
Oise..
Arrondissement de Ctermont.
Levâvasseur. i .Oî6 1
Qhâten&y. 696
""Tàma. "?"
Arrondissement de Castres.
CtiarlesSimon. 3.S93,/ .<
Combes. 3.118 j.;
"i, ~< o "r,g
~<
Autant que l'on peut connaître les plans ttë
la Russie dans le mystère où elle persisté &
s'envelopper, il paraît certain qu'elle se pro-
pose de placer la Bulgarie sous l'autorité
d'un prince chrétien, sinon russe, ou de très
près allie à la cour de~ Saint-Pétersbourg. Si
le choix de ce futur souverain devait embar-
rasser la Conférence, on pourrait, nous ne
disons certes pas apprendre, mais ràppelet
aux diplomates qui auront à trancher cette
question, que ce personnage est déjà tout
trouvé, qu'il existe aujourd'hui en Eu-
rope un roi de Bulgarie, roi héréditaire,- ~i i
très authentique, autant du moins t[ue les
parchemins peuvent l'attester. Ce roi n'est
autre que S. M. apostolique îe roi de Hon-
grie, qui s'intitule of6cieMement Toi de Dhr-
matie, de Croatie, de SIavonie, de Ramante
iSM-Mc, de.NoMMKMMC et de FM~rbi de Jé-
rusalem, grand-duc de Transylvanfe, prince
de Raguse, de Zara, seigneur do Cattaro,
en un mot l'empereur d'Autriche.
Nous trouvons à ce sujet, dans une iëttrb
adressée à la faK JH'a;M6'<:M~, de curieux
dé taits, empruntés, du reste.à la récente des-
cription ker. (gardt, 1877.) Dans cette statistique sont ex-
posés les titrés historiques de la Hongrie a'î&
possession de toutes les provinces danubien-
nes quehousavonsén'umerées ci-dessus. A'iasi,
là Serbie fut soumise dès l'année 1202 a~a 'su-
prématie de la Couronne hongroisé.Antérieure-
~mênt èr cette date, la BôshM et l'Hërxëgoviae.
désignées dans les archives de Hongrie seas
le nom de royaume de Rama, s'étaient déjà
reconnues feudataires de la même Couronne.
En 1241, pour la première fois, les rois~de
Hongrie réclamèrent la souveraineté des prin-
cipautés de Valachie et de Moldavie, c'est-'à-
dire de la Roumanie actuelle. En6n, ent2e0,
ils prirent le titre de rois de Bulgarie, et
puis cette époque ils ont continué, jusqu'à la.
fin du quatorzième siècle, à exercer tous le&
droits inhérens à ce titre, bien que les susdites
provinces do Bosnie, do Roumanie et de Bul-
garie conservassent leurs princes. particu-
liers. Cette suprématie delà Hongrie fut
Cette donnée a. le grand.défaut~e n'être
ni dramatique ni comique ~eUe. est. seule-
ment triste, je dirai même lugubre, et .tes
personnages n'ont, pas l'extravagance qui
seule pourrait.. égayer un: peu la situa"
tion. Us semblent croire.jque~ tout, ce
qu'ils font et tout ce qu'ils disent est ar-
rivé, et. ils sontsérieux comme des c~-
rurgiens se préparant à pratiquer une au-
topsie,~ ..j.
LeiSùjet de ~M~yg ~o~ est tire
d'un vieux fabliau. B/écolier, ou ~'Landry, pour conserver la vieille or-
thographe, a été mal reçu pâr-ï'hoteilière,
la dame Gudule, sous le prétexte que,
n'ayant pas un sol dans son escarcelle, il
ne pourrait pas payer son souper. Le vrai
motif de cet accueil inhospitalier, c'est
que M'"° Gudule prétend souper elle-même
en tête-à-tête avec un chantre de la pa-
roisse, le sieur Grégoire, son amoureux.
Or, dans cette partie Ëne, il n'est pas be-
soiTT d'un tiers: Mais voici que Pamphile,
l'aubergiste du SoIeil-d'Or, arrive à rim-
~roviste. Grand désarroi dans le logis }~on
serre les pâtés, les bouteilles de vin, et
le chantre Grégoire se cache dans une
.huche. Voilà pour le petit Landry une
~excellente occasion de prendre sa revan-
che. Use donne pour sorcier; il éblouit cet
imbécile de Pamphile et lui soutire quel-
ques écus. Puis, comme l'aubergiste ne
forme plus d'autre souhait que de vôir~ le
diable, Laadry lui montre msitre Grégoire
MM~MS'
ON S'ABONNE
eà Belgique, en ItaHe.
dans te Luxembourg, en Turquie,
M Sntsse, en Syrie, en Roumanie et dans trégences du Maroc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon.
f M moyen d'une valeur payable & Pâtis on d<
mandate-poste, soit intemationauT, soit &anctM
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
pM renvoi d'une Taieur payable a PMift.
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tae des Prëtres-Sain~GermainTrAuxerrois, n.
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ohaqnemois.
'i
Pat~, mt mam~o <0 ee)Mt.
~epartetMemtt, nm nnntére. XS ee~t*
ïm t.endbn, apply to Cowte amd C°, fore~gn~
Bewspapërs omce.l'?, Greshaïn streèt, G. P. o.; 1
~efit~, ltia~er et Ce, 1. Fihch lano Corhhlll~
tMB.&eMty, N~ttM et C', t.Fimch :aBeCorB~iU,
E. C. London, MM. W.-B. )8MtKh et a
i86. Strand, w. C.. London.
t BruxeUes, & r0/~ pwMadeleine, dMiS MB tdoaqnes et dans tes bt-
bMothècfuesdesKarésdechemiDsde ta!' betsres.
A Yalpàraiso (Chili), chez Orestes L. Tomerb-
JOBMAL MS BEBATS
POUTRES ET HTTËRAÏRES
~mMS._
DEHANCKE S MARS
On annonçait hier que la paix serait t
probablement signée dans la journée. La
Russie a le culte des anniversaires, et
hier était précisément l'anniversaire de
là mort dé l'empereur Nicolas et de
ràvénement de l'empereur Alexandre.
Les dépêches d'aujourd'hui ne confir-
ment pas ces prévisions prématurées la
paix n'est pas encore signée, l'incerti-
tude continue. 11 faut dire, toutefois, que
l'impression générale est que la Russie
semble plus disposée à faire des conces-
sions. L'attitude de l'Angleterre est pour
beaucoup dans la modération relative des
Russes la résistance du reste de l'Eu-
rope, malgré sa douceur platonique, y est
aussi pour quelque chose. Sans juger les
procédés diplomatiques dont là Russie
a usé pendant toute cette campagne,
nous reconnaissons volontiers qu'une na-
tion jeune et puissante a le droit naturel
d'être ambitieuse. Il est bien inutile de
se scandaliser de l'ambition rasse, ou
même de s'en étonner. La Russie, après
avoir fait de grands sacrifices, après s'ê-
tre presque épuisée dans un enort héroï-
que, cherche à aller aussi loin qu'elle
peut ou qu'on là laissera aller. Si nous nous
mettions à sa place, nous poursuivrions
sans doute le même but, peut-être par des
procédés diSërëns, comme le génie et le
caractère des deux nations. Ce n'est donc
pas à la Russie que nous nous sommes
particulièrement adressés pendant ces
dërmërs mois Ïa Russie était dans sqn
rôle, mais l'Europe n'était pas dans le
sien. L~ Réussie avait raison de faire ce
qu'elle faisait, et l'Europe seule avait tort
de le permettre. L'Angleterre s'est ré veil-
lée un peu tard de sa torpeur ou de ses
sea illusions mais enfin elle s'est ré-
YeiUée, et la Russie, nation diplomatique
par excellence, a compris qu'il fallait
s'arrêter. Il serait excessif de dire que la
Russie nous étonne, comme elle avait
promis de le faire, par sa modération
nous ne savons même pas au juste les
concessions qu'elle a faites, mais il pa-
raît qu'elle en a fait. Elle renonce, dit-on,
à; demander la cession de la flotte turque,
elle n'entrera pas & Constantinople tou-
tes choses dont l'Angleterre ne peut que
se montrer satisfaite. Une dépêche de
Constantinople ajoute à ces détails que
îes liantes de la Bulgarie sont adoptées
nous en sommes très heureux, mais nous
serions bien aises d6 savoir quelles sont
ces limites, et voilà précisément ce qu'on
néglige de nous dire. =
C'est surtout dans les journaux étran-
ger~ que nous trouvons quelques symp-
tômes des .~nouvelles dispositions des
Russes. Le y
a reculade subites; mais il ajoute très
judicieusement que, si la Russie fait quel-
ques concessions, la Conférence dont on
commençait à désespérer redeviendra
plus vr&isëmMablè. Il est dé l'intérêt
bien entendu dé la Ï~ùssie, comme d~
reste de l'Europe, que la guerre d'Orient
se termine par un compromis, et non
p<~ seulement 'par Ïa ibrcë. Là force
~~rxnd~'e~tl~ "d'être instable et dp
manquer parfois de lendemain et voilà
pourquoi les guerres ~es plus heureuses
finissent la plupart du temps par des
traités débattue dans ~nne Conférence ou
dans un congrès. Il faut, dans ce CAs,-
tenir quelque compte non seulement de
ses intérêts propres,,mais de ceux des
autres, ce* qui est,, au total, le meilleur
mp$en:assurer les siens. C'est le senti-
ment du D~y-ët'c'es~~tlë-
mentcelui du .f~'e~sM~a~, qui écrit ce qui
suit.j: «~ ~Ma~P~tersbourgon ëspère~au-
? tant qu'.
B à l'amiable. IaOf
Mmes M j~c~Ê Ms MM
DO 4 MARS t878.
:<
'S&S~~E'DRAM~:T!~B'E
CoMËDiE-'FRANÇAisE la. représentation de
retraite ~e Bressant. TROISIÈME TnËA-
'ï'RE'-FRANSAis :~6 ~c ~'JFeo~e-
~N~, comédie en un acte, en prose, de
MM. Gadobert et Darmenon; y~M~Mye
~0~, comédie en un acte, en
yers, de M. Marcel Monnier; ?~ jB~e-
7~ F~ce ;K
THÉATHE DU VAUDEVILLE .BûM~OM
.Po~irc~, comédie en cinq actes,
deM.V.Sardou.
La reprësentation de retraite de Bres-
sant a eu lieu mercredi dernier à la Co-
médie-Française. Il y avait fouie, et la
fête s'est prolongée jusqu'à une heure du
maUB. ~tressant ëtait mi comédien ëlé-
g&Bt~S~ ~Më Uù srF&nd
Russie sur ce point et sur plusieurs
? autres encore prouverait en effet qu'~
Saint-Pétersbourg on ne veut pas pous-
séries choses àl'extrême, qu'on préfére-
H rait,. au contraire, s'entendre avec
l'Europe. Néanmoins, trop d~ptimisme
a ne serait pas à sa place, j~ujourd'hui
D encore, l'éventualité que la Conférence
? aboutisse & là guerre plutôt qu'à la
M paix ne paraît pas exclue. Quoi qu'il
H en soit, lors même que les délibé-
H rations entrer les délégués des puis-
H sances n'amèneraient pas le résultat
') généralement désiré et qu'elles n'éta-
N Miraient pas les bases d'une paix du-
n rable, elles auraient en tout cas pour
a eHet d'éclaircir la situation, de mon-
B trer en6n ce que veulent les diverses
') puissances. La Confèrenc6 obligera
H tous les intéressés à prendre position.
H Et voila pourquoi notre gouverne-
H ment insiste sur la prompte réunion
B de la Conférence, en quoi il est
') chaleureusement appuyé, comme o~
B sait, par le prince de Biemarck. i~
On le voit, les nouvelles d'aujourd'hui
sont vagues, et elles reçoivent.. peu de
lumières de celles d'hier. Il paraît
qu'hier les députés, à Versailles, se sont
jetés sur les dépêches avec une inquiétude
curieuse, et l'agence Havas les a informés
comme voici « Soixante étudians espa-
gnols ont traversé Bordeaux avec des
guitares, se rendant à Paris pour assister au
carnaval. Nos députés ont été très sur-
pris et désappointés; mais les étudians
espagnols le seront bien davantage en
arrivant ici pour ce qui était jadis la fêté
du carnaval.
fetKe BeMroe dm dtnt~nche.
EmprMtit S 0/0. 109Ïr.S71/2, 60, M t/2:
3 0/0. 74 fr. 02 )/2, 07 1/2, 021/2.
RU~e. 8S1/2,9/<6,3/8.
Egyptiennes6 0/0.. 136 fr. 2S, 137 fr. 50.
Extér" espagnole.. 121~/16,
5 0/Oturc. 7 fr*75, 92 1/2.
Florin~ (or). 63S/8.
Hongrois < 0/0; 7S 1/8,
/MMgMpMe jj~ïT~é.
(Service télégraphique de l'agence ~ayas.}
Constantinopte.Iezmars.
Les concessions faites par la Russie sont sen-
sibles.
Les limites do la Bulgarie sont adoptées..
L'indemnité de guerre sera débattue aujour-
d'hui.
La demande decession de la uotte a été aban-
donnée.
Aujourd'hui, le générât Ignatieif et Savfet Pa-
cha ont eu une entrevue prolongée.
La signature de la paix est imminente.
Demain, revue de troupes russes a Sah-
Stefano.
.t Londres,Ie3mars.!
L'O~MM~' dit que jusqu'à hier soir le Foreign*
Office n'avait reçu aucun avis de la signature de
la paix. r
L'O~~M~* dit aussi que le Fore%n-OfHce n'a
reçu aucujie confirmation de !a nouvelle que la
Porte aurait donné l'ordre iau commandant de
GaUipoii dp refuser l'entrée des DardaneMes aux
~nâviresde'guerre. Athéüès,1é 3 mars:
r Athènes, le 3 mars.
Les insurgés ont 'battu'les Turcs à Ghiatza
.(Epire).eMeurant-mét5(th(tmmes.
Le général Gran~est attendu ici vendredi.
Là mission, de MM. Tricoupis et Zaïmis a été
~contremandée.
Bërlin,le3ma;)'s.
La.Ca~~e ~& prétend avoir appris' de
abonne source que là réponse de l'empereur à l'é-
!gard de la démission otferte par M. Camphausen:
consiste dans rafûrmation qu'il n'y ayaitpas da
motifs pour le ministre de donner sa démission
actuellement, et dans l'invitation adressée à
~M. Camphausen d'attendre le résultat de la dis-
cussion des projets d'impôts pendante devant le
Reichstàg.
Reichstâg; Berlin,le3Tnars.
Le prince ~périàl d'Autriche est arrivé ce
matin neuf heures. Il a été reçu à là gare par
l'empereur et les princes'de la famille impériale.
'{ Rome, le 3 mars.
L'G~~oMe dit q~e le Pape a nommé secrétaire
d'Etat le cardinal Franchi.
.?! Rome, le 3 mars.
jOn~~ssure qu'à. la, première nouvelle de l'inten-
,tlon ou était le Pape de cpnQrmer Mgr Simëoni
~dans son poste de secrétaire d'Etat, les puissan-
co~ catholiques qui sont en relations avec Je.Ya-
tican urent de telles observations, appuyées aussi
vide et qu'on ne remplacera pas de sitôt.
Retenti chez lui par une cruelle maladie,
il n'a pu figurer en personne dans la re-
présentation donnée en son honneur, et
à laquelle quelques intimes seulement
avaient été invites en dehors du grand
public mais il est avec le ciel des accom-
môdemens.,
A là nn de la comédie de Fo~eMM,~M:e,
qui terminait le spectacle, Pourceaugnac
lui-même a jeté, d'une avant-scène du
troisième étage, une lettre à Sbrigani,
qui l'a ramassée et enafait lecture à haute
voix. C'était un morceau de poésie dans
lequel Bressant était censé faire ses adieux
au public, quoique le morceau ne fût pas
de lui. Cqquelin, qui faisait Sbrigani, a
donc lu la lettre, tout en y mêlant ses pro-
pres réilëxibns.
Mais je la reconnais, cette écritureCne,
Ëtégante, serrée et nette, et je devine;
C'est lui qui vous écrit. Mesdames et Messieurs
C'est lui-même, Bressant, qui vous fait ses adieux.
(.BtM:K<.)
Ainsi donc c'est pour moi que la fête se donne
Et que ce beau pubiic est rassemblé ce soir!
Mes élèves d'hier m'apportent leur couronne,
Et mes égaux m'ont dit C'est toi qu'on voudrait
[voir! l
Un ami maintenant accourt et vient me dire:
Ce soir, en votre honneur, près du divin Musset,
Molière, en sa maison, avait reçu Shakspeare.
Tout en les saluant, c'est à vous qu'on pensait.
Il est vrai! c'est pour moi qu'on a donné la fètet 1
Ah! ces honneurs sont dus aux maîtres, à Fieury,
A Moié. Détournez ce laurier de ma tête,
Epargnez tant de joie à mon coeur attendrit
Aux:m&!tr6s< &M seal: grands, portez eeaSeurs
Cde g!ûiM.
par quelques cardinaux, que Mgr Simëôni, qui
allait prendre possession de son poste, dut don-
nersadémission.
Les puissances en question voyaient dans ,1e
maintien de Mgr Simeoni ta côntmuation d'une
politique qu'elles ne croient pas conformé aux
temps actuels.
A ta suite de cet. incident, Je Pape aurait
nommé le cardinal Franchi secrétaire d Etat.
Rome, le 3 mars, soir.
Des dépêches de Rome publiées par quelques
journaux portent que le gouvernement italien
aurait déclaré qu'il ne voulait pas prendre des
mesures extraordinaires d'ordre public a l'occa-
sion du couronnement de Léon XIII, parce qu'il
n'avait pas reçu communication ofucieite de la
nomination du nouveau Pape.'D'après une autre
version, ces mesures auraient été prises sur un
ordre direct, avec la volonté du ministère.
Nous sommes autorisés a démentir formelle-
ment ces nouvelles. Le ministre de l'intérieur a
pris, & cette occasion, les mêmes mesures de sû-
reté qu'ii avait prescrites précédemment. Par ses
ordres, deux bataillons d'infanterie stationnaient
depuis vendredi sur la place Saint-Pierre; des
inspecteurs, des délégués et des gardes de la po-
lice, ainsi que 100 carabiniers royaux, étaient
prêts pour faire le service dans l'intérieur de la
basilique.
Là conduite du gouvernement italien n'a donc
été pour rien dans la résolution du Pape de se
faire couronner à huis clos.
Romo,Ie3mars.,
La ~yOMK~, parlant des bruits de démission
du ministre de l'intérieur, dit que M. Crispi n'a.
jamais pensé à donner sa démission de la charge
qui lui a été confiée par le roi 'Victor-Emmanuel
et confirmée par le roi Humbert. Ses adversaires
peuvent désirer lui voir prendre cette résolution
et font tous leurs efforts pour t'y pousser mais
M. Crispi est monté au pouvoir, cédant aux priè-
res de ses amis habitués & reconnaître en lui le
champion des idées de la gauche, et il n'abandon-
nera son portefeuille que devant un vote de la
Chambre, qui seule est l'arbitre de la situation.
Madrid, le 2 mars, soir.
Le Congrès a approuvé la convention douanière
avectaFrance.
New-York, le 2 mars.
Le consul espagnol à New-York a reçu une dé-
pêche en date du l" mars, annonçant que le
nombre des insurgés cubains qui se sont soumis
te 28 février est de 1,800 hommes et <,000 femmes
et enfans.
D'autres soumissions sont attendues incessam-
ment. La paix est assurée.
Noua n'avons pas l'habitude d'être trop
optimistes. On peut le dire pourtant, de-
puis quelques semaines les choses vont
bien à l'intérieur, et l'avenir se présente
sous un aspect rassurant. Le gouverne-
ment a de l'autorité; les ministres ont
eu dans les Chambres de Fa-propos,
de la fermeté et du talent. Hier en-
core, M. le ministre de l'intérieur a ob-
tenu le succès le plus vif et le plus mé-
rité. La majorité républicaine est écra-
sante dans la Chaïnbre l'ancienne majo-
rité du Sénats'estdisÏoquéepour faire place
à une majorité gouvernementale et vrai-
ment conservatrice. Ce sont là des faits
incontestables, dont le pays est témoin
et dont il reçoit l'heureuse influence. Le
parti républicain, qui a montré parles
élections qu'il était le nombre et là
force, et par sa modération et sa sa-
gesse qu'il était le droit, se grossit
tous les jours d'adhésions nouvelles.
Les vieux partis, épuisés par une lutte
violente et inutile, désorientés par leur
défaite, s'égrènent de plus en plus. Par-
tout, dans les Chambres et dans les cou-
ches profondes et silencieuses du pays,
un travail &e réorganisation se fait à no-
tre avantage. Ce sont là des circonstances
heureuses dont il faut savoir proSter, et
nous espérons bien q~e le gouvernement
n'y manquera point.
Le parti réactionnaire, qui ne peut pas
plus que nous se faire illusion sur des
faits aussi clairs, en reçoit naturellement
une impression toute diSérente une im-
pression d'aigreur. Z c ~a:me
voir avec dépit, avec colère, avec une
sourde terreur les enorts que fait la mi-
norité du Sénat pour se reconstituer sur
des, bases rajeunies, mais hélas! considé-
rablement rétrécies. La minorité n'a-t-elle
donc plus, dit-il, le droit de se consti-
tuer ? Assurément elle l'a~ mais, puisqu'on
nous fait part de ses combinaisons, pour-
quoi nous interdire d'en parler? Ce n'est
pas nous qui sommes de mauvaise hu-
meur, c'est jF~McaM. Nous n'avons
aucun interÈt à ce que'IaTËSoHté du
.cu:r..m.
(Z'ae~f,
Faudra-t-il lire tout, s'il continue ainsi ? 2
<: Aux maîtres! S'il -n'est pas un maître, lui,
{merci! t
Qui donc imitait-il? D'autres prendront sa place
Mais on n'oubliera pas son allure, sa grâce,
Son geste simple et beau, hardi, de grand seigneur.
Qui fut, et qui sera plus charmant, plus charmeur?
Plus gai dans sa façon:noblement cavalière?
Plus net et plus brittant avec notre Mo)iére,
Et notre Beaumarchais qui jamais ne rêva,
Qui ne conçut jamais plus Oer Aima viva.
Almayiva! don Juan! Desgrieux! Lovetace!
Comme il les a montrés pleins de namme et de
[glace,
Etincelans aux yeux du public ébloui 1
Bien français et surtout moderne, c'était lui,
G'est Brossant! gentilhomme espiegie et pourtant
[grave,
Impatient et calme, et si simplement brave! (
~MW ~.v
Je m'en t!ens à cette citation, et je dois
dire que le morceau tout entier n'a pas
produit tout l'effet sur lequel on comptait,
Une partie du publie a trouvé la chose
d'un goût douteux. Bressant était sans
doute un comédien de beaucoup déta-
lent, mais non pas un de ces acteurs de
génie, comme Talma, Rachel ou Frederick-
Lemaître qui laissent un souvenir impé-
rissable dans l'histoire de l'art dramati-
que. Peut-être a-t-on quelque peu dé-
passé la mesure à l'égard de Bressant, et,
circonstance aggravante, dans cette mai-
son de Molière oùja bonne tenue etiebon
goût sont de tradition. Le morceau lu parCo-
quelin n'était pas non plus tout àfaitdans le
ton convenable. Etait-ii bien nécessaire
Sénat soit divisée ou. à ce qu'elle soit
unie, pourvu qu'elle reste la minorité.
Que les débris ou les épaves des anciens
groupes soient portés par le flot chez
M. un tel ou chez tel autre, qu'un séna-
teur du centre droit passe à la droite et un
sénateur de la droite à l'extrême droite,
que le drapeau de la réaction soit planté
ici ou là sur cette terre mouvante qui
tombe de partout, que nous importe? q
Nous constatons ces petits incidens parce
qu'ils sont la nouvelle du jour, nous
philosophons sur ce spectacle parce j
que c'est notre métier, et nous nous
en réjouissons parce que nous en éprou-
vons sincèrement du plaisir. Au reste,
on a grand tort de nous accuser
d'exercer nos séductions sur les séna-
teurs du centre droit ou d'ailleurs
et de tâcher de les attirer à nous il y a
déjà longtemps que nous avons renoncé à
cette entreprise laborieuse qui nous a coûté
jadis beaucoup de peine et nous arapporté
peu de profit. Ce n'est pas nous qui avons
désorganisé les droites du Sénat, ce sont
les événemens et qui est-ce qui a fait les
évéoemëhs et qui en est responsable? ce
sont les hommes du 16 mai Si nous remon-
tions plus haut, nous trouverions les hom-
mes du 24 mai: les mêmes, d'ailleurs; mais
ils ont donné en deux temps une leçon
éclatante au pays, à moins qu'on n'aime
mieux dire que c'est le pays qui la
leur a donnée. Le 24 mai a eu pour
résultat de montrer aux yeux les moins
perspicaces l'impossibilité de rétablir la
monarchie; la preuve a été faite avec une
évidence sans pareille; les partis monar-
chiques, aussitôt qu'ils se sont vus à la
veille du succès possible de l'un ou, grâce à
la fusion, de deux d'entre eux, se sont divi-
sés. Il y avait peu de bonapartistes dans
l'AssembléeNàtionàle mais, unis aux répu-
blicains~ ils constituaient pourtant une
majorité. Dès lors il a fallu renoncer, au
moins pour longtemps, à rétablir le trône
du roi aussi bien que celui de l'empereur
les partis monarchiques ont placé la réa-
lisation de leurs espérances à un terme
indéterminé ils ont tourné le dos à l'a-
venir et cherché à s'unir dans le pré-
sent pourquoi ? pour affaiblir la ré-
publique. Ils n'ont pas réussi. L'œu-
vre était lente et difficile, les partis
ont perdu patience. Ne comptant plus
sur là majorité dans les Chambres, Us
ont voulu, par un coup hardi, imprévu,
terrifiant, essayer de la reconqué-
rir dans le pays. Le 16 mai est sur-
venu, mais il a été suivi du 14 octobre,
et la majorité est restée aux républicains.
Nous avons eu en quelques années une
double démonstration, d'abord que la
monarchie ne pouvait pas être restaurée
même par l'Assemblée la plus monarchi-
que que nous ayons eue, ensuite que la
république fondée par cette Assemblée,
maintenue par les suivantes, ne pouvait
pas être renversée par le pays.
Est-ce clair? Les partie; en tantqttë
partis, contestent vaillammétit l'évidence;
ils ne veulent pas y~ir, ils ne veulent
pas entendre ils n'abdiquent jamais,
comme l'a dit un jour M. Rouher. Oui,
mais dans leur héroïque obstination ils
perdent toute inûuence sur les événemens
qui leur échappent, et sur là nation qui 8'e-
Ijigne d'eux. Il faut plu's d'un siècle pour
éteindre complètement un parti. Voyez la
noble persistance des légitimistes Les
bonapartistes aussi se survivront long-
temps à eux-mêmes Tous les pays qui ont
subi des révolutions, l'Angleterre par
exemple, ont connu ces longues luttes du
gouvernement légal contre les partis ou
les factions; mais, si le gouvernement est
né viable, il vit il l'emporte sur les partis.
et le jour vient où son principe est accepté
par tous. Et comment se produit cette vic-
toire du gouvernement? Par l'adhésion
parfois un peu traînante, mais sûre de
tous les honnêtes gens, des bons citoyens
quise trouvent englobés dans un parti et qui
d'apprendre au public que cessant'à une
« écriture une, élégante, serrée et nette? M
Voilà de&détails calligraphiques au moins
inutiles. Et pourquoi nous venir dire que
Bressaht était un « gentilhomme espiègle
et pourtant grave? D Gentilhomme tant
que vous voudrez, mais qu'est-ce que cette
genMthommerie espiègle et grave a de
commun avec le talent du comédien? Tout
cela est beaucoup trop dans le style des
journaux à réclames et à ~MiM~oa qui ne
savent jamais garder la mesure ni dans
l'éloge ni dans la critique. 0 dieu disait
je ne sais plus quel homme d'esprit, pro-
tège-moi contre mes amis! Quant à mes
ennemis, je m'en charge.
Le Troisième Théâtre-Français–puisque
c'est le titre qu'il s'est donné lui-même–
avait, l'autre soir, une afBche attrayante.
Deux pièces en un acte dont une en vers,
et une troisième pièce en trois actes éga-
lement en vers, d'un auteur très honora-
blement connu au théâtre et même hors
du théâtre, c'était plus qu'il n'en fallait
pour piquer la curiosité. Commençons
par le commencement, c'est-à-dire par
.S~ ~'Fco~e-J!M:6 qui a servi
de lever de rideau.
Il s'est passé il y a trois ou quatre ans,
dans cette rue, au n" 41, s'il m'en sou-
vient bien, et au deuxième étage, la porte
à gauche, un drame scientiQqùe des plus
noirs, au dire d'un certain docteur Taudel
qui croit avoir été le principal personnage,
ne sont pourtant pas des hommes de parti
Ceux-là comprennent dans leur bon sens
ce. que l'esprit de parti serefuse a com-
prendre. Ils se demandent un Beau jour
pourquoi ils sont bonapartistes, pour-
quoi monarchistes. En vérité, beaucoup
ne le savent guère ils le sont parce
qu'ils sont nés, parce qu'ils ont été éle-
vés ainsi, parce que les hasards de la
vie les ont faits tels, parce qu'ils avaient
cru surtout que l'empire pouvait être
rétabli et la monarchie restaurée, et que
le pays avait horreur de la république.
Oui, ils croyaient cela! lis ont donc es-
sayé de restaurer la monarchie, et ils
ont échoué; ils ont rêvé le rétablisse-
ment de l'empire, et ils se réveillent; ils
se défendent tous d'avoir conseillé le
16 mai, et ils ont travaillé pour Im
avec un courage très résigné. Toutes
leurs illusions se sont dissipées uhe~ à
une. Aujourd'hui ils connaissent la vo-
lonté du pays, et ils ne veulent plus en
avoir de contraire. Quelques uns sont
jeunes, intelligëhs, actifs, et ils n'ont
aucune vocation à manquer leur vie
pour devenir 'les martyrs d'une utopie.
Its ont vu à l'œuvre leurs amis de
la veille, et ils sont désenchantés. Ils
viennent à nous, tant mieux mais ce
n'est pas nous qui les appelons, et nous
nous bornons, d'où qu'ils viennent, à les
bien recevoir.
Cette désagrégation des partis, ce clas-
sement nouveau des hommes, tiennent
à ces causes si actives, qu'elles ont
opéré sur le Sénat lui-même, le Sé-
nat que l'on regardait comme la forte-
resse inexpugnable de la réaction. Ce
ne sont pas les ministres qui ont fait
ce miracle, bien qu'ils n'y aient pas nui,
ce n'est pas la presse républicaine,
c'est la nature des choses. On a beau
être .eniermé dans une chambre dont
certaines personnes s'appliquent à fermer
les portes et les fenêtres, l'air extérieur
pénètre quand même. Et puis, il y à
partout des gens qui aiment le très
grand air, qui ne peuvent pas S'en
passer, 'et qui rouvrent systématique-
ment les fenêtres et les portes. Voilà
pourquoi le Sénat de l'année dernière est
devenu le Sénat de cette année-ci, en atten-
dant qu'il devienne celui de l'année pro-
chaine. Ce n'est pas une Assemblée
bonne à tout faire, et le gouverne-
ment y trouvera parfois quelques ré-
sistances; mais la résistance pour la
résistance,, l'opposition pour l'opposi-
tion sont déjà choses, du passé. Un
certain nombre de sénateurs ont demandé
consciencieusement à leurs amis': Y a-t-
il encore une expérience à tenter ? Y a-t-
il encore unè faute à commettre?–Non,
iln'yenaplus: eh bien'soyons sages
puisqu'il le faut et soutenons le gouver-
nement que la Constitution nous a donné
et que le pays vient de conRrmer.
Ce gouvernement, M. de. Marcère en à
parlé hier en termes excellens. Il faut
être très ner du gouvernement qu'on
représente, en soutenir très haut le pres-
tige et repousser bravement les attaques
dirigées contre lui. Tous les régimes po-
litiques qui se sont fondés en France
ou ailleurs se Sont fondés ainsi. L,e
temps n'est plus où oh plaidait pour la
république les circonstances atténuantes.
Jamais gouvernement n'a. été établi-plus
légalement, après de plus longues dis-
cussions, avec une égale autorité. Tous
les efforts de ses adversaires, au lieu de lui
nuire, l'ont servi. Le 24 mai ne l'a. pas tué',
la récidive du 16 mai lui a profité. Il a pour
lui une légitimité indiscutable, le droit
constitutionnel, la force ,du nombre, la
nécessité la plus impérieuse. Et l'on s'é-
tonne que les honnêtes gens et les bojo.s
esprits se rallient a lui tous les Jours .en
plusgrandnombre! C'est le contraite qui
serait surprenant. Noua espérons: que,
ce mouvement d'adhésion s'accentuant
de plus en plus, il sera encore plus vrai
ou, pourjnieux dire, le traîtï'edecedjame<
Ce docteur Taudel, appelé en consulta.?
tion Auprès d'un étudiant atteint d'une hé-
morragie, a voulu expérimenter sur ce
jeune homme un procédé de son inten-
tion pour la transfusion du .sang, et il
s'imagine lui avoir introduit dans les vei-
nes du sang de phthisique, de sorte que, si
ce malheureux existe encore, il peut .en
toute conscience, répéter les vers de Mil-
!evoye:
Dëla.'dépouîUede'nosbois ?''
L'automne avait jonché la terre.
On peut donc se Sgurer l'étonnemëht et
rembarras de ce bon docteur lorsqu'il
voit tout à coup apparaître dans son ca-
binet son étudiant d'autrefois, qui vient
tout simplement lui demander la main de
sa Rlle Juliette. Par quel miracle ce jeune
homme vit-il encore? C'est ce que
Taudel ne peut comprendre. En tout cas,
il n'en a pas pour longtemps, et il est
clair qu'un père de famille ne saurait ac-
cepter pour gendre un moribond. Cepen-
dant, comme notre galant, qui répond au
nom d'André, a l'air de se porter assez
bien, on le soumet à diverses épreuves
un peu plus que bizarres, et auxquelles il
ne comprend rien. On le force à lever des
chaises à bras tendu, on l'oblige à valser
avec M"" Juliette, et Ton découvre à 1& fin
que la prétendue transfusion du sang n'a
jamais eu lieu, de sorte que. M. André est
toujours tel.qu'il est sorti des mains de
la nature.
demain qu'hier de dire comme M. de
Marcère Le parti conservateur ësf
avec nous. Votre armée, messieurs delà
droite, vous abandonne et commence a.
nous suivre. Le pays a confiance en noug
et il a raison, « car je ne crois pas qu~,
depuis bien longtemps, on ait vu un gou-,
vernement plus fort. ` `..
FRANCIS CHARMES.
ËLËCTÏ~S LÉGISLATIVES.
Scrutin da 3 tnàra.
Résultats connus a mmuit.
~-BencItéa-an-~Ane.,
Arrondissement de Marseille.
2" circonscription.
ClovisHugues. 3.640
Amat. 3.268
BIanqui. 394
~Mca-dn-MoFd. ~o à
Arrondissement de Loùdéac.
Baron de Janzé. 2.4M
Vèillet. l,4?0
Arrondissement de Saint-Brieuc. ,4
Armez. 1.9B3
Garnier-Bodeléac. 1.491
tmd)pe.
Arrondissement de tChàteaùroûx.
1~ circonscription.
Charlemagne. 2.94!)
Bottard. 1.913
MenMhe-et-]MoseMe. ·
Arrondissement de Lunëvîlle.
Cossoh. 3.996 <
Micît'àut. 3.33S i. j
Oise..
Arrondissement de Ctermont.
Levâvasseur. i .Oî6 1
Qhâten&y. 696
""Tàma. "?"
Arrondissement de Castres.
CtiarlesSimon. 3.S93,/ .<
Combes. 3.118 j.;
"i, ~< o "r,g
~<
Autant que l'on peut connaître les plans ttë
la Russie dans le mystère où elle persisté &
s'envelopper, il paraît certain qu'elle se pro-
pose de placer la Bulgarie sous l'autorité
d'un prince chrétien, sinon russe, ou de très
près allie à la cour de~ Saint-Pétersbourg. Si
le choix de ce futur souverain devait embar-
rasser la Conférence, on pourrait, nous ne
disons certes pas apprendre, mais ràppelet
aux diplomates qui auront à trancher cette
question, que ce personnage est déjà tout
trouvé, qu'il existe aujourd'hui en Eu-
rope un roi de Bulgarie, roi héréditaire,- ~i i
très authentique, autant du moins t[ue les
parchemins peuvent l'attester. Ce roi n'est
autre que S. M. apostolique îe roi de Hon-
grie, qui s'intitule of6cieMement Toi de Dhr-
matie, de Croatie, de SIavonie, de Ramante
iSM-Mc, de.NoMMKMMC et de FM~rbi de Jé-
rusalem, grand-duc de Transylvanfe, prince
de Raguse, de Zara, seigneur do Cattaro,
en un mot l'empereur d'Autriche.
Nous trouvons à ce sujet, dans une iëttrb
adressée à la faK JH'a;M6'<:M~, de curieux
dé taits, empruntés, du reste.à la récente des-
cription
posés les titrés historiques de la Hongrie a'î&
possession de toutes les provinces danubien-
nes quehousavonsén'umerées ci-dessus. A'iasi,
là Serbie fut soumise dès l'année 1202 a~a 'su-
prématie de la Couronne hongroisé.Antérieure-
~mênt èr cette date, la BôshM et l'Hërxëgoviae.
désignées dans les archives de Hongrie seas
le nom de royaume de Rama, s'étaient déjà
reconnues feudataires de la même Couronne.
En 1241, pour la première fois, les rois~de
Hongrie réclamèrent la souveraineté des prin-
cipautés de Valachie et de Moldavie, c'est-'à-
dire de la Roumanie actuelle. En6n, ent2e0,
ils prirent le titre de rois de Bulgarie, et
puis cette époque ils ont continué, jusqu'à la.
fin du quatorzième siècle, à exercer tous le&
droits inhérens à ce titre, bien que les susdites
provinces do Bosnie, do Roumanie et de Bul-
garie conservassent leurs princes. particu-
liers. Cette suprématie delà Hongrie fut
Cette donnée a. le grand.défaut~e n'être
ni dramatique ni comique ~eUe. est. seule-
ment triste, je dirai même lugubre, et .tes
personnages n'ont, pas l'extravagance qui
seule pourrait.. égayer un: peu la situa"
tion. Us semblent croire.jque~ tout, ce
qu'ils font et tout ce qu'ils disent est ar-
rivé, et. ils sontsérieux comme des c~-
rurgiens se préparant à pratiquer une au-
topsie,~ ..j.
LeiSùjet de ~M~yg ~o~ est tire
d'un vieux fabliau. B/écolier, ou ~'
thographe, a été mal reçu pâr-ï'hoteilière,
la dame Gudule, sous le prétexte que,
n'ayant pas un sol dans son escarcelle, il
ne pourrait pas payer son souper. Le vrai
motif de cet accueil inhospitalier, c'est
que M'"° Gudule prétend souper elle-même
en tête-à-tête avec un chantre de la pa-
roisse, le sieur Grégoire, son amoureux.
Or, dans cette partie Ëne, il n'est pas be-
soiTT d'un tiers: Mais voici que Pamphile,
l'aubergiste du SoIeil-d'Or, arrive à rim-
~roviste. Grand désarroi dans le logis }~on
serre les pâtés, les bouteilles de vin, et
le chantre Grégoire se cache dans une
.huche. Voilà pour le petit Landry une
~excellente occasion de prendre sa revan-
che. Use donne pour sorcier; il éblouit cet
imbécile de Pamphile et lui soutire quel-
ques écus. Puis, comme l'aubergiste ne
forme plus d'autre souhait que de vôir~ le
diable, Laadry lui montre msitre Grégoire
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