Titre : Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances
Éditeur : [s. n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-11-15
Contributeur : Lafitte, Pierre (1872-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771891w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 novembre 1920 15 novembre 1920
Description : 1920/11/15 (A11,N3626). 1920/11/15 (A11,N3626).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k46034543
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-228
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
gouvernement lithuanien, qui a partie liée
contre la Pologne avec les pangermanistes,
a organisé, à Kovno, un bureau de recru-
tement public pour les volontaires ri.llo-
mands. Des feuilles allemandes de la Prusse
orientale, eJ1 particulier la Gazette de Lyck,
ont publié des annonces où l'on cherchait
n. recruter des soldats rétribués à raison
de 50 marks par jour ! Un enquête a per-
mis d'établir que ces annonces émanaient.
du bureau central de Kovno.
Le préfet de police de Koenigsberg, Lûb-
bring, qui n'ignorait pas que depuis quel-
que temps des aventuriers en bandes com-
pactes, ou disséminés en petits groupes,
franchissaient h frontière, a délégué une
commission dans la région d'Eydtkuhnen.
II résulte des calculs de ce dernier que de-
puis ]e commencement d'octobre plus de
dix mille soldats ont traversé la frontière,
la plupart sans-travail jetés sur le pavé
par les récents licenciements. Lübbring
avoue qu'une intense propagande de recru-
tement a lieu dans la Prusse orientale.
Mais cette propagande — en étroite liai-
son avec celle de l'01'gesch — ne se borne
pas à la Prusse orientale ; le fameux lieu-
tenant Rossbach, qui commandait naguère
une légion sous les ordres du comte von
-dcr Goltz, et qui traversa, en octobre de
■l'an dernier, la frontière russe avec un ba-
taillon de chasseurs de Thorn, le même
Rossbach, qui participa sans être inquiété
au coup d'Etat de Kapp, et qui fut envoyé
ensuite comme chef « de confiance » dans
ile bassin de la Ruhr, où il fit fusiller quel-
ques centaines d'ouvriers, recrute actuel-
Jement des tr,oupeiS au MecMeimbourg. Il a
'déjtt réuni, près d'Arnswalde, deux mille
hommes de troupes dissoutes. Il donne à
- chaque homme une soldé de 350 marks par
mois et la: nourriture. Pour éviter toute
intervention inopportune des autorités, les
'hommes, groupés en sections de vingt à
trente hommes, commandés par un officier,
isont répartis dans les grandes propriétés.
On a le droit de se demander d'où vient
l'argent, et surtout à quoi ces corps clan-
destins sont destines ; vraisemblablement
à franchir la frontière lithuanienne dès
qu'une occasion de transport favorable se
présentera.
Ce n'est pas sans cause que la Freiheit
•dit : «Le passage-de troupes importantes
en Lithuanie équivaut maintenant à l'aven-
'iure -de la Baltique ». et que Hermann
'\Ii"illor attire à la tribune du Reichstag
•l'attention du gouvernement sur la gra-
vité de ces faits.
Surveillons étroitement les menées alle-
mandes sur.les frontières polonaises. A la
veille du plébiscite en llaute-Silésie et en
Lithuanie, il convient d'être doublement
attentif si l'on ne veut pas courir au de-
vant. de grosses déconvenues.
Ambroise GOT.
25.000 PERSONNES ONT DÉFILE, HIER,
DEVANT LE CATAFALQUE
CONTENANT LE CŒUR DE GAMBETTA
25.000 personnes ont défilé pendant la
journée d'hier, au Panthéon, devant le ca-
tafalque contenant le cœur de Gambetta.
A 18 heures, en présence de MM. Honno-
rat, ministre de l'Instruction publique, et
Pau 1 Léon, directeur des Beaux-Arts, le
cœur de Gambetta a été retiré du cata-
Jalquc pour être transporté dans un ca-
veau spécial transformé en chapelle
<ment du monument définitif. Une compa-
gnie d'infanterie rendait les honneurs.
La Fédération socialiste
de la Seine
et la IIIe Internationale
La Fédération socialiste de la Seine s'est réu-
nie, iiier, à la Belleviiloise, pour y discuter de
l'adhésion à la IIIe Internationale communiste
de Moscou.
La discussion, commencée hier, continuera di-
manche prochain dans la salle des fêtes de la
mairie du Pré-Sainl-Gervais et. le dimanche sui-
vant, une troisième réunion aura lieu à la Belle-
villoise.
Le congrès des Syndicats
de la Seine
L'Union des syndicats de la Seine se réunis-
sait, hif-r, dans sa nouvelle propriété, 8, ave-
nue CUafhurin-Odorean. Ordre du jour: revision
dos statuts de l'Union. Les majoritaires deman-
daient que les militants syndicalistes pussent
•se faire représenter par une autre organisation
•]ï>ixi|tié la leur se séparerait d'eux, et ce alln
de maintenir toujours des militants expérimen-
tas à la UMe des syndicat.?. Les minoritaires
oiiubaîtirent ce point de vue. Les extrémistes
réclamèrent une place dans le comité de l'Union
pour tous les secrétaires -de comités intersyn-
dicaux. Un communiqué fera connaître le 'ré-
sultat de ce débat.
M. Maginot a remis hier la
croix de guerre à Bar-le-Duc
BAK-LE-Duc. 14 novembre. — M. André
Magkiot, député de la Meuse, ministre des
Pensions, a remis, ce matin, la croix de
guerre il la ville de Bar-le-Duc. Voici la
:lnagnijjque citation qui motive cette dis-
iinclion :
Ville de Varrière-front de Verdun, centre mt-
lifaÍrp. i.mpoJ'tant, qui (L été, de ce fait, exposée
mie, parlicAilttrremvnt en 191G et 1917. Malgré
[,cs }latçs s/lliies a toujours fait preuve (lu plus
Veau sali U-[l'oic[ el £l'un patriotisme ardent.
M. Maginot a prononcé un discours
exaltant Je sublime exemple donné par la
cité-de Bar-le-Due et qui justifie la recon-
naissance de la France vieto'rieus:.
Déplacements ministériels
VI, Lhopiteau, ministre de la Justice, a visité,
hier, la prison centrale de Poissy, puis il s'est
rendu à Gaillon pour visiter la colonie pén!Len-
lia ire des Du u aires.
M. François-Marsal, ministre des Finances,
s'est rendu à Aurillac. Il y a été reçu par la
municipalité et par 'la chambre de commerce
et, y a prononcé un discours sur 1<1 situation
générale et sur la nécessité pour le Cantal de
développer sa production.
M. Leredu, sous-secrétaire d'Etat aux Régions
tUberee-, a inauguré à Ermont (Se'ine-et-Oise),
lin monument aux morts de la guerre.
M. Reibel, sous-secrétaire d'Etat il la prési-
dence du Conseil, s'est rendu à Houilles pour
y remettre des médailles d'honneur aux sauve-
teurs qui se sont distingués lors de la catas-
trophe de Houilles.
On avait volé pour un million
de billets de la Banque
de l'Afrique occidentale
MARSEILLE, 14 novembre. — On vient
rFarrcter, à la gare Saint-Charles, un ad-
judicataire de fournitures militaires do-
micilié boulevard Longchamp. Il était oor-
Il-,tir d'une valise contenant pour 700'.000
francs de billets de la Banque de l'Afrique
occidentale et reliquat d'une somme d'un
million de ces billets volée à Bordeaux, i\
bord de l'Afrique, qui devait transporter
15 millions il Dakar et qui, on s'en souvient.
fit naufrage en route. Les 700.000 francs
trouvés dans la valis3 de l'inculpé avaient
auparavant été déposés chez une modiste.
La police en avait été avertie.
f
DERNIÈRE HEURE
APRÈS LA DÉFAITE DE WRANGEL
L'ÉVACUATION DE LA CRIMÉE
SE POURSUIT DIFFICILEMENT
La cavalerie rouge approche
de Sébastopol.
CONSTANTINOPLE, 14 novembre. — On n'a
encore eu que peu de détails sur les évé-
nements qui viennent de se dérouler en
Crimée. On a reçu cependant, de source
russe, les renseignements suivants sur la
rupture du front de l'armée de Wrangel :
Les troupes rouges ayant participé à
l'attaque contre Pérékop comprenaient au
moins vi'ngt-sept divisions et une puis-
sante artillerie, alors que l'armée de Wran-
gel n'était forte que de trois divisions.
Celles-ci se sont héroïquement battues et
ont repoussé vingt-deux assauts successifs.
Ce n'est qu'après avoir subi des pertes
énormes et perdu la majeure partie des
commandants d'unités que les troupes de
Wrangel ont battu en rf-traite.
L'armée rouge paraît avoir subi de
lourdes pertes. Le succès de l'armée rouge
semble dû à la.qualité du commandement,
et on oroit que c'est à .l'intervention d'un
commandement étranger à l'état-major
bolchevik qu'est due cette stratégie re-
marquable.
L'évacuation, commencée le 11, se pour-
suit dans des conditions très difficiles. Elle
est assurée, en dehors du Waldeck-Roiis-
seau et de la Provence par le Zzegidino
et des unités ru-,,s.es.
On redoute ici des difficultés matérielles# .
pour accueillir les réfugiés de Crimée,
Constantinople étant déjà surpeuplée.
CONSTANTINOPLE, 13 novembre. — De
J'agence Union : M. Krivo'cheine, chargé
d'une mission urgente par le général Wran-
gel,. vi.ent d'arriver à Constantinople. Une
des raisons essentielles de son voyage est
d'organiser éventuellement l'évacuation
des blessés, des femmes et des enfants de
Crimée.
Les rouges approchent
de Sébastopol
CONSTANTINOPLE, 14 novembre. — Les
bolcheviks ont pris Yatta-Eupatoria. La
cavalerie approche de Sébastopol.
MENACES DES SOVIETS A LA POLOGNE
LONDRES, 14 novembre. — Un télé-
gramme de Riga annonce que la délégation
polonaise, chargée de discuter les condi-
tions de paix avec les représentants de la
Russie des soviets, est arrivée dans cette
ville. Ioffe, chef de la délégation russe, a
eu immédiatement une entrevue avec son
vice-président et a protesté contre l'atti-
tude du gouvernement de Varsovie vis-à-
vis de Petlioura. « Cette attitude, a-t-il
déclaré, constitue une violation du traité »,
et il l'a chargé de notifier au gouvernement
de Varsovie que, si elle était maintenue,
l'armée rouge se verrait forcée de prendre
des mesures en conséquence.
LE RÈGLEMENT DE LA PAIX
La presse allemande voit dans la note
de l'Entente sur les moteurs Diesel
une reculade.
BERLIN, 14 novembre. — Le Lokal An-
zeifjer publie sur la note relative aux mo-
teurs Diesel un commentaire caractéristi-
que de la mentalité allemande.
« La note de l'Entente, dit-il, est un
recul. Elle prouve que nous réussissons
quand nous protestons énergiquement. et
il faut en tirer cette précieuse leçon. Le
fait que l'Entente admet les déclarations
du gouvernement allemand à'savoir que
seize moteurs seulement sont employés
dans l'industrie allemande constitue une
reculade. En :effet, elle doit bien savoir par
ses agents secrets que ce n'est pas vrai. »
Ce journal donne ensuite comme une in-
terprétation abusive du traité de paix
cette exigence de l'Entente que les moteurs
de sous-marins soient employés effective-
ment dans .l'industrie pour le 31 mars 1021.
« Si .l'Allemagne veut les conserver, est-il
écrit textuellement, cette exigence consti-
tuerait éventuellement une condition nous
obligeant à gaspiller un bien appartenant
à l'Entente. »
JI conclut enfin que la conférence des
ambassadeurs a interprété abusivement un
traité honteux.
LA MORT DE M. CHALEIL
M. Chalci,l, préfet de 8eine-'et-Oi.se, dont
nous avons annoncé, hier, la mort dans nos
dernières édi'tions, était né en 1865, à
Montpellier. Successivement sous-préfet de
Calais, de Bastia, puis de Dieppe, il avait
été élu député de Calvi en 1904 et ne s'était
pas représenté en 1906. Réintégré dans
d'administration comme préfet de Ja Corse,
il était ensuite devenu préfet du Finistère
et enfin cie Seine-et-Oise. C'était un admi-
nistrateur de grand mérite. Il avait fondé
une douzaine de dispensaires antitubercu-
leux. Il était officier de la Légion d'lion-
neur.
1\1. Millerand a téléphoné au cabinet du
préfet ses'sincères condoléances.
La mère de M. Ohaleil, âgée de quatre-
M. CHALEIL
(Pliot. Henri Manuel.)
vingt-trois ans, a quitté Montpellier pour
se rendre a. Versailles. Les obsèques seront
fixées a son arrivée.
Le salon d'honneur de la préfecture a
été transformé en chapelle ardente, et, dans
ila soirée d'hier, le public a été admis à
défiler devant le corps.
LA HONGRIE ET LA PAIX
LA RATIFICATION DU TRAITÉ
DE TRIANON PAR L'ASSEMBLÉE
NATIONALE HONGROISE
C'est au milieu de manifestations
de deuil qu'elle a eu lieu, et 'un
grand nombre de députés ont
quitté la salle pour protester.
On donne aujourd'hui d'intéressantes
précisions sur les conditions * dans les-
quelles a été votée la ratification du traité
de 1'l'ianon que nous avons annoncée hier.
BUDAPEST, 13 novembre. — L'Assemblée
nationale a discuté aujourd'hui le projet
de ratification du traité de paix.
Le député Charles Huszar, rapporteur de
la commission des ail'aires étrangères, a
déclara :
— L'Assemblée nationale doit voter sous
la pression d'une force irrésistible la ra-
tification de cette paix, fondée sur de faus-
ses informations.
M. Huszar a terminé sa déclaration sur
ces mots :
— Je crois en la justice divine et en la
résurrection de la Hongrie.
Ses paroles ont fait une grande impres-
sion sur les députés, dont beaucoup, pieu-,
raient.
Les députés chrétiens, nationaux d'ex-
trême gauche, les représentants de la Hon-
grie occidentale, les Slovaques, les Men-
des, les Croates et les Allemands, en signe
de protestation contre la ratification, ont
quitté la salle pendant les délibérations.
Le premier 'ministre, comte Teleki, a
déclaré :
— La Hongrie a dépo'sé les armes en
espérant dans la justice et l'équité, mais
elle a été cruellement trompée. La paix qui
nous a été réservée est la plus cruelle de
toutes.
» Quant à la question des nationalités, la
Hongrie est prête à accepter des obliga-
tic-ns supérieures à celles qui lui furent
imposées par le traité de Trianon en
admettant l'égalité absolue de toutes les
nationalités. La'législation et l'administra-
lion de la nouvelle Hongrie ^ seront entiè-
rement fondées sur le droit à l'égalité na-
tionale. La nation hongroise vivra éternel-
lement et ne perdra jamais' l'espoir de
voir le rétablissement intégral de ses an-
ciennes frontières. »
En terminant, le comte Teleki a proposé
à l'Assemblée nationale de le mettre en ac-
cusation pour son attitude pendant les né-
gociations du traité de paix et pour la ra-
tification de ce traité.
Cette demande a provoqué une grande
émotion chez tous les députés, qui, debout
et. les larmes aux yeux, ont chanté l'hymne
national.
Le projet de ratification a été voté dans
le plus profond slilence. La proposition de
mettre le premier ministre en accusation
a été repoussée à l'unanimité.
Une proposition du déput6 Paul Lavi-
cini, tendant à ce que le drapeau noir soit
hissé sur les édifices publics pendant la
durée d'application du traité de paix, a été
votée sans' discussion.
Démission probable du cabinet
hongrois
LONDRES, 14 novembre. — Un télégram-
me de Budapest annonce que, comme suite
à la ratification du traité de paix de Tria-
non, les membres du gouvernement hon-
grois donneraient leur démission dans le
courait de cette semaine.
Les pourparlers
entre le gouvernement turc
et les kemalistes
CONSTANTINOPLE, 13 novembre. — Le
Tcrdjouman (Constantino'pic) donne les dé-
tails suivants sur les principales conditions
posées par les kemalistes pour arriver à
un accord avec la Sublime-Porte.
La Thrace deviendrait autonome et
constituerait un Etat neutre. Le plébiscite
quf d'après les conditions du traité, aura
lieu dans cinq ans à Smyrne devrait s'ef-
fectuer i m nié d i a tem e n t.
L'administration grecque devrait être
remplacée de suite par un condominium
gréco-turc. Si toutefois la présence de gen-
da,rmerie et de troupes turques dans la
région n'était pas agréée, les kemalistes
proposent que le plébiscite ait lieu. com-
me celui de la Haute-Silésie, sous le con-
trôle des troupes anglaise, française et
italienne.
En ce qui concerne les vilayets d'Ana-
tolie, les nationalistes demandent carte
blanche pour traiter directement avec les
Arméniens. Ils acceptent une large auto-
nomie pour le Kurdistan. Les clauses du
traité de Sèvres, concernant les contrôles
financier et judiciaire des puissances, de-
vraient être revisées de façon à « ne pas
porter atteinte à l'indépendance adminis-
trative de la Turquie H. -
Un steamer en flammes
OSTENDE, 14 novembre. — Le steamer
anglais Cram-Graham, chargé d'huile,
ayant été signalé en l'eu à la hauteur de
Rannackens-Bank, un remorqueur de l'Etat
a réussi à sauver les soixante-six hommes
de l'équipage, la femme du capitaine et
trois passagers, qui ont été débarqués à
Flessiiigues.
Le steamer a fait explosion et s'est brisé
en deux.
NOUVELLES BRÈVES
— M. Honnorat, ministre de l'Instruction pu-
blique, a, présidé, au lycée Voltaire, il l'inaugu-
ration d'une plaque coinraémorative des anciens
élèves du lycée morts nour la Fr;mce.
— On appose une plaque sur la maison de
convalescence des soetirs franciscaines, à Ver-
sailles, où mourut Gallieni. le 27 mai 191G.
— Marcel Pénisson, assassin à Versailles de
la petite Leprieur, est mort, hier, à l'hôpital de
Versailles.
— M. Clémente!, sénateur, ancien ministre,,
prononce à Clermont-Ferrand un grand discours
exaltant l'œuvre de Gambetta et celle de la
Rénubliaue.
— Les patrons et les ouvriers verriers d'Ani-
elle se sont mis d'acord. Il n'y aura pas de
lock-oll t.
— M. Raoul Péret, président de la Chambre
des de.putër-. a présidé, il Poitiers, à la pose
de la première pierre d'un monument aux en-
fants de la Vienne morts à la cuerre.
— Les mutilés des Ardennes ont décidé de
mener une action commune daps tout le dé-
partement en vue de la défense de leurs in-
térêts.
— Le général Devine passe en revue les trou-
pes de la garnison de Mont.peHier à l'occasion
du retour de Paris des 'drapeaux du 16e corps'
d'armée.
— M. Stamboulisld, président du Conseil des
ministres de Bulgarie, est arrivé à Marseille,
venant d'Aigues-Mortes.
APRÈS L'ACCORD ITALO-YOUGO-SLAVE
L'OCCUPATION DE DEUX ILES
DALMATES PAR D'ANNUNZIO
La presse yougo-slave attaque
vivement le traité.
ROME, 14 novembre. — La délégation ita-
lienne à Sainte-Marguerite est rentrée, hier
Soir, à Rome.
Elle a été saluée à la gare par les minis-
tres et sous-secrétaires d'Etat, un grand
nombre de sénateurs et de députés et dif-
férentes personnalités. La foule assistait
également nombreuse à cetto arrivée.
M. Giolitti, le comte Sforza et M. Bonomi
ont été chaleureusement acclamés.
SAINTE-MARGUERITE, 14 novembre. — Les
délégués yougo-s!aves sont partis, hier
soir, à 7 heures. Ils ont été salués à leur
départ par M. Giovanni Giolitti, président
du Conseil italien.
Les commentaires de la presse
italienne et yougo-slave
ROME, ^14 novembre. — La presse ita-
lienne continue à se réjouir des satisfac-
tions obtenues par le traité signé à Sainte-
Marguerite.
Par contre, les journaux yougo-slaves
fulminent contre les accords signés à
Sainte-Marguerite. Ils déclarent que le
traité est une honte pour les Slaves et que
jamais les Serbes, Croates et Slovènes ne
reconnaîtront de pareils accords.
Que va faire Gabriele d'Annunzio ?
ROME, 14 novembre. — Des nouvelles de
Fiume annoncent que la population a ac-
cueilli avec satisfaction la signature du
traité de ltapallo.
A ce sujet, le journal Tribuna publie
un télégramme de Fiume annonçant que
dès que' les conclusions de l'accord italo-
yougo-slave furent connues de d'Annun-
zio, ce dernier convoqua immédiatement
un conseil de guerre qui dura trois heures.
(Un conseil de recteurs s'est également
réuni. Toutes les décisions prises par ces
deux conseils restent secrètes.
Des télégrammes reçus de Trieste et
d'Ancône, et publiés par l'Idea Nazionale
et l'Epoca annoncent que la flotte du Car-
naro est partie pour une destination in-
connue.
Mais une note du Giornale d'ltalia dé-
clare que la flotte du Carnaro n'est pas
partie de Fiume.
D'après cette note, l'évacuation de Se-
benico et des autres îles ne serait pas im-
minente. Il faudra quelques mois pour que
cette opération soit complètement terminée.
Répondant à une interpellation, le mi-
nistre Sechi a déclaré qu'il ignorait les
tentatives de débarquement sur la côte
dalmatique par les légionnaires de d'An-
nUIlzio.
M. Sechi a. cependant, confirmé l'occu-
pation des îles Veglia et Arbe. Quelques
légionnaires auraient été débarqués et
accueililis avec enthousiasme par, la po-
pulation.
L'Eglise anglicane
se réunira-t-elle
à l'Eglise romaine ?
ROME, 14 novembre. - On commente
beaucoup, dans les milieux ecclésiastiques,
l'initiative prise par le clergé anglican de
Cantorbery d'adresser au pape, par l'inter-
médiaire du cardinal Bourne, une copie
des résolutions récentes de la conférence
de Lamboth.
On fait remarquer, dans les cercles au-
torisés, et notamment parmi les théolo-
gicll's que la question de la réunion des
deux Eglises préoccupe, que cette réunion
ne saurait avoir lieu sans que l'Eglise an-
glicane ait reconnu que sa hiérarchie n'est
pas régulièrement ordonnée.
La question fut tranchée dans ce sens à
l'époque de Léon XIII, à la suite de réu-
nions que tinrent deux commissions, l'une
anglicane et l'autre catholique, chargées
d'étudier la validité des ordinations de
Parker, sous le règne d'Elisabeth.
La conclusion des théologiens catholi-
ques, à cette époque, fut que les ordinations
devaient être invalidées par suite du man-
que d'inLent.ioll.. de l'évêque consécrateur
Parker de transmettre les pouvoirs de
l'ordre, tel que l'entend l'Eglise catho-
lique. Léon XIII publia même, à cette épo-
que, une encyclique retentissante.
Depuis, les choses en sont restées là. Au
cas ou une « union en corps » aurait lieu
entre l'Eglise catholique et l'Eglise angli-
cane, d'autres questions resteraient à ré-
soudre, notamment celle du célibat ecclé-
siastique.
La question japonaise
en Californie
WASHINGTON, Il novembre. — M. Seide-
hara. ambassadeur du Japon, a conféré au-
jourd'hui avec les fonctionnaires du dé-
padement d'Etat, relativement à l'exclu-
sjon des Japonais de Californie.
On croit savoir que les négociations tou-
chent à leur fin. '
Quant a savoir Bi l'exclusion des Japo-
nais se fera en vertu d'une clause du traité
ou par un décret qui' serait promulgué par
le gouvernement japonais, -on considère ici
que ce n'est pas une question de principe,
mais seulement une question de conve-
nances.
La date des élections
espagnoles
MADiuD, 13 novembre. — Le Conseil des
ministres s'est. réuni cet après-midi et a
pris connaissance des réclamations venues
de diverses provinces au sujet de la fixation
des élections au 26 décembre.. Il est pro-
bable que la date sera ultérieurement chan-
gée. Le conseil a examiné ensuite une ré-
clamation des viticulteurs relative à
l'augmentation des droits d'entrée sur les
vins en France.
La question du change
en Espagne
MADJllD, 14 novembre. — Le -conseil de
cabinet s'est réuni dans la soirée. Il s'est
occupé des doléances apportées au gouver-
nement par les industriels catalans au su-
jet de la situation du change.de la monnaie
espagnole et par les viticulteurs au sujet
du relèvement du droit d'entrée sur les vins
espagnols opéré par la France et d'autres
pays..
D'une note communiquée à la presse à
'l'issue du .consei'I. il semble résulter que
le gouvernement envisagerait le relèvement
des droits sur certains produits étrangers
à titre de compensation.
LES CONTES D' " EXCELSIOR "
L'INCONNUE
par HORACE VAN OFFEL
HORACE VAN OFFEL
Tante Virginie avait une taille de déesse.
De longs Eourcils arqués donnaient à son vi-
sage une expression un peu dédaigneuse. Elle
semblait née pour briller dans le cortège d'une
reine, pour se promener, danser, faire la révé-
rence sous les arcades et les lustres d'un pa-
lais en fête.
Mais sa destinée fut plus modeste. A vingt-
six ans elle épousa Nicolas Baes, fils de Pe-
trus Baes, qui s'était enrichi dans les pompes
funèbres.
Malgré cette fortune, Nicolas renonça à
lô, profession de ses pères. Il réussit à conqué-
rir le titre d'officier ministériel. Huissier au
tribunal de première instance, il tutoyait les
avoués et serrait la main aux avocats. Nicolas
était de ceux dont on dit : « Il a fait son
chemin. »
Tante Virginie et l'oncle Nicolas habitaient
près de l'église Saint-André, dans un des
plus vieux quartiers d'Anvers. Leur maison
était claire et vaste. Lorsqu'on y entrait, on
était surpris par la fraîcheur du corridor. Au
fond, une porte vitrée s'ouvrait sur les arbres
et la fontaine du jardin.
Nicolas et Virginie étaient des êtres un peu
vulgaires; mais un sentiment rare exaltait leurs
âmes. Ces époux s'adoraient. Jamais une in-
quiétude, un doute, une médisance ne trou-
blaient l'harmonie de leur profonde et tran-
quille tendresse.
Ils avaient quatre enfants, deux garçons et
deux filles. A midi, l'heure du principal re-
pas, selon la coutume flamande, la famille
Baes se réunissait dans la cuisine, autour d'une
table ovale. Les commis et les servantes pre-
naient place à côté de leurs patrons. Les mets
simples fumaient dans les plats. Le pain était
servi dans des corbeilles. Aux murs les cui-
vres étincelaient. Et, dans un coin, une lampe
de cristail brûlait aux pieds d'une madone
qui découvrait un cœur de sang et d'or tout
rayonnant d'amour.
Tante Virginie disait le Benedicite. Après,
nous mangions en silence. Le repas terminé,
Virginie se levait et allait chercher, elle-même,
la pipe de Nicolas : une belle pipe en écume
de mer représentant la tête d'un pacha turc
coiffé de son turban.
Le dimanche, pendant que les enfants fai-
saient le tour de la famille pour saluer grand'-
mère, leurs parrains et leurs marraines, Nico-
las et Virginie allaient à la messe, bras dessus
bras dessous, comme aux premiers temps de
leur mariage. Ce jour-là, Nicolas remplaçait
sa pipe par un cigare et Virginie achetait des
fleurs.
Ainsi, l'existence de Nicolas et de Virginie
s'écoula lentement. De nombreuses années
s'enfuirent toutes pareilles l'une à l'autre avec
leurs fêtes familiales et religieuses. A Pâques
venaient l'allégresse du monde ressuscité et la
joie du ciel plein d'oiseaux, d'abeilles et de
cloches. La Pentecôte, l'Ascension suivaient.
Puis la Noël et son mystère, et les visites du
jour de l'An. C'était une calme traversée, avec
d'heureuses escales, sans tempêtes, sans nau-
frages, dont ils ne redoutaient rien, pas même
l'arrivée dans les parages du néant.
Se sentant vieillir, Nicolas et Virginie par-
laient de leur fin prochaine. Virginie affirmait :
-— Si tu meurs le premier, je viendrai tout
de suite te rejoindre.
Nicolas haussait les épaules.
t— Oh! toi, tu es bâtie pour vivre cente-
naire !
Mais, lors du bombardement d'Anvers par
les, Allemands, Nicolas eut une telle émotion
qu il expira peu de temps après. On le condui-
sit au cimetière dans un char d'or, tiré par
deux chevaux caparaçonnés de drap noir jus-
qu aux sabots. Ses enfants partagèrent l'héri-
tage, et Virginie se mit au lit.
On appela le médecin.
f — Rassurez-vous, dit le docteur. Elle n'a
rien. C'est la fatigue. Avec un cœur comme
le .sien elle en a encore pour vingt ans au
moins. Elle parle de mourir? On ne meurt
pas comme ça, sans être malade. Ça ne vaut
même pas la peine que je revienne...
J allai voir Virginie. Une béguine la veil-
lait. Virginie ne paraissait nullement acca-
blée. Elle riait et se tenait toute droite soute-
nue par une pile de coussins. Ses cheveux
blancs étaient tressés en diadème.
— Bah! fit-elle, j'ai accompli ma tâche.
Les enfants sont élevés; je n'ai plus rien à
faire ici. Le monde m'est devenu étranger...
Mais l'oncle Mathieu, le frère de Virginie,
vint nous rejoindre. Elle le salua :
-g- Bonjour, M'athieu, que Notre-Seigneur
te protège.
Mathieu l'embrassa sans répondre. Ensuite,
il m'attira à l'écart et il me dit :
— Ce qui m'effraye, c'est qu'elle a tou-
jours prédit l'avenir. Lorsqu'elle était jeune
fille, elle était si belle et si fière que les gens
s'arrêtaient pour l'admirer. Non, vous ne pou-
vez vous imaginer combien elle était belle! Et
la voilà flétrie maintenant, comme une rose
prête à tomber de l'arbuste. Notre mère lui
reprochait son orgueil. Mais elle répliquait :
)> — Je deviendrai riche, j'aurai des en-
fants et mon mari n'aimera que moi seule...
» Cela ne s'est-il pas accompli? Et, main-
tenant, qu'avons-nous à attendre encore? Si
vous saviez comme cela passe vite. Vraiment,
la vie n'est qu'un songe léger et trompeur d'où
l'on sort à l'improviste pour mourir. Mais
qu'est-ce mourir? »
La béguine nous avertit doucement :
— Chut! elle dort...
Nous regardâmes Virginie. Aussitôt une
étrange épouvante s'empara de mon esprit. Vir-
ginie n'était plus reconnaissable. Toutes ses
rides avaient disparu. L'oncle Mathieu, peut-
être, l'avait connue ainsi. Mais, pour moi, elle
était transfigurée. Dans ce lit reposait, non
point une vieille femme, mais une fille de vingt
ans; une fille d'une beauté parfaite et hau-
taine, née pour briller dans le cortège d'une
reine, pour se promener, danser, faire la révé-
rence sous les arcades et les lustres d'un palais
en fête.
— Non, dit l'oncle Mathieu en se signant,
elle ne dort pas. Vous pouvez répandre l'eau
bénite et préparer les linceuls. Virginie va
se réveiller. Virginie va nartir...
Horace VAN OFFEL.
Signature d'une convention
entre la Belgique et le Brésil
RIO-DE-JANEIRO, 13 novembre. — La
convention entre la Belgique et le Brésil,
comportant un crédit de 100.000 contos
pour l'achat de denrées et produits brési-
liens pour le ravitaillement de la Belgique,
a été signée.
L'agitation antianglaise
aux Indes
t
BOMBAY, 12 novembre. — Le mouvement
de non-coopération préconisé par l'agita-
teur musulman Gandhi semble peu heu-
reux. Certaines manifestations organisées
par lui ont échoué, surtout la grève des
avocats et des juges, qui ne fut instituée
que dans certains districts, où elle fut du
reste anodine.
Les élections législatives selon la nou-
velle loi auront lieu le 15 juillet, mais
maints Indiens nationalistes ont refusé de
laisser poser leur candidature. Le mouve-
ment provoqué dans lés écoles se meurt
aussi. Le gouvernement l'emporte'encore.
Selon l'expression d'un journal anglais en
Inde : « On semble sur un vol-can. » «Si l'on
veut des désordres, il faut réprimer, punir.
Avec du tact, les événements peuvent tour-
ner dans le sens de l'ordre. (Chicago Tri-
bune.)
Les quatre complices
du faux lieutenant dans
le vol de 786.000 francs
Nous avons annoncé, hier, l'arrestation
d'un nommé Henri Platel, tailleur, qui,
revêtu d'un uniforme do lieutenant et cha-
marré de décorations, s'était fait payer par
le ministère des Finances un bon de
786.000 francs soi-disant destiné au corps
d'occupation de Mayence.
Les quatre complices arrêtés en même
temps que lui sont : Georges Yvrande, qui
avait fabriqué les cachets fabriqués sur Je
HENRI PLATEL
LECARP ENTIER
fameux bon ; Moïse Lecarpentie.r, courtier
en automobi'les, 37, rue des Acacias ; André
Forestier, étuveur. 5, passage Brunoy. et,
enfin, un soldat de 2e classe de la 22e section
des commis et ouvriers d'administration,
Georges Huguet. C'est ce dernier qui avait
dérobé dans les bureaux où il était em-
ployé ,le bon imprimé grâce auquel Platel
put commettre son escroquerie.
Une réception de diplomates
étrangers à Moscou?
VARSOVIE, 14 novembre. — Un radio in-
tercepté de Moscou dit qu'à l'occasion de
l'annyversaire de la révolution bolchevik
une réception a été offerte aux représen-
tants diplomatiques étrangers par les com-
missaires des soviets. A cette réception, on
a remarqué les représentants de l'Allema-
gne, de la Turquie, l'envoyé extraordinaire
de la Perse et de l'Afghanistan, les repré-
sentants de la Géorgie, de l'Autriche, de la
Tehéco-Slovaquie et de la Lettonie.
Le congrès postal
MADRID, 14 novembre. — La deuxième
commission du congrès postal, chargée de
reviser la convention et les accords relatifs
à l'échange des valeurs déclarées et colis
postaux, a terminé ses travaux. La com-
mission était présidée par M. Lebon, délé-
gué français. Les troisième et quatrième
commissions ont également terminé leurs
travaux.
Le chauffage au Grand-Palais
Les appareils « AUER » ont été les plus re-
marqués à l'exposition de chauffage du Grand-
Palais : ce sont les réchauds et les radiateurs
à gaz les plus économiques et les moins chers.
« BEC AUER », 21, rue Saint-Fargeau..
En vente aussi dans ses succursales, dans îles
grands magasins et chez les plombiers.
LES RAISONS DE SOUSCRIRE
La reconstitution des régions libérées
La guerre a laissé derrière elle près de
quatre millions d'hectares bouleversés, près
de 300.000 maisons détruites et presque
autant très abîmées.
Cela, tout le monde 'le sait, et qu'il y eut
bien d'autres désastres encore : les arbres
coupés, le's voies ferrées rompues, les
usines ravagées, les mines noyées, etc..,
Cependant, la guerre finie, chacun csï
revenu chez soi en se disant : l'ALlema'gne
paiera !
Certes, elle paiera. Mais ce sera long. En
attendant, i'1 faut guérir le plus tôt possib!o
la plaie de la France, parce que sa force
est moindre tant qu'elle reste blessée. Elle
produit moins,, ayant douze départements
là faire renaître, et dix villes, cent bourgs,,
trois cents villages, vingt-cinq mille usines
à remettre à neuf. Elle ne donnera vrai-
ment son plein et ne redeviendra tout à
fait riche que refaite. Aidons-la : c'est
notre intérêt.
Déjà, en deux ans, on n'a pas boudé à
l'ouvrage. Trois millions sur quatre d'habi-
tants sont revenus ; 250.000 maisons SOil'Í
refaites, 900.000 hectares sont retrouvés
par la culture, les voies ferrées sont res-
taurées, etc. Dans l'ensemble, deux ans de,
labeur acharné ont suffi pour réparer
50 0/0, ou presque, des dégâts commis m
cinq ans.
Voilà le fait : il est si clair que chacun
pensera qu'il faut continuer cet effort.
L'Etat emprunte pour cela. Refaire la
France, c'est l'enrichir, et ceux qui l'y ai-
deront s'enrichiront aussi puisqu'ils auront
placé leur argent à 6 0/0 ne,t de tous im-
pôts.
Les Français savent compter ; ils appré-
cieront une olfre qui doublera leur capital
en douze ans. Ils savent réfléchir : ils exi-
geront que le travail de reconstitution
s'achève et en fourniront les moyens. Ils
prêteront donc leur argent, puisque re-
construire la France est, pour eux et pour
elle, la meiHeure des opérations.
contre la Pologne avec les pangermanistes,
a organisé, à Kovno, un bureau de recru-
tement public pour les volontaires ri.llo-
mands. Des feuilles allemandes de la Prusse
orientale, eJ1 particulier la Gazette de Lyck,
ont publié des annonces où l'on cherchait
n. recruter des soldats rétribués à raison
de 50 marks par jour ! Un enquête a per-
mis d'établir que ces annonces émanaient.
du bureau central de Kovno.
Le préfet de police de Koenigsberg, Lûb-
bring, qui n'ignorait pas que depuis quel-
que temps des aventuriers en bandes com-
pactes, ou disséminés en petits groupes,
franchissaient h frontière, a délégué une
commission dans la région d'Eydtkuhnen.
II résulte des calculs de ce dernier que de-
puis ]e commencement d'octobre plus de
dix mille soldats ont traversé la frontière,
la plupart sans-travail jetés sur le pavé
par les récents licenciements. Lübbring
avoue qu'une intense propagande de recru-
tement a lieu dans la Prusse orientale.
Mais cette propagande — en étroite liai-
son avec celle de l'01'gesch — ne se borne
pas à la Prusse orientale ; le fameux lieu-
tenant Rossbach, qui commandait naguère
une légion sous les ordres du comte von
-dcr Goltz, et qui traversa, en octobre de
■l'an dernier, la frontière russe avec un ba-
taillon de chasseurs de Thorn, le même
Rossbach, qui participa sans être inquiété
au coup d'Etat de Kapp, et qui fut envoyé
ensuite comme chef « de confiance » dans
ile bassin de la Ruhr, où il fit fusiller quel-
ques centaines d'ouvriers, recrute actuel-
Jement des tr,oupeiS au MecMeimbourg. Il a
'déjtt réuni, près d'Arnswalde, deux mille
hommes de troupes dissoutes. Il donne à
- chaque homme une soldé de 350 marks par
mois et la: nourriture. Pour éviter toute
intervention inopportune des autorités, les
'hommes, groupés en sections de vingt à
trente hommes, commandés par un officier,
isont répartis dans les grandes propriétés.
On a le droit de se demander d'où vient
l'argent, et surtout à quoi ces corps clan-
destins sont destines ; vraisemblablement
à franchir la frontière lithuanienne dès
qu'une occasion de transport favorable se
présentera.
Ce n'est pas sans cause que la Freiheit
•dit : «Le passage-de troupes importantes
en Lithuanie équivaut maintenant à l'aven-
'iure -de la Baltique ». et que Hermann
'\Ii"illor attire à la tribune du Reichstag
•l'attention du gouvernement sur la gra-
vité de ces faits.
Surveillons étroitement les menées alle-
mandes sur.les frontières polonaises. A la
veille du plébiscite en llaute-Silésie et en
Lithuanie, il convient d'être doublement
attentif si l'on ne veut pas courir au de-
vant. de grosses déconvenues.
Ambroise GOT.
25.000 PERSONNES ONT DÉFILE, HIER,
DEVANT LE CATAFALQUE
CONTENANT LE CŒUR DE GAMBETTA
25.000 personnes ont défilé pendant la
journée d'hier, au Panthéon, devant le ca-
tafalque contenant le cœur de Gambetta.
A 18 heures, en présence de MM. Honno-
rat, ministre de l'Instruction publique, et
Pau 1 Léon, directeur des Beaux-Arts, le
cœur de Gambetta a été retiré du cata-
Jalquc pour être transporté dans un ca-
veau spécial transformé en chapelle
<
gnie d'infanterie rendait les honneurs.
La Fédération socialiste
de la Seine
et la IIIe Internationale
La Fédération socialiste de la Seine s'est réu-
nie, iiier, à la Belleviiloise, pour y discuter de
l'adhésion à la IIIe Internationale communiste
de Moscou.
La discussion, commencée hier, continuera di-
manche prochain dans la salle des fêtes de la
mairie du Pré-Sainl-Gervais et. le dimanche sui-
vant, une troisième réunion aura lieu à la Belle-
villoise.
Le congrès des Syndicats
de la Seine
L'Union des syndicats de la Seine se réunis-
sait, hif-r, dans sa nouvelle propriété, 8, ave-
nue CUafhurin-Odorean. Ordre du jour: revision
dos statuts de l'Union. Les majoritaires deman-
daient que les militants syndicalistes pussent
•se faire représenter par une autre organisation
•]ï>ixi|tié la leur se séparerait d'eux, et ce alln
de maintenir toujours des militants expérimen-
tas à la UMe des syndicat.?. Les minoritaires
oiiubaîtirent ce point de vue. Les extrémistes
réclamèrent une place dans le comité de l'Union
pour tous les secrétaires -de comités intersyn-
dicaux. Un communiqué fera connaître le 'ré-
sultat de ce débat.
M. Maginot a remis hier la
croix de guerre à Bar-le-Duc
BAK-LE-Duc. 14 novembre. — M. André
Magkiot, député de la Meuse, ministre des
Pensions, a remis, ce matin, la croix de
guerre il la ville de Bar-le-Duc. Voici la
:lnagnijjque citation qui motive cette dis-
iinclion :
Ville de Varrière-front de Verdun, centre mt-
lifaÍrp. i.mpoJ'tant, qui (L été, de ce fait, exposée
mie, parlicAilttrremvnt en 191G et 1917. Malgré
[,cs }latçs s/lliies a toujours fait preuve (lu plus
Veau sali U-[l'oic[ el £l'un patriotisme ardent.
M. Maginot a prononcé un discours
exaltant Je sublime exemple donné par la
cité-de Bar-le-Due et qui justifie la recon-
naissance de la France vieto'rieus:.
Déplacements ministériels
VI, Lhopiteau, ministre de la Justice, a visité,
hier, la prison centrale de Poissy, puis il s'est
rendu à Gaillon pour visiter la colonie pén!Len-
lia ire des Du u aires.
M. François-Marsal, ministre des Finances,
s'est rendu à Aurillac. Il y a été reçu par la
municipalité et par 'la chambre de commerce
et, y a prononcé un discours sur 1<1 situation
générale et sur la nécessité pour le Cantal de
développer sa production.
M. Leredu, sous-secrétaire d'Etat aux Régions
tUberee-, a inauguré à Ermont (Se'ine-et-Oise),
lin monument aux morts de la guerre.
M. Reibel, sous-secrétaire d'Etat il la prési-
dence du Conseil, s'est rendu à Houilles pour
y remettre des médailles d'honneur aux sauve-
teurs qui se sont distingués lors de la catas-
trophe de Houilles.
On avait volé pour un million
de billets de la Banque
de l'Afrique occidentale
MARSEILLE, 14 novembre. — On vient
rFarrcter, à la gare Saint-Charles, un ad-
judicataire de fournitures militaires do-
micilié boulevard Longchamp. Il était oor-
Il-,tir d'une valise contenant pour 700'.000
francs de billets de la Banque de l'Afrique
occidentale et reliquat d'une somme d'un
million de ces billets volée à Bordeaux, i\
bord de l'Afrique, qui devait transporter
15 millions il Dakar et qui, on s'en souvient.
fit naufrage en route. Les 700.000 francs
trouvés dans la valis3 de l'inculpé avaient
auparavant été déposés chez une modiste.
La police en avait été avertie.
f
DERNIÈRE HEURE
APRÈS LA DÉFAITE DE WRANGEL
L'ÉVACUATION DE LA CRIMÉE
SE POURSUIT DIFFICILEMENT
La cavalerie rouge approche
de Sébastopol.
CONSTANTINOPLE, 14 novembre. — On n'a
encore eu que peu de détails sur les évé-
nements qui viennent de se dérouler en
Crimée. On a reçu cependant, de source
russe, les renseignements suivants sur la
rupture du front de l'armée de Wrangel :
Les troupes rouges ayant participé à
l'attaque contre Pérékop comprenaient au
moins vi'ngt-sept divisions et une puis-
sante artillerie, alors que l'armée de Wran-
gel n'était forte que de trois divisions.
Celles-ci se sont héroïquement battues et
ont repoussé vingt-deux assauts successifs.
Ce n'est qu'après avoir subi des pertes
énormes et perdu la majeure partie des
commandants d'unités que les troupes de
Wrangel ont battu en rf-traite.
L'armée rouge paraît avoir subi de
lourdes pertes. Le succès de l'armée rouge
semble dû à la.qualité du commandement,
et on oroit que c'est à .l'intervention d'un
commandement étranger à l'état-major
bolchevik qu'est due cette stratégie re-
marquable.
L'évacuation, commencée le 11, se pour-
suit dans des conditions très difficiles. Elle
est assurée, en dehors du Waldeck-Roiis-
seau et de la Provence par le Zzegidino
et des unités ru-,,s.es.
On redoute ici des difficultés matérielles# .
pour accueillir les réfugiés de Crimée,
Constantinople étant déjà surpeuplée.
CONSTANTINOPLE, 13 novembre. — De
J'agence Union : M. Krivo'cheine, chargé
d'une mission urgente par le général Wran-
gel,. vi.ent d'arriver à Constantinople. Une
des raisons essentielles de son voyage est
d'organiser éventuellement l'évacuation
des blessés, des femmes et des enfants de
Crimée.
Les rouges approchent
de Sébastopol
CONSTANTINOPLE, 14 novembre. — Les
bolcheviks ont pris Yatta-Eupatoria. La
cavalerie approche de Sébastopol.
MENACES DES SOVIETS A LA POLOGNE
LONDRES, 14 novembre. — Un télé-
gramme de Riga annonce que la délégation
polonaise, chargée de discuter les condi-
tions de paix avec les représentants de la
Russie des soviets, est arrivée dans cette
ville. Ioffe, chef de la délégation russe, a
eu immédiatement une entrevue avec son
vice-président et a protesté contre l'atti-
tude du gouvernement de Varsovie vis-à-
vis de Petlioura. « Cette attitude, a-t-il
déclaré, constitue une violation du traité »,
et il l'a chargé de notifier au gouvernement
de Varsovie que, si elle était maintenue,
l'armée rouge se verrait forcée de prendre
des mesures en conséquence.
LE RÈGLEMENT DE LA PAIX
La presse allemande voit dans la note
de l'Entente sur les moteurs Diesel
une reculade.
BERLIN, 14 novembre. — Le Lokal An-
zeifjer publie sur la note relative aux mo-
teurs Diesel un commentaire caractéristi-
que de la mentalité allemande.
« La note de l'Entente, dit-il, est un
recul. Elle prouve que nous réussissons
quand nous protestons énergiquement. et
il faut en tirer cette précieuse leçon. Le
fait que l'Entente admet les déclarations
du gouvernement allemand à'savoir que
seize moteurs seulement sont employés
dans l'industrie allemande constitue une
reculade. En :effet, elle doit bien savoir par
ses agents secrets que ce n'est pas vrai. »
Ce journal donne ensuite comme une in-
terprétation abusive du traité de paix
cette exigence de l'Entente que les moteurs
de sous-marins soient employés effective-
ment dans .l'industrie pour le 31 mars 1021.
« Si .l'Allemagne veut les conserver, est-il
écrit textuellement, cette exigence consti-
tuerait éventuellement une condition nous
obligeant à gaspiller un bien appartenant
à l'Entente. »
JI conclut enfin que la conférence des
ambassadeurs a interprété abusivement un
traité honteux.
LA MORT DE M. CHALEIL
M. Chalci,l, préfet de 8eine-'et-Oi.se, dont
nous avons annoncé, hier, la mort dans nos
dernières édi'tions, était né en 1865, à
Montpellier. Successivement sous-préfet de
Calais, de Bastia, puis de Dieppe, il avait
été élu député de Calvi en 1904 et ne s'était
pas représenté en 1906. Réintégré dans
d'administration comme préfet de Ja Corse,
il était ensuite devenu préfet du Finistère
et enfin cie Seine-et-Oise. C'était un admi-
nistrateur de grand mérite. Il avait fondé
une douzaine de dispensaires antitubercu-
leux. Il était officier de la Légion d'lion-
neur.
1\1. Millerand a téléphoné au cabinet du
préfet ses'sincères condoléances.
La mère de M. Ohaleil, âgée de quatre-
M. CHALEIL
(Pliot. Henri Manuel.)
vingt-trois ans, a quitté Montpellier pour
se rendre a. Versailles. Les obsèques seront
fixées a son arrivée.
Le salon d'honneur de la préfecture a
été transformé en chapelle ardente, et, dans
ila soirée d'hier, le public a été admis à
défiler devant le corps.
LA HONGRIE ET LA PAIX
LA RATIFICATION DU TRAITÉ
DE TRIANON PAR L'ASSEMBLÉE
NATIONALE HONGROISE
C'est au milieu de manifestations
de deuil qu'elle a eu lieu, et 'un
grand nombre de députés ont
quitté la salle pour protester.
On donne aujourd'hui d'intéressantes
précisions sur les conditions * dans les-
quelles a été votée la ratification du traité
de 1'l'ianon que nous avons annoncée hier.
BUDAPEST, 13 novembre. — L'Assemblée
nationale a discuté aujourd'hui le projet
de ratification du traité de paix.
Le député Charles Huszar, rapporteur de
la commission des ail'aires étrangères, a
déclara :
— L'Assemblée nationale doit voter sous
la pression d'une force irrésistible la ra-
tification de cette paix, fondée sur de faus-
ses informations.
M. Huszar a terminé sa déclaration sur
ces mots :
— Je crois en la justice divine et en la
résurrection de la Hongrie.
Ses paroles ont fait une grande impres-
sion sur les députés, dont beaucoup, pieu-,
raient.
Les députés chrétiens, nationaux d'ex-
trême gauche, les représentants de la Hon-
grie occidentale, les Slovaques, les Men-
des, les Croates et les Allemands, en signe
de protestation contre la ratification, ont
quitté la salle pendant les délibérations.
Le premier 'ministre, comte Teleki, a
déclaré :
— La Hongrie a dépo'sé les armes en
espérant dans la justice et l'équité, mais
elle a été cruellement trompée. La paix qui
nous a été réservée est la plus cruelle de
toutes.
» Quant à la question des nationalités, la
Hongrie est prête à accepter des obliga-
tic-ns supérieures à celles qui lui furent
imposées par le traité de Trianon en
admettant l'égalité absolue de toutes les
nationalités. La'législation et l'administra-
lion de la nouvelle Hongrie ^ seront entiè-
rement fondées sur le droit à l'égalité na-
tionale. La nation hongroise vivra éternel-
lement et ne perdra jamais' l'espoir de
voir le rétablissement intégral de ses an-
ciennes frontières. »
En terminant, le comte Teleki a proposé
à l'Assemblée nationale de le mettre en ac-
cusation pour son attitude pendant les né-
gociations du traité de paix et pour la ra-
tification de ce traité.
Cette demande a provoqué une grande
émotion chez tous les députés, qui, debout
et. les larmes aux yeux, ont chanté l'hymne
national.
Le projet de ratification a été voté dans
le plus profond slilence. La proposition de
mettre le premier ministre en accusation
a été repoussée à l'unanimité.
Une proposition du déput6 Paul Lavi-
cini, tendant à ce que le drapeau noir soit
hissé sur les édifices publics pendant la
durée d'application du traité de paix, a été
votée sans' discussion.
Démission probable du cabinet
hongrois
LONDRES, 14 novembre. — Un télégram-
me de Budapest annonce que, comme suite
à la ratification du traité de paix de Tria-
non, les membres du gouvernement hon-
grois donneraient leur démission dans le
courait de cette semaine.
Les pourparlers
entre le gouvernement turc
et les kemalistes
CONSTANTINOPLE, 13 novembre. — Le
Tcrdjouman (Constantino'pic) donne les dé-
tails suivants sur les principales conditions
posées par les kemalistes pour arriver à
un accord avec la Sublime-Porte.
La Thrace deviendrait autonome et
constituerait un Etat neutre. Le plébiscite
quf d'après les conditions du traité, aura
lieu dans cinq ans à Smyrne devrait s'ef-
fectuer i m nié d i a tem e n t.
L'administration grecque devrait être
remplacée de suite par un condominium
gréco-turc. Si toutefois la présence de gen-
da,rmerie et de troupes turques dans la
région n'était pas agréée, les kemalistes
proposent que le plébiscite ait lieu. com-
me celui de la Haute-Silésie, sous le con-
trôle des troupes anglaise, française et
italienne.
En ce qui concerne les vilayets d'Ana-
tolie, les nationalistes demandent carte
blanche pour traiter directement avec les
Arméniens. Ils acceptent une large auto-
nomie pour le Kurdistan. Les clauses du
traité de Sèvres, concernant les contrôles
financier et judiciaire des puissances, de-
vraient être revisées de façon à « ne pas
porter atteinte à l'indépendance adminis-
trative de la Turquie H. -
Un steamer en flammes
OSTENDE, 14 novembre. — Le steamer
anglais Cram-Graham, chargé d'huile,
ayant été signalé en l'eu à la hauteur de
Rannackens-Bank, un remorqueur de l'Etat
a réussi à sauver les soixante-six hommes
de l'équipage, la femme du capitaine et
trois passagers, qui ont été débarqués à
Flessiiigues.
Le steamer a fait explosion et s'est brisé
en deux.
NOUVELLES BRÈVES
— M. Honnorat, ministre de l'Instruction pu-
blique, a, présidé, au lycée Voltaire, il l'inaugu-
ration d'une plaque coinraémorative des anciens
élèves du lycée morts nour la Fr;mce.
— On appose une plaque sur la maison de
convalescence des soetirs franciscaines, à Ver-
sailles, où mourut Gallieni. le 27 mai 191G.
— Marcel Pénisson, assassin à Versailles de
la petite Leprieur, est mort, hier, à l'hôpital de
Versailles.
— M. Clémente!, sénateur, ancien ministre,,
prononce à Clermont-Ferrand un grand discours
exaltant l'œuvre de Gambetta et celle de la
Rénubliaue.
— Les patrons et les ouvriers verriers d'Ani-
elle se sont mis d'acord. Il n'y aura pas de
lock-oll t.
— M. Raoul Péret, président de la Chambre
des de.putër-. a présidé, il Poitiers, à la pose
de la première pierre d'un monument aux en-
fants de la Vienne morts à la cuerre.
— Les mutilés des Ardennes ont décidé de
mener une action commune daps tout le dé-
partement en vue de la défense de leurs in-
térêts.
— Le général Devine passe en revue les trou-
pes de la garnison de Mont.peHier à l'occasion
du retour de Paris des 'drapeaux du 16e corps'
d'armée.
— M. Stamboulisld, président du Conseil des
ministres de Bulgarie, est arrivé à Marseille,
venant d'Aigues-Mortes.
APRÈS L'ACCORD ITALO-YOUGO-SLAVE
L'OCCUPATION DE DEUX ILES
DALMATES PAR D'ANNUNZIO
La presse yougo-slave attaque
vivement le traité.
ROME, 14 novembre. — La délégation ita-
lienne à Sainte-Marguerite est rentrée, hier
Soir, à Rome.
Elle a été saluée à la gare par les minis-
tres et sous-secrétaires d'Etat, un grand
nombre de sénateurs et de députés et dif-
férentes personnalités. La foule assistait
également nombreuse à cetto arrivée.
M. Giolitti, le comte Sforza et M. Bonomi
ont été chaleureusement acclamés.
SAINTE-MARGUERITE, 14 novembre. — Les
délégués yougo-s!aves sont partis, hier
soir, à 7 heures. Ils ont été salués à leur
départ par M. Giovanni Giolitti, président
du Conseil italien.
Les commentaires de la presse
italienne et yougo-slave
ROME, ^14 novembre. — La presse ita-
lienne continue à se réjouir des satisfac-
tions obtenues par le traité signé à Sainte-
Marguerite.
Par contre, les journaux yougo-slaves
fulminent contre les accords signés à
Sainte-Marguerite. Ils déclarent que le
traité est une honte pour les Slaves et que
jamais les Serbes, Croates et Slovènes ne
reconnaîtront de pareils accords.
Que va faire Gabriele d'Annunzio ?
ROME, 14 novembre. — Des nouvelles de
Fiume annoncent que la population a ac-
cueilli avec satisfaction la signature du
traité de ltapallo.
A ce sujet, le journal Tribuna publie
un télégramme de Fiume annonçant que
dès que' les conclusions de l'accord italo-
yougo-slave furent connues de d'Annun-
zio, ce dernier convoqua immédiatement
un conseil de guerre qui dura trois heures.
(Un conseil de recteurs s'est également
réuni. Toutes les décisions prises par ces
deux conseils restent secrètes.
Des télégrammes reçus de Trieste et
d'Ancône, et publiés par l'Idea Nazionale
et l'Epoca annoncent que la flotte du Car-
naro est partie pour une destination in-
connue.
Mais une note du Giornale d'ltalia dé-
clare que la flotte du Carnaro n'est pas
partie de Fiume.
D'après cette note, l'évacuation de Se-
benico et des autres îles ne serait pas im-
minente. Il faudra quelques mois pour que
cette opération soit complètement terminée.
Répondant à une interpellation, le mi-
nistre Sechi a déclaré qu'il ignorait les
tentatives de débarquement sur la côte
dalmatique par les légionnaires de d'An-
nUIlzio.
M. Sechi a. cependant, confirmé l'occu-
pation des îles Veglia et Arbe. Quelques
légionnaires auraient été débarqués et
accueililis avec enthousiasme par, la po-
pulation.
L'Eglise anglicane
se réunira-t-elle
à l'Eglise romaine ?
ROME, 14 novembre. - On commente
beaucoup, dans les milieux ecclésiastiques,
l'initiative prise par le clergé anglican de
Cantorbery d'adresser au pape, par l'inter-
médiaire du cardinal Bourne, une copie
des résolutions récentes de la conférence
de Lamboth.
On fait remarquer, dans les cercles au-
torisés, et notamment parmi les théolo-
gicll's que la question de la réunion des
deux Eglises préoccupe, que cette réunion
ne saurait avoir lieu sans que l'Eglise an-
glicane ait reconnu que sa hiérarchie n'est
pas régulièrement ordonnée.
La question fut tranchée dans ce sens à
l'époque de Léon XIII, à la suite de réu-
nions que tinrent deux commissions, l'une
anglicane et l'autre catholique, chargées
d'étudier la validité des ordinations de
Parker, sous le règne d'Elisabeth.
La conclusion des théologiens catholi-
ques, à cette époque, fut que les ordinations
devaient être invalidées par suite du man-
que d'inLent.ioll.. de l'évêque consécrateur
Parker de transmettre les pouvoirs de
l'ordre, tel que l'entend l'Eglise catho-
lique. Léon XIII publia même, à cette épo-
que, une encyclique retentissante.
Depuis, les choses en sont restées là. Au
cas ou une « union en corps » aurait lieu
entre l'Eglise catholique et l'Eglise angli-
cane, d'autres questions resteraient à ré-
soudre, notamment celle du célibat ecclé-
siastique.
La question japonaise
en Californie
WASHINGTON, Il novembre. — M. Seide-
hara. ambassadeur du Japon, a conféré au-
jourd'hui avec les fonctionnaires du dé-
padement d'Etat, relativement à l'exclu-
sjon des Japonais de Californie.
On croit savoir que les négociations tou-
chent à leur fin. '
Quant a savoir Bi l'exclusion des Japo-
nais se fera en vertu d'une clause du traité
ou par un décret qui' serait promulgué par
le gouvernement japonais, -on considère ici
que ce n'est pas une question de principe,
mais seulement une question de conve-
nances.
La date des élections
espagnoles
MADiuD, 13 novembre. — Le Conseil des
ministres s'est. réuni cet après-midi et a
pris connaissance des réclamations venues
de diverses provinces au sujet de la fixation
des élections au 26 décembre.. Il est pro-
bable que la date sera ultérieurement chan-
gée. Le conseil a examiné ensuite une ré-
clamation des viticulteurs relative à
l'augmentation des droits d'entrée sur les
vins en France.
La question du change
en Espagne
MADJllD, 14 novembre. — Le -conseil de
cabinet s'est réuni dans la soirée. Il s'est
occupé des doléances apportées au gouver-
nement par les industriels catalans au su-
jet de la situation du change.de la monnaie
espagnole et par les viticulteurs au sujet
du relèvement du droit d'entrée sur les vins
espagnols opéré par la France et d'autres
pays..
D'une note communiquée à la presse à
'l'issue du .consei'I. il semble résulter que
le gouvernement envisagerait le relèvement
des droits sur certains produits étrangers
à titre de compensation.
LES CONTES D' " EXCELSIOR "
L'INCONNUE
par HORACE VAN OFFEL
HORACE VAN OFFEL
Tante Virginie avait une taille de déesse.
De longs Eourcils arqués donnaient à son vi-
sage une expression un peu dédaigneuse. Elle
semblait née pour briller dans le cortège d'une
reine, pour se promener, danser, faire la révé-
rence sous les arcades et les lustres d'un pa-
lais en fête.
Mais sa destinée fut plus modeste. A vingt-
six ans elle épousa Nicolas Baes, fils de Pe-
trus Baes, qui s'était enrichi dans les pompes
funèbres.
Malgré cette fortune, Nicolas renonça à
lô, profession de ses pères. Il réussit à conqué-
rir le titre d'officier ministériel. Huissier au
tribunal de première instance, il tutoyait les
avoués et serrait la main aux avocats. Nicolas
était de ceux dont on dit : « Il a fait son
chemin. »
Tante Virginie et l'oncle Nicolas habitaient
près de l'église Saint-André, dans un des
plus vieux quartiers d'Anvers. Leur maison
était claire et vaste. Lorsqu'on y entrait, on
était surpris par la fraîcheur du corridor. Au
fond, une porte vitrée s'ouvrait sur les arbres
et la fontaine du jardin.
Nicolas et Virginie étaient des êtres un peu
vulgaires; mais un sentiment rare exaltait leurs
âmes. Ces époux s'adoraient. Jamais une in-
quiétude, un doute, une médisance ne trou-
blaient l'harmonie de leur profonde et tran-
quille tendresse.
Ils avaient quatre enfants, deux garçons et
deux filles. A midi, l'heure du principal re-
pas, selon la coutume flamande, la famille
Baes se réunissait dans la cuisine, autour d'une
table ovale. Les commis et les servantes pre-
naient place à côté de leurs patrons. Les mets
simples fumaient dans les plats. Le pain était
servi dans des corbeilles. Aux murs les cui-
vres étincelaient. Et, dans un coin, une lampe
de cristail brûlait aux pieds d'une madone
qui découvrait un cœur de sang et d'or tout
rayonnant d'amour.
Tante Virginie disait le Benedicite. Après,
nous mangions en silence. Le repas terminé,
Virginie se levait et allait chercher, elle-même,
la pipe de Nicolas : une belle pipe en écume
de mer représentant la tête d'un pacha turc
coiffé de son turban.
Le dimanche, pendant que les enfants fai-
saient le tour de la famille pour saluer grand'-
mère, leurs parrains et leurs marraines, Nico-
las et Virginie allaient à la messe, bras dessus
bras dessous, comme aux premiers temps de
leur mariage. Ce jour-là, Nicolas remplaçait
sa pipe par un cigare et Virginie achetait des
fleurs.
Ainsi, l'existence de Nicolas et de Virginie
s'écoula lentement. De nombreuses années
s'enfuirent toutes pareilles l'une à l'autre avec
leurs fêtes familiales et religieuses. A Pâques
venaient l'allégresse du monde ressuscité et la
joie du ciel plein d'oiseaux, d'abeilles et de
cloches. La Pentecôte, l'Ascension suivaient.
Puis la Noël et son mystère, et les visites du
jour de l'An. C'était une calme traversée, avec
d'heureuses escales, sans tempêtes, sans nau-
frages, dont ils ne redoutaient rien, pas même
l'arrivée dans les parages du néant.
Se sentant vieillir, Nicolas et Virginie par-
laient de leur fin prochaine. Virginie affirmait :
-— Si tu meurs le premier, je viendrai tout
de suite te rejoindre.
Nicolas haussait les épaules.
t— Oh! toi, tu es bâtie pour vivre cente-
naire !
Mais, lors du bombardement d'Anvers par
les, Allemands, Nicolas eut une telle émotion
qu il expira peu de temps après. On le condui-
sit au cimetière dans un char d'or, tiré par
deux chevaux caparaçonnés de drap noir jus-
qu aux sabots. Ses enfants partagèrent l'héri-
tage, et Virginie se mit au lit.
On appela le médecin.
f — Rassurez-vous, dit le docteur. Elle n'a
rien. C'est la fatigue. Avec un cœur comme
le .sien elle en a encore pour vingt ans au
moins. Elle parle de mourir? On ne meurt
pas comme ça, sans être malade. Ça ne vaut
même pas la peine que je revienne...
J allai voir Virginie. Une béguine la veil-
lait. Virginie ne paraissait nullement acca-
blée. Elle riait et se tenait toute droite soute-
nue par une pile de coussins. Ses cheveux
blancs étaient tressés en diadème.
— Bah! fit-elle, j'ai accompli ma tâche.
Les enfants sont élevés; je n'ai plus rien à
faire ici. Le monde m'est devenu étranger...
Mais l'oncle Mathieu, le frère de Virginie,
vint nous rejoindre. Elle le salua :
-g- Bonjour, M'athieu, que Notre-Seigneur
te protège.
Mathieu l'embrassa sans répondre. Ensuite,
il m'attira à l'écart et il me dit :
— Ce qui m'effraye, c'est qu'elle a tou-
jours prédit l'avenir. Lorsqu'elle était jeune
fille, elle était si belle et si fière que les gens
s'arrêtaient pour l'admirer. Non, vous ne pou-
vez vous imaginer combien elle était belle! Et
la voilà flétrie maintenant, comme une rose
prête à tomber de l'arbuste. Notre mère lui
reprochait son orgueil. Mais elle répliquait :
)> — Je deviendrai riche, j'aurai des en-
fants et mon mari n'aimera que moi seule...
» Cela ne s'est-il pas accompli? Et, main-
tenant, qu'avons-nous à attendre encore? Si
vous saviez comme cela passe vite. Vraiment,
la vie n'est qu'un songe léger et trompeur d'où
l'on sort à l'improviste pour mourir. Mais
qu'est-ce mourir? »
La béguine nous avertit doucement :
— Chut! elle dort...
Nous regardâmes Virginie. Aussitôt une
étrange épouvante s'empara de mon esprit. Vir-
ginie n'était plus reconnaissable. Toutes ses
rides avaient disparu. L'oncle Mathieu, peut-
être, l'avait connue ainsi. Mais, pour moi, elle
était transfigurée. Dans ce lit reposait, non
point une vieille femme, mais une fille de vingt
ans; une fille d'une beauté parfaite et hau-
taine, née pour briller dans le cortège d'une
reine, pour se promener, danser, faire la révé-
rence sous les arcades et les lustres d'un palais
en fête.
— Non, dit l'oncle Mathieu en se signant,
elle ne dort pas. Vous pouvez répandre l'eau
bénite et préparer les linceuls. Virginie va
se réveiller. Virginie va nartir...
Horace VAN OFFEL.
Signature d'une convention
entre la Belgique et le Brésil
RIO-DE-JANEIRO, 13 novembre. — La
convention entre la Belgique et le Brésil,
comportant un crédit de 100.000 contos
pour l'achat de denrées et produits brési-
liens pour le ravitaillement de la Belgique,
a été signée.
L'agitation antianglaise
aux Indes
t
BOMBAY, 12 novembre. — Le mouvement
de non-coopération préconisé par l'agita-
teur musulman Gandhi semble peu heu-
reux. Certaines manifestations organisées
par lui ont échoué, surtout la grève des
avocats et des juges, qui ne fut instituée
que dans certains districts, où elle fut du
reste anodine.
Les élections législatives selon la nou-
velle loi auront lieu le 15 juillet, mais
maints Indiens nationalistes ont refusé de
laisser poser leur candidature. Le mouve-
ment provoqué dans lés écoles se meurt
aussi. Le gouvernement l'emporte'encore.
Selon l'expression d'un journal anglais en
Inde : « On semble sur un vol-can. » «Si l'on
veut des désordres, il faut réprimer, punir.
Avec du tact, les événements peuvent tour-
ner dans le sens de l'ordre. (Chicago Tri-
bune.)
Les quatre complices
du faux lieutenant dans
le vol de 786.000 francs
Nous avons annoncé, hier, l'arrestation
d'un nommé Henri Platel, tailleur, qui,
revêtu d'un uniforme do lieutenant et cha-
marré de décorations, s'était fait payer par
le ministère des Finances un bon de
786.000 francs soi-disant destiné au corps
d'occupation de Mayence.
Les quatre complices arrêtés en même
temps que lui sont : Georges Yvrande, qui
avait fabriqué les cachets fabriqués sur Je
HENRI PLATEL
LECARP ENTIER
fameux bon ; Moïse Lecarpentie.r, courtier
en automobi'les, 37, rue des Acacias ; André
Forestier, étuveur. 5, passage Brunoy. et,
enfin, un soldat de 2e classe de la 22e section
des commis et ouvriers d'administration,
Georges Huguet. C'est ce dernier qui avait
dérobé dans les bureaux où il était em-
ployé ,le bon imprimé grâce auquel Platel
put commettre son escroquerie.
Une réception de diplomates
étrangers à Moscou?
VARSOVIE, 14 novembre. — Un radio in-
tercepté de Moscou dit qu'à l'occasion de
l'annyversaire de la révolution bolchevik
une réception a été offerte aux représen-
tants diplomatiques étrangers par les com-
missaires des soviets. A cette réception, on
a remarqué les représentants de l'Allema-
gne, de la Turquie, l'envoyé extraordinaire
de la Perse et de l'Afghanistan, les repré-
sentants de la Géorgie, de l'Autriche, de la
Tehéco-Slovaquie et de la Lettonie.
Le congrès postal
MADRID, 14 novembre. — La deuxième
commission du congrès postal, chargée de
reviser la convention et les accords relatifs
à l'échange des valeurs déclarées et colis
postaux, a terminé ses travaux. La com-
mission était présidée par M. Lebon, délé-
gué français. Les troisième et quatrième
commissions ont également terminé leurs
travaux.
Le chauffage au Grand-Palais
Les appareils « AUER » ont été les plus re-
marqués à l'exposition de chauffage du Grand-
Palais : ce sont les réchauds et les radiateurs
à gaz les plus économiques et les moins chers.
« BEC AUER », 21, rue Saint-Fargeau..
En vente aussi dans ses succursales, dans îles
grands magasins et chez les plombiers.
LES RAISONS DE SOUSCRIRE
La reconstitution des régions libérées
La guerre a laissé derrière elle près de
quatre millions d'hectares bouleversés, près
de 300.000 maisons détruites et presque
autant très abîmées.
Cela, tout le monde 'le sait, et qu'il y eut
bien d'autres désastres encore : les arbres
coupés, le's voies ferrées rompues, les
usines ravagées, les mines noyées, etc..,
Cependant, la guerre finie, chacun csï
revenu chez soi en se disant : l'ALlema'gne
paiera !
Certes, elle paiera. Mais ce sera long. En
attendant, i'1 faut guérir le plus tôt possib!o
la plaie de la France, parce que sa force
est moindre tant qu'elle reste blessée. Elle
produit moins,, ayant douze départements
là faire renaître, et dix villes, cent bourgs,,
trois cents villages, vingt-cinq mille usines
à remettre à neuf. Elle ne donnera vrai-
ment son plein et ne redeviendra tout à
fait riche que refaite. Aidons-la : c'est
notre intérêt.
Déjà, en deux ans, on n'a pas boudé à
l'ouvrage. Trois millions sur quatre d'habi-
tants sont revenus ; 250.000 maisons SOil'Í
refaites, 900.000 hectares sont retrouvés
par la culture, les voies ferrées sont res-
taurées, etc. Dans l'ensemble, deux ans de,
labeur acharné ont suffi pour réparer
50 0/0, ou presque, des dégâts commis m
cinq ans.
Voilà le fait : il est si clair que chacun
pensera qu'il faut continuer cet effort.
L'Etat emprunte pour cela. Refaire la
France, c'est l'enrichir, et ceux qui l'y ai-
deront s'enrichiront aussi puisqu'ils auront
placé leur argent à 6 0/0 ne,t de tous im-
pôts.
Les Français savent compter ; ils appré-
cieront une olfre qui doublera leur capital
en douze ans. Ils savent réfléchir : ils exi-
geront que le travail de reconstitution
s'achève et en fourniront les moyens. Ils
prêteront donc leur argent, puisque re-
construire la France est, pour eux et pour
elle, la meiHeure des opérations.
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