ÉDITION DE PARIS.
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rae des Pr8tres-Samt-Germam-I'Auierrois, t'
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SAMN i9 jmtEt
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JCCB~Uj DES DEBATS
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trégences du Maroc et de la Tunisie,~
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elles doÏYënt toujours 6~agr66es'par'ta*r68act!en.
PAMS
VENDREDI i8 JANVIER
Les discussions qui ont eu'lieu hier
en Angleterre, dans la Chambre des
Lords et dans la Chambre des Commu-
nes, après l'audition du discours de la
reine, ne changent pas grand'chose à la
première impression que ce discours a
produite et que nous avons brièvement
caractérisée. Dire qu'il est belliqueux,
comme les uns le font, ou pacifique,
comme d'autres le soutiennent, ne serait
pas exact il n'est ni belliqueux ni pacid-
que, mais plutôt incertain. Dire qu'il est un
discours d'inquiétude serait peut-être ex-
cessif c'est un discours de perplexité. Au
moment de le rédiger, les ministres anglais
ne savaient rien des conditions de la
Russie soit pour l'armistice soit pour
la paix; ils se sont complaisamment
étendus sur l'historique de la question;
mais, une fois arrivés au fait actuel, que
dire ? Ils ne pouvaient rien dire de pré-
cis, sinon que, dans cette inceftAtoM~, ~m
gouvernement vigilant devait prendre des
précautions et se trouver prêt à tout,
quoi qu'il arrivât ? Nous avons en
France une vieille formule gouver-
ner, c'est prévoir. Les ministres an-
glais se sont efforcés de tout prévoir.
Ce qu'ils ont prévu avec le plus de
satisfaction, c'est le cas où les intérêts
anglais seraient ménagés jusqu'à la fin, et
où les conditions que le gouvernement
de la reine a mises à sa neutralité conti-
nueraient à être respectées. C'est une
perspective toute rose, la plus agréable à
envisager malheureusement, ce n'est
pas la seule, la médaille a un revers. Le
discours de la reine ne montre pas posi-
tivement ce revers, mais il n'en ignore
pas l'existence. Que faire si la médaille
était subitement et brusquement retour-
née, et si la Russie portait atteinte aux
intérêts anglais ? Sans s'expliquer sur la
conduite à suivre, la reine constate qu'il
faut s'y préparer; en d'autres termes,
elle demande des subsides. Les inté-
rêts anglais peuvent être compromis;
comment? Par une marche des Russes
sur Constantinople, fait militaire; ou par
la conclusion de préliminaires de paix
qui blesseraient les intérêts anglais, fait
diplomatique. Dans un cas comme dans
l'autre, il importe que l'Angleterre
soit à même de faire Tespecter ses droits
et de protéger ses intérêts. Il n'y a
pas autre chose dans le discours de la
reine, et il n'y a pas autre chose non plus
dans les discours que ses ministres ont
prononcés, lord Beaconsfield dans la
Chambre des Lords et sir Stafford North-
cote dans la Chambre des Communes
affirmation plus ferme que jamais de la
neutralité de l'Angleterre, mais de la neu-
tralité conditionnelle. Les conditions de
la neutralité anglaise seront-elles obser-
vées ? Il y a, dans le discours de la reine
et dans ceux des ministres, l'expression
d'un doute; et comment ce doute n'aurait-
il pas existé en présence de la Russie
muette, se refusant à faire connaître,
même officieusement ses prétentions
pour l'armistice et ses prétentions pour la
paix ?
« Si les espérances entretenues jusqu'à
présent étaient déçues, a dit lord Beacons-
field, et si, la perspective devenant me-
naçante, le gouvernement était appelé à
défendre les intérêts anglais, il n'hésite-
rait pas à en appeler encore et toujours,
au Parlement pour obtenir les moyens
d'action nécessaires. Ainsi, les sub-
sides que le gouvernement demande dès
aujourd'hui ne se rapportent qu'à des
préparatifs de précaution, avec l'espé-
rance ou du moins le désir que la pré-
caution soit inutile; mais lord Beacons-
field prévoit le cas où il faudrait faire au
Parlement un appel nouveau. Le discours
du premier ministre, comme la pre-
mière partie de celui de la reine, est
plutôt une récapitulation historique des
faits accomplis il s'arrête au seuil du
présent et de l'avenir. Sir StaSbrd
Northcote, dans la Chambre des Com-
munes, a été un peu plujs avant. Il a
renouvelé la déclaration que nous re-
trouvons partout « Le gouvernement
conserve la même attitude de neutralité
qui a été définie; il désire toutefois ga-
rantir les intérêts anglais. » Mais il ajoute,
e,t c'est ici l'expression plus accentuée du
doute que nous avons déjà constaté
« Le gouvernement, ne sachant pas en-
core quelles seront les propositions de la
Russie, n'en a pas à faire lui-même mais,
quelles que soient ces propositions, il
faudra qu'elles reçoivent l'assentiment
des autres puissances européennes si les
conditions de la paix portent, d'une ma-
nière ou d'une autre, atteinte aux stipu-
lations qui sont en vigueur entre les puis-
sances européennes, et non pas entre la
Turquie et la Russie seulement. C'est
pour cela que la position du gouvernement
est extrêmement délicate et non exempte
d'inquiétudes. Pour le moment, il n'a
pas de propositions à faire mais il
a jugé convenable de se mettre en
situation de prendre les précautions
nécessaires. M M. Gladstone revient sur
ces paroles du ministre; il demande s'il
les a bien comprises et si le gouverne-
ment n'a pas de propositions à faire
avant de connaître les conditions de la
Russie. Sir Stafïbrd Northcote répond
affirmativement. Voilà donc la situa-
tion du gouvernement bien précisée. Le
gouvernement ne sait rien, et ce n'est
pas sa faute il a interrogé, on ne lui a
pas répondu. Ne sachant rien, il n'a rien
à dire, rien *à proposer. H attend mais,
tout en restant dans l'expectative, il se
prépare, et, pour se préparer, il demande
des subsides.
Nous disions hier que la diplomatie au-
trichienne semblait se rapprocher, depuis
quelques jours, de la diplomatie anglaise,
et nous n'en étions pas surpris car, si les
intérêts de l'Angleterre et ceux de l'Autri-
che sont distincts, ils doivent néanmoins
inspirer une conduite commune et être dé-
fendus par les mêmes moyens. Après
avoir caractérisé l'attitude de l'Angle-
terre, il nous reste donc à parler de
l'Autriche nous le faisons en chro-
niqueurs nous racontons ce qui se
passe, et nous avouons qu'il est diffi-
cile de prévoir d'après ce qu'est aujour-
d'hui ce que sera. demain. Pour aujour-
~hui, voici, suivant un télégramme de
Constantinople en date du 16 janvier,
et communiqué aux journaux anglais
par l'agence Reuter, quelles sont les
vues de l'Autriche. L'Autriche désire
le maintien du traité de Paris elle
veut empêcher que la Russie n'ac-
quière une puissance prépondérante en
Orient; elle ne veut pas renoncer à sa
situation de puissance garante. L'autono-
mie politique de la Bulgarie et les autres
stipulations affectant les intérêts de l'Au-
triche comme puissance frontière ne peu-
vent pas être admises sans qu'elle y ait
participé. Le comte Zichy, ambassadeur
à Constantinople, a déclaré à Server
Pacha, avant le départ de ce dernier pour
Kesanlyk, qu'il avait reçu des informa-
tions officielles de Vienne. Le gouverne-
ment austro-hongrois ne peut prévenir
la conclusion d'un armistice sur la base
des préliminaires de paix mais, comme
signataire du traité de Paris, l'Au-
triche ne reconnaîtrait pas les con-
ditions d'une paix définitive qui au-
rait été conclue sans son assentiment.
L'Autriche-Hongrie sera prête à pro-
téger ses intérêts par tous les moyens
à sa disposition. La dépêche ajoute
que M. Layard a fait les mêmes déclara-
tions au grand-vizir de la part de l'An-
gleterre, et que lord Loftus, d'après les
instructions de lord Derby, les a renou-
velées à Saint-Pétersbourg. Ainsi donc,
identité de langage en Autriche et en An-
gleterre. Mais tout cela est-il bien authen-
tique ? II convient de mentionner une
dépêche de Saint-Pétersbourg que nous
publions plus loin, et qui dément la dou-
ble' nouvelle de l'agence Reuter mais,
d'après une autre dépêche que nous pu-
blions également, la ~Vewe ~CM -P?'e.Mde Vienne confirme, en les accentuant, les
informations de l'agence anglaise. « L'Au-
triche a conseillé à la Turquie de ne pas
accepter les conditions de paix de la Rus-
sie. L'Angleterre a remis à la Porte une
déclaration analogue. Lord Loftus a pré-
senté au cabinet russe une Note dans le
même sens. x- Affirmation et démenti
se croisent, mais l'affirmation domine, et
il est difficile de croire que l'Angleterre
et l'Autriche n'ont rien fait des démar-
ches qu'on leur attribue. La A~Më J~M
.Z~e explique, d'ailleurs, d'une manière
vraisemblable l'attitude de l'Autriche. La
Russie, dit-elle, a augmenté ses préten-
tions depuis son dernier succès a Schipka.
« On s'attendait, à Vienne, à ce que la
Russie ne conclurait pas la paix sans un.
accord préalable des trois empereurs,
tandis qu'elle insiste actuellement pour
une paix séparée. ))
Voilà le secret, s'il y en a un. L'Autri-
che avait compté beaucoup sur ce qu'on
a appelé l'alliance des trois empires. Nous
pourrions rappeler l'origine et les péripé-
ties de cette alliance; mais l'histoire en
est familière à nos lecteurs. Il y avait au-
trefois un équilibre européen qui était
fondé non seulement sur des conceptions
spéculatives, mais sur les intérêts très réels
des diverses puissances. Cet équilibre
a été détruit par des événemens dont
l'Autriche a été l'une des principales
victimes. Son système d'alliances s'en est
ressenti aux alliances naturelles qui ré-
sultent de la communauté d'intérêts ont
succédé des alliances artificielles que
l'Autriche a conclues faute de mieux, et,
pour mieux dire, contrainte et forcée.
L'alliance anglaise? Il n'y fallait pas
songer. L'Angleterre reposait dans un
égoïsme satisfait et tranquille et peut-
être encore n'est-elle pas tout à fait ré-
veillée. La France? Elle avait été,
comme l'Autriche, victime de l'ébranle-
ment général elle est pour le moment
impuissante. L'Italie a toujours été équi-
voque. Que pouvait donc faire l'Autri-
che ? Elle est entrée dans l'engrenage des
trois empires. Nous croyons, pour notre
compte, que l'Autriche, depuis ses mal-
heurs définitifs, a des intérêts communs
avec l'empire d'Allemagne et avec le
royaume d'Italie, bien que l'un et l'au-
tre se soient faits à ses dépens; mais
avec la Russie, nous ne lui en voyons
aucun. Les afïaires d'Orient ont mon-
tré, au contraire, l'opposition des inté-
rêts autrichiens et des intérêts russes.
N'importe L'Autriche faisant contre
mauvaise fortune bon cœur, s'est com-
plu et bercée dans l'espoir qu'elle se
sauverait à la. nn des uns par l'alliance
des trois empires. La Russie faisait mi-
roiter devant ses yeux les promesses les
plus séduisantes. M. de Bismarck a pro-
noncé sur elle des paroles et même des
discours officiels tout à. fait bienveillans
L'illusion était douce. Mais voici le moment
venu où l'Autriche devrait trouver, dans
le système des trois empires, une sauve-
garde ou un refuge. Tout porte à croire
qu'elle ne l'y a pas trouvé. Par la même
occasion, l'Angleterre semble se remuer
un peu. elle rappelle les vieux systèmes,
elle revient au vieux droit européen. Si le
droit nouveau protégeait ses intérêts,
l'Autriche s'en contenterait; mais, comme
il ne les protège guère, à son tour elle
songe à l'ancien. Une harmonie touchante
s'établit donc entre l'Autriche et l'An-
gleterre, et le traité de Paris ne sem-
ble plus aussi méprisable à Vienne et
à Londres. Reste à savoir s'il n'est pas
un peu tard, et si ces deux grandes puis-
sances s'unissent pour autre chose que
pour exprimer une protestation platoni-
que et pousser un s&tipir en parfait ac-
cord.
BOURSE DE PARIS
CMtture te 17. te 18. BtfHtMe. BttÏMe.
a o/o
Comptant. 73 10 7280.30.
Fin cour. 7295. 7285.10.
t/e o/o
Comptantl0325.t03. ,2'
&0/0 `
Comptantl0920.189 !i.i!i.
Fincour.Ma 5.109. S.
PETITS BOURSE DU SOIR.
Emprunt U 0/0. 109 fr., 109 fr. 07 1/2.
3 0/0. 72 fr. 95, 90.
Italien. 72 fr. 40,4!
Russe. 811/2.
Hongrois 60/0. 783;/8,1/4.
Florins (or). 641/4.
Notre correspondant de Berlin nous adresse
le télégramme ci-après
« Ber!in,.Ie 18 janvier.
Le prince héritier d'Allemagne quittera
Rome samedi il s'arrêtera une nuit à Ins-
pru~k et sera de retour à Berlin mardi.
Suivant une lettre adressée de Saint-
Pétersbourg à la 2VM'ZMson acquiescement aux conditions du Memo-
randum de Berlin et de la Conférence, pour
obtenir aussitôt la paix. La Russie se conten-
terait d'un dédommagement.
On interprète ici cette étonnante modé-
ration de la presse russe en ce moment
comme une manœuvre habile destinée à agir
sur les partisans de la paix dans le Parle-
ment anglais.
Notre corresponda.nt de Londres nous
adresse la dépêche suivante
« Londres, le 18 janvier.
n La discussion de l'Adresse n'a rien oifert
de saillant. Aux critiques de lord Granville
et du duc d'Argyle dans la Chambre des
Lords, le gouvernement a répondu par l'or-
gane de lord Beaconsfield et de lord Salis-
bury. Les deux ministres ont défendu la
politique du gouvernement, du reproche d'in-
stabilité que lui avaient fait les deux premiers
orateurs; ils ont protesté contre l'assertion
que l'Angleterre serait isolée en Europe, et
démenti les bruits relatifs à la désunion du
cabinet. La. politique de neutralité condi-
tionnell- ont-ils déclaré, était décidée dans
les conseils du gouvernement dès avant la
Conférence de Constantinople.. 0
s La déclaration la plus importante a été
faite à la Chambre des Communes par le chan-
celier de l'Echiquier, sir Stailbrd Northcote,
disant que le gouvernement attendra de con-
naitre les conditions de la Russie pour de-
mander les subsides. N
Nous recevons de notre correspondant de
Constantinople le télégramme qui suit
a Péra, le 18 janvier.
N Aujourd'hui a eu lieu au Séraskiérat un
conseil qui a duré toute la journée, sous la
présidence du Sultan.
» Rien n'est venu confirmer les bruits per-
sistans qui attribuent une victoire à Suleiman
Pacha.
» Les réfugiés" des provinces d'Europe ne
cessent d'affluer; aujourd'hui sont arrivées
les populations de Bourgas. »
Télégraphie privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
La Gazette de Co~M< publie la dép8c!ie sui-
vante
vante:
« Voici ce que l'on sait ici au sujet des préli-
minaires de paix
La Grèce ne reçoit aucun accroissement no-
table de territoire.
)) La Thessalie, l'Epire, la Roumélie et Trébi-
zonde demeurent entre les mains de la Turquie.
La Russie reçoit Kars et Erzeroum.
)) La Roumanie cède la Bessarabie à la Russie:
elle reçoit en échange la Dobrutscha, ainsi qu'une
indemnité de guerre en argent.
a En ce qui concerne la Bulgarie, la Serbie, le
Monténégro et la Bosnie. les arrangemens que
l'on connaît sont maintenus.
» La Russie est prête à laisser tomber la ques-
tion des Dardanelles, afin d'enlever à l'Angleterre
tout prétexte de formuler une objection. a
Saint-Pétersbourg, le 17 janvier.
D'après les télégrammes anglais arrivés ici au-
jourd hui, l'Autriche et l'Angleterre auraient fait
savoir à la Rusie qu'elles ne reconnaîtraient au-
cun traité de'paix qui n'aurait pas reçu leur as-
sentiment. On ne connaît rien, à Saint-Péters-
bourg, de parentes déclarations.
L'Angleterre, dans les pourparlers qui ont eu
pour résuttat de faire partir les plénipotentiaires
turcs pour le quartier général russe, avec la mis-
sion de négocier un armistice, a pu s'assurer de
nouveau que la Russie entendait respecter plei-
nement la sphère nettement déterminée des in-
térêts britanniques elle réserve sa coopération
a. la modification des traités internationaux exis-
tans.
L'Autriche, aujourd'hui comme à dift'érenfes
époques antérieures, manifeste des sontimens
conformes a..ses relations éminemment amicales
avec la Russie. Le point do vue de l'Autriche
est le même que celui qu'elte a indiqué dans sa
réponse à la demande de médiation qui lui avait
été adressée par la Porte.
Vienne, le 17 .janvier,
La A*e!M .~M .P;'MM confirme que l'Autri-
che, dans une Note présentée avant-hier à la Porte
par le comte Zichy. a proteste contre la conclu-
sion d'une paix séparée avec la Russie. L'Autri-
che a conseillé à la Turquie de ne pas accepter
les conditions de paix de la Russie.
L'Autriche, comme puissance garante du traité
de Paris et eu égard a ses propres intérêts, in-
siste sur l'opinion qu'elle a toujours maintenue,
que la conclusion de la paix est une affaire pure-
ment européenne..
L'Angleterre a remis a la Porte une déclara-
tion analogue.
Lord Lot'tus, ambassadeur aurais à Saint-Pé-
tersbourg. a présente au cabinet russe une Note
dans le même sens.
L'Autriche n'a pas pris part a la démarche du
cabinet anglais à Saint-Pétersbourg.
Le même journal apprend que la Russie, de-
puis la capture de l'armée de Schipka, a aug-
menté ses prétentions pour les coudttions de
paix. Il parait aussi qu'on s'attendait à Vienne à
ce que la Russie, se conformant aux arrangemens
antérieurs, ne conclurait pas la paix' sans un
accord préalable des trois empereurs tandis
qu'elle insiste actuellement pour une paix sé-
parée.
.< VieMM, le is~aati-er.
L'action de l'Autriche s'est bornée à faire dos
réserves contre la conclusion d'une paix séparée
ou contre l'acceptation de conditions préliminai-
res de paix inconnues. Ces réserves ont été ex-
primées à Constautinople et communiquées à
Saint-Pétersbourg. Londres, le 18 janvier.
Londres, le 18 janvier.
D'après une dépêche d'Athènes, du 18. adres-
sée au y!MM, on croit dans cette ville que
l'existence nationale est en ce moment en jeu.
On est persuadé que cette existence peut être
seulement assurée en mettant le pays en situa-
tion de résister au progrès de l'influence slave
vers le sud.
Hier. dit la même dépêche, on discutait, dans
le cabinet, la question de déclarer la guerre à la
Turquie si les négociations pendantes venaient à
échouer.
La décision a été ajournée, mais les préparatifs
continuent.
Londres, le 18 janvier.
On télégraphie de Vienne au jS~M~a~
« Des avis de Constantinople assurent que, si
les négociations pour l'armistice échouent, ou
bien la Porte déploiera l'étendard du Prophète,
ou bien elle permettra à la flotte anglaise de pas-
ser les Dardanelles. »
La même dépêche dit que l'Autriche n'a point
adressé à SaintrPétersbourg, à cause de la po-
sition que lui fait la triple alliance, la déclara-
tion qu'elle s'opposait à la conclusion d'une paix
séparée.
Le. D~7y TM~A reçoit de Constantino-
ple un télégramme annonçant que la flotte an-
g'aise se prépare à retourner dans la baie de
Besika.
Le grand-duc Nicolas, dit la même dépêche, a
télégraphié mercredi qu'il enverrait à la rencon-
tre de& deux délégués turcs entre Andrinople et
Philippopoli. Les délégués devaient arriver à Tir-
nova le 17 au soir, auquel cas les négociations
commenceraient vendredi.
D'après un télégramme de Vienne adressé au
y~M, la Porte a abandonné l'espérance que Su-
leiman puisse atteindre Andrinople, que les Turcs
se préparent à évacuer.
Constantinople, le 17 janvier, -4 h. SOm., soir.
Le Grand Conseil est réuni au ministère de la
guerre, sons la présidence du Sultan. Les anciens
grands-vizirs Edhem Pacha et Uuchdi Pacha as-
sistent au Conseil.
Les nouvelles précises manquent relativement
à la marche des Russes et à la situation de Su-
leiman Pacha.
6,000 réfugiés sont arrivés de Bburgas et des
environs.
Le bruit court que l'Italie, à l'imitation de
l'Autriche et de l'Angleterre, aurait protesté con-
tre une paix séparée.
La Chambre discute sur des questions de pro-
cédure civile.
Constantinople, le 17 janvier, soir.
Les plénipotentiaires ottomans ont quitté au-
jourd'hui Andrinople, se rendant à Tirnova-Se-
menli, qui est une station du chemin de fer entre
Andrinople et Phitippopoli.
Le grand-duc Nicolas se trouvant lui-même à
Tirnova-Semenli, les négociations commence-
raient demain.
Pesth, le 18 janvier.
Les plénipotentiaires turcs sont repartis le 16
d'Andrmople pour Hermanly, d'où ils devaient se
rendre à Kesanlyk. Dans cette hypothèse, les né-
gociations n'auraient pas pu commencer avant
samedi ou dimanche. Mais l'armée russe ayant
depuis deux jours atteint Hermanly, on assure
qu'ils rencontreront le grand-duc Nicolas à la sta-
tion de Tirnova, située à peu de distance d'Her-
manly, sur la ligne de Phuippopoli. Dans ce cas,
les négociateurs turcs pourront très probable-
ment, aujourd'hui même, conférer avec le com-
mandant en chef de l'armée russe.
Constantinople, le 18 janvier.
Hermanly, sur le chemin de fer d'Andrinople
à Philippopoli, a été occupé par les Russes.
Les cosaques battent la campagne jusqu'à
Andrinople. Les troupes de Suleiman n'ont plus
d'issue ouverte que vers le Sud, mais par des
routes et des chemins en mauvais état; elles ar-
riveront trop tard pour protéger Andrinople. Cette
place est presque sans. défense, attendu que les
soldats manquent pour défendre ses fortifications,
d'ailleurs excellentes.
Vienne, le 18 janvier.
La CoM'Mpo):~sMM ~o~~M annonce, d'après
une source digne de foi. que Server Pacha et Na-
mik Pacha sont arrivés avant-hier soir à Andri-
nople, mais n'avaient pas encore, jusqu'à hier
soir, continué leur route pour Kesanlyk.
Un télégramme de Nisch, daté du 18, annonce
que le prince Milan s'est établi, avec le quartier
général de l'armée serbe, dans le konak du gou-
vernement, et qu'il a adressé aux habitans une
proclamation où il déclare qu'il est venu pour les
délivrer du joug de l'injustice et de la violence,
et les engage a obéir aux ordres des autorités
terbes.
Constantinople, le 17janvier, 8 h. lu m. soir.
Les plénipotentiaires turcs se sont rendus en
chemin de fer jusqu'à Mustapha Pacha. Le che-
min de fer étant coupé au delà de cette station,
ils se rendront en voiture jusqu'au quartier gé-
néral du grand-duc Nicolas.
Vienne, le 18 janvier.
AL Tisza a eu une longue conférence avec
l'empereur et le comte Andrassy.
Saint-Pétersbourg, le 17 janvier, soir.
Le commandant militaire du district de Terek
(Géorgie) annonce la répression complète du
mouvement insurrectionnel et le rétablissement
parfait de la tranquillité dans le pays.
Saint-Pétersbourg, le 18 janvier.
Le Messager o/~CM~ publie le budget de l'em-
pire pour l'année 1878. Les dépenses et les re-
cettes sont fixées les unes et les autres à
600,398,425 roubles d'argent.
Stockholm, le 17 janvier.
La session du Rigsdag a été ouverte aujour-
d'hui.
Le discours du Trône constate l'état peu sa-
tisfaisant de la situation économique et con-,
firme la nouvelle déjà donnée, d'après laquelle le
gouvernement n'aurait pas l'intention de présenter
~ette année un projet de loi relatif à la réorga-
nisation de l'armée. Il annonce la présentation
de projets de lois d'un caractère administratif.
Quant, au budget, pour i8'!9, !es recettes, y eom
p'is rexc~dant de l'exercice précédent, se mon-
tant, a la somme de 6,~00,000 rixdales;!esde-
pcuscs, y compris l'mt.O'ët do ht d(:Ue pubtique.
semontaHta 9.S)7,Hf'C rixdates, se iont cquiUbK
aM chiffre de ~700,000 nxdalM.
La iin ds la crise politique va ramener
l'attention des Chambres et du public sur
les divers sujets qui forment la besogne
habituelle des gouvernemens dans les
temps normaux. Ces divers sujets se divi-
sent en deux grandes catégories ceux qui
concernent le développement matériel du
pays et ceux qui ont trait'au perfection-
nement moral et intellectuel de la nation.
Déjà deux ministres ont montré, par des
propositions de lois ou par des rapports
étendus, qu'ils comprennent l'importance
nouvelle.que .les circonstances donnent
aux ministères purement administratifs.
M. de Freycinet a publié, sur les travaux
publics, une sorte de programme dont
nous ne connaissons encore que les gran-
des lignes, et qu'il nous est impossible de
juger définitivement; il en ressort toute-
fois que ie nouveau ministre des travaux
publics est disposé à donner une vive
impulsion à la construction des chemins
de fer. M. Bardoux, de son côté, a déposé
un projet de loi pour favoriser l'extension
de la gratuité dans les écoles primaires,
et il annonce plusieurs autres projets re-
latifs au mode de nomination des institu-
teurs, à la construction de maisons d'é-
cole, etc. Nous aimons a croire que dans
les prochaines années les deux ministères
spéciaux des travaux publics et de l'ins-
truction publique seront les plus occupés,
les plus actifs, les plus féconds, ceux qui
tiendront la plus large place dans la vie
gouvernementale et dans les débats parle-
mentaires. Dieu veuille, du moins, que
notre espoir ne soit pas déçu ) 1
Il est grand temps que l'attention pu-
blique revienne en France aux questions
d'instruction. On les a singulièrement né-
gligées depuis quelques années. Sans
doute, les Chambres et les municipalités ne
se sont pas montrées, depuis 1870, avares
de subventions et d'encouragemens pour
ce service essentiel. Le budget de l'in-
struction publique a été notablement ac-
cru, et la plupart des villes, Paris en tête,
ont fait des sacrifices considérables pour
l'enseignement primaire; mais il reste
encore infiniment à faire, soit sous le rap-
port des dépenses, soit au point de vue de
l'organisation et de la législation même
de l'enseignement public en France.
Il n'est pas de matière sur laquelle on
légifère plus en tout pays que sur l'in-
struction publique. Si nous ouvrons
le dernier J~MMM'6 ~oe~
~M~'6~ eoM~'< cette mine in-
épuis'ble de renseignemens de tou-
tes sortes, nous voyons qu'en 1876 il a
été fait des lois sur l'instruction dans la
Grande-Bretagne, en Prusse, en Saxe,
dans le duché de Bade, en Autriche, en
Italie, en Belgique, dans les Pays-Bas,
aux Etats-Unis, au Canada, et même en
Turquie. Si l'on met de côté cette der-
nière contrée, on voit que ce sont préci-
sément les pays les plus avancés en civi-
lisation qui sentent sans cesse le besoin
d'améliorer leur législation et leur orga-
nisation scolaire. Partout, d'ailleurs, les
questions que soulève le régime de l'in-
struction publique sont les mêmes. Aussi
le lecteur nous permettra-t-il de passer
brièvement en revue les dernières lois
étrangères sur ce service.
Dans la Grande-Bretagne, le législateur
a eu à s'occuper de l'obligation, de la gra-
tuité et aussi, mais indirectement, de ce
qu'on nomme ici la laïcité de l'instruc-
tion primaire. La loi du 15 août 1876 qu'il
a rendue à ce sujet, et qui développe ou
améliore une loi précédente de 1870, a été
l'objet, dans le Parlement, des débats les
plus ardens. Le trait caractéristique de
cette loi nouvelle, c'est qu'elle est la pre-
mière qui, dans la Grande-Bretagne, éta-
blisse formellement, solennellement, avec
une sanction positive le principe de
l'obligation de l'enseignement primaire.
Ce principe n'existait pas aussi net-
tement dans le projet de loi déposé
par le gouvernement c'est un amende-
ment d'un des principaux chefs du parti
libéral, M. Forster, qui lui a donné un
caractère explicite. L'article 4 de la loi
nouvelle dit en effet « Les parens sont
obligés de faire donner à tout enfant
H une instruction élémentaire efficace,
!j en lecture, écriture et arithmétique; le
? parent qui manquerait à cette obliga-
a tion sera passible des mesures et péna-
H lités prévues au présent acte. H Des
articles postérieurs tempèrent dans l'ap-
plication ce que ce principe pourrait
avoir de trop absolu, en indiquant les
cas où sera reconnu excusable le parent
qui ne fait pas recevoir l'instruction à son
enfant. Parmi ces cas figure celui de
l'absence d'écoles dans un rayon de moins
de deux milles, c'est-à-dire de trois kilo-
mètres et quart. Quant aux mesures ré-
pressives qui servent de sanction au
principe de l'obligation, ce sont des amen-
des allant de 6 fr. 25 c. à 50 fr., et qui
frappent non seulement le parent contre-
venant, mais encore les personnes qui
emploieraient l'enfant en sachant qu'il n'a
pas reçu d'instruction.
La question de la gratuité, ou plutôt
celle des encouragemens que l'Etat doit
ou peut fournir aux écoles primaires, n'a
pas été l'objet de moindres débats dans la
Grande-Bretagne que la question de l'o-
bligation. Il ne s'est pas agi, de l'autre
côté de la Manche, d'établir la gratuité
absolue; ce serait d'abord une très forte
dépense, car, d'après les documens par-
lementaires, les ressources de l'instruc-
tion primaire se composent actuellement
de 1 million sterling fourni par les rétri-
butions scolaires, de 600,000 liv. st. qui
proviennent de souscriptions volontaires,
et de 1 million sterling de subventions de
l'Etat; les taxes locales doivent encore
accroître ces chinres: L'établissement de
la gratuité exigerait que l'on remplaçât
dans la Grande-Bretagne les 25 millions
de francs fournis par les rétributions sco-
laires, et c'est là une assez forte somme
mais la gratuité absolue soulève en outre,
chez nos voisins, de très graves objections
de principe, plus encore de la part du
parti libéral que de celle du parti conser-
vateur.
Les mesures prises par la loi anglaise
de 1876 pour développer graduellement la.
gratuité de l'enseignement primaire se
rappeeeheBt assez de celles qui ont été
adoptées dans ces derniers temps en
France, ou qui sont proposées chez nous
en ce moment même. Ainsi on a aboli
l'article de la loi de 1870 qui limitait 1s
maximum des subventions parlementai-
res à une somme annuelle égale aux au-
tres recettes de l'école. On a imaginé, en
outre, un assez ingénieux mode d'encoura-
gement c'est de mettre pendant trois ans
à la charge de l'Etat la rétribution scolaire
de tout. enfant au-dessous de onze ans qm
aura obtenu certains certificats d'assiduité
et d'instruction. Un fait assez curieux,
c'est que les hommes les plus considérables
du parti libéral, M. Fbrster entre autres,
.se sont vivement opposés à l'extension de
la gratuité et à la suppression de l'ancien
maximum des subventions parlementaires
pour les écoles primaires la plupart des
membres du parti libéral ont voté avec
M. Forster contre ces dispositions nou-
velles. Il y avait dans ce vote, il est vrai,
plutôt une question de tactique ou de cir-
constance qu'une question de principe:
le parti libéral craignant que le ministère
conservateur actuel ne se servît de ces
subventions accrues pour établir un sys-
tème d'instruction gouvernementale qui
fût contraire à l'esprit de la loi de 1870.
Si, dans ces derniers temps, l'obligation
et la gratuité de l'instruction primaire ont
fait des progrès dans la Grande-Bretagne,
les tendances à la laïcité ont été, au con-
traire, combattues indirectement par la
loi de 1876. Disons d'abord que les An-
glais de toute opinion et de tout parti
sont beaucoup trop libéraux pour rêver
la laïcité de l'instruction dans le sens Où
l'entendent certaines personnes chez nous.
Il ne viendra jamais à l'esprit d'un groupe
considérable en Angleterre de vouloir fer-'
mer les écoles religieuses; mais beaucoup
de personnes et un grand nombre des con-
seils scolaires (été établis par la loi de,1870 cherchaient
à favoriser indirectement les écoles laï-
ques en leur accordant exclusivement les
subventions locales.
Ces conseils scolaires sont des corps
élus par les contribuables dans les di-
verses localités qui sentent le besoin de
remettre la direction de leur enseignement
primaire à des assemblées, plus techni-
ques et plus spéciales que les conseils
municipaux. Ces ~e/~oo~ Boards n'existent
donc pas partout dans le Royaume-Uni
les districts où ils fonctionnent représen-
tent, comme population, un peu moins de
la moitié du royaume. Ils étaient armés de
pouvoirs énormes. Ils pouvaient d'abord
lever des contributions ~MM~M pour
pourvoir au budget scolaire du district
il leur était loisible de prendre des règle-
mens pour rendre, en fait, l'instruction
obligatoire en6n, ils faisaient de leurs
ressources ce qu'ils voulaient. Beaucoup
de ces conseils scolaires se sont livrés à
des dépenses absolument exagérées; plu-
sieurs aussi ont fait du produit des taxes
un usage que le parti conservateur a jugé
peu équitable. Ce parti a surtout blâmé la
tendance de la plupart des ~ooj Boards
à l'établissement indirect de la laïcité
cette tendance se manifestait générale-
ment par le développement de la gratuité
partielle dans les écoles laïques, et par le
refus de payer la pension des enfans pau-
vres dans les écoles du clergé.
La loi du mois d'août 1876 a été, en ce
qui concerne les conseils scolaires, une
réaction contre la loi de 1870. On a en-
levé aux conseils scolaires, pour la trans-
férer aux autorités ordinaires des bourgs
et des paroisses, la faculté de payera
rétribution scolaire des enfans pauvres;
enfin on a admis que, dans certaines cir-~
constances, les conseils scolaires pour-
raient être dissous par le département de
l'éducation, à la condition qu'il fut rendu
compte au Parlement de ces dissolutions.
Enfin, on a décidé que, dans les districts
où il n'existe pas de ~S'e~oJ Fo~, il se-
rait nommé par les autorités des bourgs
ou des paroisses un Co~~e ~.M~e
qui aurait à peu près tous les pouvoirs
des conseils scolaires, sauf celui d'enga-
ger les dépenses. Toutes ces mesures ont
été prises par défiance des tendances à la
laïcité qui s'étaient manifestées dans la
plupart des ~c~oo~ j9o~
En résumé, la récente législation an-
glaise témoigne du triomphe du principe
de l'obligation, des progrès de la gr&tuité,
SAMEM i9 JAmR
i~8.
1< 09!S'ABONKB
rae des Pr8tres-Samt-Germam-I'Auierrois, t'
o® n~u .A~
~<~m~ mfaot ~zz~EtazuM~
Un an. Six mois. Troia meM
Départemens. 80 fr. <0 fr. 20 &.
Paris. tzfr. 36 &. 1S&.
Les abomnemens partent des 1" et i< d<
chaque mois.
Paa~a, nn mnmére. SOeemt.
BépafteBteme, nm mamt~B'o. SS eeat.
m jt.
tBm. B!e!izy. Mt~nex et C". Fij)ch Jane Cornhil!. :v
E. C., London; fHBt. W.-M. Smtth et Sem~
186. Strand, W. C., London.
ABruxeUes, & t'0/7!<:< ~Mt~M, 46, ruedoia\
Madeleme, dans les kiosques et dans ~es M- '<
MiothèqNes des eares de chemins de fer betms.
A Valparaiso (CMMJ, chez M. Orestes L. Tomero.
SAMN i9 jmtEt
<878.
lui& lu
JCCB~Uj DES DEBATS
~J~ ~aJJ)m.~i ~iMJtM JtaJ~~jEaL~)tkJ~ J)BJC~jtaL~!Jttj)~JLjt!L JasL tkj~
ON S'ABONNE
en Belgique, en ItaUe.
dans le Luxembourg, en Tujqaie,
tB Suisse, en Syrie, en Roumanie et dans les
trégences du Maroc et de la Tunisie,~
en Chine et au Japon,
m moyen d'une valeur payable a Paris ou de
mandats-poste, soit internationaux, soit français;
en Allemagne, en Autriche, en Russie.
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes; ¡>
et dans tous'les autres pays,
pM renvoi d'une valeur payable a Pt~ttt*
P~HTMUES ET MTTËMtRES
~)L J)aLaj)L JNL ~~M~S~iLa~~ JBL~! J)L JtbtJBL JS. Ja- i~~UainJtJ~~JN~!k~
L
eheï MM. ~anchey, )L
S, place de ta Bourse, `
–t *t *p ~arean dn JfOCM!WAt<)
elles doÏYënt toujours 6~agr66es'par'ta*r68act!en.
PAMS
VENDREDI i8 JANVIER
Les discussions qui ont eu'lieu hier
en Angleterre, dans la Chambre des
Lords et dans la Chambre des Commu-
nes, après l'audition du discours de la
reine, ne changent pas grand'chose à la
première impression que ce discours a
produite et que nous avons brièvement
caractérisée. Dire qu'il est belliqueux,
comme les uns le font, ou pacifique,
comme d'autres le soutiennent, ne serait
pas exact il n'est ni belliqueux ni pacid-
que, mais plutôt incertain. Dire qu'il est un
discours d'inquiétude serait peut-être ex-
cessif c'est un discours de perplexité. Au
moment de le rédiger, les ministres anglais
ne savaient rien des conditions de la
Russie soit pour l'armistice soit pour
la paix; ils se sont complaisamment
étendus sur l'historique de la question;
mais, une fois arrivés au fait actuel, que
dire ? Ils ne pouvaient rien dire de pré-
cis, sinon que, dans cette inceftAtoM~, ~m
gouvernement vigilant devait prendre des
précautions et se trouver prêt à tout,
quoi qu'il arrivât ? Nous avons en
France une vieille formule gouver-
ner, c'est prévoir. Les ministres an-
glais se sont efforcés de tout prévoir.
Ce qu'ils ont prévu avec le plus de
satisfaction, c'est le cas où les intérêts
anglais seraient ménagés jusqu'à la fin, et
où les conditions que le gouvernement
de la reine a mises à sa neutralité conti-
nueraient à être respectées. C'est une
perspective toute rose, la plus agréable à
envisager malheureusement, ce n'est
pas la seule, la médaille a un revers. Le
discours de la reine ne montre pas posi-
tivement ce revers, mais il n'en ignore
pas l'existence. Que faire si la médaille
était subitement et brusquement retour-
née, et si la Russie portait atteinte aux
intérêts anglais ? Sans s'expliquer sur la
conduite à suivre, la reine constate qu'il
faut s'y préparer; en d'autres termes,
elle demande des subsides. Les inté-
rêts anglais peuvent être compromis;
comment? Par une marche des Russes
sur Constantinople, fait militaire; ou par
la conclusion de préliminaires de paix
qui blesseraient les intérêts anglais, fait
diplomatique. Dans un cas comme dans
l'autre, il importe que l'Angleterre
soit à même de faire Tespecter ses droits
et de protéger ses intérêts. Il n'y a
pas autre chose dans le discours de la
reine, et il n'y a pas autre chose non plus
dans les discours que ses ministres ont
prononcés, lord Beaconsfield dans la
Chambre des Lords et sir Stafford North-
cote dans la Chambre des Communes
affirmation plus ferme que jamais de la
neutralité de l'Angleterre, mais de la neu-
tralité conditionnelle. Les conditions de
la neutralité anglaise seront-elles obser-
vées ? Il y a, dans le discours de la reine
et dans ceux des ministres, l'expression
d'un doute; et comment ce doute n'aurait-
il pas existé en présence de la Russie
muette, se refusant à faire connaître,
même officieusement ses prétentions
pour l'armistice et ses prétentions pour la
paix ?
« Si les espérances entretenues jusqu'à
présent étaient déçues, a dit lord Beacons-
field, et si, la perspective devenant me-
naçante, le gouvernement était appelé à
défendre les intérêts anglais, il n'hésite-
rait pas à en appeler encore et toujours,
au Parlement pour obtenir les moyens
d'action nécessaires. Ainsi, les sub-
sides que le gouvernement demande dès
aujourd'hui ne se rapportent qu'à des
préparatifs de précaution, avec l'espé-
rance ou du moins le désir que la pré-
caution soit inutile; mais lord Beacons-
field prévoit le cas où il faudrait faire au
Parlement un appel nouveau. Le discours
du premier ministre, comme la pre-
mière partie de celui de la reine, est
plutôt une récapitulation historique des
faits accomplis il s'arrête au seuil du
présent et de l'avenir. Sir StaSbrd
Northcote, dans la Chambre des Com-
munes, a été un peu plujs avant. Il a
renouvelé la déclaration que nous re-
trouvons partout « Le gouvernement
conserve la même attitude de neutralité
qui a été définie; il désire toutefois ga-
rantir les intérêts anglais. » Mais il ajoute,
e,t c'est ici l'expression plus accentuée du
doute que nous avons déjà constaté
« Le gouvernement, ne sachant pas en-
core quelles seront les propositions de la
Russie, n'en a pas à faire lui-même mais,
quelles que soient ces propositions, il
faudra qu'elles reçoivent l'assentiment
des autres puissances européennes si les
conditions de la paix portent, d'une ma-
nière ou d'une autre, atteinte aux stipu-
lations qui sont en vigueur entre les puis-
sances européennes, et non pas entre la
Turquie et la Russie seulement. C'est
pour cela que la position du gouvernement
est extrêmement délicate et non exempte
d'inquiétudes. Pour le moment, il n'a
pas de propositions à faire mais il
a jugé convenable de se mettre en
situation de prendre les précautions
nécessaires. M M. Gladstone revient sur
ces paroles du ministre; il demande s'il
les a bien comprises et si le gouverne-
ment n'a pas de propositions à faire
avant de connaître les conditions de la
Russie. Sir Stafïbrd Northcote répond
affirmativement. Voilà donc la situa-
tion du gouvernement bien précisée. Le
gouvernement ne sait rien, et ce n'est
pas sa faute il a interrogé, on ne lui a
pas répondu. Ne sachant rien, il n'a rien
à dire, rien *à proposer. H attend mais,
tout en restant dans l'expectative, il se
prépare, et, pour se préparer, il demande
des subsides.
Nous disions hier que la diplomatie au-
trichienne semblait se rapprocher, depuis
quelques jours, de la diplomatie anglaise,
et nous n'en étions pas surpris car, si les
intérêts de l'Angleterre et ceux de l'Autri-
che sont distincts, ils doivent néanmoins
inspirer une conduite commune et être dé-
fendus par les mêmes moyens. Après
avoir caractérisé l'attitude de l'Angle-
terre, il nous reste donc à parler de
l'Autriche nous le faisons en chro-
niqueurs nous racontons ce qui se
passe, et nous avouons qu'il est diffi-
cile de prévoir d'après ce qu'est aujour-
d'hui ce que sera. demain. Pour aujour-
~hui, voici, suivant un télégramme de
Constantinople en date du 16 janvier,
et communiqué aux journaux anglais
par l'agence Reuter, quelles sont les
vues de l'Autriche. L'Autriche désire
le maintien du traité de Paris elle
veut empêcher que la Russie n'ac-
quière une puissance prépondérante en
Orient; elle ne veut pas renoncer à sa
situation de puissance garante. L'autono-
mie politique de la Bulgarie et les autres
stipulations affectant les intérêts de l'Au-
triche comme puissance frontière ne peu-
vent pas être admises sans qu'elle y ait
participé. Le comte Zichy, ambassadeur
à Constantinople, a déclaré à Server
Pacha, avant le départ de ce dernier pour
Kesanlyk, qu'il avait reçu des informa-
tions officielles de Vienne. Le gouverne-
ment austro-hongrois ne peut prévenir
la conclusion d'un armistice sur la base
des préliminaires de paix mais, comme
signataire du traité de Paris, l'Au-
triche ne reconnaîtrait pas les con-
ditions d'une paix définitive qui au-
rait été conclue sans son assentiment.
L'Autriche-Hongrie sera prête à pro-
téger ses intérêts par tous les moyens
à sa disposition. La dépêche ajoute
que M. Layard a fait les mêmes déclara-
tions au grand-vizir de la part de l'An-
gleterre, et que lord Loftus, d'après les
instructions de lord Derby, les a renou-
velées à Saint-Pétersbourg. Ainsi donc,
identité de langage en Autriche et en An-
gleterre. Mais tout cela est-il bien authen-
tique ? II convient de mentionner une
dépêche de Saint-Pétersbourg que nous
publions plus loin, et qui dément la dou-
ble' nouvelle de l'agence Reuter mais,
d'après une autre dépêche que nous pu-
blions également, la ~Vewe ~CM -P?'e.Mde Vienne confirme, en les accentuant, les
informations de l'agence anglaise. « L'Au-
triche a conseillé à la Turquie de ne pas
accepter les conditions de paix de la Rus-
sie. L'Angleterre a remis à la Porte une
déclaration analogue. Lord Loftus a pré-
senté au cabinet russe une Note dans le
même sens. x- Affirmation et démenti
se croisent, mais l'affirmation domine, et
il est difficile de croire que l'Angleterre
et l'Autriche n'ont rien fait des démar-
ches qu'on leur attribue. La A~Më J~M
.Z~e explique, d'ailleurs, d'une manière
vraisemblable l'attitude de l'Autriche. La
Russie, dit-elle, a augmenté ses préten-
tions depuis son dernier succès a Schipka.
« On s'attendait, à Vienne, à ce que la
Russie ne conclurait pas la paix sans un.
accord préalable des trois empereurs,
tandis qu'elle insiste actuellement pour
une paix séparée. ))
Voilà le secret, s'il y en a un. L'Autri-
che avait compté beaucoup sur ce qu'on
a appelé l'alliance des trois empires. Nous
pourrions rappeler l'origine et les péripé-
ties de cette alliance; mais l'histoire en
est familière à nos lecteurs. Il y avait au-
trefois un équilibre européen qui était
fondé non seulement sur des conceptions
spéculatives, mais sur les intérêts très réels
des diverses puissances. Cet équilibre
a été détruit par des événemens dont
l'Autriche a été l'une des principales
victimes. Son système d'alliances s'en est
ressenti aux alliances naturelles qui ré-
sultent de la communauté d'intérêts ont
succédé des alliances artificielles que
l'Autriche a conclues faute de mieux, et,
pour mieux dire, contrainte et forcée.
L'alliance anglaise? Il n'y fallait pas
songer. L'Angleterre reposait dans un
égoïsme satisfait et tranquille et peut-
être encore n'est-elle pas tout à fait ré-
veillée. La France? Elle avait été,
comme l'Autriche, victime de l'ébranle-
ment général elle est pour le moment
impuissante. L'Italie a toujours été équi-
voque. Que pouvait donc faire l'Autri-
che ? Elle est entrée dans l'engrenage des
trois empires. Nous croyons, pour notre
compte, que l'Autriche, depuis ses mal-
heurs définitifs, a des intérêts communs
avec l'empire d'Allemagne et avec le
royaume d'Italie, bien que l'un et l'au-
tre se soient faits à ses dépens; mais
avec la Russie, nous ne lui en voyons
aucun. Les afïaires d'Orient ont mon-
tré, au contraire, l'opposition des inté-
rêts autrichiens et des intérêts russes.
N'importe L'Autriche faisant contre
mauvaise fortune bon cœur, s'est com-
plu et bercée dans l'espoir qu'elle se
sauverait à la. nn des uns par l'alliance
des trois empires. La Russie faisait mi-
roiter devant ses yeux les promesses les
plus séduisantes. M. de Bismarck a pro-
noncé sur elle des paroles et même des
discours officiels tout à. fait bienveillans
L'illusion était douce. Mais voici le moment
venu où l'Autriche devrait trouver, dans
le système des trois empires, une sauve-
garde ou un refuge. Tout porte à croire
qu'elle ne l'y a pas trouvé. Par la même
occasion, l'Angleterre semble se remuer
un peu. elle rappelle les vieux systèmes,
elle revient au vieux droit européen. Si le
droit nouveau protégeait ses intérêts,
l'Autriche s'en contenterait; mais, comme
il ne les protège guère, à son tour elle
songe à l'ancien. Une harmonie touchante
s'établit donc entre l'Autriche et l'An-
gleterre, et le traité de Paris ne sem-
ble plus aussi méprisable à Vienne et
à Londres. Reste à savoir s'il n'est pas
un peu tard, et si ces deux grandes puis-
sances s'unissent pour autre chose que
pour exprimer une protestation platoni-
que et pousser un s&tipir en parfait ac-
cord.
BOURSE DE PARIS
CMtture te 17. te 18. BtfHtMe. BttÏMe.
a o/o
Comptant. 73 10 7280.30.
Fin cour. 7295. 7285.10.
t/e o/o
Comptantl0325.t03. ,2'
&0/0 `
Comptantl0920.189 !i.i!i.
Fincour.Ma 5.109. S.
PETITS BOURSE DU SOIR.
Emprunt U 0/0. 109 fr., 109 fr. 07 1/2.
3 0/0. 72 fr. 95, 90.
Italien. 72 fr. 40,4!
Russe. 811/2.
Hongrois 60/0. 783;/8,1/4.
Florins (or). 641/4.
Notre correspondant de Berlin nous adresse
le télégramme ci-après
« Ber!in,.Ie 18 janvier.
Le prince héritier d'Allemagne quittera
Rome samedi il s'arrêtera une nuit à Ins-
pru~k et sera de retour à Berlin mardi.
Suivant une lettre adressée de Saint-
Pétersbourg à la 2VM'
randum de Berlin et de la Conférence, pour
obtenir aussitôt la paix. La Russie se conten-
terait d'un dédommagement.
On interprète ici cette étonnante modé-
ration de la presse russe en ce moment
comme une manœuvre habile destinée à agir
sur les partisans de la paix dans le Parle-
ment anglais.
Notre corresponda.nt de Londres nous
adresse la dépêche suivante
« Londres, le 18 janvier.
n La discussion de l'Adresse n'a rien oifert
de saillant. Aux critiques de lord Granville
et du duc d'Argyle dans la Chambre des
Lords, le gouvernement a répondu par l'or-
gane de lord Beaconsfield et de lord Salis-
bury. Les deux ministres ont défendu la
politique du gouvernement, du reproche d'in-
stabilité que lui avaient fait les deux premiers
orateurs; ils ont protesté contre l'assertion
que l'Angleterre serait isolée en Europe, et
démenti les bruits relatifs à la désunion du
cabinet. La. politique de neutralité condi-
tionnell- ont-ils déclaré, était décidée dans
les conseils du gouvernement dès avant la
Conférence de Constantinople.. 0
s La déclaration la plus importante a été
faite à la Chambre des Communes par le chan-
celier de l'Echiquier, sir Stailbrd Northcote,
disant que le gouvernement attendra de con-
naitre les conditions de la Russie pour de-
mander les subsides. N
Nous recevons de notre correspondant de
Constantinople le télégramme qui suit
a Péra, le 18 janvier.
N Aujourd'hui a eu lieu au Séraskiérat un
conseil qui a duré toute la journée, sous la
présidence du Sultan.
» Rien n'est venu confirmer les bruits per-
sistans qui attribuent une victoire à Suleiman
Pacha.
» Les réfugiés" des provinces d'Europe ne
cessent d'affluer; aujourd'hui sont arrivées
les populations de Bourgas. »
Télégraphie privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.)
La Gazette de Co~M< publie la dép8c!ie sui-
vante
vante:
« Voici ce que l'on sait ici au sujet des préli-
minaires de paix
La Grèce ne reçoit aucun accroissement no-
table de territoire.
)) La Thessalie, l'Epire, la Roumélie et Trébi-
zonde demeurent entre les mains de la Turquie.
La Russie reçoit Kars et Erzeroum.
)) La Roumanie cède la Bessarabie à la Russie:
elle reçoit en échange la Dobrutscha, ainsi qu'une
indemnité de guerre en argent.
a En ce qui concerne la Bulgarie, la Serbie, le
Monténégro et la Bosnie. les arrangemens que
l'on connaît sont maintenus.
» La Russie est prête à laisser tomber la ques-
tion des Dardanelles, afin d'enlever à l'Angleterre
tout prétexte de formuler une objection. a
Saint-Pétersbourg, le 17 janvier.
D'après les télégrammes anglais arrivés ici au-
jourd hui, l'Autriche et l'Angleterre auraient fait
savoir à la Rusie qu'elles ne reconnaîtraient au-
cun traité de'paix qui n'aurait pas reçu leur as-
sentiment. On ne connaît rien, à Saint-Péters-
bourg, de parentes déclarations.
L'Angleterre, dans les pourparlers qui ont eu
pour résuttat de faire partir les plénipotentiaires
turcs pour le quartier général russe, avec la mis-
sion de négocier un armistice, a pu s'assurer de
nouveau que la Russie entendait respecter plei-
nement la sphère nettement déterminée des in-
térêts britanniques elle réserve sa coopération
a. la modification des traités internationaux exis-
tans.
L'Autriche, aujourd'hui comme à dift'érenfes
époques antérieures, manifeste des sontimens
conformes a..ses relations éminemment amicales
avec la Russie. Le point do vue de l'Autriche
est le même que celui qu'elte a indiqué dans sa
réponse à la demande de médiation qui lui avait
été adressée par la Porte.
Vienne, le 17 .janvier,
La A*e!M .~M .P;'MM confirme que l'Autri-
che, dans une Note présentée avant-hier à la Porte
par le comte Zichy. a proteste contre la conclu-
sion d'une paix séparée avec la Russie. L'Autri-
che a conseillé à la Turquie de ne pas accepter
les conditions de paix de la Russie.
L'Autriche, comme puissance garante du traité
de Paris et eu égard a ses propres intérêts, in-
siste sur l'opinion qu'elle a toujours maintenue,
que la conclusion de la paix est une affaire pure-
ment européenne..
L'Angleterre a remis a la Porte une déclara-
tion analogue.
Lord Lot'tus, ambassadeur aurais à Saint-Pé-
tersbourg. a présente au cabinet russe une Note
dans le même sens.
L'Autriche n'a pas pris part a la démarche du
cabinet anglais à Saint-Pétersbourg.
Le même journal apprend que la Russie, de-
puis la capture de l'armée de Schipka, a aug-
menté ses prétentions pour les coudttions de
paix. Il parait aussi qu'on s'attendait à Vienne à
ce que la Russie, se conformant aux arrangemens
antérieurs, ne conclurait pas la paix' sans un
accord préalable des trois empereurs tandis
qu'elle insiste actuellement pour une paix sé-
parée.
.< VieMM, le is~aati-er.
L'action de l'Autriche s'est bornée à faire dos
réserves contre la conclusion d'une paix séparée
ou contre l'acceptation de conditions préliminai-
res de paix inconnues. Ces réserves ont été ex-
primées à Constautinople et communiquées à
Saint-Pétersbourg. Londres, le 18 janvier.
Londres, le 18 janvier.
D'après une dépêche d'Athènes, du 18. adres-
sée au y!MM, on croit dans cette ville que
l'existence nationale est en ce moment en jeu.
On est persuadé que cette existence peut être
seulement assurée en mettant le pays en situa-
tion de résister au progrès de l'influence slave
vers le sud.
Hier. dit la même dépêche, on discutait, dans
le cabinet, la question de déclarer la guerre à la
Turquie si les négociations pendantes venaient à
échouer.
La décision a été ajournée, mais les préparatifs
continuent.
Londres, le 18 janvier.
On télégraphie de Vienne au jS~M~a~
« Des avis de Constantinople assurent que, si
les négociations pour l'armistice échouent, ou
bien la Porte déploiera l'étendard du Prophète,
ou bien elle permettra à la flotte anglaise de pas-
ser les Dardanelles. »
La même dépêche dit que l'Autriche n'a point
adressé à SaintrPétersbourg, à cause de la po-
sition que lui fait la triple alliance, la déclara-
tion qu'elle s'opposait à la conclusion d'une paix
séparée.
Le. D~7y TM~A reçoit de Constantino-
ple un télégramme annonçant que la flotte an-
g'aise se prépare à retourner dans la baie de
Besika.
Le grand-duc Nicolas, dit la même dépêche, a
télégraphié mercredi qu'il enverrait à la rencon-
tre de& deux délégués turcs entre Andrinople et
Philippopoli. Les délégués devaient arriver à Tir-
nova le 17 au soir, auquel cas les négociations
commenceraient vendredi.
D'après un télégramme de Vienne adressé au
y~M, la Porte a abandonné l'espérance que Su-
leiman puisse atteindre Andrinople, que les Turcs
se préparent à évacuer.
Constantinople, le 17 janvier, -4 h. SOm., soir.
Le Grand Conseil est réuni au ministère de la
guerre, sons la présidence du Sultan. Les anciens
grands-vizirs Edhem Pacha et Uuchdi Pacha as-
sistent au Conseil.
Les nouvelles précises manquent relativement
à la marche des Russes et à la situation de Su-
leiman Pacha.
6,000 réfugiés sont arrivés de Bburgas et des
environs.
Le bruit court que l'Italie, à l'imitation de
l'Autriche et de l'Angleterre, aurait protesté con-
tre une paix séparée.
La Chambre discute sur des questions de pro-
cédure civile.
Constantinople, le 17 janvier, soir.
Les plénipotentiaires ottomans ont quitté au-
jourd'hui Andrinople, se rendant à Tirnova-Se-
menli, qui est une station du chemin de fer entre
Andrinople et Phitippopoli.
Le grand-duc Nicolas se trouvant lui-même à
Tirnova-Semenli, les négociations commence-
raient demain.
Pesth, le 18 janvier.
Les plénipotentiaires turcs sont repartis le 16
d'Andrmople pour Hermanly, d'où ils devaient se
rendre à Kesanlyk. Dans cette hypothèse, les né-
gociations n'auraient pas pu commencer avant
samedi ou dimanche. Mais l'armée russe ayant
depuis deux jours atteint Hermanly, on assure
qu'ils rencontreront le grand-duc Nicolas à la sta-
tion de Tirnova, située à peu de distance d'Her-
manly, sur la ligne de Phuippopoli. Dans ce cas,
les négociateurs turcs pourront très probable-
ment, aujourd'hui même, conférer avec le com-
mandant en chef de l'armée russe.
Constantinople, le 18 janvier.
Hermanly, sur le chemin de fer d'Andrinople
à Philippopoli, a été occupé par les Russes.
Les cosaques battent la campagne jusqu'à
Andrinople. Les troupes de Suleiman n'ont plus
d'issue ouverte que vers le Sud, mais par des
routes et des chemins en mauvais état; elles ar-
riveront trop tard pour protéger Andrinople. Cette
place est presque sans. défense, attendu que les
soldats manquent pour défendre ses fortifications,
d'ailleurs excellentes.
Vienne, le 18 janvier.
La CoM'Mpo):~sMM ~o~~M annonce, d'après
une source digne de foi. que Server Pacha et Na-
mik Pacha sont arrivés avant-hier soir à Andri-
nople, mais n'avaient pas encore, jusqu'à hier
soir, continué leur route pour Kesanlyk.
Un télégramme de Nisch, daté du 18, annonce
que le prince Milan s'est établi, avec le quartier
général de l'armée serbe, dans le konak du gou-
vernement, et qu'il a adressé aux habitans une
proclamation où il déclare qu'il est venu pour les
délivrer du joug de l'injustice et de la violence,
et les engage a obéir aux ordres des autorités
terbes.
Constantinople, le 17janvier, 8 h. lu m. soir.
Les plénipotentiaires turcs se sont rendus en
chemin de fer jusqu'à Mustapha Pacha. Le che-
min de fer étant coupé au delà de cette station,
ils se rendront en voiture jusqu'au quartier gé-
néral du grand-duc Nicolas.
Vienne, le 18 janvier.
AL Tisza a eu une longue conférence avec
l'empereur et le comte Andrassy.
Saint-Pétersbourg, le 17 janvier, soir.
Le commandant militaire du district de Terek
(Géorgie) annonce la répression complète du
mouvement insurrectionnel et le rétablissement
parfait de la tranquillité dans le pays.
Saint-Pétersbourg, le 18 janvier.
Le Messager o/~CM~ publie le budget de l'em-
pire pour l'année 1878. Les dépenses et les re-
cettes sont fixées les unes et les autres à
600,398,425 roubles d'argent.
Stockholm, le 17 janvier.
La session du Rigsdag a été ouverte aujour-
d'hui.
Le discours du Trône constate l'état peu sa-
tisfaisant de la situation économique et con-,
firme la nouvelle déjà donnée, d'après laquelle le
gouvernement n'aurait pas l'intention de présenter
~ette année un projet de loi relatif à la réorga-
nisation de l'armée. Il annonce la présentation
de projets de lois d'un caractère administratif.
Quant, au budget, pour i8'!9, !es recettes, y eom
p'is rexc~dant de l'exercice précédent, se mon-
tant, a la somme de 6,~00,000 rixdales;!esde-
pcuscs, y compris l'mt.O'ët do ht d(:Ue pubtique.
semontaHta 9.S)7,Hf'C rixdates, se iont cquiUbK
aM chiffre de ~700,000 nxdalM.
La iin ds la crise politique va ramener
l'attention des Chambres et du public sur
les divers sujets qui forment la besogne
habituelle des gouvernemens dans les
temps normaux. Ces divers sujets se divi-
sent en deux grandes catégories ceux qui
concernent le développement matériel du
pays et ceux qui ont trait'au perfection-
nement moral et intellectuel de la nation.
Déjà deux ministres ont montré, par des
propositions de lois ou par des rapports
étendus, qu'ils comprennent l'importance
nouvelle.que .les circonstances donnent
aux ministères purement administratifs.
M. de Freycinet a publié, sur les travaux
publics, une sorte de programme dont
nous ne connaissons encore que les gran-
des lignes, et qu'il nous est impossible de
juger définitivement; il en ressort toute-
fois que ie nouveau ministre des travaux
publics est disposé à donner une vive
impulsion à la construction des chemins
de fer. M. Bardoux, de son côté, a déposé
un projet de loi pour favoriser l'extension
de la gratuité dans les écoles primaires,
et il annonce plusieurs autres projets re-
latifs au mode de nomination des institu-
teurs, à la construction de maisons d'é-
cole, etc. Nous aimons a croire que dans
les prochaines années les deux ministères
spéciaux des travaux publics et de l'ins-
truction publique seront les plus occupés,
les plus actifs, les plus féconds, ceux qui
tiendront la plus large place dans la vie
gouvernementale et dans les débats parle-
mentaires. Dieu veuille, du moins, que
notre espoir ne soit pas déçu ) 1
Il est grand temps que l'attention pu-
blique revienne en France aux questions
d'instruction. On les a singulièrement né-
gligées depuis quelques années. Sans
doute, les Chambres et les municipalités ne
se sont pas montrées, depuis 1870, avares
de subventions et d'encouragemens pour
ce service essentiel. Le budget de l'in-
struction publique a été notablement ac-
cru, et la plupart des villes, Paris en tête,
ont fait des sacrifices considérables pour
l'enseignement primaire; mais il reste
encore infiniment à faire, soit sous le rap-
port des dépenses, soit au point de vue de
l'organisation et de la législation même
de l'enseignement public en France.
Il n'est pas de matière sur laquelle on
légifère plus en tout pays que sur l'in-
struction publique. Si nous ouvrons
le dernier J~MMM'6 ~oe~
~M~'6~ eoM~'< cette mine in-
épuis'ble de renseignemens de tou-
tes sortes, nous voyons qu'en 1876 il a
été fait des lois sur l'instruction dans la
Grande-Bretagne, en Prusse, en Saxe,
dans le duché de Bade, en Autriche, en
Italie, en Belgique, dans les Pays-Bas,
aux Etats-Unis, au Canada, et même en
Turquie. Si l'on met de côté cette der-
nière contrée, on voit que ce sont préci-
sément les pays les plus avancés en civi-
lisation qui sentent sans cesse le besoin
d'améliorer leur législation et leur orga-
nisation scolaire. Partout, d'ailleurs, les
questions que soulève le régime de l'in-
struction publique sont les mêmes. Aussi
le lecteur nous permettra-t-il de passer
brièvement en revue les dernières lois
étrangères sur ce service.
Dans la Grande-Bretagne, le législateur
a eu à s'occuper de l'obligation, de la gra-
tuité et aussi, mais indirectement, de ce
qu'on nomme ici la laïcité de l'instruc-
tion primaire. La loi du 15 août 1876 qu'il
a rendue à ce sujet, et qui développe ou
améliore une loi précédente de 1870, a été
l'objet, dans le Parlement, des débats les
plus ardens. Le trait caractéristique de
cette loi nouvelle, c'est qu'elle est la pre-
mière qui, dans la Grande-Bretagne, éta-
blisse formellement, solennellement, avec
une sanction positive le principe de
l'obligation de l'enseignement primaire.
Ce principe n'existait pas aussi net-
tement dans le projet de loi déposé
par le gouvernement c'est un amende-
ment d'un des principaux chefs du parti
libéral, M. Forster, qui lui a donné un
caractère explicite. L'article 4 de la loi
nouvelle dit en effet « Les parens sont
obligés de faire donner à tout enfant
H une instruction élémentaire efficace,
!j en lecture, écriture et arithmétique; le
? parent qui manquerait à cette obliga-
a tion sera passible des mesures et péna-
H lités prévues au présent acte. H Des
articles postérieurs tempèrent dans l'ap-
plication ce que ce principe pourrait
avoir de trop absolu, en indiquant les
cas où sera reconnu excusable le parent
qui ne fait pas recevoir l'instruction à son
enfant. Parmi ces cas figure celui de
l'absence d'écoles dans un rayon de moins
de deux milles, c'est-à-dire de trois kilo-
mètres et quart. Quant aux mesures ré-
pressives qui servent de sanction au
principe de l'obligation, ce sont des amen-
des allant de 6 fr. 25 c. à 50 fr., et qui
frappent non seulement le parent contre-
venant, mais encore les personnes qui
emploieraient l'enfant en sachant qu'il n'a
pas reçu d'instruction.
La question de la gratuité, ou plutôt
celle des encouragemens que l'Etat doit
ou peut fournir aux écoles primaires, n'a
pas été l'objet de moindres débats dans la
Grande-Bretagne que la question de l'o-
bligation. Il ne s'est pas agi, de l'autre
côté de la Manche, d'établir la gratuité
absolue; ce serait d'abord une très forte
dépense, car, d'après les documens par-
lementaires, les ressources de l'instruc-
tion primaire se composent actuellement
de 1 million sterling fourni par les rétri-
butions scolaires, de 600,000 liv. st. qui
proviennent de souscriptions volontaires,
et de 1 million sterling de subventions de
l'Etat; les taxes locales doivent encore
accroître ces chinres: L'établissement de
la gratuité exigerait que l'on remplaçât
dans la Grande-Bretagne les 25 millions
de francs fournis par les rétributions sco-
laires, et c'est là une assez forte somme
mais la gratuité absolue soulève en outre,
chez nos voisins, de très graves objections
de principe, plus encore de la part du
parti libéral que de celle du parti conser-
vateur.
Les mesures prises par la loi anglaise
de 1876 pour développer graduellement la.
gratuité de l'enseignement primaire se
rappeeeheBt assez de celles qui ont été
adoptées dans ces derniers temps en
France, ou qui sont proposées chez nous
en ce moment même. Ainsi on a aboli
l'article de la loi de 1870 qui limitait 1s
maximum des subventions parlementai-
res à une somme annuelle égale aux au-
tres recettes de l'école. On a imaginé, en
outre, un assez ingénieux mode d'encoura-
gement c'est de mettre pendant trois ans
à la charge de l'Etat la rétribution scolaire
de tout. enfant au-dessous de onze ans qm
aura obtenu certains certificats d'assiduité
et d'instruction. Un fait assez curieux,
c'est que les hommes les plus considérables
du parti libéral, M. Fbrster entre autres,
.se sont vivement opposés à l'extension de
la gratuité et à la suppression de l'ancien
maximum des subventions parlementaires
pour les écoles primaires la plupart des
membres du parti libéral ont voté avec
M. Forster contre ces dispositions nou-
velles. Il y avait dans ce vote, il est vrai,
plutôt une question de tactique ou de cir-
constance qu'une question de principe:
le parti libéral craignant que le ministère
conservateur actuel ne se servît de ces
subventions accrues pour établir un sys-
tème d'instruction gouvernementale qui
fût contraire à l'esprit de la loi de 1870.
Si, dans ces derniers temps, l'obligation
et la gratuité de l'instruction primaire ont
fait des progrès dans la Grande-Bretagne,
les tendances à la laïcité ont été, au con-
traire, combattues indirectement par la
loi de 1876. Disons d'abord que les An-
glais de toute opinion et de tout parti
sont beaucoup trop libéraux pour rêver
la laïcité de l'instruction dans le sens Où
l'entendent certaines personnes chez nous.
Il ne viendra jamais à l'esprit d'un groupe
considérable en Angleterre de vouloir fer-'
mer les écoles religieuses; mais beaucoup
de personnes et un grand nombre des con-
seils scolaires (
à favoriser indirectement les écoles laï-
ques en leur accordant exclusivement les
subventions locales.
Ces conseils scolaires sont des corps
élus par les contribuables dans les di-
verses localités qui sentent le besoin de
remettre la direction de leur enseignement
primaire à des assemblées, plus techni-
ques et plus spéciales que les conseils
municipaux. Ces ~e/~oo~ Boards n'existent
donc pas partout dans le Royaume-Uni
les districts où ils fonctionnent représen-
tent, comme population, un peu moins de
la moitié du royaume. Ils étaient armés de
pouvoirs énormes. Ils pouvaient d'abord
lever des contributions ~MM~M pour
pourvoir au budget scolaire du district
il leur était loisible de prendre des règle-
mens pour rendre, en fait, l'instruction
obligatoire en6n, ils faisaient de leurs
ressources ce qu'ils voulaient. Beaucoup
de ces conseils scolaires se sont livrés à
des dépenses absolument exagérées; plu-
sieurs aussi ont fait du produit des taxes
un usage que le parti conservateur a jugé
peu équitable. Ce parti a surtout blâmé la
tendance de la plupart des ~ooj Boards
à l'établissement indirect de la laïcité
cette tendance se manifestait générale-
ment par le développement de la gratuité
partielle dans les écoles laïques, et par le
refus de payer la pension des enfans pau-
vres dans les écoles du clergé.
La loi du mois d'août 1876 a été, en ce
qui concerne les conseils scolaires, une
réaction contre la loi de 1870. On a en-
levé aux conseils scolaires, pour la trans-
férer aux autorités ordinaires des bourgs
et des paroisses, la faculté de payera
rétribution scolaire des enfans pauvres;
enfin on a admis que, dans certaines cir-~
constances, les conseils scolaires pour-
raient être dissous par le département de
l'éducation, à la condition qu'il fut rendu
compte au Parlement de ces dissolutions.
Enfin, on a décidé que, dans les districts
où il n'existe pas de ~S'e~oJ Fo~, il se-
rait nommé par les autorités des bourgs
ou des paroisses un Co~~e ~.M~e
qui aurait à peu près tous les pouvoirs
des conseils scolaires, sauf celui d'enga-
ger les dépenses. Toutes ces mesures ont
été prises par défiance des tendances à la
laïcité qui s'étaient manifestées dans la
plupart des ~c~oo~ j9o~
En résumé, la récente législation an-
glaise témoigne du triomphe du principe
de l'obligation, des progrès de la gr&tuité,
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