Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-01-15
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Description : 15 janvier 1878 15 janvier 1878
Description : 1878/01/15. 1878/01/15.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ËDITÏON DE PARIS.
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MMiSjmm
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'r 03! S'AB'OKNE
enBel~ique,enItaHf
régences du Majoc et de la Tunisie,
en Chine et au Japon
fui moyen d'une valeur payable à Paris ou d«
jmaadats-poste, soit internationaux, soit françaio
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs 4e postes;
et dans tous hss autres pays,
pM' rcnYoi d'une valeuj payable & P&ria.
Les annonces sont remues
C~MBSaï.B'tH!Mhey,t~fRteetC',
S.pIacedolaBou.rse,
eMtsdoivent toujours être agréées par ta réd&cHom.
MM! iSJMM
û~ S'ABOIE
fne des Pj'êtres-Saint-Germam-l'ATtxerrdis, 0.
PRtX NE ~'AMONKENEi~TT
Un an. Six mois. Tro!s at0t9.
D6pa.rMmeM. SO&. 40 fr. 20 ?r.
~ahs. ?3fr. 36 &. iS&.
Les &bonnemens partent des l" <6 de
chaque mois.
l!*a?2St ça BOtmére ?9 eent.
NCpM'tMECMa) nt* mmat~fe. XS eemt.
tB tLondctt, appiy to newspapers Mace, 17, Gresham atreet. 0. F..6.'
fMt. j~eMiBy, m~w!et etC't~ttJaneCotRbUt.
E.C.LondoB; sam. ~V.-St. SmÏth et Bitm'
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A Bruxelles, & 1'0/< pw~McïM, 49, rue de Jtt
Madeleine, dans les .kiosques et dans les bi-
Mtuthéques des cares de chemins de fer be'gea
A Valparaiso (Chili), chez M. Orestes L. Tornero.
JMJMAL BES DEBATS
t~t t~t~nCS t?~ t ~TTT~RâtB~C
r~Lii ~J!J Ro Bli Li i i imAinM
i' "w .f. 'j&~
PARIS
LUNDI M JANVIER
Les scrutins de ballottage pour les élec-
tions municipales ont eu lieu hier et ont
confirmé le succès des républicains. Pour
ne parler que des élections de Paris, le
scrutin s'est ouvert dans trois quartiers
le quartier des Champs-Elysées et le
quartier de l'Europe dans le 8° arrondis-
sement, le quartier de la Chaussée-d'An-
iin dans le 9'. Dans le quartier des Champs-
Elysées, les trois candidats en présence,
MM. Brelay, Potier et Martin, se sont sui-
vis de fort près; mais M. Brelay, répu-
blicain, l'a emporté de quelques voix et a
été élu. Il en a été de même dans le
quartier de l'Europe, où la différence
entre MM~ Goudchaux et Riant n'a été
que de 17 voix M. Goudchaux, républi-
cain, a été élu. Dans le quartier de la
Chaussée-d'Antin, MM. Va-uzy et 'Vio!e~
avaient eu, au premier tour, un nom-
bre de voix à peu près égal M. Violet
s'est retiré, et, dès -lors, le succès de
M. Vauzy était probable. M. Delà–
courtie, ancien président de la cham-
bre des avoués au tribunal, ancien
adjoint à la mairie du 9" arrondissement,
a affronté la lutte républicain lui-même,
i) ne risquait pas de diviser au profit d'un
réactionnaire les voix du parti. Nous au-
rions désiré son succès mais sa candida-
ture s'est peut-être produite trop tard, et
au moment où le désistement de M. Vio-
let assurait toutes les chances a M. Vauzy.
Celui-ci a été élu, et M. Delacourtie n'a
eu qu'une très honorable minorité. De
toutes manières, la journée d'hier a été,
à Paris, une nouvelle victoire républi-
caine. Dans la province, presque partout,
les résultats du scrutin ont été ce que
nous avions désiré, et l'on peut considérer
aujourd'hui comme certain que, si le
parti républicain continue à montrer la
même sagesse et la même modération, le
renouvellement par tiers du Sénat se fera
l'année prochaine à son avantage.
Les nouvelles d'Orient confirment les
prévisions que nous avons exprimées.
Les Russes, il faut leur rendre cette
Justice, montrent une habileté, une
finesse et en même temps une réso-
lution qu'on ne saurait trop admirer,
et ils ont & un degré élevé l'art de faire
perdre du temps aux autres pendant
qu'ils en usent avec une dextérité re-
marquable. Reprenons les choses où nous
les avons laissées. Le grand-duc Nicolas a
répondu aux délégués turcs qui venaient
lui demander les conditions de l'armistice
qu'il fallait convenir d'abord ou en même
temps des conditions de la paix. Pendant
que lord Loftus, à Saint-Pétersbourg, fai-
sait à ce sujet des observations platoni-
ques, la Porte a dû naturellement deman-
der les conditions de la Russie pour les
préliminaires de paix. La réponse ne s'est
pas fait. beaucoup attendre, mais elle ne
s'explique pas sur les conditions elles-
mêmes la Russie s'est bornée a informer
la Porte qu'elle pouvait envoyer deux
délégués à Kesanlyk, ce que celle-ci
s'est empressée de faire. On voit, dans
ce fait nouveau, la persistance et la
prudence avec lesquelles la Russie
évite tout ce qui pourrait ouvrir la
porte à des négociations plus générales.
Répondre directement au gouvernement
turc aurait été s'exposer à ce que les con-
ditions de paix ne tombassent trop vite
sous les yeux et sous le jugement des
puissances européennes, et de l'Angleterre
en particulier. Ce n'est donc pas àConstan-
tinople que la réponse sera donnée, mais
à Kesanlyk, où les Tares ont été invités à
venir la chercher. Deux dépêches écrites
hier de Constantinople montrent avec
quelle rapidité la Porte a pris son parti.
Là première a été écrite a cinq heures
quarante-cinq minutes, elle annonce la
résolution de la. Russie.; la seconde à sept
heures, elle annonce celle de la Porte.
Deux délégués se sont rendus à l'étaT-
major russe, et ces délégués sont Réouf
Pacha et Server Pacha, II n'est plus ques-
tion de Mehemed-Ali; pourquoi? nous
l'ignorons. A la distance où nous som-
mes, il est impossible de suivre ou de
renouer le fil de toutes les intrigues qui
s'embrouillent les unes lea autres a Con-
stantinople. Le choix des deux délégués
turcs a pouttant une sigtiiGcation très
nette, qui vient beaucoup plus de leur si-
tuai.ion ofûciclle que de leur caractère
personne!. RéoufPachjt, ministre de la
guerre, est évidemment charge des négo-
ciations pour l'armistice, question toute
militaire et Server Pacha, ministre des
aiïaires étrangères, des préliminaires de
paix, question diplomatique. Les Russes
dicteront a la fois l'armistice et les préli-
ïninaires de paix, et l'on comprend sans
peine que,dans les circonstances présentes,
jes ministres turcs ne peuvent user que très
modérément do leur libre arbitre à l'é-
gard de ces conditions. C'est a prendre ou
a laisser dira la Russie. Mais les délègues
turcs peuvent-ils repousser les conditions
russes ou seulement les discuter? Dans
un cas comme dans l'autre, les Russes
proHtel'ont, soit du refus, soit du délai mis
a.l'icnr- marche victorieuse. Qui les ar-
!-ô!crait. 11 est donc clair que les
t~h~acs accepteront tout, crainte
de pire, et demain, ce soir peut-
être, la Russie pourra, communiquer
à l'Europe les préliminaires d'une paix
directe et séparée à conclure, et déjà
presque conclue avec l'empire ottoman.
Les préliminaires de médiation modeste-
ment élaborés par l'Angleterre feront, dans
l'histoire, l'enet d'un accompagnement à
contre-temps, en retard de plusieurs mesu-
res, qui n'auront point empêché le déve-
loppement de l'air principal, de la mélodie
moscovite. Il faut s'incliner devant la di-
plomatie russe, elle est couronnée de suc-
cès. II ne nous reste plus qu'à rappeler
les promesses du ./oM?'~J ~e ~M~-P~-
~~M~y « La Russie, disait-il, commu-
niquera a l'Europe les arrangemcns con-
clus avec la Turquie qui seraient, contrai-
res au traité de Paris, et l'Europe aura le
droit de faire connaître ses appréciations
touchant les conditions de paix adop-
tées par les puissances belligérantes. »
BOURSE DIE PAMS
CïStare le 12 le 14 BhMM«e. Batooe.
a e/
Comptant. 73 30 M S 23
Fin cour. 73 30 72 92 1~2 37 1/2
4t < O/W
Comptante 104
tt e/e
Comptant 1M 7 1.2 t9S 8S 22 1/2
Fin cour. 109 212 108 80 22 1/2
PETITS BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 108 fr. 90, 88 3/4, 109 0 1/4.
S 0/0 turc. 9 fr. Se.
Italien 71 fr. ~5, 72 fr. 7 1/2.
Egyptiennes 6 0/0.. lS8fr.l21/2..
Extér" espagnole.. 12 9/32.
Florins (or). 64 1/4, S/le.
Russe. 79 1/2, 5/8.
Un de nos correspondans nous adresse le
télégramme suivant
« Berlin, le 14 janvier.
On apprend que la flotte anglaise de la
Méditerranée exécute des mouvemens de con-
centration mais il se peut que les démons-
trations éventuelles de l'Angleterre soient
maintenant trop tardives pour produire tout
leur effet.
TMMgrnpMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas,)
Constantinople, le 13 janvier, 5 h.
5 m. soir.
La réponse de la Russie n'indique aucune base
de paix. Elle invite seulement ia Turquie & envoyer
des délégués pour traiter des préliminaires de
paix.
Constantinople, le 13 janvier, 7 h.
La réponse de la Russie demande à la Porte
d'envoyer deux délégués a Kesantyk, ou vient
d'être transféré le quartier général russe, avec
des pouvoirs pour traiter des préliminaires de la
paix en même temps que de l'armistice.
Réouf Pacha et Server Pacha, désignés comme
plénipotentiaires, sont partis ce son* pour Ke-
sanlyk.
Londres, le n janvier.
Le Daily M~~A publie une dépêche de
Vienne d'après iaquolte le cabinet anglais aurait
demandé au prince Gortohakou, avec une insis-
tance nouvelle, de définir les intentions de ta
Russie relativement & Constantinople et aux
Dardanelles.
Le S~Mt~OM'~ reçoit un télégramme de Constan-
tinople (voie de Syra) disant que le prince de
Reuss, ambassadeur d Allemagne, et îo comte
Corti, ministre plénipotentiaire d'Italie, auraient
informé la Porte que, si elle permettait & la Hotte
anglaise de venir a Constantinopie, l'Ailemagpe
et l'Italie demanderaient l'autorisation de faire
passer les Dardanelles à leur .flotte.
Un télégramme d'Athènes, adressé au ?'Mt:M,
considère comme possible que la crise ministé-
rielle se termine par l'arrivée au pouvoir d'un
ministère favorable à la guerre.
Londres, le H janvier.
Le Times publie une dépêche de Bucharest di-
sant
« On croit généralement que l'armistice ne
sera pas conclu, les conditions de la Russie étant
trop onéreuses.
Les officiers russes désirent la continuation
de la guerre. a
'Vienne, le 14 janvier.
Le cabinet de Vienne accordera ses conseils a
la Turquie si celle-ci adresse aux puissances un
dernier appel relatif aux conditions de paix de-
mandées par les Russes, et dont on attend la
communication de Constantinople.
On considère ici la conclusion définitive de la
paix comme impossible sans que les puissances
soient entendues.
Constantinople, le t4 janvier.
Par suite d'un déraiiiemsnt sur la ligne de
Constantinopto a. Andrinople, tous les trams ont
été arrêtés, de sorte que Sorvcr Pacha et Namyk
Pacha ne sont pas encore partis.
On espère que la voie sera rétablis aujourd'hui,
et quêtes ministres pourront partir aussitôt pour
Kes&ntyk.
Rome, le H janvier, 4 h. 40 m.
La nouvelle donnée par un .journal angiais, et
d'après iaqueUe le prince de Reuss et le comte
Corti auraient déclaré à la Porte que, si la Cotte
anglaise était autorisée à aUer à Constantinopie,
l'Auemagno et i'Itaiie feraient passer tes Darda-
nelles & leur Hotte, est dénuée de tout fondement.
Pesth, le u janvier.
D'après des avis de Londres, le chiffre des cré-
dits que ic gouvernement angiais se proposerait
de demander au Parlement s'élèverait a 250 mil-
lions de francs.
Le gouvernement austro-hongrois a reçu une
Note de la Porto qui proteste contre l'entrée de
nouveaux réfugiés armés en Bosnie.
Malte, le 13 janvier.
Le vice-amirai Hornby est parti pour le Le-
vant.
Les navires de guerre .Re/M'~A, .D~iM~'OK,
~e~M et ~~SK~ font leurs préparatifs pour
le suivre.
Le transport ./1,007 hommes, s'est arrêté ici. ainsi que l'M-
~A~M, venant d'Angleterre, ayant à bord 1,142
hommes.
hommes. Constantinople, le 14 janvier.
On évalue à 70 ou 89.000 homme d'infanterie et
à K',090 cavaliers l'ensemMo des forces russes
qui opèrent actuellement au sud des Dalkans.
Le ~2, les Russes ont occupé Tchirpan, à peu
de distance de la voie ferrée qui reiie Phiiippo-
poli à Andrinopie, dans le but de couper les dé-
tachemens turcs qui sont encore a Philippo-
poti et à Tatar-BMardiik.
L'évacuation de Phiiippopoti a commencé hier.
On a ordonné aussi d'évacuer par précaution
tous les hôpitaux d'Andrinopie.
Les Turcs ont détruit tous les ponta du che-
min de fer entre Yeni-Sagra et Hermanby, où'se
trouve le point de jonction de )a ligne de Phitip-
ipopoli et de ceUe d Yamboti.
Les fuyards continuent d'arriver c:i masse.
La consternation est générale.
Constantinople, ]e <3 janvier.
Un télégramme de Philippopoli, en date d'hier,
coniirme que les Turcs ont incendié Tatar-Bazar-
djik en se retirant.
Un second télégramme, également de Philip-
popoli. annonce que les Russes sont entrés hier
matin a Yeni-Sagra. Les troupes turques bat-
taient' en retraite. Avant de quitter cette ville,
elles l'avaient brûlée, ainsi que les ponts.
Une grande panique règne à Philippopoli.
Semlin, le 14 janvier.
Kurohoum!ie, évacué hier par les Turcs, a été
occupé aujourd'hui par les Serhes.
Vranja a été occupé par un détachement du
corps de Schumadja.
Lcschjanin marche sur Pristina.
J–E2s:positio]~ ~universelle
tie l~T?~
C'est en t798 que la première Exposi-
tion de l'industrie a été offerte à la cu-
riosité des Parisiens. Une baraque instal-
lée dans la cour du Louvre, et à peine~
remplie d'articles dont la nomenclature'
tenait dans un catalogue de vingt-quatre
pages, vingt médailles d'argent et une seule
médaille d'or promise au manufacturier
~M~ aurait porté le eo«~ ~M /MM~e a
~'Mt~M~'M CM~Me, voilà le commence-
ment modeste d'une institution qui a pris
aujourd'hui des proportions si colossales.
Entre la barque des temps préhistoriques
creusée-dans un tronc d'arbre, qui se voit
au musée de Saint-Germain, et un de nos
gigantesques steamers transatlantiques, la
distance n'est pas plus grande. Seulement,
il a fallu des milliers d'années et peut-
être de siècles pour mettre F~'eM'c ou
le Ctive, tandis qu'il a suffi de quatre-vingts
ans pour faire sortir de la cabane de la
cour du Louvre les deux immenses palais
escortés de quelques centaines d'annexés,
pavillons, chalets, serres, cascades, parcs
qui s'improvisent en ce moment des hau-
teurs du Trocadéro à l'Ecole-Militaire
et jusqu'aux Invalides. C'est que, dans
ce court espace de quatre-vingts ans,
il s'est produit des changemens qui au-
raient suffi autretois à l'activité de bien
des siècles. En dépit des philosophes,
qui considéraient la science uniquement
comme un luxe de l'esprit, on l'a em-
ployée à pourvoir aux. nécessités du
corps. Malgré les protestations de ces
partisans de la science pour la science,
qui gémissaient de la voir s'abaisser jus-
qu'à être utile, on l'a appliquée à l'indus-
trie, et chacun sait quelle merveilleuse
végétation d'inventions de .tous genres est
sortie de cette association féconde le
matériel de la civilisation en a été renou-
velé. On prétend, à la vérité, que le
monde n'en est devenu ni plus heureux
ni meilleur; il faut convenir cependant
que, dans la saison où nous sommes~ un
chaud vêtement de laine ou de soie rem-
place sans désavantage la feuille de vigne
de nos premiers parens ou la peau de bête
non tannée dont nos ancêtres des deux
sexes étaient obligés de se contenter
avant l'invention du tissage de la toile,
de la flanelle et du velours. Il faut con-
venir aussi que nous sommes plus agréa-
blement et plus confortablement logés
que les Hottentots, les Esquimaux ou les
Lapons. Quant à la nourriture, les visi-
teurs de l'annexe qui sera consacrée
aux animaux gras sur l'esplanade des
.Invalides seront d'avis certainement que
l'élève du bétail amélioré fournit une ali-
mentation plus substantielle, plus saine et
plus assurée que la recherche des ra-
cines, la cueillette des fruits, ou même la
chasse a l'homme non amélioré. Nous
nous permettons encore de douter que
les adversaires les plus radicaux de l'in-
dustrialisme aiment mieux aller à pied
que de monter en wagon, et qu'ils n'aient
jamais cédé à la tentation de poser devant
l'objectif d'un photographe. Sans doute,
le progrès industriel n'est pas une pana-
cée, et il n'est pas à désirer qu'il le soit.
Nous nous sentirions profondément hu-
miliés si le bonheur nous était distribué
mécaniquement comme l'eau ou le gaz,
à la seule condition de payer régulière-
ment notre abonnement; mais, sans être
une panacée, le progrès industriel fournit
à un nombre croissant de créatures hu-
maines les élémens d'un bien-être plus
complet, et c'est quelque chose si ce n'est
pas tout Qu'il contribue encore à propa-
ger les lumières, et même les bons senti-
mens parmi les hommes, cela ne sau-
rait guère être contesté. Sans la presse
mécanique, il ne pourrait pas être
question des publications à bon marché,
et les connaissances les plus élémentaires
demeureraient hors de la portée du grand
nombre. Sans tout cet ensemble de pro-
grès qui ont multiplié les relations inter-
nationales en nous intéressant à la pros-
périté de nos cliens du dehors, quel que
soit leur race ou leur couleur, ne conti-
nuerions-nous pas à considérer l'étranger
comme un ennemi? S'il est vrai que le
commerce ne suffit pas pour transformer
tous les peuples et tous les hommes en
frères si les amis de la paix se sont un
peu trop pressés en s'imaginant que le
mouvement croissant des importations et
des exportations, sans parler du transit,
allait emporter toutes les haines natio-
nales et les remplacer par une tendresse
mutuelle et perpétuelle, il n'en est pas
moins certain que la guerre est devenue
de moins en moins populaire parmi les
classes qui vivent de l'industrie et du
commerce. Le jour, malheureusement en-
core éloigné, où elles seront sérieusement
appelées & donner leur avis sur des entre-
prises dont elles supportent tous les frais,
les guerres deviendront plus rares. Il y
aura sans doute toujours desBuIgaresà dé-
livrer mais, dans l'ère de progrès où nous
sommes, on finira bien par découvrir
quelque moyen plus économique que
la guerre, et même plus efficace, de venir
en aide aux nations sœurs et de faire le
bonheur des peuples frères.
En attendant, il est bon que l'industrie
étale ses œuvres à tous les regards. Les
classes dirigeantes d'autrefois attestaient
leur puissance aux yeux de la foule en
accumulant les palais et les temples el-
les élevaient des pyramides colossales
pour y loger une seule de leurs momies.
L'industrie a mieux à faire qu'à loger
des momies elle travaille pour tout le
monde, et le plus humble ouvrier, en
entrant dans ses palais, se trouve chez
'lui. Il a contribué pour sa part & la
création des merveilles qui y sont entas-
sées, et qu'aucun privilège, aucune loi
divine ou humaine ne réserve plus à
l'usage exclusif d'une caste. Il peut, lui
aussi, aspirer aux jouissances qu'elles
procurent; il a travaillé pour lui-même en
travaillant pour les autres, et les fêtes
de l'industrie sont les siennes.
Ce que ces fêtes sont devenues depuis
le kangar de la cour du Louvre, nous
n'avons pas besoin de le rappeler. D'a-
bord, et pendant toute la période où le ré-
gime prohibitif est demeuré le maître,
les Expositions ont été exclusivement
nationales. En 1849, desespritstéméraires
avaient proposé d'admettre les produits
étrangers à l'Exposition de Paris; mais on
démontra aisément au ministre du com-
merce que cette proposition subversive
ne pouvait avoir été suggérée que par des
ennemis du travail national, etfil n'y fut
pas donné suite. L'Angleterre recueillit et
réalisa en 1851, on sait avec quel succès,
cette conception française; a dater de ce
moment, les Expositions, devenues uni-
verselles, ont acquis toute l'utilité et toute
l'importance qu'elles pouvaient avoir en
présentant dans leur enceinte un spécimen
de plus en plus complet de l'industrie et
de la civilisation des différentes parties de
notre globe. La plus brillante a été, sans
contredit, celle de 18~7; la statistique
comparée des Expositions nous montre
qu'elle occupe un point culminant qui n'a
plus été atteint dans les Expositions sui-
vantes de Vienne et de Philadelphie
NOMBRE NOMBRE NOMBRE
d(~.9 des (le
EXPO~ANS ViStTEUM JOURS
tlE,9 dCN (IB
EXPUSANS VISITEUBS JUUDS
Londres.1S51 13.91'! 6.039195 141
Paris. 18M 23954 S 162.330 20J
Londres. 1862 28.653 6211103 ni
Paris. 186'! 50.226 10.200.000 2)0
Vienne. 1873 42 884 7.2S468'! 186
Philadelphie 18M 9.8M6M 1S9
II ccnvient de remarquer que l'Exposi-
tion de Vienne a malheureusement été
visitée par un hôte qui n'avait pas été
convié à la fête le choléra; quant à
l'Exposition de Philadelphie, elle n'était
pas précisément à la portée des visiteurs
d'Europe. Elle a cependant presque atteint
lenombredesvisiteursdel867;ellel'amême
dépassé si l'on tient compte 'de sa moindre
durée en moyenne, elle a eu 61,938 vi-
siteurs par jour, tandis que l'Exposition
de 1867 n'en avait eu que 47,619, et elle
est arrivée un jour au chinre énorme de
274,913 visiteurs,'dépassant de plus de
100,000 le plus gros chiffre de 1867.
Il est permis d'espérer des & présent
que l'Exposit-ion universelle de 1878 dis-
tancera ses devancières par la beauté et
l'étendue de ses installations, aussi bien.
que par le nombre des exposans. Elle
occupera une superncie de 70 0/0 0
plus étendue que l'Exposition de 1867,
et cependant plusieurs nations expo-
santes se plaignent déjà d'être réduites à
la portion congrue. Si elle ne se déploie
point à l'aise dans un parc immease
comme celui de J~M'~MW~, elle aura
l'avantage de se trouver dans l'enceinte
d'une ville qui, sans la flatter, offre aux
étrangers des attractions plus variées
que Philadelphie, et même une physio-
nomie plus gaie. Autant qu'on en peut
juger aussi en jetant un coup d'œil sur
l'ensemble des constructions et des amé-
nagemens de la future Exposition, elle
joindra à un aspect monumental et pitto-
resque une distribution commode et
claire.
Sur la rive droite de la Seine et couron-
nant les hauteurs du Trocadéro, s'élève un
vaste palais composé d'une grande rotonde
centrale etdedeuxailescohcéntriques. La
rotonde sera consacrée àl'Exposition etaux
fêtes musicales, une innovation t Jusqu'à
présent, la musique n'avait guère été re-
présentée aux Expositions que par le ta-
potement effroyable et continu des pianos,
marié au mugissement des orgues bre-
vetés. A Philadelphie, on y avait joint les
roucoulemens d'une « Reine du chant ir-
landaise et on avait prié M. Offenbach
de venir initier le public américain aux
sublimités musicales de ~j&~e~Mac et
de ~6'~M~-Z~c~M.M. On essaiera de faire
autre chpse.dans la grande rotonde du Tro-
cadéro, et peut-être même delaire mieux.
Dans les deux ailes on logera une expo-
sition historique de l'art ancien. O.n se
propose d'y rassembler, avec un choix
des plus belles œuvres de la peinture
et de la sculpture, de grandes pièces
de mobilier du Moyen-Age, de la. Re-
naissance et des temps plus voisins de
nous, des armes, des étoffes et des tapis
de l'Orient, et même des instrumens
de musique. Au milieu de la terrasse en
pente on construit une cascade dont les
eaux bruyantes s'écouleront dans la Seine;
à gauche, unb&timent en style, maures-
que qui appartiendra, à l'Algérie & droite,
des pavillons de la Chine et du Japon,
bâtis et aménages par des architectes et
des décorateurs véritablement chinois et
japonais. On passera sur la rive gauche
par le pont d'Iéna, dont la largeur sera
doublée; on entrera dans une allée confor-
tablement flanquée de deux restauraus
et d'un débit de tabac, en laissant
d'un côté les expositions spéciales du
Creusot, du ministère des travaux pu-
blics, etc.; de l'autre, celle des produits
miniers de l'Espagne, de la Suède, et le
pavillon de la principauté de Monaco,
moins la roulette on traversera les fraî-
ches merveilles de l'horticulture, et l'on
aura devant soi le palais de l'Exposition
proprement dit, un immense rectangle en
fer et en verre avec un pavillon au milieu
de la façade et quatre autres pavillons aux
angles. Les galeries du côté gauche du
spectateur arrivant par le pont d'Iéna
seront occupées par' l'Exposition fran-
çaise les galeries du côté droit, coupées
en tranches inégales, donneront l'hospita-
lité aux Expositions étrangères, avec des;
annexes à l'extérieur du palais.'L'Ex-
position .de chaque pays se trouvera
ainsi concentrée sur le même point,
et elle aura. sa façade dans l'im-
mense jardin qui occupera l'intérieur
du rectangle. M. Georges Berger, l'aima-
ble et actif collaborateur de M. Krantz,
a eu l'heureuse inspiration de demander
aux différentes nations qui seront repré-
sentées à l'Exposition, et elles y seront
toutes, l'Allemagne seule exceptée,
de construire une façade typique en
style national ancien ou moderne et
cette idée d'artiste a été accueillie avec
empressement. Déjà la Suisse a presque
terminé la sienne et la Belgique a
poussé la conscience jusqu'à apporter les
pierres de ses fondations. Au milieu de
ce jardin intérieur, deux salles monu-
mentales abriterontl'Exposition des Beaux-
Arts. Deux b&timens de .modeste appa-
rence, nous dirons même trop modeste,
situés à l'extérieur du palais, au bout de
l'avenue Rapp, réuniront l'un les services
administratifs, l'autre les installations des
commissions étrangères et de la presse.
Celle-ci sera traitée selon ses mérites, et
nous croyons que l'administration tiendra
à honneur de faire dignement les choses.
Voilà pour le Champ-de-Mars; mais
l'Exposition débordera sur le quai
d'Orsay, qui sera rempli par l'Exposition
d'agriculture, et jusque sur l'esplanade
des Invalides, ~où séront exhibés pendant
quelques jours les animaux gras. Tout
cela est encore à l'état d'ébauche, rien
n'est terminé et ne le sera avant trois
mois; cependant le gros œuvre est,achevé,
on travaille à toufe vapeur, et l'on est en
avance. Ce que coûtera cet entassement
de merveilles, nous le dirons un autre jour.
Ce ne sera pas bien loin de 50 millions;
on n'évalue pas toutefois à plus de 11 ou
1 2 millions le solde à la charge du Trésor.
Mieux vaudrait assurément que les Ex-
positions couvrissent tous leurs frais et
réalisassent même un bénéfice mais
ces 11 ou 12 millions, mettons-en 15, ne
seront pas de l'argent perdu pour Paris
et la France. L'année 1878 promet, grâce
au ciel, de faire oublier sa devancière. La
paix est en train de se conclure en Orient,
la France s'est sauvée de ses sauveurs, la
crise américaine s'apaise, partout les
nuages roses remplacent les points noirs;
c'est au milieu de la détente générale des
esprits et, on peut l'espérer aussi, de la
reprise des affaires, car les biens comme
les maux vont en troupes, que s'ouvrira
l'Exposition universelle de 1878.
G. DE MOLJNAJRI.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
Nous continuons le fastidieux travail de
la vérification des pouvoirs. La Chambre a
prononcé jusqu'ici 4)4 validations; elle a.
ajourné 6 députés; elle en a invalidé 8. Il
reste 10S rapports à examiner.
)) Le rapport de l'élection de M. de Septen-
ville dans la 2° circonscription d'Amiens
n'avait pas été, le 18 décembre dernier, très j ¡
bien écouté, ou, si l'on veut, très bien en- 1
tendu par la Chambre, qui aUait alors se sé- t
parer d'une minute à l'autre mais on en avait
appris assez pour ne pas ignorer qu'aucune 1
révocation, qu'aucune suspension n'avait été c
prononcée par l'administration durant la pé- c
riode électorale que l'élection n'était blà- L
mable qu'à titre général, comme toutes celles 1
des candidats of&ciets soutenus par des 8
affiches blanches; que la majorité avait
été de 3,600 voix, et que le 10° bureau
à l'unanimité proposait la validation. M. Go- s
blet demandait bien un ajournement provi- s
soire mais il est p!us que probable que a
M. de Septenville eût 6'é validé séance te- e
nante s'il n'avait pas p)is la paro'o pour at- z
taquer personnellement M. Goblet, etrécl&mé a
sa validation immédiate du. ton le plus maus- i
sade.
a M. Goblet est remonte & la tribune au- r
jourd'hui et a développé Mn discours du
<8 décembre pour compléter le rapport qu'il
trouve beaucoup trop succinct pour mettre (
en lumière des faits de pression administrative
qu'on a négligé de signaler, et pour obtenir (
que, môme en validant, l'élu de la 2" circon-
scription d'Amiens. I.), Chambre les Marne
en face du pays. M. de Septenville ayant,
cette fois, gardé le silence, la validation a été
prononcée aisément mais en môme temps
M. Goblet aiaitdecidorquelcs faits qu'il a dé-
noncés seront renvoyés à l'examen de la.
commission d'enquête.
)) Le vote en première lecture du projet de
loi portant approbation d'usé convention
postaie entre la Franco et la Suède pour l'é-
change des mandats de poste a donné lieu
ensuite à quelques observations de M. Lacas-
cade sur !m mandats coloniaux, qui ne jouis-
sent pas des mêmes avantages que ceux
de la métropole. La raison en est fort
simple, a répondu M. Léon Say. Les ques-
tions de change compliquent celle de l'émis-
sion et du paiement de ces mandats, émis
dans une circulation d'argent et le plus sou-.
vent payables dans une circulation d'or
Néanmoins, la difficulté sera prochainement
surmontée, et c'est sur le taux de 1 0/0, très
probablement, que les mandats circuleront.
La Conférence postale internationale qui va.
se réunir à Paris doit donner leur solution
aux derniers problèmes à résoudre.
a Cette convention votée en matière d'in-
termède, les rapports d'électioES ont repris
leur cours. On sait que ceux qui proposent
des invalidations ne sont pas discutés le
jour même de la lecture, et comme la Cham-
bre, à la seule vue du rapporteur, devine de
quelle élection il s'agit, elle n'écoute guère
les longs rapports redoutables que le .To~N~
o/~CMj lui fait bien mieux connaître. Vendredi
aura lieu la discussion de l'élection de la.
2" en-conscription d'AbbeviIle, où M. Briet de
Rainvillers ne l'a emporté que d'un assez
petit nombre de voix sur M. do Douville-
Maillefeu, et celle aussi de l'élection de Ville-
francho-de-La.uraguais (Haute-Garonne) où
M. Lamothe n'abattu M. Cazc qu'avec une
majorité plus faible encore.
"Total pour la journée trois admissions
et deux propositions d'invalidation. ? »
Les députés de la Savoie viennent d'adres-
ser à l'ambassadeur du roi d'Italie près la
république française la lettre suivante
« Monsieur l'ambassadeur, le département de
la Savoie a été profondement afTectëpar~morî
de S. M. Victor-Emmanuel. Nous, ses représen-
tans.nous venons vous prier, monsieur !emu5-
stre, ~L~ notre interprète aupSs
de S. M. Humbert I~pour lui témoigner la part
bien vive que nous prenons à sa douleur, ~ceue
de sa famille et à éprouvée par l'Italie
entière.
x. Nous sommes Français, mais nous conser-
vons le cutte du souvenir, et nous ne pouvons
oublier que la Savoie est le berceau de la d~
tie qui a fait l'Italie une, indépendant ~n~
_.) Veuillez agréer, monsieur~ ministre, l'assu-
rance de notre haute considération
~M PAMENT, BLANC, MAYET, BEL et HOMEUR,
? D~~ ~co~. ? u
Une Adresse identique a été envoyée par
députés de la Haute-Sa-
voie, MM. Chaumontel, Chardon, Philippe,
Dupont, Ducroz et Folliet. "npp~
Par suite des nominations de M. Bardoux
aux fonctions de ministre de l'instruction
publique et des cultes, deMM.Cochery et
Cyprien Girerd aux fonctions de sous-secré-
tan-es d'Etat, lesquels faisaient partie de la
commission du budget, trois anciens bureaux
étaient convoqués aujourd'hui pour nommer
trois membres de la commission de nuances
Les nouveaux commissaires élus sont MM An-
tonin Proust, Rouvier et Eugène Lamy.
Trois anciens bureaux avaient à nommer
également des commissaires pour remplacer
comme membres de la commission d'enquête
sur les élections du 14 octobre MM. Savarv
sec'i~s"d'~ Périer, ~I~~ sous-
secrétaires d'Etat.
Les nouveaux commissaires élus sont
MM. Germain Casse, Laussedat et Boissy
d'Anglas.
Le ministre des travaux publics, M. de
Freycinet, doit déposer dans une prochaine
séance un important projet de loi sur la na-
vigation entre Paris et Rouen.
Ce projet a pour objet d'assurer dans le lit
de la Seine une profondeur normale de 3 mè-
tres au moins, afin de permettre auxbâtimens
dun fort tonnage de pouvoir arriver jusqu'à
Pans.
L'honorable ministre des travaux publics
se préoccupe en outre d'assurer le bénénce
de cette navigation dans le bassin supérieur
du Qeuye. Il prépare dans ce but un second
projet de loi.
La sous-commission des finances de la
commission du budget s'est réunie ce matin
au Paiais-Bourbon.
M. Cochery, qui avant d'occuper le poste
de sous-secrétaire d'Etat était rapporteur cé-
ncral de la commission, a communiqué à la.
sous-commission des renseignemens détail-
~s au sujet du règlement déHnitifdu budget
de 48ï8,
Dinérentes questions se rattachant à des
dégrèvemens d'impôts, notamment en ce qui
concerne ceux qui pèsent sur les savons sur
la petite vitesse et les patentes, ont été discu-
tées.
La sous-commission. en principe s'est
montrée favorable à un dégrevementde'6 mil-
lions sur les savons à partir du 1°'' avril et à
une réduction de 22 millions sur la petite vi-
tesse à. partir du l"juillet prochain
A propos du dégrèvement de l'impôt sur
les patentes, la sous-commis&ion des Snan-
ces a reconnu qu'il fallait en ajourner la. dis-
cussion jusqu'à ce que la commission parle-
mentaire spéciale, chargée d'étudier le projet
particulier relatif aux patentes, ait term&6
son examen.
Le ministre des travaux publics va adres"
ser au Président de la république un rapport
sur l'organisation de commissions régionales
destinées à rechercher et à classer les canaux
et les ports à construire ou à terminer, de ma-
nière à faire marcher ce travail parallèlement
avec l'exécution des voies ferrées.
La somme nécessaire à l'achèvement de
notre réseau de canaux et de nos ports est
évaluée approximativement à 1 milliard par
M le ministre des travaux publics.
La commission parlementaire qui s'occupe
de la vente et du colportage des journaux de-
vait entendre cette après-midi M. le ministre
de l'intérieur.
.-Juàw
MMiSjmm
i8~.
'r 03! S'AB'OKNE
enBel~ique,enItaHf
en Chine et au Japon
fui moyen d'une valeur payable à Paris ou d«
jmaadats-poste, soit internationaux, soit françaio
en Allemagne, en Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs 4e postes;
et dans tous hss autres pays,
pM' rcnYoi d'une valeuj payable & P&ria.
Les annonces sont remues
C~MBSaï.B'tH!Mhey,t~fRteetC',
S.pIacedolaBou.rse,
eMtsdoivent toujours être agréées par ta réd&cHom.
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r~Lii ~J!J Ro Bli Li i i imAinM
i' "w .f. 'j&~
PARIS
LUNDI M JANVIER
Les scrutins de ballottage pour les élec-
tions municipales ont eu lieu hier et ont
confirmé le succès des républicains. Pour
ne parler que des élections de Paris, le
scrutin s'est ouvert dans trois quartiers
le quartier des Champs-Elysées et le
quartier de l'Europe dans le 8° arrondis-
sement, le quartier de la Chaussée-d'An-
iin dans le 9'. Dans le quartier des Champs-
Elysées, les trois candidats en présence,
MM. Brelay, Potier et Martin, se sont sui-
vis de fort près; mais M. Brelay, répu-
blicain, l'a emporté de quelques voix et a
été élu. Il en a été de même dans le
quartier de l'Europe, où la différence
entre MM~ Goudchaux et Riant n'a été
que de 17 voix M. Goudchaux, républi-
cain, a été élu. Dans le quartier de la
Chaussée-d'Antin, MM. Va-uzy et 'Vio!e~
avaient eu, au premier tour, un nom-
bre de voix à peu près égal M. Violet
s'est retiré, et, dès -lors, le succès de
M. Vauzy était probable. M. Delà–
courtie, ancien président de la cham-
bre des avoués au tribunal, ancien
adjoint à la mairie du 9" arrondissement,
a affronté la lutte républicain lui-même,
i) ne risquait pas de diviser au profit d'un
réactionnaire les voix du parti. Nous au-
rions désiré son succès mais sa candida-
ture s'est peut-être produite trop tard, et
au moment où le désistement de M. Vio-
let assurait toutes les chances a M. Vauzy.
Celui-ci a été élu, et M. Delacourtie n'a
eu qu'une très honorable minorité. De
toutes manières, la journée d'hier a été,
à Paris, une nouvelle victoire républi-
caine. Dans la province, presque partout,
les résultats du scrutin ont été ce que
nous avions désiré, et l'on peut considérer
aujourd'hui comme certain que, si le
parti républicain continue à montrer la
même sagesse et la même modération, le
renouvellement par tiers du Sénat se fera
l'année prochaine à son avantage.
Les nouvelles d'Orient confirment les
prévisions que nous avons exprimées.
Les Russes, il faut leur rendre cette
Justice, montrent une habileté, une
finesse et en même temps une réso-
lution qu'on ne saurait trop admirer,
et ils ont & un degré élevé l'art de faire
perdre du temps aux autres pendant
qu'ils en usent avec une dextérité re-
marquable. Reprenons les choses où nous
les avons laissées. Le grand-duc Nicolas a
répondu aux délégués turcs qui venaient
lui demander les conditions de l'armistice
qu'il fallait convenir d'abord ou en même
temps des conditions de la paix. Pendant
que lord Loftus, à Saint-Pétersbourg, fai-
sait à ce sujet des observations platoni-
ques, la Porte a dû naturellement deman-
der les conditions de la Russie pour les
préliminaires de paix. La réponse ne s'est
pas fait. beaucoup attendre, mais elle ne
s'explique pas sur les conditions elles-
mêmes la Russie s'est bornée a informer
la Porte qu'elle pouvait envoyer deux
délégués à Kesanlyk, ce que celle-ci
s'est empressée de faire. On voit, dans
ce fait nouveau, la persistance et la
prudence avec lesquelles la Russie
évite tout ce qui pourrait ouvrir la
porte à des négociations plus générales.
Répondre directement au gouvernement
turc aurait été s'exposer à ce que les con-
ditions de paix ne tombassent trop vite
sous les yeux et sous le jugement des
puissances européennes, et de l'Angleterre
en particulier. Ce n'est donc pas àConstan-
tinople que la réponse sera donnée, mais
à Kesanlyk, où les Tares ont été invités à
venir la chercher. Deux dépêches écrites
hier de Constantinople montrent avec
quelle rapidité la Porte a pris son parti.
Là première a été écrite a cinq heures
quarante-cinq minutes, elle annonce la
résolution de la. Russie.; la seconde à sept
heures, elle annonce celle de la Porte.
Deux délégués se sont rendus à l'étaT-
major russe, et ces délégués sont Réouf
Pacha et Server Pacha, II n'est plus ques-
tion de Mehemed-Ali; pourquoi? nous
l'ignorons. A la distance où nous som-
mes, il est impossible de suivre ou de
renouer le fil de toutes les intrigues qui
s'embrouillent les unes lea autres a Con-
stantinople. Le choix des deux délégués
turcs a pouttant une sigtiiGcation très
nette, qui vient beaucoup plus de leur si-
tuai.ion ofûciclle que de leur caractère
personne!. RéoufPachjt, ministre de la
guerre, est évidemment charge des négo-
ciations pour l'armistice, question toute
militaire et Server Pacha, ministre des
aiïaires étrangères, des préliminaires de
paix, question diplomatique. Les Russes
dicteront a la fois l'armistice et les préli-
ïninaires de paix, et l'on comprend sans
peine que,dans les circonstances présentes,
jes ministres turcs ne peuvent user que très
modérément do leur libre arbitre à l'é-
gard de ces conditions. C'est a prendre ou
a laisser dira la Russie. Mais les délègues
turcs peuvent-ils repousser les conditions
russes ou seulement les discuter? Dans
un cas comme dans l'autre, les Russes
proHtel'ont, soit du refus, soit du délai mis
a.l'
!-ô!crait. 11 est donc clair que les
t~h~acs accepteront tout, crainte
de pire, et demain, ce soir peut-
être, la Russie pourra, communiquer
à l'Europe les préliminaires d'une paix
directe et séparée à conclure, et déjà
presque conclue avec l'empire ottoman.
Les préliminaires de médiation modeste-
ment élaborés par l'Angleterre feront, dans
l'histoire, l'enet d'un accompagnement à
contre-temps, en retard de plusieurs mesu-
res, qui n'auront point empêché le déve-
loppement de l'air principal, de la mélodie
moscovite. Il faut s'incliner devant la di-
plomatie russe, elle est couronnée de suc-
cès. II ne nous reste plus qu'à rappeler
les promesses du ./oM?'~J ~e ~M~-P~-
~~M~y « La Russie, disait-il, commu-
niquera a l'Europe les arrangemcns con-
clus avec la Turquie qui seraient, contrai-
res au traité de Paris, et l'Europe aura le
droit de faire connaître ses appréciations
touchant les conditions de paix adop-
tées par les puissances belligérantes. »
BOURSE DIE PAMS
CïStare le 12 le 14 BhMM«e. Batooe.
a e/
Comptant. 73 30 M S 23
Fin cour. 73 30 72 92 1~2 37 1/2
4t < O/W
Comptante 104
tt e/e
Comptant 1M 7 1.2 t9S 8S 22 1/2
Fin cour. 109 212 108 80 22 1/2
PETITS BOURSE DU SOIR.
Emprunt S 0/0. 108 fr. 90, 88 3/4, 109 0 1/4.
S 0/0 turc. 9 fr. Se.
Italien 71 fr. ~5, 72 fr. 7 1/2.
Egyptiennes 6 0/0.. lS8fr.l21/2..
Extér" espagnole.. 12 9/32.
Florins (or). 64 1/4, S/le.
Russe. 79 1/2, 5/8.
Un de nos correspondans nous adresse le
télégramme suivant
« Berlin, le 14 janvier.
On apprend que la flotte anglaise de la
Méditerranée exécute des mouvemens de con-
centration mais il se peut que les démons-
trations éventuelles de l'Angleterre soient
maintenant trop tardives pour produire tout
leur effet.
TMMgrnpMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas,)
Constantinople, le 13 janvier, 5 h.
5 m. soir.
La réponse de la Russie n'indique aucune base
de paix. Elle invite seulement ia Turquie & envoyer
des délégués pour traiter des préliminaires de
paix.
Constantinople, le 13 janvier, 7 h.
La réponse de la Russie demande à la Porte
d'envoyer deux délégués a Kesantyk, ou vient
d'être transféré le quartier général russe, avec
des pouvoirs pour traiter des préliminaires de la
paix en même temps que de l'armistice.
Réouf Pacha et Server Pacha, désignés comme
plénipotentiaires, sont partis ce son* pour Ke-
sanlyk.
Londres, le n janvier.
Le Daily M~~A publie une dépêche de
Vienne d'après iaquolte le cabinet anglais aurait
demandé au prince Gortohakou, avec une insis-
tance nouvelle, de définir les intentions de ta
Russie relativement & Constantinople et aux
Dardanelles.
Le S~Mt~OM'~ reçoit un télégramme de Constan-
tinople (voie de Syra) disant que le prince de
Reuss, ambassadeur d Allemagne, et îo comte
Corti, ministre plénipotentiaire d'Italie, auraient
informé la Porte que, si elle permettait & la Hotte
anglaise de venir a Constantinopie, l'Ailemagpe
et l'Italie demanderaient l'autorisation de faire
passer les Dardanelles à leur .flotte.
Un télégramme d'Athènes, adressé au ?'Mt:M,
considère comme possible que la crise ministé-
rielle se termine par l'arrivée au pouvoir d'un
ministère favorable à la guerre.
Londres, le H janvier.
Le Times publie une dépêche de Bucharest di-
sant
« On croit généralement que l'armistice ne
sera pas conclu, les conditions de la Russie étant
trop onéreuses.
Les officiers russes désirent la continuation
de la guerre. a
'Vienne, le 14 janvier.
Le cabinet de Vienne accordera ses conseils a
la Turquie si celle-ci adresse aux puissances un
dernier appel relatif aux conditions de paix de-
mandées par les Russes, et dont on attend la
communication de Constantinople.
On considère ici la conclusion définitive de la
paix comme impossible sans que les puissances
soient entendues.
Constantinople, le t4 janvier.
Par suite d'un déraiiiemsnt sur la ligne de
Constantinopto a. Andrinople, tous les trams ont
été arrêtés, de sorte que Sorvcr Pacha et Namyk
Pacha ne sont pas encore partis.
On espère que la voie sera rétablis aujourd'hui,
et quêtes ministres pourront partir aussitôt pour
Kes&ntyk.
Rome, le H janvier, 4 h. 40 m.
La nouvelle donnée par un .journal angiais, et
d'après iaqueUe le prince de Reuss et le comte
Corti auraient déclaré à la Porte que, si la Cotte
anglaise était autorisée à aUer à Constantinopie,
l'Auemagno et i'Itaiie feraient passer tes Darda-
nelles & leur Hotte, est dénuée de tout fondement.
Pesth, le u janvier.
D'après des avis de Londres, le chiffre des cré-
dits que ic gouvernement angiais se proposerait
de demander au Parlement s'élèverait a 250 mil-
lions de francs.
Le gouvernement austro-hongrois a reçu une
Note de la Porto qui proteste contre l'entrée de
nouveaux réfugiés armés en Bosnie.
Malte, le 13 janvier.
Le vice-amirai Hornby est parti pour le Le-
vant.
Les navires de guerre .Re/M'~A, .D~iM~'OK,
~e~M et ~~SK~ font leurs préparatifs pour
le suivre.
Le transport ./
~A~M, venant d'Angleterre, ayant à bord 1,142
hommes.
hommes. Constantinople, le 14 janvier.
On évalue à 70 ou 89.000 homme d'infanterie et
à K',090 cavaliers l'ensemMo des forces russes
qui opèrent actuellement au sud des Dalkans.
Le ~2, les Russes ont occupé Tchirpan, à peu
de distance de la voie ferrée qui reiie Phiiippo-
poli à Andrinopie, dans le but de couper les dé-
tachemens turcs qui sont encore a Philippo-
poti et à Tatar-BMardiik.
L'évacuation de Phiiippopoti a commencé hier.
On a ordonné aussi d'évacuer par précaution
tous les hôpitaux d'Andrinopie.
Les Turcs ont détruit tous les ponta du che-
min de fer entre Yeni-Sagra et Hermanby, où'se
trouve le point de jonction de )a ligne de Phitip-
ipopoli et de ceUe d Yamboti.
Les fuyards continuent d'arriver c:i masse.
La consternation est générale.
Constantinople, ]e <3 janvier.
Un télégramme de Philippopoli, en date d'hier,
coniirme que les Turcs ont incendié Tatar-Bazar-
djik en se retirant.
Un second télégramme, également de Philip-
popoli. annonce que les Russes sont entrés hier
matin a Yeni-Sagra. Les troupes turques bat-
taient' en retraite. Avant de quitter cette ville,
elles l'avaient brûlée, ainsi que les ponts.
Une grande panique règne à Philippopoli.
Semlin, le 14 janvier.
Kurohoum!ie, évacué hier par les Turcs, a été
occupé aujourd'hui par les Serhes.
Vranja a été occupé par un détachement du
corps de Schumadja.
Lcschjanin marche sur Pristina.
J–E2s:positio]~ ~universelle
tie l~T?~
C'est en t798 que la première Exposi-
tion de l'industrie a été offerte à la cu-
riosité des Parisiens. Une baraque instal-
lée dans la cour du Louvre, et à peine~
remplie d'articles dont la nomenclature'
tenait dans un catalogue de vingt-quatre
pages, vingt médailles d'argent et une seule
médaille d'or promise au manufacturier
~M~ aurait porté le eo«~ ~M /MM~e a
~'Mt~M~'M CM~Me, voilà le commence-
ment modeste d'une institution qui a pris
aujourd'hui des proportions si colossales.
Entre la barque des temps préhistoriques
creusée-dans un tronc d'arbre, qui se voit
au musée de Saint-Germain, et un de nos
gigantesques steamers transatlantiques, la
distance n'est pas plus grande. Seulement,
il a fallu des milliers d'années et peut-
être de siècles pour mettre F~'eM'c ou
le C
ans pour faire sortir de la cabane de la
cour du Louvre les deux immenses palais
escortés de quelques centaines d'annexés,
pavillons, chalets, serres, cascades, parcs
qui s'improvisent en ce moment des hau-
teurs du Trocadéro à l'Ecole-Militaire
et jusqu'aux Invalides. C'est que, dans
ce court espace de quatre-vingts ans,
il s'est produit des changemens qui au-
raient suffi autretois à l'activité de bien
des siècles. En dépit des philosophes,
qui considéraient la science uniquement
comme un luxe de l'esprit, on l'a em-
ployée à pourvoir aux. nécessités du
corps. Malgré les protestations de ces
partisans de la science pour la science,
qui gémissaient de la voir s'abaisser jus-
qu'à être utile, on l'a appliquée à l'indus-
trie, et chacun sait quelle merveilleuse
végétation d'inventions de .tous genres est
sortie de cette association féconde le
matériel de la civilisation en a été renou-
velé. On prétend, à la vérité, que le
monde n'en est devenu ni plus heureux
ni meilleur; il faut convenir cependant
que, dans la saison où nous sommes~ un
chaud vêtement de laine ou de soie rem-
place sans désavantage la feuille de vigne
de nos premiers parens ou la peau de bête
non tannée dont nos ancêtres des deux
sexes étaient obligés de se contenter
avant l'invention du tissage de la toile,
de la flanelle et du velours. Il faut con-
venir aussi que nous sommes plus agréa-
blement et plus confortablement logés
que les Hottentots, les Esquimaux ou les
Lapons. Quant à la nourriture, les visi-
teurs de l'annexe qui sera consacrée
aux animaux gras sur l'esplanade des
.Invalides seront d'avis certainement que
l'élève du bétail amélioré fournit une ali-
mentation plus substantielle, plus saine et
plus assurée que la recherche des ra-
cines, la cueillette des fruits, ou même la
chasse a l'homme non amélioré. Nous
nous permettons encore de douter que
les adversaires les plus radicaux de l'in-
dustrialisme aiment mieux aller à pied
que de monter en wagon, et qu'ils n'aient
jamais cédé à la tentation de poser devant
l'objectif d'un photographe. Sans doute,
le progrès industriel n'est pas une pana-
cée, et il n'est pas à désirer qu'il le soit.
Nous nous sentirions profondément hu-
miliés si le bonheur nous était distribué
mécaniquement comme l'eau ou le gaz,
à la seule condition de payer régulière-
ment notre abonnement; mais, sans être
une panacée, le progrès industriel fournit
à un nombre croissant de créatures hu-
maines les élémens d'un bien-être plus
complet, et c'est quelque chose si ce n'est
pas tout Qu'il contribue encore à propa-
ger les lumières, et même les bons senti-
mens parmi les hommes, cela ne sau-
rait guère être contesté. Sans la presse
mécanique, il ne pourrait pas être
question des publications à bon marché,
et les connaissances les plus élémentaires
demeureraient hors de la portée du grand
nombre. Sans tout cet ensemble de pro-
grès qui ont multiplié les relations inter-
nationales en nous intéressant à la pros-
périté de nos cliens du dehors, quel que
soit leur race ou leur couleur, ne conti-
nuerions-nous pas à considérer l'étranger
comme un ennemi? S'il est vrai que le
commerce ne suffit pas pour transformer
tous les peuples et tous les hommes en
frères si les amis de la paix se sont un
peu trop pressés en s'imaginant que le
mouvement croissant des importations et
des exportations, sans parler du transit,
allait emporter toutes les haines natio-
nales et les remplacer par une tendresse
mutuelle et perpétuelle, il n'en est pas
moins certain que la guerre est devenue
de moins en moins populaire parmi les
classes qui vivent de l'industrie et du
commerce. Le jour, malheureusement en-
core éloigné, où elles seront sérieusement
appelées & donner leur avis sur des entre-
prises dont elles supportent tous les frais,
les guerres deviendront plus rares. Il y
aura sans doute toujours desBuIgaresà dé-
livrer mais, dans l'ère de progrès où nous
sommes, on finira bien par découvrir
quelque moyen plus économique que
la guerre, et même plus efficace, de venir
en aide aux nations sœurs et de faire le
bonheur des peuples frères.
En attendant, il est bon que l'industrie
étale ses œuvres à tous les regards. Les
classes dirigeantes d'autrefois attestaient
leur puissance aux yeux de la foule en
accumulant les palais et les temples el-
les élevaient des pyramides colossales
pour y loger une seule de leurs momies.
L'industrie a mieux à faire qu'à loger
des momies elle travaille pour tout le
monde, et le plus humble ouvrier, en
entrant dans ses palais, se trouve chez
'lui. Il a contribué pour sa part & la
création des merveilles qui y sont entas-
sées, et qu'aucun privilège, aucune loi
divine ou humaine ne réserve plus à
l'usage exclusif d'une caste. Il peut, lui
aussi, aspirer aux jouissances qu'elles
procurent; il a travaillé pour lui-même en
travaillant pour les autres, et les fêtes
de l'industrie sont les siennes.
Ce que ces fêtes sont devenues depuis
le kangar de la cour du Louvre, nous
n'avons pas besoin de le rappeler. D'a-
bord, et pendant toute la période où le ré-
gime prohibitif est demeuré le maître,
les Expositions ont été exclusivement
nationales. En 1849, desespritstéméraires
avaient proposé d'admettre les produits
étrangers à l'Exposition de Paris; mais on
démontra aisément au ministre du com-
merce que cette proposition subversive
ne pouvait avoir été suggérée que par des
ennemis du travail national, etfil n'y fut
pas donné suite. L'Angleterre recueillit et
réalisa en 1851, on sait avec quel succès,
cette conception française; a dater de ce
moment, les Expositions, devenues uni-
verselles, ont acquis toute l'utilité et toute
l'importance qu'elles pouvaient avoir en
présentant dans leur enceinte un spécimen
de plus en plus complet de l'industrie et
de la civilisation des différentes parties de
notre globe. La plus brillante a été, sans
contredit, celle de 18~7; la statistique
comparée des Expositions nous montre
qu'elle occupe un point culminant qui n'a
plus été atteint dans les Expositions sui-
vantes de Vienne et de Philadelphie
NOMBRE NOMBRE NOMBRE
d(~.9 des (le
EXPO~ANS ViStTEUM JOURS
tlE,9 dCN (IB
EXPUSANS VISITEUBS JUUDS
Londres.1S51 13.91'! 6.039195 141
Paris. 18M 23954 S 162.330 20J
Londres. 1862 28.653 6211103 ni
Paris. 186'! 50.226 10.200.000 2)0
Vienne. 1873 42 884 7.2S468'! 186
Philadelphie 18M 9.8M6M 1S9
II ccnvient de remarquer que l'Exposi-
tion de Vienne a malheureusement été
visitée par un hôte qui n'avait pas été
convié à la fête le choléra; quant à
l'Exposition de Philadelphie, elle n'était
pas précisément à la portée des visiteurs
d'Europe. Elle a cependant presque atteint
lenombredesvisiteursdel867;ellel'amême
dépassé si l'on tient compte 'de sa moindre
durée en moyenne, elle a eu 61,938 vi-
siteurs par jour, tandis que l'Exposition
de 1867 n'en avait eu que 47,619, et elle
est arrivée un jour au chinre énorme de
274,913 visiteurs,'dépassant de plus de
100,000 le plus gros chiffre de 1867.
Il est permis d'espérer des & présent
que l'Exposit-ion universelle de 1878 dis-
tancera ses devancières par la beauté et
l'étendue de ses installations, aussi bien.
que par le nombre des exposans. Elle
occupera une superncie de 70 0/0 0
plus étendue que l'Exposition de 1867,
et cependant plusieurs nations expo-
santes se plaignent déjà d'être réduites à
la portion congrue. Si elle ne se déploie
point à l'aise dans un parc immease
comme celui de J~M'~MW~, elle aura
l'avantage de se trouver dans l'enceinte
d'une ville qui, sans la flatter, offre aux
étrangers des attractions plus variées
que Philadelphie, et même une physio-
nomie plus gaie. Autant qu'on en peut
juger aussi en jetant un coup d'œil sur
l'ensemble des constructions et des amé-
nagemens de la future Exposition, elle
joindra à un aspect monumental et pitto-
resque une distribution commode et
claire.
Sur la rive droite de la Seine et couron-
nant les hauteurs du Trocadéro, s'élève un
vaste palais composé d'une grande rotonde
centrale etdedeuxailescohcéntriques. La
rotonde sera consacrée àl'Exposition etaux
fêtes musicales, une innovation t Jusqu'à
présent, la musique n'avait guère été re-
présentée aux Expositions que par le ta-
potement effroyable et continu des pianos,
marié au mugissement des orgues bre-
vetés. A Philadelphie, on y avait joint les
roucoulemens d'une « Reine du chant ir-
landaise et on avait prié M. Offenbach
de venir initier le public américain aux
sublimités musicales de ~j&~e~Mac et
de ~6'~M~-Z~c~M.M. On essaiera de faire
autre chpse.dans la grande rotonde du Tro-
cadéro, et peut-être même delaire mieux.
Dans les deux ailes on logera une expo-
sition historique de l'art ancien. O.n se
propose d'y rassembler, avec un choix
des plus belles œuvres de la peinture
et de la sculpture, de grandes pièces
de mobilier du Moyen-Age, de la. Re-
naissance et des temps plus voisins de
nous, des armes, des étoffes et des tapis
de l'Orient, et même des instrumens
de musique. Au milieu de la terrasse en
pente on construit une cascade dont les
eaux bruyantes s'écouleront dans la Seine;
à gauche, unb&timent en style, maures-
que qui appartiendra, à l'Algérie & droite,
des pavillons de la Chine et du Japon,
bâtis et aménages par des architectes et
des décorateurs véritablement chinois et
japonais. On passera sur la rive gauche
par le pont d'Iéna, dont la largeur sera
doublée; on entrera dans une allée confor-
tablement flanquée de deux restauraus
et d'un débit de tabac, en laissant
d'un côté les expositions spéciales du
Creusot, du ministère des travaux pu-
blics, etc.; de l'autre, celle des produits
miniers de l'Espagne, de la Suède, et le
pavillon de la principauté de Monaco,
moins la roulette on traversera les fraî-
ches merveilles de l'horticulture, et l'on
aura devant soi le palais de l'Exposition
proprement dit, un immense rectangle en
fer et en verre avec un pavillon au milieu
de la façade et quatre autres pavillons aux
angles. Les galeries du côté gauche du
spectateur arrivant par le pont d'Iéna
seront occupées par' l'Exposition fran-
çaise les galeries du côté droit, coupées
en tranches inégales, donneront l'hospita-
lité aux Expositions étrangères, avec des;
annexes à l'extérieur du palais.'L'Ex-
position .de chaque pays se trouvera
ainsi concentrée sur le même point,
et elle aura. sa façade dans l'im-
mense jardin qui occupera l'intérieur
du rectangle. M. Georges Berger, l'aima-
ble et actif collaborateur de M. Krantz,
a eu l'heureuse inspiration de demander
aux différentes nations qui seront repré-
sentées à l'Exposition, et elles y seront
toutes, l'Allemagne seule exceptée,
de construire une façade typique en
style national ancien ou moderne et
cette idée d'artiste a été accueillie avec
empressement. Déjà la Suisse a presque
terminé la sienne et la Belgique a
poussé la conscience jusqu'à apporter les
pierres de ses fondations. Au milieu de
ce jardin intérieur, deux salles monu-
mentales abriterontl'Exposition des Beaux-
Arts. Deux b&timens de .modeste appa-
rence, nous dirons même trop modeste,
situés à l'extérieur du palais, au bout de
l'avenue Rapp, réuniront l'un les services
administratifs, l'autre les installations des
commissions étrangères et de la presse.
Celle-ci sera traitée selon ses mérites, et
nous croyons que l'administration tiendra
à honneur de faire dignement les choses.
Voilà pour le Champ-de-Mars; mais
l'Exposition débordera sur le quai
d'Orsay, qui sera rempli par l'Exposition
d'agriculture, et jusque sur l'esplanade
des Invalides, ~où séront exhibés pendant
quelques jours les animaux gras. Tout
cela est encore à l'état d'ébauche, rien
n'est terminé et ne le sera avant trois
mois; cependant le gros œuvre est,achevé,
on travaille à toufe vapeur, et l'on est en
avance. Ce que coûtera cet entassement
de merveilles, nous le dirons un autre jour.
Ce ne sera pas bien loin de 50 millions;
on n'évalue pas toutefois à plus de 11 ou
1 2 millions le solde à la charge du Trésor.
Mieux vaudrait assurément que les Ex-
positions couvrissent tous leurs frais et
réalisassent même un bénéfice mais
ces 11 ou 12 millions, mettons-en 15, ne
seront pas de l'argent perdu pour Paris
et la France. L'année 1878 promet, grâce
au ciel, de faire oublier sa devancière. La
paix est en train de se conclure en Orient,
la France s'est sauvée de ses sauveurs, la
crise américaine s'apaise, partout les
nuages roses remplacent les points noirs;
c'est au milieu de la détente générale des
esprits et, on peut l'espérer aussi, de la
reprise des affaires, car les biens comme
les maux vont en troupes, que s'ouvrira
l'Exposition universelle de 1878.
G. DE MOLJNAJRI.
On nous écrit de Versailles (Chambre
des Députés)
Nous continuons le fastidieux travail de
la vérification des pouvoirs. La Chambre a
prononcé jusqu'ici 4)4 validations; elle a.
ajourné 6 députés; elle en a invalidé 8. Il
reste 10S rapports à examiner.
)) Le rapport de l'élection de M. de Septen-
ville dans la 2° circonscription d'Amiens
n'avait pas été, le 18 décembre dernier, très j ¡
bien écouté, ou, si l'on veut, très bien en- 1
tendu par la Chambre, qui aUait alors se sé- t
parer d'une minute à l'autre mais on en avait
appris assez pour ne pas ignorer qu'aucune 1
révocation, qu'aucune suspension n'avait été c
prononcée par l'administration durant la pé- c
riode électorale que l'élection n'était blà- L
mable qu'à titre général, comme toutes celles 1
des candidats of&ciets soutenus par des 8
affiches blanches; que la majorité avait
été de 3,600 voix, et que le 10° bureau
à l'unanimité proposait la validation. M. Go- s
blet demandait bien un ajournement provi- s
soire mais il est p!us que probable que a
M. de Septenville eût 6'é validé séance te- e
nante s'il n'avait pas p)is la paro'o pour at- z
taquer personnellement M. Goblet, etrécl&mé a
sa validation immédiate du. ton le plus maus- i
sade.
a M. Goblet est remonte & la tribune au- r
jourd'hui et a développé Mn discours du
<8 décembre pour compléter le rapport qu'il
trouve beaucoup trop succinct pour mettre (
en lumière des faits de pression administrative
qu'on a négligé de signaler, et pour obtenir (
que, môme en validant, l'élu de la 2" circon-
scription d'Amiens. I.), Chambre les Marne
en face du pays. M. de Septenville ayant,
cette fois, gardé le silence, la validation a été
prononcée aisément mais en môme temps
M. Goblet aiaitdecidorquelcs faits qu'il a dé-
noncés seront renvoyés à l'examen de la.
commission d'enquête.
)) Le vote en première lecture du projet de
loi portant approbation d'usé convention
postaie entre la Franco et la Suède pour l'é-
change des mandats de poste a donné lieu
ensuite à quelques observations de M. Lacas-
cade sur !m mandats coloniaux, qui ne jouis-
sent pas des mêmes avantages que ceux
de la métropole. La raison en est fort
simple, a répondu M. Léon Say. Les ques-
tions de change compliquent celle de l'émis-
sion et du paiement de ces mandats, émis
dans une circulation d'argent et le plus sou-.
vent payables dans une circulation d'or
Néanmoins, la difficulté sera prochainement
surmontée, et c'est sur le taux de 1 0/0, très
probablement, que les mandats circuleront.
La Conférence postale internationale qui va.
se réunir à Paris doit donner leur solution
aux derniers problèmes à résoudre.
a Cette convention votée en matière d'in-
termède, les rapports d'électioES ont repris
leur cours. On sait que ceux qui proposent
des invalidations ne sont pas discutés le
jour même de la lecture, et comme la Cham-
bre, à la seule vue du rapporteur, devine de
quelle élection il s'agit, elle n'écoute guère
les longs rapports redoutables que le .To~N~
o/~CMj lui fait bien mieux connaître. Vendredi
aura lieu la discussion de l'élection de la.
2" en-conscription d'AbbeviIle, où M. Briet de
Rainvillers ne l'a emporté que d'un assez
petit nombre de voix sur M. do Douville-
Maillefeu, et celle aussi de l'élection de Ville-
francho-de-La.uraguais (Haute-Garonne) où
M. Lamothe n'abattu M. Cazc qu'avec une
majorité plus faible encore.
"Total pour la journée trois admissions
et deux propositions d'invalidation. ? »
Les députés de la Savoie viennent d'adres-
ser à l'ambassadeur du roi d'Italie près la
république française la lettre suivante
« Monsieur l'ambassadeur, le département de
la Savoie a été profondement afTectëpar~morî
de S. M. Victor-Emmanuel. Nous, ses représen-
tans.nous venons vous prier, monsieur !emu5-
stre, ~L~ notre interprète aupSs
de S. M. Humbert I~pour lui témoigner la part
bien vive que nous prenons à sa douleur, ~ceue
de sa famille et à éprouvée par l'Italie
entière.
x. Nous sommes Français, mais nous conser-
vons le cutte du souvenir, et nous ne pouvons
oublier que la Savoie est le berceau de la d~
tie qui a fait l'Italie une, indépendant ~n~
_.) Veuillez agréer, monsieur~ ministre, l'assu-
rance de notre haute considération
~M PAMENT, BLANC, MAYET, BEL et HOMEUR,
? D~~ ~co~. ? u
Une Adresse identique a été envoyée par
députés de la Haute-Sa-
voie, MM. Chaumontel, Chardon, Philippe,
Dupont, Ducroz et Folliet. "npp~
Par suite des nominations de M. Bardoux
aux fonctions de ministre de l'instruction
publique et des cultes, deMM.Cochery et
Cyprien Girerd aux fonctions de sous-secré-
tan-es d'Etat, lesquels faisaient partie de la
commission du budget, trois anciens bureaux
étaient convoqués aujourd'hui pour nommer
trois membres de la commission de nuances
Les nouveaux commissaires élus sont MM An-
tonin Proust, Rouvier et Eugène Lamy.
Trois anciens bureaux avaient à nommer
également des commissaires pour remplacer
comme membres de la commission d'enquête
sur les élections du 14 octobre MM. Savarv
sec'i~s"d'~ Périer, ~I~~ sous-
secrétaires d'Etat.
Les nouveaux commissaires élus sont
MM. Germain Casse, Laussedat et Boissy
d'Anglas.
Le ministre des travaux publics, M. de
Freycinet, doit déposer dans une prochaine
séance un important projet de loi sur la na-
vigation entre Paris et Rouen.
Ce projet a pour objet d'assurer dans le lit
de la Seine une profondeur normale de 3 mè-
tres au moins, afin de permettre auxbâtimens
dun fort tonnage de pouvoir arriver jusqu'à
Pans.
L'honorable ministre des travaux publics
se préoccupe en outre d'assurer le bénénce
de cette navigation dans le bassin supérieur
du Qeuye. Il prépare dans ce but un second
projet de loi.
La sous-commission des finances de la
commission du budget s'est réunie ce matin
au Paiais-Bourbon.
M. Cochery, qui avant d'occuper le poste
de sous-secrétaire d'Etat était rapporteur cé-
ncral de la commission, a communiqué à la.
sous-commission des renseignemens détail-
~s au sujet du règlement déHnitifdu budget
de 48ï8,
Dinérentes questions se rattachant à des
dégrèvemens d'impôts, notamment en ce qui
concerne ceux qui pèsent sur les savons sur
la petite vitesse et les patentes, ont été discu-
tées.
La sous-commission. en principe s'est
montrée favorable à un dégrevementde'6 mil-
lions sur les savons à partir du 1°'' avril et à
une réduction de 22 millions sur la petite vi-
tesse à. partir du l"juillet prochain
A propos du dégrèvement de l'impôt sur
les patentes, la sous-commis&ion des Snan-
ces a reconnu qu'il fallait en ajourner la. dis-
cussion jusqu'à ce que la commission parle-
mentaire spéciale, chargée d'étudier le projet
particulier relatif aux patentes, ait term&6
son examen.
Le ministre des travaux publics va adres"
ser au Président de la république un rapport
sur l'organisation de commissions régionales
destinées à rechercher et à classer les canaux
et les ports à construire ou à terminer, de ma-
nière à faire marcher ce travail parallèlement
avec l'exécution des voies ferrées.
La somme nécessaire à l'achèvement de
notre réseau de canaux et de nos ports est
évaluée approximativement à 1 milliard par
M le ministre des travaux publics.
La commission parlementaire qui s'occupe
de la vente et du colportage des journaux de-
vait entendre cette après-midi M. le ministre
de l'intérieur.
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