Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-01-08
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Description : 08 janvier 1878 08 janvier 1878
Description : 1878/01/08. 1878/01/08.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
JMJMAL MS BEBATS
ÉDITION DB PA~m
MMSJMMR
i878.
ON S'ABONDE
tae des Prëtres-Samt-Gefmain l'Auxerrois, if.
fRjnt nB ABOMansarnsKT @:
Un an. Six mois. Tro's BMM
D6pMtemens. 80 fr. 40 fr. s:« ft. t
PM'ij9. 72 &. M &. i«hî
Les abonnemens partent des t" et i< de )
chaquemois.
PtM~, Mt ttUMn~tM. !
Bépa~emeno,In )Loadnewspapers omce, n, Gresham street, G. p.O.-
MM. MeMz~ mE. C., Londœ~ MM. W.-M. Smtth et Non~
iM, Strand.w. C.,Londom.
~T~~ i'O~ ~at~~M, <6, Tne de la
Madeteine, dans les kiosques et dans tes bi-
bMotMques des sfares de chemins de fer betees.
A. Valparaiso [Chili), chez M. Orestes L. TomeN.
1~t8 JANVIER
<8?8.
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
(.régences du Maroc et de la Tunisie.~
en Chine et an Japon,
M moyen, d'une valeur payable Paris on de
tcandats-poste, soitdntemâtionaux, soitfranctus;
en Allemagne, on Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord <
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
pM renvoi d'une valeur payable & Par!~
['. <. .t'iu~ -M~M
PCLtTMtJËS ET HTT~AtMS
ï.~Mmonqessomtreemes
et« B~X. ~MMh
8, ptace de la Bourse,
wt au bureau du MMMWJM~t
e!les doivent toujours etreagréées par !a,redaettom.
PAMS
LUNDI 7 JANVIER
Il est impossible déportée dès aujour-
d'hui un jugement sur les élections aux
conseils municipaux nous ne connais-
sons guère les résultats du scrutin que
dans les grandes Tilles, et, comme il fal-
lait s'y attendre, ces résultats sont favo-
rables au parti républicain, quelquefois
même au parti radical. II n'y a rien là qui
puisse étonner ni effrayer, attendu qu'il
n'y a Tien de nouveau. A Paris, & Lyon,
à Marseille, la majorité appartenait déjà
aux républicains les plus avancés, et la
situation n'a pas été sensiblement chan-
gée. Nous avons vu à l'œuvre pendant
quelques mois les hommes qui se disent
conservateurs à l'exclusion de tous les au-
tres leur politique n'était pas de nature
à rassurer les esprits et à calmer les
cœurs. Le pays, consulté sous toutes
les formes, ne peut se lasser de protes-
ter contre eux, et hier les communes
ont protesté à leur tour, chacune avec le
tempérament qui lui est propre, les unes
avec une ferme résolution, les autres
avec passion, presque toutes avec éner-
gie. Tout ce qu'il faut demander aux con-
seils municipaux, c'est de rester fidèles à
ce qu'ils ont été pendant les dernières
années, de s'occuper exclusivement des
aSaires municipales, et de les traiter avec
prudence et modération. Nous espérons
bien qu'il eh sera ainsi mais ce dont
nous sommes absolument sûrs, c'est que
tous les organes de la réaction vont
pousser pendant huit jours des cris d'é-
pouvante, dénoncer Te péril social, calcu-
ler à l'étiage de leurs fantaisies le pro-
grès du flot qui monte; après quoi, ils n'y
penseront plus et ils parleront d'autre
chose. Nous avons déjà subi pareille ava-
lanche de terreurs bruyantes il y a trois
ans, et il s'est trouvé, à la pratique, que
les conseils municipaux les plus dangereux
en apparence ont ressemblé aces gou-
vernemens qui n~ont pas d'histoire; ils
n'ont pas fait parler d'eux. Il a fallu par-
fois annuler quelques unes de leurs déli-
bérations, ou déclarer non avenus des
vœux qu'ils reproduisaient avec une per-
sistance~shronique moyennant quelques
préservatifs administratifs, les mauvais
e&prits ont éfë conjurés et tout s'est passé
renfermement aux lois. On pouvait rêver
mieux, mais on pouvait surtout craindre
plus mal, et si c'est un défaut de se con-
tenter à ,trop bon marché, c'en est un
autre, et plus grave, de réduire le pessi-
misme en doctrine, de se faire de la
peur un caractère. Nous souhaitons
vivement que les élections des com-
munes rurales, que nous ne connais-
sons pas encore, :soient républicaines
comme celles des villes, et, s'il en est
ainsi, nous répéterons ce que nous di-
sions naguère, c'est que l'avenir de nos
institutions est assuré.
Le parti républicain commettra sans
doute des fautes~; ce serait trop espérer
de la nature humaine que de croire in-
faillible un parti politique. Si un parti ou
un gouveraement n'avait le droit de vivre
qu'à. la condition de ne se tromper jamais,
ou de ne céder à aucun entraînement,
quel est le gouvernement on le parti qui
se soutiendrait ? Il ne faut pourtant pas
que les républicains se trompent sur la si-
tuation qui leur est faite. Bien que larépu-
b!iqueexi8tedepuis pius de sept ans, bien
qu'elle ait pour elle la légalité et l'opinion,
elle en est encore à ?es débuts, et l'hi~toirea
montré ~u'un gouvernement ne se fondait
FEmET~ ? MAL DES DEBATS a
DU 8 JANVIER 1878. 1 j
v LE CONTREFAtT
(Fotf !e JoM~Ka;! des Z)~< des S et 6 janvier.
Je me rendis près de l'enfant chaque
jour, plutôt deux fois qu'une; mais ja
mais je ne trouvai M' Cartwright en dé-
faut. On ne pouvait lui reprocher qu'une
cho?e: son manque d'entrain et de gaîté.
E!le était vraiment trop calme, trop gt'j?e,
trop triste pour tenir société à un enfanta
Elle n'épargnait cependant à ce)ui-ci ni
s'es soins ni sa tendresse. Sa. sollicitude
pour sa santé était incessante, et je m'a-
perçus bientôt que, tout en évitant soi-
gneusement les agitations dangereuses,
c!le développait peu à peu son esprit. EUe
conduisa.it. ou pour mieux dire, e!le por-
tait le malheureux petit être dans les ad-
mirables jardins du. chAteau, et lui appre-
nait a reconnaître les formes et les noms
des plus belles ileurs. Il avait une volière
d'oiseaux raresqu'U noui'rissait etsoignait.
Se'! appartenions se remplirent successi-
vement d'objets intéressacs et précieux.
Si j'avais pu soupçonner M"" Cartwright
d'avoir étudié Aristote, j'aurais supposé o
que sa philosophie lui avait enseigné
d'éloigner des yeux de son clÈve toute
l'orme commune ou médiocre. Les dessins
et les gravures qui ornaient sa chambre
étaient.des premiers artistes; ses livres,
des plus belles éditions les domestiques
attachés à son service avaient tous un je r
ne sais quoi au-dessus de leur condition.
Aucun détail, si minime qu'il fût, si insi- ]
gninant qu'il parût, n'était nëghgé par
qu'à l'aide du temps, et même de beaucoup j `
de temps. Les anciens partis, vaincus dans
la dernière lutte électorale, n'ont point
abdiqué et, après le premier abatte-
ment, ils ont déjà repris leur œuvre
d'opposition. Ils nous observent avec
une attention inquiète, et nous devons
nous tenir pour avertis qu'aucune de nos
négligences, si minime qu'elle soit, ne
passera inaperçue. Nos fautes seront
grossies outre mesure et exploitées avec
une audace sans scrupules. Veillons
donc sur nous, comme, nos adversaires
veillent eux-mêmes, avec un soin in-
cessant. Nous n'échapperons pas ainsi
à la calomnie, et déjà elle s'exerce
et gronde contre nous mais s'il en reste
toujours quelque chose, au bout de
quelque temps ce quelque chose est
bien peu. Il est des journaux qui
se sont l'ait une spécialité de la mau-
vaise foi où il n'y a rien, ils in-
ventent ils tronquent effrontément nos
articles et ne servent à leurs lec-
teurs qu'une phrase dont ils dénatu-
rent le sens ils se vantent d'écouter aux
portes et d'avoir entendu des choses qui
n'ont jamais été dites, surpris des démar-
ches qui n'ont jamais été faites; ils se
sont assuré dès longtemps de la crédu-
lité de leur public et n'ont plus besoin de
se gêner avec lui et de ménager les vrai-
semblances. Mais ce public est fort res-
treint, et l'expérience du 16 mai a bien
fait voir que ces journaux n'avaient qu'une
influence en quelque sorte négligeable.
Ce n'est pas d'eux qu'il faut se préoccu-
per, mais de nous. La France qui n'est
pas réduite en coterie, la vraie France
nous jugera par nos œuvres, et non
point par les accusations de nos adver-
saires. Il
Si nous signalons ces faits, ce n'est pas,
tant s'en faut, pour que le parti républi-
cain pousse la prudence jusqu'à la timi-
dité, et qu'il se laisse intimider par les
clameurs qui s'élèvent déjà contre lui.
Pour échapper aux critiques passionnées
de certains journaux, il faudrait ne
rien faire ou ne rien dire, et dans ce cas
encore on nous accuserait bientôt de ne
rien dire et de ne rien faire. Il est bien
évident que des adversaires qui s'épui-
sent à inventer contre nous des griefs ima-
ginaires ne laisseront point passer la pre-
mière occasion de nous prendre enfin
corps à corps. Le .F~M~M par exemple,
toujours imbu de ses Téminiscences de J
collège, voit en nous « la Plaine de la j
Convention qui hurlait avec les Mon-
tagnards", et dans nos confrères du ]
F'~M, qu'elle ménage un peu plus,
de simples girondins. Tout cela parce que c
nous avons cru q'ue l'affaire de Limoges
pourrait bien n'être qu'un indice d'une 1
affaire plusgrave et plus, étendue. Nous
avons demandé un peu de lumière. Ze
Temps fait comme nous, il conclut à la né- «
cessité d'une interpellation parlementaire,
et il laisse entendre que quelques révoca-
tions parmi les commandans de corps
d'armée ne seraient point inopportunes. 1
Où est donc la différence entre le ~K~M i
et nous ? Notre confrère a faitprénéder sa k
conclusion d'un exposé des motifs lé- t
gèrement spéculatif et platonique sur
la nature de l'armée et sur l'essence de la i
discipline militaire nous sommes abso-
lument de son avis sur tout ce qu'il en
dit, de même qu'il se trouve être tout à
fait du nôtre après avoir terminé sa. ha- q
rangue. Il en résulte qu'il est un giron- B
din, et nous un membre de là Plaine on s
se servait autrefois d'expressions plus u
M" Cartwright si elle croyait qu'il pût i
développer la force physique, servir à
l'intelligence ou former le goût et les ha-
bitudes de l'élève confié & ses soins.
Le marquis, il faut le reconnaître, n'é-
pargnait rien de ce qui devait 1m procu-
rer les moyens d'exécuter ses plans d'é-
ducation. Quant à moi, je regrettais tous
ces énbrts, convaincu de leur inutilité
pour prolonger l'existence de cet être
sounreteux.
Judy persistait à attribuer au désir de
plaire au père les soins que Mme Cart-
wright prodiguait au nls. Ses appréhen-
sions de voir le marquis tomber victime
de ses artifices devaient cependant bien-
tôt s'évanouir; nous ne tardâmes pas, en
effet, a apprendre le prochain mariage du
marquis de Brandon.
Le marquis, avec ses vastes domaines
héréditaires, sa haute naissance et son
immense revenu, était devenu un parti de
premier ordre dans le ~M~ ~c~c ~M-
~MyKirkham, était absolument à escompte, fai
~sait forte prime maintenant qu'il se trou-
vait doté de l'énorme fortune de sa première
femme. Je dis doté, parce qu'on ne consi-
dérait iepetitcontrefaitque comme un sim-
ple zéro dans les comptes. Qu'il eût la plus
légère chance de vivre, passait aux yeux
de tous pour tout à fait impossible, et le
marquis, par conséquent, était considéré n
comme l'uu des hommes les plus riches
de l'Angleterre. y
Je suis honteux de l'avouer, mais je
crois, j'ai des raisons de croire que, n
même avant la mort de la première mar- ]
quise de Brandon plusieurs familles 'l
avaient déjà fait des démarches pour ob- r
tenir l'enviable préférence de prendre sa o
place; et le marquis n'eut pas plus tôt 1
fait sa rentrée dans le monde, qu'itde-
pittoresques. H en résulte aussi que l'ar-
mée est en périt, et avec l'armée ta so-
ciété tout entière; et Je j~Mpw se cou-
vre deaplus sombres couleurs. N'y a-t-il
pas quelque puérilité dans ce procédé
de polémique, dont les journaux de la
droite ont d'ailleurs si fort abusé de-
puis quelque temps? Personne n'y sera
trompé, et si le gouvernement et la
Chambre se laissaient intimider par ces
terreurs de commande, il faudrait se croi-
ser les bras et abandonner les choses à
elles-mêmes, car ces terreurs se manifes-
teront toutes les fois que nous voudrons
faire le moindre mouvement et pourtant
le mouvement est la démonstration même
de la vie. Bien des choses sont à faire le
parti républicain doit les ëntrependre éner-
giquement, et, autant que possible, sans
rompre l'unité qui a fait sa puissance de-
puis six mois. Pour cela, il faut s&.raMier
autour du gouvernement, lui montrer sa
force en lui montrant sa majorité, le sou-
tenir, l'encourager~, ~exciter .même. Si
nous traversons heureusement l'année qui
commence, et si nous atteignons, sans
rompre le faisceau républicain, les éle&-
tions partielles du Sénat qui doivent avoir
lieu en février 1879, la république sera
dénniMvement fondée. C'est ce que la
Chambre qui se réunit demain ne doit pas
oublier. ~h.
î'FTr" :"aa.I
tr:~ KBOURSE DE BAMSi
€M~ B.t.
to/0 .oV–M.S~rMsai
ComptaM. 72 40 M.9.
Fincour. ?!:a%Q~b~M~3~fl.2
Ai/ee/e ~M ~Mal
Comptante t03
< e/0-
Compt&nti0825 168 M 2!!
Fin cour. t08 23 i08 BS 3~
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S o/o.l08;fr..so, M,.St t/4, Su.
30/0. 72 fr. 671/2.
Hatten. 7lfr.40.
Florins'(or). 631/2. ~~nl
~Ift~ a~.
~Tétég)paph:e pfïvée.
(Service télégraphique de t'agence Hfttas.)
R6me,!e6janvier,Hh.30m.soir.
Le roi a6ù hier une forte névre, produite par
une pleurésie au poumon droit.
La marche de cette névre faitcraindre des com-
plications de uèvre miasmatique.
La nuit .dernière, le roi a dormi quelques heures
au milieu d'une grande transpiration.
Vers deux heures, on constatait une lé-
gère amélioration dans les symptômes de la ma-
ladie. .St
Aujourd'hui~la Qèvre a augmenté.
Un dîner diplomatique a eu.Hën a.~qurd'hui au
Quirinat. ~~t'o~
Le prince et ia princesse de Piémont en ont fait
les honneurs au nom du roi.
".h" Rome, le 7 janvier.
Le roi a pass~nenu}t relativement calme. II
a un peu dormi.
La fièvre'continue sa marche ascendante.
La pleurësie du poumon~uit aussi;soB. cours.
'< Washingtonjle6tanvier.
Vendredi, le cabinet a discuté la question de
la monnaie d'argent..
Le Président Hayes continue a être ferme-
ment résolu à opposer son veto, au bill de
M. Bland, bu à toute autre mesuré ayant pour
but de donnera l'argent une cireu'ation illi-
mitée.
Les capitalistes des Etats qui bordent l'Atlanti-
que commencent à s'entendre pour un mouve-
ment contre le bitt de M. Bland.
Le Congrès rentrera en session jeudi.
Londres, le 7 janvier.
Le 7'tMM annonce, dans une dépêche de Rome,
que le roi d'Italie a fait donner au Pape l'assu-
rance que le dernier changement dje ministère ne
modifierait en rien les relations du gouvernement
avec S. S.
Des télégrammes de Vienne affirment que le
nouveau cabinet italien inaugurera. sa prise de
J.«.
vint la cible d'attentions et de ûatteries
auxquelles une plus forte tête que la
sienne aurait eu de la, peine à résister.
Plusieurs concurrentes sérieuses se mi-
rent sur les rangs. Ce fut la nlle du duc
de Fitzroy qui obtint la palme la lady
Isabella Charlëmont.
Nous apprîmes bientôt qu'elle passait
pour la plus jolie femme de Londres et
qu'elle appartenait à une des familles les
plus nobles et les plus élevées; aussi
nous nous préparâmes à l'admirer et à
l'aduler à qui mieux mieux. On était re-
connaissant a.u marquis de n'avoir pas
trompé l'attente publique en se mariant
comme il le devait, au lieu de choisir
on l'avait craint un instant–cette odieuse
M" Cartwright.
Le mariage eut lieu à la fin d'avril, juste
dix-huit mois après la mort de là pre-
mière marquise. En juillet, le bruit se ré-
pandit à CarstoneStque le nouveau couple
allait arriver. Il arriva en euet vers le
milieu de septembre.
La grande route de Londres traverse j 3
Carstones, et je me souviens des attelages
à quatre chevaux montant la rue et en- =i
trant par la grande grille du château. Je
me rappelle le chapeau gris garni de plu-
mes blanches de là nouvelle lady Bran-
don, l'air heureux du marquis, les splen- ]
dides chaises de poste des gentlemen et ]
des dames qui les accompagnaient, et la i
longue suite des domestiques et des gens :j
de service. <
A partir de ce jour, les vieux murs du <
château retentirent d'un bruit auquel de- ]
puis longues années ils n'étaient plus ha- <
bitués. Réjouissances sous toutes les for- (
mes, promenades à cheval, chasses à
courre, joutes sur l'eau pendant le jour; <
bals, concerts, soupers le soir. j
Les anciens serviteurs n'en revenaient 1
possession du ministère en exprimant son désir
sincère et formel de maintenir les relations les
plus cordiales avec l'Autriche-Hongrie.
Londres. le 7 janvier.
Le cabinet se réunira aujourd'hui pour discu-
ter la réponse faite par la Russie à la dernière
communication anglaise..
M. Gladstone, dans une lettre adressée & FAs-
semblée libérate de Sheffield, exprime la convic-
tion que, ni en Europe ni en Asie, l'état actuel
des evénemens ne Justine a mêler l'Angleterre au conflit.
Le jpérer que la dernière réponse russe soit de na-
ture à amener la fin des hostitités.
De Saint-Pétersbourg, on télégraphie à ce jour-
nal que la Russie s'efforce d'assurer à l'Italie
d'importans agrandissemens territoriaux.
D'après une dépêche adressée de Saint-Péters-
bourg au MmM, le bruit courait dans cette der-
mère, capitale, que .l'Autriche et l'Allemagne
avaient de nouveau exprimé l'idée que les Dar-
danelles fussent ouvertes auxnavires russes seu-
lement, etqu'en conséquence la Russie était bien
déterminée à ne pas soulever la .question.
Bucharest, le 6 janvier.
Les Russes ont franchi de nouveau les Balkans
par le défilé de Schipka que les Turcs avaient
abandonné par suite du froid terrible qui y ré-
gnait..
..tJLesitroupes russes qui ont traversé le défilé
sont squale ~pmmandement idu gÉnéEat~tR~-
detzky.
Pesth, le 7 janvier.
On assure que des délégués de la Chambre ot-
tomane ont tait une démarche & la Porte pour
obtenir le rappel de Midhat Pacha.
M. Layard aurait parlé dans un sens favorable
a Midhat.
Pesth, le 7 janvier.
Les avis de Saint-Pétersbourg semblent indi-
quer une certaine indécision dans les régions of-
ficielles sur ta question de l'ouverture des dé-
troits. Le prince Gortchakoff veut que i'on fasse
de cette ouverture une condition sine ?«? MON de
la paix. D'autres ministres pensent que. si cela
devait amener nn conHit avec l'Angleterre, il
;Y&)MtCaittmieux -oëaa~MuA.O!. Londres,le7janvier.
"'iLo~M~ reçoit les nouveDes suivantes de
t-onstantinoplepariavoiedeSyra:
<< Le gouvernement turc a résolu de détermi-
ner sa politique suivant .celle de l'Angleterre.
& Le ton des députés turcs est généralement pa-
cifique, pourvu toutefois que la Russie accepte
des conditions raisonnables de paix. Ces condi-
'tions n'ont pas encore été officiellement discutées
par la Sublime-Porte; mais on pense générale-
ment qu'elle ne réfuserait pas d'accorder les sui-
vantes cession de Batoum passage libre des
Dardanelles réunion d'une Conférence- pour
fixer le sort des provinces slaves; indépendance
de la Roumanie et de la Serbie; enfin, rectifica-
tion de la frontière en faveur du Monténégro.
Le recrutement des chrétiens pour leur in-
corporation dans la garde civique a complètement
échoué, » 1
On sait,que le Sénat et la Chambre des Dé-
putés reprennent demain mardi leurs tra-
vaux. Cette première séance sera consacrée
uniquement au tirage au sort des bureaux. e
Aux termes de~'article il de Ja loi consti-
tutionnelle du 16 juillet 1875, le bureau de
chacune des d~ux Chambres est élu chaque
année pour la durée de la session, et pour
toute session extraordinaire qui aurait lieu
avant la session ordinan'e de l'année sui-
vante. i,
On pense généralement que la nomination
du bureau deunitif sera iixée à l'ordre du
jour de jeudi au.) .~enat~t &Députes. .f6j<~ a!t'n0t' aa~t aua?":
La Gauche répùbticame et i'~Union républi-
caine de la Chambre des Députés ont tenu
chacune une réunion cette après-midi.
Les députés républicains ont été unanimes
à déclarer que dans les départémens on a
éprouvé une profonde satisfaction de voir le
chef de l'Etat rentrer patrioti~quement.dans la
pratique du régime constitutionnel.
M. Lepère représentait le groupe de l'Union
républiealneparmi tes quatre derniers vice-
présidens de la Chambre. L'honorable député
de l'Yonne étant actuellement sous-secré-
taire d'Etat au ministère de l'intérieur. l'U-
nion républicaine a été appelée aujourd'hui à
désigner son candidat pour la vice-prési-
dence.
Les noms de MM. Henri Brisson et Laus-
sedat ayant été mi~ en avant, il a été procédé
à un scrutin pour savoir lequel de ces deux
candidats serait définitivement présenté.
La grande majorité des membres présens
ayant porté ses voix sur le nom dé M. Henri
Brisson, il a été résolu que ce dernier sera le
candidat de l'Union républicaine.
~T: <'
pas, et les habitans de Carstones, accou-
tumés à uue existence plus modeste au
château, né savaient s'ils devaient se
scandaliser ou se réjouir de ce nouvel
ordre de choses. Nos rues étaient perpé-
tuellement animées, presque tumultueu-
ses. C'était tantôt le passage de voitures
à fond de train, tantôt de chevaux qui se
cabrai eut; une allée et venue continuelle
de gentlemen et de ladies en belles toi-
lettes, de domestiques en livrées magni-
fiques.
Quant au château, les fêtes n'y discon-
tinuaient pas véritable tourbillon succé-
dant à la vie tranquille dont nous avions
depuis si longtemps l'habitude & Carstones.
Le dimanche qui suivit son arrivée,
notre nouvelle châtelaine nt sa pre-
mière apparition à l'église. Les ten-
tures noires à vingt-cinq francs le mè-
tre avaient été enlevées, et le banc de
la famille était recouvert de velours cra-
moisi. La marquise, dans une toilette ex-
quise, à la dernière mode, son chapeau
garni de hautes plumes, s'assit à côté de
son mari que chacun de ses regards et de
i ses gestesparaissait ravir. Quel frappant j
contraste avec celle dont elle occupait
maintenant la place Les cheveux, bruns,
d'une abondance extraordinaire, les yeux 1
noirs et pereans, le teint d'une merveil-
leuse fraîcheur, le nez droit et d'un galbe ]
irréprochable, les lèvres semblables au 1
égrenât, rose rouge de Salomon, les dents f
d'une éclatante blancheur, la taille élevée 1
et majestueuse, elle avait dans toute sa s
personne un air de dignité et un charme
qui faisaient d'elle une des plus belles j 1
créatures que j'aie jamais vues, i
Le service fini, le marquis, l'air radieux
et triomphant, la conduisant par la main
jusqu'au porche de l'église, sorte de ]
rendez-vous où les habitans de Carstones
Les bureaux des groupes républicains doi-
vent s'en tendre demain pour arrêter les can-
didatures des membres du bureau déSnitt
de la Chambre. ~> 1. 1
La commission d'enquête sur les onctions
du 14 octobre 1877 s'est réunie de nouveau
cette après-midi au palais Bourbon, sous la
présidence de M. Albert Grévy.
La commission a reçu communication l°du
résultat d'une entrevue que son bureau a eue
avec le président du conseil et le ministre de
l'intérieur 2° .d'une lettre du général Borel,
ministre de la guerre, adressée au président
de la commission d'enquête 3" des nouvelles
circulaires ministérielles publiées par le
~OM~wa~' o/C!~ depuis la dernière réunion de
la commission et qui concernent les rapports
des agens des diverses administrations avec
les commissaires enquêteurs.
Il résulte'des rensèignemens fournis par
M. Albert Grévy àsescotlègues,et dès obser-
vations qui ont été échangées, que,dans les
departemens où elles se rendront, les déléga-
tionssbnt assurées de trouver partout con-
cours et assistance de la part du personnel
administratif,de tous ordres.
La commission désignera ses délégués quand
il aura é.té procédé par la Cjiàmbre au rem-
Il a procédé par 'la, ni re a~i rem-
placement de deux 00 ses m~bres, MM. Sa-
vary et Girerd, devenus sous-secrétaires
d'Etat.
La session qui va s'ouvrir demain
exercera une influence décisive sur l'ave-
nir des institutions républicaines et sur le
maintien de la paix publique. Vaincus
dans les scrutins populaires, les partis
monarchistes n'ont perdu aucune de leurs
illusions, n'ont renoncé à aucun de leurs
desseins. Le lendemain de la défaite,
-.f~tp~M s'écriait avecConfiance « Nous
sommes battus, mais nous comptons sur
la revanche. Nos fautes nous ont compro-
mis, celles de nos adversaires nous relè-
veront tôt ou tard d'une chute momenta-
née. H C'est sur cet espoir peu patriotique
quëlesauteurs du 16 mai ont éçhafaudé
tous leurs projets. En prononçant la dis-
solution, ils avaient cru qu'ils .pousse-
raient les républicains à bout, qu'ils les
obligeraient à commettre de coupables
imprudences, qu'ils les feraient tomber
dans les piéges tendus sous leurs pas, qu'ils
leur arracheraient, en un mot, ce qu'ils
croyaient être un masque de modération,
pour les contraindre à faire éclater au
grand jour leurs passions révolutionnaires,
à montrer sans déguisement leur naturel:
emporté. S'ils y avaient réussi, le pays
efïrayése serait jeté dans les bras des
nouveaux sauveurs qui lui auraient dé-~
nonce le péril. Mais on sait avec quel
tact, quelle sagesse, quelle habileté, les
républicains ont déjoué le plan de leurs
ennemis. Jamais parti n'avait supporté
l'épreuve de l'adversité avec plus de con-
stance et de fermeté. Soumis pendant
sept mois à d'odieuses provocations, nous
n'y avons pas répondu une seule fois
par la'colèrë. Nous avons su jusqu'au
bout nous vaincre nous-mêmes, et c'est à
cause de celaque nous avons vaincu enfin
si complètement et si glorieusement ceux
qui avaient eu la folie de nous déclarer
une guerre aussi, coupable qu'insensée.
Mais/après l'épreuve de la lutte vient
l'épreuve de la victoire. Pour que lare-
publique soit définitivement fondée, il
faut que ses partisans supportent la se-
conde avec autant de bonheur que la pre-
mière. Or le bon usage de la victoire
exige des qualités toutes, différentes de
celles qui ont servi pendant la lutte. On
ne gouverne pas à l'aide des moyens par
lesquels on s'empare du gouvernement.
Lorsque après un long combat on arrive
enfin au pouvoir, il faut savoir déposer
son armure et renoncer à la tactique of-
7_ _w~
s'arrêtaient chaque dimanche pour causer
quelques instans, –la présenta à tous en
grande cérémonie, pendant que son splen-
dide équipage, avec ses quatre chevaux
qui piaffaient et ses élégans postillons,
l'attendait pour la reconduire au château.
Elle daigna accueillir gracieusement les
hommages qu'on lui rendit,– salutations
si humbles, courbettes si basses, qu'en
vérité elles en étaient ridicules. La beauté
souriait et condescendait a adresser à
chacun quelques paroles aimables et
ûatteuses. A part moi, je les trouvais
même trop mielleuses; mais j'étais dans
mon tort, paraît-il, et tout le monde fat
enchanté. Un quart d'heure à peine
d'oiseuse civilité jointe à une admirable
toilette et à des regards souriàns en
avait fait plus pour lui gagner l'opi-
nion etiui conquérir les cœurs que les
années de bienfaits et d'aumônes de feu
la marquise de Brandon.
La déesse ne passa qu'un mois parmi
nous. Après son départ, tout rentra dans
le calme à Carstones, où nous n'eûmes
plus d'autres distractions que nos parties
de piquet le soir et nos bavardages sur la
santé du petit lord.
La nouvelle épouse lui avait témoigné
tant de sollicitude et de tendresse, que
ceux qui en furent témoins et surtout le
mari s'étaient sentis attendris. S'agenouil-
lant près. du fauteuil où Ja pauvre créa-
ture reposait la tête inclinée, elle em-
brassa ses joues pâles et y laissa tomber
quelques larmes.
Pauvre cher et intéressant enfant II
faut m'aimer beaucoup, voyez-vous. Je
suis votre maman.
Non, Et le garçon d'une voix émue,
ses grands yeux nuirs se remplirent de
larmes,–non, pas maman, ne dites pas
cela.EUeétaitpetite et pâle, et si douce!
fensive. Changement difficile! Une fois s
que les habitudes belliqueuses sont prises,
on n'y renonce pas sans peine, surtout
lorsqu'on leur a dû un succès éclatante
Après la formation du nouveau ministère~
quelques personnes ont déclaré que le
meilleur moyen d'assurer le triomphe
de la république était de continuer
à faire ce qu'on avait fait pendant
sept mois. Pourquoi relâcher la dis-
cipline rigoureuse qui a fondu tous les
groupes républicains en un seul? Pour-
quoi revenir' aux. traditions parlemen-
taires et aux divisions de groupes? Pour-
quoi abandonner, le Comité des Dix-Huit,
ce lien-vigoureux qui donnait tant da
cohésion et d'unité à la majorité ? Ques-
tions imprudentes que les ennemis de la.
république se sont empressés de re-
cueillir, de commenter, de. grossir outre
mesure. S'iirestait.encore des doutes à cer-
tains esprits sur les.avantages de la dispa-
rition du Comité de& Dix-Huit, il suffirait,
pour les dissiper, de. remarquer avec quel
soinlesjournauxjéactipnnaires.s'efïbrccnt
de faire croire au public que ce Comité, qui
ne s'est pas réuni depuis le H octobre,
qui s'est effacé, modestement dès que
son mandat a été épuisé, a pria telle
et telle résolution, s'est prononcé con-
tre telle; ou telle mesure ministérielle,
a décidé, telle ou telle enquête. Le
.F~Mp~M ne se contente pas d'attendre
les fautes des républicains pour les
exploiter, il les provoque il fait mieux,
il les invente. La manœuvre peut être ha-
bile, mais elle contient heureusement, une
leçon dont. nous devons et dont npus
saurons, profiter.
Rendue a la liberté de ses mouvemens,
la Chambre fera bien de se rappeler l'his-
toire de sa devancière, afin d'éviter, nous
ne dirons pas les fautes, mais les mal-
adresses qui ont servi de prétexte et qui
ont failli servir d'excuse au 16 mai. Il se-
rait fâcheux qu'une expérience si cruelle-
ment acquise fût perdue. La Chambre
dissoute avait, au moment de sa première
réunion, une popularité contre laquelle
M. de Broglie et M. de Fourtou n'auraient
jamais osé lutter si la majorité ne l'a-
vait pas un peu amoindrie par de faus-
sés manœuvres qui, sans avoir jamais
abouti à de mauvais votes, ont pu faire
croire que ces votes n'étaient pas im-
possibles. ON se souvient sans doute
de l'impression fâcheuse produite dès
le début de la. première session par,
la longueur de la vérification des pou-
voirs. Que la nouvelle Chambre prenne
garde de ne pas imiter cet exemple! Elle
a commencé très lentement l'examen des
candidatures officielles; on né peut ce-
pendant pas lui en faire un reproche,
car il fallait bien remplir les séances en
attendant la fin des résistances prolon-
gées du chef de l'Etat. Mais la situation
a changé, et le pays ne comprendrait pas
qu'ons'attardât à un débat dévenu inutile.
Nous ne réclamons aucune indu~eace
pour les hommes qui ont abusé de la pres-
sion administrative, nous demandons seu-
lement qu'on leur fasse promptement jus-
tice. La Chambre peut choisir un certain
nombre d'élections manifestement viciées
par la candidature officielle afin de les cas
ser sans pitié et sans phrases. Mais il serait
triste qu'elle consacrât encore un mois à des
discussions fatigantes pour le public, fas-
tidieuses pour etie-même, où de simples
commérage~ de province prennent quelque-
fois les proportions de gros événemens pu-
blics. Il sera aisé de passer rapidement sur
tous ces détails, qui reviendront devant
-j
et vous, vous êtes une grande. grande et
belledame.
Merci, merci, cher petit être Quel
amour, quelle charmante expression Ma
bonne madame Cartwright,–car vous de-
vez être la madame Cartwright dont j'ai
tant entendu parler que je suis heu-
reuse de faire votre connaissance et de
vous remercier des tendres soins dont
vous entourez ce pauvre infortune. des
soins dont j'espère prendre aussi ma
part tant qu'il vivra. pauvre petit être
Il me paraît aller mieux, ma chère
madame Cartwright, dit Milord.
Je voudrais l'espérer, Milord. Cepen-
dant je ne vois pas d'amélioration sensi-
ble. Il souore peut-être moins que ces
temps derniers, mais c'est tout.
Hélas madame Cartwright, je suis
peiné que ce soit là votre avis. Enfin, il
faut espérer que Dieu aura pitié de lui 1
L'enfant, heureusement, n'entendit pas
cette conversation.
Les ~M~y .MMM annoncés par la. mar-
quise se bornèrent de loin en loin à une
courte visite pendant laquelle elle se con-
sentait de hausser les épaules en voyant
~les préparations minutieuses de M"" Cart-
iWright pour l'éducation de son élève. Ce
haussement d'épaules semblait dire
« Quelle absurdité pour un pareil avor-
ton » EMe.n'en traitait pas moins M" C&rt-
wright avec une grande déférence.
.Tous les jours je voyais la brave insti-
tutrice accompagnant silencieusement à
travers les allées du parc le petit comte,
traîné dans son fauteuil par le vieux do-
mestique à cheveux gris, pendant que le
château retentissait du bruit des rires et
des chants.
M' MARSH.
(~:<~M< ~'(~ ~MM~c.)
ÉDITION DB PA~m
MMSJMMR
i878.
ON S'ABONDE
tae des Prëtres-Samt-Gefmain l'Auxerrois, if.
fRjnt nB ABOMansarnsKT @:
Un an. Six mois. Tro's BMM
D6pMtemens. 80 fr. 40 fr. s:« ft. t
PM'ij9. 72 &. M &. i«hî
Les abonnemens partent des t" et i< de )
chaquemois.
PtM~, Mt ttUMn~tM. !
Bépa~emeno,
MM. MeMz~ m
iM, Strand.w. C.,Londom.
~T~~ i'O~ ~at~~M, <6, Tne de la
Madeteine, dans les kiosques et dans tes bi-
bMotMques des sfares de chemins de fer betees.
A. Valparaiso [Chili), chez M. Orestes L. TomeN.
1~t8 JANVIER
<8?8.
ON S'ABONNE
en Belgique, en Italie,
dans le Luxembourg, en Turquie,
en Chine et an Japon,
M moyen, d'une valeur payable Paris on de
tcandats-poste, soitdntemâtionaux, soitfranctus;
en Allemagne, on Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord <
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
pM renvoi d'une valeur payable & Par!~
['. <. .t'iu~ -M~M
PCLtTMtJËS ET HTT~AtMS
ï.~Mmonqessomtreemes
et« B~X. ~MMh
8, ptace de la Bourse,
wt au bureau du MMMWJM~t
e!les doivent toujours etreagréées par !a,redaettom.
PAMS
LUNDI 7 JANVIER
Il est impossible déportée dès aujour-
d'hui un jugement sur les élections aux
conseils municipaux nous ne connais-
sons guère les résultats du scrutin que
dans les grandes Tilles, et, comme il fal-
lait s'y attendre, ces résultats sont favo-
rables au parti républicain, quelquefois
même au parti radical. II n'y a rien là qui
puisse étonner ni effrayer, attendu qu'il
n'y a Tien de nouveau. A Paris, & Lyon,
à Marseille, la majorité appartenait déjà
aux républicains les plus avancés, et la
situation n'a pas été sensiblement chan-
gée. Nous avons vu à l'œuvre pendant
quelques mois les hommes qui se disent
conservateurs à l'exclusion de tous les au-
tres leur politique n'était pas de nature
à rassurer les esprits et à calmer les
cœurs. Le pays, consulté sous toutes
les formes, ne peut se lasser de protes-
ter contre eux, et hier les communes
ont protesté à leur tour, chacune avec le
tempérament qui lui est propre, les unes
avec une ferme résolution, les autres
avec passion, presque toutes avec éner-
gie. Tout ce qu'il faut demander aux con-
seils municipaux, c'est de rester fidèles à
ce qu'ils ont été pendant les dernières
années, de s'occuper exclusivement des
aSaires municipales, et de les traiter avec
prudence et modération. Nous espérons
bien qu'il eh sera ainsi mais ce dont
nous sommes absolument sûrs, c'est que
tous les organes de la réaction vont
pousser pendant huit jours des cris d'é-
pouvante, dénoncer Te péril social, calcu-
ler à l'étiage de leurs fantaisies le pro-
grès du flot qui monte; après quoi, ils n'y
penseront plus et ils parleront d'autre
chose. Nous avons déjà subi pareille ava-
lanche de terreurs bruyantes il y a trois
ans, et il s'est trouvé, à la pratique, que
les conseils municipaux les plus dangereux
en apparence ont ressemblé aces gou-
vernemens qui n~ont pas d'histoire; ils
n'ont pas fait parler d'eux. Il a fallu par-
fois annuler quelques unes de leurs déli-
bérations, ou déclarer non avenus des
vœux qu'ils reproduisaient avec une per-
sistance~shronique moyennant quelques
préservatifs administratifs, les mauvais
e&prits ont éfë conjurés et tout s'est passé
renfermement aux lois. On pouvait rêver
mieux, mais on pouvait surtout craindre
plus mal, et si c'est un défaut de se con-
tenter à ,trop bon marché, c'en est un
autre, et plus grave, de réduire le pessi-
misme en doctrine, de se faire de la
peur un caractère. Nous souhaitons
vivement que les élections des com-
munes rurales, que nous ne connais-
sons pas encore, :soient républicaines
comme celles des villes, et, s'il en est
ainsi, nous répéterons ce que nous di-
sions naguère, c'est que l'avenir de nos
institutions est assuré.
Le parti républicain commettra sans
doute des fautes~; ce serait trop espérer
de la nature humaine que de croire in-
faillible un parti politique. Si un parti ou
un gouveraement n'avait le droit de vivre
qu'à. la condition de ne se tromper jamais,
ou de ne céder à aucun entraînement,
quel est le gouvernement on le parti qui
se soutiendrait ? Il ne faut pourtant pas
que les républicains se trompent sur la si-
tuation qui leur est faite. Bien que larépu-
b!iqueexi8tedepuis pius de sept ans, bien
qu'elle ait pour elle la légalité et l'opinion,
elle en est encore à ?es débuts, et l'hi~toirea
montré ~u'un gouvernement ne se fondait
FEmET~ ? MAL DES DEBATS a
DU 8 JANVIER 1878. 1 j
v LE CONTREFAtT
(Fotf !e JoM~Ka;! des Z)~< des S et 6 janvier.
Je me rendis près de l'enfant chaque
jour, plutôt deux fois qu'une; mais ja
mais je ne trouvai M' Cartwright en dé-
faut. On ne pouvait lui reprocher qu'une
cho?e: son manque d'entrain et de gaîté.
E!le était vraiment trop calme, trop gt'j?e,
trop triste pour tenir société à un enfanta
Elle n'épargnait cependant à ce)ui-ci ni
s'es soins ni sa tendresse. Sa. sollicitude
pour sa santé était incessante, et je m'a-
perçus bientôt que, tout en évitant soi-
gneusement les agitations dangereuses,
c!le développait peu à peu son esprit. EUe
conduisa.it. ou pour mieux dire, e!le por-
tait le malheureux petit être dans les ad-
mirables jardins du. chAteau, et lui appre-
nait a reconnaître les formes et les noms
des plus belles ileurs. Il avait une volière
d'oiseaux raresqu'U noui'rissait etsoignait.
Se'! appartenions se remplirent successi-
vement d'objets intéressacs et précieux.
Si j'avais pu soupçonner M"" Cartwright
d'avoir étudié Aristote, j'aurais supposé o
que sa philosophie lui avait enseigné
d'éloigner des yeux de son clÈve toute
l'orme commune ou médiocre. Les dessins
et les gravures qui ornaient sa chambre
étaient.des premiers artistes; ses livres,
des plus belles éditions les domestiques
attachés à son service avaient tous un je r
ne sais quoi au-dessus de leur condition.
Aucun détail, si minime qu'il fût, si insi- ]
gninant qu'il parût, n'était nëghgé par
qu'à l'aide du temps, et même de beaucoup j `
de temps. Les anciens partis, vaincus dans
la dernière lutte électorale, n'ont point
abdiqué et, après le premier abatte-
ment, ils ont déjà repris leur œuvre
d'opposition. Ils nous observent avec
une attention inquiète, et nous devons
nous tenir pour avertis qu'aucune de nos
négligences, si minime qu'elle soit, ne
passera inaperçue. Nos fautes seront
grossies outre mesure et exploitées avec
une audace sans scrupules. Veillons
donc sur nous, comme, nos adversaires
veillent eux-mêmes, avec un soin in-
cessant. Nous n'échapperons pas ainsi
à la calomnie, et déjà elle s'exerce
et gronde contre nous mais s'il en reste
toujours quelque chose, au bout de
quelque temps ce quelque chose est
bien peu. Il est des journaux qui
se sont l'ait une spécialité de la mau-
vaise foi où il n'y a rien, ils in-
ventent ils tronquent effrontément nos
articles et ne servent à leurs lec-
teurs qu'une phrase dont ils dénatu-
rent le sens ils se vantent d'écouter aux
portes et d'avoir entendu des choses qui
n'ont jamais été dites, surpris des démar-
ches qui n'ont jamais été faites; ils se
sont assuré dès longtemps de la crédu-
lité de leur public et n'ont plus besoin de
se gêner avec lui et de ménager les vrai-
semblances. Mais ce public est fort res-
treint, et l'expérience du 16 mai a bien
fait voir que ces journaux n'avaient qu'une
influence en quelque sorte négligeable.
Ce n'est pas d'eux qu'il faut se préoccu-
per, mais de nous. La France qui n'est
pas réduite en coterie, la vraie France
nous jugera par nos œuvres, et non
point par les accusations de nos adver-
saires. Il
Si nous signalons ces faits, ce n'est pas,
tant s'en faut, pour que le parti républi-
cain pousse la prudence jusqu'à la timi-
dité, et qu'il se laisse intimider par les
clameurs qui s'élèvent déjà contre lui.
Pour échapper aux critiques passionnées
de certains journaux, il faudrait ne
rien faire ou ne rien dire, et dans ce cas
encore on nous accuserait bientôt de ne
rien dire et de ne rien faire. Il est bien
évident que des adversaires qui s'épui-
sent à inventer contre nous des griefs ima-
ginaires ne laisseront point passer la pre-
mière occasion de nous prendre enfin
corps à corps. Le .F~M~M par exemple,
toujours imbu de ses Téminiscences de J
collège, voit en nous « la Plaine de la j
Convention qui hurlait avec les Mon-
tagnards", et dans nos confrères du ]
F'~M, qu'elle ménage un peu plus,
de simples girondins. Tout cela parce que c
nous avons cru q'ue l'affaire de Limoges
pourrait bien n'être qu'un indice d'une 1
affaire plusgrave et plus, étendue. Nous
avons demandé un peu de lumière. Ze
Temps fait comme nous, il conclut à la né- «
cessité d'une interpellation parlementaire,
et il laisse entendre que quelques révoca-
tions parmi les commandans de corps
d'armée ne seraient point inopportunes. 1
Où est donc la différence entre le ~K~M i
et nous ? Notre confrère a faitprénéder sa k
conclusion d'un exposé des motifs lé- t
gèrement spéculatif et platonique sur
la nature de l'armée et sur l'essence de la i
discipline militaire nous sommes abso-
lument de son avis sur tout ce qu'il en
dit, de même qu'il se trouve être tout à
fait du nôtre après avoir terminé sa. ha- q
rangue. Il en résulte qu'il est un giron- B
din, et nous un membre de là Plaine on s
se servait autrefois d'expressions plus u
M" Cartwright si elle croyait qu'il pût i
développer la force physique, servir à
l'intelligence ou former le goût et les ha-
bitudes de l'élève confié & ses soins.
Le marquis, il faut le reconnaître, n'é-
pargnait rien de ce qui devait 1m procu-
rer les moyens d'exécuter ses plans d'é-
ducation. Quant à moi, je regrettais tous
ces énbrts, convaincu de leur inutilité
pour prolonger l'existence de cet être
sounreteux.
Judy persistait à attribuer au désir de
plaire au père les soins que Mme Cart-
wright prodiguait au nls. Ses appréhen-
sions de voir le marquis tomber victime
de ses artifices devaient cependant bien-
tôt s'évanouir; nous ne tardâmes pas, en
effet, a apprendre le prochain mariage du
marquis de Brandon.
Le marquis, avec ses vastes domaines
héréditaires, sa haute naissance et son
immense revenu, était devenu un parti de
premier ordre dans le ~M~ ~c~c ~M-
~MyKirkham, était absolument à escompte, fai
~sait forte prime maintenant qu'il se trou-
vait doté de l'énorme fortune de sa première
femme. Je dis doté, parce qu'on ne consi-
dérait iepetitcontrefaitque comme un sim-
ple zéro dans les comptes. Qu'il eût la plus
légère chance de vivre, passait aux yeux
de tous pour tout à fait impossible, et le
marquis, par conséquent, était considéré n
comme l'uu des hommes les plus riches
de l'Angleterre. y
Je suis honteux de l'avouer, mais je
crois, j'ai des raisons de croire que, n
même avant la mort de la première mar- ]
quise de Brandon plusieurs familles 'l
avaient déjà fait des démarches pour ob- r
tenir l'enviable préférence de prendre sa o
place; et le marquis n'eut pas plus tôt 1
fait sa rentrée dans le monde, qu'itde-
pittoresques. H en résulte aussi que l'ar-
mée est en périt, et avec l'armée ta so-
ciété tout entière; et Je j~Mpw se cou-
vre deaplus sombres couleurs. N'y a-t-il
pas quelque puérilité dans ce procédé
de polémique, dont les journaux de la
droite ont d'ailleurs si fort abusé de-
puis quelque temps? Personne n'y sera
trompé, et si le gouvernement et la
Chambre se laissaient intimider par ces
terreurs de commande, il faudrait se croi-
ser les bras et abandonner les choses à
elles-mêmes, car ces terreurs se manifes-
teront toutes les fois que nous voudrons
faire le moindre mouvement et pourtant
le mouvement est la démonstration même
de la vie. Bien des choses sont à faire le
parti républicain doit les ëntrependre éner-
giquement, et, autant que possible, sans
rompre l'unité qui a fait sa puissance de-
puis six mois. Pour cela, il faut s&.raMier
autour du gouvernement, lui montrer sa
force en lui montrant sa majorité, le sou-
tenir, l'encourager~, ~exciter .même. Si
nous traversons heureusement l'année qui
commence, et si nous atteignons, sans
rompre le faisceau républicain, les éle&-
tions partielles du Sénat qui doivent avoir
lieu en février 1879, la république sera
dénniMvement fondée. C'est ce que la
Chambre qui se réunit demain ne doit pas
oublier. ~h.
î'FTr" :"aa.I
tr:~ KBOURSE DE BAMSi
€M~ B.t.
to/0 .oV–M.S~rMsai
ComptaM. 72 40 M.9.
Fincour. ?!:a%Q~b~M~3~fl.2
Ai/ee/e ~M ~Mal
Comptante t03
< e/0-
Compt&nti0825 168 M 2!!
Fin cour. t08 23 i08 BS 3~
PETITE BOURSE DU SOIR.
Emprunt S o/o.l08;fr..so, M,.St t/4, Su.
30/0. 72 fr. 671/2.
Hatten. 7lfr.40.
Florins'(or). 631/2. ~~nl
~Ift~ a~.
~Tétég)paph:e pfïvée.
(Service télégraphique de t'agence Hfttas.)
R6me,!e6janvier,Hh.30m.soir.
Le roi a6ù hier une forte névre, produite par
une pleurésie au poumon droit.
La marche de cette névre faitcraindre des com-
plications de uèvre miasmatique.
La nuit .dernière, le roi a dormi quelques heures
au milieu d'une grande transpiration.
Vers deux heures, on constatait une lé-
gère amélioration dans les symptômes de la ma-
ladie. .St
Aujourd'hui~la Qèvre a augmenté.
Un dîner diplomatique a eu.Hën a.~qurd'hui au
Quirinat. ~~t'o~
Le prince et ia princesse de Piémont en ont fait
les honneurs au nom du roi.
".h" Rome, le 7 janvier.
Le roi a pass~nenu}t relativement calme. II
a un peu dormi.
La fièvre'continue sa marche ascendante.
La pleurësie du poumon~uit aussi;soB. cours.
'< Washingtonjle6tanvier.
Vendredi, le cabinet a discuté la question de
la monnaie d'argent..
Le Président Hayes continue a être ferme-
ment résolu à opposer son veto, au bill de
M. Bland, bu à toute autre mesuré ayant pour
but de donnera l'argent une cireu'ation illi-
mitée.
Les capitalistes des Etats qui bordent l'Atlanti-
que commencent à s'entendre pour un mouve-
ment contre le bitt de M. Bland.
Le Congrès rentrera en session jeudi.
Londres, le 7 janvier.
Le 7'tMM annonce, dans une dépêche de Rome,
que le roi d'Italie a fait donner au Pape l'assu-
rance que le dernier changement dje ministère ne
modifierait en rien les relations du gouvernement
avec S. S.
Des télégrammes de Vienne affirment que le
nouveau cabinet italien inaugurera. sa prise de
J.«.
vint la cible d'attentions et de ûatteries
auxquelles une plus forte tête que la
sienne aurait eu de la, peine à résister.
Plusieurs concurrentes sérieuses se mi-
rent sur les rangs. Ce fut la nlle du duc
de Fitzroy qui obtint la palme la lady
Isabella Charlëmont.
Nous apprîmes bientôt qu'elle passait
pour la plus jolie femme de Londres et
qu'elle appartenait à une des familles les
plus nobles et les plus élevées; aussi
nous nous préparâmes à l'admirer et à
l'aduler à qui mieux mieux. On était re-
connaissant a.u marquis de n'avoir pas
trompé l'attente publique en se mariant
comme il le devait, au lieu de choisir
on l'avait craint un instant–cette odieuse
M" Cartwright.
Le mariage eut lieu à la fin d'avril, juste
dix-huit mois après la mort de là pre-
mière marquise. En juillet, le bruit se ré-
pandit à CarstoneStque le nouveau couple
allait arriver. Il arriva en euet vers le
milieu de septembre.
La grande route de Londres traverse j 3
Carstones, et je me souviens des attelages
à quatre chevaux montant la rue et en- =i
trant par la grande grille du château. Je
me rappelle le chapeau gris garni de plu-
mes blanches de là nouvelle lady Bran-
don, l'air heureux du marquis, les splen- ]
dides chaises de poste des gentlemen et ]
des dames qui les accompagnaient, et la i
longue suite des domestiques et des gens :j
de service. <
A partir de ce jour, les vieux murs du <
château retentirent d'un bruit auquel de- ]
puis longues années ils n'étaient plus ha- <
bitués. Réjouissances sous toutes les for- (
mes, promenades à cheval, chasses à
courre, joutes sur l'eau pendant le jour; <
bals, concerts, soupers le soir. j
Les anciens serviteurs n'en revenaient 1
possession du ministère en exprimant son désir
sincère et formel de maintenir les relations les
plus cordiales avec l'Autriche-Hongrie.
Londres. le 7 janvier.
Le cabinet se réunira aujourd'hui pour discu-
ter la réponse faite par la Russie à la dernière
communication anglaise..
M. Gladstone, dans une lettre adressée & FAs-
semblée libérate de Sheffield, exprime la convic-
tion que, ni en Europe ni en Asie, l'état actuel
des evénemens ne Justine
Le j
ture à amener la fin des hostitités.
De Saint-Pétersbourg, on télégraphie à ce jour-
nal que la Russie s'efforce d'assurer à l'Italie
d'importans agrandissemens territoriaux.
D'après une dépêche adressée de Saint-Péters-
bourg au MmM, le bruit courait dans cette der-
mère, capitale, que .l'Autriche et l'Allemagne
avaient de nouveau exprimé l'idée que les Dar-
danelles fussent ouvertes auxnavires russes seu-
lement, etqu'en conséquence la Russie était bien
déterminée à ne pas soulever la .question.
Bucharest, le 6 janvier.
Les Russes ont franchi de nouveau les Balkans
par le défilé de Schipka que les Turcs avaient
abandonné par suite du froid terrible qui y ré-
gnait..
..tJLesitroupes russes qui ont traversé le défilé
sont squale ~pmmandement idu gÉnéEat~tR~-
detzky.
Pesth, le 7 janvier.
On assure que des délégués de la Chambre ot-
tomane ont tait une démarche & la Porte pour
obtenir le rappel de Midhat Pacha.
M. Layard aurait parlé dans un sens favorable
a Midhat.
Pesth, le 7 janvier.
Les avis de Saint-Pétersbourg semblent indi-
quer une certaine indécision dans les régions of-
ficielles sur ta question de l'ouverture des dé-
troits. Le prince Gortchakoff veut que i'on fasse
de cette ouverture une condition sine ?«? MON de
la paix. D'autres ministres pensent que. si cela
devait amener nn conHit avec l'Angleterre, il
;Y&)MtCaittmieux
"'iLo~M~ reçoit les nouveDes suivantes de
t-onstantinoplepariavoiedeSyra:
<< Le gouvernement turc a résolu de détermi-
ner sa politique suivant .celle de l'Angleterre.
& Le ton des députés turcs est généralement pa-
cifique, pourvu toutefois que la Russie accepte
des conditions raisonnables de paix. Ces condi-
'tions n'ont pas encore été officiellement discutées
par la Sublime-Porte; mais on pense générale-
ment qu'elle ne réfuserait pas d'accorder les sui-
vantes cession de Batoum passage libre des
Dardanelles réunion d'une Conférence- pour
fixer le sort des provinces slaves; indépendance
de la Roumanie et de la Serbie; enfin, rectifica-
tion de la frontière en faveur du Monténégro.
Le recrutement des chrétiens pour leur in-
corporation dans la garde civique a complètement
échoué, » 1
On sait,que le Sénat et la Chambre des Dé-
putés reprennent demain mardi leurs tra-
vaux. Cette première séance sera consacrée
uniquement au tirage au sort des bureaux. e
Aux termes de~'article il de Ja loi consti-
tutionnelle du 16 juillet 1875, le bureau de
chacune des d~ux Chambres est élu chaque
année pour la durée de la session, et pour
toute session extraordinaire qui aurait lieu
avant la session ordinan'e de l'année sui-
vante. i,
On pense généralement que la nomination
du bureau deunitif sera iixée à l'ordre du
jour de jeudi au.) .~enat~t &
La Gauche répùbticame et i'~Union républi-
caine de la Chambre des Députés ont tenu
chacune une réunion cette après-midi.
Les députés républicains ont été unanimes
à déclarer que dans les départémens on a
éprouvé une profonde satisfaction de voir le
chef de l'Etat rentrer patrioti~quement.dans la
pratique du régime constitutionnel.
M. Lepère représentait le groupe de l'Union
républiealneparmi tes quatre derniers vice-
présidens de la Chambre. L'honorable député
de l'Yonne étant actuellement sous-secré-
taire d'Etat au ministère de l'intérieur. l'U-
nion républicaine a été appelée aujourd'hui à
désigner son candidat pour la vice-prési-
dence.
Les noms de MM. Henri Brisson et Laus-
sedat ayant été mi~ en avant, il a été procédé
à un scrutin pour savoir lequel de ces deux
candidats serait définitivement présenté.
La grande majorité des membres présens
ayant porté ses voix sur le nom dé M. Henri
Brisson, il a été résolu que ce dernier sera le
candidat de l'Union républicaine.
~T: <'
pas, et les habitans de Carstones, accou-
tumés à uue existence plus modeste au
château, né savaient s'ils devaient se
scandaliser ou se réjouir de ce nouvel
ordre de choses. Nos rues étaient perpé-
tuellement animées, presque tumultueu-
ses. C'était tantôt le passage de voitures
à fond de train, tantôt de chevaux qui se
cabrai eut; une allée et venue continuelle
de gentlemen et de ladies en belles toi-
lettes, de domestiques en livrées magni-
fiques.
Quant au château, les fêtes n'y discon-
tinuaient pas véritable tourbillon succé-
dant à la vie tranquille dont nous avions
depuis si longtemps l'habitude & Carstones.
Le dimanche qui suivit son arrivée,
notre nouvelle châtelaine nt sa pre-
mière apparition à l'église. Les ten-
tures noires à vingt-cinq francs le mè-
tre avaient été enlevées, et le banc de
la famille était recouvert de velours cra-
moisi. La marquise, dans une toilette ex-
quise, à la dernière mode, son chapeau
garni de hautes plumes, s'assit à côté de
son mari que chacun de ses regards et de
i ses gestesparaissait ravir. Quel frappant j
contraste avec celle dont elle occupait
maintenant la place Les cheveux, bruns,
d'une abondance extraordinaire, les yeux 1
noirs et pereans, le teint d'une merveil-
leuse fraîcheur, le nez droit et d'un galbe ]
irréprochable, les lèvres semblables au 1
égrenât, rose rouge de Salomon, les dents f
d'une éclatante blancheur, la taille élevée 1
et majestueuse, elle avait dans toute sa s
personne un air de dignité et un charme
qui faisaient d'elle une des plus belles j 1
créatures que j'aie jamais vues, i
Le service fini, le marquis, l'air radieux
et triomphant, la conduisant par la main
jusqu'au porche de l'église, sorte de ]
rendez-vous où les habitans de Carstones
Les bureaux des groupes républicains doi-
vent s'en tendre demain pour arrêter les can-
didatures des membres du bureau déSnitt
de la Chambre. ~> 1. 1
La commission d'enquête sur les onctions
du 14 octobre 1877 s'est réunie de nouveau
cette après-midi au palais Bourbon, sous la
présidence de M. Albert Grévy.
La commission a reçu communication l°du
résultat d'une entrevue que son bureau a eue
avec le président du conseil et le ministre de
l'intérieur 2° .d'une lettre du général Borel,
ministre de la guerre, adressée au président
de la commission d'enquête 3" des nouvelles
circulaires ministérielles publiées par le
~OM~wa~' o/C!~ depuis la dernière réunion de
la commission et qui concernent les rapports
des agens des diverses administrations avec
les commissaires enquêteurs.
Il résulte'des rensèignemens fournis par
M. Albert Grévy àsescotlègues,et dès obser-
vations qui ont été échangées, que,dans les
departemens où elles se rendront, les déléga-
tionssbnt assurées de trouver partout con-
cours et assistance de la part du personnel
administratif,de tous ordres.
La commission désignera ses délégués quand
il aura é.té procédé par la Cjiàmbre au rem-
Il a procédé par 'la, ni re a~i rem-
placement de deux 00 ses m~bres, MM. Sa-
vary et Girerd, devenus sous-secrétaires
d'Etat.
La session qui va s'ouvrir demain
exercera une influence décisive sur l'ave-
nir des institutions républicaines et sur le
maintien de la paix publique. Vaincus
dans les scrutins populaires, les partis
monarchistes n'ont perdu aucune de leurs
illusions, n'ont renoncé à aucun de leurs
desseins. Le lendemain de la défaite,
-.f~tp~M s'écriait avecConfiance « Nous
sommes battus, mais nous comptons sur
la revanche. Nos fautes nous ont compro-
mis, celles de nos adversaires nous relè-
veront tôt ou tard d'une chute momenta-
née. H C'est sur cet espoir peu patriotique
quëlesauteurs du 16 mai ont éçhafaudé
tous leurs projets. En prononçant la dis-
solution, ils avaient cru qu'ils .pousse-
raient les républicains à bout, qu'ils les
obligeraient à commettre de coupables
imprudences, qu'ils les feraient tomber
dans les piéges tendus sous leurs pas, qu'ils
leur arracheraient, en un mot, ce qu'ils
croyaient être un masque de modération,
pour les contraindre à faire éclater au
grand jour leurs passions révolutionnaires,
à montrer sans déguisement leur naturel:
emporté. S'ils y avaient réussi, le pays
efïrayése serait jeté dans les bras des
nouveaux sauveurs qui lui auraient dé-~
nonce le péril. Mais on sait avec quel
tact, quelle sagesse, quelle habileté, les
républicains ont déjoué le plan de leurs
ennemis. Jamais parti n'avait supporté
l'épreuve de l'adversité avec plus de con-
stance et de fermeté. Soumis pendant
sept mois à d'odieuses provocations, nous
n'y avons pas répondu une seule fois
par la'colèrë. Nous avons su jusqu'au
bout nous vaincre nous-mêmes, et c'est à
cause de celaque nous avons vaincu enfin
si complètement et si glorieusement ceux
qui avaient eu la folie de nous déclarer
une guerre aussi, coupable qu'insensée.
Mais/après l'épreuve de la lutte vient
l'épreuve de la victoire. Pour que lare-
publique soit définitivement fondée, il
faut que ses partisans supportent la se-
conde avec autant de bonheur que la pre-
mière. Or le bon usage de la victoire
exige des qualités toutes, différentes de
celles qui ont servi pendant la lutte. On
ne gouverne pas à l'aide des moyens par
lesquels on s'empare du gouvernement.
Lorsque après un long combat on arrive
enfin au pouvoir, il faut savoir déposer
son armure et renoncer à la tactique of-
7_ _w~
s'arrêtaient chaque dimanche pour causer
quelques instans, –la présenta à tous en
grande cérémonie, pendant que son splen-
dide équipage, avec ses quatre chevaux
qui piaffaient et ses élégans postillons,
l'attendait pour la reconduire au château.
Elle daigna accueillir gracieusement les
hommages qu'on lui rendit,– salutations
si humbles, courbettes si basses, qu'en
vérité elles en étaient ridicules. La beauté
souriait et condescendait a adresser à
chacun quelques paroles aimables et
ûatteuses. A part moi, je les trouvais
même trop mielleuses; mais j'étais dans
mon tort, paraît-il, et tout le monde fat
enchanté. Un quart d'heure à peine
d'oiseuse civilité jointe à une admirable
toilette et à des regards souriàns en
avait fait plus pour lui gagner l'opi-
nion etiui conquérir les cœurs que les
années de bienfaits et d'aumônes de feu
la marquise de Brandon.
La déesse ne passa qu'un mois parmi
nous. Après son départ, tout rentra dans
le calme à Carstones, où nous n'eûmes
plus d'autres distractions que nos parties
de piquet le soir et nos bavardages sur la
santé du petit lord.
La nouvelle épouse lui avait témoigné
tant de sollicitude et de tendresse, que
ceux qui en furent témoins et surtout le
mari s'étaient sentis attendris. S'agenouil-
lant près. du fauteuil où Ja pauvre créa-
ture reposait la tête inclinée, elle em-
brassa ses joues pâles et y laissa tomber
quelques larmes.
Pauvre cher et intéressant enfant II
faut m'aimer beaucoup, voyez-vous. Je
suis votre maman.
Non, Et le garçon d'une voix émue,
ses grands yeux nuirs se remplirent de
larmes,–non, pas maman, ne dites pas
cela.EUeétaitpetite et pâle, et si douce!
fensive. Changement difficile! Une fois s
que les habitudes belliqueuses sont prises,
on n'y renonce pas sans peine, surtout
lorsqu'on leur a dû un succès éclatante
Après la formation du nouveau ministère~
quelques personnes ont déclaré que le
meilleur moyen d'assurer le triomphe
de la république était de continuer
à faire ce qu'on avait fait pendant
sept mois. Pourquoi relâcher la dis-
cipline rigoureuse qui a fondu tous les
groupes républicains en un seul? Pour-
quoi revenir' aux. traditions parlemen-
taires et aux divisions de groupes? Pour-
quoi abandonner, le Comité des Dix-Huit,
ce lien-vigoureux qui donnait tant da
cohésion et d'unité à la majorité ? Ques-
tions imprudentes que les ennemis de la.
république se sont empressés de re-
cueillir, de commenter, de. grossir outre
mesure. S'iirestait.encore des doutes à cer-
tains esprits sur les.avantages de la dispa-
rition du Comité de& Dix-Huit, il suffirait,
pour les dissiper, de. remarquer avec quel
soinlesjournauxjéactipnnaires.s'efïbrccnt
de faire croire au public que ce Comité, qui
ne s'est pas réuni depuis le H octobre,
qui s'est effacé, modestement dès que
son mandat a été épuisé, a pria telle
et telle résolution, s'est prononcé con-
tre telle; ou telle mesure ministérielle,
a décidé, telle ou telle enquête. Le
.F~Mp~M ne se contente pas d'attendre
les fautes des républicains pour les
exploiter, il les provoque il fait mieux,
il les invente. La manœuvre peut être ha-
bile, mais elle contient heureusement, une
leçon dont. nous devons et dont npus
saurons, profiter.
Rendue a la liberté de ses mouvemens,
la Chambre fera bien de se rappeler l'his-
toire de sa devancière, afin d'éviter, nous
ne dirons pas les fautes, mais les mal-
adresses qui ont servi de prétexte et qui
ont failli servir d'excuse au 16 mai. Il se-
rait fâcheux qu'une expérience si cruelle-
ment acquise fût perdue. La Chambre
dissoute avait, au moment de sa première
réunion, une popularité contre laquelle
M. de Broglie et M. de Fourtou n'auraient
jamais osé lutter si la majorité ne l'a-
vait pas un peu amoindrie par de faus-
sés manœuvres qui, sans avoir jamais
abouti à de mauvais votes, ont pu faire
croire que ces votes n'étaient pas im-
possibles. ON se souvient sans doute
de l'impression fâcheuse produite dès
le début de la. première session par,
la longueur de la vérification des pou-
voirs. Que la nouvelle Chambre prenne
garde de ne pas imiter cet exemple! Elle
a commencé très lentement l'examen des
candidatures officielles; on né peut ce-
pendant pas lui en faire un reproche,
car il fallait bien remplir les séances en
attendant la fin des résistances prolon-
gées du chef de l'Etat. Mais la situation
a changé, et le pays ne comprendrait pas
qu'ons'attardât à un débat dévenu inutile.
Nous ne réclamons aucune indu~eace
pour les hommes qui ont abusé de la pres-
sion administrative, nous demandons seu-
lement qu'on leur fasse promptement jus-
tice. La Chambre peut choisir un certain
nombre d'élections manifestement viciées
par la candidature officielle afin de les cas
ser sans pitié et sans phrases. Mais il serait
triste qu'elle consacrât encore un mois à des
discussions fatigantes pour le public, fas-
tidieuses pour etie-même, où de simples
commérage~ de province prennent quelque-
fois les proportions de gros événemens pu-
blics. Il sera aisé de passer rapidement sur
tous ces détails, qui reviendront devant
-j
et vous, vous êtes une grande. grande et
belledame.
Merci, merci, cher petit être Quel
amour, quelle charmante expression Ma
bonne madame Cartwright,–car vous de-
vez être la madame Cartwright dont j'ai
tant entendu parler que je suis heu-
reuse de faire votre connaissance et de
vous remercier des tendres soins dont
vous entourez ce pauvre infortune. des
soins dont j'espère prendre aussi ma
part tant qu'il vivra. pauvre petit être
Il me paraît aller mieux, ma chère
madame Cartwright, dit Milord.
Je voudrais l'espérer, Milord. Cepen-
dant je ne vois pas d'amélioration sensi-
ble. Il souore peut-être moins que ces
temps derniers, mais c'est tout.
Hélas madame Cartwright, je suis
peiné que ce soit là votre avis. Enfin, il
faut espérer que Dieu aura pitié de lui 1
L'enfant, heureusement, n'entendit pas
cette conversation.
Les ~M~y .MMM annoncés par la. mar-
quise se bornèrent de loin en loin à une
courte visite pendant laquelle elle se con-
sentait de hausser les épaules en voyant
~les préparations minutieuses de M"" Cart-
iWright pour l'éducation de son élève. Ce
haussement d'épaules semblait dire
« Quelle absurdité pour un pareil avor-
ton » EMe.n'en traitait pas moins M" C&rt-
wright avec une grande déférence.
.Tous les jours je voyais la brave insti-
tutrice accompagnant silencieusement à
travers les allées du parc le petit comte,
traîné dans son fauteuil par le vieux do-
mestique à cheveux gris, pendant que le
château retentissait du bruit des rires et
des chants.
M' MARSH.
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