Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1878-01-04
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Description : 04 janvier 1878 04 janvier 1878
Description : 1878/01/04. 1878/01/04.
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Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2007
ÉDITION DE PARIS.
JMfMAL DES DEBATS
m~M4jAMm
-y
ON ~ABONNE
m~ d
~B~tt~t~~MMmm~KMy:
un an. Six mois. Trois mcia.
Départemems. 80 fr. 40 fr. 20 tr
I~is. M&. 46 &.
Les ttbmmemenB partent des l" et tC d<
chaque mois.
'y~l~REM~ JÂNmR'
.A.¡ 1878.
'm~ i8?8.
ON S'ABONTNE
en Belgique, en itahe.
dans le Luxemboujg, en Turqute,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et. dans tea
régences du Maroc et de la Tunisie,
enChineetauJapon,
zn moyen d'une valeur payable & Paris ou de
.tMndats-poste, soit internationaux, soit francaia,
en Allemagne, èp .Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
PM l'envoi d'une valeur payaMe & P: -ijt.
p
)t~<~t~e)metM)ïnt-em~on. apply M Cewt~and C- ~igB nevs-
papers oface, n, Gresham street, G. P. 0.-
MM. MeM~ NmtttefuetjC*. i.FJmch iaoe ComMU,
E. C., London; MM. W.-H. SmjKh et S.B'
1S6. Strand, W. C. toRaoh.
A Bruxelles, & i'0/?!e< pwM~M, t6, Me de ta
.Madeleine, dans .tes Masques et dans les bi-
biiotMfnjes des eares d" chemms de fer beiffes.
-A Valpa~tso (ChU~~z M. Orestës I. To~eM.
POUTRES ET HTTËRAMES
Les annonces sont reçues
chez MN9. tFanchey, t,aMte et C',
8,placedeIaBourse,
oUex doivent toujours ëtrea~reèes par )a r~dacaoB
s'`1'^F- .^S^SRAC-
Nous publierons incessamment, y
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Roman anglais de M" MA~sn.
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-~E~I rl, J~VtpR
La circulaire que M. le ministre de la
justice vient d'adresser aux procureurs gé-
néraux près les Cours d'appel obtient une
approbation à peu près unanime. Les jour-
naux de la droite eux-mêmes n'osent pas la
blâmer, et Hs y reconnaissent avec com-
plaisance .quelques uns des principes qui
leur sont chers; leur seul tort est de
croire ou d'avoir cru jusqu'ici que ces
principes étaient pour eux une sorte de
monopole, et qu'un ministère franche-
ment républicain était incapable de les
comprendre, ou impuissant à les appli-
quer. M. 'Dufaure rappelle aux magistrats
qui seront appelés devant Ta commission
d'enquête leurs devoirs professionnels;
ces magistrats devront, avant de répondre
à Ténquête, consulter leurs ~supérieurs
hiérarchiques. Pour ce qui est de la com-
munication des documens judiciaires,
Dufaure invite les procureurs généraux
à ne 'la faire qu'avec son autorisation;
c'est a lui, en-effet, «que les lois attri-
buent le droit de les mettre au jour ou
de les tenir secrets. A. notre avis,
ces principes conservateurs sont com-
muns à tous les gouvernemens, et nous
serions les premiers à en réclamer
l'application s'ils étaient méconnus
mais un pareil danger n'est pas à craindre
avec M. Dufaure.
Où est donc la différence entre la si-
tuation d'aujourd'hui et celte d'hier?
Pourquoi les journaux de la gauche
sont-ils aussi satisfaits, et plus sincè-
rement sans doute que ceux de la droite?
C'est que l'esprit du gouvernement est
changé. M. le ,duc de Brbglie avait nié le
droit de la Chambre à faire une enquête.
Les agens du ministère ne devront, avait-il
dit, répondre aux commissaires qu'avec
notre permission, et cette permission leur
sera refusée. M. de Broglio défendait a ses
agens de se prêtera une enquête qu'il
considérait comme illégale. Il allait plus
loin.etilinvitàit les simples citoyens à
suivre cet exemple. Il les avertissait cha-
ritablement que rien ne les obligeait à
comparaître comme témoins devant la
commission. En fait, il avait raison au-
cav texte de .loi; aucune disposition
can texte de loi, aucune disposition
sanctionnée par une peine n'oblige lés ci-
toyens à répondre à l'enquête parlemen-
taire. M. Dufaure, dans son dernier
discours au Sénat, avait.lui aussi, reconnu
cette lacune, et l'on sait qu'il s'occupe
en ce moment même à la combler. Nous
reparlerons ~rèa prochainement du projet
de loi qui est préparé à la. chancellerie, et
qui a pour ob~ëtde régler impérativement
la question des enquêtes parlementaires;
nous sommes de ceux qui le croient utile
et même indispensable. Mais que fallait-il
penser d'un ministre comme M. le duc de
Broglie, qui contestait, même dans son
principe, le droit des Assemblées, qui le
déclarait inapplicable dans la pratique,
et qui, au surplus, invitait les fonc-
tionnaires à la rébellion et les citoyens
& la résistance? Il tallait ~penser de
lui précisément le contraire de ce
que nous pensons de M. Dufaure, puis-
-queM. Dut'au~e professe et prescrit le
contraire de ce qu'il professait et preso-i-
vait lui-même. M. Dufaure a proclamé le j
droit des Assemblées à la tribune dtiSé-
nat; aujourd'hui, président du conseil et
garde des sceaux, il donne pour instruc- «
lions à ses agens de '< seconder des inves" ]
tigations qui n'ont et ne doivent avoir pour 1
but que d'assurer la liberté etia sincérité
des opérations électorales, et de constater j i
avec certitude tous lea actes qui s'y f
rattachent. La règle autrefois était de (
se refuser aux investigations des com- r
missaires-enquéteurs; elle est aujour- t
d'hui de seconder ces investigations. La E
presse républicaine obéit donc à un sen- É
timeot très naturel lorsqu'elle applaudit (j
la circulaire de M. Dufaure, et ses ap- t
plaudissemeas s'adressent au ministère e
tout entier, car il n'eet pa.s douteux que [
tous les ministres ont envoyé & leurs r
ageos des instruction~ analogues. La cir- (]
culaire du président du conseil nous f
donne une idée exacte de es que les autres c
doivent être. f
Quelques journaux républicains éprou- p
vent pourtant des scrupules. AprÈs avoir b
décerné leurs éloges à M. Dufaure et à l'es- t~;
prit qui anime lachancellerie, ils se deman- e
dent si le personnel de la magistrature g
est bien disposé & comprendre les instruc- o
tiens qu'il reçoit et à s'y plier. On ne sau- g
Mit nier que, sous l'administration do
M. le duo deTBrogIie, la magistrature n'ait
ttubi les plus ~cheuses atteintes; rien n'a
été épargné pour lui faire perdre son carac-
t&reppopreetpourlasoumettfeauxinuuen-
ces politiques. Le désordre moral que le
gouvernement du !6 mai a provoqué a
~vi presque partout mais il serait injuste p
d'attribuer à la magistrature m~me la. res-
pGnsab~té d'un mal dont elle p'a pas été
.t'unique victime, etdont la, cause était ail- i
ï&uf8. Nous sommes convaincus qu'un bon c,
~ouvemement fait sans ppine de bons Fi
magistrats. Quelques actes énergiques
sont probablement nécessaires il faut
quelques exemples, et ils seront faits;
la magistrature recouvrera son ancien.
esprit lorsqu'elle sera dégagée d'une po-'
litique néfaste et qu'elle se sentira ap-
puyée, encouragée par un gouvernement
résolu à respecter sa légitime indépen-
dance et à faire respecter sa propre au-
torité. ]~ais, dès aujourd'hui, que peut-on
demander à M. le garde dés sceaux,
sinon ce qu'il a fait? Le reste, dans
a le détail de l'application, revient à
4. la pratique ordinaire delà responsabi-
litéministérietle'. Si les' membres de la
commission d'enquête trouvent, de la part
a~ des magistrats ou des agens quelconques
du gouvernement, soit mauvaise volonté,
soit refus de concours, ne connaissent-ils
e pas le chemin des divers ministères? `~
g N'ont-ils pas la tribune de Versailles?
g Ne peuvent-ils pas se plaindre au mi-
nistre de tel ou tel de ses subordon-
g nés, et ne peuvent-ils pas demander
compte au ministre lui-même ~devant la
s Chambre? Sous un régime de publicité
comme le nôtre, aucune réclamation sé-
rieuse na risque d'être étouifée. Le der-
g nier des magistrats le sait aussi bien que
g le garde des sceaux. Les garanties sont
partout, et les responsabilités peuvent être
invoquées sans cesse. Il faut donc approu-
ver sans réticence les intentions et les
instructions du ministère, et, pour ce qui
est de l'avenir, avoir confiance dans la
vertu de nos institutions.
t >
Le ToM~'M~ o/~e~ de ce matin publie
s le décret qui nomme M. Fournier ambas-
sadeur à Constantinople. Le choix de
M. Fournier, diplomate habile, exercé,
éprouvé déjà dans des postes où il fallait
joindre la délicatesse à la fermeté, est ]
de 'tout point excellent. La politique 1
qui convient à la France dans la ques-
tion. d'Orient est connue, et M. Four- i
mer la représentera certainement avec j 1
une partage convenance. Ce n est pas
t une politique d'action, et ce n'est pas non
plus une politique d'indifférence. Notre
situation matérielle est la garantie de
t notre impartialité nous ne pouvons
avoir aujourd'hui et nous n'avons d'au-
tre intérêt que celui de l'Europe, c'est-
à-dii'e celui de tous. 'Nous ,s disons no-
tre avis en toute sincérité mais nous
n'avttns en aucune manière la pré-
tention de l'imposer. Si la France n'est
pas en ce moment une aussi grande
puissance militaire qu'elle l'a été à d'au
très époques, il lui reste, croyons-nous,
quelque puissance morale, et cette puis-
sance peut croître encore, car elle appar-
tient de sa nature, non pas au plus fort,
mais au plus &age, surtout lorsqu'il est
le plus désintéressé.
Les nouvelles étrangères sont d'ailleurs
aujourd'hui ce qu'elles étaient hier. La
démarche de l'Angleterre n'a pas été
faite, si on nous permet ce terme, en
la forme de médiation, encore moins
d'intervention. H ne faut donc pas
en exagérer la gravité, mais il ne faut
pas non plus en méconnaître le sens,
et nous persistons à croire qu'elle en
a un de très net. L'Angleterre, en
informant la Russie des dispositions
pacifiques des Turcs l'a invitée à la
paix; la Russie a répondu, qu'elle était
prête à écouter les propositions des
Turcs. Mais est-ce aux Turcs qu'il ap-
partient de présenter des propositions,
soit pour la paix, soit pour un armistice?
N'est-ce pas plutôt aux Russes à faire
connaître leurs conditions? C'est ce qu'ils
feront prochainement sam doute, puisque
les Turcs semblent décidés à demander
un armistice. Quant à l'Angleterre, elle
assiste aux événemens qu'etle a provoqués
et en attend les suites. Une dépêche de
Londres apporte le résumé d'un discours de
lord Carnarvon, ministre des colonies, où
no:js lisons ce qui suit « Nous sommes
résolus, aujourd'hui comme au début, à
être entendus lors du règlement de la
question d'Orient. J'espère sincère-
ment que le gouvernement et le peuple
russes n'oublieront pas que les questions
actuellement soulevées sont des questions
européennes et nous, comme membre
de la famille européenne, non seulement
nous avons le droit d'être entendus, mais
encore, ce qui est autrement important,
notre voix doit être décisive dans le règle-
ment définitif. Lord Carnarvou repousse
d'ailleurs l'idée de la guerre de toutes ses
forces et ce qui serait à désirer, en effet,
ce n'est pas que la guerre s'étendît par
~arrivée d'acteurs nouveaux, mais qu'on
parvînt à l'éteindre en rapprochant les
belligérans et en tenant un compte équi-
table des droits que l'un tient des. traités,
et de ceux qud l'autre a acquis par une
guerre qu'on lui a laissé entreprendre et
où il a fait de si pénibles efforts et de si
grands sacriuccs.
"'Y· r
BOURSE DE PAMS
CMtnre !e 2 te 3 H~n'
Comptant.~ 60. l!i~M
Fincour. 716S. '7~40./ .M.A
.4t.t,"e
Comptant tt)?.t02.
--sa~
Gomptant'107 85 .1::108 40 ¡le 55
Gompt&ntiM!!S.l6840.M.A
Fmcour.
PETITE BOURSE DU SOIR.
EmprojM S 0/0. 108 fr. 25, 30, 2C 1~,
30/0. 72&.30, 321/2, 30.
Italien. '73fr.40,Sa,50.'
50/Oturc. 9fr.20.
Egyptiennes 6 0/0.. no fr., 170 fr. 62.1/2.
Florins (or). 63.631..1C. ¡,
TT~s~apMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.) J
Londres, le 3 janvier.
Lord Carnarvon, ministre des colonies, répon-
dant à une députation de marchands du Cap ve-
nus hier pour lui exprimer la crainte que leurs
mterêts fussent négligés au cas d'une conflagra-
tion générale en Orient, a dit:
« Malgré la chute de Plevna, je ne vois aucun
changement matériel dans la situation; notre at-
titude na pas changé davantage.
~Nous ne sommes pas disposés a soutenir les
intérêts turcs proprement dits mais nous som-
mes résolus, aujourd'hui comme au détut, à être
entendus lors du règlement de la question d'O-
rient. a
Parlant ensuite de la démarche récente faite'
par i Angleterre auprès de la Russie, le comte de
Carn
encore moins notre intervention, dans le sens or-
dinaire de ces deux mots; nous'avons seulement
tranamu. Ie~ ouvertures da. paix adressées par
1 un des bolligérans à l'autre belligérant.
_&Je ne veux pas voir dans la réponse de la
Russie une offense ou une insulte à l'Angleterre.
J espère sincèrement que le gouvernement et
le peuple russes n'oublieront pas que les ques-
tions actuellement soulevées sont des questions
européennes. Et nous, comme membre de la fa-
mille européenne, non seulement nous avons le
droit d'être entendus, mais encore, ce qui est au-
trement important, notre voix doit être décisive
dans le règlement définitif.
s Je crois que peu de personnes se souviennent
avec satisfaction de la guerre de Crimée; mais,
en tout cas, je suis certain qu'il n'y a dans ce
pays personne d'assez fou pour en désirer la ré-
pétition. ))
Londres, le 3 janvier.
Une réunion du conseil des ministres a eu lieu
mer. On y a discuté le refus opposé par la Rus-
sie à la médiation de l'Angleterre.
Une nouvelle réunion doit avoir lieu aujour-
d'hui.
D'après le J~'MM~y Post, le cabinet anglais est
fermement d'avis que la réponse de la Russie
rend impossibles de nouvelles ouvertures. Ce
journal ajoute
1 « lorsque l'Angleterre communiquera à la
Turquie cette réponse. eUe joindra des con-
sens a sa communication. Mais avant que
nous puissions recommander au Sultan soit de
fau'o ta démarche suggérée, soit de repousser
cette démarche, soit eniin de choisir lui-même
la voie dans laquetle il croira préférable de s'en-
gager, il est très naturel que nous cherchions à
connaître quelles conditions les commandans en
chef des armées russes ont l'ordre de demander.
Alors seulement que nous connaîtrons ces con-
ditions, nous serons en mesure de donner un bon
conseil à la Turquie. En faisant, d'ailleurs, une
[ autre démarche auprès de la Russie, l'Angleterre
donnera une preuve de son vif désir d'épargner
à l'Europe an nouveau danger. »
Londres, le 3 janvier.
Une dépêche, adressée de-Berlin au J~M'a:
.Pnouvel an, l'empereur Guillaume a exprimé l'espoir
que la guerre restera localisée entre les belugé-
rans actuels, et qu'aucune autre puissance n'y
sera entraînée.
L'empereur aurait aussi exprimé l'espoir que
la conclusion défimtive de la paix pourra être
amenée plus tôt qu'on ne le suppose en ce mo-
ment.
D'après une dépêche de Vienne adressée au
?YMM, le gouvernement russe semble avoir l'in-
tention d'imposer le démantèlement des forte-
resses turques sur le Danube comme une des
conditions de la paix.
On télégraphie de Belgrade que l'insurrection
bosniaque est ravivée et qu'elle gagne du terrain..
Londres, le 3 janvier.
Une dépêche de Constantinople portant la date
d'aujourd'hui et adressée au C/o&e annonce qu'il
n'est pas improbable que la Porto arrive à propo- ]
ser un armistice de huit ou dix semaines. ]
Les dispositions de la Turquie en laveur de la j 1
paix se sont beaucoup accrues par le fait que ¡
Andrinople et l'armée chargée do défendre les
Balkans sont insuffisamment pourvus d'artillerie.
Berlin, le 3 janvier.
La Cque, lorsque le gouvernement anglais a fait savoir
a Saint-Pétersbourg que la Turquie lui avait de-
mandé sa médiation en vue d'entamer des négo-
ciations de paix, te cabinet, de Londres a eu sur-
tout l'intention de faire connaître au gouverne-
ment russe que la Turquie était disposée à négo-
cier la paix. La feuille officieuse allemande ajoute
qu'étant donné l'état des choses, tes négociations
proprement dites ne pourront guère être enta-
mées que directement entre les deux puissances
belligérantes.
Berlin, le 3 janvier.
La Con'MpoN~MtM ~M'ONtMCM~ confirme l3[ nou-
velle que l'empereur Guillaume, en recevant les
ministres à l'occasion du jour de l'An, a mani-
festé son ferme espoir que l'année 1878 amènera
un développement pacifique tant à l'extérieur
qu'à l'intérieur.
Rome, le 2 janvier. 9 h. soir.
L'Italie dément le bruit d'après lequel le roi
aurait prononcé hier des paroles belliqueuses à
l'occasion des réceptions du jour de l'An.
Le roi, parlant de la situation difficile de l'Eu-
rope, s'est borné à recommander l'union aux re-
prosentans de la nation.
Z'~e~M déclare complètement inexacts les bruits
relatifs aux prétendus arméniens que ferait le
gouvernement, ainsi que les intentions belliqueu-
ses que l'on prête à l'Italie.
Enfin, il est également inexact que les ministres
aient eu avec M. Gambctta des entrevues où ils
se seraient occupés de la question d'une alliance
avec la France~ ou d'une attitude à prendre en
prévision d'événemens prochains.
M. de Noailles donne ce soir un grand dîner en
l'honneur de M. Gambetta, qui part demain pour
Nice.
Constantinople, le 2 janvier.
Un télégramme du commandant de Charkeui
confirme qu'à la suite de combat s livrés jeudi à
vingt bataillons serbes et S,OOÙ Bulgares dans les
environs de Charkeui, les troupes ottomanes ont <
évacué cette tocatité et se sont retirées à Sofia..
Le gouverneur de Rosova télégraphie que les
Serbes se sont emparés de Eoursumiy. d'Orkub
et de Leskovatz, positions situées dans les envi-
ronsdeNisch.
La garnison de Koursumiy s'est retirée après
un combat contre des forces supérieures. ]
Une dépêche d'fsmail Hakki. en 31 décembi'e, annonce que la cavalerie russe, qui t
occupait le village de Soukzerim, distant d'une 1
heure d'Erzeroum, en a été chassée par la cava (
lerie turque.
lerie turque. Raguse, le 2 janvier.
Tous les corps monténégrins de l'Herzegovine J
se sont mis en marche sur l'Albanie turque,
apres avoir laissé de faibles garnisons sur divers 1
points.
Par suite du refus de Constantinople d'envoyer .t
des secours, le gouverneur de l'Albanie a ordonné <
t{ne levée forcée,
Plusieurs centaines de bachi-bouzouks se sont J]
enfuis de Scutari dans les montagnes. ]
Semlin, le 3 janvier.
Le grand-duc Nicolas a envoyé un officier russe
avec MO croix de Saint-Grégoire pour les soldats
serbes, en demandant la liste des officiers qui
ont pris part à la prise de Pirot et de Leskowatz
Les Serbes ont occupé Caribrod, sur la route de
Sofia.
Raguse, le 3 janvier.
Aujourd'hui, deux cuirassés turcs .ont ouvert
le feu contre les fortifications des Monténégrins
dans la rade d'Antivari. Les Monténégrins ré-
sistent.
Athènes, le 3 janvier.
Deux bateaux-torpilles et des caisses conte-
nant 2,000 carabines sont arrivés à Paros. On at-
tend encore 3,000 carabines.
Les nouvelles de Crète portent que les deux en-
voyés turcs, Adossides et Saiim. ont eu une con-
férence avec les chefs chrétiens. Les envoyés
turcs n'ayant pas les pouvoirs nécessaires pour
accepter les propositions des chrétiens, les négo-
ciations ont échoué.
Les chefs chrétiens ont invité les agriculteurs
turcs à rester dans leurs propriétés, leur promet-
tant toute sécurité.
Londres, le 3 janvier.
Midhat Pacha n'est attendu ici que vers le
1'! janvier. Il vient pour assister aux débats du
Parlement, et l'on assure qu'il n'est chargé d'au-
cune mission de la Porte.
Lisbonne, le 2 janvier, soir.
Le roi a ouvert aujourd'hui les Chambres. Le
discours royal annonce diverses réformes admi-
nistratives. et surtout des mesures financières en
vue d'établir l'équilibre du budget.
Rome, le 3 janvier, 2 h, 25 m. soir.
Le Papo est aujourd'hui légèrement indisposé
par suite d'un rhume.
Parmi les personnes qui assistaient au dîner
donné hier en l'honneur de M. Gambetta par le
marquis de Noailles, ambassadeur de France
aupres du roi, se trouvaient M. Depretis, minis-
tre des finances et président du conseil; M' De-
pretis, le comte TornieUi, préfet de Rome la
comtesse Tornieiti et la marquise Caraccioto.
Le matin, le roi a reçu M. Gambetta, qui a dé-
jeuné ensuite chez M Dopretis.
M. Gambetta vient de partir pour Nice à deux
heures.
Madrid, le 3 janvier.
Le Conseil d'Etat vient d'approuver la conven-
tion douanière conclue entre la France et l'Espagne.
M. Canovas de! CastiUo arrivera demain à Madrid.
Par décret en date du 31 décembre,
M. Fournier, ministre plénipotentiaire de
1* classe, est nommé ambassadeur de France
près S. M. l'empereur des Ottomans.
Par décret du 28 décembre, la direction s~-
nerale des forêts a été supprimée.
La commission parlementaire nommée par
la Chambre des Députés pour procéder à une
enquête sur les élections du 14 octobre 1877
s'est réunie cette après-midi au Patais-Bour-
bon, sous la présidence de M. Albert Grévy.
Parmi les commissaires présens, nous cite-
rons: MM. le général de Chanal et Henri
Bnsson yice-présidens Edmont Turquet et
Albert Jo!y, secrétaires Léon Renault, Ro-
bert de Massy, Christophie, Leiiëvre, Villain
trémicet, Laisant, AMain-Targé, Georges
Périn, Le Cherbonnier, Spuller, le comte de
Lur-baluces Bernard-Lavergue Mitlaud
Crozet-Fourneyron, Louis Blanc, Floquet'
Jules Ferry. i
La commission a reçu communication 1° de
la circulaire adressée le 31 décembre par
M. Dufaure, garde des sceaux, aux procureurs
généraux relativement aux rapports que les
fonctionnaires do l'ordre judiciaire auront
avec les commissaires enquêteurs' 2° d'une
circulaire émanant du général Borel, minis-
tre de la guerre, et concernant la conduite de
la gendarmerie à l'égard de ces mêmes com-
missaires-enquêteurs.
La commission a entendu M. Gent, ex-dé-
puté de Vaucluse. qui lui a donné connais-
sance de diverses plaintes dirigées contre des
tonctionnaires de ce département à l'occasion
des élections du H octobre.
Les sous-commissions ont fait ensuite con-
naître l'état de leurs travaux puis la com-
mission générale a pris diverses mesures et a
régté la procédure à suivre ana que l'enquête
soit terminée le plus promptement possible
M. Girerd, sous-secrétaire d'Etat au ministère
de l'agriculture et du commerce, est venu re-
mettre sa démission de membre de la com-
mission..
REVUE ECONOMIQUE
MeitMMiéetSyy.
I.
C'est une triste année que celle qui
vient de nnir elle a été grosse d'inquié-
tudes, pleine de ruines, vide de progrès.
Depuis nosgrands désastres de 1870 et de
1871, on n'avait pas encore vu douze mois
apporter un pareil contingent de troubles,
de dépression et de misère.
Interrogez tous les signes ordinaires du
bien-être ou du malaise des nations, tous
témoignent que l'année 1877 a été une épo-
que de crise profonde. Déjà l'année 1876
avait été médiocre, fort inférieure à l'année
1875; mais, comparée à 1877, l'année 1876
était presque une année de prospérité.
Pendant les onze premiers mois de 1877,
les exportations de la France ont été de
146 millions de francs inférieures à celles
des mois correspondans de 1876, qui elles-
mêmes étaient restées de 274 initiions de
francs au-dessous de celles de 187S.
Pendant les onze premiers mois de 1877
nos importations ont été de 280' mil-
lions de francs au-dessous de celles
des mois correspondans'de 1876, quoi-
qu'elles aient été un peu supérieures
à celles des mêmes mois de 187g. Voulez-
vous maintenant considérer le trafic des
chemins de fer? Notre réseau s'est accru,
mais la productivité kilométrique a légè.
rement diminué. Nos 20,449 kilomètres
d'mtérêt général ont produit dans les trois
premiers trimestres de 1877 une douzaine
de millions de moins que les 20,008 kilo-
mètres exploités pendant les trois pre-
miers trimestres de 1876 c'est une moins-
value kilométrique de près de 4 0/0, au
lieu de la plus-value qui est habituelle
d'une année l'autre dans les pério-
des normales. Déjà, cependant, l'an-
née 1876 avait été moins favorisée que
la précédente le rendement des chemins
de fer y avait été, comme moyenne ki!6-
métrique, inférieur à celui de 1875. Je-
tons maintenant un coup d'œil sur le ren-
dement des impôts. Les onze premiers
mois de 1877 ont fourni au Trésor 12 mil-
lions de moins que les mois correspon-
dans de 1876 et cependant l'année 1876
était loin d'avoir été merveilleuse, car
elle n'avait donné qu'une plus-value de
1 1/4 0/0 relativement à l'année 187S, tan-
dis que la plus-value habituelle et nor-
male est de 3 ou 4 0/0.
Ainsi, commerce extérieur de laFrance,
rendement des chemins de fer (indice de
l'activité dd commerce intérieur), produit
des impôts (indice de la consommation),
tout offre une diminution en 1877 relati-
vement à 1876, et l'année 1876 était déjà
une année médiocre, presque mauvaise.
C'était une année que nous jugions avec
sévérité. Dans notre dernière Revue an-
nuelle, nous nous exprimions ainsi
« L'année 1876 a été une année de ma-
rasme c'est la moins favorable que la
France ait vue depuis 1870 (1). B Quel-
ques esprits à courte vue, et, dépourvus
de la pénétration qui fait 'entrevoir dès
ses débuts le développement d'une crise,
nous accusaient alors de pessimisme ou
de parti-pris. L'événement ne nous a
que trop donné raison. Nous signalions,
il y a un an, une langueur industrielle et
commerciale, une. réduction de la con-
sommation et des affaires, qui devaient
singulièrement s'aggraver en 1877.
Quelles sont les causes de cette crise ?
Le lecteur n'attend pas que nous entrions
à ce sujet dans une longue discussion.
Les causes en sont singulièrement com-
plexes. Il y en a de générales, il en est de
particulières il s'en rencontre qui 'sont
durables, d'autres qui sont temporaires.
La guerre d'Orient, qui est une cause per-
manente d'alarmes et qui nous ferme les
marchés de la Russie, de la Turquie et
des Principautés danubiennes, est une
première et très apparente cause de crise,
par son effet direct, qui est de réduire nos
débouchés dans les pays belligérans, et par
son effet indirect, qui est d'ébranler la con-
fiance. Mais, à vrai dire, la guerre d'Orient
n'a qu'une part relativement secondaire
7 dans l'ébranlement général que subit le com-
merce du monde. La triste politique inté-
ricure depuis le mois de mai 1877 a été
n encore assurément pour la France une
it cause de sounrances et de ruines il fan- ]
drait être aveugle pour le contester. C'est
'g surtout depuis le mois de mai que nos <
g importations ont présenté une très grande 1
infériorité relativement à celles des mois i
correspondans de l'année antérieure, et il <
en a été à peu près de même pour nos <
y exportations. Jusqu'au mois de mai 1877, 1
s le produit des impôts avait été supérieur (
s a. celui de la période correspondante de 1
I87C, tandis que, depuis lors, chaque t
mois, sauf celui d'août, présente une 1
e moins-value considérable. Il serait donc
insensé de nier que le désordre de notre t
politique intérieure ait eu une influence c
funeste sur le développement de notre t
9 production et sur l'activité de nos échan- s
i ges. Mais il y aurait aussi une incontes- F
table exagération à n'attribuer qu'à ces q
regrettables événemens politiques la crise C
t dont nous souSrons. d
r"n
~~a u~uacs pi'MicipaLes et protondes, i
faut bien ajouter les causes, durables, sont
visibles pour tout esprit réfléchi et pers-
picace. Un grand nombre de pays s'é-
taient accoutumés à vivre en prodigues,
et, comme tous les prodigues, ils répan-
daient autour d'eux des ûots d'or qui en-
tretenaient un grand mouvement d'affai-
res. L'Egypte, la Turquie, le Pérou, la
république Argentine, beaucoup d'autres
encore, nous empruntaient des centaines
de millions, disons même des milliards,
qu'ils consacraient à des dépenses préma-
turées ou à des extravagances ils nous
achetaient des machines, des rails de che-
mins de fer, des appareils à faire le su-
cre, des articles de Paris, des tissus, tout
ce que produit l'industrieuse et l'ingé-
nieuse Europe. Toutes ces commandes
Faisaient vivre des centaines d'usines, des
milliers de petits ateliers; elles entrete-
naient un mouvement maritime considé-
'able, qui provoquait à son tour un cours
~levé des frets. Le moment est venu où
e crédit a manqué à tous ces emprunt-
eurs il leur a fallu se liquider l'Europe
L doublement perdu avec eux elle a
'erdu totalement et partiellement les ca-
'itaux qu'eU& leur avait prêtés; elle a vu
~n outre disparaître presque subitement
es énormes commandes de produits de
oute nature que lui faisaient ces prodi-
ues. L'Europe ressemblait, vis-à-vis de
es peuples enfans ou décrépits, à un
marchand qui prêterait de l'argent à ses
liens pour qu'ils lui fissent des achats, et
ui développerait son outillage, ses ma-
asins en proportion de l'accroissement
es commandes qu'il suscitait ainsi lui-
lême, et qu'en réalité il était seul à
ayer. Le jour où. ce marchand s'aperce-
rait de sa bévue, il en serait doublement
ictime, ayant perdu des capitaux, ayant
erdu des cliens et ayant imprudemment
tendu ses moyens de production.
Le Pérou, la république Argentine,
Egypte, la Turquie n'étaient pas les seuls
o~prudens qui, par leurs emprunts et
surs achats, entretinssent une activité
ériMeuse et trompeuse dans notre labo-
(l) 1~- le ,/pMnK~ ~(~ du 4 janvier 1877.
rieuse Europe. -Ïï-y avait mr cmpftmteMf
et un client bien autrement considérable,
non moins imprudent, encore plus igno-~
rant peut-être, c'était la grande Union de
l'Amérique du Nord. On se rappelle ce
tour de force qu'elle fit de construire en
une seule année 10,000 kilomètres de che-
mins de fer. Cet acte de folie, qui a trouvé
de naïfs admirateurs, ressemblait à ces
paris que font des gloutons de village, et
qui ébranlent pour longtemps la consti-
tution des malheureux qui s'y livrent. Ce
n'était pas avec leurs capitaux, ce n'était
pas avec leurs produits que les Etats-Unis
commettaient cette insensée prodigalité
Sur le marché de Londres sur celui i
d Amsterdam les divers Etats qui les
composent, les innombrables Compagnies
de chemins de fer qu'on y compte émet-
taient des séries indénnies d'obligations
et de bons. Avec ces bons et ces obliga-
tions ils achetaient à l'Europe des ma
chines, des rails; ils payaient de hauts
salaires à leurs ouvriers qui s'en servaient
pour acheter à leur tour les divers objets
de luxe que produit l'Europe. Le crédit
aussi vint subitement à manquer aces
l'Union, il fit complet
ment défaut à toutes ces Compagnies de
chemins de fer américaines ces nombreu-
ses commandes qu'entretenait tout ce
mouvement factice d'emprunts et d'a-
chats s'amoindrirent d'abord, puis dis
Purent L'Europe comme dans le
cas précédent, y perdit doublement elle
s'aperçut que ses débiteurs n'avaient au-
cune solidité, que ses cliensava en dé-
pensé au delà de leurs moyens; et cepen-
dant l'imprudente Europe avait augmen~
tout son outillage industriel, comme si ce
mouvement artinciel d'an-aires devait in-
définiment durer, ou plutôt comme s'il
devait indéfiniment s'accroître ne
s'était pas lassée de construire des navires
~~perfectionnés, comme si le fret
a~ doubler en quelques années; d'éle-
~er des hauts-fourneaux, comme si l'on
~vai annuellement faire des dizaines S
mil e kilomètres de chemins de fer: toutes
les industries avaient obéi à cette manie
ou à cette rage de développement rapide
et sans mesure. raplue
~)~ une nouvelle folie ou
"~s~IIe folie redevenue à la
mode, semblait sur le point de s'entrer
des nations. Plusieurs pays jeûnera!
peu de capitaux, relativeS ~e?~
bras, et, au contraire, d'énormes étendues
de territoires, les Etats.Unis d'Amérique
par exemple, le Canada, l'Australie,
république Argentine, la Russie, au lieu
de consacrer leurs forces à l'agriculture
et aux industries qui s'y rattacha
prenaient de !a manie protectionniste. Ces
contrées n'avaient pas assez ~'h~
pour cultiver leurs immenses terres, elles
m~e~ale~~t~ pour les
mettre en valeur, et elles s'avisaient de
.ouloiréiever~ar~
tures, des hauts-fourneaux des L~
comme s'il ny en avait pas déjà assez et
comme
's'il ne saurait y avoir de richesse et de
prospérité durable sans la pratique de
quelques grandes industriel concentrées.
~~F~s:
dans la crise actuelle elle est pour beau- `"
coup dans la désastreuse situation des
Etats-Unis. Les pertes que le protection-
nisme a infligées à ce pays sont incrom-,
mensurables! enes~oRo~e~~
aussi bien que d'ordre matériel on a vu
éclore dans l'Union américaine~ entre-
prises les plus gigantesques, veriSS
châteaux de cartes que le moindre vent a
emportés les salaires y ont été doublés
retomber ensuite des deux
tiers ou des trois quarts, Quoi qu'il en
~s~~ avec une très grande
visère et une très grande désorganisation
~:?n~ des plus mau-
~is chens de l'Europe, après en~oS~e
un des meilleurs. On prétend même~ s
ont aujourd'hui un des concurren~de
'Europe pour la production du fer, pour
~!e des filés cette assertion est fort
au moins prématSe~ Si
es Etats-Unis ont exporté quelques pe-
ites quantités de fils, de tissus ou de fer,
~~nrp~e/
t à grande perte.
un ne saurait considérer comme corn
plétement étranger à la cr~p économique
actuelle l'énorme dévelo~p~
memens miUtaires et des dëDen~
guerre chez la plupart des nations euro-
péennes. L'accroissement d'e~.f
prmcjpales armées représente une
tion du nombre des travailler et les
milliards dépensa en ~on~en~sS
ou en travaux de fortincation so~t au-
tant de commandes de moins ~our~n'
dustries plus paisibles.
Nous venons de jeter un coup d'œil snr
les causes principales de la cr~co~
~?~
disparaîtront pas en un clin d'oeil. La con-
fiance est ébranlée; l'esprit d'entreprise
plus de ces' grandes
inventions nouvelles qui donnent pendant
vingt ou trente ans une impulsion énergi-
que à tout l'organisme économSue
comme rmvention des chemins de~~du
téMgraphe, de la navigation à vapeur;
l'équilibre est en partie détruit entre cer-
taines productions et certaines consom-
mations. On presque ~P~~
~J~ r~
M~ Cet état de crise pourra donc
JMfMAL DES DEBATS
m~M4jAMm
-y
ON ~ABONNE
m~ d
~B~tt~t~~MMmm~KMy:
un an. Six mois. Trois mcia.
Départemems. 80 fr. 40 fr. 20 tr
I~is. M&. 46 &.
Les ttbmmemenB partent des l" et tC d<
chaque mois.
'y~l~REM~ JÂNmR'
.A.¡ 1878.
'm~ i8?8.
ON S'ABONTNE
en Belgique, en itahe.
dans le Luxemboujg, en Turqute,
en Suisse, en Syrie, en Roumanie et. dans tea
régences du Maroc et de la Tunisie,
enChineetauJapon,
zn moyen d'une valeur payable & Paris ou de
.tMndats-poste, soit internationaux, soit francaia,
en Allemagne, èp .Autriche, en Russie,
et dans tous les pays du Nord
chez tous les directeurs de postes;
et dans tous les autres pays,
PM l'envoi d'une valeur payaMe & P: -ijt.
p
)t~<~t~e)metM)
papers oface, n, Gresham street, G. P. 0.-
MM. MeM~ NmtttefuetjC*. i.FJmch iaoe ComMU,
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A Bruxelles, & i'0/?!e< pwM~M, t6, Me de ta
.Madeleine, dans .tes Masques et dans les bi-
biiotMfnjes des eares d" chemms de fer beiffes.
-A Valpa~tso (ChU~~z M. Orestës I. To~eM.
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Les annonces sont reçues
chez MN9. tFanchey, t,aMte et C',
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oUex doivent toujours ëtrea~reèes par )a r~dacaoB
s'`1'^F- .^S^SRAC-
Nous publierons incessamment, y
:a t
t-E
Roman anglais de M" MA~sn.
Ï~~
-~E~I rl, J~VtpR
La circulaire que M. le ministre de la
justice vient d'adresser aux procureurs gé-
néraux près les Cours d'appel obtient une
approbation à peu près unanime. Les jour-
naux de la droite eux-mêmes n'osent pas la
blâmer, et Hs y reconnaissent avec com-
plaisance .quelques uns des principes qui
leur sont chers; leur seul tort est de
croire ou d'avoir cru jusqu'ici que ces
principes étaient pour eux une sorte de
monopole, et qu'un ministère franche-
ment républicain était incapable de les
comprendre, ou impuissant à les appli-
quer. M. 'Dufaure rappelle aux magistrats
qui seront appelés devant Ta commission
d'enquête leurs devoirs professionnels;
ces magistrats devront, avant de répondre
à Ténquête, consulter leurs ~supérieurs
hiérarchiques. Pour ce qui est de la com-
munication des documens judiciaires,
Dufaure invite les procureurs généraux
à ne 'la faire qu'avec son autorisation;
c'est a lui, en-effet, «que les lois attri-
buent le droit de les mettre au jour ou
de les tenir secrets. A. notre avis,
ces principes conservateurs sont com-
muns à tous les gouvernemens, et nous
serions les premiers à en réclamer
l'application s'ils étaient méconnus
mais un pareil danger n'est pas à craindre
avec M. Dufaure.
Où est donc la différence entre la si-
tuation d'aujourd'hui et celte d'hier?
Pourquoi les journaux de la gauche
sont-ils aussi satisfaits, et plus sincè-
rement sans doute que ceux de la droite?
C'est que l'esprit du gouvernement est
changé. M. le ,duc de Brbglie avait nié le
droit de la Chambre à faire une enquête.
Les agens du ministère ne devront, avait-il
dit, répondre aux commissaires qu'avec
notre permission, et cette permission leur
sera refusée. M. de Broglio défendait a ses
agens de se prêtera une enquête qu'il
considérait comme illégale. Il allait plus
loin.etilinvitàit les simples citoyens à
suivre cet exemple. Il les avertissait cha-
ritablement que rien ne les obligeait à
comparaître comme témoins devant la
commission. En fait, il avait raison au-
cav texte de .loi; aucune disposition
can texte de loi, aucune disposition
sanctionnée par une peine n'oblige lés ci-
toyens à répondre à l'enquête parlemen-
taire. M. Dufaure, dans son dernier
discours au Sénat, avait.lui aussi, reconnu
cette lacune, et l'on sait qu'il s'occupe
en ce moment même à la combler. Nous
reparlerons ~rèa prochainement du projet
de loi qui est préparé à la. chancellerie, et
qui a pour ob~ëtde régler impérativement
la question des enquêtes parlementaires;
nous sommes de ceux qui le croient utile
et même indispensable. Mais que fallait-il
penser d'un ministre comme M. le duc de
Broglie, qui contestait, même dans son
principe, le droit des Assemblées, qui le
déclarait inapplicable dans la pratique,
et qui, au surplus, invitait les fonc-
tionnaires à la rébellion et les citoyens
& la résistance? Il tallait ~penser de
lui précisément le contraire de ce
que nous pensons de M. Dufaure, puis-
-queM. Dut'au~e professe et prescrit le
contraire de ce qu'il professait et preso-i-
vait lui-même. M. Dufaure a proclamé le j
droit des Assemblées à la tribune dtiSé-
nat; aujourd'hui, président du conseil et
garde des sceaux, il donne pour instruc- «
lions à ses agens de '< seconder des inves" ]
tigations qui n'ont et ne doivent avoir pour 1
but que d'assurer la liberté etia sincérité
des opérations électorales, et de constater j i
avec certitude tous lea actes qui s'y f
rattachent. La règle autrefois était de (
se refuser aux investigations des com- r
missaires-enquéteurs; elle est aujour- t
d'hui de seconder ces investigations. La E
presse républicaine obéit donc à un sen- É
timeot très naturel lorsqu'elle applaudit (j
la circulaire de M. Dufaure, et ses ap- t
plaudissemeas s'adressent au ministère e
tout entier, car il n'eet pa.s douteux que [
tous les ministres ont envoyé & leurs r
ageos des instruction~ analogues. La cir- (]
culaire du président du conseil nous f
donne une idée exacte de es que les autres c
doivent être. f
Quelques journaux républicains éprou- p
vent pourtant des scrupules. AprÈs avoir b
décerné leurs éloges à M. Dufaure et à l'es- t~;
prit qui anime lachancellerie, ils se deman- e
dent si le personnel de la magistrature g
est bien disposé & comprendre les instruc- o
tiens qu'il reçoit et à s'y plier. On ne sau- g
Mit nier que, sous l'administration do
M. le duo deTBrogIie, la magistrature n'ait
ttubi les plus ~cheuses atteintes; rien n'a
été épargné pour lui faire perdre son carac-
t&reppopreetpourlasoumettfeauxinuuen-
ces politiques. Le désordre moral que le
gouvernement du !6 mai a provoqué a
~vi presque partout mais il serait injuste p
d'attribuer à la magistrature m~me la. res-
pGnsab~té d'un mal dont elle p'a pas été
.t'unique victime, etdont la, cause était ail- i
ï&uf8. Nous sommes convaincus qu'un bon c,
~ouvemement fait sans ppine de bons Fi
magistrats. Quelques actes énergiques
sont probablement nécessaires il faut
quelques exemples, et ils seront faits;
la magistrature recouvrera son ancien.
esprit lorsqu'elle sera dégagée d'une po-'
litique néfaste et qu'elle se sentira ap-
puyée, encouragée par un gouvernement
résolu à respecter sa légitime indépen-
dance et à faire respecter sa propre au-
torité. ]~ais, dès aujourd'hui, que peut-on
demander à M. le garde dés sceaux,
sinon ce qu'il a fait? Le reste, dans
a le détail de l'application, revient à
4. la pratique ordinaire delà responsabi-
litéministérietle'. Si les' membres de la
commission d'enquête trouvent, de la part
a~ des magistrats ou des agens quelconques
du gouvernement, soit mauvaise volonté,
soit refus de concours, ne connaissent-ils
e pas le chemin des divers ministères? `~
g N'ont-ils pas la tribune de Versailles?
g Ne peuvent-ils pas se plaindre au mi-
nistre de tel ou tel de ses subordon-
g nés, et ne peuvent-ils pas demander
compte au ministre lui-même ~devant la
s Chambre? Sous un régime de publicité
comme le nôtre, aucune réclamation sé-
rieuse na risque d'être étouifée. Le der-
g nier des magistrats le sait aussi bien que
g le garde des sceaux. Les garanties sont
partout, et les responsabilités peuvent être
invoquées sans cesse. Il faut donc approu-
ver sans réticence les intentions et les
instructions du ministère, et, pour ce qui
est de l'avenir, avoir confiance dans la
vertu de nos institutions.
t >
Le ToM~'M~ o/~e~ de ce matin publie
s le décret qui nomme M. Fournier ambas-
sadeur à Constantinople. Le choix de
M. Fournier, diplomate habile, exercé,
éprouvé déjà dans des postes où il fallait
joindre la délicatesse à la fermeté, est ]
de 'tout point excellent. La politique 1
qui convient à la France dans la ques-
tion. d'Orient est connue, et M. Four- i
mer la représentera certainement avec j 1
une partage convenance. Ce n est pas
t une politique d'action, et ce n'est pas non
plus une politique d'indifférence. Notre
situation matérielle est la garantie de
t notre impartialité nous ne pouvons
avoir aujourd'hui et nous n'avons d'au-
tre intérêt que celui de l'Europe, c'est-
à-dii'e celui de tous. 'Nous ,s disons no-
tre avis en toute sincérité mais nous
n'avttns en aucune manière la pré-
tention de l'imposer. Si la France n'est
pas en ce moment une aussi grande
puissance militaire qu'elle l'a été à d'au
très époques, il lui reste, croyons-nous,
quelque puissance morale, et cette puis-
sance peut croître encore, car elle appar-
tient de sa nature, non pas au plus fort,
mais au plus &age, surtout lorsqu'il est
le plus désintéressé.
Les nouvelles étrangères sont d'ailleurs
aujourd'hui ce qu'elles étaient hier. La
démarche de l'Angleterre n'a pas été
faite, si on nous permet ce terme, en
la forme de médiation, encore moins
d'intervention. H ne faut donc pas
en exagérer la gravité, mais il ne faut
pas non plus en méconnaître le sens,
et nous persistons à croire qu'elle en
a un de très net. L'Angleterre, en
informant la Russie des dispositions
pacifiques des Turcs l'a invitée à la
paix; la Russie a répondu, qu'elle était
prête à écouter les propositions des
Turcs. Mais est-ce aux Turcs qu'il ap-
partient de présenter des propositions,
soit pour la paix, soit pour un armistice?
N'est-ce pas plutôt aux Russes à faire
connaître leurs conditions? C'est ce qu'ils
feront prochainement sam doute, puisque
les Turcs semblent décidés à demander
un armistice. Quant à l'Angleterre, elle
assiste aux événemens qu'etle a provoqués
et en attend les suites. Une dépêche de
Londres apporte le résumé d'un discours de
lord Carnarvon, ministre des colonies, où
no:js lisons ce qui suit « Nous sommes
résolus, aujourd'hui comme au début, à
être entendus lors du règlement de la
question d'Orient. J'espère sincère-
ment que le gouvernement et le peuple
russes n'oublieront pas que les questions
actuellement soulevées sont des questions
européennes et nous, comme membre
de la famille européenne, non seulement
nous avons le droit d'être entendus, mais
encore, ce qui est autrement important,
notre voix doit être décisive dans le règle-
ment définitif. Lord Carnarvou repousse
d'ailleurs l'idée de la guerre de toutes ses
forces et ce qui serait à désirer, en effet,
ce n'est pas que la guerre s'étendît par
~arrivée d'acteurs nouveaux, mais qu'on
parvînt à l'éteindre en rapprochant les
belligérans et en tenant un compte équi-
table des droits que l'un tient des. traités,
et de ceux qud l'autre a acquis par une
guerre qu'on lui a laissé entreprendre et
où il a fait de si pénibles efforts et de si
grands sacriuccs.
"'Y· r
BOURSE DE PAMS
CMtnre !e 2 te 3 H~n'
Comptant.~ 60. l!i~M
Fincour. 716S. '7~40./ .M.A
.4t.t,"e
Comptant tt)?.t02.
--sa~
Gomptant'107 85 .1::108 40 ¡le 55
Gompt&ntiM!!S.l6840.M.A
Fmcour.
PETITE BOURSE DU SOIR.
EmprojM S 0/0. 108 fr. 25, 30, 2C 1~,
30/0. 72&.30, 321/2, 30.
Italien. '73fr.40,Sa,50.'
50/Oturc. 9fr.20.
Egyptiennes 6 0/0.. no fr., 170 fr. 62.1/2.
Florins (or). 63.631..1C. ¡,
TT~s~apMe privée.
(Service télégraphique de l'agence Havas.) J
Londres, le 3 janvier.
Lord Carnarvon, ministre des colonies, répon-
dant à une députation de marchands du Cap ve-
nus hier pour lui exprimer la crainte que leurs
mterêts fussent négligés au cas d'une conflagra-
tion générale en Orient, a dit:
« Malgré la chute de Plevna, je ne vois aucun
changement matériel dans la situation; notre at-
titude na pas changé davantage.
~Nous ne sommes pas disposés a soutenir les
intérêts turcs proprement dits mais nous som-
mes résolus, aujourd'hui comme au détut, à être
entendus lors du règlement de la question d'O-
rient. a
Parlant ensuite de la démarche récente faite'
par i Angleterre auprès de la Russie, le comte de
Carn
dinaire de ces deux mots; nous'avons seulement
tranamu. Ie~ ouvertures da. paix adressées par
1 un des bolligérans à l'autre belligérant.
_&Je ne veux pas voir dans la réponse de la
Russie une offense ou une insulte à l'Angleterre.
J espère sincèrement que le gouvernement et
le peuple russes n'oublieront pas que les ques-
tions actuellement soulevées sont des questions
européennes. Et nous, comme membre de la fa-
mille européenne, non seulement nous avons le
droit d'être entendus, mais encore, ce qui est au-
trement important, notre voix doit être décisive
dans le règlement définitif.
s Je crois que peu de personnes se souviennent
avec satisfaction de la guerre de Crimée; mais,
en tout cas, je suis certain qu'il n'y a dans ce
pays personne d'assez fou pour en désirer la ré-
pétition. ))
Londres, le 3 janvier.
Une réunion du conseil des ministres a eu lieu
mer. On y a discuté le refus opposé par la Rus-
sie à la médiation de l'Angleterre.
Une nouvelle réunion doit avoir lieu aujour-
d'hui.
D'après le J~'MM~y Post, le cabinet anglais est
fermement d'avis que la réponse de la Russie
rend impossibles de nouvelles ouvertures. Ce
journal ajoute
1 « lorsque l'Angleterre communiquera à la
Turquie cette réponse. eUe joindra des con-
sens a sa communication. Mais avant que
nous puissions recommander au Sultan soit de
fau'o ta démarche suggérée, soit de repousser
cette démarche, soit eniin de choisir lui-même
la voie dans laquetle il croira préférable de s'en-
gager, il est très naturel que nous cherchions à
connaître quelles conditions les commandans en
chef des armées russes ont l'ordre de demander.
Alors seulement que nous connaîtrons ces con-
ditions, nous serons en mesure de donner un bon
conseil à la Turquie. En faisant, d'ailleurs, une
[ autre démarche auprès de la Russie, l'Angleterre
donnera une preuve de son vif désir d'épargner
à l'Europe an nouveau danger. »
Londres, le 3 janvier.
Une dépêche, adressée de-Berlin au J~M'a:
.P
que la guerre restera localisée entre les belugé-
rans actuels, et qu'aucune autre puissance n'y
sera entraînée.
L'empereur aurait aussi exprimé l'espoir que
la conclusion défimtive de la paix pourra être
amenée plus tôt qu'on ne le suppose en ce mo-
ment.
D'après une dépêche de Vienne adressée au
?YMM, le gouvernement russe semble avoir l'in-
tention d'imposer le démantèlement des forte-
resses turques sur le Danube comme une des
conditions de la paix.
On télégraphie de Belgrade que l'insurrection
bosniaque est ravivée et qu'elle gagne du terrain..
Londres, le 3 janvier.
Une dépêche de Constantinople portant la date
d'aujourd'hui et adressée au C/o&e annonce qu'il
n'est pas improbable que la Porto arrive à propo- ]
ser un armistice de huit ou dix semaines. ]
Les dispositions de la Turquie en laveur de la j 1
paix se sont beaucoup accrues par le fait que ¡
Andrinople et l'armée chargée do défendre les
Balkans sont insuffisamment pourvus d'artillerie.
Berlin, le 3 janvier.
La C
a Saint-Pétersbourg que la Turquie lui avait de-
mandé sa médiation en vue d'entamer des négo-
ciations de paix, te cabinet, de Londres a eu sur-
tout l'intention de faire connaître au gouverne-
ment russe que la Turquie était disposée à négo-
cier la paix. La feuille officieuse allemande ajoute
qu'étant donné l'état des choses, tes négociations
proprement dites ne pourront guère être enta-
mées que directement entre les deux puissances
belligérantes.
Berlin, le 3 janvier.
La Con'MpoN~MtM ~M'ONtMCM~ confirme l3[ nou-
velle que l'empereur Guillaume, en recevant les
ministres à l'occasion du jour de l'An, a mani-
festé son ferme espoir que l'année 1878 amènera
un développement pacifique tant à l'extérieur
qu'à l'intérieur.
Rome, le 2 janvier. 9 h. soir.
L'Italie dément le bruit d'après lequel le roi
aurait prononcé hier des paroles belliqueuses à
l'occasion des réceptions du jour de l'An.
Le roi, parlant de la situation difficile de l'Eu-
rope, s'est borné à recommander l'union aux re-
prosentans de la nation.
Z'~e~M déclare complètement inexacts les bruits
relatifs aux prétendus arméniens que ferait le
gouvernement, ainsi que les intentions belliqueu-
ses que l'on prête à l'Italie.
Enfin, il est également inexact que les ministres
aient eu avec M. Gambctta des entrevues où ils
se seraient occupés de la question d'une alliance
avec la France~ ou d'une attitude à prendre en
prévision d'événemens prochains.
M. de Noailles donne ce soir un grand dîner en
l'honneur de M. Gambetta, qui part demain pour
Nice.
Constantinople, le 2 janvier.
Un télégramme du commandant de Charkeui
confirme qu'à la suite de combat s livrés jeudi à
vingt bataillons serbes et S,OOÙ Bulgares dans les
environs de Charkeui, les troupes ottomanes ont <
évacué cette tocatité et se sont retirées à Sofia..
Le gouverneur de Rosova télégraphie que les
Serbes se sont emparés de Eoursumiy. d'Orkub
et de Leskovatz, positions situées dans les envi-
ronsdeNisch.
La garnison de Koursumiy s'est retirée après
un combat contre des forces supérieures. ]
Une dépêche d'fsmail Hakki. en
occupait le village de Soukzerim, distant d'une 1
heure d'Erzeroum, en a été chassée par la cava (
lerie turque.
lerie turque. Raguse, le 2 janvier.
Tous les corps monténégrins de l'Herzegovine J
se sont mis en marche sur l'Albanie turque,
apres avoir laissé de faibles garnisons sur divers 1
points.
Par suite du refus de Constantinople d'envoyer .t
des secours, le gouverneur de l'Albanie a ordonné <
t{ne levée forcée,
Plusieurs centaines de bachi-bouzouks se sont J]
enfuis de Scutari dans les montagnes. ]
Semlin, le 3 janvier.
Le grand-duc Nicolas a envoyé un officier russe
avec MO croix de Saint-Grégoire pour les soldats
serbes, en demandant la liste des officiers qui
ont pris part à la prise de Pirot et de Leskowatz
Les Serbes ont occupé Caribrod, sur la route de
Sofia.
Raguse, le 3 janvier.
Aujourd'hui, deux cuirassés turcs .ont ouvert
le feu contre les fortifications des Monténégrins
dans la rade d'Antivari. Les Monténégrins ré-
sistent.
Athènes, le 3 janvier.
Deux bateaux-torpilles et des caisses conte-
nant 2,000 carabines sont arrivés à Paros. On at-
tend encore 3,000 carabines.
Les nouvelles de Crète portent que les deux en-
voyés turcs, Adossides et Saiim. ont eu une con-
férence avec les chefs chrétiens. Les envoyés
turcs n'ayant pas les pouvoirs nécessaires pour
accepter les propositions des chrétiens, les négo-
ciations ont échoué.
Les chefs chrétiens ont invité les agriculteurs
turcs à rester dans leurs propriétés, leur promet-
tant toute sécurité.
Londres, le 3 janvier.
Midhat Pacha n'est attendu ici que vers le
1'! janvier. Il vient pour assister aux débats du
Parlement, et l'on assure qu'il n'est chargé d'au-
cune mission de la Porte.
Lisbonne, le 2 janvier, soir.
Le roi a ouvert aujourd'hui les Chambres. Le
discours royal annonce diverses réformes admi-
nistratives. et surtout des mesures financières en
vue d'établir l'équilibre du budget.
Rome, le 3 janvier, 2 h, 25 m. soir.
Le Papo est aujourd'hui légèrement indisposé
par suite d'un rhume.
Parmi les personnes qui assistaient au dîner
donné hier en l'honneur de M. Gambetta par le
marquis de Noailles, ambassadeur de France
aupres du roi, se trouvaient M. Depretis, minis-
tre des finances et président du conseil; M' De-
pretis, le comte TornieUi, préfet de Rome la
comtesse Tornieiti et la marquise Caraccioto.
Le matin, le roi a reçu M. Gambetta, qui a dé-
jeuné ensuite chez M Dopretis.
M. Gambetta vient de partir pour Nice à deux
heures.
Madrid, le 3 janvier.
Le Conseil d'Etat vient d'approuver la conven-
tion douanière conclue entre la France et l'Espagne.
M. Canovas de! CastiUo arrivera demain à Madrid.
Par décret en date du 31 décembre,
M. Fournier, ministre plénipotentiaire de
1* classe, est nommé ambassadeur de France
près S. M. l'empereur des Ottomans.
Par décret du 28 décembre, la direction s~-
nerale des forêts a été supprimée.
La commission parlementaire nommée par
la Chambre des Députés pour procéder à une
enquête sur les élections du 14 octobre 1877
s'est réunie cette après-midi au Patais-Bour-
bon, sous la présidence de M. Albert Grévy.
Parmi les commissaires présens, nous cite-
rons: MM. le général de Chanal et Henri
Bnsson yice-présidens Edmont Turquet et
Albert Jo!y, secrétaires Léon Renault, Ro-
bert de Massy, Christophie, Leiiëvre, Villain
trémicet, Laisant, AMain-Targé, Georges
Périn, Le Cherbonnier, Spuller, le comte de
Lur-baluces Bernard-Lavergue Mitlaud
Crozet-Fourneyron, Louis Blanc, Floquet'
Jules Ferry. i
La commission a reçu communication 1° de
la circulaire adressée le 31 décembre par
M. Dufaure, garde des sceaux, aux procureurs
généraux relativement aux rapports que les
fonctionnaires do l'ordre judiciaire auront
avec les commissaires enquêteurs' 2° d'une
circulaire émanant du général Borel, minis-
tre de la guerre, et concernant la conduite de
la gendarmerie à l'égard de ces mêmes com-
missaires-enquêteurs.
La commission a entendu M. Gent, ex-dé-
puté de Vaucluse. qui lui a donné connais-
sance de diverses plaintes dirigées contre des
tonctionnaires de ce département à l'occasion
des élections du H octobre.
Les sous-commissions ont fait ensuite con-
naître l'état de leurs travaux puis la com-
mission générale a pris diverses mesures et a
régté la procédure à suivre ana que l'enquête
soit terminée le plus promptement possible
M. Girerd, sous-secrétaire d'Etat au ministère
de l'agriculture et du commerce, est venu re-
mettre sa démission de membre de la com-
mission..
REVUE ECONOMIQUE
MeitMMiéetSyy.
I.
C'est une triste année que celle qui
vient de nnir elle a été grosse d'inquié-
tudes, pleine de ruines, vide de progrès.
Depuis nosgrands désastres de 1870 et de
1871, on n'avait pas encore vu douze mois
apporter un pareil contingent de troubles,
de dépression et de misère.
Interrogez tous les signes ordinaires du
bien-être ou du malaise des nations, tous
témoignent que l'année 1877 a été une épo-
que de crise profonde. Déjà l'année 1876
avait été médiocre, fort inférieure à l'année
1875; mais, comparée à 1877, l'année 1876
était presque une année de prospérité.
Pendant les onze premiers mois de 1877,
les exportations de la France ont été de
146 millions de francs inférieures à celles
des mois correspondans de 1876, qui elles-
mêmes étaient restées de 274 initiions de
francs au-dessous de celles de 187S.
Pendant les onze premiers mois de 1877
nos importations ont été de 280' mil-
lions de francs au-dessous de celles
des mois correspondans'de 1876, quoi-
qu'elles aient été un peu supérieures
à celles des mêmes mois de 187g. Voulez-
vous maintenant considérer le trafic des
chemins de fer? Notre réseau s'est accru,
mais la productivité kilométrique a légè.
rement diminué. Nos 20,449 kilomètres
d'mtérêt général ont produit dans les trois
premiers trimestres de 1877 une douzaine
de millions de moins que les 20,008 kilo-
mètres exploités pendant les trois pre-
miers trimestres de 1876 c'est une moins-
value kilométrique de près de 4 0/0, au
lieu de la plus-value qui est habituelle
d'une année l'autre dans les pério-
des normales. Déjà, cependant, l'an-
née 1876 avait été moins favorisée que
la précédente le rendement des chemins
de fer y avait été, comme moyenne ki!6-
métrique, inférieur à celui de 1875. Je-
tons maintenant un coup d'œil sur le ren-
dement des impôts. Les onze premiers
mois de 1877 ont fourni au Trésor 12 mil-
lions de moins que les mois correspon-
dans de 1876 et cependant l'année 1876
était loin d'avoir été merveilleuse, car
elle n'avait donné qu'une plus-value de
1 1/4 0/0 relativement à l'année 187S, tan-
dis que la plus-value habituelle et nor-
male est de 3 ou 4 0/0.
Ainsi, commerce extérieur de laFrance,
rendement des chemins de fer (indice de
l'activité dd commerce intérieur), produit
des impôts (indice de la consommation),
tout offre une diminution en 1877 relati-
vement à 1876, et l'année 1876 était déjà
une année médiocre, presque mauvaise.
C'était une année que nous jugions avec
sévérité. Dans notre dernière Revue an-
nuelle, nous nous exprimions ainsi
« L'année 1876 a été une année de ma-
rasme c'est la moins favorable que la
France ait vue depuis 1870 (1). B Quel-
ques esprits à courte vue, et, dépourvus
de la pénétration qui fait 'entrevoir dès
ses débuts le développement d'une crise,
nous accusaient alors de pessimisme ou
de parti-pris. L'événement ne nous a
que trop donné raison. Nous signalions,
il y a un an, une langueur industrielle et
commerciale, une. réduction de la con-
sommation et des affaires, qui devaient
singulièrement s'aggraver en 1877.
Quelles sont les causes de cette crise ?
Le lecteur n'attend pas que nous entrions
à ce sujet dans une longue discussion.
Les causes en sont singulièrement com-
plexes. Il y en a de générales, il en est de
particulières il s'en rencontre qui 'sont
durables, d'autres qui sont temporaires.
La guerre d'Orient, qui est une cause per-
manente d'alarmes et qui nous ferme les
marchés de la Russie, de la Turquie et
des Principautés danubiennes, est une
première et très apparente cause de crise,
par son effet direct, qui est de réduire nos
débouchés dans les pays belligérans, et par
son effet indirect, qui est d'ébranler la con-
fiance. Mais, à vrai dire, la guerre d'Orient
n'a qu'une part relativement secondaire
7 dans l'ébranlement général que subit le com-
merce du monde. La triste politique inté-
ricure depuis le mois de mai 1877 a été
n encore assurément pour la France une
it cause de sounrances et de ruines il fan- ]
drait être aveugle pour le contester. C'est
'g surtout depuis le mois de mai que nos <
g importations ont présenté une très grande 1
infériorité relativement à celles des mois i
correspondans de l'année antérieure, et il <
en a été à peu près de même pour nos <
y exportations. Jusqu'au mois de mai 1877, 1
s le produit des impôts avait été supérieur (
s a. celui de la période correspondante de 1
I87C, tandis que, depuis lors, chaque t
mois, sauf celui d'août, présente une 1
e moins-value considérable. Il serait donc
insensé de nier que le désordre de notre t
politique intérieure ait eu une influence c
funeste sur le développement de notre t
9 production et sur l'activité de nos échan- s
i ges. Mais il y aurait aussi une incontes- F
table exagération à n'attribuer qu'à ces q
regrettables événemens politiques la crise C
t dont nous souSrons. d
r"n
~~a u~uacs pi'MicipaLes et protondes, i
faut bien ajouter les causes, durables, sont
visibles pour tout esprit réfléchi et pers-
picace. Un grand nombre de pays s'é-
taient accoutumés à vivre en prodigues,
et, comme tous les prodigues, ils répan-
daient autour d'eux des ûots d'or qui en-
tretenaient un grand mouvement d'affai-
res. L'Egypte, la Turquie, le Pérou, la
république Argentine, beaucoup d'autres
encore, nous empruntaient des centaines
de millions, disons même des milliards,
qu'ils consacraient à des dépenses préma-
turées ou à des extravagances ils nous
achetaient des machines, des rails de che-
mins de fer, des appareils à faire le su-
cre, des articles de Paris, des tissus, tout
ce que produit l'industrieuse et l'ingé-
nieuse Europe. Toutes ces commandes
Faisaient vivre des centaines d'usines, des
milliers de petits ateliers; elles entrete-
naient un mouvement maritime considé-
'able, qui provoquait à son tour un cours
~levé des frets. Le moment est venu où
e crédit a manqué à tous ces emprunt-
eurs il leur a fallu se liquider l'Europe
L doublement perdu avec eux elle a
'erdu totalement et partiellement les ca-
'itaux qu'eU& leur avait prêtés; elle a vu
~n outre disparaître presque subitement
es énormes commandes de produits de
oute nature que lui faisaient ces prodi-
ues. L'Europe ressemblait, vis-à-vis de
es peuples enfans ou décrépits, à un
marchand qui prêterait de l'argent à ses
liens pour qu'ils lui fissent des achats, et
ui développerait son outillage, ses ma-
asins en proportion de l'accroissement
es commandes qu'il suscitait ainsi lui-
lême, et qu'en réalité il était seul à
ayer. Le jour où. ce marchand s'aperce-
rait de sa bévue, il en serait doublement
ictime, ayant perdu des capitaux, ayant
erdu des cliens et ayant imprudemment
tendu ses moyens de production.
Le Pérou, la république Argentine,
Egypte, la Turquie n'étaient pas les seuls
o~prudens qui, par leurs emprunts et
surs achats, entretinssent une activité
ériMeuse et trompeuse dans notre labo-
(l) 1~- le ,/pMnK~ ~(~ du 4 janvier 1877.
rieuse Europe. -Ïï-y avait mr cmpftmteMf
et un client bien autrement considérable,
non moins imprudent, encore plus igno-~
rant peut-être, c'était la grande Union de
l'Amérique du Nord. On se rappelle ce
tour de force qu'elle fit de construire en
une seule année 10,000 kilomètres de che-
mins de fer. Cet acte de folie, qui a trouvé
de naïfs admirateurs, ressemblait à ces
paris que font des gloutons de village, et
qui ébranlent pour longtemps la consti-
tution des malheureux qui s'y livrent. Ce
n'était pas avec leurs capitaux, ce n'était
pas avec leurs produits que les Etats-Unis
commettaient cette insensée prodigalité
Sur le marché de Londres sur celui i
d Amsterdam les divers Etats qui les
composent, les innombrables Compagnies
de chemins de fer qu'on y compte émet-
taient des séries indénnies d'obligations
et de bons. Avec ces bons et ces obliga-
tions ils achetaient à l'Europe des ma
chines, des rails; ils payaient de hauts
salaires à leurs ouvriers qui s'en servaient
pour acheter à leur tour les divers objets
de luxe que produit l'Europe. Le crédit
aussi vint subitement à manquer aces
l'Union, il fit complet
ment défaut à toutes ces Compagnies de
chemins de fer américaines ces nombreu-
ses commandes qu'entretenait tout ce
mouvement factice d'emprunts et d'a-
chats s'amoindrirent d'abord, puis dis
Purent L'Europe comme dans le
cas précédent, y perdit doublement elle
s'aperçut que ses débiteurs n'avaient au-
cune solidité, que ses cliensava en dé-
pensé au delà de leurs moyens; et cepen-
dant l'imprudente Europe avait augmen~
tout son outillage industriel, comme si ce
mouvement artinciel d'an-aires devait in-
définiment durer, ou plutôt comme s'il
devait indéfiniment s'accroître ne
s'était pas lassée de construire des navires
~~perfectionnés, comme si le fret
a~ doubler en quelques années; d'éle-
~er des hauts-fourneaux, comme si l'on
~vai annuellement faire des dizaines S
mil e kilomètres de chemins de fer: toutes
les industries avaient obéi à cette manie
ou à cette rage de développement rapide
et sans mesure. raplue
~)~ une nouvelle folie ou
"~s~IIe folie redevenue à la
mode, semblait sur le point de s'entrer
des nations. Plusieurs pays jeûnera!
peu de capitaux, relativeS ~e?~
bras, et, au contraire, d'énormes étendues
de territoires, les Etats.Unis d'Amérique
par exemple, le Canada, l'Australie,
république Argentine, la Russie, au lieu
de consacrer leurs forces à l'agriculture
et aux industries qui s'y rattacha
prenaient de !a manie protectionniste. Ces
contrées n'avaient pas assez ~'h~
pour cultiver leurs immenses terres, elles
m~e~ale~~t~ pour les
mettre en valeur, et elles s'avisaient de
.ouloiréiever~ar~
tures, des hauts-fourneaux des L~
comme s'il ny en avait pas déjà assez et
comme
's'il ne saurait y avoir de richesse et de
prospérité durable sans la pratique de
quelques grandes industriel concentrées.
~~F~s:
dans la crise actuelle elle est pour beau- `"
coup dans la désastreuse situation des
Etats-Unis. Les pertes que le protection-
nisme a infligées à ce pays sont incrom-,
mensurables! enes~oRo~e~~
aussi bien que d'ordre matériel on a vu
éclore dans l'Union américaine~ entre-
prises les plus gigantesques, veriSS
châteaux de cartes que le moindre vent a
emportés les salaires y ont été doublés
retomber ensuite des deux
tiers ou des trois quarts, Quoi qu'il en
~s~~ avec une très grande
visère et une très grande désorganisation
~:?n~ des plus mau-
~is chens de l'Europe, après en~oS~e
un des meilleurs. On prétend même~ s
ont aujourd'hui un des concurren~de
'Europe pour la production du fer, pour
~!e des filés cette assertion est fort
au moins prématSe~ Si
es Etats-Unis ont exporté quelques pe-
ites quantités de fils, de tissus ou de fer,
~~nrp~e/
t à grande perte.
un ne saurait considérer comme corn
plétement étranger à la cr~p économique
actuelle l'énorme dévelo~p~
memens miUtaires et des dëDen~
guerre chez la plupart des nations euro-
péennes. L'accroissement d'e~.f
prmcjpales armées représente une
tion du nombre des travailler et les
milliards dépensa en ~on~en~sS
ou en travaux de fortincation so~t au-
tant de commandes de moins ~our~n'
dustries plus paisibles.
Nous venons de jeter un coup d'œil snr
les causes principales de la cr~co~
~?~
disparaîtront pas en un clin d'oeil. La con-
fiance est ébranlée; l'esprit d'entreprise
plus de ces' grandes
inventions nouvelles qui donnent pendant
vingt ou trente ans une impulsion énergi-
que à tout l'organisme économSue
comme rmvention des chemins de~~du
téMgraphe, de la navigation à vapeur;
l'équilibre est en partie détruit entre cer-
taines productions et certaines consom-
mations. On presque ~P~~
~J~ r~
M~ Cet état de crise pourra donc
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