Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-03-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 mars 1920 20 mars 1920
Description : 1920/03/20 (N123). 1920/03/20 (N123).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4558986g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
BORDEAUX, 9, rat Porte-Otjeaax
(Téléphone 11 ND
JËl"
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Le numéro
30
centimes
pi* tout oe Qu'il sait
Sait tout o© Qu’il dit
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Abonnements { Sif •£ °Î?l ï:\ Jw & a • • «S
Ré DACTEUR EN CHEF f H enrv Hoursiangou
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N° 123 — Samedi 20 Mars 1920
NOS BOXEURS
COULON
qui a été knock-outé par Charles Ledoux
mardi soir.
Au-dessus de la mêlée
- La mi-carême nous a apporté une double
foie; d’abord, une victoire internationale et
ensuite, pour la première fois en France, la
présence du président de la République à un
match de football.
C’est un événement. Jusqu’à présent, le pre
mier magistrat de la République réservait
l’honneur de sa visite aux vernissages, aux
« statufications » de grands hommes en redin
gote et en haut de forme, et au Grand-Prix
hippique, car tout le monde sait de quels
soins maternels nos gouvernants ont de tout
temps entouré la race chevaline.
Le cheptel humain était beaucoup moins
intéressant. Il a fallu la guerre pour s’aper
cevoir enfin qu’un citoyen français peut et
doit être mis sur le même rang — j’allais
écrire dans le même box — que la plus no
ble conquête de l’homme.
Tout arrive. Bénissons les dieux ! M. Des-
chanel, déjà Très sympathique, le devient en
core plus. C’est un des nôtres. Il ne reste
plus qu’à le faire affilier à TU.S.F.S.A. et à
l’engager dans le cross des Vétérans.
Vidai a eu le nez creux de faire coïncider
cet événement avec une victoire française. Ôn
Ta bien célébrée cette. victoire française.
Peut-être même en a t-on exagéré la portée,
en oubliant volontairement les défaites es
suyées quelques jours auparavant par l'armée
anglaise des marins de l’armée navale et de
Blackheat.
Ne prenons pas le mors aux dents. Con
servons la mesure dans le succès et dosons
nos enthousiasmes, en fonction de la valeur
de l’adversaire vaincu Notre football se hisse
àu niveau du football britannique. Ne com
mettons pas l'imprudence de persuader les
foules que, désormais, nos équipes nationales
.vont faire des Anglais ce là bonne pâte a
nougats. Tartarin fi’a jamais existé que dans
le roman de Daudet, ne le créons pas à des
milliers d’exemplaires, pour la plus grande
réjouissance oe John Bull
* *•
Il serait injuste de se borner à chanter la
gloire des Titans de la première série. Les
ténorinos de la deuxième série ont droit à
quelques louanges. Aussi, m’en voudrais-je
de passer sous silence la victoire de la Sec
tion burdigalienne sur Parthenay en élimi
natoire du championnat. Le champion de la
Côte a’Argent est donc qualifié pour rencon
trer l’U.S. l.avardac-Barbaste, champion du
Périgord-Agenais, qui vient de battre magis
tralement le Limoges-Etudiants-Club par
dix-neuf points à cinq.
J’avais déjà signalé les progrès des jeunes
Lavardaeais, dont le mérite n’est pas mince
d’être parvenus, avec des ressources très mo
destes, à des lésuhats réellement brillants.
Il reste dans ce rayon TU.S. bayonnaise,
grand favori du championnat, qui doit mat-
cher Aurifiée le 28, Saint-Girons, champion
des Pyrénées, et le Stade français.
* *
Les deux match es de Tarbes et de Dax oui
continué l’opinion générale qu’on avait sur
la valeur comparée des six qualifiés pour lés
poules demi-finales. Très peu de différence
existe entre ces équipes, et le résultat sera
le plus souvent subordonné au moindre in
cident surgissant eh coûts de bataille
Le fait important de la partie Dax-Tou
louse, a été la mise sur le flanc en deuxième
mi-temps, ae la ligne d’avants toulousaine
qui passait pour être une des plus fameuses
des temps modernès. Après avoir jeté tous
ses feux pendant le premier acte, elle subit
rapidement Tusure qui la livra en fin de
match, à bout de souffle et ressorts brisés, à
la merci du pack landais.
' Qu’eshce à dire ? Sinon que les Toulousains
n’ont pas quatre-vingts minutes dans le mo
teur et que les Dacquois, au contraire, sont
en mesure de tenir le coup contre un adver
saire plus lourd et d’accélérer le mouvement
au moment psychologique où celui-ci aonne
des signes de lassitude et d’épuisement.
« Très mauvais, ces défaiilances-là, m’a
assuré le président de la Bourse des Pjçds-
H u m ides. Actuellement, le « team » qui n’est
pas capable de filer comme un expsçss qua
tre-vingts et à l’occasion cent vingt minutes
durant, est un « team » voué à l’échec cer
tain. Cette constatation renforce ma confian
ce en Dax. Si le Racing Ta, dimanche, ce
ne sera pas par le souffle. Mais il faudra
que Biraben (L.olo) prenne une solide décoc
tion ae bromure pour calmer ses nerfs. Les
spectateurs dacquois feront bien aussi de se
mettre à ce régime, car, si j’en crois Pautaô,
qui se trouvait sur les lieux du sinistre, ils
ont fait une belle musique à l’arbitre. île re
commande également les pastilles Géraudel à
.tous les équipiers; à les entendre hurler des
Commandements, comme ils le ïqnt d’un bout
à l’autre du match, on juge d’abord qu’il ÿ
a quinze capitaines et ensuite que leurs la
rynx, fatigués, réclament des pilules pecto
rales. C’est un crédit à prévoir par la tréso
rerie du club. »
*; *
* *
« Vous avez aû remarquer que Perpigïia-
nais et I’arbais se sont fait mutuellement une
surprise. Les gars de Soulé comptaient être
les administrateurs de la mêlée, et c’est Per-
pipran qui la réquisitionna. Quant aux Ca
talans. fiers de leur cavalerie, ils pensaient
qu’il leur suffisait de fouler l’herbe de Sar-
rouilles pour mettre en fuite tous les es
poirs de l’adversaire. En réalité, la cavalerie
•catalane galopa sagement, sans oser une
seule fois partir à la charge, comme les cui
rassiers de Rcichshoffen. Ces deux surprises-
là vous donnent les éléments du match nul.
» Toutefois il y a un troisième facteur de
ce résultat; c’est la décision ae l’arbitre refu
sant de laisser essayer la transformation de
d’essai de Tarbes. Marqué entre les poteaux,
.rl’essai en question avait neuf chances d’être
couronné d’un but. Le score se serait alors
présenté ainsi : Tarbes, 5 points; Perpignan,
3 points. Ft cela changeait totalement la
face des choses,
. » Je ne discuterai pas, poursuivit le prési
dent, la décision de l’arbitre; mais il y a eu
cependant faute de sa part. En aucun cas, il
-ne devait refuser afix Tarbais l'essai ae la
transforiuation. Si Tarbes avait marqué le
_ . _ pour
les il se refusait à l’accorder, et c était ensuite
affaire aux Commissions compétentes 4 tran
cher en dernier ressort.
» Au lieu qu’à présent, la discussion porte
à vide. On pourra toujours dire que Tarbes
aurait marqué le but ou ne l’aurait pas réussi,
mais qu’en sait-on ? Ça restera énernellement
dans le domaine des hypothèses.
» L’arbitre a gaffé. Mais l’arbitre jouit d’un
pouvoir discrétionnaire tel qu’il est bien aif-
flcile de le contrecarrer sur des questions de
fait et meme sur des questions d’interpréta
tion des règlements.
» Tout de même, je serais curieux de sa
voir comment vont se tirer de là les tribu
naux dç première instance et la cour su
prême de l’U.S.F.S.A.
» Salomon est mort, et on ne donne plus
à la justice des petits enfants à partager en
deux, au fil ae l’épée.
» Si la 'jurisprudence établie, dimanche,
par l’arbitre en question, avait force de loi,
qt en l’espèce elle se décline ainsi ; « chaque
»“ fois qu’après un essai le ballon aura été
» renvoyé dans le jeu d’un coup de pied ou
» de main, même par un des joueurs contre
» lequel l’essai aura été marqué, l’arbitre re-
» fusera au camp marquant l’autorisation de
» tenter le but. » Eh bien ! conclut-il, ce sera
la gabégie et la prime au jeu déloyal
» ii suffira au camp perdant d’user de ce
stratagème pour éviter chaque fois la fâcheuse
éventualité pour lui de voir son débit aug
menté de deux points, et, à l’occasion de ga
gner un match qu’il risquait de perdre autre
ment.
» Et ça, conclut le président, ça sera la fin
du monde qui commencera par l’immolation
de l’arbitre et l’incendie des tribunes. »
HENRY HOURSIANGOU.
■■ .
Par 15 points (5 essais, Cayrefourcq t,
ar ]
Bordes, Grabos, Guy Fabre) à 6 points Çl es
sai Usher, 1 but Scobie) l’équipe de l’Aléa
française a battu l’équipe de l’Armé» brfl&fiV
nique, le 11 mars, au vélodrome du Parc dèà
Princes, en présence de M. Paul Deschanel,
président ae la République.
Ce résultat, auquel oh s’attendait en rai
son de la valeur de l’équipe française, sur
tout en lignes arrières, et aussi en raison
des performances plus ou moins bonnes ac
complies cette saison en Angleterre par l’é
quipe de l’Armée ' contre des Clubs anglais,
a été bien accueillie dans la presse et dans
les milieux sportifs.
Ce succès international ne doit pas nous
inciter à croire que c’est arrivé et qu’il faut
en rester là. Non; il faut persévérer dans
l’effort, travailler sans relâche pour éviter
tôt ou tard d’amères déceptions.
Les dirigeants de l’Army Rugby Union au
raient pu nous présenter une meilleure équi
pe si les galons d’or n’avaient pas éliminé
l
J’entends monter autour de moi des ru
meurs alarmistes ; on chuchote des mots dé
finitifs et révolutionnaires; on demande un
poignard pour tuer l’arbitre • tout est criti
qué: chaque résultat matériel est démoli par
des hypothèses. Ici c’est la dureté du jeu,
qui, ayant occasionné des vides dans le quvn<-
ze, a détruit l’équilibre et faussé le score. Là %
c’est l’arbitre dont la fantaisie a renversé la
justice; et meme quand tout cela est inexact ,
croyez bien aue c’est affirmé par les mécon
tents et. les forts... en bouche.
Ceux-ci en sont arrives à un tel degré de
magnificence oratoire que les dictionnaires
1 rs plus libertin^ paraissent fades aux habi
tués de nos grands matçhes officiels. Et les
chorales les mieux primées dans les concours
sent un bégaiement enfantin à côté de la
puissance cacophonique des tribunes de
rugby.
J’ai' eu l’honneur et le malheur, dimanche
dernier, d’avo : r une certaine officiaUté dans
une gentille sous-préfecture du Sud-Ouest.
Jamais de ma vie , ma banale personne n’a
vait été comparée à tant de charmants oi
seaux dont les nom.s me furent distribués
sans parcimonie. Et j’entendis voltiger à mes
oreilles de ces douces épithètes à la fois sua
ves et énergiques qui sentent la rose et la
bataille de Waterloo.
Une chose pourtant me consola qui me per
mit de supporter avec indifférence le flot
malodorant des injures : c’est que, dans ce
r ys, le s femmes sont bigrement jolies, et que
chanson qui vante leur pas une légende . > J’en ai d’ailleurs remarqué
de bleus qui étaient tout simplement magni-
VADIUS.
ATHLETISME
Les Championnats scolaires
Nous sommes heureux d’apprendre que la
nouvelle Commission scolaire du Comité ae
la Côte d’Argent a déjà pris des décisions
heureuses et qu’elle est décidée à agir avec
énergie pour le plus grand bien des sports
dans nos lycées et écoles.
Son premier soin a été l’institution d’une
journée de championnats scolaires d’athlétis
me dont la date, pour cette année, n’est pas
encore fixée. Mais ce sera certainement d’ici
peu.
Nous conseillons donc à tous les lycéens et
écoliers de se préparer sérieusement dès au
jourd’hui et de s’entraîner méthodiquement
aussitôt que la saison de rugby va être vir
tuellement terminée.
A ce sujet ,nous engageons les écoles et
collèges^ qui ne sont pas encore affiliés à
l’U.S F.S ; A., de le faire sans tarder, et nous
les informons que cette formalité coûtera à
chaque Société scolaire la somme totale de
10 francs. Nous espérons que cette somme
modique ne sera un obstacle pour personne
Les championnats scolaires seront ouverts
à tous les établissements d’instruction : ly
cées, collèges, écoles et institutions libres,
école normale, écoles supérieures, écoles pro
fessionnelles, écoles primaires, etc,
Nous savons, du reste, que la Commission
ne s’en tiendra pas à cette épreuve, et qu’elle
étudie divers projets de challenges et con
cours athlétiques qui seront ouverts dans les
mêmes conditions à toute notre jeunesse sco
laire de la Côte-d’Argerit.
Nul n’ignore que l’avenir sportif de la
France est dans nos écoles et que, d’un au
tre côté, le sport a sa place indispensable
dans les études, à côté de tous les autres tra
vaux intellectuels.
Félicjitons doîic la 'nouvelle Commission
scolaire à laquelle nous promettons notre
concours le plus absolu.
L’ « ATHLÈTE ».
Comité de la, Côte d’Argent
Dates athlétiques pour 1920 :
9 mai, challenge Bessonneau; 16 mai,
challenge du Mile; 30 mai, challenge Saint-
Marc et Barès.
6 juin, challenge Panajou; 13 juin, challen
ge Blanchet, à Paris; 20 juin, championnats
régionaux; 27 juin, challenge Labat, à 'Tou
louse.
4 juillet, championnats interégionaux à
Bordeaux probablement; Il juillet, challenge
de la Section, 18 juillet, championnat de
France; 25 juillet, Journée du souvenir du
Stade.
1er août, Bègles .
TRIBUNE LIBRE
Il y a Périgueux 1 1 Périgueux
J’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien
faire paraître dans votre estimable organe la
rectification ci-dessous :
« Lundi dernier, « La France » a publié le
résultat suivant concernant une partie de
rugby jouée à Auch le 14 mars :
» Auch bat Périgueux, champion du Péri
gord Agenais, par 35 points à zéro. Cette af
firmation est inexacte et tendancieuse.
» Le C.A.P.C.P O., champion du P.A., n’a
jamais joué à Auch. Il s’agit au Stade olym
pique périgourdin, qui est bien de Périgueux
mais pas du tout champion du P.A. Je ne
sais à quoi attribuer pareille information,
et je vous serais irès obligé de mettre les
èheses au point dans T « Athlète « du 31
mars courant, »
Avec mes remerciements, veuillez agréer,
Monsieur, mes respectueuses salutations.
• • Le secrétaire.
gnes arrières galloises d’avant-guerre, on est
émervèillé de constater les prôgrès immen
ses réalisés pendant la guerre par nos
joueurs de lignes arrières.
Guy Fabre, qui jouait demi d’ouverture,
au aire d’un grand nombre de critiquer
j sportifs r s’est montré joueur incomparable, le
! meilleur à ce poste actuellement.
| Ne nous emballons pas. L’olympien fut ex
| traordinairement adroit, recevant le ballon
! dans toutes les positions, reaoublant bien ses
! centres pour les seconder dans Tattaque, se
défendant très bien, mais il ne fit aucune
ouverture classique, il fut plutôt un brillant
| agent de liaison. Cet excellent joueur a bé
néficié d’une faute de tactique des lignes ar
rières britanniques qui se voyant battues, au
, lieu de se placer en position de défense, res
tèrent déployées en attaque. Ainsi, notre de-
| mi a’ouverture chaque fois qu’il était servi
I par Piteu avait du champ libre devant lui,
mais lorsqu’il arrivait sur le premier joueur
adverse il passait aussitôt la balle. Fabre
Le président de la République félicite l’équipe française.
Et les contradicteurs en restent comme
deqx ronds de flan.
C’est que, devant vous, il ne fait pas
t>on mettre en doute la valeur de « Vo
tre Stade ». Tout à coup, sur la touche,
des hurlements s’élèvent, un homme le
chapeau au bout du bras, la tignasse au
vent, agite bras, jambes, torse et tête, ou
bien, à la mi-temps, au sein ,fUun groupe
attentif, le même excité lance une procla
mation enflammée sur la gloire immortelle
du Stade.
Cet homme, c’est vous, M. Xavier, et,
comme vous êtes bon prince, après avoir
forcé la conviction de vos auditeurs, vous
régalez leur gosier d’une bouteille de vin
blanc ou de rhum Gharlestown qu'au moi-
ment précis de la péroraison vous avez
extraite de la poche de votre pardessus.
Votre renommée n’est plus à faire.
Tous lès sportsmen bordelais vous con
naissent et sympathisent avec vous, car
on ne vous sait pas d’ennemis.
Dis qu’apparaît votre silhouette sur
montée du chapeau mou ou du béret db
Basque lorsqu’il pleut, v V’ia Raffin ! »
dit-on. Et Raffin, saluant à la ronde, en
tonne illico son hymne au Stade.
Monsieur la mascotte du S iode, j’ai tou
jours plaisir à vous voir.
Vous êtes un peu exalté, mais si sin
cère 1
Quand vous rendrez à Dieu votre belle
âme de stadiste, je suis persuadé que
l’autopsie fera découvrir, dans votre
cœur un petit lion noir, proprement em
paillé et collé sur un écusson aux cou
leurs du Stade. Et je ne suis pas sûre
que dans votre tombeau, un soir de grand
match, vous ne trouviez pas moyen de
soulever le couvercle de la boîte pour
hurler encore une fois ; « Alllllez Staaa-
de !!! »
LA DAME DU PREMIER RANG.
LES MERCANTIS DU PAPIER
vont nous contraindre bientôt à relever le
tarif de nos abonnements.
N’ATTENDEZ PAS
e$ adressez-nous vos renouvellements en
mandats-poste
NOS COUREURS
Critérium des vieux, à Saint-Cloud.
A udirac f gagnan t .
les galons de laine. C’est pour cela que l’é
quipe britannique comprenait quatorze offi
ciers, et il paraît que de brillants joueurs
malheureusement sous-officiers ou soldats,
auraient pu être dans le team..
Cette question de eôterie ou d’amour-pro
pre coûte une amère défaite sportive à l’Ar
mée britannique dont Téquipe venait de suc
comber facilement devant le quinze de la
Marine.
Le match du Parc des Princes nous per
mit penaant soixante minutes de constater
les mêmes défauts chez nos avants; Ceux de
l’adversaire, bien conseillés et bien menés
par ! interfiatienai écossais Usher, se rualant
compte de la supériorité de nos lignes arriè
res, menèrent la partie à toute vitesse Cette
tactique réussit en partie. Mais, vers la fin,
le pack britannique, auquel les avants fran
çais surent résister efficacement, à bout de
souffle, s’effondra à un point que les nôtres
dominèrent nettement en mêlée, mêlées ou
vertes et à la touche, permettant ainsi aux
lignes arrières françaises d’attaquer et de
marquer quatre essais en 9 minutes.
Pour qui a vu Guy Fabre, Crabos et Bor
des partir à l’assaut des buts britanniques
dans un style a’attaque qui rappelle les li-
peut mieux faire, mais pour cela il lui faut
jouer quelques grands matches. Certains, et
je suis de cet avis, estiment qu’il avait dans
cette partie à gagner sa place en équipe de
France et c’e<-t la raison qui fit qu’il évita
de brûler quelques adversaires de peur d’être
plaqué et pour qu’on ne lui reproche pas
d’avoir été personnel. C’est très possible.
Chilo eut beaucoup de travail, mais il ne
s’employa pas assez énergiquement pour dé
gager. Sa üèfense fut bonne.
Aux ailes, des trois-quarts Cayrefourcq,
l'homme aux deux vitesses, d’après Grabos,
chargea très droit et se montra magnifique
joueur; Bacquoy marqua un essai dans le
style du bon ailier mais il se dirigea par
fois un peu trop vers la touche où il se fai
sait coincer.
piteu, à la mêlée, a été excellent, cepen
dant sa passe manque, de rapidité.
Les avants dent la ligne fut modifiée
avant le match, se comportèrent bien.
' La recette dépasse 70 000 frarxs.
Et maintenant, nous aurons peut-être, cet
te saison, à applaudir le team sélectionné ae
la marine britannique.
LEON LABARTEE.
La France et l’international Board
Les progrès accomplis par nos équipes dé
rugby, les performances réalisées par notre
équipe de France, nous font poser la question
suivante : Allons-nous être admis à l’Inter-i
national Board ?
Le pouvoir suprême britannique est com
posé de l’Angleterre, l’Ecosse; l’Irlande et le
Pays de Galles. L’Angleterre a droit à qua
tre voix, les autres pays à deux voix.
A ce jour, malgré ae nombreuses démar
ches, l’International Board n’a jamais voulu
j àoeepter que les Dominions et la France
! soient représentés dans son sein,
i Cette anomalie doit cesser II faut que le
Comité directeur de rugby fasse des démar
ches en vue .de notre admission.
Aurons-nous satisfaction ?
Le rideau ne leva , à Colombes, sur un pro
logue particidièrement émouvant.
I.es équipiers gallois s'avancèrent en ordre
serre. Deux d’entre eux portaient une bande-
rolle recouverte d'une inscription anglaise,
die disait, en substance : « Souvenons-nous
de nos morts, gardiens de nos libertés. »
Lorsqu'ils cinent atteint le milieu du tenain.
ils s'arrêtèrent. Alobeau, un hymne monta. C'était un chant de
montagnards doux et triste. Il célébrait les
enfants du Pays de Galles morts aux com
bats.
Ce fut un noble spectacle. On l'admira,
avec , au fond du cœur, un peu de honte et
de regret.
Si les Gallois s'attendaient à une réplique
de la part des joueurs français ,ils durent
cire déçus. On m'a affirmé qu'ils furent sur
pris que nulle stèle, nulle plaque ne commé
morât les grands souvenirs récents.
Ainsi, nous venons de recevoir une nouvel
le leçon. Et je n'en suis pas très fier. J'avais
appris que ta terre de France était la terre
du sacrifice, mais aussi la terre d'amour. -
Nous n’avons encore rien élevé de dura
ble à la mémoire de nos morts... Car le cé
notaphe n'a pas rcssucité de ses cendres...
Car le traité de paix s'effrite..: Car le Bloc
national — tout enfariné — ne me dit rien
qui i aille.
Seuls les dancings demeurent.
Les Sociétés sportives n'ont pas montré
cette grande âme que je voudrais voir par
tout, agissante et dominante. Orgueilleuses
a plus d un lire de leurs deuils innombrable*,
elles devraient donner le 'signal des mani
festations de notre gratitude envers ceux qui
donnèrent leur vie. Elles peuvent beaucoup.
Quelques Clubs, toutefois, ont compris ce de
voir. Je voudrais que leur nombre s’ac
cru i.
Notre reconnaissance doit aller jusqu'à
ceux que la guerre nous a rendus, mais dou
loureux, infirmes et mutiles. On les néglige
t.op. ïe supplie les organismes de tout ordre
de faire en sorte que le spectacle de la rue
ne soit pas représentatif de notre insou
ciance.
'Pourquoi par exemple, n'aménager ait-on
pas, autour des lices sportives v terrains ie
football, vélodromes , arènes pugilistiques )
des places pour les mutilés ? Ainsi, le public,
à chaque réunion, aurait sous les yeux une
poiqnee de ces - êtres extraordinaires sur la
carcasse desquels la faux sinistre s’ébré
cha. Il est bien que
chacun de ceux qui
furent à la peine soit
à l’honneur. Mais,
de grâce, que cet
honneur ne s’empê
tre pas plus long
temps dans le fourré
des phrases éloquen
te $ et des chants j
éihérés. La vie est ;
chère ! Soyons pra- j
tiques ! Et que la !
part du combattant ]
ne soit pas éternelle- \
ment faite de décep- \
tiens et de rhuma
tismes..
André ALLEMENT.
Lettre de la dame
du premier rang
A M. Xavier Raffin
Comme vous n’êtes ni un athlète, ni un
comitard, ni un officiel, ni un pontife du
sport, c’est à M. Xavier Raffin, supporter
enragé du Stade bordelais, que je destine
ce billet. Je sais bien que si vous n’avez
pas touché un ballon de votre vie, il n’y
a point de votre faute. Venu trop tôt dans
un monde trop jeune, la tignasse blanche
et ébourriffée que vous portez en fiamime
de punch comme un clown ou comme dé
funt H ( enri Rochefort, sc saupoudrait
déjà de neige lorsque le football commen
ça à exercer ses ravages sui votre âme.
Ah 1 je sais bien, — Cléophas, qui a
pour vous une admiration sans borne, me
l’a si souvent répété — votre ambition
eût été-de devenir un demi de mêlée, mais
pas un demi de mêlée miteux, non ! un
Larribau, un Lacassagne, un Struxiano 1
Regrets superflus ! Il faut vous conten
ter d’être l’enthousiaste partisan du
S.B.U.C. Mais cela, vous l’êtes supérieu
rement, superlativement dirais-je, si je
n.’avais pas horreur dés adverbes.
Votre rôle, chaque dimanche, commen
ce à la route dû Méd'oc. Il y a plaisir à
vous voir arpenter cette route historique,
d’un pas si alerte qu’on ne dirait jamais
que soixante hivers ont passé sur votre
tête. Du trottoir, vous haranguez au pas
sage les trams bondés de voyageurs, et
vous leur hurlez : « Mon Stade ne peut
gagner que si j’assiste à la partie : je suis
sa mascotte ! »
Mes compliments, Monsieur.
L’autre jour, je -me suis trouvée à l’en
trée du terrain, au moment où vous y pé
nétriez et j’ai remarqué que vous preniez
le soin d’écorner vous-même votre billet.
Cléophas m’a appris que, collectiorînant
ces billets, vous évitiez soigneusement de
les détériorer.
Il m’a affirmé également que vous êtes
toujours possesseur d’un volumineux car
net, de votre fabrication, sur lequel vous
tenez la comptabilité des points marqués
depuis 1900 par le Stade et contre lui.
Ce carnet contient également une sta
tistique complète des accidents d’auto, des
chiens écrasés, des martyrs de l’aviation,
des chevaux victimes de l’équarrissage et
l’histoire des trams à Bordeaux.
De temps à autre, au cours d’une con
troverse, vous sortez l’agenda et, triom
phalement, vous le mettez sous le nez de
vos contradicteurs : « Voyez, le 22 mars
1903, le Stade triomphait du F.C. die
I.yon par 24 points (5 essais, 3 buts, )
but sur coup franc) à zéro. Temps bru
meux, vent sud-ouest, arbitre M. Trou-
duc. »
Le Championnat
A BORDEAUX
Stadoceste tarbais contre Stade borde
lais U.fî. Arbitre : M. Dussaut. Dé
légué : M. Peyret,
Les deux matches nuis qui ont illustré le
premier tour des poules demi-finales, donne
aux deux matches d’aujourd’hui un intérêt
de premier ordre. En effet, le résultat peut
être définitif. Ainsi, que le S.B.U.C. se fasse
battre demain par Tarbes et que Perpignan,
ensuite ne réussisse qu’un match nul avec
Bordeaux et voici Tarbes qualifié pour la
finale. Au contraire, Bordeaux vainqueur de
Tarbes, n’a plus besoin que d’un match nul
avec Perpignan pour sortir victorieux de sa
poule. Le même raisonnement s’applique au
match Dax-Racing. Donc, demain, au Bous-
cat, le Stadoceste tarbais et le Stade borde
lais seront face à face.
Si un pronostic concernant les matches
du 14, était trèsT difficile à tirer, il est évi
dent que la tâche du pronostiqueur n’est, ici,
guère plus aisée.
Je n’ai à ma disposition qu’un seul ren
seignement positif, c’est que l’équipe tar-
baise est extrêmement redoutable. Sa tenue
devant Perpignan en a étonné plusieurs, à
commencer par les Perpignanais eux-mêmes.
On lui a vu confectionner ce jeu d’avants
ordonné, clair, méthodique et effectif qui a
toujours fait sa force et qui la fait plus que
jamais. Sa mêlée a été battue dimanche. Elle
se présentera, demain, remaniée, partant
plus redoutable, aiusi que ses lignes arriè
res, où Jeangrand prendra la place de Nioo-
leau au -centre droit, pendant que celui-ci
passera demi de mêlée .
L’équipe est homogène, bien soudée dans
toutes ses lignes, en souffle et décidée à vain
cre.
Du Stade bordelais U.C., je ne puis dire
grand’chose. Je ne l’ai pas vu jouer au com
plet depuis quatre ou -cinq semaines. Je
crois cependant à de gros progrès en avants,
à une meilleure compréhension du jeu et,
aussi à une meilleure exécution. Quant aux
arrières, ils sont au moins égaux à ceux de
Tarbes. A mon avis, la partie se jouera sur
la mêlée, étant donné que les deux adversai
res disposent de trois-quarts capables d’atta
quer efficacement et, étant admis à priori,
que ni l’un ni l’autre, n’aura une suffisante
maîtrise en avants pour marquer par l’ac
tion unique de son infanterie.
Encore sous ■ l’impression que m’a produit
le pack tarbais, je lui accorderai un léger
avantage dans le jeu ouvert et en touche,
où Cassayet, Galiay et Larrieu font un tra
vail aussi intelligent que productif. La mê
lée s’équilibrera et comme les lignes arrières
sont sensiblement de valeur égale et que le
S.B.U.C., jouant chez lui, sera avantagé,
j’opte pour un match nul et, à son défaut,
pour une pénible victoire du Stade borde
lais U.C.
Voici la composition des équipes :
S.B.U.C. — Arrière : Pépion; — trois-
quarts : Gay, Filippi, Rieu, Porterie ou Sou-
lan; — demis- : Magret, Cassagne; — avants :
Toucoulou, Broquart, Blanchard, Bène, Chan
teau, Martin, Amaudin, Chabot.
Stadoceste. — Arrière : Casnabet; — trois-
quarts ; Cayrefourcq frères, Jeangrand, Clé
ment; — demis ; Nicoleau, Ricarte; —
avants : Nicolaï, Hernandez, Prat, Rouch,
Cassayet, Larrieu, Galiay, Boubée.
A PARIS
U.Sv dacquoise contre Racing-Club de
* France. Arbitre : M. Gabert. Délé
gué : M. Brennus.
Les Dacquois vont jouer l’un des matches
de leur vie, comme disent les boxeurs.
Ayant laissé échapper une victoire qu’ils te
naient entre leurs mains, contre Toulouse, il
faut, à tout prix, pour se tirer de là qu’ils
triomphent du Racing. Un match nul ne se
rait même pas suffisant, car si le 28, le Ra-
cing battait Toulouse, il prendrait la tête
par 5 points contre 4 .
Re connaissons que faire mordre la pous
sière au Racing et chez lui, n’est pas une
opération à la portée de toutes les équipes.;
Bayonne y a échoué. Dax réussira-t-il ?
Le champion de la Côte' Basque le peut, à
une condition. C’est que sa mêlée, inexora
blement, empêche l’adversaire de voir le
ballon.
Le Racing aura bien assez de la touche
pour se le procurer, grâce à la haute taille
de ses avants I
Mais il importe — et c’est là le point vital
pour Dax — que la balle aille le moins possi
ble batifoler entre les mains des trois-quarts
parisiens ou soi-disant tels.
Or, battre le Racing en mêlée, est à la por
tée de la mêlée dacquoise, basse et solide
ment articulée.
Je dis mieux, elle doit battre le Racing.
Un seul point noir. Le poids du pack pari
sien ne se fera-t-il pas sentir, à la longue,
comme il se fit sentir contre Bayonne ? Il
faut pourtant aborder la question délicate.
Qui gagnera ? J’écarte dfemblée la possi
bilité du match nul. Le Racing jouant chez
lui est un adversaire quasi-imbattable. Je
crains fort que ses lignes athlétiques ne par
viennent, sur le tard, à briser la résistance
des Dacquois, beaucoup plus légers et qu’a-
lors, ses belles lignes arrières n’intervien
nent assez souvent pour forcer la victoire
par un petit essai.
Mais, je le répète, la clé de la partie est la
mêlée. Tout espoir n’est pas perdu pour.
Dax...
Voici la composition des équipes :
U.S.D. — Arrière : Castex; — trois-quarts :
Lacazedieu, Lavigne, R. Biraben, Lousteau aî
né ou Péducasse; — Lousteau jeune, Vergez;
— avants : Canjouan, Larriviere, Gastaing,
M. Biraben, Lamarche, Dussarps, H. Far-
gues, Guichemerre.
Racing. — Arrière : Chilo; — trois-quarts :
Jauréguy, Crabos, Bordes, André; — demis :
Chatelard, Bousquet; — avants ; Thouma-
zeau, Mano, X..., Barrens, Labeyrio, Thier
ry, Duhart, Lerou.
H. H.
EQUIPES SECONDES
Matches â jouer le 21 mars 1920
Match XXV. — Aviron bayonnais (2) con
tre Stade toulousain (2) sur le terrain de
l’A.B., à Bayonne. Lélégué, M. Haïtse.
Match XXVI. — Stadoceste tarbais (2) con
tre Stafle boraelais U.C. (2) sur le terrain du
Stadoceste, à Tarbes. Délégué, M..Pouy.
Matches à jouer le 11 avril
Match XXVII. — Vainqueur XXI contre
vainqueur XXV.
Match XXVIII. — Vainqueur XXVI contre
Stade nantais U.C. (2)
EQUIPES TROISIEMES
Matches à jouer le 21 mars 1920
Match XXV. — Section athlétique de Li
moges (3) contre Bordeaux Etudiants-Club
(3) sur le terrain du B.E.C., à Bordeaux. Dé
légué M. Bernis.
Match XXVI.— Aviron bayonnais (3) con
tre Toulouse O Employés-Club (3) sur le ter
rain du T.O.E.C. à Toulouse. Délégué M.
Longaud ,
Matches à jouer le 11 avril
Match XXVII. — Union sportiv e perpl-
gnanaise (3) contre vainqueur XXV.
Match XXVIII. — Racing-Club de France
(3) contre vainqueur XXVI.
EQUIPES QUATRIEMES
Matches à jouer le 21 mars
Match XXV — Union C.A. Périgueux-C.P.O.
(4) contre Section athlétique de Limoges (4) à
Limoges. Délégué, M. Penot.
Match XXVI. — Stade bordelais U.C. (4)
contre Staae nantais U.C. (4) à Nantes. Dé
légué M. Pionneau.
Matches à jouer le 11 avril
Match XXYTI. — Association sportive bl-
tciTOise (4) contre vainqueur XXV.
(Téléphone 11 ND
JËl"
Journal hebdomadaire de tous les Sports
Le numéro
30
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pi* tout oe Qu'il sait
Sait tout o© Qu’il dit
liilü'l'ùHi^lVi, r—r
sssasis*
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Ré DACTEUR EN CHEF f H enrv Hoursiangou
rsm
N° 123 — Samedi 20 Mars 1920
NOS BOXEURS
COULON
qui a été knock-outé par Charles Ledoux
mardi soir.
Au-dessus de la mêlée
- La mi-carême nous a apporté une double
foie; d’abord, une victoire internationale et
ensuite, pour la première fois en France, la
présence du président de la République à un
match de football.
C’est un événement. Jusqu’à présent, le pre
mier magistrat de la République réservait
l’honneur de sa visite aux vernissages, aux
« statufications » de grands hommes en redin
gote et en haut de forme, et au Grand-Prix
hippique, car tout le monde sait de quels
soins maternels nos gouvernants ont de tout
temps entouré la race chevaline.
Le cheptel humain était beaucoup moins
intéressant. Il a fallu la guerre pour s’aper
cevoir enfin qu’un citoyen français peut et
doit être mis sur le même rang — j’allais
écrire dans le même box — que la plus no
ble conquête de l’homme.
Tout arrive. Bénissons les dieux ! M. Des-
chanel, déjà Très sympathique, le devient en
core plus. C’est un des nôtres. Il ne reste
plus qu’à le faire affilier à TU.S.F.S.A. et à
l’engager dans le cross des Vétérans.
Vidai a eu le nez creux de faire coïncider
cet événement avec une victoire française. Ôn
Ta bien célébrée cette. victoire française.
Peut-être même en a t-on exagéré la portée,
en oubliant volontairement les défaites es
suyées quelques jours auparavant par l'armée
anglaise des marins de l’armée navale et de
Blackheat.
Ne prenons pas le mors aux dents. Con
servons la mesure dans le succès et dosons
nos enthousiasmes, en fonction de la valeur
de l’adversaire vaincu Notre football se hisse
àu niveau du football britannique. Ne com
mettons pas l'imprudence de persuader les
foules que, désormais, nos équipes nationales
.vont faire des Anglais ce là bonne pâte a
nougats. Tartarin fi’a jamais existé que dans
le roman de Daudet, ne le créons pas à des
milliers d’exemplaires, pour la plus grande
réjouissance oe John Bull
* *•
Il serait injuste de se borner à chanter la
gloire des Titans de la première série. Les
ténorinos de la deuxième série ont droit à
quelques louanges. Aussi, m’en voudrais-je
de passer sous silence la victoire de la Sec
tion burdigalienne sur Parthenay en élimi
natoire du championnat. Le champion de la
Côte a’Argent est donc qualifié pour rencon
trer l’U.S. l.avardac-Barbaste, champion du
Périgord-Agenais, qui vient de battre magis
tralement le Limoges-Etudiants-Club par
dix-neuf points à cinq.
J’avais déjà signalé les progrès des jeunes
Lavardaeais, dont le mérite n’est pas mince
d’être parvenus, avec des ressources très mo
destes, à des lésuhats réellement brillants.
Il reste dans ce rayon TU.S. bayonnaise,
grand favori du championnat, qui doit mat-
cher Aurifiée le 28, Saint-Girons, champion
des Pyrénées, et le Stade français.
* *
Les deux match es de Tarbes et de Dax oui
continué l’opinion générale qu’on avait sur
la valeur comparée des six qualifiés pour lés
poules demi-finales. Très peu de différence
existe entre ces équipes, et le résultat sera
le plus souvent subordonné au moindre in
cident surgissant eh coûts de bataille
Le fait important de la partie Dax-Tou
louse, a été la mise sur le flanc en deuxième
mi-temps, ae la ligne d’avants toulousaine
qui passait pour être une des plus fameuses
des temps modernès. Après avoir jeté tous
ses feux pendant le premier acte, elle subit
rapidement Tusure qui la livra en fin de
match, à bout de souffle et ressorts brisés, à
la merci du pack landais.
' Qu’eshce à dire ? Sinon que les Toulousains
n’ont pas quatre-vingts minutes dans le mo
teur et que les Dacquois, au contraire, sont
en mesure de tenir le coup contre un adver
saire plus lourd et d’accélérer le mouvement
au moment psychologique où celui-ci aonne
des signes de lassitude et d’épuisement.
« Très mauvais, ces défaiilances-là, m’a
assuré le président de la Bourse des Pjçds-
H u m ides. Actuellement, le « team » qui n’est
pas capable de filer comme un expsçss qua
tre-vingts et à l’occasion cent vingt minutes
durant, est un « team » voué à l’échec cer
tain. Cette constatation renforce ma confian
ce en Dax. Si le Racing Ta, dimanche, ce
ne sera pas par le souffle. Mais il faudra
que Biraben (L.olo) prenne une solide décoc
tion ae bromure pour calmer ses nerfs. Les
spectateurs dacquois feront bien aussi de se
mettre à ce régime, car, si j’en crois Pautaô,
qui se trouvait sur les lieux du sinistre, ils
ont fait une belle musique à l’arbitre. île re
commande également les pastilles Géraudel à
.tous les équipiers; à les entendre hurler des
Commandements, comme ils le ïqnt d’un bout
à l’autre du match, on juge d’abord qu’il ÿ
a quinze capitaines et ensuite que leurs la
rynx, fatigués, réclament des pilules pecto
rales. C’est un crédit à prévoir par la tréso
rerie du club. »
*; *
* *
« Vous avez aû remarquer que Perpigïia-
nais et I’arbais se sont fait mutuellement une
surprise. Les gars de Soulé comptaient être
les administrateurs de la mêlée, et c’est Per-
pipran qui la réquisitionna. Quant aux Ca
talans. fiers de leur cavalerie, ils pensaient
qu’il leur suffisait de fouler l’herbe de Sar-
rouilles pour mettre en fuite tous les es
poirs de l’adversaire. En réalité, la cavalerie
•catalane galopa sagement, sans oser une
seule fois partir à la charge, comme les cui
rassiers de Rcichshoffen. Ces deux surprises-
là vous donnent les éléments du match nul.
» Toutefois il y a un troisième facteur de
ce résultat; c’est la décision ae l’arbitre refu
sant de laisser essayer la transformation de
d’essai de Tarbes. Marqué entre les poteaux,
.rl’essai en question avait neuf chances d’être
couronné d’un but. Le score se serait alors
présenté ainsi : Tarbes, 5 points; Perpignan,
3 points. Ft cela changeait totalement la
face des choses,
. » Je ne discuterai pas, poursuivit le prési
dent, la décision de l’arbitre; mais il y a eu
cependant faute de sa part. En aucun cas, il
-ne devait refuser afix Tarbais l'essai ae la
transforiuation. Si Tarbes avait marqué le
_ . _ pour
les il se refusait à l’accorder, et c était ensuite
affaire aux Commissions compétentes 4 tran
cher en dernier ressort.
» Au lieu qu’à présent, la discussion porte
à vide. On pourra toujours dire que Tarbes
aurait marqué le but ou ne l’aurait pas réussi,
mais qu’en sait-on ? Ça restera énernellement
dans le domaine des hypothèses.
» L’arbitre a gaffé. Mais l’arbitre jouit d’un
pouvoir discrétionnaire tel qu’il est bien aif-
flcile de le contrecarrer sur des questions de
fait et meme sur des questions d’interpréta
tion des règlements.
» Tout de même, je serais curieux de sa
voir comment vont se tirer de là les tribu
naux dç première instance et la cour su
prême de l’U.S.F.S.A.
» Salomon est mort, et on ne donne plus
à la justice des petits enfants à partager en
deux, au fil ae l’épée.
» Si la 'jurisprudence établie, dimanche,
par l’arbitre en question, avait force de loi,
qt en l’espèce elle se décline ainsi ; « chaque
»“ fois qu’après un essai le ballon aura été
» renvoyé dans le jeu d’un coup de pied ou
» de main, même par un des joueurs contre
» lequel l’essai aura été marqué, l’arbitre re-
» fusera au camp marquant l’autorisation de
» tenter le but. » Eh bien ! conclut-il, ce sera
la gabégie et la prime au jeu déloyal
» ii suffira au camp perdant d’user de ce
stratagème pour éviter chaque fois la fâcheuse
éventualité pour lui de voir son débit aug
menté de deux points, et, à l’occasion de ga
gner un match qu’il risquait de perdre autre
ment.
» Et ça, conclut le président, ça sera la fin
du monde qui commencera par l’immolation
de l’arbitre et l’incendie des tribunes. »
HENRY HOURSIANGOU.
■■ .
Par 15 points (5 essais, Cayrefourcq t,
ar ]
Bordes, Grabos, Guy Fabre) à 6 points Çl es
sai Usher, 1 but Scobie) l’équipe de l’Aléa
française a battu l’équipe de l’Armé» brfl&fiV
nique, le 11 mars, au vélodrome du Parc dèà
Princes, en présence de M. Paul Deschanel,
président ae la République.
Ce résultat, auquel oh s’attendait en rai
son de la valeur de l’équipe française, sur
tout en lignes arrières, et aussi en raison
des performances plus ou moins bonnes ac
complies cette saison en Angleterre par l’é
quipe de l’Armée ' contre des Clubs anglais,
a été bien accueillie dans la presse et dans
les milieux sportifs.
Ce succès international ne doit pas nous
inciter à croire que c’est arrivé et qu’il faut
en rester là. Non; il faut persévérer dans
l’effort, travailler sans relâche pour éviter
tôt ou tard d’amères déceptions.
Les dirigeants de l’Army Rugby Union au
raient pu nous présenter une meilleure équi
pe si les galons d’or n’avaient pas éliminé
l
J’entends monter autour de moi des ru
meurs alarmistes ; on chuchote des mots dé
finitifs et révolutionnaires; on demande un
poignard pour tuer l’arbitre • tout est criti
qué: chaque résultat matériel est démoli par
des hypothèses. Ici c’est la dureté du jeu,
qui, ayant occasionné des vides dans le quvn<-
ze, a détruit l’équilibre et faussé le score. Là %
c’est l’arbitre dont la fantaisie a renversé la
justice; et meme quand tout cela est inexact ,
croyez bien aue c’est affirmé par les mécon
tents et. les forts... en bouche.
Ceux-ci en sont arrives à un tel degré de
magnificence oratoire que les dictionnaires
1 rs plus libertin^ paraissent fades aux habi
tués de nos grands matçhes officiels. Et les
chorales les mieux primées dans les concours
sent un bégaiement enfantin à côté de la
puissance cacophonique des tribunes de
rugby.
J’ai' eu l’honneur et le malheur, dimanche
dernier, d’avo : r une certaine officiaUté dans
une gentille sous-préfecture du Sud-Ouest.
Jamais de ma vie , ma banale personne n’a
vait été comparée à tant de charmants oi
seaux dont les nom.s me furent distribués
sans parcimonie. Et j’entendis voltiger à mes
oreilles de ces douces épithètes à la fois sua
ves et énergiques qui sentent la rose et la
bataille de Waterloo.
Une chose pourtant me consola qui me per
mit de supporter avec indifférence le flot
malodorant des injures : c’est que, dans ce
r ys, le s femmes sont bigrement jolies, et que
chanson qui vante leur
de bleus qui étaient tout simplement magni-
VADIUS.
ATHLETISME
Les Championnats scolaires
Nous sommes heureux d’apprendre que la
nouvelle Commission scolaire du Comité ae
la Côte d’Argent a déjà pris des décisions
heureuses et qu’elle est décidée à agir avec
énergie pour le plus grand bien des sports
dans nos lycées et écoles.
Son premier soin a été l’institution d’une
journée de championnats scolaires d’athlétis
me dont la date, pour cette année, n’est pas
encore fixée. Mais ce sera certainement d’ici
peu.
Nous conseillons donc à tous les lycéens et
écoliers de se préparer sérieusement dès au
jourd’hui et de s’entraîner méthodiquement
aussitôt que la saison de rugby va être vir
tuellement terminée.
A ce sujet ,nous engageons les écoles et
collèges^ qui ne sont pas encore affiliés à
l’U.S F.S ; A., de le faire sans tarder, et nous
les informons que cette formalité coûtera à
chaque Société scolaire la somme totale de
10 francs. Nous espérons que cette somme
modique ne sera un obstacle pour personne
Les championnats scolaires seront ouverts
à tous les établissements d’instruction : ly
cées, collèges, écoles et institutions libres,
école normale, écoles supérieures, écoles pro
fessionnelles, écoles primaires, etc,
Nous savons, du reste, que la Commission
ne s’en tiendra pas à cette épreuve, et qu’elle
étudie divers projets de challenges et con
cours athlétiques qui seront ouverts dans les
mêmes conditions à toute notre jeunesse sco
laire de la Côte-d’Argerit.
Nul n’ignore que l’avenir sportif de la
France est dans nos écoles et que, d’un au
tre côté, le sport a sa place indispensable
dans les études, à côté de tous les autres tra
vaux intellectuels.
Félicjitons doîic la 'nouvelle Commission
scolaire à laquelle nous promettons notre
concours le plus absolu.
L’ « ATHLÈTE ».
Comité de la, Côte d’Argent
Dates athlétiques pour 1920 :
9 mai, challenge Bessonneau; 16 mai,
challenge du Mile; 30 mai, challenge Saint-
Marc et Barès.
6 juin, challenge Panajou; 13 juin, challen
ge Blanchet, à Paris; 20 juin, championnats
régionaux; 27 juin, challenge Labat, à 'Tou
louse.
4 juillet, championnats interégionaux à
Bordeaux probablement; Il juillet, challenge
de la Section, 18 juillet, championnat de
France; 25 juillet, Journée du souvenir du
Stade.
1er août, Bègles .
TRIBUNE LIBRE
Il y a Périgueux 1 1 Périgueux
J’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien
faire paraître dans votre estimable organe la
rectification ci-dessous :
« Lundi dernier, « La France » a publié le
résultat suivant concernant une partie de
rugby jouée à Auch le 14 mars :
» Auch bat Périgueux, champion du Péri
gord Agenais, par 35 points à zéro. Cette af
firmation est inexacte et tendancieuse.
» Le C.A.P.C.P O., champion du P.A., n’a
jamais joué à Auch. Il s’agit au Stade olym
pique périgourdin, qui est bien de Périgueux
mais pas du tout champion du P.A. Je ne
sais à quoi attribuer pareille information,
et je vous serais irès obligé de mettre les
èheses au point dans T « Athlète « du 31
mars courant, »
Avec mes remerciements, veuillez agréer,
Monsieur, mes respectueuses salutations.
• • Le secrétaire.
gnes arrières galloises d’avant-guerre, on est
émervèillé de constater les prôgrès immen
ses réalisés pendant la guerre par nos
joueurs de lignes arrières.
Guy Fabre, qui jouait demi d’ouverture,
au aire d’un grand nombre de critiquer
j sportifs r s’est montré joueur incomparable, le
! meilleur à ce poste actuellement.
| Ne nous emballons pas. L’olympien fut ex
| traordinairement adroit, recevant le ballon
! dans toutes les positions, reaoublant bien ses
! centres pour les seconder dans Tattaque, se
défendant très bien, mais il ne fit aucune
ouverture classique, il fut plutôt un brillant
| agent de liaison. Cet excellent joueur a bé
néficié d’une faute de tactique des lignes ar
rières britanniques qui se voyant battues, au
, lieu de se placer en position de défense, res
tèrent déployées en attaque. Ainsi, notre de-
| mi a’ouverture chaque fois qu’il était servi
I par Piteu avait du champ libre devant lui,
mais lorsqu’il arrivait sur le premier joueur
adverse il passait aussitôt la balle. Fabre
Le président de la République félicite l’équipe française.
Et les contradicteurs en restent comme
deqx ronds de flan.
C’est que, devant vous, il ne fait pas
t>on mettre en doute la valeur de « Vo
tre Stade ». Tout à coup, sur la touche,
des hurlements s’élèvent, un homme le
chapeau au bout du bras, la tignasse au
vent, agite bras, jambes, torse et tête, ou
bien, à la mi-temps, au sein ,fUun groupe
attentif, le même excité lance une procla
mation enflammée sur la gloire immortelle
du Stade.
Cet homme, c’est vous, M. Xavier, et,
comme vous êtes bon prince, après avoir
forcé la conviction de vos auditeurs, vous
régalez leur gosier d’une bouteille de vin
blanc ou de rhum Gharlestown qu'au moi-
ment précis de la péroraison vous avez
extraite de la poche de votre pardessus.
Votre renommée n’est plus à faire.
Tous lès sportsmen bordelais vous con
naissent et sympathisent avec vous, car
on ne vous sait pas d’ennemis.
Dis qu’apparaît votre silhouette sur
montée du chapeau mou ou du béret db
Basque lorsqu’il pleut, v V’ia Raffin ! »
dit-on. Et Raffin, saluant à la ronde, en
tonne illico son hymne au Stade.
Monsieur la mascotte du S iode, j’ai tou
jours plaisir à vous voir.
Vous êtes un peu exalté, mais si sin
cère 1
Quand vous rendrez à Dieu votre belle
âme de stadiste, je suis persuadé que
l’autopsie fera découvrir, dans votre
cœur un petit lion noir, proprement em
paillé et collé sur un écusson aux cou
leurs du Stade. Et je ne suis pas sûre
que dans votre tombeau, un soir de grand
match, vous ne trouviez pas moyen de
soulever le couvercle de la boîte pour
hurler encore une fois ; « Alllllez Staaa-
de !!! »
LA DAME DU PREMIER RANG.
LES MERCANTIS DU PAPIER
vont nous contraindre bientôt à relever le
tarif de nos abonnements.
N’ATTENDEZ PAS
e$ adressez-nous vos renouvellements en
mandats-poste
NOS COUREURS
Critérium des vieux, à Saint-Cloud.
A udirac f gagnan t .
les galons de laine. C’est pour cela que l’é
quipe britannique comprenait quatorze offi
ciers, et il paraît que de brillants joueurs
malheureusement sous-officiers ou soldats,
auraient pu être dans le team..
Cette question de eôterie ou d’amour-pro
pre coûte une amère défaite sportive à l’Ar
mée britannique dont Téquipe venait de suc
comber facilement devant le quinze de la
Marine.
Le match du Parc des Princes nous per
mit penaant soixante minutes de constater
les mêmes défauts chez nos avants; Ceux de
l’adversaire, bien conseillés et bien menés
par ! interfiatienai écossais Usher, se rualant
compte de la supériorité de nos lignes arriè
res, menèrent la partie à toute vitesse Cette
tactique réussit en partie. Mais, vers la fin,
le pack britannique, auquel les avants fran
çais surent résister efficacement, à bout de
souffle, s’effondra à un point que les nôtres
dominèrent nettement en mêlée, mêlées ou
vertes et à la touche, permettant ainsi aux
lignes arrières françaises d’attaquer et de
marquer quatre essais en 9 minutes.
Pour qui a vu Guy Fabre, Crabos et Bor
des partir à l’assaut des buts britanniques
dans un style a’attaque qui rappelle les li-
peut mieux faire, mais pour cela il lui faut
jouer quelques grands matches. Certains, et
je suis de cet avis, estiment qu’il avait dans
cette partie à gagner sa place en équipe de
France et c’e<-t la raison qui fit qu’il évita
de brûler quelques adversaires de peur d’être
plaqué et pour qu’on ne lui reproche pas
d’avoir été personnel. C’est très possible.
Chilo eut beaucoup de travail, mais il ne
s’employa pas assez énergiquement pour dé
gager. Sa üèfense fut bonne.
Aux ailes, des trois-quarts Cayrefourcq,
l'homme aux deux vitesses, d’après Grabos,
chargea très droit et se montra magnifique
joueur; Bacquoy marqua un essai dans le
style du bon ailier mais il se dirigea par
fois un peu trop vers la touche où il se fai
sait coincer.
piteu, à la mêlée, a été excellent, cepen
dant sa passe manque, de rapidité.
Les avants dent la ligne fut modifiée
avant le match, se comportèrent bien.
' La recette dépasse 70 000 frarxs.
Et maintenant, nous aurons peut-être, cet
te saison, à applaudir le team sélectionné ae
la marine britannique.
LEON LABARTEE.
La France et l’international Board
Les progrès accomplis par nos équipes dé
rugby, les performances réalisées par notre
équipe de France, nous font poser la question
suivante : Allons-nous être admis à l’Inter-i
national Board ?
Le pouvoir suprême britannique est com
posé de l’Angleterre, l’Ecosse; l’Irlande et le
Pays de Galles. L’Angleterre a droit à qua
tre voix, les autres pays à deux voix.
A ce jour, malgré ae nombreuses démar
ches, l’International Board n’a jamais voulu
j àoeepter que les Dominions et la France
! soient représentés dans son sein,
i Cette anomalie doit cesser II faut que le
Comité directeur de rugby fasse des démar
ches en vue .de notre admission.
Aurons-nous satisfaction ?
Le rideau ne leva , à Colombes, sur un pro
logue particidièrement émouvant.
I.es équipiers gallois s'avancèrent en ordre
serre. Deux d’entre eux portaient une bande-
rolle recouverte d'une inscription anglaise,
die disait, en substance : « Souvenons-nous
de nos morts, gardiens de nos libertés. »
Lorsqu'ils cinent atteint le milieu du tenain.
ils s'arrêtèrent. Alo
montagnards doux et triste. Il célébrait les
enfants du Pays de Galles morts aux com
bats.
Ce fut un noble spectacle. On l'admira,
avec , au fond du cœur, un peu de honte et
de regret.
Si les Gallois s'attendaient à une réplique
de la part des joueurs français ,ils durent
cire déçus. On m'a affirmé qu'ils furent sur
pris que nulle stèle, nulle plaque ne commé
morât les grands souvenirs récents.
Ainsi, nous venons de recevoir une nouvel
le leçon. Et je n'en suis pas très fier. J'avais
appris que ta terre de France était la terre
du sacrifice, mais aussi la terre d'amour. -
Nous n’avons encore rien élevé de dura
ble à la mémoire de nos morts... Car le cé
notaphe n'a pas rcssucité de ses cendres...
Car le traité de paix s'effrite..: Car le Bloc
national — tout enfariné — ne me dit rien
qui i aille.
Seuls les dancings demeurent.
Les Sociétés sportives n'ont pas montré
cette grande âme que je voudrais voir par
tout, agissante et dominante. Orgueilleuses
a plus d un lire de leurs deuils innombrable*,
elles devraient donner le 'signal des mani
festations de notre gratitude envers ceux qui
donnèrent leur vie. Elles peuvent beaucoup.
Quelques Clubs, toutefois, ont compris ce de
voir. Je voudrais que leur nombre s’ac
cru i.
Notre reconnaissance doit aller jusqu'à
ceux que la guerre nous a rendus, mais dou
loureux, infirmes et mutiles. On les néglige
t.op. ïe supplie les organismes de tout ordre
de faire en sorte que le spectacle de la rue
ne soit pas représentatif de notre insou
ciance.
'Pourquoi par exemple, n'aménager ait-on
pas, autour des lices sportives v terrains ie
football, vélodromes , arènes pugilistiques )
des places pour les mutilés ? Ainsi, le public,
à chaque réunion, aurait sous les yeux une
poiqnee de ces - êtres extraordinaires sur la
carcasse desquels la faux sinistre s’ébré
cha. Il est bien que
chacun de ceux qui
furent à la peine soit
à l’honneur. Mais,
de grâce, que cet
honneur ne s’empê
tre pas plus long
temps dans le fourré
des phrases éloquen
te $ et des chants j
éihérés. La vie est ;
chère ! Soyons pra- j
tiques ! Et que la !
part du combattant ]
ne soit pas éternelle- \
ment faite de décep- \
tiens et de rhuma
tismes..
André ALLEMENT.
Lettre de la dame
du premier rang
A M. Xavier Raffin
Comme vous n’êtes ni un athlète, ni un
comitard, ni un officiel, ni un pontife du
sport, c’est à M. Xavier Raffin, supporter
enragé du Stade bordelais, que je destine
ce billet. Je sais bien que si vous n’avez
pas touché un ballon de votre vie, il n’y
a point de votre faute. Venu trop tôt dans
un monde trop jeune, la tignasse blanche
et ébourriffée que vous portez en fiamime
de punch comme un clown ou comme dé
funt H ( enri Rochefort, sc saupoudrait
déjà de neige lorsque le football commen
ça à exercer ses ravages sui votre âme.
Ah 1 je sais bien, — Cléophas, qui a
pour vous une admiration sans borne, me
l’a si souvent répété — votre ambition
eût été-de devenir un demi de mêlée, mais
pas un demi de mêlée miteux, non ! un
Larribau, un Lacassagne, un Struxiano 1
Regrets superflus ! Il faut vous conten
ter d’être l’enthousiaste partisan du
S.B.U.C. Mais cela, vous l’êtes supérieu
rement, superlativement dirais-je, si je
n.’avais pas horreur dés adverbes.
Votre rôle, chaque dimanche, commen
ce à la route dû Méd'oc. Il y a plaisir à
vous voir arpenter cette route historique,
d’un pas si alerte qu’on ne dirait jamais
que soixante hivers ont passé sur votre
tête. Du trottoir, vous haranguez au pas
sage les trams bondés de voyageurs, et
vous leur hurlez : « Mon Stade ne peut
gagner que si j’assiste à la partie : je suis
sa mascotte ! »
Mes compliments, Monsieur.
L’autre jour, je -me suis trouvée à l’en
trée du terrain, au moment où vous y pé
nétriez et j’ai remarqué que vous preniez
le soin d’écorner vous-même votre billet.
Cléophas m’a appris que, collectiorînant
ces billets, vous évitiez soigneusement de
les détériorer.
Il m’a affirmé également que vous êtes
toujours possesseur d’un volumineux car
net, de votre fabrication, sur lequel vous
tenez la comptabilité des points marqués
depuis 1900 par le Stade et contre lui.
Ce carnet contient également une sta
tistique complète des accidents d’auto, des
chiens écrasés, des martyrs de l’aviation,
des chevaux victimes de l’équarrissage et
l’histoire des trams à Bordeaux.
De temps à autre, au cours d’une con
troverse, vous sortez l’agenda et, triom
phalement, vous le mettez sous le nez de
vos contradicteurs : « Voyez, le 22 mars
1903, le Stade triomphait du F.C. die
I.yon par 24 points (5 essais, 3 buts, )
but sur coup franc) à zéro. Temps bru
meux, vent sud-ouest, arbitre M. Trou-
duc. »
Le Championnat
A BORDEAUX
Stadoceste tarbais contre Stade borde
lais U.fî. Arbitre : M. Dussaut. Dé
légué : M. Peyret,
Les deux matches nuis qui ont illustré le
premier tour des poules demi-finales, donne
aux deux matches d’aujourd’hui un intérêt
de premier ordre. En effet, le résultat peut
être définitif. Ainsi, que le S.B.U.C. se fasse
battre demain par Tarbes et que Perpignan,
ensuite ne réussisse qu’un match nul avec
Bordeaux et voici Tarbes qualifié pour la
finale. Au contraire, Bordeaux vainqueur de
Tarbes, n’a plus besoin que d’un match nul
avec Perpignan pour sortir victorieux de sa
poule. Le même raisonnement s’applique au
match Dax-Racing. Donc, demain, au Bous-
cat, le Stadoceste tarbais et le Stade borde
lais seront face à face.
Si un pronostic concernant les matches
du 14, était trèsT difficile à tirer, il est évi
dent que la tâche du pronostiqueur n’est, ici,
guère plus aisée.
Je n’ai à ma disposition qu’un seul ren
seignement positif, c’est que l’équipe tar-
baise est extrêmement redoutable. Sa tenue
devant Perpignan en a étonné plusieurs, à
commencer par les Perpignanais eux-mêmes.
On lui a vu confectionner ce jeu d’avants
ordonné, clair, méthodique et effectif qui a
toujours fait sa force et qui la fait plus que
jamais. Sa mêlée a été battue dimanche. Elle
se présentera, demain, remaniée, partant
plus redoutable, aiusi que ses lignes arriè
res, où Jeangrand prendra la place de Nioo-
leau au -centre droit, pendant que celui-ci
passera demi de mêlée .
L’équipe est homogène, bien soudée dans
toutes ses lignes, en souffle et décidée à vain
cre.
Du Stade bordelais U.C., je ne puis dire
grand’chose. Je ne l’ai pas vu jouer au com
plet depuis quatre ou -cinq semaines. Je
crois cependant à de gros progrès en avants,
à une meilleure compréhension du jeu et,
aussi à une meilleure exécution. Quant aux
arrières, ils sont au moins égaux à ceux de
Tarbes. A mon avis, la partie se jouera sur
la mêlée, étant donné que les deux adversai
res disposent de trois-quarts capables d’atta
quer efficacement et, étant admis à priori,
que ni l’un ni l’autre, n’aura une suffisante
maîtrise en avants pour marquer par l’ac
tion unique de son infanterie.
Encore sous ■ l’impression que m’a produit
le pack tarbais, je lui accorderai un léger
avantage dans le jeu ouvert et en touche,
où Cassayet, Galiay et Larrieu font un tra
vail aussi intelligent que productif. La mê
lée s’équilibrera et comme les lignes arrières
sont sensiblement de valeur égale et que le
S.B.U.C., jouant chez lui, sera avantagé,
j’opte pour un match nul et, à son défaut,
pour une pénible victoire du Stade borde
lais U.C.
Voici la composition des équipes :
S.B.U.C. — Arrière : Pépion; — trois-
quarts : Gay, Filippi, Rieu, Porterie ou Sou-
lan; — demis- : Magret, Cassagne; — avants :
Toucoulou, Broquart, Blanchard, Bène, Chan
teau, Martin, Amaudin, Chabot.
Stadoceste. — Arrière : Casnabet; — trois-
quarts ; Cayrefourcq frères, Jeangrand, Clé
ment; — demis ; Nicoleau, Ricarte; —
avants : Nicolaï, Hernandez, Prat, Rouch,
Cassayet, Larrieu, Galiay, Boubée.
A PARIS
U.Sv dacquoise contre Racing-Club de
* France. Arbitre : M. Gabert. Délé
gué : M. Brennus.
Les Dacquois vont jouer l’un des matches
de leur vie, comme disent les boxeurs.
Ayant laissé échapper une victoire qu’ils te
naient entre leurs mains, contre Toulouse, il
faut, à tout prix, pour se tirer de là qu’ils
triomphent du Racing. Un match nul ne se
rait même pas suffisant, car si le 28, le Ra-
cing battait Toulouse, il prendrait la tête
par 5 points contre 4 .
Re connaissons que faire mordre la pous
sière au Racing et chez lui, n’est pas une
opération à la portée de toutes les équipes.;
Bayonne y a échoué. Dax réussira-t-il ?
Le champion de la Côte' Basque le peut, à
une condition. C’est que sa mêlée, inexora
blement, empêche l’adversaire de voir le
ballon.
Le Racing aura bien assez de la touche
pour se le procurer, grâce à la haute taille
de ses avants I
Mais il importe — et c’est là le point vital
pour Dax — que la balle aille le moins possi
ble batifoler entre les mains des trois-quarts
parisiens ou soi-disant tels.
Or, battre le Racing en mêlée, est à la por
tée de la mêlée dacquoise, basse et solide
ment articulée.
Je dis mieux, elle doit battre le Racing.
Un seul point noir. Le poids du pack pari
sien ne se fera-t-il pas sentir, à la longue,
comme il se fit sentir contre Bayonne ? Il
faut pourtant aborder la question délicate.
Qui gagnera ? J’écarte dfemblée la possi
bilité du match nul. Le Racing jouant chez
lui est un adversaire quasi-imbattable. Je
crains fort que ses lignes athlétiques ne par
viennent, sur le tard, à briser la résistance
des Dacquois, beaucoup plus légers et qu’a-
lors, ses belles lignes arrières n’intervien
nent assez souvent pour forcer la victoire
par un petit essai.
Mais, je le répète, la clé de la partie est la
mêlée. Tout espoir n’est pas perdu pour.
Dax...
Voici la composition des équipes :
U.S.D. — Arrière : Castex; — trois-quarts :
Lacazedieu, Lavigne, R. Biraben, Lousteau aî
né ou Péducasse; — Lousteau jeune, Vergez;
— avants : Canjouan, Larriviere, Gastaing,
M. Biraben, Lamarche, Dussarps, H. Far-
gues, Guichemerre.
Racing. — Arrière : Chilo; — trois-quarts :
Jauréguy, Crabos, Bordes, André; — demis :
Chatelard, Bousquet; — avants ; Thouma-
zeau, Mano, X..., Barrens, Labeyrio, Thier
ry, Duhart, Lerou.
H. H.
EQUIPES SECONDES
Matches â jouer le 21 mars 1920
Match XXV. — Aviron bayonnais (2) con
tre Stade toulousain (2) sur le terrain de
l’A.B., à Bayonne. Lélégué, M. Haïtse.
Match XXVI. — Stadoceste tarbais (2) con
tre Stafle boraelais U.C. (2) sur le terrain du
Stadoceste, à Tarbes. Délégué, M..Pouy.
Matches à jouer le 11 avril
Match XXVII. — Vainqueur XXI contre
vainqueur XXV.
Match XXVIII. — Vainqueur XXVI contre
Stade nantais U.C. (2)
EQUIPES TROISIEMES
Matches à jouer le 21 mars 1920
Match XXV. — Section athlétique de Li
moges (3) contre Bordeaux Etudiants-Club
(3) sur le terrain du B.E.C., à Bordeaux. Dé
légué M. Bernis.
Match XXVI.— Aviron bayonnais (3) con
tre Toulouse O Employés-Club (3) sur le ter
rain du T.O.E.C. à Toulouse. Délégué M.
Longaud ,
Matches à jouer le 11 avril
Match XXVII. — Union sportiv e perpl-
gnanaise (3) contre vainqueur XXV.
Match XXVIII. — Racing-Club de France
(3) contre vainqueur XXVI.
EQUIPES QUATRIEMES
Matches à jouer le 21 mars
Match XXV — Union C.A. Périgueux-C.P.O.
(4) contre Section athlétique de Limoges (4) à
Limoges. Délégué, M. Penot.
Match XXVI. — Stade bordelais U.C. (4)
contre Staae nantais U.C. (4) à Nantes. Dé
légué M. Pionneau.
Matches à jouer le 11 avril
Match XXYTI. — Association sportive bl-
tciTOise (4) contre vainqueur XXV.
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