Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1920-01-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 janvier 1920 10 janvier 1920
Description : 1920/01/10 (N113). 1920/01/10 (N113).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45589763
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/10/2017
! ÜLe numéro
30
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BORDEAUX, 8 t rat Porte-Dijeaux
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ces
Journal hebdomadaire de tous les Sports
R ÉDACTEUR EN CHEF : Henry HOURSIANGOU
13 it tout ce qu'il sait.
Sait tout ce qu'il dit.
N° 113 — Samedi 10 Janvier 1920
aacz^iiii Il !■—'«ùfcOKM »■ nwm \ ir-iJMr»sryiw 1 *a—acp—
Un Parc des Sports
Courageusement le mot a été prononcé
à bordeaux 1 Notre ville mérite et réclamé
«on Parc des Sports.
Beaucousp hélas ! se demandent ce que
peut bien être une pareille organisation.
N'avons-nous point, pensent-ils, de ter
rains de football, de piste de cyclisme, ou
bien de course à pied ? Si : nous avons, cil
effet, a Bordeaux, quelques choses qui y
ressemblent. Mais le développement sportif
de notre ville réclame davantage. Voilà
pourquoi je n'hésite pas aujourd’hui, me
joignant au promoteur de l’idée, de deman
der avec lui la création d’un « Parc des
sports ».
Maintenant, me dira-t-on, que pensez-
vous ce que doit être ce Parc ? Et bien,
voici ce que je voudrais qu’il soit. D’une
création répondant à un besoin nouveau,
ii doit être avant tout ce qu'est le besoin
lui-même, c'est-à-dire nouveau, d'une con
ception large, solide, libre. Le sport a pris
en France, aussitôt la guerre, une forme
heureuse d’indépendance qui en fait un
a tout » dont la nécessité n’échappe plus.
Faire du football, faire du tennis, faire de
la natation, c’est bien; onais pouvoir faire
le tout c’est mieux. Etre sportif ce n’est
point, à l’encontre de ce que beaucoup pen
sent. lire des journaux de sport, critiquer
des athlètes ou leur serrer la main à l’ins
tant d’un match. Non, c’est pratiquer les
sports et non un sport; c’est encourager les
sports et non tel sport particulier. C'est
en un mot, par un moyen quelconque, pra
tiquer ou favoriser le développement de ce
qui doit être désormais l’éducation morale
d’un homme et d’un peuple. A l’école l'on
ne nous apprend pas seulement Lhistoire
eu la grammaire. L’intelligence se forme
par l’étude de plusieurs sciences qui se
complètent. Pourquoi voulez-vous que l’é
ducation se fasse par une seule pratique.
Dès lors, si l’on veut que le sport donne
tous les bons 1 résultats que l’on est en droit
d’attendre de lui, il faut enter la spéciali
sation sportive. Qu’elle existe pour les pro
fessionnels, c’est nécessaire, comme au
point de vue instruction elle existe pour les
professeurs. Mais nous, les élèves, les' ama
teurs, nous avons mieux à faire et surtout
plus à faire. Or, cette spécialisation n’est
que parce que les moyens de pratiquer les
sports n’existent pas. Les loisirs sont cho
ses rares dans notre société actuelle. Il
nous* faut en. être économes et noua ne pou
vons les perdre en voyages au travers de la
ville à la recherche de la piscine, du ten
nis, ou bien du terrain d’entraînement.
P.éunir en un même tout, grouper toutes
ces classes pour en faire une école, voila
le premier but d’un Parc des Sports.
Engagé . sur cette voie, suivant le
parallèle qui doit exister entre l’enseigne
ment et l’éducation, notre Parc dès Sports
deviendra la maison d’éducation, comme
le lycée est la maison d’instruction. Pour
cela rien ne devra être négligé. L’organi
sation la plus moderne sera nécessaire.
Cré^r, c’est faire aujourd’hui quelque cho
se; avec l’esprit de demain. Or, ici, c’est
bien de cela qu i! s’agit. Les mesquineries,
les routines doivent disparaître. L’idée est
neuve, juste et hardie, la réalisation doit
en être nouvelle, originale et scientifique.
» Certes, à priori, beaucoup d’esprits pour
raient s’en effrayer. Projeter est simple,
dira-t-on ! Mais comment réaliser ? A cela,
connaissant bien les Bordelais, il me serait
facile de leuivdire que ce qu’a réussi Lyon,
Marseille, Nancy ou Nîmes, Bordeaux
peut bien l’accomplir. Mais, à mon avis, il
n’existe qu’un moyen et qu’une difficulté :
trouver l'initiative, découvrir l’initiateur.
La chose n’est-elle pas possible ? Notre vil
le ne renferme-t-elle pas un homme d’ac
tion qui, se sentant poussé par toute une
population, prendra une semblable initiati
ve ? Je crois et j’espèro que si. Alors, le
sport trouvent chez nous sa maison, son
foyer, l'esprit sportif tel qu’il doit être s’af
firmera, se développera, et nous serons à
même,en perdant moins de temps et moins
d’argent aussi, d’en retirer tous les avan
tages que le pays et nous-mêmes sommes
en droit d’en attendre.
— —
Notes d’un Parisien
Allons-nous à F unité ?
Allons-nous atteindre à l’unité de direc
tion des organes extra-supérieurs qui pré
tendent représenter l’ensemble de nos Fé
dérations de tous 'Sports, de toutes les pré
parations militaires, de toutes les métho
des d’éducation physique devant les pou
voirs publics ; le Parlement, la France, nos
amis les alliés, vis-à-vis des neutres, etc.,
etc., etc., etc. ?
On dit que le Comité national d J éduca-
tion physique, des sports et de l’hygiène
sociale que préside M. Henry Pâté, député
de Paris, qui a parmi ses vice-présidents
le comte Clary, et où M. Frantz Reichel
est pourvu du titre de Directeur de l’Athlé
tisme...
— Oui, mon bon Monsieur — serait sur
le point de fusionner avec le Comité Natio
nal des Sports, dont le président est le
comte Clary et dont le secrétaire général
est M. Frantz Reichel.
L’Académie des Sports, dont le comte
Çlary et M. H. Pâté ne sont pas, mais qui
a M. Frantz Reichel pour secrétaire gé
néral, continuerait... à ne plus exister.
Ça n’a, du rese, pas autrement d’impor
tance.
Mais quid du Comité français olympi
que, dont M. Frantz Reichel est le secré
taire général ?
Et dire que si nous avions eu l’Union
des Fédérations Françaises de Sports
Athlétiques, dont M. Frantz Reichel aurait
été le secrétaire général, il faudrait aussi
envisager la fusion, l’absorption, l’incor
poration de ce groupement avec le
C.N.E.P.S.H.S., le C.N.S., le C.O.F. et
l’A.s. m
Oui, un organe de liaison de tous les ef- |
forts de nos Fédérations doit exiser , que !
ce soit sous l’égide du groupe Pâté ou
sous le patronage du groupe Clary, qu’im
porte l Ce qui importe par contre beau
coup, est que chaque Fédération ait le
droit d’y parler selon sa force
Et surtout que les dirigeants soient bien
les représentants de tous et que tous met- i
t ent de côté leurs petites idées et leurs
mesquines r ive unes.
VN PAR1G0T.
Quelques réflexions
sur « France-Ecosse »
On a noirci des colonnes de papier sur ce
match ; on l’a tourné et retourné dans tous
les sens, autopsié, analysé, disséqué, mais le
seul fait qui méritât d’étre souligné'et com
mente avec enthousiasme par tous les amants
du sport, on i’a enterré en trois méchant ' .
petites lignes. Je veux parler ici de la pré
sence, au Parc des Princes, de M. Deschanel,
président de la Chambre des députés.
Comme si la chose eût été courante, natu
relle, les journalistes la signalèrent à titre
d’information, sans commentaires : « M.
Deschanel était dans la tribune d’honneur,
avec MM. Chose, Machin, etc... » Et ils sont
passés incontinent à un autre genre d’exer
cice.
Il semblo cependant que l’événement revêt
à nos yeux une autre importance que celle
d’une banale visite d’un personnago officiel
à un vernissage ou à un Salon de futuristes.
Constater que le second magistrat de la
République est'venu, en chair et en os, prési
der un match de football, c’est dire : « L’his
toire du sport en France, vient de prendre
le dernier virage : elle débouche dans la li
gne droite, vers le poteau de la victoire ».
Ça ne signifie pas autre chose. Aussi loin
que vous remontiez dans le passé, vous ne
ressusciterez pas le souvenir d’une réunion de
plein air, ayant été honorée de la présence
d’un gouvernant français aussi éminent, ex
ception faite pour M. Barthou, qui accepta,
en 1912, au titre de président du Conseil,
d’assister à une réunion d’athlétisme.
Il y a donc quelque chose de changé en
France. Nos ministres, nos sénateurs, nos dé
putés, nos édiles no sont plus exclusivement
préoccupés de l’amélioration de la race che
valine. Ils estiment enfin que le cheptel hu
main présente autant d’intérêt que celui des
haras.
Encore^ un petit effort, et on arrivera, en
France, à regretter davantage la perte d’un
homme que celle d’un cheval.
M. Deschanel au match France-Ecosse, c’est
la traduction de tout cela.
Voi’à pourquoi j’aurais aimé voir les bardes
sportifs entonner un hosan.nah 1 d’allégresse,
et célébrer eongrûment un événement dont la
portée est incalculable pour nous, pauvres
diables, qui passons notre vie, depuis vingt-
cinq ans, à nous débattre entre l’hostilité do
M. Ubureau et le .sourire protecteur des
g.ymnasiarques, — fusil de paille et sabre de
bois, _ —- auxquels était réservée jusqu’ici la
totalité de la manne officielle.
C’est l’ère nouvelle qui s’ouvre, l’aurore
bénie qui se lève pour les sports athlétiques !
Nos gouvernants ont découvert le sport et
se proposent de l’encourager, do le répandre,
de le magnifier. Réjouissons-nous-en! Evohé !
*
* *
La recette a atteint près de 77,000 fr. On
a dit qu’avec un temps favorable, elle pou
vait dépasser 100,000 fr. Mais où diable au
rait-on pu loger ce supplément de specta
teurs que suppose un supplément de vingt
billets de mille ?
Pas au Parc des Princes, assurément. Il
était plein comme un œuf, avec ses 25,000
spectateurs, représentant le maximum do sa
capacité.
? On est donc amené à conclure que nous
n’avons pas, à Paris, pas plus qu’en province,
un terrain assez vaste et bien aménagé pour
recevoir une foule supérieure de 25 à 30,000
personnes. Nous sommes loin, très loin, à tous
les points do vue des établissements de plein
air d’Angleterre et des Etats-Unis, capables
de donner accès à 100,000 spectateurs, placés
de telle sorte que pas un détail chi spectacle
ne peut leur échapper.
Aussi ne faut-il pas s’offusquer du chiffre
p es rece ttes atteint par certains matches, —
la Coupe d’Angleterre, par exemple, — qui
dépassent quelquefois 200,000 fr. Aurons-
nous, dans un délai prochain, un seul de ces
stades qu’on nous promet grandioses sur les
épurés des architectes, mais dont nous ne
voyons poindre nulle part la moindre
silhouette ?
Au banquet qui suivit le match, les députés,
renforcés par les _représentants du Conseil
niunicipal de Paris et du Conseil général de
la berne, ont fait miroiter à nos veux éblouis
des p roi et mirobolants
En les écoutant, je songeais mélancolique
ment que nous sommes un peuple de bavards
et de rhéteurs, comme l’étaient les Grecs de
la decadence
La coupe en mains, nous faisons surgir des
terrains, des stades et des millions pour les
creer.
Les lampions éteints, on se rend compte
qug ces mirifiques projets, qui fusaient com
me le champagne, comme lui aussi se sont
evnoores eu une mousse pétillante.
Et les stades municipaux - dorment d’unP
profond sommeil, loin, très loin, et pour
longtemps encore, là-bas, à côté des châteaux
en Espagne !
HENRY HOURSIANGOU.
Le match France - Angleterre
La Commission de sélection de l’U.S.F.S.A.
nous informe qu’elle ne formera l’équipe de
France qui doit matcher celle d’Angleterre le
3l janvier à Twickcnham qu’au cours de sa
séance du 24 janvier.
Trente et un joueurs ont été pressentis pour
la formation de l’équipe, ce sont : Bllac,
Bordes, Cambre, Campet, Cassayet, Cavre-
fourcq jeune. ChateVard. Chilo, Constant
Crabos, Crémeil, Fauthpux, Gay, Goujon, Gir"
chemerre, Jaurregny, Lamouret, .Lasserre,
Laurent. Lubin. Marchand, Mauri’at, Pardo,
Pons, Puech, Rien Sébedio, Serre, Soulié.
Struxiano et Thierry.
-<£>-
Un grand match international
Après le gros succès remporté le 1er janvier
par le match France-Ecosse, nous aurons le
jour du Mardi-Gras, France-Pays de Galles,
puis enfin, le 11 mars la rencontre Armée bri
tannique contre Armée française.
Cetfe partie connaîtra un très .gros succès.
Ce n’est pas.une équipe d’Angleterre ou du
Pays da Galles, d’Ecosse ou d’Irlande qui sera
opposée aux 13 meilleurs militaires de France,
mais une sélection de la Grande-Bretagne.
Cette équipe sera formidable. Le capitaine de
l’équipe % d’Ecosse notamment en fera partie.
De notre côté, nous pourrons mettre sur pied
un quinze sensiblement de valeur égale à no
ire team national.
N’oublions pas, en effet, que Chilo, Jaurô-
guy. Bordes, Crabos, Billac, p,our n’en citer
que quelques-uns sont actuellement sous les
drapeaux. Nos sélectionneurs ne seront donc
pas embarrassés pour composer une équipe
de tout premier ordre.
D'ores eî déjà signalons que le match Armée
britannique-Armée française sera annuel et
qu’il se disputera l’an prochain en Angleterre.
Dans sa dernière réunion, la Commission
militaire de l’Union des Sociétés françaises de
sports athlétiques a décidé, à l’occasion du
grand match international Armée française
contra Armée britannique, qui doit se disputer
le 11 mars prochain au Vélodrome du Parc
de3 Princes, qu’un match de sélection oppo
sera le 1er lévrier prochain, les trente meil
leurs joueurs miliraices que sélectionnera la
.Commission des sélections du Comité direc
teur de rugby dans les armées françaises*
UNE RENCONTRE VRAIMENT SENSATIONNELLE
CARPENTIER A BORDEAUX
o-e — .
Mac Closkey affrontera samedi le champion des champions
pitlpp
(Cl. Sportlng.)
Les championnats
de dimanche
AU STADIUM : C.A. béglais contre
S. A. bordelais.
Les amateurs d’émotions trouveront leutf
compte dans ce match. Il est inutile de souli
gner l’intérêt qu’il présente. Le résultat peut
remettre tout en question; si le S.A.B. bat
Bègles, ipso facto le S.B.U.C., le S.A.B. et le
C.A.B. reviennent à égalité et devront rçjouer
les uns contre les autres. Mais, au contraire,,
si les Béglais sortent victorieux du match da
demain il ne leur restera plus qu’à triompher
des Etudiants pour enlever le titre de cham
pion de la Côte d’Argent.
Posons la question: le C.A. béglais est-il ca
pable de battre le S.A.B. ? Il en. est capable*
Toute sa force réside dans sa ligne d’avants,
athlétique, puissante, très en souffle et qui
joue sinon avec une science «onsommée, du
moins avec un cœur admirable.
Ajoutez à ce pack un excellent demi de mê
lée, une ligne de trois-quarts qui défend bien
et! un arrière de classe et vous aurez toutes les
caractéristiques de cette équipe.
Celle du S.A.B. est plus malaisée à définir^
Elle a subi tant de remaniements, elle a si
peu l’habitude de sa présenter avec leâ mêmes
éléments qu’on y perd son latin.
Elle peut aligner une ligne d’avants très
honnêtes, moins athlétique que celle de Bè
gles, mais plus mobile et ses arrières sont
certainement supérieurs en attaque. Sa défen
se est excellente.
- C’est avec ces éléments d’appréciation très
flottants qu’il faut étayer un pronostic.
Soyons courageux : Bègles sera certaine
ment supérieur en ’avants; il ne peut guère
gagner que par eux eti tout le monde sait que
gagner par ses seuls avants n’est pas à la
portée de toutes les équipes, à moins qu’elles
soient écossaises.
Le Sport n’a qu’une chance de s’en tirer*
c’est de jouer vite et d’ouvrir.
Biarritz et Dax ont réussi cette opération,
dans laquelle le S.B.U.C. a échoué.
Le S.A.B. y parviendra-t-il ? Voilà le hic 1
Nous pensons que Bègles arrivera, après un
travail de mine et de sape exécuté par ses
avants, à désorganiser suffisamment le pack;
sabiste moins homogène et à "s’assurer la vic
toire de justesse. Toutefois, étant données les
qualités de défense du S.A.B., un match nul
reste toujours dans le domaine des choses
possibles.
A SAINT-MANDE. — A.S. Midi
contre B.E.C.
Si le match S.A.B.-Bègles parait devoir
être disputé, celui-ci ne Je sera pas moins.,
La force de ces deux équipes doit être sen
siblement égale, tout au plus serait-on tenté
d’accorder une légère supériorité aux avants
du B.E.C.
Des deux côtés, on aime le jeu ouvert et
ceci constitue une garantie que la partie sera
intéressante.
Reste à formuler un pronostic. Nous ayons
supposé les adversaires de valeur sensible
ment égale, ce qui est très vraisemblable. Les
Cheminots auront un avantage, celui de
jouer chez eux. La balance devrait norma
lement pencher pour eux. Mais les Etudiants
sont gens à démolir ce pronostic bâti sur des
sables mouvants.
M. Lelérai arbitrera.
B.E.C. — Arrière : Fort; — trois-quurla '5
Loubatié (cap.). Dépens, Bézian ou Faure, Na-
chat; — démis : Caseaigneau, Lhost?;
avants : jDiirif, Lhosîe aîné, Brouillet, Cour-*
celles, Piquiral, Gonzalès, Pêne, Grig.
Décidément notre « promoter » bor ’
lix Favreau, fait les choses royalement.
Le 1er janvier 1919, malgré l’exiguité de la
salle Franklin, il nous offrait un programme
jamais égalé en province où figuraient : Joë.
Borell, Albert Lurie, Criqui, Francis Charles,
Al Francis, etc.
Pour 1920, désireux de témoigner aux
« sportsmen » bordelais et à son fidèle public
sa reconnaissance/ pour les encouragements re
çus. le brave Félix, toujours « for ever » s’est
surpassé et, malgré les lourds sacrifices im
posés,! nous donne des étrennes jamais rêvée®.
GEORGES PAPIN Cl. Sporting;.
Champion de France poids léger
Carpentier à Bordeaux ? L’as des as, le
^champion des champions parmi nous? Oui...
*Le samedi soir 10 janvier, dans la vaste salle
de l’Alhambra, cadre idéal pour les grandes
manifestations pugilistiques, nous aurons le
régal de voir notre prodigieux Georges natio
nal dans le « Cercle enchanté ».
Après sa victoire éclatante sur joë Becektt,
champion des poids lourds d’Angleterre et,
avant son dernier combat contre Jack Demp-
sey. pour le titre de champion du monde,
seuls, les Bordelais auront le privilège d’ac
clamer le populaire poulain de Descamps qui
se heurtera au formidable « crack » de Phila-
elphie, Blink Inac Closkey, l'homme à la mâ
choire d'acier.
TABLETTES DU GRINCHEUX
Il est vraiment réconfortant de voir, dans
les gazettes, la place que prend la rubrique
sportive le lendemain du jour consacré au
Seigneur, Ainsi se réalise vraiment le désir
puissant du Créateur. Car le sport est un
repos.
Je me rencontre merveilleusement sur ce
pont avec l’honorable collaborateur du Pro
grès civique : « Dix minutes d’exercices sué
dois dans votre chambre — dix minutes, sans
plus, à la montre, matin et soir — vous tien
dront le corps et l’esprit dispos. Ces dix mi
nutes, très sérieusement, c'est la joie et la
santé sans pilules. Vous vous devez à vous-
même et vous devez à votre entourage de les
consacrer religieusement chaque jour à votre
culture physique. » (Le Progrès civique , n. 19,
page 26.)
« Tant pis si le combat ne dure pas une
heure », ainsi s’exprime le roi des managers
dans sa lettre à Favreau. L»Américain, à qui
le propos a été tenu, s’est mis sérieusement à
l’ouvrage; et abandonnant la capitale,, il a
installé son camp d'entraînement à Bordeaux,
aù, depuis dix jours, il travaille sur le ring
du -W«B.,, en compagnie du Suisse Perroud,
prévôt de ce Club, et nos compatriotes Mar
ty et Albert Lurie, ex-champion de France,
poids lourds, dont on connaît l’endurance, car
il se rend parfaitement compte de l’importan
ce capitale qu’aura sur son avenir de boxeur
le résultat du * eontest, » du 10» janvier. Plus il
tiendra devant Georges et plus sa réputation
s’affirmera dans les centres pugilistiques.
Le choc entre les deux hommes s’annonce
passionnant... La fine dague trouvera-t-elle le
défaut de la puissante armure ?
Les managers des deux athlètes se sont
mis d’accord sur le nom du réputé professeur
parisien Lerda pour remplir les fonctions d’ar-
bitre-j uge unique pour ce combat.
Rappelons que Lerda a jugé le match Car-
pentier-Dick Smith
Nous donnons ci-après les mensurations des
deux hommes ;
Georges Carpentier, né à Lens en 1894, boxe
depuis 1907. célibataire : poids 79 kilos, taille
lm,,79, envergure lm,75, poitrine au repos
lm,C6, ceinture 82. biceps allongé 8o, biceps
replié, 37, cuisse 57, mollet. 40, cou 40.
Blink Mac Closkey, né à Philadelphie en
1888, boxe depuis 1900. marié : poids 80 kilos,
taille lm,70, envergure lm,57, poitrine au re
pos lrn,07, ceinture 84 biceps allongé 36, bi
ceps replié 40, cuisse 54 mollet 41, cou 50.
Le clou sensationnel, ,ce « great event » est
encadré par trois autres grandes rencontres,
dont) chacune d’elles pourrait aisément fournir
une tète d’affiche, soit en province, soit à
Paris.
Papin, le fameux champion de France,
poids légers, vainqueur de Marcel Denis, Vit-
tet, Ferrey. etc., mettra les 4 onces, en 12
rounds, contre le britannique Billy Roydes
qui, la semaine dernière, remportait à Paris,
une victoire décisive sur Francis Ray, au 8e
round.
Le « welter » Marcel Thomas, ex-champion
de France et du monde, après son retentis
sant combat avec Dixie Kid. la « merveille
noire », se heurtera à Battling Marcot, le
nordiste, qui a combattu avec Nilles, Balzac,
Degand, Thyn, Kid Davis,, etc.
Et Jules Leaners, champion de Belgique
(poids moyen), au courage légendaire, qui
au cours d’un combat notoire à Bordeaux,
tint, malgré un écart de 10 Kilos, onze rounds
devant Lqrie alors à l’apogée do sa forme, se
mettra en face du brave Castaing, qu’il ne
faut pas juger sur sa dernière performance (il
était souffrant et s’était levé pour combattre,
voulant faire honneur à la signature de son
contrat), Je Castaing, disons-nous, qui a vain
cu Jerry Petersen, Regnier, Frank Roose, La-
jus, etc.
/ ... En dépit de ma jeunesse, j’ai souvenance
de temps reculés où nombre de mes amis
s’enfermaient chaque/ dimanche dans une salle
de café. Dans ce cadre, si loin du Stade anti
que et du divin Parthénon, dans l’atmosphè
re pernicieuse du tabac et de l’alcool, les heu
res passaient en des parties de manille ou de
billard.
La gmerre vint un jour. . « Adieu plaisirs,
douces habitudes »... Je sais bien qu’en ren
trant de couper quelques barbelés, on coupa
mainte manille au fond des petits trous pas
clairs... Mais ces réjouissances misérables n’é-
taientl point déprimantes. Or* ne manquait pas
d’air et moins encore d’exercice.
.. Nous sommes rentrés car jusqu’aux meil
leures choses, tout, ici-bas, prend fin. Et nous
faisons moins d’exercices. Et nous avons
moins d’air.. Et nous faisons moins de manil
les. La dernière de ces restrictions est une
conséquence des deux premières. Si, toutefois,
les deux premières sont malheureuses, la
Ces deux derniers combats sont en dix
rounds de 3 minutes.
Avec un tel programme, digne des plus
grandes capitales, l’Alhambra sera trop petit,
sar edi 10 janvier, pour contenir la foule en
thousiaste des « sportsmen », des fervents
amateurs du « noble art » qui viendront ac
clamer le grand Carpentier et applaudir lès
champions, tous étoiles du firmament pugilis-
tique qui, dans cette soirée mémorable, ser
viront de cadre au formidable « éontest » mis
sur pied par le directeur du Wonderland bor
delais. •
MARCEL THOMAS Cl. Sportlngr.
Carpentier arrivera à Bordeaux vendredi
soir à 6 h. 20.
Surprise ! Le match sera cinématographié ..
et la salle aussi, c’est-à-dire que les spectatri
ces et spectateurs auront le plaisir de se re
voir sur l’écran.
Prix des places '. Ring de scène, 100, 80, 75
et 50 fr.: places de loge, 80 et 70 fr.; fauteuils,
100, 80, 60 eti 40 fr ; balcons. 50 et 40 fr..
Inutile de se présenter aux guichets pour
avoir da’utres places, elles sont toutes ven
dues. , . , f
Location ouverte au Wonderland bordelais,
18, rue des Frères-Bonie.
troisième, par contre est bienfaisante. Je vais
même jusqu’à dire qu’elle constitue à mes
yeux, l’un de ces v rarissimes petits profits dont
le total peu* nous consoler de l’autre, celui
des pertes que la rencontre paradoxale de
deux conceptions également chaotiques nous
fait déplorer. Car notre victoire — avouons-
nous-le entre sportifs débarrassés des poncifs
sectaristes — ressemble étrangement à ces pa
lais anciens qui bordent les canaux vénitiens.
Leurs escaliers de marbre et leurs colonnades
de porphyre n’empêchent pas les crevasses
catastrophiques. Leurs richesses picturales ou
architecturales n’empêchent pas l’humidité né
faste. Tout est sublime dans l’ordonnance et
la décoration... mais on ji’y peut vivre.
... En délaissant l’alcbol et le jeu, nos jeu
nes hommes feront plus que de cimenter les
façades .. Ils aideront à l’édification du tem
ple harmonieux en lequel, depuis les origines,
l'humanité espère vivre un jour...
André AILEMENT^
(TROISIEME SERIE)
Aux Echoppes : A.S.P.T.T. (1) contre
réolais (1). — C’est dimanche 11 janvier, à
14 h. 30, que se déroulera sur le coquet ter
rain des P.T.T., ce match tant attendu des
sportsmen et qui servira de demi-finale ax«.
Championnat 3e série.
Nul doute que nous assisterons à un match
âprément disputé, ces deux teams jouant le
même jeu, et de valeur sensiblement égale.
Le sifflet sera tenu par M. Dupuy, de F A’.
S.M.
Nota. — Le terrain des P.T.T. est situé à
100 mètres de la route de Pessac. Descendre à
la station des tramways, aux Echoppes.
A Mont-de-Marsan. — U. Saint-Macairo
contre Stade montois.
A Saint-André-de-Cubzac. — C A. cubzaguais
contre Stade foyen.
- — —.
UN MATCH AMICAL
AU BOUSCAT. — U.S. dacqifoïse (R.)
I contre S.B.U.C. (R.)
Demain, sur son terrain le S.B.U-C. rece
vra l’équipe réserve de Dax. Les amateurs de
jeu rapide et ouvert sont convoqués spéciale
ment. En effet, la formule dacquoise est celle
des équipes basques, c’est-à-dire, le brio dans
toutes les lignes, et l’offensive à outrance. En
championnat sa réserve n’a succombé que de
3 à zéro. Or, on a vu celle de Bayonne, l’autre
jour, battre de justesse le S B.U.G. après une
partie splendide. C’est donc à un match sédui
sant que sont invités les sportsmen bordelais,
à un match qui sera certainement plus inté
ressant que certains matches de championnat*
Au-dessus de la mêlée
La plupart des matches du Premier de l’an
ressemblèrent à ceux de la Noël : ils man
quèrent d’entrain. Les équipes étaient mixtes*
le temps abominable, il n’en pouvait être au
trement. A Pau, cependant, l’explication Asso
ciation sportive bayonnaise-Section paloise of
frit quelque animation. L’arbitre dut expul
ser deux joueurs qui faisaient le coup de
poing comme Carpentier ou jouaient du
chausson comme Castères, pendant que deux
autres sortaient du terrain l’un blessé, l’autre
écœuré N’insistons pas sur cette scène de
famille.
Tournons plutôt nos regards sur l'exhibi
tion des gens de Béziers au Stadium trans
formé en aquarium. Ils ont triomphé du S.A*
B. de 6 points à zéro, c'est vrai, mais dans la
marécage, sous une pluie diluvienne et dans
un style si puissant et si concluant que par
temps favorable et sur terrain sec, leur vic
toire se fût traduite par une demi-douzaine
d’essais.
C’est du moins l’opinion du président de la
Bourse des Pieds-Humiçles. dont personne, je
suppose, ne conteste la compétence.
« Vous nous chantez toujours, me disait-il
avant-hier, les mérites des guerriers de Perpi
gnan, mais à votre place, j’accorderais de
temps e ntenaps, ma lyre en l’honneur de 1A. ;
S. biterroise. il y a là quinze poilus d’attaque
qui m’ont fait) une grosse impression, le douta
fort que Perpignan réussisse à mater cetta
ligne d’avants qui joue très vigoureusement
et qui me paraît une des plus athlétiques de
France.
Pour commencer, le championnat, du Lan
guedoc est loin d’être joué.
Béziers a battu Narbonne, battra certaine
ment Carcassonne, et fait match nul avec Per
pignan. Or, il n’est pas du tout sur que l’U.9.
perpighanaise triomphe de Narbonne. En ad
mettant même qu’elle le fasse, elle se retrou
vera à égalité avec l’A.S. Litteroise et il lui
faudra rejouer contre elle et à Béziers.
Vous voyez que ce championnat est encore
très ouvert. Aussi ouvert que ceux de la Côte-
ci’Argent et de la Côte-Basque.
Le Stade bordelais semble avoir repris du
jkM de la bête. En face d’une équipe scienti-
30
centimes
BORDEAUX, 8 t rat Porte-Dijeaux
(Téléphone : t Ml
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ces
Journal hebdomadaire de tous les Sports
R ÉDACTEUR EN CHEF : Henry HOURSIANGOU
13 it tout ce qu'il sait.
Sait tout ce qu'il dit.
N° 113 — Samedi 10 Janvier 1920
aacz^iiii Il !■—'«ùfcOKM »■ nwm \ ir-iJMr»sryiw 1 *a—acp—
Un Parc des Sports
Courageusement le mot a été prononcé
à bordeaux 1 Notre ville mérite et réclamé
«on Parc des Sports.
Beaucousp hélas ! se demandent ce que
peut bien être une pareille organisation.
N'avons-nous point, pensent-ils, de ter
rains de football, de piste de cyclisme, ou
bien de course à pied ? Si : nous avons, cil
effet, a Bordeaux, quelques choses qui y
ressemblent. Mais le développement sportif
de notre ville réclame davantage. Voilà
pourquoi je n'hésite pas aujourd’hui, me
joignant au promoteur de l’idée, de deman
der avec lui la création d’un « Parc des
sports ».
Maintenant, me dira-t-on, que pensez-
vous ce que doit être ce Parc ? Et bien,
voici ce que je voudrais qu’il soit. D’une
création répondant à un besoin nouveau,
ii doit être avant tout ce qu'est le besoin
lui-même, c'est-à-dire nouveau, d'une con
ception large, solide, libre. Le sport a pris
en France, aussitôt la guerre, une forme
heureuse d’indépendance qui en fait un
a tout » dont la nécessité n’échappe plus.
Faire du football, faire du tennis, faire de
la natation, c’est bien; onais pouvoir faire
le tout c’est mieux. Etre sportif ce n’est
point, à l’encontre de ce que beaucoup pen
sent. lire des journaux de sport, critiquer
des athlètes ou leur serrer la main à l’ins
tant d’un match. Non, c’est pratiquer les
sports et non un sport; c’est encourager les
sports et non tel sport particulier. C'est
en un mot, par un moyen quelconque, pra
tiquer ou favoriser le développement de ce
qui doit être désormais l’éducation morale
d’un homme et d’un peuple. A l’école l'on
ne nous apprend pas seulement Lhistoire
eu la grammaire. L’intelligence se forme
par l’étude de plusieurs sciences qui se
complètent. Pourquoi voulez-vous que l’é
ducation se fasse par une seule pratique.
Dès lors, si l’on veut que le sport donne
tous les bons 1 résultats que l’on est en droit
d’attendre de lui, il faut enter la spéciali
sation sportive. Qu’elle existe pour les pro
fessionnels, c’est nécessaire, comme au
point de vue instruction elle existe pour les
professeurs. Mais nous, les élèves, les' ama
teurs, nous avons mieux à faire et surtout
plus à faire. Or, cette spécialisation n’est
que parce que les moyens de pratiquer les
sports n’existent pas. Les loisirs sont cho
ses rares dans notre société actuelle. Il
nous* faut en. être économes et noua ne pou
vons les perdre en voyages au travers de la
ville à la recherche de la piscine, du ten
nis, ou bien du terrain d’entraînement.
P.éunir en un même tout, grouper toutes
ces classes pour en faire une école, voila
le premier but d’un Parc des Sports.
Engagé . sur cette voie, suivant le
parallèle qui doit exister entre l’enseigne
ment et l’éducation, notre Parc dès Sports
deviendra la maison d’éducation, comme
le lycée est la maison d’instruction. Pour
cela rien ne devra être négligé. L’organi
sation la plus moderne sera nécessaire.
Cré^r, c’est faire aujourd’hui quelque cho
se; avec l’esprit de demain. Or, ici, c’est
bien de cela qu i! s’agit. Les mesquineries,
les routines doivent disparaître. L’idée est
neuve, juste et hardie, la réalisation doit
en être nouvelle, originale et scientifique.
» Certes, à priori, beaucoup d’esprits pour
raient s’en effrayer. Projeter est simple,
dira-t-on ! Mais comment réaliser ? A cela,
connaissant bien les Bordelais, il me serait
facile de leuivdire que ce qu’a réussi Lyon,
Marseille, Nancy ou Nîmes, Bordeaux
peut bien l’accomplir. Mais, à mon avis, il
n’existe qu’un moyen et qu’une difficulté :
trouver l'initiative, découvrir l’initiateur.
La chose n’est-elle pas possible ? Notre vil
le ne renferme-t-elle pas un homme d’ac
tion qui, se sentant poussé par toute une
population, prendra une semblable initiati
ve ? Je crois et j’espèro que si. Alors, le
sport trouvent chez nous sa maison, son
foyer, l'esprit sportif tel qu’il doit être s’af
firmera, se développera, et nous serons à
même,en perdant moins de temps et moins
d’argent aussi, d’en retirer tous les avan
tages que le pays et nous-mêmes sommes
en droit d’en attendre.
— —
Notes d’un Parisien
Allons-nous à F unité ?
Allons-nous atteindre à l’unité de direc
tion des organes extra-supérieurs qui pré
tendent représenter l’ensemble de nos Fé
dérations de tous 'Sports, de toutes les pré
parations militaires, de toutes les métho
des d’éducation physique devant les pou
voirs publics ; le Parlement, la France, nos
amis les alliés, vis-à-vis des neutres, etc.,
etc., etc., etc. ?
On dit que le Comité national d J éduca-
tion physique, des sports et de l’hygiène
sociale que préside M. Henry Pâté, député
de Paris, qui a parmi ses vice-présidents
le comte Clary, et où M. Frantz Reichel
est pourvu du titre de Directeur de l’Athlé
tisme...
— Oui, mon bon Monsieur — serait sur
le point de fusionner avec le Comité Natio
nal des Sports, dont le président est le
comte Clary et dont le secrétaire général
est M. Frantz Reichel.
L’Académie des Sports, dont le comte
Çlary et M. H. Pâté ne sont pas, mais qui
a M. Frantz Reichel pour secrétaire gé
néral, continuerait... à ne plus exister.
Ça n’a, du rese, pas autrement d’impor
tance.
Mais quid du Comité français olympi
que, dont M. Frantz Reichel est le secré
taire général ?
Et dire que si nous avions eu l’Union
des Fédérations Françaises de Sports
Athlétiques, dont M. Frantz Reichel aurait
été le secrétaire général, il faudrait aussi
envisager la fusion, l’absorption, l’incor
poration de ce groupement avec le
C.N.E.P.S.H.S., le C.N.S., le C.O.F. et
l’A.s. m
Oui, un organe de liaison de tous les ef- |
forts de nos Fédérations doit exiser , que !
ce soit sous l’égide du groupe Pâté ou
sous le patronage du groupe Clary, qu’im
porte l Ce qui importe par contre beau
coup, est que chaque Fédération ait le
droit d’y parler selon sa force
Et surtout que les dirigeants soient bien
les représentants de tous et que tous met- i
t ent de côté leurs petites idées et leurs
mesquines r ive unes.
VN PAR1G0T.
Quelques réflexions
sur « France-Ecosse »
On a noirci des colonnes de papier sur ce
match ; on l’a tourné et retourné dans tous
les sens, autopsié, analysé, disséqué, mais le
seul fait qui méritât d’étre souligné'et com
mente avec enthousiasme par tous les amants
du sport, on i’a enterré en trois méchant ' .
petites lignes. Je veux parler ici de la pré
sence, au Parc des Princes, de M. Deschanel,
président de la Chambre des députés.
Comme si la chose eût été courante, natu
relle, les journalistes la signalèrent à titre
d’information, sans commentaires : « M.
Deschanel était dans la tribune d’honneur,
avec MM. Chose, Machin, etc... » Et ils sont
passés incontinent à un autre genre d’exer
cice.
Il semblo cependant que l’événement revêt
à nos yeux une autre importance que celle
d’une banale visite d’un personnago officiel
à un vernissage ou à un Salon de futuristes.
Constater que le second magistrat de la
République est'venu, en chair et en os, prési
der un match de football, c’est dire : « L’his
toire du sport en France, vient de prendre
le dernier virage : elle débouche dans la li
gne droite, vers le poteau de la victoire ».
Ça ne signifie pas autre chose. Aussi loin
que vous remontiez dans le passé, vous ne
ressusciterez pas le souvenir d’une réunion de
plein air, ayant été honorée de la présence
d’un gouvernant français aussi éminent, ex
ception faite pour M. Barthou, qui accepta,
en 1912, au titre de président du Conseil,
d’assister à une réunion d’athlétisme.
Il y a donc quelque chose de changé en
France. Nos ministres, nos sénateurs, nos dé
putés, nos édiles no sont plus exclusivement
préoccupés de l’amélioration de la race che
valine. Ils estiment enfin que le cheptel hu
main présente autant d’intérêt que celui des
haras.
Encore^ un petit effort, et on arrivera, en
France, à regretter davantage la perte d’un
homme que celle d’un cheval.
M. Deschanel au match France-Ecosse, c’est
la traduction de tout cela.
Voi’à pourquoi j’aurais aimé voir les bardes
sportifs entonner un hosan.nah 1 d’allégresse,
et célébrer eongrûment un événement dont la
portée est incalculable pour nous, pauvres
diables, qui passons notre vie, depuis vingt-
cinq ans, à nous débattre entre l’hostilité do
M. Ubureau et le .sourire protecteur des
g.ymnasiarques, — fusil de paille et sabre de
bois, _ —- auxquels était réservée jusqu’ici la
totalité de la manne officielle.
C’est l’ère nouvelle qui s’ouvre, l’aurore
bénie qui se lève pour les sports athlétiques !
Nos gouvernants ont découvert le sport et
se proposent de l’encourager, do le répandre,
de le magnifier. Réjouissons-nous-en! Evohé !
*
* *
La recette a atteint près de 77,000 fr. On
a dit qu’avec un temps favorable, elle pou
vait dépasser 100,000 fr. Mais où diable au
rait-on pu loger ce supplément de specta
teurs que suppose un supplément de vingt
billets de mille ?
Pas au Parc des Princes, assurément. Il
était plein comme un œuf, avec ses 25,000
spectateurs, représentant le maximum do sa
capacité.
? On est donc amené à conclure que nous
n’avons pas, à Paris, pas plus qu’en province,
un terrain assez vaste et bien aménagé pour
recevoir une foule supérieure de 25 à 30,000
personnes. Nous sommes loin, très loin, à tous
les points do vue des établissements de plein
air d’Angleterre et des Etats-Unis, capables
de donner accès à 100,000 spectateurs, placés
de telle sorte que pas un détail chi spectacle
ne peut leur échapper.
Aussi ne faut-il pas s’offusquer du chiffre
p es rece ttes atteint par certains matches, —
la Coupe d’Angleterre, par exemple, — qui
dépassent quelquefois 200,000 fr. Aurons-
nous, dans un délai prochain, un seul de ces
stades qu’on nous promet grandioses sur les
épurés des architectes, mais dont nous ne
voyons poindre nulle part la moindre
silhouette ?
Au banquet qui suivit le match, les députés,
renforcés par les _représentants du Conseil
niunicipal de Paris et du Conseil général de
la berne, ont fait miroiter à nos veux éblouis
des p roi et mirobolants
En les écoutant, je songeais mélancolique
ment que nous sommes un peuple de bavards
et de rhéteurs, comme l’étaient les Grecs de
la decadence
La coupe en mains, nous faisons surgir des
terrains, des stades et des millions pour les
creer.
Les lampions éteints, on se rend compte
qug ces mirifiques projets, qui fusaient com
me le champagne, comme lui aussi se sont
evnoores eu une mousse pétillante.
Et les stades municipaux - dorment d’unP
profond sommeil, loin, très loin, et pour
longtemps encore, là-bas, à côté des châteaux
en Espagne !
HENRY HOURSIANGOU.
Le match France - Angleterre
La Commission de sélection de l’U.S.F.S.A.
nous informe qu’elle ne formera l’équipe de
France qui doit matcher celle d’Angleterre le
3l janvier à Twickcnham qu’au cours de sa
séance du 24 janvier.
Trente et un joueurs ont été pressentis pour
la formation de l’équipe, ce sont : Bllac,
Bordes, Cambre, Campet, Cassayet, Cavre-
fourcq jeune. ChateVard. Chilo, Constant
Crabos, Crémeil, Fauthpux, Gay, Goujon, Gir"
chemerre, Jaurregny, Lamouret, .Lasserre,
Laurent. Lubin. Marchand, Mauri’at, Pardo,
Pons, Puech, Rien Sébedio, Serre, Soulié.
Struxiano et Thierry.
-<£>-
Un grand match international
Après le gros succès remporté le 1er janvier
par le match France-Ecosse, nous aurons le
jour du Mardi-Gras, France-Pays de Galles,
puis enfin, le 11 mars la rencontre Armée bri
tannique contre Armée française.
Cetfe partie connaîtra un très .gros succès.
Ce n’est pas.une équipe d’Angleterre ou du
Pays da Galles, d’Ecosse ou d’Irlande qui sera
opposée aux 13 meilleurs militaires de France,
mais une sélection de la Grande-Bretagne.
Cette équipe sera formidable. Le capitaine de
l’équipe % d’Ecosse notamment en fera partie.
De notre côté, nous pourrons mettre sur pied
un quinze sensiblement de valeur égale à no
ire team national.
N’oublions pas, en effet, que Chilo, Jaurô-
guy. Bordes, Crabos, Billac, p,our n’en citer
que quelques-uns sont actuellement sous les
drapeaux. Nos sélectionneurs ne seront donc
pas embarrassés pour composer une équipe
de tout premier ordre.
D'ores eî déjà signalons que le match Armée
britannique-Armée française sera annuel et
qu’il se disputera l’an prochain en Angleterre.
Dans sa dernière réunion, la Commission
militaire de l’Union des Sociétés françaises de
sports athlétiques a décidé, à l’occasion du
grand match international Armée française
contra Armée britannique, qui doit se disputer
le 11 mars prochain au Vélodrome du Parc
de3 Princes, qu’un match de sélection oppo
sera le 1er lévrier prochain, les trente meil
leurs joueurs miliraices que sélectionnera la
.Commission des sélections du Comité direc
teur de rugby dans les armées françaises*
UNE RENCONTRE VRAIMENT SENSATIONNELLE
CARPENTIER A BORDEAUX
o-e — .
Mac Closkey affrontera samedi le champion des champions
pitlpp
(Cl. Sportlng.)
Les championnats
de dimanche
AU STADIUM : C.A. béglais contre
S. A. bordelais.
Les amateurs d’émotions trouveront leutf
compte dans ce match. Il est inutile de souli
gner l’intérêt qu’il présente. Le résultat peut
remettre tout en question; si le S.A.B. bat
Bègles, ipso facto le S.B.U.C., le S.A.B. et le
C.A.B. reviennent à égalité et devront rçjouer
les uns contre les autres. Mais, au contraire,,
si les Béglais sortent victorieux du match da
demain il ne leur restera plus qu’à triompher
des Etudiants pour enlever le titre de cham
pion de la Côte d’Argent.
Posons la question: le C.A. béglais est-il ca
pable de battre le S.A.B. ? Il en. est capable*
Toute sa force réside dans sa ligne d’avants,
athlétique, puissante, très en souffle et qui
joue sinon avec une science «onsommée, du
moins avec un cœur admirable.
Ajoutez à ce pack un excellent demi de mê
lée, une ligne de trois-quarts qui défend bien
et! un arrière de classe et vous aurez toutes les
caractéristiques de cette équipe.
Celle du S.A.B. est plus malaisée à définir^
Elle a subi tant de remaniements, elle a si
peu l’habitude de sa présenter avec leâ mêmes
éléments qu’on y perd son latin.
Elle peut aligner une ligne d’avants très
honnêtes, moins athlétique que celle de Bè
gles, mais plus mobile et ses arrières sont
certainement supérieurs en attaque. Sa défen
se est excellente.
- C’est avec ces éléments d’appréciation très
flottants qu’il faut étayer un pronostic.
Soyons courageux : Bègles sera certaine
ment supérieur en ’avants; il ne peut guère
gagner que par eux eti tout le monde sait que
gagner par ses seuls avants n’est pas à la
portée de toutes les équipes, à moins qu’elles
soient écossaises.
Le Sport n’a qu’une chance de s’en tirer*
c’est de jouer vite et d’ouvrir.
Biarritz et Dax ont réussi cette opération,
dans laquelle le S.B.U.C. a échoué.
Le S.A.B. y parviendra-t-il ? Voilà le hic 1
Nous pensons que Bègles arrivera, après un
travail de mine et de sape exécuté par ses
avants, à désorganiser suffisamment le pack;
sabiste moins homogène et à "s’assurer la vic
toire de justesse. Toutefois, étant données les
qualités de défense du S.A.B., un match nul
reste toujours dans le domaine des choses
possibles.
A SAINT-MANDE. — A.S. Midi
contre B.E.C.
Si le match S.A.B.-Bègles parait devoir
être disputé, celui-ci ne Je sera pas moins.,
La force de ces deux équipes doit être sen
siblement égale, tout au plus serait-on tenté
d’accorder une légère supériorité aux avants
du B.E.C.
Des deux côtés, on aime le jeu ouvert et
ceci constitue une garantie que la partie sera
intéressante.
Reste à formuler un pronostic. Nous ayons
supposé les adversaires de valeur sensible
ment égale, ce qui est très vraisemblable. Les
Cheminots auront un avantage, celui de
jouer chez eux. La balance devrait norma
lement pencher pour eux. Mais les Etudiants
sont gens à démolir ce pronostic bâti sur des
sables mouvants.
M. Lelérai arbitrera.
B.E.C. — Arrière : Fort; — trois-quurla '5
Loubatié (cap.). Dépens, Bézian ou Faure, Na-
chat; — démis : Caseaigneau, Lhost?;
avants : jDiirif, Lhosîe aîné, Brouillet, Cour-*
celles, Piquiral, Gonzalès, Pêne, Grig.
Décidément notre « promoter » bor ’
lix Favreau, fait les choses royalement.
Le 1er janvier 1919, malgré l’exiguité de la
salle Franklin, il nous offrait un programme
jamais égalé en province où figuraient : Joë.
Borell, Albert Lurie, Criqui, Francis Charles,
Al Francis, etc.
Pour 1920, désireux de témoigner aux
« sportsmen » bordelais et à son fidèle public
sa reconnaissance/ pour les encouragements re
çus. le brave Félix, toujours « for ever » s’est
surpassé et, malgré les lourds sacrifices im
posés,! nous donne des étrennes jamais rêvée®.
GEORGES PAPIN Cl. Sporting;.
Champion de France poids léger
Carpentier à Bordeaux ? L’as des as, le
^champion des champions parmi nous? Oui...
*Le samedi soir 10 janvier, dans la vaste salle
de l’Alhambra, cadre idéal pour les grandes
manifestations pugilistiques, nous aurons le
régal de voir notre prodigieux Georges natio
nal dans le « Cercle enchanté ».
Après sa victoire éclatante sur joë Becektt,
champion des poids lourds d’Angleterre et,
avant son dernier combat contre Jack Demp-
sey. pour le titre de champion du monde,
seuls, les Bordelais auront le privilège d’ac
clamer le populaire poulain de Descamps qui
se heurtera au formidable « crack » de Phila-
elphie, Blink Inac Closkey, l'homme à la mâ
choire d'acier.
TABLETTES DU GRINCHEUX
Il est vraiment réconfortant de voir, dans
les gazettes, la place que prend la rubrique
sportive le lendemain du jour consacré au
Seigneur, Ainsi se réalise vraiment le désir
puissant du Créateur. Car le sport est un
repos.
Je me rencontre merveilleusement sur ce
pont avec l’honorable collaborateur du Pro
grès civique : « Dix minutes d’exercices sué
dois dans votre chambre — dix minutes, sans
plus, à la montre, matin et soir — vous tien
dront le corps et l’esprit dispos. Ces dix mi
nutes, très sérieusement, c'est la joie et la
santé sans pilules. Vous vous devez à vous-
même et vous devez à votre entourage de les
consacrer religieusement chaque jour à votre
culture physique. » (Le Progrès civique , n. 19,
page 26.)
« Tant pis si le combat ne dure pas une
heure », ainsi s’exprime le roi des managers
dans sa lettre à Favreau. L»Américain, à qui
le propos a été tenu, s’est mis sérieusement à
l’ouvrage; et abandonnant la capitale,, il a
installé son camp d'entraînement à Bordeaux,
aù, depuis dix jours, il travaille sur le ring
du -W«B.,, en compagnie du Suisse Perroud,
prévôt de ce Club, et nos compatriotes Mar
ty et Albert Lurie, ex-champion de France,
poids lourds, dont on connaît l’endurance, car
il se rend parfaitement compte de l’importan
ce capitale qu’aura sur son avenir de boxeur
le résultat du * eontest, » du 10» janvier. Plus il
tiendra devant Georges et plus sa réputation
s’affirmera dans les centres pugilistiques.
Le choc entre les deux hommes s’annonce
passionnant... La fine dague trouvera-t-elle le
défaut de la puissante armure ?
Les managers des deux athlètes se sont
mis d’accord sur le nom du réputé professeur
parisien Lerda pour remplir les fonctions d’ar-
bitre-j uge unique pour ce combat.
Rappelons que Lerda a jugé le match Car-
pentier-Dick Smith
Nous donnons ci-après les mensurations des
deux hommes ;
Georges Carpentier, né à Lens en 1894, boxe
depuis 1907. célibataire : poids 79 kilos, taille
lm,,79, envergure lm,75, poitrine au repos
lm,C6, ceinture 82. biceps allongé 8o, biceps
replié, 37, cuisse 57, mollet. 40, cou 40.
Blink Mac Closkey, né à Philadelphie en
1888, boxe depuis 1900. marié : poids 80 kilos,
taille lm,70, envergure lm,57, poitrine au re
pos lrn,07, ceinture 84 biceps allongé 36, bi
ceps replié 40, cuisse 54 mollet 41, cou 50.
Le clou sensationnel, ,ce « great event » est
encadré par trois autres grandes rencontres,
dont) chacune d’elles pourrait aisément fournir
une tète d’affiche, soit en province, soit à
Paris.
Papin, le fameux champion de France,
poids légers, vainqueur de Marcel Denis, Vit-
tet, Ferrey. etc., mettra les 4 onces, en 12
rounds, contre le britannique Billy Roydes
qui, la semaine dernière, remportait à Paris,
une victoire décisive sur Francis Ray, au 8e
round.
Le « welter » Marcel Thomas, ex-champion
de France et du monde, après son retentis
sant combat avec Dixie Kid. la « merveille
noire », se heurtera à Battling Marcot, le
nordiste, qui a combattu avec Nilles, Balzac,
Degand, Thyn, Kid Davis,, etc.
Et Jules Leaners, champion de Belgique
(poids moyen), au courage légendaire, qui
au cours d’un combat notoire à Bordeaux,
tint, malgré un écart de 10 Kilos, onze rounds
devant Lqrie alors à l’apogée do sa forme, se
mettra en face du brave Castaing, qu’il ne
faut pas juger sur sa dernière performance (il
était souffrant et s’était levé pour combattre,
voulant faire honneur à la signature de son
contrat), Je Castaing, disons-nous, qui a vain
cu Jerry Petersen, Regnier, Frank Roose, La-
jus, etc.
/ ... En dépit de ma jeunesse, j’ai souvenance
de temps reculés où nombre de mes amis
s’enfermaient chaque/ dimanche dans une salle
de café. Dans ce cadre, si loin du Stade anti
que et du divin Parthénon, dans l’atmosphè
re pernicieuse du tabac et de l’alcool, les heu
res passaient en des parties de manille ou de
billard.
La gmerre vint un jour. . « Adieu plaisirs,
douces habitudes »... Je sais bien qu’en ren
trant de couper quelques barbelés, on coupa
mainte manille au fond des petits trous pas
clairs... Mais ces réjouissances misérables n’é-
taientl point déprimantes. Or* ne manquait pas
d’air et moins encore d’exercice.
.. Nous sommes rentrés car jusqu’aux meil
leures choses, tout, ici-bas, prend fin. Et nous
faisons moins d’exercices. Et nous avons
moins d’air.. Et nous faisons moins de manil
les. La dernière de ces restrictions est une
conséquence des deux premières. Si, toutefois,
les deux premières sont malheureuses, la
Ces deux derniers combats sont en dix
rounds de 3 minutes.
Avec un tel programme, digne des plus
grandes capitales, l’Alhambra sera trop petit,
sar edi 10 janvier, pour contenir la foule en
thousiaste des « sportsmen », des fervents
amateurs du « noble art » qui viendront ac
clamer le grand Carpentier et applaudir lès
champions, tous étoiles du firmament pugilis-
tique qui, dans cette soirée mémorable, ser
viront de cadre au formidable « éontest » mis
sur pied par le directeur du Wonderland bor
delais. •
MARCEL THOMAS Cl. Sportlngr.
Carpentier arrivera à Bordeaux vendredi
soir à 6 h. 20.
Surprise ! Le match sera cinématographié ..
et la salle aussi, c’est-à-dire que les spectatri
ces et spectateurs auront le plaisir de se re
voir sur l’écran.
Prix des places '. Ring de scène, 100, 80, 75
et 50 fr.: places de loge, 80 et 70 fr.; fauteuils,
100, 80, 60 eti 40 fr ; balcons. 50 et 40 fr..
Inutile de se présenter aux guichets pour
avoir da’utres places, elles sont toutes ven
dues. , . , f
Location ouverte au Wonderland bordelais,
18, rue des Frères-Bonie.
troisième, par contre est bienfaisante. Je vais
même jusqu’à dire qu’elle constitue à mes
yeux, l’un de ces v rarissimes petits profits dont
le total peu* nous consoler de l’autre, celui
des pertes que la rencontre paradoxale de
deux conceptions également chaotiques nous
fait déplorer. Car notre victoire — avouons-
nous-le entre sportifs débarrassés des poncifs
sectaristes — ressemble étrangement à ces pa
lais anciens qui bordent les canaux vénitiens.
Leurs escaliers de marbre et leurs colonnades
de porphyre n’empêchent pas les crevasses
catastrophiques. Leurs richesses picturales ou
architecturales n’empêchent pas l’humidité né
faste. Tout est sublime dans l’ordonnance et
la décoration... mais on ji’y peut vivre.
... En délaissant l’alcbol et le jeu, nos jeu
nes hommes feront plus que de cimenter les
façades .. Ils aideront à l’édification du tem
ple harmonieux en lequel, depuis les origines,
l'humanité espère vivre un jour...
André AILEMENT^
(TROISIEME SERIE)
Aux Echoppes : A.S.P.T.T. (1) contre
réolais (1). — C’est dimanche 11 janvier, à
14 h. 30, que se déroulera sur le coquet ter
rain des P.T.T., ce match tant attendu des
sportsmen et qui servira de demi-finale ax«.
Championnat 3e série.
Nul doute que nous assisterons à un match
âprément disputé, ces deux teams jouant le
même jeu, et de valeur sensiblement égale.
Le sifflet sera tenu par M. Dupuy, de F A’.
S.M.
Nota. — Le terrain des P.T.T. est situé à
100 mètres de la route de Pessac. Descendre à
la station des tramways, aux Echoppes.
A Mont-de-Marsan. — U. Saint-Macairo
contre Stade montois.
A Saint-André-de-Cubzac. — C A. cubzaguais
contre Stade foyen.
- — —.
UN MATCH AMICAL
AU BOUSCAT. — U.S. dacqifoïse (R.)
I contre S.B.U.C. (R.)
Demain, sur son terrain le S.B.U-C. rece
vra l’équipe réserve de Dax. Les amateurs de
jeu rapide et ouvert sont convoqués spéciale
ment. En effet, la formule dacquoise est celle
des équipes basques, c’est-à-dire, le brio dans
toutes les lignes, et l’offensive à outrance. En
championnat sa réserve n’a succombé que de
3 à zéro. Or, on a vu celle de Bayonne, l’autre
jour, battre de justesse le S B.U.G. après une
partie splendide. C’est donc à un match sédui
sant que sont invités les sportsmen bordelais,
à un match qui sera certainement plus inté
ressant que certains matches de championnat*
Au-dessus de la mêlée
La plupart des matches du Premier de l’an
ressemblèrent à ceux de la Noël : ils man
quèrent d’entrain. Les équipes étaient mixtes*
le temps abominable, il n’en pouvait être au
trement. A Pau, cependant, l’explication Asso
ciation sportive bayonnaise-Section paloise of
frit quelque animation. L’arbitre dut expul
ser deux joueurs qui faisaient le coup de
poing comme Carpentier ou jouaient du
chausson comme Castères, pendant que deux
autres sortaient du terrain l’un blessé, l’autre
écœuré N’insistons pas sur cette scène de
famille.
Tournons plutôt nos regards sur l'exhibi
tion des gens de Béziers au Stadium trans
formé en aquarium. Ils ont triomphé du S.A*
B. de 6 points à zéro, c'est vrai, mais dans la
marécage, sous une pluie diluvienne et dans
un style si puissant et si concluant que par
temps favorable et sur terrain sec, leur vic
toire se fût traduite par une demi-douzaine
d’essais.
C’est du moins l’opinion du président de la
Bourse des Pieds-Humiçles. dont personne, je
suppose, ne conteste la compétence.
« Vous nous chantez toujours, me disait-il
avant-hier, les mérites des guerriers de Perpi
gnan, mais à votre place, j’accorderais de
temps e ntenaps, ma lyre en l’honneur de 1A. ;
S. biterroise. il y a là quinze poilus d’attaque
qui m’ont fait) une grosse impression, le douta
fort que Perpignan réussisse à mater cetta
ligne d’avants qui joue très vigoureusement
et qui me paraît une des plus athlétiques de
France.
Pour commencer, le championnat, du Lan
guedoc est loin d’être joué.
Béziers a battu Narbonne, battra certaine
ment Carcassonne, et fait match nul avec Per
pignan. Or, il n’est pas du tout sur que l’U.9.
perpighanaise triomphe de Narbonne. En ad
mettant même qu’elle le fasse, elle se retrou
vera à égalité avec l’A.S. Litteroise et il lui
faudra rejouer contre elle et à Béziers.
Vous voyez que ce championnat est encore
très ouvert. Aussi ouvert que ceux de la Côte-
ci’Argent et de la Côte-Basque.
Le Stade bordelais semble avoir repris du
jkM de la bête. En face d’une équipe scienti-
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