Titre : L'Athlète : journal hebdomadaire de tous les sports
Éditeur : [s.n.] (Bordeaux)
Date d'édition : 1924-02-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34474930f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 février 1924 02 février 1924
Description : 1924/02/02 (N329). 1924/02/02 (N329).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4558499c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35386
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/08/2017
25 Centimes
ADMINISTRATION
1, Cours du XXX Juillet
BORDEAUX
PUBLICITÉ
TÉLÉPHONE 26,84
CHÈQUE POSTAL N* 7.180
R. C. BORDEAUX N* 2218 B.
7 e Année. - Numéro 329
PARAIT LE MERCREDI ET LE VENDREDI
Samedi 2 Février 1924
DIT TOUT CE QU'IL SAIT
]
ATHLÈTE
Journal bi-hebdomadaire illustré dé tous les Sports
Rédacteur en Chef : Henry HOURSIANGOU
25 Cenflmes
RÉDACTION
1, Cours du XXX Juillet
BORDEAUX
ABONNEMENTS.
LE SPORT FAIT DES HOMMES ET DES HEROS
En dépouillant mon courrier, je trouve une
lettre touchante émanant d’un potache. Je
vous la livre sans y changer un iota :
« Vous êtes le défenseur des potaches,
nous vous crions : « Au secours ! » Il y a
encore quelques parents retardataires qui ne
voient dans le sport que la brutalité et nient
l’efficacité du sport appliqué à la vie.
» De ce fait ils nous interdisent de faire
du sport. Mais nous pourrions peut-être les
faire changer d’avis si nous pouvions leur
mettre sous les yeux les résultats obtenus
par les anciens capitaines de football rugby
par exemple. On nous dit que l’on joue de
puis 1890; nous n’étions pas nés, mais que
sont devenus ces jeunes qui sont des vieux
maintenant ?
» Vous nous rendriez service en nous le
disant et au sport aussi, car nous pourrions
faire revenir nos parents sur leurs décisions
en leur prouvant que ce n’est pas seulement
une école de brutalité mais d’énergie dont les
hommes se trouvent bien le reste de leur vie.
» Ces anciens capitaines de rugby que
sont-ils devenus ? Nous attendons avec im
patience votre journal pour le savoir. Qu’ont-
ils fait ? »
Comment, nous les anciens qui savons, ne
viendrions-nous pas au secours des jeunes
qui ne savent pas et qui se réfugient si gen
timent chez nous pour les aider à enlever
des yeux de leurs parents le bandeau des
préjugés ?
En rassemblant mes souvenirs, je vais
vous dire, ô potache, quel chemin dans la
vie suivirent les grands capitaines et les
grands joueurs de nos équipes de rugby.
Parmi les ancêtres, ceux de l’époque héroï
que, nous trouvons deux capitaines du Stade
Français, Louis Dedet et Communeau, le pre
mier professeur de philosophie et le second
ingénieur; puis Frantz Reiohel, du Racing,
officier de la Légion d’honneur et l’un des
premiers journalistes sportifs que nous ayons;
Lane, capitaine du Racing, tué à l’ennemi;
Ch. Gondouin, critique sportif renommé;
Muhr, la cheville ouvrière de l’organisation
athlétique de notre pays, chevalier de
la Légion d’honneur; Bernstein, une
des lumières du barreau parisien; Mauriat,
du F. C. de Lyon, 19 fois international, nota
ble négociant de Lyon; Mayssonnier, capi
taine du Stade Toulousain, tué à l’ennemi;
Mounic, également capitaine du Stade Tou
lousain, médecin, chevalier de la Légion
d’honneur; Soulé et Duffour, capitaines et
fondateurs du Stadoceste Tarbais, négo
ciants, l’un médaillé militaire et l’autre che
valier de la Légion d’honneur; Béchade et
Larribeau, capitaines du C. A. Périgourdin,
morts au champ d’honneur; Fernand For
gues,. capitaine de l’Aviron Bayonnais, 14
fois international, notable commerçant à
Bayonne; Schuller, capitaine de l’A. S. Perpi-
gnanaise, tué à l’ennemi; Cadenat, licencié
en aroil, capuaiiic au o. o. rx. r'.,
merçant à Béziers; Naud, capitaine du Bor
deaux Université-Club, préfet du Morbihan,
sous-secrétaire d’Etat à la marine marchan
de, chevalier de la Légion d’honneur; Bezom-
bes, capitaine du S. A. Bordelais, avocat à
la Cour d’appel de Bordeaux, chevalier de la
Légion d’honneur; Giacardy, capitaine du
Stade Bordelais U. C., parti sergent à la
guerre, arrivé au grade de capitaine adju
dant-major, 4 citations, chevalier de la Lé
gion d’honneur, mort à l’ennemi; Boyau, par
ti caporal, devenu capitaine aviateur, 19 ci
tations à l’armée, officier de la Légion d’hon
neur, 43 avions boches abattus, tué à l’en
nemi; Gomez, capitaine du S. B. U. C., in
génieur en Espagne; Heugas, capitaine du
B. E. C., médecin, chevalier de la Légion
d’honneur; Laterrade, six fois international,
capitaine du Stadoceste Tarbais, médaillé
militaire, grand blessé de guerre; Lanusse,
capitaine du- Vélo-Sport Toulousain, cheva
lier de la Légion d’honneur, vétérinaire ;Leu-
vielle et Bruneau, du S. B. U. C., chimistes.
Laporte, capitaine du S. B. U. C., chevalier
de la Légion d’honneur, chef de maison à
Nantes. Voici pour les capitaines.
Voyons maintenant dans les internationaux
' qui ne furent pas des chefs d’équipes :
Au Stade Bordelais U. C. — De Bayssac,
| huit fois international, 7 citations, tué à l’en
nemi; F. Perrens, docteur en droit, tué à l’en-
I nemi; Dufau, six fois international, 4 cita
tions, tué à l’ennemi; Duffourcq, médecin,
chevalier de la Légion d’honneur; Branlat,
chef d’une grande industrie coloniale; Lacas-
sagne; tué à l’ennemi; Martin, fonctionnaire
aux P. T. T.; Lafitte, entrepreneur.
Racing. — Failli ot, ingénieur dans l'Est;
Burgun, ingénieur, tué à l’ennemi; Fellon-
neau ,tué à l’ennemi.
Stade Toulousain. — Bioussa, trois fois
international, mutilé de guerre, médaille mi
litaire, négociant; de Fozière, chef de gare;
Dufour, vétérinaire.
Stadoceste Tarbais. — Caujolle, 9 fois in
ternational, industriel à St-Girons; Faure, tué
à l’ennemi; Lastegaray, tué à l’ennemi; Ser-
vat, pharmacien, tué à l’ennemi.
Aviron Bayonnais. — Hedembaigt, Poey-
debasque, Jules Forgues, Charles Forgues,
Iguinitz, tués à l’ennemijChateau, grand bles
sé de guerre; Domercq, capitaine dans les
chars d’assaut, 6 citations, chevalier de la Lé
gion d’honneur.
C. A. Périgourdin. — Peyroutou, chef d’u
ne importante maison à Madagascar.
B. E. C. — Ihingoué, 4 fois international,
tué à l’ennemi.
Et maintenant inspectons le clan de ceux
qui sans avoir obtenu la cape, ont cependant
laissé un nom dans le rugby.
Au Stade Bordelais : Rachou, médecin;
Blanchard, ingénieur; Cazala, industriel;Jaur-
réguibery, médecin militaire; ;Lannes, méde
cin-chef; Moyzès, médecin; Ecalle, capitaine
d’infanteriç, mort au champ d’honneur; Ta-
choire, tué à l’ennemi; jean Guiraut, négo
ciant; Jean Robert, chef du contentieux aux
chemins de fer d’Orléans; Hutchison, direc
teur de la maison Hutchison; Mulot, cheva
lier de la Légion d’honneur, négociant; Ma
dères, entrepreneur; Cambell, l’as de l’avia
tion anglaise; Massé et Hourdebaigt, plu
sieurs fois internationaux, négociants..
Au Stade Toulousain : Léry, président de
la F. F. R., vétérinaire; Voivenel, professeur
à la Faculté de médecine de Toulouse, offi
cier de la Légion d’honneur; Fabregat, mé
decin; Falcq, vétérinaire; Pujol, négociant.
Au B. E. C. : Pédarré, Pinsolle et Hervo-
che, docteurs en médecine; Luhenre, tué à
l’ennemi; Delfour, ingénieur, tué à l’ennemi;
Puncet, médecin au Tonkin. Puel, médecin
militaire; Dangou et de Lachaussée, licencié
ès lettres, morts à l’ennemi; Pesohé, capitaine
de chars d’assaut, 8 citations, Légion d’hon
neur; Raymond Bordes, docteur, 3 citations;
Guttierez, docteur.
-Au Stadoceste Tarbais : Fonchou, licencié
en droit.
A l’Ü. S. Perpignanaise : Fournier., Giral,
morts à l’ennemi; Amilhat, Légion d’honneur,
grand blessé de guerre.
Shang, Bascou, mor?s" a Tenfi&fe;
négociant.
A ta Section Paloise : Daran frères, Gas
cogne, Tournier, morts à l’ennemi; Pierrot,
international, dans les P. T. T.
A l’U. A. Libournaise : Ohaco, mort au
champ d’honneur.
Au S. A. Bordelais : Maran, auteur de
« Batouala », grand prix' Goncourt.
Stade Nantais : Eluère, parti caporal, par
venu au grade de capitaine, Légion d’hon
neur; Samazeuilh, tué à l’ennemi.
Section Burdigalienne : Henri Lahitte, chef
de service dans une Compagnie de naviga
tion; Emile Lahitte, grand blessé de guerre,
chef du personnel dans une maison de ban
que, etc.
Je pense, mon petit ami potache, que cela
vous suffira.
Le palmarès, incomplet, est cependant as
sez éloquent pour montrer à vos parents que
le sport fait non ^seulement des hommes par
faitement armés pour la lutte pour la vie,
mais aussi à l’occasion, des. héros. Et je serai
bien heureux de vous avoir aidé à cette con
version.
Henry HOURSIANGOU.
iiiWümiii
Voici quelques concurrents des Jeux Olym
piques qui viennent de s’ouvrir à Chamonix.
En haut : M. et Mme Sabouret, représentant
la France dans le concours des figures. En
bas : Deux champions suédois. A gauche :
Une gracieuse figure de patinage.
^0
IMIIIMUHMIIIMIHIMHIMIHIMIHIMII 1
IIHIÜIIHIIIIHIIIimH
■iiiiniiiin
En
les bégonlmt
Le malin arbitre. — Le feu de la révolte
n’est pas encore éteint dans le Comité du
Centre. Tous les clubs sont à couteaux-tirés;
mais Bergougnan et Michelin — lisez Stade
•Olermontois et A. S. Montferrandaise — sont
increvables dans la bagarre.
Un jour l’A. S. Montferrandaise devait
jouer, sur son terrain, l’U. S. Montluçonnaise,
mais la neige tombée trois jours avant fit que
le Comité régional décommanda cette ren
contre officielle. Mais comme la veille du
match le temps était revenu beau et le ter
rain jouable, l’A. S. M. fit prévenir Moulins
d’avoir à se trouver, à Clermont comme con
venu. Moulins avisé officiellement de l’annu
lation du match, ne bougea pas. Mais sur le
coup de deux heures, le dimanche, Puech,
capitaine de TA. S. M., s’en fut trouver un
arbitre local -et tous les deux se rendirent
sur le terrain et au centre encore. Puis, à
2 h. 45, M. Puech dit au référée : « Consta
tez que Moulins absent, est battu par for
fait ! » Et l’arbitre, qui est un malin et un
€ as », répondit : « Je constate, en effet, que
Moulins est absent, mais je constate égale
ment que votre équipe, l’A. S. Montferran
daise, brille aussi par son absence et dans
ces conditions je déclare que Moulins... et
Montferrand sont battus par forfait ! »
Comme knock-out, c’est un peu là !
Justice ! Justice ! — Le Conseil de la F.
F. R. est parfois amusant. Dimanche dernier
il y fut question de l’incident Montauban-Py-
rénées. Et l’on apprit que l’arbitre d’un match
récemment joué à Montauban était arbitre
fédéral alors que ce référée était plutôt un
spécialiste des rencontres d’association.
On rigole dans les milieux autorisés des
difficultés immenses que rencontrent les ar
bitres de certaines régions pour devenir fé
déraux, alors que, dans d’autres régions, ce
titre est acquis sans douleur.
Les Sports d’Hiver à Chamonix
En haut, de gauche à droite : le Canadien Gorman et l’Américain Jewiraw, qui s’est
classé premier dans la course des 500 mètres; la petite Henie Sonia, 14 ans, la plus
jeune concurrente dans le concours de figure de patinage.
En bas, de gauche à droite : Le Finlandais Thunberg, gagnant du classement général
des épreuves de vitesse; le Français Quaglia, qui a battu les records de France des
500 et 5.000 mètres.
■lllll MMIllilHlIIM Illiai
Silhouette d’escrimeur
Henry HOURSIANGOU
L,a grande sportivité de notre rédacteur en
chef et ami est vraiment trop connue du grand
public, pour que noud essayons de la retracer
même en raccourci. \
Cependant, il est nécessaire de faire savoir
qu’ü n’a jamais été exclusif en dehors du sport-
roi, dont il est, incontestablement, un des plus
éminents critiques.
h.n effet, encore potache, il fut parmi ses
nâtique ae ta granae iciee spomve ; taquet te, ne-
las" ! était loin d’être rentré dans nos mours.
Personnellement, nous reconnaissons lui devoir
notre conversion à l’athlétisme, au rugby, à l’é
poque lointaine où le S. B. U. C., notre club
doyen, commençait à peine à balbutier les élé
ments.
Aucun effort n’a échappé, peu ou point, à
son esprit investigateur et curieux. Naturelle
ment, celui des armes ne pouvait que l’arrêter
et lui plaire par ses multiples ressources com
batives, en même temps que répondre aux ten
dances de son loyal caractère.
De nombreuses années se sont écoulées, depuis
les premières notions enseignées par un vieil
ami alors jeune débutant, certainement plus ri
che en illusions qu’en science d’escrime. Toute -
fois, ces premières et sommaires démonstrations
.furent suffisantes pour le faire persévérer dans
le culte de notre beau, sport.
Inconnu de toutes les salles d’armes, bien
entendu en tant que tireur, nous affirmons qu’il
est très difficile de se faire une opinion sur la
valeur exacte de son épée; car, sa condition, sa
forme, constituent, pour tous, un grand point
d’interrogation.
Cependant, nous savons qu-e cette valeur est
réelle, puisque Hoursiangou- travaille assidûment
depuis plusieurs années sous -la direction de
Vexcellent maître L. Deyvier. Mais cela doit
être dans l’ombre, car personne ne s’en aperçoit.
De plus, son professeur garde à son sujet, un■
mutisme absolu. Ce silence paraît être, à mon
humble avis, l’indice d’une prochaine, d’une fou
droyante révélation.
Aussi, pour représenter le style de ses armes,
devrons-nous procéder par déductions. Tout d’a
bord, c’est un tempérament, une volonté, un réaj
uste. Ces qualités essentiellement nécessaires au
jeu- épéiste, doivent d’autre part, être soutenues
par i m sang-froid et une combativité naturelle,
qui lui assurent le maximumu d’expérience -t
d’efficacité. L’infériorité toute relative d’une tail
le moyenne, mais bien prise, doit être largement
compensée par’ la dextérité subtile d’une main
nerveuse, habile également exercée aux trois
armes, au surplus soutenue par un jeu de jam
bes d’une mobilité remarquable.
Puis, sans doute, il nous faut y ajouter , l’é
tude documentaire des rudiments du professo
rat qui permet l’assimilation rapide de toutes les
corrélations tactiques, particulières, ainsi d’ail
leurs que les différentes doctrines d’écoles.
De tout ce qui précède, Henry Hoursiangou,
peut aussi bien appartenir à l’école française
qu’à celle de Florence ; ou bien subir, ce qui est
plus vraisemblable, l’influence originale de sa
personnalité.
Aussi, ne faut-il pas désespérer de le voir se
produire un jour et réaliser à son premier essai'
l’exploit célèbre du héros Corneillien.
SAINT-GEORGES.
MON FILM
— —
L’édifice solide à Pershing croula à Dublin. — Critiquas
injustifiées. — En lignes arrières quelques bons moni
teurs. — La Coupe de France voit le Nord désemparé et
Paris en déclin. — La chute du Red-Star. — Les Jeu*
de Chamonix et la foule. — Heureusement il y a Qua
glia. — La Boxe Olympique révèle quelques amateurs
-t- -t- -t- -t- -s- , d’avenir -t- -t- -;~
M. H. Thomas, ministre des colonies dans le
cabinet Ramsay Mac Donald, a déclaré :
« Trop de problèmes nécessitent notre atten
tion immédiate pour que nous puissions nous
permettre d’aller jouer au golf le dimanche com
me nos prédécesseurs. »
Cette déclaration que nos bons journaux rap-
bien... ne v-oits y fies pas : c est une fameuse
-sserie. Car, entre nous, ce n’est pas pour moi
qu'il à, ait ça, Mr. J.-H. Thomas !
^Mais nous aurions tort d’augurer de cette dé
claration des choses merveilleuses, comme la
hausse du franc, le règlement des réparations ou
la disparition de M. Mandel.
A mon sens cette déclaration est fâcheuse.
Ce n’est pas, certes, que j’aie quelque intérêt
dans les choses du golf... Mais parce que le golf
étant un sport et le sport, par définition, un di
vertissement, j’en déduis, par anticipation, que
Mr. J.-H. Thomas ne va pas être, dans ses rap
ports, extrêmement rigolo.
Et pourtant, comme il importe que les « colo
nies. », précisément, soient administrées par un
bon vivant l
Du point de vue français, le département des
colonies est le département anglais avec lequel
nous sommes le plus sujets de nous frictionner.
Les Anglais ayant le génie de la colonisation,
finissent toujours par des histoires avec les voi
sins. D’ailleurs, il n’est pas besoin de le dissi
muler davantage, les Anglais ne seront con
tents qu’à partir du moment où ils occuperont
les quatre coins du compartiment.
Mais la place n’est pas ici à des considéra
tions ethnographiques, politiques, économiques ou
juridiques.
Du point de vue sportif, la déclaration du nou
veau ministre n’est pas moins affligeante. Sans
doute, le golf n’est-il pas au nombre des mani
festations dont le corps humain attend toute for
ce et toute grâce... On peut vivre sans golf. Mais
sans juger témérairement — sans conclure hâti
vement du particulier an général ne peut-an
craindre que cet homme n’ait horreur du mou
vement ? Ne peut-on encore redouter que son
ressentiment ne le conduise à ces excès atra
bilaires où nous voyons verser ordinairement les
gens sédentairest
Je dois ajouter que je me suis fait une con
ception personnelle de l’esprit sportif. J’imagine
l’esprit sportif avide de clarté, de simplicité, de
franchise. J’imagine l’esprit sportif cherchant en
toute circonstance la solution la plus équitable,
la plus rapide, la plus élégante. J’ai bâti ma chi
mère à l’image des preux d’antan — fiers, gé
néreux, désintéressés et vaillants.
Ne faut-il pas m’absoudre dans ces conditions
de manquer de confiance en celui qui déclare
rejeter un si noble appareil f
Quiconque n’a pas rêvé peut me jeter la pre
mière pierre... ^
Tout homme a dans son cœur un Don Qui
chotte qui sommeille. Et si, parfois, l’on voit au
vent voler quelque affutiau... que l’on se garde
de rire : c’est le moulin qui a tourné !
...Mais, lorsque je considère tout ce que nous
avons perdu à la fréquentation de ministres
sportifs, ne poun ais-je être amené à m’éjouir en
apprenant que le nouvel honorable jette le golf
par dessus mes moulins ?
André ALLUMENT.
L’écroulement brutal des pronostics est,
cette saison, aussi fréquent que l’attaque des
bijouteries à main armée. Après France-Ecos
se, après France-Belgique, après les grands
matches de boxe et de cyclisme, France-Ir
lande s’est déroulé à l’encontre de toute pré
vision. Attention aux prochains favoris, je ne
donnerai pas lourd de leur peau. Pour com
mencer, un devoir s’impose à mon sens : pro
nostiquer à tour de bras la victoire très net
te de l’Angleterre à Twickenham le 23 fé
vrier. Alors peut-être assisterons-nous à la
victoire depuis si longtemps attendue, celle
obtenue sur le fameux terrain mascotte sur
les champions de la Rose.
Il a suffi de deux changements dans la
ligne d’avants de l’équipe de France pour
bouleverser la mêlée et transformer en ins
trument de défaite le huit glorieux du 1er jan
vier. La mêlée c’est quelque chose de com
parable à un bâtiment savamment construit
sans les données d’un ingénieur. Si elle pê
che par la bàse, tout croûle; et la base ce
sont les piliers et les deuxième ligne. Le
brave Piquiral pesait bien 15 kilos de moins
que son camarade de deuxième ligne Mou-
reu; quant au talonnage, c’est encore une
spécialité. Et les bons spécialistes jouant
convenablement hors de la mêlée sont rareo.
Certains disent : on eut dû emmener un ta
lonneur de Paris au dernier moment. Mais
lequel ? Tous, Gonnet excepté, absent de
Paris à ce moment-là, sont bien loin d’être de
classe internationale. Je ne vois ni Bour-
gès, ni Malin, ni Crassac dans l’équipe de
France.
Ah ! si on avait eu sous la main un Ri
vière par exemple, alors oui, on eut pu ten-
ten la chance de l’emmener. On ne peut tout
prévoir. Dupont non plus, pas plus que Par-
do, n’avait de doublure à Dublin. On ne pou
vait tout de même emmener 10 ou 12 rem-
plaants à 2.500 fr. par tête.
Ceci dit pour répondre à certaines criti
ques, constatons que les lignes arrières fran
çaises surclassèrent les lignes correspondan
tes de la verte Erin. Nous avons un lot in
ternational encore bien réduit sans doute,
mieux faire qu’en comparant les ^rauos, ic*
Borde, les Jaurréguy, les Béhotéguy, les Du
pont, les Galau, les Got, à des moniteurs du
rugby, à des professeurs qui devront se hâ
ter de faire des élèves. Car derrière eux il
y a de bons joueurs bien doués, mais des
hommes pas encore au point. L’élément nou
veau doit être introduit dans l’équipe de
France, mais à toutes petites doses; bien en
cadrés, les jeunes prirent conscience d’eux-
mêmes, et au deuxième match ils sont ex
cellents. Pour France-Ecosse, deux avants
nouveaux c’était parfait; pour France-Irlande
les circonstances forcèrent les sélectionneurs
à puiser plus largement dans le sac aux ré
serves...
La Coupe de France de football a vu bien
des favoris culbuter sur le point de franchir
une des dernières haies avant le poteau. Le
Nord perd ses représentants ainsi que le Su ; -
Ouest, et Paris laisse de nombreuses plumes
sur le carreau. Peu à peu le football, en re
tard en cela de 15 ans sur le rugby, prend
mais sait-on jamais ?
Le Nord paraît nettement en déclin. Quel
les en sont les raisons ? Vous pensez bien
qu’elles n’ont rien à voir avec la question
politique, celle, des réparations notamment.
Pendant ce temps, l’ouest de la Seine, au
Finistère progresse, et quatre clubs vont re
présenter dans les quarts de finale les Nor
mands chers à M. Ghéron, et les Bretons pu
diques de M. de Lamarzelle.
Les épreuves de patinage et de ski se
poursuivent à Chamonix dans ce décor mer
veilleux de neige et de sapins, avec comme
toile de fond le mont Blanc peint lui aussi
au lait de chaux. Comme par hasard les
Scandinaves se taillent la part du lion, con
currencés de loin en loin par les seuis Améri
cains et Canadiens.
il est bien logique, me direz-vous, que ce.
soient les athlètes des pays ôù neige, glace
et froidure régnent en maîtres pendant six
mois, qui l’emportent sur les représentants
des pays comme la France, l’Angleterre et
ritalie où le blanc de neige ne constitue
que d’infimes îlots perdus sur les frontières
sud et est. Vous ne voyez pas, en effet, un
Sénégalais remporter l’épreuve de ski, ou
un Egyptien se montrer le meilleur pati
neur sur glace. Ce serait à désespérer de
tout, des conventions géographiques surtout.
Quelques centaines de Parisiens, de Cha-
moniards, d’étrangers, de journalistes et... un
sous-secrétaire d’Etat^-constituent le public
de ces premiers essais olympiques. Je dis
essais, car les sports d’hiver sont légèrement
en marge des Jeux olympiques, lis ne comp
teront pas au classement final.
Pour l’instant, un seul Français, Quaglia,
fait bonne figure dans le lot des Finlandais,
Norvégiens, Suédois, Américains, Canadiens.
C’est pour voir le classement de Quaglia
que la foule lit les comptes rendus de Cha
monix, car elle n’a pu encore réussir à se
passionner pour les luttes entre Thuruberg,
jentraw, Olsen et Larsen. Les sports d’hiver,
'myuiuj vm. vt — - - - — —
travail, du business quotidien.
La boxe olympique a effectué de très bons
débuts, mais le Vélodrome d’Hiver parais
sait ce soir-là aussi grand, aussi vide, aussi
froid que la Sibérie de Tolstoï elle-même.
Dommage car il y avait de bien jolis boxeurs
dans le ring, des boxeurs qui ne frappent
pas seulement du gauche, mais qui savent
« crochetter », et « swinger » et « upper-
cuter », si je puis dire. Jean Antoine, qui a
mené ce bon travail d’organisation avec une
belle persévérance, peut être fier de son œu
vre. Plusieurs champions de France furent
dimanche en danger : un Doussot fut offi
cieusement battu par le jeune Dubois, un
autre Français fut officiellement défait par
le superbe athlète Batt. Ce qui prouve que
la classe monte, et que les compétitions entre
amateurs deviendront de jour en jour plus
passionnantes. Et un jour peut-être, les bra
ves petits gars qui boxent pour une médaille.
■iiiiiHiini!
I11IIIHIIHIIIII
IISIHilBÜIIIëilSlBIIIüHllI
OPINIONS SPORTIVES
La Coupe de France n’est pas un championnat
Ce que c’est que vieillir ! — Le Stadoces
te Tarbais est une équipe de jeunes, essen
tiellement. A part Fernand Cayrefourcq, dont
la rondouillarde activité est un défi aux lois
de la vitesse, et Rouch, le capitaine, les au
tres n’ont sur leurs épaules que peu de prin
temps. Aussi Soulé, qui jadis était Soulé pour
tout le monde et Jules pour un grand nom
bre, est-il maintenant appelé par ses équi
piers : « Mossieu Soulé » long comme le
bras. Et si cela enlève un peu de pittoresque»
ça renforce par contre singulièrement l’aiïto-
rité du vétéran et la discipline de l’équipe.
Le Bêcheur à la ligne.
Les huitièmes de finale de la Coupe de
France mirent en présence, notamment le Red
Star de Paris et le Football-Club de Cette,
finalistes la saison dernière. Les Parisiens fu
rent battus de justesse et l’unique but des
Cettois fut réussi sur un coup de pied de
réparation après une faute. Les critiques spé
cialisés déplorent que le Red Star, victorieux
trois années consécutives, ait ainsi perdu son
titre de champion de France.
Ce serait évidemment fâcheux si le titre
était en jeu véritablement. Il ne l’est que sur
le papier, car la Fédération Française de
football association, sF elle donne le titre au
gagnant de la Coupe, n’a certainement pas la
prétention d’organiser un championnat de
France. *
La Coupe de France, calquée dans son or
ganisation générale sur la Coupe d’Angle
terre, est une compétition par matches élimi
natoires, un club battu disparaissant défini
tivement de la lutte. U y a longtemps, aussi
bien à l’étranger qu’-en France, qu’un cham
pionnat ne se dispute plus dans de sembla
bles conditions. Dans le cas du Red : Star,
croit-on, que ce club n’ait pas été handicapé
par le déplacement de Marseille ? Il y a. un
bon bout de chemin de plus à parcourir de
Paris à Marseille que de Cette, et dans un
championnat il aurait pour le moins tin
match retour qui permettrait aux Parisiens
i d’en appeler de leur défaite.
[ La Coupe de France n’est pas sans intérêt.
Elle devrait être organisée exactement com
me la Coupe d’Angleterre, les matches ri
goureusement tirés au sort et le choix du ter
rain appartenant au club sorti le premier de
l’urne pour ch'aque rencontre.
Nous n’aurions pas ainsi deux clubs pa
risiens, comme ce fut le cas dimanche der
nier, allant jouer à Rouen devant une assis
tance restreinte, alors que deux clubs rouen-
nais jouaient au Havre devant les banquettes
presque vides. Les clubs locaux ont leurs fer
vents « supporters », et lorsqu’ils jouent sur
leur terrain il y a toujours plus de specta
teurs. Un tirage au sort à l’anglaise aurait
évité des déplacements onéreux et inutiles et
les matches auraient eu plus de succès.
A côté de la Coupe de France un cham
pionnat entre les champions des différentes
Ligues affiliées à la F. F. F. A., organisé se
lon les modalités générales de celui de la Fé
dération française de rugby, obtiendrait cer
tainement un vif succès. Il en sortirait un
champion indiscutable; qui ne serait pas tou
jours le même que le gagnant de la Coupe
de France, mais qui serait désigné par une
compétition autrement régulière et beaucoup
plus logique.
Ce championnat a du reste existé avant la
guerre à l’Union des Sociétés françaises de
Sports athlétiques et son succès s’affirmait
d’année en année. On la’ supprimé depuis
probablement pour faire autre chose. En fait
on a simplement abandonné l’organisation
d’un véritable championnat de France.
Paul CHAMP.
de solides racines en province, et Paris n’est
plus tout dans ce fort du ballon rond. Ses
dirigeants le constateront bientôt sans doute.
Le plus gros événement de la journée fut la
défaite du tenant du titre, du glorieux Red
Star dont la suprématie s’affirmait très nette
depuis des années. Cette chute a fait dans
le monde du ballon rond un bruit aussi grand
que celui qui aurait été entendu au loin si
le Stade Toulousain était resté sur le carreau
dans .les poules trois, ou que celui de la
chute de la tour Eiffel sur la place du Champ-r
de-Mars. La défaite des Redstariens par l’O-
lympique paraissait être un signe avant-cou
reur du désastre. On espérait quand même à
Saint-Ouen, en vertu du principe qui veut
que l’on puise de nouvelles forces et des en
seignements dans l’Adversité.
Le Red Star privé de Joyau dès le début
du match dut subir souvent l’étreinte des
poulains de Bayrou, qui finalement enlevè
rent de fort peu la décision. Ainsi l’Olympi-
que paraîtrait avoir le champ libre devant lui,
”La Vie Bordelaise”
Chronique Mondaine
Littéraire, Artistique
i
- Théât rale et Sportive -
- - du Sud-Ouest. - -
Le numéro 50 cent. - Paraît le Samedi
Rédàfciâhü Adminis'trafcton : b ctiûsii
âü XXX-Jtillto, Fordeatix
détrôneront les champions professionnels
montés sur tranches dorées.
On admira fort le jeune colosse Galicau,
17 ans, 92 kilos; l’athlète palois Péguilhan,
l’Angoumoisin de Asmundis, et quelques pe
tits provinciaux ardents, combatifs et scien
tifiques. De nouvelles salles envoyèrent des
représentants; celle d’Angoulême, dirigée
par Germoupré, nous sortit quelques beaux
modèles.
La formule de la boxe olympique est ex
cellente. Les vainqueurs de chacune des ca
tégories dans les compétitions de l’Ouest, de
l’Est, du Nord et du Sud, se rencontreront
entre eux. Il en sortira une équipe de pro
vince, cette équipe de province matchera l’é
quipe de Paris. Les vaincus de la compétition
de province rencontreront les vaincus de_ la
compétition de Paris. On aura ainsi l’équipe
olympique, l’équipe 2, l’équipe 3 et l’équi
pe 4. D’autres matches suivront, puis tour a
tour se disputeront .France Hollande, France-
Suisse, Francc-Iriïiie, France-Angleterre. Et
ainsi on arrivera à la période olympique...
Ce ne sera pas la faute de Jean Antoine si
nous ne sommes pas bien représentés aux
Olympiades, rayon boxe.
y Gaston BENAC.
Prochain numéro de I
l’Athlète
I I
. MERCREDI
IniiHiiBiiniiin
ADMINISTRATION
1, Cours du XXX Juillet
BORDEAUX
PUBLICITÉ
TÉLÉPHONE 26,84
CHÈQUE POSTAL N* 7.180
R. C. BORDEAUX N* 2218 B.
7 e Année. - Numéro 329
PARAIT LE MERCREDI ET LE VENDREDI
Samedi 2 Février 1924
DIT TOUT CE QU'IL SAIT
]
ATHLÈTE
Journal bi-hebdomadaire illustré dé tous les Sports
Rédacteur en Chef : Henry HOURSIANGOU
25 Cenflmes
RÉDACTION
1, Cours du XXX Juillet
BORDEAUX
ABONNEMENTS.
LE SPORT FAIT DES HOMMES ET DES HEROS
En dépouillant mon courrier, je trouve une
lettre touchante émanant d’un potache. Je
vous la livre sans y changer un iota :
« Vous êtes le défenseur des potaches,
nous vous crions : « Au secours ! » Il y a
encore quelques parents retardataires qui ne
voient dans le sport que la brutalité et nient
l’efficacité du sport appliqué à la vie.
» De ce fait ils nous interdisent de faire
du sport. Mais nous pourrions peut-être les
faire changer d’avis si nous pouvions leur
mettre sous les yeux les résultats obtenus
par les anciens capitaines de football rugby
par exemple. On nous dit que l’on joue de
puis 1890; nous n’étions pas nés, mais que
sont devenus ces jeunes qui sont des vieux
maintenant ?
» Vous nous rendriez service en nous le
disant et au sport aussi, car nous pourrions
faire revenir nos parents sur leurs décisions
en leur prouvant que ce n’est pas seulement
une école de brutalité mais d’énergie dont les
hommes se trouvent bien le reste de leur vie.
» Ces anciens capitaines de rugby que
sont-ils devenus ? Nous attendons avec im
patience votre journal pour le savoir. Qu’ont-
ils fait ? »
Comment, nous les anciens qui savons, ne
viendrions-nous pas au secours des jeunes
qui ne savent pas et qui se réfugient si gen
timent chez nous pour les aider à enlever
des yeux de leurs parents le bandeau des
préjugés ?
En rassemblant mes souvenirs, je vais
vous dire, ô potache, quel chemin dans la
vie suivirent les grands capitaines et les
grands joueurs de nos équipes de rugby.
Parmi les ancêtres, ceux de l’époque héroï
que, nous trouvons deux capitaines du Stade
Français, Louis Dedet et Communeau, le pre
mier professeur de philosophie et le second
ingénieur; puis Frantz Reiohel, du Racing,
officier de la Légion d’honneur et l’un des
premiers journalistes sportifs que nous ayons;
Lane, capitaine du Racing, tué à l’ennemi;
Ch. Gondouin, critique sportif renommé;
Muhr, la cheville ouvrière de l’organisation
athlétique de notre pays, chevalier de
la Légion d’honneur; Bernstein, une
des lumières du barreau parisien; Mauriat,
du F. C. de Lyon, 19 fois international, nota
ble négociant de Lyon; Mayssonnier, capi
taine du Stade Toulousain, tué à l’ennemi;
Mounic, également capitaine du Stade Tou
lousain, médecin, chevalier de la Légion
d’honneur; Soulé et Duffour, capitaines et
fondateurs du Stadoceste Tarbais, négo
ciants, l’un médaillé militaire et l’autre che
valier de la Légion d’honneur; Béchade et
Larribeau, capitaines du C. A. Périgourdin,
morts au champ d’honneur; Fernand For
gues,. capitaine de l’Aviron Bayonnais, 14
fois international, notable commerçant à
Bayonne; Schuller, capitaine de l’A. S. Perpi-
gnanaise, tué à l’ennemi; Cadenat, licencié
en aroil, capuaiiic au o. o. rx. r'.,
merçant à Béziers; Naud, capitaine du Bor
deaux Université-Club, préfet du Morbihan,
sous-secrétaire d’Etat à la marine marchan
de, chevalier de la Légion d’honneur; Bezom-
bes, capitaine du S. A. Bordelais, avocat à
la Cour d’appel de Bordeaux, chevalier de la
Légion d’honneur; Giacardy, capitaine du
Stade Bordelais U. C., parti sergent à la
guerre, arrivé au grade de capitaine adju
dant-major, 4 citations, chevalier de la Lé
gion d’honneur, mort à l’ennemi; Boyau, par
ti caporal, devenu capitaine aviateur, 19 ci
tations à l’armée, officier de la Légion d’hon
neur, 43 avions boches abattus, tué à l’en
nemi; Gomez, capitaine du S. B. U. C., in
génieur en Espagne; Heugas, capitaine du
B. E. C., médecin, chevalier de la Légion
d’honneur; Laterrade, six fois international,
capitaine du Stadoceste Tarbais, médaillé
militaire, grand blessé de guerre; Lanusse,
capitaine du- Vélo-Sport Toulousain, cheva
lier de la Légion d’honneur, vétérinaire ;Leu-
vielle et Bruneau, du S. B. U. C., chimistes.
Laporte, capitaine du S. B. U. C., chevalier
de la Légion d’honneur, chef de maison à
Nantes. Voici pour les capitaines.
Voyons maintenant dans les internationaux
' qui ne furent pas des chefs d’équipes :
Au Stade Bordelais U. C. — De Bayssac,
| huit fois international, 7 citations, tué à l’en
nemi; F. Perrens, docteur en droit, tué à l’en-
I nemi; Dufau, six fois international, 4 cita
tions, tué à l’ennemi; Duffourcq, médecin,
chevalier de la Légion d’honneur; Branlat,
chef d’une grande industrie coloniale; Lacas-
sagne; tué à l’ennemi; Martin, fonctionnaire
aux P. T. T.; Lafitte, entrepreneur.
Racing. — Failli ot, ingénieur dans l'Est;
Burgun, ingénieur, tué à l’ennemi; Fellon-
neau ,tué à l’ennemi.
Stade Toulousain. — Bioussa, trois fois
international, mutilé de guerre, médaille mi
litaire, négociant; de Fozière, chef de gare;
Dufour, vétérinaire.
Stadoceste Tarbais. — Caujolle, 9 fois in
ternational, industriel à St-Girons; Faure, tué
à l’ennemi; Lastegaray, tué à l’ennemi; Ser-
vat, pharmacien, tué à l’ennemi.
Aviron Bayonnais. — Hedembaigt, Poey-
debasque, Jules Forgues, Charles Forgues,
Iguinitz, tués à l’ennemijChateau, grand bles
sé de guerre; Domercq, capitaine dans les
chars d’assaut, 6 citations, chevalier de la Lé
gion d’honneur.
C. A. Périgourdin. — Peyroutou, chef d’u
ne importante maison à Madagascar.
B. E. C. — Ihingoué, 4 fois international,
tué à l’ennemi.
Et maintenant inspectons le clan de ceux
qui sans avoir obtenu la cape, ont cependant
laissé un nom dans le rugby.
Au Stade Bordelais : Rachou, médecin;
Blanchard, ingénieur; Cazala, industriel;Jaur-
réguibery, médecin militaire; ;Lannes, méde
cin-chef; Moyzès, médecin; Ecalle, capitaine
d’infanteriç, mort au champ d’honneur; Ta-
choire, tué à l’ennemi; jean Guiraut, négo
ciant; Jean Robert, chef du contentieux aux
chemins de fer d’Orléans; Hutchison, direc
teur de la maison Hutchison; Mulot, cheva
lier de la Légion d’honneur, négociant; Ma
dères, entrepreneur; Cambell, l’as de l’avia
tion anglaise; Massé et Hourdebaigt, plu
sieurs fois internationaux, négociants..
Au Stade Toulousain : Léry, président de
la F. F. R., vétérinaire; Voivenel, professeur
à la Faculté de médecine de Toulouse, offi
cier de la Légion d’honneur; Fabregat, mé
decin; Falcq, vétérinaire; Pujol, négociant.
Au B. E. C. : Pédarré, Pinsolle et Hervo-
che, docteurs en médecine; Luhenre, tué à
l’ennemi; Delfour, ingénieur, tué à l’ennemi;
Puncet, médecin au Tonkin. Puel, médecin
militaire; Dangou et de Lachaussée, licencié
ès lettres, morts à l’ennemi; Pesohé, capitaine
de chars d’assaut, 8 citations, Légion d’hon
neur; Raymond Bordes, docteur, 3 citations;
Guttierez, docteur.
-Au Stadoceste Tarbais : Fonchou, licencié
en droit.
A l’Ü. S. Perpignanaise : Fournier., Giral,
morts à l’ennemi; Amilhat, Légion d’honneur,
grand blessé de guerre.
Shang, Bascou, mor?s" a Tenfi&fe;
négociant.
A ta Section Paloise : Daran frères, Gas
cogne, Tournier, morts à l’ennemi; Pierrot,
international, dans les P. T. T.
A l’U. A. Libournaise : Ohaco, mort au
champ d’honneur.
Au S. A. Bordelais : Maran, auteur de
« Batouala », grand prix' Goncourt.
Stade Nantais : Eluère, parti caporal, par
venu au grade de capitaine, Légion d’hon
neur; Samazeuilh, tué à l’ennemi.
Section Burdigalienne : Henri Lahitte, chef
de service dans une Compagnie de naviga
tion; Emile Lahitte, grand blessé de guerre,
chef du personnel dans une maison de ban
que, etc.
Je pense, mon petit ami potache, que cela
vous suffira.
Le palmarès, incomplet, est cependant as
sez éloquent pour montrer à vos parents que
le sport fait non ^seulement des hommes par
faitement armés pour la lutte pour la vie,
mais aussi à l’occasion, des. héros. Et je serai
bien heureux de vous avoir aidé à cette con
version.
Henry HOURSIANGOU.
iiiWümiii
Voici quelques concurrents des Jeux Olym
piques qui viennent de s’ouvrir à Chamonix.
En haut : M. et Mme Sabouret, représentant
la France dans le concours des figures. En
bas : Deux champions suédois. A gauche :
Une gracieuse figure de patinage.
^0
IMIIIMUHMIIIMIHIMHIMIHIMIHIMII 1
IIHIÜIIHIIIIHIIIimH
■iiiiniiiin
En
les bégonlmt
Le malin arbitre. — Le feu de la révolte
n’est pas encore éteint dans le Comité du
Centre. Tous les clubs sont à couteaux-tirés;
mais Bergougnan et Michelin — lisez Stade
•Olermontois et A. S. Montferrandaise — sont
increvables dans la bagarre.
Un jour l’A. S. Montferrandaise devait
jouer, sur son terrain, l’U. S. Montluçonnaise,
mais la neige tombée trois jours avant fit que
le Comité régional décommanda cette ren
contre officielle. Mais comme la veille du
match le temps était revenu beau et le ter
rain jouable, l’A. S. M. fit prévenir Moulins
d’avoir à se trouver, à Clermont comme con
venu. Moulins avisé officiellement de l’annu
lation du match, ne bougea pas. Mais sur le
coup de deux heures, le dimanche, Puech,
capitaine de TA. S. M., s’en fut trouver un
arbitre local -et tous les deux se rendirent
sur le terrain et au centre encore. Puis, à
2 h. 45, M. Puech dit au référée : « Consta
tez que Moulins absent, est battu par for
fait ! » Et l’arbitre, qui est un malin et un
€ as », répondit : « Je constate, en effet, que
Moulins est absent, mais je constate égale
ment que votre équipe, l’A. S. Montferran
daise, brille aussi par son absence et dans
ces conditions je déclare que Moulins... et
Montferrand sont battus par forfait ! »
Comme knock-out, c’est un peu là !
Justice ! Justice ! — Le Conseil de la F.
F. R. est parfois amusant. Dimanche dernier
il y fut question de l’incident Montauban-Py-
rénées. Et l’on apprit que l’arbitre d’un match
récemment joué à Montauban était arbitre
fédéral alors que ce référée était plutôt un
spécialiste des rencontres d’association.
On rigole dans les milieux autorisés des
difficultés immenses que rencontrent les ar
bitres de certaines régions pour devenir fé
déraux, alors que, dans d’autres régions, ce
titre est acquis sans douleur.
Les Sports d’Hiver à Chamonix
En haut, de gauche à droite : le Canadien Gorman et l’Américain Jewiraw, qui s’est
classé premier dans la course des 500 mètres; la petite Henie Sonia, 14 ans, la plus
jeune concurrente dans le concours de figure de patinage.
En bas, de gauche à droite : Le Finlandais Thunberg, gagnant du classement général
des épreuves de vitesse; le Français Quaglia, qui a battu les records de France des
500 et 5.000 mètres.
■lllll MMIllilHlIIM Illiai
Silhouette d’escrimeur
Henry HOURSIANGOU
L,a grande sportivité de notre rédacteur en
chef et ami est vraiment trop connue du grand
public, pour que noud essayons de la retracer
même en raccourci. \
Cependant, il est nécessaire de faire savoir
qu’ü n’a jamais été exclusif en dehors du sport-
roi, dont il est, incontestablement, un des plus
éminents critiques.
h.n effet, encore potache, il fut parmi ses
nâtique ae ta granae iciee spomve ; taquet te, ne-
las" ! était loin d’être rentré dans nos mours.
Personnellement, nous reconnaissons lui devoir
notre conversion à l’athlétisme, au rugby, à l’é
poque lointaine où le S. B. U. C., notre club
doyen, commençait à peine à balbutier les élé
ments.
Aucun effort n’a échappé, peu ou point, à
son esprit investigateur et curieux. Naturelle
ment, celui des armes ne pouvait que l’arrêter
et lui plaire par ses multiples ressources com
batives, en même temps que répondre aux ten
dances de son loyal caractère.
De nombreuses années se sont écoulées, depuis
les premières notions enseignées par un vieil
ami alors jeune débutant, certainement plus ri
che en illusions qu’en science d’escrime. Toute -
fois, ces premières et sommaires démonstrations
.furent suffisantes pour le faire persévérer dans
le culte de notre beau, sport.
Inconnu de toutes les salles d’armes, bien
entendu en tant que tireur, nous affirmons qu’il
est très difficile de se faire une opinion sur la
valeur exacte de son épée; car, sa condition, sa
forme, constituent, pour tous, un grand point
d’interrogation.
Cependant, nous savons qu-e cette valeur est
réelle, puisque Hoursiangou- travaille assidûment
depuis plusieurs années sous -la direction de
Vexcellent maître L. Deyvier. Mais cela doit
être dans l’ombre, car personne ne s’en aperçoit.
De plus, son professeur garde à son sujet, un■
mutisme absolu. Ce silence paraît être, à mon
humble avis, l’indice d’une prochaine, d’une fou
droyante révélation.
Aussi, pour représenter le style de ses armes,
devrons-nous procéder par déductions. Tout d’a
bord, c’est un tempérament, une volonté, un réaj
uste. Ces qualités essentiellement nécessaires au
jeu- épéiste, doivent d’autre part, être soutenues
par i m sang-froid et une combativité naturelle,
qui lui assurent le maximumu d’expérience -t
d’efficacité. L’infériorité toute relative d’une tail
le moyenne, mais bien prise, doit être largement
compensée par’ la dextérité subtile d’une main
nerveuse, habile également exercée aux trois
armes, au surplus soutenue par un jeu de jam
bes d’une mobilité remarquable.
Puis, sans doute, il nous faut y ajouter , l’é
tude documentaire des rudiments du professo
rat qui permet l’assimilation rapide de toutes les
corrélations tactiques, particulières, ainsi d’ail
leurs que les différentes doctrines d’écoles.
De tout ce qui précède, Henry Hoursiangou,
peut aussi bien appartenir à l’école française
qu’à celle de Florence ; ou bien subir, ce qui est
plus vraisemblable, l’influence originale de sa
personnalité.
Aussi, ne faut-il pas désespérer de le voir se
produire un jour et réaliser à son premier essai'
l’exploit célèbre du héros Corneillien.
SAINT-GEORGES.
MON FILM
— —
L’édifice solide à Pershing croula à Dublin. — Critiquas
injustifiées. — En lignes arrières quelques bons moni
teurs. — La Coupe de France voit le Nord désemparé et
Paris en déclin. — La chute du Red-Star. — Les Jeu*
de Chamonix et la foule. — Heureusement il y a Qua
glia. — La Boxe Olympique révèle quelques amateurs
-t- -t- -t- -t- -s- , d’avenir -t- -t- -;~
M. H. Thomas, ministre des colonies dans le
cabinet Ramsay Mac Donald, a déclaré :
« Trop de problèmes nécessitent notre atten
tion immédiate pour que nous puissions nous
permettre d’aller jouer au golf le dimanche com
me nos prédécesseurs. »
Cette déclaration que nos bons journaux rap-
bien... ne v-oits y fies pas : c est une fameuse
-sserie. Car, entre nous, ce n’est pas pour moi
qu'il à, ait ça, Mr. J.-H. Thomas !
^Mais nous aurions tort d’augurer de cette dé
claration des choses merveilleuses, comme la
hausse du franc, le règlement des réparations ou
la disparition de M. Mandel.
A mon sens cette déclaration est fâcheuse.
Ce n’est pas, certes, que j’aie quelque intérêt
dans les choses du golf... Mais parce que le golf
étant un sport et le sport, par définition, un di
vertissement, j’en déduis, par anticipation, que
Mr. J.-H. Thomas ne va pas être, dans ses rap
ports, extrêmement rigolo.
Et pourtant, comme il importe que les « colo
nies. », précisément, soient administrées par un
bon vivant l
Du point de vue français, le département des
colonies est le département anglais avec lequel
nous sommes le plus sujets de nous frictionner.
Les Anglais ayant le génie de la colonisation,
finissent toujours par des histoires avec les voi
sins. D’ailleurs, il n’est pas besoin de le dissi
muler davantage, les Anglais ne seront con
tents qu’à partir du moment où ils occuperont
les quatre coins du compartiment.
Mais la place n’est pas ici à des considéra
tions ethnographiques, politiques, économiques ou
juridiques.
Du point de vue sportif, la déclaration du nou
veau ministre n’est pas moins affligeante. Sans
doute, le golf n’est-il pas au nombre des mani
festations dont le corps humain attend toute for
ce et toute grâce... On peut vivre sans golf. Mais
sans juger témérairement — sans conclure hâti
vement du particulier an général ne peut-an
craindre que cet homme n’ait horreur du mou
vement ? Ne peut-on encore redouter que son
ressentiment ne le conduise à ces excès atra
bilaires où nous voyons verser ordinairement les
gens sédentairest
Je dois ajouter que je me suis fait une con
ception personnelle de l’esprit sportif. J’imagine
l’esprit sportif avide de clarté, de simplicité, de
franchise. J’imagine l’esprit sportif cherchant en
toute circonstance la solution la plus équitable,
la plus rapide, la plus élégante. J’ai bâti ma chi
mère à l’image des preux d’antan — fiers, gé
néreux, désintéressés et vaillants.
Ne faut-il pas m’absoudre dans ces conditions
de manquer de confiance en celui qui déclare
rejeter un si noble appareil f
Quiconque n’a pas rêvé peut me jeter la pre
mière pierre... ^
Tout homme a dans son cœur un Don Qui
chotte qui sommeille. Et si, parfois, l’on voit au
vent voler quelque affutiau... que l’on se garde
de rire : c’est le moulin qui a tourné !
...Mais, lorsque je considère tout ce que nous
avons perdu à la fréquentation de ministres
sportifs, ne poun ais-je être amené à m’éjouir en
apprenant que le nouvel honorable jette le golf
par dessus mes moulins ?
André ALLUMENT.
L’écroulement brutal des pronostics est,
cette saison, aussi fréquent que l’attaque des
bijouteries à main armée. Après France-Ecos
se, après France-Belgique, après les grands
matches de boxe et de cyclisme, France-Ir
lande s’est déroulé à l’encontre de toute pré
vision. Attention aux prochains favoris, je ne
donnerai pas lourd de leur peau. Pour com
mencer, un devoir s’impose à mon sens : pro
nostiquer à tour de bras la victoire très net
te de l’Angleterre à Twickenham le 23 fé
vrier. Alors peut-être assisterons-nous à la
victoire depuis si longtemps attendue, celle
obtenue sur le fameux terrain mascotte sur
les champions de la Rose.
Il a suffi de deux changements dans la
ligne d’avants de l’équipe de France pour
bouleverser la mêlée et transformer en ins
trument de défaite le huit glorieux du 1er jan
vier. La mêlée c’est quelque chose de com
parable à un bâtiment savamment construit
sans les données d’un ingénieur. Si elle pê
che par la bàse, tout croûle; et la base ce
sont les piliers et les deuxième ligne. Le
brave Piquiral pesait bien 15 kilos de moins
que son camarade de deuxième ligne Mou-
reu; quant au talonnage, c’est encore une
spécialité. Et les bons spécialistes jouant
convenablement hors de la mêlée sont rareo.
Certains disent : on eut dû emmener un ta
lonneur de Paris au dernier moment. Mais
lequel ? Tous, Gonnet excepté, absent de
Paris à ce moment-là, sont bien loin d’être de
classe internationale. Je ne vois ni Bour-
gès, ni Malin, ni Crassac dans l’équipe de
France.
Ah ! si on avait eu sous la main un Ri
vière par exemple, alors oui, on eut pu ten-
ten la chance de l’emmener. On ne peut tout
prévoir. Dupont non plus, pas plus que Par-
do, n’avait de doublure à Dublin. On ne pou
vait tout de même emmener 10 ou 12 rem-
plaants à 2.500 fr. par tête.
Ceci dit pour répondre à certaines criti
ques, constatons que les lignes arrières fran
çaises surclassèrent les lignes correspondan
tes de la verte Erin. Nous avons un lot in
ternational encore bien réduit sans doute,
mieux faire qu’en comparant les ^rauos, ic*
Borde, les Jaurréguy, les Béhotéguy, les Du
pont, les Galau, les Got, à des moniteurs du
rugby, à des professeurs qui devront se hâ
ter de faire des élèves. Car derrière eux il
y a de bons joueurs bien doués, mais des
hommes pas encore au point. L’élément nou
veau doit être introduit dans l’équipe de
France, mais à toutes petites doses; bien en
cadrés, les jeunes prirent conscience d’eux-
mêmes, et au deuxième match ils sont ex
cellents. Pour France-Ecosse, deux avants
nouveaux c’était parfait; pour France-Irlande
les circonstances forcèrent les sélectionneurs
à puiser plus largement dans le sac aux ré
serves...
La Coupe de France de football a vu bien
des favoris culbuter sur le point de franchir
une des dernières haies avant le poteau. Le
Nord perd ses représentants ainsi que le Su ; -
Ouest, et Paris laisse de nombreuses plumes
sur le carreau. Peu à peu le football, en re
tard en cela de 15 ans sur le rugby, prend
mais sait-on jamais ?
Le Nord paraît nettement en déclin. Quel
les en sont les raisons ? Vous pensez bien
qu’elles n’ont rien à voir avec la question
politique, celle, des réparations notamment.
Pendant ce temps, l’ouest de la Seine, au
Finistère progresse, et quatre clubs vont re
présenter dans les quarts de finale les Nor
mands chers à M. Ghéron, et les Bretons pu
diques de M. de Lamarzelle.
Les épreuves de patinage et de ski se
poursuivent à Chamonix dans ce décor mer
veilleux de neige et de sapins, avec comme
toile de fond le mont Blanc peint lui aussi
au lait de chaux. Comme par hasard les
Scandinaves se taillent la part du lion, con
currencés de loin en loin par les seuis Améri
cains et Canadiens.
il est bien logique, me direz-vous, que ce.
soient les athlètes des pays ôù neige, glace
et froidure régnent en maîtres pendant six
mois, qui l’emportent sur les représentants
des pays comme la France, l’Angleterre et
ritalie où le blanc de neige ne constitue
que d’infimes îlots perdus sur les frontières
sud et est. Vous ne voyez pas, en effet, un
Sénégalais remporter l’épreuve de ski, ou
un Egyptien se montrer le meilleur pati
neur sur glace. Ce serait à désespérer de
tout, des conventions géographiques surtout.
Quelques centaines de Parisiens, de Cha-
moniards, d’étrangers, de journalistes et... un
sous-secrétaire d’Etat^-constituent le public
de ces premiers essais olympiques. Je dis
essais, car les sports d’hiver sont légèrement
en marge des Jeux olympiques, lis ne comp
teront pas au classement final.
Pour l’instant, un seul Français, Quaglia,
fait bonne figure dans le lot des Finlandais,
Norvégiens, Suédois, Américains, Canadiens.
C’est pour voir le classement de Quaglia
que la foule lit les comptes rendus de Cha
monix, car elle n’a pu encore réussir à se
passionner pour les luttes entre Thuruberg,
jentraw, Olsen et Larsen. Les sports d’hiver,
'myuiuj vm. vt — - - - — —
travail, du business quotidien.
La boxe olympique a effectué de très bons
débuts, mais le Vélodrome d’Hiver parais
sait ce soir-là aussi grand, aussi vide, aussi
froid que la Sibérie de Tolstoï elle-même.
Dommage car il y avait de bien jolis boxeurs
dans le ring, des boxeurs qui ne frappent
pas seulement du gauche, mais qui savent
« crochetter », et « swinger » et « upper-
cuter », si je puis dire. Jean Antoine, qui a
mené ce bon travail d’organisation avec une
belle persévérance, peut être fier de son œu
vre. Plusieurs champions de France furent
dimanche en danger : un Doussot fut offi
cieusement battu par le jeune Dubois, un
autre Français fut officiellement défait par
le superbe athlète Batt. Ce qui prouve que
la classe monte, et que les compétitions entre
amateurs deviendront de jour en jour plus
passionnantes. Et un jour peut-être, les bra
ves petits gars qui boxent pour une médaille.
■iiiiiHiini!
I11IIIHIIHIIIII
IISIHilBÜIIIëilSlBIIIüHllI
OPINIONS SPORTIVES
La Coupe de France n’est pas un championnat
Ce que c’est que vieillir ! — Le Stadoces
te Tarbais est une équipe de jeunes, essen
tiellement. A part Fernand Cayrefourcq, dont
la rondouillarde activité est un défi aux lois
de la vitesse, et Rouch, le capitaine, les au
tres n’ont sur leurs épaules que peu de prin
temps. Aussi Soulé, qui jadis était Soulé pour
tout le monde et Jules pour un grand nom
bre, est-il maintenant appelé par ses équi
piers : « Mossieu Soulé » long comme le
bras. Et si cela enlève un peu de pittoresque»
ça renforce par contre singulièrement l’aiïto-
rité du vétéran et la discipline de l’équipe.
Le Bêcheur à la ligne.
Les huitièmes de finale de la Coupe de
France mirent en présence, notamment le Red
Star de Paris et le Football-Club de Cette,
finalistes la saison dernière. Les Parisiens fu
rent battus de justesse et l’unique but des
Cettois fut réussi sur un coup de pied de
réparation après une faute. Les critiques spé
cialisés déplorent que le Red Star, victorieux
trois années consécutives, ait ainsi perdu son
titre de champion de France.
Ce serait évidemment fâcheux si le titre
était en jeu véritablement. Il ne l’est que sur
le papier, car la Fédération Française de
football association, sF elle donne le titre au
gagnant de la Coupe, n’a certainement pas la
prétention d’organiser un championnat de
France. *
La Coupe de France, calquée dans son or
ganisation générale sur la Coupe d’Angle
terre, est une compétition par matches élimi
natoires, un club battu disparaissant défini
tivement de la lutte. U y a longtemps, aussi
bien à l’étranger qu’-en France, qu’un cham
pionnat ne se dispute plus dans de sembla
bles conditions. Dans le cas du Red : Star,
croit-on, que ce club n’ait pas été handicapé
par le déplacement de Marseille ? Il y a. un
bon bout de chemin de plus à parcourir de
Paris à Marseille que de Cette, et dans un
championnat il aurait pour le moins tin
match retour qui permettrait aux Parisiens
i d’en appeler de leur défaite.
[ La Coupe de France n’est pas sans intérêt.
Elle devrait être organisée exactement com
me la Coupe d’Angleterre, les matches ri
goureusement tirés au sort et le choix du ter
rain appartenant au club sorti le premier de
l’urne pour ch'aque rencontre.
Nous n’aurions pas ainsi deux clubs pa
risiens, comme ce fut le cas dimanche der
nier, allant jouer à Rouen devant une assis
tance restreinte, alors que deux clubs rouen-
nais jouaient au Havre devant les banquettes
presque vides. Les clubs locaux ont leurs fer
vents « supporters », et lorsqu’ils jouent sur
leur terrain il y a toujours plus de specta
teurs. Un tirage au sort à l’anglaise aurait
évité des déplacements onéreux et inutiles et
les matches auraient eu plus de succès.
A côté de la Coupe de France un cham
pionnat entre les champions des différentes
Ligues affiliées à la F. F. F. A., organisé se
lon les modalités générales de celui de la Fé
dération française de rugby, obtiendrait cer
tainement un vif succès. Il en sortirait un
champion indiscutable; qui ne serait pas tou
jours le même que le gagnant de la Coupe
de France, mais qui serait désigné par une
compétition autrement régulière et beaucoup
plus logique.
Ce championnat a du reste existé avant la
guerre à l’Union des Sociétés françaises de
Sports athlétiques et son succès s’affirmait
d’année en année. On la’ supprimé depuis
probablement pour faire autre chose. En fait
on a simplement abandonné l’organisation
d’un véritable championnat de France.
Paul CHAMP.
de solides racines en province, et Paris n’est
plus tout dans ce fort du ballon rond. Ses
dirigeants le constateront bientôt sans doute.
Le plus gros événement de la journée fut la
défaite du tenant du titre, du glorieux Red
Star dont la suprématie s’affirmait très nette
depuis des années. Cette chute a fait dans
le monde du ballon rond un bruit aussi grand
que celui qui aurait été entendu au loin si
le Stade Toulousain était resté sur le carreau
dans .les poules trois, ou que celui de la
chute de la tour Eiffel sur la place du Champ-r
de-Mars. La défaite des Redstariens par l’O-
lympique paraissait être un signe avant-cou
reur du désastre. On espérait quand même à
Saint-Ouen, en vertu du principe qui veut
que l’on puise de nouvelles forces et des en
seignements dans l’Adversité.
Le Red Star privé de Joyau dès le début
du match dut subir souvent l’étreinte des
poulains de Bayrou, qui finalement enlevè
rent de fort peu la décision. Ainsi l’Olympi-
que paraîtrait avoir le champ libre devant lui,
”La Vie Bordelaise”
Chronique Mondaine
Littéraire, Artistique
i
- Théât rale et Sportive -
- - du Sud-Ouest. - -
Le numéro 50 cent. - Paraît le Samedi
Rédàfciâhü Adminis'trafcton : b ctiûsii
âü XXX-Jtillto, Fordeatix
détrôneront les champions professionnels
montés sur tranches dorées.
On admira fort le jeune colosse Galicau,
17 ans, 92 kilos; l’athlète palois Péguilhan,
l’Angoumoisin de Asmundis, et quelques pe
tits provinciaux ardents, combatifs et scien
tifiques. De nouvelles salles envoyèrent des
représentants; celle d’Angoulême, dirigée
par Germoupré, nous sortit quelques beaux
modèles.
La formule de la boxe olympique est ex
cellente. Les vainqueurs de chacune des ca
tégories dans les compétitions de l’Ouest, de
l’Est, du Nord et du Sud, se rencontreront
entre eux. Il en sortira une équipe de pro
vince, cette équipe de province matchera l’é
quipe de Paris. Les vaincus de la compétition
de province rencontreront les vaincus de_ la
compétition de Paris. On aura ainsi l’équipe
olympique, l’équipe 2, l’équipe 3 et l’équi
pe 4. D’autres matches suivront, puis tour a
tour se disputeront .France Hollande, France-
Suisse, Francc-Iriïiie, France-Angleterre. Et
ainsi on arrivera à la période olympique...
Ce ne sera pas la faute de Jean Antoine si
nous ne sommes pas bien représentés aux
Olympiades, rayon boxe.
y Gaston BENAC.
Prochain numéro de I
l’Athlète
I I
. MERCREDI
IniiHiiBiiniiin
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.97%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 85.97%.
- Collections numériques similaires Nefftzer Auguste Nefftzer Auguste /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Nefftzer Auguste" or dc.contributor adj "Nefftzer Auguste")Hébrard Adrien Hébrard Adrien /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Hébrard Adrien" or dc.contributor adj "Hébrard Adrien")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4558499c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4558499c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4558499c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4558499c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4558499c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4558499c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4558499c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest